TROUVER EN ISRAEL OCTOBRE

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Mensuel n°04 - Octobre 2018

Les clés pour bien s'intégrer socialement en Israël Psycho : Au secours la France me manque !

Arnaques Carte de fidélité, Attention danger ! Portrait : L'Alya pour eux ça à

marché

L'histoire du moi(s) Le marché du travail israélien : La difficile intégration des olims Francophones


L'histoire du moi(s)

Avant Kippour, un homme a contacté le bureau pour nous demander à l'aider à réaliser la tradition des absolutions (Kapparot). Je lui ai répondu que les associations qui s'en chargeaient ne manquaient pas, mais il a insisté au sujet d'un certain rabbin qui le faisait en personne en faveur des autres. Je lui ai dit que j'allais vérifier. Après une rapide recherche, j'ai compris qu'en raison de la grande distance qui les séparait, il pourrait se défaire d'un don d'un certain montant par PayPal, un système de transfert bancaire en ligne. L'homme m'en a remercié et j'ai été heureuse de l'avoir aidé. Une demi-heure plus tard environ, le même homme me rappelle en me disant qu'il ne sait pas comment procéder pour se connecter au système PayPal. Il me demande de lui expliquer comment il doit s'y prendre. Je tente de le diriger mais rien n'y fait. J'envoie un message au rabbin précité qui me répond qu'il n'a que cette possibilité de toucher de l'argent. Comme chacun sait, le rachat des Kapparot doit se faire avec de l'argent qui servira à s'en acquitter. Quelques jours plus tard, je reçois une enveloppe dans ma boîte aux lettres. Elle contient de l'argent enveloppé dans du papier : « Bonjour. Suite à notre entretien téléphonique, je pense que vous parviendrez à contacter le rabbin pour lui donner l'argent en liquide. Cordialement, M Nacach. » Je n'en reviens pas. Comment 2

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pourrais-je localiser le rabbin pour le régler en liquide? Je décide de lui faire un virement mais voilà que mon compte PayPal, bizarrement, est coincé, ce qui m'empêche de le faire. Les pensées ne me laissent pas de répit toute la journée. Il me semble qu'un ou deux jours avant Kippour, je devais me rendre dans la quartier de Talpiot à Jérusalem, mais j'ai été retardée parce que j'ai rencontré des gens de ma famille. Je suis bien obligée de reconnaître qu'il fait très chaud dehors et que j'ai hâte de mettre fin à cette rencontre improvisée pour rentrer dans mon bureau climatisé. Quand je les quitte enfin et m'apprête à regagner mon bureau, mes yeux s'arrêtent sur une voiture en stationnement, dans laquelle se trouve… devinez qui? Le rabbin en question! Je n'en crois pas mes yeux, tout en m'approchant de cette voiture où est assit le rabbin auquel cet homme dont je n'ai pas même le numéro de téléphone m'a demandé de remettre en main propre son argent. Je suis tellement enthousiaste que je me mets à raconter à ce rabbin toute l'histoire. Mais c'est en écoutant sa réponse que j'ai tout compris : « Je n'étais absolument pas censé me rendre en ce lieu. Je ne comprends même pas ce que je fais ici. A présent, grâce à vous tout devient clair ! » « C'est sur le chemin qu'il veut prendre qu'on dirige l'homme », c'est un dicton du Talmud dont je saisis à présent parfaitement le sens. Je souhaite que vos intentions soient toujours dirigées vers le bien et que votre année connaisse le succès en tout. Que votre année soit bénédiction !

Directrice de la publication Sarah Ben Sarah.bensimon3@gmail.com Rédacteur en Chef Dan Abramowicz 077 203 82 27 Directeur stratégique et commercial Jonathan Doukhan 077 203 82 27 Création & Design Yaël Graphic Designer 058 630 5530 Traducteur Yéochoua Sultan 054 26 28 237 Impression Flamingo 054 375 81 77 Diffusion Presse Magazine Itzhak Zenouda 054 207 5913 Site :

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CARTE DE fidélité

attention

danger Elles sont gratuites, colorées, attractives et tellement pratiques. Les cartes de fidélité avec fonction de paiement intégrée font partie de l’économie israélienne et de la vie quotidienne de bon nombre d’Israéliens. Mais attention, elles sont directement reliées à votre compte en banque, avec à la clé, un risque de faillite personnelle. Enquête. Sonia venait d’arriver en Israël. « On était encore dans les cartons et les démarches pour inscrire les enfants à l’école » se rappelle cette maman de 4 enfants. Première expédition au supermarché pour faire les premières courses. La fatigue et la découverte d’une multitude de produits cashers tournent la tête de la cliente. « A la caisse, on me propose la carte de fidélité. Je ne comprends pas tout. Mais j’ai bien compris que sur les 500 Shekels de courses, je ne payerai que 200 » explique la

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quadra. Une fois à la maison, elle se dit qu’elle a commis une erreur. Celle qui en France privilégiait les paiements en espèce pour faire ses courses promet de ranger la carte rouge et or dans son portefeuille et de ne plus jamais l’utiliser. Mais voilà comme toutes les bonnes résolutions du début d’année, elles s’évanouissent au fil des semaines. « Je n’avais pas toujours d’espèces sur moi. Quand je rentrais tard du travail, ma fille la prenait pour faire des courses, bref ça s’est enchaîné sans que je puisse vraiment me rendre compte de la réalité de nos dépenses » explique Sonia. En janvier 2017, le relevé affiche la somme abyssal de 3500 nis. « C’était énorme juste pour de la nourriture ». Pour se tirer de ce mauvais pas sans mettre en danger un budget mensuel déjà « serré », Sonia vend un bijou. Elle va taper à la porte de sa voisine israélienne pour annuler la carte.

