13 DÉCEMBRE 2017
MAGAZINE DES PME ET DES ENTREPRENEURS
Pulse
NICOLAS VYNCKE, INGENIUM
Le vélo de société est roi
FLEET
Acheter, emprunter, leaser ou louer? Demandez conseil
MARKETING
Boutique du futur, priorité à la communication
PULSE 13 DÉCEMBRE 2017
SOMMAIRE
Le vélo de société est roi Nicolas Vyncke (Ingenium) encourage les employés à choisir le vélo et les moyens de transport en commun: «Une image de durabilité, moins d’émissions de CO2 et une meilleure santé: tout le monde y gagne.»
4 Véhicule de société: achat, emprunt, location ou leasing? Demandez conseil à votre comptable.
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MARKETING
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Achat, emprunt, location ou leasing: que choisir?
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Covoiturage: à deux c’est mieux
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Dashcam ou big brother?
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Le vélo de société est roi
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Les outils d’éco-conduite sont-ils efficaces?
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Sweet Paradise renforce son leadership grâce à Fleetmatics
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Investissez dans la communication
41
Speed dating pour entreprises
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Vos clients sont déjà sur Internet et ils n’attendent plus que vous
RESSOURCES HUMAINES 44
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IT-TÉLÉCOMS
ENTREPRENDRE
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Clouds of Fashion: Laurentine Van Landeghem a fait de son blog un label de mode.
Idées et conseils aux entrepreneurs Pulse paraît quatre fois par an. Chaque numéro propose des informations concrètes sur l’actualité en matière de télécoms, IT, RH, internationalisation, finances, énergie, administration, immobilier, innovation, marketing et technologie.
Prochain numéro 21 mars 2018
Les politiques en matière de salariés âgés concernent aussi les plus jeunes
Gadgets productifs
De blog à label de mode
FINANCE 32
Le code LEI oblige les entreprises à fournir leur empreinte digitale
Ours Pulse est un supplément gratuit de L’Echo du 13 décembre 2017 et une initiative d’Echo Connect. L’Echo est édité par Mediafin Product Manager: Helena Wilmet, Alexia Mangelinckx Rédaction: Dimitri De Wever, Karin Eeckhout, Filip Michiels, Vinciane Pigarella, Roel Van Espen, Timothy Vermeir, William Visterin Rédaction finale: Natacha Boulvain Photo et illustration: Pieter Van Eenoge, Studio Dann, Frédéric Raevens Lay-out: Mark Troosters, Eline Delhoux Direction: Dirk Velghe, Frederik Delaplace, Arnaud Delmarcelle Adresse: Tour & Taxis, avenue du Port 86c bte 309, 1000 Bruxelles Abonnements et distribution: Tél. 0800/55 150, E-mail: abo@lecho.be Annonceur Trustmedia: Tél. +32(0)2 422.05.11, E-mail info@trustmedia.be Éditeur Responsable: Frederik Delaplace, avenue du Port 86c bte 309, 1000 Bruxelles Aucun élément de cette publication ne pourra être reproduit que ce soit électroniquement ou par tout autre moyen sans autorisation préalable introduite par écrit à l’éditeur © Mediafin
CONNECT
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Achat, emprunt, location ou leasing: que choisir? Pour Luc Bosmans, conseiller chez KBC Autolease, les conseils de votre comptable ou expert fiscal peuvent se révéler de la plus haute importance lorsqu’il s’agit de choisir entre acheter, louer ou prendre une voiture en leasing. «La première question à se poser: la voiture devra-t-elle être inscrite sur le bilan ou hors bilan? En d’autres termes: si l’option d’achat ne dépasse pas 15% du montant d’investissement, nous parlons d’un investissement comptabilisé au bilan. Au-delà de 15%, nous parlons d’un achat hors bilan, et les frais de location mensuels pourront être repris dans les coûts opérationnels.» «Autre question importante: il faut décider très vite si la voiture deviendra un jour la propriété de la société. Troisième et dernière question: qui conduira le véhicule? Le patron sait qu’il est lui-même soigneux avec sa voiture, mais connaît-il le comportement de son personnel en la matière? Dans ce cas, les formules avec services intégrés peuvent être intéressantes, car elles offrent une garantie de mobilité, par exemple un véhicule de remplacement en cas de panne due à de la négligence.»
➊ ACHAT Vous disposez de suffisamment de liquidités? Vous souhaitez acheter une voiture de luxe ou de sport? Dans ce cas, vous pouvez opter pour l’achat du véhicule. L’avantage, c’est
que vous ne devez prévoir ni les remboursements mensuels ni le paiement des intérêts, et vous savez avec précision quels sont les frais liés à la voiture, comme le carburant, l’entretien, l’assurance, etc. Le seul incon-
vénient: les démarches administratives et le suivi, dont vous devrez vous occuper vous-même.
➋ EMPRUNT Si on préfère consacrer ses liquidités
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Pour la gestion de leur parc automobile, plusieurs options s’offrent aux entreprises. Comment choisir la meilleure formule?
Si vous achetez une voiture pour vos commerciaux, sachez qu’il faudra la remplacer après trois, quatre ou cinq ans. Chantal Smits product manager accountancy et fiscalité chez SBB
© Pieter Van Eenoge
à d’autres projets, il est possible de souscrire un prêt à tempérament ou un crédit (d’investissement) pour financer l’achat de la voiture. Prenez un crédit sur mesure, dont la durée et le montant sont équilibrés, afin
de disposer d’assez de moyens pour vos autres projets. L’avantage, c’est que les intérêts et le crédit peuvent être comptabilisés comme frais professionnels. Les inconvénients sont les mêmes que pour l’achat: paperasserie, coûts opérationnels et mensualités. «Par ailleurs, vous devrez préfinancer la TVA», précise Chantal Smits, product manager accountancy et fiscalité auprès du bureau d’expertise comptable SBB. «Votre banque ne finance que le montant de l’achat, pas la TVA: il faudra régler au concessionnaire. Vous pourrez en récupérer une grande partie via votre déclaration TVA. Mais vous devrez attendre entre un et six mois pour récupérer cet argent, selon la périodicité des déclarations TVA de votre entreprise.»
La parole aux gestionnaires de flotte:
DEGROOF PETERCAM A CHOISI LE LEASING OPÉRATIONNEL ET L’ACHAT Luc Pissens, président de la Fédération Belge du Fleet & Mobility Management (FBFMM), est également manager de la mobilité chez le gestionnaire de patrimoine Degroof Petercam. «Notre parc automobile comprend près de 600 véhicules. Pour 95% d’entre eux, nous avons opté pour des formules de leasing/renting. Cette solution réduit le risque financier pour l’entreprise, car nous connaissons le coût exact de chaque voiture. Tous ces coûts (financement, entretien, assurance, etc.) se retrouvent sur une seule facture, ce qui simplifie par ailleurs aussi la gestion administrative.» Pour les entreprises dont la flotte est plus réduite –par exemple entre 10 et 15 véhicules– l’achat, éventuellement combiné avec un contrat d’entretien, peut s’avérer plus intéressant. Dans le cas d’un nombre réduit de véhicules, les coûts variables sont moins déterminants. En ce qui nous concerne, nous disposons d’une trentaine de voitures en pleine propriété que nous gérons nous-mêmes. Mais nous envisageons de les remplacer bientôt par des véhicules en leasing.»
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➌ LEASING Cette formule est aussi parfois appelée ‘leasing financier’. Le grand avantage? Vous choisissez la voiture chez le concessionnaire, mais c’est la société de leasing qui achète et livre le véhicule. En échange, vous payez un montant mensuel fixe. À la fin du contrat, vous pouvez acheter la voiture. Le montant de ce rachat est souvent fixé au moment de la signature du contrat, sur base de la valeur résiduelle. L’inconvénient de cette formule, c’est que vous devez vous occuper de l’entretien de la voiture, mais aussi de son immatriculation, de la taxe de roulage et de l’assurance. «Comme avec un crédit, une voiture
de société acquise via un leasing financier est considérée comme un investissement sur le plan comptable», poursuit Chantal Smits. «Ce montant apparaîtra à l’actif de votre bilan et sera progressivement amorti. Cela peut augmenter fortement votre total bilantaire, en particulier les premières années. Et ce montant détermine, en partie, si votre société doit être fiscalement considérée comme une PME ou une grande entreprise. Pour certaines sociétés, cela peut constituer un frein.»
➍ LOCATION/RENTING La location –ou leasing opérationnel– est l’option ultime qui prend tout en
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La parole aux gestionnaires de parc automobile:
CARGLASS A PRÉFÉRÉ LE LEASING FINANCIER Ronny Van den Driesch occupe depuis 1998 la fonction de fleet manager chez Carglass. Son entreprise a choisi le leasing financier. «Notre parc automobile comprend environ 130 voitures et une centaine de véhicules utilitaires. Nous avons fait le choix du leasing financier pour trois raisons. Tout d’abord, le leasing financier est clairement la formule la moins chère. Ensuite, il nous laisse beaucoup de flexibilité: si la voiture n’a pas parcouru le nombre de kilomètres estimés au départ, nous continuons à l’utiliser. Et nous pouvons choisir notre assureur, nos fournisseurs et les garages pour l’entretien.» «Enfin, cela nous permet de suivre l’évolution du marché automobile, y compris celle des coûts, étant donné que nous nous chargeons nous-mêmes des entretiens, du carburant et de tous les autres frais. Idem sur le plan des nouvelles technologies: nous suivons l’évolution du marché des voitures électriques, des carburants alternatifs, etc.»
charge: vous louez le véhicule pendant une période donnée ou un certain nombre de kilomètres. Vous payez une mensualité fixe pour l’usage et les services (entretien, taxes, assurance, etc.) et vous êtes libéré de toute tâche administrative. Selon la formule choisie, la mensualité peut comprendre le carburant, un service d’assistance, les réparations, les pneus d’hiver et une voiture de remplacement. Cette formule coûte plus cher qu’un achat, un emprunt ou un leasing financier et vous perdez le contrôle des prix du marché en termes de coûts et du prix de l’entretien des voitures de société. «Cette formule est plus intéressante en cas d’usage intensif de la voiture. Et lorsque vous savez que vous ne rachèterez pas la voiture à l’échéance du contrat», souligne Chantal Smits. «Par exemple, ceux qui achètent une voiture pour leurs commerciaux doivent savoir qu’elle devra être remplacée après trois, quatre ou cinq ans, parce qu’elle aura beaucoup de kilomètres au compteur. Un autre avantage du renting, c’est que vous savez avec certitude le montant mensuel requis et, de ce fait, le budget annuel pour l’ensemble de votre flotte: pas de mauvaises surprises.»
