Trouver en Israël Mai

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édito

Le monde à l’envers…

Les derniers événements en Israël nous interpellent plus que jamais. Les manifestations de la gauche sont à court de slogans, la réforme est en pourparlers sur la table du Président. Certains prétendent même qu’elle va être suspendue. De son côté, la manifestation de la droite a marqué un record au niveau des participants, mais un flop pour Netanyahou ! Il n’était même pas présent… Quant à Ben Gvir, il est menotté, pas bâillonné, par notre Premier ministre.

La réforme judiciaire a réussi… à faire tomber les masques. Regardez comment l’élite du peuple, ceux et celles qui apparaissent à peine sur la carte politique, se permettent de paralyser un pays entier… au nom de leur fameuse démocratie. Côté sécurité, ce n’est pas mieux ! Des centaines de roquettes sont tombées sur nos têtes en quelques heures sans riposte palpable…

Pardon, les feux de Lag Baomer ont éclairé nos dirigeants et frappé l’ennemi ! Bref, j’avais envie de baisser les bras, mais voilà que D.ieu nous envoie un message qu’on oublie trop souvent : « L’essentiel, ne pas avoir peur, ne jamais désespérer… » On va j’espère assister au réveil de la droite ! Avec une politique musclée et un Netanyahou véritablement aux commandes, comme il sait le faire… C’est la seule solution réaliste pour vraiment tenir 4 ans !

Nous venons de célébrer les 75 ans d’Israël, un pays magnifique pour lequel des milliers de combattants se sont battus et d’autres nombreux ont perdu leur vie. Pourtant, l’atmosphère qui règne est négative. Les uns contre les autres. Nous semblons ne rien retenir de notre histoire qui se répète depuis des millénaires. Mais malgré tout cela, nous ne devons pas perdre notre foi, notre connexion au Maître du monde, dans ces moments de turbulences, Lui seul peut nous apaiser. Je terminerai sur une note plus optimiste.

L’une des visions de Maïmonide sur la raison et la foi peut nous inspirer et nous donner la force de chercher la vérité dans tous les aspects de notre vie. Tout comme Maïmonide, nous pouvons affirmer que la raison est un outil puissant pour comprendre les enseignements du monde qui nous entoure, mais la foi est également nécessaire pour comprendre les mystères qui échappent à la raison humaine.

En embrassant cette perspective, nous pouvons trouver la force et le courage nécessaires pour continuer à chercher la vérité, même lorsque les réponses ne sont pas évidentes. Que cette vision de Maïmonide nous inspire à continuer, à explorer et à grandir dans notre compréhension de la vie et du monde qui nous entoure.

Hag Chavouot Sameah.

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5 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il Magazine n°50 Mai 2023

Boaz BISMUTH

Boaz Bismuth est né le 25 novembre 1964 à Rehovot d’une famille issue de Tunisie. Élève surdoué, il termine le lycée à l’âge de 15 ans et ses études de premier cycle à l’âge de 19 ans. Il est aujourd’hui le vingt-cinquième membre de la Knesset représentant du parti Likoud et président de la commission sur les dépendances, les drogues et les défis de la jeunesse en Israël. Après avoir terminé son service militaire, il s’est envolé pour la France. Il obtient deux diplômes universitaires de l’Université de la Sorbonne à Paris. Boaz est marié avec Ruth et père de 4 enfants.

6 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il INTERVIEW DU MOIS
PROPOS RECUEILLIS AVRAHAM AZOULAY
« Nous sommes des représentants du public, pas des marionnettes ! »

Avraham Azoulay : Hier rédacteur en chef du Israel Hayom, aujourd’hui député. Vous n’étiez pas plus tranquille dans votre précédente tâche ?

Boaz Bismuth : Ce sont deux activités différentes, mais tout aussi importantes l’une que l’autre. Dans la première j’informais, j’exprimais mon opinion. Aujourd’hui, je suis davantage dans l’action, et bien sûr, je continue à influer. Je suis à la fois inquiet et confiant.

A.A. : Pensez-vous que nous vivons dans une atmosphère de guerre civile ?

B.B. : Quand on a gagné le 1er novembre, on pensait : on va être enfin gouvernés selon une politique de droite… Notre mission est de faire passer les lois et la réforme, qui sont bonnes pour l’équilibre du pays. Regardez la France, il n’y a pas de consensus… Alors Macron, en utilisant le 49.3, parvient à atteindre ses objectifs.

A.A . : Netanyahu n’est-il pas dépassé ?

B.B. : Il fait tout pour calmer les esprits ! Il a adoucit la réforme, puis a prononcé un discours, puis proposé une pause, et à présent, des concessions se préparent chez le président. Je suis fier d’appartenir à ce parti. Le seul problème, c’est l’inquiétude de nos électeurs dans l’éventualité où la réforme ne passerait pas. En fait, ce n’est plus la réforme qui est en cause, mais c’est une question de principe.

A.A. : Ne faudrait-il pas mettre de côté cette réforme au prix de la solidarité et afin d’éviter cette guerre fratricide ?

B.B. : Je vous réponds par une autre question : qu’en est-il de tous ceux qui sont pour la réforme, ne doit-on pas les prendre en considération ? La

droite forme la majorité, les promesses électorales doivent être tenues. Netanyahu est l’homme de la situation, c’est un véritable homme d’état, et il est le seul capable de faire passer la réforme tout en maintenant la cohésion du peuple.

A.A. : N’est-ce pas risqué de l’imposer pour le gouvernement ?

B.B. : Le gouvernement est là pour quatre ans et il ne tombera pas…

A.A. : Cela n’empêche pas les manifestations de se poursuivre…

B.B. : Pour la gauche, nous sommes les esclaves et ils sont les seigneurs… Je sais que c’est dur à entendre, mais c’est la vérité. Nous sommes à leurs yeux des hommes politiques de second rang. Regardez Ehud Barak, Moshe Ya’aalon, personnalités sans mandat ni légitimité. Nous construisons… eux veulent détruire !

A.A. : Tout ceci ne vous empêche pas de garder toujours votre bonne humeur…

B.B. : Je suis une personne optimiste par nature. Je suis un partisan de la réforme et je pense que c’est important pour l’équilibre entre les autorités en Israël. Il y a une protestation, l’opposition a élevé la voix et l’unicité de la coalition et du gouvernement tient au fait que nous sommes attentifs non seulement à nos électeurs, mais aussi aux manifestants. C’est pourquoi nous l’avons adoucie, puis nous l’avons soutenu et les débats ont été déplacés à la Chambre Présidente. Je veux croire que nous parviendrons à des ententes larges avec le l’opposition.

A.A . : La pression semble monter également au sein même du gouvernement…

B.B. : J’estime que ce n’est pas le moment pour

7 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Netanyahu est l’homme de la situation, c’est un véritable homme d’état, et il est le seul capable de faire passer la réforme tout en maintenant la cohésion du peuple

la droite d’exercer des pressions sur le gouvernement pour qu’il prenne des mesures hâtives. Je ne pense pas que cela vaille la peine de rester suspendu avec un chronomètre à la main.

A.A. : Les sondages sont assez surprenants, Gantz est au sommet…

B.B. : Je ne suis pas inquiet. Je crois aux sondages des élections, et à la réalité des urnes ! La popularité de Benny Gantz correspond au fait que les Israéliens souhaitent une accalmie, et davantage de solidarité. Le seul parti qui calme véritablement le jeu c’est nous, le Likoud. Les sondages qui affichent un déclin du Likoud ne sont pas pertinents : La coalition est stable, elle se met au travail. Je ne fais pas partie de ceux qui s’angoissent.

A.A. : L’opposition est virulente, elle arrive réellement à vous déstabiliser !

B.B. : Je pense que c’est une chance que l’opposition ne soit pas faite d’une seule peau, il y a des éléments responsables dans l’opposition, mais il y a également des éléments irresponsables. Des lignes ont été franchies, beaucoup d’incidents fâcheux se sont produits ici ces derniers mois : ces manifestations scandaleuses, la légitimation d’insubordination à l’armée, la légitimité d’investir dans le pays, de sortir son argent et de nuire à l’économie d’Israël, de ternir l’image de notre pays.

L’Israélien aime son pays, sa religion, son armée, son histoire, son peuple… Ce sont des faits sans précédent et graves. Nous devons tenir le défi majeur de garder notre société uniforme et unie, tout comme nous l’avons vu pendant Pessah ou à Yom Haatsmaout. Nous pouvons revenir aux beaux jours que nous avons vécus il n’y a pas si longtemps.

A.A. : On sent qu’il y a deux camps au Likoud, les pour et les contre la réforme ?

B.B. : Vous voulez parler du deputé Bitan… Mon ami Bitan appartient à un parti démocratique où chacun

a la liberté de dire ce qu’il pense. Nous sommes des représentants du public, pas des marionnettes. C’est la beauté du Likoud, et c’est la démocratie - chacun peut exprimer son opinion. Nous travaillons pour tous les citoyens d’Israël. Je vous le rappelle à nouveau - le gouvernement précédent n’a pas beaucoup considéré le public. Le Premier ministre et le ministre de la Justice travaillent très bien, et je comprends qu’il y ait une volonté de montrer qu’il y a des désaccords et même plus que ça, de le prétendre !

A.A. : Il y a des rumeurs selon lesquelles vous auriez reçu des offres pour être nommé ambassadeur d’Israël à Paris.

B.B. : Je ne vous cacherai pas que le poste d’ambassadeur d’Israël à Paris a toujours été un de mes rêves depuis que je suis jeune. Je suis arrivé à Paris en tant qu’étudiant en 1988, quand j’ai été invité à la résidence de l’ambassadeur, c’était alors Ovadia Sofer qui exerçait cette responsabilité. Et il est vrai que je connais très bien la capitale française, la politique française et les relations israélo-françaises, mais depuis il s’est produit quelque chose : j’ai été élu aux primaires du mouvement Likoud et élu à la Knesset d’Israël. Donc pour le moment, je reste là.

A.A. : Sur le plan sportif, quelle est votre équipe de football préférée ?

B.B. : Depuis toujours, les rouges de Liverpool !

8 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Le poste d’ambassadeur d’Israël à Paris a toujours été un de mes rêves depuis que je suis jeune.

