Ubaye hiver-MM388 by Ulysse Lefebvre

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Ubaye

Traces hivernales en Ubaye Bout des Alpes méconnu, blotti quelque part entre ses voisins plus populaires du Queyras et du Mercantour, la vallée de l’Ubaye est un coin de paradis pour le ski. Dans ce large corridor hérissé de sommets aux profils variés, le paysage est marqué par sa minéralité. Entre l’azur profond d’un ciel presque méditerranéen et cette neige des Alpes qui se maintient longtemps après la dernière chute, il faudra prendre son temps pour profiter pleinement des grandes étendues sauvages de cette vallée discrète. TEXTE ET PHOTOS : ULYSSE LEFEBVRE. 18 - M o n t a g n e s M a g a z i n e

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Début de descente dans les contrepentes du Couloir en banane, à la Font-Sancte (3 385 m). Au second plan à gauche, l'aiguille de Chambeyron (3 411 m), point culminant de la vallée, et son voisin tronqué du Brec de Chambeyron (3 389 m).

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DerniĂ¨re partie dans la montĂŠe du Couloir en banane, sous la pointe sud de la Font-Sancte (3 371 m).

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omme souvent, le baptême de la vallée de l’Ubaye s’est fait par les eaux de sa veine principale. Solution de facilité, les habitants pragmatiques sont allés pêcher un nom dans le torrent qui draine leurs montagnes. Du petit lac de Longet, perché à plus de 2 600 mètres aux confins de la haute vallée, l’Ubaye prend son élan sur près de 80 kilomètres pour finalement se perdre dans les eaux du lac de Serre-Ponçon. C’est là que ses retrouvailles se sont scellées avec la Durance, son aînée septentrionale, avant un autre voyage vers le géant Rhône puis la libération en Méditerranée. Serre-Ponçon est le repère géographique le plus évident pour considérer l’entrée dans

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la vallée de l’Ubaye, au sud de la grande parenthèse ouverte dessinée par le lac. L’identité de ses massifs est bien moins flagrante, et le visiteur aura tôt fait d’y utiliser lui aussi ce nom d’eau particulier pour désigner le roc en général. Un coup d’œil sur la carte géologique du coin révèle que la longue muraille du massif du Parpaillon repousse au nord l’Embrunais. Plus haut dans la vallée, le massif d’Escreins, dominé en Ubaye par la Font-Sancte, chevauche également le Queyras. Au sud, le massif de l’Orrenaye, incluant celui de Chambeyron, se joue de la frontière italienne. Cet entrelacs d’ensembles rocheux donne toutes ses teintes aux paysages de la vallée, du pastel calcaire au jaune cristallin du quart-

En haut, à gauche : lorsque la pente se modère, la prise de vitesse est permise dans le Couloir en banane, à la Font-Sancte. En bas, à gauche : slalom entre les mélèzes dans le hors-piste du bois du Fau, à Pra-Loup. Ci-dessous : plein gaz dans les vallons de Chancelaye, à Pra-Loup.

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zite en passant par les couleurs plus sombres des schistes et autres flyschs torrentiels. L’hiver, la vallée ouverte aux quatre vents ferme les écoutilles, et seuls trois de ses sept cols laissent encore le montagnard motorisé s’échapper par d’autres vaux. Il aurait bien tort de quitter cette charnière entre Dauphiné et Provence où l’on revendique trois cents jours de soleil par an. Sous le soleil du Sud, les 7 300 Ubayens sont loin de se bousculer dans la longue et large vallée. Concentrée dans le pôle qu’est Barcelonnette, la densité s’effiloche au fur et à mesure que l’on remonte vers la haute vallée. C’est là-haut, passé Jausiers et plus encore après Saint-Paul, que le caractère sauvage de l’Ubaye prend tout son sens. Brec

de Chambeyron (3 389 m), aiguille de Chambeyron (3411 m), Font-Sancte (3385 m), Bric de Rubren (3340 m), Péouvéou (3232 m) ou encore Tête des Toillies (3175 m) y sont les plus hauts représentants de cette foule de 3000, à faire saliver un skieur blasé. Autre bout de France, la Corse pointe son cap par temps clair depuis le sommet de la Tête de l’Enchastrayes (2 954 m), sur les hauteurs de Larche. Parole de guide…

