Trouver En Israël

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édito

L’Amour d’Israël : Un Peuple Unique Uni par un Destin Partagé

À l’aube de Rosh Hashana, nous nous retrouvons une fois de plus à réfléchir à notre amour pour Israël, notre attachement à ce peuple exceptionnel et notre engagement à devenir la meilleure version de nous-mêmes. Ces moments d’introspection sont d’autant plus significatifs à mesure que le Jour du Jugement approche.

Israël, la terre léguée par nos ancêtres, est bien plus qu’une simple parcelle de terre au Moyen-Orient.

C’est un lien profondément ancré dans notre histoire, notre culture et notre identité.

C’est l’endroit où nos ancêtres ont marché, où nos traditions ont pris racine, et où notre foi a été façonnée. Notre amour pour Israël transcende les frontières géographiques, car il est ancré dans notre âme et notre mémoire collective.

Notre peuple est unique.

Malgré les défis rencontrés au fil des siècles, nous avons survécu, prospéré et réussi à préserver notre héritage. Ce qui fait notre spécificité est notre capacité à nous unir en tant que peuple, au-delà des différences qui pourraient nous diviser.

C’est cette unité qui nous a permis de surmonter les épreuves et de forger un avenir prometteur.

À l’approche du Jour du Jugement, il est temps de s’interroger.

Avons-nous pleinement embrassé les valeurs de tolérance, de compassion et de justice, qui sont au cœur de notre foi ? Avons-nous honoré l’héritage de nos ancêtres en contribuant positivement à notre société et en défendant la paix ? Ces questions doivent guider notre chemin.

Rappelons-nous que, malgré nos différences, nous sommes un seul peuple. Notre force réside dans notre unité et notre détermination à faire preuve d’amour et de solidarité. À l’approche de cette nouvelle année, engageons-nous à cultiver ces valeurs, à renforcer notre attachement à Israël et à continuer à être un phare pour le monde.

L’amour pour Israël et pour notre peuple unique sont les fondements de notre avenir. Ensemble, écoutons le son du Shofar avec confiance, sachant que nous avons la capacité de créer un monde meilleur pour les générations futures.

Puissions-nous être bénis en cette nouvelle année 5784 et continuer à emprunter le chemin de la vérité, de la justice et de l’amour.

Directrice de la publication

Sarah Ben

Sarah.bensimon3@gmail.com

Rédacteur en Chef

Dan Abramowicz

Jonathan Doukhan

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Directeur stratégique et commercial

Dan Abramowicz

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Création & Design

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Traducteur

Yéochoua Sultan

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5 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
WWW.TROUVERENISRAEL.CO.IL Magazine n°53 Septembre 2023
Chana Tova et Gmar Hatima Tova

L’icône brésilienne

Maria Fernanda

Cândido et Bernard Bitan

Jérusalem et Tel Aviv

Quand le Théâtre français contemporain traite du Chalom Bayit.

Interview exclusive de Maria Fernanda Cândido et Bernard Bitan, protagonistes de PETITS

CRIMES CONJUGAUX, une pièce de Éric-Emmanuel Schmitt.

Avraham Azoulay : Bernard Bitan et Maria Fernanda Cândido, vous vous apprêtez à interpréter ensemble la pièce de théâtre, « Petits crimes conjugaux », d’Éric-Emmanuel Schmitt. Bernard, on vous connait bien, qui est donc Maria ?

Bernard Bitan : Maria Fernanda c’est d’abord pour moi, une merveilleuse rencontre humaine et artistique en plus d’être une véritable star au Brésil suivie par plus de 900 000 followers sur Instagram !

Elle est l’égérie de grandes marques de coutures et a joué dans de nombreux films.

A.A. : Au théâtre aussi ?

B.B. : Oui, elle avait déjà joué il y a 17 ans dans la version brésilienne de « Petits crimes conjugaux » en portugais.

Elle reprend aujourd’hui ce rôle en français, à travers la tournée que nous donnerons en avant-première

Le duo glamour israélo-brésilien prochainement sur scène à
INTERVIEW DU MOIS
Photos © Christophe Lartige

en Israël en commençant dans sa capitale, comme elle a pu l’annoncer d’ailleurs sur les réseaux sociaux.

A.A. : Éric-Emmanuel Schmitt est un écrivain et auteur de théâtre prestigieux. Quelle est l’historique de cette pièce ?

B.B. : Elle a été jouée une première fois en France il y a vingt ans par Bernard Giraudeau et Charlotte Rampling, mise en scène par Bernard Murat, assisté de Léa Moussy, l’assistante à la mise en scène des plus grands succès de Théâtre en France depuis 20 ans mais aussi répétitrices des comédiens les plus célèbres.

J’ai rencontré Léa Moussy à ses débuts en 1999 alors qu’elle m’assistait à la mise en scène au Bataclan de Mégalopolis, la célèbre comédie musicale de Herbert Pagani. On a reconstitué l’équipe ! Avoir Léa Moussy dans ce projet est une garantie de qualité et de grande précision.

A.A. : Comment a émergé l’idée du choix de cette pièce, et de vous mettre en contact avec Maria Fernanda pour réaliser ce projet ?

B.B. : Maria Fernanda et moimême, avons en commun une amie très chère, Michèle N. Elle a eu cette forte intuition, cette certitude que nous pourrions, que nous devrions avoir un projet théâtral ensemble. On a été, poliment, prendre un café sans se connaître et sans à priori.

« Petits crimes conjugaux », d’Éric-Emmanuel Schmitt s’est invité très vite dans la discussion. On s’est tapé dans la main et quelques mois plus tard on est là ! Très vite j’ai proposé le projet à mon acolyte, Elie Attal qui a dit oui avant de lire

la pièce et sans connaître Maria Fernanda… Il a eu raison ! Les réservations marchent fort et une date supplémentaire a déjà été rajoutée. L’instinct des grands producteurs…

A.A. : Maria Fernanda, pourriez-vous nous livrer en quelques mots le sujet de la pièce ?

Maria Fernanda Cândido : C’est l’histoire d’un couple dont le mari, victime d’un accident, souffre d’amnésie. Son épouse va donc tenter de refaçonner cet homme à sa guise, faire ressortir des qualités qu’il ignorait, effacer ses défauts.

A.A. : Le fantasme de toute femme en somme ?

M.F.C. : Exactement ! En fait, cette pièce illustre les différentes strates de la vie du couple : les illusions, la fantaisie, qui cèdent la place au cynisme, au mensonge, avant que ne surgisse enfin, la Vérité.

A.A. : À quel style de spectacle doit-on s’attendre ? Drame psychologique, ou comédie ?

M.F.C. : Il y a du suspense, de l’humour aussi… C’est un texte brillant, tendre et perspicace, admirablement écrit par Éric-Emmanuel Schmitt, qui aborde le thème des relations amoureuses, sujet récurrent dans son œuvre.

B.B. : Finalement, on peut dire que c’est un texte sur la paix dans le ménage, « le Chalom Bayit ». Je suggérerais même à tous ceux qui ont envie de divorcer ou de quitter leur

PAR AVRAHAM AZOULAY

conjoint, de commencer par voir la pièce, avant de faire une bêtise… (Rires)

C’est un couple qui ne communiquait plus, dont chacun vivait sa vie de son côté et qui se résiliait à l’évidence de la séparation quand soudain arrive l’accident !

Le texte apporte magistralement, des clés de réconciliations des couples les plus en périls. Bref, ne divorcez pas avant d’avoir vu « Petits crimes conjugaux » (rires) !

A.A. : Ils cherchent donc à se rapprocher ?

M.F.C. : Chacun essaie de retrouver ce qui est à l’origine de leur union.

Savoir reconnaître ce qui a fait que l’on s’est aimés, c’est un combat contre l’orgueil. Et s’il y a des tords, ils sont forcément partagés. Il n’y a pas de « gentil » et de « méchant », juste des erreurs, des constats à formuler pour les comprendre et les dépasser.

A.A. : Pourquoi le mot « crimes » dans le titre de la pièce ?

M.F.C. : « Petits crimes conjugaux » c’est le titre du roman policier écrit par le personnage qu’interprète Bernard (ndlr Gille Sobiri) et qui s’avérera le sujet de la discorde dans le couple.

A.A. : Maria, comment est-ce de jouer avec Bernard ?

M.F.C. : C’est merveilleux car c’est

A.A. : Quelles sont les dates des représentations en Israël ?

B.B. : À Jérusalem, le 23 octobre au Théâtre Nava Bibi de Kikar Hamusica en avantpremière, puis à Tel Aviv les 24, 25 et 26 octobre au Théâtre Suzanne Dellal, Neve Tsedek. Et la tournée deviendra internationale par la suite.

un grand acteur. J’adore travailler avec lui.

A.A. : Et toi Bernard, avec Maria Fernanda ?

B.B. : C’est un grand privilège, car elle possède un talent inouï, un immense charisme, avec l’humilité des plus grands. Cette connexion a été comme une évidence car le lien est d’autant plus sincère que la personne qui nous a présenté est une amie que nous aimons profondément elle et moi. C’est la loi de la transitivité.

M.F.C. : Michèle N, cette amie commune, a été très présente à mes côtés en 2006 lorsque j’ai travaillé sur cette pièce. Elle vivait au Brésil, à Sao Paolo à l’époque.

A.A. : Quel souvenir gardez-vous de votre première expérience brésilienne dans ce même rôle, mais en portugais ?

M.F.C. : C’est complètement différent car 17 ans se sont écoulés, et j’ai évidemment beaucoup évolué. J’ai aujourd’hui vingt ans de mariage, et forte de cette expérience, j’ai acquis la maturité du couple pour interpréter cette pièce différemment.

A.A. : La pièce est produite par Elie Attal Production. C’est une nouvelle aventure pour lui.

B.B. : C’est surtout un projet qui le sort de sa zone de confort, par la dimension internationale de la tournée puisqu’elle est prévue également à Paris, Genève, jusqu’à Marrakech et dans d’autres villes. Elle sera même sous-titrée en portugais dans cette date supplémentaire du 26 octobre à Tel Aviv pour la com-

munauté brésilienne d’Israël qui est importante et connaît bien Maria Fernanda.

A.A. : Ils se font rares aujourd’hui en Israël, les producteurs francophones qui osent de grands projets.

B.B. : En effet, Elie Attal est un véritable producteur. Il investit, prend des risques, il travaille à la faisabilité du projet et toujours avec son ADN : fabriquer des spectacles « Made in Israël » de qualité et les exporter, le tout avec son humilité légendaire.

A.A. : Maria, quel est votre lien avec le peuple juif et Israël ?

M.F.C. : Je ne suis pas juive mais mes meilleurs amis le sont. Je suis très touchée par la spiritualité juive, et cela m’intéresse particulièrement. De plus, ce sera ma première visite en Israël, et j’ai vraiment hâte de découvrir ce pays et son peuple…

Réservez vos places au 052-306-0863 ou en scannant le QR

8 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il ©
Paul zerah
Avraham Azoulay, journaliste et coach d’entreprise
« Je suis très touchée par la spiritualité juive, et cela m’intéresse particulièrement »
INTERVIEW DU MOIS
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Les origines de la crise identitaire la thèse du Dr Elisha Haas

Plusieurs tentatives d’explication de la « crise de vocations » que traverse l’État d’Israël depuis des mois, ont permis d’échafauder des thèses qui parfois se complètent ou s’opposent, plus ou moins pertinentes, plus ou moins débarrassées des scories d’une idéologie dévorante.

