Trouver en Israël Mars

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édito

Dayénou !

Comme chaque année, nous nous préparons au grand jour de notre sortie d’Egypte. Le marathon des préparatifs commence tôt… Nettoyage, organisation du Seder et les délicieux mets à cuisiner. Cependant, quand je lis la Haggadah de Pessah chaque année, je ressens un pincement au cœur au moment d’aborder le passage de « Dayenou » (cela nous aurait suffi), surtout lorsque j’arrive aux deux derniers paragraphes du texte : « S’Il nous avait donné la Torah et ne nous avait pas fait entrer dans la Terre d’Israël - Dayenou! S’Il nous avait fait entrer dans la Terre d’Israël et ne nous avait pas construit le Beth-Hamikdash – Dayenou ! » Cela nous aurait suffi ? C’est quand même étrange, avouons-le. Comment se satisfaire de ne pas entrer dans notre terre sainte et comment accepter de renoncer à la construction du Temple ?

Après une longue réflexion, je pense avoir trouvé ma réponse : la reconnaissance. Se satisfaire de ce que le Maître du monde nous offre chaque jour, chaque instant, et même si ce n’est pas notre plan, si cela ne fait pas partie de nos attentes ou si nous espérons plus, ce texte vient nous apprendre à apprécier ce qui nous arrive. En résumé, dire Merci à Dieu, de contenter de ce qu’il nous envoie. « Dayenou » apparaît plusieurs fois dans la Torah, précisément dans l’histoire de Rabbi Hiya. La femme de Rabbi Hiya l’oppressait. Pourtant, partout où il allait et voyait quelque chose qu’elle aimait, il le lui achetait. La Guemara demande : « Mais elle l’oppressait… Alors pourquoi lui achetait-il tout ce qu’elle voulait ? » Et la Guemara de répondre : « Elle élève tes enfants ? Oui. Et elle te sauve du péché ? Oui. Commence à chanter «Dayenou» et contente-toi de ce que tu as ».

Le deuxième exemple, parle d’Hachem qui est apparu à Adam alors qu’il avait commis la faute première lui demandant ce qu’il avait fait. Celui-ci a répondu : « La femme que Tu m’as donné m’a séduit et j’ai mangé ». Alors Dieu lui a répondu : « Hier, tu te tenais et pleurais où trouver une femme et maintenant que tu en as une, tu as des revendications. Pourquoi ? Tu n’es pas satisfait, tu voulais une femme meilleure ? Où est ta reconnaissance ? Pourquoi cherches-tu toujours le négatif et ne te satisfais pas de ce que Je t’ai donné ? »

En conclusion, le texte nous enseigne la valeur de la gratitude. Même si cela ne correspond pas toujours à nos attentes ou à nos plans, il est important de nous satisfaire de ce que nous avons. Souvenons-nous de « Dayenou » qui nous invite à apprécier les bénédictions qu’Il nous envoie. Je souhaite que nous puissions tous, ensemble, apprendre à sourire à ce que la vie nous réserve, même lorsque les choses ne se déroulent pas exactement comme nous l’espérons. Toda pour les moments de joie et de bonheur, mais également pour les épreuves qui nous permettent de grandir et de nous renforcer.

Que nous puissions avoir la force et le courage d’affronter les défis de la vie avec sérénité et confiance, sachant que chaque expérience nous enrichit.

Pessah cacher vé sameah

E Sarah Ben ºsarah.bensimon3@gmail.com

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5 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il Magazine n°49 Mars/Avril 2023

David LEFRANÇOIS

David Lefrançois est psychologue et docteur en neurosciences, coach, formateur de coachs, et auteur de plusieurs livres. Il intervient régulièrement sur les plateaux de télévision.

Suite à une soirée exceptionnelle organisée par le magazine Trouver en Israël le 5 mars 2023 pour l’Union des indépendants en Israël, nous avons eu l’occasion de lui poser quelques questions sur son activité.

Avraham Azoulay : David Lefrançois, comme votre nom ne l’indique pas, vous êtes… David Lefrançois : Juif oui... [rires]

A.A. : De quelle origine êtes-vous ?

D.L. : Je suis juif par ma mère, qui est d’origine autrichienne et tchécoslovaque. Mais j’ai découvert ma judéité très tardivement, à l’âge de 28 ans, en allant me recueillir un jour sur la tombe de mon arrière-arrièregrand-mère, en Roumanie. J’ai fait des recherches par la suite, et j’ai appris que ma grand-mère avait voulu cacher ses origines juives, de peur que la guerre ne récidive.

A.A. : Qu’est-ce que cette découverte a déclenché chez vous ?

D.L. : Pour moi c’était une évidence. Je sentais qu’il existait un lourd secret de famille, et j’ai appris la nouvelle comme une bénédiction et un soulagement. J’ai fait de nombreuses recherches, qui ont duré dix ans, sans parler des péripéties administratives que j’ai vécues avec le consistoire. Ce long délai m’a finalement permis de comprendre progressivement la grandeur et l’importance de ma judéité.

A.A. : Certaines vidéos circulent sur votre collaboration en tant que coach, à travers des conférences, avec le rav Yaakov Sitruk. Est-ce toujours d’actualité ?

D.L. : En effet, nous nous sommes souvent associés pour développer différents thèmes. D’ailleurs tout à fait récemment à Jérusalem, nous avons donné une conférence sur « l’espoir ».

A.A. : Lorsqu’on a un problème, on va voir un rav ou un coach. Lorsqu’on est tracassé par un problème d’ordre familial notamment, quel est votre avis le plus approprié pour nous apporter des solutions ?

D.L. : Ce sont nos différences qui constituent une richesse. Le rav nous met sur la voie d’un certain nombre de choses à accomplir, basées sur la connaissance de la Torah. Le coach est plutôt dans le registre du concret.

Donc finalement le rav et le coach forment un tandem parfait.

A.A. : Par exemple, comment le coach agit-il sur le symptôme des peurs chez son client ?

D.L. : Toutes les émotions sont intelligentes, à partir du moment où l’on comprend leur raison d’être. L’émotion est là - selon l’étymologie du mot latin emovere : mouvement vers l’extérieur - pour nous faire passer à l’action. On n’arrive pas à les exploiter comme des catalyseurs d’énergie, car on ne sait pas les identifier. Donc le coach est là pour dire : aucune émotion n’est mauvaise. Elle peut être une force. Mais la plupart du temps, les personnes en colère s’expriment avec agressivité. Si l’on exprime sa colère sainement, et que l’on est sincère avec son environnement, cela change tout. On peut mettre cette énergie au service de son ambition, de sa réussite, de sa motivation. Les neurosciences nous apprennent qu’il y a deux forces d’énergies émotionnelles : l’amour, et son contraire, la peur. Il faut accepter ces deux émotions et les exploiter.

6 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il INTERVIEW DU MOIS
PROPOS RECUEILLIS AVRAHAM AZOULAY
« Chacun doit apprendre à faire des compromis »

A.A. : Comment un coach doit-il agir face à une personne particulièrement anxieuse ?

D.L. : Il doit l’écouter exprimer ses émotions, et les lui faire accepter. Toutes les difficultés proviennent du déni de nos émotions. Après les avoir reconnues, le sujet doit utiliser la force énergétique qui en découle pour en tirer du positif. Si une émotion n’est pas reconnue, elle se développe et s’accentue.

Face à la vie, il y aura toujours deux façons de réfléchir. Soit en tant que victime, soit en tant que créateur. Ce choix est déterminant. Une victime n’a aucun contrôle sur les événements qu’elle subit. Faire le bon choix de réaction dans certaines situations gênantes permet d’éviter les émotions négatives.

A.A. : Est-ce que tout le monde a cette force de dominer les événements, c’est une autre histoire…

D.L. : C’est pour cela que les coachs existent : un bon coach importe de l’angoisse et exporte des énergies positives.

A.A. : Quelles seraient selon vous les trois clefs du bien-être ?

D.L. : La première, c’est la gratitude. Nous vivons dans une société où les gens ne savent pas apprécier ce qu’ils ont.

La deuxième, c’est la générosité. Être un donneur. À chaque fois que l’on fait preuve de générosité, on change sa propre perspective. La troisième, c’est d’être en apprentissage constant. Chaque jour je dois me développer au sein de la famille, ou dans mon métier, et sans cesse chercher à m’améliorer.

A.A. : Est-ce que le judaïsme a enrichi votre façon d’exercer le coaching ?

D.L. : C’est évident car cela m’a permis d’approfondir ma connaissance du fonctionnement de l’être humain. J’ai étudié la psychologie et les neurosciences, mais lorsque l’on prend connaissance des écrits des rav Wolbe ou Dessler, la psychologie devient profondément obsolète.

A.A. : Devant un public de non juifs, faitesvous référence à vos connaissances en matière de judaïsme ?

D.L. : Je précise toujours que je suis Juif, quel que soit le public devant lequel je le trouve. Ça ne plaît pas toujours d’ailleurs, mais ça m’est égal. Alors que je suggérais, sur le plateau de I24 news, à la journaliste qui me demandait un simple conseil, de pratiquer le Shabbat, j’ai lu l’étonnement sur son visage.

J’ai ajouté : « Appelez-le free day, si vous préférez ». Déconnectez-vous du monde matériel, et connectez-vous pendant 24 heures au monde

spirituel. Ça s’appelle Shabbat depuis la nuit des temps. Depuis que j’observe le Shabbat, j’ai développé mon activité, augmenté ma créativité, et réduit ma charge mentale.

A.A. : Est-ce qu’on peut raisonner de la même façon concernant les problèmes de couples, ou familiaux ?

D.L. : Évidemment, les deux personnes qui constituent le couple viennent de deux entités différentes, et ils doivent construire ensemble. Cela passe par la compréhension mutuelle de nos différences, et surtout des besoins de l’autre. Les couples sont souvent d’accord sur les valeurs, mais diffèrent sur la façon de les appliquer. Donc il faut multiplier les choix d’orientation. Lorsque l’on s’affronte sur deux solutions, il faut aller chercher la troisième qui sera un compromis.

A.A. : Conseillez-vous aux couples en difficulté de consulter un coach ?