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© Studio Dann
Covoiturage: à deux, c’est mieux La mobilité est un enjeu important pour l’entreprise Carrefour. Son siège social d’Evere accueille près de 800 collaborateurs qui viennent de tous les coins de la Belgique. «De plus, de nombreux collaborateurs ne viennent pas tous les jours au bureau. Certains se rendent dans les magasins ou ont des rendez-vous ailleurs», explique Baptiste van Outryve, porte-parole de Carrefour. «La solution ultime serait de disposer d’une flexibilité ultime.» Pour réussir ce qui ressemble tout de même à un casse-tête, l’entreprise puise dans toutes les recettes traditionnelles: elle propose à ses collaborateurs des abonnements aux transports en commun, même si les connexions avec Evere ne sont pas évidentes. Par ailleurs, les employés ont l’opportunité de choisir une voiture de société d’une catégorie inférieure en combinaison avec un vélo électrique, même si tout le monde n’habite pas à proximité du bureau. Enfin, la chaîne de supermarchés a également mis en place un système de covoiturage. «Nous avons deux raisons d’encourager le covoiturage», explique Baptiste van Outryve. «D’abord, cette formule s’inscrit dans les objectifs de durabilité que nous nous sommes fixés. Nous voulons réduire de 40% nos émissions de CO2 à l’horizon 2025. Pour y arriver, nous analysons ce qui se passe dans nos magasins,
Baptiste van Outryve, Carrefour
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Le covoiturage est-il tellement compliqué? Vous vous rendez au travail en voiture le matin avec une personne de votre voisinage et vous rentrez ensemble le soir. A première vue, c’est plutôt facile, non? Si l’on se base sur le nombre de voitures prises dans un embouteillage le matin, et dont le conducteur est seul à bord, on pourrait conclure le contraire. Chez Carrefour, une application encourage les collaborateurs du siège social à faire les trajets avec un collègue. Un concept win-win, à la fois pour les collaborateurs et pour l’entreprise.
Nous voulons réduire de 40% nos émissions de CO2 à l’horizon 2025. Baptiste van Outryve porte-parole de Carrefour
le transport des marchandises, mais aussi les trajets domicile-lieu de travail de nos collaborateurs. La seconde raison s’explique par le nombre réduit de places de parking. Comme toutes les entreprises bruxelloises, Carrefour fait face à des problèmes de stationnement. Par ailleurs, le siège social est situé au-dessus d’un magasin, ce qui signifie que chaque place de parking occupée par un collaborateur n’est pas disponible pour un client. Vu ainsi, le covoiturage améliore aussi le confort de la clientèle.»
AVEC UNE APP Les entreprises peuvent espérer que chauffeurs et passagers réussiront à se trouver, mais c’est moins évident qu’il n’y paraît. C’est pour cela que Carrefour travaille avec une app, Kowo. D’un côté, les chauffeurs indiquent leurs déplacements dans
l’app et, de l’autre, les passagers introduisent leurs demandes. L’app compare l’offre et la demande et, s’il y a correspondance, elle met les passagers en contact avec les conducteurs. Les personnes intéressées n’ont qu’à confirmer et c’est parti! Une des caractéristiques de l’app, c’est la garantie de destination intégrée, explique Baptiste van Outryve. «Si un passager a prévu un trajet avec un collègue, mais que le chauffeur n’est pas disponible pour l’une ou l’autre raison –maladie, panne, etc.– Kowo garantit que cette personne arrivera bien au travail comme prévu et qu’elle pourra rentrer chez elle. Nous payons un prix par kilomètre pour cette garantie.» Pour lancer l’application et permettre aux collaborateurs de se familiariser avec le système, Carrefour a
AVANTAGE FISCAL Le covoiturage est fiscalement avantageux car, s’il peut être considéré comme “transport en commun organisé”, les collaborateurs peuvent bénéficier d’une déduction fiscale plus importante de leurs frais de déplacements domicile-lieu de travail. “Vous pouvez calculer cette exonération –par exemple avec l’outil disponible sur notre site internet– et reprendre ce montant dans votre déclaration fiscale”, explique Bert Victor, collaborateur de
Taxistop, un site de mobilité partagée. Pour être reconnu comme “transport en commun organisé”, l’employeur doit remplir deux conditions. “D’une part, il doit mettre en place un règlement de covoiturage. D'autre part, il doit disposer d’un mécanisme de contrôle permettant de vérifier si les collaborateurs se conforment à cette règlementation.”
PLUS D’INFORMATIONS VIA WWW.CARPOOL.BE
COMMENT ENCOURAGER LE COVOITURAGE?
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Des conseils à l’usage des employeurs? Voici ceux de Bert Victor, Taxistop. o Le succès du covoiturage dépend de la communication sur le projet. Souvent, les collaborateurs ne savent pas qu’un collègue qui partage les mêmes horaires habite dans son quartier. o Transformez les places de parking libérés en piste de pétanque ou installez-y une table de piquenique pour motiver et récompenser vos collaborateurs.
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Le covoiturage, une idée à creuser.
organisé plusieurs évènements. «En fin de compte, c’est le collaborateur qui décide ou non de jouer le jeu.»
SURTOUT LE LUNDI L’app est-elle un succès? Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, vu qu'elle n’a été lancée qu’en septembre. Malgré tout, Baptiste van Outryve voit de plus en plus de collaborateurs arriver ensemble. «De nombreux collègues qui ne travaillent normalement pas au siège, viennent ici le lundi pour des réunions. Ce jourlà, l’app fonctionne particulièrement bien et permet à beaucoup de collègues de voyager ensemble. Idem les jours de mauvais temps où nous constatons que l’app est davantage utilisée.» De fait, il est clair que le covoiturage offre bien plus d’avantages que la seule réduction des émissions de CO2 et des problèmes de parking. C’est aussi une façon de faire se rencontrer des collaborateurs qui ne se connaissent pas, par exemple parce qu’ils travaillent dans différents départements. C’est positif pour les contacts sociaux et cela améliore également la collaboration entre les individus et les départements, via l’effet réseau.
Par ailleurs, le porte-parole de Carrefour reconnaît que pour améliorer encore le covoiturage, il faudrait pouvoir ouvrir le système. Car Carrefour n’est pas la seule entreprise d’Evere confrontée à des problèmes de mobilité. «Aujourd’hui, l’app est intra muros: seuls les employés de Carrefour y ont accès. Mais je pourrais sans problème partager ma voiture avec une personne de mon voisinage qui travaille dans une autre entreprise.» Il s’attend à ce que les évolutions technologiques faciliteront encore le covoiturage. L’app peut, par exemple, être reliée à l’agenda des collaborateurs et mieux tenir compte du trafic pour évaluer plus précisément l’heure d’arrivée. «Le défi à long terme sera d’impliquer les collaborateurs dont les horaires sont flexibles. Pour ceux qui viennent au bureau tous les jours à la même heure, il est facile d’organiser un covoiturage, mais les besoins en mobilité changent d’un jour à l’autre. C’est un défi et, sur ce plan, l’app pourra, avec un certain degré d’automatisation (mais avec des vérifications manuelles et le respect de la vie privée des employés) être d’un grand secours.»
o Remerciez les adeptes du covoiturage en leur offrant un bon d’achat ou un éco-chèque supplémentaire. Ou organisez un “covoiturage car wash” qui permet aux où participants de rentrer chez eux avec une voiture clean. Et pourquoi ne pas leur réserver les meilleures emplacements de parking? o Le covoiturage implique que les personnes renoncent à une partie de leur liberté, c’est un fait. Dès lors, nous recommandons d’essayer de convaincre chaque collaborateur d’opter une fois par semaine pour le covoiturage. Si tout le monde joue le jeu, les embouteillages diminueront et les collaborateurs conserveront un maximum de flexibilité.
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Dashcam ou Big Brother? La caméra embarquée ou dashcam fait déjà partie des équipements standard en Russie et en Chine, et son utilisation dans nos voitures est en progression. Elle peut être fixée sur le tableau de bord ou la vitre avant, voire au plafond du véhicule. Grâce à son objectif grand angle, elle visualise l’ensemble du trafic. Certains systèmes disposent de plusieurs caméras qui filment simultanément à l’avant et à l’arrière de la voiture. Ces images sont enregistrées sur une carte mémoire, où les nouvelles images écrasent automatiquement les plus anciennes. Elles peuvent être visionnées ou stockées sur ordinateur. Les dashcams sont souvent achetées à des fins récréatives, mais on les utilise de plus en plus souvent dans un contexte professionnel. En effet, les entreprises misent sur la prévention. Une récente étude de l’assureur néerlandais TVM a révélé qu’une dashcam réduisait de 20 à 30% le nombre de situations dangereuses et de risque d’accident avec un camion. Un transporteur dont la flotte se compose de 50 véhicules a vu le nombre de déclarations d’accidents chuter de 53%. En Belgique également, les assureurs sont convaincus du rôle préventif que peuvent jouer ces caméras. «Lorsque les gens savent qu’ils sont filmés, ils conduisent plus prudemment et sont moins agressifs», explique Ulrike Pommée des Assurances AP. Les clients responsables de peu d’accidents reçoivent même
une caméra gratuite de leur assureur. «Nous étions les premiers en 2014 à encourager nos clients à joindre les images filmées par leur caméra à la déclaration d’accident en plus des documents habituels, des photos et des témoignages. Depuis, une trentaine de clients les ont déjà utilisées dans le cadre d’un sinistre.»
UTILE SANS ÊTRE UNE PREUVE D’après les AP, ces caméras embarquées permettent de mieux comprendre les circonstances exactes d’un accident. «Ces images sont surtout utiles en l’absence de témoin ou pour régler un contentieux lorsque la partie adverse refuse de reconnaître ses torts», explique-t-on. «Pour le tribunal, ces images sont considérées comme un début de preuve: cela signifie qu’elles n’ont pas de valeur d’un point de vue strictement juridique, mais que le juge peut malgré tout décider d’en tenir compte.» «En effet, en l’absence de cadre juridique, les images des caméras embarquées n’ont aucune force probante», confirme-t-on chez Touring Assurances. «Le formulaire européen de déclaration à l'amiable constitue encore la preuve principale. Mais vous êtes bien entendu autorisé à fournir les images à votre compagnie d’assurance ou au juge, ce qui donne plus de force à vos déclarations ou à celles d’un témoin oculaire. Il est d’ailleurs très probable que l’autre partie reconnaisse immédiatement ses torts si elle sait que vous avez filmé l’accident. Cela permet aussi éviter un procès.»
Quand la voiture est équipée d’une dashcam, les conducteurs roulent plus prudemment. Ulrike Pommée Assurances AP
QUID DU RESPECT DE LA VIE PRIVÉE? Si le dossier se retrouve malgré tout devant un juge, l’avocat de la partie adverse pourra invoquer la loi sur le respect de la vie privée. Selon cette loi, personne ne peut en principe être filmé sans son accord et les images ne peuvent être diffusées publiquement. Ceux qui contreviennent à ces règles peuvent être poursuivis pénalement. De ce fait, l’usage des dashcams n’est-il pas illégal? La Commission vie privée ne s’oppose pas à l’usage de prises de vue à des fins privées ou domestiques.
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PAROLES D’EXPERT
PULSE 13 DÉCEMBRE 2017
De plus en plus de voitures de société sont équipées d’une caméra embarquée pour inciter les conducteurs à adopter une conduite plus sûre. Mais quid en cas d’accident? La dashcam a-t-elle prouvé son utilité?
Tina Gysen, Manager Corporate Mobility Services
BESOIN URGENT D’UN VÉHICULE POUR UNE COURTE DURÉE? ALPHABET LANCE ALPHARENT La société de leasing Alphabet regroupe son offre de location à court terme sous la marque AlphaRent. Alphabet adapte son offre de location à court terme aux défis du futur. C’est pourquoi nous avons créé AlphaRent, un service qui apporte une réponse à toutes les situations nécessitant la location d’un véhicule pour une courte période. Cela peut concerner des travailleurs en période d’essai, une voiture d’attente avant la livraison d’un nouveau véhicule, une voiture pour une relation d’affaires étrangère résidant temporairement en Belgique, etc. Chez AlphaRent, nous disposons de plusieurs formules pour une solution sur mesure, quelle que soit la situation. Tous nos véhicules sont équipés d’un GPS, d’une connexion Bluetooth et de pneus quatre saisons. Le contrat comprend également une assurance omnium ainsi que notre service d’assistance. Chez AlphaRent, les mots d’ordre sont rapidité et flexibilité. Avec des implantations à Aartselaar, Hasselt, Gand et Zaventem, Alphabet livre tous les jours des dizaines de véhicules, en moins de trois heures. Notre objectif principal reste la livraison rapide, toujours et partout dans le pays. Ambitieux? Oui. Mais nous trouvons toujours la solution, y compris en cas de demande complexe. Car la flexibilité fait aussi partie de notre ADN.
