Questions d'Éduc - N°43

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Questions Éduc.

N° 043 - Juin 2021

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Collection Dossiers UNSA Éducation

d’

L’écologie en actes La fédération UNSA des métiers de l’Éducation, de la Recherche et de la Culture N°043 - Juin 2021


Actualités Éducatives

Actualités Éducatives Nouveau bac : pourquoi un grand oral ? Nouvelle épreuve, qui apporte son lot d’interrogations (voire d’inquiétudes) entre l’esprit et la forme qu’elle peut prendre. Ce grand oral a été imaginé pour former les lycéen.nes à prendre la parole en public de façon claire et convaincante. Cette épreuve doit permettre aussi d’utiliser des connaissances (celles qui sont liées aux enseignements de spécialités) pour créer une argumentation et montrer en quoi elles sont essentielles pour le projet de poursuite d’études et/ou d’avenir professionnel. Une durée de 20 minutes est prévue entre présentation préparée et échanges avec le jury pour un coefficient 10 en voie générale et 14 en voie technologique. Dans de nombreux systèmes éducatifs, un « oral de maturité » vient clôturer les études avant l’université, le grand oral interroge en France les formes de l’apprentissage de l’expression orale à tous les niveaux de la scolarité et de l’éducation. Primauté étant donnée à l’écrit jusqu’alors.

Les vacances, un droit fondamental ? À quoi servent les vacances ? Peut-on dire qu’elles sont nécessaires ? Qu’apportent-elles en général ? Que se passe-t-il pour les personnes qui ne partent jamais en vacances ? Apprend-on des choses particulières en vacances ? Est-on différent en vacances par rapport au reste de l’année ? … Autant de questions à poser pour faire réfléchir au droit aux vacances pour toutes et tous. Parce qu’aujourd’hui encore, des enfants et des jeunes ne quittent jamais leur quotidien, la Jeunesse au Plein Air, confédération créée en 1938, poursuit ses activités pour promouvoir ce droit et soutenir son application. Parmi lesquelles une campagne annuelle de solidarité pour susciter le débat avec les enfants/ matériel pédagogique gratuit ici : https://jpa.asso.fr/la-campagne-de-solidarite/

L’orientation est toujours aussi genrée ! Une récente note de la DEPP sur les parcours des élèves de terminale, rappelle la sous-représentation des filles dans certains enseignements : « La sous-représentation des filles dans tous les enseignements scientifiques sauf en SVT, constatée pour les premières générales de la rentrée 2019, se retrouve pour les terminales générales à la rentrée 2020 ». À l’occasion du 8 mars, le ministre a annoncé la création d’un groupe de travail national sur l’égalité filles-garçons dans les choix d’orientation au lycée général et technologique, dans le cadre du comité de suivi de la réforme du lycée. Ce comité a pour but de « changer le regard sur les disciplines, pour une pleine égalité des possibles et une véritable émancipation face aux préjugés et aux déterminismes ». L’UNSA Éducation y fait entendre sa voix !

Pass’Sport : lancement prévu rentrée 2021 Deux millions d’enfants et jeunes sont potentiellement concernés par ce Pass’Sport qui doit faciliter leur adhésion à des clubs sportifs. Une aide financière de 50 à 80 euros de crédit par enfant, conditionnée aux ressources des familles pour relancer l’adhésion aux pratiques sportives en club amateur. Le sport loisir doit s’adresser au plus grand nombre, ses bienfaits ne sont plus à démontrer, ni pour la santé, ni pour les valeurs citoyennes qu’il transmet.

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Actualités Éducatives

L'évènement Habiter la station spatiale internationale : pour six mois. Explorer l’espace, un plébiscite éducatif Thomas Pesquet, le spationaute français participe pour la seconde fois à une mission scientifique de six mois dans l’espace et poursuit sa collaboration avec l’Éducation Nationale. Très populaire, et excellent communicant, il suscite un engouement pour le suivi de cette mission. Seuls 40 projets éducatifs ont été retenus parmi les milliers reçus. En juin 2021, par exemple, des collégiens et écoliers de l’académie de Nantes entrent en contact radio avec lui lors de son passage de quelques minutes au-dessus de la France. C’est l’occasion pour ces élèves, de travailler de façon interdisciplinaire le français, les sciences et les arts visuels. Le projet implique aussi des étudiants de 2e année de DUT « génie électrique et informatique industrielle » et « génie mécanique et productique ».

L'action Jouer pour comprendre les enjeux d’une nécessaire transition écologique Cédric Ringenbach est ingénieur (Ecole Centrale de Nantes), conférencier et consultant en transition énergétique pour les entreprises et les organisations. Il est spécialiste du changement climatique depuis 2009 et a dirigé The Shift Project de 2010 à 2016. Il enseigne les problématiques énergie-climat dans les grandes écoles (Sup’aéro, Ecoles Centrales, Sciences Po, HEC). Il a créé la Fresque du Climat en 2015 sur la base des rapports du GIEC, un jeu de cartes qui se déroule en ateliers et donne à réfléchir à ces enjeux. Avec l’aide de pionnières et de pionniers, une association du même nom est créée fin 2018 pour accompagner la diffusion. Pour participer à des ateliers ou en savoir plus : https://fresqueduclimat.org

Le livre Faut-il changer l’école pour changer de modèle de société ou changer de modèle de société pour changer l’école ? L’Anthropocène, époque géologique marquée par la perturbation des grands équilibres écologiques par les activités humaines, impose une transition des sociétés modernes vers un nouveau modèle d’organisation politique et de fonctionnement économique. L’institution scolaire peut contribuer à une métamorphose de la société, à condition d’entreprendre une mutation conséquente. En effet, ses fondements remontent au XIXe siècle. L’auteur fait le constat que l’école contribue à reproduire un rapport au monde problématique, dont elle est en même temps le produit. Cet ouvrage revient sur l’évolution des activités des hommes et de leurs conséquences sur la planète. Il propose ensuite un curriculum scolaire alternatif, qui engagerait l’école sur la voie d’une transition écologique fondée sur les principes de la durabilité forte. Il s’agit de permettre aux futurs citoyens de développer les savoirs, les compétences et les attitudes nécessaires pour faire face aux défis de l’Anthropocène. À condition que le modèle social évolue en parallèle, un projet éducatif adapté aux enjeux du XXIe siècle pourrait voir le jour, bousculant sérieusement la forme scolaire actuelle.

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Sommaire 2 et 3

Actualités éducatives

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Sommaire

6 et 7

Programme « vert » bientôt centenaire

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L’engagement des jeunes : un atout pour avancer sur les questions écologiques

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Écologie et ontologie

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Édito

8 et 9

Le rôle de référent développement durable dans un établissement

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Comment une organisation syndicale fait-elle vivre ses valeurs écologiques ?

13

Cours bitumées VS cours végétalisées

14 et 15

Faire vivre l’écologie dans un lycée : des illustrations concrètes

17

Réflexions sur l’usage des photocopies à l’école

20 et 21

Expériences à l’International

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16

S’auto-former grâce à l’université numérique

18 et 19 Numéricologie

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Attention aux dérives !

Pour aller plus loin

VOS FICHES PRATIQUES I : Des textes au terrain II : Éco-École, Éco-Collège et Éco-Lycée III : Un projet d’AMAP réalisé par des étudiants en BTS IV : Le Comité d’éducation (à la santé, à la citoyenneté) et à l’environnement.

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Édito Si certains doutent encore des effets annoncés du changement climatique sur les sociétés, les données scientifiques locales ou mondiales sont unanimes. Nous sommes entrés dans l’ère de l’Anthropocène où l’humain a un impact durable sur la planète dans sa globalité. Si on ne change rien à nos manières de vivre, les conditions d’habitabilité de la terre sont compromises à terme. Le temps est venu pour un engagement collectif et durable, pour une prise de conscience et des actes. Le monde éducatif doit y prendre part, c’est indéniable, et c’est déjà le cas. C’est aussi par l’éducation, en plus de l’information, que se crée une culture environnementale, une culture du développement durable pour toutes et tous.

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Si les petits gestes ne suffisent plus à enrayer les dangers pour la survie de la planète, il n’en demeure pas moins qu’à l’échelle des lieux d’éducation qui sont des lieux de vie, ces gestes éco-responsables doivent encore se généraliser.