D.L. : Tout à fait. Car un couple est en rupture lorsque chacun reste sur ses positions. Le coach est là pour leur rappeler l’essence de leur union, la raison pour laquelle ils se sont mariés, sur la base de quels engagements. Et le coaching propose des techniques spécifiques sur la résolution des problèmes, sur la prise de conscience. Avec le temps on oublie d’avoir de bonnes intentions envers l’autre, comme je l’évoquais tout à l’heure. Le don est primordial. Une vie commune harmonieuse repose sur ces basiques. Personnellement, mon couple est le fondement de toutes mes réalisations. Toutes nos réussites ne valent rien si le couple n’est pas exemplaire et si tous les efforts ne sont pas mis en œuvre en faveur de cette harmonie familiale.

7 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Depuis que j’observe le Shabbat, j’ai développé mon activité, augmenté ma créativité, et réduit ma charge mentale

A.A. : Pour conclure, comment s’est passée la soirée de Trouver en Israël le 5 mars ?

D.L. : J’ai été particulièrement impressionné par la beauté de l’événement : la qualité de la salle, de la nourriture, la chaleur des échanges.

Et j’ai immédiatement accepté de donner une conférence lorsque Sarah Ben m’a sollicité, car mon intérêt c’est aussi de comprendre ce qui se passe dans la société israélienne. J’adhère à 100% à son groupe WhatsApp d’information car il m’informe très concrètement. Et c’est une femme très généreuse, ce qui me motive pour donner également à chacune de ses sollicitations.

A.A. : Quel était le thème de votre conférence ?

D.L. : J’ai proposé « l’adversité ». Les entrepreneurs ne sont pas assez conscients qu’entreprendre, c’est faire face à des obstacles quotidiens. Le tout est d’y être préparés, sinon, ils risquent d’aller jusqu’à renoncer à leur projet.

A.A. : Nous sommes à la veille de Pessah, que représente pour vous la sortie d’Egypte ?

D.L. : IIl existe un phénomène même chez les non juifs que l’on appelle « la traversée du désert », qui correspond à une période difficile dans la vie d’un individu. On passe tous par des moments de hauts et de bas. Pessah nous enseigne que la distance qui séparait les Hébreux esclaves en Égypte de la Terre Sainte, ne correspondait pas à quarante ans d’errance, même à pied ! Tant qu’on n’est pas prêts, que l’on n’a pas l’état d’esprit

nécessaire, on n’atteint pas notre but. Le coaching interpelle le client afin qu’il se pose les bonnes questions. Je mets souvent en garde mes clients contre le « syndrome de la boîte crânienne ». On a toujours le même type de réflexion, mais lorsque le coach vient nous remettre en question, cela nous permet de poser des actions pertinentes.

D’autre part, l’épopée des explorateurs mentionnée dans la Tora est également très intéressante. Si notre action prend son origine dans la peur, on est sur la fausse route. Par exemple, si on veut changer de métier avec la peur de perdre le sien, on va échouer. Par contre, avec la volonté d’apprendre quelque chose de différent ou d’évoluer, l’implication sera forcément positive. L’intention doit donc être motivée par l’amour, et non par la peur.

A.A. : On traverse actuellement au sein de la société israélienne des conflits importants. Comment gérer la forte tension en deux blocs d’une population ?

D.L. : Le conflit est l’expression d’un besoin. Ma constatation est que les gouvernements, français comme israéliens, ne sont pas suffisamment à l’écoute.

Les manifestations en Israël sont l’expression d’un conflit, et il faudrait tendre vers un compromis, plutôt que de se maintenir dans une situation de blocage. L’essentiel est de s’attacher à établir une communication entre le peuple et le gouvernement.

8 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
© Paul zerah
Le conflit est l’expression d’un besoin. Ma constatation est que les gouvernements, français comme israéliens, ne sont pas suffisamment à l’écoute

Vallée du Jourdain Souveraineté now !

La vallée du Jourdain est une région stratégique située à l’est de la Judée Samarie et en représente environ 30 %.

Les gouvernements de droite, comme du centre ou de gauche, ont toujours soutenu le fait que la souveraineté dans la vallée du Jourdain est essentielle non seulement pour la sécurité nationale mais aussi pour protéger les intérêts économiques d’Israël. Israël affirme également que la région est importante pour la préservation des lieux historiques liés à notre histoire. La vallée du Jourdain est mentionnée dans la Torah. Cependant, cette politique est controversée, car la vallée du Jourdain est considérée par la communauté internationale comme une partie de la Judée-Samarie occupée par Israël d’une manière illégale depuis la guerre de 1967. Elle ne reconnaît donc pas la souveraineté d’Israël sur cette région. Les Palestiniens ont également revendiqué la vallée du Jourdain comme faisant partie de leur futur État, et la souveraineté israélienne dans cette région compromettrait la possibilité d’une solution à deux États. Le « Mouvement pour la souveraineté » dirigé par Yehudit Katsover et Nadia Matar a organisé, en coopération avec Israël Forever, une journée découverte dans la vallée du Jourdain. Le but : promouvoir l’application de la souveraineté dans la région, et par extension sur certaines parties de la Judée et de la Samarie, sous le titre « La souveraineté, de la vision à la réalité ».

Plusieurs personnalités politiques du pays, de la coalition comme de l’opposition, étaient présentes

pour soutenir cette démarche.

Trouver en Israël, en coopération avec Arutz 7, a couvert l’événement. En voici quelques extraits.

Yehudit Katsover, Nadia Matar, et l’avocate Nili Naouri, à la tête de Israël Forever, martèlent : « la souveraineté dans la vallée du Jourdain est une étape nécessaire et stratégique pour l’avenir d’Israël. La sécurité intérieure, comme l’affirment les chefs d’État depuis des générations, dirigeants de droite comme de gauche, est un paramètre essentiel qui justifie le large consensus national derrière le ce mouvement ». Dans leurs propos, elles mentionnent le fait que la souveraineté dans la vallée du Jourdain était l’une des promesses électorales de Netanyahu lors des dernières élections et l’une des déclarations d’engagement personnel du président de Tikva hadasha, le ministre et député Benny Gantz : « Nous sommes à un tournant qui est une rare opportunité historique et politique de faire avancer cette démarche, et de ramener Israël à un élan sioniste basé sur un large consensus politique. [...]

Nous avons présenté des recherches lors de la conférence « Immobilier City », qui prouvent le potentiel économique inhérent à la Judée et à la Samarie et la vallée du Jourdain. Si le gouvernement israélien est capable de construire massivement dans ces zones, cela permettra de faire baisser aussi les prix des logements pour les habitants de Gush Dan », dit Katsover, précisant qu’elle espère que le gouvernement israélien travaillera effectivement à promouvoir cette vision économique de la souveraineté.

10 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il ISRAËL
PAR SARAH BEN ABRAMOWICZ Crédit photos Meyer Elipur

Sharren Haskel, députée du parti Nouvel Espoir (tikva ‘hadasha): « Le Parti de l’unité nationale soutiendra l’application de la souveraineté dans la Vallée ».

Ce parti est une alliance politique en Israël formée de « Bleu et blanc » et « Nouvel Espoir », deux partis dissidents de Yamina, et l’ancien chef d’État-Major de l’armée de défense d’Israel Gadi Eizenkot. « La vallée du Jourdain est dans mon cœur depuis que je suis entrée à la vingtième Knesset. Cela fait sept ans que je me bats pour faire appliquer la souveraineté dans cette région », nous confie-t-elle avec une émotion sincère. « Pour moi, tout commence ici, sur le lieu même par lequel les Hébreux sont entrés en Israël, après des années d’esclavage en Égypte, suivies de quarante ans d’errance dans le désert. Israël ne recevra jamais l’approbation internationale pour une telle initiative, ce qui signifie qu’il ne servirait à rien d’attendre un quelconque feu vert de la part des nations. L’État d’Israël doit assurer sa propre sécurité, et ne pas compter sur une force internationale. Je suis convaincue que la souveraineté permettra le dégel et la formation d’infrastructures pour accueillir des milliers d’habitants, ce qui renforcera la sécurité grâce à la présence militaire à la frontière orientale d’Israël. Nous connaissons la situation en Jordanie et les appels du parlement jordanien, et le renforcement de notre présence dans la région permettra d’assurer la sécurité à nos concitoyens israéliens ».

Les députés Dan Illouz du Likoud et Yossi Taieb du Shaas seront les porte-paroles d’un nouveau lobby, chargé de promouvoir l’application de cette décision.

« Nous porterons cette question à la Knesset par le biais du lobby, en proposant divers projets de loi. Nous espérons recevoir également le soutien du Premier ministre ».

Dan Illouz, député Likoud à la Knesset : « Il y a consensus sur la souveraineté ».

« Nous sommes ici pour transmettre un message important : nous croyons en la souveraineté en JudéeSamarie, et particulièrement sur la vallée du Jourdain, pour laquelle il existe un consensus. Actuellement en Israël, nous sommes dirigés par un gouvernement de droite fort. Si dans quelques années, nous regardons en arrière et constatons que nous n’avons pas avancé sur la question de la souveraineté, ce sera perçu comme un échec douloureux pour des générations ».

Selon Dan Illouz, la vallée du Jourdain n’est qu’une étape dans l’extension de la souveraineté, et le but est d’aboutir à terme à l’application de la loi israélienne à tous les territoires de Judée-Samarie.

Avraham Katz-Oz, ancien député travailliste, et ancien ministre de l’Agriculture : « Oubliez la politique. La souveraineté dans la vallée est une nécessité fondamentale ».