Il n’en reste pas moins que deux Israël se font face, possédant des caractéristiques différentes, des histoires différentes, des ambitions mises à jour dans des mots d’ordre et des slogans de natures variées. Les ambivalences, les oppositions, les façons d’appréhender la démocratie, de définir cette dite démocratie, deviennent chaque jours plus évidents, plus palpables, et surtout de plus en plus lourds de conséquences, tant les appels à la sédition, à la grève, au désordre social, à la désobéissance, et la « guerre civile », ont pris de la place sur le devant de la scène publique et médiatique.

L’opinion professée par le docteur Elisha Haas, publiée dans les pages du magazine « Akhchav magazine » (« Maintenant magazine ») apporte un éclairage somme toute intéressant et novateur. Sous le titre énigmatique : « Qu’est-ce que le grand public a apporté dans les rues de la ville ces derniers mois ? », le professeur Haas a fait une analyse qui puise ses sources dans l’histoire récente d’Israël, et plus particulièrement « la guerre du Yom Kippour » qui s’est déroulée du 6 au 24 Octobre 1973, et qui selon lui est « la clé nécessaire pour comprendre la lutte interne israélienne actuelle ».

LES TRAUMATISMES CAUSÉS PAR CETTE GUERRE sur les habitants d’Israël, ont fait surgir deux groupes distincts, celui dit de la « deuxième génération » de l’entreprise sioniste, dont font partie tous ceux qui ont abandonné les enseignements et les pratiques du judaïsme, et celui dit de la « troisième génération », auxquels se rattachent tous ceux qui sont préoccupés par le devenir du monde de la Torah dans la société israélienne. Ces derniers désirent adopter rapidement la réforme juridique, afin d’introduire tous les éléments constitutifs d’une nation tournée vers les valeurs juives.

La première génération, qui a supporté le poids du sionisme pour construire un état moderne, en lien avec le passé d’exil et les paroles des Prophètes d’Israël, est nommée « la génération Ben Gourion », du nom de l’homme d’état qui a incarné l’espérance de tout un peuple, privilège unique. Ses membres, qui dans leur majorité pouvaient être qualifiés de laïcs, ont grandi dans la tradition juive, avaient une forte identité juive, bien que délaissant la pratique des mitsvot, des commandements, pour édifier une nation, dotée d’une tradition nouvelle, celles des « nouveaux juifs », souverains dans un état éthique, défini par « une pratique sociale élitiste, moderne et socialiste ».

10 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il TRIBUNE
Dr Elisha Haas © Capture d’écran Youtube Elisha Haas

DANS LES ANNÉES 1970, cette génération a perdu de son influence, et les membres « de la deuxième génération », celles des « sabras », ont voulu incarner une nouvelle vision juive, assumant la responsabilité de diriger l’état juif dans un environnement antagoniste, en évacuant de leurs existences la quasi-totalité des éléments de la tradition juive. Ils voulaient faire preuve d’ambitions politiques, tout en se délestant de leur histoire, des implications d’un destin puisé dans la Bible, pour faire émerger un citoyen moderne, avant-gardiste, non archaïque. Leurs revendications économiques libérales cherchaient à se démarquer aussi d’un socialisme moribond.

Lors de la guerre du Kippour, tandis que s’amorçait un changement de génération, que deux armées très puissantes attaquaient l’état juif, causant la disparition de 2200 personnes, les dirigeants d’Israël ont pris conscience du danger de disparition qui pesait sur la tête des citoyens, malgré l’inversion de la situation militaire sur le terrain, et les victoires.

Une séparation s’est fait jour entre ceux qui pensaient avoir échappé à un de ces pogroms qu’avaient connu les juifs dans les pays d’exil, qui considéraient que le sionisme politique avait échoué, qu’il n’avait pas été conforme à toutes les attentes, et qu’il fallait lui substituer un « post-sionisme », abandonner la pensée caduque mettant l’accent sur la judéité de l’état juif, et ceux qui prétendaient exactement le contraire, et voulaient avancer en bon ordre de marche, en arborant la bannière d’un judaïsme triomphant.

Les post-sionistes, avançant l’idée que l’État d’Israël était traversé par des visées colonialistes, expansionnistes, aspiraient à revenir aux frontières de 1949, en espérant que les assaillants venus des pays arabes environnants, sauraient mettre fin à leurs attaques.

C’est à ce moment qu’est né le mouvement « Chalom Akhchav » (« La paix maintenant »), et non comme tout le monde le pense, après la guerre des « six jours ».

Le sentiment qui prévalait en 1973, était que deux opinions s’affrontaient, celle de ceux qui avaient surmonté le « pogrom », avaient vaincu leurs ennemis, et considéraient que la voie était ouverte pour « la poursuite de la construction et du développement de l’entreprise sioniste », et celle de ceux qui croyaient qu’une idéologie marquée par les empreintes de l’occident, sans « bondieuseries », pouvait seule, en pilotant tous les leviers du pouvoir, incarner cet Israël moderne qu’ils appelaient de tous leurs vœux. Ces deux visions, comme l’huile et l’eau, ne sont pas miscibles entre elles, et l’avenir nous dira quelle option a été choisie, quelles en seront les conséquences, et si le renoncement ou les mièvreries, permettront à Israël de définir des orientations qui conditionneront son avenir.

11 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il PAR YAACOV BEN DENOUN
Yaacov Ben Denoun, journaliste indépendant

Les ennemis d’Israël !

Analyse du Colonel de réserve

A la veille de la nouvelle année, votre magazine Trouver en Israël a décidé de faire un tour d’horizon sécuritaire avec un spécialiste, le Colonel de réserve de Tsahal Olivier Rafowicz, expert militaire et intervenant récurrent sur I24news et chercheur au JISS.

Sarah Ben Abramowicz : Commençons ce tour d’horizon sécuritaire par le nord. Quelle est la situation du Hezbollah aujourd’hui ?

Olivier Rafowicz : Nous sommes toujours en Israël face à des menaces grandissantes venant de l’organisation terroriste chiite du Hezbollah, le bras armé de l’Iran dans la région. C’est la plus grande organisation terroriste du monde : elle possède 150 000 missiles et autres moyens de destruction tournés vers Israël. Ils reçoivent entre 800 millions et 1 milliard de dollars par an de l’Iran pour des achats d’armes et autres composantes de leur arsenal militaire. Ils sont plus puissants que l’Etat et l’armée au Liban où ils font la pluie et le beau temps. Ils provoquent Israël presque quotidiennement au détriment de l’intérêt des Libanais.

S.B.A. : Le Hezbollah a-t-il intérêt à faire la guerre ?

O.R. : A vrai dire, ce n’est pas lui qui décide, mais Téhéran. En 2006, après la deuxième guerre du Liban, Nasrallah a reconnu que s’il avait su que cela déboucherait sur un tel résultat, il n’aurait pas fait enlever puis tuer les deux soldats israéliens Ehud Goldwasser et Eldad Regev Aujourd’hui, force est constater qu’il multiplie les menaces contre Israël. Alors faut-il attendre d’être attaqués pour réagir ou prendre l’initiative ? Il s’agit d’une question compliquée pour Israël, parce que s’il prend l’initiative, son attitude ne sera pas légitime aux yeux du monde.

S.B.A. : Israël n’attaque pas peut-être aussi parce qu’en ce moment le pays est en proie avec d’autres soucis comme la crise interne qu’il traverse ?

O.R. : La crise est vue et analysée par nos ennemis comme une faiblesse et ils peuvent en faire une mauvaise lecture en pensant que nous ne sommes pas prêts. Ce qui est certain c’est qu’elle nuit à la cohésion nationale et cela représente une véritable menace sécuritaire.

S.B.A. : Vous faites allusion au mouvement des réservistes qui refusent de se présenter ?

O.R. : Il existe un problème de cohésion nationale indépendamment de la question de ces réservistes. Il faut savoir qu’un faible pourcentage d’Israéliens effectuent des périodes de réserve. Et plus on avance dans l’âge plus cette proportion se réduit. Le phénomène de ces réservistes qui

12 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il SÉCURITÉ
PAR SARAH BEN ABRAMOWICZ
© Facebook Olivier Rafowicz
« La crise est vue et analysée par nos ennemis comme une faiblesse »

refusent de se présenter n’est pas minime mais il est loin de toucher la majorité.

S.B.A. : Venons-en au Sud. On note une certaine accalmie, doit-on s’en réjouir ou est-ce le calme avant la tempête ?

O.R. : Depuis la dernière l’opération contre le Hamas il y a plus d’un an, l’organisation terroriste a choisi de calmer le jeu dans la bande de Gaza et de transférer la violence en JudéeSamarie.

S.B.A. : Quel a été l’impact de la dernière opération à Jénine dans la lutte contre le terrorisme ?

O.R. : Lors de la dernière opération, la majorité des terroristes ont réussi à quitter Jénine soit avant l’arrivée de Tsahal soit en se fondant dans les populations civiles qui fuyaient le camp. Donc, même si des résultats ont été atteints, l’opération n’a pas eu totalement l’effet escompté. Les missions de Tsahal contre les terroristes se poursuivent quotidiennement.

S.B.A. : On entend régulièrement qu’Israël a attaqué la Syrie et vise des cibles iraniennes. Hezbollah, Hamas, Syrie : l’Iran est partout ?

O.R. : L’objectif de l’Iran est d’installer des bases en Syrie afin de constituer un cercle d’étranglement autour d’Israël.

S.B.A. : Où en est le nucléaire iranien ?

O.R. : C’est un sujet dont on parle depuis des années. Netanyahou en a fait son cheval de bataille. Le régime continue sa course vers l’arme nucléaire. On peut

Il peut se vanter de certaines réussites comme l’intrusion jusqu’à Meguido d’un terroriste depuis le Liban ou encore les lancements de drones qui tentent de pénétrer en territoire israélien. L’armée syrienne ne peut pas réagir. Depuis la guerre civile en Syrie, la Syrie en tant qu’Etat n’est plus une menace pour Israël. Mais cette faiblesse permet aux Iraniens de s’installer.

considérer que l’Iran est très proche de la bombe atomique. Il faut souligner que l’Iran n’est pas seulement un problème israélien. Les Etats-Unis, l’Europe ou l’Arabie Saoudite s’en préoccupe aussi.

S.B.A. : Justement que signifie le rapprochement récent entre l’Arabie Saoudite et l’Iran sous les auspices de la Chine ?

O.R. : Ce rapprochement pourrait nous gêner mais il contient un potentiel intéressant pour l’équilibre des forces dans la région. Si les deux forces s’entendent, non pas en s’unissant mais, en quelque sorte, en se neutralisant, cela peut nous être bénéfique.

S.B.A. : Dans la recherche d’une normalisation des relations entre Israël et l’Arabie Saoudite, qui possède le plus grand intérêt ?

