Trimestriel I € 6 I octobre - novembre - décembre 2014 I n° 92 I www.upp.be
MediaSpecs
Base de données média et moteur de recherche La plateforme des spécialistes médias L’information est la clé Le Conseil de la Publicité, c’est quoi ? La presse non-commerciale, un géant dans l’ombre La collaboration entre les éditeurs et les pigistes UPP info
#Sommaire
L’information est la clé 2 3 4-5 6-9 10 11 12
L’information est clé
Qu’est-ce … Le Conseil de la Publicité A la Une - base de données média MediaSpecs, base de données média en ligne et moteur de recherche A la une - étude La presse non-commerciale, un géant dans l’ombre Pro Justitiae La collaboration entre les éditeurs et les pigistes Epinglé Le saviez-vous ? La lecture de … Christophe Daman UPP info
Tout le monde a le sentiment de bien faire son travail d’éditeur. Bien sûr, il y a toujours des points à améliorer et à adapter. Et oui, si nous disposions de plus de temps, nous aurions fait telle ou telle chose. Mais, dans l’ensemble, nous trouvons nos propres produits d’édition tout à fait corrects. Toutefois, il ne faudrait pas oublier que le monde extérieur doit également en être convaincu, c’est-à-dire les stakeholders du monde de l’édition. Les lecteurs et les annonceurs en premier lieu, mais aussi les agences de publicité, les bureaux médias et même le monde politique. Comment les convaincre ? Avec de l’information. Mais, hélas, vous manquez de temps pour la collecte de celle-ci, sa présentation et sa communication. Dans ce Périodique, deux articles traitent de l’importance du produit d’édition, digital et imprimé. Pages 4 et 5, nous présentons la base de données MediaSpecs, qui souligne la nécessité de fournir une bonne information sur votre titre pour les annonceurs, les régies publicitaires et les bureaux médias. Pages 6 et 9, une étude menée par Memori/Thomas Moore montre comment le manque d’information peut être préjudiciable à la réputation ou à la connaissance d’un groupe particulièrement important de titres de presse et de leurs éditeurs, à savoir la presse non-commerciale. Nonobstant le fait que la presse non-commerciale représente une part impressionnante du marché de la presse magazine en Flandre (58 % !), vous en trouverez rarement l’écho dans la littérature scientifique ou les médias traditionnels. Un manque d’information ?
#Colophon
(ldp)
Ont participé à ce numéro: Renaud Homez – Luc De Potter – Isaac De Taeye – Willem-Jan Cosemans – Bart Kuypers – Eric Goubin Régie publicitaire & adresse de la rédaction: Bld. Ed. Machtens 79/boîte 23 - 1080 Bruxelles Tel: 02 414 12 35 - Fax: 02 414 23 95 info@upp.be - www.upp.be Création: Kliek Creatieve Communicatie Impression digitale: Symeta Editeur responsable: Steven Van de Rijt, Parmastraat 65 - 9120 Melsele
2
le périodique I octobre-novembre-décembre 2014
#qu'est-ce
Conseil de la publicité Créé en 1967, le Conseil de la Publicité est composé et financé par les associations professionnelles des trois partenaires de la communication publicitaire que sont les annonceurs, les agences de communication et les divers media publicitaires. Les entreprises affiliées aux associations membres du Conseil de la Publicité sont responsables de la création et/ou de la diffusion de plus de 95% de la publicité commerciale faite en Belgique.
Missions et objectifs Le Conseil de la Publicité a pour but la promotion, la valorisation et la défense de la communication publicitaire et de sa liberté, facteur d’expansion économique. Ci-après, le résumé des trois missions principales du Conseil : ✔ La valorisation du rôle de la publicité et du secteur publicitaire A ce titre, le Conseil de la Publicité s’est fixé pour objectif de promouvoir le rôle économique et social du secteur publicitaire belge. Le Conseil de la Publicité tend en outre à mettre en exergue la plus-value de la communication publicitaire à l’égard du consommateur. Outre son rôle informatif, la publicité permet la mise sur le marché de nouveaux produits/ services ou encore canaux de communication innovants. ✔ Le représentation du secteur de la publicité en Belgique Le Conseil de la Publicité entend s’imposer comme l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics, et ce, en les sensibilisant sur l’importance du secteur publicitaire sur le plan économique et social.
