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L’équipe de ISMTS apporte son appui inconditionnel afin que les jeunes - pour autant qu’ils soient sérieux et motivés - réussissent pleinement leurs études. «Finies les recherches vaines de stages: l’ISMTS se charge du placement en entreprise», précise Béatrice Quattrocchi. Cette immersion dans le monde professionnel permet aux étudiants de se frotter aux réalités du terrain. De plus, un passage obligé de trois mois est effectué dans le laboratoire

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De bien meilleurs prix quand un courtier intervient Secrétaire général de l’Union suisse des professionnels de l’immobilier (USPI) Genève, Philippe Angelozzi précise les raisons pour lesquelles il vaut mieux faire confiance à un professionnel qu’à certaines offres «tout compris» et autres commissions forfaitaires sur Internet. Les chiffres lui donnent raison. - De nouvelles offres apparaissent sur immobiliers – beaucoup plus vastes et plus le marché et semblent indiquer que l’on fluides que les nôtres. peut vendre son bien immobilier avec un taux de• commission réduit, voire simple- - Quels sont les services que rendent les No 154 6 octobre 2014 Supplément de Tout l’Immobilier No 739 ment en s’acquittant d’un forfait. Miracle courtiers en chair et en os, que les platesdu numérique ou mirage du low-cost? formes et offres discount ne sauraient of- Précisons tout d’abord que le taux de frir? commissionnement d’un professionnel du - Beaucoup de clients qui avaient cru faire courtage n’est pas fixé arbitrairement, ni une bonne affaire reviennent dans les régies uniformément. Il dépend de l’emplacement et agences après avoir perdu quelques cenet de la typologie du bien, de la complexité taines ou milliers de francs et beaucoup de «L'ordre, le plus beauainsi motque dedeladilangue française!», s'exclamait rituellement Claude Wehrli, professeur au et de l’étendue du mandat, temps. Le courtier établit une stratégie de verses conditions particulières. Illatiniste est permis et vente complètedistingué, et personnalisée, sélectionne Collège et à l'Université, helléniste décédé il y a une vingtaine d'années. Eh bien! d’évaluer la moyenne de ce taux à 3%, mais des clients, mobilise son réseau professionLa maison, aujourd'hui, reprend cette antienne pleine de bon sens. Elle a fait la fête pendant l'été, comme toute moyenne, elle cache des dispa- nel, organise les vistes, négocie la transacmais aspire désormais à une sérieuse reprise en main… vendeur ou Philippe Angelozzi. rités. Laelle numérisation a fait naître différentes tion; il assiste le propriétaire sortes de plates-formes, dont la tendance à l’acheteur en ce qui concerne les cédules hyafficher des prixçatrès réduits ne réserve pas à pothécaires, le fisc, l’énergie, les actes nota- en faisant intervenir un professionnel. ordre, sert à quoi? Ca sert choses plus intéressantes à faireSelon comme tout de même quelques efforts), il assure que de bonnes surprises. Faisonspaisiblement, le parallèle riés. connaît les particularités et les l’Office cantonal de la faire statistique, vivre confortablement, voir des potes,genevois se reposer, du sport, toutIlcas un cadre de vie aussilocales sympathique avec le système d’origineCa américaine Airbnb: les réglementations. Surtout, il se de se 2006 à 2017,regarder le prix de vente agréablement. sert à se sentir subventions, détendre, des filmsauetmètre lire des que dynamique et convivial. Comment de nombreuses villes s’aperçoivent rémunéré si la transaction lieu. carré deslivres, appartements en ses PPE proches… a été supé-Sauf bien chez soi, bien dans sa peau etque biencette dans n’est bons profiter de sentir bien et que comment aller à la arencontre application sympathique et vite populaire dequand 18% lorsque la transaction a faitles in-yeux sa vie. Poursi Camille Anseaume, journaliste des autres s'il est impossible de se sentir rieur que, on ne sait plus où poser aadepte pour effet de générer nombreux abus, de… 45%provoque pour les des de mode et dededécoration, l'ordre - D’accord. chez un soi courtier, sans queet ça nous bien chez Mais soi? avec un peu de chance, ne tervenir d’aggraver la pénurie de logement de cau- peut-on pas s’en tirer à bon compte avec villas! Je ne puis que dire aux propriétaires est une exigence élémentaire, uneetcondition migraines...». ser des dégâts en profiter termes d’emploi, commeet une plate-forme numérique, ou même en désireux de vendre bien: ne bradez pas nécessaire pour de sa maison C'est alors que,leur pour Camille Auseaume, L'art du rangement d’équité de dans Berlinlaà vie. ParisDans en passant votre propriété et ne croyez pas aux arguprendre fiscale: du plaisir un petit s’arrangeant entre particuliers? apparaît forcément l'envie puissante de faire par les rangement autorités ont dû légiférer. Contrairement d’autres pays au parc fallacieux ne sontl'espace. que poudre ne va pasàse mentir, dit-elle. A impriori, ments livreGenève, intitulé «Le malin» (Leduc.S - «On de l'ordre et dequi dégager C'estdealors Idem pour les taxis Uber et leurs avatars. mobilier plus grand et surtout plus standarPerlimpinpin! Editions), elle explique que si l'ordre a sou- le rangement, ce n'est pas ce qu'il y a de que l'envie de redevenir maître chez soi, Bref, ces modèles sont(parce nés dans pays disé, Suisse, etdans notamment affiche de sans ces meubles qui encombrent et sans pluslaglamour la vie. IlGenève, y a tellement vent mauvaise presse qu'ildes demande anglo-saxons aux marchés – notamment une majorité de ventes de PPE et de villas Propos recueillis par Vincent Naville

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SELON UN SONDAGE DE LA BCV

L’économie vaudoise reprend des couleurs Quatre patrons de petites et moyennes entreprises sur dix sont optimistes, avec des différences sensibles d’un secteur économique à l’autre. Encore des diminutions d’effectifs à prévoir.

’est un peu le dilemme du verre à moitié plein et du verre à moitié vide. Malmenées par la crise du coronavirus, les entreprises auront du mal à se remettre sur la voie; il leur faudra en tous cas du temps pour y parvenir. Il y aura encore passablement de dégâts. C’est l’avis des pessimistes et du verre à moitié vide. Les optimistes, ceux qui apprécient ce qui reste dans leur verre, feront remarquer la force et l’ingéniosité avec lesquelles nombre d’entreprises ont résisté aux effets de la pandémie et sont prêtes à redémarrer, riches d’expériences - le télétravail, par exemple, ou les ventes par Internet - auxquelles elles ne songeaient pas toujours avant d’y être forcées.

Mieux qu’attendu

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La Banque cantonale vaudoise vient de mener une enquête durant la deuxième quinzaine de mai, auprès de 536 PME du canton de Vaud, et elle se range résolument du côté des optimistes. Certes, les avis recueillis varient sensiblement d’un secteur économique à l’autre. Il reste qu’une appréciation de la situation, au moment où la pandémie amorce un reflux, et les perspectives d’avenir sont

plus positives qu’attendu. «Près de quatre PME vaudoises sur dix sont optimistes ou très optimistes en ce qui concerne les perspectives de reprise, constatent les pilotes de l’enquête. Elles sont ainsi deux fois plus nombreuses que les pessimistes ou très pes-

simistes (un peu plus de deux sur dix)». Les plus optimistes sont les grandes PME et les indépendants. L’avis de ces derniers peut surprendre. Peut-être ont-ils été influencés par les mesures de soutien dont ils ont bénéficié. L’appréciation diverge fortement entre

GROS PLAN

Nouvelles idées d’affaires Les PME vaudoises qui ont participé à l’enquête de leur Banque cantonale sont quasi unanimes: la relance de l’activité passe aussi par la reprise de contacts avec les clients. Sept entreprises sur dix ont fait la démarche. Le canal le plus utilisé est l’e-mail, suivi du téléphone ou de la combinaison des deux. Un tiers des PME réduites au semi-confinement ont cherché de nouveaux canaux de distribution, notamment sur Internet. Le nombre d’entreprises disposant de leur propre boutique en ligne ou qui vendent via une autre plate-forme (place de marché) a presque doublé. Pour l’avenir, un quart des PME envisagent de revoir leur plan d’affaires, en particulier celles qui ont ressenti le plus fortement l’impact négatif de la crise. «Plus généralement, près d’une entreprise vaudoise sur deux pense que de nouvelles idées d’affaires vont émerger. La numérisation est en bonne place dans les pistes évoquées, avec des produits spécifiques ou des ventes et conseils à distance, afin de mieux correspondre aux nouvelles attentes des clients», relève l’enquête de la BCV, pour qui «les produits locaux ou les services de proximité sont aussi perçus par les entreprises comme de nouvelles opportunités, de même que la vente à l’emporter et la livraison». Quelques mots encore sur le télétravail. Plus de 70% des entreprises s’estiment satisfaites de sa productivité. Il a progressé dans presque tous les domaines, la part des entreprises l’ayant pratiqué durant la crise passant de 23% à 41%.