O.R. : Il convient de souligner que depuis le rapprochement irano-saoudien, la menace iranienne devient un sujet moins brûlant pour Riyad. Aujourd’hui, Netanyahou a certes besoin de cet accord pour des raisons de politique intérieure. Les Saoudiens ont eux aussi besoin de cet accord pour renforcer leur position militaire et stratégique

14 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
© i24news
« Depuis la guerre civile en Syrie, la Syrie en tant qu’Etat n’est plus une menace pour Israël »

avec les USA. Et ce renforcement passe par Jérusalem. MBS, le prince héritier voit non seulement grand mais aussi loin, très loin. La proximité géographique avec Israël ainsi que sa la puissance technologique et scientifique nous font comprendre que Israël n’est plus un problème militaire ou politique, mais un véritable atout majeur de développement, de croissance et surtout peutêtre, l’opportunité rêvée d’une transition du pétrole aux énergies nouvelles. La monarchie saoudienne désire s’ouvrir au monde ; l’état d’Israël en est la clé. Le seul bémol aujourd’hui, dans ce processus, est le prix élevé que les saoudiens exigent d’Israël. L’Arabie saoudite en fin négociateur comprend que le gouvernement israélien est pressé d’obtenir cette normalisation pour de multiples raisons. Notre pays traverse une crise économique mais aussi diplomatique sans précèdent avec les Américains.

S.B.A. : Quelle est la contrepartie qu’obtiendrait Israël face à toutes ces concessions ?

O.R. : Il s’agirait d’une contrepartie économique. Les Saoudiens injecteraient entre 50 et 100 milliards de dollars dans les territoires palestiniens. Ces investissements rejailliraient sur le shekel qui est la monnaie utilisée et sur des projets israéliens.

S.B.A. : Terminons ce tour d’horizon sécuritaire par la violence au sein de la société arabe. Faisons-nous face à un nouveau fléau dans son intensité ?

O.R. : Il s’agit d’un énorme problème pour Israël. Le phénomène a toujours existé mais aujourd’hui, il est répercuté par les réseaux sociaux et les médias. Israël se trouve face à une population arabe israélienne de 2 millions de personnes qui reçoivent une meilleure éducation, jouissent d’un meilleur niveau de vie, d’une meilleure connaissance de la société occidentale et

libérale et maitrisent parfaitement l’hébreu. Ils revendiquent d’être partie intégrante de la société israélienne et ont réussi à intégrer tous les postes. Ils sont, par ailleurs, des milliers à servir dans l’armée israélienne. Parallèlement, dans les régions à majorité arabe, l’Etat a laissé, depuis des années, s’installer des zones de non droit. Israël a commis l’énorme erreur de délaisser le Néguev et la Galilée. La solution se trouve dans une véritable politique de développement de ces régions à l’image des efforts déployés pour peupler la Judée-Samarie. Pour le moment, cette politique n’existe pas.

cause d’une guerre interne. A la fin, peu importe qui a raison qui a tort, si l’on perd notre terre. On assiste à une confrontation entre les optimistes « Iyé tov » (ça va aller) et les inquiets « ma iyé » (que va-t-il advenir ?). On peut être optimiste et être conscient de ce qu’il se passe.

La balle est dans les mains du gouvernement mais aussi de chacun d’entre nous.

S.B.A. : Certains ont du mal à rester optimiste face a tous ces bouleversements, que leur répondez-vous Colonel Rafowicz ?

S.B.A. : Pourtant, avec un gouvernement de droite on pourrait s’attendre à ce type de politique. Ou est-ce que la réforme judiciaire l’empêche de traiter des problèmes essentiels ?

O.R. : La force d’un pays est basée sur plusieurs composantes : le militaire, l’économie, la cohésion nationale, l’éducation, la psychologie sociale. Il ne faut pas se méprendre, nous avons perdu, dans l’histoire, notre souveraineté sur cette terre à

O.R. : Je peux les comprendre, car le monde entier repose sur un volcan… l’Ukraine, les menaces chinoises sur Taiwan, le Niger, les violences islamistes sur l’occident. Tout cela provoque des replis nationaux, chacun essayant de trouver des solutions à ses propres problèmes. Voilà ma réponse : « Qui aurait pensé il y a 80 ans que les allemands feraient appel aux juifs pour assurer leur sécurité nationale face à la Russie ? Qui aurait imaginé il y a 20 ans que le roi d’Arabie saoudite pourrait signer un accord de paix avec Israël ? qui aurait cru il y a 6 mois que la mairesse de Paris, Anne Hidalgo, retirerait la médaille à Abou Mazen le négationniste ? La réalité dépasse la fiction. Et même si aujourd’hui notre pays fait face à une crise extrêmement profonde, quelque chose, j’en suis convaincu, de positif, de beau, va sortir de tout cela. En écoutant vendredi avant Shabbat, sonner le shofar dans les rues de Tel Aviv, j’ai regardé ce ciel bleu, et je me suis dit, comme la majorité d’entre nous ici, que rien ni personne, ne pourra arrêter le miracle d’Israël ».

15 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
SÉCURITÉ
Sarah Ben Abramowicz, journaliste et fondatrice de T.E.I
« Le monde entier repose sur un volcan… »

menace croissante de l’Iran Israël face à la

intensité dramatique de la menace iranienne peut nous faire oublier que tout n’était pas mal parti avec ce pays. La Perse, dirigée par le Shah, s’affirmait comme une puissance régionale particulièrement stable et qui connaissait le progrès dans tous les domaines, c’était avant que la révolution islamique n’éteigne ces lueurs de civilisation détruisant ainsi ce pays moderne mais conservateur, en le renvoyant au Moyen-Age.

Apres avoir détruit la Perse millénaire, les islamistes, arrivés au pouvoir avec la complicité tacite des puissances occidentales, ont ensuite décidé de rayer Israël de la carte. Cette menace n’a fait que s’accroître jusqu’à son paroxysme aujourd’hui. Des lors, deux questions se posent : qu’aurions-nous du faire hier et que devons-nous faire aujourd’hui ?

FACE À CETTE PREMIÈRE QUESTION, UN PRINCIPE. Dialoguer avec les islamistes de Téhéran est impossible car, par définition, pour dialoguer il faut être deux. Nous pouvons très bien concevoir que le pouvoir de Téheran nous déteste. Après tout, il est impossible, et même non souhaitable, d’être aimé par tout le monde. En revanche, il est de notre devoir d’intervenir quand un voisin à un but clairement affiché et assumé : celui nous détruire.

C’est peut-être là notre faute. En outre, face à un ennemi qui ne cesse de se renforcer et de se préparer depuis des décennies pour obtenir l’arme atomique, nous aurions du intervenir militairement pour supprimer cette grave menace, pour éviter, un jour, un grand malheur. Cela a été impossible par le fait que nous nous sommes toujours refusé de faire quoi que ce soit sans l’aval du « grand frère américain » qui estime dans son droit de piloter notre politique tant intérieure qu’extérieure, refusant toujours refusé l’option d’une intervention sur le territoire iranien. Dés lors que devons-nous faire ici et maintenant ?

NOTRE PREMIER DEVOIR EST CELUI DE LA LUCIDITÉ. L’Iran est en passe d’acquérir l’arme atomique, malgré les belles promesses de Washington. Ce fait est un aveu d’échec qui commande une remise

en question globale. Sur le plan international, il est temps de revoir notre rapport à la tutelle américaine. Des atlantistes diront, pour justifier le maintient de cette tutelle, que « quand on aime, on a le droit de s’inquiéter et même de s’ingérer ». À cela, le Général de Gaulle, à propos des Etats-Unis, a répondu : « Il est intolérable à un grand Etat que son destin soit laissé aux décisions et à l’action d’un autre Etat quelque amical qu’il puisse être ». Ainsi, il nous faut reprendre en main notre politique étrangère. Cela ne signifie nullement de rompre avec Washington, mais simplement rééquilibrer, dans des proportions plus acceptables, nos relations avec ce pays, et devenir de véritables partenaires, dans tous les domaines. La présidence Trump a montré que cela était possible. La victoire de Donald Trump l’année prochaine sera, à ce titre, décisive. Israël, je l’ai déjà évoqué maintes fois, doit devenir une puissance d’équilibre dans la géopolitique mondiale. Pour cela, nous devons établir un partenariat économique et stratégique fort avec les BRICS en général, la Russie en particulier.

La Syrie, belliqueuse auparavant, a été pacifiée par la Russie qui participe désormais à la protection de notre frontière nord. Ce pays joue un rôle considérable pour la stabilité régionale et, donc, notre sécurité. Dégrader nos bonnes relations avec Moscou, fruit du travail de Netanyahou, pour soutenir la junte corrompue de Kiev, création de l’Otan, afin de plaire aux Occidentaux est une lourde erreur et une faute. La Russie, parce qu’elle est désormais un acteur incontournable dans la géopolitique de notre région, peut nous aider, par sa médiation et son action diplomatique, à maîtriser la menace nucléaire iranienne. L’Iran ne peut se permettre d’avoir la Russie comme adversaire, et la Russie n’a cessé de souhaiter d’excellentes relations avec nous. Saisissons cette chance, nous ne résoudrons pas les problèmes d’aujourd’hui avec les recettes qui ont échouées hier.

16 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
GÉOPOLITIQUE PAR DAVID ANTONELLI
L’

Israël Maroc,

une relation historique

Alors que le Maroc pleure les victimes du puissant séisme survenu dans la nuit du 8 au 9 septembre dans le Sud-ouest du pays, André Azoulay conseiller du roi Mohammed VI recevait 24 heures plus tôt à Jérusalem la médaille d’honneur présidentielle des mains du Président de l’Etat d’Israël, Itzhak Herzog. Une récompense remise en raison « de l’engagement historique d’André Azoulay à œuvrer pour la paix entre israéliens et palestiniens et pour la solution à deux Etats » précise le communiqué officiel du Palais Royal Marocain. André Azoulay a aussi œuvré en coulisse à la normalisation des relations entre Israël et le Maroc officialisée au mois de décembre 2020.

Dans son autobiographie, le Premier Ministre Netanyahou raconte les premiers pas de la normalisation des relations entre Israël et le Maroc. « C’était en 2018. A New York en marge de l’Assemblée Générale annuelle de l’ONU. J’ai demandé à Dore Gold (ancien chef des bureaux de la diplomatie israélienne à Jérusalem et ex-conseiller diplomatique de Binyamin Netanyahou) de m’organiser une rencontre secrète avec le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita. Le chef de la diplomatie marocain a accepté (…) Je lui ai dit que le temps était venu de normaliser nos relations et qu’il fallait commencer par mettre en place des vols directs entre Tel Aviv et Rabat. Les Marocains m’ont fait la demande de presser l’administration américaine de reconnaitre la zone du Sahara occidental comme faisant partie

du territoire souverain du Royaume marocain. J’ai promis au ministre marocain de tout mettre en œuvre pour honorer leur demande ».