Bout du monde alpin Au-delà du village de Maljasset, qui clôt le chapitre anthropique de la vallée, plus de cols routiers ou d’habitations. La place est réservée à tout ce qui tient sur plus de deux

pattes, dans un paysage saisissant de pics et de flèches émergeant de belles pentes blanches. Les lignes à skier se déchiffrent facilement dans ce paysage contrasté. Quant aux berges de l’Ubaye, elles prêtent volontiers leurs flancs au randonneur à raquettes. Plus bas dans la vallée, de longs et étroits vallons affluents emmènent le glaciairiste dans de profonds ubacs peu fréquentés. Dans ces gorges, telles que celles du Bachelard ou du Laverq, l’eau se fige et procure de belles cascades. Signe de l’omnipotence de la nature ubayenne, la cascade du Gros Rognon (30 m, I, 4+) persiste plein soleil durant trois heures de la journée. Le confort de grimpe, sans grelotter, y est excellent et ne fera qu’inciter l’apprenti

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Ubaye

Et le parc national du Mercantour dans tout ça ? La zone centrale du parc national du Mercantour concerne depuis sa création en 1979, une petite partie méridionale de la vallée de l’Ubaye, intégrant les communes de Larche, Meyronnes, Jausiers et Uvernet-Fours. Cette limite nord du parc est globalement représentée par un axe col de Larche (1 991 m) - col de Restefond (2 680 m) - gorges du Bachelard col d’Allos (2 248 m). Même si cette zone réglementée est réduite, deux règles concernent le randonneur

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à skis dans le cadre d’un raid de plusieurs jours : - le bivouac est autorisé entre 19 h et 9 h, à plus d’une heure de marche à l'intérieur des limites du parc ou du dernier accès automobile. - les feux sont interdits. Lors d’un bivouac, les réchauds sont autorisés à plus de 200 mètres des limites des bois et forêts. La Maison du parc national du Mercantour, avenue de la Libération à Barcelonnette, donne toutes les informations nécessaires.

grimpeur à continuer, en gardant en tête le caractère exceptionnel de cette configuration. Au pied de la barre du Vautreuil, en basse vallée, la glacière reprend ses droits et gèle toujours les doigts.

La Banane, fruit descendu Il suffit parfois d’une petite virgule pour avoir le sourire. Le Couloir en banane (4.2/E1), en face sud de la Font-Sancte, fait partie de ces agréables ponctuations. Il est toujours difficile de choisir un sommet en privilégiant les critères esthétiques. L’altitude est rarement déterminante, pas plus que le dénivelé, la beauté d’une montagne ne souffrant pas la mesure. C’est là que la carte topographique

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Ci-dessus : plongeon dans la pente du Couloir en banane, à la Font-Sancte. À gauche : la grande diversité de roches offre un paysage varié à l'Ubaye. Sous la pointe hérissée du pic sud de la Font-Sancte, les dalles emboîtent le pas.

peut livrer quelques clés. Des courbes de niveau qui convergent et se confondent en de petites taches brunes symbolisent souvent un relief découpé. Leur répartition dans l’espace indique un paysage à part entière. La lecture de nombreux sommets alentours ouvre la perspective d’une profondeur de champ riche de cimes. Plus loin, sur l’autre versant, un point culminant offrira un repère au skieur hésitant. Et lorsqu’un couloir évident se dessine en une belle courbe, c’est du grand ski qui s’annonce. Le Couloir en banane réunit peu ou prou l’ensemble de ces ingrédients, recette d’un plaisir des yeux et des jambes annoncé. Si le couloir en lui-même se mérite (près de 1 200 mètres de dénivelé pour atteindre sa

base), ses 400 mètres de beau ski donnent une seconde jeunesse aux jambes fatiguées. Dans la pente large et modérée du fruit descendu, n’atteignant que ponctuellement les 40°, le virage sauté est vite oublié, laissant place aux grandes courbes lorsque la neige le permet. Au loin, à l’ubac, l’aiguille de Chambeyron impose sa supériorité numérique. Le Brec de Chambeyron quant à lui se démarque plutôt par son profil de pyramide tronquée. Une fois redescendu, sourire aux lèvres, une bonne bière locale est du meilleur effet au refuge de Maljasset, moins de deux kilomètres plus loin. Là, Ines et Odilon, guides de haute montagne et gardiens des lieux, informeront le visiteur sur les conditions de neige pour préparer la course du lendemain.