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Les sentiments les plus positifs se trouvent notamment dans la construction et les activités immobilières.

les branches: les sentiments les plus positifs se trouvent notamment dans la construction et les activités immobilières, le commerce de détail, l’informatique et la santé. «A l’inverse, le pessimisme est notamment présent dans l’hé-

bergement et la restauration, ainsi que dans les arts et les activités récréatives», ce qui ne surprendra guère lorsque l’on sait les dégâts que le coronavirus a provoqués dans ces secteurs. On notera que près d’un cinquième des

PME qui ont participé à l’enquête prévoient de diminuer leur effectif dans les douze mois à venir. Mais il en reste plus de 11% qui devraient l’accroître durant cette période. Concernant la nature de la reprise, quatre entreprises sur dix tablent sur une reprise de l’activité à l’identique. Parmi les six autres, celles qui veulent se recentrer sur l’essentiel, ce qui correspond à une réduction de leur périmètre d’activité, sont plus nombreuses que celles qui envisagent de croître. Le reste des 536 réponses des PME vaudoises concerne notamment la vente ou la transmission de l’activité, le rachat, voire l’arrêt pur et simple de l’activité. Etienne Oppliger

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UN RAPPEL FERME DE L’ETAT

Chauffage des piscines: conditions strictes Même si bien des propriétaires de villa font mine de l’ignorer, il n’est pas légal d’installer ou de maintenir en fonction une pompe à chaleur directement branchée sur le secteur électrique. Le Département du territoire (DT) développe une stratégie de transition énergétique qui vise à maîtriser la réduction de la consommation énergétique, développer l’utilisation des énergies renouvelables et valoriser les ressources énergétiques indigènes. Conformément à la loi genevoise sur l’énergie, le chauffage de piscines extérieures n’est autorisé que si le système de chauffage est exclusivement alimenté par des énergies renouvelables ou de rejets de chaleur (L 2 30 art. 22A, plus d’informations sur: https://www.ge.ch/chauffer-endroit-ouvert-eg-terrasses-piscines-tentes).

i vous installez ou modifiez une piscine extérieure chauffée, l’Office cantonal de l’énergie (OCEN) rappelle que le propriétaire de celle-ci doit demander l’autorisation à l’OCEN, à l’attention de M. Cyril Ubaud, chargé de projets – contrôle et mise en conformité, par mail cyril.ubaud@ etat.ge.ch ou par courrier. La demande d’au-

torisation sera approuvée si le chauffage est alimenté par une source d’énergie renouvelable, notamment: • des panneaux solaires thermiques; • des rejets de chaleur inutilisables autrement; • une pompe à chaleur dont la consommation électrique est compensée

par des panneaux solaires photovoltaïques permanents. Par ailleurs, tout contrevenant à la loi peut s’exposer à des mesures ou des sanctions administratives allant de 100.- à 60 000.- et à la mise hors service des installations litigieuses. F. B.

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R O M A N D E S

L’AVIS D’UN PROFESSIONNEL

Courtage sans courtier: plus-values éliminées! Internet pullule d’offres plus alléchantes les unes que les autres. La bonne affaire est toujours à un clic de souris; d’énormes gains et d’affriolantes économies sont possibles sans rien faire, en utilisant telle ou telle plate-forme. L’immobilier ne déroge pas à cette tendance.

n Suisse, de nombreux acteurs, qui clament haut et fort leur caractère disruptif, ont envahi la toile. Ils proposent de vendre un bien pour un forfait de quelques milliers de francs, voire même pour quelques centaines de francs en ce qui concerne les plus récents d’entre eux. Dans ce dernier cas, il vaut mieux être attentif aux conditions générales, qui stipulent qu’une commission de 2% sur le prix de vente est due, si la transaction devait se faire. Plus grave encore, l’absence d’un courtier fait perdre de belles plus-values au vendeur. Selon ces nouveaux acteurs, le numérique permettrait de s’affranchir du rôle essentiel du courtier. Ils essaient de l’éliminer en transformant le propriétaire d’un bien en un pseudo-professionnel totalement autonome. Or ce dernier a une autre profession. Vouloir faire de chacun un spécialiste de tout est dans l’air du temps. Mais ce n’est pas parce que l’on a un smartphone que l’on devient photographe! Un outil ne fait pas, d’un utilisateur lambda, un professionnel. Ces plates-formes Internet, en voulant «disrupter» l’activité de courtier, n’ont pas une haute estime du travail de leurs collaborateurs. «Ces modèles ne servent pas le client. Même si celui-ci est renseigné sur son bien, il ne peut pas avoir le recul nécessaire, les compétences techniques requises et les connaissances du territoire que peut avoir un professionnel de l’immobilier qui a suivi des formations pour acquérir ce savoir. Je ne dis pas qu’un propriétaire n’a pas de légitiJérôme Félicité. mité; au contraire, il connaît son bien. Mais je pense que l’activité de courtage est plus performante lorsqu’un propriétaire et un courtier travaillent ensemble», précise Jérôme Félicité, président du Groupe Gérofinance-Dunand, des régies de la Couronne et du Rhône, ainsi que de Barnes Suisse.

Jusqu’à 45% de plus-values grâce aux courtiers En effet, avec le conseil d’un professionnel, le vendeur s’assure une réelle plus-value. Cette dernière a d’ailleurs été chiffrée par Statistique Genève en février 2020, dans une étude intitulée Transactions immobilières dans le canton de Genève de 1990 à 2017. Entre 2006 et 2017, la moitié des ventes des maisons individuelles et des appartements en PPE a été effectuée par l’intermédiaire d’un courtier. Le prix au m2

d’un appartement en PPE est en moyenne 18% plus élevé avec l’aide de celui-ci. Cette moyenne s’établit même à 45 % pour une maison individuelle. Le calcul est rapidement fait. Sur un bien d’un million de francs, la commission d’un courtier peut atteindre 4% de la valeur de celui-ci, soit CHF 40 000.- S’il passe par l’une de ces plates-formes, le vendeur devra s’acquitter de 2%, soit CHF 20 000.-. Il aura peut-être économisé CHF 20 000.-, mais il aura perdu une plus-value de 18% pour une PPE, soit CHF 180 000.-! Les propriétaires avisés n’ont pas besoin d’un doctorat en mathématiques pour comprendre où réside leur intérêt. D’autant que les courtiers font aussi une utilisation massive des outils numériques pour attirer les acheteurs. Les mois de confinement l’ont prouvé. Visites à 360°, plates-formes de vente de biens, réalité virtuelle, direct live: les courtiers les ont mis au cœur de leur dispositif de vente. «Chaque agence immobilière sait que le numérique est devenu capital pour l’exercice de nos métiers. Nos clients sont habitués à recevoir immédiatement les informations nécessaires ou à pouvoir comparer et juger les objets qui les intéressent. Les sites de vente, les réseaux sociaux sont devenus la norme, mais ne restent que des outils qui facilitent le travail de courtiers. Il ne faudrait pas mélanger le moyen avec l’acte. S’il suffisait de poster trois photos d’un bien sur un site pour le vendre, les agences auraient disparu depuis longtemps», estime Jérôme Félicité. D’autant que la vente et l’achat d’une maison ou d’un appartement restent très souvent une affaire d’émotion, laquelle se transmet encore mal par Internet. «Si le numérique revêt une importance systémique dans mes sociétés, je ne crois pas que l’on vende, et a fortiori que l’on achète, une maison en un clic, comme une paire de chaussures. Cela doit se vivre, se respirer se sentir, car contrairement aux baskets trop petites que l’on renvoie à l’expéditeur, il n’y pas de retour possible avec une maison», conclut Jérôme Félicité.