Questions d’’Éduc. est allé à la rencontre des acteurs éducatifs du quotidien qui portent avec les enfants et les jeunes cette réflexion, transforment leur manière de se nourrir, de travailler, de se déplacer… . Pour une écologie en actes, et pas uniquement une écologie sur papier qui en resterait à un enseignement disciplinaire abstrait !

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Le programme «vert »

epuis les années 70 et l’émergence de la sensibilité écologique dans les débats publics, la « verte attitude » s’est imposée comme une évidence et une nécessité dans le champ éducatif. Il a d’abord fallu voir la promotion de l’environnement inscrite dans les pages des grands textes officiels avant que la notion de développement durable fasse l’objet de plusieurs circulaires de l’Éducation nationale pour l’inviter de manière transversale dans les programmes disciplinaires. L’histoire de l’écologie à l’école et de l’éducation au développement durable commence à émerger pour beaucoup en 1977, année où la Conférence intergouvernementale sur l’éducation relative à l’environnement promeut le besoin impérieux d’« acquérir les connaissances, les valeurs, les comportements et les compétences pratiques nécessaires pour participer de façon responsable et efficace à la prévention et à la solution des problèmes de l’environnement, à sa gestion et à sa qualité ».

En France, une stratégie nationale est mise en œuvre. La loi constitutionnelle du 1er mars 2005 relative à la Charte de l’environnement proclame dans son article 8 que « l’éducation et la formation à l’environnement doivent contribuer à l’exercice des droits et devoirs définis » dans la charte, laquelle « place désormais les principes de sauvegarde de notre environnement au même niveau que les droits de l’homme et du citoyen de 1789 ainsi que les droits économiques et sociaux du préambule de 1946 », pour reprendre les termes du document.

Cette Éducation au Développement Durable (EDD) doit s’appuyer sur les enseignements disciplinaires, les croisements des apports disciplinaires, les dispositifs transversaux inscrits dans les grilles horaires et les temps de débat, stipule la circulaire de 2004, qui invite alors à « des démarches pédagogiques diversifiées privilégiant des situations concrètes » susceptibles de faire émerger chez les élèves « la sensibilité, l’initiative, la créativité, le sens des responsabilités et de l’action ».

Droits et devoirs Circulaires successives Cette recommandation ne cessera d’être réitérée et approfondie à la moindre occasion aux plans international et national, de conférences en sommets, de Grenelles en agendas 21 ou 2030, sur les scènes médiatiques où sont débattues les questions de dérèglement climatique, de gestion des déchets et autres. Au gré de cette histoire planétaire tourmentée, les terminologies évoluent, passant de l’environnement à la transition écologique puis au développement durable afin d’élargir la notion et y intégrer les dimensions économiques et sociales.

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À partir de 2004, les circulaires du MENJS (Ministère de l’Éducation Nationale de la Jeunesse et des Sports) vont se succéder au rythme d’une tous les deux à trois ans pour indiquer le cadre législatif d’une inscription du développement durable dans le système éducatif et les enseignements, celui-ci étant « défini comme un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».

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bientôt cinquantenaire

Disciplines et transversalité

Si les sciences de la vie et de la terre ainsi que la géographie sont, naturellement, vite convoquées au titre des disciplines, à partir de 2007, les autres matières vont être progressivement sollicitées pour inscrire l’EDD à leurs programmes.

Les dispositifs transversaux en vigueur (itinéraires de découverte, EPI…) sont appelés à s’ouvrir largement à ce sujet qui mérite, officiellement désormais, qu’on s’y intéresse. Ce qui n’est pas sans créer une certaine perplexité à l’heure des projets d’établissements du fait de la vive concurrence avec d’autres sujets transversaux déjà bien « implantés » tels que l’art, la santé, la sécurité, la citoyenneté.

Écocitoyenneté et label Reste que l’EDD bénéficie de puissants alliés du public et de la société civile qui vont lui permettre de s’émanciper rapidement ; en nouant des partenariats avec des acteurs majeurs de l’environnement comme l’incite fortement la circulaire de 2011, ou en devenant des lieux d’exercice d’une écocitoyenneté promue politiquement à l’échelle nationale et internationale.

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Écoles, collèges et lycées peuvent rejoindre des démarches de type Agenda 21 de la conférence de Rio de 1992 ou demander l’homologation E3D, label créé en 2013 pour honorer les établissements engagés dans une démarche globale qui va des enseignements au bâti et à sa maintenance en passant par la vie scolaire, démarche qui vise à atteindre l’objectif de transition écologique réaffirmé et actualisé dans l’Agenda 2030.

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Le rôle de référent développement

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meline est enseignante de SVT (Sciences de la Vie et de la Terre) et Référente Développement Durable (RDD). Après 10 ans en REP+ (Réseau Éducation Prioritaire) dans l’académie de Créteil, Émeline arrive au collège François Perron de Cerilly. Un collège rural, au nord de Montluçon dans l’Allier qui compte 108 élèves. Elle nous parle de son rôle dans l’établissement et des projets menés depuis 2017.

Questions d’’Éduc. Parle-nous de ton rôle dans ton collège. Émeline : Ce n’est pas juste une étiquette, je suis reconnue dans l’établissement. Lorsque je suis arrivée, j’ai découvert que personne ne s’intéressait au développement durable. Pour moi c’était une évidence, étant donné que je venais de quitter un collège REP + labellisé E3D (label École responsable) et dans lequel j’avais pu mener de nombreux projets. C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai commencé par des actions simples. Avec le professeur d’Histoire-Géographie, nous avons mis en place une action sur le recyclage de piles avec l’association « piles solidaires ». En tant que référente développement durable, j’ai le soutien de la direction pour mener des projets. Le gestionnaire ainsi que les agent·es et assistant·es d’éducation sont également très impliqués. Mon investissement est véritablement reconnu et je perçois une IMP. Car je mène des actions avec mes collègues mais cette fonction me demande aussi du temps de rédaction des projets et du label E3D.

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La mise en place des projets a permis à notre collège d’être labellisé E3D, directement au niveau 3. Le label E3D a son importance, car il nous permet de faire le lien entre les différents projets et actions menés. Le développement durable a donné une dynamique collective à notre collège. Le fait que j’impulse et coordonne des actions en tant que référente, permet d’impliquer les autres enseignant·es. Je souhaite qu’ils et elles se rendent compte qu’ils font déjà du développement durable. Ce n’est pas seulement les animaux et les plantes, mais aussi le bien-être, les énergies, la solidarité, les inégalités. Donc, ça ne concerne pas seulement la SVT, mais bien toutes les disciplines et toute la communauté éducative.

Questions d’’Éduc. Présente-nous les autres projets menés. Émeline : Le mardi midi, j’anime un club nature avec le professeur documentaliste : observations dans la cour, mise en place d’un petit potager, création d’un hôtel à insectes, sensibilisation sur les piles, participation à un concours académique sur la lutte de gaspillage de pain avec la réalisation d’une vidéo de sensibilisation qui a été diffusée aux élèves et aux primaires. Ce sont des élèves volontaires qui participent à toutes ces actions. Pour le recyclage piles, nous organisons des concours entre les classes pour augmenter le nombre de piles récoltées.

Les assistants d’éducation agissent également et organisent le recyclage du papier. Nous recyclons également les cartouches d’encre (avec une société qui organise la récolte et reverse un don à une association).

