l'Etoile de l'info février by L'e-Toile de l'info

Premier MAGAZINE francophone ludo éducatif et solidaire / DÈS 14 ANS

STOP AU TRAFIC SEXUEL DES MINEURS

UNE PUBLICATION DE L’e-TOILE DE L’INFO PAPIER RECYCLÉ

N° 9 Février 2009 / 3.50€

BILLET

Une publication de l’e-Toile de l’info 64, rue Rambuteau, 75003 PARIS www.letoiledelinfo.com contact@letoiledelinfo.com Tél.: 01 74 90 04 10

Directrice de publication : Mathilde LAFARGE m.lafarge@letoiledelinfo.com Rédaction en chef : Myriam REMBAUT m.rembaut@letoiledelinfo.com Édition et direction artistique : VINZ Lisou HYAFIL Secrétariat de rédaction et correction : Sébastien CRETIN Ont participé à ce numéro : Jean-Louis DE GONZAQUES, Élisa DELIÈGE, Omaira GONZALEZ, Arnaud QUÉRÉ, Audrey EMERY, RÔ, Carmen KAMGAING, Thomas CONSTANTINHO et l’école ARC-EN -CIEL Régie publicitaire : Mathilde LAFARGE Impression Italie : Lyna Graphic Les Crédits photos : Général : © Fotolia et DR Une : © Unicef / Versiani Page 20 : © Institut Jane Goodall Page 8-9 : © Amnesty international France Page 26 : © meres-adolescentes

Pourquoi tant de haine ? L’exploitation de l’être humain est une abomination qui réduit autrui à un simple objet. Chez ceux qui asservissent, on trouve souvent une soif de « possession ». Ils utilisent la force et la manipulation, et le résultat est l’aliénation de l’homme par l’homme. Mais de quoi sommes-nous réellement propriétaires sur Terre, si ce n’est de notre identité, de notre savoir et plus encore de notre volonté ? Mathilde LAFARGE

Date dépôt légal : 28 Novembre 2008 Numéro I.S.S.N. : 1969 - 3125 N° de commission paritaire : en cours Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 Tirage : 20 000 exemplaires

Sommaire ICI ET AILLEURS 4 • En bref 6 • Une bonne fée pour les sans-abris 8 • Israël-Palestine : une guerre pour quoi ? 10 • Téléphone portable : Comment ( ne pas ) décrocher ? 12 • Un nouveau championnat de football en Afrique LE SAVIEZ-VOUS ? 14 • Des dates à se souvenir UN MÉTIER À LA LOUPE 16 • Avocat : au nom de la loi PORTRAIT 18 • Nelson Mandela, un homme libre 20 • Jane Goodall : la dame des chimpanzés vu de l’intérieur 22 • Comment lui dire “je tm”

XXIe SIÈCLE 24 • Les nouveaux champions du sac plastique 25 • Exploitation sexuelle des mineurs, un fléau mondial 31 • Pour des consommateurs plus malins ESPACE FUN 32 • Un film Français à Hollywood 33 • Amour, sexe et mobylette 35 • Agents secrets très spéciaux 36 • Clim’ City, YouTube, Popeye LANGUES 39 • Le retour du Polaroïd Courrier 41 • Laurent, jeune slameur BD 42 • Casimodo d’Arnaud Quéré

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EFFROYABLE TEMPÊTE Dix ans après les violentes intempéries de 1999, une tempête d’une ampleur exceptionnelle a balayé le sud-ouest de la France, le 24 janvier. Les vents violents ont provoqué la mort d’au moins onze personnes et privé d’électricité quelque 1,7 million de foyers. La forêt de pins, dans la région des Landes, a été détruite à 60 %. La tempête a également touché les pays voisins de la France : l’Espagne, l’Italie et le Portugal. TRISTE RECORD Selon les chiffres officiels publiés récemment par l’Agence nationale de traitement des abus de substances du Royaume-Uni, en Europe, 23 900 jeunes britanniques ont reçu des soins spécialisés en 20072008, contre 17 000 en 2005-2006. La plupart sont traités pour une dépendance à l’alcool (plus d’un tiers), au cannabis (plus de la moitié) ou aux deux. Selon un autre rapport, un quart des jeunes britanniques a déjà essayé la drogue, et plus de la moitié des 11-15 ans a déjà bu de l’alcool.

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TV5 MONDE PREND LES DEVANTS La chaîne francophone TV5 Monde fait face, depuis peu, à une baisse de son audience. Celle-ci concerne essentiellement l’Europe et l’Amérique latine. La chaîne a dévoilé son plan de relance pour 2009-2012, en annonçant notamment sa volonté de développer plus encore son partenariat avec l’Afrique. Selon TV5 Monde, ce continent représente pour la chaîne 22 millions de téléspectateurs, sur les 54 millions à travers le monde.

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en bref en bref en bref

Le Norway, ex France, lorsqu’il naviguait encore.

LE FRANCE EN MORCEAUX

FLOP !

Le légendaire paquebot Le France est mis aux enchères à Paris les 8 et 9 février. 500 lots sont proposés aux acheteurs, dont le « nez » du navire, un morceau de l’avant du bâtiment haut de 3,5 m et lourd d’au moins 4 tonnes. Mis à l’eau en 1960, Le France était à l’époque le plus long bateau du monde. Il traversait l’Atlantique en cinq jours. Ce symbole du prestige français a été revendu aux Norvégiens en 1979, puis envoyé à la casse en 2007.

Le cours de la livre sterling, la monnaie britannique, est au plus bas sur les marchés boursiers. Cela n’était pas arrivé depuis près de 25 ans. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la nouvelle a attiré des milliers de touristes européens qui sont venus faire leurs courses à Londres.

TOP ! Le pilote Chesley Sullenberger est devenu l’un des nouveaux héros de l’Amérique. Le 15 janvier, il a sauvé 155 passagers en faisant amerrir en urgence l’Airbus A320 de l’US Airways sur le fleuve Hudson à New York. L’enquête a montré que des oiseaux pris dans les moteurs sont à l’origine de la chute de l’avion.

LES CHENILLES ATTAQUENT Des hordes de chenilles dévastent, depuis la fin janvier, le nord du Liberia, en Afrique. Elles détruisent les cultures et la végétation. L’invasion est telle que les agriculteurs sont obligés de quitter leurs maisons et leurs champs. L’Agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) craint « une crise alimentaire et environnementale ».

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UNE BONNE FÉE

POUR LES SANS -ABRIS Une artiste allemande de 42 ans s’est donné pour mission d’offrir du beau aux pauvres. Comment ? En transformant de vieux bâtiments minables en palais, pour loger les sans domicile fixe.

uels mots associe-t-on le plus souvent à « pauvreté » ? Misère, tristesse, saleté, laideur… Pour Miriam Kilali, cela ne doit pas être une fatalité. « J’ai remarqué, avec l’expérience, que ce sont surtout les beaux endroits qui redonnent des forces après un moment difficile. Les personnes qui ont vécu dans la rue ont besoin du double des autres… », confie-t-elle au quotidien français Libération. Forte de cette idée, l’artiste, installée à Berlin en Allemagne, a décidé de collecter des fonds et des matériaux pour offrir aux sans-abri des logis somptueux. Redonner une dignité Son premier « palais social » remonte a quatre ans déjà. Reichtum, qui veut dire « richesse, fortune » en allemand, a été mis en œuvre à Moscou, en Russie. Les futurs habitants de la résidence ont été invités, par l’artiste, à transformer, avec elle, le sinistre 6

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bâtiment sur lequel elle avait jeté son dévolu. Autre objectif affiché de Miriam Kilali : redonner une dignité et le goût de la vie à ceux qui ont tout perdu. En participant aux travaux, les pauvres de la rue ont regagné leur énergie : deux d’entre eux ont même trouvé du travail après cela ! Il y a quelques mois, une deuxième demeure de luxe a vu le jour à Berlin. Le foyer Reichtum 2 accueille des clochards alcooliques. Eux aussi ont mis la main à la pâte. Et le résultat est une véritable œuvre d’art avec des parquets, des murs de couleur, des frises, des canapés en cuir rouge, et même un lustre (en faux cristal), qui donnent au bâtiment tous les airs d’un trois étoiles !

valeur des choses. Elle aurait pu, comme tant d’autres, chercher à briller pour elle-même. Ce souci des autres est né lorsque, encore étudiante, elle a travaillé dans un centre de soutien pour les sansabris. Miriam Kilali explique que ce qu’elle y a vu l’a marquée à jamais. De là s’est développé son ambitieux projet de créer les « plus beaux foyers de sans-abri du monde ». L’artiste n’a pas l’intention de s’arrêter là : elle espère maintenant exporter son idée. Et pas n’importe où, puisqu’elle vise désormais une des plus grandes villes du monde : New York, aux États-Unis ! Myriam Rembaut

Ambitieux projet Pour le projet de Berlin, Miriam Kilali a reçu 100 000 euros de dons qu’elle a dépensés très consciencieusement. Car l’artiste, pas très riche, connaît la www.letoiledelinfo.com

LEXIQUE Jeter son dévolu : Fixer son choix sur. Frise : Décoration en forme de bande continue.

