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TOURISME INTERNATIONAL
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e tourisme en France est une activité importante, aussi bien pour les Français qui choisissent d’y passer leurs vacances, que pour les étrangers qui viennent y faire un séjour. Ainsi, depuis les années 1990, la France est devenue la première destination touristique au monde[1]. L’attrait touristique de la France s’explique par le grand nombre et la grande variété des points d’intérêt, la diversité des paysages, la richesse du patrimoine historique, culturel et artistique, le climat tempéré et les facilités d’accès et d’infrastructures de transport, mais aussi par l’équipement important et varié du pays en structures d’accueil (hôtellerie, parcs d’attractions...). Ainsi, chaque département français est un département touristique avec plusieurs points d’intérêt. Le tourisme a des impacts économiques positifs, mais génère des impacts environnementaux importants, dans l’espace (flux de transports, d’énergie, de déchets) et dans le temps (impacts immédiats et différés) que cherche à réduire le Tourisme durable et l’écotourisme.
Aspects économiques
Le secteur du tourisme est une des branches importante du commerce extérieur de la France dans la mesure où il contribue au solde des échanges extérieurs, à un niveau qui est devenu comparable à celui du secteur agro-alimentaire (8,5 milliards en 2006[2]) et même supérieur à celui de l’automobile en 2006. La balance entre les dépenses des touristes étrangers en France et celles des touristes français à l’étranger, dégage un solde positif de 11,4 milliards d’euros. Ce solde est en recul, notamment à cause du cours élevé de l’euro qui renchérit fortement les prix pour les étrangers hors zone euro. En 2006, 79,1 millions de touristes étrangers ont visité la France (1er rang mondial), en progression de 4,2 % par rapport à 2005, pour 497 millions de nuitées[3]. En 2005 le tourisme international a généré 42,3 mil-
liards de dollars de recettes en France (3e rang mondial derrière les États-Unis, l’Espagne et devant l’Italie), en hausse de 3,4 % par rapport à 2004[4]. En 2003, la consommation touristique s’élève à 102,4 milliards d’euros, soit 6,6 % du PIB. Un tiers de ce chiffre est dû aux touristes étrangers.Les activités caractéristiques du tourisme (hôtellerie, cafés-restaurants, camping, agences de voyages, remontées mécaniques, activités thermales...) emploient 700 000 salariés.
Tendance et prospective
En 2008, la France est au troisième rang mondial en matière de dépenses faites par les touristes, mais c’est
Soldes des dépenses touristiques (en milliards d’euros)[5] Dépenses des touristes étrangers en Dépenses des touristes français à Année France l’étranger 2003 32,3 20,7 2004 32,8 23 2005 34 25,1 2006 36,9 24,9 2
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Solde +11,6 +9,8 +8,9 +11,4
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du pétrole, ainsi qu’en raison des besoins de limiter les émissions de gaz à effet de serre, et tout particulièrement celles produites par les avions.
Principaux points d’intérêt Tourisme de loisirs
Parcs de loisirs de France Stations balnéaires françaises Stations thermales françaises Plages naturistes françaises Club Méditerranée Center Parcs Casinos en France
Logotype de la destination France révélé par Hervé Novelli et Christine Lagarde en juin 2008.
Tourisme culturel[modifier]
le pays qui en accueille le plus ; avec en 2007 un record historique battu : 81,9 millions de touristes étrangers ont visité la France (à comparer aux 60 millions de 1996 et 67 millions de 1997). L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) projette pour la France 90 millions de visiteurs aux environs de 2010. Un projet « Destination France 2020 », présenté en janvier 2008 veut encore accroître ce nombre (et les recettes touristiques). Selon Luc Chatel, secrétaire d’État au tourisme du gouvernement Fillon 2[7] l’OMT s’attend à une hausse de 80 % des flux de touristes de 2008 à 2020 dans le monde. Inversement, dans le pays, il y a une relative stabilité (depuis 25 ans) de la proportion de Français qui se déplacent pour partir en vacances. Luc Chatel vise 100 millions de touristes étrangers à l’horizon 2015 ; en passant du « 1-3-9 au 1-2-3 » (ce qui signifie conserver le 1er rang mondial comme destination, gagner le 2e rang, occupé par l’Espagne, en matière de dépenses faites par les touristes, derrière les E-U, et passer du neuvième au 3e rang mondial pour la somme moyenne dépensée par touriste). Certains estiment que ces objectifs ne pourront être atteints en raison de la montée de la Chine sur le marché du tourisme, et peut-être de l’augmentation des cours To u ri sme
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Sites archéologiques d’intérêt national Châteaux français par région Forts, fortifications, citadelles et places fortes en France Cathédrales de France Abbayes et monastères Basiliques catholiques en France Ecomusées de France Musées français Musées français du transport Musées d’art contemporain en France Centres d’art contemporain en France Chemins de fer touristiques de France Gares de France Ponts de France Ponts médiévaux de France Canaux de France Phares de France Plus hautes structures françaises Salles de spectacle en France
Tourisme animalier et naturel Parcs zoologiques de France Parcs naturels de France Jardins botaniques en France 3
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Parcs et jardins publics de France Principales forêts de France
Tourisme sportif[modifier]
Stations de sports d’hiver dans les Alpes, les Pyrénées, le Massif Central, le Jura français et les Vosges Les sentiers de grande randonnée Voies vertes de France Grands stades en France Vélodromes en France Escalade en France Circuits de sport mécanique en France Patinoires en France
Gastronomique[modifier]
Marques de bières brassées en France Spécialités régionales françaises de boissons Spécialités régionales françaises de charcuterie Spécialités régionales de confiserie et de chocolaterie Spécialités régionales de cuisine Spécialités régionales de denrées alimentaires Spécialités régionales de fromages Fromages français Spécialités régionales de pains et de viennoiseries Spécialités régionales de pâtisserie et de dessert Spécialités régionales de vins
Quelques sites remarquables du tourisme en France
Le château des Ducs de Bretagne à Nantes La Côte de Lumière (littoral vendéen) Le Puy du Fou - haut bocage vendéen Guérande La Rochelle et son vieux-port Le Fort Boyard, monument emblématique situé au large de La Rochelle, plus précisément au nordouest de la presqu’île de Fouras et de l’Île-d’Aix et entre les îles de Ré et d’Oléron Le site historique de Lyon (l’un des plus vastes espaces inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco avec la ville de Bordeaux) La ville d’Annecy et son célèbre lac Le centre historique de Metz et son Centre Pompidou-Metz (plus de 800 000 visiteurs depuis son ouverture en mai 2010) Le centre historique de Bordeaux (patrimoine mondial de l’Unesco) Le centre historique de Reims, sa magnifique cathédrale et son Palais du Tau (patrimoine mondial de l’Unesco)
Rocamadour (patrimoine mondial de l’Unesco) Carcassonne, ville aux deux sites classés au (patrimoine mondial de l’Unesco) : La cité médiévale (XIe siècle) la plus grande d’Europe ainsi que les châteaux cathares et le canal du midi reliant la Garonne à Toulouse à la méditerranée à Béziers. Nancy et La place Stanislas (patrimoine mondial de l’Unesco) Avignon et le Palais des Papes (patrimoine mondial de l’Unesco) Besançon, notamment avec sa Citadelle (patrimoine mondial de l’Unesco) Les citadelles de Vauban La Côte d’Azur Les Arènes de Nîmes et d’Arles Le château de Versailles Les châteaux de la Loire et Val de Loire (patrimoine mondial de l’Unesco) La Bretagne 4
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Paris (l’île-de-France étant la première destination touristique mondiale) Le pèlerinage de Lourdes Le Pont du Gard (patrimoine mondial de l’Unesco) La Provence Le Puy de Dôme (grand site de France) Le Puy Mary (grand site de France) et les Monts du Cantal La vallée de l’Ubaye dans les Alpes-de-Haute-Provence Les fortifications Vauban dans plusieurs villes de France Les Gorges de l’Ardèche Le château du Haut-Koenigsbourg (Bas-Rhin) qui reste l’un des monuments des plus visités de France (environ 550 000 visiteurs annuels, chiffres donnés par «Tourisme Alsace» et par le reportage du 23/11/2011 d’Alsace-france3). La Camargue
Palmarès 2006 des sites ou monuments les plus visités selon l’ONT (en 2008)
Ville de Paris (Paris), 30 000 000. (2008) Disneyland Paris (Seine-et-Marne), 15 300 000. (2008) Notre-Dame de Paris (Paris), 13 500 000 visiteurs. Forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne), 13 000 000. Marché aux puces de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), 11 000 000. Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre (Paris), 10 500 000. Armada de Rouen (Seine-Maritime), 11 000 000 en 2008 (a lieu tous les 5 ans en juillet, prochaine édition en 2013). Musée du Louvre (Paris), 8 500 000 (2008). Parc du château de Versailles (Yvelines), 7 500 000 (2007). Tour Eiffel (Paris), 7 000 119. Centre Georges-Pompidou (Paris), 6 600 000. Centre historique de la ville de Lyon (Rhône), 6 000 000. (2 e ville touristique de France). Château de Versailles (Yvelines), 5 000 000 (2007). Basilique Notre-Dame-du-Rosaire à Lourdes, 4 700 000. Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg (BasRhin), 4 500 000 Ville de Nice (Alpes-Maritimes), 4 300 000. (3 e
Le centre historique de Rouen : le Gros-Horloge, la cathédrale Notre-Dame, la place du Vieux Marché et la place de la Pucelle Les cathédrales de Chartres et d’Amiens La côte Aquitaine et la dune du Pyla Chamonix et le Mont Blanc Les gorges du Tarn Les Îles du Morbihan dont celle de Belle-Île-enMer Le Mont-Saint-Michel (Grand site de France) Les parcs d’attraction et de loisirs : Disneyland Paris, le parc Astérix, le Futuroscope, France miniature, Nigloland, le Grand parc du Puy du Fou, Vulcania, Walibi, etc. Des ouvrages d’art, dont le viaduc de Millau et le viaduc de Garabit Les châteaux cathares dans le Roussillon Senlis, ancienne ville royale située dans le département de l’Oise. Sarlat et à proximité les grotte de Lascaux Les parcs naturels régionaux et nationaux To u ri sme
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ville touristique de France) La fête des lumières de Lyon (Rhône), 4 200 000 (a lieu tous les ans le 8 décembre ).
Centre historique de Bordeaux (Gironde), 2 700 000 (2007). (7 e ville touristique de France) Les Baux de Provence (Bouches du Rhône), 2 500 000. Les Jardins Botaniques Borély de Marseille (Bouches du Rhône), 2 400 000. Village de Riquewihr (Haut-Rhin), 2 100 000. Ville de Nancy (Meurthe-et-Moselle), 2 050 000. (8 e ville touristique de France) Cité de la Mer Cherbourg (Manche), 2 000 000. Centre de Nantes (Loire-Atlantique), 2 000 000. (9 e ville touristique de France) Rempart de Saint-Malo, 2 000 000. Parc du Futuroscope, 1 825 000. Cathédrale Notre-Dame de Reims (Marne/Champagne), 1 500 000.
Domaine National de Saint-Cloud (Hauts de Seine), 4 100 000. Rocher de Monte Carlo, 4 000 000. Cité des sciences de La Villette (Paris), 3 900 000. Parc de Miribel-Jonage (Ain et Rhône), 3 500 000. Mont Saint-Michel (Manche), 3 250 000. Carcassonne (Aude), 3 200 000. Le centre historique de la ville de Strasbourg (BasRhin), 3 100 000. (5 e ville touristique de France) Port de la vieille ville de La Rochelle, 3 000 000. Musée d’Orsay (Paris), 3 000 000. Port de Honfleur, 3 000 000. La Braderie de Lille (Nord), 3 000 000 (a lieu tous les ans en septembre).
Cathédrale Notre-Dame de Chartres (Eure-etLoir), 1 500 000. Le Puy du Fou (Vendée), 1 445 000 (2009) Muséum national d’histoire naturelle (Paris), 1 444 744. Le Parc zoologique de Lille (Nord), 1 400 000. Ville de Giverny et Vernon (Eure), 1 300 000. Le carnaval de Nice (Alpes-Maritimes), 1 200 000 (a lieu tous les ans en février). Pont du Gard, 1 113 000. Arc de triomphe de l’Étoile (Paris), 1 032 999 Basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay (Yonne), 1 000 000. La Fête du fleuve de Bordeaux (Gironde), 1 000 000 (a lieu tous les deux ans en juin à intervalle entre Vinexpo)
Centre historique de Rouen (Seine-Maritime), 2 900 000. (6 e ville touristique de France) 6
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Organismes étatiques chargés du tourisme en France
Conseil national du tourisme, organe consultatif placé auprès du ministre du Tourisme ; Atout France, organisme privé ayant le statut de groupement d’intérêt économique chargé de la promotion de la destination France sur le territoire national et à l’étranger ; Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV), établissement public à caractère industriel et commercial chargé de la gestion des chèques-vacances ; La fédération nationale des offices de tourisme et syndicats d’initiative ; Concours des villes et villages fleuris, qui encourage les communes au fleurissement, notamment via le label « villes et villages fleuris ».
