Manuel d'anglais oral, Jean-Michel Fournier, Editions Ophrys

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PARCOURS UNIVERSITÉ

Manuel dʼanglais oral

MANUEL D’ANGLAIS

Un ouvrage de référence Les principes de prononciation des unités lexicales (schéma accentuel, prononciation des voyelles, séquences de consonnes), les questions de structure morphologique (préfixes, suffixes et terminaisons, composition) y sont exposés de façon exhaustive et sont abondamment illustrés d’exemples. En fin d’ouvrage, sont également abordées les questions d’accentuation, de rythme et d’intonation au niveau de la phrase.

Un manuel pour l’étudiant angliciste Ce manuel s’adresse aux étudiants anglicistes, de la première année jusqu’aux masters et concours. Il guidera les étudiants pas à pas, de façon à la fois scientifique et pratique, dans l’apprentissage du système de l’anglais oral : • définitions des concepts de base : le fonctionnement de chaque règle est clairement expliqué et illustré de très nombreux exemples ainsi que de schémas ; • listes d’exceptions ; • exercices d’application à chaque étape importante avec corrigés ; • glossaire. Jean-Michel Fournier est professeur de linguistique anglaise à l’Université François-Rabelais de Tours, où il dirige l’équipe tourangelle du Laboratoire Ligérien de Linguistique. Spécialiste de phonologie lexicale de l’anglais, selon l’approche développée par Lionel Guierre, il est l’un des co-auteurs de English Phonology and Graphophonemics paru aux éditions Ophrys en 2004. www.jeanmichelfournier.com

WWW.OPHRYS.FR

ISBN : 978-2-7080-1242-4 9 782708 012424

oral

PARCOURS UNIVERSITÉ

À travers l’étude du système phonologique de l’anglais, cet ouvrage propose la confrontation des caractéristiques orales des deux langues. C’est ce qui en fait l’originalité. C’est également ce qui lui donne sa qualité pédagogique. Cet ouvrage permettra à l’étudiant angliciste francophone de mieux comprendre les points de difficulté qu’il peut rencontrer dans son apprentissage de l’anglais oral et de les surmonter.

Jean-Michel Fournier Manuel d’anglais oral

L’anglais oral est un exercice difficile pour une majorité de Francophones. Et si le premier obstacle à l’apprentissage de l’anglais oral était le français lui-même ?

Jean-Michel Fournier


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MANUEL D’ANGLAIS

oral

PARCOURS UNIVERSITÉ

Jean-Michel Fournier

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Remerciements à Philip Carr, Marjolaine Martin & Ives Trevian

Édition coordonnée par Sylvie Persec Réalisation : Desk Couverture, conception et réalisation : Guillaume Pigelet Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays. Toute représentation, reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. Par ailleurs, la loi du 11 mars 1957 interdit formellement les copies ou les reproductions destinées à une utilisation collective. ISBN 978-2-7080-1242-4 © Éditions Ophrys, 2010. Imprimé en France Éditions Ophrys, 25 rue Ginoux, 75015 Paris, www.ophrys.fr

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Avant-propos L’anglais oral est un exercice difficile pour une majorité de francophones : bien d’autres langues européennes semblent plus accessibles. On s’interroge sur les méthodes, on suppose une faiblesse spécifiquement francophone dans l’apprentissage des langues étrangères, on dénonce l’orthographe irrationnelle de l’anglais. Sans doute les méthodes ont-elles leur importance. Mais les difficultés des francophones ont peut-être une autre source qu’une déficience culturelle imaginaire : et si plus simplement, et plus scientifiquement, le premier obstacle à l’apprentissage de l’anglais oral était le français lui-même ? Comme dans les autres domaines de la connaissance, c’est là tout l’intérêt de l’analyse scientifique du langage : qu’il s’agisse du système des voyelles, du rôle et de la nature de l’accent, de l’organisation du rythme et des formes de l’intonation, la contradiction est telle entre nos deux langues que c’est avant tout la structure même de la langue française qui s’oppose à cet apprentissage. Il n’est pas de méthode crédible qui puisse s’abstenir d’identifier ce premier de tous les adversaires. Il est donc nécessaire de confronter les deux structures, analyser les implications des contradictions, en déduire les mesures appropriées ; aussi faire partager ce cheminement à l’apprenant, parce qu’une langue n’est pas une simple mécanique, mais est au cœur de notre organisation mentale. Bien que traitant d’anglais oral, cet ouvrage fait aussi régulièrement référence à la forme écrite : pourquoi ? Une observation importante tout d’abord : on ne peut évidemment pas affirmer que l’orthographe de l’anglais est irrationnelle pour la seule raison qu’elle ne fonctionne pas comme l’orthographe française ; il n’y a rien d’étonnant à ce qu’un francophone ne puisse lire correctement une phrase anglaise lors de son premier cours. Plus sérieusement, de nombreux auteurs anglophones ont eux-mêmes dénoncé « l’incohérence » de l’orthographe anglaise. Ils laissaient ainsi entendre que la seule façon de connaître la juste prononciation des mots écrits consistait à l’apprendre par cœur, pour chacun d’entre eux. Mais ils se trompaient. Voilà en effet plus de 30 ans maintenant que, le regretté Professeur Lionel Guierre a mis le fonctionnement de l’orthographe de l’anglais en évidence : la relation entre l’écrit et l’oral de l’anglais n’est en aucun cas une relation particulière à chaque mot, mais un système particulièrement fiable, différent du français évidemment. Dans ces conditions, l’absence de formation des étudiants francophones à ce système est rien moins qu’une faute pédagogique, surprenante quand nous estimons nécessaire de consacrer tant d’années à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture dans notre langue maternelle.

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X

MANUEL D’ANGLAIS ORAL Avant-propos

Bien sûr un séjour prolongé dans un pays anglophone est indispensable, mais il n’est nullement suffisant en soi ; encore faut-il savoir ce qu’il faut écouter et produire, savoir ce qu’il faut travailler : la confrontation des langues que nous recommandions plus haut a cet objectif. Mais lors de son apprentissage en France, l’apprenant d’anglais sera infiniment plus souvent confronté à l’anglais sous sa forme écrite que sous sa forme orale : c’est pourquoi, consacrer le temps nécessaire à la maîtrise de la relation écrit-oral, l’entraînement à prononcer correctement à partir de l’écrit, est un volet indispensable de la formation. Une dernière précision : comme chacun le sait, il y a plusieurs variétés d’anglais, et chacune d’entre elles admet à son tour un certain degré de variation. Cet ouvrage concerne essentiellement la prononciation britannique de référence, qu’on appelle aujourd’hui le British English ; nous n’identifierons parmi les exceptions que les mots dont aucune des variantes admises par le British English n’est régulière : si une variante régulière figure dans les dictionnaires, un francophone peut légitimement l’utiliser.