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ISRAËL-PALESTINE : UNE GUERRE POUR QUOI ? Le 27 décembre dernier, l’armée israélienne a lancé une offensive militaire sur la bande de Gaza, territoire au sud de la Palestine, au Proche-Orient. Pendant les trois semaines de combats, plus de 1 300 Palestiniens, dont près de la moitié étaient des civils, ont été tués. Comment en est-on arrivé là ?

es bâtiments éventrés, des cadavres dans les rues, des blessés, des cris de femmes, des pleurs d’enfants… La guerre a toujours le même visage. Nous sommes au Proche-Orient : Israéliens et Palestiniens ont repris les armes, le 27 décembre dernier. Les premiers ont frappé durement la bande de Gaza, accusant le Hamas (voir encadré) d’avoir tiré des roquettes sur plusieurs villes au sud d’Israël. Après trois semaines d’affrontements, le bilan est lourd. Selon les services de secours de Gaza, sur 1 300 morts, 700 sont des civils palestiniens (dont plus de 400 enfants et 100 femmes) ; et on compte au moins 5 300 blessés. Côté israélien : dix soldats et trois civils ont péri durant la même période. Cela fait près de 60 ans que l’État juif et les Territoires palestiniens, arabes, n’arrivent pas à cohabiter. Pourquoi ? 8

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Les nœuds du drame Il faut remonter assez loin pour comprendre le drame qui se noue dans cette région. Difficile de résumer une histoire qui commence véritablement en 1897. À cette époque, le journaliste et écrivain juif autrichien Théodore Herzl propose que les Juifs (en exil depuis le VIe siècle) retrouvent une terre. C’est la création du mouvement politique sioniste. Les premiers colons juifs, déjà installés en Palestine, travaillent avec les Arabes. « Mais lorsque les sionistes arrivent, ils disent : “ Nous sommes des socialistes et nous ne voulons pas exploiter les Arabes. “ C’est le début de l’esprit communautaire », explique Michel Morzière, responsable de la coordination Israël-Territoires occupés à Amnesty international France. En 1917, avec la déclaration Balfour, le gouvernement www.letoiledelinfo.com

anglais accepte qu’il y ait un foyer national juif. La montée du nazisme en Europe accélère l’arrivée des colons en Palestine. Puis, à l’issue du drame de la Shoah, l’Organisation des Nations unies (ONU) décide, en 1948, de partager la Palestine en deux États, l’un juif et l’autre palestinien. Dès lors, la région s’enlise dans le cycle infernal des guerres. Le Hamas Il s’agit d’une branche militaire du Mouvement des frères musulmans en Palestine. Le Hamas (Mouvement de la résistance islamique) a été fondé en 1987. Il revendique la libération de la Palestine, en menant une lutte armée contre Israël.

Président : Shimon Pérès Capitale : Jérusalem Population : 6 170 000 habitants Monnaie : shekel Langue : hébreu

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Fiche pays : israël

Fiche pays : territoire palestinien Président : Mahmoud Abbas Capitale : Jérusalem-Est Population : 3 800 000 habitants Monnaie : shekel Langue : arabe

Les colonies de la discorde Aujourd’hui, les Arabes sont regroupés dans des territoires (Jérusalem-Est, la Cisjordanie et la bande de Gaza) en partie occupés par des colonies israéliennes. L’État hébreu n’a pas la reconnaissance des Palestiniens ni du monde arabe. Pour se défendre contre ses voisins arabes, qui soutiennent la Palestine, il a développé une armée très puissante, aidé en partie par les ÉtatsUnis. Israël poursuit l’extension de ses colonies sur les Territoires palestiniens, malgré les recommandations de l’ONU de cesser ces constructions illégales. En 2005, les colons se sont retirés de Gaza, mais ont conservé une emprise sur la région. Avec la victoire du Hamas aux élections de 2006, Israël a déclaré Gaza entité hostile et a installé un blocus. Les Palestiniens qui y habitent (plus

d’un million de personnes) sont littéralement prisonniers de cette zone. La paix, un jour ? Un cessez-le-feu a été instauré le 18 janvier, après l’offensive israélienne. Mais la suspension des hostilités est toujours fragile. Israéliens et Palestiniens parviendront-ils un jour à s’entendre ? « La paix est envisageable, affirme Michel Morzière. Tout est prêt, mais il faut la volonté politique de la faire. » En attendant, ce sont les populations civiles qui souffrent. Myriam Rembaut

LEXIQUE Shoah : Mot hébreu qui désigne l’entreprise d’extermination des Juifs par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Entité : (ici) zone, territoire. Blocus : Ensemble des mesures qui visent à isoler un pays.

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Téléphone portable :

comment (ne pas) décrocher ?

Comment savoir si tu es accro ou non à ton mobile ? En participant les 6, 7 et 8 février aux Journées mondiales moins de blabla au téléphone portable.

e téléphone portable, c’est comme un animal de compagnie : dès qu’il sonne, le maître dresse l’oreille. » C’est ainsi que Phil Marso, un auteur français de romans policiers, décrit notre dépendance au mobile. « Quand nous répondons à un appel dans un lieu public, nous nous enfermons aussitôt dans une bulle. Les autres n’existent plus et nous devenons complètement impudiques », ajoute-t-il. Il y a huit ans, l’écrivain a dit stop. Il a créé les trois Journées sans portable. Elles débutent chaque année le 6 février. Une date symbolique, puisque c’est le jour de la Saint-Gaston. Quel rapport avec le sujet ? Il s’agit d’un clin d’œil humoristique à une chanson de Nino Ferrer, Le Téléfon, écrite dans les années 10

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1980, dont le refain dit : « Gaston y’a l’téléfon qui son et y’a jamais person qui y répond. » D’accord, ce n’est pas le dernier tube à la mode. Mais dès le départ, l’évènement a été suivi en France, au Canada, en Belgique et en Suisse. Plus récemment, l’Espagne a aussi organisé une « grève du portable ».

1. Utilise le kit mains-libres lorsque tu émets ou reçois un appel, afin d’éloigner le téléphone de ton oreille (et donc de ton cerveau).

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Les bons gestes à adopter

2. Limite le nombre de tes appels, entrants ou sortants, à 5 ou 6 par jour, et leur durée à 2 ou 3 minutes, en les espaçant d’1h30.

Coupera, coupera pas En 2005, les Journées sans portable sont devenues les Journées moins de blabla au téléphone portable. Mais le principe reste le même : passer au moins l’un des trois jours sans son mobile. Trop dur ? Selon Phil Marso, « Couper son portable est un bon test pour savoir si l’on est accro ». Sabine, 17 ans, jouera le jeu. Pendant 24 heures, elle accepte de ne plus envoyer ses trente textos quotidiens à sa meilleure amie : « J’ai déjà oublié mon portable une semaine chez un copain, alors une journée… » En revanche, Xavier, 16 ans, n’éteindra pas son portable : « Je ne vois pas l’intérêt de ce genre d’évènement. L’utilisation du portable n’est pas négative, à condition de ne pas en abuser », explique-t-il. Les enragés du portable Seulement voilà, certains d’entre vous en abusent, ne prennent pas les précautions nécessaires (voir encadré) et dorment même avec le portable sous l’oreiller ! En juin dernier, deux Espagnols de 12 et 13 ans ont été internés dans un centre de pédopsychiatrie à cause de leur addiction au mobile. Ils passaient 5 à 6 heures par jour au téléphone et ont fini par être en échec scolaire. Outre les cas extrêmes, l’Agence anti-

drogue espagnole estime qu’environ 10 % des adolescents de Madrid sont accros au téléphone portable ou à Internet. En France, plus de 80 % des 12-17 ans ont un téléphone mobile. C’est donc toute une génération qui doit être alertée sur les dangers d’une utilisation excessive du portable. Pour la 9e édition des Journées sans portable, Phil Marso a donc décidé de publier un polar sur la question : Braquage de neurones ! Tu meurs ? L’histoire est celle de six adolescents qui s’emparent d’un portable pour cambrioler un établissement de soutien scolaire, où est conservé tout le savoir. Une occasion pour l’écrivain de rappeller à ses jeunes lecteurs les précautions à prendre pour protéger son cerveau des ondes. Mais que faire pendant la journée sans portable ? « Je préviendrai mes amis que mon portable sera coupé et je le cacherai. J’en profiterai pour écouter de la musique, pour lire », annonce déjà Sabine. Et puisque, cette année, les Journées sans portable tombent pendant le weekend, pourquoi ne pas imaginer avec tes amis des activités sans utiliser le portable ? Cela te permettra de redécouvrir que, même sans mobile, tu peux rester connecté(e) à ton réseau. Audrey Emery www.letoiledelinfo.com

3. Utilise ton téléphone seulement lorsque tu as 4 barrettes de réseau. 4. Ne téléphone pas en te déplaçant (bus, vélo, train, rollers…) 5. Tant que la sonnerie n’a pas retenti, éloigne ton mobile et maintiens-le à la verticale. 6. La nuit, ne laisse pas ton mobile allumé ou en chargement à moins de 50 cm de toi.

LEXIQUE Addiction : dépendance. Février 2009

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Un nouveau championnat de football voit le jour en Afrique Le tout nouveau Championnat d’Afrique des nations de football 2009 se disputera en Côte d’Ivoire, du 22 février au 8 mars. C’est le premier grand événement sportif organisé par ce pays depuis plus de vingt ans. L’Étoile de l’info a interviewé Idriss Diallo, vice-président de la Fédération ivoirienne de football.

L’Étoile de l’info : Est-ce que ce tournoi manquait au football africain ? Idriss Diallo : Ce tournoi, destiné uniquement aux joueurs africains évoluant dans leurs championnats locaux, est important, car il va donner l’opportunité à ces derniers de montrer leur qualité. La plupart des équipes africaines sont constituées de professionnels évoluant en Europe et de joueurs locaux souvent inconnus. Cette compétition va améliorer une situation délicate pour ces jeunes gens. Ce tournoi est donc bienvenu. Est-ce qu’on peut dire que c’est une sorte de CAN (Coupe d’Afrique des nations) bis ? Une compétition n’est jamais une compétition bis, car elle est destinée à un public spécifique, et donc les compétiteurs sont a priori différents de ceux qui participent à la CAN. Les grandes équipes comme l’Égypte, championne en titre, ou le Cameroun, qui est une équipe reconnue pour 12

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ses performances, ne seront pas présentes dans ce tournoi. Cela donne l’opportunité à d’autres équipes de s’exprimer. Ce n’est donc pas une CAN bis, mais plutôt une CAN complémentaire. Dans quel esprit se sont déroulés les matchs de qualification entre les 39 équipes retenues ? Dans la mesure où c’était une première édition, il y a eu quelques difficultés, mais toutes les équipes qui se sont engagées ont participé avec sérieux. C’est clair qu’on n’a pas le même engouement que lors des éliminatoires d’une CAN ou d’un Mondial, mais c’était une bonne première étape. Les éliminatoires se sont passés dans de bonnes conditions. Sept équipes sont qualifiées. Laquelle a le plus de chances de remporter le championnat ? Permettez-moi d’être chauvin : c’est la Côte d’Ivoire, parce que c’est mon pays et parce que j’espère que nous allons gagner !