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R É G I E S

L E S Q U AT R E V É R I T É S D E J E A N - M A R C VA U D I A U

Et la post-vérité?

l y avait la préhistoire, l’histoire et la posthistoire; sur le même modèle, il y a la pré-vérité, la vérité et la post-vérité. De quoi s’agit-il? D’une adéquation entre ce qu’on pense et ce qui existe? Vous n’y êtes pas du tout. La post-vérité se fonde sur l’impression que vous avez; c’est votre impression (votre «ressenti», pour parler le sabir néo-moderne) qui est vraie. Le sentiment éprouvé est donné à chacun sans qu’il nécessite ni un effort ni une réflexion de la part de celui qui l’éprouve. Il est naturel, en ce sens qu’il arrive dès qu’un événement nous touche. C’est donc une émotion. Cette impression individuelle ne suffit pourtant pas encore à la transformer en post-vérité. Car c’est le fait d’être nombreux à l’expérimenter - et à l’éprouver en même temps - qui lui confère un statut nouveau. «Ce doit être

vrai, puisque tout le monde le ressent!». Or les réseaux sociaux, l’accélération fulgurante de l’information, la synchronisation de sa réception par tout le monde, l’effet d’annonce que les médias recherchent, bref, notre uni-

Il y avait la préhistoire, l’histoire et la posthistoire; sur le même modèle, il y a la pré-vérité, la vérité et la post-vérité. vers hyperbranché, assurent le terreau nécessaire à ce phénomène. La post-philosophie joue aussi sur ce terrain: un Michel Onfray, par exemple, déclare qu’il a fondé une revue dont le projet est de fédérer

les souverainistes de droite et de gauche, et instantanément tous les esprits bouillonnent. La rapidité de l’annonce a suscité la même fulgurance des réactions, y compris des plus véhémentes: voici, avec ce retour aux années 30, l’arrivée d’un nouveau Doriot, d’un nouveau Déat, lit-on! Et benêts d’applaudir! Le professeur Raoult a subi le même traitement, car on le disait dans la post-erreur. En fait, cette post-vérité est l’outil de la post-censure! Une censure qui n’interdit pas, mais qui discrédite, se cache derrière une rhétorique culpabilisante et assène ses a priori émotionnels. Braver les conformismes de gauche ou de droite, c’est s’exposer à la vindicte de la critique assassine qui, justement, se dit anticonformiste. On ment en se fondant sur la sensation partagée par tous, donc on a raison…

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MUSEUM D’HISTOIRE NATURELLE ET CCO*

Toute une vie grouille à nos côtés! Le semi-confinement que nous venons de traverser a révélé de nouvelles manières d’appréhender la nature. De notre fenêtre ou notre balcon, nous nous sommes surpris à écouter les oiseaux chanter ou à prendre le temps, peut-être pour la première fois, d’observer les étoiles. Tout proche ou dans un horizon infini, la nature s’est donnée à voir, entendre ou sentir autrement. Que reste-t-il de cette expérience avec ses moments d’émerveillement et de prises de conscience, alors que nous reprenons le rythme «normal» de nos activités?

Murs sanctuaires Renards, oiseaux, hérissons, abeilles et papillons multicolores sont autant d’acteurs non humains appelés à jouer un rôle dans la transition écologique de nos villes. Mais ces animaux vedettes, visibles et connus de tous, sont tels des arbres qui peuvent cacher la forêt. La nature qu’il s’agit de préserver et de reconstruire est en grande partie constituée d’une biodiversité «noire». Cette dernière comprend des espèces souvent difficiles à repérer et à nommer. C’est pourtant au niveau de ces invisibles que s’opère l’effondrement d’une grande partie de la biodiversité. L’extinction massive des insectes en est vraisemblablement le phénomène le plus frappant. En ce sens, les murs anciens sont à préserver à tout prix, car ils accueillent une grande richesse faunistique et floristique. Saviez-vous que certains lichens qui tapissent nos vieux murs sont âgés de plusieurs centaines d’années? Cependant, par souci du «propre en ordre», les murs de pierres sont souvent nettoyés et rénovés de manière trop agressive pour les organismes qu’ils abritent. Toute une vie et son histoire sont ainsi effacées en quelques heures seulement, inéluctablement. En 2010, la Ville de Genève a remporté la compétition nationale «Action Murs» organisée par la Swiss Systematics Society (SSS) à l’occasion de l’Année de la biodiversité. Ce concours original visait à sensibiliser autorités et public à la disparition des écosystèmes complexes que sont les vieux murs en milieu urbain. Le Mur de la Treille dans la Vieille Ville - vraisemblablement construit au XVe siècle - a devancé tous les concurrents: ses 149 espèces de mousses, lichens, papillons, plantes à fleurs, mollusques, acariens, oiseaux et autres scarabées ont été répertoriés par les chercheurs du Muséum d’histoire naturelle et des CJB (Conservatoire et Jardin botaniques). Un résultat qui montre toutefois que seule une poignée de spécialistes est capable de discerner ces êtres minuscules. Face à ce constat, le Muséum de Genève développe de nouveaux outils

PHOTO: CLERC CJB

es phénomènes naturels imperceptibles ont lieu chaque jour à deux pas de chez nous, au coin de la rue, dans notre bout de jardin ou au sein du parc avoisinant. Une touffe d’herbes, une colonie de fourmis, un papillon de nuit, une petite fougère, un coussinet de mousse sont autant de merveilles sur lesquelles il vaut la peine de s’arrêter quelques instants. Durant la Covid, la mise en mode «pause» de notre existence nous a amenés à (re)découvrir ces êtres minuscules. Cette expérience de «changement de lunettes» a conduit certains à de profondes remises en question.

Allez savoir si certains lichens du Mur de la Treille (ce mur aurait été construit au XVe siècle), toujours vivants aujourd’hui, n’ont pas connu Calvin.

d’identification rapides fondés sur l’ADN. Cette technique donnera lieu à une sorte de télescope pour scruter le vivant jusqu’à ses formes les plus menues. Les amateurs de «petites bêtes» trépignent déjà d’impatience!

Penser à l’infime pour construire la ville L’aménagement des villes vertes de demain devra émerger d’un subtil mélange des genres. Pour mener à bien la transition écologique, que faudra-t-il conserver, abandonner, voire détruire? L’enjeu sera de composer avec les paramètres de notre cadre de vie: patrimoine biologique, bâti ancien, constructions, innovations... En découlera un ingénieux assemblage entre l’ancien et le nouveau, l’organique et le minéral, peut-être à l’image de nos vies durant le confinement. Car la Covid a été, pour nombre d’entre nous, une occasion inattendue de repenser notre vécu, de distinguer l’essentiel du superflu, de revisiter nos valeurs. Une chose est certaine: si la ville futuriste a tout intérêt à se transformer dans bien des domaines, elle ne peut se permettre de détruire des habitats riches en biodiversité tels que les murs anciens. Ce sont dans ces structures - de prime abord sans intérêt - que réside notre avenir. Vu de loin, avec des yeux d’humains, le mur de pierres est homogène et assez lisse. Mais si on y regarde de près, c’est un monde délicat, fourmillant de contrastes qui s’ouvre à nous. Plaçons-nous à l’échelle d’un petit papillon de nuit: les pierres deviendront des montagnes, les interstices des ravins… un réel désormais réenchanté. Pascal Moeschler et Véronique Stein *Centre de Coordination Ouest pour l’étude et la protection des chauves-souris (CCO).

