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QUESTION ANONYME

Comment accepter la différence religieuse dans un couple ?

PAR MYRIAM BENSIMHON

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Mariée depuis 4 ans, maman de deux enfants, je me sens très mal dans mon couple car mon mari n’est pas du tout pratiquant. J’ai toujours respecté le Chabbat, la cacherout et je savais que nous n’étions pas au même niveau, mais là, vivre avec cela est vraiment difficile. Il ne veut rien entendre quand je lui parle de religion. J’ai de la peine pour mes enfants. Que doisje faire, être après lui ou abandonner ?

RÉPONSE : Chère maman, Je comprends votre douleur car vous aviez certainement imaginé une vie de famille bien différente de celle-ci. Certainement que pour vous, vivre le judaïsme c’est donner du sens à sa vie, c’est vivre des moments de partage d’unité et de joie sans pareil. Et bien entendu, c’est dur pour vous de réaliser qu’entre vos attentes et la réalité, il y a un grand écart. Et cela se comprend tout à fait. Mais justement, la Torah elle-même vous donne une réponse « heureux est celui qui se contente de son sort ». Apprendre à être heureux de ce qu’Achem nous a donné est à la base du judaïsme. Le travail se situe précisément à cet endroit. Comment le réaliser ?

- FAIRE LE DEUIL DE VOS ATTENTES.

• Accepter la réalité qui se présente à vous sans chercher à changer qui que ce soit. En faisant ce travail, vous verrez de multiples bénéfices.

1. Vous ne serez plus déçue, donc plus dans le désespoir et la tristesse.

2. Vous serez en mesure de vous adapter à votre réalité avec beaucoup plus d’énergie.

3. Vous retrouverez votre joie de vivre et serez en mesure de la transmettre à vos enfants (ce qui est l’élément de base pour une éducation épanouie).

4. Vous gagnerez l’estime de votre mari et peutêtre même deviendrez un exemple pour lui et ainsi lui donnerez la possibilité de s’ouvrir à la pratique. Comment fait-on, vous me direz, pour faire le deuil de ses attentes ? En comprenant qu’un mari n’est pas un double de nous-même mais bien notre complément. En prenant conscience qu’il n’est pas obligé de penser pareil. En relativisant, regardez ses valeurs, le plus important est là, et tout ce qu’il y a de positif en lui. En respectant sa différence et en l’acceptant, vous le poussez à faire de même pour vous.

Notre travail en tant que femme ne consiste pas à imposer mais à aimer et à apprendre à être. Si « je suis », alors je deviens véritablement une source d’amour pour mon entourage et naturellement ma famille a envie de me suivre. L’important, c’est de comprendre que j’ai d’abord la responsabilité de mon être. Si je m’en occupe bien, le reste suivra et s’il ne suit pas, je ne suis pas coupable. Et puis, rappelezvous que la Torah est là pour nous rapprocher et non pour nous séparer. Donc, pas de reproches, beaucoup d’amour, de patience. En tout cas, chère maman, je vous souhaite beatsalaha raba et je suis de tout coeur avec vous !

Myriam Bensimhon, psychothérapeute et thérapeute de couple 052-693-6929

Myriampsycho@gmail.com

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