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Sommaire Avant-propos

IX

Symboles

1

Introduction

3

 Première partie. L’accentuation

5

Introduction. L’accentuation anglaise et ses conséquences

5

Chapitre 1. Principes d’accentuation et unités lexicales

7

Chapitre 2. Suffixes et terminaisons

19

Chapitre 3. Les composés

43

Chapitre 4. Les préfixés non-substantifs

49

Chapitre 5. Récapitulation : la structure morphologique

63

Chapitre 6. Les règles de position

65

Chapitre 7. Compléments

75

Chapitre 8. L’accent secondaire

79

Chapitre 9. Récapitulation générale : la détermination du schéma accentuel

83

 Deuxième partie. La voyelle accentuée Introduction. Chapitre 1. Les règles de base et le tableau de correspondances Chapitre 2. La structure du système

87 87 89 101

Chapitre 3. Le premier groupe de règles

109

Chapitre 4. Le second groupe de règles

127

Chapitre 5. Récapitulation générale : la prononciation de la voyelle accentuée

141

 Troisième partie. La prononciation

145

Introduction.

145

Chapitre 1. Les voyelles

147

Chapitre 2. Les consonnes

167

Chapitre 3. L’enchaînement des sons

181

Chapitre 4. Le décompte des syllabes : syllabes phonétiques et syllabes phonologiques

189

Chapitre 5. Le supragmental : accent, rythme et intonation

193

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XII

MANUEL D’ANGLAIS ORAL Sommaire

Corrigés des applications

197

Glossaire

239

Bibliographie

245

Table des matières

247

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Symboles

~

versus, par opposition à

/1/

accent principal

donne, implique (dans les règles)

/2/

accent secondaire

vient de

/0/

inaccentué

*

forme contraire aux règles

ˈ

accent principal

°

forme non-attestée

 ˈ C

accent secondaire

C

au plus Ø consonne, c’est-à-dire pas de consonne

… [[]]

inventaire incomplet schéma de construction morphologique ou syntaxique p. ex. [[look-ing]+glass]

X–

préfixe

–X

suffixe ou terminaison

+

composition – plus généralement, marque de construction

#

limite de mot ou de morphème

< >

transcription graphique

[ ]

transcription phonétique

/ /

transcription phonologique, schéma accentuel

{ }

0

consonne quelconque

C0

au moins Ø consonne, c’est-à-dire tout nombre, dont aucune

C2

au moins 2 consonnes, agrégat consonantique

C’C’

deux consonnes identiques, géminées consonantiques

V

voyelle quelconque, voyelle monographe

VV

voyelle digraphe

V’V’

voyelle digraphe formée de deux voyelles identiques

voyelle r

voyelle entravée

choix , p. ex. {X,Y} = soit X, soit Y (X, Y… peuvent aussi être superposés plutôt que séparés par des virgules)

V

voyelle libre

V

voyelle libre étrangère

( )

élément optionnel

Vr

une syllabe ou plus

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e

voyelle libre colorée par r

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Introduction À qui s’adresse ce manuel Ce manuel s’adresse surtout aux étudiants, de la première année jusqu’aux master et concours, c’est-à-dire à des francophones qui ont déjà une certaine pratique de l’anglais. S’il peut être utilisé plus tôt, il exigera des enseignants de sélectionner les parties utiles en omettant les précisions trop détaillées : les enseignants du secondaire pourront aussi utiliser cet ouvrage comme ressource pédagogique pour organiser la partie orale de leurs cours.

Les règles de l’anglais oral en trois temps Pour des raisons qui apparaîtront clairement au cours de l’ouvrage, la première partie est consacrée aux règles d’accentuation, la seconde aux règles de lecture de la voyelle accentuée, et la dernière à la confrontation des caractéristiques orales de l’anglais et du français et aux recommandations qu’elle implique. Comme on le verra, la détermination du schéma accentuel ainsi que les règles de lecture de la voyelle accentuée sont organisées en systèmes, dont la structure même permet de guider pas à pas votre démarche d’apprentissage. Ne sous-estimez pas le travail qu’il vous faudra fournir : ces règles n’ont véritablement d’intérêt que lorsqu’elles auront atteint pour vous le stade du réflexe, lorsque vous les utiliserez sans plus y prêter attention que vous ne le faites dans votre propre langue. Notre préoccupation première est la qualité de votre oral : des résultats rapidement sensibles sont réalisables, mais ils dépendent de votre capacité à automatiser vos acquis, parce que c’est au sens, à la signification, que vous devez consacrer votre attention. Ces deux premières parties sont donc organisées de façon progressive : elles ont été conçues pour être abordées dans l’ordre, chapitre après chapitre. Après chaque phase importante, des exercices d’application et leurs corrigés permettent d’engager la mise en œuvre indispensable des règles présentées : aussi complets que possibles, ces exercices ne sont toutefois que des exemples et il est absolument nécessaire que vous les utilisiez comme modèles pour vos propres textes afin d’automatiser vos acquis.

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MANUEL D'ANGLAIS ORAL Introduction

La troisième partie, elle, peut-être abordée directement, de même que ses cinq chapitres : les voyelles, les consonnes, l’enchaînement des sons, le décompte des syllabes, le suprasegmental. S’agissant essentiellement d’explications et de conseils de prononciation, elle ne comprend pas d’exercice d’application : à vous de vous entraîner.

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PREMIÈRE PARTIE

L'ACCENTUATION

Introduction

L'accentuation anglaise et ses conséquences En anglais, comme dans toutes les langues du monde d’ailleurs, certaines syllabes sont accentuées, d’autres non. De même, toutes les langues présentent un rythme régulier, de nature différente pour chacune d’elles. Ce qui fait la particularité de l’anglais, c’est justement que son rythme est fondé sur les syllabes accentuées, précédées de  ci-après : ˈJack

ˈmet Ø

ˈJack

ˈmet Ø

ˈJack

ˈthinks ˈir Ø

ˈJack

ˈir Ø

Ø a

ˈfriend

1

Ø ˈJack

ˈJohn

of his 2 ritated 3 ritated his 4

ˈfriends ˈJohn ˈfriends

En d’autres termes, il s’écoule à peu près toujours le même temps entre chaque syllabe accentuée, et les cinq phrases ci-dessus ont donc pratiquement la même durée. Cette tendance, qu’on appelle l’isochronie, a pour conséquence l’affaiblissement des syllabes intermédiaires : en effet, quel que soit leur nombre (de Ø à 4 dans les exemples cidessus), elles doivent être prononcées dans cet intervalle constant entre deux syllabes accentuées, et donc d’autant plus vite qu’elles sont plus nombreuses. Pour y parvenir, leurs voyelles seront abrégées, ou réduites, voire disparaîtront complètement ; à leur tour, certaines consonnes seront omises. L’anglais oppose donc ainsi deux types de syllabes : les syllabes accentuées, caractérisées par leurs voyelles pleines et clairement articulées, et les syllabes inaccentuées, à la prononciation accélérée et simplifiée.