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É C O N O M I E

«AGRICULTURE 2030»

Une réflexion primordiale sur l’agriculture de demain L’agriculture genevoise possède de nombreux atouts. Elle reste cependant menacée. Au terme de trois années de réflexion est né le concept «Agriculture 2030», réalisé par la Chambre genevoise d’agriculture, AgriGenève: une vision stratégique présentée le dernier jour de juin, dans la belle ferme du Lignon, en présence du conseiller d’Etat Antonio Hodgers, de Marc Favre, président d’AgriGenève, ainsi que de Simone de Montmollin, conseillère nationale, mais aussi œnologue et membre du Comité de pilotage.

L’

agriculture genevoise est-elle vraiment connue, reconnue et comprise dans toutes ses dimensions? Comment l’imagine-t-on demain? Quel rôle devrat-elle jouer et surtout que doit-elle entreprendre pour rester une actrice économique à part entière?

terroir. (Et qui ose, pour sortir de la ville et revenir chargée, affronter les bouchons récemment créés et la suppression des places de stationnement, tandis que les supermarchés français offrent de grands parkings. (Réd.)).

Bien plus qu’un document C’est pour répondre à toutes ces questions qu’une étude pilotée par AgriGenève a été élaborée en collaboration avec l’Office cantonal de l’agriculture et de la nature (OCAN) et les principales filières de l’agriculture genevoise. «Ce document est bien plus qu’une présentation de l’agriculture. Il concrétise une réelle démarche participative, intégrant toutes les filières de la production alimentaire, à savoir les producteurs, les coopératives, les transformateurs, les détaillants, ainsi que les consommateurs», appuie Simone de Montmollin. L’étude a été réalisée non pas par l’agriculture pour l’agriculture, mais pour la société et plus précisément pour les consommateurs. «L’agriculture est là pour nourrir, avant tout», rappelle à juste titre l’élue fédérale. L’objectif d’une telle étude? Mieux cerner les enjeux et les défis de l’agriculture genevoise. Quels sont ces défis? Les coûts de production restent élevés, en distorsion avec les autres cantons suisses. L’agriculture genevoise souffre de contraintes légales et normatives toujours en augmentation, ainsi que du tourisme d’achat en France. Autrement dit, les agriculteurs doivent produire davantage, à des prix toujours plus bas, tout en tenant compte de hautes exigences environnementales et sociales. «Nous devons accompagner la profession vers des pratiques

Antonio Hodgers, Simone de Montmollin et Marc Favre.

de plus grande durabilité, tout en lui garantissant des débouchés et un prix équitable pour un produit de qualité», souligne le Conseiller d’Etat.

L’importance de l’agriculture locale Sensibiliser le public à l’importance de l’agriculture est un autre challenge. «Avec le coronavirus, lorsque les frontières se sont fermées, l’agriculture locale a été un espace d’approvisionnement et de ressourcement. Les consommateurs ont pu trouver des produits de qualité non pas au bout du monde, mais près de chez eux», relève Antonio Hodgers. Hélas! «lorsque la crise sanitaire s’est apaisée, beaucoup sont revenus à leurs habitudes de consommation et n’ont pas tenu les promesses faites aux agriculteurs. Ces derniers se sentent oubliés, déplore Marc Favre. Nous aimerions que les personnes, jeunes y compris, fassent plus souvent leurs courses chez les producteurs», poursuit-il. Fort heureusement, il existe tout une population qui recherche les produits de proximité du

Une alimentation saine

Notre santé y gagne! Ne l’oublions pas: l’agriculture représente non seulement un atout économique pour Genève, mais aussi une question de santé publique. Comme on le sait, ne pas se nourrir correctement engendre des problèmes de santé tels que le diabète ou encore les problèmes cardio-vasculaires. Pour tendre vers une société valorisant les produits locaux issus de la terre, l’étude «Agriculture 2030» propose une vision scindée en sept énoncés, exprimant des attentes et des désirs partagés par tous les acteurs. Ils devront permettre de traiter les enjeux à venir, de faire des choix et de résoudre les problèmes selon une finalité connue et comprise de tous. Ainsi, les décisions, qu’elles émanent du secteur privé ou public, devront permettre en 2030 d’avoir concrétisé la vision pour une agriculture genevoise prospère, innovante, diversifiée, durable, pérenne, reconnue et appréciée pour ses multiples fonctions. Un cadeau pour les générations futures.

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Esther Ackermann

MAISON DE LA LITERIE

Le luxe vital de bien dormir Vous manquez de sommeil, votre dos est douloureux? Changez de literie! Pour des nuits plus douces, optez pour la Maison de la Literie, magasin de l’excellence à Genève. Grâce à son univers hautement spécialisé et à sa vaste gamme de produits de qualité, votre lit se transforme en un véritable cocon qui allie bien-être, confort et esthétique.

os nuits blanches ressemblent à des séries noires? Vous vous réveillez fatigué? Indispensable pour «recharger» nos batteries physiques et psychiques, le sommeil c’est la santé, dit-on. S’en priver ouvre la porte à de nombreux ennuis: contractures, mal de dos, manque de dynamisme. Alors pourquoi continuer à malmener ce temps de repos vital? Groupe français spécialisé depuis 1980 dans la fabrication et la distribution en franchise de lits, matelas, sommiers, couettes, oreillers, canapés convertibles, accessoires et linge de lit, la Maison de la Literie s’engage pour la qualité du sommeil et le bien-être de ses clients à travers ses propres marques de literie de milieu de gamme, haut de gamme et de prestige (Onéa, Ducal, Praesidium, Literie Autunoise, Paradoxe, Nid d’Or). Elles sont présentées en magasin aux côtés de collections exclusives de grandes marques comme Dunlopillo, Treca, Simmons ou André Renault. Des matières nobles choisies pour leur durabilité et leur confort en toutes saisons (chaleur en hiver et fraîcheur en été) jusqu’aux finitions soignées, l’enseigne genevoise met ainsi en exergue les savoir-faire précieux de l’artisanat, de la technologie et de l’innovation qui font de votre couchage l’ami serein qui vous veut du bien.

de lit en totale harmonie avec votre chambre. De même pour le choix de la tête de lit, qui donne la touche finale à la décoration de la pièce. Le magasin propose aussi un choix de canapés convertibles qui associent esthétique, gain de place et confort du couchage, qu’il s’agisse d’un usage au quotidien ou ponctuel.

Choix personnalisé

Services

Parce que chaque demande est unique, le showroom genevois de 600 m2 installé sur deux étages invite à tester sur place la vaste gamme de modèles. Avec les conseils avisés des experts, on choisit la taille du matelas, on détermine sa densité et on personnalise le confort qui parera votre couchage. Les professionnels posent leur diagnostic en fonction de la structure corporelle, des habitudes de sommeil et du type de confort recherché par chaque client. «Matelas et sommier sont indissociables, le rôle d’un bon lit étant de procurer un accueil souple, mais avec un soutien pour le dos, les lombaires et les cervicales; et lorsqu’il s’agit d’un lit double ou king-size destiné à deux personnes de corpulences différentes, il devra combiner les deux degrés de fermeté et les diverses zones de confort», précise Pierre Pechaubès, directeur du magasin depuis son ouverture en 2005. Ses compétences de distributeur exclusif ont de qui tenir, sachant que son père créait, en 1996, le premier des trois cents magasins franchisés français. Pour répondre à toutes les attentes, plusieurs types de sommiers tapissiers à ressorts ou box-springs s’allient ainsi à différents matelas en mousse, latex, à mémoire de forme ou à ressorts ensachés.

