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Tendance
Dry tooling
À L’HEURE OÙ CRISSE LE ROCHER Le dry tooling, ou l’escalade rocheuse avec crampons et piolets, ne date pas d’hier. Le développement des sites dédiés, équipés bien souvent en falaises périurbaines, permet aujourd’hui à un nombre croissant de pratiquants de travailler des mouvements extrêmes en toute sécurité. Ses adeptes ne sont pas des gymnastes qui tournent en rond parmi ces sites en fond de vallée. Tous sont des alpinistes à la recherche d’entraînement mais aussi de plaisir, avec toujours des courses en montagne, sèches ou mixtes, dans la ligne de mire. TEXTES ET PHOTOS (SAUF MENTION) : ULYSSE LEFEBVRE.
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ras fermé et bloqué, la lame du piolet en appui sur cinq à six millimètres de réglette, le grimpeur, gainé au maximum dans le dévers, s’apprête à jeter l’autre lame vers une prise inversée. Raté. Deux vols : celui du grimpeur, et celui d’un piolet à l’arrière des talus au pied de la falaise. Cette scène banale sur un site de dry tooling serait plus inquiétante en montagne. Ici bas, chacun peut forcer les mouvements tant dans leur difficulté technique que physique, sans engagement démesuré. « En dry, tu serres toujours les bonnes poignées que sont tes piolets, un bac dans chaque main. Ça permet de pousser à bout la fatigue physique », explique Yann Gerome, guide à Chamonix, secouriste au Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) et instructeur au Centre national d’instruction au ski et à l’alpinisme de la gendarmerie (CNISAG). En cette finale du Dry Tooling Style Tour 2013 (DTS), le rassemblement automnal des amateurs alpins de dry, une trentaine de participants s’affronte dans les voies déversantes du nouveau site de Quintal, sur les contreforts du Semnoz. Comme dans la plupart des sites de dry tooling, les prises pour les lames de piolets sont des trous forés et repérés par des marques de peinture. Plus ou moins profonds et fuyants, ils permettent de crocheter le rocher, de réaliser une
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inversée avec le manche de piolet en bras de levier, ou encore de coincer la lame en torsion. Pour les pieds, quelques trous – forés parfois aussi – aident à trouver le bon placement dans les voies faciles. Au-delà, c’est à chacun de trouver le gratton qui accueillera la monopointe du crampon, dans un équilibre précaire qui n’est pas sans rappeler les adhérences aléatoires en chaussons d’escalade. Un spit tous les deux mètres au maximum protège le grimpeur qui peut s’en donner à cœur joie dans des mouvements athlétiques, en serrant les manches de ses engins galbés, d’où l’image souvent brutale accolée au dry tooling. Gerome: « La gestuelle n’est pas compliquée et procure tout de suite de bonnes sensations. Placements, coordination, gainage et bien sûr force sont nécessaires. Mais plus la voie est dure, plus la technique est importante pour s’économiser. » Des troncs d’arbres rapportés et suspendus rappellent les stalactites que l’on peut trouver en montagne. Et même si la gestuelle est moins étendue qu’en escalade, les doubles poignées déportées des piolets étendent le panel des possibilités. À quasiment chaque mouvement, un changement de main est possible, un piolet sur la prise, l’autre autour du cou. Comme en escalade, les prises potentielles sont partout autour du grimpeur, à 360°, et l’imagination est
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Fin placement de lame dans les dalles de droite au site de l’Usine (Voreppe).
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Tendance de mise pour s’en servir. La force est donc nécessaire mais non suffisante : « Physique oui, bourrin non », résume le guide haut-alpin Jonathan Joly.
Dry dans la vallée… Alors quid d’une activité qui rappelle étrangement le fonctionnement d’une salle d’escalade ? Tout comme il y a des grimpeurs de résine, y aurait-il des alpinistes particulièrement adeptes de la grimpe sur trous forés ? Quand on regarde les curriculum vitae des plus fervents pratiquants, la majorité a un (fort) bagage alpin. Si l’escalade en salle draine beaucoup de débutants dans la pratique mais aussi dans le milieu de la montagne en général, le dry tooling attire avant tout des grimpeurs déjà alpinistes ou familiers de la cascade de glace. Le matériel nécessaire, lourd et onéreux, ou encore la possibilité d’une chute hérissée de pointes ne sont pas pour rien dans cette tendance. Malgré tout, l’ouverture vers un public nouveau est en marche et les rassemblements organisés par les plus acharnés ouvrent la pratique aux alpinistes débutants. Organisateur du premier rassemblement français de dry tooling en 2003, le Festidry, dans les gorges des Gats dans la Drôme, Manu Ibarra voit un fort potentiel dans le dry tooling: « À terme, je pense que le dry peut séduire un plus large public que l’escalade en site naturel.
