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L’

existence de contrepouvoirs est consubstantielle à l’Etat de droit. C’est l’essence même de la notion du Check and balance régissant l’ordre institutionnel américain.

Le but est que l’autorité politique n’outrepasse pas les prérogatives qui sont les siennes.

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Pourtant, le cas de figure inverse est moins connu : qu’en est t’il du contre pouvoir qui dépasse ses prérogatives et aspire à devenir un pouvoir, voire le pouvoir lui-même ?

En Israël, est venu le temps de répondre à ce défi, maintenant que la Cour suprême tend désormais à se considérer comme un gouvernement des juges.

La question est systémique. Les élites politiques occidentales, acquises au consensus globaliste, sont contrariées de voir les peuples contester désormais le choix de société qu’elles ont faite pour eux. Afin de continuer à mener à bien leurs politiques néfastes, les élites favorisent le transfert du pouvoir vers des organes technocratiques ou judiciaires qui, par définition, ne craignent pas le suffrage populaire.

LA TECHNIQUE EST À L’OEUVRE PARTOUT. En Europe, c’est la Commission européenne, non élue, qui dicte la politique aux Etats, en France le Conseil constitutionnel, par la décision Liberté d’association du 16 juillet 1971 à permis de reconnaitre par la suite la supériorité du droit européen sur le droit national.

CE PHÉNOMÈNE CONCERNE ÉGALEMENT ISRAËL. Depuis 1995, la Cour Suprême s’est accaparée le droit de modifier voire d’annuler les lois de la Knesset qui ne lui conviennent pas, pouvant ainsi réduire à néant l’œuvre réformatrice d’un gouvernement. Plus singulier encore, la nomination des juges de ladite Cour relève de la curiosité institutionnelle. Ces derniers sont élus par une commission particulière de la Knesset de neuf membres. On y compte le ministre de la justice, un ministre, deux députés, deux avocats du barreau israélien et, chose incroyable, trois juges de la Cour suprême.

Or pour que le nouveau juge soit élu, sept voix favorables sont nécessaires.

AINSI, LA COUR SUPRÊME possède une minorité de blocage, très efficace, lui permettant, de facto, de choisir elle même celui qui sera son prochain membre. La pratique confirme cette crainte, expliquant ainsi l’homogénéité idéologique parfaite de l’institution, devenue depuis longtemps militante, et profondément marquée à gauche. Cette situation, inédite, rend une réforme nécéssaire. La Cour suprême doit être rappelée à l’objet de son institution : protéger les principes fondamentaux et l’identité de l’Etat nation du peuple juif. Elle doit s’inscrire dans la filiation du Grand Sanhédrin, afin d’empêcher qu’une politique ne bafoue les valeurs de la Torah. Il n’est nullement question de créer une théocratie (le Corse Napoléon ne convoqua t-il lui-même pas un Grand Sanhédrin composé d’homme de Torah éminents ?), mais de lui permettre d’être la gardienne discrète mais efficace de la spécificité de notre Etat, qui repose sur la Torah, don de l’Eternel.

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