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«Mais vous pouvez aussi utiliser les images des dashcams pour votre défense», explique Jos Dumortier, avocat expert en droit du respect de la vie privée et associé chez time.lex. «Il faudra cependant informer la partie adverse de leur existence. De plus, vous devrez veiller à ce qu’elles ne se retrouvent pas dans des mains mal intentionnées. Une caméra embarquée dans un véhicule ordinaire n’est pas considérée comme une caméra de surveillance. Elle ne doit donc pas être déclarée.»
Innovation Outre notre rapidité et notre flexibilité, nous avons développé un sens aigu de l’innovation. Nous affichons plus de 30 ans d’expérience dans la location de véhicules à court terme. Cela ne nous empêche pas de réévaluer notre offre en permanence. Par exemple, nous avons lancé ces dernières années plusieurs nouveaux produits, tels que le “shortlease”, une solution intermédiaire entre la location à court terme et le leasing opérationnel classique. Cette formule est idéale pour celles et ceux qui souhaitent louer un véhicule pendant six, douze ou dix-huit mois. Ce concept a été bien accueilli parce qu’il met nos clients à l’abri des surprises: toutes les voitures louées en “shortlease” sont entièrement assurées et bénéficient d’un service d’assistance international. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur www.alphabet.be/alpharent. Une initiative de Partner Content en collaboration avec
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© Studio Dann
Le vélo de société est roi Une récente enquête du spécialiste en RH Securex a révélé que quatre employés sur dix considéraient le vélo comme une solution alternative intéressante à la voiture de société. Dans l’entreprise d’ingénierie Ingenium, plus de la moitié des 92 collaborateurs viennent en vélo. Ce n’est pas un hasard si ses quatre succursales –Bruges, Louvain, Gand et Anvers– se situent toutes à proximité d’une gare, explique Nicolas Vyncke, CEO d’Ingenium. «Notre principal objectif? Raccourcir autant que possible la distance domicile-lieu de travail et réduire au maximum notre empreinte carbone. Nous remboursons la totalité des frais de transport en commun. Notre personnel est autorisé à voyager en première classe, afin qu’il puisse éventuellement travailler ou préparer une réunion pendant le trajet. Une allocation vélo est prévue pour ceux qui le choisissent.»
PIONNIER DU VÉLO DE SOCIÉTÉ Cela fait plus de cinq ans –soit bien avant la tendance actuelle à opter pour une mobilité douce au lieu de la voiture de société– qu’Ingenium a investi dans une flotte de vélos de société: 35 vélos classiques sont utilisés quotidiennement et deux vélos électriques sont actuellement en phase de test. «Chaque collaborateur qui s’engage à parcourir plus de la moitié de la distance domicile-lieu de travail annuelle en vélo, reçoit une
Nicolas Vyncke, Ingenium
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Ingenium s’est donné comme objectif d’être le pionnier du vélo de société. Elle encourage ses collaborateurs à opter pour le vélo et/ou les transports en commun. La voiture a été délibérément écartée.
Grâce à nos efforts et à nos initiatives, notre personnel évite les embouteillages et le trafic.
TROIS CONSEILS POUR UNE POLITIQUE DE MOBILITÉ DURABLE
Nicolas Vyncke CEO d’Ingenium
allocation vélo», explique Nicolas Vyncke. «Par ailleurs, nous payons aussi le dédommagement maximum légal de 0,23 euro par kilomètre parcouru, tant à ceux qui viennent en vélo de société qu’aux collaborateurs qui viennent de temps en temps travailler avec leur propre vélo. C’est une motivation supplémentaire.» Les employés qui habitent loin de leur lieu de travail ou qui se rendent régulièrement chez les clients peuvent utiliser un vélo pliable. Ou combiner les transports en commun avec un abonnement aux vélos partagés comme Blue-bike et Villo!, intégralement remboursé par Ingenium. «Nous avons des abonnements dans toutes sortes de systèmes de vélos partagés, régionaux et locaux, et nos
employés ne se privent pas de les utiliser.»
UTILISATION RAISONNABLE DE LA VOITURE Ingenium a décidé de ne pas contribuer aux frais de déplacement des employés qui viennent travailler avec leur voiture personnelle. «Grâce à nos efforts et à nos initiatives, nous évitons à notre personnel de se retrouver dans les embouteillages ou le trafic. C’est très positif pour tout le monde: à la fois pour la santé de nos employés et pour l’environnement. Plusieurs collaborateurs m’ont déjà expliqué que l’usage intensif du vélo les avait poussés à adopter un mode de vie plus sain. Et je suis convaincu que cela a aussi des répercussions positives au sein de l’entreprise.» «Nous n’avons pas totalement rejeté
o «Les vélos de société sont le résultat d’une politique volontariste et doivent être encouragés», explique Nicolas Vyncke, CEO d’Ingenium. «Il est important de disposer de systèmes informatiques performants, qui permettent aux collaborateurs de travailler ensemble à distance.» o «Il est également capital de fixer un cadre clair avec le personnel, définir ce qui est ou non remboursé et fixer les règles du jeu pour l’utilisation, la gestion, la réservation et le prêt de vélos et de voitures de société pour éviter tout malentendu.» o «Last but not least: il faut attirer l’attention du personnel sur la politique de mobilité durable et maintenir sa motivation à long terme.»
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la voiture. Nous avons opté pour Cambio, en particulier pour les déplacements plus longs ou par mauvais temps. Et nous avons aussi une flotte de voitures partagées, électriques et hybrides, que nos collaborateurs peuvent réserver. Les voitures électriques sont destinées aux déplacements dans un rayon de 50 km de notre siège social à Bruges et les voitures hybrides sont utilisées pour les plus longues distances. Nous avons l’intention de remplacer par des véhicules électriques les quelques voitures de société classiques que nous avons encore. Entretemps, nous avons décidé de fixer des limites très basses en termes d’émissions de CO2.»
© photos Studio Dann
AVANTAGES La durabilité est inscrite dans l’ADN d’Ingenium. L’entreprise conçoit et optimise des bâtiments et des installations techniques économes en énergie. La politique de mobilité s’inscrit dans cette philosophie et n’est absolument pas du “window dressing”, insiste Nicolas Vyncke. «Nous estimons que nous devons être un exemple pour nos clients: nous les conseillons sur le plan de la durabilité et nous ne serons crédibles que si nous intégrons les mesures que nous préconisons. C’est pourquoi nos quatre sièges ont tous été conçus pour avoir une empreinte carbone aussi limitée que possible. Notre politique de mobilité en est le prolongement.»
Cette philosophie exige certains investissements, en temps et en coûts. «Nous participons à des campagnes de sensibilisation et nous en organisons en interne. Elles sont nécessaires pour conscientiser notre personnel et le motiver à opter pour le vélo et les transports en commun. Nous participons chaque année à la Semaine de la Mobilité et à la journée sans voitures. L’an dernier, j’ai personnellement renoncé pendant une semaine à ma voiture lorsque l’en-
TÉLÉTRAVAIL ET TRAVAIL FLEXIBLE: UNE AUTRE SOLUTION DE MOBILITÉ Ingenium encourage le télétravail. «Nous demandons à nos collaborateurs de réduire leurs déplacements autant que possible», explique Nicolas Vyncke. «Cela n’a aucun sens de perdre des heures en trajets inutiles. Ceux qui souhaitent travailler chez eux une journée complète ou une demi-journée peuvent le faire. Nos bureaux sont aussi équipés pour le flexitravail: si un de nos employés doit se rendre à l’extérieur, il peut toujours travailler quelques heures dans une autre succursale avant ou après son rendez-vous. Nous avons aussi installé des systèmes de vidéoconférence qui permettent d’organiser des réunions entre collaborateurs internes et avec des tiers. Notre ambition: supprimer tous les déplacements inutiles.»
semble du personnel a comptabilisé un certain nombre de kilomètres parcourus en vélo.» «L’achat et l’entretien de vélos de société, les allocations vélo et nos autres mesures ont un coût, même après déduction des subsides. Mais cela n’affecte pas la valeur ajoutée que nous créons pour notre société: une image d’entreprise durable, la santé de nos collaborateurs, la réduction de notre empreinte carbone… Tout le monde y gagne.»
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CONTRÔLE DU COMPORTEMENT AU VOLANT
Les outils d’éco-conduite sont-ils efficaces? Une conduite responsable réduit le nombre d’accidents, les émissions de CO2 et la consommation. DrivOlution, un organisme qui conseille et forme les conducteurs, annonce qu’un autre comportement peut, dans certains cas, réduire la consommation de 15% et les accidents de plus de 25%. La plupart de ces entreprises utilisent un “eco-driving tool”, qui contrôle le comportement au volant. Cet outil enregistre les distances parcourues et la vitesse du véhicule, mais il vérifie aussi si le conducteur dépasse les vitesses autorisées ou freine trop brutalement. Il est également possible d'y connecter la consommation en carburant, les dépassements des limites de vitesse et la fréquence des accidents. Le système établit ensuite un score personnel qui pourra être comparé, via une plateforme, à celui des collègues. La société RAM Mobile Data commercialise ces outils. Steve Tambuyser, product manager, a voulu savoir s’ils donnaient des résultats tangibles. Avant le début de l’enquête, sa consommation était de 7 litres/100 environ, contre les 4,6 litres annoncés par le fabricant pour une conduite mixte (ville et autoroute). Le premier changement de Tambuyser fut de respecter systématiquement les limitations de vitesse. «Je n’ai pratiquement rien remarqué en termes de temps de déplacement, mais ma consommation moyenne a baissé de
De plus en plus d’entreprises souhaitent rendre leur flotte automobile plus écologique. Pour cela, elles investissent dans des outils pour contrôler le comportement au volant de leurs collaborateurs. Ces outils tiennentils leurs promesses?
Ces outils contrôlent aussi le dépassement des vitesses autorisées et les freinages trop brusques. © Shutterstock
plus de 25%: de 7 à 5,2 litres/100 km, pour une économie de 1.400 euros par an. Les émissions de CO2 ont baissé de 2,8 tonnes par an.» Tambuyser a utilisé l’outil d’écoconduite dans sa voiture pour optimiser sa conduite. «J’ai dû me concentrer sur d’autres paramètres qui apparaissaient à l’écran. En changeant de vitesse au moment idéal, en accélérant et en freinant de raisonnablement, en prenant les virages prudemment et en roulant défensivement, j’ai réduit encore ma consommation à 4,9 litres.» Et ainsi, il a réussi à atteindre les chiffres annoncés par BMW. «Un trajet de 57 km dans les embouteillages, dont 90% sur l’autoroute, m’a permis de réduire ma consommation à 4 litres/100 km. Rien qu’en mesurant et en visualisant mon comportement au volant, ma consommation a diminué de 30%.”