Pesos mexicains et or blanc Sans aller jusqu’à dire que la tequila remplaça un jour le génépi dans la vallée, il fut un temps où cette dernière vibra au son d’une musique mexicaine. Commerçants du textile habitués à se déplacer pour vendre leur marchandise, les Barcelonnettes sont amenés à se lancer dans la grande aventure américaine

au début du XIXe siècle, d’abord en Louisiane puis au Mexique. Là-bas, ils vont s’établir progressivement, fondant d’abord de petits commerces textiles, les cajones de ropa, jusqu’à créer une industrie à part entière. La dernière vague d’émigration date des années cinquante, et les retours dans la vallée se font alors plus rares, les Barcelonnettes s’intégrant de mieux en mieux dans la société mexicaine. L’industrie textile ayant depuis muté et migré vers d’autres cieux asiatiques, ce sont là-bas de beaux bâtiments haussmanniens dessinés par des architectes français qui témoignent de cette incursion tricolore dans le pays, notamment dans la capitale, Mexico, où le « style français » est bien présent. De l’autre côté de l’Atlantique, entre Barcelonnette et Jausiers, la villa mexicaine devient le symbole visible de la réussite de négociants locaux sur le nouveau continent. Ces résidences d’été donnent au cœur de vallée des airs de ville thermale. Demeures imposantes de style colonial, elles sont toujours très prisées et valent aujourd’hui une fortune. Depuis, la vallée a négocié le virage du tourisme, et son économie en dépend aujourd’hui à 70 %. Pra-Loup, qui naquit en 1961 avec le concours d’Honoré Bonnet, entraîneur de l’équipe de France de ski alpin, et Émile Allais, en est le fer de lance en hiver. Avec près de 43 000 lits touristiques, cette station intégrée attire la grande majorité des skieurs et parvient à conserver une architecture agréable, grâce notamment à des travaux de réhabilitation réguliers, privilégiant mélèze, ardoise et pierre. Celui qui voudra s’écarter des remontées mécaniques aura tôt fait de trouver de beaux hors-pistes sauvages, quitte à revenir par la route enneigée du col d’Allos, porte fermée de l’Ubaye ramenant à elle le visiteur curieux. i

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Ubaye itinéraires

Neige et glace au soleil de l’Ubaye Sur un peu plus de 50 kilomètres de long, la vallée de l’Ubaye déploie ses cimes dans un environnement de plus en plus sauvage. Que ce soit autour de Barcelonnette, en hors-piste à Pra-Loup ou perdu au fin fond de la Haute-Ubaye, les itinéraires sont de tout niveau et l’ambiance toujours sauvage.

SKI ALPIN

Pra-Loup (1 500/2 600 m)

ITINÉRAIRES HORS-PISTES À PRA-LOUP Sommet TK Crous

Tél. 04 92 84 11 54 ; www.praloup.com Pistes : 6 vertes, 15 bleues, 16 rouges, 1 noire. Forfait journée adulte : 32,50 €.

2 Grande Séolane 2 909 m

PRA-LOUP HORS-PISTES La station offre de beaux horspistes, pour grandes courbes en pentes dégagées ou petits virages entre les mélèzes. La carte ci-contre présente la sélection de Yann Mimet, guide local qui connaît la vallée comme sa poche.