DEUX ANS APRÈS cette discussion secrète, le 10 décembre 2020, le Président des Etats-Unis, Donald Trump officialise la décision du Roi Mohammed VI de normaliser les relations de son pays avec Israël. L’administration américaine décide, elle, de reconnaitre le Sahara occidental comme faisant partie du territoire marocain malgré le conflit qui oppose le Maroc aux indépendantistes du Polisario soutenus par l’Algérie. Douze jours après les annonces officielles, le chef à la sécurité nationale de l’Etat d’Israël, Meir Ben Shabat, lui-même d’origine marocaine, se rend à Rabat pour signer l’accord de normalisation en présence du Roi Mohammed VI et du conseiller spécial du président américain, Jared Kushner.

Le Maroc devient ainsi le quatrième pays arabomusulman à intégrer les Accords Abraham signés à Washington le 15 septembre 2020 et ainsi normaliser ses relations avec Israël après les

18 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il DIPLOMATIE
PAR JONATHAN SERERO

Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et le Soudan. Avant cela, l’Etat Hébreu avait signé des accords de paix avec l’Egypte en 1979 et avec la Jordanie en 1994. Cette officialisation des relations entre les deux pays met fin à des décennies d’une liaison secrète entre Jérusalem et Rabat. Dès le début des années 60, Israël cherche à entrer en contact avec les autorités marocaines pour venir en aide à l’importante communauté juive sur place. Le Premier Ministre Ben Gourion envoie des agents du Mossad pour encourager les Juifs du Maroc à monter en Israël mais aussi obtenir des renseignements sur l’avenir politique du Royaume dans une période de grande instabilité pour les pouvoirs en place dans les pays du Maghreb. Les services israéliens de renseignement œuvreront en secret à renforcer le pouvoir du Roi Mohammed V et de son successeur Hassan II face à ses opposants du parti de l’Al Istiqlal. Une collaboration secrète qui se poursuit jusque dans les années 80 avec la visite à Ifrane du Premier Ministre Shimon Pérès et sa rencontre avec le Roi Hassan II. En 1995, deux ans après les accords d’Oslo, les deux pays signent pour la première fois un accord de normalisation de leurs relations avec l’ouverture à Rabat et Tel Aviv de Bureaux de Liaison. Des représentations officielles qui toutefois fermeront leurs portes en 2000 après la rupture des relations diplomatiques décidée par le Maroc en raison de la seconde Intifada.

VINGT ANS PLUS TARD, sous l’impulsion des EtatsUnis et du Premier Ministre Netanyahou, les deux pays normalisent de nouveau leurs relations. L’ex-chef du gouvernement et ministre des Affaires étrangères, Yaïr Lapid se rend en Aout 2021 à Rabat. J’ai la chance de faire partie de sa délégation et d’assister à l’inauguration du Bureau de liaison israélien dans la capitale israélienne et à la signature de plusieurs partenariats dans les domaines des hautes technologies, de l’agriculture, de la culture et du sport. Yaïr Lapid salue alors « la restauration de la paix et de l’amitié entre les deux pays » et annonce l’ouverture prochaine d’ambassades à Tel Aviv et à Rabat.

Israël et le Maroc unissent aussi leurs forces dans le domaine de la Défense. En novembre 2021, le chef du parti Union Nationale, Benny Gantz,

alors ministre de la Défense signe un partenariat historique entre les deux armées. En 2022, l’exchef d’Etat Major de Tsahal Aviv Kohavi se rend au Maroc. C’est la première fois qu’un responsable de l’armée israélienne effectue une visite officielle dans le Royaume.

Contrat sécuritaire et échange touristique. Des vols directs sont mis en place entre l’Aéroport Ben Gourion de Lod et plusieurs villes marocaines, notamment Rabat, Casablanca ou Marrakech. De quoi réjouir l’importante communauté marocaine présente en Israël. Aujourd’hui le pays compte près de près de 700,000 personnes d’origine marocaine qui dans leur grande majorité ont gardé des liens culturels et historiques forts avec leur pays d’origine. C’est en ce sens que le 7 septembre dernier, le Président de l’Etat d’Israël, Itzhak Herzog a remis la médaille d’honneur présidentielle au conseiller du Roi du Maroc André Azoulay. Une récompense attribuée en raison de « sa contribution exceptionnelle au développement de l’Etat d’Israël, au Peuple Juif et à l’ensemble de l’humanité ».

André Azoulay rejoint ainsi au palmarès des médaillés des personnalités prestigieuses comme Barack Obama, Joe Biden, Bill Clinton ou encore Henry Kissinger et Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix. Le conseiller du Roi Mohammed VI a œuvré pour « le rapprochement entre communautés juives et arabes que ce soit au Maroc, en France, au Canada ou aux Etats-Unis » précise le communiqué du Palais Royal Marocain.

André Azoulay est aussi l’un des artisans des fameux accords d’Abraham et de la normalisation des relations entre Israël et le Maroc. Dans les prochains mois le Premier Ministre Netanyahou devrait se rendre à Rabat après l’invitation adressée par le Roi Mohammed VI. Au mois de juillet dernier, le souverain marocain s’est félicité de la décision du chef du gouvernement israélien de reconnaitre « la marocanité du territoire du Sahara occidental » qualifiant la décision de « clairvoyante ». À la suite de l’annonce faite par Benyamin Netanyahou, le Roi du Maroc a indiqué que « le Premier Ministre était le bienvenu dans son pays ».

Avant de se rendre probablement à Rabat, le Premier ministre NETANYAHOU participait début septembre à l’inauguration de l’ambassade de la Papouasie Nouvelle Guinée à Jérusalem en présence de son homologue James Marape. « C’est un tournant, aujourd’hui, pour mon pays, la Papouasie-Nouvelle Guinée », a expliqué Marape. « Nous sommes ici pour rendre hommage au peuple d’Israël tout entier ». La Papouasie-Nouvelle Guinée est le cinquième pays à ouvrir sa mission officielle dans la capitale.

20 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
DIPLOMATIE
Jonathan Serero, journaliste politique indépendant

Perturbations dans le High-tech,

une crise de foi ?

QUELQUES CHIFFRES

6,3%

Au cours des années

2012 jusqu’au début de 2023, le taux de croissance annuel moyen du nombre de personnes employées dans l’industrie de haute technologie était de 6,3 %, contre un taux de 2,2 % par an du nombre de personnes employées dans l’économie. La haute technologie a donc évolué à un rythme trois fois plus rapide que les autres secteurs de l’économie.

18,1%

En 2022, la haute technologie, le secteur le plus important de l’économie israélienne, représentait 18,1 % du PIB d’Israël, soit 290 milliards de shekels (taux multiplié par 10 en 10 ans).

14%

À ce jour, environ 14% des citoyens israéliens travaillent dans des professions de haute technologie, et le salaire est presque trois fois supérieur à celui des autres secteurs de l’économie, pour une productivité du travail qui est deux fois plus importante que celle des autres industries.

Il est inutile de préciser l’importance du secteur du high-Tech en Israël. Hydre à plusieurs têtes, il intervient dans de nombreux domaines de l’activité économique de ce pays, qui a été nommé, en raison de ses succès, et de ses modes de fonctionnement, « une startup nation ». C’est dire si son évolution peut être préoccupante ou rassurante, selon les cas.

Le rapport de l’Autorité de l’innovation israélien 2023 indique que : « au cours de la dernière décennie, la haute technologie est devenue l’industrie avec le produit le plus important, dont le développement est le plus rapide de l’économie, qui est responsable de la plus grande part des exportations d’Israël, avec la croissance la plus forte du nombre d’employés, et une amplification des plus rapides des augmentations salariales ».

Le rapport de l’Autorité de l’Innovation précise que : « La haute technologie est devenue essentielle à la croissance et à la productivité de l’économie israélienne, et l’État d’Israël a besoin, en particulier pendant les périodes de ralentissement économique, de préserver et d’entretenir cette ressource nationale face à une concurrence internationale croissante ».

Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de la Technologie d’Israël, Ofir Akunis, a indiqué : « Notre rôle en tant que gouvernement est de veiller à ce que le principal moteur de croissance d’Israël au cours des deux dernières décennies continue d’avancer,

de se renforcer, à ce qu’il continue de diriger et d’inspirer l’émerveillement dans le monde entier… Dans les semaines à venir, nous publierons une annonce concernant des décisions supplémentaires qui soutiendront l’innovation israélienne. J’appelle les investisseurs du monde entier à continuer d’investir dans la haute technologie, la science et la technologie israéliennes ».

Le directeur de l’autorité de l’innovation, Dror Bin, s’est aussi exprimé, et a défini les enjeux : « …nous devons donc faire tout ce qui est nécessaire pour maintenir l’industrie et continuer à favoriser sa compétitivité sur le marché mondial.

91% des investissements dans la haute technologie israélienne ont été financés par le secteur privé, cela n’a pas d’égal dans le monde, et environ 80% de l’argent des investissements en capitalrisque dans la haute technologie émane de fonds étrangers… l’ensemble de l’économie israélienne dépend dans une large mesure de la prospérité de cette industrie et de la préservation et de la culture de la confiance des investisseurs étrangers en elle ».

22 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il HIGH-TECH

Pour le Dr Ami Appleboom, président de l’Autorité de l’innovation : « Nous sommes au début d’une période où trois domaines d’innovation sont sur le point de changer le monde tel que nous le connaissons. L’Intelligence artificielle, l’informatique-les communications quantiques, et l’innovation climatique. La nécessité de préserver la résilience nationale de l’État d’Israël ne permet pas à l’État de ralentir le rythme de l’innovation dans aucun de ces domaines et de rester à la traîne ».

Il n’en reste pas moins que la diminution du nombre de startups se poursuit : environ 600 à 700 startups en 2022, contre plus de 700 en 2021 et plus de 1000 en 2019 ont déjà fermé leurs portes.

Quelques données permettent de se faire une idée des défis qui attendent ce secteur phare de l’économie israélienne :

• L’ÉCART SALARIAL EN ISRAËL : le salaire moyen dans la haute technologie en 2022 était de 28 385 NIS, soit 2,7 fois plus élevé que le salaire moyen dans le reste de l’économie (10

452 NIS). Depuis 2012, les salaires des travailleurs masculins et féminins de la haute technologie ont augmenté de 9 465 NIS, contre une augmentation de 2 290 NIS des salaires des travailleurs dans d’autres secteurs de l’économie.

• LA PRODUCTIVITÉ DU TRAVAIL DANS LA HAUTE TECHNOLOGIE, qui est calculée comme le PIB horaire par travailleur dans l’industrie, s’élevait à 337 NIS par heure en 2022, soit près de deux fois le PIB par heure de travail dans l’ensemble de l’économie (178 NIS).

• 91% DE LA R&D (recherche et développement) en Israël est réalisée par le secteur privé (le taux le plus élevé des pays de l’OCDE), mais seulement 9 % des dépenses nationales de R&D sont financées par le gouvernement. (des financements étrangers assurent plus de de 50 % de la R&D effectuée dans le secteur privé.)