Gainage obligatoire dans le long toit caractéristique de l’Usine (Super SAT, D10+).
Le fait de tirer sur des piolets permet de se retrouver rapidement dans des surplombs assez grisants. Et le fait d’avoir des piolets et des crampons est plus sexy qu’une paire de chaussons qui font mal. » « C’est quand même mieux que de se retrouver dans une salle payante, bondée et surchauffée », ajoute Gaëtan Raymond, membre de l’équipe nationale FFCAM d’escalade sur glace. Le nombre croissant de sites de dry équipés témoigne de cette tendance. Jusqu’au début des années 2000, seuls deux sites se taillaient la part du dry. Le Zoo, à Sallanches, rassemblait des alpinistes en mal de glace les jours de mauvais temps, à défaut d’aller en montagne. Au col de Tamié, dans les Bauges, l’ancien champion d’escalade Stéphane Husson défrichait le site du Sanglier, pour s’entraîner en vue des compétitions d’escalade sur glace. Aujourd’hui, des sites fleurissent régulièrement, des plus importants tel que l’Usine à Voreppe, avec ses nombreuses voies extrêmes, aux plus accessibles tel que le Barrio en Haute-Maurienne, ou aux plus urbains, tel que le pont de Charbonnières-les-Bains dans la banlieue lyonnaise. On compte à l’heure actuelle plus d’une dizaine de sites équipés “école”, des Hautes-Alpes à la Haute-Savoie en passant par l’Isère. Munis de perfo pour l’équipement, mais aussi de lames de piolet agressives et plus épaisses que classiquement, les ouvreurs savent choisir des sites qui ne feront pas défaut à d’autres pratiquants, notamment les grimpeurs à mains nues. Kévin Peyre, qui a équipé le nouveau site de Quintal à proximité d’Annecy, explique : « Ici, le rocher est trop
compact pour grimper à mains nues. J’ai tout de même fait le tour des grimpeurs locaux pour avoir leur aval, idem pour ce qui concerne les propriétaires des terrains, dans la mesure du possible. C’est un site qui de toute façon n’était pas utilisé. » La dimension purement sportive du dry est quant à elle ouvertement assumée, en témoigne le système de cotations. Si au départ c’est le M des cotations mixtes en montagne qui était utilisé, c’est aujourd’hui le D de dry qui sert de mesure. De D3 à D14 (voie la plus dure actuellement), cette échelle de cotations permet de se détacher de l’engagement inclus dans les cotations mixtes, engagement nul en falaise de dry. Cette différenciation ne remet pas en cause pour autant la passerelle entre le monde du site école et celui de la haute montagne.
…mixte sur les sommets Depuis une vingtaine d’années, le dry tooling est mis en lumière par les plus forts alpinistes eux-mêmes. En 1994, Jeff Lowe use pour la première fois de mouvements athlétiques, jusqu’alors réservés à la falaise, pour gravir Octopussy (M8) dans le Colorado (protections déjà en place). En 2001, Mauro « Bubu » Bole libère la voie mythique Mission impossible (M11) dans le Valsavarenche en Italie. Il révolutionne alors l’approche du dry tooling pur appliqué au mixte de haut niveau en élevant encore un peu plus la difficulté technique. En 2012, Jeff Mercier met en application les fruits de son entraînement intensif en falaises de dry tooling et reprend en version hivernale une voie de 1967 habituellement
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Tendance
Purs mouvements de dry tooling dans la traversée en M6+ de New Generation, version dry de Mandelbrot, au Fournel.