Sur simple demande, les conseils peuvent aussi être effectués à domicile. Outre la clientèle privée qui profite d’un excellent service de livraison et d’installation dans toute la Suisse, avec l’évacuation, si désirée, de l’ancienne literie, la Maison de la Literie propose également ses modèles aux propriétaires d’hôtels pour satisfaire une clientèle internationale aussi diverse qu’exigeante. Elle compte également parmi ses clients des régies, EMS, collectivités, et contribue au confort des chambres destinées au personnel étranger des organisations internationales.

La literie, élément clef de la décoration En phase avec vos goûts classiques ou modernes, la riche gamme de tissus, velours, cuirs et cuirs synthétiques assure des habillages

Soldes jusqu’à fin juillet «Le moins cher finit toujours par être trop coûteux. Miser sur un couchage de qualité, c’est éviter l’usure précoce de la literie», observe Pierre Pechaubès. Un bon lit dure en moyenne 8 à 10 ans et l’on y passe un tiers de sa vie: une bonne raison pour investir dans un produit irréprochable. Jusqu’à fin juillet, profitez des soldes sur l’ensemble des produits et de ventes flash sur tous les modèles d’exposition. Viviane Scaramiglia

Maison de la Literie - 67, rue de la Servette - 1202 Genève Tél.: 022 734 24 34 - www.mdl-literie-geneve.ch

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15 PUBLIRÉDACTIONNEL

C O N F O RT

O P I N I O N

AVENIR DE GENÈVE

De l’impact du Danaus plexippus Le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas? Edward Lorenz l’a supputé en 1972 avec sa théorie du chaos. Alors imaginez l’effet des pistes cyclables sur l’immobilier?

l semblerait que leur multiplication désordonnée à Genève va précipiter un mouvement initié il y a quelques années déjà. C’est en particulier celui de la baisse des prix de l’immobilier dans les régions excentrées et mal desservies. Sur la rive gauche, c’est le cas entre Vésenaz et Hermance.

Les régies en un clin d'oeil

Vos contacts utiles

Ce territoire est vaste et principalement constitué de zones villas et de forêts, des villages y sont disséminés. Le développement de cette partie de Genève s’est donc fait au sein des centres bâtis existants. Mais les places de travail y restent rares, à l’exception de celles dans la zone industrielle artisanale de la Pallanterie (appelée à se développer encore un peu). La modification de la loi sur l’aménagement du territoire (LAT), qui interdit tout nouveau déclassement en zone agricole, a mis un frein définitif à toute urbanisation de la rive gauche et un développement comparable à celui de Thompson-Reuters paraît inenvisageable aujourd’hui; construit sur un droit de superficie, son avenir est aussi incertain. Pour cette raison, les travailleurs se rendent soit au centre-ville, soit sur la rive droite. Cependant, la desserte en transports publics reste lacunaire dans cette région: les bus sont des transports régionaux et il n’y a aucune gare du Léman Express entre Thônex et Hermance. Comble du cercle vicieux, Berne refuse d’étudier une traversée de la Rade tant que cette partie de la rive gauche ne sera pas urbanisée! D’un autre côté, la rive droite se modernise et se développe vite. De nouvelles places de travail sont en projet et en construction. La banque Lombard Odier construit son nouveau siège à côté d’un arrêt du Léman Express… De la même façon, la banque Pictet va développer un nouveau quartier à côté d’une autre gare, qui se retrouvera bientôt très centrale. Ce nouveau point pivot de la Ville, même s’il se trouve sur la rive gauche, reste très éloigné de la zone Vésenaz-Hermance et se rapprocherait presque de la rive droite, puisque les dessertes en transports publics sont nombreuses et améliorées, à l’image de la route des Nations.

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Ainsi, la difficulté pour les habitants de la campagne de la rive gauche de se rendre sur l’autre rive autrement qu’en traversant le centre-ville congestionné, comme l’absence de développement urbanistique concerté, ajoutées à la volonté affichée de ne pas créer une véritable ceinture urbaine avec transports publics et véhicules privés, contribuent directement à rendre moins attractive cette région de Genève. Sur le long terme, les places de travail, avec le développement des transports publics, la création de nouveaux emplois et de logement, renforcera l’attractivité de la rive droite, au détriment de cette région comprise entre Vésenaz et Hermance, aujourd’hui encore très prisée. Ce qui manque, à l’image de ces créations chaotiques des pistes cyclables, c’est une vision territoriale du développement de Genève,

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concertée et en bonne intelligence. En premier, il est indispensable d’établir une planification concertée avec les communes, afin de déterminer où et comment développer Genève. Ensuite, il y a lieu d’étudier la circulation avec tous les acteurs cantonaux afin, à l’image d’autres villes, de déterminer les axes prioritaires, les voies de transports publics efficaces et les aires dédiées à la mobilité douce. Mais, il est clair aujourd’hui, qu’à Genève, la volonté est de monter les usagers des différents types de transport les uns contre les autres, en essayant de faire passer de force des aménagements peu réfléchis et incompréhensibles. Le battement d’ailes du papillon aura finalement des effets plus importants que ceux que nous pouvions imaginer…. Analyses & Développements Immobiliers Sàrl, Carouge (Gary Bennaim, François Hiltbrand et Fabrice Strobino)

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C U LT U R E

ROMAN ROMAND ROMAIN

«Les Battantes» remporte le Prix SPG 2020 En juin, le jury du Prix littéraire SPG du premier roman de Suisse romande a distingué un texte inspiré de la vie d’un village italien dans la région romaine. Ecriture poétique et vibrante, audace du récit et originalité de la voix sont les qualités d’un ouvrage à compter parmi nos lectures d’été!

ublié aux Éditions Encre Fraîche, «Les Battantes» est la première œuvre littéraire de Simona Brunel-Ferrarelli. Ce texte s’est démarqué parmi les dixneuf propositions en lice pour cette 7e édition du Prix littéraire SPG; crise sanitaire oblige, la SPG a dû renoncer à la traditionnelle remise de prix en public, ce qui ne l’a pas empêchée de statuer. Créé en 2014 à l’initiative de Thierry Barbier-Mueller, administrateur délégué de la Société privée de gérance, ce Prix récompense une première œuvre de fiction d’un auteur romand, rédigée en langue française et éditée par une maison d’édition suisse. Le Prix, doté de CHF 5000.-, est un véritable encouragement pour les vocations émergentes et un soutien nécessaire à l’édition romande. Dans l’optique de ce soutien, le prix SPG du premier roman romand achète cinq cents exemplaires du livre lauréat qu’il offre à ses clients et amis.

ENSEMBLE PRENONS DE L’AVANCE

Un succès déjà remarquable Simona Brunel-Ferrarelli naît à Rome en 1965 et arrive à Genève à l’âge de dix ans. Depuis, elle retourne régulièrement dans son pays d’origine, pour séjourner dans la maison familiale sur les hauts de Rome. Après des études de lettres, elle enseigne la littérature française dans diverses écoles privées. Sa passion pour le langage et le théâtre la conduit à écrire abondamment, sans aucune visée d’édition. Au décès de sa mère, elle se lance dans la rédaction des «Battantes», avec l’idée, cette fois, de partager l’ouvrage avec le public. Pour ce roman, l’autrice a reçu, en sus du Prix littéraire SPG, celui des Écrivains Genevois 2018 (Ville et Canton de Genève), sur la base du manuscrit. Par ailleurs, l’ouvrage a figuré parmi les dix finalistes du Prix du Salon du Livre de Genève 2019. Il est également en lice pour le Prix Lettres Frontière 2020. Décidément…

Simona Brunel-Ferrarelli.

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C U LT U R E

verte de l’amour, les non-dits et leur pouvoir destructeur et névrotique, la vie d’un village où les histoires intimes font tourner le monde sans jamais dire leur nom», relève Isabelle Falconnier.

Combler les vides de l’enfance

Simona Brunel-Ferrarelli s’inspire d’histoires multiples, la sienne et celle de sa famille.