Katz-Oz prévoit une campagne publique appelant à l’application de cette décision. « Lorsque je suis devenu membre de la Knesset, j’ai présenté un projet de loi pour appliquer la souveraineté dans la vallée du Jourdain et les hauteurs du Golan. Begin a accepté la proposition concernant les hauteurs du Golan au bout de deux ans et nous avons pu appliquer cette souveraineté. Ensuite, des difficultés se sont présentées lorsque Rabin et Barak ont offert à Bashar al-Assad, président de Syrie, le Golan, et c’est une bonne chose qu’il ne l’ait pas accepté

12 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Sharren Haskel Dan Illouz Avraham Katz-Oz

à cause du différend sur la délimitation. Notre chance est que les Arabes nous aident toujours à garder ce qui nous appartient. […] Il ne faut pas non plus s’émouvoir de la menace palestinienne. Il faut faire ce qui est juste pour la sécurité de l’État d’Israël en exerçant la souveraineté. Les Palestiniens ne l’ont pas non plus reconnue dans le Golan au début. Il n’y a aucune raison pour que le Gush Etzion, qui faisait autrefois partie de l’État d’Israël, ne lui revienne pas. Oublions la gauche et la droite, je suis intéressé par la sécurité d’Israël avec une vision prospective, et ceux qui s’y intéressent devraient adhérer à mes positions, sans envisager de propositions stupides sur un bail précaire de 25 ans, comme l’ont suggéré à l’époque Barak et Olmert. Tout cela n’a aucun sens. C’est une lutte difficile et désagréable, même devant nos partenaires, mais elle est indispensable pour assurer notre avenir dans l’État d’Israël ».

David Alhaini, chef du Conseil de la vallée du Jourdain : « 64 mandats pour appliquer la souveraineté immédiatement ! »

David Alhaini demande l’application immédiate de la souveraineté sans crainte de l’opinion internationale, et lance également un appel au dialogue sur la réforme judiciaire. Le chef du Conseil de la vallée du Jourdain a salué la tournée organisée par Nadia, Yehudit et Nili, et a déclaré que l’endroit pouvait être annexé dès maintenant, et que tout dépendait d’une seule personne : le Premier ministre Benjamin Netanyahu « Nous savons que le Premier ministre veut décider de soumettre quelque chose à la Knesset pour un vote, il sait comment procéder. Il a une majorité de 64 mandats,

et je veux rappeler à tous que c’est un gouvernement de droite, complètement à droite, qu’il a entre autres défendu dans le but d’apporter la souveraineté ». En ce qui concerne les pressions des États-Unis et de l’Europe, le chef du Conseil de la vallée du Jourdain déclare : « En fin de compte, celui qui décide des intérêts de sécurité de l’État d’Israël est le gouvernement israélien. Nous ne devons pas laisser le monde décider pour nous de comment établir la sécurité, ce que sera notre terre et quel est notre droit sur cette terre. Ces décisions nous reviennent, et il y a un plein consensus sur la vallée du Jourdain ».

13 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
David Alhaini

Après Carrefour, Énoncé des perspectives la chaine SPAR s’installe en Israël

La lutte contre la vie chère en Israël, n’est pas incompatible avec un renforcement du marché économique, un accroissement des intérêts particuliers, et a le mérite de susciter des initiatives qui ne peuvent qu’être bénéfiques aux consommateurs en attente de réalités sonnantes et trébuchantes.

L’accord que nous avons signé constitue une nouvelle strate d’activité au sein de notre groupe, afin d’abaisser le coût de la vie en Israël

La chaine des magasins Shufersal, et Amit Zeev, ancien PDG de Yeintot Beitan, ont signé un accord destiné à permettre l’introduction de la chaîne SPAR en Israël. Une société commune sera donc créée (prises de participation : Shufersal (19,9%) et Amit Zeev (80,1%)), qui favorisera l’ouverture de magasins de la chaîne de distribution néerlandaise, et assurera l’introduction sur les rayons des enseignes Shufersal, des produits de la marque.

CERTAINES SUCCURSALES DE SHUFERSAL seront reconverties, moyennant un investissement de 28 millions de NIS, dans le lancement de la chaîne de distribution néerlandaise SPAR, et la société commune mettra en place 30 magasins de la chaîne en Israël, qui bénéficieront d’une franchise d’exploitation sous la marque SPAR, et dont le PDG sera Amit Zeev, qui assurera l’im-

portation et la commercialisation exclusives des produits SPAR en Israël. Quelques mois après avoir reçu l’approbation du commissaire à la concurrence, les premières succursales seront ouvertes. L’accord vise à permettre à Shufersal de répondre à la concurrence naissante de Carrefour, accordant une franchise accordée aux magasins Mega du groupe Electra Consumer Products, propriétaire de Yeintot Beitan, pour importer la marque Carrefour en Israël.

Selon Uri Waterman, PDG du groupe Shufersal, « l’accord que nous avons signé constitue une nouvelle strate d’activité au sein de notre groupe, afin d’abaisser le coût de la vie en Israël, en introduisant une grande variété de produits aux normes internationales et à des prix équitables, et d’accroître la concurrence sur le marché de l’alimentation et des produits de consommation ».

Amit Zeev a déclaré : « La signature de l’accord est une étape importante dans l’accès de la chaîne SPAR en Israël, qui apportera avec elle de la fraîcheur, de l’innovation et une abondance de produits dans une grande variété de segments, ce qui mettra en place une concurrence qui sera significative pour les cœurs et les poches du consommateur israélien ».

14 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
PAR YAACOV BEN DENOUN
société
© ricochet64 / Shutterstock.com

Indiquons que SPAR est une chaîne de distribution internationale originaire des Pays-Bas, créée en 1932, qui opère dans 48 pays à travers le monde, gère 13 600 succursales dans le monde, avec un chiffre d’affaires annuel en 2021 d’environ 41 milliards d’euros. SPAR Express, SPAR Neighborhood et EuroSPAR sont quelques-unes des marques que la chaîne exploite.

MAIS L’ENTRÉE DE CHAÎNES DE COMMERCIALISATION ÉTRAN-

GÈRES AIDERA-T-ELLE VRAIMENT

À FAIRE BAISSER LES PRIX EN ISRAËL ? C’est une question qui mérite une réponse adaptée et claire, devant être assortie de résultats patents et visibles sur le terrain, c’est-à-dire lors du remplissage de chaque caddy, et immédiatement ressentis par les consommateurs israéliens qui tiennent les cordons de leurs bourses.

Ces nouvelles dispositions relèveront-elles seulement des effets d’annonce, et que peut-on attendre, en termes de réduction des coûts, de la mise en place de cette nouvelle société ?

Nous gageons que l’introduction sur le marché israélien de ces deux chaînes européennes de commercia-

lisation alimentaire, fera baisser le coût de la vie en Israël, du moins en ce qui concerne les prix alimentaires.

Comme souvent en Israël, chaque question posée est dépendante d’une prière adaptée et fervente. Il ne nous reste donc plus qu’à prier, et si nécessaire à faire entendre notre voix.

16 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Yaacov Ben Denoun, journaliste indépendant

La ville de Netanya a été fondée en 1929 et a été nommée en l’honneur de Nathan Straus, un philanthrope juif américain copropriétaire du grand magasin Macy’s. Située à 30 kilomètres au nord de Tel Aviv, c’est la capitale de la plaine du Sharon et c’est devenu une grande métropole de plus de 200 000 habitants. La ville bénéficie d’un magnifique littoral qui s’étend sur 12 kilomètres où l’on peut pratiquer de nombreuses activités toute l’année. Il y a également de nombreux parcs dans la ville et en particulier le parc Utopia. Enfin, le planétarium de Netanya propose de nombreuses conférences et activités pour les petits et les grands.

DÉCOUVERTE

La ville d’Eilat se situe à la pointe sud d’Israël, à la frontière de deux pays : la Jordanie à l’est et l’Egypte à l’ouest. C’est devenu une des destinations préférées des Israéliens et des Français en Israël. Son histoire plurimillénaire reste peu connue, mais sachez que les recherches archéologiques ont identifié des vestiges datant de 9000 ans et que la ville est mentionnée dans le tanakh sous la forme d’Eilat ou d’Eilot. En plus des activités balnéaires qu’on peut pratiquer toute l’année, la ville d’Eilat est le point de départ idéal pour découvrir le désert du Négev avec des randonnées, des tours en buggy ou en jeep.

Mentionnée à des centaines de reprises dans l’Ancien Testament, Jérusalem, la ville trois fois saintes, est le berceau du Judaïsme. C’est une ville exceptionnelle dont l’histoire très riche a vu passer de nombreuses civilisations depuis 5000 ans. La plupart des lieux historiques et religieux à découvrir se trouvent dans la vieille ville ou à proximité, vieille ville qui ne mesure que 1 km². La grotte de Sédécias, la citadelle de David, le Mont Sion et le tombeau du roi David, les tunnels du Kotel, la cité de David… les sites ne manquent pas pour découvrir ou redécouvrir l’âme d’Israël.

endroits à découvrir POUR PESSAH

Nahariyya, qui compte plus de 60 000 habitants, est la ville côtière la plus au nord d’Israël. La ville moderne a été fondée en 1935 mais son histoire est plurimillénaire et remonte à l’âge de bronze il y a plus de 3 000 ans. Le tourisme à Nahariyya se développe, surtout autour de l’avenue Ga’aton où l’on trouve de nombreux hôtels, restaurants, cafés et night clubs. Les plages à proximité sont magnifiques et l’on pratiquer du kayak et de la plage à voile, principalement à proximité de Nahariyya sur la plage de Achziv. A proximité de la ville se trouve Lohamei Hagetaot, un kibboutz fondé en 1949 qui exploite la Maison des combattants du ghetto, un musée dédié à l’histoire du ghetto de Varsovie.

Niché à la pointe nord-ouest d’Israël se trouve un des plus beaux sites naturels du pays : Rosh Hanikra. Ce site est constitué de falaises de craie, incrustées de silex, qui s’ouvrent sur de spectaculaires grottes. Pour y accéder, il est nécessaire de prendre un téléphérique. C’est le plus raide au monde et la descente dure moins d’une minute. Les grottes ont été formées par de longs processus géologiques et par l’action de la mer sur la roche calcaire friable. Ces grottes s’engouffrent dans la montagne sur 200 mètres et à de nombreux endroits, on peut voir les vagues se jeter dans les grottes.