grimpeurs adeptes en France. Créée en 2009, elle est aujourd’hui affiliée à la FFCAM. Ce lien nouveau avec une institution du monde de la montagne sonne comme une reconnaissance du dry tooling dans la sphère alpine. À l’instar de l’escalade en salle, l’entraînement en dry tooling, « la version BTP de l’escalade », plaisante Jeff Mercier, reste un bon moyen pour travailler le gainage, la force et la continuité, « le meilleur entraînement qui soit », pour Philippe Batoux qui, sans fréquenter les falaises en vallée, pratique depuis longtemps dans des sites plus alpins. « La transition vers des voies mixtes peut se faire en douceur, dans des courses de difficulté modérée. Quelques voies faciles au Gros Rognon, dans la vallée Blanche, permettent de faire du dry accessible dans un cadre alpin, dès le 4e degré de difficulté technique. Un cran au-dessus, M6 Solaar aux pointes Lachenal (4, M6) est un bel objectif. » Pour les crochetages plus fins, l’engagement, le mental, et surtout le plaisir d’être en montagne, rien ne remplacera donc une bonne vieille course là-haut, les bras surgonflés par le travail de l’acier sur le rocher. i
l’une des pratiques déteint rapidement sur l’autre. Dès les années 1990, Christophe Moulin grimpe en dry mais aussi sur glace sans dragonnes, revendiquant une plus grande liberté de mouvements et assumant la perte potentielle d’un engin. En 1998, les organisateurs de la compétition d’escalade sur glace d’Ouray, aux Etats-Unis, refusent l’inscription de Manu Ibarra et Jérôme Blanc-Gras car ces derniers ont annoncé leur intention de grimper sans dragonnes. Et lorsqu’ils se retrouvent au comité d’organisation de la première Coupe du monde d’escalade sur glace à Pitztal en Autriche en 2001, ils déclarent l’utilisation des dragonnes interdite. Ce qui leur vaut au passage une levée de boucliers des autres nations, les accusant de privilégier les grimpeurs français. Aujourd’hui, en dry ou en glace, plus aucun grimpeur n’utilise de dragonnes, quel que soit le pays. La gestuelle est facilitée, les repos biaisés sur dragonnes ne sont plus possibles et les grimpeurs qui chutent ne se retrouvent plus pendus sur un piolet solidement ancré. Le “sans dragonnes” est bien entendu revendiqué aujourd’hui par les grimpeurs du DTS, la principale association de
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Les clés pour débuter
© COLL. FRÉDÉRIC DÉGOULET
parcourue en été, chaussons aux pieds. Il en résulte Die hard, rep a (king) line (V, 5+, M7) en face nord des Pèlerins, dans le Mont-Blanc. Outre la difficulté de la voie qui démontre l’intérêt de l’entraînement en dry, c’est la difficulté de protection de cette voie qui prouve que le dry sur falaises aseptisées n’empêche pas l’engagement une fois là-haut. Frédéric Dégoulet et Jonathan Joly ne font rien d’autre en parcourant Mandelbrot, en 2012, dans le vallon du Fournel, sans son cigare de glace caractéristique, rarement formé. Cette nouvelle version baptisée New Generation (M8, 6) remplace le cigare par 80 mètres de dry tooling pur. Dégoulet : « Avant, le dry n’était qu’un moyen d’aller chercher un bout de glaçon. Aujourd’hui, c’est un moyen de progresser à part entière dans des itinéraires de haute montagne. » La frontière entre dry et mixte en montagne s’avère perméable et certaines tendances de
Matériel : Il est tout à fait possible de débuter le dry tooling avec une paire de grosses chaussures d’alpinisme, une paire de crampons pour la glace et un piolet traction classique, avec une vieille lame de préférence. Rapidement, ces trois outils vont s’avérer limitants : - Une chaussure de ski de fond sur laquelle on fixe soi-même la partie avant d’une paire de crampons apporte souplesse de tige et rigidité en semelle. Des paires de chaussures dédiées avec crampons intégrés sont aujourd’hui disponibles sur le marché, mais les prix restent élevés. - Les crampons monopointes sont vite indispensables pour crocheter les prises en trous forés (dans les voies faciles) puis les grattons (dans les voies dures). - Des piolets traction à poignées déportées sont plus pratiques pour tout changement de mains et élargir sa gestuelle propre à l’activité. - Encadrement : le mieux est de débuter lors des rassemblements de dry tooling et d’escalade sur glace. Prêt de matériel pa des marques partenaires. C’est aussi l’occasion de se faire conseiller sur la gestuelle par les pratiquants. Les étapes du DTS Tour, à l’automne sont d’excellentes portes d’entrée. L’hiver, l’Ice Climbing Écrins à l’Argentière-la-Bessée (en janvier), le rassemblement de Kandersteg (en janvier) ou encore les rencontres d’escalade sur glace de ValCenis (en février) combinent escalade sur glace et sur rocher.
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Tendance itinéraires
Sites de dry dans les Alpes À l’entraînement, en vallée, le dry tooling se pratique dans des sites de couenne de plus en plus nombreux et bien équipés. On voit également apparaître quelques grandes lignes ouvertes par les plus fervents pratiquants, perfo et spits en main. Tour d’horizon des lieux où crocheter le rocher sereinement, autour des grandes agglomérations alpines.