✔ La soumission du secteur de la publicité à une éthique stricte et contrôlée Depuis 1974 et grâce au soutien de l’ensemble du secteur, le Conseil de la Publicité consacre en effet une grande partie de ses moyens au Jury d’Ethique Publicitaire (JEP), l’organe d’autodiscipline du secteur publicitaire que le Conseil de la Publicité a voulu totalement indépendant et composé de façon paritaire.
Valeurs Le Conseil de la Publicité est convaincu de l’importance du rôle économique et social joué par la publicité dans notre société mais également de la responsabilité sociétale qui pèse sur les professionnels de la communication. C’est la raison pour laquelle l’association place l’éthique publicitaire au cœur de sa mission et agit toujours avec intégrité Voici comment ces valeurs sont appliquées concrètement : ✔ Défense des intérêts de la publicité auprès des pouvoirs publics et instances officielles en ce qui concerne la législation et son incidence sur la communication publicitaire ; ✔ Représentation au sein de nombreux organes tels que le Conseil de la Consommation, Commission pour la publicité et l’étiquetage écologiques, le vlaamse sectorraad Media… ; ✔ Développement de projets tels que Media Smart, tendant à démontrer l’engagement et la responsabilité sociale du secteur ;
Fons Van Dyck Président Conseil de la Publicité
✔ Organisation d’événements, tels que la Journée de la Publicité, tendant à valoriser l’image de la publicité auprès du consommateur ; ✔ Elaboration ou approbation de codes d’éthique ; ✔ …
Autodiscipline et JEP Impossible de promouvoir l’image de la publicité sans favoriser l’éthique dans la communication publicitaire. C’est pourquoi, en 1974, le Conseil de la Publicité crée le Jury d’Ethique Publicitaire (JEP), l’organe d’autodiscipline du secteur de la publicité en Belgique. Le Jury a pour mission d’examiner la conformité des messages publicitaires diffusés dans les media avec les règles de l’éthique publicitaire, en se fondant sur les lois et les codes d’autodiscipline. L’action d’autodiscipline du JEP est fondée sur la collaboration volontaire des annonceurs, agences et media. www.raadvoordereclame.be/fr
le périodique I octobre-novembre-décembre 2014
3
#à la une - base de données média
MediaSpecs, base de données La plateforme des spécialistes médias « Changing the market ». Les annuaires des médias traditionnels (Mediaplan, B2B Jaarboek) ne sont plus. Ceux-ci sont désormais remplacés par l’utilisation des nouveaux médias, y compris des plateformes web qui créent un marché entre, d’une part, les divers médias et, d’autre part, les annonceurs, les agences médias et les bureaux médias. En Belgique (et au Luxembourg), cette position est occupée par MediaSpecs, la base de données média créée par Bart Kuypers.
Histoire
1. PLATEFORME DES MÉDIAS
Au cours de ses années d’expérience dans le monde des médias, Bart Kuypers prend conscience que les nouvelles technologies créent un meilleur lien entre les médias et les annonceurs, les agences de médias et les bureaux médias. Cette conviction prend forme avec la découverte, en 2002, de la base de données néerlandaise Retriever. Bart Kuypers décide alors de conclure une licence pour la Belgique et le Luxembourg et démarre immédiatement l’adaptation et l’affinage du concept à ces deux pays. Fin 2013, la plateforme fut également lancée en France. Media Specs y est maintenant actif avec un éventail très large des médias en France.
La base de données est le point central de la plateforme, laquelle est complétée par d’autres fonctionnalités telles que : ✔ « Hot News » : une rubrique gratuite qui reprend toute l’actualité médiatique, de façon brève et succincte, et destinée aux pros des médias ; ✔ « Insights » : une rubrique dans laquelle on peu consulter les infos du secteur (enquête médias, dossiers, analyses, opinions), Twitter et la Newsletter mensuelle gratuite.