1 variante

Sommet TK Lac

Petite Séolane 2 854 m

1 Pra-Loup 1 600 m

BARCELONNETTE

1. Bois du Fau Du sommet du télésiège de Peguieou, prendre à gauche et suivre la ligne de crête caractéristique. Au bout de cette crête, commencer à descendre vers l’est pour rejoindre un mamelon boisé. De là, plusieurs options : soit tout de suite à gauche dans des prairies en bordure de forêt ; soit en continuant vers

Sommet TS Peguieou

0 km

env. 2 km

Font-Sancte 3 385 m Maljasset Aiguille de Chambeyron 3 412 m Col de Vars 2 108 m

LAC DE SERRE-PONÇON

Saint-Paul-sur-Ubaye

Brec de Chambeyron 3 389 m Fouillouse

Col des Orres 2653 m Col de Larche 1 991 m Jausiers

Barcelonnette Pra-Loup 1 600 m

Google™ Earth

Grande Séolane 2 909 m N

0 km

env. 5 km

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Col d'Allos 2 248 m

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Virage in extremis avant le Pain de sucre (ou Méa, 2 560 m), le Chapeau de gendarme (2 682 m) et, plus loin à droite, le Cimet (3 020 m)

l’est où l’on remonte un peu pour basculer dans les forêts de mélèzes, plein nord. Dans tous les cas, le but est de rejoindre le Chemin de la Malune souvent parcouru par les raquettistes, pour finalement retrouver la gare intermédiaire de la télécabine de Molanes. 2. Chancelaye Dans le secteur des Agneliers, depuis le sommet du téléski de la Crous, prendre à gauche et traverser les pentes versant nord pour rejoindre une crête nommée Serre de la Crous. Depuis cette crête, basculer dans les belles combes orientées à l’est. Le relief y est agréable et sécurisant. Descendre jusqu’à rejoindre la route du col d’Allos. Suivre alors cette route pour revenir aux Agneliers au pied du télésiège des Ubaguets. 3. Retour des Perches Du sommet du téléski du Lac, prendre à gauche puis passer à nouveau à gauche de la cabane des pisteurs. Descendre la croupe régulière orientée sud-est. La suivre jusqu’en bas puis traverser le torrent pour remonter un peu et rejoindre la piste qui descend aux Agneliers.

2411 m). De ce sommet, basculer dans la combe boisée orientée au nord puis nordouest. Descendre jusqu’au fond du vallon et traverser le torrent de Gimette. Suivre ensuite le chemin d’été dans la forêt, puis la route qui permet de descendre jusqu’au village des Thuiles où l’on aura laissé une voiture au préalable (au niveau du pont qui traverse l’Ubaye).

Le Sauze (1 400/2 400 m) Tél. 04 92 81 01 57 ; www.sauze.com. Pistes : 10 vertes, 12 bleues, 12 rouges, 3 noires. Forfait journée adulte : 26,50 €.

Sainte-Anne (1 800/2 400 m) Tél. 04 92 84 33 01 ; www.sainte-anne.com. Pistes : 6 vertes, 5 bleues, 3 rouges, 2 noires. Forfait journée adulte : 18 €.

Larche (1 700/1 900 m) Tél. 04 92 84 32 97 ; www.haute-ubaye.com. Pistes : 1 verte et 2 bleues. Ouvert en période de vacances scolaires et sur demande les week-ends. Forfait journée adulte : 8 €.

SKI DE FOND

Larche (1 700 m) 4. Vallon des Thuiles Du sommet du téléski du Lac, prendre à droite puis suivre au mieux la ligne de crête située entre le domaine de Pra-Loup et le vallon des Thuiles. Remonter un peu à pied pour atteindre un petit sommet (point coté

Tél. 04 92 84 33 58 ; www.haute-ubaye.com. 40 km de piste pour l’alternatif et le skating répartis comme suit : Verte : 22 km. Bleu : 4,5 km. Rouge : 14 km. Noir : 13 km. Forfait journée adulte : 8 €.

Saint-Paul-sur-Ubaye (1 400/1 600 m) Foyer nordique l’Ubaïa : 04 92 84 39 76 ; www.hauteubaye.com. 25 km de pistes dans les mélèzes, répartis comme suit : Verte : 2,5 km. Bleue : 3 km. Rouge : 4,5 km. Orange : 5 km. Raquette : 3 km.

SKI DE RANDONNÉE Autour de Barcelonnette

Le grand adret qui surplombe Barcelonnette, muraille sud du massif du Parpaillon, est ponctué de nombreux sommets relativement abordables. Globalement, il faudra s’assurer d’un bon enneigement pour aller tâter ces belles pentes sud. En voici une sélection.