Ces centres commerciaux font la joie des olims qui retrouvent le temps d’une séance shopping des réflexes de leur vie d’avant

« On a passé des heures au téléphone à attendre. Quand on tombait sur quelqu’un, il nous disait d’arrêter de l’utiliser, et de la garder, on ne sait jamais si j’ai besoin un jour » se souvient Sonia qui en rit aujourd’hui. Au bout de 15 jours, après des dizaines d’appels et 2 fax de confirmation, Sonia coupe sa carte avec un bonheur non-dissimulé. Si ces cartes fleurissent dans les petites, moyennes et grandes surfaces d’alimentation, elles font aussi le beurre des canyonims et autres centres commerciaux. Stéphane était en Israël depuis 6 ans quand il a contracté la carte de paiement d’un grand centre commercial. « On devait fait un achat important. Le magasin était beau dans un centre tout aussi magnifique » détaille ce commercial installé dans le Centre avant de poursuivre « on s’est rendu compte un peu tard que notre achat nous avait coûté beaucoup plus cher que dans un commerce de quartier, environ 27% ». Une mésaventure qui n’empêche pas le couple de récidiver. Avec ses belles enseignes internationalement connues comme Apple, ces

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centres commerciaux font la joie des olims qui retrouvent le temps d’une séance shopping des réflexes de leur vie d’avant comme le suggère le témoignage de l’épouse de Stéphane. « L’alyah c’est difficile. On a perdu en termes de niveau de vie. Quand on a un coup de mou, un moment de loose, moi j’ai envie de me faire plaisir. La carte est là pour me le permettre même si ma situation financière ne me le permet pas » reconnaît-elle tout en concédant dans le même temps que ça reste une erreur. Des erreurs qu’on commet plus souvent car on ne maîtrise pas du tout les tenants et les aboutissants de ces nouveaux moyens de paiement. 16% des Israéliens sont toujours à découvert Valérie Halfon, conseillère en budget, installée à Jérusalem depuis des années, connait très bien le problème. Auteur de « Slow shopping thérapie: Consommez moins, vous irez mieux », publié en 2017 chez Albin Michel, elle aide depuis des années des ménages francophones à comprendre leurs dépenses. Via des ateliers subventionnés par les mairies

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ou les associations et des consultations privées, cette diplômée d’une grande école de commerce côtoie tous les jours des familles qui font le difficile apprentissage de la vie israélienne. Pour Valérie Halfon, ces cartes sont un fléau. « Elles sont toujours moins attractives qu’elles n’y paraissent » annoncet-elle d’emblée tout en précisant « Même si vous décidez de ne pas l’utiliser. Elles deviennent payantes au bout d’un ou deux ans, il faut donc vraiment contacter l’organisme afin de les annuler et éviter de payer pour rien l’abonnement mensuel ». Derrière ces petites cartes, se cachent une réalité israélienne grave : le surendettement. Selon une enquête réalisée en 2014 par “Arouts esser”, la situation bancaire des ménages israéliens est critique. 16% des Israéliens sont toujours à découvert, 17% le sont la plupart du temps, et 33,5% le sont régulièrement. Entre 2008 et 2014, les dépenses liées à la nourriture (produits de premières nécessités) ont bondi de 45%. En 2010, la dette des ménages s’élevait à 106,8 milliards de shekels. Une situation qui depuis n’a cessé de se détériorer.

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5 conseils 1. Les offres promotionnelles

de départ, tu oublieras : 200 ₪, 300 ₪, 1000 ₪. Les offres initiales pour vous pousser à signer peuvent être alléchantes. Essayez autant que possible de vous focaliser sur les réels avantages du précieux sésame. Comparez le cadeau de départ aux frais annuels de fonctionnement. 2. Jamais sur le vif, tu ne te décideras : Les vendeurs chargés de vous faire signer dans le magasin tournent dans les rayons, ils sont avenant, vous aident parfois à porter vos paquets, le temps que vous sortiez votre numéro de Téoudat Zeout. Bref, ils sont sympas. Demandez toujours à réfléchir, récupérez un exemplaire vierge du contrat pour traduire les conditions générales d’utilisation avec une personne parfaitement bilingue. 3. Le temps, tu prendras : Cette carte reste un moyen de paiement. Facile à prendre, s’en débarrasser reste plus compliqué. Prenez le temps de vous poser les bonnes questions. Ce magasin est-il le plus avantageux près de chez moi ? Les promotions proposées avec la carte sont-elles celles dont j’ai vraiment besoin ? 4. Les frais de fonctionneras, tu vérifieras : Elles sont souvent gratuites. Du moins au début. Renseignez-vous sur le coût réel de ces cartes qui peuvent si vous les multipliez constituer, que vous les utilisiez ou non, un petit pactole. 5. Les décomptes, avec attention tu regarderas : Si vous vous êtes laissés tentés. Vérifiez bien chaque mois vos décomptes. Et appelez en cas d’erreur ou de doute. Octobre 2018 / www.trouverenisrael.co.il

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Les Clés POUR bien

S’INTÉGRER

SOCIALEMENT

en Israël PAR SARAH JAMY

Nous y voilà. Le grand saut à été fait, vous avez plié bagage et fait votre alyah. Fini le pays du camembert et à vous le houmous et la tehina ! Bienvenue en Israël, ce petit etat vieux de seulement 70 ans et pourtant cher à votre coeur depuis toujours. Mais malgré l’enthousiasme de ce renouveau une question subsiste : On appelle Israël, la terre promise pourtant qui promet qu’on s’y sentira bien ? Comment de sentir chez soi dans un pays si différent que celui dans lequel on à évoluer. Éléments de réponse.