La société est fondée par Bart Kuypers. Cette start-up bénéficie de l’expérience de son fondateur acquise au sein d'agences de publicités (DDB, entre autres), auprès d'une chaîne de télé vision commerciale (VTM), comme annonceur (Directo) et dans un centre média (PTOC). Cette initiative représente une occasion unique de contribuer à faciliter la gestion de l'ensemble de l'information disponible sur les médias.
Base de données en ligne et moteur de recherche La base de données est trilingue et contient l’ensemble des données des centrales de médias (à l’exception des TV nationale) en Belgique et au Luxembourg, entre autres les données de contact, les tarifs publicitaires, les promotions rédactionnelles, etc. Ceci est une source d’inspiration et de communication pour les spécialistes de la communication. La base de données est utilisée par les agences de médias et les petites et grandes agences de publicité et autres professionnels des médias (par exemple, les agences de relation publique).
www.mediaspecs.be
4
le périodique I octobre-novembre-décembre 2014
Bart Kuypers fondateur et administrateur délégué de MediaSpecs
Qu’y a-t-il dans la base de données de Mediaspecs ? ✔ Tous les types de médias contenant de la publicité: magazines, toutesboîtes, quotidiens, presse professionnelle, out-of-home, digital, TV thématique et locale (attention: pas de TV nationale) ✔ Pour chaque titre: les tarifs publicitaires actualisés, fiches techniques, fiches informatives, … (documents originaux en pdf) ✔ Pour chaque titre: les coordonnées des personnes de contact (numéros de téléphone, adresses émail) de la régie, de la rédaction et pour la livraison du matériel. ✔ A l’intérieur de chaque plate-forme média: les titres on-line et off-line bien juxtaposés sous des onglets pratiques ✔ Une description claire du contenu du média ✔ Editions spéciales et promotions dans le module “Specials & Actions”, recherches possibles par thème comme Rentrée des classes, Fêtes de fin d’année…
média et moteur de recherche Pourquoi un éditeur devrait-il être présent dans cette base de données ? La base de données MediaSpecs est l’outil de référence pour tous les planificateurs médias. Via MediaSpecs, toutes les infos sont disponibles en un click et au bon moment pour tous les professionnels des médias. L’abonnement est gratuit pour tous les éditeurs. Vous avez également accès àtous les services via votre page personnelle. La page de service est votre « homepage » personnelle où vous pouvez vérifier toutes vos informations, les modifier ou les confirmer : ✔ Description de votre titre/média en une, deux ou trois langues ✔ Intégrez et gérez vos promotions et actions ✔ Apportez vous-mêmes des modifications à vos adresses et personnes de contact ✔ Téléchargez les dernières couvertures ✔ Controlez vos données publiées et éventuellement et envoyez éventuellement une nouvelle carte tarifaire à data@mediaspecs.be.
2. LA CARTE TARIFAIRE Dans la base de données MediaSpecs se trouvent les cartes tarifaires (PDF) enregistrées telles qu’elle ont été envoyées par l’éditeur. La carte tarifaire n’est pas seulement un document à vocation publicitaire ; il fonctionne également comme une carte de visite pour votre titre et montre le professionnalisme de votre organisation. Le format d'une carte tarifaire vous oblige à répondre à quelques questions fondamentales : ✔ Qui / quel est mon titre? (Votre position par rapport à l'annonceur, s’agit-il d’un nouveau titre ou d’un titre déjà connu ...) ✔ Quel est votre public cible? (B-to-B, B-to-C)
“Via MediaSpecs, toutes les infos sont disponibles en un click et au bon moment pour tous les professionnels des médias.” ✔ Quelles données indiquer ? ✔ Quelle mise en page ? (Celle-ci doit être en adéquation avec votre image de marque / communication). En bref, la carte tarifaire fournit les informations nécessaires aux an-
nonceurs pour comprendre votre titre. Elle donne une indication sur les possibilités et les prix avant d'enregistrer l'annonceur de contacter l'éditeur. La carte tarifaire est également le point de départ de toute négociation.