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durable dans un établissement

Nous sommes point de collecte pour récupérer fournitures d’écriture usagées (organisé avec Terracycle : on se fait connaître auprès des commerces, entreprises et collectivités pour qu’ils rapportent leurs fournitures.) On sensibilise les élèves : par exemple avec 600 stylos, on peut faire du mobilier de jardin en plastique recyclé. Ce sont des projets simples qui permettent de faire le lien avec le territoire, les écoles du secteur et les parents. Nous avons postulé pour un projet financé par la CARDIE (Cellule Académique Recherche Développement Innovation et Expérimentation) sur « les sciences participatives ». On a reçu des protocoles clés en main pour travailler la biodiversité locale avec par exemple une « opération escargots » ou encore un travail sur les vers de terre en lien avec le programme de SVT. Cela a permis d’impliquer les élèves et de les lancer dans le développement durable. Depuis 4 ans, les actions menées étaient diverses et variées. Mais ce qu’il faut retenir c’est que le rôle de référent doit permettre d’impulser une vision globale du développement durable et d’inclure dans l’ensemble des actions et projets menés une dimension durable. C’est le cas de la journée d’intégration des 6ème. Une journée est banalisée

fin septembre. Les parents sont invités à prendre un petit déjeuner équilibré préparé par les élèves le matin. Ils sont sensibilisés à l’équilibre alimentaire et au gaspillage. Ensuite plusieurs ateliers sont organisés : - un atelier sur le temps de dégradation des déchets - un jeu collectif sur le nettoyage nature (projet avec les magasins Leclerc, qui fournissent le matériel) pour nettoyer les déchets aux alentours de l’école - un atelier sur le bien-être et la communication avec l’infirmière - une intervention d’une association sur la biodiversité locale avec une séance de pêche organisée dans un ancien lavoir (comment récupérer une larve, un têtard, une libellule) - un jeu collaboratif autour de l’eau : course d’orientation intégrant des quizz sur le gaspillage de l’eau et le cycle de développement de ces espèces.

Écologie en acte : un projet de recyclage avec « Piles solidaires » Il s’agit d’une collecte nationale de piles et batteries usagées organisée chaque année dans les écoles et collèges français. Cette action éco-solidaire a une double mission : - apprendre les enjeux du recyclage et les bons gestes de tri aux élèves - soutenir un projet de développement durable. Le poids des piles et petites batteries collectées par les élèves sera converti en dons. Cette année Piles solidaires a lieu dans le village d’Alamarina, à Madagascar pour y amener de l’électricité et l’eau potable.

Référent Développement Durable Source : site de l’académie de Créteil consacré au développement durable, qui existe également dans d’autres académies.

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L’engagement des jeunes : un atout pour avancer sur les questions écologiques

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epuis le lancement du mouvement de Greta Thunberg « Fridays for Future », plus de 130 groupes locaux de « Youth for Climate » se sont développés. Il s’agit de mouvements de jeunes en faveur du climat.

Les jeunes s’engagent pour le climat On assiste donc à de nouvelles formes de mobilisation. Le mouvement de jeunes « Youth for Climate » organise des grèves pour la justice climatique et la protection de la biodiversité et de l’environnement. Des mobilisations ont eu lieu le week-end du 19 et 20 mars 2021 dans plus de 35 villes en France. Depuis 2018, ces grèves pour le climat sont lancées à l’initiative de la suédoise Greta Thunberg. Le but est d’agir sur les dirigeantes et dirigeants politiques afin de les inciter à agir en faveur de la protection de l’environnement et d’apporter des mesures concrètes et exigeantes pour limiter le réchauffement climatique. Une mobilisation de l’ensemble de la société est nécessaire pour réussir une transformation et un virage écologiques. L’Unsa Éducation soutient donc les actions pacifiques, les marches et grèves organisées par les jeunes. Il y a urgence à agir pour une transition écologique juste, égalitaire et respectueuse de l’environnement.

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Les éco-délégué·es : des ambassadeurs pour la diffusion de bonnes pratiques écologiques L’élection des éco-délégué·es de classe est désormais obligatoire au collège et au lycée et peut également être proposée aux élèves de CM1 et CM2. Les éco-délégué·es deviennent des acteurs et actrices essentiel·les de l’éducation au développement durable au sein de l’établissement.

Ils ont ainsi quatre missions essentielles : 1. Porter des projets à construire collectivement ; 2. Être ambassadrice et ambassadeur auprès des services, des responsables et des instances de l’établissement, ainsi que des partenaires extérieurs ; 3. Restituer les actions menées, contribuer à leur évaluation et à leur valorisation ; 4. Transmettre des informations et des connaissances à leurs camarades.

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Comment une organisation syndicale fait-elle vivre ses valeurs écologiques ?

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ann Chandivert coordonne les actions du groupe « les engagés » du SE-UNSA. Il répond à nos questions et détaille les actions mises en place et à venir du syndicat autour de l’écologie.

Questions d’’Éduc.

Questions d’’Éduc.

Le SE-UNSA intègre les enjeux écologiques dans ses mandats. Que répondre à ceux qui doutent de la pertinence de cette démarche dans le cadre syndical ?

Comment le SE-UNSA travaille-t-il ces questions écologiques afin d’être force de proposition ?

Yann :

Le mardi midi, j’anime un club nature. Notre syndicalisme de petits pas est bien la marque de fabrique plutôt que d’attendre le grand soir qui ne viendra jamais. Alors sur cette question des enjeux écologiques, nous cherchons régulièrement à proposer des actions à nos collègues, de solliciter les élu·es locaux. Pour creuser ces pistes d’actions, nous avons fait appel à des Engagé·es du SE-UNSA, adhérent·es ou non, ayant envie de s’investir sur ce sujet. C’est avec eux que nous recherchons des actions simples à proposer à nos militant·es, à nos collègues, aux élèves.

Notre syndicat a un projet éducatif en mettant au centre nos élèves, mais il est plus largement un projet de société. En tant qu’acteurs et actrices de la société civile, nous ne pouvons négliger les grands enjeux d’avenir. Les enjeux écologiques, la transition énergétique, les enjeux climatiques doivent guider notre action syndicale. Il ne s’agit d’ailleurs plus de l’inscrire pour une sensibilisation, car la réalité nous rattrape et la crise écologique et ses conséquences sur la bio-diversité et sur l’Homme frappent déjà. Ne pas inscrire dans son projet syndical ce virage indispensable rimerait à fermer les yeux sur les catastrophes climatiques qui traversent le monde, à fermer les yeux sur les multiples espèces d’animaux qui disparaissent chaque année, à fermer les yeux sur les évolutions des températures et la montée des océans. Être lucide, regarder la situation en face et proposer (à notre échelle) des mandats cohérents et réalistes, c’est bien ce qui doit guider notre projet syndical, notre projet éducatif et de société.

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Yann :

Questions d’’Éduc. Des actions concrètes ont-elles déjà été menées par le SE-UNSA ? Si oui, avec quels résultats ? Yann : Deux actions concrètes ont d’ores et déjà été menées cette année. La première à consister à mobiliser la DGESCO, les recteurs et DASEN, pour signifier notre préoccupation concernant les risques de pollution liés à l’utilisation des masques, et en proposant une mobilisation des personnels et des élèves via leurs instances.

La seconde action concrète a consisté en une expérimentation sur le nettoyage numérique de nos boîtes mails professionnelles et personnelles. Avec des tutoriels adaptés à chaque messagerie et un mode d’emploi, nous avons ainsi réalisé cette action auprès de nos engagé·es des militants du siège national. Ce sont des milliers Gigaoctets qui ont été supprimés de nos serveurs. La pollution numérique souvent invisible pour chacun d’entre nous est un combat à mener auprès de tous.

Questions d’’Éduc. Des exemples de projets l’environnement à venir ?

liés

à

Yann : L’expérimentation nettoyage numérique sera très prochainement élargie à tous nos adhérent·es et à tous nos militant·es des sections locales. Elle sera accompagnée d’un guide de bonne utilisation de sa messagerie. À l’approche de nos congrès locaux et notre congrès national, nous avons entamé une réflexion sur des congrès « 0 déchet ». Au-delà de ces projets, il va nous falloir véritablement prendre le virage sur les contenus pédagogiques afin de dépasser la sensibilisation des élèves mais bien de l’ancrer dans la réalité du quotidien et dans la formation initiale de nos futurs citoyens. Un beau défi à relever avec nos engagé·es et nos adhérent·es du SE-UNSA.

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Écologie et ontologie

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ans son rapport intitulé Pratiques Écologiques et éducation populaire, l’INJEP (Institut National de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et de la Vie Associative illustre le double enjeu de l’éducation au développement durable pour les mouvements de l’éducation populaire : l’éducation en elle-même et le rapport entre l’écologie et la citoyenneté et l’émancipation.