Ville de Sarlat (Dordogne), 1 000 000. Musée de l’armée (Paris), 990 650. La ville de Bonifacio (Corse-du-Sud), située en limite de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio. Source : Observatoire national du tourisme, 2008.
Organisation du Tourisme
Elle se fait depuis plusieurs décennies avec de nombreux organismes, dont l’état (Code du tourisme) consulaires, les collectivités territoriales, sous l’égide d’un secrétaire d’état. De nombreux salons et assises nationales [9] permettent aux acteurs de se rencontrer. Des observatoires fournissent des statistiques aux échelles communales à nationales, utilisés par des sociologues et scientifiques pour partie réunis au sein d’une Fédération Française des Techniciens et Scientifiques du Tourisme [10]. Des efforts de qualification et certification sont faits notamment avec la marque Qualité Tourisme pour le tourisme rural, balnéaire, culturel, scientifique, etc. et pour un tourisme plus durable.
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Histoire
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L’Histoire de Nîmes VI siècle avant J-C : l’origine
Le Moyen Age
L’origine de Nîmes remonte au VIe siècle avant JC. Une tribu celte, les Volques Arécomiques, s’installe autour d’une source généreuse. Les Volques divinisent la Source, lui consacrent un sanctuaire. Petit à petit, les constructions primitives font place à des édifices en pierre sèche. Parmi eux, la Tour Magne, une tour haut perchée sur la colline, sera plus tard intégrée aux remparts romains. En 120 avant JC, les Volques, à la tête d’un vaste territoire de 24 oppida, accueillent sans résistance les légions de Rome. Nemausa, la ville gallo-romaine est sur le point de naître.
Au VIIIe siècle, la ville est repliée sur elle-même. Sa taille est réduite à presque un dixième de la cité romaine. L’insécurité grandissante contraint la population à se réfugier dans l’amphithéâtre et à le transformer en forteresse en cas de danger. Les remparts romains servent de carrière où chacun vient se servir. Différents quartiers dont celui de la Fontaine sont abandonnés. A partir de l’an mil, Nîmes sort de sa léthargie. Une nouvelle enceinte est construite. Grâce à la vigne, à l’olivier et à l’élevage du mouton, les échanges commerciaux redémarrent. Et là encore, la Source intervient. Ses eaux qui courent à travers la ville vont sur plusieurs siècles amener la prospérité aux tanneurs, teinturiers et marchands d’étoffes.
De la Renaissance au siècle des Lumières
Au XVIe s. les guerres de Religion sont très violentes dans cette Nîmes devenue Huguenote. Les protestants écartés de la vie publique se tournent vers le commerce et la production manufacturière. Bientôt, la production d’étoffes et du bas de soie s’exporte en Europe et aux Indes espagnoles. Les deux tiers de la population active de Nîmes sont employés dans le textile. La ville s’enrichit. Elle change.
II siècle avant J-C : les Gallo-Romains
La romanisation de Nîmes commence véritablement au cours du premier siècle avant notre ère. Nîmes devient «colonie de droit latin» et se couvre de somptueux monuments. L’empereur Auguste et ses successeurs en font une ville de promotion de la romanité en Gaule. Nîmes s’agrandit. Son enceinte longue de 7 Km englobe 220 ha. Au IIe siècle, Nîmes, étape idéalement située sur la via Domitia qui relie Rome à l’Espagne, est à son apogée. On estime la population à près de 25 000 habitants. Au IIIe siècle, des invasions successives puis au Ve s, l’arrivée et l’installation des Wisigoths mettent fin à la prospérité de la cité antique.
Voilà qu’apparaissent de superbes hôtels particuliers, voilà que se dessine un renouveau urbain. Par hasard, au 8
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siècle des Lumières, on redécouvre le sanctuaire romain de la Source et on en fait un grand projet d’urbanisme. L’industrie de la soie se reconvertit dans la confection de châles grâce aux premiers métiers Jacquard initiés par Turion, un ouvrier nîmois. Trente années de réussite fulgurante placent Nîmes l’industrielle à un rang Européen.
Vittorio Gregotti, Kisho Kurokawa, Jean Nouvel, Martial Raysse, Philippe Starck, Jean-Michel Wilmotte. Le projet AEF de l’architecte urbaniste Alain Marguerit vise à élargir le centre historique par la création d’un espace urbain continu de huit hectares, valorisant ainsi le futur forum du 21ème siècle. La communauté d’agglomération Nîmes Métropole possède une bonne vitalité économique dans les domaines de l’agro-alimentaire, du nucléaire, de la métrologie, des biotechnologies ou de la viticulture. Plus de 7500 entreprises ont été créées ces dernières années. Demain est là. Nîmes la dynamique le regarde en souriant.
Le XIXe siècle
Mais la concurrence lyonnaise est rude en cette deuxième moitié du XIXe s. Très vite, avant de perdre de l’argent, on réinvestit les capitaux du textile dans le vignoble. La culture de la vigne est facilitée par la construction du canal du Midi, le transport du vin par celle du chemin de fer à Nîmes. C’est une nouvelle ère de prospérité. Le quartier de la gare est somptueusement aménagé et se couvre d’hôtels particuliers. Enfin, la gare de Nîmes devient le centre de transit du charbon cévenol vers Beaucaire et le Rhône.
Aujourd’hui
Nîmes, forte de ses 150 000 habitants, se remodèle. Dans un élan délibéré, elle allie depuis bientôt trente ans l’art contemporain le plus pointu aux richesses du passé. Elle réhabilite ses quartiers anciens et s’étend vers le sud. Elle confie ses projets d’urbanisme et d’architecture aux plus grands créateurs internationaux : Lord Norman Foster, To u ri sme
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Monuments
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L’amphithéâtre de Nîmes L’amphithéâtre de Nîmes est le mieux conservé du monde romain. Dès la fin du 1er siècle de notre ère, il accueillait des chasses de bêtes sauvages et des combats de gladiateurs. Aujourd’hui, de nombreuses manifestations s’y déroulent. L’amphithéâtre mesure 133 m de long pour 101 m de large. Haute de 21 m et composée de deux niveaux d’arcades, sa façade extérieure est divisée en 60 travées. De nombreux escaliers et 5 galeries circulaires permettent une circulation optimale. Répartis selon leur rang social sur les 34 gradins, plus de 23 000 gallo-romains assistaient aux combats de gladiateurs ou d’animaux. Au Moyen Âge, le monument transformé en forteresse constitue un refuge pour la population en cas de péril. Plus tard, l’intérieur sera occupé par des maisons privées jusqu’au XIXème siècle. En 1809, maisons, chapelles ainsi que le château des vicomtes de Nîmes seront démolis pour redonner au monument son apparence antique. Aujourd’hui, l’amphithéâtre offre son cadre prestigieux à de nombreux événements. Il accueille corridas, congrès, concerts et manifestations sportives.
Horaires
Janvier, février, novembre et décembre : de 9h30 à 16h30 Mars et octobre : de 9h à 17h30 Avril : de 9h à 18h Mai : de 9h à 18h Juin : de 9h à 18h30 Juillet : de 9h à 20h Août : de 9h à 19h30 Septembre : de 9h à 18h
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La Maison Carrée Horaires
Janvier, février et décembre : de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30 Mars : de 9h30 à 18h Avril : de 9h30 à 18h30 Mai : de 9h30 à 18h30 Juin : de 10h à 19h Juillet et août : de 10h à 20h Septembre : de 10h à 18h30 Octobre : de 10h à 13h et de 14h à 18h Novembre : de 10h à 12h30 et de 14h à 16h30
unité spatiale entre les deux édifices. En 2010, s’est achevée la restauration de la Maison Carrée, débutée en 2006. Après la rénovation de la toiture en 1992 au moyen de tuiles moulées à la main, selon le modèle antique, il s’agissait de restituer le lustre des façades et du sol du bâtiment exposé aux effets du gel et de la pollution. Cette campagne de restauration aura été la plus importante depuis un siècle : après la façade Sud, en 2006, qui constitua une phase expérimentale permettant d’affiner les techniques d’interventions, ce fut ensuite le tour des façades ouest en 2001/2008, puis est en 2008/2009 avant d’aborder la façade principale (côté nord). Il aura fallu plus de quatre années et près de 44000 heures de travail pour que les sculpteurs et les compagnons tailleurs de pierre, sous la responsabilité de Thierry Algrin, architecte en chef des Monuments historiques, donnent un nouveau souffle à la Maison Carrée.
La Maison Carrée, inspirée par les temples d’Apollon et de Mars Ultor à Rome, séduit par l’harmonie de ses proportions. Edifiée au tout début de notre ère en l’honneur de Caïus César et de Lucius César, petit fils et fils adoptifs de l’Empereur Auguste, elle faisait partie du Forum, coeur économique et administratif de la cité antique. Seul temple du monde antique complètement conservé, la Maison Carrée mesure 26 mètres de long sur 15 de large et 17 de hauteur. Le plafond du pronaos date du début du XIXème siècle ; la porte actuelle a été réalisée en 1824. La Maison Carrée doit son état de conservation exceptionnel à une utilisation sans interruption depuis le XIème siècle : tour à tour maison consulaire, écurie, appartement, église. Après la Révolution Française, elle est le siège de la première préfecture du Gard, puis aménagée en archives départementales avant d’inaugurer, dès 1823, la création de musées à Nîmes. La place a été réaménagée en 1993 par l’architecte de Carré d’Art, Lord Norman Foster, afin de créer une To u ri sme
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Découverte
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Les Jardins de la fontaine Ils furent créés au XVIIIe s. sur le site antique de la source qui intègre la Tour Magne et le Temple de Diane. Ornés de vases et de statues, les Jardins de la Fontaine figurent parmi les premiers jardins publics d’Europe. Des travaux de régularisation du débit d’eau de la source seront à l’origine de la découverte d’un site antique abandonné depuis le Moyen Age. Au XVIIIe s. les embellissements de Nîmes furent nombreux, mais le grand travail de cette époque fut la création des Jardins de la Fontaine par Jacques-Philippe Mareschal, ingénieur militaire du roi, amplement secondé par l’architecte nîmois Pierre Dardailhon. Aujourd’hui encore, les Jardins de la Fontaine sont le lieu de promenade favori des Nîmois.
Le Castellum Le Castellum, point d’arrivée de l’aqueduc de Nîmes, est un vestige rarissime. Pour alimenter la cité en eau, on construit au milieu du 1e s. après JC un aqueduc de 50 Km dont le Pont du Gard est un témoin prestigieux. A partir de ce bassin circulaire de distribution d’eau, taillé dans le rocher (5.90m de diamètre, 1.40m de profondeur), des canalisations en plomb acheminaient l’eau vers les fontaines publiques et les différents quartiers de la cité. Cet apport supplémentaire en eau contribua à asseoir le prestige de Nîmes, à lui apporter confort et art de vivre à la romaine.
Le Temple de Diane On ne connaît pas sa fonction exacte... C’est le monument le plus romantique mais aussi le plus énigmatique de Nîmes, certainement associé au sanctuaire impérial. Le Temple de Diane faisait partie du sanctuaire romain de la Source, un ensemble de constructions voisines de la Fontaine, dont les substructions furent découvertes vers 1739, à l’occasion des travaux entrepris autour de la Source. Vers 1570, L’architecte vénitien Palladio lors de son séjour à Nîmes en fit de multiples croquis avant qu’un incendie ne donne son apparence actuelle au Temple de Diane. Aujourd’hui, il ne se compose plus que d’une nef voûtée en berceau, et de deux couloirs latéraux, dont un, celui du Sud-Est, est presque totalement détruit. 1 2
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Les jardins de la fontaine
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Sport
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Des Alpes aux Pyrénées, des d Vous n’avez qu’une hâte cet hiver, vous évader sur les pistes, profiter de la poudreuse et du grand air... mais surtout surfer sur les nouvelles tendances du moment en termes de glisse et de sorties nocturnes ? Tour d’horizon des stations les plus attractives du moment et des sports de glisse en vogue aux quatre coins de l’hexagone.
Au cœur du massif des Pyrénées, la station des Angles a su développer des activités touristiques de pointe grâce à des équipements ultra sophistiqués tout en préservant l’authenti-
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vec le Mont Blanc comme sommet emblématique, les Alpes sont le paradis des skieurs. Entre la France et la Suisse, le domaine des Portes du Soleil reste aujourd’hui une référence ! Avec ses 650 kilomètres de pistes au cœur de domaines protégés, qui couvrent 12 stations, 8 sur le versant français (Abondance, Avoriaz, Châtel, La Chapelle d’Abondance, Les Gets, Montriond, Morzine-Avoriaz et Saint-Jean d’Aulps) et 4 sur le versant suisse (Champéry, Morgins, Torgon et Val d’Illiez-Les Crosets-Champoussin), il est l’un des plus vastes domaines skiables au monde. Des stations tendances et très prisées qui ont su concilier tradition et modernité, notamment de par l’installation d’une dizaine de snowparks, et séduisent les amateurs de sensations fortes et de nuits endiablées. 1 4
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cité d’un village de montagne. Située aux portes de l’Andorre et de l’Espagne, Ax-3-Domaines séduit elle aussi toujours plus de skieurs grâce au charme de ses pistes tracées dans les sapins, la beauté de ses paysages de haute montagne, ses nombreux secteurs vierges pour le free-ride et son snow-park pour le freestyle.
