9 minute read

RÉTRO

Next Article
BLOG

BLOG

Transports Dick

A Tubize, on a ‘la patate’ !

Du dynamisme et de la vitalité. Voilà bien ce qui caractérise l’entreprise Dick de Tubize. Une société familiale qui a commencé dans la pomme de terre et qui transporte aujourd’hui surtout du matériel ferroviaire.

Après le premier camion Thornycroft, c’est Henschel qui devient la première marque ‘maison’ chez Dick, avec notamment ce tracteur HS et sa semi-remorque Mol.

Georges Dick provient de Staden, près de Roeselare. Juste après la seconde guerre mondiale, il achète un premier camion Thornycroft pour transporter ses pommes de terre et autres produits agricoles. Ensuite, la famille achète une ferme-domaine du 16e siècle à Tubize et le Thornycroft est rejoint par deux camions Henschel. La première licence de transport est acquise en 1963 avec la création de Dick Transports sprl, qui devient un spécialiste du transport par benne. C’est l’arrivée des premiers tracteurs Magirus-Deutz et des semi-remorques bennes Mol. Fin 1966, Dick participe entre autres à la construction du SHAPE à Casteau. C’est fi n des années ’80 que le tournant décisif est pris avec l’achat d’une semi-remorque surbaissée extensible, le passage à la SA Dick Frères et une orientation affi chée vers le transport exceptionnel, notamment le transport de matériel ferroviaire. En 1997, Dick reprend la société Deschodt, dont le client principal est Distrigaz (aujourd’hui Fluxys) et l’année suivante c’est le tour des transports BAEP de Gilly, spécialisés dans le transport de pièces indivisibles. L’histoire continue avec l’arrivée aux manettes des fi ls John, Bob et Wim. Qui ne connaît pas l’énergie déployée par John ! A propos d’énergie, Dick se signale aussi ces dernières années par son passage progressif au LNG : trois des derniers Iveco S-Way utilisent en eff et le gaz naturel et la nouvelle infrastructure qui vient d’être terminée sur trois hectares comprend une station-service LNG. Aujourd’hui, le parc de l’entreprise compte 23 tracteurs, 60 semi-remorques, 10 camions-grues et deux grues mobiles de 250 tonnes. De quoi répondre aux multiples demandes allant jusque 275 tonnes.

JEAN-PAUL CAMMAERTS ET JEAN-MARIE BECKER

La famille au grand complet au début des années ’80 avec l’arrivée des premiers Iveco TurboStar 190-42 0 à côté des plus anciens 190-30. premiers Iveco TurboStar 190-42 0 à côté des plus anciens 190-30. En 1997, Dick reprend la société Deschodt et son matériel, dont ce Scania T142E 6X4 avec grue et ce 112M.

Dans la cour de la ferme familiale, voici un porteur Iveco-Magirus porte-conteneurs… immatriculé aux Pays-Bas. Au fond, l’un des premiers TurboStar. Un des derniers vestiges du transport par bennes chez Dick, ce Mercedes SK 2534 6X2 avec semi-remorque benne Mol.

Être spécialisé dans le transport de matériel ferroviaire n’empêche pas de convoyer d’autres moyens de transport ! Toujours chez Mol, mais c’est cette fois une nouvelle semiremorque 4 essieux surbaissée que vient chercher un tracteur MAN F 90 6X2.

Après les TurboStar, voici les premiers Iveco EuroTrakker, ici en confi guration 8X4 avec grue pour transporter un tram au départ d’Eghezée.

La rubrique Rétro est animée par Jean-Paul Cammaerts, Walter Ceulemans, Lode Goossens, Claude Chabeau et Jean-Marie Becker. Si vous souhaitez que l’on parle de votre entreprise, n’hésitez pas à nous contacter au 0495/28.87.87.

Pénurie de chauffeurs

Et si on envisageait les avantages extralégaux ?

Il manque 8.000 à 9.000 chauffeurs en Belgique. Les entreprises veulent se démarquer de leurs concurrents afin d’attirer ces chauffeurs rares. Dans la mesure où les salaires ne peuvent pas augmenter, ils expérimentent désormais les avantages extralégaux.

La pénurie est en partie due à une reprise de l’économie. Généralement, dans ces circonstances, les salaires augmentent, mais en Belgique, ce n’est pas possible en raison de la loi de modération salariale du précédent gouvernement Michel, qui n’autorisait qu’une augmentation de 0,4 % en plus de l’indice. Aux Pays-Bas, le salaire des chauffeurs peut croître de 3 %. Résultat : nos entreprises ont beaucoup de mal à recruter de nouveaux chauffeurs avec les salaires existants et à conserver l’effectif en place. C’est pour cette raison qu’elles se tournent vers les avantages extralégaux. « Les transporteurs qui souhaitent accorder des avantages extralégaux à leurs chauffeurs nous posent de nombreuses questions. Notamment sur l’utilisation des véhicules utilitaires, des voitures particulières, mais aussi des chèques-repas, des bonus et même des warrants », précise Bruno Velghe, directeur du secrétariat social Paycover.