De Ben Gurion à Ben Gvir

Stéphane Amar est journaliste et écrivain. Il vit à Jérusalem depuis 20 ans. Sans tabou ni a priori idéologiques, il aborde, dans son dernier ouvrage, l’« exception israélienne », qui dérange autant qu’elle fascine. Il convoque Theodor Herzl et David Ben Gourion, décrypte la politique d’immigration et nous dévoile les plans des architectes de la colonisation et des exaltés du troisième Temple de Jérusalem. Entre moments clés de l’Histoire et actualité brûlante, il signe une enquête au plus près de la réalité de cet État si controversé. Journaliste indépendant pour Arte, la RTS et L’Express, ce brillant journaliste est notamment l’auteur, à l’Observatoire, du « Grand Secret d’Israël » (2018)

Sarah Ben Abramowicz : Les tensions entre Binyamin Netanyahou et Itamar Ben-Gvir, qui réclame plus de fermeté, sont très vives. Où vat-on ?

Stéphane Amar : La vie politique est par nature imprévisible, surtout ici en Israël. Binyamin Netanyahou s’est allié contraint et forcé avec ce camp sioniste religieux avec lequel il n’a pas grand-chose en commun. S’étant brouillé avec la quasi-totalité de l’échiquier politique, il n’avait pas trop le choix que de s’unir avec ce camp et celui des orthodoxes. Ben Gvir et Smotrich lui ont imposé un agenda qui ne lui convient pas. Il est donc sous pression permanente. Il résiste quant à la réforme sur la Cour suprême, car en vérité il est plus à l’aise avec les centristes. Il est menacé mais personne n’a intérêt à courir aux élections, surtout Netanyahou. Smotrich et Ben Gvir ont leurs quinze mandants et sont jeunes… Lui est isolé .

S.B.A : Que pensez-vous des pourparlers engagés sur la réforme ?

S.A. : Ils sont aussi très problématiques, car l’aile droite du Likoud comme du gouvernement y tiennent vraiment. Si Bibi venait à abandonner ou à faire de trop grandes concessions, il risquerait de perdre là son électorat et de faire tomber le gouvernement. Mais il n’est pas exclu que la gauche accepte le compromis. Ça dépendra de la formule qui sortira de chez le président Herzog, si toutefois l’aile droite accepte les concessions.

S.B.A : Autre sujet brûlant : la loi sur l’enrôlement dans l’armée des orthodoxes… Là aussi, pas de compromis envisagé ?

S.A. : Je dirais que c’est un sujet plus fondamental que la Cour suprême. Les orthodoxes forment environ

12% de la population aujourd’hui. En 2050 ils seront 30%. C’est un non-sens qu’une telle proportion de la population ne participe pas à l’effort de défense national. On ne peut dispenser tant d’individus de s’investir en consacrant deux à trois années pour le pays. L’Israël de demain doit pouvoir compter sur cette force autant pour son armée que dans le monde du travail. Beaucoup de jeunes orthodoxes, qui ne se voient pas toute la journée dans une yeshiva, seraient partants. Ce sont leurs dirigeants qui les empêchent d’envisager l’armée. Tout est adapté dans Tsahal, depuis Ben Gourion et le rav Goren, pour accueillir le monde religieux.

10 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
écrivain Stéphane Amar
Journaliste et
PAR SARAH BEN ABRAMOWICZ
société

S.B.A : Benny Gantz pourrait-il être une alternative à Netanyahou ?

S.A. : Je pense que sa popularité traduit une volonté d’apaisement de la part de la majorité des Israéliens. J’en ai rencontré très peu qui veulent en découdre avec l’autre camp, les Israéliens se vivent comme un seul Peuple. Gantz, qui dirige le parti de l’Union nationale, incarne le centre-gauche modéré, il s’est bâti une figure de rassembleur et, de par son âge, rassure et propose le côté sécuritaire que les Israéliens attendent. Gantz s’efforce d’apaiser la situation et ça lui réussit bien, d’après les enquêtes d’opinion.

S.B.A : Israël a 75 ans. Le pays est-il aussi fracturé qu’on le dit ?

S.A. : Non, je pense que c’est le contraire. Pas de « guerre civile » en vue. L’expression est d’ailleurs exagérée. Il y a une controverse virulente entre ceux qui s’opposent à la réforme et ceux qui lui sont favorables. Il y a ceux qui voudraient être un État à la fois juif et démocratique. Le dialogue est ouvert, sans haine. C’est un débat assez sain, normal dans toute démocratie.

S.B.A : Quelle est selon vous la plus grosse menace pour Israël ?

Le conflit avec les Palestiniens de Cisjordanie. On assiste à une nouvelle flambée d’attentats, auxquels répondent des opérations musclées de Tsahal. Je constate sur le terrain une radicalisation de la jeunesse arabe de Cisjordanie et aussi de la jeunesse juive des implantations. Aucun plan sérieux n’a été proposé ou décidé depuis l’abandon de la logique d’Oslo proposant la solution à deux États. La situation est grave et il n’y a aucune alternative. Donc il est urgent de penser à une nouvelle solution politique, un horizon nouveau sur les bases d’un dialogue portant sur les religions et les identités, autrement dit sur les véritables ressorts du conflit.

S.B.A : Vous êtes pour la création d’un État palestinien ?

S.A. : J’y suis personnellement hostile. C’est une solution qui n’a jamais fonctionné et qui ne fonctionnera pas. Je parle avec beaucoup de Palestiniens lors de mes reportages et je n’en connais pas un qui souhaite un État palestinien sur les lignes de 1967, au contraire. Pour eux, Jaffa, Haïfa ou Nazareth font partie de leur patrie historique au même titre que Naplouse, Ramallah ou Hébron. Donc il faudra trouver d’autres solutions que la partition du territoire.

J’ai coutume de dire que ceux qui savent ne parlent pas et ceux qui parlent ne savent pas. J’en dis peu car j’en sais peu

S.B.A : Au-delà de l’Iran ?

S.A. : Oui…J’ai coutume de dire que ceux qui savent ne parlent pas et ceux qui parlent ne savent pas. J’en dis peu car j’en sais peu. Tout est secret autant du côté d’Israël que de l’Iran. L’accord avec l’Arabie saoudite et l’Iran est pour moi un signe d’apaisement car il montre la volonté de l’Iran d’intégrer le jeu régional. Bien sûr, il serait bon pour Israël aussi de resserrer les liens avec l’Arabie saoudite. Les États-Unis y travaillent… Même si la situation est complexe je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il y aura un affrontement apocalyptique avec la République des Ayatollah.

S.B.A : Quel est selon vous le principal atout d’Israël ?

S.A. : Sa démographie dynamique. Le pays a multiplié sa population par quinze depuis sa création. La natalité est extrêmement forte. Le taux de fécondité est très élevé, deux fois supérieur à celui de la moyenne de l’OCDE. Malgré des inégalités et des

12 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Ben Gourion Ben Gvir

injustices sociales persistantes, l’économie est dynamique, la croissance reste solide, le chômage est faible. Tout ceci garantit la position du pays au Proche-Orient.

S.B.A : Votre dernier livre s’intitule : « L’exception israélienne ». Pourquoi écrire un livre aujourd’hui alors que l’actualité va si vite ?

S.A. : Un livre donne de l’espace, il permet d’inscrire les événements de l’actualité dans une perspective historique, d’expliquer en profondeur la complexité israélienne.

Mon ouvrage est paru à l’occasion des 75 ans d’Israël. Il raconte, à partir des nombreux reportages, pourquoi et comment Israël évolue à contre-courant de l’Europe. Par exemple, Israël est un pays nationaliste qui se regroupe autour de son drapeau et son armée quand l’Europe, elle, tourne le dos au nationalisme à cause de deux guerres mondiales meurtrières et vaines que cette doctrine lui a fait subir. Israël est un pays où la natalité est très élevée alors qu’elle s’effondre dans le vieux continent. Israël cultive une identité extrêmement forte quand l’Europe à tendance à dissoudre sa culture dans la mondialisation. Ces décalages créent bien des malentendus

S.B.A : Que peut-on en conclure ?

S.A. : Israël a dû mal à se faire comprendre. Tout le monde s’inquiète et on lit tout et n’importe quoi. On parle de dérive extrémiste et même de fascisme. Mais nous sommes loin de tout cela. Je pense même qu’il existe une continuité entre Ben Gourion et Ben Gvir.

S.B.A : N’allez-vous pas un peu loin ?

S.A. : Ils ont une approche nationaliste commune. Les écrits de Ben Gourion sont nourris de citations bibliques et de visions prophétiques. Il a conquis par la force une grande partie du territoire. Aujourd’hui, lsraël est en train de conquérir, toujours par la force, l’autre partie, la Judée-Samarie biblique. Même si ce n’est pas assumé clairement c’est en tout cas ce qui se passe sur le terrain.

S.B.A : Quant au Troisième Temple, il est devenu le sujet central.

S.A. : Finalement le but de l’entreprise sioniste, c’est

de le reconstruire. Cette aspiration apparaît dès Theodor Herzl qui évoque longuement le Temple reconstruit dans son roman d’anticipation Altneuland. Aujourd’hui, le mouvement de la reconstruction est porté par de riches mécènes, mais surtout par une jeunesse décidée. La plupart des militants ont entre 20 et 25 ans… Ils étaient quelques centaines à monter chaque année sur le Mont du Temple il y a vingt ans, 50 000 aujourd’hui. Là aussi il faut regarder la réalité avec lucidité, sans verser dans les prédictions apocalyptiques habituelles.

14 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Israël a dû mal à se faire comprendre. Tout le monde s’inquiète et on lit tout et n’importe quoi.
« L’exception israélienne » est publié aux éditions de l’Observatoire. Sarah Ben Abramowicz

LE PARC AUTOMOBILE EN ISRAËL un parcours chaotique

Voici venir les beaux jours, et la tentation est grande de prendre la route, de partir vers la mer, sur les hauteurs du Golan, ou à travers la vastitude du désert du Néguev. Mais une réalité s’impose très vite, et les premiers embouteillages vous laissent à penser que d’autres ont eu la même idée que vous.

Il n’est pas inutile dès lors de rendre compte de la situation du parc automobile en Israël, et de visualiser ce qui peut nous attendre dès demain matin ou dans les années à venir.

• Fin 2022, environ 3 973 310 véhicules à moteur étaient en service en Israël, dont 3 433 030 étaient des véhicules privés, ce qui correspond à une augmentation de 3.6 % par rapport à 2021. Environ 379 900 véhicules nouveaux sont venus accroitre le parc automobile, et environ 246 700 ont été soustraits de l’inventaire des véhicules actifs, de sorte que le nombre de véhicules a augmenté d’environ 133 200.

• En ce qui concerne les types de véhicule en circulation, il apparait que 13,9% de tous les véhicules et 5,9% des véhicules particuliers sont alimentés au diesel.

Le nombre total de véhicules hybrides était de 362 971, soit une augmentation d’environ 21,1 % par rapport à 2021 (299 644).

En 2022, il y avait 45 270 véhicules électriques (+178,6 % par rapport à 2021 (16 251).

• L’âge moyen des véhicules en 2022 était de 7,4 ans et il a augmenté par rapport aux années précédentes 2021 et 2020 où il était de 7,1 ans. L’âge moyen des véhicules particuliers était de 7,2 ans, et il a également augmenté par rapport à ces années (7,0).

• 88,7% des véhicules privés appartenaient à des particuliers (comme en 2021), et 11,3% à des sociétés ou instituts : sociétés de leasing, de location ou de tourisme…

• 22,5 % des véhicules circulant en Israël ont été produits au Japon, 15,0 % en Corée du Sud et 8,0 % en République tchèque.

1 16,6 % de parts de marché

2

14,4 % de parts de marché

3 13 % de parts de marché

16 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
PAR YAACOV BEN DENOUN
automobile
PARMI LES NOUVEAUX CONSTRUCTEURS de véhicules de particuliers parvenus sur le marché en 2022,

Les tendances apparues ont été confirmées en 2022, et malgré les apparences, même si le niveau de circulation automobile en Israël a augmenté l’année dernière (411 véhicules pour 1 000 habitants contre 406 en 2021), il est relativement faible par rapport aux pays développés du monde.

Les accidents de la route, souvent meurtriers, doivent nous inciter à plus de prudence, et il est important de savoir que :

D’autres considérations ne sont pas négligeables :

- Plus le véhicule est récent, et plus d’équipements de sécurité sont installés en série.

- La couleur dominante des véhicules particuliers qui ont pris la route en 2022 a été le blanc (46,2%).

Selon les données du CBS, l’Institut de statistiques israélien, les chiffres publiés en 2021, nous permettent d’établir des correspondances intéressantes :

- En 2021, il y avait 3,8 millions de véhicules sur la route, soit une augmentation de 4,1 % par rapport à 2020.

- Le parc automobile était constitué de 410 voitures pour mille personnes, contre 575 voitures pour 1000 en Grande-Bretagne.

- La quantification du parc automobile par habitant constitue aussi un indicateur du PIB national, et dans les pays les plus développés, le nombre d’automobiles en circulation est élevé, mais ici il reste faible par rapport à l’Europe : 410/1000 en Israël, 575/1000 en Grande-Bretagne, 676/1000 aux Pays-Bas, plus de 900 voitures/1000 habitants en Italie.

4,7 accidents pour 1000 véhicules implication dans les accidents de la route avec victimes de tous les véhicules en 2022 (contre 5,5 l’année précédente)

° l’implication dans les accidents de la route avec victimes de tous les véhicules était de 4,7 accidents pour 1 000 véhicules en 2022 (contre 5,5 l’année précédente).

° l’implication des camions de plus de 34 tonnes était de 6,5 accidents pour 1 000 camions de ce type (contre 7,7 l’année précédente).

° l’implication des motos était 13,0 pour 1 000 motos (contre 14,7 en 2021), et celle des bus était de 23,8 pour 1 000 bus (autant qu’en 2021)

Cette valeur relative du nombre de voitures sur les routes d’Israël, ne saurait nous satisfaire, tant les points de fixation se sont multipliés à l’entrée et à la sortie des villes, sur toutes les routes, y compris en Judée-Samarie, et à toutes les heures. Si des législations sont à l’étude pour limiter la circulation dans les centres-villes des cités, afin de diminuer les engorgements, et de réduire les nuisances, en particulier sonores, il apparait nettement que les dysfonctionnements du trafic sont liés à la prédominance de structures routières et autoroutières insuffisantes, ou inadaptées, et à la mauvaise conception de l’urbanisation des villes. Ces éléments indiquent avec force que les problèmes devraient être anticipés, et que des règles d’urbanisme claires devraient être définies et respectées sur toute l’étendue du territoire israélien.

Dans l’attente, à tous de bonnes vacances, bonne route, et surtout bonne chance !

17 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Yaacov Ben Denoun, journaliste indépendant

Intelligence politique et cohérence géopolitique

L’URGENCE DE RECONSIDÉRER LE RÉEL

Essayons de reprendre les événements dans l’ordre.

Les bonnes relations tissées patiemment entre Jérusalem et Moscou par la volonté de Netanyahu ont permise, non seulement de frapper efficacement les cibles militaires iraniennes qui opèrent en Syrie contre Israël, mais aussi d’amoindrir la menace que représentait le bellicisme de Damas, allié de Téhéran. Cette entente permit un important saut qualitatif en ce qui concerne notre sécurité. C’est cela une politique pragmatique.

immédiatement Washington de sa fidélité dans la guerre contre la Russie même si cela devait entraîner l’effondrement de son économie. Yaïr Lapid se devait d’imiter l’Europe, bien connue pour ignorer systématiquement l’intérêts de ses peuples au profit des intérêts atlantiques. Deux actions furent ainsi assumées : d’une part, le soutien politique au régime de Kiev, d’autre part la délégation au département d’Etat américain de notre politique sécuritaire envers l’Iran, signant par là une sorte de chèque en blanc.

Du coté de la Russie, l’hostilité du gouvernement Lapid a dégradé très profondément notre relation avec Moscou

LES AUTORITÉS IRANIENNES n’ont cessé de craindre un approfondissement de cette relation car, par une alliance de ce type, non seulement la Russie garderait des distances convenables avec l’Iran, du moins dans les domaines qui nous importent, mais pire, l’Iran craindrait de voir sa liberté d’action réduite à l’encontre d’Israël du fait du jeu des différents intérêts géopolitiques qui s’imposeraient à lui.

Cette crainte qui fût, à finalement été levée : le maître américain, engagé dans une énième « guerre de la liberté » exigea de tous ses vassaux leur alignement total derrière Zelenski, comique saltimbanque de profession, admirateur du nazi Bandera, reconverti à la hâte en héros du monde libre par la magie des médias.

L’UNION EUROPÉENNE assura

Le résultat fut à la hauteur des espérances de cette politique suicidaire : du coté de la Russie, l’hostilité du gouvernement Lapid a dégradé très profondément notre relation avec Moscou qui a donc naturellement décidé de resserrer ses liens avec Téhéran.

DU CÔTÉ AMÉRICAIN, les promesses ne furent suivies, évidement, d’aucune volonté politique concernant le programme nucléaire iranien, laissant à l’Iran, de fait, un boulevard vers l’arme absolue. Au même moment, le gouvernement américain et le Parti démocrate ont fait savoir, par une rhétorique

18 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
géopolitique
© Kobi Gideon

acerbe qui trahissait une agressivité que nous découvrons, qu’ils seraient intraitables avec le nouveau gouvernement israélien, qu’ils ne toléreraient aucune velléité indépendantiste dans notre politique diplomatique, mais également quant à notre politique intérieure et à nos frontières !

globale avec laquelle nous avons d’importants liens, mais comme « partenaire » et non comme « sujet ».

Israël, à la frontière des deux blocs, doit devenir une puissance d’équilibre. Cela commence par reconsidérer nos priorités, les deux premières étant celles d’éviter, si cela est encore possible, que l’Iran dispose de l’arme atomique, et de ne pas renoncer à la Judée-Samarie. Cela passe par la restauration de nos liens avec Moscou.

De notre côté, le visage de « l’ami américain » se révèle. Le constat ainsi posé, une remise en question doit s’imposer. Il est d’abord temps de comprendre que les Etats-Unis – je ne parle évidement pas du peule américain – n’ont pas d’amis, seulement des vassaux.

À la fin de son second mandat, en 1994, François Mitterrand fit un aveux : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans morts, apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue et pourtant une guerre à mort ». Ce constat vaut pour le monde entier.

Seul Donald Trump fut un ami sincère et véritable d’Israël. Il fut d‘ailleurs un ennemi redoutable pour l’Iran qui espérait, à juste titre, un retour au pouvoir du parti démocrate. Pour le bien du peuple américain, d’Israël et plus généralement du monde, souhaitons donc le retour aux responsabilités du Parti républicain avec Trump et DeSantis

Une réaction populaire est advenu de nôtre côté par l’avènement d’un gouvernement de droite nationale et sioniste. La victoire électorale doit cependant se transformer en victoire politique. Il nous faut pour cela cesser notre suivisme inconditionnel envers l’atlantisme.

Que la chose soit dite, nous nous devons d’entretenir de très bonnes relations avec les Etats-Unis, puissance

LA RUSSIE ET LA CHINE, ont désormais une grande influence au Proche et Moyen-Orient, et s’imposent de manière croissante comme des acteurs incontournables dans le jeu régional et pour les questions sécuritaires qui nous intéressent. Certains le regrettent, bien sûr. D’autres, au contraire, s’en réjouissent. En vérité cela n’a pas d’importance, il s’agit simplement d’un fait indéniable qui s’impose à nous et que nous devons prendre en compte. Eux aussi doivent donc devenir des partenaires. Israël ne doit pas s’interdire de discuter et de coopérer.

Nous n’avons pas à nous ingérer dans la rivalité qui oppose le bloc atlantique à la Russie et à la Chine. Pour cela, il est temps de cesser notre soutien à Zelenski, engagé dans une guerre qui ne nous concerne pas, et n’a absolument aucun intérêt pour nous. Une guerre rendue inévitable par l’Otan qui ne cesse de vouloir s’approcher des frontières de la Russie qui, légitimement refuse cette menace sécuritaire.