Le freeride, le ski tendance ! Le ski hors-piste, c’est déjà du passé ! Vive le freeride ! C’est la tendance chez les amateurs de glisse et de sensations fortes. Le freeride, c’est du ski hors-piste extrême. Avaler des pentes raides, effectuer des figures et sauter barres rocheuses, corniches, sapins et autres obstacles naturels, tel est désormais le nouveau défi des skieurs qui se respectent. Un phénomène de mode qui est désormais une discipline sportive médiatisée. En France, de nombreuses stations, à l’instar des Arcs, organisent désormais des compétitions de ski freeride. Une médiatisation qui a par ailleurs permis de mieux encadrer et sécuriser une pratique jusqu’alors réservée aux casse-cous. Ras-le bol du ski traditionnel ? Optez pour le snowkite, le pen-
dant du kite surf l’hiver. Chaussés de skis ou d’un snowboard, vous serez tirés par ce qu’on appelle une aile. Sensations garanties ! Dans le même état d’esprit, avec le speed riding, également appelé speed flying, dévalez les pentes enneigées en alternant la glisse et le vol grâce à une voile de faible surface dérivée du parapente. D’autres nouvelles disciplines seront les tendances de cet hiver sur les pistes : le snowscoot, un dérivé de la trottinette ; le vélo ski, constitué d’un cadre de bicyclette monté sur de petits skis ; ou encore le snowskate, un cousin du skateboard. Et que ça glisse !
domaines aux atouts variés !
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Evasion
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es îles de Guadeloupe vues du ciel, ressemblent à un immense papillon entouré de 6 lucioles entre l’océan Atlantique et la mer des Antilles. La Guadeloupe, île principale de l’archipel, est divisée en 2 par un bras de mer, la rivière salée. La partie ouest de l’île appelée « Basse-Terre », est le paradis vert où les plus aventureux découvriront 17 000 ha de forêt tropicale. De l’autre côté, « Grande-Terre » est le véritable centre de vie de l’archipel. Un tour par Pointe-à-Pitre s’impose pour admirer l’architecture typique. C’est tout naturellement que la douceur des alizés mêlée au subtil parfum des épices vous entraînera dans ce paradis vert. Terre préservée, l’archipel abrite 4 réserves naturelles, qui révéleront au fil des 300 km de sentiers de randonnée, cascades, rivières et fleurs tropicales que cache une forêt luxuriante dominée notamment par le volcan de la Soufrière. La beauté de ces îles, c’est aussi la richesse de la culture créole : traditions folkloriques hautes en couleurs, farandoles enflammées du carnaval, saveurs épicées de la cuisine des Caraïbes et nommés. A la barre d’un voilier, vous découvrirez les paysages magiques et secrets de l’archipel. Marie-Galante Terre généreuse et accueillante, elle cultive un art de vivre paisible. Véritable étape gastronomique de l’archipel, on s’y arrête pour savourer les meilleurs rhums d’où le surnom de l’île aux cent moulins. Les Saintes Très visitées par les touristes, les Saintes comptent 2 îles habitées, Terre de Haut et Terre de Bas, et 6 îlets sauvages, refuges de nombreuses espèces d’oiseaux. Terre de Haut est connue pour sa splendide baie aux eaux claires, son spectaculaire pain de sucre et son charmant village aux rues paisibles. Terre de Bas vit aux rythmes de ses cultures agricoles, de la pêche.
métissage musical… Cet archipel c’est le plaisir de tous les sens.
La Désirade L’île du désir. Retrouvez la paix intérieure sur les immenses plages de sable blanc aux longues barrières de corail qui enchanteront baigneurs et plongeurs.
Enivrés par toutes ces couleurs, laissez-vous aller au farniente sur les immenses plages de sable blanc aux eaux limpides. Les îles de Guadeloupe sont des sites de tourisme nautique re1 6
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Les incontournables • La Pointe des Châteaux (Grande-Terre) • Les Chutes du Carbet (Basse-Terre) • Le Château Murat (Marie-Galante) • Le Fort Napoléon (les Saintes) • L’ancienne station météorologique de la Désirade
Les Jardins de la Fontaine
- Jeudi 3 mai à 14h30 - Mardi 3, 10, 17, 24, 31 juillet à 10h - Mardi 7, 14, 21, 28 août à 10h Ancien sanctuaire dédié aux empereurs romains, ce vaste jardin, où se côtoient vestiges antiques, élégants vases et statues d’un jardin classique du XVIIIème, abrite aussi une riche végétation méditerranéenne à découvrir. Réservations : Office de Tourisme et des Congrès 04.66.58.38.00 Rendez-vous à l’Office de Tourisme Tarif normal : 6 €, tarif réduit : 5 €, tarif Nîmes-Métropole : 4.50 €
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aris, Capitale plurielle, éternelle et surprenante, magique, parfois secrète, Paris s’ouvre à vos envies. Paris, l’une des plus belles villes au monde, séduit d’abord par son exceptionnel patrimoine architectural et culturel. Un patrimoine vivant, qui se modernise et s’enrichit sans cesse. Paris, c’est aussi la capitale de la gastronomie, de la mode et du shopping; une ville où il se passe toujours quelque chose… Attachée à la qualité de vie et au développement durable, elle offre un cadre particulièrement agréable à ses habitants et à ses visiteurs. Innovante, audacieuse et vibrante, Paris est entrée de plain-pied dans le XXIe siècle.
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La Tour Eiffel
La Tour Eiffel, emblème de la France et de sa capitale, est située à l’extrémité du Champ-de-Mars, en bordure de Seine, dans le 7ème arrondissement. Construite en 1887 par Gustave Eiffel et ses collaborateurs, elle représente le savoir-faire technologique français lors de l’exposition universelle de 1889 tout en saluant également le centenaire de la Révolution française. Contestée par certains à l’origine, la Tour Eiffel ne connaîtra véritablement un succès massif et constant qu’à partir des années 1960, avec l’essor du tourisme international. D’une hauteur de 300 mètres à l’origine, prolongée par la suite par de nombreuses antennes culminant à 324 mètres, elle est utilisée dans le passé pour de nombreuses expériences scientifiques, mais sert aujourd’hui d’émetteur de programmes radiophoniques et télévisuels. La Tour Eiffel accueille également en son sein deux restaurants offrant un panorama hors du commun sur la ville, l’Altitude 95 au 1er étage et le Jules Verne au 2ème étage avec pour Chef cuisinier Alain Ducasse. Toutes les heures, à la tombée de la nuit jusqu’à 1h du matin, la Tour Eiffel scintille de mille feux pendant dix minutes et son phare, installée en haut de la tour, se met alors à animer le ciel. Accès Métro : station Bir Hakeim RER : station Champ de Mars – Tour Eiffel
Notre-Dame de Paris
Notre-Dame de Paris (Notre-Dame pour les Parisiens) est la cathédrale de l’archidiocèse catholique de Paris et l’un des symboles les plus connus de la capitale française. Elle est située à l’extrémité est de l’île de la Cité, centre historique de la ville, tout près des 1 8
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berges de la Seine. Sa façade occidentale domine le parvis Notre-Dame-place Jean-Paul II. Située entre le quartier latin et le quartier du Marais, la cathédrale est au cœur d’un Paris jeune et dynamique. La construction de la cathédrale Notre Dame a commencé en 1163, sous le règne de Louis VII, pour ne s’achever que deux siècles plus tard. Elle devient alors l’une des plus remarquables œuvres de l’architecture gothique. Les deux rosaces qui ornent les bras du transept, sont parmi les plus grandes d’Europe. Une plaque de bronze incrustée dans le sol sert de point zéro de toutes les distances des routes à partir de Paris. De nombreux restaurants foisonnent autour de NotreDame notamment du côté de la place Saint Michel. Durant toute l’année, ces derniers créent l’animation des rues piétonnes et offrent en été des terrasses assiégées par les passants (Rues de la Huchette, de la Harpe)
L’Arc de Triomphe
L’Arc de Triomphe de l’Etoile nommé simplement, à travers le monde, Arc de Triomphe est situé sur la place de l’Etoile au sommet de l’Avenue des ChampsElysées, dans le 8ème arrondissement de Paris. Dédié à la gloire des armées françaises, le monument est construit en 1806 sous l’impulsion de Napoléon Ier. Il est aligné dans l’axe du Palais du Louvre (Louis XIV), de l’Obélisque (Place de la Concorde) à l’ouest et plus tard de l’Arche de la Défense à l’est. D’une hauteur de 50 mètres, chaque partie sculptée de l’arc représente une victoire de l’Empereur. Depuis le 28 Janvier 1921, l’arche abrite la tombe du Soldat inconnu. Le bâtiment est actuellement géré par le Centre des monuments nationaux. Les avenues de prestige aux alentours ont fait la réputation d’un Paris luxe et glamour : commerces (Louis Vuiton, Chanel, Dior …), restaurants (le Fouquet’s, Ladurée, le Lido…), et hôtels de luxe (Four Seasons Georges V, Plaza Athénée, Marriott, Claridge…). Accès Métro station : Charles de Gaule Etoile
L’Opera
L’Opéra Garnier ou Palais Garnier est situé dans le 9ème arrondissement de Paris, à l’extrémité de l’avenue de l’Opéra (avenue des agences de voyages et tour-opérateurs). L’édifice s’impose comme un monument particulièrement représentatif de l’architecture française et du To u ri sme
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style de la seconde moitié du XIXème siècle. Il s’inscrit dans la continuité des transformations de Paris menées à bien par Napoléon III et le préfet Haussmann. Depuis la construction de l’Opéra Bastille en 1989 (sur la place de la Bastille dans le 12ème arrondissement), les deux Opéras se partagent les représentations culturelles. L’Opéra Bastille accueille les spectacles et concerts d’œuvres contemporaines, tandis que l’Opéra Garnier est voué aux ballets. La légende d’un lac souterrain au Palais Garnier a été entretenue par le célèbre roman de Gaston Leroux « Le Fantôme de l’Opéra ». Il existe néanmoins un réservoir d’eau construit sous l’Opéra qui sert à stabiliser les fondations et de réserve d’eau en cas d’incendie.
Montmartre
Montmartre, le petit village éternel de Paris, est situé sur une butte (la butte Montmartre), surplombant Paris, dans le 18ème arrondissement. « Montmartre » doit son nom au premier évêque de Paris, Saint Denis. Au IIIème siècle après J.-C., les chrétiens étaient persécutés en Gaule comme dans tout l’Empire Chrétien, l’évêque Denis devait alors célébrer le culte secrètement. Quelques années plus tard ce dernier fut martyrisé avec ses auxiliaires sur le Mont Mercure, dénommé dès lors Mont Martyrum (Montmartre). Depuis, le village a su préserver son identité culturelle et artistique, en accueillant les plus grands mouvements picturaux des XIXème et XXème siècles : impressiondes Abbesses au sommet du Sacré Cœur. Lieu de création, on se laisse séduire par les peintures d’artistes, les « croqueurs de silhouettes » et caricaturistes, et charmer par le doux son de l’ accordéon d’un musicien des rues.
Le Louvre
L’ancien palais des rois de France présente les collections de l’art du monde antique, de l’Occident et de l’Islam, jusqu’au milieu du XIXe siècle. A ces collections s’ajoutent une section consacrée à l’histoire du Louvre avec notamment, la base du donjon et les fossés médiévaux, ainsi qu’une sélection des arts d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Le musée du Louvre présente les collections de l’art de l’Occident du Moyen-Age jusqu’à 1848 (peintures, sculptures, objets d’art et arts graphiques) et les civi-
nisme, cubisme, fauvisme, futurisme, surréalisme… De nos jours, Montmartre reste un lieu de vie riche en découvertes historiques et culturelles. Les passants déambulent le long de ses ruelles typiques, de la place 2 0
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Centre Georges Pompidou
Implanté au coeur de la capitale, dans le quartier Beaubourg, le Centre Pompidou, bâtiment conçu par les architectes Piano et Rogers, est un monument emblématique de l’architecture du 20e siècle. Le Centre Pompidou réunit en un lieu unique l’un des plus importants musées du monde,une bibliothèque, des salles de cinéma, de spectacles et de concerts, ainsi qu’un institut de recherche musicale (Ircam). Chaque année, il organise une vingtaine d’expositions sur la création artisitque du 20ème siècle. A l’occasion du 30ème anniversaire, le Musée national d’art moderne a entièrement renouvelé la présentation de sa collection d’art moderne et contemporaine lisations antiques qui l’ont précédé et influencé (antiquités orientales, égyptiennes, grecques, étrusques et romaines). A ces collections s’ajoute une section consacrée à l’histoire du Louvre, avec notamment les fossés médiévaux érigés par Philippe Auguste en 1190.
