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CULTURE

LE BOUSINGOT pense que «La Côte» (02.04.20) a quelques soucis avec les institutions américaines:

Les deux Chambres américaines sont le Sénat et la Chambre des représentants. Cumuler les deux semble un peu difficile.

remercie, en ces temps d’angoisse face au coronavirus, «Bluewin Infos» (28.03.20) de nous fournir des renseignements précis et précieux:

se dit que, privés de vacances à l’étranger jusqu’à nouvel ordre, certains semblent considérer la Coop comme un lieu de séjour:

0,90 % à 12 ans

Le taux le plus bas, négocié la semaine du 13 au 17 avril 2020

savait que la «Tribune», de Lausanne (site Internet, 29.03.20) dépendait d’un monopole de presse zurichois. Visiblement, tout doit arriver en allemand et être traduit par un logiciel bon marché:

0844 10 10 10 www.d-l.ch note que selon «Le Courrier» (07.04.20), la riante cité de Vevey a été annexée par le Valais:

Hebdomadaire distribué gracieusement à tous les ménages du Canton de Genève, de l’agglomération de Nyon et de toutes les

De fait, le mot «Schwyz» se traduit en français par «Schwytz». C’est un canton, «Suisse» un pays.

autres communes de la Zone économique 11 (Triangle Genève-

pense que ce pharmacien lutte à la fois contre le coronavirus et la propagation de maladies vénériennes:

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M A R C H É

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Sortie de l’«Immo Monitoring» du printemps 2020. La pandémie fera des dégâts, mais ces experts du marché sont confiants dans l’avenir. Une baisse modérée des loyers des nouveaux logements est prévisible.

L

WÜEST PARTNER

e cabinet de conseil immobilier Wüest Partner est résolument optimiste. Une bonne partie des contenus de son traditionnel «Immo Monitoring», qui chaque printemps fait autorité dans les cercles de l’immobilier, avait été réalisée avant que le coronavirus ne survienne en Suisse. Il a remis à jour les données directement concernées par la pandémie et a conservé les thèmes fondamentaux consacrés, entre autres, aux coopératives d’habitation, aux rénovations ou encore aux GROS PLAN

Hôtellerie, restauration et commerce Dans le domaine des surfaces commerciales, les différents segments sont affectés inégalement par le coronavirus, précise d’emblée «Immo Monitoring»: «Certaines branches telles que la restauration et l’hôtellerie sont durement frappées, alors que d’autres secteurs tels que la logistique, voire l’industrie pharmaceutique, «profitent» de la pandémie. Dans l’ensemble, la situation s’avère délicate». En ce qui concerne les bureaux, une augmentation des loyers a été observée ces deux dernières années, mais vu les circonstances, une légère baisse devrait intervenir cette année. Les surfaces de vente, de leur côté, sont touchées de plein fouet par les mesures prises la Confédération et les cantons pour freiner la propagation du coronavirus. «Plus ces mesures dureront, plus leur impact sera fort sur un commerce de détail, qui stagne et se trouve déjà sous pression. Le commerce en ligne attire de nouvelles parts de marché. Pour les propriétaires, il s’agit donc plus que jamais d’exploiter au mieux leur marge de manœuvre. Dans ce segment, les loyers devraient également baisser cette année».

Entre excédent et manque de logements: offre pour les ménages nouvellement constitués (nombre de logements, 2019).

infrastructures de transport, persuadé qu’il est que le marché immobilier suisse saura maîtriser cette crise et que même dans le contexte actuel, ils demeurent pertinents.

Taux toujours plus bas Un coup de projecteur, tout d’abord, sur le contexte dans lequel travaillent les pro-

fessionnels de l’immobilier, pour constater qu’avec la pandémie du coronavirus, la perspective d’une nouvelle diminution des taux d’intérêt se confirme. Baisse des taux directeurs des banques centrales et chute des rendements des obligations d’Etat en constituent les principaux éléments et même si quelques augmentations ont eu lieu par la suite, les rendements des obliga-

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BNS

M A R C H É

Suisse: taux d’intérêt.

tions de la Confédération suisse devraient rester à un faible niveau, selon les économistes de Wüest Partner.

Dans le secteur des logements locatifs, au début de l’année 2020, le marché était plus stable qu’un an auparavant. Le nombre d’appartements nouvellement construits était déjà en baisse avant que la pandé-

mie du coronavirus n’éclate. On observe à présent des signes d’un nouvel affaiblissement de la construction de logement. L’évolution de la demande devrait être sensiblement perturbée dans le courant de l’année, mais pas bouleversée. La croissance démographique pourrait ralentir avec les suppressions d’emploi et la formation de petits ménages risque de diminuer à la suite des restrictions budgétaires. Dans ces conditions, «Immo Monitoring» s’attend à des baisses modérées de loyer et à une légère hausse des logements vacants pour les appartements proposés sur le marché. Les logements à loyer élevé, ainsi que les appartements avec services, devraient temporairement subir la plus forte pression.

Le coronavirus ne va pas atténuer l’attraction de la propriété privée de son logement sur les locataires. Au contraire, elle pourrait se trouver renforcée. Certes, à court terme, les turbulences conjoncturelles devraient freiner la demande. «Il est en effet possible,

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affirme Wüest Partner, que les catégories à revenus élevés, importantes sur le marché de la propriété, enregistrent une baisse de leur salaire et une réduction de la valeur de leurs fonds propres. Toutefois, l’environnement financier reste très attrayant. Ceci devrait favoriser encore l’intérêt déjà très prononcé pour l’accession à la propriété du logement».

Villas et PPE En admettant que l’économie suisse perde de son élan, on peut s’attendre à des variations négatives des prix des appartements en PPE, prévoient les experts du cabinet de conseil. Offre restreinte au quatrième trimestre 2019, moins de permis de construire, qui entraîneront une diminution plus forte de l’offre: les prix des logements en propriété devraient s’affaiblir cette année. «Dans un premier temps, les incertitudes économiques actuelles devraient exercer moins d’influence sur le segment des maisons individuelles que sur les logements locatifs et les appartements en PPE. En effet, les maisons individuelles réagissent toujours plus lentement aux variations conjoncturelles que les autres segments du marché immobilier. En outre, les prix des objets de taille moyenne ne réagissent que faiblement à l’évolution économique, contrairement à ceux du haut de gamme, où ces influences se font plus sensibles». n

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Etienne Oppliger

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L O I S I R S

n PETITE SÉLECTION

Les livres du confinement On nous serine depuis un peu plus d’un mois que le confinement, ou plutôt le semi-confinement tel que nous le vivons en Suisse, est l’occasion de se retrouver soi-même, de jardiner – même sur son balcon – et de lire des classiques. Une fois Guerre et Paix, Les Misérables, voire les vingt volumes des Rougon-Macquart relus, nous vous proposons trois ouvrages parus ces derniers mois.