Parler Hébreux

On vous le rabâche dès votre entrée à l’Agence Juive et c’est vrai, une bonne intégration passe irrémédiablement par l’apprentissage de la langue. Pas facile de reprendre la voie de l’ecole et des devoirs quand on a plus vraiment l'âge des cours de récré mais cette parenthèse de quelques mois vous fera gagner de nombreuses minutes dans les différentes administrations, dans le rayon frais des supermarchés ou encore pour signifier votre intérêt certain au beau brun ténébreux croisé à la tahana Mercazit ... Avant votre alya : de nombreux organismes français (synagogue, communauté, associations) proposent un peu partout des cours d'hébreu tous niveaux adapté au mode de vie des actifs le dimanche ou en soirée. Sur place : via les avantages alloués par l’agence juive, vous bénéficiez d’un droit à l’oulpan qui, couplé à un petit job pour mettre la théorie en pratique, donnera rapidement des résultats satisfaisant (à la condition d'être assidu, évidemment !) Partout : il y a foule d’applications plus ou moins efficaces mais récemment c’est l’initiative d’un

jeune français qui a fait le buzz. Son idée ? Apprendre l’hébreu grâce à de courtes vidéos et des quizzs qui permettront de se tester tout en s’amusant. Consultables sur ordinateur ou sur son portable et à toutes heures, c’est LA solution pour ceux qui n’ont pas assez le temps de se déplacer et qui veulent apprendre à leur rythme. Infos et tarifs sur : www.acoursdhebreu.fr

S’éloigner des français pour se rapprocher des Israéliens.

Vous êtes en I-S-R-A-E-L, alors si Netanya et Ashdod sont deux villes très chouettes, réputées pour être terre d’asile de nombreux français, elles ne doivent pas être vos seules options en terme d’installation sous prétexte de pouvoir y trouver un univers familier. Au contraire si vous êtes parti c’est aussi pour vous dépayser alors profitez de vos moments de liberté pour découvrir la diversité du pays et faire des tiouls (NDRL: voyage) dans des endroits moins touristiques comme la Galilée et ses réserves naturelles ou encore le Golan. Imprégnez vous de ces nouveaux paysages, visitez des kibboutzs, des moshavs

et pour une expérience complète mange dormez chez l’habitant. Ok, les israéliens sont parfois un peu brut de décoffrage, mais ils ont aussi le coeur sur la main et le contact facile. N'hésitez pas à saisir les mains tendus sur votre passage. Dans le bus, devant la crèche ou au souk, ne soyez pas timide ! Souriez, discutez de tout et de rien, vous ferez certainement des rencontres très enrichissantes. Notre conseil : sortez au maximum et accepter de quitter votre mode de vie français pour devenir de vrais israéliens. Beseder ?

Ne pas hésiter à se faire aider

Pour organiser sa venue en Israël et son intégration administrative, scolaire et professionnelle, de nombreux organismes existent pour aider les olim à s’installer. L’Agence Juive, Qualita, Keren Hayessod, vous aideront à trouver vos réponses à vos questions d’ordre pratique mais passée l'effervescence des premiers jours, l’excitation de la nouveauté et l’enthousiasme à l'idée de changer radicalement de vie et de cadre, le moral peut parfois en prendre un coup. L’association Ami organisent des rencontres conseils avec d’ancien Olim toujours près à apporter leur soutien et leurs conseils aux petits nouveaux. Au programme des visites, des sorties et de l'écoute ! Pour les aficionados des réseaux sociaux, sur Facebook un groupe d'entraide se démarque actuellement des autres : Tu sais que tu as fais l’ Alya quand … On y trouve un nombre incroyable de réponses à des questions du quotidiens, des idées de sortie, des anecdotes hilarantes et des témoignages authentiques de personnes qui comme vous on pris le risque de tout redémarrer à zéro. Et Devinez quoi ? Ils y sont arrivés ! Alors n’ayez crainte et ne perdez pas patience si au début vous vous sentez toujours étranger. Soyez-en convaincu : Israël est votre pays et vous y avez toute votre place.

Behats’laha ! 8

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MARCHé DU TRAVAIL ISRAéLIEN

LA

DIFFICILE

INTÉGRATION

DES OLIMS FRANCOPHONES

L

’intégration réussie passet-elle nécessairement par la fiche de paye israélienne? La réponse ne fait pas l’unanimité mais force est de constater que tout le monde se pose la question. Alors que de nombreux olims francophones peinent à décrocher un emploi à la mesure de leurs CV et de leur cursus, tous regardent vers l’employeur israélien. Certains avec envie, d’autres avec quelques craintes. Témoignages. Par nécessité, près de 6 olims sur 10 changent de secteur professionnel en arrivant en Israël. 3 sur 10 estiment que leur travail est moins intéressant qu’en France. Valérie fait partie des chanceuses. Elle s’en souvient comme si c’était hier et pourtant ça fait 4 ans. Cet entretien d’embauche entre deux portes. Les questions très précises de la recruteuse de 15 ans sa cadette. Dans cette start-up de Tel-Aviv, il cherche une rédactrice en Français, son job d’avant l’alyah. La mission est courte. Le salaire dérisoire mais Valérie, maman de 3 enfants, en Israël depuis un an à l’époque se dit « banco ». « C’était en juillet. Mes parents étaient là pour garder les enfants. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre » se

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souvient-elle. Pendant 2 semaines, elle carbure pour boucler la mission. Son hébreu très rudimentaire ne l’aide pas. « En réunion, je switchais en anglais. Mon référent francophone n’était jamais là ». Pendant 15 jours, elle partage son bureau avec 3 chefs de projets à peine plus âgés que son fils aîné. « Je découvre une mixité sociale et générationnelle inconnue en France mais aussi la cuisine commune où sont à disposition des trucs à manger et à boire toute la journée » explique la quadra qui se sent « dépassée par des rapports hiérarchiques » qui n’ont rien à voir avec ce qu’elle a connu en France. Pour beaucoup la barrière de la langue reste un frein. Maia, 40 ans, a travaillé dans un gan puis comme vendeuse dans un magasin de vêtements. « C’était vraiment pour améliorer mon hébreu et finalement très vite on se rend compte que ce sont les mêmes mots qui reviennent, on ne pas parle pas beaucoup plus ». Cette maman de 4 enfants qui tentent de suivre les infos en hébreu et de regarder les programmes à la télé israélienne n’en fait plus une fixation. « Faire partie de la vie israélienne relévera de ça ou pas. Que ce soit avec des israéliens ou non, l’essentiel est de travailler » conclut Maia, en Israël depuis 2013. Si la route est longue, certains chiffres restent encourageants. 1 oleh sur 2 travaille en hébreu. Y a de l’espoir donc !

que 60 % des israéliens ne travaillent pas dans une branche correspondant à leur cursus universitaires. Il faut comprendre donc la nécessité de se réorienter et de se former. Ariel Kandel, Directeur général de Qualita : « Il est surtout question d’adaptation mentale »

Trouver en Israël : En quoi le hub de Qualita aide à cette « adaptation mentale » ?