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6

PREMIÈRE PARTIE

L'accentuation

En exagérant un peu, on pourrait prononcer avec un schwa, , la totalité des voyelles inaccentuées. À l’extrême, on pourra prononcer elephant , en faisant disparaître complètement les voyelles inaccentuées des deux dernières syllabes : un anglophone comprendra pourtant parfaitement de quel animal il s’agit dans la phrase I saw an elephant at the zoo. On reviendra sur ce point plus tard, mais on notera que faire une simplification semblable de ce mot en français serait purement et simplement impossible. Comme on le voit, la particularité du rythme anglais fait que tout repose en fin de compte sur les syllabes accentuées :

• pour se faire comprendre d’un anglophone, l’accentuation doit être placée sur les bonnes syllabes et leur voyelle correctement prononcée ;

• pour comprendre l’anglais, il faut avant tout repérer les syllabes accentuées, et reconstituer les mots à partir d’elles.

D’une certaine manière, on pourrait dire que les syllabes accentuées sont ainsi la signature des mots : c’est essentiellement sur elles que repose l’identification des mots en anglais. C’est pourquoi on consacrera ce premier chapitre aux règles d’accentuation.

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Chapitre 1

Principes d'accentuation et unités lexicales L’accent anglais joue donc un rôle crucial dans l’identification des mots. Il peut ainsi complètement modifier la prononciation d’une unité, par exemple : rebel (nom) ˈ

~

rebel (verbe) ˈ

voire être le seul indice qui permette de distinguer deux mots, comme : insult (nom) ˈ

~

insult (verbe) ˈ

On dit que l’anglais a un accent lexical, c’est-à-dire que toute unité lexicale, les mots en particulier mais pas seulement comme on le verra plus loin, a une accentuation qui lui est propre. Chacune de ses syllabes présentera ainsi l’un des trois degrés d’accent caractéristiques de l’anglais :

• un accent principal, noté ˈ devant la syllabe en transcription phonétique, ou /1/ en représentation numérique ;

• un accent secondaire, noté ˈ, ou /2/ ; • l’absence d’accent, le plus souvent non représenté en transcription phonétique, et noté /0/ en représentation numérique.

Exemples : rebel (nom) :

ˈ

/10/

rebel (verbe) :

ˈ

/01/

characteristic :

 ˈ ˈ

/20010/

L’accentuation anglaise obéit à quatre principes fondamentaux : 1. Tout mot a un et un seul accent principal.

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PREMIÈRE PARTIE

L'accentuation

2. Il ne peut pas y avoir deux accents successifs au sein d’un même mot ; ce qui peut se représenter par : */(–) acc acc (–)/1. 3. Aucun mot ne peut commencer par deux syllabes inaccentuées ; ce qui peut se représenter par : */00(–)/. 4. Les syllabes qui ne reçoivent ni l’accent principal ni l’accent secondaire sont inaccentuées. La toute première question à résoudre, c’est donc de savoir si l’on a bien affaire à un mot, à une unité lexicale, qui en tant que telle a donc une accentuation particulière.

1.1. La séparabilité sémantique : composés et syntagmes Il n’y a pas de problème dans des cas de type child, cow, marry, forest, elephant… C’est d’ailleurs à partir d’eux que les 4 principes ont été établis ; mais qu’en est-il de blackbird (un merle), yellowhammer (un bruant jaune),2 post-office ou moving van (au sens de camion de déménagement) ? Comme on peut le constater, le problème provient de la structure morphologique de ces derniers ; les premiers exemples n’ont en effet, eux, aucune structure interne.

1.1.1. Un peu de morphologie On appelle morphèmes les éléments à partir desquels les mots sont construits. Plus précisément, il s’agit des unités significatives minimales d’une langue, c’est-à-dire les plus petites unités dotées de signification. Ils se répartissent en deux catégories :

• éléments principaux : les bases ; • éléments secondaires : les affixes. On divise ces derniers en deux groupes :

• les préfixes, qui s’ajoutent avant (à gauche) des bases ; • les suffixes, qui s’ajoutent après (à droite) des bases. Tout mot comprend au minimum une base3 : head, back, brick, ache, yard, wall, tain (dans retain), wake (dans awake), hend (dans apprehend)… 1. Où « * » indique que ce qui suit est contraire aux règles, « – » représente un nombre de syllabes quelconque, placé entre parenthèses (= optionnel) afin de préciser qu’il peut aussi ne pas y avoir de syllabe du tout. En d’autres termes, la formule signifie qu’il ne peut jamais y avoir deux syllabes accentuées successives dans un même mot quelle que soit leur place dans ce mot, au début, au milieu ou à la fin. 2. Une espèce d’oiseau. 3. Cette différence entre le caractère obligatoire des bases et le caractère optionnel des affixes est le moyen le plus simple de distinguer les deux catégories.

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CHAPITRE 1 9 Principes d'accentuation et unités lexicales

à laquelle peuvent se rajouter :

• un ou plusieurs préfixes : be-head, re-tain, a-wake, ap-pre-hend • un ou plusieurs suffixes : head-ing, head-y, lov-ing-ly • voire une combinaison des deux : be-head-ing On appelle ce premier type de construction des mots la dérivation,4 qui permet de former un mot nouveau, le dérivé (behead, heady), en ajoutant un affixe (be–, –y) à un mot de départ, le dérivant (head). Une base peut aussi se combiner avec une autre base pour former un mot composé : head+ache, back+yard, brick+wall… Bien sûr, chacune de ces bases peut être déjà préfixée : [[ex-press]+way], ou suffixée : [[look-ing]+glass]. On appelle ce second type de construction des mots la composition. À son tour, le mot composé peut lui aussi être préfixé ou suffixé : [[black+bird]-s], [[key+board]-er].

1.1.2. La séparabilité sémantique Pour répondre à la question : A-t-on bien affaire à un mot ?, comparons nos premiers exemples aux exemples complémentaires suivants : blackbird

(a) black bird (oiseau noir)

yellowhammer

(a) yellow hammer (marteau jaune)

moving van

(a) moving van (camion en mouvement)

post-office Il semble a priori qu’il n’y ait qu’un mot à gauche et deux à droite. Mais qu’est-ce qui nous l’indique ? L’espace ? Sans doute, dans une certaine mesure comme on le verra, mais ce paramètre n’est manifestement pas suffisant comme l’illustrent moving van ~ (a) moving van, qui s’opposent de la même façon que les deux premiers cas. De façon plus générale, une telle définition purement formelle, en termes d’espace, d’une unité sémantique ne serait de toute façon pas très satisfaisante. Précisément, la différence entre ces deux groupes apparaît clairement lorsque l’on prend en compte le plan sémantique. Ainsi, on remarque que, contrairement à (a) black bird, le sens de blackbird n’est pas « égal » au sens de ses parties : un merle n’est pas un oiseau noir (signification trop large : il y a d’autres oiseaux noirs ; trop étroite : seuls les merles mâles sont noirs). Il en va de même de moving van (camion de déménagement) qui n’est pas un camion en mouvement, ni même un camion « en déménagement », mais un camion qui sert à déménager. Ou de façon encore plus 4. On distingue généralement la flexion, c’est-à-dire l’ajout d’un affixe grammatical tels le pluriel ou le prétérit par exemple, de la dérivation, c’est-à-dire l’ajout d’un affixe lexical : contrairement à la dérivation, la flexion n’a pas pour objet de former un mot « nouveau » à proprement parler. Par simplification, nous emploierons néanmoins ici le terme de dérivation pour les deux processus.