Tous les membres du jury ont unanimement salué ce premier ouvrage de l’écrivaine italo-helvétique. Un jury présidé par Thierry Barbier-Mueller, aux côtés de Pascal Couchepin, ancien président de la Confédération et président d’honneur du concours, comprend aussi Isabelle Falconnier, journaliste et critique littéraire; Mania Hahnloser, présidente d’honneur de l’Alliance française de Berne; Hélène Leibkutsch, présidente de la Commission de lecture de la Société de Lecture, ainsi que Sofia Baureder, enseignante et référente culturelle.

Plongée au cœur d’un village italien L’histoire naît de l’intolérance des villageois de la terre des Sabines qui voient

d’un mauvais œil que des «étrangers», à savoir les Romains, viennent se réfugier chez eux, en cas de problèmes ou pour les vacances. Une mentalité très ancrée dans les collines romaines, qui casse l’image du brave Italien accueillant. Deux narrateurs entremêlent leur histoire: le premier, une institutrice, nous ramène en 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale, dans l’atmosphère du village de Rocca Patrizia, haut-lieu de la Résistance. La seconde voix est plus récente, c’est celle d’une petite fille vivant en 1975 dans ce même village autochtone de la région romaine, toujours marqué par les traditions. «D’un récit sur un secret de famille enfin levé, l’auteur tire un roman à la force évocatrice inoubliable sur l’adolescence et la décou-

Simona Brunel-Ferrarelli s’inspire d’histoires multiples, la sienne et celle de sa famille. Les villageois se nourrissent de secrets, de silences et de vieilles rancœurs claniques: il y a ceux qu’on a le droit de fréquenter et les autres. Dans cette atmosphère où l’on s’observe, se toise et se jalouse, évoluent les familles rivales. «Ma principale préoccupation était de parler des remous et des sentiments propres à l’enfance, souligne Simona Brunel-Ferrarelli. Pablo et Lala sont des êtres qui commencent leur vie, puisqu’ils ont treize et quinze ans. Ces enfants sont noyés dans un contexte qui ne leur appartient pas. Plutôt que de l’un et de l’autre, les personnages tombent amoureux d’un amour qu’ils n’ont pas reçu. Bien qu’issus de milieux sociaux différents, ils ont en commun les mêmes manques et c’est ce qui finalement les attire». Des destins qui ont une résonnance en chacun de nous… Autour de ce sujet central gravitent d’autres thèmes comme l’Italie, la guerre, les familles aristocratiques. La talentueuse femme écrivain ne se repose pas sur son succès, puisque Simona Brunel-Ferrarelli a profité du confinement pour écrire une chronique de la pandémie, envoyée à plusieurs éditeurs. Le Prix SPG contribuera, sans aucun doute, à lui ouvrir de nouvelles portes. Véronique Stein

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S O RT I R

Offre culturelle été 2020 #BonRetourChezNous ON PARTICIPE CET ÉTÉ, C’EST CONCERTS!

Bonne nouvelle! Après une période particulière, l’été 2020 sera culturel

DE PARC EN PARC AVEC LES BM

Durant le mois de juillet, les Bibliothèques municipales prennent leurs quartiers d’été au Parc la Grange (1er - 12 juillet) et aux Conservatoire et Jardin botaniques (15 - 26 juillet)

NOCTURNES À L’ARIANA

Visitez les expositions temporaires en toute quiétude et partagez un moment de convivialité entre ami-e-s autour d’un verre dans le magnifique parc du musée.

ON ADMIRE GILBERT ALBERT AU MAH

Une exposition resplendissante

Entre visites-éclair gratuites (15 minutes), concerts et tapas-cocktails proposés par le Comptoir gourmand, vos jeudis s’annoncent réussis! La Ville de Genève propose près de 50 concerts dès le 6 juillet, du lundi au vendredi, en plein air ou à l’intérieur, sur la rive droite comme sur la rive gauche, pour les fans de classique, de musiques du monde, de jazz ou de musiques actuelles. Rendez-vous dans différents lieux de la ville - Alhambra, Victoria Hall, Conservatoire et Jardin botaniques, le Musée Ariana, le Musée d’art et d’histoire - pour des moments magiques!

Chaque jeudi jusqu’au 27 août | 18h-21h30 Musée Ariana

ON DÉCOUVRE EXPOSITION BOTANICA AUX CJBG

À la découverte des plantes envahissantes

Concerts gratuits mais réservation obligatoire. Du 6 juillet au 28 août Divers lieux

Au programme de cette escapade estivale: ateliers, jeux, lectures, spectacles, concerts, quiz musicaux, ciné-conférences, installations sonores et balades bucoliques ou sportives pensées spécialement pour ces deux magnifiques parcs.

ATELIERS D’ÉTÉ AU MUSÉE ARIANA

Jusqu’au 26 juillet Parc La Grange et CJBG | www.numeriquebm.ch

Entre sa coupole étoilée, son parc et ses collections, le Musée Ariana regorge de trésors!

GUINGUETTE DU MEG

Dolce vita, musique et farniente au musée!

Depuis la découverte de l’Amérique il y a plus de 500 ans, des plantes nouvelles et exotiques ont été introduites dans le monde entier. L’exposition BOTANICA - Changement climatique et règne végétal dresse le portrait de ces néophytes envahissantes qui profitent du changement climatique. Comment ces plantes ont développé des stratégies pour devenir des adversaires redoutables dans la nature? A vous de le découvrir…

Précurseur du bijou d’auteur contemporain, le style du célèbre joaillier genevois Gilbert Albert (1930-2019) s’ancre dans la nature. L’exposition propose d’explorer ce lien en mettant en vis-à-vis des collections dites «naturalistes» et des pièces phares de la bijouterie moderne conservées au MAH. Un véritable trésor à découvrir dès le 10 juillet. Dès le 10 juillet Musée d’art et d’histoire

ON S’INTERROGE LE THÉÂTRE DE L’ORANGERIE

Une invitation à la réflexion et au changement

Jusqu’au 18 octobre Conservatoire et Jardin botaniques

ON SE CONNECTE GENÈVE EN ÉTÉ Et pour mieux les découvrir, le musée propose deux semaines créatives dédiées au jeune public. De 8 à 12 ans, les participante-s auront l’occasion de laisser libre cours à leur imagination et de travailler différents matériaux (papier, terre, verre) tout en s’inspirant des œuvres! Animation: Laurence Leroy et Laura Lemus | médiatrices culturelles et historiennes de l’art Prix pour la semaine, soit 5 après-midi: 100.- frs (matériel et goûter compris) Dates - Lundi 6 au vendredi 10 juillet | 13h30-16h30 - Lundi 3 au vendredi 7 août | 13h30-16h30 Musée Ariana

L’application qui accompagne tout votre été

Installez-vous confortablement dans le jardin du MEG, sirotez une boisson concoctée par le Café du MEG, et découvrez une sélection de musiques spécialement puisées dans les archives sonores des collections du musée. Une invitation à la découverte de l’Ailleurs et de l’Autre, au voyage et au délassement… Du mardi au dimanche de 10h à 18h Musée d’Ethnographie de Genève

L’été 2020 est différent mais il vous réserve plein de surprises! À mi-chemin entre une «city discovery app» et un agenda culturel, l’application «Genève en été» vous guide depuis votre smartphone à travers toute l’offre estivale 2020!

Comme tous les étés, le Théâtre de l’Orangerie nous invite à prendre du recul. Réfléchir aux bouleversements et événements de l’année tout en imaginant le monde de demain. Au programme? Du théâtre bien entendu! Mais également concerts, matinées musicales, ateliers, expositions, rencontres et même yoga. Autant d’activités pour cultiver au mieux notre rapport au monde actuel et à venir.