Homme et animal

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l’heure où quelques ahuris blessent leurs chiens ou leurs chats en leur désinfectant les pattes à l’alcool (alors qu’un simple lavage à l’eau tiède suffirait), il n’est pas inutile de se plonger dans le passionnant ouvrage du Dr Phlippe Dauty, vétérinaire et ingénieur agricole français, qui explique avec force références historiques et anecdotes combien les «bêtes» ne le sont la plupart du temps pas du tout. Après plus de 2000 ans d’exploitation et parfois de mépris, la science des XXe et XXIe siècles découvre presque chaque jour chez nos compagnons à poils, plumes ou écailles, des compétences nouvelles et une parenté émotionnelle avec un homo sapiens qui, sans sombrer dans le fanatisme antispéciste, comprendra peut-être enfin qu’il faut respecter la vie sous toutes ses formes et «ficher la paix» aux quelques animaux qui ont échappé à ses folies.

«Réconcilier l’homme et l’animal», du Dr Philippe Dauty, Editions Favre.

La fourmi, un modèle… conflictuel!

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epuis (au moins) Plaute et La Fontaine, la fourmi est donnée en exemple pour l’organisation et la hiérarchie de sa communauté. D’une force proportionnellement incomparable, d’une énergie et d’une audace incroyables, la bestiole est considérée comme le symbole d’une discipline, d’un dévouement à la cause commune et d’un courage admirables. L’ennui est que la vie

des fourmis… fourmille de conflits, de guerres impitoyables, de méthodes qui horrifieraient les idéologues qui les ont si souvent citées pour décrire une société nouvelle. Ainsi, la conquête de territoire, la mise en esclavage d’autres espèces (pucerons, mais aussi colonies cousines), le massacre des individus d’une autre caste ou d’un autre sexe, sont monnaie courante chez ces guerrières acharnées. Les mâles sont, dans certains cas, doté d’un sperme qui élimine le contenu génétique de l’ovule de leur partenaire, assurant ainsi à M. Fourmi d’être le seul géniteur de la relève qui se prépare.

Cleo Bertelsmeier, biologiste de la nouvelle génération – elle n’a que 33 ans – a fait ses études à Oxford et à Paris avant de rejoindre l’Université de Lausanne comme professeur d’écologie et d’évolution. Son ouvrage se lit presque comme un roman policier ou historique et vous fera regarder les hyménoptères (eh oui! Comme les guêpes ou les abeilles) qui folâtrent sur votre balcon d’une autre manière.

«Les guerres secrètes des fourmis – Sexe, meurtre et invasions territoriales», de Cleo Berteslmeier, Editions Favre.

Jean Capodistrias, le Grec qui a fait la Suisse

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ridget Dommen est passionnée par les personnalités historiques genevoises et suisses, dont les compatriotes actuels ignorent souvent les hauts faits. Après Mme de Staël et le général Dufour, elle publie un petit ouvrage de

80 pages, destiné à un jeune public mais tout à fait agréable à lire pour des adultes de tout âge, sur un personnage injustement méconnu par la Cité de Calvin, qui lui a quand même offert un quai – mais sous son orthographe italienne. Il s’agit de Jean Capodistrias, Hellène né en 1776 à Corfou. Il était de lointaine origine italienne, sa famille ayant émigré au XIVe siècle de Capo d’Istria, près de Trieste (aujourd’hui Koper, en Slovénie). Ce mélange de cultures, de frontières et de nationalités marquera toute sa vie. Corfou a beau être peuplée de Grecs, elle appartient à la République de Venise. Jean commencera donc sa carrière comme médecin vénitien. Sa vraie patrie, la Grèce, est occupée et opprimée par les Turcs. Corfou est envahie, quelques années plus tard, par les armées de Napoléon, avant de passer sous gouvernement russe.

Au fil de la biographie de ce républicain convaincu, on le découvre militaire, gouverneur de Céphalonie, puis diplomate au service du tsar Alexandre 1er. Celui-ci, inquiet à la fois du contrôle de l’empereur français sur la Suisse et des affinités des Bernois avec les Autrichiens, l’envoie en Suisse avec aider à maintenir la neutralité du pays. Il sera par la suite, comme délégué du tsar de toutes les Russies, un des artisans du Traité de Vienne - au profit de Genève - main dans la main avec Pictet de Rochemont, qui dira de lui : «C’est une vrai perle d’honnêteté et de pureté, comme de talent».

Mais le personnage n’a pas terminé sa carrière: il ne deviendra ensuite rien moins que le père de l’indépendance grecque et le premier président du pays!

«Jean Capodistrias», de Bridget Dommen, Editions Cabébita.

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C O R O N AV I R U S

n RENCONTRE VIRTUELLE AVEC VINCENT SUBILIA

«La CCIG, porte-voix 4.0 d’une économie genevoise en crise sanitaire» Le 20 avril s’est tenue l’assemblée générale de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Genève (CCIG); une institution qui souffle ses 155 bougies, mais dont l’activité est marquée du sceau de l’innovation et de la proactivité en cette période de pandémie.

C’

est virtuellement que les 2400 entreprises membres de la CCIG se sont donné rendez-vous à la «Maison de l’économie»; en raison des restrictions sanitaires imposées par le Covid-19, l’agilité a dû se substituer à la convivialité qui compose pourtant l’ADN de la CCIG. Une dimension avec laquelle les patrons genevois pourront renouer lors des prochains événements phares de la Chambre que sont le Grand Prix de l’économie ou l’Evénement économique, tous deux agendés au second semestre.

Résolument tournée vers l’avenir, la CCIG s’est appuyée sur la blockchain, dont Genève est l’un des bastions, pour assurer les votes de son assemblée; une technologie, développée par son partenaire genevois Cryptolex, qui sied particulièrement aux paramètres de confidentialité qui président à une assemblée numérique.

Ce rendez-vous annuel fut le lieu de passer en revue une année dense et intense pour cette «PME à esprit de start-up» qu’est la Chambre, qui défend et promeut les entrepreneurs genevois depuis sa «Maison de l’économie» du boulevard du Théâtre.

Nouvel élan Une institution qui, dotée d’une gouvernance renforcée et d’une équipe soudée, a vu son dynamisme croître au bénéfice de ses membres, de ses partenaires et de l’ensemble des acteurs économiques genevois, à la faveur de nombreuses campagnes politiques (dont la victoire collective engrangée pour la «mère de toutes les batailles» que fut la RFFA), d’une centaine d’événements, ainsi que de services renouvelés et développés.

Alors que Gilles Rüfenacht a transmis la présidence à Laurence de la Serna – première présidente de cet organisme centenaire –, la Chambre constitue par ailleurs un acteur de

premier plan dans la lutte économique que dicte le coronavirus.