CHIFFRES DE L’ECO-CONDUITE POUR 60.000 KM PAR AN o Consommation avant l’installation de l’outil:
7 l/100 km o Consommation actuelle:
4,9 l/100 km o Gain:
30% o Economies de carburant:
1.600 euros o Réduction des émissions de CO2:
3,3 tonnes
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Sweet Paradise renforce son leadership grâce à Fleetmatics Grenouilles vertes, Dragibus, pêches, dents de Dracula… Depuis 1995, Sweet Paradise est le spécialiste du Pick & Mix sur les marchés du Benelux et du nord de la France. Chaque jour, 25 collaborateurs sont sur les routes pour s'occuper du service et de la qualité de ce concept unique. Réassort, nettoyage ou encore remplacement du matériel, avec environ 1.500 clients et autant de display en Belgique, aux Pays-Bas et au GrandDuché de Luxembourg, la logistique de flotte automobile doit être bien rodée. Pour couvrir un territoire aussi vaste, les chauffeurs de Sweet Paradise quittent leur domicile avec une réserve suffisante de confiserie pour réapprovisionner les clients pendant une journée.
UNE FOULE D’AVANTAGES Pendant près de 20 ans, Sweet Paradise a utilisé un système conçu en interne pour contrôler sa flotte. «Cependant, depuis plusieurs années, nous cherchions à installer un système de traçabilité pour mieux comprendre les mouvements de notre personnel», explique Francis Peeters, Commercial Manager chez Sweet Paradise Benelux. «Nous en avons discuté avec plusieurs fournisseurs. Et l'un d'entre eux, basé en Irlande, nous a conseillé Reveal de Fleetmatics. Avant son installation, nous n'avions pas de système ‘track & trace’. Il nous arrivait de constater des différences
Reveal renforce notre position lors des négociations annuelles ou d’entretiens avec des clients potentiels. Francis Peeters Sweet Paradise Benelux
de prestation importantes entre nos collaborateurs, et nous éprouvions parfois des difficultés à analyser correctement les données récoltées pour ensuite proposer des améliorations. Depuis juillet 2015, toutes nos camionnettes sont équipées du nouveau système.» Reveal de Fleetmatics recèle une foule d'avantages pour celui ou celle qui souhaite améliorer la gestion de sa flotte: nombreuses fonctionnalités, interface pratique, prise en main aisée... «La plupart des sociétés de télématique travaillent avec un prix de base auquel s'ajoutent des frais divers. La force de Fleetmatics est qu'elle facture un montant mensuel fixe, par camionnette. Frais d'installation, hardware, software: tout est compris dans le tarif. On évite ainsi les mauvaises surprises.»
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Entreprise de confiserie située à Bornem, Sweet Paradise a choisi Reveal de Fleetmatics pour améliorer son système de gestion de flotte automobile. © Frederic Raevens
AVANTAGES DU SYSTÈME o Coût fixe mensuel/camionnette. o Analyse globale de l’activité. o Analyse détaillée par véhicule, par client, par chauffeur. o Analyse du routing. o Réduction des coûts d’exploitation. o Réduction de la consommation de carburant. o Amélioration de la sécurité. o SMS ou appel automatique si un véhicule ne démarre pas à l'heure. o Traceur GPS pour retrouver un véhicule en cas de vol et suivre son parcours.
RENFORCER SA POSITION SUR LE MARCHÉ Le système fournit des données exactes et précises en fonction de plusieurs critères qui pourront être analysés avec les collaborateurs. «Avec Reveal nous disposons de données factuelles, ce qui renforce notre position lors des négociations annuelles ou lors d’entretiens avec des clients potentiels. Ce système n'offre pas de place à l'interprétation. Reveal nous présente des informations objectives. Lorsque nous établissons un devis, nous y intégrons une estimation du temps passé sur la route. Fleetmatics est un élément supplémentaire dans l'analyse de rentabilité par client. Par exemple, deux clients peuvent avoir le même prix d'achat
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et le même volume et pourtant, l'un d'eux peut-être moins rentable parce que son magasin se trouve dans une rue difficile d'accès ou parce que notre collaborateur passe plus de temps pour le réapprovisionner.» Sweet Paradise peut obtenir un rapport par point de vente ou par collaborateur. «Notre listing clients est encodé dans le système. C'est aussi une manière d'analyser le temps passé en moyenne par nos collaborateurs (en magasin et en déplacement) chez chaque client ou type de client (par exemple, tous les magasins Carrefour Market).» Autre point de rapport proposé par Fleetmatics, l'analyse du routing choisi. Est-il efficace? Peut-il être amélioré pour gagner du temps ou du carburant? Le système Reveal est même capable d’analyser les excès de vitesse. Pour Francis Peeters, le plus important est néanmoins de pouvoir informer ses clients de façon précise. «Nous sommes parfois contactés par un client qui attend sa livraison. Grâce à Fleetmatics nous
SWEET PARADISE EN CHIFFRES
o
25
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1.500 clients
chauffeurs
au Benelux
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500 à 1.000 kilomètres par semaine par chauffeur
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150
displays sur tout le territoire
pouvons lui dire avec exactitude où se trouve le chauffeur et à quelle heure il arrivera chez lui.» En période de fêtes notamment, les cinémas sont pris d'assaut et le stock de bonbons s'épuise plus vite. Grâce à Reveal, le système localise le chauffeur le mieux placé pour répondre le plus rapidement à la demande. Si celui-ci n'a pas de stock suffisant dans sa camionnette, le système repère quel est le collègue le plus proche pour venir l'assister. Il existe d'ailleurs des différences significatives selon que l'on soit chauffeur en ville ou en milieu rural. «Nous avons remarqué que les chauffeurs volants sont ceux qui parcourent plus de
kilomètres pour moins de kilos de bonbons transportés. Cela dit, les collaborateurs qui parcourent les même régions, n'hésitent pas à comparer leurs prestations entre eux!» Autre atout de Reveal: les collaborateurs ne doivent plus inscrire les kilomètres parcourus après chaque trajet. «Désormais, cela se fait automatiquement. C'est un véritable gain de temps pour nos chauffeurs en plus, ils ne sont pas toujours portés sur l'administratif.
© Frederic Raevens
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© Frederic Raevens
En cas de contrôle fiscal, c'est très simple de prouver que les véhicules sont utilisés uniquement à des fins professionnelles.» Dernier avantage: tous les véhicules sont équipés d'une alarme automatique. «Si le véhicule ne démarre pas la matin, un e-mail ou un SMS automatique arrive au bureau, ce qui nous permet d'agir et de trouver rapidement une solution pour les clients planifiés sur la journée.»
GAIN DE TEMPS ET EFFICACITÉ Fleetmatics semble avoir mis au point l'outil idéal pour gérer une flotte automobile. La société se charge d'ailleurs de coacher les nouveaux chauffeurs. «Le support de Fleetmatics est parfait», apprécie Francis Peeters. «Que ce soit pour l'arrivée d'un nouveau collègue ou pour se former aux dernières nouveautés, leur équipe est à nos côtés. Nous devons juste activer le code et le login du nouveau collègue et c'est parti. Nous avons de très bons contacts avec eux, la com-
munication est efficace et transparente et ça, c'est très important.» En deux années d'utilisation, Francis Peeters n'a qu'un petit bémol à signaler dans l'installation du système: «En analysant les différents rapports, on s'apercevait que certaines camionnettes restaient à l'arrêt, moteur allumé, pendant 13 minutes, le temps passé par le chauffeur chez le client. Certains chauffeurs n'étaient pas d'accord avec l'information enregistrée, qu'ils jugeaient fausse. Nous avons voulu comprendre d'où venait le problème.» Ce petit défaut est dû à l'installation du software. Selon l'endroit où il est placé, le logiciel va enregistrer la durée pendant laquelle la camionnette est à l'arrêt moteur éteint, à l'arrêt moteur allumé ou à l'arrêt moteur éteint mais la clé sur le contact (pour écouter la radio, par exemple). «Nous avons la possibilité de modifier la position du software pour qu'il enregistre une seule donnée. C'est un défaut minime. Pour l'instant, nous lais-
La force de Fleetmatics est qu'ils facturent un montant mensuel fixe et par camionnette. Francis Peeters Sweet Paradise Benelux
sons toutes nos camionnettes en l'état. La prochaine étape pour nos collaborateurs, afin que tout soit top, sera l'installation du système sur leurs tablettes. Ils pourront ainsi gérer directement leur planning, opportunité supplémentaire de ce système.» Grâce à Reveal de Fleetmatics, l'entreprise Sweet Paradise a gagné en efficacité. «Aujourd'hui, nous avons plus de temps pour l'essentiel: la satisfaction de nos clients», conclut Francis Peeters.
ENTREPRENDRE
De blog à label de mode Depuis toujours, la mode est la passion de Laurentine Van Landeghem. À sept ans, elle crée ses propres vêtements. À treize ans, elle se teint les cheveux en blond platine. Étudiante en communication, elle lance en 2013 un blog où elle montre ses tenues du jour à un public qui ne cesse de croître. Lorsqu’elle commence à publier des photos de vêtements qu'elle a faits ou transformés, elle les vend à la demande de ses followers. Sa chambre chez ses parents devient vite trop petite, ce qui lui donne l’idée de lancer un magasin pop up. La mère d’un ami est propriétaire d’un bien, vide depuis longtemps à Elversele, au milieu de nulle part. «Je ne pouvais pas compter sur la fréquentation du quartier, mais le prix était correct et je pouvais louer l’espace pour les deux mois des vacances d’été», raconte Laurentine. Elle commande chez un fournisseur des vêtements, des bijoux, des foulards et des sacs à main, qu’elle propose en plus de ses propres créations. “Les articles se sont vendus comme des petits pains. Je devais sans cesse passer de nouvelles commandes et les clients revenaient régulièrement.” À la fin de l’été, elle sait ce qu’elle veut faire, même si cela signifie la fin de ses études, au grand dam de ses parents. «Ils ont compris que je ne changerais pas d’avis.» Au début, elle envisage de se lancer dans sa ville natale, Saint-Nicolas
Laurentine Van Landeghem, Clouds of Fashion
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© Frank Toussaint
Quand elle a lancé Clouds of Fashion, Laurentine Van Landeghem n’avait pas de diplôme, mais de l’enthousiasme et du flair. Deux boutiques, deux pop-up et un site de vente en ligne plus tard, la starter de 25 ans raconte son histoire dans “From Blog to Brand”. Et elle donne des conseils qui pourraient être utiles à tous, débutants comme professionnels.
Waes. «Heureusement que je ne l’ai pas fait: Clouds of Fashion ne serait jamais devenu ce qu’il est aujourd’hui. À Anvers, mon public cible est beaucoup plus nombreux. Même si à l’époque je ne connaissais pas bien la ville, je la trouvais très cool», explique-t-elle. Elle déniche un petit magasin dans le centre et investit toutes ses économies dans la boutique et l’achat de ses premières collections.
GIRLY DE QUALITÉ Elle les trouve chez des fournisseurs étrangers de marques inconnues, mais abordables. «C’est une chose de trouver les bons fournisseurs, c’en est une autre de faire le bon choix de vêtements. On trouve dans mon assortiment toutes des pièces que je porterais moi-même, mais mon style est suffisamment éclectique pour convenir à un large public.» Girly mais de qualité: c’est ainsi qu'elle décrit Clouds of Fashion, qui décolle rapidement, en particulier auprès des jeunes filles qui souhaitent, avec un budget limité, s’habiller de manière un peu plus originale que ce que proposent les grandes chaînes de mode. Laurentine Van Landeghem ne vend pas de marques connues. Dès lors, Clouds of Fashion doit devenir une marque forte, explique la jeune entrepreneuse, qui semble avoir un sens inné du branding. «Je ne connaissais pas ce terme», dit-elle.