FALAISES ÉCOLES Le Sanglier (Seythenex, 74) L’un des premiers sites de dry tooling de la région, situé en contrebas du col de Tamié. Trous forés parfois fuyants à force d’usure et de casse. Villes à proximité : Albertville, Chambéry. Nombre de voies : 17. Difficulté : D4 à D12. Accès : quitter la D1006 entre Chambéry et Albertville au niveau de Frontenex. Suivre la route menant au col de Tamié. Au col, redescendre vers Faverges. 5 km plus loin, se garer à droite de la route au niveau d’une ligne électrique haute tension. Accès en 2 mn par un chemin raide à l’aplomb du site.
Semnoz (Quintal, 74) Le dernier né des sites de dry tooling, équipé en 2013. Belle falaise de 40 mètres idéale pour travailler la force mais aussi la continuité. Ville à proximité : Annecy. Nombre de voies : 18. Difficulté : D4 à D12. Accès : sur l’A41 entre Chambéry et Annecy, prendre la sortie Seynod sud. Prendre ensuite la direction de Vieugy puis Quintal. Stationnement devant l’église. Accès en 15 mn par le « chemin de la grosse pierre » puis le « sentier des grottes ».
Le Zoo (Luzier, 74) Le site de la vallée de Chamonix. Grimpable par tous les temps et fréquenté historiquement par les alpinistes par mauvaise météo. Villes à proximité : Sallanches et Chamonix. Nombre de voies : 24. Difficulté : D5 à D12. Accès : sur l’A40 entre Bonneville et Sallanches, prendre la sortie Sallanches
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puis se diriger vers le village de Luzier. Continuer par la route en direction de SaintMartin-sur-Arve. Se garer en bord de route juste après un pont en bois. Sentier peu marqué puis mieux visible en rive droite de l’Arve. Traverser un ruisseau après 15 mn puis sentier bien marqué jusqu’au site (30 mn au total).
Le Barrio (Termignon-laVanoise, 73) Petit site de dry tooling relativement récent en Maurienne. Villes à proximité : Modane et Saint-Jean-de-Maurienne. Nombre de voies : 7. Difficulté : D3 à D10. Accès : en remontant la vallée de la Maurienne, par la N6, dépasser Termignon en direction de Lanslebourg. Après les deux épingles, se garer au niveau d’un départ de sentier de découverte pour randonneurs, au début d’une grande ligne droite. Le site est visible juste au-dessus de la route, à gauche.
L’Abattoir (Méaudre, 38) Le site de dry tooling du Vercors, sur une falaise des gorges de Méaudret. Il a la particularité de proposer un secteur de dalles. Villes à proximité : Autrans, Villard-de-Lans et Grenoble. Nombre de voies : 17. Difficulté : D3 à D12. Accès: de Grenoble, prendre la D531 en direction de Villard-deLans. Continuer vers les gorges de la Bourne. Tourner à droite pour entrer dans les gorges du Méaudret au niveau du hameau des Jarrands. Se garer après un kilomètre sur un parking à gauche avec deux grosses maisons. Passer derrière la deuxième puis remonter un champ avant la forêt. La falaise est alors visible.
Le Sanglier dans les Bauges est l’un des premiers sites école dédié au dry tooling.
Ville à proximité : Grenoble. Nombre de voies : 18. Difficulté : D4+ à D15 à confirmer. Accès : de l’A48 entre Grenoble et Lyon, prendre la sortie Voreppe. Continuer sur la D1075 vers La Buisse. La grotte est alors visible à main droite. Se garer sur l’aire de stationnement près d’un garage. Accès en 5 mn par un sentier derrière la zone d’activité.
Les Bourrettes (Dévoluy, 05) Ce site du Dévoluy propose un nombre de voies intéressant dans un cadre superbe. Gros dévers et toits au programme.
L’Usine (Voreppe, 38) Le site des Grenoblois, découvert et équipé en 2008. Belle grotte au potentiel énorme.Ticket d’entrée à D7 (même si deux voies faciles en D4+/D5). Essentiel des voies en dévers et toit. Pour grimpeurs confirmés.