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L’équipe ivoirienne peut-elle se sentir plus forte en jouant chez elle ? C’est toujours un avantage de jouer à domicile, mais cet avantage peut vite se transformer en inconvénient en cas de mauvaise prestation. Mais l’équipe ivoirienne sera bien préparée pour défendre ses chances. Est-ce que toutes les infrastructures sont prêtes pour accueillir le championnat ? Je ne suis pas membre du COCHAN (Comité d’organisation du Championnat d’Afrique des nations), mais je sais que son président, Jacques Anoma, qui est aussi le président de la FIF (Fédération ivoirienne de football), se bat comme un beau diable pour que tout soit prêt le jour J. Et la Côte d’Ivoire sera prête le jour J ! Entretien réalisé par Carmen Kamgaing, correspondante à Abidjan, Côte d’Ivoire

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LE SAVIEZ-VOUS ?

des Dates à se souvenir

5 Février 1921 Premier long métrage de Charlie Chaplin

4 Février 1945 Début de la conférence de Yalta À la fin de la Seconde Guerre mondiale, une conférence réunit le Britannique Winston Churchill, l’Américain Franklin D. Roosevelt et le Russe Joseph Staline, en vue de régler les problèmes posés par l’imminente défaite de l’Allemagne nazie. Ils conviennent notamment du partage de la Pologne au bénéfice de la Russie.

Le 5 février, les spectateurs américains découvrent The Kid, le premier long métrage de Charlie Spencer Chaplin, déjà célèbre pour ses courts métrages. Il raconte la vie d’un pauvre orphelin des rues, recueilli et élevé par un vitrier sans le sou. Puyi, le dernier empereur de Chine, abdique En 1911, la République est proclamée en Chine, et le pays se retrouve avec deux gouvernements : l’un républicain et l’autre impérial. Avant la révolution, la dynastie Qing règnait sur l’Empire chinois. Âgé de 6 ans, et dans l’impossibilité de gouverner, Puyi, l’empereur, abandonne le trône. Son abdication met fin à l’un des plus vieux empires.

7 Février 1990 Le traité de Maastricht Signé par douze pays européens (Allemagne, Belgique, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Danemark, Irlande, Royaume-Uni, Grèce, Espagne, Portugal) à Maastricht (PaysBas), le traité sur l’Union européenne affirme les objectifs de l’Union et définit les bases de son action. 14

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12 Février 1912

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LE SAVIEZ-VOUS ?

15 Février 1794 Naissance du drapeau français bleu, blanc, rouge Sur une proposition du pasteur André Jeanbon, la Convention nationale décrète qu’à compter du 1er prairial an II (20 mai 1794), le drapeau sera formé des trois couleurs disposées en trois bandes égales et verticales. Cette mesure permet d’uniformiser les étendards de la marine française. En 1812, Napoléon l’étendra aux régiments de l’armée de terre. En juillet 1880, le drapeau bleu, blanc, rouge est définitivement adopté par la IIIe République.

21 Février 1916 Début de la bataille de Verdun En 1915, l’armée allemande entre en France. L’année suivante, pendant dix longs mois, Allemands et Français vont s’affronter dans une bataille très violente près de Verdun, dans l’est du pays. Cette bataille, l’une des plus meurtrières de l’histoire, coûtera 360 000 hommes aux Français et 335 000 aux Allemands.

21 Février 1804 Essai de la première locomotive à vapeur La toute première locomotive à vapeur fut construite par l’inventeur anglais Richard Trevithick. Elle tira un train de 70 voyageurs sur 16 km.

21 Février 1965 Assassinat de Malcolm X L’homme politique américain Malcolm Little, dit Malcolm X, est assassiné à New York aux États-Unis. Il avait rejoint le mouvement Nation of Islam, partisan de la création d’un État noir indépendant sur le sol américain, et créé l’Organisation de l’unité afro-américaine.

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UN MÉTIER À LA LOUPE

AU NOM DE LA LOI Toute personne, coupable ou innocente, a le droit d’être défendue quand elle est jugée devant un tribunal. Nombre de séries américaines présentent les avocats comme des héros qui se battent pour la défense de la veuve et de l’orphelin. Mais dans la vraie vie, en quoi consiste concrètement le métier d’avocat ? Missions Il y a trois catégories d’avocats : ceux des affaires civiles qui s’occupent de la vie quotidienne (divorces, successions…) ; les avocats d’affaires, qui travaillent pour les entreprises ; et les pénalistes, dont la mission est de défendre les victimes ou les criminels en cour d’assises. Ces derniers sont souvent les plus médiatiques, à cause des grandes affaires criminelles dans lesquelles ils interviennent. L’avocat représente son client devant les tribunaux. Au quotidien, il le reçoit dans son cabinet, fait des recherches pour constituer son dossier, rédige des conclusions, écrit des assignations, libelle des courriers pour l’assister ; l’avocat prépare aussi ses plaidoiries et se rend aux audiences. Lorsqu’il travaille avec des entreprises, il rédige des contrats, résout des litiges… 16

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UN MÉTIER À LA LOUPE

Capacités d’adaptation

Ses qualités

Ce professionnel de la loi, qui maîtrise parfaitement les règles de droit, doit aider ses clients à trouver des arrangements à l’amiable. Ses outils de travail sont les Codes (civil, fiscal, pénal…) et il doit se tenir au courant de tous les nouveaux textes. L’avocat exerce une profession libérale, c’est-à-dire qu’il est indépendant. Il peut cependant travailler avec des confrères, dans un cabinet où ils sont regroupés. Pour constituer une bonne clientèle, l’un des moyens est de se spécialiser dans un domaine précis.

Attentif et un brin psychologue, l’avocat doit maîtriser l’art du discours ; il doit avoir également quelques talents d’acteur. Ces deux qualités lui serviront à persuader ou émouvoir, dans le but de faire gagner son client au procès. L’avocat doit avoir de la rigueur et de la méthode afin d’aborder et d’étudier correctement ses dossiers. Ses journées de travail peuvent être longues et intenses, y compris les week-ends. Mathilde Lafarge

Études Étant donné que le travail de l’avocat est de mettre son savoir juridique à la disposition de ceux qui ne sont pas juristes, sa formation est essentielle. Les voies pour accéder à ce métier varient selon les pays. En France, par exemple, il faut d’abord obtenir un master de droit (bac +4/5) à l’université ou un diplôme d’un institut d’études politiques. Ensuite, il faut passer le concours d’entrée d’un centre de formation spécialisé. Ces longues années d’études se terminent par une année de stage, qui permet à l’apprenti avocat de se familiariser avec son futur métier.

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LEXIQUE Cour d’assises : Tribunal chargé de juger les crimes (meurtres, viols…). Assignation : Convocation de quelqu’un devant un tribunal. Libeller : Rédiger, écrire. Plaidoiries : Exposé oral d’un avocat pour défendre son client. Février 2009

PORTRAIT

Nelson Mandela, un homme libre Nelson Mandela : un nom devenu une référence, un symbole, un exemple pour tous ceux qui espèrent et croient en un monde meilleur. Ce 11 février 2009, nous fêterons le dix-neuvième anniversaire de sa libération. Il est, à ce jour, le seul prisonnier à avoir été libéré en direct devant les caméras du monde entier. 18

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rix Nobel de la paix, il est également le premier président noir d’Afrique du Sud (1994-1999). Pourtant, rien ne semblait le prédestiner à un tel parcours. Né le 18 juillet 1918 à Mvezo, dans la province rurale du Transkei, il est élevé selon les coutumes de son ethnie xhosa. Son père meurt en 1927. Nelson est alors confié au régent de son peuple qui le prend sous son aile et l’envoie au collège. Ses excellents résultats l’amènent jusqu’à Fort Hare, la seule université du www.letoiledelinfo.com

pays ouverte aux Noirs. C’est là qu’il noue des amitiés indéfectibles et acquiert une conscience politique. Il y fait la rencontre d’Oliver Tambo et découvre l’ANC, l’African National Congress. Renvoyé de Fort Hare en 1940 après une grève des étudiants, il ne veut pas rentrer dans le Transkei où l’attendent son tuteur et un mariage arrangé. Nelson part à Johannesburg. Il fait la connaissance de Walter Sisulu qui le fait engager comme stagiaire chez un avocat. Cela lui