BIEN UTILISER LES RÉSEAUX SOCIAUX o Utilisez des images de qualité, soyez original et changez-les régulièrement: photos de produits, selfies, photos avec un mannequin, citations et autres thèmes. o Créez un bon équilibre entre les publications purement commerciales et les autres. Partez des centres d’intérêt de votre groupe cible. o Instaurez une communication entre vous et vos followers. Demandez-leur de tagger leurs meilleurs amis, posez des questions, etc. Essayez de répondre aussi souvent que possible aux commentaires. Au minimum, likez-les. Et répondez à chaque message privé. o N’en faites pas trop: évitez de publier cinq photos en même temps. o Organisez des actions win, en permettant à vos abonnés de partager vos messages et de les faire tagger par d’autres. Cela provoque un effet boule de neige. o Utilisez des hashtags afin qu’on vous retrouve facilement et communiquezles à vos followers. Vous créez une communauté et vous augmentez votre notoriété. o Faites en sorte que vos followers deviennent des clients en créant un lien rapide entre les réseaux sociaux et votre webshop. o Suivez les évolutions dans le paysage des réseaux sociaux, afin de savoir en temps réel quels sont les médias les plus intéressants pour toucher votre public. o Utilisez les possibilités offertes par Facebook et Instagram pour analyser les statistiques: augmentation du nombre de views par semaine, clics et followers; âge, genre et lieu de résidence de vos followers; nombre de personnes touchées par telle ou telle photo, etc. Cela vous permet de savoir quels sont les meilleurs moments pour atteindre votre public cible avec un post.
30 ENTREPRENDRE
«J’ai tout fait instinctivement. Cela a commencé par le nom de la marque et le ‘house style’, avec du rose et des nuages blancs. Même si les gens oublient le nom de la marque, ils se souviennent du nuage qui se trouve sur le mur derrière la caisse de tous nos magasins et que l’on retrouve sur le site internet et sur nos gadgets. Lors des fêtes et des ouvertures de magasins, nous offrons du Cava rosé et des cup-cakes avec des petits nuages blancs. Et, depuis le premier pop-up, nous emballons tous nos articles dans du papier de soie rose, et nous offrons quelques bonbons à chaque achat. Toutes ces petites choses sont cohérentes et nous démarquent de la concurrence.»
POP-UP ET WEBSHOP Autre raison de ce succès, poursuitelle, c’est la rapidité de livraison des fournisseurs. «Nous choisissons des petites collections et changeons toutes les deux semaines. Cela crée un sentiment de rareté qui incite les clients à revenir avant que tout soit vendu. C’est aussi un avantage, car cela nous permet de nous adapter aux conditions climatiques. Pendant un mois d’août chaud, vous ne trouverez chez nous aucun manteau d’hiver, comme c’est le cas ailleurs. Mais s’il pleut des cordes, nous proposons
Le site dispose encore d’un fort potentiel de développement. Ce sera la priorité pour les mois à venir. Laurentine Van Landeghem Clouds of Fashion
rapidement des imperméables.» En deux ans à peine, la boutique d'Anvers est devenue trop petite pour Clouds of Fashion, et en 2015, elle a déménagé dans la prestigieuses Nationalestraat. Au même moment, l'entrepreneuse lance son shop en ligne. Il est aujourd’hui totalement opérationnel et représente déjà 25% des ventes. «Le site dispose encore d’un fort potentiel de développement. Ce sera la priorité pour les mois à venir.» En mars 2017, Clouds of Fashion a ouvert son deuxième magasin à Gand,
suivi par un pop-up sur la digue à Knokke en mai, avec un ‘food corner’ et une terrasse. Le week-end de l’ascension a été un succès. «En un seul week-end, nous avons engrangé le même chiffre d’affaires qu’en un mois record à Gand ou Anvers.» Vu son succès, le pop-up de Knokke rouvrira ses portes au printemps prochain et l’entrepreneuse cherche des espaces commerciaux dans d’autres stations balnéaires. Elle compte également ouvrir d’autres magasins permanents. Laurentine pense que notre pays peut en accueillir cinq. Elle es-
LE VISAGE D’UNE COMMUNAUTÉ Aujourd’hui, une boutique doit être bien plus qu’un simple point de vente, explique Laurentine Van Landeghem. «L’enjeu consiste à construire une communauté autour de sa marque, à créer un univers dont le public a envie de faire partie.» Les réseaux sociaux jouent un rôle important et elle s’est d’emblée révélée comme étant une virtuose en la matière. Son âge est un atout. «Comme beaucoup de jeunes de ma génération, j’ai tendance à partager une partie de ma vie privée sur internet. Je livre aussi certaines facettes de ma vie d’entrepreneuse de manière naturelle, et je pense que mes followers le sentent et apprécient cette authenticité.» Clouds of Fashion compte 55.000 followers sur Facebook et près de 95.000 sur Instagram. Ses fans peuvent également suivre sa fondatrice via ses blogs sur YouTube. Le fait qu’elle soit le visage
de ses magasins renforce encore les liens. Ce sentiment de communauté se poursuit hors ligne. «Nous avons organisé beaucoup d’évènements», témoigne Laurentine. «Des closet sales, des séances de yoga, des BBQ, des nuits du shopping… Nous fidélisons nos clients en créant des liens.» Les défilés de mode de Clouds of Fashion sont devenus célèbres. Pour le dernier, en 2016, plus de 2.000 personnes ont acheté un billet d’entrée. Après le show, les clients faisaient la file pour acheter en primeur les collections présentées. L’impact de ces défilés en termes de marketing et de relations publiques est gigantesque, mais la facture est à l’avenant, reconnaît Van Landeghem. «Ces défilés ne doivent pas nécessairement être rentables, mais nous devrions au minimum rentrer dans nos frais. C’est un point à améliorer pour la prochaine édition.»
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LE WEBSHOP IDÉAL o Créez une page d’accueil attrayante et renouvelez-la régulièrement, comme l’étalage de vos magasins physiques. Faites en sorte que les informations importantes (modes de paiement, frais de livraison, données de contact, etc.) soient facilement accessibles. o Équipez votre site d’un outil de recherche performant, répartissez vos produits en catégories logiques et inspirez les visiteurs avec des produits connexes. o Fournissez des photos et des descriptions claires. o Indiquez un numéro de téléphone sur le site. Cela crée de la confiance.
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o Répondez toujours aux commentaires négatifs, d’une manière positive et professionnelle. o Répondez rapidement aux questions envoyées par mail, chat, etc. o Quelque-chose ne se passe pas comme prévu? Proposez une réduction ou un envoi gratuit pour réparer l’erreur. o Prévoyez un maximum de possibilités de paiement. o Essayez de réduire le nombre d’étapes pour acheter un article et assurez-vous que le check-out se déroule de manière optimale afin que les acheteurs potentiels n’abandonnent pas en cours de route. o Différenciez-vous de la concurrence, comme vous le feriez dans un magasin physique. Par exemple, avec de jolis emballages, des cartes de remerciement, un gadget ou un bon de réduction.
père ensuite se lancer sur le marché néerlandais. «Nous livrons déjà beaucoup aux Pays-Bas via notre site web.» Autre défi: améliorer la rentabilité de Clouds of Fashion. «Nous avons clôturé l’année 2016 dans le rouge, parce que nous avons organisé un grand défilé de mode, qui a affecté nos finances. Et, cette année, nous avons dû beaucoup investir. Mais nous sommes sur la bonne voie: nous avons plus de boutiques et notre chiffre d’affaires augmente, alors qu’une partie des frais, notamment de marketing, sont fixes. Tout est devenu une question d’optimisation.» Son plus grand rêve? «Créer ma propre collection». La boucle serait bouclée, car au final, tout a commencé avec ses propres créations.
o Mettez en place un système de retour simple. o Boostez votre webshop via les réseaux sociaux et les newsletters, par exemple avec des promotions temporaires. o Faites de la publicité pour votre site, y compris off-line, par exemple en distribuant des flyers dans les rues commerçantes, en participant à des marchés ou des projets pop-up. o Utilisez la technologie pour savoir d’où viennent vos visiteurs, combien de temps ils passent sur le site, après combien de pages ils le quittent, etc. o Décrivez vos produits en utilisant des termes adéquats, afin d’apparaître en bonne place dans les résultats de recherche de Google. o Améliorez votre référencement sur Google grâce au SEO (référencement naturel gratuit) ou à AdWords (SEA ou Search Engine Advertising), où vous ne payez qu’en fonction du nombre de personnes qui visitent votre site. o Créez d’autres contenus non commerciaux pertinents afin que votre public ait l’impression de faire partie d’une communauté.
FINANCE
Le code LEI oblige les entreprises à fournir leur empreinte digitale 1
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LOU Identifier
DÉFINITION DU LEI OU LEGAL ENTITY IDENTIFIER Le Legal Entity Identifier (LEI) est un code international standard composé de 20 signes alphanumériques. Si vous comptez acheter ou vendre des investissements par le biais de votre entreprise, vous devrez en faire la demande sans attendre. Dans notre pays, il y a deux fournisseurs de LEI reconnus: GS1 Belgium & Luxembourg et le fonds d’assurances sociales Xerius. Quel est l’objectif du LEI? Une meilleure vue d’ensemble des marchés financiers, de sorte que l’on puisse identifier les clients de certaines transactions et autres courtages.
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Reserved Characters
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Entity Identifier
Le Legal Entity Identifier (LEI) est un code international standardisé qui se compose de 20 signes alphanumériques. Toute personne morale qui réalise des opérations boursières devra détenir son code LEI dès l’an prochain. Ce code –une sorte d’empreinte digitale de l’entreprise –permettra d’identifier tous les intervenants sur les marchés financiers. Ces données seront reprises dans une base de données LEI, accessible à tous, qui constituera une sorte d'annuaire global qui devrait améliorer la transparence sur les marchés mondiaux. Grâce à ce code, les parties et contreparties sauront avec précision avec qui elles négocient. Plus important encore: grâce au code LEI, les autorités de contrôle pourront détecter à un stade précoce les risques, problèmes ou abus sur les marchés financiers. Car
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À partir du 3 janvier 2018, toute entité juridique qui négocie des instruments financiers cotés –actions, obligations, bons d’Etat et warrants– devra disposer d’un code appelé LEI. Cette mesure vaut également pour les petites entreprises qui ne réalisent que de très rares transactions. Que faut-il savoir?
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chaque transaction et chaque partie prenante sera ainsi clairement documentée.
OBLIGATION INTERNATIONALE «Toutes les entités juridiques actives sur les marchés financiers pourront être identifiées avec précision grâce à un code LEI unique», explique Isabelle Marchand, porte-parole de Febelfin, la fédération belge du secteur financier. Pour les personnes physiques, c’est le numéro du registre national qui sera utilisé. Les entreprises avec personnalité juridique devront disposer de ce code. Cette mesure, prise au niveau international, est une conséquence de la crise financière. Son objectif est de permettre aux autorités d’observer ce qui se passe sur les marchés financiers et d’identifier qui se trouve à l’origine de certaines transactions. Depuis 2013, nous dispo-
sions déjà d’un système comparable pour les grandes entreprises qui négocient dans des instruments financiers plus complexes, comme les dérivés. Mais, à partir de 2018, toutes les entités juridiques qui souhaitent investir dans des instruments financiers cotées devront disposer de ce code.»