Ce mouvement a d’ailleurs gagné l’École qui affiche des préoccupations écologiques croissantes. Force est de constater que non seulement les questions écologiques ont muté, mais également les postures et les pratiques pédagogiques ; sans doute peut-on l’expliquer, dans la société actuelle, par un nécessaire retour à une réflexion fondamentale sur notre rapport à la nature. Il existe aujourd’hui de plus en plus de rapprochements entre les démarches des acteurs de l’éducation populaire et ceux de l’école. Incontestablement, c’est le signe d’un enjeu majeur de l’éducation - populaire ou nationale d’aujourd’hui pour les citoyens de demain. Les pratiques écologiques interrogent de façon sensible notre rapport au monde, à la nature, mais aussi aux autres et à soi. L’écologie peut être perçue comme une source de sens qui structure une citoyenneté active, or la culture écologique n’a que très récemment été prise en compte dans le paradigme éducatif, et ce souvent au gré des initiatives locales ou individuelles.

C’est également un nouveau rapport au travail collaboratif et au partage des connaissances qui est porté par l’importance grandissante des pratiques écologiques.

• La notion d’open science (ou science ouverte) recouvre un ensemble de pratiques, fondées sur le recours à Internet, aux outils de travail collaboratif et du web social, qui peuvent être utilisés dans l’ensemble de la démarche académique : questions, hypothèses scientifiques, diffusion, vulgarisation des résultats, discussion des méthodes, protocoles, résultats… • L’open data (ou données ouvertes) est une donnée numérique dont l’accès et l’usage sont laissés libres aux usagers. D’origine publique ou privée, produite par une collectivité, une association, une communauté d’usagers, un service public, une entreprise, elle est diffusée selon une méthode transparente ou une licence ouverte garantissant son libre accès et son utilisation par tous.

Ces deux concepts sont des exemples de communs (ou commons en anglais), des éléments qui n’appartiennent à personne (comme le monde dans lequel on vit, finalement !). Des ressources, des objets, des biens mais également des savoirs… Inspirés des travaux du prix Nobel d’économie 2009 Elinor Ostrom, les communs sont défendus par des communautés d’usagers (commoners) qui gèrent ensemble un commun. Un commun peut être identifié comme tel par le fait qu’il sort d’une logique de captation, de privatisation, d’enclosure. Ainsi, ce mouvement participe d’une logique de partage, d’accès à la culture et au service d’auto-organisation, collective basée sur l’autonomie qui intéresse les acteurs de l’écologie et de l’économie populaire.

Ce sujet vous intéresse ? https://injep.fr/publication/pratiques-ecologiques-et-education-populaire/

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Fiche pratique I Des textes au terrain

La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République introduit à l’article L. 312-19 l’éducation à l’environnement et au développement durable dans le code de l’éducation, comme mission de l’école.

Des Programmes d’enseignement avec de l’EDD (Éducation au Développement Durable) de la maternelle au lycée

École maternelle : modification Arrêté du 17-7-2020 et J.O. du 28-7-2020 Les questions de protection du vivant et de son environnement sont abordées dans le cadre d’une découverte de différents milieux, par une initiation concrète à une attitude responsable. Cycle des apprentissages fondamentaux (cycle 2), cycle de consolidation (cycle 3) et cycle des approfondissements (cycle 4) : modification Arrêté du 17-7-2020 et J.O. du 28-7-2020 https://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?pid_bo=39771 EDD, contenus mobilisés et apports des disciplines sont présentés globalement dans la Note d’orientations et de propositions pour le renforcement des enseignements relatifs au changement climatique, à la biodiversité et au développement durable - Cycles 1, 2, 3 et 4 du CSP 04-12-2019.

https://cache.media.education.gouv.fr/file/CSP/17/7/Note_orientations_et_propositions_Changement_climatique_Biodiversite_DD_04122019_1215177.pdf

Programme d’enseignement moral et civique de la classe de seconde générale et technologique et de la classe de première des voies générale et technologique : arrêté du 17-1-2019, J.O. du 20-1-2019 Axe 1 (Fondements et fragilités du lien social) Politique d’aménagement du territoire: services publics et accessibilités, hyper-ruralité, ville. Axe 2 (recompositions du lien social) De nouvelles causes fédératrices: défense de l’environnement, protection de la biodiversité, cause animale, responsabilité environnementale et interdépendances Homme/nature. Le renforcement de l’éducation au développement durable, un parcours autour de sept piliers : https://www.education.gouv.fr/bo/20/Hebdo36/MENE2025449C.htm

Un parcours transversal : https://www.education.gouv.fr/l-education-au-developpement-durable-7136 http://cache.media.education.gouv.fr/file/enseignement_moral_et_civique/10/4/Parcours_EDD_1295104.pdf

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L’écologie en actess d’ Éduc. Question

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Fiche pratique II Éco-École, Éco-Collège et Éco-Lycée Éco-École est un programme d’éducation au développement durable créé en France en 2005 à destination des écoles, collèges et lycées. Le dispositif propose un mode d’emploi aux équipes pédagogiques pour déployer facilement le développement durable de la maternelle au lycée. Le but est de créer un projet fédérateur axé sur la citoyenneté. La méthodologie Éco-École se déroule en 7 points. Les établissements qui rejoignent le réseau Éco-École sont conseillés dès leur inscription et tout au long de leur projet pour en faciliter la mise en œuvre. Trois formes d’accompagnements sont proposées : Des ressources sont mises à dispositions des participants, notamment via une boite à outils numérique qui comprend différents outils pratiques, guides pédagogiques et fiches méthodologiques. Une équipe de 6 professionnels est à l’écoute des établissements pour les guider dans le déploiement du projet. Des relais locaux constitués d’associations et des collectivités locales présentes dans les territoires et formées au programme Eco-Ecole peuvent appuyer le projet. L’objectif est d’aider les élèves à mieux comprendre le monde qui les entoure et acquérir les compétences pour y participer et s’y épanouir. 8 thématiques de travail sont proposées. Il faut alors définir un thème prioritaire chaque année parmi les suivants :

Les élèves développent ainsi de nombreuses compétences, apprennent à mieux connaître leur territoire et à y jouer un rôle actif. À la fin de l’année le label Éco-École Éco-Collège ou Éco-Lycée valorise et récompense les démarches. Pour s’informer ou rejoindre le réseau Éco-École, rendez vous sur le site : www.eco-ecole.org L’obtention du label Éco-École est compatible et complémentaire avec la labellisation E3D (École ou Établissement en Démarche globale de Développement Durable).

Illustrations et logos : Teragir et Éco-École

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Fiche pratique III Un projet d’AMAP réalisé par des étudiants en BTS Dans le cadre du dispositif « Mon ESS (labo de l’Économie Sociale et Solidaire) à l’École » développée par L’ESPER (Économie Sociale Partenaire de l’École de la République). Les étudiant·es de 1ère année BTS Gestion de la PME (petite ou moyenne entreprise) au lycée Jean Moulin à Montmorillon (86) ont mis en place un projet d’AMAP. Qu’est-ce que l’ESPER ? L’ESPER est une association qui réunit 45 organisations : mutualistes, coopératives, associatives ou syndicales à vocation éducative et de l’Économie sociale et solidaire (ESS). Elle a pour objectif de promouvoir les valeurs de l’ESS au sein de l’école de la République. L’UNSA éducation est membre actif de celle-ci. Qu’est-ce que le dispositif : « Mon Entreprise Sociale et Solidaire à l’École » ? « Mon ESS à l’École » vise à promouvoir l’Économie Sociale et Solidaire auprès des jeunes de la maternelle au lycée. Ce dispositif permet de découvrir les fondamentaux (citoyenneté, coopération, démocratie, lucrativité limitée, solidarité ...) en proposant aux équipes éducatives d’accompagner leurs élèves dans une démarche de projet.