17 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
JÉRUSALEM NETANYA EILAT
PAR JÉRÔME HAAS, GUIDE TOURISTIQUE - WWW.GUIDEISRAEL.FR
NAHARIYYA

L’Union des Indépendants en Israël Une soirée de fierté et de succès

Le 5 mars dernier restera gravé dans les mémoires de l’Association de l’Union des Indépendants en Israël. Avec plus de 300 personnes rassemblées dans la salle Raint Event à Rishon Letzion, la fierté était palpable. Pour cette association née pendant la période difficile du COVID-19, l’organisation d’un événement de cette envergure était un véritable défi. Mais en à peine deux semaines et demi, ils ont relevé le défi avec brio.

Sarah et Dan Abramowicz, les dirigeants de l’association, étaient remplis de gratitude envers la communauté qui s’est impliquée avec dévouement pour faire de cette soirée un succès. Et quel succès ! Des intervenants de renom, tels que le docteur et coach en neurosciences David le François, Tamar Abessira, représentante francophone de Nir Barkat, Elie et Sophie Attal, Gérard Pomper, président des français à l’etranger, Barak Danieli, conciliateur diplomatique en Israël, le député sortant Meir Habib, et le député Yossi Taieb ont honoré l’association de leur présence et leur soutien.

24 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Événement du mois

L’ambiance électrisante a été créée par le chanteur Samy Goz et le DJ et animateur Frédéric Azoulay, transportant l’assistance dans une euphorie collective. Cette soirée a été un tournant pour l’Association de l’Union des Indépendants en Israël, qui continue de travailler inlassablement pour aider les entrepreneurs à établir des connexions et à réussir dans leur entreprise. Leur succès a été la preuve tangible de leur détermination et de leur engagement envers la communauté.

Nous sommes fiers d’eux et les encourageons à continuer leur travail inspirant et à organiser des événements qui rassemblent et motivent la communauté.

Cette soirée restera comme un moment de fierté et de succès pour l’Association de l’Union des Indépendants en Israël, témoignant de leur détermination et de leur engagement envers la réussite de la communauté.

Remerciements particuliers à Tandem TV qui a couvert l’événement

Photographe : Yonni Benshushan

Magnets : Simha Meguideche

Cameraman : Yoni Elkaim

Mur à ballons : Yehoudith et Mordechai Sitbon

Graphiste: Yaël Nadjar Talafré

Chanteur : Yoni Gabali et son guitariste

Salle de reception : Raint event

Instagram/ réseaux sociaux : Sarah Tordjman

Partenaires de l’événement

LyoraCreation

25 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il

ISRAËL - RÉFORME JUDICIAIRE

Le Compromis ou le chaos ?

Routes bloquées. Policiers frappés. Insultes contre des ministres et députés. Menaces de mort contre le Premier Ministre de l’Etat d’Israël, Binyamin Netanyahou. Les opposants à la réforme judiciaire utilisent tous les moyens de pression pour faire plier l’instigateur du projet de loi, le ministre de la Justice, Yariv Levin. Pour tenter de mettre un terme à cette crise sociale, plusieurs propositions de compromis ont été soumises à la coalition et à l’opposition. Notamment par le Président de l’Etat d’Israël, Yitzhak Herzog mais aussi par le professeur et avocat Youval Albashan, l’ex-ministre de la Justice, Daniel Friedman et le général de réserve Giora Eiland. Etat des lieux.

Dimanche 12 mars. Le Président de l’Etat d’Israël, Yitzhak Herzog rencontre le chef de la commission parlementaire des lois, Simha Rothman du parti sioniste religieux. Durant près de trois heures, les deux hommes discutent de la réforme judiciaire et de ses retouches éventuelles censées satisfaire membres de l’opposition et de la coalition et pour mettre fin aux manifestations quotidiennes des sympathisants des partis du Yech Atid, de la formation d’Union Nationale, du parti Travailliste, du parti d’extrême-gauche, Meretz et des représentants

des mouvements anarchistes israéliens. OR, DEPUIS LE MOIS DE JANVIER et l’annonce par le ministre de la Justice Yariv Levin, ce genre de rencontres entre le Président Herzog et les représentants de l’échiquier politique se sont multipliés sans apporter les résultats escomptés. L’opposition dirigée par l’ex-Premier Ministre Yair Lapid réclame l’arrêt total du train de réformes. La coalition emmenée par Yariv Levin et Simha Rothman se déclarent, eux, déterminés à voter en deuxième et troisième lecture avant la fin de la session d’hiver de la Knesset les projets de réformes sur le comité de nomination des juges et sur

26 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
politique

la loi d’enjambement de la Cour Suprême. Face à cette impasse persistante, le président de l’Etat Herzog propose tout de même une solution de compromis :

• Le vote d’une loi fondamentale s’opérera en quatre lectures. La Cour Suprême ne pourra plus annuler ces lois fondamentales. L’appareil judiciaire se contentera d’opérer un contrôle juridictionnel. (Situation actuelle : La Cour Suprême, au fil des années, s’est arrogée le droit d’invalider des lois votées par la Knesset. En tout, ce sont 22 lois simples qui ont été annulées sur les vingt dernières années. Il y a aussi eu des discussions sur les lois fondamentales et la Cour Suprême a plusieurs fois évoqué la possibilité qu’elles puissent être abrogées. Actuellement, aucune loi n’autorise la Cour Suprême à invalider une loi simple ou fondamentale votée par la Knesset. C’est une prérogative que les juges se sont autorisés au fil des années.)

• Augmentation du nombre de juges selon les standards imposés par l’O.C.D.E.

• Représentation égale entre les différents pouvoirs au sein du comité de sélection des juges. (Situation actuelle : La commission est composée de neuf membres : deux ministres du gouvernement, deux députés (un de la coalition + un de l’opposition), deux représentants du barreau (deux avocats) et trois juges de la Cour Suprême (le Président + deux juges désignés par le Président).

Pour élire un juge à la Cour Suprême, une majorité de sept représentants sur neuf est requise. Pour élire un juges de n’importe quelle autre juridiction, une majorité simple de cinq membres sur neuf est requise.)

• Restriction du caractère « raisonnable » accordée à la Cour suprême (Situation actuelle : Aujourd’hui, la Cour Suprême peut annuler une décision du gouvernement, des ministres ou de toute affaire jugée par un tribunal civil ou pénal, au motif que la décision comporterait un caractère « déraisonnable extrême ». Et ce sont les juges de la Cour Suprême eux-mêmes qui déterminent les limites de ce qui est raisonnable ou de ce qui ne l’est pas de manière totalement subjective.)

Autant de propositions qui font l’objet de discussion entre le Président de l’Etat, Yitzhak Herzog, le ministre de la Justice, Yariv Levin et la présidente de la Cour Suprême Esther Hayout. Pour le moment, toutes les parties ne sont pas parvenues à se mettre d’accord sur une position commune.

Le duo Levin-Rothman campent sur ses positions. Les deux hommes réclament :

• L’annulation de la possibilité d’invalider une décision parlementaire ou gouvernementale avec l’argument de caractère raisonnable. Le seul argument recevable sera l’argument légal. La possibilité d’avoir recours à cet argument reste toutefois possible dans les affaires de droit commun.

• Que la Cour Suprême ne soit plus en mesure de

remettre en question une loi fondamentale.

• Pour la première fois, la réforme prévoit que la Cour Suprême puisse invalider une loi simple si elle considère qu’elle est contraire à une loi fondamentale. Pour cela la Haute Cour devra siéger avec un forum complet des 15 juges et une majorité de 12 juges sur 15 qui devra se prononcer contre la loi.

• La Knesset peut alors décider de revoter la loi avec la possibilité qu’elle soit définitivement adoptée avec une majorité simple de 61 députés.

FACE À L’IMPASSE ACTUELLE, une troisième proposition existe. Elle émane du professeur Yuval Albashan ancien député des partis Yech Atid et Travailliste, accompagné de l’ancien ministre de la Justice Daniel Friedman du général de réserve Giora Eiland et de l’homme d’affaires Giora Yaron.

Le texte prévoit :

• Une égalité de représentation entre la coalition et l’opposition au sein du comité de nomination des juges, et chaque partie proposera un candidat à tour de role.

• Les lois fondamentales devront être approuvées dans deux mandatures consécutives de la Knesset.

• La nomination du Premier ministre sera votée par la Knesset.

Là aussi des discussions ont eu lieu entre les différents protagonistes autour de ces propositions de compromis. Pour le moment, aucune avancée majeure n’est à signaler.

JUSQU’AU 2 AVRIL PROCHAIN, date de la fin de la session d’hiver de la Knesset, les débats autour de cette réforme judiciaire promettent d’agiter à la fois le landernau politique israélien mais aussi les rues du pays.

27 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il

L’économie d’Israël a progressé de 6.5 % en 2022

Il est souvent difficile, comme le dit l’adage, d’étudier le présent, en s’appuyant sur le passé, pour anticiper l’avenir. Ceci est d’autant plus vrai en matière d’économie lorsque l’on considère tous les paramètres qui entrent en résonnance pour façonner le monde d’aujourd’hui, et modéliser celui de demain.

Comme l’a dit un jour le célèbre professeur d’économie de l’université de Princeton dans le New Jersey aux États-Unis, Stephen M. Goldfeld : « Un économiste est quelqu’un qui voit fonctionner les choses en pratique et se demande si elles pourraient fonctionner en théorie ».

Tout ceci pour expliquer combien est ardue la tâche de ceux qui doivent manier les chiffres et les concepts, pour nous expliquer que finalement, aucune situation n’est idéale, et surtout pas la nôtre, ce qui est vérifiable en tous temps, et sous couvert de toutes les options politiques.

Mais au-delà de toutes les hypothèses de travail, de toutes les prévisions climato-économiques, et selon la publication du Bureau central des statistiques (CBS), l’économie d’Israël a augmenté de 6,5 % en 2022, par rapport à 2021, l’une des plus fortes de l’OCDE (seules l’Irlande et la Grèce dépassent Israël, avec des taux de croissance respectifs de 10,1 % et 6,7 %, alors que la moyenne des pays de l’OCDE n’est que de 2,8 %).

Le chiffre de la croissance dépasse les estimations de la Banque d’Israël qui s’élevaient à 6,3 %.