Mandela le militant Fort de sa conscience et de sa culture politiques, il entre dans l’arène du combat et devient membre de l’ANC en 1942. Deux ans plus tard, Nelson et ses fidèles compagnons Walter et Oliver fondent la Ligue de la jeunesse de l’ANC. À l’époque, seuls les Blancs ont le droit de vote en Afrique du Sud. Le Parti national (dirigé notamment par Daniel Malan) et les Afrikaners nationalistes appliquent des idées séparatistes pénibles pour la population noire. Après les élections de 1948, ils développent leur pouvoir, en s’accordant le droit de contrôler tous les établissements politiques, économiques et culturels. Leur mainmise est soutenue par une grande partie de la population blanche. Désormais, l’apartheid (qui signifie littéralement « état de séparation ») s’établit comme le système de gouvernance du pays. Celui-ci impose, entre autres, les identités raciales, l’interdiction des mariages entre « races » différentes ou les déplacements des Noirs… C’est en réponse à cette catastrophe que Nelson et ses amis prennent le contrôle de l’ANC : de grandes manifestations défient le pouvoir. En 1952, Mandela est arrêté une première fois comme organisateur de la campagne de protestations contre les lois qui établissent l’apartheid. Mais il prépare l’ANC à poursuivre son combat dans la clandestinité. Cette même année, il ouvre le premier cabinet d’avocats noirs à Johannesburg avec son ami Oliver Tambo. En 1955, l’ANC adopte la charte

de la liberté, qui propose une Afrique du Sud démocratique et non raciale. La police arrête à nouveau Nelson, avec 91 membres de l’ANC et d’autres personnalités sympathisantes. Ils sont accusés de haute trahison et risquent la peine de mort. Le procès dure quatre ans, au terme duquel personne n’est condamné. 1960 marque un tournant. La police sud-africaine tue 69 personnes à Sharpeville au cours d’une manifestation pacifique. La communauté internationale s’émeut. Mandela abandonne les campagnes pacifiques de désobéissances civiles pour entrer dans la lutte armée. Il fonde l’Umkhonto we Sizwe, la « Lance de la nation ». 27 ans d’enfermement Une fois encore arrêté en août 1963, il est, cette fois, condamné avec d’autres dirigeants de l’ANC - dont son vieux complice Walter Sisulu - aux travaux forcés à perpétuité. Ensemble, ils passent vingt ans à Robben Island, petite île transformée en pénitencier. Durant ce temps, les prisonniers gardent un contact avec l’extérieur et s’informent des soubresauts qui agitent le pays. L’ANC est définitivement interdite. Oliver Tambo, qui n‘a pas été arrêté, dirigera l’organisation en exil pendant près de 30 ans. Les émeutes de Soweto en 1976, l’assassinat de Steve Biko (leader du mouvement de la Conscience noire) et l’embrasement des townships (bidonvilles autour des principales villes du pays où sont parqués les Noirs) inquiètent le pouvoir blanc et les milieux d’affaires. En 1982, Mandela est transféré à la prison de Pollsmoor et bénéficie d’un régime de faveur. En 1985, le Premier ministre en place propose à Nelson de le libérer s’il rejette la lutte armée. Après 23 ans d’enfermement, le détenu 466/64 refuse, mais prowww.letoiledelinfo.com

pose au régime d’entamer des pourparlers. Les négociations s’accélèrent grâce à l’arrivée de Frederik de Klerk à la tête du Parti national. Mandela, qui a décidé seul de mener ces négociations, les assume seul. Le 11 février 1990, l’un des plus célèbres prisonniers politiques est enfin libéré ! Son poing levé en signe de victoire fera pleurer de bonheur une grande partie de la planète. Rô

PORTRAIT

permet de poursuivre ses études en vue d’une licence de droit. La maison de Walter Sisulu et de sa femme devient son repère où il participe régulièrement à de chaudes discussions entre Noirs, Blancs, métis ou Indiens sur l’avenir du pays.

L’idéal de Mandela Voici les mots que Nelson Mandela a prononcé juste avant d’être enfermé pendant plus de 27 ans les mêmes qu’il emploiera le jour de sa libération : « Mon idéal le plus cher a été celui d’une société libre et démocratique dans laquelle tous vivraient en harmonie et avec des chances égales. J’espère vivre assez longtemps pour l’atteindre. Mais si cela est nécessaire, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir.»

LEXIQUE Régent : (ici) chef qui transmet la tradition. Afrikaner : colon de l’Afrique du Sud, d’origine néerlandaise, française, allemande ou suisse. Désobéissances civiles : action consistant à ne pas se soumettre à la loi. Février 2009

PORTRAIT

Jane Goodall : « la dame des chimpanzés » 2009 a été déclarée « Année du gorille » par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). À cette occasion, Jane Goodall, primatologue renommée, a été désignée « marraine » de l’opération. Portrait d’une femme atypique, amoureuse des singes.

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bientôt 74 ans, Jane Goodall est connue pour être « la dame des chimpanzés ». Avec ses cheveux blancs coiffés en queue de cheval, son visage menu sans maquillage, sa silhouette svelte et droite, et sa voix douce, cette Britannique est devenue l’ambassadrice de la biodiversité. Toute petite, elle

Son combat au quotidien Scientifique atypique, Jane Goodall se plaît à donner des petits noms, plutôt que des numéros, à tous ses sujets d’étude. Ainsi, certains de ses pensionnaires se sont vus attribuer des patronymes tels que Goblin, Frodon, David Barbe Grise, Freud ou Fifi… En 1977, elle fonde l’Institut Jane Goodall, qui soutient

le travail au centre Gombe mais aussi d’autres programmes de développement. Aujourd’hui, l’Institut compte 38 bureaux à travers le monde, qui se consacrent à la protection des grands singes, à la création de sanctuaires animaliers, à l’amélioration des zoos (ChimpanZoo) et à la reforestation. En 1986, la scientifique quitte sa forêt tanzanienne et parcourt le monde, accompagnée d’un singe en peluche. Son objectif : sensibiliser les gens sur leur responsabilité en matière d’environnement et de disparition des espèces animales. Elle espère changer les habitudes des consommateurs et leur mode de vie. « Je n’ai pas envie que mes arrière-arrièrearrière-arrière-petits-enfants contemplent des photos de ces animaux en se demandant pourquoi on les a laissés partir sans rien faire. Ces animaux sont le lien qui nous rattache à notre ancêtre commun. Et ils jouent certainement un rôle très important dans le fonctionnement des écosystèmes forestiers tropicaux », explique-t-elle. De nombreuses fois honorée pour ses travaux, Jane Goodall est aussi l’auteur d’essais, d’articles d’éthologie importants et de plusieurs livres, comme Nous sommes ce que nous mangeons.

traction. Toujours en république du Congo, une réserve a été créée pour protéger les chimpanzés sauvages et les aider à se reproduire. C’est désormais aux jeunes générations que Jane Goodall veut s’adresser. « Il faut instruire les jeunes pour en faire de meilleurs adultes que nous. Enseigner aux politiciens, aux hommes d’affaires de demain qu’ils ont intérêt à préserver la nature », dit-elle avec fougue. Avec son programme « Roots and Shoots » (« racines et pousses », en français) lancé en 1991, elle a réussi à impliquer 9 000 groupes d’enfants et d’adolescents originaires d’une centaine de pays. Ils se sont engagés dans des actions pour sauver l’environnement et protéger les animaux. Ils participent ainsi à des projets locaux comme le nettoyage de rivières, la plantation d’arbres, et ils informent les autres jeunes sur les dangers qui menacent les espèces. Mais ils vont plus loin encore avec un programme humanitaire, initié par Jane Goodall, qui apporte une aide sociale et éducative à tous les hommes. « Les enfants feront la différence », conclutelle pleine d’espoir.

PORTRAIT

se passionne pour l’Afrique. Ses parents n’ont pas les moyens de lui payer les études scientifiques dont elle rêve. Jane va donc se débrouiller pour être invitée au Kenya par une amie d’enfance. Elle y fait la connaissance de Louis Leakey, illustre anthropologue et paléontologue, qui l’engage comme assistante. Le chercheur l’envoie en Tanzanie, un pays voisin, étudier un groupe de singes... C’est la révélation ! Jane s’inscrit aussitôt à l’université de Cambridge, au RoyaumeUni, et devient docteur en éthologie, puis elle s’installe en Tanzanie. C’est dans ce pays qu’elle étudiera pendant près de 30 ans le comportement des primates. Pour mener à bien ses recherches, elle crée en 1964 le centre Gombe Stream. Durant ses longues heures d’observation, elle découvre des attitudes jusque-là inconnues chez les singes. Elle démontre que le chimpanzé est capable de fabriquer des outils et de les utiliser. Elle révèle également qu’il n’est pas végétarien, puisqu’il mange la viande de sa chasse, et qu’il est capable de faire la guerre. Jane met surtout en avant l’existence de sentiments et d’émotions chez les chimpanzés (joie, tristesse, soin à autrui…). À force de les côtoyer, elle apprend à les imiter. Un brin excentrique, il faut la voir et l’entendre roucouler, hoqueter, faire des grimaces en poussant des cris aigus. En la regardant faire, on hésite entre le rire et la gêne, mais on finit par être conquis.

Elisa Deliège

Préserver et enseigner Grâce à son Institut, Jane Goodall fait ouvrir des sanctuaires pour les chimpanzés partout en Afrique, comme en Afrique du Sud et en république du Congo. C’est dans ce dernier pays que se trouve le plus grand du continent africain : d’une surface de 26 hectares, Tchimpounga accueille 136 pensionnaires. Ces chimpanzés sont pour la plupart orphelins, car leurs mères ayant été tuées pour leur viande. Les autorités locales les ont confisqués aux braconniers, qui voulaient les revendre comme animaux de compagnie ou d’atwww.letoiledelinfo.com

LEXIQUE Éthologie : Étude du comportement des animaux. Février 2009

VU DE L’INTÉRIEUR

Comment lui dire « Je TM » Sur les vitrines commencent à fleurir les signes de la vie à deux : vive la Saint-Valentin ! Bientôt, tous les amoureux du monde vont offrir un cœur à leur tendre moitié, en leur murmurant un « Je t’aime ».

aen, en France. Théo, quatorze ans, emmitouflé dans son pull de laine, et sa belle du même âge déambulent main dans la main sur les quais de la ville. Malgré le froid polaire, ils ne se pressent pas. La demoiselle est trop timide pour répondre à mes questions. En bon chevalier, Théo vole au secours de sa princesse. Il est tout ému lorsqu’il raconte leur histoire. Ils se connaissent depuis la classe de sixième. Tout de suite, il a flashé sur elle, sans oser lui avouer. Pendant quelques mois, ils ont discuté sur Internet. Un jour des vacances de la Toussaint, il l’a invitée au cinéma, bien décidé à se jeter à l’eau. La nuit précédente, il n’a pas dormi. Le

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jour J, lorsqu’il l’a vue descendre du bus, ç’a été la panique ! Les questions se bousculaient dans sa tête. Comment lui dire ? Quels mots utiliser ? Faire une courte déclaration ou un long baratin, comme le lui a conseillé son grand frère ? Théo se souvient qu’il n’a rien vu du film. Après un tour au fast-food, ils sont allés marcher sur les remparts du château. Lui, d’habitude « grande gueule », avait la gorge serrée et la bouche sèche. Elle lui faisait perdre tous ses moyens. « Alors j’ai rassemblé mon courage. J’ai pris sa petite main et je l’ai regardée intensément dans les yeux », raconte-t-il avec une pointe de fierté. Il se sentait tellement mal, ajoute-t-il, qu’il l’a enlacée tendrement avant de lui murmurer maladroitement à l’oreille : « Je t’aime... »

