Un outil pour aider les entrepreneurs à préparer la transmission de leur société
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Quelles leçons tirer de l’année politique?
PLAN LARGE PAGES 6-7
La nouvelle entité de Proximus pourrait être vendue partiellement ou viser une IPO
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En 4 ans, les transactions pénales ont rapporté plus de 700 millions à la Belgique
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Les produits de branche 6 perme ent, surtout à des sociétés, de placer leurs liquidités dans des fonds d’investissement. Les courtiers dénoncent une entrave à la libre circulation des capitaux.
La FSMA interdit aux courtiers en assurances la vente de produits de la branche 6
C’est un courrier qui fait grand bruit dans le monde des assurances. Ce e semaine, plusieurs courtiers nous ont confié, sous couvert d’anonymat, avoir reçu une injonction de la FSMA (l’autorité belge des services et marchés financiers) leur interdisant de commercialiser des produits luxembourgeois de branche 6 (comparable sur certains points à la branche 26 chez nous), sous peine de perdre leur agrément.
Ce contrat de capitalisation variable, principalement destiné aux sociétés, permet de placer leurs liquidités dans des fonds d’investissement sans rendement garanti. Historiquement, le rendement varie entre 3% et 10% par an selon le niveau de risque choisi. Ce produit est distribué chez nous via des courtiers belges, mais il est également proposé par certaines succursales d’assureurs luxembourgeois depuis
le Luxembourg. Côté fiscalité, la branche 6 était particulièrement a rayante étant donné que le SDA (service des décisions anticipées) a considéré en 2021 que les plus-values n’étaient pas imposables.
En 2023, l’administration fiscale belge décidait toutefois du contraire. Malgré tout, ce produit offre l’avantage d’être exempt de plusieurs taxes, notamment celles sur les opérations de bourse et les comptes-titres.
L’instrument est prisé des dirigeants d’entreprise, mais également, selon certaines voix, il constitue un véhicule potentiellement exploitable pour le blanchiment d’argent.
Pas au goût de la FSMA Fin novembre, un courrier – dont nous avons pu prendre connaissance – envoyé par la FSMA aux courtiers proposant ce produit sur le territoire belge est venu changer la donne.
Le gendarme financier a, en effet, décidé d’en interdire, jusqu’à nouvel ordre, la commercialisation via courtier belge, alors que les clients
belges peuvent toujours y accéder via des succursales luxembourgeoises. «Les dispositions de droit belge d’intérêt général prévoient explicitement que des opérations de capitalisation ne peuvent pas être liées à des fonds d’investissement», avance Mathieu Saudoyer, porte-parole de la FSMA. Néanmoins, si ce e mesure semble officiellement motivée par une volonté de faire respecter la nomenclature belge, des courtiers nous affirment que cela pourrait également avoir été «influencé par des concurrents locaux qui auraient vu des projets de ventes similaires bloqués, conduisant la FSMA à uniformiser les règles», nous explique un courtier. La FSMA, quant à elle, affirme «ne pas avoir eu connaissance de cas particuliers»...
Règles européennes versus règles belges
Ce e décision révèle une contradiction entre les principes de régulation nationale et les normes européennes. De fait, comme le souligne la «La FSMA entrave le principe de libre circulation des capitaux.»
UN COURTIER EN ASSURANCES
FSMA dans son courrier, les produits de branche 6, tels qu’ils sont conçus, ne contreviennent pas aux réglementations européennes de l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (EIOPA), à qui la question a été soumise pour interprétation. «Dans ce cas, pourquoi l’interdire?», s’interroge un courtier, ajoutant également que selon lui, «la FSMA entrave le principe de libre circulation des capitaux». Un point également soulevé par l’avocat Renaud Vanbergen, spécialisé en droit des assurances: «D’un côté, la FSMA s’appuie sur des règles d’ordre public économique pour justifier son interdiction, tandis que de l’autre, les principes européens, notamment celui de la libre circulation des capitaux et le fait de proposer des services financiers, semblent directement contredits», explique-t-il. Quant à savoir comment ce dossier évoluera, la question reste en suspens. Tout repose désormais sur la réponse a endue de l’EIOPA, qui devra trancher.
La Kia EV3 intègre le luxe haut de gamme dans un nouveau SUV compact
Découvrez en PAGE 9 pourquoi l’EV3 séduit de plus en plus de gestionnaires de flotte dans le segment des SUV compacts
EWA KUCZYNSKI
Éditorial
Marc Lambrechts
Après la baisse de 0,25 point décidée mercredi, la Federal Reserve (Fed) indique que les réductions de ses taux seront plus rares en 2025. Un effet Trump?
La Fed en mode a entiste avant l’arrivée de Trump
L’année 2024 aura été particulièrement riche en surprises du côté des banques centrales. En septembre dernier, après une série impressionnante de onze relèvements depuis 2022, la Federal Reserve (Fed) américaine avait (enfin) donné le coup d’envoi de la baisse des taux d’intérêt. Pour l’occasion, la Fed n’avait pas effectué les choses à moitié. Elle avait évité la politique des petits pas, en contractant d’emblée ses taux de 0,50 point. À l’époque, son président Jerome Powell semblait rassuré par la décrue de l’inflation, tout en s’avouant plutôt inquiet pour le marché de l’emploi.
A posteriori, certains observateurs reme ent en question le bien-fondé de ce e décision spectaculaire de septembre. Si, aujourd’hui, des signes de fragilité subsistent encore du côté de l’emploi, en revanche, la hausse des prix s’avère bien plus coriace que prévu. En novembre, l’inflation a a eint 2,7%, un niveau qui demeure supérieur à l’objectif de 2%. Quant à l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix de l’énergie et de l’alimentation, elle dépasse toujours les 3%.