AUTRES DONNÉES :

- Au quatrième trimestre 2022, le produit intérieur brut (PIB) du pays, a augmenté de 5,8 % sur une base annuelle, par rapport à la prévision moyenne de 2,5 %. (la croissance de 6,5% en 2022 fait suite à une augmentation de 8,6% en 2021, après une baisse de 1,9% en 2020 en raison de la crise du Corona.)

- La croissance a été influencée en partie par une augmentation de 3,7 % de la consommation privée, de 0.1 % de la consommation publique, de 3,2 % de l’investissement brut, de 2,3 % des exportations, mais par

une baisse des importations de 2.9%).

- Ce même PIB a augmenté de 4,4 % par habitant, grâce à l’augmentation de 2% de la population d’Israël en 2022 (+6,8 % en 2021)

Les chiffres de forte croissance augmentent la probabilité de voir le gouverneur de la Banque d’Israël, Amir Yaron, augmenter le taux d’intérêt de 0,5 %, pour le hausser à hauteur de 4,25 %.

Modi Shafferer, stratège en chef des marchés financiers à la Banque Hapoalim, a déclaré que « la bonne croissance de l’économie locale, l’augmentation relativement forte de l’inflation des services de base, le marché du travail tendu, la dévaluation du shekel, et le ton agressif de toutes les banques centrales, soutiennent l’intention de poursuivre la hausse des taux d’intérêt… »

SELON LES DONNÉES DU CBS :

• Les dépenses de consommation privée ont augmenté de 7,5% en 2022 après une augmentation de 11,1% en 2021.

• La consommation privée par habitant a augmenté de 5,5% en 2022 (dépenses en alimentation, boissons et tabac, services personnels, logement, carburant et l’électricité pour l’entretien ménager, et produits industriels de consommation courante).

Les dépenses en biens semi-durables par habitant

28 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
PAR YAACOV BEN DENOUN
économie
SATISFACTION
+5,5% pourcentage de la consommation privée par habitant en 2022

(vêtements et chaussures, textiles de maison, petits appareils électriques et outils ménagers, produits de divertissement et de loisirs et articles personnels) sont restées stables en 2022 (+ 0,2 %). Les dépenses en vêtements et chaussures étant en hausse de 4,9 %).

• Les dépenses en produits durables par habitant ont augmenté de 6,7 % et tenaient compte d’une augmentation de 23,1 % des dépenses pour l’achat de véhicules à usage privé.

• L’investissement en immobilisations (l’investissement en maisons d’habitation et les investissements des secteurs économiques en construction, en équipements et moyens de transport) a augmenté en 2022 de 9,3%, après la hausse de 11,7% en 2021. Les investissements en construction résidentielle ont augmenté de 16,6 %. Les investissements en construction non résidentielle et autres travaux de construction ont augmenté de 9,9 %.

• Les exportations de biens et de services ont augmenté cette année de 7,9 %, après une augmentation de 14,6 % en 2021, lorsque les exportations de diamants ont diminué de 17,6 % et les exportations de start-up ont augmenté de 8,2 %.

SELON LES DONNÉES PUBLIÉES, EN 2022 : La balance courante du secteur public présentait un excédent de 7,8 milliards de nis (- 54,2 milliards de nis en 2021).

En termes de PIB, l’excédent du compte courant en

2022 s’est élevé à 0,4 % du PIB (- 3,4 % en 2021 et - 9,0 % en 2020).

Derrière la sécheresse des chiffres apparaissent quelques évidences, qui indiquent que malgré les fortes hausses de taux d’intérêt, que la Banque d’Israël a initiées au mois d’avril 2022, l’économie continue de croître et de fonctionner, et que les effets liés à l’épidémie de corona ont presque disparu.

Mais la baisse de 10,4 % des exportations lors du quatrième trimestre de 2022, due à une baisse des exportations de services de haute technologie, et la baisse des importations de 7,1%, principalement due à une diminution des importations d’intrants consommés pour la production, peuvent constituer des indices de ralentissement économique, corroborés par la forte probabilité de voir augmenter à nouveau les taux d’intérêt, pour pallier une augmentation de l’inflation. Malgré les effets d’annonce de tous ceux qui, dénonçant la réforme judiciaire en préparation, appellent à la délocalisation des biens et des personnes, à l’arrêt des investissements en Israël, et malgré les doutes de certaines sociétés de notation de crédit, l’économie israélienne fait preuve de résistance, de résilience, et d’une vitalité accrue face à toutes les interrogations et inquiétudes.

30 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Yaacov Ben Denoun, journaliste indépendant

Trois questions à DROR MISHANI

l’occasion de la parution en français de son dernier roman, Un simple enquêteur. [Emuna]. Traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz. Collection Série Noire, Gallimard. 12/01/2023.

Nathalie Hirschprung : Dror, tu es né en 1975 à Holon. Tu es écrivain, traducteur, universitaire spécialisé dans l’histoire du roman policier. On te connaît à travers ton déjà célèbre inspecteur Avraham Avraham. Tu incarnes le renouveau du roman policier israélien, après la disparition prématurée de Batya Gour. Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Dror Mishani : Je me sens comme l’étrange rejeton d’une littérature israélienne qui n’aime pas beaucoup le roman noir. Comme si j’étais le fils improbable de Yossef Haïm Brenner et de Fred Vargas ! J’ai découvert le roman noir à Paris, où j’ai vécu pendant deux ans. Quand je suis revenu à Tel Aviv, je me suis interrogé sur l’indigence de la littérature policière en hébreu. Et à la suite de Batya Gour et Shoulamit Lapid, je me suis fixé le défi d’écrire un roman policier qui se déroule à Holon, avec des personnages que je connais bien et qui sont très israéliens.

N.H. : Une série télévisée, The Calling, s’inspire de tes romans. Le réalisateur est Barry Levinson (Rain Man, Good morning Vietnam, entre autres). Que représente cette expérience pour toi ?

D.M. : C’était un espoir qui s’est soldé par une déception. Mon détective, Avraham, a été exilé à New York, où il travaille pour le NYPD (New York Police Department). Je ne voulais vraiment pas ça ! Mais tout de même, c’est un peu mieux que le film français réalisé par Erick Zonka, Fleuve noir. Moi, je veux qu’Avraham reste à Holon. Donc je préfère la série israélienne adaptée de mes romans.

N.H. : Le 12 janvier 2023 est sorti ton dernier livre dans sa traduction française. Emuna en hébreu, un simple enquêteur en français. Peux-tu nous en dire quelques mots ?

D.M. : D’abord, je voudrais évoquer mon éditrice française, Marie-Caroline Aubert, qui est vraiment formidable. Elle a changé le titre du livre, parce que Emuna, c’est la croyance, la foi. C’est un titre qui, en français, évoque plutôt des thèmes philosophiques. Voici donc le quatrième roman d’Avraham, une enquête un peu

spéciale, pour la première fois à caractère politique. Cette fois-ci, Avraham traque la douleur et la violence non plus seulement dans les familles, à l’abri des maisons, mais dans la rue, pour mesurer le lien entre la violence individuelle et le pouvoir de l’état.

Résumé du livre : À bientôt quarante-quatre ans, récemment marié et promu commissaire à Holon, Avraham est las d’enquêter sur des crimes domestiques dont la résolution ne rend service à personne. Il rêve de missions plus importantes. Aussi, le jour où deux affaires se présentent simultanément, délègue-t-il la plus banale — un nouveau-né découvert dans un sac plastique à proximité de l’hôpital — à une collaboratrice. C’est la disparition d’un touriste signalée par le directeur d’un hôtel du front de mer qui retient son attention. L’homme, détenteur d’un passeport suisse, a également un passeport israélien mais aussi d’autres identités. Quand on le retrouve noyé sur la plage, l’implication du Mossad commence à se profiler. Tout porte Avraham à croire qu’il tient enfin sa « grande » enquête. En réalité, c’est un terrible cas de conscience qui l’attend. Envie d’en savoir davantage ? Rendez-vous avec Dror Mishani à la librairie Vice Versa de Jérusalem le lundi 13 mars à 19h00. La rencontre sera suivie d’une dégustation de vins et de fromages. Réservation obligatoire.

32 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
PAR NATHALIE HIRSCHSPRUNG Librairie Vice Versa Jérusalem : 02-6244412 | lib@viceversalib.com . www.viceversalib.com
littérature
A

« DENTISTERIE, BACTÉRIES ET LASER »

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Le pays où devrait couler le lait et le miel

PAR TAMAR ABESSIRA

Enfants, nous avions imaginé ce beau pays dont nous parlaient nos aînés, grands-parents, parents et enseignants ou le lait et le miel coulaient à flots. Notre imaginaire se renforçait lors de nos camps de vacances, nourri par des chants patriotiques, d’histoires juives (que l’on découvrit plus tard compilées dans notre bible) d’un peuple uni et prêt à tout pour défendre ses terres, qui appartenaient aux hébreux avant d’être conquises et annexées par des imposteurs durant 2000 ans.

On nous a raconté comment les difficultés étaient innombrables pour la création d’un pays ou les ressources et les technologies étaient des denrées rares. Du nord au sud on passait de marécages en déserts arides et pourtant c’était là-bas que la vie était si belle ! Ce là-bas, c’est ce pays où je suis née, Israël. C’est ce pays où je n’ai pas eu la chance de grandir mais où je suis installée depuis 15 ans avec ma famille, car ce là-bas, me rappelle chaque jour la réalité la plus concrète de faire partie d’un peuple attaché à sa Terre légitime, qu’aucune juridiction, ni même l’oncle Sam, ne peut nier.

Nous avons tous su que nos parents ont versé des larmes de joie lors de sa création, puis des larmes de tristesse lors des guerres qui l’on frappé comme celle des 6 jours, de Suez, de Kippour, les guerres du Liban, du Golf. Puis, à notre tour, nous avons pleuré sur place, lors de celles de Pluies d’Eté, Plombs Durcis, Bordure Protectrice et d’autres encore.

Aujourd’hui je suis pantelante, attristée, abasourdie face à cette « guerre » d’une toute autre nature. La pire des guerres, la guerre fratricide, celle qui nous oppose à nos frères qui manifestent dans tout le pays !

Que se passe-t-il vraiment dans la tête de mes frères ?