Tête de l’Aupet, versant sud-est, 2 870 m La vaste face sud-est de la Tête de l’Aupet offre un ski relativement facile et des options diverses une fois au pied des pentes terminales. D+ : 1 540 m. Orientation : sud-est. Difficulté : 3.3/E1 (150 m à 40° max). Accès : de Barcelonnette, prendre la D9 en direction de Saint-Pons puis monter par la D609 vers le parking de Tréou 1 330 m). Itinéraire : suivre le sentier qui mène au refuge de la Pare (1 832 m). Peu avant d’y arriver, au niveau des ruines des Gendrasses (1 792 m), partir vers le nord-ouest et

gagner les pentes qui mènent au sommet bien visible. Autres itinéraires : le col de l’Aupillon (2 694 m), juste à sud de la Tête de l’Aupet, est un peu facile (3.1) pour à peine moins de dénivelé. Le col des Orres (2 613 m, D+1 300 m, 3.1/E1), de l’autre côté, à l’est, permet de jeter un coup d’œil vers l’Embrunais et les Écrins à moindre frais. Dans le prolongement, la Grande Épervière (2 884 m) par sa face sud (D+1 550 m, 4.1/E2) monte le niveau technique d’un cran avec une pente légèrement plus raide (40° max).

Haute-Ubaye La haute vallée de l’Ubaye est un bout du monde très sauvage et esthétique avec ses pointes rocheuses qui émergent passé Saint-Paulsur-Ubaye, au fur et à mesure que le skieur remonte la longue route D900.

Font-Sancte, Couloir en banane, 3 385 m Sous ce nom exotique se cache un couloir très esthétique et abordable techniquement, sur l’un des points culminants de la HauteUbaye. Côté dénivelé, cela reste une belle bambée, avec 1 200 m pour atteindre la base du couloir puis 400 m jusqu’au sommet. Par bonne neige, la pente modérée et la largeur du couloir permettent de belles courbes, sur fond d’aiguille de Chambeyron (3 411 m) et de mont Viso (3 841 m). D+ : 1 600 m. Orientation : sud. Difficulté : 4.2/E1 (150 m à 42° max). Accès : de Barcelonnette, remonter la vallée vers SaintPaul-sur-Ubaye. Continuer ensuite vers Maljasset et se garer 1,5 km avant, au lieu-dit La Barge (1 877 m). Itinéraire: remonter le vallon de Panestrel dans l’axe, vers le nordouest. Le Couloir en banane,

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Ubaye itinéraires caractéristique, apparaît clairement à partir de 2350 m. Gagner le pied du couloir puis le remonter. En bonne neige, on atteint une antécime du pic nord à skis. Les derniers mètres jusqu’au sommet, souvent soufflés, se parcourent à pied. Ce couloir se fait le plus souvent au printemps, dans une neige transformée. Autres itinéraires : juste à l’est, un autre couloir de difficulté comparable représente une bonne alternative lorsque le Couloir en banane n’est pas en condition (4.2). De l’autre côté, à l’ouest, le couloir est de Panestrel (3254 m) est plus technique et exposé (5.3/E3). L’approche est la même que pour le Couloir en banane. Arrivé au point coté 2350 m, gagner le grand cône de neige en bas du couloir, à l’ouest de ce sommet bien individualisé. Le couloir se redresse

La villa Fontaine, demeure mexicaine typique de Barcelonnette.

progressivement jusqu’à atteindre 50° environ. Une corniche peut obliger à emprunter une section mixte pour sortir au lieu-dit La Conque, une pente douce menant aux pentes terminales vers le sommet, rarement skiable.