Trucs et astuces pour une carte tarifaire optimale Voici le contenu que doit contenir une carte tarifaire
contenu
trucs et astuces
Titre
utilisez la même typographie que le magazine
Couverture
reflétez l'aspect et la convivialité de la revue à nouveau
Coordonnées de l'éditeur et du directeur
demande de renseignements, de reddition de comptes et de l'information administrative correcte pour la facturation
La période pendant laquelle les tarifs sont valables
la mentionner explicitement afin d’éviter des discussions par la suite
Description du titre
donner aux annonceurs un profil clair de votre titre leur permet d'évaluer si votre titre est adapté à leur public cible
Groupe cible
âge, sexe, B-to-B groupe par rapport à d'autres titres ...
Distribution
Comment le titre arrive-t-il au lecteur ? Abonnement ? Kiosque ? ...
Chiffres de diffusion et audience
diffusion payée, contrôle CIM ou propre déclaration, divisé Nord / Sud, lecteurs dernière période ...
Fréquence et calendrier
édition, réservation et les dates de livraison
Format
mesures ? format utile ?
Tarifs
pour l'annonceur une idée sur le niveau du budget
Informations techniques
comment livrer, chez qui et suivant quelles conditions de livraison
Keep in mind
1. 2. 3.
Donnez aux infos importantes une place prépondérante Tarif, groupe cible, tirage, fréquence, contact, format Le reste est aussi important mais vient après Langue, donnée démographique, statistiques du secteur… Faites court et simple
!
le périodique I octobre-novembre-décembre 2014
5
#à la une - étude
La presse non-commerciale,
© Frank Bahnmüller
« Un géant dans l’ombre », tel est le titre de l’étude présentée le 10 octobre dernier à Leuven. Il s’agit d’une analyse de la presse périodique non-commerciale et « engagée » (au sens où cette presse défend des valeurs politiques, sociales ou encore religieuses) en Flandre. Cette étude a été commandée par Medianetwerk Plus (auparavant « VUKPP ») et réalisée par Memori, le centre d’études de la Haute Ecole Thomas More à Malines. L’étude met en lumière l’importance - sous-estimée ! - du secteur de la presse périodique non-commerciale. Le Périodique l’a lue attentivement pour vous et passe en revue un certain nombre d’idées et de conclusions intéressantes de ce géant méconnu. Merci à Eric Goubin et Memori pour leur contribution. (ldp)
Détermination du concept En raison de l’absence de définitions des différents types de médias dans la littérature professionnelle, une série de discussions ont été menées avec des académiciens et des éditeurs afin de distinguer aussi pertinemment que possible les différents types de presse pour la compréhension générale de l’étude. Les Flamands considèrent généralement la « presse classique » comme la presse commerciale, laquelle comprend les journaux et les magazines, édités par des maisons d’édition dans la finalité est la poursuite du profit, et ce au bénéfice des propriétaires ou des actionnaires privés. A côté de cela, il existe la « presse non-commerciale », dont la recherche de profits financiers n’est pas le
principal objectif. Cette presse se différencie en ce qu’elle est éditée par des organisations sociales, des institutions politiques, des fédérations professionnelles ou encore des entreprises qui, par leur publication, poursuivent expressément des objectifs sociétaux. Les magazines associatifs et les magazines d’information des autorités (communales, provinciales, régionales, etc.) forment la partie principale de la presse non-commerciale. L’autre partie est constituée des revues auxquelles vous êtes abonnés ou des périodiques d’organisations dont vous ne devez pas absolument être membres pour les acquérir. La presse engagée est, comme on l’a dit, également incluse dans la presse non-commerciale. Celle-ci comprend des éditeurs qui travaillent explicitement pour la promotion et la diffusion de valeurs morales, d’idées,
Eric Goubin est professeur titulaire et chercheur principal à la Haute Ecole Thomas Moore à Malines. Après plusieurs années en journalisme et communication, il fut longtemps responsable des formations en journalisme. Il est cofondateur du centre d’expertise Memori à la haute école malinoise. Memori se concentre sur la communication et les médias avec une attention particulière à l’innovation et l’insertion sociale.
de philosophies… pour le bénéfice de la société dans son ensemble ou de groupes particuliers. La grande majorité de la presse non-commerciale en fait partie vu la plupart des magazines non-commerciaux qui soutiennent des buts et des valeurs de nature sociétale. Bien sûr, la presse commerciale peut également également être engagée, même si cela est alors liée à la poursuite primaire d’un objectif de lucre.