VU DE L’INTÉRIEUR

L’entendre fait défaillir « Je t’aime », pour Alexandre et Margot, c’était une évidence. Ils sont amoureux depuis l’école primaire. Mais, confie la jeune fille, la première fois que son beau brun lui a « offert » ces mots restera à jamais gravée dans sa mémoire. C’était à la fin des vacances d’été. Ils avaient passé trois longs mois à s’attendre. Les retrouvailles furent très chaleureuses. « Ce jour-là, enchaîne-t-elle, nous étions chez ses parents. J’étais blottie contre lui sur le canapé. On jouait à la Playstation. Enfin, lui jouait ! Moi, je me remémorais mes vacances et la liste des choses à faire avant la rentrée : changer de coiffure, faire du shopping avec les copines, rendre visite à mes grands-parents, réviser les maths... » C’est alors que son chéri s’est retourné vers elle. Il a posé ses mains sur ses joues et lui a déclaré : « Je t’aime toi ! » Margot en est encore bouleversée : « Mon cœur a fait un nombre incalculable de loopings. Le canapé s’est dérobé sous moi. Je planais tout simplement. » Alexandre la serre dans ses bras et lâche : « Je ne suis pas du genre démonstratif,

mais là, il fallait que ça sorte ! » Avant de retourner se lover dans les bras de son amoureux, Margot confie, malicieuse : « C’est beau d’entendre ces mots... » Le vivre, c’est magique... Toujours en France, gare SaintLazare à Paris. Une foule compacte se bouscule pour accéder aux trains. Au milieu de ce tohubohu, se démarquent deux jeunes filles. Elles s’installent en face de moi dans le wagon. Elles semblent ailleurs, plus rien n’existe autour d’elles. Même les regards noirs qui se posent sur elles ne les perturbent pas. Elles s’appellent Noémie et Yaya. Elles ont dix-neuf et dix-sept ans. Ç’a été le coup de foudre du Réveillon. Une révélation ! Elles n’ont pas attendu les douze coups de minuit pour se dire « Je t’aime ». Noémie résume : « Le grand amour, on en rêve ! Mais il est aussi difficile à trouver qu’une aiguille dans une meule de foin. Alors, pour la première fois, je peux crier au monde : JE T’AIME ! » Jean-Louis Degonzaques

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En parfumerie, comment appelle-t-on la personne qui prépare les mélanges d’essences pour créer un parfum ? Réponds à la question avant le 10 février et gagne ce parfum. (boiteauxlettres@letoiledelinfo.com)

Règlement du concours disponible sur simple demande à contact@letoiledelino.com

LEXIQUE Déambuler : marcher sans but précis. Toussaint : fête chrétienne tous les 1er novembre. Février 2009

XXIe SIÈCLE

Les nouveaux champions du sac plastique Depuis quelques années, les industriels essaient de trouver des idées pour moins polluer la planète. En Chine, des chercheurs ont mis au point un nouveau plastique biodégradable à base de céréale, le PHBV.

abriqué à partir du pétrole, le plastique ordinaire met des centaines d’années à disparaître dans la nature, laissant des polluants dans les sols. Grâce à des chercheurs asiatiques de l’université de Tsinghua à Pékin, en Chine, une nouvelle matière plastique à base d’amidon de maïs vient d’être créée. Conçu dans une usine unique au monde, le PHBV est le résultat de la fermentation de l’amidon de cette céréale. Un plastique révolutionnaire ? Cette nouvelle matière est plus élastique et plus résistante à la chaleur que le plastique ordinaire. Si le PHBV est trempé dans de l’eau chauffée à 90 °C, il ne se déforme pas. Il supporte même la 24

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chaleur du four à micro-ondes. Le PHBV est aussi le champion de la décomposition. Dans un milieu qui favorise la dégradation naturelle des matériaux (soit une température autour de 15 °C, sans trop d’humidité), un flacon de la taille d’une bouteille de savon à mains met seulement 3 mois pour se désagréger. Une solution imparfaite Mais pour l’instant, le PHBV n’est pas prêt de remplacer le plastique de nos sacs de supermarchés, car il supporte mal l’humidité et il doit toujours être mélangé avec un peu de plastique classique. Sa fabrication coûte aussi très cher : il faut dépenser 3 700 € pour produire une tonne de PHBV, ce qui revient 3 ou 4 fois plus cher que le plastique traditionnel. Cepenwww.letoiledelinfo.com

dant, l’Europe et les États-Unis, en Amérique du Nord, s’intéressent de plus en plus à ce nouveau matériau. Les sc ientifiques chinois travaillent déjà sur une nouvelle version sans céréale, dans la composition de laquelle il n’y aurait plus besoin de sucre. Leur projet : utiliser juste de l’herbe ! Elisa Deliège

LEXIQUE Amidon : substance sucrée stockée par les végétaux. Fermentation : transformation biochimique grâce à des êtres vivants microscopiques, comme les bactéries ou les champignons.

XXIe SIÈCLE

Exploitation sexuelle des mineurs, un fléau mondial Le 4 mars aura lieu la première Journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle, organisée à l’initiative de l’ONG française Groupe international de paroles de femmes. Mais qu’entend-on exactement par exploitation sexuelle, particulièrement chez les mineurs ?

hez les enfants, on parle d’exploitation sexuelle lorsqu‘ils sont victimes d’abus sexuels contre un paiement. Cet argent ne revient jamais aux enfants (ou seulement une toute petite partie) mais aux adultes qui ont le pouvoir sur eux. L’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales existe dans le monde entier, dans les nations riches comme dans les nations pauvres. Elle a lieu dans des maisons closes, dans la rue ou dans des résidences privées. Elle concerne les filles et les garçons. L’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Unicef estiment que 2 à 3 millions d’enfants sont victimes de ce commerce. Soit l’équivalent de la population de la ville de Paris, en France. Les enfants www.letoiledelinfo.com

et les adolescents sont abusés de plusieurs façons. Nombreux sont ceux qui ont été trompés par un proche ou par un membre de leur famille. Pour être ensuite vendus à des souteneurs. >>

LEXIQUE Maisons closes : Lieu où exercent les prostitué(e)s. Souteneur : Personne qui tire des revenus de la prostitution d’autrui. Février 2009

XXIe SIÈCLE

>> Thonglin, du Laos à la Thaïlande L’histoire de Thonglin est édifiante. Née dans un petit village du Laos, en Asie, elle a douze ans lorsque sa tante vient lui proposer de travailler en Thaïlande. Les parents de Thonglin sont pauvres et la tante convaincante. Entrée clandestinement en Thaïlande, Thonglin est immédiatement vendue par sa tante à un trafiquant pour 10 000 bahts. L’argent est compté devant elle. L’homme qui l’a achetée l’emploie comme domestique, sans jamais la payer. Elle travaille sept jours sur sept et est régulièrement violée par cet homme ou ses amis. Grâce à un énorme coup de chance, Thonglin parvient à s’échapper et à trouver de l’aide. Ousmane, du Mali à la France Ousmane, lui, est originaire du Mali, en Afrique. Aîné de sept frères et sœurs, il habitait à Gao, non loin du Niger. Il a dix ans (son père est mort depuis quelques mois) quand son oncle installé en France revient au pays. L’homme est riche et couvre la famille de cadeaux. Il propose également à la mère d’Ousmane de prendre le garçon chez lui en France. Ousmane pourra ainsi obtenir une meilleure éducation et bientôt gagner suffisamment d’argent pour aider ses frères et sœurs. Sa mère est très fière de lui et l’encourage à accepter. Mais la vie de l’enfant passe, en quelques heures, du plus bel espoir à l’enfer absolu. Dès qu’ils quittent Gao, son oncle lui explique qu’à compter de maintenant il devra faire tout ce qui lui sera ordonné. Sinon, sa famille aura de gros problèmes. Les coups, les cris, les viols durent deux semaines. L’oncle, en qui Ousmane avait placé toute sa confiance, le fait entrer en France clandestinement. Le garçon est logé dans

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la cave d’un petit pavillon. Il est terrorisé à l’idée que sa maman souffre à cause de lui. Ousmane est obligé d’accepter des relations sexuelles avec les clients trouvés par son oncle par le biais d’Internet. Son calvaire durera deux ans. Tombé gravement malade, Ousmane devient « inutile ». Son oncle l’abandonnera devant un hôpital à Lyon, en France. Tanisha, New York Tanisha est née en Jamaïque, une île des Caraïbes. Elle vit à New York, aux États-Unis, avec mère et son beau-père. Celui-ci abuse d’elle dès l’âge de huit ans. Enceinte à quinze ans, elle s’enfuit de chez elle. Tanisha rencontre une dame qui la loge et garde la petite fille. Sans bagage scolaire suffisant et sans emploi, elle a un besoin urgent d’argent. Une fille de sa connaissance lui présente un proxénète. Tanisha se retrouve enfermée dans une maison close en compagnie de sept autres filles, dont cinq sont mineures. Interdite de contact avec l’extérieur, obligée de remettre tout son argent à son souteneur, Tanisha ne peut www.letoiledelinfo.com

même pas voir sa fille. Emprisonnée pour délit de prostitution, elle reçoit aujourd’hui l’aide d’une association. Elle a pu reprendre des études et travaille comme animatrice depuis peu. Elle loge toujours chez la même dame. Tanisha s’indigne : « Les enfants prostitués ne doivent pas aller en prison, car ce n’est pas leur faute. C’est pas eux qui ont choisi cette vie. Je pense qu’il devrait y avoir un foyer d’accueil pour nous, un endroit où aller quand on décide d’arrêter. » >>

LEXIQUE Édifiant : Particulièrement instructif. Baht : monnaie thaïlandaise (10 000 bahts équivalent à 200 € ou 250 $). Pavillon : (ici) Petit bâtiment isolé. Proxénète : Synonyme de souteneur.

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>> Internet et l’explosion de la pornographie Outre la prostitution, des réseaux mafieux ont mis en place toute une industrie de la pornographie. Le trafic de films et de photos pornographiques connaît un essor particulièrement inquiétant avec l’explosion d’Internet. En effet, les facilités de téléchargement ou de diffusion, qui plus est anonymes, ont ouvert les portes largement. Les sites spécialisés et les forums pullulent. Le Net est un cruel révélateur d’un intérêt sexuel pour les enfants. Nombreux sont ceux qui n’oseront jamais entrer dans un sex-shop, mais qui franchissent le pas sur Internet. Des communautés se créent, relativement discrètes, où s’échangent des images et des films, dont certains punissables par la loi. Soudés, les membres de ces réseaux se transmettent des conseils pour ne pas être repérés. Ces films et photographies sont réalisés sur toute la planète : Mexique, Japon, Cambodge, France… Et dans des conditions abjectes. Une ONG exemplaire Un reportage réalisé par Paul Moreira sur une ONG cambodgienne*, nommée Action pour les enfants, apporte un éclairage effrayant sur le sujet de l’exploitation sexuelle des enfants. Le journaliste suit une équipe d’en28

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quêteurs de l’ONG qui traquent les pédophiles occidentaux, présents au Cambodge. Au cours de l’enquête, un Allemand est arrêté. L’homme réside dans le pays depuis plusieurs mois. Durant ce temps, il a filmé ses pratiques sexuelles avec de très jeunes enfants, qui lui étaient amenés par un réseau de proxénètes locaux. Des milliers de films et d’images ont été saisis. Le travail de la police a démontré que le criminel les fournissait à un réseau sur Internet. Techniquement aussi les cyber-criminels ont une longueur d’avance, et les enquêteurs n’ont pu remonter les traces de ce réseau. Là encore, la réalité dépasse l’imagination. Chaque saisie d’images ou de films laisse entrevoir les conditions terribles dans lesquelles ce trafic est organisé. Enlevés, battus, humiliés, drogués, les enfants n’ont d’autre choix que de supporter les pires sévices. Selon la fondation Scelles (qui lutte contre l’exploitation sexuelle commerciale), la pornographie enfantine représentait en 2005 un marché de plus de 50 milliards d’euros !

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Augmentation du tourisme sexuel De la même façon que la pornographie explose avec Internet, le tourisme sexuel se développe du fait de la banalisation des voyages en avion. En vingt ans, le trafic aérien a été multiplié par trois. Aujourd’hui, on estime que 850 millions de personnes prennent l’avion pour leurs vacances. Et 10 % de ces voyageurs choisissent leur destination en fonction de leurs désirs sexuels ! Les destinations sont diverses : Sri Lanka ou Madagascar dans l’océan Indien, Mexique ou Brésil en Amérique du Sud, Cuba ou Saint-Domingue aux Antilles, ou bien encore Philippines et Thaïlande en Asie… La liste est trop longue ! Le point commun de ces pays ? Une (forte) partie de leur population est terriblement pauvre. Et les voyageurs, les poches pleines d’euros ou de dollars, profitent de la misère pour « s’offrir des massages » au prix d’un hamburger ! Chacun l’aura compris, l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales n’est malheureusement pas un secteur en crise !

XXIe SIÈCLE

Misère et guerres nourrissent ces trafics Paul Moreira décrit fort bien certains mécanismes. Le Cambodge est un pays pauvre. Les trafiquants n’ont aucun mal à convaincre les familles de leur confier leur aîné(e) contre quelques dollars. Ainsi, la famille a une bouche en moins à nourrir. Les enfants des bidonvilles n’ont pas accès à l’éducation. Les perspectives pour trouver un travail qui les sorte de la pauvreté sont inexistantes. De plus, les policiers locaux sont très mal payés. Aussi, en cas d’arrestation d’un pédophile, celui-ci s’en sort régulièrement grâce à quelques dizaines de dollars discrètement glissés dans la main. Les avocats, les juges et les gardiens de prison peuvent eux aussi être soudoyés à peu de frais. Le poids des coutumes et des traditions L’ensemble de ces trafics est largement facilité du fait de lois très différentes d’un pays à un autre. Les coutumes et les traditions jouent également un rôle. Par exemple, beaucoup de pays

autorisent le mariage dès le plus jeune âge. Et donc, logiquement, les relations sexuelles entre un homme adulte et une fillette semblent acceptées. Sans oublier l’idée, fortement répandue, qu’avoir une relation sexuelle avec une vierge (rapports sans préservatif !) apporte richesse, vigueur et santé. Cette croyance a deux effets immédiats : les trafiquants n’hésitent pas à opérer les jeunes filles qui sont en leur pouvoir, afin de vendre à plusieurs reprises leur virginité. Et, bien entendu, cette relation avec une vierge est considérée sans risque par le client. Ce qui explique, en partie, l’expansion du sida, notamment en Asie. À qui profite le crime ? Comme Thonglin, Ousmane ou Tanisha, nombreuses sont les victimes ; mais aussi terriblement nombreux sont les recruteurs et les souteneurs. On estime à 5 milliards de dollars par an les bénéfices de l’exploitation sexuelle des mineurs. Et ce chiffre ne comprend pas l’argent versé pour corrompre. Selon l’ONU, chaque année, www.letoiledelinfo.com

la traite mondiale à des fins de prostitution fait environ 4 millions de nouvelles victimes chez les femmes et les enfants, soit huit par seconde. Devant l’ampleur du phénomène, il est désormais essentiel que la communauté internationale (individus et gouvernements) s’unissent autour de journées, pour mobiliser, sensibiliser et informer les gouvernements, les institutions et le public, sur cet asservissement sexuel. Chaque nation a le devoir de développer la lutte contre la pornographie enfantine, inacceptable. Les pays se doivent d’adopter des lois pour punir leurs ressortissants qui vont à l’étranger commettre des actes sexuels répréhensibles par la loi. Pauvre ou riche, chacun a le droit à la dignité. L’éducation et le développement économique sont les seuls moyens, à long terme, d’enrayer ce fléau mondial ! Rô * Pédophilie en Asie, des citoyens contre l’impunité

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ESPACE FUN 30

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XXIe SIÈCLE

Pour des consommateurs plus malins Le 15 mars prochain sera organisée la Journée mondiale des droits des consommateurs. L’un des plus anciens événements annuels, puisqu’il a été créé en 1962. Mais en quoi consiste-t-il ?

es consommateurs que nous sommes ont quatre droits fondamentaux : ceux d’être protégés, informés, de choisir et d’être entendus. Beaucoup de gens ignorent que ces droits ont été énoncés et défendus par un président des États-Unis, John F. Kennedy, le 15 mars 1962, dans un discours devant le Congrès américain. La Journée mondiale des droits des consommateurs est née à la suite de problèmes de santé publique. Au début du XXe siècle, de nombreuses affaires de lait trafiqué ont défrayé la chronique, notamment en Europe (Espagne, France…). Pour les États, il était nécessaire de protéger le consommateur à la merci de certains producteurs peu scrupuleux. Depuis, chaque 15 mars, de nombreux pays du monde réfléchissent à la manière d’éduquer le consommateur et de promouvoir ses droits.

Les jeunes très sollicités « Aujourd’hui, il y a un nombre incalculable de produits sur le marché mondial et, avec la technologie, ceux-ci évoluent très vite. Il faut donc apporter une meilleure information aux consommateurs », explique Christophe Bernes, responsable de l’éducation et de la formation à l’Institut national de la consommation (INC), en France. Les jeunes sont les cibles privilégiées des producteurs. « La consommation a pris une place centrale dans la vie des adolescents. Ils sont extrêmement sollicités, mais ils n’ont pas toujours les moyens de faire le tri parmi tout ce qu’on leur propose », poursuit Christophe Bernes. Comme on apprend à lire, à compter ou à décrypter une image à la télévision, il faut donc apprendre à consommer malin.

Moi, j’achète un truc quand ça me plaît ! Pas forcément parce que j’en ai besoin », lâche Vianney, 16 ans. « Parfois j’achète utile, parfois c’est un coup de cœur. Une chose que j’ai vue à la télé où qui est à la mode. Ça dépend… », ajoute Élodie, 17 ans. Pour être un consommateur averti, il faut devenir conscient de ses choix, notamment en s’interrogeant sur les caractéristiques du produit, son prix, sa qualité, son coût environnemental (transport, emballage, énergie consommée…), son origine. Car consommer intelligent, c’est aussi une manière d’obliger les producteurs à mieux respecter les règles d’hygiène, la sécurité et la nature. Myriam Rembaut

Un consommateur à l’affût

LEXIQUE

Avant d’acheter, nous posonsnous les bonnes questions ? «

Défrayer la chronique : Faire parler de soi dans les médias.

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ESPACE FUN

UN FILM FRANÇAIS À HOLLYWOOD Le long métrage du réalisateur français Laurent Cantet, Entre les murs, a été sélectionné pour concourir aux Oscars 2009, dans la catégorie du Meilleur film étranger. La cérémonie se déroulera le 22 février à Los Angeles, aux États-Unis.

apis rouge pour les jeunes acteurs amateurs du collège Françoise Dolto à Paris, en France. Et de quoi prendre la grosse tête ! Après avoir reçu la Palme d’or du Festival de Cannes, le 25 mai 2008, le prix Lumières du Meilleur film ainsi que le prix public mondial TV5 Monde, le mois dernier, et avoir été nommé 5 fois pour la cérémonie française des Césars, le film Entre les murs est sélectionné pour les prestigieux Oscars 2009. La cérémonie se tiendra le 22 février au théâtre Kodak de Los Angeles, au cœur d’Hollywood, quartier mythique du cinéma américain.

