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À l’ÉPIDE, la discipline est un outil pédagogique À

Meyzieu, dans le Rhône, l’ÉPIDE(Établissement pour l’insertion dans l’emploi) accueille près de 200 jeunes pour un parcours vers l’insertion professionnelle et sociale. Particularité de l’établissement : les codes du monde militaire qui y sont transposés.

En arrivant à l’Épide de Lyon-Meyzieu, la première chose que l’on voit est un drapeau bleu blanc rouge hissé en haut d’un mât. Chaque matin, les 200 jeunes de cet établissement pour l’insertion dans l’emploi assistent à la levée du drapeau. Tous portent un uniforme, chantent la Marseillaise le vendredi, s’adonnent à la marche au pas… « Tout cela est lié à notre histoire », indique Léa Santoni, la directrice. En effet, ces établissements ont été créés en 2005 par Michèle Alliot-Marie et JeanLouis Borloo, alors respectivement ministre de la Défense et ministre du Travail et de la Cohésion Sociale.

« Nous avons transposé des codes du monde militaire. Nous avons un attachement très fort au cadre et à la discipline, avec un fonctionnement très ritualisé qui rythmelajournée.Celle-cidébuteparexempleà6hpar duménage».Un fonctionnement qui séduit notamment des jeunes intéressés par les métiers de l’armée : 15 % d’entre eux se destinent à leur sortie à un métier de l’uniforme (armée, police…).

Unparcoursde8moisrenouvelable

Les jeunes sont âgés de 17 à 25 ans, et sont titulaires au maximum d’un baccalauréat. Dans cet établissement gratuit et financé par l’État, ils perçoivent une allocation de 460 €, et « 60 € sont capitalisés chaque mois pour eux et leur sont donnés lorsqu’ils partent », précise la directrice. Durant leur parcours (8 mois renouvelables, maximum 24), ils sont nourris et logés. « L’internat est obligatoire. Nous le percevons comme un outil pédagogique, car chacun partage sa chambre avec 4 autres personnes », ajoute Léa Santoni. Les valeurs de vivre-ensemble et de camaraderie y sont travaillées et chaque activité est l’occasion de les renforcer, à l’image d’une sortie laser game pour développer la cohésion d’équipe, par exemple. «Nousavonsuneapprochetrès individualisée du volontaire, mais l’idée est aussi de travaillertoutcequ’ilyaautour,aveclaformationaux matièresgénérales,lapratiquedusport,lamobilité,les sujets sanitaires et sociaux (administration, logement), l’éducation citoyenne…» détaille la directrice. « Notre approche sert leur projet professionnel et les fait aussi travailler sur l’estime de soi, la confiance. À la sortie, 98 % de ceux qui terminent leur parcours chez nous sontenemploiouenformationqualifiante».

Ibrahim,MickaëletMarieAlbessard

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