Aiguille de Chambeyron, par le fond de Chauvet, 3 412 m Le point culminant du massif n’est pas skiable jusqu’à son sommet. Cette course longue mais peu difficile est une très belle plongée au cœur de la Haute-Ubaye. Le col du fond de Chauvet est à lui seul un objectif à part entière. Les plus

expérimentés poursuivront jusqu’au sommet par un itinéraire alpin coté D-. D+ : 1 750 m. Orientation : nord. Difficulté : 3.3/E3 (passages à 40° max). Accès : de Barcelonnette, remonter la vallée vers Saint-

infos pratiques Accès

stratégique à la sortie de Barcelonnette, en direction de Jausiers. www.gitevoit l’essentiel de ses nombreux eterlou.com ; 04 92 36 15 78. cols fermés. Seuls les cols de Larche et de Vars sont ouverts de manière pDe même, le refuge de quasi-permanente. Maljasset (1 900 m) à l’extrême • Du nord, suivre l’axe bout de la vallée, est un point Lyon/Grenoble/Gap soit par de départ idéal pour rayonner la N85 et le col Bayard ou la en Haute-Ubaye. Gardé en D1075 et le col de Lus-la-Croixhiver et situé dans le hameau Haute. De Gap, D900B puis éponyme, sur la commune D900 vers Barcelonnette. de Saint-Paul-sur-Ubaye, • Du sud, Aix-en-Provence/ il dispose de 50 places. Sisteron/Tallard par A51 puis refuge.maljasset@gmail.com ; D900B et D900 vers 05 92 31 55 42. Barcelonnette. pTrain: gare TGV d’Aix-en-Provence Encadrement ou gare TER de Gap puis liaison pBureau des guides de la vallée en taxi ou car vers Barcelonnette. de l’Ubaye. www.guidespCar : depuis Gap/Marseille vers montagne-ubaye.com ; Barcelonnette : www.scal-amv06 86 67 38 73. voyages.com. pNavettes gratuites entre Topos Barcelonnette et Pra-Loup. pSki de randonnée : Hervé Foucher, Toponeige Ubaye. Hébergement Emmanuel Cabeau et Hervé pListe complète des Galley, Guide Olizane Alpes hébergements (hôtels, du Sud. chambres d’hôtes, gîtes…) pRaquette : Jean-François Dao, et réservation en ligne sur les 150 randonnées à raquettes sites www.ubaye.com et dans les Alpes du Sud. www.haute-ubaye.com. pCascade de glace : un topo pOn conseillera le gîte L’Éterlou avait été réalisé en 1992 par à Barcelonnette pour le charme Christophe Garrigues, guide de la vieille bâtisse, l’accueil de la vallée. Il est aujourd’hui de ses hôtes et sa situation introuvable mais il ne faut pas

pRoute: l’hiver, la vallée de l’Ubaye

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hésiter à se rendre à Montagne Sport, magasin emblématique de Barcelonnette depuis cinquante-deux ans, où Christophe se fait un plaisir de tenir informés les montagnards, clients ou non, des conditions dans la vallée.

Cartes pIGN 3538 ET Aiguille de Chambeyron, cols de Larche et de Vars. pIGN 3439 ET Seyne. pIGN 3537ET Guillestre - Vars Risoul - PNR du Queyras. p3537 ET Guillestre. p3540 OT Barcelonnette PraLoup le Sauze Allos PN du Mercantour.

Paul-sur-Ubaye. Continuer ensuite vers Maljasset et se garer 5,5 k avant, au lieu-dit Pont-Voûté (1 657 m). Itinéraire : remonter au mieux le vallon de Chauvet, plutôt en rive droite. Du plan de Chauvet, un couloir sud mène au pas de Chauvet. Continuer plein est vers le col de Chauvet (3 321 m). Autres itinéraires : du même départ de Pont-Voûté, plusieurs options sont possibles selon les conditions : face nord de Chauvet est (3 311 m, D+ 1 650 m, 4.1/E2) que l’on atteint en remontant le glacier ouest de Chauvet ; tour de l’aiguille Grande (2 884 m), par le pas de Chauvet (D+1 220 m, 4.2 /E2) avec un dénivelé positif moindre mais un peu plus difficile techniquement.

Tour du Brec de Chambeyron, 3 389 m Ce sommet tronqué caractéristique est difficilement skiable jusqu’à son sommet (5.4/E4). Une belle randonnée autour de ses flancs constitue une randonnée aussi facile que panoramique.

Contacts utiles pCommunauté de communes de la vallée de l’Ubaye : www.ubaye.com ; www.hauteubaye.com. pMaison du Parc national du Mercantour: www.mercantour.eu; 04 92 81 21 31. pBulletin neige et avalanches : www.meteofrance.fr ; 0 899 710 204. pInfos routes et cols : 04 92 30 06 10 ; 0 826 022 022. pSecours : 112.