Depuis mai 2017, Qualita œuvre pour une meilleure intégration professionnelle des olims francophones. Après Jérusalem, le Hub de l’emploi ouvrira mioctobre, en partenariat avec la mairie de Tel Aviv et la Fondation Drahi, une antenne à Tel Aviv – Yaffo. L’occasion de faire le point avec son directeur Ariel Kandel.

A.K : Nous organisons des ateliers pour rédiger des CV mais aussi des oulpanims professionnels. Nous réalisons également des bilans de compétences pour pouvoir orienter vers des formations. Nous sommes en contact avec près de 2000 olims. Nous offrons un suivi personnalisé pour tous les porteurs de diplômes qui souhaitent exercer en Israël.

Trouver en Israël : On parle beaucoup du blocage de la langue pour expliquer la difficile intégration professionnelle des olims de France. Est-ce juste ?

Trouver en Israël : On a beaucoup parlé l’an passé de la reconnaissance des diplômes français. Est-ce vraiment un enjeu central pour l’alyah de France ?

A.K : Oui et non. Evidemment la langue est essentielle. Mais je pense qu’il est surtout question d’adaptation mentale. Les olé français doit tout faire pour comprendre le marché israélien. On ne fait pas un CV comme en France. Pareil pour l’entretien d’embauche. Il faut savoir comment cela fonctionne, les vacances, le salaire, le prélèvement à la source. Ce qu’on peut demander ou pas. Les français doivent comprendre

A.K : Oui, ça représente 17 % des olims. Je conseillerai d’ailleurs à tous ces professionnels qui envisagent l’alyah de ne pas attendre. Toutes les démarches de reconnaissance peuvent être réalisées en amont en France. Si vous vous y prenez tôt, vous pourrez gagner du temps et ainsi obtenir l’autorisation d’exercer dès votre arrivée en Israël après réception de votre téoudat zeout.

CHIFFRES : 35% des olims de France exercent en Israël la même profession qu’en France, 58% font autre chose 8% ne travaillent pas. 62% des ménages d’olims déclarent toucher entre 4000 et 7000 shekels /mois, 6% entre 8000 et 10000 shekels, 12% entre 16 et 20000 shekels 18% entre 14000 et 15000 shekels. Le revenu moyen pour un couple israélien est de 12000 shekels. (Source : Makom Rishon, mars 2018) 12

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Jeremy, entrepreneur Tsipora Jeremy, soldat Valérie Perez

L’alya pour eux çà à marché ! Ils ont été au bout de leurs projets en venant vivre en Israël. Faciles ou non, leur parcours ressemble à une success story. Des hommes, des femmes desormais israeliens habitant aujourd'hui aux 4 coins du pays ont accepté de raconter leur alya dans les colonnes de votre magazine “ Trouver en Israël ”.

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Valerie Perez, journaliste, Tel Aviv Elle est le sourire et l'atout charme de la chaîne i24 news. L’été 2012, bousculée par les tragédies de Toulouse et Montauban qui ont eu lieu quelques mois plus tôt, Valérie Perez quitte son confortable 16eme arrondissement de Paris pour s’installer à Jérusalem. Enceinte de son 4ème enfant, un mari resté en France à cause d’obligations professionnelles, l’arrivée a été rude et la journaliste a du se débrouiller seule dans un premier temps. Il a fallut faire face aux méandres de l’administration israélienne, un cauchemar surtout quand on ne maitrise pas la langue ! Il a fallut egalemment composer avec le sentiment de solitude, supporter l’éloignement des siens, et apprendre à accepter

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l’inquiétude causée par le service militaire de deux de ses deux fils … Autant de difficultés que Valerie Perez a du surmonter. Coté professionel, celle qui déambulait autrefois à un rythme effréné dans les services sports de France Télévision pensait à une vie au calme et loin des médias à en s’installant en Israël, mais lorsqu’on lui propose de rejoindre i24 news, la chaîne n’en est qu’à ses premiers balbutiements et on compte sur la jolie blonde pour faire évoluer ce nouveau média. Un défi que Valérie Perez ne peut refuser. Aujourd’hui la journaliste vit à Tel Aviv avec sa petite tribu et anime avec talent une émission qui relate plusieurs épisodes de l’histoire d'Israël et du reste du Moyen Orient. Retrouvez la tous les lundi soir à 21h00 avec le magazine Histoires.

Jeremy 23 ans, soldat, Jérusalem En 2016, Jeremy qui a grandit au Havre decide de faire le grand saut et de quitter le confort de son cocon familial pour venir vivre en Israel. Un depart en solo qui n’a pas effrayé le jeune homme alors seulement âgé de 21 ans. Si c'est en y sejournant en vacance qu’il a eu le coup de coeur pour ce pays, Jeremy en a toujours été persuadé: “il n’y a rien de plus naturel et de logique pour un juif de venir vivre en Israel.” Installé à Jérusalem, après une année en yeshiva, Jeremy sert aujourdhui volontairement dans les forces de Tsahal dans l’unité des combattants. Un service militaire dont il rêvait depuis toujours, une fierté pour le jeune homme, celle de servir son pays. S’il ne maitrise pas encore tout à fait la langue, au sein de sa base où toutes les nationalités se confondent, Jeremy s’est fait un tas d’amis. De la France, il garde quelques bons souvenirs et le plaisir de retrouver les siens mais aujourd'hui c'est en Israël qu’il espère faire sa vie. Tsipora, directrice de crèche, Netanya A 50 ans, Tsipora est une femme qui en a. Il y a 3 ans quand elle a débarqué en Israël sans un sou en poche mais avec une détermination à toutes épreuves, c'était de toutes