Ces manifestants ont pris la population en otage, et risquent de provoquer l’effondrement de l’économie du pays, de continuer de donner dans ce chaos, l’excellente occasion aux terroristes islamistes de perpétrer presque au quotidien, des attentats, des tueries d’enfants, d’innocents, de semer la terreur dans les rues, routes et carrefours et même dans des lieux de culte de notre pays.

QUELLE EST LA VÉRITABLE MOTIVATION DE CES MILLIERS DE PERSONNES ?

Savent-ils que les vrais manipulateurs qui activent les fils de leurs étendards, ne sont ni plus ni moins que des personnalités politiques, qui, hargneux du résultat des dernières élections historiques, essayent de régler leurs comptes avec Bibi ?

Leur colère est bien plus profonde que l’amour, la fidélité, la solidarité qu’ils doivent au pays ! Ils sont purement et simplement motivés par un intérêt égo-

tique bassement personnel !

En fait, sont-ils toujours mes frères… ? Cette tragique situation est vraiment bien loin de ressembler à ce que nous avions imaginé en arrivant ici !

Ce beau pays de la high-tech et de la performance dans tous les domaines, souffrirait-il simplement du syndrome de Stockholm ?

Et tout cela, pour protester contre la réforme judiciaire qui est indispensable contre cette dictature juridique en place depuis déjà trop longtemps.

Foutaise. La réforme judiciaire a bon dos !

Face à un gouvernement fort avec une réelle identité juive et sioniste pour la première fois, les plus faibles se sentent en danger, et utilisent la force.

Parfois je me surprends à avoir de la nostalgie pour la période de la pandémie du Covid pendant laquelle nous avions fait preuve d’unité et de solidarité face à cet ennemi inconnu.

Pourquoi autant de violente mésentente face à cet ennemi connu aujourd’hui ?

LE PEUPLE JUIF A TOUJOURS DONNÉ L’EXEMPLE en matière de démocratie en prônant le vivre ensemble, avec toutes les tendances politico-sociales, religieuses ou laïques, gauche, droite, LGBT et ce, aussi bien, dans le cadre du travail que dans les rangs de Tsahal. Ce combat titanesque doit prendre fin. Nous devons reprendre le cours de nos vies.

Nos vrais ennemis doivent être punis et comprendre que les sanctions seront de pire en pire s’ils continuent à traquer nos semblables. Un terroriste ne choisit pas sa cible par rapport à son appartenance politique de gauche ou de droite, il tue un JUIF et c’est son seul but. En attendant d’être libérés de cette période, les étalages des grands magasins exposent déjà les nouveaux produits cacher lé pessah de cette nouvelle année où nous célèbrerons la libération du peuple juif, la fin de l’esclavage, des tyrannies et de l’injustice.

Du plus profond de mon cœur, je vous souhaite à chacun(e) d’entre vous, de vivre à cette occasion, un immense sentiment de liberté et de joie aussi intense que les Hébreux sortis d’Egypte.

Ces hébreux qui ne sont autre, que notre passé, notre présent et le futur de la continuité de l’existence du peuple d’Israël.

Hag Pessah Casher VeSameah

Am Israël Hai, Tel Hai

Tamar Abessira, représentante francophone du Likoud

34 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
REPRÉSENTANTE DU LIKOUD

Le projet ADO

avec Sarah Uzan et Bernard Zanzouri

Ce mois-ci, dans « le projet ADO », Sarah Uzan et Bernard Zanzouri vont tenter de comprendre ce qui se passe dans la tête de l’ado olé hadash, donc nouvel immigrant.

Mais avant tout quelques chiffres.

Entre 2013 et 2018, 27 141 nouveaux immigrants de France sont arrivés en Israël. Plus qu’en dix ans, entre 2001 et 2012. Plus que lors de la décennie précédente aussi.

Un tiers de ces immigrants avaient entre 0 et 19 ans lors de leur arrivée. Des milliers d’ados et d’enfants. Dont la plupart ont débarqué à Nethanya, Tel Aviv, Jérusalem ou Raanana. Ashdod et Hedera aussi.

Les écoles de ces villes d’intégration ont été saturées de jeunes francophones, lesquels, pour tenter de gérer tant bien que mal leurs problèmes d’identité, de place et de statut dans la société d’accueil, de désarroi devant l’apprentissage d’une langue et d’une culture nouvelles, se sont réfugiés dans des bulles sociales composées de compatriotes.

Ces bulles leur donnent de l’assurance et l’impression d’être encore un peu en France, mais, ce faisant, les éloignent d’une intégration réussie et donc de la possibilité d’avoir un jour une égalité de chances face à l’israélien lamba. Et pourtant, leurs parents sont montés de France pour assurer à leur enfants un avenir dans lequel ils n’auront jamais honte d’être ce qu’ils sont. Des juifs, fiers de leurs racines et confiants dans leur avenir. Trois invités vont nous aider à y voir plus clair. Shaï, qui était presque un exemple d’intégration ratée jusqu’au moment où il a compris qu’il fallait couper les attaches françaises et adopter les codes israéliens, véritables passes partout pour ouvrir les portes de l’administration et celles des cœurs.

David Ouaki, directeur du programme francophone de Yemin Orde, qui parle du chemin qu’il y a encore à parcourir pour changer la donne. Et Yossi Taïeb, le député francophone, qui vit la réalité du changement depuis la knesset, où, depuis sa présidence de la commission éducation du Parlement israélien, il va tenter de révolutionner la façon d’appréhender l’intégration du jeune issu de France en Israël et d’obtenir les budgets adéquats à la mise en place d’une vraie stratégie.

SI RIEN N’EST ENCORE GAGNÉ, les choses évoluent cependant positivement. L’association Soulamot a dernièrement initié une formation reconnue par le ministère de l’Education et proposée aux enseignants israéliens sur le thème : « comment mieux intégrer un jeune olé de France dans les écoles ».

Une grande première dans ce domaine et un acquis primordial puisque plus de cent profs ont déjà participé à ce programme qui rencontre un grand succès. Mais il y a encore bien des étapes avant de monter une machine bien huilée capable de gérer le flux d’immigrants et leurs enfants de manière optimale. Et l’émission de Tandem TV, le projet ADO, est ellemême un des rouages de cette prise de conscience.

36 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il MÉDIAS

LE PIED DU DIABÉTIQUE

Prévention et soins

1. COMMENT SURVEILLER SES PIEDS ?

• Chaque jour, recherche de plaies, crevasses, ampoules ou infections.

• Ne pas garder des ongles longs afin de ne pas blesser les autres orteils.

• Ne pas les couper trop courts ce qui pourrait les incarner.

2. LA PEAU.

Veiller à ce qu’elle ne soit pas sèche ou trop fine (dans ce cas, la pédicure médicale doublera de prudence).

• Attention à la présence de rougeurs ou de corne (signes de frottements).

Si vous détectez la moindre lésion, il est recommandé de consulter votre médecin qui vous orientera au besoin vers un(e) pédicure médicale ou podologue.

3. CONSULTEZ VOTRE PÉDICURE MÉDICALE AU MOINS TOUS LES 3 MOIS.

4. VÉRIFIER LA SENSIBILITÉ AINSI QUE LA PRÉSENCE DE CORS, MYCOSES OU CREVASSES.

5. LES CHAUSSURES

• Il est très important qu’elles soient : confortables, souples ET larges.

• Il est préférable de les acheter en fin de journée (quand les pieds sont gonflés).

• En cuir et fermées (éviter qu’elles soient trop ouvertes même en été) ce qui facilite l’intrusion de corps étrangers.

• Chaque jour, passez votre main dans la chaussure avant de l’enfiler.

6. LES CHAUSSETTES

• Sans coutures, en coton ou fibres naturelles. En cas de blessure, laver la partie touchée à l’eau claire, désinfecter, passer un antiseptique (évitez les pansements qui collent très forts).

37 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il NOS SERVICES Traduction Demande de reduction Bitouah Leumi Formalité Consulat FR Prise de RDV Appel téléponique Réclamation/dette Paiement facture Forfaits sans engagement "Facilitez-vous la vie en nous confiant vos formalités" Forfait simple 99₪ Forfait Med 249₪ Forfait VIP 449₪
PAR HAYA ROUTHY BENEZRA
Il est possible d’agir au quotidien par des gestes simples.
santé

Jusqu’en 2017, en cas d’accident, de traumatisme crânien, de perte de conscience, de démence, de perte de mémoire, d’incapacité à exercer un discernement et à prendre des décisions liées à la gestion de votre vie économique, personnelle et médicale, il incombait à votre famille de faire une demande de nomination d’un tuteur légal auprès du tribunal. Il s’agit d’une demande complexe qui prend beaucoup de temps, avec des coûts élevés en plus des honoraires d’avocats et parfois des audiences émotionnelles au tribunal.

LE TUTEUR NOMMÉ doit recueillir les factures et rendre compte de toute action entreprise au tuteur général. De plus, si aucun accord n’est conclu entre les enfants sur qui sera le tuteur, le tribunal peut nommer un tuteur externe, une personne étrangère qui ne vous connaît pas et à qui vous importez peu, qui prendra le contrôle à 100% de votre vie. Ce n’est pas une situation idéale qui prive l’individu de son droit de choix.

EN 2017, UN NOUVEL OUTIL appelé « procurations d’assistance continue » est entré en vigueur. Il s’agit d’un document juridique qui vous permet, lorsque vous êtes compétent et lucide, de désigner qui prendra soin de vous et de déterminer comment cela sera fait lorsque vous deviendrez incompétent ou « sénile » (ou selon la loi : « non compréhensif »)

Cet outil vous permet, en étant clairvoyant et en ayant la capacité de prendre des décisions et de faire preuve de discernement, de désigner la personne en qui vous avez le plus confiance, généralement un fils ou une fille ou un conjoint - un proche membre de la famille qui prendra soin de vous et s’occupera de tous vos besoins quotidiens. Vous êtes celui qui décide qui s’occupera de vos affaires, dans quels domaines (médicaux, personnels et économiques), ce qui est autorisé et interdit pour lui ou elle, ce qu’il ou elle doit faire, qui il ou elle doit informer, etc. Il est possible de nommer plus d’un mandataire. Par exemple, vous pouvez nommer deux ou trois enfants, il est possible de spécifier qu’un enfant est responsable des affaires médicales et qu’un autre enfant est responsable des affaires économiques, ou de toute autre manière qui vous convient, en fonction des critères de la personne désignée et de sa proximité avec vous.