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PREMIÈRE PARTIE

L'accentuation

nette avec yellowhammer qui, lui, ne peut pas être compris à partir de yellow (jaune) et de hammer (marteau). De même, post-office n’est pas un bureau des postes, mais n’importe quel lieu où l’on peut acheter des timbres, ou effectuer toute autre démarche prise en charge par l’institution. Tous ces exemples illustrent le concept de séparabilité, ou plus exactement dans ces derniers cas son complément, le concept d’inséparabilité sémantique :

• les exemples de droite, (a) black bird, (a) yellow hammer, (a) moving van, sont

sémantiquement séparables ; leur sens se déduit directement du sens de leurs parties ;

• les exemples de gauche, blackbird, yellowhammer, moving van, post-office, sont

sémantiquement inséparables ; leur sens n’est pas « égal » au sens de leurs parties.

En d’autres termes, on ne peut pas les séparer, les décomposer en unités plus petites sans perte de sens. On va donc faire l’hypothèse qu’un mot est une unité sémantiquement inséparable, exactement comme child, cow, marry, forest, elephant… Si cette hypothèse est vraie on devrait pouvoir la vérifier au-travers du comportement accentuel. Comment sont-ils accentués ? ˈblackbird

ˈblack ˈbird

ˈyellowhammer

ˈyellow ˈhammer

ˈmoving van

moving ˈvan

ˈpost-office Raisonnons par l’absurde : supposons que, contrairement à notre hypothèse, on ait deux mots à gauche. Ils violeraient alors le principe 1 : « Tout mot a un et un seul accent principal » ; il n’y a qu’un accent principal pour l’ensemble, les exemples de gauche sont donc bien chacun un mot et un seul. De même pour les exemples de droite : supposons que, contrairement à notre hypothèse, et au sentiment naturel de tout locuteur, on ait un seul mot. Ils violeraient alors l’autre partie du principe 1 : « Tout mot a un et un seul accent principal » ; qui plus est, ˈblack ˈbird violerait encore le principe 2, c’est-à-dire l’interdiction de deux accents successifs au sein d’un même mot. Les exemples de droite sont donc bien constitués de deux mots et pas d’un seul. Le comportement accentuel confirme donc notre hypothèse :

• on a à gauche ce qu’on appelle des mots composés, donc des mots, c’est-à-dire des unités lexicales, d’un type particulier (composés) ;

• on a à droite des groupes ou syntagmes ; on a quitté le domaine du lexical pour celui du syntaxique : il s’agit de constructions syntaxiques, pas d’unités lexicales.

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CHAPITRE 1 11 Principes d'accentuation et unités lexicales

1.2. Les unités lexicales de l’anglais : préfixes et mots Comme nous l’indiquions dès le début de cette partie, les mots ne sont toutefois pas les seules unités lexicales de l’anglais. Comparons en effet les exemples suivants : react (réagir) exactor (« one that exacts ») reform (réformer)

re-act (agir/jouer à nouveau) ex-actor (« former actor »)5 reform (former à nouveau) unwise (dé-raisonnable) non-profit (non lucratif)

où l’on retrouve une différence graphique dans les deux premiers cas, la présence ou l’absence de trait d’union, mais qui n’est pas plus déterminante que l’espace comme le démontre le troisième. Comme vous l’aurez remarqué, le comportement sémantique est tout à fait comparable aux cas précédents. Tandis que le sens des exemples de droite est « égal » au sens du préfixe plus le sens de la partie préfixée, tel n’est pas le cas de ceux de gauche : ils ne peuvent pas s’interpréter simplement comme « agir/ jouer, former à nouveau » ou « ancien acteur ». Ici encore, on retrouve l’opposition entre séparabilité et inséparabilité sémantique, avec des préfixés inséparables à gauche, et des préfixés séparables à droite. Le comportement accentuel confirme ces observations : reˈact eˈxactor reˈform

re-ˈact ˈ ex-ˈactor ˈ reˈform ˈ unˈwise ˈ non-ˈprofit ˈ tandis que les exemples de gauche respectent parfaitement les principes d’accentuation du mot, ceux de droite violeraient le principe 2, « Il ne peut pas y avoir deux accents successifs au sein d’un même mot », si on les considérait comme des mots. Si les préfixés inséparables sont bien des mots, ce n’est pas le cas des préfixés séparables. Il y a toutefois un second phénomène : les préfixes re– et ex– des préfixés séparables ont un accent secondaire et non pas un accent principal. Comparons maintenant les syntagmes et les préfixés séparables : ˈblack ˈbird (oiseau noir)

re-ˈact (agir/jouer à nouveau) ˈ Comme cette comparaison le met en évidence, ce comportement tient à la différence sémantique fondamentale entre les deux types d’unités morphologiques que sont les bases, comme black, bird ou act, et les préfixes comme re– : ceux-ci ne sont pas sémantiquement indépendants, autonomes.

5. Dans les termes de LPD (2008), p. 287.

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PREMIÈRE PARTIE

L'accentuation

Le préfixe re–, parce qu’il n’est pas sémantiquement autonome, n’est ainsi qu’une sorte de demi-mot, comme le traduit le degré /2/ de son accent. En d’autres termes, re-ˈact ˈ n’est pas un seul mot (viol du principe 2), ni non plus deux (re– n’a pas un accent principal), mais en quelque sorte un mot et demi. Cette différence se traduit d’ailleurs par une différence de stabilité de l’accentuation. En effet, l’accent secondaire des préfixes, contrairement à l’accent primaire des mots, peut être omis dans certains cas, ce que les dictionnaires représentent par une notation entre parenthèses : disjoin  ˈ, mislead  ˈ, unheard  ˈ… ˈ ˈ ˈ ou bien en variante : disqualify ˈ , unhappy ˈ …6 ˈ ˈ

1.3. Bilan – Recherche de l’accentuation : première étape L’accent en anglais est donc un identificateur d’unités lexicales, qui se définissent comme des unités sémantiquement inséparables. Le degré d’accent en distingue deux types :

• les unités sémantiquement inséparables et autonomes : les mots, avec un accent /1/ ;

• les unités sémantiquement inséparables et non autonomes : les préfixes, avec un accent /2/.

