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MESURES DE SOUTIEN AUX E-LCV

DES GOUVERNEMENTS PAS TRÈS ‘INCITANTS’

En théorie, le prix d’achat plus élevé d’un véhicule électrique peut être compensé dans une certaine mesure au cours de son utilisation. Cela n’enlève toutefois rien à la lourdeur de l’investissement dans le véhicule et l’infrastructure de recharge. D’autant que le soutien du gouvernement pour compenser ce surcoût est limité.

Arnaud Henckaerts - arnaud.henckaerts@transportmedia.be

L’Union européenne veut réduire les émissions de gaz à effet de serre du transport routier et s’est donc engagée dans l’électrification. Dans de nombreux pays voisins, les gouvernements apportent leur soutien dans le but d’adoucir l’investissement initial dans des véhicules zéro émission (locales) et ainsi à stimuler la transition. Il suffit de regarder la situation chez nos voisins du Nord, à laquelle un article est consacré dans ce magazine. En Belgique, les initiatives gouvernementales dans ce domaine sont rares. De plus, il n’y a pas de différence fiscale entre un utilitaire fonctionnant aux énergies fossiles ou à l’électricité : les deux sont déductibles à 100 %.

PRIMES POUR LES VÉHICULES ÉLECTRIQUES : UNIQUEMENT À BRUXELLES

Chez nous, les primes à l’achat sont très minces, voire même inexistantes en Flandre et en Wallonie pour ce qui concerne les utilitaires. Il n’y a qu’à Bruxelles, sous certaines conditions, qu’il est possible d’obtenir une aide gouvernementale sous la forme d’une prime LEZ pour le remplacement d’un véhicule thermique interdit d’entrée sur le territoire

Contrairement à ses voisins, la Belgique manque de soutien gouvernemental pour ‘booster’ l’électrification des véhicules utilitaires. de la Région en raison de l’obsolescence de sa norme Euro. Vu son peu de succès, cette prime a récemment été augmentée et sa procédure de demande simplifiée. Elle concerne également les véhicules en leasing. Selon la norme Euro du véhicule utilitaire remplacé par un modèle électrique, la prime compense un pourcentage de 30 ou 40 % du prix du véhicule neuf. Le montant total par véhicule peut aller jusqu’à 15.000 € pour les indépendants et les petites entreprises, et jusqu’à 10.000 € pour les entreprises de taille moyenne. Ces montants maximaux incluent les primes couvrant 50 % du montant de l’achat et de l’installation de bornes de recharge, avec un montant maximum de 1 000 € par borne. Jusqu’à 3 véhicules peuvent être subventionnés par année civile. Les conditions et modalités précises de la prime LEZ à Bruxelles sont consultables sur https://economie-emploi.brussels/prime-lez. La demande de prime peut également être soumise en ligne. Le concessionnaire chez qui vous commandez le véhicule pourra sans aucun doute vous conseiller.

DÉDUCTION D’INVESTISSEMENT POUR L’INFRASTRUCTURE DE RECHARGE

Excepté à Bruxelles, il n’y a pas de prime pour l’infrastructure de recharge dans notre pays, mais un cadre fiscal a été créé pour rendre l’investissement plus attractif. Les entreprises qui investissent dans une infrastructure de recharge sur leur site peuvent déduire ce coût à 200 %, ce qui peut générer une belle économie d’impôt. Certaines conditions s’y rattachent. Par exemple, la borne de recharge doit être accessible et utilisable par le grand public soit pendant les heures d’ouverture, soit pendant les heures de fermeture. Les autorités veulent ainsi augmenter le nombre de bornes de recharge dans notre pays, un critère souvent pointé du doigt comme étant l’un des principaux freins à l’augmentation du nombre de véhicules électriques. Bien sûr, l’électricité délivrée par ces bornes ne doit pas être gratuite. Un système intelligent de facturation nous semble donc indispensable.

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