Le musée d’Orsay
Pour des publics venus du monde entier, Orsay est le musée de la plus grande collection d’art impressionniste. Nombreux sont ceux qui connaissent aussi la singularité du lieu : la gare construite en 1900 pour l’exposition universelle. Mais c’est aussi, on le sait moins, le musée de tous les arts de la période 1848-1914. C’est ainsi que se côtoient les architectes, peintres, sculpteurs, photographes, créateurs d’arts décoratifs ou industriels de la seconde moitié du XIXe siècle. To u ri sme
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sur les niveaux 4 et 5. Depuis le dernier étage, un large panorama vous offre la vue la plus poétique sur Paris : le Sacré-Coeur, Notre-Dame, la Tour Eiffel, etc 2 1
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Avignon, cité des papes Les collections des musées
Résidence des papes au Moyen Âge, Avignon a gardé l’empreinte de ce destin grandiose : le palais des Papes, le pont, les remparts, les églises et chapelles donnent à la ville une atmosphère unique. Berceau d’un prestigieux festival de théâtre contemporain, ville européenne de la culture en l’an 2000, Avignon a aussi le goût de l’avant-garde. Venez profiter de ses multiples contrastes.
la peinture du Moyen âge au Petit Palais, les Beaux arts du 15è au 20è siècle au musée Calvet, les impressionnistes à Angladon avec le seul tableau de Van Gogh en Provence , les arts décoratifs à Vouland et l’art contemporain à la collection Lambert
Un moment de détente en terrasse
Le Palais des Papes
sous les platanes sur la place de l’Horloge, la plus animée d’Avignon.
Le Palais des Papes, résidence des souverains pontifes au Moyen-Age, est le plus important palais gothique d’Europe. Il présente 25 lieux de visite : salles d’apparat, chapelles, cloître, appartements privés du pape aux décors de fresques inestimables. www.avignon-tourisme.com
Le Rhône et la promenade sur l’île de la Barthelasse
Le chemin de halage, avec son point de vue splendide sur le Palais des papes et le Pont est très prisé des avignonnais, pour des promenades sportives, ou en famille (circuits vélos balisés sur l’île) accessible par la navette fluviale gratuite.
Le célèbre pont d’Avignon
Le pont St Bénezet, témoin majeur de l’histoire d’Avignon, est connu dans le monde entier grâce à la célèbre chanson. Construit à partir du 12e siècle, il est plusieurs fois emporté par les crues du Rhône, et définitivement abandonné au 17e siècle. www.avignon-tourisme.com
La gastronomie provençale et les vins des côtes du Rhône
Visitez les Halles, le grand marché couvert d’Avignon pour découvrir fruits, légumes, les aromates, l’huile d’olive
Une promenade dans l’ensemble monumental classé au patrimoine de l’Unesco :
Le Palais des Papes et le Pont d’Avignon mais aussi la place avec la façade baroque de l’hôtel des monnaies, la façade du musée du Petit Palais et de la cathédrale des Doms, les remparts depuis le jardin jusqu’au Pont.
Une flânerie dans la vieille ville
Avec ses livrées cardinalices, ses clochers… Découvrez les rues typiques et particulièrement celle des Teinturiers avec ses roues à aube sur la Sorgue en pleine ville, les calades et toutes les petites rues portant encore le nom de vieux métiers et des corporations qui occupaient les quartiers au Moyenâge, ou encore les belles façades des hôtels particuliers 18è.
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Les balades en ville avec les guides de l’Office de tourisme
et autres spécialités culinaires de Provence et de profiter, le samedi des conseils des grands chefs à la petite cuisine. Avignon, Capitale des vins de Côtes du Rhône offre aussi toute une palette de vins fruités à déguster dans les restaurants ou à la bouteillerie du palais.
Le fabuleux destin de la ville d’Avignon – toute l’année De novembre à mars, tous les samedis à 10h, départ du Palais des Papes et d’avril à octobre, les mercredis, vendredis et samedis à 10h. Départ de l’Office du Tourisme. Visite découverte : Tout ce que vous voulez savoir sur la ville... La vie des Papes à Avignon au 14e siècle - D’avril à octobre Les lundis, mardis, jeudis et dimanches à 10h. Départ de l’OfficedeTourisme(saufdimanchesdépartduPalaisdesPapes) Cette visite est centrée sur le Palais des Papes et la venue des Papes à Avignon.
Avignon passion
Bienvenue à Avignon et Villeneuve lez Avignon ! Demandez votre carte Pass, elle est gratuite. Les monuments, musées et organisateurs d’excursions vous font bénéficier de tarifs réduits. L’entrée sur le premier lieu visité (ou l’excursion) est facturée à plein tarif, les visites et excursions suivantes sont à tarif réduit pour toute la famille (5 personnes au maximum), validité 15 jours.
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Poitiers, capitale régionale P
plus récentes technologies de l’image : cinémas dynamiques, en 3D, écrans géants…
roche du littoral atlantique et du marais poitevin, Poitiers, capitale régionale et ville universitaire, accueille ses visiteurs dans un centre historique abritant plus de 86 monuments classés, au cœur d’un paysage dominé par le patrimoine roman. Forte de l’héritage du passé, tournée vers l’avenir avec dynamisme, Poitiers conjugue art de vivre, goût pour la flânerie et animations urbaines. Pour en découvrir l’histoire en toute liberté de manière ludique et interactive, deux circuits audioguidés vous sont proposés. Ils sont téléchargeables gratuitement sur votre lecteur MP3, ordinateur portable ou téléphone cellulaire à partir de www. ot-poitiers.fr ou de la borne tactile à l’Office de Tourisme. A 10 kilomètres de Poitiers, le parc du Futuroscope vous invite à vivre des sensations fortes et découvrir ses attractions spectaculaires employant les
Les chemins de Notre-Dame
laissez-vous guider au fil des chemins matérialisés par des bandes de couleur peintes au sol. D’une durée de 2h chacun, ces 3 itinéraires (un bleu, un rouge et un jaune) vous mèneront de rues en places, d’un monument à l’autre. Des lutrins et plaques d’information jalonnent ces circuits et vous éclaireront sur l’Histoire, l’architecture et les anecdotes des sites.
L’église Notre Dame La Grande
Construite à partir du XIe siècle, l’église NotreDame-La-Grande, joyau de l’art roman, est célèbre pour sa façade sculptée du XIIe siècle. Autrefois polychrome, elle est mise en lumière tous les soirs
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XVIIIe jusqu’au milieu du XXe s. (Gauffier, Chassériau, Moreau, Redon, Bonnard, Vuillard, Sisley, Max Ernst, Mondrian…) et une section poitevine. Plus d’informations sur www.musees-poitiers.org
d’été.
Le palais de justice
Au moyen âge, c’est la résidence des puissants comtes de Poitou, ducs d’Aquitaine. Précieux témoignage de l’architecture civile de l’époque, sa grande salle des «Pas Perdus» replonge le visiteur au temps d’Aliénor d’Aquitaine.
L’Espace Pierre Mendès France
Centre de culture scientifique, technique et industriel, l’espace Mendès France propose des expositions, conférences, débats, animations scientifiques…
Le baptistère Saint Jean
Considéré comme l’un des plus anciens témoignages de la Gaule chrétienne, il a vraisemblablement été érigé au cours du Ve siècle.
L’église Saint Hilaire Le Grand (XIe, XIXe s.)
Sanctuaire de pèlerinage sur la route de Compostelle, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce remarquable édifice roman est dédié au premier évêque attesté de Poitiers.
Le Musée Sainte Croix
La sculpture y est particulièrement bien représentée avec Auguste Rodin et Camille Claudel, dont le fonds représente la seconde collection publique en France, avec 7 pièces de l’artiste. Les collections permanentes couvrent : l’archéologie régionale, de la Préhistoire jusqu’au Haut Moyen âge; le département des Beaux-arts présente les grands mouvements artistiques de la fin du To u ri sme
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Dijon, capitale de la Bour A
gogne aux célèbres toits aux tuiles vernissées…Chacun de ces édifices porte en lui une parcelle de l’histoire de la ville.
rrivé par la route de Troyes, François Ier s’exclama à la vue de Dijon : «Quelle belle ville, c’est la ville aux cent clochers. » Dijon a certes perdu nombre de ses beffrois depuis… mais a conservé toute sa superbe. À votre tour, laissez-vous séduire par la capitale de la Bourgogne ! Vous apprécierez la beauté et la richesse de son patrimoine ainsi que ses saveurs gastronomiques !
Les églises
De la cathédrale Saint-Bénigne à l’église Saint-Michel, en passant par Notre-Dame et son Jacquemart, ces monuments admirables ont profondément marqué le paysage urbain de Dijon surnommée “la ville aux cent clochers”.
Le Palais des Ducs et des Etats de Bourgogne et la place de la Libération
A la fin du XIVe siècle, les Ducs Valois de Bourgogne transforment le château ducal de Dijon en un fastueux palais, qui fut en partie reconstruit trois siècles plus tard afin d’y accueillir les Etats de Bourgogne. L’une des plus belles places de France lui fait face : la Place de la Libération.
Les Musées
Musée des Beaux-arts, Musée Archéologique, Musée de la Vie Bourguignonne, Musée d’Art Sacré, Jardin des Sciences, Musée Magnin…) Pas moins de 7 musées, témoins de l’histoire de la cité des Ducs, reflètent tous les aspects culturels de la capitale bourguignonne : Beaux-arts, archéologie, ethnolo-
La Tour Philippe-le-Bon
Cette tour domine la ville du haut de ses 46 mètres. Elevée au milieu du XVe siècle, elle symbolise le prestige et la puissance des Ducs de Bourgogne.
La Chouette
Animal emblématique de Dijon, la petite chouette sculptée sur la façade nord de l’église Notre-Dame a la réputation de porter chance - pour peu qu’on la caresse de la main gauche en faisant un vœu.
Le Puits de Moïse et la Chartreuse de Champmol
A la fin du XIVe siècle, le duc de Bourgogne Philippe le Hardi fait construire aux portes de Dijon une chartreuse afin d’y accueillir son tombeau et ceux de ses descendants. Au centre du cloître, le Puits de Moïse, chef d’œuvre de la sculpture médiévale bourguignonne.
Maisons et Hôtels Particuliers
(Hôtel Chambellan, Hôtel de Vogüe, Maison Millière, Maison Milsand…) Maisons à colombages, à encorbellement ou somptueuses bâtisses en pierre de Bour2 6
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rgogne gie, histoire et sciences naturelles y sont mis à l’honneur. Il y en a pour tous les goûts!
La dégustation de produits traditionnels
(moutarde, crème de cassis et pain d’épices…) Moutarde, Pain d’épices, crème de cassis, vin…La gastronomie bourguignonne est réputée partout dans le monde : un régal permanent attend le visiteur à Dijon...
Les Parcs et jardins
(Jardin Darcy, le Parc de la Colombière…)Dijon n’est pas uniquement une cité de pierre : elle compte 700 hectares de parcs et jardins, privés ou publics. Appréciez cette harmonie entre architecture et nature, qui traduit à merveille l’art de vivre que Dijon a su développer et cultiver au cours des siècles.
Le vignoble de la Côte de Nuits et ses appellations prestigieuses
Dijon est la porte d’entrée du plus prestigieux vignoble de Bourgogne. La réputation de la route des Grands Crus lui a d’ailleurs valu le surnom de « Champs-Elysées de Bourgogne ».
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Sport
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Golf et outre mer
Evasion absolue pour u Vivre un séjour inoubliable sous le signe du golf et de la découverte de nouveaux horizons ? Pour faire rimer vacances et liberté, de nouvelles formules golfs sont proposés chaque année sous les tropiques de la France d’outre mer. Passionnés de la petite balle blanche, n’hésitez plus !
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Golf international de Tuna – Nouvelle Calédonie
es cadres magnifiques, des golfs de qualité… c’est tout cela et plus encore qui attirent de plus en plus d’adeptes à traverser l’océan pour affûter leurs clubs. Au pied, des îles, on y pratique le golf dans un environnement protégé, proche de la nature et des senteurs. Pour agrémenter votre parcours, de nouveaux aménagements ne cessent de se développer sur la plupart des îles : points de vue à perte de vue, nouveaux chemins, parcours de 14 à 18 trous…le tout sur des sites uniques et exceptionnels. Tous les golfs trotteurs de la planète pratiqueront ainsi leur sport favori dans une ambiance chic et paisible, face à une mer aux eaux cristallines. Un bon compromis pour conjuguer pratique du swing et évasion !
Le golf de Tuna est un parc de 90 hectares, idéalement situé pour apprécier l’environnement local.
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un parcours sans faute Après les 9 premiers trous vallonnés, vous aurez l’occasion de jouer les autres 9 trous au bord du lagon calédonien.
Golf International de Saint François – Guadeloupe
Dessinée par le célèbre architecte Robert Trent Jones, le golf de Saint François est un superbe par-
cours de 18 trous, offrant une vue panoramique sur les décors naturels du site. Entre cocotiers et palmiers, découvrez un parcours à la fois très bien entretenu et convivial.
Golf les Ylangs – Mayotte
Le Golf Club les Ylangs vous conduit au cœur des décors mahorais. Entre plantes tropicales et senteurs des ylangs, vous serez prêt à entamer un parcours exotique et naturel en bordure de jungle. Golfeurs débutants ou confirmés, les obstacles rencontrés exigeront des coups de swing précis.
Golf International de Tahiti - Polynésie française
De nombreux adeptes viennent fouler le green du golf international de Tahiti. Avec ses 18 trous, le parcours offre une vue magnifique sur le Pacifique. Aux dires de certains golfs trotters, il offre l’un des plus beaux terrains au monde.
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H A V R E
Le Havre
Xème siècle ayant pour fil conducteur l’évocation du voyage des plantes.