Son directeur général, Vincent Subilia, détaille les initiatives menées par la CCIG face

GROS PLAN

Des masques et du matériel Si le cœur de métier de la CCIG est naturellement l’économie, la santé publique constitue la priorité de chacun et du monde économique en particulier. A ce titre, la CCIG a bénévolement orchestré, conjointement avec la Chambre de commerce Suisse-Chine, l’opération dite «Matériel médical pour nos soignants», laquelle a vu un Boeing 747 en provenance de Shanghai se poser sur le tarmac désert de Cointrin, le 6 avril, pour livrer une cargaison de 92 tonnes de matériel médical, au bénéfice de treize hôpitaux romands et tessinois et de quatre faîtières de pharmaciens. Représentant quelque 12,5 millions de pièces, dont 2,5 millions de masques pour une valeur de plus de CHF 3 millions de matériel médical, cette démarche vise à soulager une chaîne logistique mise sous pression durant la crise du Covid-19. Comme le souligne Vincent Subilia, par ailleurs vice-président romand de la Chambre Suisse-Chine, «cette initiative privée, née de l’alerte donnée par le corps médical, est parvenue à fédérer de nombreux acteurs économiques romands, en un temps record, et à donner corps à un véritable élan de solidarité. Notre contribution est complémentaire aux démarches publiques; l’urgence sanitaire dicte en effet une union sacrée et coordonnée de l’entier des acteurs de bonne volonté», et Christophe Weber, président de la section romande de la Chambre Suisse-Chine d’ajouter: «Cette mission privée et citoyenne s’inscrit parfaitement dans l’esprit de solidarité qui règne en Suisse. Elle est aussi révélatrice d’un écosystème économique très fort et généreux, qui a permis de déployer des moyens extraordinaires en si peu de temps». A noter que de nouvelles cargaisons, constituées notamment de cet «or bleu» que sont les masques, devraient être acheminées à Genève par les deux Chambres, dans un proche avenir, au bénéfice du personnel soignant.

De son côté, le patron du Groupe M3 Abdallah Chatila a lui aussi accueilli à Cointrin un Airbus A330-400 en provenance de Shanghai, affrété par ses soins et à ses frais, le 14 avril.

A bord, du matériel médical en tout genre: masques, gants, lunettes, visières, blouses ou encore thermomètres. Et ce n’est que le début d’une longue série. Tous les jours, et ce pendant les cinq prochaines semaines, le groupe M3 importera de nouveaux produits sanitaires, avec au total 140 millions de masques. Un véritable pont aérien a été créé entre la Suisse et Shanghai, afin d’assurer les livraisons à venir. Abdallah Chatila a précisé: «Ce n’est pas qu’une action philanthropique, mais aussi une action économique à but social. Pour les autorités étatiques, le matériel sera vendu sans marge. Pour les entreprises, le prix d’achat serait fixé à 65 centimes par unité pour un masque chirurgical simple, et à 80 centimes l’unité pour la population. Nous souhaitons dans un premier temps nous consacrer aux besoins de ce type de matériel pour Genève et la Suisse».

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C O R O N AV I R U S

Vincent Subilia, directeur général de la CCIG.

à cette crise aiguë qui affecte le tissu économique genevois.

«En qualité de partenaire de confiance des entrepreneurs genevois, la CCIG se doit de tenir la barre et de maintenir le cap; a fortiori par gros temps. Face à la pandémie, la Chambre s’est rapidement dotée d’une cellule de crise destinée à renseigner, accompagner et soutenir nos entrepreneurs; ce sont ainsi des dizaines d’interrogations – souvent techniques et complexes – qui ont été résolues par une équipe de collaborateurs intégralement dédiés à cet enjeu majeur. Associée aux «task forces» tant cantonale que fédérale, la CCIG a ainsi pu relayer – avec pragmatisme et célérité – les préoccupations de nos entreprises. Très concrètement,

nous avons plaidé l’élargissement du socle des bénéficiaires de la RHT (réduction de l’horaire de travail, couramment appelée chômage partiel), la revalorisation du statut des indépendants et dirigeants d’entreprise (au moyen d’une pétition citoyenne lancée par l’Etat de Genève, en collaboration avec les faîtières économiques), l’identification de solutions en matière de baux commerciaux, le soutien au financement des start-up, la recherche de remèdes destinés aux multinationales ou encore la résolution de problèmes particuliers liés à certains contrats internationaux; autant d’exemples tangibles de problématiques essentielles à la survie de nos entreprises, toutes tailles et tous secteurs d’activités confondus», explique le directeur général.

Multiples initiatives En complément à ses efforts «macro-économiques», la Chambre a significativement élargi sa gamme de services pour s’adapter avec souplesse à ces temps inédits. Des séminaires en ligne aux webinaires de formation, en passant par la mise à disposition d’heures de «coaching» par des chefs d’entreprise, autant d’outils a mis à disposition des membres. S’y ajoutent les élans de solidarité des entreprises membres, recensés sur

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une page spéciale de son site Web, parmi lesquels la plate-forme «Covid Héros», qui vient en aide aux acteurs du commerce de proximité et à laquelle la CCIG est associée.

«Préparant le futur, la CCIG s’est également attelée à une vaste enquête individualisée auprès de ses membres pour identifier les conséquences précises de la crise pour ceuxci et définir l’aide concrète qu’elle pouvait leur apporter, ajoute Vincent Subilia. Si le bilan sanitaire – comme économique – de cette pandémie sans précédent est dramatique, il a révélé chez nos entrepreneurs résilience et agilité; la Chambre s’en fait le porte-drapeau, en mettant à l’honneur – par ses canaux de communication renforcés – les talents qui font l’économie genevoise. A ce titre, une plate-forme numérique (accessible au moyen de la nouvelle AppCCIG) a été lancée lors de notre assemblée générale; un instrument résolument contemporain, permettant à nos membres de cultiver leurs liens – notamment commerciaux – en période de confinement, comme au-delà. Un symbole de modernité pour une institution qui avance et évolue, mais reste marquée du sceau de la même exigence: celle de se battre au quotidien pour nos entrepreneurs, créateurs de valeur». n

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François Berset

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n INTERVIEW

Le groupe Swissroc en ordre de marche Fondée en 2013 par les jeunes entrepreneurs Cyril de Bavier, Thang Nguyen et Xavier Canonica, la société de services immobiliers Swissroc est active dans la construction, les transactions et le développement. Les lecteurs de Tout l’Immobilier la connaissent bien (voir notamment Tout l’Immobilier No 831, du 31 octobre 2016). Harrison Méan, responsable de la Stratégie de cette société genevoise dont les patrons sont à peine trentenaires, répond à nos questions sur la crise actuelle et la manière dont Swissroc y fait face.

- Quelles mesures d’organisation avezvous prises pour faire face au confinement et traverser cette crise?

- Premièrement, nous avons entrepris une démarche proactive qui a démarré bien avant le semi-confinement imposé.

Par exemple, un communiqué informatif au sujet du Covid-19 dès la première quinzaine de mars. Depuis, nos équipes démontrent une agilité incroyable pour poursuivre leur mission malgré la pandémie. La transition vers de nouveaux modèles de collaboration a pu être effectuée rapidement et efficacement, grâce notamment à la valorisation du numérique, ancré dans l’ADN de Swissroc depuis toujours.