La « tchatche » des élèves Mi-documentaire, mi-fiction, le film Entre les murs est construit à partir du livre éponyme de François Bégaudeau. Il raconte le quotidien d’une classe d’un collège parisien, où un jeune professeur de français se démène pour enseigner les subtilités de la langue à ses élèves de 13 à 15 ans, aux diverses origines sociales. Il est confronté à la «tchatche» de ces derniers, ce qui engendre un festival de petites phrases à la fois drôles, tendues et émouvantes. « Le film a une écriture magique, sa générosité est magique, tout 32

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était magique », lançait l’acteurréalisateur américain Sean Penn, qui présidait le jury du Festival de Cannes en mai dernier. Slumdog Millionaire

« Une superbe expérience ! » Entre les murs louangé, mais aussi critiqué. Beaucoup de professeurs français ont estimé que le film ne reflétait pas la réalité et donnait une vision très spéciale du métier. « Le film ne cherche ni à ménager les uns, ni à charger les autres », déclarait à la presse le réalisateur Laurent Cantet, lors de la sortie française du film. Et le journaliste-écrivain François Bégaudeau d’ajouter : « L’école crée sans cesse des situations géniales, mais on sait bien en même temps qu’elle est, au final, discriminante, inégalitaire (…). Cette tension est celle du film. » Quelle que soit la polémique, les jeunes acteurs sont ravis. « Nous avons juste vécu une superbe expérience ! », déclare Damien, un des élèves du film. Myriam Rembaut

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Autre film remarqué en lice pour les Oscars 2009 : Slumdog Millionaire. Ce long métrage britannique a été nommé dans dix catégories, dont celle du Meilleur film de l’année. L’histoire est celle d’un jeune Indien illettré qui gagne une participation à un jeu télévisé, du style Qui veut gagner des millions ? L’œuvre fait également débat, puisque l’acteur du film, Anil Kapoor, et le compositeur de la bande originale sont poursuivis en justice par une association indienne de résidents d’un bidonville, qui se sent insultée par la façon dont celui-ci est représenté dans le film.

ESPACE FUN

Amour, sexe et mobylette C’est le titre d’un délicieux documentaire tourné à Koupéla, une petite ville du Burkina Faso, en Afrique. Le prétexte est la Saint-Valentin, « fête des amoureux ». Radio Kourita, une radio locale, organise à cette occasion un concours de poésie. Leurs reporters vont interviewer de nombreux habitants pour savoir comment on s’aime aujourd’hui en Afrique… À quinze, quarante ou soixante ans. PUDEUR ET TENDRESSE De très belles images, pleines de pudeur et de tendresse, régalent le spectateur. Il faut voir cette séance de photos avec Mr Zeugmoré, la soixantaine bien portée, et son épouse. Il faut les écouter parler de leur indéfectible amour. Les mots sont simples, directs et toujours délicats. Les discussions entre filles et garçons, parfois très animées, apportent un éclairage sur leurs espoirs et leurs attentes. Sida, excision, mariage, polygamie, argent… Tous ces thèmes sont abordés sans jamais donner de leçons. Maria Bazzoli et Christian Lelong, les réalisateurs, présentent l’amour tel qu’il est vécu dans ce petit coin du Burkina Faso, avec les contraintes du quotidien et les espoirs qu’il entretient. Amour, sexe et mobylette, nous rappelle que l’amour est un but commun à tous les habitants de la planète ! Rô Sortie en France le 8 avril. Le film est présenté dans plusieurs festivals en Afrique.

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LEXIQUE Éponyme : qui donne son nom à. Lice : en compétition. Excision : Ablation du clitoris, un petit organe du sexe des filles. Polygamie : Fait, pour un homme, d’être marié à plusieurs femmes en même temps. Février 2009

ESPACE FUN 34

FĂŠvrier 2009

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Le phénomène Cherub se retrouve aussi sur Internet, avec un site qui propose aux fans de devenir adhérents du club. Mais attention, pour cela, il faut passer un test chronométré. Et là, il faut être super bon !

ESPACE FUN

Défi pour les adhérents

www.cherubcampus.fr

AGENTS SECRETS TRÈS SPÉCIAUX La 7e mission, à haut risque, du jeune espion James Adams sort en librairie ce mois-ci. La série Cherub connaît un succès mondial. On parle même d’une possible adaptation au cinéma.

herub est une agence d’espions peu ordinaire. Elle n’emploie pas de vieux routards des renseignements, mais des enfants et des adolescents. Ces jeunes, surentraînés, capables de faire face aux pires dangers, interviennent là où la police et les services secrets ont échoué. Dans le 7e tome de la série, le lecteur retrouve le héros récurrent, James Adams, confronté cette fois à des trafiquants d’armes russes. À la veille de son quinzième anniversaire, il doit infiltrer le clan de Denis Obidin, un homme d’affaires qui veut vendre des missiles à des groupes terroristes. La mission va tourner au tragique… Par un ancien détective privé L’auteur, Robert Muchamore, ancien détective privé recon-

verti en écrivain, sait insuffler un rythme et poser une atmosphère prenante tout au long des pages. C’est sans doute cela qui fait l’incroyable succès de Cherub (plus d’un million de livres vendus en langue anglaise). Succès d’abord sur le sol britannique, où la lecture de Cherub a été recommandée par l’Éducation nationale du pays. Mais la série best-seller a également ses adeptes en Afrique du Sud, en Australie, NouvelleZélande, Hong-Kong, Thaïlande, Russie, Canada, Japon, Danemark... La liste est encore très longue ! Robert Muchamore prévoit d’écrire dix volumes.

ges dispensés sur le campus, matériel d’espionnage, missions de reconnaissance, opérations internationales… Tout cela ressemble fort à du James Bond. L’apprenti espion, James Adams (tiens, il porte le même prénom que l’illustre Bond !), est en plus un personnage attachant. La série, ultra-réaliste, n’écarte pas la violence dans les aventures. Mais les jeunes héros ont l’intelligence de s’interroger sur leurs actes. Myriam Rembaut Mission 7 à la dérive, Éditions Casterman.

Un goût de James Bond Il faut reconnaître que l’univers riche et complexe de Cherub ouvre de multiples possibilités pour l’élaboration de scénarios fantastiques. Engagement des nouvelles recrues, apprentissawww.letoiledelinfo.com

LEXIQUE Récurrent : (ici) Qui revient dans chaque livre de la série. Février 2009

ESPACE FUN GÈRE TA VILLE 100 % ÉCOLO Une association de scientifiques français vient d’éditer, en janvier, un jeu écolo-citoyen gratuit sur Internet. Son nom : Clim’ City. Clim’ City s’inspire de la célèbre série de jeux vidéo Sim City, dans lesquels chacun crée et modifie des villes. Le joueur de Clim’ City doit lui aussi développer une ville, mais en essayant de réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre. Chaque élément mis en place (bâtiment, réseau de transport, usine…) est apprécié en fonction de son impact sur la nature. Le but du jeu est de diviser par quatre les fameuses émissions de CO2 et de réaliser un véritable « plan climat »… en cinquante tours de jeu ! Les thématiques sont nombreuses : énergie, habitat, déchets, agriculture, tourisme, santé et même politique. Sur les dossiers dits « sensibles » (comme l’énergie nucléaire), le jeu chiffre et expose différents arguments. Les créateurs de Clim’ City espèrent toucher les milieux scolaires et les jeunes afin de les sensibiliser à la protection de l’environnement. Clim’ City n’est pas un jeu facile, mais il a le mérite de faire réfléchir sur les enjeux écologiques planétaires d’aujourd’hui et de demain.

MUSICIENS DU MONDE

POPEYE POUR TOUS !

Les musiciens professionnels et amateurs, de tous âges, sont invités à auditionner sur le site You Tube Symphony Orchestra.

Créé en 1929, par l’Américain Elzie Crisler Segar, Popeye le marin a 80 ans et vient de tomber dans le domaine public en Europe. N’importe qui peut utiliser son image.

Des fans de musique classique ? Oui, il en existe… et ils peuvent désormais participer à la première grande audition virtuelle. Comment faire ? Il faut choisir un morceau dans une liste d’œuvres, puis « répéter, répéter et répéter encore », précise le site YouTube Symphony Orchestra. Enfin, il faut se filmer et envoyer sa vidéo. Les finalistes seront sélectionnés par un jury et par les utilisateurs de You Tube pour participer à la première du YouTube Symphony Orchestra, au prestigieux Carnegie Hall de New York, aux États-Unis, le 15 avril. Allez, à vos instruments les petits génies du trombone et du violon ! www.youtube.com/symphonyfr

climcity.cap-sciences.net

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Au départ, petit personnage sans importance, le marin mangeur d’épinards Popeye est très vite devenu une star de la bande dessinée. Sa pipe, ses gros bras et sa figure en biais ont tellement plu qu’il est passé héros d’une longue série de dessins animés, avec sa petite amie Olive. Depuis le 1er janvier, l’image du marin est utilisable par tous les Européens. Une loi supprime les droits de propriété sur un personnage dont l’auteur est mort depuis soixante-dix ans. Or, le « père » de Popeye est mort en 1938. Les tee-shirts, affiches et objets en tous genres vont sans doute bientôt pulluler dans les commerces. Myriam Rembaut

CHAQUE MOIS, CHEZ TOI

3 trois magazines francophones ludo-éducatifs et solidaires

ESPACE FUN

Chaque mois, les magazines de l’e-Toile de l’info t’éclairent sur l’actualité et les thèmes de société

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* Tarifs pour la France. Pour les autres pays, nous consulter. ** Voir page 43. www.letoiledelinfo.com

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JONGLE AVEC LES LANGUES 38

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JONGLE AVEC LES LANGUES

LE RETOUR DU POLAROÏD

THE RETURN OF THE POLAROID

EL RETORNO DE LA POLAROID

Le Polaroïd, appareil photo mythique à développement instantané, commercialisé pour la première fois en 1948, est de retour en version numérique. Son nouveau nom : Polaroïd PoGo Instant Digital Camera. Il possède une imprimante qui permet de tirer des photos de 5 x 7,5 cm, au dos autocollant, une minute après qu’elles ont été prises. Cette imprimante est sans encre (l’encre est dans le papier). On peut également imprimer les photos d’un téléphone mobile, à l’aide de la fonction Bluetooth. Le Polaroïd PoGo se glisse dans la poche, même s’il est un peu épais (227 g). Loin des standards actuels, l’appareil saura satisfaire les nostalgiques des photos instantanées et gagner de nouveaux adeptes.