évidences un signe du destin : Après 5 ans de bons et loyaux services, c'est le choc, la crèche de banlieue parisienne qui l’emploie met la clef sous la porte. Dans le même temps c'est le propriétaire de l’appartement dans lequel elle loge qui décide de reprendre son appartement pour le mettre en vente. Divorcée et maman de jumeaux, elle décide de tout quitter pour changer de vie et tout redémarrer à zéro à 4000 km de là, en Israël. Audacieuse mais néanmoins organisée, elle a préparé son départ d’une main de maître en trouvant au préalable un appartement et un emploi de metapelet (NDRL : aide à domicile). Arrivée sur place, elle a appris l'hébreu et elle a suivi des cours du soir en parallèle de son emploi et après 6 mois de journées interminables, Tsipora obtient enfin l'équivalence de son diplôme d’éducatrice. Elle arpente les rues à la recherche d’un local et tombe sur une crèche le point de fermer qui recherche un nouvel acquéreur. Encore une fois, le destin ouvre ses portes a Tsipora qui a su bousculer sa chance en arrivant en terre sainte. Des aménagements, des démarchages et beaucoup de persévérance face aux différentes administrations lui ont permis de venir à bout de ses projets d’ouvrir sa propre crèche qui accueille aujourd'hui une quarantaine d’enfants de 3 mois à 3 ans. Total exemple d’une réussite Tsipora est la preuve vivante que rien est impossible à condition d’y croire et de se battre.

Jeremy 32 ans, entrepreneur Jeremy connaissait déjà bien Israël. A 17 ans, il quitte ses parents pour faire l’armée et il y a rencontré celle qui quelques années allait devenir son épouse. Il décide de la rejoindre en France où elle poursuit ses études, ils se marient puis comme une évidence, ils font le choix commun de retourner vivre en Israël de façon définitive. Pour eux, la place d’un juif est en Israël et ils veulent y voir grandir leur enfants. Jusqu’alors Jeremy travaillait dans l’import export dans le monde du textile mais, ce père de famille veut radicalement changer de vie et entretient alors les démarches pour ouvrir le premier Lasergame d'Israël. Un défi de taille qui ne fait pas peur à Jeremy qui se heurte pourtant à des difficultés pour obtenir les diverses autorisations réclamées avant l’ouverture. Une grosse partie de ses économies, une prise de risque sans égale mais une grande dose de détermination lui ont permis de devenir un entrepreneur accompli. Jeremy est heureux de s'être fait sa place dans la société israélienne et encouragée par sa femme Aurélie qui s’est également lancé à son compte comme maquilleuse, il compte aujourd'hui un grand nombre d'établissements partout dans le pays. Ainsi si vous passez par Beer Sheva ou Haïfa ou encore Glilot, n’hesitez pas à venir le saluer !

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L'infirmière

qui a mis au point une

méthode de traitement des plaies graves et

sauvé des centaines de patients de l'amputation Yaël Isaacson, infirmière de son métier, est habituée aux visites de malades ayant vécu des années de souffrances, traînant une plaie chronique que personne n'est parvenu à fermer. Dans la clinique des plaies qu'elle a fondée, elle est parvenue à rééduquer une bonne partie d'entre eux, et à préserver leurs membres de l'amputation. « Un jour, une patiente est venue me voir. Elle avait subi l'ablation d'un sein vingt ans auparavant. Une tumeur s'est révélée à l'endroit où l'ablation avait été pratiquée. Suite à un processus chirurgical, la tumeur a été retirée mais, en raison du traumatisme répété, la plaie a refusé de se refermer », raconte Yaël Isaacson, l'infirmière qui a mis au point une méthode spéciale pour le traitement des plaies difficiles à soigner. « La malade s'est tenue à l'entrée de ma clinique, et elle m'a dit: "J'ai déjà consulté trois professeurs. Vous n'êtes qu'infirmière, que pourriez-vous faire pour moi?" » « J'ai découvert qu'elle avait une infection à la poitrine. Au cours de 16

seulement trois consultations, nous avons soigné son infection et aussi sa plaie. Je me suis chargée de former les infirmières de son dispensaire ainsi que ses parents, afin qu'ils puissent l'assister dans ses soins », dit Yaël, infirmière forte de vingt ans d'expérience, qui a ouvert il y a deux ans un centre médical spécial à BéerCheva pour les malades qui souffrent de plaies apparemment inguérissables et de plaies chroniques.

fourni des outils pour établir, rédiger et analyser des études médicales. J'ai donc fait de la recherche dans le domaine des plaies difficiles à soigner et j'ai constaté que, dans le monde, on ne recourt pas systématiquement à l'amputation, car on sait qu'il existe des moyens de guérir les plaies sans les laisser s'infecter, sans provoquer de complications, voire la mort. »

Le traitement des plaies difficiles à soigner, depuis les diabétiques jusqu'aux plaies cancéreuses « Tout a commencé lorsque j'ai été témoin de nombreux cas de diagnostiques erronés, que des patients se sont fait amputer de leurs membres, alors qu'il aurait été possible de les sauver », raconte Yaël, qui a acquis sa formation d'infirmière aux États-Unis, et travaillé aussi en Israël. « J'ai fait une maîtrise en études de santé publique, qui m'a

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« A la clinique, nous traitons des plaies rendues difficiles à soigner par divers facteurs : pied diabétique, escarres, insuffisance vasculaire ou artérielle, lymphosarcome, brûlures, incision chirurgicale infectée et non cicatrisée, infection conséquente à une césarienne, blessure provoquée par un coup, une chute ou un accident de la route, cellulite ou inflammation de la zone sacro-coccygienne. En outre, nous traitons les plaies cancéreuses, parallèlement aux traitements radiothérapeutiques et chimiothérapiques endurés par le patient, afin de réduire les dommages causés par les rayons aux tissus de l'organisme. Il est possible également d'alléger et d'empêcher l'extension de la plaie, provoquée par ses caractéristiques intrinsèques et par les effets secondaires des rayons. »

Une blessure difficile à guérir est une bombe à retardement Le processus du rétablissement de la méthode d'Isaacson commence par un diagnostic fiable. Pendant l'examen, l'équipe médicale vérifie s'il existe des problèmes de fond comme le diabète, des déficiences cardiaques, des maladies de l'appareil cardiovasculaire, une insuffisance rénale, etc. Suite à l'examen médical et à l'approche du contexte de l'apparition de la plaie et de son incurabilité, le traitement peut commencer.