Nous sommes très fiers de nos équipes et de l’état d’esprit qu’elles adoptent pendant cette phase. En prônant une communication transparente et régulière à tous les niveaux, nous restons proches malgré les distanciations physiques en place.

- Quelles activités et services restent-elles en fonction, et sous quelle forme?

- Nos valeurs et notre bon sens restent inébranlables et continuent de guider toutes nos actions, même face à un défi comme celui auquel nous sommes confrontés. Au sein de chacune de nos activités, nous travaillons aujourd’hui sur trois horizons temporels, qui changent quotidiennement: • L’immédiat, où dans la mesure du possible, nous poursuivons nos activités et les services rendus à nos clients. Dans certaines situation, l’impact est moindre et on continue de bien avancer, principalement en télétra-

tuation reprend un semblant de normalité.

Harrison Méan.

vail. Dans d’autres cas, prenons par exemple le cas notre showroom, l’impact est bien plus important: il est difficile d’effectuer des choix de finition sans toucher les matériaux et les voir de près!

• Demain, où nous faisons de notre mieux pour anticiper les prochaines actions à mener, sur un horizon de temps de quelques jours seulement.

• La reprise stable, où nous nous préparons au mieux pour accueillir et servir nos clients et autres partenaires dès que la si-

- Comment pensez-vous que l’économie immobilière résistera à la crise?

- Cette période si particulière ne s’annonce pas aisée.

Elle sera sans nul doute semée d’embûches et pleine de challenges. C’est toutefois une incroyable opportunité pour nous tous, au-delà du groupe Swissroc, de nous questionner sur l’essentiel, de remettre à plat notre manière de faire pour être encore meilleurs.

L’impact précis sur l’économie immobilière va dépendre de la durée et de de l’ampleur de la pandémie: le monde va traverser une crise et rares seront les industries qui seront complètement épargnées. Globalement, dans le secteur immobilier, on anticipe déjà que les délais et les budgets établis avant le Covid seront tous à revoir. S’il est fort à parier que le recul d’activité touchera principalement les bâtiments commerciaux et l’hôtellerie, il sera sans nul doute temporaire dans la construction de logement, où la pression reste soutenue et la demande importante.

Enfin, l’investissement dans la pierre restera toujours une alternative de placement intéressante. n

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Propos recueillis par François Berset

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n COVID-19

Les initiatives d’entraide publiques et privées Pendant l’épidémie, de nombreuses communes, des organismes parapublics et la société civile se mobilisent à Genève pour répondre aux besoins de la population. Une page régulièrement mise à jour liste les initiatives qui peuvent toucher le maximum de personnes. Vous pouvez y accéder avec le lien figurant au bas de cette page.

V

ous souhaitez faire appel à un organisme d’entraide? Lui proposer votre soutien? N’hésitez pas à consulter le site de l’Etat de Genève (lien ci-dessous).

Communes Le Conseil d’Etat a chargé les communes de mettre sur pied le Plan de solidarité communal (PSC), consistant à créer et coordonner un réseau d’employés municipaux et de bénévoles permettant aux personnes de plus de 65 ans ou fragilisées dans leur santé de bénéficier d’aides diverses pour leur quotidien.

Etablissements parapublics et entités publiques autonomes L’IMAD propose quotidiennement la prestation de livraison de repas à domicile pour tous ses bénéficiaires et pour toutes les personnes de plus de 65 ans dont la fragilité nécessiterait cette prestation.

L’Hospice général fournit des prestations d’aide sociale et d’aide aux migrants, ainsi que des activités pour les seniors.

Société civile La Croix-Rouge genevoise dispose d’un pôle dédié aux personnes âgées, d’une garde d’enfants en urgence (priorité pour les en-

Une aide précieuse, offerte par des services publics ou privés.

fants du personnel médico-soignant) et d’un service d’interprétariat communautaire.

Vous pouvez demander de l’aide pour: • faire des courses de première nécessité; • acheter des médicaments sans ordonance ou récupérer des médicaments commandes à la pharmacie; • évacuer les poubelles; • promener un chien;

• maintenir un lien social par des appels téléphoniques réguliers (prendre des nouvelles, mettre à jour vos demandes ou simplement discuter).

Caritas propose un accompagnement social et juridique et Pro Senectute des consultations sociales en faveur des séniors. n Octavia Canis

Tous les renseignements, adresses, numéros de téléphones peuvent être consultés grâce à ce lien: https://www.ge.ch/document/covid-19-aides-communes-organismes-parapublics-societe-civile-initiatives-entraide

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L E S Q U AT R E V É R I T É S D E J E A N - M A R C VA U D I A U

De l’optimisme

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l existe deux sortes d’optimisme: celui qui consiste, parce qu’on a de bonnes raisons objectives de le penser, à croire que tel malade guérira, que tel élève réussira son année, que la gonfle financière dans laquelle je plonge trouvera son issue dans quelques mois. Cet optimisme-là trouve son fondement dans la réalité et il est parfaitement justifié, car l’analyse situationnelle fait penser que ça ira mieux.

Il en existe un autre: un optimisme de principe, qui est lié à une conception idéologique du progrès. Il s’exprime populairement par la maxime «On n’arrête pas le progrès», qui signifie que quoi que que vous fassiez, vous pouvez compter sur une force qui vous dépasse, qui vous domine, et qui fait que demain sera mieux qu’aujourd’hui. Cet optimisme valorise le mouvement: puisque nous allons vers quelque chose de meilleur,

plus vite nous avancerons, plus tôt nous y parviendrons.

Il est vrai que le domaine technique donne raison à cet optimisme systémique. Mais la

Ce que nous tenions pour un progrès technique il y a vingt ans encore est souvent devenu un problème. technique est ce par quoi nous créons de nouvelles possibilités; à chaque pas, nous ouvrons des opportunités qu’il faut sélectionner. Prenons l’exemple de la voiture qui a permis de se déplacer plus vite et toujours avec plus de sécurité. Cela a repoussé le

choix que nous devions faire: prendre la voiture ou un autre moyen de transport? Faire la queue sur l’autoroute ou choisir une heure plus tardive pour partir? Polluer alors qu’on peut faire autrement, pour moins cher? Etc. Le progrès technique n’a fait que repousser la nécessité de choisir, c’est-à-dire de déterminer sur quel aspect il allait falloir faire porter l’obligation de la contrainte. Ce que nous tenions pour un progrès technique il y a vingt ans encore est souvent devenu un problème.