COMMENT L’OBTENIR ? Il est possible d’introduire une demande de code auprès d’une institution agréée. Celle-ci pourra accorder ce code sur base des directives de la Global Legal Entity Identifier Foundation (GLEIF). La GLEIF est une institution supranationale sans but lucratif, créée en 2014 par le Financial Stability Board (Conseil de Stabilité Financière). «Les entreprises peuvent introduire leur demande en ligne via une Local Operating Unit (LOU) ou, si elle
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Toutes les entités juridiques actives sur les marchés financiers pourront être clairement identifiées grâce à un code LEI unique. LE CODE LEI EN PRATIQUE Mike Leerdam est expert en LEI auprès de la société belge Projective. Il conseille et aide les clients à se conformer à la législation financière. Il a d’ailleurs conseillé plusieurs banques européennes dans le cadre de la mise en œuvre de leur communication sur le LEI, afin qu’elles puissent, à leur tour, informer au mieux leurs clients. «Je vois deux gros problèmes sur le plan pratique», pointe Mike Leerdam. «D’une part, les entreprises non européennes, par exemple à New York, Hong Kong ou Dubaï, connaissent moins bien les règlementations européennes, alors qu’elles doivent les respecter si elles négocient avec des contreparties européennes. D’autre part, les petites entreprises qui effectuent peu de transactions ne comprennent pas la nécessité, les conséquences et les obligations liées au LEI.» «Plusieurs banques soulignent que de nombreuses PME ignorent l’existence de ce code. C’est pour cela qu’il est important que les banques et organismes spécialisés les aident. Car les entreprises unipersonnelles ou les indépendants qui sont clients d’une société d’investissement ou d’une banque, et qui achètent, vendent ou obtiennent des instruments financiers, devront aussi disposer d’un code LEI en 2018.»
Isabelle Marchand porte-parole de Febelfin
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n’existe pas –comme c’est le cas en Belgique–, via un agent d’enregistrement. Notre pays compte deux agents LEI reconnus: le GS1 Belgium & Luxembourg et le fonds d’assurances sociales Xerius. Il est possible que d’autres agents belges obtiennent une agréation. Par ailleurs, les personnes morales belges peuvent également demander leur code auprès d’une instance étrangère agréée. La liste des agents officiels est disponible sur le site web de la GLEIF.» Obtenir un code LEI n’est pas gratuit. «Les frais varient selon l’agent», explique Gregory Machenil, juriste chez Febelfin. «Dans le cas des deux agents agréés pour la Belgique, le prix se situe aux alentours de 89 euros, hors TVA, pour une première demande. Ce montant correspond au droit d’enregistrement. Le code LEI doit être renouvelé chaque année, pour garantir le caractère unique du code. Ce code reste identique après chaque renouvellement. Résultat: les frais sont inférieurs les années suivantes.»
CRISES FINANCIÈRES L’existence de ces codes devrait faciliter le travail des régulateurs et
leur permettre de détecter à temps certains risques systémiques, poursuit Isabelle Marchand. «L’autorité de contrôle pourra mieux gérer certains risques et prévenir toute nouvelle crise financière. De plus, le code LEI ne se limite pas au territoire européen. D’autres pays comme les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, l’Australie et l’Argentine préconisent dans certains cas le recours à un code LEI. Cela permettra à la GLEIF d’avoir une vue claire sur toutes les transactions financières.» En bref: à partir de 2018, les petites et grandes entreprises disposant d’une personnalité juridique ne pourront effectuer de transactions financières que si elles disposent d’un code LEI. Car, sans ce code, la banque ou le courtier ne pourra documenter correctement la transaction qui, dès lors, ne sera pas exécutée. Le GLEIF encourage toutes les entreprises à introduire leur demande de code dès décembre si elles souhaitent l'avoir avant le 3 janvier 2018. Dans le cas contraire, elles risquent de le recevoir en retard, voire même de devoir interrompre temporairement leurs opérations sur instruments financiers.
Guide pour les entrepreneurs Le cabinet d’avocats Loyens & Loeff publie régulièrement un guide pratique reprenant 10 conseils juridiques et fiscaux destinés aux entrepreneurs pour les aider à gérer leur société. Le cabinet d’avocats entend ainsi répondre aux questions des entrepreneurs dans un monde en constante évolution.
Dans un contexte juridique et fiscal en perpétuel changement, les entrepreneurs sont amenés à devoir régulièrement prendre des décisions, que ce soit pour leur patrimoine privé ou leur société. ‘Et dans ce contexte, ils doivent pouvoir identifier les risques pour les éviter ou les limiter’ complète Saskia Lust, associé chez Loyens & Loeff. ‘Ils doivent aussi pouvoir rapidement déceler des opportunités pour les saisir et en jouer à leur avantage. C’est pour cela que nous publions un guide de conseils basés sur des cas réels. De cette manière, les entrepreneurs s’informent des derniers développements en matières juridique et fiscale ainsi que des solutions qui s’offrent à eux’. Grâce à son approche multidisciplinaire, Loyens & Loeff est en mesure d’apporter des solutions holistiques à toute question. ‘Les entrepreneurs viennent chez nous pour notre approche « one-stop shop » et nos solutions intégrées’ explique Saskia Lust. ‘Nous avons des experts civilistes et fiscalistes pour conseiller les entrepreneurs dans tous les domaines du droit. Ils travaillent en équipes pluridisciplinaires et élaborent ensemble des solutions complètes et intégrées, chacun à partir de son domaine d’expertise. Chaque réponse proposée tient bien entendu compte des spécificités propres à l’entrepreneur et sa société’.
“Tous les 4 mois nous publions un nouveau guide. De cette manière nous sommes en mesure d’informer régulièrement les entrepreneurs des changements les plus significatifs pouvant les impacter.” Des cas pratiques inspirés de faits réels Le guide de l’entrepreneur est le fruit de ce travail d’équipe. Dix cas y sont présentés avec des solutions pragmatiques et professionnelles. Ils servent de « eye-opener ». Saskia Lust: ‘Nos spécialistes ont traité des cas similaires. Ils sont inspirés de faits réels. Ce sont des questions que nous traitons au quotidien et donc en ligne avec les besoins concrets des entrepreneurs. Ces cas permettent d’identifier les risques et opportunités qui y sont liés et de pouvoir les gérer au mieux’. Tous les 4 mois nous publions un nouveau guide. Nous sommes ainsi en mesure d’informer régulièrement les entrepreneurs des changements les plus significatifs pouvant les impacter. Si des développements particulièrement significatifs devaient se produire dans l’intervalle, nous publierions une édition spéciale consacrée au sujet (comme ce fût le cas pour le tax shift).
N’hésitez pas à vous inscrire à nos lettres d’information: www.loyensloeff.com/inscription.
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Une initiative de Loyens & Loeff SCRL en collaboration avec Partner Content
MARKETING
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Investissez dans la communication
PUBLICITÉ NUMÉRIQUE Cet écran publicitaire affiche les actualités, parle des évènements, et propose des offres spéciales. Lorsque vous scannez le code QR du hamburger en promotion à l’aide de votre app de shopping, vous obtenez des informations sur la recette, les ingrédients, les allergènes, etc.
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Dans le salon de coiffure du futur, vous choisirez votre nouveau look sur une tablette. Elle vous donnera également des conseils de style et de couleur, et mémorisera vos préférences pour votre prochaine visite. Et dans votre boutique préférée, que diriez-vous d’être accueilli par un mignon petit robot qui vous guidera vers le produit de votre choix? Il y a quelques mois s’est ouvert à Anvers le Home of retail, un voyage fascinant et hautement technologique dans le magasin physique du futur. Cependant, Stefan Van Rompay, rédacteur en chef du magazine spécialisé RetailDetail, n’a pas la même vision du concept de ‘magasin du futur’. «Aujourd’hui, le seul dénominateur commun dans le secteur du commerce de détail, c’est que personne ne sait avec exactitude à quoi il ressemblera à l’avenir. Même un géant comme Amazon teste des nouveaux concepts de magasins et de modèles opérationnels, comme, par exemple, un magasin sans caisse enregistreuse. Il serait simpliste de se limiter uniquement à la percée phénoménale des shops en ligne: c’est avant tout le consommateur qui a changé», estime Van Rompay. «Aujourd’hui, le commerçant doit fournir au client une très bonne raison de quitter le confort de son fauteuil. Il n’en reste pas moins que, même si nous sommes gâtés par la technologie, le shopping reste une
RÉALITÉ VIRTUELLE Dans les magasins équipés de réalité virtuelle, vous vous promenez dans les allées, vous faites vos achats, et vous recevez des informations sur les produits.
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Dernier bar à la mode, assortiment éclectique, gadgets technologiques: le magasin du futur sera hybride ou ne sera pas. Du moins, c’est ce que pensent les experts. Ceux qui souhaitent assurer la survie de leur commerce devront se concentrer sur l’essentiel. «L’enjeu consiste à développer une identité claire et à dialoguer avec les clients.»
À l’heure actuelle, un magasin doit offrir une expérience ROBOTS HUMANOÏDES
Stefan Van Rompay Rédacteur en chef de RetailDetail
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Pepper est un robot dernière génération, appelé ‘humanoïde’. Il est capable de reconnaître les visages. Son rôle principal? Divertir les clients.
TABLETTES Dans le salon de coiffure du futur, vous ne trouverez plus de magasines ou de brochures proposant les dernières tendances, mais des tablettes. Vous pourrez choisir votre style de coiffure, obtenir des conseils en matière de soins capillaires ou donner votre avis sur votre expérience chez le coiffeur.
activité sociale. Il est très agréable de passer une journée en ville et le commerce en ligne ne remplacera jamais cette expérience», poursuit Van Rompay. «Mais à l’heure actuelle, un magasin doit aussi offrir une expérience. Il existe de nombreuses possibilités, en particulier pour les indépendants. Ils peuvent miser sur des boutiques hybrides, sur un agencement original et une décoration dans des matériaux naturels avec un chouette bar pour prendre un café. En bref: toutes sortes de petits extras dont les clients ne peuvent profiter en ligne.» «Les grandes chaînes ont moins tendance à prendre ce type d’initiatives, car, pour elles, les magasins sont surtout devenus un outil de marketing qui leur permet de présenter leur marque et leur assortiment. Il ne faut donc pas s’en étonner: elles ont les moyens d’investir massivement dans leurs canaux de vente en ligne. À l’inverse, plusieurs grands acteurs de l’ecommerce, comme Coolblue, ont ouvert des magasins physiques», constate Van Rompay. «Et ces magasins semblent améliorer leurs ventes en ligne. Les magasins physiques ne sont donc pas voués à disparaître: c'est leur rôle qui changera.»