Ville à proximité : SaintÉtienne-en-Dévoluy, aujourd’hui commune de Dévoluy. Nombre de voies : 15. Difficulté : D4 à D12. Accès : de Saint-Disdier-enDévoluy, prendre la direction
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Tendance itinéraires du Courtil puis de SaintÉtienne-en-Dévoluy, par la D117. Au niveau du pont sur la Souloise, prendre la première à gauche jusqu’à une aire de stationnement. Après 200 m de route goudronnée, prendre un chemin menant à un champ puis longer la falaise surplombant la route avant un sentier en forêt bien marqué jusqu’à la falaise. Main courante en place sur une section délicate.
Grotte du Gouzier (Névache, 05) Voilà un site de dry tooling dans un cadre montagne, loin des routes et autres usines. Ville à proximité : Briançon. Nombre de voies : 12. Difficulté : D4 à D12. Accès: de Briançon, rejoindre le vallon de Névache. Passer le Valdes-Prés puis la Draye. Continuer encore sur 3 km avant de se garer en bordure de route. Un pont de bois mène vers une croupe herbeuse, puis un pierrier à l’aplomb de la grotte.
Vallée du Fournel (l’Argentière-la-Bessée, 05) Site de dry ouvert et équipé pour l’Ice Climbing Écrins 2012. Ville à proximité : l’Argentièrela-Bessée.
Force dans les bras et placement de pied à Quintal.
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Nombre de voies : 14. Difficulté : D4+ à D11+. Accès : depuis l’Argentière, rejoindre le vallon du Fournel. Une fois garé sur le parking, on atteint le site en 5 mn, main droite à l’entrée du vallon, juste à gauche de la cascade de glace Davidoff.
GRANDES VOIES Servoz (74) Trois grandes voies sur trous forés et peints ont été équipées sur spits de 10 mm, sur cette petite falaise de 120 m. Étonnant de parcourir plusieurs longueurs sur des mouvements typiquement issus du dry tooling. Autant dire qu’il faut gérer les piolets et leur chute potentielle, tant les dragonnes et autres leash ventraux compliquent voire empêchent certains mouvements. Villes à proximité : Passy et Chamonix. Itinéraires : Momus, D6+ max (D5 obl.), 5 longueurs. Équipée par Philippe Collet, Guy Leneve, Fabrice Mauriln, Yann Mazoyer et Jean-Sébastien Knoertzer en 2006. Fère et Pils, D7 (à confirmer), 4 longueurs. Équipée par Ilan et Jean-Sébastien Koertzer en 2012.
I have a dry’m, D6/D7 (à confirmer), 5 longueurs. Équipée par Jean-Sébastien Knoertzer en 2013. Accès : du parking du rocher école de Servoz, longer la route vers Chamonix sur 100 m. Au panneau « église de Passy », prendre à gauche un sentier cairné qui mène à la falaise en deux minutes. Descente : rappels ou à pied par un sentier en forêt qui ramène au rocher école de Servoz.
Gorges de la Biaysse (Pallon, 05) Grande voie pour grimpeurs confirmés. Du pur dry sur 250 m. Villes à proximité : L’Argentière-la-Bessée et Briançon. Voie : Biaysse ta culotte, équipée par Jonathan Joly et Frédéric Dégoulet en 2012. D9 max. Accès : deux approches possibles. Accès 1 : se garer au village de Pallon. Un chemin en terre descend à main gauche d’une maison. Prendre à droite en direction de la conduite forcée. La traverser, puis descendre en légère oblique droite dans la prairie. De là, trouver une vire suspendue en paroi. Quelques cordes fixes sont là
pour aider mais des crampons ne sont pas superflus par temps de pluie. Une tyrolienne permet ensuite de traverser le torrent de la Biaysse. De l’autre côté, monter à vue tendance gauche vers le socle de la falaise. Un cairn indique le début des cordes fixes. Accès 2 : de Pallon, prendre direction Champcella.De là, suivre un chemin forestier sur la gauche. Continuer jusqu’à ce que la route se termine dans un champ. Stationnement soit sur la route goudronnée, soit au bout du chemin en terre. De là, longer la paroi sur 200 m pour arriver au point le plus haut. Un spit avec main courante indique le départ des rappels.
Rampe des Commères (Le Freney-d’Oisans, 38) Grande voie pour experts. Non répétée à l’heure actuelle. Villes à proximité : Bourgd’Oisans, La Grave. Voie : Bionic Agapi, 180 m, D11 max. Équipée par Gaëtan Raymond en 2013. Accès : de Bourg-d’Oisans vers La Grave par la D1091, se garer 400 m après le premier tunnel. La Rampe… se situe à droite, en face de la centrale électrique de Saint-Guillerme. Accès évident en 15 mn.
Trous forés et marques de peinture orientent le grimpeur, ici au Sanglier.