Qu’est-ce qu’une AMAP ? Une AMAP, Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne est un partenariat entre un groupe de consommateurs et une ou plusieurs fermes, basé sur un système de distribution de « paniers » composés des produits de la ferme. Les AMAP sont : - pour le paysan, le maintien de l’activité agricole par la garantie de revenu ; - pour le consommateur, des aliments frais, de saison et souvent biologiques. Le projet Dans le cadre d’un enseignement de Culture économique juridique et managériale appliquée, les étudiant·es de 1ère année BTS Gestion de la PME ont organisé une vente de plants et paniers de légumes d’un maraîcher de proximité auprès de la communauté éducative. Après avoir étudié les caractéristiques de l’économie sociale et solidaire, les étudiants ont réfléchi à la création d’une entreprise. Trois projets ont été étudiés et c’est finalement la création d’une AMAP qui a été retenue. Cette démarche a eu pour vocation de responsabiliser les jeunes en menant des actions telles que : - mettre en relation ses adhérent·es avec un maraîcher ou une maraîchère ; - élaborer un contrat entre l’AMAP et le maraîcher ou une maraîchère ; - organiser la distribution de paniers ; - communiquer au travers de flyers, affiches, réseaux ... Afin d’expérimenter le projet, une opération test a été lancée en amont pour évaluer la faisabilité et la pérennité du projet. Les jeunes ont ainsi participé à un projet entrepreneurial, collectif et d’utilité sociale qui a permis à ces jeunes de devenir des acteurs à part entière d’un projet écologique.

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Fiche pratique IV Le Comité d’éducation à la santé, à la citoyenneté et à l’environnement

LÉGISLATION Le Comité d’Éducation à la Santé et à la Citoyenneté (CESC) est sur le point de s’élargir à l’environnement pour devenir le CESCE après la prochaine adoption de la « Loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets ». Le texte en voie de promulgation introduit dans le Code de l’éducation, à côté de la lutte contre l’exclusion, la prévention des violences et celle des comportements à risques, l’idée que, désormais, « ce comité a également pour mission de favoriser les démarches collectives dans le domaine de l’éducation à l’environnement et au développement durable en associant élèves, familles et partenaires extérieurs. Ces démarches font parties intégrantes du projet d’établissement ». (Chapitre Ier, article 2 du texte de loi). COMPOSITION Le CESCE est un comité présidé par le chef d’établissement qui s’inscrit dans le pilotage de l’établissement. Il comprend des personnels d’éducation, sociaux et de santé, des représentants des personnels enseignants, des parents et des élèves de l’établissement proposés par le conseil d’administration ainsi que des représentants de la commune et de la collectivité de rattachement. MISSION Ce comité est réuni régulièrement à l’initiative du chef d’établissement ou à la demande du conseil d’administration. Il s’appuie sur le diagnostic établi par l’équipe de direction à partir des données fournies par les professeurs, les personnels, les élèves et parents d’élèves, les collectivités, d’éventuels partenaires extérieurs, pour proposer et mettre en œuvre un programme d’actions cohérentes qui s’inscrivent dans le parcours des élèves. Ce programme doit faire l’objet d’un débat au conseil de la vie lycéenne. PARTENARIAT L’inscription du développement durable au projet stratégique global de l’établissement au titre d’une discipline transversale, collective et collaborative doit permettre d’agir en cohérence avec les partenaires périphériques et extérieurs acteurs dans ce domaine. Elle vise aussi en interne à encourager les référent·es et enseignant·es à monter des projets et à accompagner les initiatives des écodélégué·es. Enfin, elle doit faciliter des collaborations entre établissements engagés dans des projets « verts » et des démarches de labellisation.

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Cours bitumées VS cours végétalisées Les constats actuels concernant les cours d’école : Les cours bitumées ont l’avantage d’être plus facile à surveiller pour les enseignants et plus facile à nettoyer pour les agents d’entretien. Trop peu de cours de récréation proposent des endroits où les enfants peuvent simplement discuter. Pour trouver un endroit à l’abri des regards, les toilettes sont souvent utilisées par les enfants pour permettre de communiquer plus intimement. En intégrant la pause méridienne et les récréations, un élève passe en moyenne 1h30 par jour dans la cour de récréation. Lors des événements caniculaires en fin d’année, les revêtements des cours sont souvent très chauds et peuvent même devenir brûlants. Certaines cours n’ont pas d’ombre car les racines manquent d’eau sous la couche de bitume et la végétation meurt. Les élèves ont souvent l’interdiction d’aller jouer dans les espaces verts pour ne pas se salir ou abîmer les espaces fleuris.

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Des îlots de fraîcheur dans les villes Et si la cour d’école devenait un endroit naturel permettant aux enfants de retrouver un lien de connexion avec la nature. Et aux villes de s’inscrire dans un dispositif pour assainir leur environnement ? D’ici la fin du siècle, Météo France projette une augmentation de la température moyenne annuelle de 1°C à 4°C.

Pour faire face à ce risque, les cours des écoles et des collèges de la ville de Paris qui représentent plus de 70 hectares de surface et sont réparties de manière homogène sur le territoire ont été identifiées comme des leviers importants. Ces espaces participent massivement à l’effet d’îlot de chaleur urbain. De plus, ils sont fermés au public le week-end, alors même que Paris manque d’espaces de convivialité, rafraîchis et accessibles à tous. En accord avec les objectifs de la Stratégie de résilience parisienne et du Plan Climat, la ville de PARIS a créé le dispositif OASIS pour transformer progressivement l’intégralité des cours des écoles et des collèges de Paris en îlots de fraîcheur urbains et aménagés pour le bien-être des enfants. Le projet Oasis propose également des formations, un cycle de conférences et une mallette pédagogique en lien avec les différentes dimensions du projet. Dix établissements scolaires parisiens ont ainsi été sélectionnés pour participer à ce projet entre 2019 et 2021. La végétalisation des cours d’école a un impact tant écologique que bénéfique sur la santé des enseignants et des élèves au quotidien. Il semble donc essentiel de réfléchir rapidement à cette évolution pour favoriser le bienêtre tant de la sphère éducative que de la planète.

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Faire vivre l’écologie dans un

L

’Académie de Montpellier intègre dans son Projet d’Académie 2019 – 2022 une dimension écologique. « Une académie accessible, innovante et éco-responsable » en est un des axes, avec un levier spécifique « s’engager dans une dynamique collective d’éco-responsabilité ». Il promeut « un soutien de l’éducation nationale à la prise de conscience collective de l’enjeu environnemental » et « une prise en compte des préoccupations environnementales et climatiques par les services ». Les pistes indiquées pour agir sont « la valorisation de l’engagement des élèves, des écoles et des établissements scolaires » et « une transition écologique explicitée ».

Éco-responsabilité dans les assiettes Comment cela s’est-il traduit sur le terrain ? Questions d’’Éduc. est allé à la rencontre de Florent Busson, gestionnaire d’un lycée dans l’académie de Montpellier et passionné par ces thématiques, pour comprendre comment dans ses fonctions il a transcrit cela en actes. Le lycée de M. Busson compte 1250 élèves dont 900 demi-pensionnaires. C’est tout naturellement par la restauration qu’il a poursuivi la démarche citoyenne existante dans son établissement à son arrivée cette année, démarche qu’il avait aussi engagée dans le collège où il exerçait auparavant. Le choix pour la restauration collective de son établissement s’est naturellement orienté vers les aliments bio, en passant directement par des fournisseurs locaux, sans grossistes. Il travaille par exemple avec un maraîcher bio situé à 1km, favorisant donc le circuit court, de la « fourche à la fourchette », moins onéreux et sources d’économies mais aussi de revenus meilleurs pour le producteur.

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Cela implique bien entendu de travailler avec des produits de saison. Pas de tomates en hiver dans son établissement ! Un double travail est poursuivi en direction des élèves : une éducation au goût mais aussi à la saisonnalité des produits.

Réduire le gaspillage alimentaire Le gaspillage est un autre champ dans lequel l’établissement de M. Busson s’est beaucoup investi. Éviter le gaspillage des aliments permet de faire des économies substantielles qui elles-mêmes permettent de monter en gamme de produits vers le bio. Comment cela est-il fait concrètement ? Le pain sera servi en tranches, et le récipient dans lequel les déchets pain sont placés est transparent, cela permet aux élèves, au-delà de la pesée, de voir concrètement la quantité jetée. Pour éviter la viande jetée, les portions sont données en fonction des retours des élèves sur leur faim.