« Certains malades souffrent d'une plaie pendant des années. Il est possible de les traiter également » « Souvent, nous parvenons à soigner une plaie après que le patient mais aussi ses médecins se sont découragés et ont perdu tout espoir de guérison. Il y a eu aussi des patients qui, durant dix ans voire plus, sont allés d'un médecin à un autre, mais ils leur ont tous dit qu'il n'y avait rien à faire. » 18

« Nous disposons de connaissances professionnelles profondes sur les étapes du traitement et de la guérison, et d'un taux de réussite très élevé, du fait, entre autres, que nous adaptons la méthode de pose des compresses avec exactitude en fonction du patient, et du type de la plaie. »

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D'après Isaacson, le facteur du temps est prépondérant dans le processus du traitement. « Les plaies difficiles à soigner sont, dans certains cas, une bombe à retardement de tous les côtés. Plus vite on parviendra au traitement adéquat, plus les chances d'alléger la souffrance des malades et d'empêcher la plaie d'arriver au point de non-retour seront probantes. » « Dans de nombreux cas, on peut éviter l'amputation » Le principal objectif d'Isaacson est d'éviter au maximum les traitements irréversibles comme l'amputation. Elle raconte le cas d'un patient nonagénaire qui avait une blessure infectée au pied. Sa famille l'a fait venir de toute urgence, car les médecins venaient de suggérer l'amputation d'un de ses orteils. « Je me suis précipitée à l'hôpital, et j'ai constaté une amélioration. J'ai demandé aux médecins de ne pas l'amputer, car son état devait continuer à s'améliorer dans les prochains jours. Le patient est rentré chez lui le pied indemne, qui s'est rétabli pour finir. »

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parachiot

BERECHIT

D.ieu crée le monde en six jours. Le premier jour, Il fait les ténèbres et la lumière. Le second, Il forme les cieux, séparant les eaux d’en bas de celles d’en haut. Le troisième jour, Il rassemble les eaux et fait apparaître la terre, ordonne la croissance des végétaux et des arbres fruitiers. Le quatrième, Il fixe la position du soleil, de la lune et des étoiles qui « serviront de signes pour les fêtes, pour les jours et pour les années » ainsi que pour illuminer la terre. Les poissons, les oiseaux et les animaux rampants sont créés le cinquième jour. Les animaux terrestres, le bétail le sont le sixième jour ainsi que l’être humain. Et D.ieu « se reposa le septième jour de toute son œuvre qu’Il avait faite ». L’homme est fait de la poussière de la terre que D.ieu forme et dans laquelle il insuffle, par les narines, un souffle de vie, et l’homme devint « une âme vivante ». D.ieu considère qu’« il n’est pas bon que l’homme soit seul ». D.ieu prend « l'une de 20

ses côte » à partir de laquelle Il forme la femme. Adam et Eve sont placés au Jardin d’Eden. Il leur est commandé de ne pas consommer du fruit de « l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal ». Le serpent persuade Eve de violer ce commandement et elle partage le fruit prohibé avec son mari. Il est alors décrété que l’homme connaîtra la mort, retournant à la poussière dont il a été formé. Il lui est annoncé que dorénavant « c'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain ». L’homme est banni du Jardin d’Eden. Eve donne naissance à deux fils : Caïn et Abel. Caïn se querelle avec son frère et le tue. Il devient un fugitif, errant sur la terre. Un troisième fils naît à Adam et Eve, Seth dont le descendant à la dixième génération, Noé, est le seul Juste dans un monde corrompu.

NOA'H

D.ieu donne instruction à Noa'h (Noé), le seul Juste dans un monde en proie à la violence et à la corruption, de construire une grande arche (la tevah) de bois, enduite de bitume à l'intérieur et à l'extérieur. Car un déluge va « détruire toute chair dans laquelle il y a un souffle de vie de dessous les cieux, tout ce qui est sur la terre périra ». Noa'h entre dans l'arche avec tout sa famille et deux membres (mâle et femelle) de chaque espèce animale. La pluie tombe pendant quarante jours et quarante nuits et « il ne resta que Noa'h et ce qui était avec lui ». Après cent cinquante jours, les eaux commencent à diminuer et l'arche se pose sur le mont Ararat. Le dixième mois apparaissent les sommets des montagnes. Quarante jours plus tard Noa'h ouvre la fenêtre de l'arche et envoie un

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corbeau, puis une colombe. A son deuxième envol, elle revient portant en son bec une feuille d'olivier. La troisième fois, elle ne revient pas : « Noa'h écarta le plafond de l'arche et voici, la surface du sol était asséchée ». D.ieu lui ordonne alors de quitter l'arche, d'en faire sortir les animaux et de repeupler la terre. Noa'h construit un autel et y offre des sacrifices. D.ieu bénit Noa'h et ses fils et les avertit du caractère sacré de la vie : le meurtre est interdit ainsi que la consommation de la chair d'un animal encore vivant. Il établit son alliance avec l'humanité et lui donne l’arc-enciel comme signe. Noa'h plante une vigne et s'enivre du vin produit. Deux de ses fils, Chem et Yaphet, sont bénis pour avoir recouvert la nudité de leur père, dans sa tente. Le troisième, ‘Ham, est maudit pour « avoir vu » et « avoir raconté ». Les descendants de Noa'h forment un seul peuple, à la langue commune, pendant dix générations. Puis ils défient D.ieu en construisant une grande tour qu'ils veulent symbole de leur invincibilité. D.ieu confond leur langage de telle sorte que l'un ne comprend plus l'autre. Ils abandonnent alors leur projet et se dispersent à la surface de la terre, se séparant en 70 nations. La paracha s'achève avec la chronologie des générations qui vont de Noa'h à Avram (qui deviendra Avraham) et le voyage de ce dernier de OurKasdim à 'Haran sur le chemin vers le pays de Canaan.