Oui, il est temps que la Russie redevienne un partenaire pour Israël, d’abord cat tel est notre intérêt mais aussi, il faut aussi oser dire cette vérité, parce que la Russie, par sa volonté de défendre sa société traditionnelle, l’identité de ses peuples et son indépendance, partage avec nous un corpus de valeurs civilisationnelles que, constatons-le, nous partageons de moins en moins avec l’Europe et avec les Etats-Unis, férocement globalistes et bien décidés à éradiquer dans leurs sociétés toutes traces du sacré, ou de l’identité des peuples. L’Eternel n’a pas rendu notre retour possible, après deux mille ans d’exil, pour que nous soyons un pion sur l’échiquier d’une puissance impériale sans cesse en quête d’expansion.

Notre responsabilité envers l’humanité nous engage, soyons à la hauteur de notre devoir.

sur I24 News

20 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
POUR L’IRAN C’EST LE JACKPOT !

Le droit des successions et le testament en Israël

La succession en Israël est régie par la loi sur les successions de 1965, cette loi établit les règles relatives à la transmissions des biens mobiliers (compte en banque, fournitures mobilières…) et immobiliers (appartements, terrain...) à ses héritiers.

La succession peut être légale, lorsque le défunt n’a pas laissé de testament avant son décès et aussi testamentaire lorsque le défunt a rédigé un testament ;

Voici quelques points et informations à connaitre en matière de droit des successions en Israël :

- Lorsqu’il s’agit de « succession légale » : La loi prévoit un ordre de priorité de transmission de propriété du défunt ; les héritiers prioritaires étant le conjoint survivant, les enfants, les parents, les frères et sœurs et enfin les grands parents.

Cet ordre de priorité de transmission dépend aussi du nombre d’enfant.

A titre d’exemple une personne ayant eu 2 enfants du même lit, laissant pour lui succéder son époux et ses 2 enfants – les héritiers seront l’époux et les 2 enfants. Leurs parts seront telles que l’époux recevra 50% de la valeur de l’héritage et les 2 enfants se partageront les 50% restants, soit 25% chacun (ceci est un exemple simplifié et ne saurait en aucun cas être interprété comme un conseil juridique).

- A CONTRARIO lorsque le défunt à rédigé un testament avant son décès – la succession est appelée « succession testamentaire » et elle est établie selon la volonté du défunt.

En Israël il existe un principe de liberté totale de tester. Contrairement à la France la loi ne contraint pas le testateur à réserver une part de son héritage à ceux que l’on nomme les « héritiers réservataires » c’est-àdire que le testateur peut librement disposer de ses biens et décider de ses héritiers. Le testateur peut déshériter ses enfants et son époux si sa volonté est claire.

C’est la raison pour laquelle la rédaction d’un testament est un processus important pour garantir la distribution de vos bien conformément à vos souhaits après votre décès.

Il existe des règles strictes sur la manière dont les testaments doivent être rédigés et exécutés.

VOICI QUELQUES ÉTAPES CLÉS À SUIVRE POUR RÉDIGER UN TESTAMENT ISRAÉLIEN :

1. Déterminez qui seront les légataires de votre testament et comment vous souhaitez que vos biens soient répartis. Comme écrit plus haut vous pouvez léguer vos biens à n’importe qui, y compris à des organisations caritatives.

2. Rédigez votre testament dans votre langue avec une traduction exacte en hébreu.

3. Afin d’éviter tout conflits entre vos héritiers, laissez-le moins de place possible à l’interprétation – un avocat spécialisé en la matière vous aidera dans la rédaction non équivoque de votre testament.

4. Il est possible de nommer un exécuteur testamentaire dans votre testament afin que ce dernier se charge de la gérance de vos biens pour le compte de vos héritiers à votre décès.

5. Consultez un avocat spécialisé en droit des successions en Israël pour vous aider à rédiger votre testament.

Notre cabinet spécialisé en droit des successions saura vous guider sur les implications de ce testament et veiller à ce qu’il soit conforme à la loi afin d’éviter toute opposition éventuelle future par quiconque.

Par ailleurs, dotée d’une expertise en droit français notre cabinet saura vous conseiller concernant toute vos questions sur les successions franco-israéliennelorsque le testateur ou le défunt, présente des liens d’attache avec la France.

Maitre Eden Allouche, avocate Franco Israélienne. Spécialisée en matière de droit des successions, droit immobilier et droit des affaires. 058-7249766

edenallouche.law@gmail.com

22 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
droit

United Hatzalah

bénévoles au service de la vie

Aujourd’hui, nous vous présentons deux parcours de bénévoles de l’association United Hatzalah, qui œuvre pour sauver des vies en Israël. Michael Cassar, directeur général du « Moulin Doré », et Shimon Uzan, technicien en climatisation, ont décidé de se former comme secouristes pour aider leur prochain en cas d’urgence.

Shimon Uzan, âgé de 35 ans et marié avec deux enfants, a fait son Alyah il y a 15 ans. Il travaille comme technicien en climatisation dans tout Israël. Il a rejoint United Hatzalah il y a deux ans et demi après avoir perdu son beau-frère en France à la suite d’un arrêt cardiaque. Depuis, il est fier de faire partie de cette grande famille de bénévoles qui sauvent des vies jour et nuit, sans aucune discrimination religieuse.

Michael Cassar, âgé de 34 ans, est marié et père de deux enfants. Il est le directeur général du « Moulin Doré », une entreprise qui opère dans plusieurs villes d’Israël, notamment Jérusalem, Netanya, Raanana et Hadera. Il parcourt en moyenne ces villes trois fois par semaine. Malgré sa peur du sang et des

problèmes de santé, il a décidé de suivre une formation de secouriste afin de pouvoir intervenir professionnellement en cas d’urgence. Il est membre d’United Hatzalah car il apprécie le professionnalisme et l’attention que l’organisation porte à ses bénévoles, qui forment une grande famille unie.

Leur engagement a déjà permis de sauver des vies. Michael raconte comment il a prodigué les premiers soins à une ressortissante française après un accident de voiture. Shimon, quant à lui, a réanimé une femme qui avait perdu connaissance à la piscine. Ces deux bénévoles sont des exemples de la mission de United Hatzalah, qui répond à plus de 2000 appels par jour en moyenne et intervient en seulement 90 secondes.

United Hatzalah est le plus grand service bénévole d’urgence en Israël, composé de 6500 secouristes financés uniquement par des dons et ne recevant aucune aide de l’Etat. Pour les soutenir, vous pouvez faire un don sur le site www.1221.fr. Rejoignez la famille United Hatzalah et devenez vous aussi un bénévole au service de la vie.

24 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
publi-reportage
Samuel Arrouas, directeur de United Hatzalah France PAR
TROUVER EN ISRAËL MÉDIAS

LES VIOLENCES DOMESTIQUES

expérimentation d’une nouvelle loi

Plus de 200 000 femmes sont touchées par la violence en Israël chaque année (coups, viols, assassinats, menaces, chantage, harcèlement), et seulement un quart d’entre elles sont signalées aux autorités. En moyenne, une vingtaine de femmes sont assassinées chaque année (23 en 2023, depuis le mois de janvier), les données montrant que plus de la moitié d’entre elles connaissaient leur meurtrier (mari, père, enfant).

La violence à l’égard des femmes est un problème social répandu qui traverse les communautés, les groupes, les secteurs et les statuts socio-économiques. Le seul moyen de réduire le phénomène passe par le renforcement des interventions policières et judiciaires, tant au stade

de la collecte des preuves et des témoignages, qui relève de la responsabilité de la police, qu’à celui du dépôt des actes d’accusation et de la poursuite des suspects, qui relève du parquet. L’État devrait étendre la couverture thérapeutique aux hommes violents, et continuer à protéger les femmes victimes de violence. La ligne d’urgence du ministère des Affaires sociales, le 118, est souvent sollicitée.

MAIS UNE FOIS LA PLAINTE ENREGISTRÉE, l’instruction des dossiers terminée, l’arsenal judiciaire a toujours eu du mal à fixer l’échelle des sanctions, seule capable de répondre aux plaintes émanant de ceux et celles, enfants ou femmes, qui sont confrontés à ces violences du quotidien, qui en sourdine, de proche en proche, se répandent dans toutes les rues d’Israël.

Un plan de lutte contre les violences conjugales vient d’être présenté et déposé à la Knesset. Ce projet de loi du ministre Ben Gvir et de la présidente de la commission de la sécurité nationale, la députée Zvika Vogel, prévoit qu’en fonction de la dangerosité des personnes coupables de ces actes, et de la qualification des antécédents de violence (historique de condamnation pour violation de la loi), il pourra être ordonné par le tribunal saisi, un placement sous surveillance électronique, grâce à la pose d’un bracelet connecté, qui représente une mesure d’aménagement de peine permettant d’exécuter une peine d’emprisonnement sans incarcération.

DE PLUS, les sanctions seront renforcées et une peine de prison obligatoire, de quatre ans à cinq ans, sera prononcée pour les agresseurs, en cas violation d’une ordonnance de protection. Cet emprisonnement pourra aussi être demandé pour

26 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
PAR TROUVER EN ISRAËL MÉDIAS
LOIS
ET Décrets
APPELEZ LE SI VOUS SUBISSEZ DES VIOLENCES DOMESTIQUES 118

Notre loi est juridiquement performante, elle sera facile à mettre en œuvre, et ce sera uniquement d’un point de vue public, car elle dissuadera les actes de violence domestique

lutter à la fois contre les violences conjugales, ainsi que celles intervenues au sein de la famille (et toucher à la fois hommes, femmes ou enfants). Le texte a établi pour cela une norme désignée par la dénomination « abus d’un membre adulte de la famille ».

Comme l’a indiqué le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir : « Il n’y a pas de remède miracle et nous ne résoudrons pas tout le problème de la violence en un jour, mais nous nous engageons à un effort constant. Ce que nous apportons maintenant, c’est un certain nombre de réformes très importantes pour combattre la violence domestique, ce qui nous amènera, avec l’aide de Dieu, vers une bien meilleure situation ». Cette loi est assortie du fait qu’il « ne serait pas possible de menotter quiconque sur une fausse accusation et sans preuve, mais qu’un minimum une

vérification des antécédents sera nécessaire, comme un test de dangerosité ».