Les quatre principes fondamentaux s’appliquent en fait à toutes les unités lexicales, et peuvent donc se reformuler comme suit : 1. Toute unité lexicale a un et un seul accent « majeur », /1/ pour les mots, /2/ pour les préfixes. 2. Il ne peut pas y avoir deux accents successifs au sein d’une même unité lexicale. 3. Aucune unité lexicale ne peut commencer par deux syllabes inaccentuées. 4. Les syllabes qui ne reçoivent ni l’accent principal ni l’accent secondaire sont inaccentuées. Dans la démarche de recherche de l’accentuation, la toute première question à se poser est donc de savoir si la séquence analysée est ou non séparable. Si elle ne l’est pas, il s’agit d’une seule unité lexicale et l’on peut passer à l’étape suivante ; si elle est séparable, c’est donc qu’il s’agit de plusieurs unités lexicales qu’il faudra analyser indépendamment. Le diagramme suivant décrit cette procédure :

6. Cf. en particulier le commentaire sur un– dans LPD.

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CHAPITRE 1 13 Principes d'accentuation et unités lexicales

Séparable (à gauche) ?

oui

Mot Préfixe

+ +

mot : / 1 / sur le premier et / 1 / sur le second mot : / 2 / sur le préfixe et / 1 / sur le mot

non

Le losange représente une question en oui ou non, inscrite à l’intérieur. Les réponses négatives sont représentées par une flèche verticale qui conduit à l’étape suivante ; les réponses positives par une flèche horizontale qui indique la marche à suivre. Si la séquence observée n’est pas séparable (réponse non à la question), on procédera à l’analyse de l’unité lexicale ainsi identifiée ; si la séquence observée est séparable, on la décomposera en unités lexicales, et on leur affectera l’accent qui convient, /1/ pour les mots, /2/ pour les préfixes. Pour chacune de ces unités lexicales, on pourra alors passer à leur analyse exactement comme pour les unités lexicales identifiées dès le départ par la réponse « non ». La mention « à gauche » entre parenthèses a pour objet d’exclure les suffixes de cette analyse. En effet, contrairement aux autres morphèmes, les bases et les préfixes, les suffixes n’ont jamais en anglais le statut d’unités lexicales, quel que soit le degré de transparence de la dérivation : nation, national, nationalize ne représentent ainsi chacun qu’une seule unité lexicale, qu’un mot. Attention enfin à ne pas confondre les deux accents secondaires :

• celui des préfixes séparables, c’est-à-dire l’identificateur d’unités lexicales, donc d’unités sémantiques, que nous venons de voir ;

• et celui des mots, dû aux contraintes rythmiques de l’anglais qui interdisent de commencer une unité lexicale par deux syllabes inaccentuées (principe 3), comme dans kangaˈroo ou dans le préfixé inséparable compreˈhend par exemple. ˈ ˈ Cet accent /2/, lui, n’a aucune motivation sémantique : kang(–) et com– dans comprehend ne sont pas des unités lexicales.7

1.4. En pratique : séparabilité et inséparabilité 1.4.1. Préfixés – Les bases liées Avec les préfixés, l’inséparabilité est généralement facile à repérer : 1) La partie préfixée est en effet souvent une base inactive en anglais contemporain, dont le sens propre est dès lors moins ou même peu perceptible :

7. Voir 8. pour la détermination de la position de cet accent.

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14

PREMIÈRE PARTIE

L'accentuation

spect

dans

respect

dain

dans

disdain

mit

dans

admit

On appelle ces bases des bases liées parce qu’on ne les trouve jamais seules mais toujours préfixées, ou suffixées, ou encore composées. À leur tour, les préfixes peuvent aussi être inactifs en anglais contemporain : ob–

dans

obtain

con–

dans

convince

ad–

dans

admit

8

2) Même lorsque les deux sont actifs, l’inséparabilité sémantique est en général évidente, comme on l’a vu avec les exemples de exactor ou react.

1.4.2. L’espace Avec les composés, si l’inséparabilité sémantique n’est généralement pas plus difficile à identifier, comme on l’a vu avec blackbird ou yellowhammer, il y a en fait encore plus simple : 1) En effet, comme on l’a remarqué, les cas sans espace parmi nos exemples figuraient tous dans la colonne des composés. Pourquoi ? Parce que l’espace a a priori pour fonction de séparer les mots dans l’écriture. Dès lors, enlever l’espace entre des éléments qui fonctionnent habituellement comme des mots relève nécessairement d’une décision, d’un choix délibéré. Les lexicographes, ceux qui écrivent les dictionnaires, enlèvent ainsi l’espace pour formaliser le passage à un statut de composé qui leur paraît acquis, établi. L’absence d’espace est donc un indicateur très sûr : s’il n’y a pas d’espace, alors il s’agit d’un composé, que l’on appelle composé compact précisément en raison de cette caractéristique qu’est l’absence de séparateur, espace ou trait d’union, entre ses éléments. Le comportement accentuel vérifie cette relation : la quasi-totalité des composés compacts respecte les principes d’accentuation du mot ; il s’agit donc bien de composés, pas de syntagmes de deux mots. 2) Malheureusement, cela signifie que la présence d’espace, elle, n’est pas fiable : en effet, puisque le fait d’enlever l’espace relève d’une décision des lexicographes, celle-ci peut ne pas avoir été prise… Dès lors, moving van, comme on l’a vu, peut aussi bien être la représentation de deux mots (camion en mouvement) que d’un mot composé (camion de déménagement).

8. Sous sa forme avec consonne ; sans consonne, co–, ce préfixe est encore actif aujourd’hui.

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CHAPITRE 1 15 Principes d'accentuation et unités lexicales

Contrairement à ce que nous avons appris, cette pratique des lexicographes fait ainsi que c’est l’absence d’espace qui est un indicateur sûr, pas sa présence : dans ce cas, seule l’analyse sémantique permettra de répondre à la question.

1.4.3. Le trait d’union 1) Quant au trait d’union, il matérialise l’hésitation du lexicographe : ça pourrait être un mot composé, mais c’est discutable ; dans de nombreux cas, tel post-office par exemple, le comportement accentuel confirme qu’il s’agit bien de composés, mais ici encore, comme avec l’espace, il faut avoir recours à l’analyse sémantique. 2) Réciproquement, un trait d’union dans le cas des préfixés implique la séparabilité. Contrairement aux mots, les préfixes ne sont jamais entre deux espaces, mais toujours, par nature, rattachés à une base. Dans ce cas, le fait d’interposer un trait d’union témoigne, de la part du lexicographe, de la reconnaissance d’un certain degré d’indépendance sémantique. Cette fois, c’est lorsqu’il n’y a rien, c’est-à-dire lorsque les préfixés sont compacts, qu’il peut y avoir doute, de telle sorte que reform peut aussi bien représenter reˈform (inséparable) que reˈform (séparable). ˈ On peut résumer l’ensemble de ces observations par le petit tableau suivant : Compact

Trait d’union

Préfixés

A.S. *

sép.

Bases

insép.

A.S.

Espace A.S.

A.S. : Analyse Sémantique, souvent relativement facile à réaliser *: si base et préfixe sont actifs : sinon, insép.