“La presse non-commerciale représente une partie impressionnante du paysage des magazines en Flandre” 6
le périodique I octobre-novembre-décembre 2014
un géant dans l’ombre Chiffres clés du marché des magazines + ou - 330.000.000 d’exemplaires de magazines diffusés (bpost, 2012) par an parmi lesquels 138.600.000 exemplaires de presse commerciale (42%) et 191.400.000 d’exemplaires de presse non-commerciale (58 %).
58 % 42 %
noncommerciale
commerciale
“Les lecteurs reconnaissent l’engagement et les valeurs de la presse non-commerciale dont ils apprécient la sincérité et l’honnêteté.” Top 20 des magazines en Flandre Magazine
Tirage
Source
1. Visie (Beweging.net/CM/ACV)
1.300.000
UPP
2. Klasse voor Ouders (Vlaamse overheid)
700.000
UPP
3. S-Magazine (Social. Mutualiteit)
503.700
UPP
4. Dag Allemaal
382.206
CIM
5. Ons Recht (LBC-NVK)
320.000
confirmé par l’éditeur
6. VAB Magazine
300.404
CIM
7. De Nieuwe Werker (ABVV)
300.000
PUB
8. Kerk&Leven
280.085
CIM
9. De Bond (Gezinsbond)
276.483
CIM
10. Profiel (Onafhankelijke Ziekenfondsen)
253.000
UPP
11. Libelle
244.687
CIM
12. CM.be (CM)
200.000
mentionné sur le site web
13. Maks (Vlaamse overheid)
200.000
UPP
14. Klasse voor Leraren (Vlaamse overheid)
190.000
UPP
15. Touring Explorer (nl)
187.211
CIM
16. OKRA Magazine
162.574
CIM
17. Story
157.334
CIM
18. Humo
153.210
CIM
19. Test-Aankoop
151.000
UPP
20. Nest (fr+nl)
149.017
CIM
presse non-commerciale
>>
presse commerciale
le périodique I octobre-novembre-décembre 2014
7
#à la une - étude
Coûts de structure
Conclusion
Le diagramme concernant les coûts de structure moyens est basé sur les coûts de structures des magazines affiliés à Medianetwerk Plus.
Si vous incluez les magazines noncommerciaux dans l’inventaire du paysage des magazines en Flandre, on constate que ceux-ci prennent une place considérable. Mais c’est un géant dans l’ombre. Vous trouverez rarement quelque chose à ce sujet dans la littérature scientifique, la presse spécialisées ou les nouveaux médias. En cause : la majorité de ces titres ne sont pas repris dans les chiffres du CIM, le canal de référence des médias. Pourquoi ? Parce que la plupart de ces magazines ne sont pas dépendants - ou dans une moindre mesure - de la publicité ; ils ne sont donc pas repris dans les statistiques du CIM qui sont focalisées sur les annonceurs.
Ces coûts de structure montrent que 17 % du coût total est lié au frais de personnel. Le prépresse et les frais d’impression représentent environ 1/3 du coût total. Les coûts restants sont partagés entres la rémunération des pigistes, la distribution et les divers frais de fonctionnement. Les magazines à diffusion plus faible (< 10.000 ex.) consacrent une part plus importante de leur budget aux pigistes et aux coûts d’impression. En ce qui concerne les magazines à grande diffusion, les coûts de distribution prennent une part beaucoup plus importante.
“Il ne faut pas oublier que dans le secteur de la presse non-commerciale, des milliers de bénévoles sont actifs dans la livraison de textes et de photos ainsi que dans l’aide à la distribution et à l’administration.”