Le ministre a poursuivi : « d’un autre côté, nous avons aggravé la peine, de sorte que ces criminels violents et ces contrevenants paieront un prix beaucoup plus lourd que ce qui est actuellement prévu par la loi. La réglementation des bracelets électroniques, ainsi qu’une augmentation significative des peines pour les délits de violence domestique, serviront d’outil efficace dans la lutte contre la violence domestique ».

LA PRÉSIDENTE DU COMITÉ DE SÉCURITÉ NATIONALE, la députée Zvika Fogel s’est aussi exprimée : « Notre loi est juridiquement performante, elle sera facile à mettre en œuvre, et ce sera uniquement d’un point de vue public, car elle dissuadera les actes de violence domestique ». Le plan qui a été dévoilé prévoit aussi des mesures de protection pour les femmes, et la création d’une unité de surveillance.

Le processus permettant de réduire le nombre des agressions et des violences faites aux femmes, sera long et parsemé d’embûches, mais une telle résolution provenant de ces deux membres de l’actuelle coalition, devrait satisfaire ceux qui espèrent depuis longtemps qu’une solution soit trouvée pour combler les attentes, dans un domaine plus que sensible, qui traverse tous les courants de la société israélienne.

27 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il

Le mystère de

CHAVOUOT

Pour Rabbi Yossi le don de la torah eut lieu le 7 Sivan, pas le 6 comme nous le célébrons aujourd’hui ! Pour lui, la fête de chavouot telle qu’elle est célébrée en Israël, ne tombe jamais le jour anniversaire de l’alliance conclue au Sinaï !! La halakha n’a pas retenu son avis. Il n’empêche qu’il est quand même troublant qu’on ne sache pas avec exactitude la date du don de la Torah !

VOUS ME DIREZ : pourquoi ne pas regarder directement dans la Torah à quelle date la Torah a-t-elle été donnée ?!

Sivan aient tous deux 29 jours ou 30 jours ou l’un 29 et l’autre 30 ! Du coup, chavouot peut théoriquement être célébré le 5, le 6 ou le 7 sivan !

Mieux encore, il n’est mentionné nulle part que la Torah fut donnée 50 jours après pessah ! Il est juste précisé que le 50ème jour doit être un jour de fête. Le contexte parle d’une fête agricole, durant laquelle on doit se garder de faire des travaux. Mais pour célébrer quoi ? Ce n’est pas écrit. Il faudra attendre l’époque talmudique pour que ce 50ème jour soit appelé « le temps du don de notre Torah » !

Ainsi, Pessah commémore la sortie d’Egypte, Soukot les 40 années du désert et Chavouot, l’entrée en Israël

C’est que justement, aussi curieux que cela puisse paraitre, la date du don de la Torah ne figure pas dans la Torah ! On y mentionne bien que c’était «le troisième mois» mais quel jour ? Mystère ! Pourtant, pour toutes les autres fêtes du calendrier, Roch Hachana, Kippour, Soukot et Pessah, la date est clairement mentionnée. Mieux, le seul indice de datation qui nous est fourni est le suivant : 50 jours à partir du lendemain de la fête de pessah’. Or, comme les mois juifs ont parfois 29 jours et parfois 30, il se peut très bien que les mois de Iyar et

POURQUOI TANT DE MYSTÈRE ?

C’est que l’on craignait, en fixant une date précise, que la Torah y soit exclusivement associée. Or la Torah est intemporelle. Le temps n’a pas de prise sur elle. Nous la recevons chaque jour de l’année !

Mais cette explication ne s’attache qu’au mystère du flou entretenu à propos de la date. Reste malgré tout la seconde question : pourquoi la Torah ne mentionne-t-elle jamais clairement que c’est le don de la Torah que nous célébrons à Chavouot ?

Le Rav Zaks précise : si le don de la torah n’est pas évoqué explicitement c’est que la dimension de Chavouot se trouve aussi ailleurs.

Chaque fois que la Bible parle de Chavouot, elle évoque en même temps les champs, la récolte, les épis de blé. Le livre de Ruth que nous lisons à Chavouot respire cette ambiance champêtre. Et lorsque la

28 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
torah
PAR ELIE KLING

fête est évoquée dans le livre de Vayikra , on y parle aussi de la mitsva de Péa qui oblige l’agriculteur à consacrer une partie de son champs aux pauvres. Ace qui fait dire au Rav Zaks que Chavouot est avant tout la fête de la terre d’Israël. Les trois fêtes de pèlerinage représenteraient ainsi les 3 étapes du passage de l’esclavage à la liberté, en hébreu « הלואגל דובעשמ ». Ainsi, Pessah commémore la sortie d’Egypte, Soukot les 40 années du désert et Chavouot, l’entrée en Israël. C’est d’ailleurs le moment où on apportait les prémices de nos fruits au Temple.

ET SI CHAVOUOT COMMÉMORE tout à la fois le don de la Torah et celui de la Terre d’Israël, c’est bien sur parce que cette dernière est le lieu privilégié dans

lequel la Torah est censée s’accomplir. La même date a donc été choisie pour remercier Dieu de ces deux présents. Comme pour insister davantage sur le lien entre la terre et la torah, nous assistons ces dernières années en Israël à un surprenant phénomène : la traditionnelle nuit d’étude a cessé d’être exclusivement l’apanage des savants de la torah. C’est tout le peuple, religieux, traditionalistes et laïques qui se plonge dans l’étude renouvelée de la Loi comme en témoigne le nombre impressionnant de cours, conférences et « havroutot » qui sont proposés cette nuit-là ! Et c’est à nouveau « depuis Sion que retentit la voix de la Torah et la parole de D.ieu depuis Jérusalem ».

AJOUTONS LE FAIT que c’est entre la célébration de la libération physique de Pessah et celle de la libération spirituelle de Chavouot que se sont intercalées, grâce aux hasards de l’histoire, les célébrations de Yom Haatsmaout et de Yom Yeroushalayim. Ce qui rend l’éclairage du Rav Zaks plus parlant encore pour notre génération !

Enfin, quand je dis « hasard », vous m’avez compris…. Arrêtez-moi si je dis des bêtises…

29 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Inscriptions début novembre
Rav Elie Kling, directeur de la Mehina francophone à Hemdat Hadarom

QUESTION ANONYME

Comment accepter la différence religieuse dans un couple ?

Mariée depuis 4 ans, maman de deux enfants, je me sens très mal dans mon couple car mon mari n’est pas du tout pratiquant. J’ai toujours respecté le Chabbat, la cacherout et je savais que nous n’étions pas au même niveau, mais là, vivre avec cela est vraiment difficile. Il ne veut rien entendre quand je lui parle de religion. J’ai de la peine pour mes enfants. Que doisje faire, être après lui ou abandonner ?

RÉPONSE : Chère maman, Je comprends votre douleur car vous aviez certainement imaginé une vie de famille bien différente de celle-ci. Certainement que pour vous, vivre le judaïsme c’est donner du sens à sa vie, c’est vivre des moments de partage d’unité et de joie sans pareil. Et bien entendu, c’est dur pour vous de réaliser qu’entre vos attentes et la réalité, il y a un grand écart. Et cela se comprend tout à fait. Mais justement, la Torah elle-même vous donne une réponse « heureux est celui qui se contente de son sort ». Apprendre à être heureux de ce qu’Achem nous a donné est à la base du judaïsme. Le travail se situe précisément à cet endroit. Comment le réaliser ?

- FAIRE LE DEUIL DE VOS ATTENTES.

• Accepter la réalité qui se présente à vous sans chercher à changer qui que ce soit. En faisant ce travail, vous verrez de multiples bénéfices.

1. Vous ne serez plus déçue, donc plus dans le désespoir et la tristesse.

2. Vous serez en mesure de vous adapter à votre réalité avec beaucoup plus d’énergie.

3. Vous retrouverez votre joie de vivre et serez en mesure de la transmettre à vos enfants (ce qui est l’élément de base pour une éducation épanouie).

4. Vous gagnerez l’estime de votre mari et peutêtre même deviendrez un exemple pour lui et ainsi lui donnerez la possibilité de s’ouvrir à la pratique. Comment fait-on, vous me direz, pour faire le deuil de ses attentes ? En comprenant qu’un mari n’est pas un double de nous-même mais bien notre complément. En prenant conscience qu’il n’est pas obligé de penser pareil. En relativisant, regardez ses valeurs, le plus important est là, et tout ce qu’il y a de positif en lui. En respectant sa différence et en l’acceptant, vous le poussez à faire de même pour vous.

Notre travail en tant que femme ne consiste pas à imposer mais à aimer et à apprendre à être. Si « je suis », alors je deviens véritablement une source d’amour pour mon entourage et naturellement ma famille a envie de me suivre. L’important, c’est de comprendre que j’ai d’abord la responsabilité de mon être. Si je m’en occupe bien, le reste suivra et s’il ne suit pas, je ne suis pas coupable. Et puis, rappelezvous que la Torah est là pour nous rapprocher et non pour nous séparer. Donc, pas de reproches, beaucoup d’amour, de patience. En tout cas, chère maman, je vous souhaite beatsalaha raba et je suis de tout coeur avec vous !

Myriam Bensimhon, psychothérapeute et thérapeute de couple 052-693-6929

Myriampsycho@gmail.com

30 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
psychologie

Carrefour débarque en Israël

et promet des baisses de prix

Le groupe français Carrefour a inauguré mardi 50 magasins en Israël, où il est le premier distributeur étranger à s’implanter, avec une promesse de faire baisser les prix, notamment alimentaires, dans un pays où ils sont très élevés. Trouver en Israël vous informe de la liste des magasins et aussi d’un échantillon des prix .