1.5. Détermination des unités lexicales ~ détermination de la position de l’accent Attention : on pourrait croire, avec (a) black bird par exemple, que puisque la séquence est séparable et constituée de deux mots, donc /1/ et /1/, soit (a) ˈblack ˈbird, ces deux règles de séparabilité permettent de savoir où va l’accent. Mais cette impression est fausse. Dans les deux cas, ces règles ne nous disent rien sur la position des accents. Elles ne font qu’identifier les unités lexicales qui, en tant que telles, doivent donc recevoir un accent, et le degré d’accent qui convient au type d’unité lexicale. Elles ne concernent ainsi que le rapport au plan sémantique, c’est-à-dire le statut d’unité que traduit la présence d’un accent ; elles servent donc à décomposer les séquences syntaxiques en unités lexicales. Pour chacune de ces unités, on passera ensuite aux règles de position

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16

PREMIÈRE PARTIE

L'accentuation

(telle unité doit recevoir un accent, /1/ ou /2/ : où est-il ?), puis de prononciation de la voyelle accentuée, exactement comme pour les cas identifiés comme inséparables dès le départ (ceux pour lesquels on a répondu « non » à la question « Séparable ? ») : S y n t a x e

Séparable (à gauche) ?

oui

Mot Préfixe

+ +

mot : / 1 / sur le premier et / 1 / sur le second mot : / 2 / sur le préfixe et / 1 / sur le mot

non

D’où le titre de cette première partie du diagramme d’accentuation, « Syntaxe », et le trait horizontal qui la sépare de la partie recherche de la position de l’accent proprement dite. L’analyse accentuelle comprend ainsi deux parties bien distinctes : a) identification des unités lexicales et de leur type ; b) recherche de la position de l’accent pour chaque unité lexicale identifiée. Revoyons quelques-uns de nos exemples : black bird :

a) Séparable ? oui → /1/ sur black et /1/ sur bird b) black : monosyllabe donc ˈblack bird : monosyllabe donc ˈbird

De même : reform : (re-former)

a) Séparable ? oui → /2/ sur re– et /1/ sur form b) re– : monosyllabe donc re– ˈ form : monosyllabe donc ˈform

Dans ces cas, on ne sait donc immédiatement où va l’accent que parce qu’il s’agit de monosyllabes. Cette distinction devient immédiatement évidente dès lors que l’on a affaire à des unités supérieures à une syllabe : yellow hammer :

a) Séparable ? oui → /1/ sur yellow et /1/ sur hammer b) yellow : sur quelle syllabe ? hammer : sur quelle syllabe ?

De même : ex-actor :

a) Séparable ? oui → /2/ sur ex– et /1/ sur actor b) ex– : monosyllabe donc ex– ˈ actor : sur quelle syllabe ?

Dans ces deux dernier cas, on sait qu’il y a un accent /1/ dans yellow, hammer et actor, mais on ne peut pas dire où.

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CHAPITRE 1 17 Principes d'accentuation et unités lexicales

Conclusion. Distinguez donc bien les 2 groupes de règles, pour bird et black comme pour yellow et hammer… Les règles de séparabilité sémantique identifient les unités lexicales, mot ou préfixe, mais elles ne font que cela. C’est uniquement parce que black, bird, form, re– et ex– sont des monosyllabes (règle de position) que l’on sait immédiatement où se trouve l’accent.

APPLICATION Sur le modèle suivant :  black bird :

mot + mot → /1/ sur black et /1/ sur bird

yellowhammer :

inséparable

ex-actor :

préfixe + mot → /2/ sur ex– et /1/ sur actor

react :

inséparable

analysez ces quelques exemples : afternoon, arrange, behead, bookshop, cave-in, coexist, deforest, depress, disperse, fire engine, grammar school, illegal, looking glass, mole-hill, necklace, nonnuclear, party-spirit, pro-choice, procreate, refrain, re-present, smiling face, spring blizzard, understand, wood plank

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CorrigĂŠs des applications

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MANUEL D'ANGLAIS ORAL 199 Corrigés des applications

 PREMIÈRE PARTIE – Chapitre 1 Entre parenthèses, les indices graphiques ou morphologiques qui simplifient la question. afternoon

inséparable (composé compact)

arrange

inséparable (préfixe inactif)

behead

inséparable (préfixe inactif)

bookshop

inséparable (composé compact)

cave-in

inséparable

coexist

préfixe + mot → /2/ sur co– et /1/ sur exist

deforest

préfixe + mot → /2/ sur de– et /1/ sur forest

depress

inséparable

disperse

inséparable (base liée)

fire engine

inséparable

grammar school

inséparable

illegal

préfixe + mot → /2/ sur il– et /1/ sur legal

looking glass

inséparable

mole-hill

inséparable

necklace

inséparable (composé compact)

non-nuclear

préfixe + mot → /2/ sur non– et /1/ sur nuclear

party-spirit

mot + mot → /1/ sur party et /1/ sur spirit

pro-choice

préfixe + mot → /2/ sur pro– et /1/ sur choice (trait d’union)

procreate

inséparable

refrain

inséparable (base liée)

re-present

préfixe + mot → /2/ sur re– et /1/ sur present (trait d’union)

smiling face

mot + mot → /1/ sur smiling et /1/ sur face

spring blizzard

mot + mot → /1/ sur spring et /1/ sur blizzard

understand

inséparable

wood plank

mot + mot → /1/ sur wood et /1/ sur plank

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MANUEL D'ANGLAIS ORAL Corrigés des applications

 PREMIÈRE PARTIE – Chapitre 2 siting ˈ :

–ing suffixe séparable Monosyllabe → /1/

painfully ˈ :

–ly suffixe séparable –ful suffixe séparable Monosyllabe → /1/

harmless ˈ :

–less suffixe séparable Monosyllabe → /1/

acquiesce  ˈ : ˈ psychosis ˈ :

–sce → /–1/ –osis → /(–)10/

spectacular ˈ :

–ular → /(–)100/

balloonist ˈ :

–ist suffixe séparable – V’V’ (C0(e)) → /–1/

gazetting ˈ :

–ing suffixe séparable –C’C’e → /–1/

decades ˈ :

–es suffixe séparable –ade → /–1/ exception (cf. 2.2.1., 3))

masquerader  ˈ : ˈ

–er suffixe séparable –ade → /–1/

mimicry ˈ :

–ry suffixe séparable –ic(s) → /(–)10/

heretic ˈ :

–ic(s) → /(–)10/ exception (cf. 2.2.3., 1))

heroically ˈ :

–ly suffixe séparable –ical → /(–)100/

inflationary ˈ :

–ary suffixe séparable –{i,e,u} + V(C0(e)) → /(–)100/

materializes ˈ   :

–es suffixe séparable –ize suffixe séparable –{i,e,u} + V(C0(e)) → /(–)100/

spiritual ˈ   :

–{i,e,u} + V(C0(e)) → /(–)100/ exception (cf. 2.2.4., 2))

vanities ˈ :

–es suffixe séparable –ity → /(–)100/

verifiable ˈ :

–able suffixe séparable –ify → /(–)100/

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Glossaire accent : l’accent permet de distinguer une syllabe donnée des autres. Il est produit en augmentant soit la hauteur, soit la force, soit la longueur, ou n’importe quelle combinaison de ces trois paramètres. Il a des rôles différents selon les langues, par exemple indiquer la limite d’un mot comme en allemand, ou d’un syntagme comme en français. En anglais, il s’agit pour l’essentiel d’un accent de force, qui a pour fonction de contribuer à l’identification des mots en distinguant une ou plusieurs syllabes essentielles. Toujours en anglais, on dénombre trois degrés d’accent : principal, secondaire et inaccentué ; seules les syllabes inaccentuées peuvent se réduire. Voir I-Introduction et III-5.1.

adjectival/adverbial/nominal/verbal : c’est ainsi que l’on nomme les suffixes qui forment, respectivement, des adjectifs, des adverbes, des noms et des verbes. affixe : par opposition aux bases, les affixes sont des morphèmes secondaires, qui n’apparaissent jamais seuls mais toujours attachés à une base. Voir I-1.1.1.

agrégat consonantique : les agrégats consonantiques sont des suites de consonnes qui ont un effet particulier sur la position de l’accent et la prononciation de la voyelle qui les précède. Parce que c’est cet effet qui nous intéresse, quelques suites de consonnes qui ne l’ont pas sont exclues des agrégats consonantiques (<Ch, Cr, C + C syllabique>), tandis qu’inversement <x> y est associé. Voir I-2.2.3., 2). et II-3.2.1.

allomorphe : des allomorphes sont des variantes de forme d’un même morphème, comme par exemple –s, –x, –aux pour le pluriel du français. Voir I-4.2.1.

antepénultième : la troisième syllabe à partir de la fin. aperture : l’aperture est le nom que l’on donne à l’ouverture de la bouche pour la description de l’articulation des voyelles. Voir II-1.1.2.