De même, il avait été remarqué que la viande jetée était souvent celle qui ne pouvait être coupée aisément, les couteaux ont été changés pour mieux répondre à ce besoin. L’établissement propose chaque jour un choix entre deux viandes, un poisson ou plat végétarien. Le jeudi, il y a trois plats végétariens et une viande et un poisson. Les plats sont des créations maison, privilégiant le goût et travaillant sur les codes des plats classiques : lasagnes végétariennes, nuggets d’épinard. Ils sont plébiscités par les élèves : ils représentent plus de 40% des plats servis le jeudi. La démarche éco-citoyenne passe ici par une prise de conscience de l’intérêt d’une consommation moindre en viande pour la santé, mais aussi pour l’intérêt environnemental. L’impact carbone d’un plat végétarien est moindre que celui d’un plat de viande. Enfin, un plat végétarien est moins cher ; les économies réalisées se répercutent sur la viande : moins de viande mais de meilleure qualité.

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lycée : des illustrations concrètes

Les économies sont loin d’être négligeables. Le gestionnaire indique que dans son ancien établissement 13% des coûts des denrées partaient dans le gaspillage et que ce chiffre était passé actuellement à 7%. Les actions sur la facture énergétique, en ajustant au mieux chauffage, lumière, en remplaçant les ampoules par des leds, en récupérant l’eau de pluie ont permis d’économiser 5% des factures. M. Busson réalise ainsi plusieurs milliers d’euros d’économies qui peuvent être réinvestis dans des projets. On le voit, l’éco-citoyenneté est aussi bonne pour la planète que pour les finances…

Trier et recycler Le tri et la valorisation des déchets sont d’autres pistes travaillées. Les emballages recyclables, les déchets compostables et les restes de viande / poisson sont triés séparément. Avec l’aide des collectivités territoriales, l’établissement prévoit une montée en puissance du compostage avec un pavillon compost à la rentrée. Le compost sera utilisé sur les 5 hectares d’espaces verts du lycée et mis à disposition des personnels. L’entretien des espaces verts se fait en collaboration avec un berger dont les brebis paissent dans l’établissement. Le personnel destiné à la tâche de tonte est libéré pour d’autres tâches dans l’établissement, la tonte est bien entendue plus douce et plus écologique. La bio-diversité est aussi préservée, avec des parcelles laissées

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en friche pour permettre aux insectes et à la flore d’y vivre naturellement. L’établissement prévoit aussi à partir de la rentrée de réduire ses déchets en achetant des seaux de yaourt et en les servant dans des récipients en verre plutôt que de jeter des emballages individuels.

Agir sur les mobilités L’établissement se veut aussi soucieux d’une démarche éco-citoyenne pour la mobilité des personnels et élèves. Un garage à vélo sécurisé est proposé aux élèves et un autre le sera prochainement aux personnels. De nombreux collègues se rendent en effet dans l’établissement en TER et finissent le trajet en vélo. L’établissement va aussi mettre à disposition une borne de recharge pour les personnels ayant des véhicules électriques, qui sera aussi utilisée pédagogiquement par les élèves des filières liées à l’électronique. L’établissement dispose de plus d’un vélo électrique de service pour les déplacements courts comme pour aller à la poste, mais aussi pour aller au rectorat de Montpellier et compléter les trajets en train (TER).

Chaque classe compte un ou une élu·e éco- délégué·e qui relaie et explicite les actions en cours. Le rectorat valorise et pilote aussi la démarche éco citoyenne par la mise en place d’un label E3D (Éducation au Développement Durable) doté de 3 niveaux prenant en compte les actions mises en place, la formation des personnels… M. Busson explique avec simplicité qu’il suffit d’un élément déclencheur pour entraîner les bonnes volontés et engager une réflexion et des actions communes. De nombreuses pistes pragmatiques et simples à mettre en œuvre existent. Reste, à l’instar de ce qui peut être mené en pédagogie parfois, à arriver à mutualiser les démarches et idées pour que l’expérience des uns puisse bénéficier aux autres sans que chacun travaille seul de son côté.

Réfléchir collectif et coopératif Les pistes sont nombreuses et l’établissement s’appuie comme relais mais également comme force de proposition sur les éco-délégué·es mis en place dans l’académie.

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S’auto-former grâce à l’université numérique

C

réée en juin 2005, l’Université Virtuelle Environnement et Développement durable (UVED) est l’une des huit Universités Numériques Thématiques (UNT) soutenues par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Elle favorise le libre accès au savoir, à l’éducation, à la diffusion des connaissances et à la formation de l’ensemble des acteurs du domaine de l’environnement et du développement durable. L’ UVED a ainsi pour objet de coordonner, co-financer, mutualiser, diffuser et promouvoir des ressources pédagogiques et des objets de formation numériques et audiovisuels, dont le contenu et la forme sont labellisés scientifiquement, pédagogiquement et techniquement.

Formation tout au long de la vie Afin de mieux répondre aux besoins sociétaux en matière de formation continue et d’éducation tout au long de la vie, la Fondation UVED (Université Virtuelle Environnement et Développement) produit et coordonne des MOOCs (cours en ligne ouverts à tous) pluri-établissements, pluri-acteurs, pluridisciplinaires et pluri-partenaires sur les grands enjeux du développement durable. Ces MOOCs sont hébergés sur la plateforme FUN MOOC, en accès libre et gratuit.

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Biodiversité, énergies renouvelables, causes et enjeux du changement climatique, ingénierie écologique, objectifs de développement durable... autant de thématiques offertes à l’éducation des citoyen·nes.

Des ressources pour les enseignants Dans le même temps, la Fondation UVED aide les enseignants à intégrer les ressources dans leurs enseignements et à contribuer à la transition pédagogique et à la créativité par le numérique dans l’enseignement supérieur. Elle entend mettre le numérique au service de l’innovation pédagogique et au service d’une efficacité accrue

des formations dans le domaine de l’environnement et du développement durable. Concrètement, cela se traduit par des « grains pédagogiques » c’est-à-dire des vidéos courtes qui peuvent être intégrées à un cours ou des modules de formation qui constituent des cours complets, avec dans tous les cas des contenus scientifiques validés par les équipes pluridisciplinaires des universités mobilisées.

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Réflexions sur l’usage des photocopies à l’école

A

h, la bonne vieille odeur du stencil… les moins de 40 ans n’auront peut-être pas la référence, quoi que … Àu moment où, boostés par deux confinements qui sont venus parachever leur maîtrise du tout informatique, des manuels numériques, des padlets, des vidéo-projecteurs, d’internet via la fibre, des visio-conférences à tout va, à l’heure des équipements numériques dernier cri dans tous les établissements de France, de la prime aux enseignants pour s’équiper d’outils performants… Alors on peut encore se poser la question :

Qui utilise encore le support papier pour enseigner ? Et bien nous sommes encore nombreux. Les angoisses de ne pas pouvoir assurer le cours qu’on avait prévu à cause d’un photocopieur HS en salle des professeurs sont encore courantes, et tout bon gestionnaire se doit d’anticiper la maintenance des copieurs et les commandes de papier s’il veut éviter une impossibilité d’imprimer ou de scanner tel ou tel document qui risquerait de plonger l’établissement tout entier dans une situation diplomatico-administrative grave. Dans mon établissement - un collège d’environ 500 élèves dans lequel la quasi-totalité des personnels garde à l’esprit la nécessité de rationnaliser la quantité de photocopies - pour l’exercice 2019, les dépenses liées à la reprographie s’élèvent à plus de 11400€, soit 5.40% des dépenses globales. Un poste de dépense non négligeable qu’il est bien difficile de réduire.

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Les équipes sont aujourd’hui sensibilisées, quand elles ne sont pas véritablement formées aux outils numériques (pédagogiques ou administratifs), et la conscience écologique qu’il nous faut raisonner notre consommation de papier est incontestablement très répandue. Mais dans les faits, qui ne sont pas toujours aussi idéaux que décrits plus haut, il est toujours très pénalisant et parfois contre-productif de privilégier le numérique.

Parce que les outils ne sont pas toujours fiables, parce qu’ils ne sont pas aussi équitablement répartis chez les professionnel·les ou chez les usagers que l’on voudrait nous le faire croire, parce qu’ils ajoutent de la distance entre l’émetteur et le destinataire.

De plus en plus d’associations récupèrent le papier en vue de le revendre à des sociétés de recyclage (photocopies inutilisées mais aussi prospectus - un autre fléau écologique - catalogues, vieux livres inutilisables ou manuels scolaires obsolètes…). Un bon moyen de faire de la place dans sa bibliothèque ou dans son CDI tout en participant à une bonne cause.