8
le périodique I octobre-novembre-décembre 2014
La presse non-commerciale en Flandre génère quelques milliers d’emplois et un chiffre d’affaires d’une centaine de millions d’euros. Le processus de production chez ces éditeurs est fort similaire à la presse commerciale, mais pas identique. Il ne faut pas oublier que dans le milieu associatif des milliers de bénévoles sont actifs dans la livraison des textes et des photos, ainsi que pour aider à la distribution et à l’administration. Aucun chiffre n’est disponible sur ce sujet. Corrélativement aux titres commerciaux, les titres non-commerciaux subissent une tendance à la baisse, à un rythme plus lent toutefois. Pour les magazines associatifs, le tirage évolue en fonction du nombre des membres de l’organisation. Les magazines pour lesquels l’abonnement n’est pas compris dans la cotisation connaissent eux aussi une tendance à la baisse. Contrairement aux magazines commerciaux dans lesquels la publicité joue un rôle important au niveau de la structure des revenus, les titres non-commerciaux tirent leurs recettes de leurs cotisations, de leurs propres moyens et par les frais d’abonnement. Dans la majorité des cas, les acteurs de la presse engagée ne proposent pas d’espaces publicitaires. S’ils le font tout de même, ils posent des limites claires et ne le permettent pas à n’importe quel annonceur.
Recommandations pour la presse commerciale et leurs éditeurs
Structure de couts moyens des magazines affiliés chez Medianetwerk Plus
1.
9%
17 %
14 % 27 % 28
Mieux intégrer les magazines dans le mix de communication Il est frappant de constater à quel point les organisations/éditeurs créent rarement des synergies entre leur offre et leur contenu et les autres canaux de communication. Ces medias sont trop souvent isolés les uns des autres. Il y a un besoin urgent d’une approche davantage « cross-media » où les différents canaux d’information se renforcent mutuellement dans la réalisation des objectifs de communication en fonction des groupes cibles.
2.
Exploiter une approche rentable et durable Ces organisations peuvent le faire au moins partiellement en permettant à leurs membres de déterminer quelles informations ils désirent recevoir et via quels canaux. Une telle chose suppose une approche CRM efficace, avec des profils d’abonnés régulièrement mis à jour.
%
5% fonctionnement divers
9%
personnel
17 %
3.
freelances
27 %
prépresse
5%
impression
28 %
distribution
14 %
4.
www.memori.be
Faites de la place pour les collaborations C’est un besoin souvent exprimé mais peu utilisé en pratique. Nous recommandons aux organisations et aux éditeurs de chercher et de trouver des solutions ensemble et de les partager afin de relever les défis à venir.
5.
www.medianetwerkplus.be
Jouer avec les concepts contemporains N’hésitez pas à faire usage d’approches et de lay-out modernes et tendances tels que la storytelling, le crowdsourcing, etc.
Rester soi-même Les lecteurs reconnaissent l’engagement et les valeurs de la presse non-commerciale dont ils apprécient la sincérité et l’honnêteté, mêmes s’ils ne partagent pas toujours certaines de leurs positions. Mais c’est ce qui rend cette presse unique.
le périodique I octobre-novembre-décembre 2014
9
#Pro Justitia
La collaboration entre les éditeurs et les pigistes Une partie non négligeable des fournisseurs de contenu, telle que des journalistes et des photographes, exerce la fonction de pigiste. Les pigistes spécialisés peuvent mettre en vente leurs récits ou photographies (créés sur la base de commande ou non) aux revues spécialisées telles que des magazines de loisirs, des revues professionnelles et des magazines d'affaires. Ces revues travaillent la plupart du temps avec de petites rédactions, qui font généralement appel aux services de pigistes. Nous vous exposons brièvement, ci-dessous, les aspects importants des droits d'auteur des pigistes. Selon la règle de base de la loi relative au droit d'auteur et aux droits voisins belges, le droit d'auteur appartient à la personne qui a créé l’œuvre. Étant donné qu’une activité créatrice intellectuelle ne peut être générée que par une personne physique, il est impossible qu'une personne morale soit désignée en qualité d’auteur original. En d'autres termes, lorsqu’un journaliste indépendant écrit un article ou qu’un photographe indépendant prend une photo, il sera l’unique titulaire des droits