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De juillet à septembre | Théâtre de l’Orangerie

T O U T L’ I M M O B I L I E R • N O 9 9 8 • 6 J U I L L E T 2 0 2 0

S O RT I R

VILLE DE GENEVE

Genève hors des sentiers battus Conçus par la Ville de Genève, les Sentiers culturels permettent à chacun - habitant(e)s et touristes - de découvrir Genève autrement. Avec la version papier ou via son smartphone grâce à une application mobile gratuite, l’utilisateur part à la rencontre des monuments et musées de notre Cité. Si ces parcours existent en français et en anglais depuis quelques temps déjà, quatre d’entre eux ont été adaptés aux amateurs de sport. A la culture s’est ainsi ajoutée l’activité physique, une dimension plus que jamais nécessaire après ces longues semaines de semi-confinement.

nève Explorez Ge ! en mouvement 5123

Distance

50 min

Nombre de pas

www.geneve.ch/sentiersculturels

Durées

Découvertes

nève Explorez Ge ! en mouvement

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Valeurs moyennes et indicatives

3.3 km

Genève, ville de culture

Audioguides

7 km

Distance

4615

Nombre de pas

45 min Durée

Découvertes

1h45 Durée

Découvertes

Audioguides

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nève Explorez Ge ! en mouvement

3 km

Nombre de pas

www.geneve.ch/sentiersculturels

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10770

Distance

Natio

Genève, ville de culture

/ neve.ch

Valeurs moyennes et indicatives

Sami Kanaan, maire et magistrat en charge du Département (fraîchement renommé) de la culture et de la transition numérique (DCTN) a souhaité «redynamiser» quatre parcours existants. En effet, partir sur l’un des Sentiers culturels, c’est aussi prendre l’air et faire de l’exercice, à pied, en vélo ou en trottinette. Grâce aux outils numériques, les balades des Nations, Tranchées, Plainpalais et Vieille-Ville sont désormais agrémentées d’une dimension sportive. Quels seront les bénéfices retirés en explorant un sentier? La durée des balades, le nombre de musées, les curiosités rencontrées, les kilomètres et les pas parcourus, les calories perdues seront autant de données fournies, encourageant chacun à bouger davantage. Les nombreux escaliers de la Vieille Ville constitueront un challenge sportif. L’esplanade attenante au Muséum d’histoire naturelle permettra de se mesurer aux records du guépard et aux discrets battements d’aile de la chouette effraie. Ou encore, sous l’œil attentif d’Apollon et des neuf muses perchées sur la façade du Musée Ariana, les promeneurs pourront reproduire quelques exercices qui firent les beaux jours des Jeux olympiques durant l’Antiquité. Nous n’en dirons pas davantage: bien d’autres surprises

Sentie

nève Explorez Ge ! en mouvement

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Audioguides

parsèment les chemins! Libre à chacun de les découvrir et de s’en approprier à sa guise. Genève, ville de culture

www.geneve.ch/sentiersculturels

En pratique Rien n’est plus simple que d’organiser sa balade: il suffit d’imprimer le PDF du sentier en question, disponible sur le site de la Ville de Genève (www. geneve.ch/sentiersculturels). Des audioguides accompagnent les promenades de manière vivante, chaque enregistrement correspondant à un point précis sur le plan. En outre, il est possible d’em-

Valeurs moyennes et indicatives

Explorer Genève en bougeant

.ch / ls e genervse cultur

Valeurs moyennes et indicatives

u fil des balades inédites (9 au total), le visiteur est agréablement conduit d’un musée à l’autre, d’un livre à l’autre, mais aussi à travers l’art contemporain ou l’histoire de la botanique. Outre les collections et l’architecture des bâtiments, suivre un Sentier culturel c’est aussi se plonger dans l’histoire d’un quartier, découvrir les personnalités qui sont venues marquer le site, s’arrêter auprès d’une œuvre dans l’espace public. Les enfants ne sont pas en reste: ils sont conviés à porter un regard original sur l’art et la culture, grâce aux Sentiers qui leur sont destinés (voir: Sentiers familles). Enfin, le nouveau Sentier extra-ordinaire permet, sur le mode du feuilleton illustré, à ceux qui ne peuvent sortir, une évasion numérique vers la cime du Mont-Blanc.

3.6 km Distance

5630

Nombre de pas

Genève, ville de culture

55 min Durée

Découvertes

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Audioguides

porter son parcours sur son téléphone mobile (application gratuite à télécharger sur AppStore ou GooglePlay: Genève Sentiers culturels). L’application, riche en informations et en illustrations - parmi lesquelles d’impressionnantes photographies et gravures anciennes -, permet de se géolocaliser aisément. Enfin, les guides audio sont à écouter en tout temps. Explorez les Sentiers culturels sous un nouvel angle: de quoi enrichir votre été en alliant culture et mouvement! Véronique Stein

www.geneve.ch/sentiersculturels

T O U T L’ I M M O B I L I E R • N O 9 9 8 • 6 J U I L L E T 2 0 2 0

C U LT U R E

CONCOURS NATURE EN VILLE:

Plus de verdure dans l’habitat Lancé en 2014 par l’Etat de Genève afin de faire germer de nouveaux espaces de verdure et de biodiversité dans nos quartiers, le concours Nature en ville est encore ouvert. Les candidatures, qui peuvent être déposées par toute personne, entreprise, association, coopérative, commune, institution publique et/ou parapublique, sont prolongées jusqu’au 31 août prochain.

epuis sa création, le concours a déjà récompensé pas moins de 19 projets et permis ainsi l’essor de nouveaux sites, allant de la forêt-jardin aux préaux fleuris, en passant par des potagers urbains. Pour sa sixième année, le concours innove et traverse les frontières, il est désormais ouvert à l’ensemble du Grand Genève. Fort de cette nouvelle impulsion, le concours Nature en ville poursuit son action pour un cadre de vie urbain favorable à la nature. Il répond ainsi à des attentes citoyennes toujours plus d’actualité, en permettant la réalisation de nouveaux aménagements conviviaux et durables. Au-delà des parcs et des espaces verts que peuvent réaliser les grands projets, la Nature en ville, c’est aussi l’ensemble des petites actions possibles à chaque échelle pour inviter la vie sauvage dans l’habitat. Jardins naturels, potagers urbains, toitures végétalisées, haies indigènes ou prairies fleuries: il suffit parfois de peu pour que ces coins de verdure apportent un nouvel éclat à nos lieux de vie. Loin d’être anecdotiques, à l’heure où les agglomérations doivent se préparer aux effets des changements climatiques, la multiplication de ces aménagements peut apporter un appréciable vent de fraicheur dans les quartiers. Ces petits espaces de nature offrent des relais important pour la biodiversité et renforcent ainsi l’infrastructure écologique jusqu’au cœur de l’agglomération. La végétation en tire directement parti, tout comme les animaux sauvages, ainsi que le révèle une étude1 indiquant que 273 espèces, dont un cinquième figure sur la Liste Rouge, caractérisent la faune urbaine de Genève.

Une meilleure qualité de vie L’impulsion du concours Nature en ville fait écho à l’action de nombreux acteurs genevois engagés dans ce domaine. Grâce à ce dynamisme, les sites créés dans ce cadre se multiplient chaque année. Ainsi, la plate-forme www.1001sitesnatureenville.ch, lancée en 2018 dans le but de constituer un espace de référence pour ce sujet d’actualité, liste d’ores et déjà plus de 70 lieux répartis sur tout le canton et illustre la large palette des actions possibles dans ce domaine. Quelle que soit leur forme, ces aménagements sont loin d’être anodins pour la qualité de vie, puisqu’ils totalisent plus de 220 000 m2 – soit l’équivalent de presque trois fois la superficie de la Plaine de Plainpalais. Ainsi, après avoir déjà permis de faire germer une série d’oasis

de biodiversité au cœur de l’espace bâti, le concours Nature en ville étoffé poursuit son action en faveur d’un paysage urbain de qualité, ouvert aux bienfaits de la nature et plus convivial pour les habitantes et habitants.

