Test chaussures rando-MM379 by Ulysse Lefebvre

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TEST 2012

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grande randonnée pour partir du bon pied Dans le foisonnement de l’offre actuelle de chaussures de randonnée, force est de constater que l’on trouve de tout, et de plus en plus du bon, voire du très bon. Alors, pour vous aider à choisir, voici une sélection de modèles à tige haute, assurant un bon maintien et une bonne stabilité du pied pour de longues randonnées alpines, sac au dos. Test et dossier réalisé par Ulysse Lefebvre.

ous venez d’opter pour l’achat d’une chaussure à tige haute. De nombreux critères vont affiner votre choix : souple ou rigide, confortable ou spartiate, déperlante ou imperméable, chaussant étroit ou large, les combinaisons sont multiples. La question est de déterminer le terrain à privilégier, du chemin au pierrier, tout en se rappelant que le modèle qui excelle partout n’existe pas ! Ce test vous présente une sélection de vingtsix paires, classées selon leurs caractéristiques techniques et l’avis des testeurs. Ensuite, c’est à vous de décider !

Méthodologie Nous avons mis à contribution six testeurs de niveau moyen à très bon, soit du marcheur occasionnel à l’accompagnateur en montagne. La parité hommes/femmes a été respectée afin de proposer une sélection mixte. La neige étant encore bien présente, le cadre du test s’est déporté vers la forêt de Saou et la falaise des Trois Becs, qui combinent des terrains variés et des dénivelés respectables. Durant trois jours, avec plusieurs paires de chaussures dans les sacs à dos, nous avons marché sur tous les types de terrain,

Vous avez dit léger et rapide ? Aussi appelées chaussures de « fast hiking » ou de « light trekking » chez les commerciaux anglo-saxons, les chaussures de randonnée dites « rapides » ou « légères » sont de plus en plus plébiscitées par les marcheurs soucieux d’une plus grande liberté de mouvement et de confort. Quelle que soit la dénomination choisie, les chaussures destinées à cette pratique sont souvent moins rigides et plus légères que les chaussures traditionnelles. Elles ressemblent d’ailleurs très souvent à des chaussures de sport classiques mais à tige haute. Si certains marcheurs utilisent ce type de modèles pour des randonnées techniques, leurs caractéristiques restent globalement fragiles face aux exigences de la grande randonnée alpine de plusieurs jours, voire semaines, sac lourd au dos. C’est pour cette raison que nous avons décidé de ne pas intégrer ces chaussures qui pourraient faire l’objet d’un test à part entière, de plus en plus de marques développant une gamme spécifique.

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du sentier balisé au pierrier de calcaire aiguisé, en passant par les sous-bois humides et les lapiaz glissants et mouillés. Chaque modèle testé par chacun de nos « cobayes » a fait l’objet d’une fiche de renseignements, sur la base de critères objectifs et techniques, et aussi sur le ressenti et la perception plus subjective de chacun, précisés dans nos avis.

Une chaussure, oui mais encore ?

Étanchéité Un test final d’étanchéité a été réalisé à part. On parle bien ici de l’étanchéité à neuf, les effets du temps n’étant pas reproductibles. Pantalons relevés et nu-pieds, les braves testeurs ont chaussé tous les modèles et

On ne répétera jamais assez que plusieurs éléments sont à considérer pour profiter pleinement de vos rutilants brodequins. Petit aide-mémoire : q Avant de les acheter, essayez plusieurs modèles. Certains conviennent plutôt aux pieds fins, d’autres aux pieds larges. Rappelez-vous que le modèle le plus laid (à votre avis) peut aussi être celui qui convient le mieux à votre pied ! q Une fois le modèle choisi, enfilez-le en différentes pointures, pendant une dizaine de minutes et n’hésitez pas à faire plusieurs fois le tour du magasin pour sentir les éventuels points de compression. q Les chaussettes que vous portez sont très importantes. Oubliez la vieille chaussette en coton épais. Elles sèchent difficilement. Préférez les modèles plus fins en synthétique. q Une bonne semelle de propreté est primordiale. Si des modèles fournissent une semelle élaborée, avec amorti ou textile respirant, certaines restent très basiques. N’hésitez pas à acheter une paire de semelles correspondant à la forme de votre pied (creux, plat, large, fin) pour que ce dernier soit positionné et maintenu le mieux possible dans la chaussure. Enlevez-les à chaque retour de randonnée afin de faciliter le séchage intérieur. q L’entretien est nécessaire pour conserver le plus longtemps possible des chaussures performantes, même les plus robustes. Lavez-les de temps en temps avec de l’eau froide et un savon au PH neutre. Pour le séchage, évitez les sources directes de chaleur. Cirez régulièrement les tiges en cuir. Pour les synthétiques, utilisez des lotions spéciales. Enfin, des bombes aérosol existent pour réactiver les propriétés imperméabilisantes de la chaussure. Utilisez-les surtout après une sortie très humide, une fois les chaussures sèches.

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les ont plongés dans les 15 centimètres d’eau courante d’un ruisseau, jusqu’au niveau du cou-de-pied. Les membranes actuelles étant de plus en plus efficaces, la majorité des modèles se sont révélés parfaitement étanches pendant les huit minutes du test (temps maximal au bout duquel un modèle a pris l’eau). D’autres ont laissé passer l’eau au bout d’une ou deux minutes, parfois de quelques secondes seulement. Nous mentionnons ces défauts d’étanchéité dans l’avis des modèles concernés. Curseurs Pour une approche rapide et visuelle des caractéristiques de chaque modèle, nous proposons quatre curseurs. Il s’agit d’une synthèse des spécificités testées, essentielles dans le choix d’un modèle, à savoir : Confort: il comprend le chaussant, la qualité de la semelle de propreté (semelle amovible intérieure), les éventuels points de compression et l’amorti. Tige : de souple à rigide, le curseur traduit l’usage qui en découle. Semelle : de souple à rigide, le curseur révèle le type de terrains qui seront à privilégier. Sécurité: cet indice indique si le modèle procure une sensation de sécurité, par la présence de pare-pierres, de matériaux solides et rassurants, de l’imperméabilité ou encore d’une bonne accroche en semelle. Attention, ces curseurs ne sont en aucun cas une note, un côté ou l’autre du curseur pouvant être privilégié selon l’usage et les préférences de chacun. Classement Par souci de clarté, nous avons regroupé les modèles en trois catégories, selon leur rigidité, dont découle leur terrain d’expression privilégié : Souple : chaussures à tige et/ou semelle permettant un excellent déroulé du pied. Souvent peu protégées, ces chaussures sont destinées à rester sur les sentiers battus. Medium : la rigidité de la tige et de la semelle offre un maintien et une sensation de sécurité accrus. Pare-pierres et étanchéité sont de mise, la polyvalence le mot d’ordre. Rigide : ces modèles sont destinés à une pratique spécifiquement alpine et technique. Ils sont moins agréables sur sentiers du fait de leur grande rigidité et de leur poids. La sélection de la rédaction Nous avons attribué un label « Sélection de la rédaction ». Il s’agit de modèles qui ont suscité l’enthousiasme des testeurs à l’unanimité et qui ont répondu à la totalité des critères techniques recherchés.