C’est ici que l’on se doit d’évoquer le «moment Trump». L’élection du leader républicain a suscité un retour en force des «esprits ani-
maux» dans l’économie, une sorte de regain d’optimisme qui a poussé le bitcoin et des actions comme Tesla vers de nouveaux records. De quoi provoquer un «effet richesse» positif chez les ménages détenant de tels actifs en portefeuille. Cela devrait stimuler la consommation, particulièrement en ce mois de décembre. De la même manière, le programme pro-business de Donald Trump devrait également soutenir la croissance économique alors que, de son côté, sa politique de relèvement des droits de douane comporte des risques non négligeables du côté de l’inflation. C’est dans ce nouveau contexte économique trumpien, pour le moins chahuté, que la Fed doit naviguer. Sa tâche n’est pas aisée. Dans l’état actuel des choses, l’économie US aura sans doute moins besoin de baisses drastiques des taux. Après la contraction de 0,25 point décidée mercredi, la Fed pourrait effectuer une pause monétaire en janvier, tout en étant très prudente pour la suite, avec peut-être seulement deux baisses des taux en 2025. En principe, ces différents éléments mis bout à bout devraient soutenir le dollar face à l’euro. Pour nous, Européens, cela perme rait de soutenir les exportations et d’amortir l’impact des droits de douane promis par Trump. Ce n’est pas une mauvaise nouvelle en soi pour une zone euro à la recherche d’un second souffle et qui, elle, aura bien besoin de nouvelles baisses de taux assez rapidement.
Une vente partielle ou une IPO pour Proximus Global?
Quel avenir pour Proximus Global, qui chapeaute les trois filiales internationales de Proximus? Des analystes évoquent une vente partielle ou une introduction en bourse.
STÉPHANE WUILLE
La misère. C’est comme cela que l’on peut résumer le récent, et moins récent, parcours boursier de Proximus. Sur l’ensemble de l’année, le titre a décroché (sans mauvais jeu de mots) de 43%, passant même mardi pour la première fois sous la barre des cinq euros, après onze jours consécutifs de baisse. Et sur cinq ans, on arrive à un effondrement de plus de 80%! L’investissement massif dans la fibre explique en partie ce e déliquescence. Et, bien entendu, l’arrivée de Digi, le quatrième acteur télécom sur le marché belge, n’a guère arrangé les choses. La situation est telle que son CEO, Guillaume Boutin, a dû rendre des comptes devant le Parlement, l’État belge étant l’actionnaire majoritaire du groupe (58,13%).
Valorisation trop élevée? C’est dans le contexte de ce marasme abyssal, sans véritable lumière au bout du tunnel, que Proximus a annoncé le regroupement de ses filiales internationales (BICS, Telesign et Route mobile) au sein de Proximus Global dont il détient 91,3% du capital. Une opération saluée en bourse – le titre grimpant de 4% –, et sans impact sur la trésorerie et l’ende ement de l’opérateur qui valorise la nouvelle entité à 3,1 milliards d’euros, soit deux fois plus que la capitalisation boursière de Proximus. Un chiffre qui chiffonne Michiel Declercq de KBC Securities («accumuler»; 8,7 euros). «Tout en reconnaissant que les activités internationales de Proximus et la propriété du réseau ne sont pas entièrement reflétées dans le cours de l’action Proximus, nous pensons que l’évaluation de Proximus Global est très élevée.»
Il pointe notamment la valorisation de BICS à un milliard d’euros. Proximus a pris le contrôle total de ce e entité en 2021 sur la base d’une valeur de 512 millions, alors que la dynamique commerciale sous-jacente ne s’est pas améliorée matériellement depuis ce e date, souligne-t-il. L’analyste se dit toutefois satisfait de voir Proximus réitérer ses objectifs pour son
pôle international avec une croissance de la marge directe de 600 à 650 millions d’euros d’ici à 2026, et plus de 100 millions d’euros de synergies d’ebitda.
Cession ou cotation?
«Proximus est prête à montrer sa création de valeur et c’est un premier pas dans la bonne direction», estime, pour sa part, Kris Kippers de Degroof Petercam («acheter»; 10 euros). Il voit ce e annonce comme assez logique étant donné les activités et les synergies entre toutes ces activités. Mais pas d’excès d’optimisme, du moins à court terme. «Bien sûr, ce e transaction ne change pas la situation du jour au lendemain, mais elle permet d’envisager d’éventuelles évolutions dans le cas où la division Proximus Global serait partiellement cédée, par exemple, ou deviendrait cotée en bourse.» Dans ces dernières hypothèses, cela ferait affluer des liquidités vers le groupe, ce qui allégerait considérablement son bilan, estime Kippers. Cela confirmerait que l’évaluation de ses activités nationales est en fait en plein marasme, explique encore l’analyste.
Deux casque es De son côté, David Vagman d’ING («conserver»; 6,1 euros) se montre réservé face à ce e initiative. «Nous pensons que le marché restera sceptique, en mode ‘wait and see’ concernant le CPaaS (communication platform as a service, NDLR), les activités des opérateurs et la réalisation des synergies», avance-t-il.
L’analyste relève également que Guillaume Boutin sera CEO de Proximus Global, en plus de sa fonction de CEO de Proximus, et alors que Proximus Global se prépare «être cotée en bourse pour l’après 2026». «Cela lui laissera-t-il assez de temps pour se concentrer sur les défis à relever en Belgique?», s’interroge-t-il. Bonne question.
PROXIMUS 5,03 EUR +4,27%
Épinglé par Vadot
La Fed réduit ses taux et n’évoque que deux baisses en 2025
Que fait Proximus à l’étranger?
Proximus a réorganisé son activité internationale et l’a logée dans Proximus Global. Mais que fait concrètement l’opérateur avec BICS, Telesign et Route mobile?
ARNAUD MARTIN
«Dans trois à quatre ans, il est probable que plus de 50% de notre chiffre d’affaires se fasse dans des régions où on ne possède pas de réseau physique.» Il y a une grosse année, Guillaume Boutin, le CEO de Proximus, revenait en long et en large dans l’Écho sur sa volonté de faire de son opérateur, une entreprise toujours plus portée vers l’international.
Mardi, en annonçant le regroupement de ses trois sociétés, BICS, Telesign et Route mobile, sous l’entité Proximus Global, l’opérateur vient me re de l’ordre dans sa structure et compte simplifier son organisation. C’est du moins, l’ambition annoncée. Mais, concrètement que font ces trois sociétés?
BICS, les premiers pas à l’international
BICS est la première aventure internationale de Proximus. Elle n’a d’ailleurs rien de neuf. BICS est l’acronyme de «Belgacom International Carrier Service». Ce e filiale de l’ancêtre de Proximus a été lancée en 2005 et est spécialisée dans le transport de voix, de données, et de SMS entre différents opérateurs. En d’autres mots, l’entreprise est spécialisée dans la liaison de tous les types de communication internationale, qui nécessitent donc un passage sur le réseau de différents opérateurs.