LEKH LEKHA

D.ieu s’adresse à Avram et lui ordonne : « Va pour toi hors de ta terre, de ton pays natal et de la Octobre 2018 / www.trouverenisrael.co.il

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maison de ton père, vers la terre que Je te montrerai ». Là, dit-Il, « Je ferai de toi une grande nation » et « toutes les familles de la terre seront bénies par toi ». Avram et son épouse Saraï, accompagnés de leur neveu Loth, voyagent vers la terre de Canaan où Avram construit un autel pour D.ieu et continue de diffuser le message de l’existence d’un D.ieu unique. Une famine contraint le premier Juif à se rendre en Egypte. Les princes du Pharaon voyant la beauté de Saraï la conduisent au palais. Avram échappe à la mort car lui et Saraï se sont présentés comme frère et sœur. Mais une plaie frappe Pharaon et sa maison, l’empêchant de toucher à Saraï, ce qui le convainc de la rendre à Avram et de compenser ce dernier par de l’or, de l’argent et du bétail A leur retour en Canaan, Loth se sépare d’Avram et s’installe dans la cité corrompue de Sodome. Il est fait captif lorsque les puissantes armées de Kedarlaomer et ses trois alliés conquièrent les cinq cités de la vallée de Sodome. Avram arme alors une troupe et part à la poursuite de ces derniers qu’il défait, libérant Loth. Il est alors béni par Malki-Tsedek, roi de Chalem (Jérusalem). D.ieu conclut avec Avram « l’Alliance entre les Morceaux », lors de laquelle l’exil (la Galouth) et la persécution du peuple d’Israël sont annoncés, et, en même temps, la Terre Sainte lui est donnée en héritage éternel. Toujours sans enfants dix ans après leur arrivée en terre de Canaan, Saraï enjoint son mari, d’épouser Hagar sa servante. Celle-ci tombe bientôt enceinte et « sa maîtresse devint méprisable à ses yeux ». Saraï la traite alors durement et Hagar s’enfuit. Un ange la convainc de retourner auprès de sa maîtresse et lui annonce que son fils sera le

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père d’une nation particulièrement nombreuse : Ismaël naît alors qu’Avram est âgé de 86 ans. Treize années plus tard, D.ieu change le nom d’Avram en Avraham (« père d’une multitude ») et celui de Saraï en Sarah (« princesse ») et leur promet la naissance d’un fils. De cet enfant, qu’ils appelleront Isaac (« il rira »), descendra la grande nation avec laquelle sera maintenue l’alliance. D.ieu ordonne à Avraham de se circoncire, lui et ses descendants en « signe de l’alliance entre Moi et vous ».

VAYÉRA

D.ieu apparaît à Avraham le troisième jour suivant sa circoncision à l’âge de 99 ans, dans les plaines de Mamré. Cependant, Avraham voit trois hommes et court à leur rencontre pour leur offrir l’hospitalité et s’active à leur préparer un repas de choix. L’un des voyageurs – qui, sous leur apparence humaine, des anges – annonce que, dans un an exactement, Sarah donnera naissance à un fils. En entendant cela, Sarah rit. Avraham plaide, mais en vain, en faveur de la cité corrompue de Sodome, que D.ieu veut détruire. Deux des trois anges y arrivent et Loth, le neveu d’Avraham, leur donne l’hospitalité et les protège de la foule sodomite. Les deux invités révèlent à leur hôte qu’ils sont venus détruire la ville et lui enjoignent de fuir avec sa famille. L’épouse de Loth contrevient à l’ordre reçu et se retourne pour voir la cité en flammes : elle devient un pilier de sel. Loth et ses deux filles trouvent refuge dans une grotte. Ces dernières croient être les seules survivantes, avec leur père, d’un châtiment qui aurait frappé le monde entier. Elles enivrent Loth, partagent sa

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couche et conçoivent deux fils qui seront les pères des nations de Moav et d’Amon. Avraham s’en va à Guerar où règne Avimelekh. Ce dernier fait enlever Sarah – qui avait été présentée comme la sœur d’Avraham – pour l’amener dans son palais. A travers un rêve, D.ieu averti Avimelekh qu’il mourra s’il ne rend pas Sarah à son époux. Avraham explique qu’il craignait qu’on le tue pour prendre la ravissante Sarah. D.ieu se souvient de la promesse faite à Sarah et lui donne un fils qui est appelé Isaac (Yits’hak, qui signifie « rira »). Isaac est circoncis à l’age de huit jours. À la naissance de leur fils, Avraham a 100 ans et Sarah 90. Hagar et Ismaël sont chassés de la maison d’Avraham après que D.ieu ait demandé à ce dernier « tout ce que dira Sarah, écoute sa voix » et promis qu’Ismaël serait le père d’une nation. Hagar et Ismaël se perdent dans le désert. D.ieu entend les cris de l’enfant assoiffé et lui sauve la vie en montrant un puits à sa mère. Avimele’h conclut une alliance avec Avraham à Beer-Cheva, où Avraham lui donne sept brebis en signe de leur trève. D.ieu éprouve Avraham en lui commandant de sacrifier Isaac sur le Mont Moriah (le Mont du Temple à Jérusalem). Avraham se lève tôt le matin pour accomplir l’ordre divin. Isaac est lié et placé sur l’autel. Lorsqu’Avraham lève le couteau pour égorger son fils, une voix céleste lui commande d’arrêter, car « maintenant Je sais que tu crains D.ieu ». Avraham voit alors un bélier, pris dans les buissons par ses cornes, qu’il sacrifie à la place d’Isaac. Avraham apprend qu’une fille, Rebecca (Rivkah) est née à son neveu Bethouel.