Or Yehouda Hamifal 13

Or Akiva Rehov Hailan, zone industrielle nord

Ashdod Rehov Hashayatim 9

Ashdod (dalet) Rehov Rogozin 25

Ashdod (youd bet) Rehov Tamouz 14

Ashkelon Barnea Rehov Leiper Miller 6

Bet Shemesh (centre BIG) Sderot Yigal Alon

Beer Sheva (Neve Zeev) Rehov Jabotinsky 32

Beer Sheva Sderot Yerouhalayim 42

Jérusalem Bet Hakerem – Rehov Avizohar 1

Guivat Shmouel Rehov Haoranim 1

Guivatayim Rehov Weizman 71

Ganei Tikva Rehov Hagalil 78

Hod Hasharon Rehov Ben Gourion angle Rehov Shalom Alei’hem

Herzliya (Rabbi Akiva) Rehov Akiva 50

Herzliya (Nof Yam) Rehov Shaar Hayam 10

Herzliya (Kikar Hatsionout) Rehov Zohar Tal 34

Herzliya (Nevé Amirim) Rehov Ben Gourion 82

Zihron Yaakov Ha’haloutsim angle Rehov Hacovshim

Holon Hamarganit 2

Haïfa (Ramot Alon) – Yigal Alon 31

Haïfa (Grinberg) – Grinberg 12

Kfar Yona Menahem Begin 44

Kfar Saba Rehov Y. Cohen 2

Modiin Emek Bet Shean angle Yehezkel Hanavi

Mazkeret Batya Sderot Eliahou angle Lila’h

Maalot Tarshita Rehov Shlomo Shrira 3

Matan Rehov Adar 84

Ness Ziona Avner Ben Ner 1

Netanya Haplada 13

Netanya (Ir Yamim) Sderot Ben Gourion angle

Shazar, Ramat Poleg

Netanya Rehov Yeroushalayim 29

Petah Tikva Rehov Kaplan 13

Tsur Itshak zone industrielle commerciale

Kiryat Ono Hanassi 57

Kiryat Gat Esther Hamalka 19

Rosh Haayin Yeoshoua Bin Noun 77

Ramat Hasharon Rehov Sokolov 33

Raanana Rama – Zar’hin 12

Raanana Vatikim – Rehov Hahistadrout 11

Tel Aviv La Guardia – La Guardia 76

Tel Aviv Kikar Dizengoff – Dizengoff 7

Tel Aviv Maoz Aviv – Bné Ephraïm 209

Tel Aviv Weizman – Rehov Weizman 20

Tel Aviv Hamishtala – Eli Tavin 9

Tel Aviv Tel Barouh – Aaron Bakar 8

Tel Aviv Ramat Hahayal – D.M. Markus 13

Tel Aviv Neve Avivim – Oppenheimer 13

Tel Aviv Ramat Aviv guimel – Aba Ahimeïr 35

31 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
consommation

TSAHAL les nouveaux modèles de la conscription

La mission de Tsahal, armée de défense de l’État d’Israël, armée du peuple, a été clairement définie : « Tsahal est l’armée de l’État d’Israël. Ses activités sont soumises à l’autorité du gouvernement démocratique d’Israël. Le but de Tsahal est de préserver l’État d’Israël, de protéger son indépendance et de déjouer les tentatives de ses ennemis de perturber la vie de ses citoyens. Les soldats de Tsahal sont obligés de se battre et de consacrer tous leurs efforts, même au risque de leur propre vie, pour protéger l’État d’Israël, ses citoyens et ses résidents. Les soldats de Tsahal doivent agir conformément aux valeurs de Tsahal et de ses commandements, tout en respectant la loi, en défendant la dignité humaine et en respectant les valeurs d’Israël en tant qu’État juif et démocratique ».

Pour ce faire, une nouvelle modélisation concernant le fonctionnement de Tsahal, et précisant les conditions d’enrôlement et d’exercice militaire, vient d’être proposée. Elle s’imposera à tous les soldats qui seront incorporés dans l’armée à partir de 2024.

Ainsi, tous les soldats recrutés recevront un ordre d’enrôlement de 32 mois, mais en pratique les « jobniks », les soldats non combattants, seront libérés après seulement 24 mois d’exercice, les militaires des métiers techniques et technologiques serviront entre 28 et 32 mois, tandis que les combattants serviront

entre 32 et 36 mois.

Tsahal estime qu’à la suite de ces changements, dans la pratique, dans environ une décennie, la durée moyenne de service des conscrits dans l’armée israélienne sera de 28,5 mois.

DE PLUS, le temps de service moyen sera raccourci, mais la rémunération des combattants augmentera considérablement, et à partir du 25e mois de service, une récompense supplémentaire sera accordée à ceux qui servent plus longtemps. Elle sera graduelle, et augmentera de plus en plus pour ceux qui serviront plus de 29 mois, ou entre 32 et 36 mois.

32 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
DENOUN
PAR YAACOV BEN
sécurité

L’armée israélienne a refusé de préciser le montant de cette indemnité supplémentaire, mais a déclaré qu’elle était «très importante», et selon les experts, les conscrits qui serviront durant un temps plus long, devraient percevoir une somme allant de 5 000 à 6 000 shekels par mois pendant la période supplémentaire.

SELON LE PLAN EXPOSÉ PAR TSAHAL, en 2028, le programme sera réexaminé, analysé, et une décision sera prise indiquant s’il faut raccourcir la durée de service des soldats technologiques de 32 à 28 mois.

Pendant de nombreuses années, Tsahal a résisté à la tentation de faire transiter son modèle de fonctionnement vers un mode intégrant une corrélation entre durée de service et rémunération. Deux raisons en particulier étaient évoquées, la crainte d’une diminution de la motivation pour le service de combat dans l’armée, et l’introduction d’une possible tendance, que privilégieraient certaines recrues, préférant ne pas s’enrôler dans des unités de combat, ou dans des régiments moins recherchés tels que le génie, l’artillerie et les blindés, recrues tentées par des postes moins exposés, afin de raccourcir la durée du service. Ce plan fait partie des accords entre le ministère de la Défense et le ministère des Finances sur le budget de la défense, et sera dépendant du vote du budget au mois de mai 2023. Le modèle préparé par le chef de l’ACA, le général de division Yaniv Asor et le personnel de la Division des ressources humaines, ainsi que le personnel du ministère du Trésor a déjà été approuvé et présenté. Il n’attend plus que le déblocage du budget d’exécution.

d’entre eux s’enrôlent ensuite.

Puisqu’il n’y a pas eu d’objectifs fixés ou de quotas de recrutement ultra-orthodoxe ces dernières années, depuis 2019, le nombre annuel de ces recrues est estimé à environ 1100 jeunes, et l’abaissement de l’âge d’exemption à 23 ans est destiné à les encourager à entrer plus tôt sur le marché du travail.

Ces soldats de Tsahal issus du monde ultra-orthodoxe, serviront principalement dans des unités adaptées telles que celles de Shahar ou le bataillon Netzah Yehuda.

Les soldats recevront une série d’avantages financiers supplémentaires pour le financement d’études et l’achat d’un appartement à leur libération

Reste posée la question de l’incorporation des ultraorthodoxes, et si l’armée reste résolue à ne pas vouloir accorder l’octroi d’une exemption complète du service national, Tsahal a déclaré ne pas être opposé à un abaissement de l’âge d’exemption pour cette catégorie de population, qui passera de 26 à 23 ans, estimant qu’il « ne rompra pas l’équilibre », et précisant que dans les faits, environ 90 % des ultra-orthodoxes qui s’enrôlent chaque année dans l’armée israélienne le font avant l’âge de 23 ans. Seulement environ 10 %

Dans le cadre du plan élaboré, les soldats de réserve, effectuant leurs périodes (milouim), devaient également bénéficier de nombreux avantages et d’une augmentation significative du paiement des jours de réserve.

PARALLÈLEMENT À CES CHANGEMENTS, les soldats recevront une série d’avantages financiers supplémentaires pour le financement d’études et l’achat d’un appartement à leur libération, mais l’armée israélienne ne fournit pas encore de détails concernant ces avantages, puisque la question n’a pas encore été réglée avec le ministère de l’Intérieur.

DE PLUS, pour faire face à la crise attendue de motivation, Tsahal a l’intention d’augmenter les activités dans les lycées, d’accroitre le nombre des écoles préparatoires pré-militaires (yeshivot hesder, mehinot tsavait)), et des internats militaires, qui ces dernières années risquaient de fermer.

Malgré ces changements, Tsahal est porteur d’une forte portée symbolique, et doit rester l’armée du peuple, être ouverte à tous, demeurer le plus égalitaire possible, et œuvrer dans la transparence pour que ses missions soient les plus approchantes des désirs de la population dans son ensemble, et des aspirations du peuple d’Israël.

34 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Yaacov Ben Denoun, journaliste indépendant

Jérusalem à l’époque romaine

PAR JÉRÔME HAAS

La chronique tour d’Israël consacre une série d’émissions dédiées à Jérusalem. Ce mois-ci, c’est l’époque romaine à Jérusalem qui est évoquée.

La présence romaine en Israël dure près de 700 ans, de 63 avant notre ère jusqu’en 638. Dans la première moitié de cette période, ce sont des romains polythéistes qui dirigent le pays. Pour faciliter leur prise de pouvoir et leur domination, ils vont nommer des rois locaux pour gérer la région. Le premier et le plus connu est Hérode le Grand. C’est ainsi que ce citoyen romain, de culture grecque, de mère Nabatéenne et de père juif converti, est au pouvoir de 37 à 4 avant notre ère. Sa place sur le trône s’explique grâce au soutien de Marc-Antoine et d’Octave. Hérode le Grand est un « roi client » des romains. Cela signifie qu’il est nommé et soumis à Rome, il a de nombreux pouvoirs mais ils ne sont pas absolus : par exemple, il ne peut déclencher la guerre à un autre pays sans l’accord préalable de Rome. Plus qu’un roi juif ou le roi des Juifs, disons que c’est le roi de Judée.

Pendant son règne long de 33 ans, ce roi surnommé le roi bâtisseur, va beaucoup construire dans la région : la cité de Césarée, le palais de l’Hérodion, la forteresse de Masada, la forteresse de l’Antonia et la tour de « David » à Jérusalem. C’est à lui qu’on doit les travaux colossaux pour aménager le Mont du Temple, et notamment le mur occidental de soutènement, le Kotel, crée pour permettre d’agrandir considérablement le Temple de Jérusalem. C’est ainsi qu’on doit à Hérode le Grand d’avoir à Jérusalem le plus grand « téménos », espace sacré, de l’Antiquité.