Il est naïf de penser que le développement humain passe obligatoirement par le progrès technique. Cet optimisme n’est plus de mise et l’enthousiasme en faveur d’un avenir qui chante, ainsi que les prosternations devant un monde indiscutablement meilleur, sont en fait les grimaces de l’homme moderne, qui crève de ne plus pouvoir vivre simplement. n

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M É D I A S

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n UN DES RARES MÉDIAS ENTIÈREMENT GENEVOIS

Léman Bleu, une exceptionnelle couverture de l’actualité Engagée dans l’information d’hyper-proximité, la télévision privée régionale basée à Genève démontre plus que jamais sa capacité de réactivité avec la crise du Covid-19. L’audience en constante progression a déjà triplé depuis mi-mars, passant de 35 000 à 90 000 téléspectateurs par jour. Le point avec Laurent Keller, directeur et rédacteur en chef de Léman Bleu. mesure du déconfinement, la classe politique va jouer son rôle critique. Ce temps de politique politicienne donnera lieu à des débats animés». Comptant parmi les acteurs majeurs dans la couverture politique et économique de la région, Léman Bleu sera évidemment présente.

Organisation éclair

Nommé à la tête Léman Bleu en 2015, Laurent Keller est parvenu en moins de deux ans à rééquilibrer budgétairement Léman Bleu.

«E

n qualité de télévision privée, sans distribution de dividendes, et avec seulement une infime part de la redevance, notre investissement dans le service public nous paraît une évidence. En résonnance étroite avec les attentes de la population, nous avons très vite senti ses besoins d’information sur tout ce qui concernait le coronavirus, tant à l’échelon local que régional. Nous servons aussi de relais pour les autorités et institutions qui ont besoin d’audience pour faire passer leurs messages. Nous tiendrons tant que la situation le demandera». Depuis le début de la crise, la chaîne transmet en direct et sur les réseaux sociaux tous les points presse du médecin cantonal et des autorités, ainsi

que des informations d’experts médicaux, économiques et politiques. Elle a aussi temporairement suspendu ses magazines traditionnels au profit d’éditions spéciales et de magazines sur mesure.

Impressionné par la résilience et l’investissement de ses équipes - quinze journalistes et une dizaine de collaborateurs dans la production -, Laurent Keller est fier du travail accompli quotidiennement, tout en faisant preuve d’humilité. «Comptant habituellement 250 00 téléspectateurs hebdomadaires, l’audience qui va crescendo, y compris sur le Web et les réseaux sociaux, est une conséquence intéressante de notre engagement, mais elle est d’abord le reflet de l’inquiétude de la société.

Après le grand «coup de bourre», au fur et à

«Il a fallu s’organiser en urgence, tout en veillant à la sécurité des collaborateurs.

Nous avons formé deux groupes distincts, les journalistes et le pool de production, pour espacer les personnes; tout le monde a été sensibilisé aux gestes barrières de façon quasi militaire. Nous maximisons les interviews par Skype et, sur le terrain, l’utilisation de micros avec perche; tout le matériel est systématiquement nettoyé au retour. Le personnel administratif, de vente et marketing a été mis en télétravail».

Quant au poids économique de cette couverture, «c’est, indique Laurent Keller, un équilibre au jour le jour, qui devrait durer, grosso modo, un ou deux mois. Les messages institutionnels de prévention, ainsi que les spots sur le e-commerce et la e-santé, permettent d’amoindrir le choc du recul des recettes publicitaires habituelles». Nommé à la tête Léman Bleu en 2015, le journaliste devenu chef d’entreprise est parvenu en moins de deux ans à rééquilibrer budgétairement la chaîne qu’il a redynamisée, recentrée sur l’information et lancée sur la voie du MoJo (Mobile Journalism).

Depuis l’été 2015, Léman Bleu, en première suisse, s’est mise à réaliser son journal télévisé à l’Iphone. Un outil synonyme de réduction des coûts, de légèreté du matériel et de réactivité. n Viviane Scaramiglia

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LA CHRONIQUE DE CGI CONSEILS C E T T E S E M A I N E PA R G É R A L D I N E S C H M I D T , AV O C AT E

Tenue des AG de PPE et Covid-19 Je suis administrateur d’une PPE et je dois prochainement convoquer son assemblée générale annuelle. Compte tenu de la situation actuelle, cette assemblée générale peut-elle se tenir ou suis-je tenu de la repousser? (François H, Genève)

L’

administrateur d’une PPE a essentiellement une fonction exécutive au sein de la communauté des propriétaires d’étages. Il doit par exemple exécuter tous les actes d’administration commune, gérer et utiliser les fonds qu’il détient et représenter la communauté à l’égard de tiers. Cependant, certaines autres compétences lui sont également attribuées de par la loi, comme par exemple, la convocation et la présidence de l’assemblée des propriétaires d’étages (art.

712n CC). En principe et sous réserve d’un abus de droit, l’administrateur décide librement du moment de la tenue de l’assemblée des propriétaires d’étages. Il découle de la loi et notamment de l’obligation d’approuver chaque année le devis des frais annuels et les comptes que l’assemblée ordinaire d’une PPE doit avoir lieu une fois par année.

Certains règlements de PPE peuvent pré-

voir que l’assemblée ordinaire doit avoir lieu dans un certain délai, par exemple avant le 30 juin de chaque année civile. Il s’agit d’un délai d’ordre et le non-respect de ce délai, compte tenu des circonstances actuelles et des restrictions dans l’organisation de manifestations, n’emporte pas de conséquences immédiates.

Si une disposition de droit public empêche la tenue d’une assemblée, comme c’est le cas aujourd’hui, l’administrateur peut décider de ne pas la convoquer, de l’annuler ou de la reporter. En agissant ainsi, il respecte le cadre de ses compétences.

En effet, l’art. 6 al. 1 de l’Ordonnance 2 sur les mesures destinées à lutter contre le coronavirus (Covid-19) (ci-après Ordonnance 2 Covid-19) prévoit que «toutes les manifestations publiques ou privées, y compris les manifestations sportives et les activités

associatives, sont interdites». L’administrateur d’une assemblée de société peut, quel que soit le nombre de participants prévu et sans respecter le délai de convocation, imposer aux participants d’exercer leurs droits exclusivement par écrit, sous forme électronique ou par l’intermédiaire d’un représentant indépendant désigné par l’organisateur.

L’organisateur peut prendre cette décision jusqu’au 19 avril 2020 et doit la notifier par écrit ou sous forme électronique aux participants, au plus tard quatre jours avant l’assemblée (art. 6a et 12 al. 6 de l’ordonnance 2 Covid-19).

Les PPE ne sont pas des sociétés, mais nous sommes d’avis que cette norme s’applique également par analogie aux assemblées de communautés de propriétaires d’étages, le but de cette ordonnance étant d’éviter les rassemblements de personnes

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C H R O N I Q U E

C G I

C O N S E I L S

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sommes d’avis que la tenue d’assemblée de communautés de propriétaires d’étages est interdite en vertu de l’Ordonnance fédérale précitée et que l’administrateur devra reporter ladite assemblée à une date ultérieure.

En cas d’urgence, il conviendra de prendre toute décision par écrit, à l’unanimité des propriétaires d’étages. n B R È V E S

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L’administrateur peut décider de ne pas convoquer une assemblée générale, de l’annuler ou de la reporter.