Jusqu’en 2020, la société était détenue à 57% par Proximus, le reste de l’actionnariat se partageait entre un opérateur suisse et un sud-africain. Alors qu’il fut un moment question d’une sortie de Proximus de BICS, le groupe a finalement décidé il y a quatre ans de reprendre l’ensemble des parts pour devenir l’unique propriétaire de la société. L’opération a coûté à l’époque 217 millions d’euros à Proximus.
L’année dernière, BICS a réalisé un chiffre d’affaires de 1,05 milliard d’euros en baisse de 7,2%. Une baisse qui n’inquiète pas chez Proximus où on explique que l’activité est plus
rentable même si les services ramènent moins de revenus. L’Ebitda s’affichait, d’ailleurs, lui, à 127 millions d’euros, en hausse de 5,5% sur la même période. En avril 2017, BICS a racheté l’Américain Telesign. À l’époque, la société n’est encore qu’une scale-up mais avec un joli potentiel. BICS met donc 230 millions de dollars sur la table pour acquérir la société. Ce e dernière est spécialisée dans l’authentification. Lorsque vous recevez un message avec une suite de chiffres pour confirmer une connexion sur un site, il est bien probable que Telesign soit derrière l’opération. Durant des années, la société a affiché une croissance record à deux chiffres. Fin 2021, Proximus avait même fièrement annoncé vouloir introduire sa pépite en bourse. À l’époque, l’annonce avait réjoui les analystes qui étaient de plus en plus inquiets concernant les besoins en fonds pour financer la croissance de la scale-up.
Quatre mois après l’annonce de l’entrée en bourse, Proximus a toutefois fait marche arrière et annulé toute l’opération. «Depuis l’annonce du rapprochement envisagé en décembre 2021, les conditions de marché pour les cotations publiques se
53,5%
Plusieurs observateurs s’interrogent sur la pertinence pour Proximus, détenu à 53,5% par l’État belge, de s’engager dans une diversification aux quatre coins du monde.
sont considérablement détériorées en raison de facteurs macroéconomiques externes», indiquera le groupe au moment de justifier ce e décision. Du côté des résultats, Telesign affichait en 2023 un chiffre d’affaires de 497 millions d’euros (+5%) et un Ebitda négatif de cinq millions d’euros.
Le surprenant Route mobile
L’opération à l’international la plus marquante (et la plus ina endue) de Guillaume Boutin s’est faite en juillet 2023 avec le rachat de Route mobile. Au total, Proximus a déboursé plus de 600 millions d’euros pour détenir 75% de ce e société indienne, cotée à la Bourse de Mumbai. Route mobile se présente comme une CPaaS, soit une plateforme de communication digitale. «Route mobile offre à ses clients des solutions de communication omnicanal, notamment des services de notification automatisés par SMS ou WhatsApp pour les mises à jour de commandes, les rappels de rendez-vous et les promotions, ainsi que des services d’authentification vocale et des solutions e-mail», résume Proximus.
L’opérateur est persuadé de la complémentarité de la société indienne avec le reste de son pôle international. «L’acquisition de Route mobile perme ra au Groupe Proximus de passer un cap majeur, avec la création d’économies d’échelles substantielles – Telesign et Route mobile combinées générant un chiffre d’affaires annuel autour des 900 millions d’euros», indiquait Proximus au moment du rachat de Route mobile.
Même si la réorganisation opérée ce mardi a été plutôt bien accueillie par le marché, aujourd’hui encore, bon nombre d’observateurs s’interrogent sur la pertinence pour l’opérateur télécom, détenu à 53,5% par l’État belge, de s’engager dans une diversification aux quatre coins du monde. Guillaume Boutin le reconnait lui-même, sa vision n’est pas la même que celle de ses concurrents. «On est difficilement comparable à un Deutsche Telekom ou un Orange. Ce n’est pas simple pour un analyste de comprendre tout ça et de l’intégrer dans ses prévisions», avouait même le CEO l’an dernier.
Les taux directeurs des États-Unis baissent de 25 points de base, comme a endu. Mais la Fed sera prudente à l’avenir. Son message est plus sévère que prévu.
PHILIPPE GALLOY
Et de trois. Après avoir réduit ses taux d’intérêt de 50 points de base (0,5 point de pourcentage) en septembre, puis de 25 points de base en novembre, la Réserve fédérale (Fed) a annoncé, ce mercredi, une nouvelle baisse des taux de référence des États-Unis, à concurrence d’un quart de point, ce qui était largement a endu par les investisseurs et les économistes. Le taux des fonds fédéraux fluctuera ainsi désormais entre 4,25% et 4,5%, un niveau qu’il n’avait plus connu depuis début 2023. Ce nouvel assouplissement monétaire américain est le troisième d’affilée, ce qui n’était plus arrivé depuis cinq ans. Mais les intervenants des marchés voulaient surtout en apprendre davantage sur les intentions de la banque centrale américaine pour les prochains mois. À cet égard, les anticipations des membres de la Fed pour l’évolution future des taux directeurs laissent entrevoir seulement deux baisses de taux en 2025, alors que la plupart des économistes pensaient que la banque centrale américaine suggérerait trois réductions des taux directeurs l’année prochaine. En septembre, les anticipations de la Fed évoquaient encore quatre assouplissements monétaires d’ici à la fin 2025. Le signal envoyé par ces prévisions des banquiers centraux américains est donc plus sévère qu’a endu.
La Fed sera plus prudente en 2025 Par ailleurs, dans son communiqué, le FOMC (Federal open market commi ee), l’organe décisionnel de la Fed, signale qu’il «évaluera a entivement les nouvelles données» économiques pour déterminer «l’ampleur et l’agenda d’ajustements supplémentaires de la fourche e cible du taux des fonds fédéraux». Ce e référence à l’ampleur et à la fréquence des interventions monétaires futures indique que la banque centrale américaine se montrera plus prudente à l’avenir.
Un autre indice montre que la Fed aura du mal à continuer à baisser ses taux au même rythme que ce e année: un des membres votants du FOMC a émis une opinion dissidente: Beth Hammack, président de la Fed de Cleveland, aurait préféré que les taux directeurs US restent inchangés ce mois-ci.