• LES INVESTISSEMENTS DANS LES STARTUPS ISRAÉLIENNES ont plus que quintuplé entre 2013 et début 2023, et un total de 95 milliards de dollars ont été levés au cours de ces années. (l’innovation israélienne se place donc à la sixième place mondiale en termes de levée de capitaux pour les start-ups au cours de la période concernée). Il est à préciser toutefois qu’à partir du second semestre 2022, une diminution du volume des investissements en Israël a commencé, et au final, pour l’année 2022, les investissements dans les startups en Israël ont diminué de près de moitié (45%), par rapport à l’année précédente et se sont élevés à 15,9 milliards de dollars.

Il apparait qu’aux premier et deuxième trimestres de l’année 2023, la tendance à la baisse des investissements se poursuit (- 68 % au premier trimestre de cette année par rapport au trimestre correspondant de l’année dernière), ce qui inquiète tous les acteurs de l’économie.

• LES LICENCIEMENTS. Ils affectent l’ensemble de l’économie israélienne, et après des années de croissance du nombre d’employés et de travailleurs de l’industrie, au début de 2023 la crise du high-tech s’est aggravée, se traduisant par un nombre de postes proposés moins important, et une vague croissante de licenciements. Au premier trimestre de 2023, le nombre d’employés dans les

23 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il PAR YAACOV BEN DENOUN
28 385 nis Écart salarial 337 nis / heure Productivité du travail dans la haute technologie 91% Recherche et développement en Israël réalisée par le secteur privé 95 milliards Investissements dans les startups israéliennes 2 250 pers. Licenciées

industries de services de haute technologie s’est réduit, 2 250 personnes ont été concernées, et 3 400 pour le seul mois d’avril.

• LA LEVÉE DE FONDS : En avril 2023, 9 093 entreprises technologiques opérant en Israël avaient levé des fonds auprès d’investisseurs au cours de leur vie. (troisième rang mondial dans cet indice). La maturation de l’industrie et l’établissement de sociétés entières en Israël au cours de la dernière décennie se sont traduits par une multiplication par cinq de la taille de la levée de fonds moyenne, passant de 3,3 millions de dollars en 2013 à 16,7 millions de dollars en 2022.

• LE SECTEUR DE LA TECHNOLOGIE CLIMATIQUE : Environ 24 % des entreprises de technologie climatique en Israël opèrent dans le domaine de l’énergie, environ 37 % dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation et de l’eau. Le taux de levée de fonds dans ces entreprises a triplé, passant d’un niveau de moins d’un demi-milliard de dollars en 2018-2019, à un niveau de plus de 2,5 milliards de dollars en 2021.

• LES SECTEURS EN DÉVELOPPEMENT : Les investissements se concentrent sur des domaines à haut risque dans lesquels le secteur privé investit rarement : 30 % des investissements de l’Autorité en 2022 étaient dirigés vers les domaines des sciences de la vie (pharmacie, dispositifs médicaux et biotechnologies), contre seulement 7,5 % des investissements du marché privé dirigés vers ces domaines).

D’autres secteurs sont en constante évolution comme celui des logiciels d’entreprise (fintech et cyber).

• LES EXPORTATIONS : En 2022, l’industrie de haute technologie israélienne était responsable de 48,3 % des exportations totales d’Israël, soit 71 milliards de dollars. (doublement en dix ans)

CONCLUSIONS :

Cet énorme avantage technologique, construit avec beaucoup d’efforts au fil des décennies, un acquis précieux de l’économie israélienne, doit être préservé, ce qui implique une importance accrue du partenariat entre le gouvernement et l’industrie. Mais il suppose aussi une résorption de la crise de confiance qui s’est installée en raison des développements politiques de ces derniers mois, de l’interventionnisme idéologique de pans entiers de l’économie, plus concernés par la mise à terre de toutes les données démocratiques, que par le bon déroulement de l’innovation et du développement technologique.

Gageons que les investisseurs, les dirigeants de startups, sauront raison garder, et n’éparpilleront pas les actifs des sociétés israéliennes qui avaient déjà souffert de la crise du corona.

Nos

24 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Yaacov Ben Denoun, journaliste indépendant
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Florentine / Neve Tzedek
Dr Raphael Abergel

Le Shoffar du rhinocéros !

Comme chaque année, j’ai passé une bonne partie de l’été à tenter de convaincre des jeunes filles hésitantes ainsi que leurs parents de l’importance de venir passer un an avec nous en Israël avant d’entreprendre leurs études supérieures. J’ai souligné, comme d’habitude, l’importance de consacrer une année de leur vie à quitter le cycle infernal de la course aux diplômes, j’ai tenté d’expliquer à nouveau que lorsqu’elles auront 40 ans et 3 enfants, personne ne se souviendra si elles ont eu leur licence à 21 ans ou à 22… Et que la construction de la personnalité, la découverte d’autres lieux et d’autres gens, l’étude sérieuse mais souriante de nos textes, la sainteté d’Erets Israël, valent bien une année de cesure, comme ils disent.

UN AMI, à qui je racontais les difficultés de convaincre certains parents de laisser leur fille tenter l’expérience israélienne à hemdat Hadarom, me confia qu’à son avis, les juifs de France n’envisageront sérieusement la Alya que si Marine le Pen ou Mélanchon deviennent un jour président de la République ou si, à Dieu ne plaise, les attentas antisémites connaissent une nouvelle flambée ! Et il ajouta : « Les juifs français sont incorrigibles. Comme si la alya pouvait être une fuite ! Ah, où est passé le temps béni où les juifs montaient par amour du pays ! Seule une motivation positive est le gage d’une alya réussie. Monter par peur, c’est l’échec assuré ! » Je n’ai pas aimé son analyse. D’abord, cette nostalgie affichée des alyot « positives » me semble suspecte. Comme si la plupart des vagues historiques d’alya répertoriées dans les manuels d’histoire avaient été dues à la décision prise en toute sérénité de rejoindre la Terre Promise, exclusivement par idéal ! La première Alya agricole à qui l’on doit la fondation de Zihron Yaakov ou de Rishon Letsion n’a-t-elle

pas débutée en 1881 à cause des pogroms de Kiev et renforcée en 1890 par l’expulsion des juifs de Moscou ? Et la seconde alya de 1903, à qui l’on doit l’invention des kibboutsim et la création de Tel Aviv n’est-elle pas une réaction aux pogroms de Kichinev ? Ceux de la troisième Alya n’ont-ils pas fuit la révolution bolchevique et la guerre civile hongroise ? Les Juifs polonais de la quatrième n’ont-ils pas fuit les mesures économiques antijuives du gouvernement de Varsovie ? Et les Juifs allemands et autrichiens qui constituent l’essentiel de la 5eme vague seraientils venus si un certain Hitler n’avait pas pris le pouvoir en Allemagne ? Et plus près de nous, combien de Juifs égyptiens, libanais, irakiens, marocains, russes, voire même éthiopiens peuvent affirmer qu’ils seraient venus de toute façon même si les maitres de leur pays respectif ne leur avaient pas indiqué d’une façon ou d’une autre la direction

26 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il TORAH
La halakha nous enseigne qu’il existe 3 sortes de Shoffar. Le meilleur est fait à partir de la corne du bélier uniquement

de la sortie? Est-ce à dire que leurs alyot à qui nous devons ce que nous avons aujourd’hui, n’étaient pas des alyot positives ou sionistes ? N’étaient-ils pas des amoureux de Sion même si chacun d’eux fuyaient une situation devenue pour eux insupportable ?

ET PUIS POURQUOI présenter comme incompatibles les alyot « positives », animées exclusivement par l’amour d’Israël et les alyot qui seraient « négatives » parce que déclenchées par la peur de la situation en Diaspora ?

La halakha nous enseigne qu’il existe 3 sortes de Shoffar. Le meilleur est fait à partir de la corne du bélier uniquement. Si vous n’en trouvez pas, n’importe quelle corne provenant d’une bête cachère est valable. Mais si même celles-ci sont introuvables, on peut utiliser la corne de n’importe quelle bête, même impure, celle d’un rhinocéros par exemple, et on sera quitte de la mitsva. Mais on ne fera pas de berakha dessus. C’est le Rav Kook qui, en 1934, nous expliqua que le Shoffar de la Rédemption, existe, lui aussi, en 3 versions. Le « grand shoffar »,

celui que nous appelons de nos vœux dans la Amida, 3 fois par jour, est celui qui nous invite à quitter l’exil pour retrouver la terre de la Shekhina et hâter la venue du Messie. C’est le son du Shoffar qu’ont entendu les juifs yéménites dès 1882 ou les élèves du gaon de Vilna en 1808. Puis il y a ceux qui rentrent en Israël pour retrouver une fierté nationale mais sans rapport direct avec la kedoucha, la shekhina ou le rêve messianique. C’est le Shoffar moyen. Lui aussi est cachère. Enfin, lorsque même celui-ci manque à l’appel, les antisémites se chargent de nous sonner le petit shofar. La bête est impure, on ne fera pas de brakha sur une corne de rhinocéros, mais à tout prendre, mieux vaut un petit shofar que pas de shofar du tout, non ?

MON IMPRESSION EST QU’A L’HEURE ACTUELLE, les oreilles d’une certaine jeunesse juive de France entendent le son de plusieurs Shoffarot simultanément. Et c’est très bien ainsi ! Arrêtez-moi si je dis des bêtises....

27 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
PAR ELIE KLING
Rav Elie Kling, directeur de la Mehina francophone à Hemdat Hadarom

Préparation psychologique et financière

Il est temps d’écouter notre corps mais aussi nos poches ! Nous pouvons apprendre à gérer cette période en planifiant à l’avance notre budget afin de mieux nous préparer à cette magnifique mais coûteuse période.

Rosh Hashana E

n effet, la période des fêtes est une période qui revient ponctuellement chaque année, et donc ne fait pas partie des dépenses « imprévues ». Nous pouvons nous y préparer en mettant quelques mois a l’avance un peu d’argent de côté chaque mois, qui au bout de quelques mois représentera le « budget fêtes ».

DE PLUS, si la situation financière ne le permet pas, vous n’êtes pas obligés d’acheter la viande la plus chère et toutes sortes de mets similaires. Il est important de garder les traditions - certes - mais vous n’êtes pas obligés d’inviter TOUTE la famille comme tous les ans. A l’inverse, vous pouvez également vous faire inviter un an sur deux ou pour une partie des fêtes ce qui permet de réduire les dépenses considérablement.

ENFIN, EXPRIMEZ-VOUS. Sachez dialoguer avec votre conjoint(e) et dites-lui ce que vous ressentez : Quelles sont vos appréhensions et vos attentes. Il /Elle comprendra parfaitement que peutêtre que cette année, on invitera ses parents (KAVOD OBLIGE) mais peut-être pas ses 8 frères et sœurs et leurs 25 enfants !

Planifiez votre emploi du temps à l’avance, Anticipez en établissant votre liste d’achats et Fixez vos priorités.

Si des éléments de la liste vous semblent soudain superflus, barrez-les de façon qu’il ne reste que

des choses nécessaires tout en tachant d’embellir votre table. Des petites fleurs séchées ou des jolies décorations en plastique peuvent faire l’affaire. Nul besoin de se ruiner dans des décorations onéreuses et des cadeaux hors de prix !