d'auteur sur cette création. Par ailleurs, le fait que la création ait été produite sur la base d’une commande n'affecte en rien cette règle. Cependant, la loi relative au droit d'auteur permet que les droits d'auteur patrimoniaux soient cédés ou donnés en licence par un contrat écrit. Par conséquent, pour obtenir une cession ou une licence des droits du pigiste vers l'éditeur il faut ipso facto signer un accord écrit. Vous trouverez ci-après quelques conseils aux parties concernées à l'égard du contenu de ce type de contrat: 1. Définissez clairement les œuvres sur lesquelles la cession s’applique et quels droits patrimoniaux sont/ seront cédés. Par exemple, il est possible de convenir de céder uniquement les droits d'exploitation sur papier et non les droits d'exploitation numérique. 2. Définissez clairement sur quel territoire la cession des droits patrimoniaux s’applique. Par exemple, il est possible de céder les droits à
10
l’éditeur X en Belgique et à l’éditeur Y aux Pays-Bas. 3. Dans le cas d'une licence qui confère au titulaire un droit d’usage, il faut explicitement indiquer si la licence est exclusive ou non-exclusive. Pour une licence exclusive, le donneur de licence ne sera pas autorisé à accorder des droits d’usage aux tiers. Par contre, c’est permis sous une licence non-exclusive. 4. Formulez une clause par laquelle le pigiste garantit ou déclare qu’il a cédé les droits patrimoniaux quittes et libres. Les pigistes peuvent également utiliser le contenu des œuvres produites soumises aux droits des tiers. Ainsi, le pigiste pourrait dans un article rédigé, par exemple, utiliser une photo téléchargée d'une base de données telle que Shutterstock. Dans ce cas, les conditions générales de cette base de données doivent être prises en considération. 5. Définissez clairement la rémunération convenue pour chaque mode d’exploitation. Cette rémunération peut être fixe ou variable, en fonction de la diffusion, la vente ou le nombre de visites. Une combinaison des deux types de rémunérations est également possible.
Collaboration régulière Lors d'une collaboration régulière avec le même pigiste, il n'est bien évidemment pas pratique de signer à chaque fois un nouvel accord pour les œuvres produites. Dans ce cas, nous recommandons de signer un accord cadre
le périodique I octobre-novembre-décembre 2014
Willem-Jan Cosemans Avocat OLSWANG
qui est renouvelé régulièrement et dans lequel vous stipulez que les droits patrimoniaux sur les œuvres produites (énumérés dans une liste en annexe) et les œuvres à produire dans le futur sont cédés ou donnés en licence. Ainsi, il est très important de décrire très précisément les œuvres et d’en faire référence dans les courriels, les fax et les lettres à ce sujet. De cette façon, les droits patrimoniaux peuvent être cédés ou donnés en licence de manière systématique. Enfin, il est fortement recommandé de préciser dans chaque facture que la rémunération est non seulement émise en échange des prestations délivrées, mais également en échange des droits cédés ou donnés en licence. Notons toutefois que les droits d'auteur moraux sont inaliénables. Ces droits se composent du droit de divulgation, du droit à la paternité de l'œuvre et du droit à l’intégrité. Il est néanmoins possible de convenir des accords spécifiques avec le pigiste quant à l’exécution de ses droits moraux. Un accord rédigé avec soin permet d'éviter des discussions ultérieures. D’une part, ce type d’accord garantit que le pigiste soit remboursé pour les services fournis. D'autre part, l'éditeur peut dormir sur ses deux oreilles et exploiter le contenu délivré comme il le souhaite.
#épinglé
Le saviez-vous?
La lecture de Christophe Daman Les ventes de magazine ne vont pas au mieux ... Mais les magazines de puzzle sont une exception à la règle. Christophe Daman est bien connu dans le monde de la presse « puzzle ». Il est Sales & Marketing Manager chez Keesing, la maison d'édition des marques puzzle connues comme Sport cérébral, Mégastar et Denksport en Flandre. Mots fléchés, Sudokus, Jeux de logique, mots codés ... ils n’ont plus de secrets pour lui. Mais les habitudes de lecture de Christophe Daman poseraient-elles une énigme ? Quel type de lecteur êtes-vous ? Je dirais un voyageur spatio-temporel, je m’évade par la lecture plus que je ne m’informe par la lecture. Mettez-moi un bon livre entre les mains, et je suis parti.