De plus, Jerome Powell, le président de la Fed, a confirmé, lors de sa conférence de presse, que la banque centrale adopterait une
approche plus prudente, désormais. «Tant que l’économie et le marché du travail sont solides, nous pouvons être prudents en envisageant d’autres baisses de taux», a souligné M. Powell. «L’inflation est plus élevée (que prévu, NDLR) ce e année. Elle est aussi plus élevée dans les prévisions pour l’année prochaine. Je pointerais aussi que nous sommes plus proches du taux neutre (taux qui ne freine ni ne stimule l’économie, NDLR), ce qui est une autre raison pour être prudent au sujet des mouvements futurs» des taux directeurs.
Les investisseurs accusent le coup Jerome Powell a souligné la vigueur de la croissance économique des États-Unis. «La plupart des prévisionnistes avaient anticipé un ralentissement de la croissance, et ça ne se produit toujours pas», a-t-il souligné.
«Si le marché du travail devait s’a aiblir par surprise ou si l’inflation devait chuter plus vite qu’anticipé, nous pourrions assouplir la politique monétaire plus rapidement.»
JEROME POWELL PRÉSIDENT DE LA RÉSERVE FÉDÉRALE
Par ailleurs, le président de la Fed a indiqué que la banque centrale serait flexible: «Si l’inflation ne continuait pas à évoluer vers 2%, nous pourrions réduire la restriction monétaire plus lentement. Si le marché du travail devait s’affaiblir par surprise ou si l’inflation devait chuter plus vite qu’anticipé, nous pourrions assouplir la politique monétaire plus rapidement.»
La perspective d’une banque centrale américaine plus sévère que prévu l’an prochain a fait réagir les marchés boursiers. Côté obligations, le taux US à deux ans a bondi à plus de 4,35%, contre 4,22% auparavant. Le taux à dix ans a a eint quasiment 4,5%, contre 4,39%. Ce e montée des rendements américains a fait grimper le dollar face à l’euro. La monnaie unique européenne est tombée à moins de 1,04 dollar pour la première fois depuis près d’un mois, contre 1,0490 dollar avant les annonces de la Fed. Enfin, à Wall Street, les indices actions se sont enfoncés en territoire négatif alors qu’ils étaient en hausse précédemment.
Avec Proximus Global, Guillaume Boutin (CEO de Proximus) veut simplifier la structure internationale de l’entreprise.
HSBC, Jost, Beaulieu, Footballgate... Entre 2019 et 2022, la justice belge a récupéré plus de 727 millions d’euros grâce à 512 transactions pénales, selon un rapport. Encore mal vue du grand public, la mesure a ses adeptes.
Comment la transaction pénale s’est imposée pour éviter un procès
JULIEN BALBONI
C’est avec un grand sourire que les agents du Trésor ont vu débarquer, fin 2019, un virement de 294,4 millions d’euros. Il s’agissait du fruit d’une transaction pénale signée entre le parquet fédéral et la banque suisse HSBC, me ant fin aux poursuites pénales. Encore aujourd’hui, ce e somme est un record toutes catégories en Belgique.
Mais l’affaire HSBC a fait des enfants. C’est ce que constate une enquête menée par le Conseil supérieur de la justice (CSJ), publiée ce mardi: entre 2019 et 2022, 512 transactions pénales ont été homologuées en Belgique, rapportant un total de 727,17 millions d’euros.
L’enquête du CSJ, réalisée durant deux ans, a pour but d’évaluer ce que représente la transaction pénale et de proposer des pistes d’amélioration. Elle s’est heurtée aux graves difficultés de la justice belge à
rassembler des données statistiques fiables, si bien que le chiffre de 727 millions perçus doit être considéré comme sous-évalué.
Jost, HSBC, Fornieri, Footballgate... La transaction pénale élargie, née en 2011 et revue plusieurs fois depuis, est la négociation puis la signature d’un accord entre le ministère public (parquets, auditorats du travail) et le prévenu. Ce dernier consent à une amende et, parfois, à une peine de prison. En échange, et après homologation par un juge, le dossier sera définitivement clos.
Il n’empêche, depuis plusieurs années, nombre de dossiers judiciaires emblématiques se sont achevés par des transactions. HSBC est le plus connu, mais il y en a bien d’autres. Ainsi, la famille De Clerk, fondatrice du groupe industriel Beaulieu, a versé 70 millions d’euros pour s’éviter un procès, en 2020. En 2022, une dizaine de responsables du monde du football professionnel belge ont signé une
transaction avec le parquet fédéral, dans le cadre du dossier «Zero», connu sous le nom de Footballgate: il s’agit notamment de Bart Verhaeghe et Vincent Mannaert pour le Club de Bruges et de Michel Louwagie pour La Gantoise. En 2023, Roland Jost a accepté une peine de prison avec sursis et une amende, tandis que le groupe de transport routier Jost avait transigé à hauteur de 30 millions d’euros. Autre exemple connu: l’entrepreneur François Fornieri avait tenté de négocier une transaction avec le parquet de Liège pour un dossier de délit d’initié, mais ce dernier avait refusé. M. Fornieri a, par la suite, été acqui é.
Les «pour» et les «contre»
L’auditeur du travail de Liège Raphaël Malagnini connaît bien la pratique de la transaction pénale: il en a signé une avec Jost. «Avec le plaider coupable, la transaction pénale fait partie des outils alternatifs qui nous perme ent de mieux ajuster notre
«Une transaction peut, dans certains cas, nous priver d’un procès, et c’est notre job de savoir si c’est opportun.»
RAPHAËL MALAGNINI AUDITEUR DU TRAVAIL DE LIÈGE
Les Big Four doivent aller au-delà de la consultance pour garder leur croissance
En Belgique, les quatre grands cabinets de conseil mondiaux se sont appuyés sur leurs activités d’audit et de fiscalité pour croître. Les missions de consultance se font plus rares.
Deux milliards d’euros. C’est le chiffre d’affaires total réalisé par les divisions belges de Deloi e, EY, PwC et KPMG – connus comme les Big Four de la consultance – au cours de leur dernier exercice annuel, dont les résultats sont tombés ces dernières semaines.
C’est près de 4% de plus que les 1.959 millions d’euros réalisés l’année précédente par les quatre plus grands cabinets de conseil de Belgique. Un taux de croissance qui se révèle toutefois plus faible que l’an dernier: le chiffre d’affaires des Big Four avait alors augmenté de 12% en moyenne.
