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Le projet ADO

avec Sarah Uzan et Bernard Zanzouri

Ce mois-ci, dans « le projet ADO », Sarah Uzan et Bernard Zanzouri vont tenter de comprendre ce qui se passe dans la tête de l’ado olé hadash, donc nouvel immigrant.

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Mais avant tout quelques chiffres.

Entre 2013 et 2018, 27 141 nouveaux immigrants de France sont arrivés en Israël. Plus qu’en dix ans, entre 2001 et 2012. Plus que lors de la décennie précédente aussi.

Un tiers de ces immigrants avaient entre 0 et 19 ans lors de leur arrivée. Des milliers d’ados et d’enfants. Dont la plupart ont débarqué à Nethanya, Tel Aviv, Jérusalem ou Raanana. Ashdod et Hedera aussi.

Les écoles de ces villes d’intégration ont été saturées de jeunes francophones, lesquels, pour tenter de gérer tant bien que mal leurs problèmes d’identité, de place et de statut dans la société d’accueil, de désarroi devant l’apprentissage d’une langue et d’une culture nouvelles, se sont réfugiés dans des bulles sociales composées de compatriotes.

Ces bulles leur donnent de l’assurance et l’impression d’être encore un peu en France, mais, ce faisant, les éloignent d’une intégration réussie et donc de la possibilité d’avoir un jour une égalité de chances face à l’israélien lamba. Et pourtant, leurs parents sont montés de France pour assurer à leur enfants un avenir dans lequel ils n’auront jamais honte d’être ce qu’ils sont. Des juifs, fiers de leurs racines et confiants dans leur avenir. Trois invités vont nous aider à y voir plus clair. Shaï, qui était presque un exemple d’intégration ratée jusqu’au moment où il a compris qu’il fallait couper les attaches françaises et adopter les codes israéliens, véritables passes partout pour ouvrir les portes de l’administration et celles des cœurs.

David Ouaki, directeur du programme francophone de Yemin Orde, qui parle du chemin qu’il y a encore à parcourir pour changer la donne. Et Yossi Taïeb, le député francophone, qui vit la réalité du changement depuis la knesset, où, depuis sa présidence de la commission éducation du Parlement israélien, il va tenter de révolutionner la façon d’appréhender l’intégration du jeune issu de France en Israël et d’obtenir les budgets adéquats à la mise en place d’une vraie stratégie.

SI RIEN N’EST ENCORE GAGNÉ, les choses évoluent cependant positivement. L’association Soulamot a dernièrement initié une formation reconnue par le ministère de l’Education et proposée aux enseignants israéliens sur le thème : « comment mieux intégrer un jeune olé de France dans les écoles ».

Une grande première dans ce domaine et un acquis primordial puisque plus de cent profs ont déjà participé à ce programme qui rencontre un grand succès. Mais il y a encore bien des étapes avant de monter une machine bien huilée capable de gérer le flux d’immigrants et leurs enfants de manière optimale. Et l’émission de Tandem TV, le projet ADO, est ellemême un des rouages de cette prise de conscience.

Bernard Zanzouri, Journaliste Tandem TV

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