Ainsi, même si le règlement de la PPE impose la tenue d’une assemblée annuelle physique, l’administrateur de PPE pourrait imposer, en cas de décisions urgentes, aux copropriétaires d’exercer leurs droits selon l’art. 6a de l’ordonnance 2 Covid-19, soit sous forme écrite ou électronique. Cependant, pour qu’une décision soit prise valablement, il faut qu’elle ait été approuvée par écrit et à l’unanimité de tous les proprié-

taires d’étages. S’il n’y a pas d’urgence, un report peut être envisagé.

Selon nous et compte tenu du fait qu’il n’y a pas de délai pour valider les comptes d’une PPE, le délai au 19 avril 2020 ne s’applique pas.

Dans les cas de PPE de petite taille, l’administrateur pourrait encore envisager la tenue de l’assemblée par téléphone ou visioconférence.

Compte tenu de ce qui précède, nous

Anne Hiltpold, Laure Meyer et Géraldine Schmidt sont toutes trois titulaires du brevet d’avocat et spécialisées en droit immobilier (droit du bail, de la construction, droit foncier et droit de la PPE). Elles vous reçoivent sur rendez-vous, pour des conseils personnalisés, dans les bureaux de CGI Conseils. Elles sont en mesure de vous conseiller, de vous assister et de vous représenter devant les juridictions en matière administrative (construction) et en matière de baux et loyers.

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G A S T R O N O M I E

n DES TENDANCES ALIMENTAIRES QUI PROFITENT AU CORPS ET À L’ESPRIT!

Confinement et gastronomie Les pontes de la gastronomie mondiale et autre «foodies» avaient annoncé l’avènement d’une cuisine végétale, biologique et durable, toujours plus saine et contribuant au bien-être du corps et de l’esprit. On assiste à une prise de conscience plus générale de l’impact de l’alimentation quotidienne sur notre système immunitaire et notre équilibre psychologique, accentuée en 2020 par le confinement global auquel fait face l’humanité.

L

a santé dans l’assiette n’a jamais été aussi centrale pour les chefs de cuisine. Ce phénomène d’«alimentation consciente» peut être caricaturé par un grand sac (recyclable, bien sûr) dans lequel on retrouve des concepts en vogue tels que les circuits courts et les ingrédients bios.

Combiner un approvisionnement local, saisonnier et bio présente un vrai défi, mais des efforts significatifs sont fournis dans ce sens.

Les super-aliments se sont imposés à un large public et ne sont plus la prérogative des seuls experts en nutrition. Dans un contexte où la cuisine saine devient progressivement la norme, la mise en avant des ingrédients végétaux prend une ampleur sans précédent à tous les échelons de la gastronomie, de l’étoilé Michelin à l’étal de «street food».

Les légumes sont la nouvelle coqueluche des cuisiniers, qui n’hésitent plus à reléguer la viande et le poisson au rang de simple garniture. Les nouvelles étoiles de la cuisine sont végétales, mais qu’on ne s’y trompe pas: ce rôle est réservé aux produits de l’agriculture qualitative, durable et exempte de l’utilisation de substances chimiques.

Du vert dans l’assiette La préoccupation des chefs pour l’environnement ne cesse de grandir. Un approvisionnement auprès de producteurs aux pratiques humaines et éthiques, conscients de leur responsabilité de permettre aux sols et aux océans de se régénérer, n’est pas qu’une question de mode, mais bien une nécessité.

L’urgence climatique est présente dans tous les esprits et pousse les chefs à la proactivité dans leur recherche d’options de plus en plus durables, notamment pour les produits de la mer. Ils n’hésitent d’ailleurs plus à communiquer à propos de la pêche durable.

Il est aujourd’hui évident que travailler du poisson issu d’un élevage raisonnable est

bien plus durable que se fournir auprès de la pêche intensive.

Le retour à l’authenticité est également l’un des mots d’ordre de l’année 2020. L’un des exemples les plus marquants est le grand retour du pain. Y a-t-il un produit plus authentique que le pain? Alors qu’il était sous le feu des critiques durant les dernières années pour son impact négatif sur la santé (calorifique, intolérance au gluten...) le pain renaît aujourd’hui. Nouveaux codes, nouveaux critères: les ingrédients du véritable boulanger sont locaux, issus de l’agriculture biologique, sans OGM, et incluent d’anciennes variétés de blé sans impact sur les intolérances. Le bon pain se retrouve partout. Il est délicieux, local et sûr.

Mamie avait raison En 2020, l’authenticité est également incarnée par la nourriture dite «de grand-maman», qui symbolise à merveille les souvenirs personnels et partagés sans superflu.

L’acte de partage revient même dans les restaurants gastronomiques et rend au repas son rôle communautaire et son esprit d’équipe.

Le recours à des techniques de cuisson et de préservation ancestrales telles que la fermentation, le fumage ou encore la salaison, reflète cette volonté de reconnexion à certaines sources. Il est aisé de s’équiper et d’apprivoiser les méthodes qui permettent de les pratiquer chez soi. A l’instar de la fermentation, il est possible de fumer une variété étonnante de produits tels que les huiles, les légumes ou des produits laitiers... Les chefs appliquent aujourd’hui ces procédés à des ingrédients insoupçonnés pour développer de nouvelles recettes.

La cuisine itameshi, fusion des influences italienne et japonaise, se fait également une belle place dans les tendances de l’année. Les

Benoît Carcenat.

recettes y sont construites autour de deux axes principaux: la tradition et le produit.

Ces deux éléments sont communs à deux Nations en apparence opposées mais fondamentalement complémentaires. De nombreux chefs japonais ont appris la cuisine et les techniques traditionnelles en Italie, puis sont rentrés au Japon pour y appliquer ces méthodes à des produits locaux.

Dans l’ensemble, nous nous dirigeons inexorablement vers une cuisine plus verte, plus crue et plus authentique, qui gaspille le moins possible. Un retour aux racines culinaires éco-responsable qui fait la part belle à la créativité et à la joie. La crise actuelle valide d’autant plus l’avènement proclamé de ces tendances.

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Benoît Carcenat Doyen des Arts pratiques Glion Institut de Hautes Etudes

G A S T R O N O M I E

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Deux recettes de Benoît Carcenat Asperges Blanches et œuf de caille Pour 4 personnes: -

12 asperges blanches 12 œufs de cailles 6 tranches de jambon cru fumé du Valais 12 copeaux de parmesan Vinaigrette Sel, mignonette 4 baies Vinaigre blanc Quelques pousses de salade de saison Velouté d’asperge 2 dl bouillon de volaille 1 dl crème 300 g tiges d’asperges vertes émincées 2 feuilles de gélatine de 2 gr Sel, poivre, Tabasco

Œufs de caille Casser les œufs de caille dans un fond de vinaigre blanc et laisser de côté 5 minutes. Porter à ébullition une casserole d’eau, ajouter un bon trait de vinaigre blanc, puis pocher les œufs pendant 1 minute environ. Refroidir dans de l’eau glacée; le jaune doit rester coulant.Une fois bien froid, déposer délicatement sur un papier absorbant.