Si la croissance s’essouffle, c’est principalement parce que les entreprises et les gouvernements sont moins enclins à engager des consultants qu’auparavant. Ces dernières années, les divisions de consultance des Big Four tournaient à plein régime, car les entreprises cherchaient en abondance des conseils pour des acquisitions, des investissements lourds ou des changements de stratégie importants. Ainsi, KPMG Belgique, qui a publié mercredi un chiffre d’affaires de 302 millions d’euros, a vu ses activités de consultance croître de 67% en quatre ans. Mais en raison des tensions géopolitiques, de la hausse des taux d’intérêt et de l’incertitude économique croissante, entreprises et gouvernements se sont serré la ceinture ces derniers mois et les missions se sont faites rares. En Belgique, KPMG et PwC ont ainsi vu le chiffre d’affaires de leur branche conseil diminuer de plus de 3,5% au cours de l’exercice écoulé.
Deloi e et EY ont pu augmenter leurs activités de consultance dans notre pays de respectivement 1,9 et 4%, mais même là, les taux de croissance ont baissé parce que les grandes opérations de fusion et d’acquisition ne se sont pas concrétisées. La demande de conseils en
politique pénale. Une transaction peut, dans certains cas, nous priver d’un procès, et c’est notre job de savoir si c’est opportun.»
Les avantages et inconvénients de la pratique sont connus. Dans la colonne des «pour»: la procédure va plus vite, elle évite la prescription, la charge de travail est allégée, les moyens de la justice sont concentrés sur d’autres dossiers, et l’argent rentre vite dans les caisses. La colonne des «contre» n’est cependant pas vide: la transaction donne le sentiment d’une justice de classe, propose des peines moins élevées qu’espéré, et évite l’humiliation d’un procès public.
«Une partie de la population perçoit la transaction comme le symbole d’une justice des riches. Mais en pratique, c’est faux», insiste Raphaël Malagnini. «Toutes les semaines, nous signons des transactions pour des sommes modestes. Rappelons ceci: un PV de stationnement, c’est une transaction. Ce n’est pas que pour les riches.»
matière d’intelligence artificielle, de numérisation et de transition durable reste cependant intacte, souligne-t-on dans le secteur.
Une réglementation plus stricte Si les chiffres de la consultance sont sous pression, tous les Big Four font état d’une solide croissance de leur division d’audit, le département chargé de contrôler les rapports annuels, l’organisation et les processus opérationnels des entreprises. EY et KPMG Belgique ont même enregistré une hausse de 10% de leur chiffre d’affaires dans ce e division. Chez KPMG, cette forte performance, combinée aux bons chiffres de la division fiscale, a permis au
groupe de croître plus vite que ses trois concurrents l’année dernière. Deloi e et PwC ont vu leur chiffre d’affaires dans l’audit augmenter respectivement de 9 et 6%.
Les Big Four peuvent dire merci aux réglementations de plus en plus strictes. La nouvelle directive européenne CSRD, par exemple, exige des entreprises qu’elles rendent progressivement compte de leurs efforts en matière de développement durable à partir de la nouvelle année. Ce e obligation ne se traduit pas seulement par plus de paperasse pour les entreprises, mais aussi par plus de travail pour les auditeurs, qui doivent examiner minutieusement tous ces rapports. Et d’autres réglementations en matière de développement durable
«Si tout devient trop complexe, il deviendra plus di icile de trouver les bonnes personnes.»
PATRICK BOONE PRÉSIDENT DE PWC BELGIQUE
sont en cours d’élaboration. Les grandes entreprises devront bientôt s’adapter à une directive sur «le devoir de vigilance», qui les oblige à examiner leurs chaînes de production pour détecter les violations des droits de l’homme et la pollution de l’environnement. Du travail en plus pour les services d’audit. Pourtant, les grands acteurs du secteur ne se réjouissent pas de ce e évolution. Patrick Boone, président de PwC Belgique, a déjà déclaré que son groupe a eignait progressivement ses limites face à la réglementation. «Si tout devient trop complexe, cela risque de ne plus avoir d’impact et il deviendra plus difficile de trouver les bonnes personnes», confiait-il à nos confrères du Tijd cet automne.
Huit travailleurs sur dix (80,4%) en Belgique ne pensent pas pouvoir travailler jusqu’à 66 ans ou plus. C’est ce qui ressort d’une étude menée par le prestataire de services RH Securex. Sachant que l’âge légal de la pension sera porté à 66 ans à partir du 1er février 2025, ce constat est interpellant et il est assez constant depuis 2019 (82,5%). Parmi les plus de 55 ans, les premiers à être confrontées à ce changement, sept sur dix (70,3%) affirment ne pas pouvoir rester actifs professionnellement jusqu’à 66 ans. Ils se montrent ainsi un peu plus confiants que leurs collègues plus jeunes quant à leur capacité de travailler plus longtemps. C’est également un progrès par rapport à 2019 où ils étaient encore 85% à ne pas se sentir d’a aque jusqu’à 66 ans.
63,2
Les plus de 55 ans déclarent vouloir cesser de travailler en moyenne à 63,2 ans.
Pour Cécile Blaise, consultante chez Securex, ces chiffres montrent l’importance de l’information et de la sensibilisation. «Le fait que les plus de 55 ans soient plus enclins à dire qu’ils peuvent travailler plus longtemps montre qu’ils ont encore des ambitions professionnelles. Il est important que les employeurs le reconnaissent également et engagent un véritable dialogue avec leurs collaborateurs plus âgés à ce sujet.»
Les plus de 55 ans déclarent vouloir cesser de travailler en moyenne à 63,2 ans.
L’étude épingle par ailleurs une barrière psychologique. Seul un salarié de plus de 55 ans sur cinq (19,5%) se dit prêt à travailler jusqu’à 66 ans. Pourtant, ils sont le double (39,9%) à accepter l’idée de travailler jusqu’à 65 ans.
Huit Belges sur dix ne désirent pas travailler jusqu’à 66 ans J.-P. B.
L’Arizona s’inspire du rapport Draghi pour relancer l’industrie
Il apparait désormais peu probable que l’avènement d’un gouvernement de plein exercice issu des élections du 9 juin dernier intervienne avant la fin de l’année. Les cinq partis de l’Arizona – N-VA, Voruit, MR, CD&V et Les Engagés – sont toujours en négociations, mais à un rythme qu’on ne peut pas vraiment qualifier de soutenu.