✔ Jan Creten est le nouveau rédacteur en chef de VAB-Magazine. Il remplace dans cette fonction Toni De Coninck qui a quitté l’organisation. Jan Creten était auparavant responsable de la stratégie Marketing chez VAB. ✔ « Nous sommes tous confrontés à une série de grandes opportunités brillamment déguisées en problèmes insolubles. » (John W. Gardner)
Que lisez-vous ? Quelques magazines, mais surtout des romans. De tout type. Cela va des grands classiques de la littérature, française ou autre, au dernier roman Christophe Daman d’Amélie Nothomb, Sales & Marketing Mananger Keesing Beigbeder ou Marc Levy. Mais ce que je me laisse tout simplement transporj’apprécie le plus ce ter par les articles de ses journalistes, sont les polars de Ludlum, Clancy... les recits de ses reporters ou les ou les thrillers de Stephen King par images de ses photographes. exemple. Quel est votre périodique favori et pourquoi ? Sans hésitation le magazine Geo, le mensuel, mais aussi les hors-séries thémathiques. J’ai découvert ce magazine il y a plus de 30 ans, en 1982. J’ai d’ailleurs conservé chaque exemplaire que j’ai acheté depuis cette date. Cela frise l’obsession du collectionneur, mais je ne me lasse pas de découvrir le monde, les peuples, les civilations, la géopolitique, ou plus simplement une ville, au travers des ces articles. Et de ses photos. Lorsque je lis le Géo, je me coupe de mon environnement direct et
✔ A cause de mesures de restrictions budgétaires prises par le Gouvernement Flamand, les magazines Klasse (pour les professeurs), Klasse voor ouders, Maks ! (pour les élèves de l’enseignement secondaire) et Yeti (pour les élèves de l’enseignement primaire) ne paraîtront plus en édition papier. Ces magazines seront toujours disponibles en ligne.
Lisez-vous sur support numérique ? Pas beaucoup. Je parcours les flashs info quotidiens du Soir ou les news économiques du Trends. En dehors de cela, je m’informe le plus souvent via la radio, le journal télévisé, certains magazines de reportages en télé, ou en lisant le Vif/l’Express. Quant à la lecture de livres, je reste encore totalement attaché au format papier. Je pourrai rester longtemps à parcourir les rayon d’une bonne librairie afin de trouver les romans qui m’accompagneront dans les semaines suivantes..
✔ Le site web de Tenacs Publishing a été complètement remodelé. L’offre de contenu a été adaptée et les publications sont maintenant consultables en ligne. En outre, la mis en page a été repensée. ✔ « Pour décider quelque chose, une commission doit être composée de maximum trois personnes, dont deux sont absentes. » (Robert Coppeland) ✔ « Touring Magazine » est le nouveau nom du magazine associatif Touring. Ce nom remplace Touring Explorer. La base du magazine reste inchangée mais le lay-out est profondément renouvelé. ✔ Tour & Taxis magazine a intégré la régie DB Publishing. Les ventes de publicité se faisaient auparavant en interne. ✔ Le magazine néerlandophone de construction Bouwkroniek a acquis sa contrepartie francophone La Chronique. En unissant leurs forces, les deux magazines couvrent ainsi l'ensemble du secteur de la construction dans les médias belges.
le périodique I octobre-novembre-décembre 2014
11
#UPP info
Gagnants des Business to Business Press Awards 2014 Catégorie
Gagnant
Meilleure innovation / diversification
Bouwkroniek
Meilleure intégration
Data News
Meilleur édito
Gondola en Data News
Meilleur dossier
Media Marketing
Meilleure Une
Gondola
Meilleur relancement
Link2Fleet (MMM Business Media) en Module Rexel (DECOM)
Meilleur lay-out
Food’s Gondola
Meilleure app
Refexion Medical Network
Meilleure communication B to B
Humo’s B to B campagne
Meilleur magazine B to B gratuit
Sparkle (bpost)
Meilleure newsletter
Media Marketing
Prix spécial du jury
The Loop (Retail Detail)
Merci à nos partenaires Partenaire structurel
Partenaires business