D+ : 1 350 m. Orientation : toutes. Difficulté : 2.3/E1 (passages à 35° max). Accès : de Barcelonnette, remonter la vallée vers SaintPaul-sur-Ubaye puis Fouillouse (1 900 m). Itinéraire : suivre le vallon et les chemins d’été GR5 et GR56. Au point coté 2 266 m, remonter nord-est vers le vallon des Aoupets puis gagner le pas de la Coulette

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La glace au soleil à la couenne du Gros Rognon (30 m, I, 4+).

(2 752 m). Continuer nord-est en traversée peu ascendante sous le Brec de Chambeyron et rejoindre le col de la Gypière (2 927 m). Les plus entraînés monteront au passage au sommet de la Tête de la Frema (3 151 m, D+ 750 m, 1.3/E1) avant de retrouver l’itinéraire initial en descente plein sud versant italien, jusqu’à retrouver le col de Stroppia (2 865 m) et le vallon ramenant vers Fouillouse. Autres itinéraires : une foule de sommets sont accessibles au départ de Fouillouse. Par ordre croissant de difficulté, citons entre autres le col du Vallonnet (2 550 m, D+ 650 m, 1.1/E1), la face sud-ouest d’Eyssilloun (2 896 m, D+ 1 000 m, 3.2/E2), sa face nord (D+ 1 000 m, 4.1/E2), la face sud-ouest de la Rocca-Blanca (3 193 m, D+ 1 400 m, 4.1/E2) ou encore la face ouest du Massour (3 219 m, D+ 1 340 m, 4.3/E3).

CASCADE DE GLACE Disons-le franchement, l’Ubaye pâtit de la popularité du site de Ceillac, dans le Queyras voisin, qui monopolise l’essentiel de l’activité. Cependant, on trouve plusieurs cascades intéressantes, notamment la barre Vautreuil, qui ne se

laisse pas approcher facilement et entretient le caractère sauvage de la vallée.

Cascade du Gros Rognon (30 m, I, 4+) Une petite cascade, de 30 m de hauteur mais qui a l’énorme avantage de passer au soleil entre 10 h 30 et 13 h en février. Grade 4+, c’est une belle couenne pour s’initier sans grelotter. Accès : se garer juste avant le hameau de Pont-Voûté, sur la route de Maljasset en HauteUbaye. Marcher plein nord pendant 5 mn vers la cascade visible depuis la route.

Gorges du Bachelard Plusieurs cascades sont réparties le long de ces gorges, menant au col de la Cayolle (2 327 m). De tout niveau, elles sont rapidement accessibles et visibles, ce qui permet de vérifier les bonnes conditions. 3 km après le village d’Uvernet, le secteur Pont-du-Facteur présente 6 cascades de 10 à 20 m, du 3 au 4+, dont les relais sont équipés sur spits, idéals pour la moulinette. Accès : de Barcelonnette, prendre la D902, plein sud, en direction du col de la Cayolle.

Barre du Vautreuil, vallée du Laverq Vautreuil se mérite. Si ce site

présente le plus gros potentiel de cascades de la vallée, il faudra compter entre 2 h et 2 h 30 d’une approche légèrement ascendante. Le niveau en glace y est plutôt

relevé, sur des cascades de trois longueurs. Au programme, le long de cette barre du Vautreuil : la Petite Cascade de Vautreuil (150 m, IV/5+), la Cascade du milieu (180 m, IV/5+), et la Grande Cascade de Vautreuil (200 m, IV/6). Accès : dans la basse vallée, en redescendant de Barcelonnette, passer Méolans puis tourner à gauche, vers le sud, au hameau du Martinet. Suivre la route et se garer peu après Saint-Barthélémy (1 238 m). À skis, juste après la scierie, prendre à droite et remonter la piste forestière jusqu’à tomber dans le vallon du Bois des Cheiniers. Le suivre jusqu’à découvrir la barre du Vautreuil et rejoindre le pied de sa face nord-ouest (1 900 m).