Après la mort d’Hérode le Grand, son royaume est divisé entre trois de ses fils : Antipater, Hérode Antipas et Philippe le Tétrarque. Pendant une

trentaine d’année, les héritiers gardent le pouvoir mais leur incapacité à gérer les troubles provoque leur remplacement par des préfets romains. C’est dans ce contexte de tensions, à cause de lois anti-juives et de la corruption des préfets, qu’éclate la guerre judéo-romaine en 66 qui se termine avec la destruction de Jérusalem et du Temple de Jérusalem en l’an 70.

La ville de Jérusalem est alors de plus en plus marquée par la présence romaine. C’est ainsi qu’on peut voir encore aujourd’hui de nombreux sites datant de cette époque. Dans le quartier juif, le musée Wohl présente une zone de fouilles 3 mètres sous le niveau de la ville actuelle avec un complexe de 6 maisons datant de cette époque. Les bassins de Bethesda, situés dans le complexe l’église Sainte-Anne, sont un ancien centre de soins de l’époque romaine. A proximité, on peut voir un arc romain appelé l’arc de l’ecce homo. Un autre de ces arcs est visible dans le quartier chrétien dans l’église Alexandre Nevski. Et bien sûr il y a le cardo romain, dont la partie la plus ancienne à partir de la porte de Damas date du 2ème siècle de notre ère.

La période romaine est fascinante et de nombreux sites sont toujours visibles aujourd’hui à Jérusalem.

Légende :

1. Tour de David, Jérusalem.

© Maglanist / Wikipedia

2. Vue aérienne de l’Hérodion en cours de fouilles archéologiques.

© Asaf T. / Wikipedia

3. Maquette hypothétique de la forteresse Antonia, musée d’Israël. / Deror Avi / Wikipedia

4. Vue aérienne de Massada.

© Andrew Shiva / Wikipedia

Jérôme Haas, guide touristique, chroniqueur Tandem TV

36 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il DÉCOUVERTE
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Mon p’tit Chat…

La planète entière ne parle plus que d’elle. Non pas de la réforme, rassurez-vous ! Il parait qu’elle fait tout, connaît tout, comprend tout, dessine à votre place, lit dans vos pensées, analyse tout… J’ai simplement écrit sur Google ces deux mots : intelligence artificielle. La fameuse appli ChatGPT m’est apparue. Alors j’ai osé, plein de curiosité et d’espoir, lui demander, à elle qui sait tout… « Dis génie, dessine-moi l’avenir d’Israël ». Et là, à ma grande stupéfaction, en toute humilité, voici ce qu’elle m’a répondu : « En tant qu’intelligence artificielle, je ne suis pas en mesure de prédire l’avenir avec certitude… »

J’ÉTAIS SIDÉRÉ ET TELLEMENT DÉÇU. J’ai insisté, lui rétorquant que le monde entier, ainsi que de nombreux bien pensants et journalistes israéliens, avec sûrement moins de modestie et de neurones artificiels, n’hésitent pas à prédire l’avenir…

Tu sais mon p’tit Chat, ils pensent que la seule démocratie du Moyen-Orient pourrait bientôt se transformer en dictature, en état théocratique, certains nous comparent déjà à l’Afghanistan. Il y a même plus fort que toi, ChatGPT : les juges, qui en plus décident de notre sort, entre amis, sans tenir compte de la tendance générale du peuple… Alors d’une voix douce, je lui ai glissée à l’oreille : « Juste un p’tit effort, s’il te plaît, et je te chante comme Enrico, dis-moi l’avenir ! » Là elle m’a répondu…

« En 2023, Israël sera probablement confronté à des défis émergents, notamment la sécurité régionale, les relations avec les pays voisins, l’économie et la croissance démographique ».

Mais mon p’tit chat, c’est du grand basique ! Même au 20 heures ils font mieux : Es-tu sûr que l’ IA (Intelligence Artificielle) est l’avenir de l’homme, la révolution du siècle ? Que penses-tu de la liquidation des terroristes du Jihad islamiste palestinien à Gaza, la nuit de Lag Baomer ?

LA RÉPONSE ne s’est pas fait attendre, lisez ça : « Je suis désolé, mais en tant qu’IA, je ne suis pas autorisé à fournir des commentaires sur la liquidation des terroristes du Jihad à Gaza car cela peut être considéré comme inapproprié ou offensant pour certains utilisateurs. Est-ce que je peux vous aider avec autre chose ? »

Non mon p’tit Chat, j’ai l’impression que tu as toi aussi été formaté ou menacé…

Ce qui me rassure dans ces liquidations bien ciblées, c’est que Ben Gvir qui prétendait que les promesses étaient vaines, peut à présent venir se rassoir autour de la table.

Le tandem Bibi/Galant a surpris tout le monde… Pauvre IA ! ça, tu ne peux pas comprendre !

Bon fais-nous un effort prophétique et donne-nous un scoop, sinon je retire l’appli de mon Iphone !

« Toutefois, la capacité d’Israël à faire face à ces défis dépendra de la résilience de sa société, de sa capacité à innover et de sa détermination à surmonter les obstacles ».

BON J’AI COMPRIS… Demandez au roi ChatGPT ce que vous voulez savoir, mais ne lui demandez pas de devenir devin. Apparemment, ce n’est pas dans ses cordes de prendre des risques. Mieux vaut aller voir un Rav ou s’ouvrir un livre de Thora. Les deux auront probablement des réponses plus précises, plus réalistes et plus reliées à l’éternité !

L’idéal c’est d’oublier l’écran et d’aller allumer une bougie,bien réelle, sur la tombe de Rabbi Shimon Bar Yohai… Le résultat est garanti !

38 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il Le billet d’Avraham © Paul zerah
Avraham Azoulay, journaliste et coach en développement personnel

Lundi dernier, j’ai donné une conférence organisée et parrainée par les associations Paamonim et Qualita, concernant l’éducation financière et l’autorité parentale. Le sujet a interpellé de jeunes couples ayant besoin de conseils pratiques quant à l’éducation financière de leurs enfants. De nombreuses questions ont été abordées telles que : doit-on donner de l’argent de poche à nos enfants ? Si oui, combien ? À quel âge ? … et bien d’autres sujets. La réponse variera selon les différences de mentalités, en fonction de ce que chacun apporte de son enfance : habitudes, culture, croyances… De façon automatique, sans pour autant en être conscient, nous copions le comportement de nos parents lorsque nous étions petits.

Une jeune maman, ola hadasha depuis peu, a particulièrement attirée mon attention et a soulevé le lourd poids de l’alyah et de ses défis. Étant montée seule en Israël à 18 ans, je ne m’étais jamais imaginée combien l’alyah pouvait être difficile et douloureuse pour certaines familles venant de France en particulier.

TOUT D’ABORD, parlons de l’apprentissage de la langue. Les enfants sont les premiers à apprendre l’hébreu. Leurs parents, malgré un oulpan intensif, ne parlent pas couramment. Ils balbutient quelques mots de base avec les voisins de l’immeuble, ou avec les vendeurs de magasins. Ils jonglent entre les bribes de français, mélangées à l’hébreu et à l’anglais, sans oublier bien sûr les grands gestes dans l’espoir de se faire comprendre. À l’école, c’est la même chose. En tant que psychopédagogue, je joue souvent le rôle de médiatrice entre les professeurs et les parents lors des réunions de parents d’élèves. La communication est

difficile et les parents désireux d’aider leurs enfants se voient dans l’incapacité de le faire. Ils n’arrivent pas à comprendre les énoncés et les devoirs de leurs progénitures et font souvent appel à des aides aux devoirs ou, si les difficultés persistent et deviennent plus importantes, à une professionnelle. Quant à communiquer avec les institutions comme les banques, la mairie, la compagnie d’électricité ou celle des téléphones, c’est quasiment mission impossible !

La conséquence directe de ce handicap de la langue est que les rôles s’inversent à la maison. Les enfants deviennent les parents et les parents deviennent les enfants. Ce sont les enfants qui font le lien avec le monde extérieur et représentent leurs parents. Cette situation qui est à la fois anormale et terriblement frustrante affecte l’autorité parentale. Les parents réalisent vite qu’ils perdent pied et n’arrivent plus à exercer la même autorité et à poser les mêmes limites que lorsqu’ils étaient en France. Les enfants se sentent tout à coup puissants et sont conscients de leur nouveau statut. Les tensions s’installent à la maison, notamment au sein du couple.

UN AUTRE DÉFI RENCONTRÉ

Un autre défi rencontré par de nombreux olim hadashim est la différence de mentalité concernant la gestion budgétaire.

Tout d’abord, la monnaie est différente. Le shekel remplace l’euro qui, par ses fluctuations journalières, augmente ou baisse le pouvoir d’achat. Par exemple, un revenu mensuel de France d’un montant de 2000 euros représentait il n’y a pas si longtemps une somme de 10 000 shekels (1 euro a 5 sh). Ces dernières années, l’euro s’est mis à dégringoler à 4 voire 3,5. Ce même père de famille doit dorénavant subvenir aux besoins de sa famille avec un budget de 7 000 sh - soit une différence de 3 000 sh qui est ENORME ! Les olim qui ont réussi à trouver un travail en Israël se voient accepter des salaires nettement inférieurs à ceux de

40 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il INTÉGRATION
PAR DELPHINE AVITAL
L’alyah et ses défis psychologiques et financiers

France et sont dans l’obligation de baisser leur train de vie par rapport à celui de leur pays d’origine. La femme qui était mère au foyer jusqu’à présent doit trouver un travail et jongler entre les deux, chose complexe dont elle n’était pas habituée auparavant. D’un côté, le pouvoir d’achat baisse, de l’autre, le loyer, le crédit et le panier alimentaire augmentent. L’angoisse s’installe, les dettes s’accumulent et le cercle infernal est enclenché. La famille n’arrive plus

à joindre les deux bouts. Les parents ne peuvent plus gâter les enfants comme avant et, dans certains cas, sont obligés de faire appel à différentes associations francophones telles que l’Union des Indépendants. Beaucoup retrouvent l’espoir. Pour d’autres, la situation persiste et de nombreuses familles retournent malheureusement en France. Alors quelle est la solution, me direz-vous ?