Les choses devraient s’accélérer avant le prochain rapport au Roi de Bart De Wever, prévu ce vendredi. Mais le formateur vient lui-même d’évoquer le mois de janvier comme perspective.
Si la reprise des discussions consacrées aux réformes
LE RÉSUMÉ
L’Arizona entend s’inspirer du rapport de Mario Draghi, ex-président de la BCE, pour soutenir une industrie belge en sou rance
Le prochain gouvernement devra réduire le «déficit concurrentiel» de la Belgique, stipule ainsi le projet de note soumis aux négociateurs au Fédéral.
Le projet entend également «protéger plus fermement notre marché et notre industrie contre la concurrence déloyale extérieure»
socio-économiques et au budget est annoncée ce jeudi, les groupes thématiques n’ont pas cessé de se réunir ce e semaine, réduisant «de manière significative», les points de désaccord qu’il restera à trancher, indique-t-on dans l’entourage de la formation.
Un plan interfédéral de soutien à l’industrie
En a endant un accord sur tout, sans lequel il n’y a d’accord sur rien, il revient à L’Echo, que l’Arizona entend s’inspirer directement du rapport de Mario Draghi, ex-président de la BCE, pour améliorer la compétitivité et, ce faisant, soutenir une industrie en souffrance.
Selon la note de travail consacrée à l’économie et la réindustrialisation
La baisse de la productivité du travail inquiète l’Europe
Le taux d’emploi reste élevé en Europe, mais la baisse de productivité risque d’affecter la capacité de l’UE à le maintenir, s’inquiète la Commission européenne.
FRÉDÉRIC ROHART
Sur le papier, les ministres européens de l’Emploi pourraient presque sabrer le champagne. Avec un taux d’emploi record de 75,3% en 2023, «l’UE est en bonne voie pour a eindre son objectif global pour 2030» (à savoir: a eindre un taux d’emploi de 78%), indique la Commission dans un rapport annuel qu’elle présentait ce mercredi (Joint Employment Report). Mais commissaires et ministres seront bien avisés de laisser pour l’heure le champagne au frais, car il n’en faudrait pas beaucoup pour que le sol se dérobe avant que l’objectif soit effectivement a eint.
Ralentissement
Le marché de l’emploi s’est montré jusqu’ici très résilient malgré un contexte économique difficile, mais la productivité du travail a continué de décélérer, alors qu’elle avait déjà significativement ralenti au cours de la dernière décennie.
«Cela pourrait affecter la capacité de l’UE à être compétitive à l’échelle mondiale et à soutenir la croissance économique, la création d’emploi et l’amélioration du niveau de vie», indique le rapport.
La croissance de la productivité du travail tournait autour de 1,4% par an avant la crise financière (2007), elle n’était plus qu’à 0,7% l’an dernier. Les racines de ce déclin ont été exposées dans le rapport Draghi, qui a mis en évidence les écarts de spécialisation, d’innovation et d’investissement entre Union européenne et ÉtatsUnis, notamment. Et qui les explique par un cocktail de facteurs: la fragmentation du marché unique, sa complexité réglementaire, les pénuries de compétences, le retard dans l’adoption des technologies, etc.
La Belgique sous la moyenne «Ces chiffres, a souligné mercredi la nouvelle vice-présidente de la Commission en charge de l’Emploi, Roxana Mînzatu, s’accompagnent d’un phénomène important: les vacances d’emploi, qui concernent des secteurs critiques comme la santé, l’éducation, la construction, le transport et tous les secteurs d’ingénierie…» À cet égard, la Belgique
du pays, il est question d’un plan interfédéral – donc en collaboration avec les Régions – de soutien à l’industrie. Celle-ci «représente 20% du PIB de la Belgique, génère 75% des exportations totales et fournit des emplois directs et indirects à plus d’un million de Belges», plante le document.
Protectionnisme
Si le projet semble à ce stade assez vague, il promet que le prochain gouvernement me ra tout en œuvre pour réduire le «déficit concurrentiel» de notre industrie par des mesures ciblées. L’industrie manufacturière est évoquée en tant qu’élément essentiel «pour assurer une transition vers une économie durable». Les industries des secteurs
«L’industrie représente 20% du PIB du pays, génère 75% des exportations totales et fournit des emplois directs et indirects à plus d’un million de Belges.»
LA NOTE DE TRAVAIL CONSACRÉE À L’ÉCONOMIE ET LA RÉINDUSTRIALISATION DU PAYS
reste d’ailleurs championne d’Europe des emplois vacants, note la Commission (4,4% au deuxième trimestre de ce e année, devant les Pays-Bas et l’Autriche).
En 2023, observe la Commission, la Belgique gardait un taux d’emploi (72%) inférieur à la moyenne européenne, avec bien sûr de fortes disparités selon les régions et selon les profils (le taux chute chez les peu qualifiés, les personnes nées hors de l’UE, et les seniors). La participation à l’emploi des personnes handicapées restait en outre l’une des plus faibles de l’UE et était, pour la troisième année consécutive, dans une
«situation critique», constate l’exécutif européen dans le chapitre de son rapport dédié à la Belgique. En outre, «Le revenu brut disponible des ménages par habitant n’a toujours pas ra rapé la moyenne de l’UE et reste “à surveiller”», dit la Commission.
La Belgique fait en revanche mieux que la moyenne en matière d’éducation et de compétences, et elle est championne en matière d’impact des transferts sociaux sur la réduction de la pauvreté et les inégalités de revenus.
Réponse politique à venir
La publication de ce rapport sur l’emploi s’inscrit dans le cadre du semestre européen, agenda de coordination des politiques économiques de l’Union. En janvier, la Commission prévoit de déba re d’une «boussole de compétitivité», censée articuler une réponse politique au rapport Draghi. Il faudra ensuite a endre le printemps pour que la Commission délivre ses recommandations par pays. Il s’agira de «conseils complets et cohérents», notamment en vue de l’a errissage du plan de relance européen: les versements, conditionnés à des mesures précises, prendront fin en 2026.
prome eurs sont visées en vue de renforcer notre autonomie stratégique. La note promet également des investissements dans les infrastructures stratégiques et un soutien fiscal à la recherche et au développement, mais sans entrer dans davantage de détail. Le projet entend également «protéger plus fermement notre marché et notre industrie contre la concurrence déloyale extérieure», sur base du principe de concurrence égale. Le volet financier semble le plus incertain, mais relevons que l’Arizona devrait reprendre le flambeau de la Vivaldi en matière d’harmonisation des taux des livrets, évoquant un taux «clair et unifié» intégrant taux de base et prime de fidélité.