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240

MANUEL D'ANGLAIS ORAL Glossaire

base : les bases sont les morphèmes principaux, c’est-à-dire ceux qui contiennent l’essentiel, le cœur, du sens. Tout mot comprend nécessairement au moins une base. Certaines bases sont libres, ce qui signifie qu’elles peuvent constituer un mot à elles seules, tel house ou govern ; d’autres sont liées, c’est-à-dire qu’elles n’apparaissent qu’associées à un affixe ou à une autre base. On distingue les bases liées « savantes », tel anthropo et log dans anthropology (Voir I-7.1.), des autres bases liées, tel spect dans respect ou rupt dans rupture (Voir I-1.4.1.). Voir aussi I-1.1.1.

chevron : on appelle ainsi la voyelle . commutation : la commutation est un processus par lequel on fait varier une partie d’une unité linguistique : un mot dans une phrase, un morphème dans un mot, un phonème dans un morphème… ce qui permet d’identifier cette partie comme une unité du niveau inférieur à l’unité linguistique de départ. Voir I-4.2.3.

composition : la composition est l’association de deux bases pour former un mot nouveau, qu’on appelle un mot composé ; ces bases peuvent être seules ou déjà préfixées et/ou suffixées. Elle se distingue de la dérivation. Voir I-1.1.1., 3. et 7.1.

compression : la compression est l’omission d’une syllabe lors de la prononciation. Voir II-3.4.

dérivation : la dérivation est la formation d’un mot nouveau par l’ajout d’un affixe. On appelle « dérivant » le mot de départ, et « dérivé » le mot produit par la dérivation. Elle se distingue de la composition. Voir I-1.1.1. et 2.

digraphe : un digraphe est la transcription écrite d’un son par deux lettres (ou plus). Il existe des digraphes vocaliques, comme <ai> dans rain ou <ey> dans they, et des digraphes consonantiques, comme <th> dans they. Voir II-1.4.

diphtongue : une diphtongue est une voyelle prononcée avec un déplacement, une modification de l’articulation. On distingue les diphtongues fermantes, avec un mouvement de fermeture de la mâchoire, et les diphtongues centralisantes, avec un mouvement de détente musculaire. Voir II-1.3.2.

élision : on appelle élision le fait de ne pas prononcer, d’omettre un son. Voir II-3.3.1. et 3.3.2.

flexion : la flexion est l’ajout d’un affixe grammatical. Par simplification, on utilise dans cet ouvrage le terme de dérivation y compris pour la flexion. Voir I-1.1.1.

frontière morphologique : une frontière morphologique est la limite entre deux morphèmes.

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Table des matières Avant-propos

IX

Sommaire

XI

Symboles

1

Introduction

3

 Première partie. L’accentuation

5

Introduction. L’accentuation anglaise et ses conséquences

5

Chapitre 1. Principes d’accentuation et unités lexicales

7

1.1. La séparabilité sémantique : composés et syntagmes

8

1.1.1. Un peu de morphologie

8

1.1.2. La séparabilité sémantique

9

1.2. Les unités lexicales de l’anglais : préfixes et mots

11

1.3. Bilan – Recherche de l’accentuation : première étape

12

1.4. En pratique : séparabilité et inséparabilité

13

1.4.1. Préfixés – Les bases liées

13

1.4.2. L’espace

14

1.4.3. Le trait d’union

15

1.5. Détermination des unités lexicales ~ détermination de la position de l’accent

15

Application

17

Chapitre 2. Suffixes et terminaisons

19

2.1. Position de l’accent principal et modes de calcul 2.1.1. La dérivation neutre

20

2.1.2. Les deux modes de calcul

20

2.1.3. Monosyllabes et suffixation

21

2.2. Les terminaisons contraignantes

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19

22

2.2.1. Accent principal sur la dernière syllabe : /–1/

22

2.2.2. Verbe dissyllabique en –Vte → /01/

27

2.2.3. Accent principal sur l’avant-dernière syllabe : /(–)10/

27

2.2.4. Accent principal sur l’avant-avant-dernière syllabe : /(–)100/

30

2.2.5. Les terminaisons contraignantes : bilan

35

2.3. Autres suffixes : la « Loi de la dérivation neutre »

35

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248

MANUEL D’ANGLAIS ORAL Table des matières

2.4. Remarques sur la suffixation

38

2.4.1. Les modes de suffixation – Le dérivant

38

2.4.2. Modifications entre dérivant et dérivé

39

2.5. Suffixes et terminaisons : bilan

41

Application

42

Chapitre 3. Les composés

43

3.1. Cas général

43

3.2. Autres cas

45

Application

47

Chapitre 4. Les préfixés non-substantifs

49

4.1. La « Loi germanique »

49

4.2. La reconnaissance de la préfixation

52

4.2.1. L’expérience du français

52

4.2.2. Le caractère actif aujourd’hui

53

4.2.3. Autres cas : le principe de commutation

53

4.2.4. Autre indice formel : les séquences de consonnes

55

4.2.5. La reconnaissance de la préfixation : bilan

56

4.3. Les pluricatégoriels

56

4.3.1. Les dissyllabes préfixés pluricatégoriels substantif et verbe (290 mots)

57

4.3.2. Les dissyllabes préfixés pluricatégoriels substantifs et adjectifs (12 mots)

59

4.3.3. Les préfixés pluricatégoriels de trois syllabes et plus

59

4.3.4. Les préfixés pluricatégoriels : bilan

60

Application

62

Chapitre 5. Récapitulation : la structure morphologique

63

Chapitre 6. Les règles de position

65

6.1. Les monosyllabes

65

6.2. Les dissyllabes

66

Application

67

6.3. Les mots de trois syllabes et plus

68

6.3.2. Les mots « italiens »

69

6.3.3. La Règle Normale

69

Application

71

6.4. Récapitulation : la structure segmentale

72

Chapitre 7. Compléments 7.1. Les composés savants

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68

6.3.1. C2 préfinal

75 75

30/11/2009 12:17:29


MANUEL D’ANGLAIS ORAL

249

Table des matières

7.2. Les constructions en out–, up–, down–, over–, under–

77

Application

78

Chapitre 8. L’accent secondaire Application Chapitre 9. Récapitulation générale : la détermination du schéma accentuel Application

 Deuxième partie. La voyelle accentuée

79 81 83 85

87

Introduction.