RÉCIT Luc Campo ne le dira jamais assez: le plus important pour les magasins physiques, c’est leur capacité à
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développer une relation et un dialogue avec les clients. Campo est cofondateur de Retail Office, une entreprise qui mise sur le rebranding total d'une marque et sur le réaménagement des magasins physiques. «Le secteur de la vente au détail a tellement évolué en deux ans qu’il ne suffit plus de rénover les magasins», souligne Campo. «Les commerçants doivent impérativement établir un dialogue avec les clients. Le design du magasin, mais aussi le recours à la technologie ou la présence sur internet, sont devenus des points importants dans un ensemble plus vaste de services. La vente en ligne et les nouvelles technologies offrent aux commerçants de nouvelles et nombreuses possibilités de dialoguer avec leurs clients. Malgré tout, nous constatons qu’ils les utilisent encore très peu. Il ne suffit
RÉAMÉNAGER SON MAGASIN: PAR OÙ COMMENCER? o Ne vous lancez pas tête baissée. Commencez par vous poser la question de ce que représente votre magasin ou votre marque, et qui sont vos clients. o Trouvez une histoire originale à raconter et faites-la connaître. o Travaillez sur des thèmes spécifiques à votre magasin et qui vous différencient de vos concurrents (en ligne). o Ne vous lancez pas dans une guerre des prix et utilisez Internet comme s’il était un partenaire. Par exemple, en vous spécialisant dans un segment bien défini et en le faisant savoir sur votre site web.
plus de bien présenter un article sur une étagère: le produit doit raconter une histoire.» Lorsqu’un commerçant s’adresse à Retail Office en lui demandant de réaménager son espace commercial, l’expert commence par lui demander de définir les grandes lignes d’une histoire. «Que représente votre magasin ou votre entreprise? Sur quel terrain êtes-vous actif? Trop de commerçants paniquent face au développement du commerce en ligne et tirent dans tous les sens selon les opportunités. Par exemple, ils baissent leurs prix ou se transforment en outlet. C’est suicidaire à long terme, car ils ne pourront jamais compenser les baisses de prix. Il faut donc aborder les choses autrement.»
MAGAZINE Pour Luc Campo, Juttu est un bel exemple de la manière dont on peut approcher cette problématique. Ce concept store fait partie du groupe A.S. Adventure et propose à la fois des vêtements et des articles pour la maison, avec un label de durabilité. Ce sont aussi des produits ayant chacun leur propre histoire. Juttu n’exploite que quelques magasins en Belgique et son design unique plait surtout à un public relativement jeune. «Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les frais d’aménagement de ces magasins ne sont pas beaucoup plus élevés que pour d’autres magasins comparables. Par exemple, les présentoirs sont basiques et bon marché. Idem pour les autres équipements de base, où le bois et l’aluminium dominent.» «Juttu se différencie par son concept. Les magasins sont conçus à l’image d’une sorte de magazine, qui couvre une dizaine de thèmes principaux. Ces thèmes changent tous les mois, et donc aussi les vêtements. Nous impliquons activement les clients grâce à la présence, à l’entrée, d’une sorte de pop up store, où les clients peuvent présenter leurs propres produits ou projets durables. C’est intéressant pour eux, mais aussi pour le
© Home of Retail
magasin, qui crée une dynamique supplémentaire et attire ainsi un public toujours différent.» «Chaque produit vendu par Juttu raconte une histoire: via l’agencement du magasin, mais aussi via le personnel, la communication sur les réseaux sociaux, etc. Aujourd’hui, un bel agencement ne suffit plus. Je ne le dirai jamais assez: le fil rouge de chaque magasin doit être le dialogue. À quel public vous adressez-vous? Avec quel nouveau concept pouvezvous l’atteindre? Sur base de cette analyse, nous essayons de réaliser une sorte de conversion émotionnelle pour la marque et le magasin, afin qu’ils deviennent une love brand.» «Bien entendu, cette approche implique davantage de technologie, et cela a donc un coût pour les commerçants. Parallèlement, il faut veiller à ce que cette technologie ne soit pas un simple gadget, d’ailleurs souvent très cher. La valeur ajoutée de la technologie doit être claire: elle doit faire augmenter les ventes.»
DISNEYLAND Ruud Belmans, directeur de création
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© Jonas Roosens
Les magasins Juttu sont conçus comme une sorte de magazine.
de l’agence de branding Pinkeye, tient le même discours. Au cours de ces dernières années, il s’est chargé du réaménagement de nombreuses petites boutiques de mode, mais aussi de grandes enseignes comme Neuhaus, Telenet et Mac Cosmetics. «Les commerçants d’aujourd’hui doivent accepter que le rôle d’un magasin physique est très différent de ce qu’il était il y a dix ans. Au départ, un magasin était un espace de vente pour un produit spécifique. Avec l’arrivée du commerce en ligne, l’offre est devenue quasiment illimitée et les prix, généralement très avantageux. Les magasins qui n’évolueront pas sont condamnés à terme.» «Avant, un magasin avait –et a encore dans une certaine mesure– un rôle à vocation sociale: vous y rencontriez d’autres personnes. Ce n’est pas possible via Internet et l’aspect ludique des magasins a pris de l’importance. Il est donc capital que les commerçants misent sur cette opportunité, en proposant une gamme de produits élargie et de préférence surprenante, le tout dans un environnement attrayant.» «Il est crucial que les commerçants réfléchissent en profondeur au message qu’ils veulent véhiculer dans leur
Il faut s’assurer que les services en ligne s’intègrent parfaitement dans le magasin physique. Ruud Belmans directeur de création Pinkeye
magasin, ce que ce dernier reflète, quels produits ou services ils souhaitent proposer. A contrario, les magasins ne doivent pas devenir des miniDisneyland, avec des coffee bars partout. Ce sont souvent de petites choses subtiles qui permettent de se différencier, alors que certaines marques consacrent tous leurs efforts à l’aménagement et le design.» «Il faut trouver le ton juste et surtout s’assurer que les services en ligne s’intègrent parfaitement dans le magasin physique. Je ne veux pas dire que votre magasin doit être rempli
d’écrans tactiles: non seulement l’investissement de départ est lourd, mais il vous oblige à générer constamment du nouveau contenu. J’ai le sentiment qu’en Belgique, nous nous accrochons un peu trop à cette tendance, alors qu’une présence plus subtile de la technologie peut avoir une véritable valeur ajoutée. Car, en définitive, l’objectif est d’inciter les clients à dépenser plus.» «Prenez les informations sur les produits qui apparaissent automatiquement sur un écran lors du passage du client: cela lui évite de devoir luimême ‘cliquer’ sur l’écran pour accéder aux informations. De nombreux consommateurs hésitent encore à le faire car ils ne savent pas très bien où cela va les mener.» Les magasins physiques ont certainement de l'avenir. Malgré tout, Ruud Belmans ne peut s’empêcher de constater qu’en 2017, non seulement la gestion d’un magasin représente un défi plus important, mais son aménagement et son design sont aussi devenus plus chers. «Nous remarquons aussi que ces démarches ne sont pas toujours évidentes, en particulier pour les plus petits acteurs locaux qui traitent des volumes moins importants.»
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MARKETING
VOTRE ENTREPRISE RÉSUMÉE EN QUELQUES MOTS
Speed dating pour entreprises Imaginons que vous preniez l’ascenseur avec un client potentiel. Ce bref moment passé ensemble vous offre l’opportunité unique de présenter votre entreprise. C’est sur base d’une telle situation que le concept ‘elevator pitch’ est né. Il s’agit d’une présentation courte mais efficace que vous utilisez, par exemple, lors de rencontres informatives et de réseautage, de conférences et de salons, lorsque vous approchez des investisseurs potentiels ou que vous demandez un crédit à votre banque. «Un ‘elevator pitch’ doit avant tout être concis: une minute maximum. Il ne doit donc pas présenter vos activités de manière exhaustive. L’objectif est de susciter l’intérêt de votre interlocuteur et de le pousser à agir. Le but de ce ‘pitch’ n’est donc pas de vendre un produit ou un service, mais de susciter la curiosité.»
Vous souhaitez présenter votre entreprise plus efficacement? Un ‘elevator pitch’ peut vous aider. Comment ça marche?
Un ‘elevator pitch’ doit susciter la curiosité.
CHECKLIST POUR UN ‘ELEVATOR PITCH’ RÉUSSI
Bavo Goos Smart-Boost
jours en vous mettant à la place de votre interlocuteur.» Une des erreurs fréquentes lors d'un ‘elevator pitch’ consiste à vouloir trop en dire et à parler trop vite. Il est également déconseillé de raconter en détail l’histoire de votre entreprise, de donner toutes sortes de références et d’utiliser du jargon. Allez droit au but et assurez-vous que même un profane puisse vous comprendre. Testez votre pitch avec votre conjoint ou vos parents.
ACTION ! COMMENT FAIRE ? «Partez d’une situation concrète ou d’un problème spécifique, et montrez comment votre société peut apporter une solution ou de la valeur ajoutée», conseille Bavo Goos de Smart-Boost, une organisation qui propose du coaching aux PME. «Essayez d’enthousiasmer votre interlocuteur. Ne lui dites pas ce que vous faites, mais comment vous pouvez l’aider. Déterminez à l’avance les spécificités de votre société que vous souhaitez mettre en avant et évaluez-les tou-
Vous clôturez votre ‘elevator pitch’ par un CTA (Call To Action) concret. «Indiquez clairement ce que vous attendez de votre interlocuteur, sans pour autant vous imposer», conseille Bavo Goos. «Créez les circonstances qui vous permettront d’atteindre votre objectif, par exemple en donnant votre carte de visite ou en vous référant à votre site web. Il est évidemment indispensable d’assurer un suivi: ce serait dommage de laisser s’évanouir l’intérêt que vous venez de susciter.»
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MARKETING NUMÉRIQUE POUR PME
Vos clients sont déjà sur Internet et ils n’attendent plus que vous Les PME belges affichent un retard certain dans le marketing numérique. «Les études révèlent que 83% des consommateurs belges utilisent Internet pour trouver des informations sur les produits et les services. Pourtant, un tiers des entreprises ne disposent pas encore d’un site web. C’est anecdotique et nous ne pouvons en tirer aucune conclusion, mais parmi les entreprises qui ont fait faillite en 2016, 75% ne disposaient pas d’un site web», déclare Vincent Thibaut, Head of Innovation chez FCR Media Belgium, l’ancien éditeur des Pages d’Or, aujourd’hui principalement actif dans le secteur du marketing numérique. «Cela ne fait aucune différence que vous soyez actif sur le marché B2C ou B2B”, poursuit l’expert. “Au final, il s’agit de B2H, Business to Human. Dans le premier scénario, vous mettez davantage l’accent sur la plateforme, et dans l’autre, sur le canal.» La publicité et le marketing traditionnels ont-ils disparu? Pas totalement, mais ce qui est clair, c’est que le monde se numérise de plus en plus. «Les entreprises doivent se concentrer sur leurs clients actuels et potentiels. Et ceux-ci se trouvent de plus en plus sur Internet.» Mais comment se lancer dans le marketing numérique? Vincent Thibaut propose un plan en quatre étapes.
ÉTAPE ➋ – ATTIRER DES VISITEURS
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ÉTAPE ➊ – L’ESSENTIEL DU SITE WEB «Tout commence par le site web», explique Thibaut. «En plus d’être beau, il doit être bien structuré afin que les clients trouvent rapidement ce qu’ils cherchent. Il doit aussi être régulièrement mis à jour et être sécurisé. Et il doit être ‘multiscreen’, c’est-à-dire utilisable sur plusieurs types d’écrans, d'autant plus que la moitié des recherches se font aujourd’hui sur un smartphone.»
Comment faire? «D’un côté, il faut réussir à bien se classer dans les résultats des moteurs de recherche. C’est possible grâce au SEO ou Search Engine Optimisation. Vous pouvez également faire de la publicité sur les moteurs de recherche ou sur d’autres plateformes comme les réseaux sociaux, car ils prennent de plus en plus d’importance: 80% des Belges les utilisent quotidiennement, alors que seules 30% des entreprises y sont présentes. Il existe donc un réel fossé entre les clients et les entreprises.» Une troisième manière d’attirer les visiteurs sur le site, c’est via des ‘authority sites’, comme les annuaires d’entreprises.