Le centre-ville moderne
Inscrit au Patrimoine Mondial depuis juillet 2005, reconstruit par l’architecte Auguste Perret.
Le Musée Malraux
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aissez vous surprendre ! Le Havre, première cité normande, fascine par son étrange beauté. Elle conjugue à la fois les attraits d’une ville active, dont l’architecture est inscrite au Patrimoine mondial de l’humanité, le dynamisme d’un grand port européen et le charme d’une station balnéaire. La richesse de ses musées rappelle aussi que l’impressionnisme est né ici.
Ancré face à la mer abrite la 1ère collection impressionniste de France après Paris.
L’église Saint Joseph
La promenade aménagée
A 2 kilomètres de plage de sable et galets situés à 500m du centre-ville, accueille 17 restaurants de mars à septembre aux terrasses tournées vers la mer.
Le formidable point de vue sur la ville
La mer et la baie de Seine depuis les Jardins Suspendus aménagés dans un ancien fort datant du XIVertige esthétique et spirituel, édifice emblématique de la reconstruction du centre-ville du Havre.
L’Appartement Témoin
Permet de découvrir les aménagements proposés par l’Atelier Perret pour reloger les habitants.
La visite du port
En bateau ou audio-guidée.
Les Docks Vauban 3 0
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Les Bains des Docks
Initialement lieu de stockage du café et du coton, renaissent sous la forme d’un centre dédié à la culture, aux loisirs, à la mode, au sport, à l’équipement de la maison et à la restauration.
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Complexe aquatique signé Jean Nouvel, sont adaptés à la détente et au sport et s’inspirent du concept des thermes romains.
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Versailles C
élèbre sur les cinq continents par son château du Roi-Soleil, Versailles est aussi… une ville. Séduisante, captivante, riche d’un patrimoine historique unique et de quartiers anciens au charme préservé qui incitent à la flânerie et invitent naturellement à la découverte, Versailles n’a pas fini de vous charmer… ni de vous surprendre.
Le Château, le parc et ses bosquets et le Grand Trianon
C’est un ensemble grandiose, principalement dû à Louis XIV. Les jardins du roi Soleil qui vont jusqu’au Grand Canal constituent un cadre de promenade magnifique sans oublier les deux châteaux de plaisance : le Grand Trianon de Louis XIV et le Petit Trianon dû à Louis XV au cœur du délicieux Domaine de Marie-Antoinette.
Le Musée Lambinet
L’Académie fondée par Bartabas est installée dans la Grande Ecurie du roi. Le public y est convié à admirer le travail et les spectacles des écuyers.
Joli hôtel particulier de l’époque de Louis XV qui abrite aujourd’hui le musée municipal de Versailles et ses collections : objets relatifs à la révolution française, arts décoratifs du XVIIIe, objets relatifs à l’histoire de la ville.
Le théâtre Montansier
Inauguré en 1777 en présence de Louis XVI et de Marie-Antoinette, fut l’une des premières salles « à l’italienne ». - La salle du jeu de Paume : édifiée en 1686 pour les besoins de la cour, cette salle de sport fut le théâtre du serment du 20 juin 1789 durant la Révolution française.
L’Académie du spectacle équestre
Le marché et les halles Notre-Dame
Sur la place tracée à l’époque de Louis XIV, les halles actuelles datant de 1841 occupent désormais l’emplacement de maisonnettes de marchands édifiées sous Louis XV. Un marché réputé s’y tient en plein air les mardis, vendredis et dimanches matin.
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comme un important centre d’antiquités de l’Ouest parisien.
Le Potager du roi
C’est sur l’emplacement d’un marécage que Louis XIV demanda à J-B La Quintinie de créer le Potager du Château. Il continue aujourd’hui de produire fruits et légumes de grande qualité.
L’Osmothèque
Conservatoire unique au monde, l’Osmothèque rassemble une impressionnante collection de 1 800 parfums actuels ou disparus.
Les boutiques d’antiquaires autour de l’ancienne geôle et les artisans d’art
Né il y a près d’un quart de siècle, le quartier des antiquaires abrite aujourd’hui une belle concentration d’antiquaires ; le passage de la Geôle s’affirme
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es fameux GR et autres parcours historiques de pélerins traversent toute l’Europe mais prennent tout leur sens dans l’hexagone, en explorant des paysages d’exception et en évoquant des thématiques à succès : Grande traversée des Alpes, chemins de Compostelle, sentier des Douaniers sur les côtes bretonnes ou sur les traces de l’écrivain-voyageur Stevenson dans les Cévennes... Les repères essentiels, avec la Fédération de la randonnée L’idée de baliser un parcours est née dès 1842 en forêt de Fontainebleau ! Mais le concept de sentier GR (grande randonnée) est inventé en 1947 du côté de la Sologne (Orléans) : 20 ans auparavant, des clubs d’excursionnistes et marcheurs font figure de pionniers, avant de se rebaptiser «clubs de randonneur» ! Le Comité National des Sentiers de Grande Randonnée (CNSGR) réunit donc à l’époque le Touring Club de France, le Camping Club de France, le Club Alpin Français, le Club Vosgien, les Excursionnistes Marseillais et les mouvements de Scoutisme ou encore des Auberges de Jeunesse. Une structure de gestion associative sera ensuite consolidée sous le statut de fédération sportive en 1985. Aujourd’hui, le réseau français compte pas moins de 180.000 km de sentiers balisés GR et PR, se prolongeant sur 20.000 autres kilomètres de sentiers dans 23 pays voisins. Certains GR sont créés in extenso et d’autres reprennent des tracés historiques, et se conjuguent ainsi avec des traditions ancestrales, comme le pélerinage de Compostelle. La fédération édite elle-même une collection complète de livrets «topos-guides» (courant tout l’hexagone). Elle diffuse aussi sur son site des conseils et un mode d’emploi, qui apporte les repères pratiques nécessaires au marcheur au long cours.
Arpenter la France... Les Chemins de Compostelle
Un patrimoine mondial & l’ACIR : L’origine du périple remonte au Xème siècle, et son succès impliquera même le premier récit descriptif médiéval «façon topo-guide» : le Codex Calixtinus. Aujourd’hui, le plus convoité des 4 parcours fran3 4
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çais vers Saint-Jacques de Compostelle reste la Via Podensis, reliant Genève au col de Roncevaux (Pays Basque) en passant par le Puy-en-Velay, Conques, Figeac. Elle se conjugue avec le GR 65. Le double trait «rouge et blanc» s’ajoute ainsi au logo stylisé de la coquille Saint-Jacques.
Le chemin de Stevenson
On célèbre en 2009 le 130ème anniversaire du récit de voyage publié par l’écrivain-aventurier écossais Robert-Louis Stevenson. Il traversa en effet à pied (et avec un âne de bât pour compagnon) un bout d’Auvergne et surtout les Cévennes, vers le sud, soit 252 km en 12 jours. Ce périple au pays des Camisards (des protestants rebelles vers 1700, suite à la révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV), entre le Puy-en-Velay et Alès, franchit notamment les crêtes du mont Lozère (à 1699 m d’altitude). Il est désormais symbolisé par le tracé du GR 70.
En bord de mer... Autour de la baie du Mont-Saint-Michel. Le GR 223 longe le littoral de la Manche (Cotentin ouest, coté Normandie) de la baie des Veys (où l’on peut observer parfois une petite colonie de phoques !) à la baie Saint-Michel, par les grèves (plages de galets) et les herbus (prés salés et pâturés par les moutons). Le GR 34 poursuit l’ouvrage côté Bretagne... Sans oublier... le littoral breton, par le GR 34 (exsentier des Douaniers) & sites.google.com/site/ geocachingbretagne/le-tour-de-la-bretagne-parle-gr-34
En montagne...
La Grande traversée des Alpes françaises, via le GR 5 Le GR 5 relie la Belgique à la Méditerranée, par les Vosges et le Jura...puis le coeur des Alpes, en explorant les massifs emblématiques et le monde de l’altitude, entre alpages et moraines glaciaires, à parfois plus de 3.000 mètres ! Cet axe montagnard du GR 5 vient d’être également prolongé par la création d’une traversée de l’arc alpin baptisée Via Alpina : un beau challenge ! Le GR 5 des Alpes françaises relient donc le lac Léman à la Méditerranée, les environs d’Evian à Nice, en explorant les massifs du Mont-Blanc, de la To u ri sme
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A savoir -Le site de la Fédération de la randonnée liste dans son agenda tous les rendez-vous conviviaux organisés par les clubs et sections départementales pour «randonner ensemble». - Exemple de la rando collective du Canal du Midi, itinérance du 9 au 15 juillet (à faire tout ou partie) : pour le 400° anniversaire de la naissance de Pierre-Paul Riquet, le fondateur du Canal du Midi, une randonnée pédestre de 100 km relie le village de Bonrepos-Riquet à Revel , en passant par Toulouse, avec des étapes de 15 à 25 km et hébergement en bivouac, portage des bagages assuré, etc. -Il propose aussi de télécharger (gratuitement, il suffit de s’inscrire) des audio-guides (quelques minutes par fichier) décrivant un grand nombre d’idées-balades, même en milieu urbain : le Paris «nature» intra-muros compte 180 km de balisage entre parcs et jardins ou autres lieux méconnus, devenant ainsi le dernier terrain d’exploration des marcheurs (cf la Rando GDF-Suez-FFRP à Paris du 14 juin). Exemples : - Angers, jardins de Fontainebleau, sources de la Durance (dans les Hautes-Alpes), pays des Troubadours en Haute-Corrèze (Limousin), etc. -La FFRP organise aussi des Rando-challenges (se rapprochant de la course d’orientation) pour ceux qui ont l’esprit de compétition (en famille). Elle encourage aussi des excursions «Rando pour tous» où les marcheurs expérimentés font partager leur passion à des personnes handicapées ou défavorisées. Rappel : la charte du randonneur implique un respect des règles et de l’environnement - Rester sur les sentiers tracés pour éviter d’éroder et dégrader parfois des terrains fragiles en pente, se limiter dans la cueillette des fleurs, ne pas déranger les animaux sous prétexte de les observer de près, ne pas emmener son chien (qui perturbe forcément la faune locale), remporter ses déchets de pique-nique, etc.
à faire sa renommée. Ce circuit en boucle promet une dizaine de jours de randonnée sans pareille, avec vue imprenable sur les différents versants du massif le plus haut d’Europe, en passant par l’Italie et la Suisse. Les sentiers à flanc de versant (dits «en balcon») permet d’admirer et frôler des sommets et des glaciers impressionnants : des contours incontournables !
Vanoise, des Ecrins, du Queyras et du Mercantour. Le périple est rarement effectué dans sa continuité (15 à 20 étapes de 20 km environ) mais les randonneurs passionnés arpentent forcément par bribes ces magnifiques sentiers de haute montagne.
Le TMB, alias Tour du Mont-Blanc
Pas de chiffre associé au TMB, dont le sigle suffit
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Traverser l’île de beauté...
La Corse, entre mer et montagne, sur le GR 20 2 sites d’informations pratiques : www.gr-infos. com/gr20.htm & Le parc naturel régional de Corse Cette itinérance très sauvage grimpe et re-grimpe de Calenzana (en surplomb de Calvi) à Conca (en amont de Porto-Vecchio), en franchissant des cimes à plus de 2.500 mètres d’altitude (massif du Cinto, massif du Renonso, aiguilles de Bavella...). Une diagonale exceptionnelle entre forêt alpestre et maquis méditerranéen mais exigeante physiquement et techniquement. Les quelques vingt (et longues) étapes sont ponctuées de refuges (bivouac interdit) mais l’enjeu vaut bien quelques efforts.
La traversée des Pyrénées, par le GR 10 La chaîne pyrénéenne s’étire sur près de 400 km entre Atlantique et Méditerranée, offrant de multiples ambiances : collines vertes du Pays Basque, cimes farouches du Pic d’Ossau ou du Vignemale, falaises du cirque de Gavarnie, lacs et plateaux de l’Ariège ou du mont Canigou, version catalane. Au pays des (rares) ours et de l’izard (cousin du chamois), toute randonnée promet surtout la rencontre avec des paysages et des personnages hauts en couleurs ! Les sentiers franchissent aussi des «ports», dénomination locale des cols. To u ri sme
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a France peut se comparer en effet à un vaste buffet gastronomique, digne de Gargantua où se mêlent toutes sortes de produits traditionnels issus de terroirs uniques. Il faut dire que notre pays dispose d’une histoire culinaire incroyable qui provient des 4 coins du pays. Nous vous convions à la découverte de ces cuisines qui est une véritable plongée dans l’histoire et la géographie du pays du goût et des saveurs.
de bœuf mijotés dans de la bière et de la cassonade, accompagnée d’une bière locale. À déguster à l’estaminet Chez la Vieille, 60, rue de Gand, Lille. À Metz. Ce sera plutôt le dessert avec la tarte aux mirabelles. Petit cours de pâtisserie…Étaler la pâte feuilletée et foncer un moule à tarte. Garnir le fond de mirabelles. Mélanger le sucre, les amandes, le lait et les œufs. Verser la préparation sur les fruits. Cuire à four moyen. Avant de servir, saupoudrer de sucre glace. Chut, c’est un secret ne le répétez pas ! Ingrédients : Pâte feuilletée, 150 gr de sucre, 2 œufs, 1 dl de lait, 100 gr d’amandes en poudre, 400gr de mirabelles, 30gr de sucre glace.