Finition Disposer harmonieusement les asperges et les œufs sur le velouté, ajouter les biseaux d’asperges et finir avec quelques copeaux de parmesan. Agrémenter de quelques pousses de salade. Avant de servir, finir l’assaisonnement avec vinaigrette, fleur de sel et poivre mignonette.

Raviole ouverte aux legumes verts de printemps, coulis de petits pois à la menthe poivrée Pour 6 personnes

CONFECTION Asperges blanches Eplucher délicatement les asperges blanches, puis les ficeler ensemble (pour qu’elles ne s’abîment pas à la cuisson).Les cuire à l’eau salée environ 7 minutes selon la taille et les rafraîchir dans l’eau glacée. Réserver sur un papier absorbant. Couper les têtes à environ 4 cm et mettre de côté. Couper deux tiges en biseau pour la décoration, et couper le reste en petits dés. Rouler les têtes d’asperges dans le jambon cru et réserver.

Velouté Porter le bouillon de volaille à ébullition. Ajouter 200 g de tiges d’asperges émincées, assaisonner et cuire 5 minutes. Mouiller avec la crème et cuire encore 5 minutes. Ajouter 100 g de tiges d’asperges restantes, mixer et passer au chinois étamine. La consistance doit être lisse et onctueuse.

Rectifier l’assaisonnement et ajouter 2 feuilles de gélatine préalablement trempée dans l’eau froide.

Disposer les petits dés d’asperges blanches au fond des assiettes, couler le velouté par-dessus et garder au frais minimum 2 heures. Le velouté doit être bien froid.

La pâte à nouille - 200g de jaune d’œuf - 200g de farine - 2 cs d’huile d’olive - 2 pincées de sel Garniture de légumes verts - 100 g de petits pois écossés - 18 pièces d’asperges vertes écussonnées - 100 gr de petites fèves vertes - 100 gr de pois gourmands - 6 oignons nouveaux - 100 gr de haricots verts - 30 gr de mélange d’herbes concassées (persil, cerfeuil, estragon, menthe, basilic) - 40 gr de beurre - Sel et poivre Coulis de petits pois - 300 g de petits pois frais écossées - 2 oignons blancs - 20 cl de crème liquide.

- 20 cl de bouillon de légumes - 50 gr d’huile d’olive - Sel, poivre Raviole de chèvre frais - 100 g de chèvre frais - Le zeste d’un demi-citron - 10 gr de mélange d’herbes concassées (persil, cerfeuil, estragon, menthe, basilic) - Sel, poivre CONFECTION La pâte à nouille Dans un saladier, mélanger d’abord la farine, le sel, et l’huile d’olive, puis rajouter les jaunes d’œuf. Pétrir la préparation avec les mains, jusqu’à obtenir une pâte bien homogène. Emballer cette pâte dans du film alimentaire et la placer au réfrigérateur pendant au moins 2 heures (cela peut être réalisé la veille et à l’aide d’un batteur mélangeur).

La garniture de légumes verts Préparer tous les légumes, écussonner les asperges vertes, écosser les petits pois ainsi que les petites fèves, épointer les haricots verts, tailler les pois gourmands en biseau, émincer finement les oignons nouveau, concasser les herbes fraîches.

Blanchir fortement et séparément tous les légumes verts à l’eau bouillante salée, puis les rafraîchir à l’eau glacée.

Le coulis de petits pois Emincer les oignons blancs et les faire revenir avec un peu d’huile d’olive dans une casserole, ajouter les petits pois crus et faire revenir encore 2 minutes, ajouter la crème et le bouillon de volaille ou légumes, puis cuire à feu moyen pendant 10 minutes. Ajouter les cosses crues, mixer et passer à travers une passette. Rectifier l’assaisonnement et réserver au chaud, ou réchauffer si vous avez réalisé le coulis ultérieurement.

La raviole de chèvre frais Dans un saladier, mélanger le chèvre avec le zeste de citron et les herbes concassées. Assaisonner de sel et de poivre.

Etaler la pâte à l’aide d’un rouleau à pâtisserie ou d’un petit laminoir de table, à environ 1 mm d’épaisseur, détailler avec un emporte-pièce ou au couteau 18 carrés d’environ 7 cm de côté. Humidifier légèrement les bords de chaque carré avec un pinceau mouillé. A l’aide d’une cuillère a café, déposer une petite noix de farce au centre. Replier la raviole en forme de pyramide.

Cuire 3 minutes dans une eau frémissante salée.

Dressage et finition Dans une sauteuse, faire revenir sans coloration les oignons nouveaux émincés à l’huile d’olive, ajouter les légumes, assaisonner, puis cuire lentement à feu doux pendant environ 2 minutes, en remuant régulièrement afin de bien enrober chaque légume avec l’huile d’olive. Hors du feu, ajouter les herbes concassées. Réserver au chaud.

Dans une assiette, disposer 3 ravioles en ligne, puis trois cuillerées du mélange de légumes bien chauds, Ajouter autour le coulis de petits pois, et éventuellement un petit filet d’huile d’olive. Décorer selon votre goût si vous le souhaitez (pousses de petits pois, pousses de salades, herbes…)

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Du pain sur la planche à billets?

«Une récession pire que celle de 1929»: dans la presse, un simple entrefilet… entre deux annonces de mesures de relance ou de patience prises par les pouvoirs publics. Mais qui peut encore dire ce que fut ce krach datant de près d’un siècle? Le peu qu’on en a conservé est dans la malle aux idées fausses (que la bio des hommes cités plus bas met à mal).

L

a date, d’abord: la pire crise monétaire des temps modernes se produisit, non en temps de crise générale, mais une décennie après la Victoire, dans un pays au faîte de sa puissance et de sa prospérité, le plus avancé sur le plan de la technique et de l’industrie. Les Etats-Unis, qui clamaient aux quatre vents que «There is no way like the American way». Les dieux étaient-ils jaloux, ou y eut-il une cause immanente à ce naufrage? Depuis leur émergence – ou leur irruption –, la démocratie et la technologie promettent de faire pousser des pommes d’or aux arbres, mais les déçus disent que ce sont juste des carottes qu’elles font pendre au nez des ânes. On a traité plus d’une fois, dans ces pages, de la réalité ou de l’illusion de la notion de valeur ajoutée. Cette fois, on va s’en tenir aux illusions historiques de la «grande dépression», comme on nomme l’événement outre-Atlantique. Sans théorie, mais par le roman, John Steinbeck a d’ailleurs bien montré le cercle vicieux de la richesse: pour soutenir le cours du maïs ou du café, on en faisait du… charbon! Laisser les chômeurs le ventre creux ou mettre les paysans sur la paille, tel était le dilemme.