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Internet est massivement utilisé pour rechercher des informations et, pourtant, trop de PME en sont absentes. Mode d'emploi en quatre étapes du marketing numérique pour les PME.
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SITE WEB: CONSEILS
ÉTAPE ➌ – TRANSACTIONS EN LIGNE Avant, les sites web étaient utilisés uniquement pour fournir des informations. Aujourd’hui s’y ajoute un aspect important:n le transactionnel. «Imaginez un salon de coiffure qui permette de prendre rendez-vous en ligne. C’est facile pour les clients, mais aussi pour le coiffeur qui n’est plus dérangé pendant son travail.» De plus, le commerce en ligne est très important, tant pour les particuliers que pour les professionnels, souligne Vincent Thibaut. «En Belgique, nous accusons un peu de retard, mais les choses évoluent. L’an dernier, nous avons comptabilisé 85 millions d’achats en ligne, pour un chiffre d’affaires de 9 milliards d’euros. Pour vous donner une idée du potentiel: aux Pays-Bas, le chiffre d’affaires du commerce en ligne se monte aujourd’hui à plus de 20 milliards d’euros par an.»
o Commencez par créer un site web de qualité, qui soit également consultable sur smartphone.
ÉTAPE ➍ – MESURER ET CORRIGER «La moitié du budget marketing est de l’argent jeté. Le problème, c’est qu’on ne sait pas quelle moitié», entend-on parfois dire. Mais c’est de moins en moins vrai car le marketing numérique permet de mieux mesurer le retour sur investissement. «C’est un autre avantage, même si ça ne doit pas être la principale motivation pour se lancer dans le numérique», estime Vincent Thibaut. «Mais c’est un fait qu’il plus facile de mesurer l’impact d’une campagne numérique et d’apporter des corrections, le cas échéant.»
o Attirez les visiteurs grâce à la Search Engine Optimisation et la publicité en ligne. o Utilisez les canaux numériques, non seulement pour fournir des informations, mais aussi pour des transactions. o Vérifiez quelles sont les campagnes de marketing les plus efficaces et adaptez-les en permanence.
RESSOURCES HUMAINES
Les politiques en matière de salariés âgés concernent aussi les plus jeunes «Chez nous, tout le monde a toujours travaillé jusque 63 voire 65 ans», témoigne Johan Bonnier. Il dirige la société IMOG, une intercommunale flamande qui emploie 175 personnes. «Nous sommes une intercommunale un peu atypique: notre ambition est d’apporter une solution jusqu’au résultat final. Vu que de plus en plus de déchets sont transformés en matières premières, nous ressemblons davantage à un hub logistique.» Pour conserver la motivation des ‘plus de 60 ans’, l’IMOG n’a pas besoin de ‘politique en matière de travailleurs âgés’, souligne Johan Bonnier. «Chez nous, le mot ‘ensemble’ a toute son importance. Résultat: nous ne nous adressons pas à un groupe spécifique. Nous sommes attentifs à l’âge de nos employés, mais nous ne voulons pas nous focaliser sur ce phénomène et nous voulons éviter les généralisations car ça provoque des résistances.»
PLUS JEUNES ET MOINS JEUNES Que fait donc l’IMOG? La formation joue, dans ce cas de figure, un rôle majeur: tous les salariés disposent d’un plan de développement personnel basé sur leurs souhaits et besoins individuels. L’intercommunale autorise ses collaborateurs à travailler à temps partiel s’ils le demandent, même si c’est plus compliqué à organiser. Et, une fois de plus, les plus âgés n’ont pas nécessairement priorité
© Belga
pour le travail à temps partiel. «Nous avons, par exemple, un jeune ingénieur qui reste un jour par semaine à la maison. À court terme, on peut penser que c’est dommage, mais, sur le long terme, c’est une bonne chose, car cela fidélise nos collaborateurs.
Cela fait aussi partie du concept ‘ensemble’: ce jeune ingénieur traverse une phase dans sa vie où il doit assumer de nombreuses tâches à la maison, et nous le respectons. Contrairement à la tendance générale, nous souhaitons garder nos salariés aussi
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Le maintien en activité des salariés âgés est un défi de taille pour les entreprises: le personnel expérimenté est non seulement précieux, mais il permet aussi de faire face à la pénurie de main d’œuvre. Comment garder intacte la motivation de vos collaborateurs?
Il est important que chaque entreprise prenne autant soin des salariés jeunes que des plus âgés. Jacques Ampe Formateur à l’asbl Mentor
longtemps que possible et nous investissons donc dans notre personnel.» Jacques Ampe est ravi. À plus de 70 ans, il donne cours à l’asbl Mentor sur la manière dont une entreprise peut motiver son personnel âgé. «On se
focalise beaucoup sur le personnel âgé, mais on oublie les jeunes qui débarquent dans le monde de l’entreprise et qui ont de longues années de travail devant eux. C’est pourquoi il est important que chaque entreprise prenne autant soin des salariés jeunes que des plus âgés: les jeunes aussi doivent être motivés.» Cette vision contraste avec ce que prescrit la CCT 104 dans ‘À propos de la mise en œuvre d’un plan pour l’emploi des travailleurs âgés dans
LA MOTIVATION EST LA CLÉ Jusqu’à quel âge aimeriez-vous continuer à travailler? La réponse à cette question découle directement de la motivation du collaborateur. D’après une enquête réalisée par Securex, ceux qui sont autonomes et motivés souhaitent travailler quatre ans de plus que les autres: ils veulent poursuivre leur carrière jusqu’à 60 ans. Pour les autres, c’est 56 ans seulement. «Pour être motivé, un collaborateur doit trouver son travail agréable, intéressant, valorisant et sensé», explique Hermina Van Coillie du service d’étude de Securex. «La motivation personnelle dépend de trois facteurs: l’autonomie, la solidarité et les compétences.» Par autonomie, on entend que l’on dispose une certaine marge de manœuvre dans son travail, qu’on le considère comme utile et valorisant et qu’il préserve un bon équilibre entre vie privée et professionnelle. La solidarité signifie que l’on respecte ses collègues, qu’on leur fait confiance et qu’on les apprécie. Et cela doit être réciproque. «Vous pouvez renforcer cette solidarité en communiquant de manière transparente et empathique sur des objectifs –de préférence collectifs– que les collaborateurs sont amenés à relever ensemble.» En matière de compétences, Hermina Van Coillie conseille de se focaliser sur les talents propres de chaque collaborateur et d’enrichir le contenu de leur travail afin de leur permettre d’exprimer ces talents au mieux. «Les collaborateurs fournissent les meilleures prestations quand la charge émotionnelle n’est pas trop forte et que les managers leur donnent un feedback régulier sur leur travail.»
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l’entreprise’ -et nous parlons ici de ceux qui ont 45 ans ou plus! La CCT oblige les entreprises à prévoir un plan pour ces salariés, et uniquement pour eux. «Cette convention collective est en effet très restrictive», estime Jacques Ampe. «C’est une mesure destinée à résoudre un problème très spécifique, mais elle fait perdre la vue d’ensemble de la situation.» Les entreprises pourront choisir entre de nombreuses mesures, en veillant à ce qu’elles soient adaptées à leur contexte spécifique. Cela peut commencer par le recrutement de candidats plus âgés. «Ce type de recrutement est un signal fort qui montre que le monde de l’entreprise apprécie les connaissances et l’expérience des collaborateurs plus âgés», précise Ampe. Il faut que l’expérience soit reconnue. Aujourd’hui, les entreprises se tournent d’office vers des consultants externes en cas de problème, alors que l’expertise se trouve souvent en interne, chez les salariés âgés.» «Un autre signal que les entreprises peuvent donner, c’est –comme le fait l’IMOG– autoriser une interruption de carrière ou une réduction temporaire du temps de travail. Mais, dans ce cas, il ne faut pas se limiter à discuter du nombre d’heures de travail, il faut aussi revoir leur contenu. Nous croyons dur comme fer dans l’idée d’une ‘fleximatrix’, un aperçu de ce que les employés souhaitent et de ce dont ils sont capables. Vous pouvez franchir le pas vers le ‘travail réalisable’, en permettant aux collaborateurs de composer en partie leur ‘menu’.»
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TACT ET EMPATHIE Dans la chaîne de production de chaussures Torfs, il est tout à fait possible de modifier le contenu d’un poste. Et, une fois de plus, cette option n’est pas réservée au personnel âgé. «Nous trouvons très difficile de répartir les travailleurs sur base de leur âge», explique sa directrice des Ressources Humaines, Els Van Keymeulen. «Nous nous adressons à nos collaborateurs en tant que personnes, avec tact et empathie. Nous regardons la personne qui se trouve en
face de nous et nous établissons un contact. Ensuite, sur base d’une discussion, nous pouvons, par exemple, adapter le contenu d’un poste –un responsable de magasin qui souhaite redevenir vendeur par exemple– ou autoriser des collaborateurs à travailler à temps partiel.» «Nous travaillons également de manière systémique et nous partons de la valeur de nos collaborateurs expérimentés. Ce sont nos employés qui,
ensemble, constituent la force de notre entreprise, c’est pourquoi nous essayons de composer des équipes où les employés sont complémentaires. Notre reconnaissance des plus âgés est aussi très importante pour les plus jeunes: ils savent qu’ils continueront à être appréciés quel que soit leur âge. Car nous croyons que la politique envers les plus âgés commence dès le premier jour de travail de chaque salarié.»
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Gadgets productifs
Gadgets pour nerds ou applications incontournables qui améliorent la mobilité et la productivité de votre société? Découvrez les nouveaux gadgets informatiques.
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1 - UN CLAVIER QUI AIME LE CAFÉ Une tasse de café ou un verre d’eau ne font pas toujours bon ménage avec votre ordinateur et son clavier. Sauf le clavier K68 Corsair dont les touches sont protégées par du caoutchouc de silicone, ce qui évite le pire en cas de maladresse. Évitez néanmoins de le jeter dans la piscine... 2 - UN STYLO NUMÉRISE VOS NOTES MANUSCRITES Le Neo Smartpen N2 est, comme son nom l’indique, un stylo intelligent capable de numériser vos notes manuscrites. Le Smartpen, qui ressemble à un stylo standard,
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est équipé d’un capteur à infrarouge qui définit sa position sur la feuille. Il peut également stocker temporairement vos notes ou les envoyer directement via Bluetooth vers une application connexe. Prix conseillé: 189 euros. 3 - UN SAC POUR ORDINATEUR SUPER COSTAUD Ce sac à dos Huxton de la marque Case Logic est fait pour un portable de 15,6 pouces ou une tablette de 10,1 pouces. En plus du confort et de l’espace, le Huxton se caractérise par sa solidité, prouvée par une garantie de 25 ans. Prix conseillé: 49 euros qui seront vite amortis.
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4 - UN COME-BACK INTÉRESSANT Revoilà le BlackBerry! Le dernier-né des smartphones de la marque canadienne, le Classic, était sorti en 2014. Le nouveau KeyOne coûte 600 euros, le même prix qu’un smartphone d’assez bonne qualité. Le KeyOne, qui fonctionne sur Android, dispose d’un clavier très fonctionnel et d’une batterie longue durée d’une autonomie de 12 à 13 heures, même en cas d’usage intensif. Autre avantage, sentimental celui-là: le Blackberry est resté le chouchou de nombreux utilisateurs.