Il est possible de préciser dans une procuration des instructions claires sur quand et comment elle entrera

en vigueur et dans quelles conditions. Il est possible de donner une procuration générale - « prendre soin de tous mes intérêts », et il est également possible d’aller dans les détails spécifiques tels que : « Vous pouvez me placer dans une résidence protégée et louer mon appartement pour le paiement de la résidence protégée » « Le mandataire prendra soin de mon infirmier/ère » et plus encore.

Bien sûr, cet outil facilite également la vie des enfants du mandataire, qui n’ont pas à se disputer sur qui sera le tuteur et qui connaissent le rôle de chacun d’eux. Cela réduit les conflits familiaux et élimine le besoin de recourir à un tribunal pour nommer un organisme externe qui prendra le contrôle de votre vie.

Il s’agit d’un processus qui se déroule relativement facilement et dont les coûts sont relativement bas par rapport à la nomination d’un tuteur. De plus, il n’est pas nécessaire de rendre compte au tuteur général et de soumettre des rapports et des factures.

IL EST IMPORTANT DE SOULIGNER que l’expertise continue n’est pas un testament et ne remplace pas un testament. L’expertise continue expire à la mort de la personne sous tutelle et ne traite pas de la question de la répartition de ses biens après son décès.

EN TANT QU’AVOCATE ET NOTAIRE, je recommande à toute personne ayant des biens / de l’argent de rédiger également un testament bien structuré visant à partager ses biens après son décès conformément à ses souhaits et à éviter les disputes entre ses héritiers.

Maitre Pninit Danker Langues: hébreu, anglais et français. 054-4730260, danknerm@gmail.com

38 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
« PROCURATIONS
droit
D’ASSISTANCE CONTINUE »
une alternative simple et économique à la nomination d’un tuteur

Qu’est-ce que la psychopédagogie

Beaucoup de parents se posent la question et entendent souvent ce terme. Que ce soit à l’école : par la mora de leurs enfants, la conseillère pédagogique de l’école, ou tout simplement par d’autres parents qui doivent agir face aux difficultés scolaires de leur progéniture.

COMMENÇONS PAR DÉFINIR CE QU’EST LA PSYCHOPÉDAGOGIE ?

L’étymologie du terme comprend les mots « pédagogue » du grec « paidagôgía » synonyme de mener, accompagner l’enfant - et « psycho » en latin relatif au mot psychologie - science ayant pour but de comprendre la structure et le fonctionnement de l’activité mentale et des comportements qui lui sont associés.

En plus simple, la psychopédagogie allie pédagogie et psychologie.

Selon M. Beslay dsLafon (1963), la psychopédagogie se définit comme un traitement d’enfants ou adolescents inadaptés (au système scolaire), ayant des difficultés en classe, à la suite de troubles d’ordre affectif ou caractériels, sans rapport avec un manque d’intelligence. La pédagogie curative peut être une pédagogie de soutien au cours d’une psychothérapie, ou bien servir à elle seule à la réadaptation scolaire. Il est important de préciser que les difficultés rencontrées par l’enfant ou l’adolescent n’ont rien à voir avec l’intelligence. Un enfant souffrant de problèmes affectifs ou comportementaux n’est pas moins intelligent qu’un autre enfant qui lui, s’adapte facilement au système scolaire. Au contraire, nombreux sont les enfants qui ont une mémoire visuelle exceptionnelle et un Q.I bien supérieur a la moyenne !

« QUELLE EST LA DIFFÉRENCE AVEC LES COURS DE SOUTIEN ? »

Les cours de soutien sont des cours donnés en général par un étudiant, à domicile, afin de préparer les enfants a un examen ou les renforcer sur des sujets qui n’ont pas été bien compris lors des cours en classe. Légalement, n’importe quel adolescent peut donner des cours particuliers dès l’âge de 14 ans, avec l’autorisation des parents et de l’inspection du travail. Contrairement, Les cours de psychopédagogie sont

destinés à s’occuper ponctuellement des difficultés scolaires de l’enfant en particulier en lecture, en écriture et en mathématiques. L’enseignement s’effectue au rythme de l’enfant, avec des techniques d’apprentissage spéciales et ainsi permet à l’enfant d’acquérir des compétences de base qui ont été difficilement assimilées à l’école.

Le psychopédagogue est un adulte diplômé, à la fois psychologue et pédagogue. Il est formé pour intervenir auprès de jeunes patients et les aider à identifier les blocages qui nuisent à leur apprentissage.

J’explique souvent aux enfants et aux parents lors du premier cours que je ne «répare» pas l’enfant (dans le mot mora metakenet il y a le mot « letaken= réparer »), mais les techniques d’apprentissage actuelles souvent inadaptées.

Le but est de redonner confiance à l’enfant dans l’étude – beaucoup grâce à des techniques ludiques – Textes sur ordinateur avec agrandissement des caractères, jeux de mémoire avec beaucoup de couleurs, faciles à mémoriser, tout en les félicitant pour chaque phrase bien lue ou chaque jeu réussi.

L’objectif est de diminuer les lacunes scolaires, et aider l’enfant à avancer et à diminuer les fossés créés, dans l’intention de le réintégrer au rythme d’étude de sa classe.

Finalement, l’essentiel est de voir son enfant heureux et épanoui.

Beatslaha !

Delphine Avital, Psychopédagogue (mora metakenet), Conférencière et Courtière en prêts immobiliers

Tel : 054-470-5357

39 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
psychopédagogie
(ou la « oraa metakene » en hébreu) ?

L’orient conservateur face à l’occident libéral

canon du monde entier qui a pris parti pour les opposants à la réforme. Nos contestataires ont en fait perdu les dernières élections et réalisent que leurs chances de retrouver un jour le pouvoir sont quasiment nulles. La démocratie ne leur suffit plus pour se maintenir au pouvoir, contre la démographie. Les contestataires du samedi soir ont peur, c’est une véritable angoisse existentielle. En fait, ils savent depuis trente ans, que quels que soient les gouvernants, que les juges proches de leurs camps décident finalement de tout, ou mieux encore, peuvent s’opposer à tout. Leur véritable slogan qu’ils n’osent afficher tout haut : « Touche pas à mon juge » !

La course à la réforme a réussi à bouleverser les esprits, et à faire tomber les masques. Ce mouvement a du bon. Il a le mérite de faire ouvrir les yeux à ceux qui ne veulent pas de ce gouvernement. La gauche, comme l’occident d’ailleurs, réalise que le paysage politique aussi bien que la situation démographique ont totalement changé.

L’autre point positif, c’est que pendant qu’on focalise sur les juges et leur pouvoir démesuré, les autorisations de construire vont bon train, et personne n’a l’énergie de s’opposer, comme généralement, à la vision des grues qui se multiplient en Judée-Samarie. L’aspect rassurant, c’est qu’en Israël, après dix semaines et des centaines de milliers de manifestants, il est évident que l’on peut manifester sans crainte dans cette véritable démocratie.

PAR CONTRE, l’excès de vitesse effectué par le ministre de la Justice fraîchement en place, Yariv Levin, a entraîné une réaction sans précédent, et un vent glacial au sein même du même peuple. Levine désire changer le visage de la justice par une révolution… Il l’a déjà obtenue, non pas dans le Palais de justice, mais dans la rue. Les cris des centaines de milliers de manifestants sont accompagnés par les coups de

LE PROBLÈME, c’est ce fossé qui se creuse entre les deux courants de pensée grandissants et les conséquences sécuritaires et économiques possibles. En brûlant très vite les étapes, tous les démons sont sortis de la bouteille. Tous les traumatismes ont éclaté hors de la boîte. En fait, les libéraux israéliens ont compris que le seul langage de cette droite déterminée est le langage du pouvoir, et de la force. On a presque négligé nos véritables ennemis : le terrorisme, la pauvreté, l’injustice, la violence.

NOTRE PRÉSIDENT, comme notre Premier ministre et un grand nombre de partisans les plus déterminés de la réforme, comprennent que sans un compromis qui sera accepté par au moins une partie du camp de l’opposition, nous n’obtiendrons pas une amélioration mais une explosion, plus dangereuse que l’Iran nucléaire.

Est-il encore possible de trouver un arrangement entre l’adoption d’une profonde réforme, qui modifie les rapports de force, et une opposition aussi militante, si proche de la Cour suprême ?

40 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Le billet d’Avraham © Paul zerah

Établir un budget POUR VIVRE MIEUX

Dans le contexte de la hausse des prix que l’on connaît maintenant, il semble presque obligatoire d’établir un budget, même si on ne l’avait jamais fait auparavant. Pourtant, on a souvent un sentiment négatif en entendant le mot « budget ». Peut-être parce qu’on a l’impression de ne pas être à l’aise financièrement si on est obligé d’en établir un.

EH BIEN, JE CROIS QUE C’EST LE CONTRAIRE. C’est quand on établit un budget qu’on peut être à l’aise financièrement. Ainsi, je rencontre des gens gagnant bien leur vie qui n’arrivent pas à atteindre leurs objectifs parce qu’ils ne gèrent pas leur budget. Ils ne réfléchissent pas avant de dépenser et, en fin de compte, ils ne peuvent pas partir en vacances ou acheter un appartement, alors qu’ils auraient pu le faire s’ils avaient géré avant. Bien sûr, si on gagne le salaire minimum, établir un budget est une évidence. Mais d’abord, je pense qu’on devrait ôter la connotation négative qui va avec le mot budget. Ensuite, on devrait s’y mettre. Ce n’est pas très compliqué en fait.

IL FAUT LISTER SES REVENUS MENSUELS. Si on est indépendant, c’est un peu plus complexe car les revenus sont souvent variables. Donc, faire une moyenne de son bénéfice mensuel et essayer de virer ce montant tous les mois sur son compte comme si c’était un salaire. Ensuite, lister les frais fixes : loyer ou prêt immobilier, charges, frais de scolarité... Une fois qu’on a retiré les frais fixes des revenus, combien

nous reste-t-il pour le reste ? C’est-à-dire les dépenses variables courantes comme l’alimentation ou l’essence si on a une voiture. Mais aussi les dépenses variables occasionnelles comme les vêtements, les loisirs...