Le rouge lave plus blanc Outre le Ciel – malgré un vent porteur - qui lâcha d’un coup le Phaëton américain, c’est la Maison-Blanche qui mérite d’être scrutée par l’historien. Le Jeudi Noir – qui coula la Bourse – se produisit alors que venait d’être élu le président Herbert Hoover. Pas le J. Edgar de la police fédérale: Herbert, Républicain à la

Au paradis ou à l’horizon, le Pays de Cocagne?

solide formation technique, avait accompli des miracles en Europe à la fin de la Grande Guerre, en matière d’aide alimentaire et de lutte contre les épidémies. Mais il fut englouti par la crise, au point que ce fut un aristocrate démocrate, Frank Delano Roosevelt, qui lui succéda à la fin du premier mandat. On a accablé Hoover, le taxant d’avocat du «laisser-faire» face à un peuple livré à la faim: c’est, bien sûr, faux… et la construction du fameux

barrage Hoover montre qu’il était peut-être plus «keynésien» que John Maynard Keynes lui-même. C’est d’ailleurs une constante – ou presque – du vingtième siècle américain, que les présidents démocrates aient été des riches – hormis Bill Clinton, qui l’est curieusement devenu ensuite – et les républicains, des pauvres, hormis les Bush (du moins leur bio n’est pas ce qu’on croit). Si le «maccartysme» fut réactionnaire, ce fut aussi une réaction contre l’influence soviétique dans l’administration démocrate… Victor Kravtchenko lui-même en fut surpris. D’ailleurs, même le lien entre l’abject McCarthy et l’insensé Donal Trump passe par un Roy Cohn de tous les défis. En fin de compte, Joseph McCarthy et Paul Robeson ont été tous deux en butte au même Capitole. Un pays neuf donne-t-il plus de place à l’individu dans l’histoire – sujet qui taraudait Karl Marx – ou produit-il des clones – comme le craignait Alexis de Tocqueville, au lecteur d’y penser en lisant toutes ces bios? Et retour à Hoover: il commença sa carrière avec deux sous cousus dans son pantalon et la lecture de Charles Dickens. Que d’idées fausses on a sur les valeurs sociales de l’époque: être cloîtré à la maison m’a permis de sortir d’une pile un de ces livres du XIXe siècle à quatre sous d’Oliver Optic… plus social, tu meurs.

Juste un cap à passer Autre idée fausse sur la grande dépression: non… il n’a pas suffi que le vaillant Roosevelt applique les recettes du génial Keynes – en payant les ouvriers à creuser et boucher des trous – pour remettre en marche la machine.

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FI N A N C E

PUBLIRÉDACTIONNEL

La crise en Amérique a mis l’Allemagne en chute libre, dont elle ne sortit qu’avec le nazisme et son programme guerrier: en Amérique aussi, malgré la «nouvelle donne» (New Deal), ce fut la guerre qui relança l’emploi. Il reste un mystère: comment la France survécut-elle dans les années 30 à la brusquerie de Washington sur les créances de Guerre: rente de l’Empire? Le lecteur

trouvera sans mal des livres et articles sur l’époque. Mais si l’entrefilet du début dit vrai, on se demande comment nos gouvernants géreront ce qui se profile à l’horizon.

Quant aux médias, inutile de faire le pied de grue à la Place Bel-Air pour voir un banquier tomber par la fenêtre: il semble que cette histoire soit «fake». Mais pas tombée du ciel: elle montre que le «vivre-ensemble»

l’instant présent ne suffit ni aux gagnants, ni aux perdants. Le mieux de l’Avenir Radieux est-il l’ennemi du bien d’un éternel Eden? Depuis que les Dieux ont donné parole et donc savoir à l’Homme, il rumine sa mémoire et conçoit des projets: source de tous les doubles jeux? n Boris Engelson

Des parents en mode combat Au nom du futur de leur enfant, certains parents mettent la pression, se surinvestissent dans l’éducation et en font parfois trop.

L’

inscrire dans une crèche bilingue, l’emmener à son cours de théâtre, à sa leçon de piano, à son match de hockey... Entre l’école et ses activités en dehors, point de répit. «On voit des enfants avec un agenda de ministre, constate Cécile Vuillemin, psychologue FSP et coach parental à Lausanne. Comme les parents, tout est planifié durant la semaine; pas de place pour l’ennui et ils peuvent finir par saturer». Cette tendance à l’hyper-éducation reflète une époque où l’on veut que les enfants réussissent dans tous les domaines, à commencer par les études. Au fil du temps, ils sont devenus l’objet de toutes les attentions et suscitent de grandes attentes. «Il y a des parents qui se projettent à travers leur enfant, analyse Mme Vuillemin. Ce qu’ils n’ont pas pu accomplir eux-mêmes, c’est à leur progéniture d’y arriver et c’est pour ça qu’ils se montrent exigeants». Suivre son enfant dans ses études, lui porter de l’intérêt dans ce qu’il fait à côté est bénéfique et participe à son développement. En revanche, lui en demander toujours plus, vouloir qu’il corresponde à un idéal, se révèle contre-productif et peut engendrer anxiété et stress.

A bas les cadences infernales Parentalité positive, éducation bienveillante, les modes d’emploi du bon parent font planer le doute sur sa propre façon de faire.

«Les nouvelles générations ont moins d’enfants qu’il y a 30 ou 40 ans, observe Mme Vuillemin. Du coup, ils veulent leur offrir la meilleure éducation possible». Quand il y avait des fratries de trois ou quatre, il était plus difficile de consacrer du temps à chacun.

Et puis d’une manière générale, les parents étaient moins inquiets face à l’avenir, ce qui laissait à l’enfant le temps de se construire tranquillement. Depuis tout s’est accéléré, les parents se remettent en cause, culpabilisent si les objectifs qu’ils se sont fixés ne sont pas atteints. «Avec les réseaux sociaux, les jeunes parents sont bombardés de conseils, remarque Mme Vuillemin. Ils voient en ligne un modèle familial qui a l’air parfait, même si ce n’est pas la réalité». Mon fils, ma fille est mieux que le tien ou la tienne, laissent entendre des parents exemplaires en apparence. L’enfant est devenu le signe extérieur de réussite de ses parents. Alors, on le programme et il n’est pas question de le «rater». En forçant

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La tendance à l’hyper-éducation peut engendrer anxiété et stress.

la dose, le risque est de dégrader l’ambiance. Si la vie familiale tourne uniquement autour de l’école, l’enfant se sent sous la menace permanente de ramener une mauvaise note. «Il faut savoir lâcher du lest, estime Mme Vuillemin. S’il est dans un climat de confiance sans se dire qu’il va décevoir ses parents, l’enfant puis l’ado finira par faire des choix qui lui correspondent». Ralentir la cadence, établir une frontière entre les moments où l’on parle école et ceux sans enjeu où l’on se détend favorisent les rapports, permetttant aussi aux parents de se retrouver, de s’occuper de leur vie de couple qu’ils ont pu négliger. n

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