Nord-Pas-De-Calais : la culture du pot-au-feu
À Mulhouse, le Baeckaoffa vous emballera et si vous ne pouvez pas vous déplacer, voici la recette. Pour 5 à 6 personnes : 500 gr d’échine ou d’épaule d’agneau sans os, 500 gr de poitrine de bœuf désossée ou paleron, 1 kg de pommes de terre, 250 g d’oignons, 2 à 3 gousses d’ail, 1/2 l de pinot blanc ou riesling, bouquet garni, persil, thym, laurier, sel, poivre. Détailler la viande en morceaux égaux comme pour une es-
À Lille, et dans le Nord, on cuisine tout à la marmite. Ainsi des spécialités comme le Waterzoï, une bouillabaisse de divers poissons de rivières ou le Hochepot, mélange de viandes, d’une queue de boeuf et de légumes bouillis se retrouvent donc dans la marmite ! Sur la Côte, on prépare l’anguille, au beurre, à la crème et aux herbes douces. À Cambrai, on retrouve des Bêtises et des Andouilles…mais aussi un excellent fromage, la Tomme de Cambrai, affiné à la bière ! Dans cette région, tous les fromages ont du caractère et une grande force de goût. Parmi les bières, car on ne peut pas parler du Nord sans parler de bière, blanche, Gueuze et Trois-Monts se disputent la préférence des amateurs. Pour finir, une goutte de genièvre ponctuera l’initiation.
touffade. La mettre à mariner pendant 24 h avec un peu de vin, quelques oignons, l’ail, le bouquet garni, le sel, le poivre. Dans une cocotte en terre, disposer une couche de pommes de terre émincées, puis, les viandes, les oignons émincés, et une nouvelle couche de pomme de terre et d’oignons émincés. Mouiller avec le vin blanc. Fermer la terrine avec son couvercle et faire cuire au four à 180° pendant 2h, 2h et demi selon. Servir tel quel dans la terrine de cuisson. En accompagnement, servir un pinot blanc, un tokay pinot gris ou un pinot noir. Et si vous pouvez vous déplacer, c’est à déguster à Mulhouse au restaurant Zum Sauwadala, 13, rue de l’Arsenal, 68 100 Mulhouse.
Quelques spécialités pour vous faire saliver et vous donner envie de venir… À Lille. Goûtez la carbonade flamande, petits morceaux 3 8
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La Picardie: un jardin potager
crème fraîche et 100g de gruyère râpé. Posez la tranche de jambon sur la crêpe, et dans une poêle faites revenir la préparation de champignons hachés avec l’échalote et le beurre. Puis étalez et roulez la crêpe. Déposez de la crème fraîche et du gruyère râpé sur les crêpes roulées avant de les enfourner au four 10 minutes. À déguster bien chaud et avec gourmandise.
Terre à blé, plateau agricole, la Picardie est riche d’une gastronomie traditionnelle et simple. La Somme est un jardin potager inouï, agricole et maraîcher. Pour s’en convaincre, il suffit de citer les savoureux légumes régionaux : la carotte, le cresson, l’endive, la salicorne, la rhubarbe et la pomme qui y est cultivée à la fois pour
L’Alsace : la choucroute de tradition Si je vous dis : foie gras et choucroute ? Oui, vous y êtes, nous sommes arrivés en Alsace et nous allons passer par Strasbourg pour y dénicher ses perles culinaires. Tout d’abord, arrêtons-nous quelques instants pour parler de la choucroute. Autant vous le dire tout de suite, la choucroute n’est pas le plat traditionnel de l’Alsace, c’est LE plat de chaque alsacien, qui comme la tradition le veut, préparait lui-même sa propre choucroute, et ce jusqu’au début du XXème siècle. C’est un
le cidre et pour le dessert. De la Somme, on pêche anguilles, truites, carpes, brochets, sandres qui égaieront soupes et fricassées. Sur la Côte, les poissons de mer comme la sole, le carrelet, le bar et le hareng. La Picardie regorge de fruits de mer excellents et parmi les spécialités, nous vous conseillons de goûter à la ficelle picarde, les harengs marinés à l’Abbevilloise, sans oublier le traditionnel gâteau battu. Arrêtez-vous manger le pâté en croûte de canard d’Amiens et bien sûr goûter aux macarons de la ville, composés notamment d’amande et de miel. Enfin, laissez glisser tout ça avec du cidre, la boisson régionale de tradition.
plat familial, dominical qui a encore de beaux jours devant lui, il est servi dans toutes les bonnes brasseries. Même chose pour le foie gras, c’est une idée alsacienne. Et oui, l’idée de le cuisiner est née ici ! Elle vient du cuisinier du maréchal de Contades, et la recette du foie gras moelleux et fondant se répandit comme une traînée de poudre jusqu’à Versailles…
Puisque vous salivez déjà, pour vous et rien que pour vous, la recette de la ficelle picarde (pour deux personnes). Faites la pâte à crêpes en mélangeant 75g de farine, 1/8 de litre de lait, 1 œuf et du sel. Faites 4 crêpes aussi fines que possible. Pour la garniture, préparez 100g de champignons de Paris, 1 échalote, 1 cuillère à soupe de farine, 1 verre de lait, 4 tranches de jambon, 100g de To u ri sme
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Côté apéritif, il se prend toujours autour d’une bière accompagnée de l’inséparable bretzel avant de goûter aux multiples spécialités. Par exemple, le baeckeoffe (pommes de terre et porc), la tarte flambée et les 3 9
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un cadeau, prenez un pot de miel des Vosges. Issu du sapin, il sert aussi à la fabrication du pain d’épices et aux fameux bonbons au miel connus et appréciés dans tout le pays.
spaetzle (variété de nouilles) qui peuvent accompagner les volailles ou le gibier. On trouve aussi quantité de tartes sur la table alsacienne : flammekueche ou tarte flambée, à base de pâte à pain, crème, oignons et lardons. N’oublions pas non plus le fameux pain d’épices, très populaire dans la région. Enfin, le vin blanc, avec des merveilles au goût si particulier et inimitable que le Riesling, le Gewurztraminer, le Muscat, le Tokay Pinot Gris, le Sylvaner, le Pinot Blanc et le Pinot Noir.
La Bourgogne: la cuisine au vin rouge La Bourgogne, c’est avant tout une terre de vin, d’excellents vins, et la cuisine en est tout naturellement imprégnée. Du traditionnel boeuf bourguignon, à base de vin bien sûr, aux plats dits en «meurette», c’est-à-dire cuits aux lardons et au vin rouge parmi lesquels les œufs ou le coq au vin, jusqu’à la charcuterie et le jambon persillé, tous les mets de la région se travaillent et/ou se dégustent avec l’un des vins issus des merveilleux vignobles de Bourgogne. Sur les côteaux qui dominent la plaine de la Saône, se succèdent les grands crus : AloxeCorton, Nuits-St-Georges, Vosne-Romanée, Vougeot, Chambolle-Musigny, Gevrey-Chambertin ... Nous arrivons à Dijon, dont la réputation a passé les frontières grâce à sa célèbre moutarde et son Kir, composé de vin de Bourgogne et de crème de cassis. À Mâcon, que l’on chante pour son Pouilly Fuissé, on trouve aussi les vaches charolaises à robe blanche de très bonne qualité. Pas très loin, en plein air, s’ébat la fameuse volaille de Bresse. Bref, une terre généreuse et riche qui mérite mille et un détours. Côté poissons, on trouve le long de
A Nancy et en Lorraine : la mirabelle et le bleuet En Lorraine et autour de Nancy, la cuisine est mise à toutes les sauces, en pot, en conserve, en pâté, en ge-
lée, en eau-de-vie… et à tous les mots tant les intitulés des recettes sont splendides et témoignent du plaisir gourmand de la table cette région. En ingrédients, on y trouve des mélanges sublimes de produits du terroir et de caractère comme le gibier, la charcuterie des plus réputées, les poissons, les petits champignons des bois mais encore les fruits et baies sauvages des bois. Il y a aussi une fameuse carte des alcools, l’eau-de-vie de mirabelle, le Clair de groseille, le Perlé de rhubarbe. Dans l’ancienne capitale des ducs de Lorraine, à Nancy, c’est le macaron qui est fameux. Mais il faut goûter aussi le boudin, l’omelette à la nancéienne, la bergamote, le gâteau au chocolat…. Enfin, si vous voulez ramener
la Saône tous les ingrédients qui vont constitués une des spécialités de la région : la pauchouse, sorte de bouillabaisse d’eau douce faite à base de tanches, perches anguilles, carpes, brochets, vin blanc et croûtons frottés d’ail. Au dessert, que diriez-vous d’une charlotte « rigodon » ou un tartouillat de poires ? Encore une région 4 0
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qui vaut le détour, on vous avait prévenu, la France est riche, très riche en matière de gastronomie…
l’honneur surtout pendant les fêtes de Noël. Sachez qu’au Jura, le vin blanc est aussi présent sur la table que dans les plats qu’il accompagne, comme le poulet par exemple, presque tout le temps cuit au vin et à la crème. Côté pâtisserie, on est généreux ici avec les brioches, le pain d’épice, les galettes, crêpes ou beignets. Mais surtout, le régal collectif, c’est la gaufre, à n’en point douter !
Franche-Comté et Jura: le pays des fromages Voici la forêt jurassienne et au loin lièvres, sangliers, chevreuils et lapereaux qui se disputent les faveurs des sous-bois. La Franche-Comté regorge aussi de gibier
Auvergne: une origine paysanne Nourrie des terroirs de l’Auvergne, du Cantal et de la Haute-Loire, la cuisine auvergnate, d’origine paysanne, est célèbre pour son chou que l’on cuisine farci, mariné en soupe ou encore en potée à laquelle on rajoute des cochonnailles. Car le cochon est aussi l’animal qui alimente la table auvergnate : jambons secs, saucissons, pieds de porc panés ou grillés, petit salé aux lentilles vertes du Puy. S’ajoutent aussi les viandes fondantes des Charolais de l’Allier et celle des vaches Salers du Cantal. Très souvent, la «truffade» (pommes de terre à la tomme fraîche de Cantal) ou l’aligot accompagnent ses plats pour encore plus de gourmandise. La pêche de printemps ajoute de magnifiques prises au tableau de chasse gastronomique : truite sauvage, saumon, omble chevalier, brochet, sandre. À l’automne, ce sont les viandes fortes qui trônent sur le buffet : chevreuil, sanglier, gibier d’eau et des bois. En forêt justement, c’est le temps de la cueillette des champignons et fruits des bois juste avant le plateau de fromages : SaintNectaire, Bleu d’Auvergne, Fourme d’Ambert, Cantal, Salers. À toujours accompagner d’un des 5 crus des Côtes d’Auvergne comportent 5 crus qui se déclinent en rouges, blancs, gris ou rosés.
parmi lesquels les petites grives, perdreaux, vanneaux et pluviers de passage. Au pied des sapins, on trouve la morille, magnifique champignon qui fait chanter l’assiette, et l’oronge et la russule. Dans les rivières et les torrents, les meilleurs spécialités gastronomiques de la région : la truite (que l’on accompagne ici de noisettes), les succulentes écrevisses, le brochet fait en quenelle, l’anguille piquée en brochette, la lamproie, la carpe ou l’alose que l’on peut retrouver dans la grande bouillabaisse locale de la Pauchose. Et il y a aussi des charcuteries renommées comme la saucisse et le Jésu de Morteau.
Lyon et la proximité: la gastronomie en capitales
Quant au plateau de fromages, il suffit d’énumérer leurs noms pour saisir son importance : le Bleu du Haut-jura, le Vacherin, la Cancoillotte, le Comté et l’Emmenthal. Dans la région, la soupe est servie à tous les repas. Soupes de lentilles, bouillon d’orge à la volaille ou aux grenouilles, soupe de fruits aux cerises, à l’orange et aux noisettes, soupe à l’oignon, etc.