ENFIN, trouvez le courage de dire à vos invités ce qu’ils pourraient faire pour vous faciliter la tâche. Un plat traditionnel, un dessert ou même un joli plateau de fruits. Abandonner d’anciennes attentes qui provoquaient du stress peut être très libérateur. Tout ne retombe plus sur vos épaules. Cette année, faites-vous aider ! Je suis sûre que cela fera plaisir à votre invité de participer.

EN CE MOIS D’ELOUL, synonyme de Teshouva et de Kedousha, Prenez le temps de réfléchir au sens profond de la vie et faites en sorte de privilégier les choses importantes, celles qui comptent VRAIMENT pour vous et de mettre de côté le « superflu » aussi bien spirituel que matériel.

EN VOUS SOUHAITANT DE MERVEILLEUSES FÊTES DE TISHRI !

Delphine Avital

Psychopédagogue (mora metakenet), Conférencière et Courtière en prêts immobiliers

Tel : 054-4705357

28 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il BUDGET
PAR DELPHINE AVITAL

Anonyme Question

RÉPONSE :

Ça fait 20 ans que je connais mon mari, 10 ans que nous sommes mariés et il y a une semaine, j’ai appris qu’il me trompait. Je suis tombée de très haut, même si depuis la naissance de ma dernière il y a un an, ça va plus très fort, je n’aurais jamais pensé qu’il franchirait le pas d’aller voir ailleurs. J’ai 3 enfants au milieu. Malgré ce qu’il a fait, j’ai voulu arranger les choses, mais je ne peux pas lui faire confiance. Nous sommes séparés, mais il joue avec mes sentiments à me dire qu’il ne sait pas où il en est. Il me fait des câlins, me taquine, il voit trente seconds les enfants et après, c’est uniquement pour parler avec moi, donc je suis perdu et j’ai mal. Ces derniers temps, il me dénigrait tout le temps, me rabaissait, m’humiliait devant sa famille. Du coup, j’ai perdu toute confiance en moi. Il me fait des câlins, me taquine, il voit trente seconds les enfants et après, c’est uniquement pour parler avec moi, donc je suis perdu et j’ai mal.

Je lis ton message et je ressens l’intensité de la souffrance que tu vis en ce moment. Être trompée, c’est une blessure très profonde qui remet en cause notre être. C’est une blessure à l’estime de soi extrêmement vive et douloureuse. Mais il est important de ne pas laisser son acte te détruire tout entière. Dans un couple, et même le plus heureux il y a des hauts et des bas ce n’est pas pour autant que cela donne le droit à un des deux membres du couple de tromper l’autre. Tu n’as pas à culpabiliser pour l’acte qu’il a commis. Et ce que tu décris quand tu parles de votre relation de couple ressemble à une emprise qu’il exerce sur toi. Quand il te rabaissait et t’humiliait au point que tu penses ne plus pouvoir plaire à personne sauf à lui ?! C’est une fausse croyance qu’il a créée en toi. Avant toute décision, il est primordial que tu te retrouves, que tu réapprennes à t’aimer, te respecter et te faire confiance. Peu importe qui tu as en face de toi, quand on sait qui on est, on sait y faire face. Je te conseille vraiment d’entreprendre un travail thérapeutique afin de te reconnecter à toi, même à tes ressources, et de cette façon la réalité te semblera moins difficile à affronter. Si tu le souhaites, je peux t’accompagner dans ce cheminement avec plaisir (je suis psychothérapeute et thérapeute de couple). Bon courage et rappelle toi chère maman, ce qui ne tue pas rend plus fort...

Myriampsycho@gmail.com

30 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
PSYCHOLOGIE PAR MYRIAM BENSIMHON
Myriam Bensimhon, psychothérapeute et thérapeute de couple 052-693-6929

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31 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
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Grâce aux accords d’Abraham

la diplomatie israélienne flirte avec l’excellence

Depuis que le nouveau Gouvernement a pris fait et acte de sa victoire face à une Gauche toujours pas remise de son échec, la droite excelle en matière de relations diplomatiques à l’international.

La politique étrangère israélienne découle naturellement des conditions historiques des Accords d’Abraham.

Qu’il s’agisse du Ministre des Affaires Etrangères, du Ministre de l’Economie, du Président de la Knesset, tous jouent la carte de la diplomatie. Ils sont parvenus à réaliser de nombreuses avancées historiques qui profiteront à Israël dans un premier temps et auront des répercussions évidentes pour le citoyen sur le plan économique.

LORSQUE JE ME REMÉMORE CETTE ANNÉE

QUI VIENT DE S’ÉCOULER, je ne sais pas si la délégation conduite au Soudan pour une potentielle normalisation m’a le plus impressionnée ou la rencontre avec Erdogan, ou encore celle avec Zelenski orchestrée par le ministre des affaires étrangères, Monsieur Elie Cohen.

Ou encore, devrais-je être plus impressionnée, par l’ouverture d’une ambassade israélienne au Turkménistan, à la frontière de l’Iran, ou celle encore dernièrement inaugurée au Bahreïn ou encore la visite de ce dernier aux Philippines, en Corée du Sud et en Inde ou le ministre a signé des accords économiques d’une ampleur à en faire pâlir plus d’un.

Quant au ministre de l’Economie, il ne s’est pas privé quant à lui, de s’investir pour mettre en place des accords de libres échanges avec des pays qui, jusqu’alors, étaient hostiles à toutes discussions, pour ne citer que, la Géorgie, Singapour, le Japon, tout comme le ministre Elie Cohen a réussi à le faire avec le Vietnam et les Emirats Arabes Unis. Quant au Maroc, tristement sur le devant de la scène suite au séisme qui a couté la vie a plus de 2000 personnes, c’est notre Président de la Knesset Monsieur Amir Ohana qui s’est chargé lors de sa visite en juin dernier, de mettre en place une relation bilatérale dans de nombreux secteurs d’activités. On ne pouvait alors imaginer, que nos forces d’intervention en cas de catastrophes naturelles ainsi que nos équipes médicales, allaient devoir précipitamment mettre toutes leurs compétences et expériences au service de cette nation anéantie.

BREF, en quelques lignes, le gouvernement actuel donne raison à un électorat qui lui a permis d’obtenir

64 mandats.

Nous avons choisi ces hommes et ces femmes, ce sont des élus, et ils honorent nos voix.

ET PENDANT CE TEMPS…. Les manifestations de la gauche persistent inlassablement et se trahissent en affichant des drapeaux et des slogans qui n’ont plus aucun lien avec la réforme judiciaire. Ils affichent leur volonté exacerbée de vouloir déstabiliser la société et par voie de conséquence le gouvernement, pour la simple raison qu’ils n’ont pas accepté leur propre défaite.

La conseillère du gouvernement se permet également de dépasser les limites de ses fonctions pour lesquelles elle a été désignée et demande au Bagatz de dénoncer des lois votées et entérinées en juillet dernier par le gouvernement à la majorité. Si la situation n’évolue pas nous allons vers une crise constitutionnelle sans précédent. Il nous reste à espérer que tout s’arrangera pour le mieux.

Nous savons, que lors de cette nouvelle année, nous allons avoir de nombreux et nouveaux défis à relever, sécuritaires avant tout, mais aussi économiques, diplomatiques, politiques.

Mais le défi sur lequel nous devons mettre toute notre énergie à l’unisson, est celui de l’unité du peuple. Ensemble nous serons plus forts pour affronter les défis qui se présenteront à nous. Ensemble, nous allons envisager une nouvelle année avec optimisme, grâce à notre foi inébranlable qui caractérise Am Israël. Ensemble, nous allons rentrer dans cette nouvelle année remplis d’espoir.

Nous saurons puiser toutes les forces dont notre nation a besoin, dans l’objectif qui nous est commun : rester toujours plus forts face à des ennemis toujours plus fourbes.

C’est emprunts de cet optimisme, héritage de l’esprit de nos pionniers, que nous continuerons à vivre libres sur nos Terres.

Suivons leurs traces, retrouvons l’unité du peuple Juif tout entier basée sur nos trois piliers : Am Israël, Torah Israël, Eretz Israël.

Shana tova ou metouka à tous. Que cette année vous comble de bonheur. Que vos rêves deviennent réalité.

Pour rester en contact et suivre mon actualité ou adhérer au Likoud contactez moi en privé

32 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il REPRÉSENTANTE DU LIKOUD
PAR TAMAR ABESSIRA
33 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il CULTURE PAR MICHAEL WOLF

Record de fréquentation des aéroports israéliens

au mois d’août

« Vacances

j’oublie tout

Plus rien à faire du tout

J’m’envoie en l’air

ça c’est super Folie légère… »

Vacances j’oublie tout. Groupe

Elegance, 1982

été est la période des transhumances, des voyages, des périples vers des destinations de rêve, des plages de sable fin, des lieux-dits à la campagne, ou des chemins de randonnée à la montagne.

La tentation est grande de partir vers l’inconnu, à la découverte, de choisir des vacances studieuses, des congés pieds en éventail, ou des lieux de villégiature enchanteurs, reposants et enthousiasmants.

L’embarquement pour Israël n’était plus très prisé ces dernières années, et les juillettistes ou les aoutiens, avaient pris un peu de distance avec la Terre d’Israël où toutes les options de vacances sont possibles.

Le corona, le taux du shekel, la turista, les méduses, les slogans « démocratiehonte », les réveils brusques imposés par le Hezbollah, le Djihad islamique ou le Hamas, les menaces de tremblements de terre, les incendies, la canicule, s’étaient ligués pour retenir

34 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
TOURISME
L’

les vacanciers. Ces derniers, venaient jusque–là du monde entier, pour admirer les paysages, les bords de mer, les richesses archéologiques, les souterrains du Kotel ou de Ir David, les chutes d’eau et les rivières du nord, dans ce quadrilatère grand comme un mouchoir de poche, qui porte toutes les espérances.

Mais dans ce pays qui ne permet pas les renoncements et se soigne à grands coups de sirops préparés à base d’optimisme concentré, les choses sont en train de changer.

DE FAÇON FACTUELLE, il nous est permis de constater une augmentation d’environ 24% du nombre de passagers, par rapport au mois d’août de l’année

précédente, soit au total environ 2.8 millions de personnes, qui transiteront par l’un des aéroports israéliens, au plus fort de l’été. Ce seront environ 100 000 personnes, chaque jour, qui franchiront les portiques électroniques des aérodromes .

Le record absolu du trafic mensuel de passagers à l’aéroport au mois d’aout, devrait être ainsi battu.

Les autorités aéroportuaires ont aussi songé à faciliter le séjour des voyageurs entre ses murs, en réduisant la durée moyenne de l’ensemble de la procédure de contrôle de sécurité et d’enregistrement du vol. De plus le nombre moyen de vols possibles vers Israël au mois d’août a été étendu à environ 600 vols par jour.