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Découverte DU

MOIS

Ron-Ly Rosenblum, Architecte et décoratrice d'intérieur bénéficiant d'une riche expérience en construction, rénovation de villas et d'appartements de luxe. Diplômée du Technion avec mention excellente, détentrice d'un cabinet d'architecture de décoration d'intérieur. Ses compétences : Spécialiste de la planification de la décoration et de la gestion de projets jusqu'à la remise des clés. Planification et agencement du projet tout en mettant l'accent sur les besoins, les exigences et les moyens de chaque habitant. Adaptation du style de la décoration au goût et aux exigences du client, du style moderne au style rustique. Suivi professionnel depuis votre rêve, et jusqu'à l'achèvement complet et aux finitions, y compris la gestion administrative continue et le suivi tout au long de la construction ou de la rénovation jusqu'à la stylisation complète. Le suivi inclut la représentation réelle de l'espace, la production du plan d'exécution détaillé et global de la construction, la démolition, le programme de l'installation électrique, de l'éclairage, de la climatisation, de la plomberie, ainsi que les plans pour les enduits, les carrelages et le plâtre. 24

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Suivi de la planification et de l'agencement de la cuisine auprès d'une société spécialisée en cuisines, sélection de tous les matériaux requis comme les carrelages, les enduits ou la robinetterie. Préparation de plans de menuiserie détaillés sur la base d'une imagerie en vue d'une réalisation parfaite du menuisier. Choix et adaptation de tous les éléments d'éclairage. Déco des tissus, rideaux et tapis. La réussite d’un projet en quelques mots ? Une partie importante du résultat de la déco de l'appartement résulte de l'équipe professionnelle avec laquelle nous travaillons. Je mets un point d'honneur à ne travailler qu'avec des professionnels de premier ordre, sans concessions sur le niveau de l'exécution dans les standards européens. Je pense qu'une planification juste du processus de suivi proche et que la compréhension des besoins du client sont la juste méthode pour parvenir à de parfaits résultats. Pour fixer un rendez-vous : 054-7753016 - www.ronlee.co.il

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Au secours LA

me manque !

PAR SARAH JAMY

Elle vous a vu grandir sous son drapeau bleu blanc rouge et aujourd'hui vous êtes là, à plus de 4000 km d’elle … La France. Israël vous a accueillie comme une mère et depuis votre dossier d’alya déposé tout le monde semble dire, sourire aux lèvres, que vous avez fait le bon choix et trouvé votre vraie place. Mais cette terre d’adoption, de votre côté, l’avez vous vraiment adopté ? Pourquoi avez-vous parfois le spleen quand vous repensez à vos habitudes à la française ? Avez vous fait une erreur en vous installant ici ? On vous dit tout ! Octobre 2018 / www.trouverenisrael.co.il

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Identifiez ce qui vous manque

C’est le moment de se confronter au problème s’il en est un et de déterminer où il se situe. A coeur ouvert et avec sincérité, on profite de son trajet dans le bus pour faire le point et lister ce qui nous manque vraiment depuis votre arrivée en Israël. Qu’allez vous noter sur votre carnet ? Vos proches restés en France ? La baguette de pain croustillante ? La politesse ou tout simplement votre vie d’avant ?

Ne paniquez pas

La première chose à savoir c’est qu’il est normal et totalement sain que vous soyez nostalgique de votre vie passée. On ne peut pas oublier plusieurs années de son existence comme ca juste grâce à la présence du soleil et de la mer. Peut-être avez vous fait trop de changements d’un coup ? Vous avez changer de pays, de maison, de shampoing, de voisins, mais peut-être avez aussi, changer trop vite de rythme. Si vous étiez très actif dans l’hexagone et que vous avez choisi de ne plus travailler ce que vous percevez comme un manque est peut-être juste de l’ennui. Aussi, occupez vos journées en vous initiant à d'autres activités : le yoga, le bridges ou le café afour en terrasse par exemple. C’est aussi l’occasion de faire de nouvelles rencontres et de s’intégrer socialement (ndlr : voir notre article à ce sujet). Au contraire, peut être que avez vous laissé les inscriptions à l'école, les sympathiques petits cafards dans la douche et autre difficultés liées à l’installation prendre le dessus au point de vous faire oublier ce qui vous a pousser à venir vous installer en Erets ?

Ne soyez pas trop dur avec Israël

Oui les administrations sont compliquées. Oui le service dans les restaurants laisse souvent à désirer. Mais Israël c'est aussi le pays ou chaque juif 28

peut vivre sa religion pleinement, la terre où l’on retrouve cette entraide que tous les peuples du monde nous envie tant et c'est aussi un pays magnifique au paysages multiples et où petit à petit la culture se fait une vraie place. Faite une pause et dénichez dans ce nouveau pays ce qui vous plaît. L’occasion de tourner la page de votre carnet et de faire une nouvelle liste. Vous allez être surpris de voir à quel point elle s’allonge. Mais pour la baguette croustillante, les croissants et autres délices bien frenchy on a notre adresse : Lehem vé Haverim Bograshov 27 Tel aviv

Ne soyez pas trop dur avec vous même

Plus sérieusement, vous n'êtes pas une machine et il est normal d’avoir un petit coup de blue de temps en temps surtout quand on a laissé de l'autre côté du globe des personnes auxquelles on tient. La France existe toujours même après votre départ ! … Si ! si ! On vous promet ! Alors si vos finances vous le permettent envolez vous pour le pays de la liberté de l’égalité et de la fraternité. Fini le temps où les billets d’avion étaient hors de prix, grâce aux compagnies low cost qui opèrent désormais des vols en Israël vous pourrez embrasser la dame de fer et surtout ceux que vous aimez pour une poignée d’euros. Et si jamais vous étiez vraiment tenté de revenir vivre en France, préparez vous aux mines déconfites de ceux qui y ont trouvé leur place plus rapidement que vous.

Tu ne jugera point

Souvenez-vous que personne ne peut légitiment vous jugez ni savoir à votre place ce qui est le meilleur pour vous et que vous n’avez pas à prendre votre retour comme un échec. Toute expérience est bonne à prendre. La vie n’est pas une ligne droite alors qui sait ? Partir pour peut être mieux revenir.

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