The Polaroid, a mythical instant film camera, which reached the market in 1948, is back in digital version. Its new name: Polaroid PoGo Instant Digital Camera. It contains a printer which produces, in one minute, 2-by-3 inch peel off sticky-back photos. No ink is needed (it is in the paper). We can also print photos from a camera phone via Bluetooth. Despite its size (10 oz.), the Polaroid PoGo fits in your pocket. Although its technological features are not the most advanced, this camera will satisfy those who have nostalgia for the instant photos and will make new lovers.

La Polaroid, mítica cámara de fotos de revelado instantáneo, comercializada por primera vez en 1948, esta de vuelta en versión digital. Su nuevo nombre: Polaroid PoGo Instant Digital Camera. Dispone de una impresora integrada que permite revelar, en un minuto, fotos adhesivas de 5 x 7,5 cm. Esta impresora no lleva tinta (la tinta esta en el papel). Se pueden imprimir las fotos de un móvil vía Bluetooth. A pesar de su tamaño (227 gr.), la Polaroid PoGo puede llevarse en el bolsillo. Aunque sus funciones no sean de lo último en materia de fotografía digital, esta cámara sabrá satisfacer a los nostálgicos de las fotos instantáneas y hacerse con nuevos adeptos.

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COURRIER

Cet espace vous est réservé, à vous les lecteurs de L’Étoile. Deux pages dans lesquelles chacun peut s’exprimer : articles, commentaires, réactions, suggestions, histoires... N’hésitez pas à faire preuve de sens critique. Le meilleur courrier sera mis en valeur dans la page de droite. Photos et illustrations sont les bienvenues. Envoie le tout : • par mail : monarticle@letoiledelinfo.com • par courrier à L’Étoile, 64 rue Rambuteau, 75003 Paris, France.

Obama, un symbole fort Pour moi, jeune fille de peau noire, l’élection et l’installation d’Obama à la Maison-Blanche représente un symbole très fort. J’espère vraiment que cela va rassembler tous les hommes dans le monde et que la discrimination va peu à peu disparaître. À partir de maintenant, on sait qu’un non-Blanc peut accéder aux plus hautes fonctions de l’État. Inès, 18 ans, Abidjan, Côte d’Ivoire

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Créez plus de bibliothèques Je suis fille unique, et après avoir fait mes devoirs, je m’ennuie la plupart du temps. Je n’ai pas beaucoup de copines. Alors, pour ne pas me sentir seule, je lis des livres. Je suis déjà allée en France et j’ai vu que là-bas, il y a plein de bibliothèques où l’on peut emprunter des livres. Je trouve ça vraiment super ! J’aimerais beaucoup que nous ayons la même chose à Nosi Be. Anja, 14 ans, Nosi Be, Madagascar

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Arrêtez le téléchargement illégal ! J’ai remarqué que depuis un certain temps, l’industrie du disque est en pleine crise. Les médias ont publié des chiffres inquiétants en ce qui concerne ce secteur. Des baisses importantes dans les ventes de CD se font ressentir un peu partout. Pour ma part, je pense que tout cela est dû au piratage des musiques sur Internet, au téléchargement illégal et aux réseaux P2P. Les gens doivent prendre conscience que dès qu’ils téléchargent illégalement, ils détruisent de plus en plus l’industrie du disque. Je tiens à pousser ce petit « coup de gueule » à l’encontre de tous ceux, surtout les jeunes, qui téléchargent illégalement sur la Toile. Liva, 19 ans, Créteil, France

COURRIER

ADDO slame Le courrier retenu ce mois-ci est celui de Laurent, jeune slameur français de 18 ans.

Elle a du talent, Sorna ! J’ai lu le témoignage de Sorna la graffeuse, dans le numéro de janvier de L’Étoile de l’info, et je suis allé sur son blog. Je voulais lui dire que ce qu’elle fait est vraiment bien. Elle a du talent. Moi aussi, je suis fan de graffs et j’en fais de partout ! J’ai laissé ma trace sur de nombreux murs de ma ville. Abou, 16 ans, Ouagadougou, Burkina Faso Les jeux en réseau, phénomène de société Le monde du jeu vidéo a connu un essor incroyable, grâce aux consoles nouvelle génération comme la Wii ou la Playstation 3… Le chiffre d’affaires de ce business a augmenté de manière phénoménale. Je tiens à donner mon avis sur une de ses branches : les jeux en réseau. Je trouve ça formidable, car nous sommes reliés à des personnes proches, ou du monde entier, autour d’un même jeu. Grâce à cela, le jeu vidéo est devenu un phénomène de société, et n’est pas près de s’arrêter là. Djilani, 17 ans, Montereau, France

Je m’appelle Laurent et je fais partie d’un collectif de slameurs de Lille, en France, qui se nomme On A Slamé Sur La Lune. Il réunit quelques noms de la scène slam hexagonale, comme le Capitaine Alexandre, viliO, Nikus, Chancellor, Manalone ou Ahmed. J’étudie la psychologie à la fac depuis cette année, et j’écris et compose depuis plus de 5 ans. J’ai déjà enregistré un premier morceau intitulé Le Cri. On pourra prochainement l’écouter sur mon Myspace. Mon nom de scène est ADDO. Du romantisme au racisme, en passant par la monotonie de la vie, j’écris sur tout ce qui touche à l’Homme d’aujourd’hui et à l’homme que je ne suis pas encore. Mais la meilleure façon de me présenter reste encore de passer par la voie de l’art. Voici donc un texte écrit pour l’occasion, le mois dernier : Coupable ! Je suis coupable d’être de chair et de sang, coupable d’être un ADDO indécent, coupable de dire, d’écrire ce que je ressens. Je suis coupable sans raison, je suis coupable sans maison, je suis coupable sans prison, si ce n’est celle de l’esprit, si ce n’est celle que je crie, si ce n’est celle qui fait fi de ma culpability. Je suis coupable d’aujourd’hui, je serai coupable demain aussi, sans doute le serai-je toute ma vie. Je suis guilty, condamné à rester ce que je suis : un utopiste humaniste triste de ce que deviennent le monde et la société. L’immonde trace que laissent les années de guerres de querelles et d’inhumanités, que je n’oserais nommer, ne sert à rien. L’Homme continue sur son long chemin de déchéance, mais je pense qu’il lui reste une chance de se racheter. En espérant qu’il saura se pardonner un jour de m’avoir condamné. Je suis coupable d’exister, coupable d’aimer, coupable de partager. Je suis coupable d’écouter, coupable dégoûté, je suis coupable déterminé. Je suis coupable de mes 18ans, coupable de ne pas avoir avec moi la sagesse du temps. Je suis coupable pour cette traîtresse qui me délaisse un peu plus toujours, un peu plus chaque jour, coupable de la caresse douce de cette déesse qui se nomme jeunesse. Je n’ai certes pas le poids de l’âge, mais j’ai certainement le poing du lâche courageux de lâcher les mots, de combattre ce qu’il faut. Je reste fier même si mes vers ne peuvent te plaire. Je suis coupable de vivre, coupable ivre, libre dans ma cellule de mots. Je suis coupable de leurs défauts, coupable des maux qui touchent les mômes au même moment. Coupable, oui je suis coupable à 100 % d’être capable de sentiment. Je suis coupable d’être innocent. www.myspace.com/addoslam www.myspace.com/onslamesurlalune

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Février 2009

BD 42

casimodo

Février 2009

d’Arnaud Quéré

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NOTRE ENGAGEMENT Nous t’invitons à nous rejoindre et à participer, avec l’e-Toile de l’info, à des initiatives en faveur de l’éducation pour tous. L’e-Toile de l’info s’engage auprès d’associations locales et ONG de différents pays du Sud pour améliorer les conditions de scolarité des enfants. Pour chaque abonnement souscrit, l’e-toile de l’info verse 0,50 € à ces structures. Tu peux aussi souscrire à un abonnement de soutien : 5 € serviront à acheter des kits scolaires et multimédias (voir bulletin d’abonnement p. 37).

Les objectifs Acheter des kits scolaires pour : • Assurer un avenir aux enfants défavorisés. • Concrétiser le potentiel de chaque enfant par une égalité des chances.

Les bénéficiaires • Les enfants de familles démunies. • Les enfants des déplacés de guerre. • Les orphelins du sida. • Les enfants des communautés villageoises.

Les kits • Le Kit essentiel : Cahiers et papeterie. • Le kit Solidarité : Livres scolaires. • Le Kit du Cœur : Livres scolaires, cahiers, accessoires (stylos, crayons, équerres etc.). • Kits multimédias : Ordinateurs reliés à Internet.

Les cycles concernés Primaire : du CP au CM2. Collège : de la 6e à la 3e. Lycée : de la 2nde à la terale.

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Février 2009

en 2009

Le monde accoste quai Branly Les expositions

et aussi

Mangareva

Les spectacles

Panthéon de Polynésie (03/02/09 - 10/05/09)

recettes des dieux

Les cycles de cinéma

Esthétique du fétiche (03/02/09 - 10/05/09)

Les salons de musique

Le siècLe du Jazz (17/03/09 - 28/06/09) tarzan ! (16/06/09 - 13/09/09) PLanète Métisse

Les conférences

To mix or not to mix (jusqu’au 19/07/09)

Photoquai 2 Biennale des images du monde (22/09/09 - 22/11/09) e

Les après-midi musicaux Les master class L’université populaire du quai branly…

teotihuacan Cité des dieux (07/10/09 - 24/01/10)

chefs d’œuvre PrécoLoMbiens Collections Barbier-Mueller (20/10/09 - 03/01/10)