L’IDÉAL SERAIT de faire un virement d’une certaine somme tous les mois sur un compte épargne et de considérer ceci comme une charge fixe. Si c’est compliqué, essayez d’épargner après avoir établi votre budget mensuel.

PEUT-ÊTRE QUE LE PLUS IMPORTANT EST D’AVOIR UN OBJECTIF. Comme ne plus être à découvert ou rembourser un prêt. Pouvoir s’offrir des vacances. Épargner pour le mariage des enfants. S’acheter un appartement. Et puis, être serein. Quelqu’un m’a dit un jour que maintenant qu’il établissait un budget, il parvenait à « kiffer » plus. Parce qu’avant, lorsqu’il allait au resto par exemple, il avait toujours une petite angoisse de ne pas pouvoir se le permettre. Parfois c’était vrai, parfois non, mais il angoissait toujours. Alors que lorsqu’on établit un budget, on sait exactement si on peut sortir une certaine somme ou non. Et on est beaucoup plus tranquille.

Parce que contrôler son argent, c’est contrôler sa vie.

Valérie

42 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il consommation
Halfon, conseillère en budget et en économie de l’attention

QUESTION ANONYME

Je vous écris à l’aide, car depuis longtemps, je veux le faire, je suis mariée depuis 4 ans, nous avons une petite fille de deux ans et demi et là, j’attends un deuxième enfant. Mais avec mon mari ça ne va pas, on ne se supporte pas, on fait que s’énerver malgré qui sait que je suis enceinte. Tout a commencé où j’avais une parnassa beaucoup plus élever que lui et ça l’énervait. Et c’est toujours le cas. Je le supporte plus. J’en pleure. Je me demande si j’ai envie de garder le bébé ou pas. Car il m’aide pas du tout, il part à 7h, rentre à 20h30 et ma fille et déjà couché maison propre etc. Il se sert de moi, on dirait. On peut plus se voir, je ne sais plus quoi faire et chaque Shabbath, c’est la grosse crise ! Je ne pense pas qu’à 30 ans, j’ai le droit de finir ma vie comme ça, avec un homme qui m’énerve constamment et me sert a rien si ce n’est « être marié ».

RÉPONSE :

Chère Maman, Je me permets de vous répondre en tant que psychothérapeute et thérapeute de couple. Ce que vous décrivez n’est effectivement pas simple à vivre. J’imagine à quel point vous devez vous sentir démunies face à cette situation. Enceinte de votre deuxième enfant avec un petit-enfant en bas âge, vous auriez bien sûr espère vous sentir aimée, épaulée et sereine... Au lieu de ça, votre mari est très peu présent et les moments où il l’est, les conflits sont incessants. Votre désarroi est tout à fait légitime et dans ces conditions comment s’imaginer donner vie à un autre enfant ?

Ce que je voudrais d’abord vous dire, c’est que dans la vie peu de choses s’obtiennent facilement. Les domaines importants de notre vie requièrent énormément d’efforts et d’investissement. Même la sérénité à la maison se travaille. Elle est si précieuse à notre épanouissement et à celui de nos enfants qu’elle mérite une attention constante. Le tout est d’en d’être conscient et de développer notre volonté afin de donner le meilleur de nous-même pour cette cause. Aucun couple ne s’est construit sans se heurter, c’est parfois le prix à payer pour se connaître et s’aimer vraiment.

Vous me dites que les conflits ont commencé avec le fait que votre salaire soit plus élevé que le sien. Pour

un homme la parnassa représente énormément. Beaucoup d’hommes se sentent à la hauteur lorsque leur salaire est conséquent. A contrario, lorqu’elle ne l’est pas, ils perdent en estime d’eux même.

La parnassa symbolise la sécurité, la stabilité. Lorsqu’il a l’impression « de ne pas assurer » il pense faillir à son rôle d’homme et se sent mal lui aussi ...

Vous souffrez tous les deux et étant sous l’effet d’émotions très fortes, tous les deux, vous ne parvenez pas à communiquer. La tension est si forte et chacun souhaiterai tellement être compris et entendu que chacun hurle sa souffrance sans prendre en compte celle de l’autre. Le fossé se créait ainsi et la souffrance augmente chez chacun d’entre vous.

QUELLE EST DONC LA SOLUTION À CE CERCLE INFERNAL ?

- Prendre conscience de nos propres besoins et des besoins du conjoint.

- Gérer ses propres émotions en prenant du temps pour soi

- Verbaliser à haute voix ou à l’écrit tout ce que l’on ressent. Sans parler de l’autre seulement de soi. Une fois les émotions exprimées, chacun se sentira plus en mesure de communiquer.

- Prévoir un moment pour se parler en dehors de la maison.

- Ne pas aborder tout de suite les problèmes.

- Chercher d’abord à passer un moment calme.

- Lorsque l’un des deux se sent prêt, il devra commencer par des phrases positives et bienveillantes qui mettent en confiance comme : « je tiens vraiment à notre couple à nous. J’aimerais que l’on fasse une trêve que l’on essaie de se comprendre ... Que l’on redevienne des amis ».

Bien sûr, si vous ne vous sentez pas la force d’entreprendre tout cela toute seule vous pouvez aussi vous faire accompagner par un professionnel.

Cette façon d’agir ne pourra que vous aider à aplanir les tensions et bh à pouvoir tendre la main l’un vers l’autre.

Je vous souhaite Beatsalaha raba et bh que vous puissiez repartir sur de bonnes bases avec joie et amour autour de vous pour accueillir votre bébé en bonne santé moral et physique bh.

Myriam Bensimhon, psychothérapeute et thérapeute de couple 052-693-6929

Myriampsycho@gmail.com

43 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il
psychologie
PAR MYRIAM BENSIMHON

Trouvez les 10 différences Blague

En arrivant le matin au bureau, un cadre lance à son collègue :

– J’ai été patient, j’ai attendu, maintenant ça suffit ! J’ai rendezvous à dix heures chez le patron, et là je vais lui dire : Ou vous augmentez sérieusement, ou je m’en vais !

– Tu vas vraiment le lui dire comme ça ?

– Et comment ! Et à dix heures moins deux, il se lève. Dix minutes plus tard, il est de retour.

– Alors ? demande son collègue, tu as obtenu ce que tu voulais ?

– Ce n’est pas aussi simple que ça. Quand il y a deux points de vue opposés, il faut savoir négocier. Alors nous avons discuté, et finalement on a coupé la poire en deux : Lui ne m’augmente pas, et moi je reste….

44 Mars/Avril 2023 | www.trouverenisrael.co.il divertissement
sudoku 2 2 6 3 7 1 3 3 8 6 8 3 6 7 6 5 8 7 3 1 7 2 5 1 9 7 5 5 9 8 9 4 1 4 8 4 1 5 9 8 5 8 9 6 4 7 2 5 7 1 3 6 2 5 8 9 4 3 4 8 7 2 2 5 7 6

Pessah

Le plateau du Séder

Le plateau du Séder est un large plat sur lequel on dispose tous les aliments nécessaires pendant la soirée. Différentes coutumes existent quant à l’organisation de ce plateau. On préparera ce plateau avant la veille de la fête, avant le coucher du soleil. D’autres avis préconisent de le préparer au contraire après la tombée de la nuit, au retour de la synagogue.

Le vin et les coupes

Pour la soirée du Séder, on choisira un vin agréable au palais, rouge de préférence en souvenir du sang des nourrissons que Pharaon tuait et dans lequel il se trempait. Cependant, si un vin blanc est de meilleure qualité que le rouge, on optera pour celui-ci (Choul’han ‘Aroukh). Par ailleurs, si l’on souhaite colorer le vin blanc en y mélangeant du vin rouge, on le fera de préférence avant l’entrée de la fête. Ceux pour qui la consommation de vin est difficile pourront opter pour du jus de raisin.

Les herbes amères

Pour les herbes amères, beaucoup utilisent de la laitue. Il faudra néanmoins prendre garde de la nettoyer convenablement et de vérifier soigneusement qu’aucun insecte n’y loge. En effet, certains insectes ont une couleur quasiment identique à celle de la laitue, et seul un examen minutieux permet de les distinguer. Si l’on n’a pas vérifié les feuilles avant l’entrée de la fête, on pourra le faire pendant la fête, en prenant soin cependant d’ôter les éventuels insectes avec des morceaux de laitue. D’autres coutumes font usage de raifort pour les herbes amères. On devra préparer deux quantités de Kazaït [mesure que nous développerons plus loin] d’herbes amères par convive.

Le Karpass et l’eau salée

Pour le Karpass, chacun prendra le légume prescrit par sa coutume : du céleri, du persil, de la pomme de terre ou encore du radis/.

La ‘Harosset

Pour la ‘Harosset, on a l’habitude d’employer des fruits auxquels le peuple juif fut comparé, tels que la pomme, la figue, la noix, la grenade, les amandes. On ajoute à ce mélange des épices tel que le cumin pour rappeler le mortier qu’utilisaient nos ancêtres en Égypte pour former le ciment. On y ajoutera également du vin rouge ou du vinaigre, de sorte à lui donner une consistance compacte et épaisse à l’image du ciment (Rama). Les Juifs originaires d’Irak et de Lybie ont coutume de mélanger au ‘Harosset les fruits suspendus dans la Soucca.

L’avant-bras et l’œuf

Sur le plateau du Séder, on placera également deux aliments cuits. Le premier – généralement un avant-bras d’agneau ou de volaille – commémore le sacrifice du Pessa’h, et le second – généralement un œuf – est placé en souvenir du sacrifice de ‘Haguiga. Beaucoup de communautés séfarades ont la coutume de faire griller l’avant-bras et de faire simplement cuire l’œuf ; d’après d’autres coutumes, on fait griller ces deux aliments.

Toute l’équipe de TROUVER EN ISRAËL vous souhaite Hag Pessah Casher VeSameah

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