La dotation des partis politiques à nouveau rabotée en 2025
La proposition du président de la Chambre de réduire à nouveau de 5,32% la dotation des partis politiques en 2025 a été adoptée en commission de la Chambre ce mercredi.
La proposition du président de la Chambre Peter De Roover (N-VA) de prolonger les économies déjà réalisées en 2023 et 2024 et d’appliquer à nouveau pour l’année budgétaire 2025 une réduction de 5,32%, hors indexation, à la dotation allouée aux partis politiques a été votée à l’unanimité, ce mercredi, en commission Constitution et Renouveau institutionnel de la Chambre.
En 2023 et 2024, c’était la socialiste Eliane Tillieux (PS) qui avait déposé la proposition de loi rabotant la dotation des partis politiques, suite à une demande du gouvernement fédéral. À l’époque, les partis de l’opposition, à savoir la N-VA, le Vlaams Belang, le PTB et Les Engagés, s’étaient abstenus.
37 ou 38 millions
Le texte déposé par Peter De Roover n’a suscité qu’une discussion
ÉTATS-UNIS
La loi menaçant TikTok d’interdiction examinée par la Cour suprême
Le réseau social TikTok a gagné mercredi un premier succès dans sa bataille judiciaire contre une loi américaine imposant à sa maison mère chinoise de le vendre sous peine d’interdiction, la Cour suprême acceptant d’examiner la constitutionnalité de cette loi. Le Congrès a adopté en avril à une large majorité la loi contre TikTok, qui revendique 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis. La loi vise à prévenir les risques d’espionnage et de manipulation des utilisateurs de la plateforme par les autorités chinoises. La loi, fixe à sa maison mère, ByteDance la date limite du 19 janvier pour s’y conformer.
Berlin veut un report de la directive en matière de durabilité
L’Allemagne plaide pour repousser de deux ans l’application de la directive européenne sur la durabilité des entreprises. Les ministres allemands EUROPE
technique sur le montant auquel ce e proposition va conduire en 2025. Selon le président de la Chambre, il s’agira de 37,232 millions d’euros, tandis que le député Kahlil Aouasti (PS) arrive à 38,271 millions. Les députés ont tout de même décidé de voter le texte, qui précise quelle formule de calcul doit être utilisée, pour ne pas freiner son entrée en vigueur au 1er janvier. Des éclaircissements ont été promis ce jeudi en plénière, où le texte devrait pouvoir être voté. Il devra aussi faire l’objet d’un vote au Sénat. Les amendements déposés par le Vlaams Belang et le PTB pour réduire la dotation des partis politiques de 50% plutôt que de 5% ont, eux, été rejetés. La proposition de loi a été déposée tardivement, parce que la N-VA espérait qu’un gouvernement de plein exercice règle la question dans le cadre d’un accord plus large, a reconnu Peter De Roover. La Vivaldi a, elle, échoué à la fin de la législature précédente à réformer de manière approfondie le financement des partis. CHRISTINE SCHARFF
souhaitent, en e et, que la nouvelle commission européenne revoit considérablement à la hausse les seuils à partir desquels les grandes entreprises sont soumises à l’obligation de publication. Pour rappel, la mise en œuvre de la CSRD, prévue dès janvier, impose aux entreprises de publier des données sur leur impact environnemental et social.
La Cour de cassation a rejeté ce mercredi le pourvoi de Nicolas Sarkozy dans l’a aire des écoutes, rendant définitive sa condamnation à un an de prison ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence, une sanction inédite pour un ancien chef de l’État. Jusqu’ici suspendue, cette peine, à laquelle s’ajoutent trois ans d’inéligibilité, est désormais applicable: Nicolas Sarkozy, 69 ans, va être convoqué devant un juge de l’application des peines qui devra déterminer les modalités de son bracelet électronique. FRANCE
Sarkozy définitivement condamné à un an sous bracelet électronique
En 2023, la Belgique gardait un taux d’emploi (72%) inférieur à la moyenne européenne (75,3%).
Canal Nord-Sud
Wim Van de Velden
Entre le «16» et Anvers, le cœur de Bart De Wever balance toujours
À l’issue des élections, nous suivons l’évolution du paysage politique et les négociations gouvernementales dans l’autre partie du pays. Dans une chronique hebdomadaire, nos collègues du Tijd reviennent sur les événements les plus marquants en Flandre.
L’accord de coalition à Anvers, conclu le week-end dernier entre la N-VA et Vooruit, a pris du temps, mais il n’a, au final, étonné personne. Le grand maître des horloges belgo-flamandes, Bart De Wever, aussi fin politique qu’il soit, risquait de se brûler les ailes à force d’avoir deux fers politiques au feu. Désormais, il pourra se consacrer à plein temps aux négociations fédérales. Le plus étonnant est la décision de De Wever de conserver, du moins pour l’instant, son écharpe maïorale anversoise. Comme s’il se la gardait au chaud en cas d’échec définitif des tentatives de me re sur pied une coalition Arizona. Ou, hypothèse plus pessimiste encore, comme si, au fond de lui-même, il ne souhaitait pas réellement devenir premier ministre de ce pays qu’il n’a jamais porté dans son cœur. On se prend ainsi à penser que le leader nationaliste a peut-être prolongé à dessein les négociations anversoises, afin d’y voir plus clair sur l’issue des négociations au Fédéral. Ce e interrogation restera d’ailleurs entière, que ces dernières aboutissent ou non, et que le 16 rue de la Loi l’a ende ou pas.
Toujours est-il que l’accouchement sans fin de la coalition Arizona a
permis à De Wever d’éviter de trancher la délicate question de sa succession à Anvers. Il n’a donc pas eu à choisir entre Els Van Doesburg, championne des voix de préférence, et son fidèle bras droit, Koen Kennis. Tant que le flou persiste au Fédéral, De Wever ne peut, même avec la meilleure volonté du monde, fixer une date à laquelle il céderait son poste de bourgmestre pour devenir premier ministre.