Lyon, c’est une situation stratégique au carrefour des grands pays européens, au creux de 2 cours d’eau, et d’une région viticole importante : le Beaujolais. Une tradition séculaire de gastronomie de « Mères » qui ont révélé, travaillé la qualité des produits du terroir, bien repris et illustré par le meilleur chef de tous les temps : Paul Bocuse. Une grande cuisine, désormais internationalement connue, mais qui prit ses premières lettres
C’est aussi le pays de la petite et si indispensable cerise. En fruit, en dessert, en potage ou en Kirsch, elle est à To u ri sme
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Mont d’Or. Dégustez en dessert les délicieuses bugnes saupoudrés de sucre glace, une poire Belle Hélène, ou encore des Profiteroles sans pareil, tant le chocolat est aussi devenue une spécialité lyonnaise. Mais qu’est ce qu’un tablier de sapeur ? Pour 4 personnes, il vous faut un bon morceau de fraise de boeuf par personne, soit 4 en tout, 1 bouteille de Mâconnais blanc, 1 citron, 1 cuillère à soupe de moutarde forte, du sel, du poivre, 1 œuf, de la mie de pain, de l’huile, du beurre et de la chapelure. Relevez vos manches. Découpez la fraise cuite en morceaux rectangulaire. Faites la mariner 1 nuit dans le Mâconnais, dans lequel vous aurez, au préalable, incorporé le jus de citron, un peu d’huile, la moutarde, le sel et le poivre. Le lendemain, égouttez bien les morceaux. Trempez ensuite le tablier de sapeur (la fraise de bœuf) dans un œuf battu, égouttez-le, et roulez-le dans la mie de pain. Puis « chapelurez », c’est-à-dire, faites cuire dans
de noblesse dans de petits estancos : les « bouchons ». Au menu, grattons, saucisson, cervelas, andouillette de Fleurie, rosette, tablier de sapeur, gras-double, gratin de cardons arrosés de Beaujolais ou d’un vin des Côtes du Rhône. Quelques fromages dont rien que l’odeur ne vous laissera pas de marbre : Saint-Marcellin coulant de préférence, Saint-Félicien, Cervelle de Canut, une poêle bien chaude avec le mélange huile/beurre, 3 minutes sur chaque face, en remuant tout au long de la cuisson. Passez au four pour que le tablier de sapeur soit moelleux et le moins gras possible. Servez avec une bonne mayonnaise ou une sauce tartare et des pommes de terre vapeur en accompagnement. Cette recette aurait été baptisée Tablier de sapeur par le Maréchal de Castellane, gouverneur militaire de Lyon sous Napoléon III, fin gourmet et amateur de tripes et ancien sapeur du Génie. Ces sapeurs devaient en effet porter un tablier de cuir réglementaire pour protéger l’uniforme durant les besognes diffi4 2
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d’obtenir une crème bien ferme. Servir la tarte avec la crème et éventuellement un coulis d’orange.
Non loin de là, à Saint-Étienne, la râpée de pommes de terre, galette épaisse et savoureuse, fait fureur. Pour 4 personnes, prévoir 600 gr de pommes de terre plutôt farineuses, 4 œufs, de l’huile, du sel et du poivre. Après la recette est simple et non des moins délicieuses. Commencez par râper les pommes de terre crues en lamelles ni trop fines, ni trop épaisses. Mélangez aux œufs, deux cuillères à soupe de farine, du sel et du poivre. Mettez la mixture obtenue dans une poêle huilée. Une fois l’intérieur cuit et la surface bien dorée, presque craquante, sortez la râpée de votre poêle et coupez-la en part, comme un gâteau. À mi-chemin entre la tortilla et la galette de pommes de terre, la râpée se déguste nature, avec de la salade, de la charcuterie locale et une bonne bouteille de vin de la Loire rouge : Côtes Roannaise, Côtes du Forez ou Saint-Joseph.
En Savoie: pommes de terre et fromages sont à l’honneur La Savoie, des étendues de montagnes, de lacs et de torrents qui foisonnent de poissons, truites et écrevisses. Sur les plateaux, c’est le gibier qui abonde et les vaches qui y paissent donnent d’excellents fromages comme le reblochon goûteux, le beaufort fruité, la tomme, le vacherin et l’emmental. Agrémentés de pommes de terre bouillies, cela donne la fondue. Avec du reblochon, c’est la tartiflette. Une cuisine robuste, des montagnes, qui se dispute une charcuterie de porc de pâturage : saucisson d’âne ou de bouc, saucisse au vin blanc ou au chou. Quelques fruits rouges ou des vergers comme les cassis, groseilles, framboises, pommes ou poires font chanter la corbeille de fruits et les pots de confiture, et d’autres ont donné de belles eaux-de-vie blanches fortes et transparentes, comme la framboise, le kirsch, la mirabelle ... En redescendant un peu, goûtez au glaçon de Megève, meringue et chocolat.
Et, aux pieds des montagnes, à Grenoble, découvrez la tarte vergeoise à la bière Mandrin. La recette d’Agnès Chotin de l’Auberge Napoléon, parue dans le livre Femmes Chefs de Michèle Duby est notre préférée. Pour 8 personnes, préparer la pâte en mélangeant dans l’ordre : farine, sel, sucre en poudre,
Les Hautes-Alpes: une cuisine de montagne La gastronomie de la Haute Provence est une cuisine traditionnelle de montagne, à base de produits naturels. Parmi les spécialités culinaires de la ville de Gap, citons notamment les beignets de pommes de terre ou d’épinards, aux herbes ou à la viande et ceux sucrés, aux pruneaux par exemple. Autre spécialité : la tomme, les pâtés, les oreilles d’âne, les ravioles et le gratin de pâtes fraîches aux épinards et aux fromages de pays... Une production fromagère très variée qui propose un bleu des hauts pâturages ou le fromage du Queyras… Côté fruits, dégustez en passant les pommes comme la Passe Crassane et la Golden Délicious, les abricots dont la réputation a dépassé les vergers du pays des HautesAlpes. Plus au Sud, on fait la part belle au miel, dont le suc est issu d’essences provençales traditionnelles. Question liqueurs, les Hautes-Alpes en comptent de fameuses au rang desquelles le génépi est la plus reconnue, mais aussi la myrtille et la poire. Enfin, pour vous
beurre en morceaux et 2 œufs. Laisser reposer au frais 1 heure. Étaler la pâte, foncer un moule. Mettre au frais pour encore 1 heure. Répartir dessus 200 g de sucre vergeoise et les noix hâchées. Faire un appareil avec 2 œufs, 1 dl de crème épaisse, 1 dl de bière. Étaler sur la tarte. Cuire au four à 180°. Pendant ce temps, fouetter la crème, le sucre glace et un peu de bière. Ne pas oublier d’entreposer au frais récipient et fouet avant de monter la crème. C’est l’assurance To u ri sme
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remettre, une bière légère et fraîche, l’Alphand, fabriquée dans la région. Marseille et bouillabaisse sont mondialement connues La Bouillabaisse est indissociable de l’image de Marseille ou même de la Provence, et le plaisir qu’elle procure en la dégustant, conforte parfaitement le désir de vivre en cette magnifique région. À l’origine, elle était simplement préparée par les pêcheurs, au retour de la journée de pêche. De l’eau de mer dans un chaudron était mise à chauffer sur le bord de la plage. Le démaillage des filets terminé, les pêcheurs n’avaient plus qu’à plonger dans l’eau bouillante, les poissons invendables, sans tête, au ventre déchiré
améliorer ce plat trop rustique à leur goût. Ils pensèrent alors à remplacer l’eau de mer par un fumet de poissons. Ils trouvèrent facilement des petits poissons de roches avec lesquels on confectionnait déjà « la soupe de roches ». Et après avoir fait bouillir ce fond de poissons de roches, ils mirent à cuire à l’intérieur, de la même façon que les pêcheurs, les poissons habituels de la bouillabaisse. Ils venaient de créer « la bouillabaisse « riche » ou bouillabaisse « marseillaise » « telle que nous la dégustons aujourd’hui. Pour limiter les abus de certains dans la préparation de ce plat, une charte a été instaurée en 1980. Elle détermine exactement, la recette, les poissons à utiliser, et le service spécial en salle. 1ère règle, le poisson doit arri-
ver entier sur le plat, et il doit être découpé devant le client. Au Miramar, restaurant les poissons composant la bouillabaisse sont au nombre de 6 : la rascasse, le rouget grondin ou galinette, la vive ou araignée, la lotte ou beaudroie, le congre ou fielas et le saint-pierre. Sont servis également, les favouilles ou étrilles, les moules et les pommes de terre qui doivent cuire avec le poisson dans le bouillon. Mais existe-t’il une bouillabaisse sans rouille…La vraie rouille dépend beaucoup du cuisinier ou du pêcheur qui la confectionne. Chacun a sa recette plus ou moins secrète. C’est un aïoli, dans lequel on incorpore du safran, de l’ail, du piment, de la mie de pain écrasée, de la pomme de terre écrasée et, qui est délayé avec un petit peu de bouillon chaud. C’est la recette classique. Rien ne vous empêche de l’arranger à votre façon, sans oublier toutefois que ce n’est pas de l’harissa. Elle ne doit jamais déformer ou tuer le goût subtil du mélange
ou aplati par les frottements. Après environ 20 minutes de cuisson, le bouillon obtenu était versé bouillant sur des croûtons de pains rassis frottés d’ail. Cela s’appelle faire « la tournée des croûtons ». Puis, l’on se partageait les poissons que l’on mangeait avec de la rouille ou de l’aïoli. C’était la bouillabaisse des pêcheurs... Par la suite, ce plat simple a été repris par des cuisiniers ou des cuisinières de familles de notables qui voulurent 4 4
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des poissons par un excès de piment. Les vins blancs de Cassis accompagneront idéalement votre bouillabaisse.
locales. Pour la soif, hormis le pastis, ce sont les vins de Châteauneuf du Pape et les grands rosés de Provençaux qui arrosent généreusement cette cuisine qui se partage. C’est enfin une cuisine nourrie de fines herbes que l’on retrouve plus largement jusqu’à Avignon et Marseille. Une cuisine saine, née de cette huile excellente qui fait l’anchoïade et l’aïoli, les légumes à la barigoule, la brandade de morue, la Tapenade : l’huile d’olive. En Avignon, le chef Christian Etienne conseille de goûter la « Daube Avignonnaise », il vous en donne même sa recette. Couper un gigot (préalablement désossé) en morceaux de 90g. Traverser ensuite chaque morceau d’un lardon assaisonné de sel épicé. Faire mariner ces morceaux pendant 2 heures avec 10 cl d’huile d’holive par litre de vin, quelques carottes et oignons émincés, 4 gousses d’ail, du thym, du laurier et une queue de
Cuisine niçoise, cuisine du sud: le verger merveilleux La base de la cuisine niçoise, c’est le pain. Un pain que les niçois ont su accommoder de manière très inventive au fil du temps et qui, aujourd’hui, se retrouve dans presque toutes les spécialités. Tout d’abord la pissaladière…est-ce autre chose qu’une sauce fermentée à l’anchois étalée sur une tranche de pain ?! Petite charade, mon 1er est un pain rassis. Mon 2ème est mon 1er, mouillé, auquel est ajouté un bout d’oignon, une gousse d’ail, une tranche de tomate. Mon tout est une spécialité niçoise très appréciée. Réponse : le pan bagnat bien sûr ! Dans les boulangeries du Vieux Nice, on trouve des pains de toutes sortes, aux anchois, aux olives, à la tapenade, et des fougasses au thym, au romarin, aux noix, aux roses... Parmi les plats les plus populaires, vous trouverez la non moins célèbre salade niçoise, à base de crudités fraîches, la ratatouille qui réunit nombre de légumes niçois : courgettes, aubergines, tomates et oignons et une place toute particulière est réservée aussi à l’oignon et au pois chiche que l’on retrouve dans la socca (galette de pois chiche chaude et poivrée). C’est alors que l’on comprend que la cuisine niçoise, c’est une cuisine de potager. Un verger extraordinaire, avec de splendides oranges, mandarines, clémentines et citrons que l’on retrouve hors saison en bocal, sous forme de fruits confits. C’est le pays du basilic (qui compose la soupe au pistou), du fenouil, de l’ail aux petites gousses rouges, du romarin, du serpolet, du thym, de la marjolaine, de la farigoulette qui relèvent avec chaleur les spécialités To u ri sme
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persil. Faire blanchir 250g de lard de poitrine coupé en dés fins. Détailler en carrés de 2cm de côté 250g de couennes fraîches et faire blanchir. Préparer un bouquet de persil avec une écorce d’orange séchée. Garnir le fond et les parois d’une terrine avec de minces bardes de lard, ranger dedans les morceaux de gigot en 4 5
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couche de viande puis de thym et de laurier en poudre. Disposer le bouquet vers le milieu de la terrine en la garnissant, et assaisonner légèrement chaque couche. Mouiller avec la marinade passée au chinois, fermer la terrine, maintenir le couvercle avec un cordon de repère afin d’assurer la concentration de vapeur également dans tout le plat. Cuire ensuite pendant 5 heures dans un four à chaleur douce et rigoureusement égale pendant toute la cuisson. Au moment de servir, découvrir la terrine, retirer les bardes, dégraisser et enlever le bouquet. La daube se sert telle quelle dans la terrine. Bon appétit.
Une spécialité à découvrir sans tarder : la garbure. 48 heures à l’avance, saler un jambonneau frais. Le déposer dans une marmite remplie d’eau froide et porter à ébullition. Enlever l’écume qui se forme, puis ajouter 7 carottes, 2 kg de pommes de terre coupées en morceaux, 1 bouquet garni, 4 gousses d’ail, un soupçon de sel et du poivre. Faire cuire pendant 1 heure. Piquer le jambonneau à la fourchette pour vérifier la cuisson. Ajouter à la marmite 250 g de haricots blancs cuits à part.
Au Pays Basque, le piment fait tout Une cuisine traditionnelle, de bord de mer à base de poissons et de crustacés, gaie et colorée, toute rouge comme frottée au piment d’Espelette. On retrouve le piment partout. Il est la base d’un caviar, la piperade, alors mélangé aux tomates cuites et à l’oignon. Fabriqué partout au Pays Basque, le jambon est de tous les repas et toutes les saisons. Quant au foie gras, de canard et d’oie, il est ici comme dans les autres grandes régions fermières (les Landes, le Gers, le Lot-et-Garonne), gavé puis cuisiné à l’ancienne, enrobé dans sa propre graisse.