87

Chapitre 1. Les règles de base et le tableau de correspondances

89

1.1. Valeurs et qualités

89

1.2. Les valeurs et la structure des syllabes

91

1.3. Valeurs de base et valeur dérivée

92

1.4. Les digraphes

95

1.5. Le tableau de correspondances

97

1.6. Mise au point sur valeur et qualité

99

Chapitre 2. La structure du système

101

2.1. Les règles de base : paramètres et ordonnancement

101

2.2. Les deux groupes de règles

105

Application

107

Chapitre 3. Le premier groupe de règles

109

3.1. VV et C0

109

3.1.1. VV

109

3.1.2. C0

113

3.1.3. La voyelle libre étrangère

113

3.1.4. < VV > ou <V + V> ?

115

Application

117

3.2. Les structures C2 et C#

117

3.2.1. Les agrégats consonantiques – les géminées

117

3.2.2. rC et r#

119

3.2.3. Les règles alC/olC

119

3.2.4. C2 et C#

122

3.3. La règle de « w »

125

Application

126

Chapitre 4. Le second groupe de règles 4.1. Nature de la voyelle accentuée : la règle de u 4.2. Contexte droit : les contextes déterminants 4.2.1. La règle de la voyelle finale : –V# → V

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127 127 128 129

30/11/2009 12:17:29


250

MANUEL D’ANGLAIS ORAL Table des matières

4.2.2. –ic(s)# → V̆

131

4.2.3. –{i,e,} + V(C0(e))#, si ˈV ≠ <i,y> → V

132

4.3. Rang

133

4.3.1. La règle de Luick

133

4.3.2. La règle de la préfinale

135

4.3.3. Les dissyllabes restants : deux contextes déterminants

136

4.4. Récapitulation : le second groupe de règles Application Chapitre 5. Récapitulation générale : la prononciation de la voyelle accentuée Application

 Troisième partie. La prononciation

138 139 141 144

145

Introduction.

145

Chapitre 1. Les voyelles

147

1.1. L’articulation des voyelles

147

1.1.2. Les trois paramètres de base

148

1.1.3. Le trapèze vocalique

149

1.1.4. Les degrés d’aperture

151

1.1.5. Le point central : 

152

1.2. De la description des voyelles au système des voyelles

153

1.3. Les voyelles de l’anglais

155

1.3.1. Les voyelles brèves, ou non-diphtongues

155

1.3.2. Les voyelles diphtongues

159

1.3.3. Exploitation des observations sur la nature des voyelles

162

1.4. Valeurs grapho-phonologiques et classes phonologiques

164

1.5. Le problème des nasales

165

1.6. Les voyelles réduites

166

Chapitre 2. Les consonnes

TDM_ManuelAngOral.indd 250

147

1.1.1. Préliminaire : la voix

167

2.1. L’articulation des consonnes

167

2.1.1. Le lieu d’articulation

168

2.1.2. Sourdes et sonores

168

2.1.3. Le mode d’articulation

169

2.1.4. Remarques sur les plosives et les nasales anglaises

169

2.1.5. Les fricatives et les affriquées

170

2.1.6. Les semi-voyelles

171

2.1.7. Les latérales

172

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MANUEL D’ANGLAIS ORAL

251

Table des matières

2.1.8. Les consonnes syllabiques 2.2. Rapports écrit → oral : les consonnes

172 174

2.2.1. <r> et 

174

2.2.2.  et  : statut de <i,y,u,w>

175

2.2.3. <ng#> et <mb#> Chapitre 3. L’enchaînement des sons 3.1. L’ajout de sons

178 181 181

3.1.1. La liaison

181

3.1.2. Les consonnes de transition

182

3.2. La modification de sons 3.2.1. L’assimilation 3.2.2. La palatalisation 3.3. La disparition de sons

183 183 183 184

3.3.1. L’élision consonantique

184

3.3.2. Élision vocalique et consonnes syllabiques

185

3.4. La perte de syllabes, ou compression

185

3.4.1. Consonnes syllabiques et perte de la syllabicité

185

3.4.2. La synérèse

186

3.4.3. Le « smoothing »

186

Chapitre 4. Le décompte des syllabes : syllabes phonétiques et syllabes phonologiques

189

4.1. Forme graphique et décompte des syllabes

189

4.2. Synérèse et décompte des syllabes

190

4.3. Consonnes syllabiques et décompte des syllabes Chapitre 5. Le supragmental : accent, rythme et intonation

191 193

5.1. L’accent

193

5.2. Le rythme

194

5.3. L’intonation

196

Corrigés des applications

197

Glossaire

239

Bibliographie

245

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PARCOURS UNIVERSITÉ

Manuel dʼanglais oral

MANUEL D’ANGLAIS

Un ouvrage de référence Les principes de prononciation des unités lexicales (schéma accentuel, prononciation des voyelles, séquences de consonnes), les questions de structure morphologique (préfixes, suffixes et terminaisons, composition) y sont exposés de façon exhaustive et sont abondamment illustrés d’exemples. En fin d’ouvrage, sont également abordées les questions d’accentuation, de rythme et d’intonation au niveau de la phrase.

Un manuel pour l’étudiant angliciste Ce manuel s’adresse aux étudiants anglicistes, de la première année jusqu’aux masters et concours. Il guidera les étudiants pas à pas, de façon à la fois scientifique et pratique, dans l’apprentissage du système de l’anglais oral : • définitions des concepts de base : le fonctionnement de chaque règle est clairement expliqué et illustré de très nombreux exemples ainsi que de schémas ; • listes d’exceptions ; • exercices d’application à chaque étape importante avec corrigés ; • glossaire. Jean-Michel Fournier est professeur de linguistique anglaise à l’Université François-Rabelais de Tours, où il dirige l’équipe tourangelle du Laboratoire Ligérien de Linguistique. Spécialiste de phonologie lexicale de l’anglais, selon l’approche développée par Lionel Guierre, il est l’un des co-auteurs de English Phonology and Graphophonemics paru aux éditions Ophrys en 2004. www.jeanmichelfournier.com

WWW.OPHRYS.FR

ISBN : 978-2-7080-1242-4 9 782708 012424

oral

PARCOURS UNIVERSITÉ

À travers l’étude du système phonologique de l’anglais, cet ouvrage propose la confrontation des caractéristiques orales des deux langues. C’est ce qui en fait l’originalité. C’est également ce qui lui donne sa qualité pédagogique. Cet ouvrage permettra à l’étudiant angliciste francophone de mieux comprendre les points de difficulté qu’il peut rencontrer dans son apprentissage de l’anglais oral et de les surmonter.

Jean-Michel Fournier Manuel d’anglais oral

L’anglais oral est un exercice difficile pour une majorité de Francophones. Et si le premier obstacle à l’apprentissage de l’anglais oral était le français lui-même ?

Jean-Michel Fournier


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