IL N’Y A PAS DE SOLUTION MIRACLE. À mon humble avis, je pense qu’il faut accepter le changement de mentalité. Ne plus vivre comme un consommateur français en Israël, mais comme un consommateur israélien, point. S’intégrer. Apprendre l’hébreu. S’intéresser et comprendre le système économique et social du pays. Ne pas tomber dans les pièges de la carte bleue, du découvert autorisé et des publicités incessantes. Enseigner ce qu’est la valeur de l’argent aux enfants, dans les écoles ou à la maison, afin qu’ils comprennent dès le plus jeune âge ce qu’est le budget, l’épargne et les risques de la surconsommation, afin qu’ils deviennent des adultes avertis qui sauront gérer leur argent intelligemment.

41 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il Delphine Avital Psychopédagogue (mora metakenet), Conférencière et Courtière en prêts immobiliers Tel : 054-4705357

Trouvez les 8 différences

blagues

Une blonde veut se faire de l’argent. Elle va voir ses voisins et leur dit:

- Bonjour, je fais toutes sortes de travaux: bricolage, peinture, repassage... Avez-vous besoin de quelque chose ?

- Oh oui, il faudrait repeindre mon porche. Vous prenez combien?

- 50 euros!

L’homme accepte et lui indique:

- La peinture et les pinceaux sont dans le garage. La blonde s’en va, puis la femme du voisin arrive et lui dit:

- A-t-elle réalisé que le porche fait tout le tour de notre maison?

- Je ne sais pas, tant pis pour elle.

- Tu as raison, je vais finir par croire que ce qu’on dit sur les blondes est vrai.

Peu de temps après, la blonde vient à la porte pour recevoir son paiement. Le voisin demande :

- Vous avez déjà fini?

- Oui, et j’ai même passé une deuxième couche !

L’homme, étonné, lui donne les 50 euros. Au moment de partir, la blonde ajoute:

- Ah, au fait, ce n’est pas une Porsche, mais une Jaguar que vous avez !

URGENT !!

Un ami a deux places pour la finale de la coupe du monde de football aux États-Unis en 2026. Malheureusement il vient de se rendre compte que c’est le jour de son mariage. Donc si quelqu’un veut y aller à sa place, c’est à la synagogue des Tournelles dimanche à 14h et la fille s’appelle Rebecca.

En arrivant le matin au bureau, un cadre lance à son collègue :

– J’ai été patient, j’ai attendu, maintenant ça suffit ! J’ai rendez-vous à dix heures chez le patron, et là je vais lui dire : Ou vous m’augmentez sérieusement, ou je m’en vais !

– Tu vas vraiment le lui dire comme ça ?

– Et comment !

Et à dix heures moins deux, il se lève. Dix minutes plus tard, il est de retour.

– Alors ? demande son collègue, tu as obtenu ce que tu voulais ?

– Ce n’est pas aussi simple que ça. Quand il y a deux points de vue opposés, il faut savoir négocier. Alors nous avons discuté, et finalement on a coupé la poire en deux : Lui ne m’augmente pas, et moi je reste….

42 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il divertissement

Quiche au fromage de chèvre, aux épinards et au saumon fumé

Pour la pâte : Mélanger tous les ingrédients pour avoir une pâte homogène puis étaler la pâte dans le fond de tarte immédiatement. Cette pâte doit être travaillée sans pause quand elle est encore un peu tiède. Contrairement à une pâte sablée on ne met pas cette pâte au frais on la laisse à température ambiante.

Préchauffer le four à 180 degrés.

Faire revenir les épinards dans l’huile d’olive puis une fois qu’ils sont bien cuits, les déposer sur le fond de tarte.

Ajouter par dessus le saumon fumé coupé en fines lamelles. Battre les œufs en omelette puis ajouter la crème, le sel, la muscade et le poivre. Verser le mélange sur les épinards/saumon fumé et déposer des rondelles de fromage de chèvre.

Enfourner pour 40 à 45 minutes. La quiche se déguste tiède.

Mélangez spéculoos et beurre fondu dans un plat et mettez 10 min au four à 180°C.

Battez le fromage frais, ajoutez la crème, un zeste de citron, le sucre, les oeufs.

Une fois le mélange honogène, incorporez la farine et le lait.

Versez sur la base de gâteau au spéculoos.

Passez 10 minutes au four à 210°C puis 1h à 90°C.

Eteignez le four puis laissez encore le cheesecake pendant 1h.

Réservez au frais quelques heures.

44 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Cheesecake
100g huile 100g d’eau bouillante 2 pincée de sel 350g d’épinards 100g saumon fumé Fromage de chèvre 1 c.s d’huile d’olive 4 œufs Sel, poivre et muscade 1 brique de crème fraîche liquide non sucrée 300g farine 1.5 c.c levure chimique 1 Pour la pâte Pour l’appareil recette 50g beurre fondu 600g fromage frais 25g farine 20cl lait 1 citron 3 oeufs 2 3 4 5 200g spéculoos moulus 100g crème épaisse 150g sucre 1 2 3 4 5 6 7

Le choix d’un designer d’intérieur a une grande influence sur l’apparence finale de la propriété décorée, ainsi que sur le client lui-même et sur la qualité de sa vie. C’est une interview fascinante avec l’architecte et designer d’intérieur Sandra Gerendash, qui possède un cabinet d’architecture et de design d’intérieur avec une expérience de 12 ans. Le design d’intérieur se situe entre l’art et la fonctionnalité. D’un côté, il s’agit d’un domaine artistique où il n’y a pas de bon ou de juste ; chacun peut choisir de se concentrer sur certains éléments de design en fonction de ses préférences et de ses opinions. D’un autre côté, le design d’intérieur vise finalement à tirer le meilleur parti de l’espace que nous voulons concevoir, à le rendre capable de changer notre vie et à avoir des outils très développés pour cela.

QUAND DEVRAIT-ON FAIRE APPEL À UN DESIGNER D’INTÉRIEUR ?

« Cela dépend beaucoup du type de projet », selon Sandra. Mais il est certainement recommandé de le faire le plus tôt possible. Par exemple, lors de la rénovation d’une maison privée, il y a des cas où l’on commence à travailler sans designer d’intérieur pour économiser sur les coûts. Cependant, cela peut entraîner des pertes financières importantes à l’avenir et en fin de compte, ils pourraient regretter les décisions de conception prises en l’absence de connaissances et d’expérience appropriées. Dans un autre cas, lors de l’achat d’un appartement dans un immeuble d’habitation, il est connu que l’entrepreneur ne connaît pas les goûts de ses clients et souvent pas même les siens. Par conséquent, il construit les appartements dans le bâtiment selon un certain cahier des charges qui sera à peu près identique pour tous les locataires. C’est en fait la

norme. Dans un tel cas, il est préférable de se faire aider par un designer d’intérieur dès la phase de négociation avec l’entrepreneur pour l’achat de l’appartement, afin de combler de manière optimale l’écart entre les normes de l’entrepreneur et les besoins et préférences spécifiques du client. L’idéal serait de consulter un designer d’intérieur dès la phase de discussion du contrat d’achat de l’appartement, étape où certains paragraphes spécifiques peuvent être inclus dans le contrat qui économiseront de l’argent et des ressources à l’avenir.

COMMENT LA PANDÉMIE DE CORONAVIRUS A-TELLE IMPACTÉ NOS VIES À LONG TERME ?

La pandémie de coronavirus a eu un impact significatif sur nos vies à long terme. Elle a notamment mis en évidence l’importance du stockage. Pendant cette

46 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il décoration et design
E םינפ בוציעו תולכירדא - שדנרג הרדנס | k sandra.archi@gmail.com 052-404-2999 Contactez-nous dès maintenant pour plus d'informations sur nos services et pour planifier une consultation gratuite
PAR AVRAHAM AZOULAY

période, les gens ont acheté de nombreux produits pour leur maison, mais ils se sont vite rendu compte qu’ils manquaient de place pour les ranger. Cela a entraîné une tendance à maximiser les options de stockage dans les espaces de vie, ce qui est appelé «compactage». En outre, la pandémie a contribué à une augmentation de la demande pour les designers d’intérieur. Les gens ont compris l’importance d’adapter leur maison à leurs besoins, en maintenant une atmosphère domestique tout en ayant la possibilité de mener des activités à domicile telles que le travail ou l’apprentissage à distance, les achats en ligne, les activités sportives, les loisirs, etc. Les espaces de la maison doivent être polyvalents pour pouvoir être utilisés pour différentes activités.

QUELS SONT LES CHANGEMENTS RÉCENTS DANS LE DOMAINE DU DESIGN D’INTÉRIEUR ?

Selon Sandra, de nombreux changements ont eu lieu ces dernières années, notamment dans le choix des matériaux. Il existe maintenant une multitude de matériaux, ce qui peut parfois perdre les clients. L’expertise d’un designer d’intérieur est donc essentielle pour choisir les matériaux de finition et les combinaisons appropriées. En outre, il y a une réflexion accrue sur la durabilité des matériaux. Aujourd’hui, la tendance est de remplacer quelque chose de grand dans la maison tous les 5 à 10 ans. Les meubles domestiques sont également fabriqués avec une approche plus légère. Le confort à la maison est maximal et il y a une grande variété de systèmes sophistiqués pour répondre aux besoins des résidents. En somme, le design doit intégrer l’esthétique, la fonctionnalité et l’ingénierie humaine pour répondre aux besoins de chaque client.

EN QUOI METTEZ-VOUS L’ACCENT DANS VOTRE TRAVAIL ?

Sandra met l’accent sur un design

raffiné qui intègre de manière optimale l’esthétique, la fonctionnalité et l’ingénierie humaine. Chaque projet est unique, et elle doit se réinventer pour chaque client. Elle accorde une grande importance à l’expérience du client tout au long du processus, à partir de la première rencontre. À la fin du processus, ses clients doivent ressentir que le design et la planification ont été adaptés précisément à leurs besoins et à leurs goûts, et que leur maison est unique et ne ressemble pas à une autre.

47 Mai 2023 | www.trouverenisrael.co.il
E םינפ בוציעו תולכירדא - שדנרג הרדנס | k sandra.archi@gmail.com 052-404-2999 Contactez-nous dès maintenant pour plus d'informations sur nos services et pour planifier une consultation gratuite

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