D’APRÈS LES DONNÉES

de l’Autorité des aéroports (Rashat), durant les mois d’été, de juillet à fin août, ce seront ainsi plus de 5,3 millions de passagers (plus de 15 millions de passagers depuis le début de l’année, et au total environ 25 millions de passagers pour 2023), qui devraient pouvoir découvrir les qualités esthétiques de nos aéroports cette année. Conscients que la crise mondiale de l’aviation qui a été plutôt bien surmontée par rapport aux aéroports similaires dans le monde, les autorités ont désiré offrir au public, en accord avec les organismes de sécurité, une plus grande variété de destinations, une augmentation de l’activité sur le terrain, et la multiplication du nombre de vols. Forte d’un esprit d’anticipation, la direction aéroportuaire, a organisé ces déplacements de

population, afin d’optimiser le fonctionnement, et de faire croitre l’indice de satisfaction des voyageurs. Les structures ont été pensées et mises en activité, pour faciliter tous les processus : augmentation du nombre d’employés à l’aéroport, exploitation de nombreux portiques pour un enregistrement rapide et une livraison indépendante des bagages, accroissement des moyens d’enregistrement électronique rapide (afin de raccourcir les files d’attente, et de prévoir des protocoles différents pour les détenteurs de bagages à main uniquement), augmentation du nombre de navettes en circulation destinées à transporter les passagers entre les terminaux et les parkings…

La procédure d’enregistrement des vols au cours des mois de juillet et d’août, comprenant les contrôles de sécurité, l’enregistrement des vols, la livraison des bagages, le contrôle des bagages, celui des passeports, ne devrait donc durer qu’environ 34 minutes. Elle a été réduite à 17 minutes pour les passagers qui ont effectué la procédure d’enregistrement du vol depuis leur domicile, et sont arrivés sur le terrain avec seulement un chariot.

Le Directeur Général du Ministère des Transports et de la Sécurité Routière, Moshe Ben Zaken, s’est montré satisfait des efforts produits sur le terrain, en espérant qu’ainsi la situation aura été assainie, pour le bonheur de tous les utilisateurs et touristes. C’est dit et confirmé : « Vacances j’oublie tout ».

35 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
PAR YAACOV BEN DENOUN
2.8 millions de personnes transiteront par l’un des aéroports israéliens au mois d’août

Une terre, un peuple

n peut dire que cette année aura été pour nous tous éprouvante. J’entends déjà les commentaires : pourquoi celle-ci en particulier ? Parce qu’on n’a jamais vécu une telle tension au sein de notre peuple, de notre propre famille…

TOUT A COMMENCÉ par une victoire « écrasante » de la droite et des partis religieux aux dernières élections… D’un côté, un camp qui exulte, de l’autre une déception plus qu’amère…

La politique ne fait pas bon ménage avec le Shlom Bayit du Am Israël. Les tensions ont commencé depuis, et elles vont grandissantes. Le fossé qui s’est creusé au départ entre la droite et la gauche a pris d’autres tournures difficiles à contenir. Le mot de la discorde s’appelle réforme, mais il n’est en fait que le haut de l’iceberg qui a malheureusement touché la coque de notre même bateau, et endommagé le gouvernail. Non, nous ne sommes pas le Titanic, non, nous ne sommes pas comme à la période du premier, ni du second temple, non, nous ne courons pas à notre destruction, ni à l’exil… Mais attention ! Trop de similitudes, de ressentiments, de paroles, de gestes, de pensées, nous font penser aux tristes périodes de notre histoire… Le temps où la haine gratuite régnait, où l’on détestait bien plus qu’on n’aimait !

On souffle un peu, la gorge serrée, car là, avec tous nos bagages, on arrive devant le maître du monde, et on doit répondre à cette question cruciale : qu’avezvous à déclarer ? Or cette année, les valises sont pleines à craquer, pour chacun d’entre nous mais aussi pour notre responsabilité envers la tension qui règne dans notre peuple. Qu’as-tu fait pour calmer les dissensions ? Où étais-tu quand il a fallu dire oui aux compromis ? As-tu pensé « j’ai raison mais tant pis, d’abord le Shalom entre nous » ? Le mot réforme est censé apporter une énergie nouvelle liée au changement, à la nouveauté, à l’avancée… Or, ce style de Heshbon Nefesh mené par le camp de droite, n’est en rien accepté par l’autre

partie du peuple qui s’est senti soudain dépossédé, écrasé, humilié…

À TORT OU À RAISON, cette envie d’apporter à notre société plus de justice et de démocratie, s’est transformée en guerre intestine nous éloignant les uns des autres, un peu plus chaque jour. Il existe un aspect rassurant à toute cette drôle de situation. C’est que les deux parties de cette même famille ressentent une même intensité de souffrance. Pourquoi ? Car ça les touche. Car cette terre leur appartient, ils désirent y rester, la défendre, la voir fleurir… Et c’est ce sentiment profond qui apportera la solution à cette période déstabilisante pour chaque membre du peuple.

Nous méritons mieux que ça. Nous avons souvent laissé passer dans notre propre vie des opportunités de tremplin, nous avons baissé les bras, n’y croyant plus parfois, mais à chaque fois, une main venue du ciel nous a permis de nous relever et de rebondir plus haut. Cela nous demande un arrêt sur image, un courage d’introspection afin de nous libérer de ce poids de préjugés. Passons au mode Ayin Tova, ce regard bon et bienveillant envers nous-mêmes et envers l’autre pour cette nouvelle année 5784, qui nous tend déjà les bras.

36 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il LE BILLET D’AVRAHAM
PAR AVRAHAM AZOULAY
©
O
Paul zerah

« Pourquoi moi ? »

Trouver en Israël : Aujourd’hui nous sommes le 16 juillet 2023, qu’évoque cette date pour vous ?

Meira Barer : Le 16 juillet 1942, j’avais 9 mois et c’est à cette date qu’à eu lieu la rafle du Vel d’Hiv, qui a consisté en une opération très bien menée, et méditée très longtemps à l’avance par le gouvernement de Vichy. Leur objectif était de rafler tous les Juifs de Paris et la région parisienne. Précisons que déjà, en 1941, la préfecture avait publié une ordonnance qui sommait les Juifs de se présenter dans les commissariats de police, pour déclarer leur nom, leur nationalité, leur adresse, l’étage auquel ils habitaient, le nombre de personnes par appartement, si bien que le 16 juillet lorsque la police française est venue les arrêter, elle possédait déjà toutes ces informations.

T.E.I. : En quoi, alors qu’on avait à peine un an, la Rafle du Vel d’Hiv peut-elle bouleverser une vie ?

M.B. : En fait je n’ai évidemment pas de souvenirs personnels, et tout ce que j’ai appris à ce sujet et sur mon sort, je l’ai appris bien plus tard par ma sœur aînée, elle-même ayant été informée par notre mère.

T.E.I. : Où étaient votre sœur et votre frère à ce moment-là ?

M.B. : Ils étaient cachés à la campagne chez des paysans. En ce qui nous concerne, nous étions ma mère et moi seules à la maison ce jour-là.

En effet une rumeur courait qu’ils allaient venir chercher chez eux des Juifs étrangers, et particulièrement d’Europe Centrale, comme nous. Mon père était persuadé, à tort, qu’ils n’embarqueraient que les hommes. Croyant cela, il a quitté l’appartement, nous laissant ma mère et moi seules. Ensuite, nous avons été emmenées soit directement au Vel d’Hiv dans des bus avec d’autres personnes, soit au commissariat.

T.E.I. : Est-ce que cet événement a eu un impact dans votre relation avec votre mère ?

M.B. : Ce n’est pas tant le fait que nous ayons été embarquées toutes les deux, mais plutôt de ce qui s’est passé au Vel d’Hiv même. C’est dans ce lieu qu’étaient organisées des courses à vélo d’une durée de six jours, une fois par an.

Il y avait donc des pistes, et des gradins. C’était donc l’endroit idéal pour y entasser des êtres humains. On parle de 13000 personnes, hommes femmes, enfants, vieillards.

Les conditions d’hygiène étaient déplorables. Des toilettes bouchées donc inutilisables, des personnes malades, un bruit infernal, des cris de peur, des hurlements de bébés… certaines personnes désespérées se jetaient du haut des gradins. Je raconte tout cela dans mon livre…

T.E.I. : Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire un livre sur ce sujet ?

M.B. : J’ai décidé d’écrire ce livre il y a un certain nombre d’années. J’ai fait mon Aliyah à l’âge de 55 ans après avoir vécu des événements importants en Israël pendant la guerre du Golfe, aux côtés de Sarel dans une base militaire. À ce moment-là, j’ai été profondément

38 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
DÉCOUVERTE DU MOIS

touchée et j’ai réalisé que ma place était en Israël. J’ai donc fait l’Aliyah en 1996. Quinze ans plus tard, j’ai décidé d’écrire ce livre pour laisser un témoignage de ce que j’ai vécu à mes petits-enfants.

T.E.I. : Comment expliquez-vous l’impact de ce livre ?

M.B. : Mon livre est sorti en France en juillet 2019, au moment de la commémoration de la Rafle du Vel d’Hiv. J’ai donné quelques interviews, mais la parution de mon livre a été rapidement suivie par la grande période du Corona, et toute la promotion s’est immobilisée. Ce qui est à mon avis tout à fait regrettable.

Depuis, je suis invitée à un certain nombre de conférences ou de présentations, notamment dernièrement à l’académie nationale des officiers de Police à Beit Shemesh, car mon livre a été traduit en hébreu.

T.E.I. : D’où vient ce regain d’intérêt ?

M.B. : Il se trouve qu’il reste très peu de rescapés, et maintenant en France et en Israël, on s’intéresse beaucoup aux enfants cachés pendant l’occupation. L’occasion m’est donc donnée régulièrement de raconter lors des réunions « zikaron’ basalon », qui ont lieu dans des appartements le jour de Yom HaZikaron. Je m’adresse à un public de francophones mais aussi en hébreu et en anglais à un public d’Israéliens. Ce qui explique pourquoi j’ai décidé de publier mon livre en Hebreu, afin que les jeunes Israéliens sachent ce qui s’est passé à cette période en France.

T.E.I. : Que veut dire le titre : « Comme un tison sauvé du feu » ?

M.B. : J’ai mis dix ans à écrire ce livre, et je l’ai commencé après un cours auquel j’ai assisté, donné par le rav Disnovisz, en lien avec l’incendie du Carmel. Faisant référence au Tanah, et précisément au prophète Zacharie, il a prononcé ces mots, qui ont été une clé pour commencer à rédiger mes mémoires.

T.E.I. : On a toujours une appréhension en abordant un livre ou un film sur la Shoah, qu’il ait un impact négatif sur nous, qu’il soulève des émotions trop fortes. Qu’en est-il de votre livre ?

M.B. : C’est le contraire justement. Car j’ai toujours été une révoltée, et c’est ce qui nous a sauvé la vie, ma

mère et moi. Si je n’avais pas « braillé » à ce point-là au commissariat, le gendarme ne serait pas intervenu, et ne nous aurait pas permis de sortir. La loi disait que les femmes enceintes et les mères d’enfants de moins de deux ans ne devaient pas être raflées. Ce gendarme, dans son humanité, était aussi couvert par la loi. Il a alors proposé à mon père de partir avec nous. Malheureusement celui-ci voulait veiller sur mes grands-parents, a refusé et à été finalement suite, et pour cette raison - je l’ai compris beaucoup plus tard - ma mère m’a ensuite totalement rejetée.