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Numéri

I

l y a une dizaine d’années, le numérique était considéré par défaut comme écologique puisqu’il permet d’économiser du papier… sauf que le papier est en fait facile et peu coûteux à recycler et que le numérique, Internet notamment, est bien moins immatériel qu’on pourrait le croire. Dans son excellent ouvrage “Cyberstructure” Stéphane Bortzmeyer rappelle qu’Internet a une couche physique composée de câbles (de la fibre optique transocéanique au câble en cuivre qui court dans les bureaux), d’ondes radio (Wi-Fi, 5G), des émetteurs, des récepteurs, des routeurs (dont notre box), des serveurs avant d’arriver à nos outils connectés.

Aujourd’hui on semble avoir basculé dans le discours inverse désignant le numérique comme forcément néfaste pour l’environnement…

Alors évidemment il ne s’agit pas de tomber dans le relativisme mais d’essayer d’avoir des informations fiables pour la mise en place d’actions individuelles et collectives pertinentes.

En fait, comme pour beaucoup d’autres sujets, c’est complexe et ça dépend, notamment de jusqu’où on prend en compte les externalités. C’est-à-dire les effets externes du numérique, en positif (avantages) et en négatif (nuisances) sur l’environnement.

De toute façon, réfléchir à la façon de limiter l’impact de nos usages du numérique sur la planète et passer à l’action en ce sens ne peut pas nuire, à condition de ne pas croire que cela va suffire à régler tous les problèmes qui se posent.

En effet vouloir tout prendre en compte est quasi infini et il faudrait avoir tous les éléments, donc cela reste forcément plus ou moins partiel. Par exemple pour comparer l’impact écologique entre le déplacement de plusieurs personnes et une réunion en visio, faut-il aller jusqu’à l’impact écologique de la fabrication des terminaux (ordinateur, tablette ou smartphone) ?

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Et si oui, pousse-t-on jusqu’aux conséquences de l’exploitation des mines permettant de récolter les métaux rares nécessaires à leur fabrication ? Fait-on rentrer dans l’équation l’éventuelle « moindre efficacité » de la réunion ? Le temps gagné dû au nondéplacement des participants ? C’est sans fin, il faut donc se limiter, accepter de ne pas avoir toutes les informations, ce qui ne veut pas dire que l’on n’a aucun élément non plus.

Il semble y avoir consensus sur le fait que ce qui pollue le plus est la fabrication de nos appareils. Choisir du matériel durable de bonne qualité, l’entretenir, le réparer, le recycler est donc vraiment impactant. Acquérir du matériel d’occasion ou reconditionné est également une bonne idée ainsi qu’éviter les doublons. Un appareil multifonctions est à privilégier par rapport à plusieurs appareils. Les impacts écologiques les plus importants concernent les téléviseurs (toujours plus grands) puis les box qu’il faudrait envisager de pouvoir mutualiser pour plusieurs foyers.

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cologie Ensuite, même si la consommation d’énergie vient loin derrière l’impact de fabrication, on peut être vigilant sur les points suivants : privilégier les SMS ; chez soi se connecter au Wi-Fi au lieu de rester en 4G/5G ; éviter le streaming et enregistrer ce que l’on souhaite visionner ; préférer la TNT à l’usage de la box TV ; privilégier les espaces collaboratifs aux envois de mails multiples avec pièces jointes. Après il ne faut pas se leurrer non plus, même si chacun de nous se comporte comme le colibri de la fable cela ne suffira pas pour contrer le réchauffement climatique à l’œuvre. Il faut envisager des actions plus collectives qui contraignent les fabricants en soutenant quelques décisions actuellement à l’étude comme la création d’un indice de durabilité des équipements, l’obligation de fournir des pièces détachées pendant 5 ans et la lutte contre l’obsolescence logicielle. Mais les décisions vraiment impactantes sont politiques et de long terme, d’où l’importance de s’informer correctement et de privilégier les décisions lucides et responsables. Pour donner un exemple, peut-être faudrait-il envisager d’ouvrir ou de réouvrir des mines en France pour extraire les métaux et les terres rares nécessaires pour nos outils numériques au lieu d’ignorer, ou de faire semblant d’ignorer, que les mines des pays

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étrangers qui nous fournissent le font bien souvent de façon très polluante avec en prime des conditions de travail indignes et dangereuses. Nous sommes tous sur la même planète et polluer ailleurs, loin de notre regard, ne nous aide pas à prendre conscience de l’ampleur des changements à envisager, bien audelà de nos actions individuelles, aussi citoyennes et conscientes soientelles !

Rejoignons-les et accompagnons nos enfants ainsi que nos élèves et tous les jeunes qui nous sont confiés pour qu’ils aient l’envie de relever cet incroyable défi dont dépend, tout simplement, notre survie et celle de notre écosystème… Même s’il faut pour cela penser autrement nos habitudes d’hyperconnectés.

La jeune génération commence à se manifester bruyamment sur ces enjeux écologiques depuis quelques années et c’est tant mieux !

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Expériences à EUROPE

ITALIE

La Clean Sea Life

« Apprendre des expériences en EDD-SI (Éducation au développement Durable et à la Solidarité Internationale) »

L’EDD-SI responsabiliser individuellement et collectivement dans la gestion de l’environnement ; obliger socialement : un droit, pas un acte de charité ; informer sur les problématiques sociales, mondiales, développer « l’empathie solidaire » (référence à Habermas) pour la compréhension du contexte et des situations ; prendre conscience des interdépendances globales, des équilibres mondiaux, des relations Nord-Sud.

Une initiative d’éducation environnementale durable Collaboration pluriannuelle avec l’ISPRA, Institut national italien pour la protection de l’environnement et la recherche, ce programme d’initiatives éducatives pour un environnement durable propose, pour la maternelle et l’élémentaire, des fiches de travail avec objectifs concrets et contenus pédagogiques aux classes qui participent. Des régions sont ciblées en fonction de thématiques: milieu urbain, maritime (posidonies, plastiques), géologie, nature, environnement, biosphère, etc. En Italie, environnement et pollution font partie du programme d’éducation civique, tous les jours à l’école.

La REDDSO (Régions pour l’Éducation au Développement Durable et Solidaire) a réuni sur 30 mois à partir de 2013, quatre territoires européens – Rhône-Alpes, Piémont, Catalogne et Malopolska – partageant réflexions et expérimentations, activités d’échange, de formations en éducation au développement durable et à la solidarité internationale avec des partenaires d’Afrique (Sénégal et Burkina Faso).

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De petites choses peuvent faire la différence ! Initiative européenne lancée en 2016, Clean Sea Life, a pendant quatre ans sensibilisé et permis de nettoyer les côtes italiennes de déchets marins : 170 000 personnes ont participé, plus de 100 tonnes de déchets collectées. Au nord-ouest de la Sardaigne, face à la réserve naturelle de l’Asinara (parc coordonnateur), les élèves de l’école primaire Borgona à Porto Torres sont sensibles à l’environnement. Grâce à des modules spécifiques, ils se sont engagés à éliminer ou réduire l’utilisation quotidienne du plastique. Avec une trentaine de pêcheurs, l’an dernier en trois jours sur la plage : 187 kg de déchets plastique, verre, métal.

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l’international L’IE (L’internationale syndicale de l’éducation)

Le Comité Syndical Européen de l’Éducation (ETUCE/ CSEE1)

D’après Luc Allaire et Dominique Bernier

L’éducation pour le changement social

L’éducation favorisera une transition équitable vers un monde plus durable L’internationale syndicale de l’éducation mobilise en faveur d’une éducation aux changements climatiques de qualité jusqu’à la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) en novembre 2021. « Enseignez pour la planète », campagne mondiale, veut une éducation aux changements climatiques, fondée sur la science et l’action citoyenne, aussi fondamentale que l’enseignement de la lecture et de l’écriture. L’IE a adopté un manifeste pour une éducation de qualité au changement/s climatique/s pour toute·s, vision·s de la profession enseignante et du cadre politique à sa mise en œuvre, autour de cinq priorités.