Le Périgord: un juste équilibre
Appréciez le magret de canard, simplement grillé, accompagné de pommes de terre, de cèpes ou garni de fruits. Plat traditionnel et tout aussi bon, le poulet basquaise. Les morceaux de poulet sauté seront servis avec une sauce savoureuse à base de tomate, d’oignons, de piments, le tout mijoté avec un verre de vin blanc.
La cuisine du Périgord, toute sa richesse c’est la nature qui lui a donnée. Quelques champignons des bois (oui, mais quel cèpe ! oui, mais quelle truffe !), des noix et des châtaignes, et une volaille (l’oie et le canard) qui donneront ce foie gras et ce magret tellement réputés. Car, contrairement à l’idée que l’on en a, le Périgord est une région pauvre, paysanne. Et sa cuisine en est le reflet. Une cuisine de terroir, de farcis, de restes habilement concoctés, de conserves, de plats mis en bocaux, de confits… Mais attention : une cuisine excellente, généreuse, onctueuse comme la chair de ces oies et ces canards engraissés au maïs, dont le foie, les ailes, les cuisses, le cou se dégustent avec parcimonie lors de grands événements. Avec la graisse de l’animal, on va justement réaliser les confits, et conserver la saveur des produits. Une graisse qui va remplacer le beurre et donner ce goût prononcé et succulent aux pommes de terre sautées, aux magrets, aux rillettes… À cela, ajoutez seulement un verre de vin blanc sucré, comme le Monbazillac, et vous verrez les anges !
C’est aussi une région de chasse et de pêche. Pour la chasse, c’est la palombe que l’on guette près des Pyrénées lors de sa grande migration. Un vrai régal lorsqu’elle est rôtie, entourée d’une lamelle de lard. Quant à la pêche, on ramène dans ses lignes de succulents poissons d’eau douce et dans ses filets le thon, les sardines et les chipirons. Incontournables, les fromages de brebis sont de tous les repas et se servent secs ou frais mais que l’on ne trouve malheureusement que l’été. Enfin, les chocolats, grande spécialité de la cité de Bayonne. On peut le trouver parfumé à la cannelle ou combiné avec de la génoise comme le très symbolique gâteau « béret basque ».
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Parmi les spécialités, des plats bien simples mais extraordinairement délicieux : l’omelette aux truffes ou la poêlée de foie gras, le magret de canard, le foie gras, les rillettes d’oie… Mais aussi salades de truffes, poissons de rivières, volailles fermières aux champignons... L’hiver, cela vaut le coup de visiter les marchés au gras comme celui de Périgeux par exemple. Dans le Périgord Noir, c’est le cochon et les cochonnailles qui régalent la table toute l’année. Dans le Périgord vert, les chèvres ont donné naissance à une excellente spécialité,
de lait, les asperges. Et le cannelé bordelais, cela ne vous dit rien ? Au goût de vieux rhum et de vanille bourbon, il résume assez bien Bordeaux, Ville du Sud, port ouvert sur le monde qui fût une escale majeure dans le commerce triangulaire des esclaves, et celui du rhum et des épices. Bordeaux, c’est aussi et bien sûr son exceptionnel vignoble. Citons juste pour rafraîchir la mémoire et le palais : les Premières Côtes de Blaye en Bordeaux, l’Entre-deux-Mers, Sauternes en Graves, Saint-Emilion et Pomerol en Libournais, Saint-Julien, Saint-Estèphe, Pauillac et Margaux en Médoc. Vous êtes tentés par un velouté de lentilles au foie gras de canard, voici la recette de Denis Franc, Chef étoilé au Michelin. Faire revenir 1 oignon et une gousse d’ail dans un peu de graisse de canard, ajouter les lentilles (vertes du Puy de préférence) et mouiller moitié eau moitié bouillon de poule si possible. Joindre un bouquet garni à la première ébullition. Saler à votre convenance au gros sel. Laisser cuire à petits bouillons 1 heure 1/4 environ en écumant régulièrement. Pendant la cuisson, préparer quelques petits dés de poitrine de porc fumé, les faire revenir « bien croustillants » dans une poêle. Préparer également quelques croûtons confectionnés avec du pain d’épices et rôtis au four. Mixer les lentilles au terme de la cuisson, ajouter une cuillère par personne de crème épaisse. Vérifier le goût et l’onctuosité. Maintenir au chaud. Préparer de gros dés de foie gras de canard (6 par personnes). Saler, poivrer et cuire à feu vif dans une poêle. Bien colorer les foies et les égoutter dans un papier absorbant. Dresser le velouté dans des assiettes creuses et larges. Installer les foies biens chauds et parsemer le tout des lardons et croûtons. Secret du chef : Ajouter au centre de l’assiette une crème fouettée (comme une chantilly) avec quelques noisettes grillées ou quelques brisures de châtaignes. Ce plat s’accompagne d’un Côtes de Francs 2002 « la puissance pour le canard, la finesse des tanins pour les lentilles. »
forte et goûteuse : un petit fromage rond et fondant : le Cabécou.
Bordeaux: une cuisine du sud, à l’espagnole Bordeaux rayonne dans le monde grâce au prestige de ses vins. Mais le Bordelais recèle d’autres surprises gastronomiques, entre un terroir magnifique et robuste et une ouverture sur l’Atlantique riche de goût et de saveurs subtiles. Au coin de la rue de sa capitale dorée, vous pouvez déguster un plateau d’Huîtres fraîches du jour, une entrecôte persillée et grillée tout en buvant un bon Entre-Deux-Mers ou un rouge Saint-Emilion du Libournais. Une gastronomie traditionnelle et relevée, proche de la cuisine espagnole, qui cuisine, d’un côté, des poissons telles que la sole, les alevins d’anguilles, préparées à l’ail et au persil, la lamproie à la bordelaise, préparée en sauce à base de vin rouge, les sardines fraîches à manger grillées sur la plage. De l’autre, les régals de la terre : les foies gras, les tripes de porc, l’agneau To u ri sme
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Centre Val de Loire : le jardin de la France Situé entre le Bassin Parisien et la Côte Atlantique, le Val de Loire offre une grande variété de viandes, pois4 7
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sons, fruits et légumes. De Tours, l’on retiendra les rillettes, à se faire en casse-croûte, en buvant un verre de rouge et le nougat, en dessert. De Blois à Tours, ce sont les vins qui retiennent l’attention, des vins étonnants : Cheverny, Touraine et plus loin encore les prestigieux rouges de Chinon, Bourgueil et Saint-Nicolas. Le «Jardin de la France» et ses vastes vergers donnent aux cultivateurs de merveilleuses pommes et poires mûries au soleil et des petits légumes frais. Le Val de Loire est la 1ère région de production de poireau primeur en Europe. Après la mâche, c’est le légume le plus cultivé en plein champ en région nantaise. En plat de résistance, rien ne vaut ces poissons de Loire si divinement accompagnés d’un beurre blanc ou la volaille dite géline noire à la chair si goûteuse. Et ne manquez pas en dessert les poires tapées, le délicieux nougat de Tours ou les confiseries à base de pruneaux.
fameux escargot à gober avec un beurre à l’ail et au persil et, bien sûr, la galette de blé noir, à base de farine de sarrasin. De Cancale, il y a les fameuses huîtres (plates ou creuses), suivant la saison ou la marée. Il y a aussi les légendaires madeleines qui contiennent le goût et l’odeur citronnés de l’enfance. Puis il y a les fruits de mer crus, les crustacés, la soupe de poissons, les plats à la sauce «armoricaine», la charcuterie, le jambon fumé cru, les crêpes de froment, le far breton, le quatrequarts, les biscuits au beurre...
En Normandie: la pomme et le lait
Tout ceci est à déguster en buvant du vin de Savennières, l’une des 29 appellations d’origine contrôle du Val de Loire. Et si vous voulez devenir un chef de la cuisine du Val de Loire, c’est possible. Où ? À Angers, au cours de cuisine de l’Atelier Culinaire.
La Bretagne, ou la cuisine du large La cuisine de la Bretagne, c’est une cuisine du large, du plein air et de la mer. C’est un mélange frais de maquereaux et de sardines, de rillettes de porc et de galettes bretonnes. N’oublions pas le cidre et les crêpes en guise de douceur. Si vous êtes donc un inconditionnel de la mer, la Bretagne propose, au gré des saisons, des plaisirs gourmands d’une fraîcheur extraordinaire. De Rennes, capitale de la région Bretagne, il y a le coucou, dont la chair et les œufs sont très recherchés, le Petit Gris, ce
La Normandie offre une variété gastronomique excitante et de grande qualité. D’abord des fruits de mer de luxe : huîtres de pleine mer, coquilles Saint-Jacques, homards. Et pour chaque grande ville ou presque une spécialité : la sole de Dieppe, les tripes à la mode de Caen, le boudin noir de Mortagne, ... Puis, n’oublions pas les bonnes vaches normandes qui donnent le lait d’abondance. Voilà donc de sacrés fromages : le camembert (bien fait), le pont-l’évêque ou le livarot. Et enfin, côté fruits, la Normandie dispose d’un atout maître : la pomme. Verte, douce, craquante, acide, mûre : elle sert aussi à la confection du cidre et du calvados de grande réputation…
L’Île de France : un grenier de douceurs En Ile de France, on cultive les légumes, les fruits, les condiments... et l’art de la sucrerie ! Historiquement, l’Ile-de-France a toujours été la région de loisirs des Rois de France et dans sa grande variété de paysage, de 4 8
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forêts et de champs se cultivent discrètement de petites merveilles. Ainsi, du champignon de Paris, à l’origine cultivé dans les carrières désaffectées de Paris aux fruits et légumes savoureux comme la pomme Faro, la cerise de Montmorency, la poire de Groslay, les petits Pois à la Française, l’asperge d’Argenteuil, ou le haricot chevrier, la région princière cultive de menus plaisirs essentiels et délicats.
Versailles (oh non, au marché !) 6 petites poires, 1/2 litre de bon vin rouge, 15 cl de crème de cassis, 100 gr de cassis en fruits, 1 cuillère à soupe de sucre, 20 gr de cannelle, 1 pincée de poivre du Sichuan moulu et 50 gr de beurre. Pour les poires rôties : faites mijoter les poires au vin rouge avec de la cannelle, du sucre et du poivre. Après cuisson, rangez dans un plat allant au four les poires avec la crème de cassis et les cassis fruits, le beurre et le jus de citron. Placezle à mi-hauteur du four et finissez la cuisson à four doux (180°) pendant 10 minutes en arrosant en permanence afin de confire les poires. Celles-ci doivent êtres assez fermes pour se tenir autour du gâteau. Pour l’entremets au chocolat blanc, il vous faut pour 6 personnes, 200 gr de sucre, 100gr de jaunes d’œufs (4 petits jaunes), 5 œufs entiers, 100 gr de farine, 100 gr de chocolat blanc et 150 gr de beurre. Commencez par travailler le sucre, les œufs entiers et les jaunes à la spatule, jusqu’à ce que le mélange blanchisse. À feu doux, faites fondre le beurre et le chocolat blanc haché. Puis mélangez-le avec l’appareil et versez le tout dans un moule beurré. Enfournez pendant environ 12 minutes à 200°. Surveillez la cuisson. Le milieu doit être bien fondant. Enfin, démoulez l’entremets et posez les poires, debout, tout autour. Gérard Vié accompagne ce délicat dessert d’un Bandol frais 1986.
Côté viandes, l’Ile de France élève une volaille onctueuse et le cochon généreux qui donne le Jambon de Paris mais également de magnifiques bœufs et veaux dont on tire les recettes du Navarin d’agneau, du Bœuf Mironton, de la tête de veau vinaigrette ou encore du pot-au-feu Henry IV. Et certainement dans un souci de compléter sa table, la région a développé de bien succulents condiments telle que la Moutarde de Meaux qui relève le goût, un plateau de fromages conséquent avec le Brie, de fameux desserts comme le Paris-Brest, et la tartelette de citron que l’on peut savourer avec un verre de Grand Marnier, produit exclusivement à Neauphle-le-Château. Et enfin les douceurs. Car saviez-vous que la région parisienne en regorge ? Sucres d’orge de Moret-sur-Loing, Bon-
Mais là encore toutes les spécialités ne sont pas citées, il faudrait un livre entier pour parler de l’ensemble de la gastronomie en France. Dans ce beau pays, France et gastronomie sont synonymes alors, où que vous soyez au nord, à l’est, au sud ou à l’ouest, vous trouverez de quoi vous lécher les babines, soyez en certain…
bons à la Rose de Provins, Pavés de Chocolat de Meaux en ganache renfermant chacun un grain de raisin, et le coquelicot de Nemours - bonbon en pâtes de fruits et liqueur… Des faveurs de roi. Puisque nous parlons de roi, arrêtons-nous à Versailles et dégustons l’entremets Belle Marquise, par Gérard Vié, chef des Trois Marches, Trianon Palace, 78 000 Versailles.). Petite recette entre amis…Poires rôties au cassis. Procurez-vous dans les jardins de To u ri sme
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