En réalité, en ne désignant pas ouvertement celui ou celle qui lui succèdera à l’hôtel de ville d’Anvers, De Wever laisse la loi décider pour lui. Mais, on l’aura deviné, cela correspondra également à son choix personnel. Si De Wever s’installe finalement au «16» en 2025, le maïorat anversois reviendra à Els Van Doesburg (35 ans), en vertu du nouveau décret électoral flamand, qui stipule que le candidat ayant obtenu le deuxième plus grand nombre de voix de préférence en hérite automatiquement si le bourgmestre qui e ses fonctions. Els Van Doesburg, d’origine néerlandaise et compagne du président de la Chambre Peter De Roover, pourrait donc devenir la «reine d’Anvers» si De Wever part «sauver le pays» à Bruxelles. Reste à savoir sur qui elle pourra compter, car les piliers de l’équipe de De Wever ont presque tous qui é le navire. Annick De Ridder, l’un de ses soutiens majeurs, est entrée au gouvernement flamand. Quant à Koen Kennis, le seul homme fort, il ne semble pas
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GeorgesLouis Bouchez ne cacherait-il pas, lui aussi, ses ambitions pour le 16 rue de la Loi?
disposé à s’effacer une fois de plus pour la «novice» Van Doesburg.
Si De Wever accède au poste de premier ministre, il devra veiller à ce que Van Doesburg soit bien entourée. Sinon, elle risque de devenir sur l’échiquier anversois une reine sans pions, ce qui pourrait amener l’ancien bourgmestre socialiste Patrick Janssens (Vooruit) – qui fait son retour en tant qu’échevin de l’Aménagement urbain – à revêtir les habits de «régent» officieux de la ville portuaire. Et c’est bien la dernière chose que De Wever souhaite, lui qui avait ba u Janssens, il y a douze ans, le chassant de l’hôtel de ville. Pour l’heure, l’issue des négociations à Anvers ne permet pas de trancher sur la volonté, réelle ou non, de De Wever de devenir premier ministre de la Belgique. Il conserve le bénéfice du doute. Et ses partenaires de négociation au Fédéral continuent à le soutenir. Tous? On ne le jurerait pas à propos de Georges-Louis Bouchez (MR). Le président des libéraux francophones ne cacherait-il pas, lui aussi, ses ambitions pour le 16 rue de la Loi? Il ne fait pas mystère en tout cas de son rêve. «Si vous avez le choix entre jouer pour une équipe provinciale ou pour le Real Madrid, que choisissez-vous?», a-t-il lancé sur VTM dans un nouvel épisode de «Het Conclaaf», le programme de téléréalité politique qui a réuni les présidents de partis flamands, avec GLB en «guest-star».
Ce nouveau SUV compact qui électrise les flottes d’entreprise
Autonomie, design, confort: l’EV3, le nouveau SUV compact de Kia, intègre les atouts de l’électrique premium.
En 2022, Kia avait marqué pour la première fois les esprits avec son modèle EV6. Ce crossover électrique décrochait alors le prestigieux titre de “Voiture européenne de l’année”, qui couronnait notamment sa capacité de recharge ultrarapide, une autonomie record et un design très abouti. Dans les pas de ce premier modèle, l’EV9, un SUV de grande taille, était désigné voici quelques mois “Voiture mondiale de l’année”. Une reconnaissance critique qui a bénéficié à la marque tout entière. Entre 2021 et 2023, Kia a ainsi augmenté ses volumes de ventes de 50% dans nos contrées. “Notre gamme électrique y représente 20% et va encore résolument s’étendre dans les prochains mois, y compris dans l’utilitaire”, confie Olivier Gelas, Managing Director Kia Belux.
Autonomie théorique au top Bien décidé à frapper à nouveau un grand coup, le constructeur revient aujourd’hui avec l’EV3. Le jury du prix “Car of the Year 2025”, remis lors du prochain salon de Bruxelles, ne s’y est pas trompé, et a sélectionné ce nouveau modèle parmi ses 7 derniers finalistes.
De fait, ce SUV compact installe puissamment Kia dans le segment B, qui regroupe
tant les utilisateurs professionnels que les célibataires et les familles. Il capitalise sur le succès de ses prédécesseurs en rendant disponibles au plus grand nombre des options et qualités qu’on ne retrouvait jusqu’ici, toutes marques confondues, que dans des véhicules plus haut de gamme.
Citons d’abord une autonomie théorique affichée à 605 km (WLTP), la plus grande de sa catégorie. S’y ajoute une capacité de charge ultrarapide qui permet de récupérer 420 km d’autonomie en 30 minutes maximum. “Tout cela est unique pour cette classe de véhicule et suscite un immense intérêt de la part des gestionnaires de flotte”, se réjouit Olivier Gelas. Grâce aux 469 litres de capacité du coffre, il est possible d’enchaîner sans accroc les utilisations professionnelles et familiales.
Espace intérieur maximisé Imprégné par la philosophie développée depuis plusieurs années par la marque, l’habitacle de cinq places accueille aisément les passagers de grande taille, à l’avant comme à l’arrière. “C’est assez remarquable pour un SUV de 4,3 mètres de long, et le résultat d’une plateforme électrique conçue pour maximiser l’espace intérieur.”
On y retrouve les atouts technologiques et de confort qui ont fait la réputation des précédents EV de Kia. Et en particulier un tableau de bord numérique de 29 pouces, de nombreuses commandes multimédias, une grande connectivité et, atouts inédits
“L’électrique représente 20% de nos ventes, et notre gamme va encore résolument s’étendre dans les prochains mois, y compris dans l’utilitaire.”
Olivier Gelas, Managing Director Belux de Kia
pour cette catégorie de véhicule, des sièges chauffants et ventilés en option.
Transition douce Soucieuse de préserver un environnement familier à celles et ceux qui font l’expérience de l’électromobilité pour la première fois, Kia a maintenu des boutons physiques pour les fonctions essentielles – réglage de la température et de la radio, activation de la commande vocale, régulateur de vitesse intégré au volant, etc. Les fonctions de sécurité s’adjoignent des assistants anticollision, une aide à la conduite sur autoroute ainsi que des aides au stationnement.
L’EV3, enfin, intègre pas moins de 30 kg de matériaux recyclés. “D’ici à 2030, nous espérons atteindre un taux de 20% du poids total de nos véhicules”, souligne Olivier Gelas. Un pas de plus dans la concrétisation des ambitions environnementales de Kia, partenaire de The Ocean Cleanup, projet de capture du plastique dans les océans.
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