La région de l’IE, a lancé un projet de développement environnemental durable le 18 mars 2021. Coup d’envoi en présence d’officiels de l’Union Européenne, une conférence les 22-23 Avril 2021 a permis aux syndicats de l’éducation de comparer leurs pratiques ainsi que les orientations politiques et institutionnelles d’environnement et de développement durable. L’UNSA Éducation qui participe à ces campagnes, veut profiter de l’occasion pour présenter « Oxygène » avec nos propositions :

. .. . .

pédagogie et projets « main à la pâte », partenariats, coopérations, solidarité internationale, citoyenneté mondiale. mondiale.

QUÉBEC L’EDD, au cœur de l’action de la CSQ (Centrale des Syndicats du Québec2)

L’éducation au développement durable n’apparaît pas actuellement au sommet des priorités chez les enseignant·es du Québec, pourtant conscients que la crise écologique et climatique frappera plus que la pandémie. Si nous tardons, une succession de crises sanitaires majeures découlant directement des changements climatiques nous attend. Les membres du personnel de l’éducation intègrent inégalement l’éducation au développement durable. Lacunes de la formation, manque de temps, manque de matériel pédagogique et de ressources pour mener des projets, directions ou de services scolaires récalcitrants… Face à ce qu’elle considère comme une incurie du ministère de l’Éducation vis à vis de l’éducation au développement durable, la Centrale des syndicats du Québec a mis sur pied en 1993 le réseau des Écoles vertes Brundtland (EVB)3 « où l’on pense globalement et où l’on agit localement pour un avenir viable, qui s’ouvrent à la communauté et au monde et affichent réalisations et actions, si petites soient-elles ! »4 Ce réseau de 1 500 établissements devient « ACTES » en 2020. le Mouvement d’Actions Collectives en Transition Environnementale et Sociale de la CSQ : outils innovants, soutien à ses membres, création d’une communauté de pratique ainsi qu’une plateforme pour la certification des établissements en faveur de la transition juste.

1 : www.csee-etuce.org/en/news/etuce/4299-education-for-social-change-etuce-launches-its-first-ever-project-on-sustainable-environmental-development 2 : http://www.evb.lacsq.org/qui-sommes-nous/ 3-4 : voir QDE N° 41 « Éduquer autrement »

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Attention aux dérives !

L

’écologie est une science qui étudie les interactions des êtres vivants entre eux et avec leur milieu selon Wikipedia, mais elle transporte aussi tout un imaginaire relié à des mythes et des croyances. Mener des projets avec des jeunes en lien avec la protection de l’environnement, le combat contre le réchauffement climatique et une meilleure conscience écologique est une occasion à saisir aussi pour aiguiser leur esprit critique afin qu’ils puissent repérer et éviter les dérives qui peuvent être de plusieurs ordres.

L’appel à la nature Ce qui est naturel nous apparaît bon, sain, sans danger et on est tenté de l’opposer à ce qui est chimique, artificiel qui serait par essence suspect d’être dangereux, néfaste, à éviter. Nous avons tous tendance à tomber dans ce biais alors que bien évidemment nous savons que tout élément matériel est chimique puisque la chimie est la science qui étudie les composants de la matière. Un produit dit « naturel » peut être extrêmement dangereux (la digitaline, le cuivre...), un produit dit « chimique » tout à fait inoffensif et utile aux bonnes doses et dans le bon contexte (paracétamol…).

La spiritualité New-Age Elle est de façon plus ou moins subtile très souvent présente dans les groupes de militants écologiques. Évidemment chacun est libre de ses croyances mais il est essentiel, en tant qu’éducateur, de bien repérer qu’il s’agit de croyances et de ne pas, involontairement soi-même ou par le biais d’un intervenant, les transmettre à des enfants ou à des jeunes.

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Gaïa la terre mère, le féminin sacré, les énergies cosmiques mais aussi l’histoire du colibri... doivent bien rester à leur place de métaphore ou de symbole. Tout cela peut paraître anodin et assez inoffensif, néanmoins il y a des liens étroits entre ces croyances, les pratiques qui y sont liées et des dérives sectaires dangereuses. Les “médecines” pseudo-scientifiques dites alternatives surfent aussi beaucoup là-dessus ce qui peut inciter des personnes malades à abandonner des traitements efficaces.

Là encore prudence, recul et vérification sont de mise. Avoir conscience de la présence de ces pièges et les débusquer à l’occasion d’actions menées avec des jeunes est une excellente façon de travailler l’esprit critique pour une écologie efficace et raisonnée, fondée sur les connaissances scientifiques.

Le marketing vert L’engouement pour la protection de la planète a ouvert de nouveaux marchés pour les produits bio, éthiques, plus respectueux de l’environnement. C’est une bonne nouvelle sauf que ce qui devient un argument de vente peut vite être instrumentalisé, dévoyé, trompeur et au final s’avérer pire que mieux. On se souvient par exemple des noix de lavage très en vogue il y a quelques années pour remplacer la lessive qui se sont révélées inefficaces et coûteuses écologiquement parlant puisqu’importées du Brésil ou d’Inde.

Le nuage ci-dessus est constitué de mots qui doivent aiguiser notre esprit critique s’ils sont très présents, à plusieurs, dans un « discours écolo ».

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Frédéric MARCHAND

Secrétaire général - UNSA Éducation CPE

Morgane VERVIERS

Secrétaire générale adjointe CPE

Pour aller plus loin

Pierre CHÂTEAU

Secrétaire national Secteur Trésorerie, Numérique, Communication et Hors de France Professeur des écoles

Des livres

Béatrice LAURENT

Secrétaire nationale Secteur Éducation et Culture Professeure des écoles - Formatrice INSPÉ

L’école écologique, Diversité, Réseau Canopé, Mai-juin 2020

ont coordonné ce numéro auquel ont participé :

Secteur Éducation et Culture Hawa SALL

Le dictionnaire encyclopédique du développement durable, Jacquemot Pierre Auxerre, Sciences humaines éditions, 2017

Conseillère nationale, Chargée de mission Conseillère Principale d’Éducation

Christian CHAMPENDAL Conseiller national IA - IPR Langue

Stéphanie de VANSSAY Conseillère nationale Professeure des écoles

Gilles LELUC

Le développement durable, Sylvie Brunel, PUF, 2018

Conseiller national Professeur de Lettres modernes

Émilie FOUCRET

Conseillèr nationale Professeure des écoles

Sylvaine PRUVOT

Conseillère nationale Professeure des écoles

Frédéric DAVIGNON

Des vidéos

Conseiller national Professeur d’anglais Formateur académique

Chaine YouTube UNSA Éducation

Caroline SOREZ

Judith Rochefeld : « Quelle justice pour le climat ? » https://www.youtube.com/watch?v=Sg_f45GS-hs&list=PLrywdEWHh39FaBAROLaAoFH9ovlRw9Rp_&index=35

« Comment agir pour le climat ? » avec Corinne Le Quéré du Haut Conseil pour le Climat. https://www.youtube.com/watch?v=s2RofT8-wYg&list=PLrywdEWHh39FaBAROLaAoFH9ovlRw9Rp_&index=38

« 5 minutes pour comprendre la transition écologique » avec Hervé Gardette, producteur à France Culture

Conseillère nationale Cheffe d’établissement, principale adjointe de collège

Secteur Communication Laurence JACQUEY Conseillère nationale Professeure EPS

https://www.youtube.com/watch?v=vB9as6twtcI&list=PLrywdEWHh39FaBAROLaAoFH9ovlRw9Rp_&index=34

Des articles En nombre, à retrouver sur notre site https://www.unsa-education.com Rubrique Société, développement durable.

N°043 - Juin 2021

Questions d’ Éduc.

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L’écologie en actes

Questions

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Collection Dossiers UNSA Éducation

La fédération UNSA des métiers de l’Éducation, de la Recherche et de la Culture N°041 - Octobre 2020

www.unsa-education.com

Éduquer autrement ?

N° 041 - Octobre 2020

N° 041 - Octobre 2020

www.unsa-education.com

Collection Dossiers UNSA Éducation

Éduc.

Éduc.

Comment faire vivre les valeurs de la République ? La fédération UNSA des métiers de l’Éducation, de la Recherche et de la Culture N°042 - Février 2021

Une revue de l'UNSA Éducation thématique, numérique et gratuite qui aborde sous différents angles, et avec des regards complémentaires, une question d'éducation.

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28 Questions d’ Éduc.

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Snia-ipr

N°043 - Juin 2021


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