Récompenses Le Prix Nature en ville, doté d’un montant maximum de CHF 30 000 réparti entre les lauréats, offre un soutien pour la réalisation de projets innovants favorisant la nature en ville. Véritable incubateur à biodiversité, il vise à rendre possible la réalisation de projets qui n’existent que sur le papier ou dans l’imagination des riverains et nécessitent un petit coup de pouce pour devenir réalité. Proposant aux lauréats un appui financier, ainsi qu’un accompagnement dans la réalisation, le Prix Nature en ville joue un rôle clef en donnant à celles et ceux qui veulent agir dans ce domaine les moyens de passer à l’action. La Distinction Nature en ville vient, quant à elle, honorer des réalisations remarquables de par leurs qualités de conception et de mise en œuvre. Honorifique, cette récompense a pour objectif d’encourager l’émulation dans ce domaine, en valorisant des actions exemplaires. Le palmarès du concours sera présenté dès cet automne. Pour en savoir plus ou soumettre un dossier: www.1001sitesnatureenville.ch 1

www.1001sitesnatureenville.ch/faune-urbaine-et-perceptions-de-la-nature-en-ville

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Quel développement durable lors de la fin du monde? «Business as usual»... le cours normal des choses, dit-on en anglais pour tenir tête au mauvais sort. «Pas de retour à l’anormal», clament au contraire ceux qui voient l’avenir en rose et vert dans «un autre monde» possible. Formule à double sens, mais guère rassurante: si le virus n’a – pour l’instant – poussé qu’un demimillion de gens dans l’autre monde (voir who.int), la survie de l’emploi reste en question. Surtout dans les «petites et moyennes entreprises», objet de la sollicitude du «Centre du commerce international» (intracen. org), qui vient de sortir un rapport d’une rare franchise sur la question.

l’origine, «Business as usual» signalait les commerces qui restaient ouverts malgré un contexte hostile, fût-ce de simples travaux... mais servit ensuite à garder le moral pendant la Première Guerre. Avec ou sans carbone dans l’air, voire virus dans le nez, la question se pose: n’allons-nous pas tous mourir de guerre ou de faim avant que la planète chauffe ou que les grippes nous tuent?

Rat des villes ou des champs: qui vole qui? D’où viennent les crises conjoncturelles? La «science» économique est née de cette question, qui est sans doute mal posée: d’où vient l’abondance reste une bien plus grande énigme. Afin de vivre, jadis, les groupes humains devaient trouver une terre fertile: pour cueillir et chasser... même les premiers arrivés; en cas de «crise», ils devaient migrer, comme les Helvètes nos ancêtres. Car planter du blé ou élever des bêtes ne changeait guère la donne: tout au plus, ça créait une rivalité entre éleveurs pillards et planteurs nantis. Même les grands empires furent ruinés par les éleveurs nomades... quand eux-mêmes eurent pillé les éleveurs vassaux. A Rome, c’est par milliers que les peuples des monts devaient livrer du bétail à la ville: «panem et circenses» ne suffisait pas à la plèbe. Et on se rappelle cette réplique dans le film «Ridicule»: «Les paysans nourrissent les moustiques... et les aristocrates». On a souvent évoqué cette question, dans ces pages «Emploi»: même avec un bon salaire et une large bande, est-on sûr d’avoir de quoi manger d’ici la fin des temps (plus proche qu’on croit)... avec ou sans Partage?

L’humanité? C’est le volume du Cervin! Il y a deux modes de calcul (au moins): par la surface cultivable, par la matière disponible. En gros, le dixième des terre émergées est cultivable, et si on peut imaginer faire monter ce taux, aller au-delà de cent pour cent demanderait de déplier ou de gonfler la Terre... pas facile. Par contre, la population semble croître sans fin... mais voir entre ces deux fait un risque, c’est surtout risquer de se faire taxer de suppôt de Malthus... la pire des insultes, surtout

dans la bouche de ceux qui ne l’ont jamais lu. Bref, de nos jours, chaque humain a en gros un carré de vingt mètres de côté pour se nourrir: blé, choux, fruits, dindes, porcs, boeufs, lait... Pour l’instant, c’est tenable – grâce soit rendue aux méchants semenciers –, mais c’est parfois limite. Et-ce plus facile, vu sous l’angle du volume? Dix milliards d’humains, cela fait en gros cent millions de tonnes de matière organique (azote, carbone, hydrogène, oxygène), d’ailleurs recyclable: pour garder des humains sur Terre – fût-ce sortis d’un labo - ce n’est certes pas le carbone qui va manquer... il y en a des centaines de millions de milliards de tonnes sur (ou sous) Terre... et les trois autres ne sont pas une rareté: l’oxygène fait près du tiers de la masse du globe, et l’hydrogène est présent à ses côtés dans l’eau en et hors océans... tandis que l’azote fait le plus clair de l’air, soir des «quadrillons» de tonnes... sans parler de l’azote des roches. Bref, si les humains mouraient tous, le Bon Dieu aurait sur place de quoi en faire à nouveau la synthèse... le problème n’est pas là.

Qui va jouer au Bon Dieu? Le problème est dans le partage des tâches... Depuis que les secteurs «secondaire» et «tertiaire» dictent leur loi au «primaire», les paysans doivent croire à la «valeur» des produits de la ville: passe encore quand ce sont des autos, des radios, des frigos... mais quand ce sont des «services»... Quel vrai service rend notre Suisse obèse à ceux qui nous mettent le riz, le pois, la poule, le café, le sel, le sucre, le cacao... dans la bouche (et le coton, la soie ou la laine sur le dos)? Le seul que je voie, c’est celui de la surveillance, qui veille à ce que le riz ne soit pas payé en or plaqué (et qui, désormais, veille même sur les virus: voir sgs.com... en attendant les mémoires de monsieur Guthwirth... et cotecna.com... mais surtout pas Inspectorate). Ou alors – mais c’est un produit plus qu’un service – la logistique des céréales (buhlergroup.com), et le fameux négoce, dont les ennemis disent que ce n’est pas un service, mais une arnaque (voir publiceye.ch, stsa.swiss, globalgrainevent.com/ geneva). Certes, l’agriculture est devenue une industrie et des services, mais combien de temps pourra-

t-elle nourrir les bouches des pays de pointe... bref, celles qui ne savent que parler... ou «donner des conseils» (en «égalité»)?

L’air est d’or et le flan est d’argent Voilà pour nos chances de ne pas mourir de faim, ni de froid (sans parler des autres besoins des urbains); il y a donc deux points de vue... celui de nos experts et édiles, qui pensent valoir de l’or par leur seule parole et vont nous sauver par leur crédit d’argent. Et ceux qui craignent que tout ceci ne soit que du vent, et que le pire soit à venir: le rapport signalé au début note la hausse brusque du prix du riz (et de la hausse du dollar, qui plane même quand son pays plonge). Quand à nos chances de ne pas mourir en guerre, celle entre les tenants des deux points de vue est en train de chauffer, et le pire est à craindre: sommes-nous dans un scénario dynamique de «1945» ou défensif de «1929»? En tout cas, l’Organisation mondiale du travail parle d’empois perdus par dizaines ou centaines de millions (voire un milliard et demi pour le secteur «informel» qu’oublient souvent les syndicats, mais que veut défendre – en Inde, du moins – dailywageworker.com et que devra défende un jour en Suisse adc-ge.ch)... alors pour reprendre espoir, d’autres agences s’emploient à éradiquer la pauvreté et assurer la nourriture (un.org/sg/ en/content/sg/statement/2020-06-30/secretary-generals-welcome-remarks-virtual-high-level-meeting-trends-options-and-strategies-poverty-eradication-delivered et un.org/sustainabledevelopment/ food-systems-summit-2021/; voir aussi asiasociety. org/switzerland/events/webcast-optimization-resilience-global-supply-chains-after-covid-19 et foodnavigator.com). Surtout, dans un pays qui – en pleine pandémie - vend l’alcool environ cinquante fois son coût (qui est d’un demi-franc le litre, selon le rapport cité), la marge bénéficiaire est plus grosse que jamais... Alors – pense-t-on sans doute chez les experts financiers et dans la société civile -, suffit de partager les bénéfices de l’éthanol, et c’est est fait de la crise.

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