T.E.I. : Vous avez été contactée par un grand influenceur du Maroc. Pour quelle raison ?

C’est un projet qui a été initié l’année dernière par le ministère des Affaires étrangères israélien, auprès d’influenceurs du monde entier, pour aborder, à l’intention de leurs followers, le projet Your story is my story ». Ce projet consistait à rencontrer une personne ayant vécu la Shoah. Ce jeune homme nommé Ahmin Léna, est un Marocain étudiant à Paris en sciences politiques. J’ai donc été le porteparole de ce projet en Israël. Il a donc rapporté mon histoire, photos à l’appui, en français, en anglais et en arabe, sur différents sites d’information. En tant que sympathisant du monde juif, il a été attaqué de façon virulente en France, et plutôt par des Français que par

T.E.I. : Qu’est-ce qui vous motive à poursuivre ces démarches, rencontres, récits et témoignages ?

M.B. : Ce qui m’a poussé à écrire me pousse aujourd’hui à parler. Mon objectif en partageant mon histoire est de transmettre, de ne pas oublier, et de sensibiliser les gens à cette période sombre de l’histoire.

T.E.I. : Si vous pouviez formuler un vœu aujourd’hui, lequel serait-il ?

M.B. : J’aurais aimé savoir pourquoi D’ieu m’a infligé une telle expérience, et s’il m’a donné les épaules suffisamment larges pour y survivre et résister, savoir quelle est véritablement ma mission ?

39 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il PAR TROUVER EN ISRAËL MÉDIAS
Trouver en Israël Médias

OSLO, 30 ans déjà !

La signature de l’accord d’Oslo à la Maison Blanche en 1993 visait à résoudre le conflit sanglant entre Israël et les Palestiniens. Cependant, malgré les bonnes intentions, cet accord a plutôt éloigné la paix, la rendant peutêtre même inatteignable.

Mohammed Dahlan, de l’Autorité palestinienne, a vanté les « avantages » de l’accord pour les Palestiniens, notamment en augmentant considérablement le nombre de victimes israéliennes lors de la seconde Intifada par rapport à la première. Selon lui, l’accord a permis aux Palestiniens d’avoir un espace sûr pour s’entraîner, s’armer et préparer des attaques terroristes.

AU MOMENT DE L’ACCORD D’OSLO, l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) était en déclin, isolée régionalement et internationalement. Pour les Palestiniens, cet accord était principalement destiné à sauver l’OLP. Après la guerre des Six Jours, les Palestiniens ont connu leurs meilleures années, intégrant la vie et l’économie israéliennes.

Une erreur fondamentale de l’accord était la croyance naïve qu’Israéliens et Palestiniens pourraient coexister pacifiquement. En réalité, cela a exacerbé les tensions. Il est suggéré de se concentrer sur la gestion du conflit plutôt que de chercher à le résoudre, car une telle tentative serait vouée à l’échec, nourrissant des attentes démesurées qui conduiraient à la violence et au terrorisme.

L’ACCORD D’OSLO a effacé l’un des plus grands succès de David Ben Gourion pendant la guerre d’indépendance d’Israël. En signant un accord avec le roi Abdallah de Jordanie, Ben-Gourion a réussi à neutraliser le mouvement nationaliste palestinien, qui était considéré par Israël et la Jordanie comme une menace existentielle. Avec l’accord d’Oslo, l’OLP a été presque reconnue comme un État.

Il faut donc se demander si la situation actuelle, qui semble se prolonger, nous convient et si nous pouvons supporter son coût. D’un côté, nous avons une effusion de sang constante et du terrorisme, et de l’autre, la possibilité pour Israël d’étendre et de renforcer sa présence en Judée-Samarie (Cisjordanie). Si la réponse est non, alors Israël doit penser en dehors de la boîte, chercher une solution réaliste et éviter de suivre des illusions messianiques. Cette solution doit garantir la sécurité d’Israël tout en maintenant une présence dans les territoires vitaux.

Professeur Eyal Zisser

Vice-recteur de l’Université de Tel Aviv. Son domaine d’expertise est l’histoire moderne de la Syrie et du Liban ainsi que le conflit israélo-arabe. Auteur d’une dizaine d’ouvrages et d’une centaine d’articles dans les domaines de ses recherches académiques. Son dernier livre « Syrie : la montée et la chute de la révolution en Syrie » (Systems, 2020) traite de la guerre civile dans le pays.

40 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il HISTOIRE
PAR PROF. EYAL ZISSER
©
Reuters
Rabin avec Clinton et Arafat lors de la cérémonie de signature des accords d’Oslo
41 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il

Calendrier des fêtes juives

Année 5784 (2023/2024)

Rosh Hashana (1er jour)

Ven. 15 Sept au soir

Rosh Hashana (2ème jour)

Sam. 16 Sept au soir

Jeûne de Guedalia

Lun. 18 Sept

Dim. 24

Souccot

Ven. 29 Sept au soir

Chémini Atseret & Sim’hat Torah

5 Oct au soir

42 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
Hoshaana Rabba Jeu. Yom Kippour
soir Ven. 6 Oct au soir Ashdod Jérusalem Haifa Tel Aviv Netanya Ashkelon 05:14 05:12 05:12 05:14 05:13 05:15 19:14 19:12 19:13 19:14 19:13 19:14 Ashdod Jérusalem Haifa Tel Aviv Netanya Ashkelon 18:11 17:47 18:10 18:11 18:10 18:11 19:05 19:03 19:04 19:04 19:04 19:05 Ashdod Jérusalem Haifa Tel Aviv Netanya Ashkelon 19:23 19:21 19:23 19:23 19:23 19:24 19:22 19:20 19:21 19:22 19:22 19:22 Ashdod Jérusalem Haifa Tel Aviv Netanya Ashkelon 18:18 17:53 18:16 18:17 18:17 18:18 19:11 19:09 19:10 19:11 19:11 19:12 Ashdod Jérusalem Haifa Tel Aviv Netanya Ashkelon 18:02 17:38 18:00 18:02 18:01 18:02 18:56 18:54 18:55 18:55 18:55 18:56 entrée entrée entrée entrée entrée Ashdod Jérusalem Haifa Tel Aviv Netanya Ashkelon 18:29 18:05 18:28 18:29 18:29 18:30 19:23 19:21 19:23 19:23 19:23 19:24 entrée sortie sortie sortie sortie sortie sortie ISRAËL
Sept au

Calendrier des fêtes juives

Année 5784 (2023/2024)

Rosh Hashana (1er jour)

Ven. 15 Sept au soir

Rosh Hashana (2ème jour)

Jeûne de Guedalia

Lun. 18 Sept Ven. 29 Sept au

Sam. 16 Sept au soir Dim. 24 Sept au soir Paris Marseille Lyon

Souccot

20:37 20:23 Paris Marseille Lyon

FRANCE Hoshaana Rabba Jeu. 5 Oct au soir

05:55 05:55 05:52

19:16 19:05 19:07

entrée entrée entrée entrée

sortie sortie sortie sortie

30 19:46 19:31 19:34

Chémini Atseret

7 Oct au 20:50 20:31 20:36 Paris Marseille Lyon

20:19 20:05 20:08 Paris Marseille Lyon

19:01 18:53 18:54

20:05 19:52 19:55

Paris Marseille Lyon

20:50 20:31 20:36

Yom Kippour Souccot (2ème jour)

20:48 20:29 20:34 Paris Marseille 19:27 19:15 19:17

20:30 20:14 20:18 Paris Marseille Lyon

20:19 20:05 20:08

entrée entrée entrée entrée

sortie sortie sortie sortie

Sim’hat Torah

20:05 19:52 19:55

20:03 19:51 19:53

20:17 20:03 20:06 Paris Marseille Lyon

43 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
soir
Sam.
Sept au soir Sam.
Ven. 6 Oct au soir soir

facile

Trouvez les 10 différences sudoku

blagues

difficile

Pourquoi le shofar a-t-il obtenu le rôle principal à Rosh Hashanah ?

Parce qu’il sait comment faire passer un message fort sans avoir à utiliser les réseaux sociaux !

Pourquoi ne faut-il jamais discuter des problèmes financiers à Yom Kippour ?

Parce que c’est un jour pour expier ses péchés, pas pour les additionner !

Qu’est-ce que les pommes et le miel disent à Rosh Hashanah ? « Nous faisons une équipe douce et croquante ! »

A quoi reconnaît-on une mère juive abusive ? La nuit, si tu te lèves pour aller au toilette, quand tu reviens te coucher, ton lit il est déjà fait !

44 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il
8 9 4 1 6 8 3 2 1 1 5 4 7 1 9 2 8 7 5 9 4 8 3 5 2 7 7 6 3 9 4 8 6 1 5 8 3 9 4 2 3 7 7 2 2 5 6 6 3 3 3 4 6 1 7 9 9 2 4 5 9 9 5 6 2 3 7 1 8 8 5 1 4 4 5 4 6 9 9 1 7 7 4 4 2 1 1 DIVERTISSEMENT
medium

Concasser les amandes en gros.

Mélanger les œufs avec les sucres et ajouter 100 gr d’huile et la fleur d’oranger.

Dans un bol mélanger la farine avec 80 gr de poudre d’amande et la moitié d’un sachet de levure chimique. Le rajouter au fur à mesure dans le premier mélange. Rajouter de la farine si la pâte est trop liquide (elle doit l’être, mais malléable).

Huilez bien vos mains et le plan de travail. Couper en deux la pâte (pour faire des grands couper en trois) Et faire deux boudins sur une plaque de cuisson. Badigeonner d’un jaune d’œuf. Mettre au four à 170 degrés environ 20 min.

Une fois cuit, laissez bien refroidir (moi en général, je les coupe après bien 5h, oui oui).

Quand les gâteaux sont froids les couper en lamelles pour faire les croquants. Et les remettre à plat sur une plaque de cuisson 15 min à 160 degrés (jusqu’à la couleur désirée).

Cigares

Pour le miel : faire chauffer l’eau le miel et la fleur d’oranger jusqu’à obtenir un beau miel.

Mélanger les secs puis ajouter l’huile, l’œuf et les arômes. Bien mélanger jusqu’à obtenir une belle pâte homogène.

Couper en 2 les grandes feuilles de bricks. Faire un petit boudin (moi, je les pèse 30 gr) de pâte d’amande et les mettre dans la feuille de brick. Pour bien les sceller, badigeonner d’un œuf pour que la brick se colle bien.

Les faire frire des deux côtés (une fois qu’ils sont dorés)

Et les tremper directement dans le miel déjà prêt. Ajouter des amandes, des pistaches.

45 Septembre 2023 | www.trouverenisrael.co.il Croquants
100g amande 2 oeufs 120g sucre 100g huile 2 bouchons fleur d’oranger 80g poudre d’amande 1/2 sachet levure chimique 250g farine 1
4
1/2 verre fleur d’oranger 100g sucre 1 oeuf 80g huile 2 bouchons fleur oranger 2 bouchons amande amère 220g miel 250g poudre d’amande 340gr eau 10 feuilles de bricks Miel Cigare RECETTES Q MAG_EN_CUISINE
2 3
5 6 1 2 3 4

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