VOITURES ET REPAS

Certaines sociétés de transport ont été citées dans la presse car elles proposent à leur chauffeur une voiture de société. « Ce n’est pas encore très fréquent. Ce qui l’est davantage, c’est la possibilité pour les chauffeurs d’utiliser les véhicules de l’entreprise pour leurs déplacements domicile – travail. L’avantage est dans ce cas moins important. Ces voitures ne sont pas adaptées pour partir en vacances en famille par exemple. Souvent, elles n’ont même pas de banquette arrière. Mais cela peut faire une différence pour une famille qui ainsi peut éviter d’acheter une deuxième voiture. L’avantage diffère également d’une entreprise à l’autre. Chez certains transporteurs, les chauffeurs rentrent chez eux avec leur camion, chez d’autres ce n’est pas possible car il est chargé la nuit », explique Bruno Velghe.

Souvent, les chauffeurs sous contrat de travail ne reçoivent pas de chèques-repas, contrairement aux employés. Etendre

« De plus en plus de chauffeurs demandent à travailler en 4/5e ».

(Sofie Kesteloot, Xwift)

Les chèques-repas sont un droit acquis.

l’avantage à cette catégorie de salariés est dès lors une option rapide. Les voitures de société et les chèques-repas constituent des avantages qui, une fois accordés, ne peuvent être supprimés aisément. C’est un droit acquis.

BONUS ET WARRANTS

De nombreuses entreprises optent désormais pour un bonus par souci de fl exibilité. Elles accordent aussi plus souvent des warrants (options fi nancières qui donnent aux salariés le droit d’acheter une part de l’entreprise). « Pour l’instant, les aff aires sont bonnes. Si le bénéfi ce est plus élevé que prévu, on peut verser un bonus au personnel. Le gouvernement rend cet instrument très attractif car le salarié n’a pas à payer d’impôt dessus tant que le montant reste inférieur à 3.447 € par an. En pratique, la plupart des transporteurs accordent un maximum de 1000 € par an. Le gros avantage est que l’attribution peut être conditionnelle. Sans bénéfi ce, aucun bonus. Personne ne sait comment évoluera la situation sur le marché du travail et, surtout, comment évolueront les tarifs des transports », explique Bruno Velghe. « On constate que les transporteurs combinent aussi souvent plusieurs avantages extralégaux. Les entreprises qui n’ont pas souff ert de la crise sanitaire notamment – celles qui sont actives dans des secteurs comme l’alimentation, la distribution ou la pharmacie par exemple – mettent tout en œuvre pour retenir les chauff eurs. De plus, on constate que des entreprises qui ont longtemps hésité franchissent maintenant le pas. La pression sur le marché du travail est trop forte. Si les autres entreprises le font, alors elles sont obligées de le faire aussi », explique Bruno Velghe.

Velghe souligne en outre que les économistes s’attendent à ce que la bonne conjoncture économique actuelle des transports ne soit que temporaire. « Actuellement, il y a un mouvement de rattrapage après la crise sanitaire et la perturbation du commerce mondial. Mais cette tendance aura une fi n : les spécialistes pensent que les activités continueront de croître jusqu’au Nouvel An chinois en février 2022, mais se normaliseront ensuite à nouveau. »

PETER OOMS

Les volumes de transport vont-ils se stabiliser après le Nouvel-An Chinois en 2022 ?

« L’ÉQUILIBRE TRAVAIL-VIE PRIVÉE PLUS IMPORTANT QUE LE SALAIRE » DIT SOFIE KESTELOOT, COORDINATRICE RH CHEZ XWIFT.

Sofi e Kesteloot, coordinatrice RH Xwift : « Même avec les avantages extralégaux, nous ne pouvons pas augmenter suffi samment nos eff ectifs. » « Nous constatons que notre eff ectif n’augmente pas depuis plusieurs années, malgré nos eff orts pour attirer et conserver les chauff eurs. En termes de salaires, nous nous en tenons aux barèmes offi ciels et ils augmentent à peine. Cependant, nous off rons des indemnités de repas, un bonus pour un groupe limité de chauff eurs qui utilisent un chariot embarqué et des voitures de société à usage privé pour les chauff eurs qui obtiennent de bons résultats en termes d’éco-conduite et de sinistres. Xwift a d’ailleurs reçu cette année le Transport & Logistics Employer of the Year Award. »

Sofi e Kesteloot note que les désidérata évoluent. « Parfois, on demande un vélo électrique au lieu d’une voiture. Mais plus important encore, l’importance du salaire diminue. Une quinzaine de chauff eurs souhaitent maintenant travailler à temps partiel. Il s’agit souvent de salariés plus âgés, de jeunes pères ou de personnes ayant des problèmes de santé. Il n’est pas évident pour nous d’intégrer cela dans le planning, mais nous répondrons à cette demande autant que possible. »

This article is from: