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maginer Montréal mieux et autrement. C’est la proposition, à la fois simple et ambitieuse, que présentent dix étudiantes et étudiants de l’UQAM issus de différents horizons dans cette deuxième publication de l’École Urban ia, u ne expérience de collaboration entre l’UQAM et le magazine Urbania. Ensemble, ces dix étudiants ont partagé leurs recherches et leurs suggestions autour de grands secteurs d’activités en lien avec la vie urbaine. Alimentés dans leurs réflexions par des professeurs de l’UQAM et encadrés par l’équipe d’Urbania, ils vous présentent le fruit de leurs recherches. Imaginer Montréal met ainsi de l’avant 102 idées créatives et réalistes proposant une vision constructive pour Montréal. Tout juste en amont des élections municipales, souhaitons que ces idées constituent u ne base de discussion, d’échange et d’inspiration pour tous ceux et toutes celles qui ont à cœur le rayonnement de notre métropole.
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l y a un an, on a eu une idée de fou : on se présente à la mairie de Montréal. C’était à nos yeux le seul moyen de brasser la cage à l’hôtel de ville et, surtout, de redonner un peu d’espoir à tous les Montréalais devenus cyniques envers leur métropole. On voyait les gros titres d’ici : « Urbania à la tête de Montréal ». Mais lorsqu’est venu le temps de quêter nos 200 signatures à nos amis et de trouver un nom de parti vierge des mots « changement », « équipe » ou « projet », on a eu froid aux pieds. Au fond, ce qui nous intéressait vraiment dans la politique, ce n’était pas d’aller serrer des mains dans les soupers-spaghettis à Saint-Léonard ou d’avoir un bureau avec une vue sur les clowns de la place Jacques-Cartier. Ce qu’on souhaitait en réalité, c’était d’apporter de l’eau au moulin : livrer nos idées pour la ville et faire rêver les Montréalais. C’est alors qu’on a décidé, en partenariat avec l’UQAM, de créer le projet Imaginer Montréal : plutôt que de briguer la mairie, on allait créer une mini-cellule de réflexion avec des étudiants de tous les horizons, trouver une centaine d’idées et les publier dans un manifeste gratuit en octobre, soit un mois jour pour jour avant les élections.
Au début du mois de juin, on a recruté dix étudiants issus de dix programmes différents, dix passionnés de Montréal qui avaient des idées différentes de celles mises de l’avant à toutes les élections (faire le ménage à l’hôtel de ville, anyone ?). À grands coups de rencontres inspirantes sur le terrain et d’après-midi passés à refaire le monde autour d’une bouteille de Barefoot, on a travaillé d’arrache-pied avec eux durant tout l’été pour réimaginer notre ville. Le On lance une politique d’intégration des résultat, vous le tenez entre vos mains : 102 idées créatives enfants à la vie démocratique. En plus de les et, oui, réalistes malgré les apparences. mobiliser en bas âge pour la participation À l’aube de leur carrière, ces étudiants nous ont citoyenne, on change le paradigme du impressionnés dans leur travail soutenu et leur vision citoyen payeur de taxes par celui du citoyen intelligente de ce que devrait être une ville cohérente, qui participe aux décisions, par exemple une innovante et où il fait bon vivre. Quand on se prend à rêver consultation sur le mobilier d’un parc, où les à la réalisation réelle de leurs idées, on se dit qu’ils feraient enfants auront à se prononcer sur ce que la tous une job pas pire à la mairie. Ville choisira. L’idée est inspirée de la ville de En attendant, rien n’empêche les candidats actuels à la Surrey, en Colombie-Britannique. mairie de s’en inspirer ; nos idées étant du domaine public, ça nous ferait plaisir. C’est notre tournée. À leur tour de nous redonner espoir et de soulever notre enthousiasme.
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L’opinion des enfants prise en considération à la Ville
Objectif zéro déchet dans les restaurants ÉDITEUR PHILIPPE LAMARRE RÉDACTRICE EN CHEF CATHERINE PERREAULT-LESSARD montréalais
39 MERCI À NOTRE PARTENAIRE L’UQAM
MERCI À TOUS NOS MENTORS DE L’UQAM Kristian Behrens Professeur au département des sciences économiques Anouk Bélanger Professeur au département de sociologie
Julia Csergo Professeur au département d’études urbaines et touristiques Fabien Durif Professeur au département de marketing
Patrick Evans Professeur à l’École de design
Lyne Lefebvre Professeur à l’École de design
Michel Parazelli Professeur à l’École de travail social
Sylvain Lefebvre Professeur au département de géographie
Ugo Lachapelle Professeur au département d’études urbaines et touristiques
Mireille P. Tremblay Professeur au département de communication sociale et publique
MERCI À TOUS CEUX QUI NOUS ONT INSPIRÉS Sylvain Allard ; Michel Archambault ; Marie-Hélène Armand ; Mathieu Baril ; Valérie Beaulieu ; Janie Beaupré Quenneville ; Pierre Bélec ; Pierre Bellerose ; Lyndha Benhadj ; Nathalie Benoit ; Richard Bergeron ; François-Olivier Bernardin ; Myriam Berthelet ; Guy Berthiaume ; Laurence Bherer ; Élyse Bissonnette ; Magali Blanco ; Jean-Sébastien Bock ; Maryse Boivin ; Nathalie Bondil ; Maxim Bonin ; François Bouchard ; Manuel Bujold ; Dinu Bumbaru ; Madeleine Careau ; François Cartier ; Philippe Chabot ; Nicole Chan-Kane ; Annie Choquette ; Denis Coderre ; Marcel Côté ; Nicolas Cournoyer ; Jean-Sébastien Delorme ; Bianca Desanti ; Vincent Deslauriers ; Michel Depatie ; Koen De Winter ; Benoit Dorais ; Luc Doray ; Nicolas Douay ; Éric Duchemin ; Fabien Durif ; Geneviève Émond ; Ariane Ergas ; Manon Éthier-Rollin ; Claude Faribault ; Hélène Fotopoulos ; Isabelle Gaudette ; Vivian Gaumond ; Samuel Gélinas ; Antoine Genest-Grégoire ; Christiane Germain ; Jean-Paul Germain ; Nicolas Girard ; Arnaud Granata ; Patrice Groleau ; Louise Guay ; Donald Guy ; Marc H. Choko ; Nicolas Hamel ; Louise Harel ; Martin Houle ; Philippe Huot ; Marie-Andrée L’Espérance ; Francine Leblanc ; Michel Leblanc ; Michel Labrecque ; Shirley Leboeuf ; Geneviève Lebrun ; Simon Lebrun ; Laurent Lacas ; Renaud Lachance ; Émilie Lacoursière ; Chantal LadouceurMontréal ; Phyllis Lambert ; Jacques Landyoù ; Suzanne devient une ville le wi-fiLareau est ; Denis Laramée ; Marie-Hélène Larouche ; David Lavoie ; Richard Legendre ; Olivier Lemieux ; Michelle Llambias Meunier ; Adeline Maître ; Serge Mathieu ; Nathalie Maillé ; Johanne Marchand ; Alexandre McLean ; Mathieu Ménard ; disponible partout, de façon gratuite et Frédéric Metz ; Alain Mongeau ; Mélissa Mongiat ; Louise Morneau ; Claude Normandin ; Marie-Andrée Johnson ; Mélanie Joly ; Claude Jourdain ; illimitée. s’assure ainsi d’être Juliette P. Dubois ;Jessica PayeurMontréal ; Ronald Poiré ; Stéphane Pratte ; Sébastien Provost ; Sandra O’Connor ; Philip O’Dwyer ; Manon Otto ; Joëlle Ouellette ; Christian Roberge ;àHélène Sioui Trudel ; Monique Savoie ; Aurore Van Roostde ; Michel Venne et Josephest Westres la page vis-à-vis des grandes villes, Tanier ce ; France Vanlaethem ; Patsy Le principe la boîte à donner simple :
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La ville wi-fi
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Des « boîtes à donner » dans les anciens abribus
qui permet du même coup de soutenir une un passant y dépose un objet qu’un autre grande partie des idées issues du collectif récupère gratuitement pour lui donner une ÉGALEMENT… d’Imaginer Montréal. Disponible grâce deuxième vie. Il peut s’agir de livres, de L’ADUQ ; l’artiste-peintre art thérapie ;avec l’entrepreneur général en construction ; l’intervenant chez Dopamine (Julien) ; vêtements, etc. Dans à un en partenariat les fournisseurs, vieilles lampes, de l’ONF ; la citoyenne qui a un espace dans un jardin communautaire dans HOMA ; le chauffeur de bus de la STM ; Moment Factory ; service tous les; le Montréalais un esprit de ;développement durable, ces le chauffeur de Taxice Diamond ; leprofite courtier à immobilier propriétaire Festin de Babette ; les cyclistes du Plateau les employés saisonniers du touristes, Hyatt ; les Montréalais musiciens Jazz à la pige ; les touristes à Montréal ; sont aménagées dans les anciens et aux qui n’ont; les plus à courir give box les trois prostituées anonymes ainsi que les musiciens de l’OSM, de l’Orchestre symphonique de Sherbrooke, les cafés pour se connecter à Internet. abribus retirés du réseau et inutilisés. de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières et de Drummondville
DIRECTRICE GÉNÉRALE ESTELLE LAÏ Afin de réduire nombre de déchets à DIRECTRICE ARTISTIQUE MAUDEleTHIBODEAU DIRECTEUR DE CONTENU WEB GUINDON Montréal, on FRÉDÉRIC développe les habitudes DIRECTEUR, VENTES ET DÉVELOPPEMENT ROMAIN GABRIEL en de compostage dans les restaurants (ROMAIN@URBANIA.CA) installant, entre autres, des poubelles GESTIONNAIRE DE LA COMMUNAUTÉ OLIVIER MORNEAU brunes dans les cuisines. De plus, ADJOINTE À LA RÉDACTION VIOLAINE DUCHARME on demande une gestion de l’eau plus COORDONNATRICE SHAIDA MISSAGHI responsable dans les institutions CONCEPTION GRAPHIQUE CLÉMENT LIU (HEYCLEM.COM) • culinaires. Par exemple, l’eau servant à CAMILLE BOILEAU (CAMILLEBOILEAU.COM) nettoyer les IDENTITÉ JULIEN LAUZONlégumes est réutilisée dans ILLUSTRATIONS SAMUEL ou JACQUES LÉGER · la cuvette pour· ANNE-MARIE l’arrosage extérieur. FRANCIS LÉVEILLÉE · LAURENT PINABEL · PIERRE-NICOLAS RIOU · MATHIEU BUREAU · STÉPHANE DEFAGO · ELIOT B. LAFRENIÈRE · MARC-ANTOINE JACQUES · FRÉDÉRIC DUPUIS VENTES PUBLICITAIRES ROMAIN GABRIEL 514-989-9500 POSTE 32 – PUB@URBANIA.CA IMPRESSION TC IMPRIMERIES TRANSCONTINENTAL DÉPÔT LÉGAL BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC, 2013 BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU CANADA, 2013 © URBANIA MAGAZINE INC. LE CONTENU D’URBANIA NE PEUT ÊTRE REPRODUIT, EN TOUT OU EN PARTIE, SANS LE CONSENTEMENT devrait être à la base d’un réseau ÉCRIT Cela DE L’ÉDITEUR. URBANIA TOUJOURS bien INTÉRESSÉ PAR VOS deEST transport adapté auxIDÉES, personnes ARTICLES, PHOTOS ET ILLUSTRATIONS à mobilité réduite. À l’heure actuelle, seules COLLABORER@URBANIA.CA les stations Henri-Bourassa, Berri-UQAM, ISSN 1708-0320 · POSTE-PUBLICATIONS Lionel-Groulx, Côte-Vertu, Cartier, De la INSCRIPTION#40826097 · MAGAZINE URBANIA Concorde et Montmorency sont équipées 1435, RUE SAINT-ALEXANDRE, BUREAU 700, d’un ascenseur. On propose d’étendre ces MONTRÉAL (QUÉBEC) H3A 2G4 commodités à l’ensemble TÉL. : 514.989.9500 · TÉLEC. : 514.989.8085 du réseau de métro. INFO@URBANIA.CA · WWW.URBANIA.CA
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Des ascenseurs dans toutes les stations de métro
ILLUSTRATION MARC-ANTOINE JACQUES (majacques.ca)
L’ÉCOLE URBANIA
10 ÉTUDIANTS, 102 IDÉES POUR MONTRÉAL
ÉMILIE GERMAIN Baccalauréat en communication marketing
S
ur le point de connaître un renouveau politique nécessaire et attendu impatiemment des citoyens, la métropole est bouillante de débats, d’idées et de projets, et l’on assiste à de fortes prises de position sur des enjeux qui touchent la politique municipale. Peut-on se permettre de rester muets devant ce qui se prépare ? Ce serait mal nous connaître. C’est donc dans ce désir d’implication qu’Imaginer Montréal est né. Au début de l’été 2013, Urbania a lancé un appel de candidatures à toute la communauté uqamienne. Notre équipe ainsi constituée de 10 étudiants a eu comme mandat exaltant de repenser la métropole, une idée à la fois, à travers une dizaine de thèmes qui composent le quotidien des Montréalais : vie communautaire, transports, vie culturelle, tourisme, développement économique, habitation et urbanisme, environnement et développement durable, gouvernance et vie démocratique, design, sports et loisirs. Au fil d’échanges animés, de rencontres et d’expérimentations avec les idées trouvées, on a pu relever un trait en commun entre nous : notre amour pour Montréal, dans sa singularité et son besoin d’unicité. Ce qu’on vous propose ici est l’aboutissement d’un travail passionné et évoquant notre vision optimiste : un manifeste urbain contenant 102 idées nouvelles pour notre ville. Notre défi de contribuer au débat d’idées de la sphère politique à la veille des élections du 3 novembre prochain est aujourd’hui relevé. Maintenant, imaginons Montréal.
Du fin fond de la ligne jaune (oui, elle mène bien quelque part), cette violoniste classique en communication marketing a décidé de mettre son imagination à l’épreuve avec l’École Urbania. Ayant repensé Montréal avec son esprit déjanté, elle rêve de voir Montréal comme LA ville la plus artistique, innovante... et avec un vrai Spiderman.
GUILLAUME GIRARD Baccalauréat en gestion et design de mode Originaire de Chicoutimi, Guillaume habite Montréal depuis maintenant 5 ans. Étudiant au baccalauréat en Gestion et design de mode, concentration design et stylisme, en plus d’une concentration en études féministes, il a choisi ce projet parce que Montréal est pour lui une ville qui a beaucoup à offrir et dont il est tombé amoureux lors de sa première visite, à 13 ans. Il pense que Montréal a besoin d’un bon coup de pied pour s’améliorer, tant du côté des élus que des gens qui y habitent...
CARL CARBONNEAU Maîtrise en gestion de projet Beauceron d’origine et Montréalais de cœur, Carl voit Imaginer Montréal comme une façon originale et unique de contribuer à la vie démocratique en cette période de mouvance. Sensible à l’acceptabilité sociale, ce passionné de la vie urbaine n’a qu’un souhait : que l’audace marque le développement durable de notre ville !
PRUNE LIEUTIER Doctorat en études et pratiques des arts Arrivée il y a quatre ans, elle traîne son accent français et sa peur de l’hiver sur les bancs du doctorat en études et pratiques des arts. Même si elle râle beaucoup, elle choisirait encore Montréal si c’était à refaire : elle s’est inscrite à Imaginer Montréal pour réfléchir en groupe sur la façon de la rendre toujours plus innovante !
ARIANE CAREAU Baccalauréat en administration profil gestion internationale Ariane habite Montréal (Oh Platô !) depuis 8 ans. Elle étudie en gestion internationale et travaille en événementiel, mais sa fascination bien cachée, c’est la psychologie sociale. Pour elle, Imaginer Montréal, ça passe d’abord par de petits gestes qui affectent directement l’humeur des citoyens… Parmi ses idées loufoques : peinturer les écureuils de couleurs différentes selon les parcs.
SAMUEL MATHIEU Doctorat en études urbaines Samuel Mathieu est gestionnaire de projets et consultant culturel. En 2011, il a entamé un doctorat en études urbaines à l’UQAM où il s’intéresse à l’avenir des bâtiments anciens de Montréal. Imaginer Montréal a été pour lui l’occasion de mettre de l’avant sa vision novatrice pour sa ville. Samuel souhaite davantage de pôles culturels, des jardins communautaires pour les écoles et mettre en valeur le talent des jeunes designers locaux.
CAMILLE LEPAGE MANDEVILLE DESS en design d’événements Fière Montréalaise, Camille est la designer de l’équipe. Détentrice d’un baccalauréat en architecture et d’un DESS en design d’événements, elle s’intéresse à la combinaison des esprits cartésien, créatif et humain. Elle s’est lancée dans le projet Imaginer Montréal, car elle est d’avis que par le design, il est possible de résoudre des problématiques diverses, tant sur le plan social que sur les plans environnemental, culturel et économique. Elle rêve de voir Montréal devenir une ville aussi belle qu’efficace.
MARC-ANDRÉ COSSETTE Baccalauréat en médias interactifs De jour, Marc-André travaille dans le domaine du design web ; de nuit, il arpente les scènes de musique électronique montréalaises. Récemment, il a choisi le baccalauréat en médias interactifs afin de lier ses deux passions. Fier d’un Montréal qui valorise la création, il s’implique pour inspirer sa ville. C’est pour pousser la réflexion et débattre de l’avenir de la métropole qu’il a participé à Imaginer Montréal.
MIKAËL ST-PIERRE Maîtrise en design de l’environnement Mikaël est originaire de Deux-Montagnes, mais a quitté la banlieue pour prendre avantage des BIXI de Rosemont. Étudiant à la maîtrise en design de l’environnement, il souhaite voir Montréal devenir un jour la ville la plus verte au monde. Imaginer Montréal, c’était pour lui une première occasion de s’impliquer, une première étape avant de devenir maire de la métropole !
ADÈLE LACAS Baccalauréat en stratégie de production médiatique et culturelle Étudiante en communication hyperactive et passionnée de culture, Adèle carbure aux nouveaux projets et aime pousser les limites de sa créativité. Elle s’est inscrite à l’École Urbania pour expérimenter les longs brainstormings avec d’autres étudiants motivés et engagés. Elle souhaite que Montréal soit à la hauteur de la créativité et des rêves de ses citoyens.
102
04 Les cabanes du
mont Royal, un hébergement naturel au cœur de la ville
idées pour
Le mont Royal accueille un réseau de cabanes urbaines dans ses arbres. Ces petites cabanes deviennent un site d’hébergement à prix abordable, très réputé à l’international. Il est donc possible de dormir dans la nature tout en étant au cœur de la ville de Montréal. Une collaboration est établie avec Les Amis de la Montagne afin d’offrir un site d’accueil et de restauration à la Maison Smith.
IMAGINER
MONTRÉAL 05
Les séries au Stade
03 01 Des dimanches
02 Le kit du parfait
Chaque dimanche matin est réservé à la pratique de sports dans la ville, plus précisément sur la rue Rachel, entre le mont Royal et le Stade olympique. Fermée à la circulation automobile de 8 h à midi, la rue devient totalement dédiée au sport. La proximité du parc La Fontaine, du mont Royal et du Stade olympique font de la rue Rachel l’endroit idéal pour le sport en pleine rue. L’été, on fait du street golf pendant que les joggeurs et les cyclistes de vitesse filent chacun dans leur piste attitrée. Puis l’hiver, place au ski de fond et au vrai hockey de rue !
Le kit de survie du bon Montréalais est maintenant offert gratuitement dès l’arrivée des touristes à l’aéroport. Ce petit baluchon contient une variété de produits et de clins d’œil à notre culture locale. On y trouve un dictionnaire des québécismes, une carte indiquant les meilleures adresses à poutines, des billets pour les Alouettes ou l’Impact de Montréal, des hotpads, 20 $ en bon-cadeau à La Vitrine ainsi qu’une entrée chez Parée ou au 281. Un souvenir à la fois ludique et pratique pour le touriste.
sportifs
Montréalais
Montréal et son réseau de piscines sur le fleuve Montréal se dote d’un réseau de piscines flottantes à différents endroits sur le fleuve Saint-Laurent. Parmi les sites les plus intéressants, il y a le Bassin Peel, la marina de La Ronde, les abords du pont Jacques-Cartier et le parc René-Lévesque de Lachine. La plus grande piscine est installée au Quai de l’horloge, à proximité de la plage urbaine, contribuant ainsi à la visibilité et au caractère unique de ce site. Ce réseau est inter-relié par des bateaux faisant la navette entre les différents sites.
Chaque année, la folie des séries s’empare de Montréal. On fait les choses en grand et on diffuse ces séries dans le Stade olympique. Avec sa capacité d’accueil d’un peu plus de 56 000 personnes (contre 21 000 au centre Bell), le stade est tout indiqué pour y tenir cet événement. Du coup, le prix des billets est plus abordable et on en profite pour faire renaître un de nos monuments typiques de Montréal. Avec une ambiance pareille, cette année, on l’a, la Coupe !
06 Un modèle de codesign
On implique les citoyens en encourageant le codesign. Il s’agit d’un processus de collaboration entre professionnels et usagers qui permet une meilleure réponse au contexte et aux besoins. Par exemple, lorsqu’une nouvelle bibliothèque de quartier se construit, on demande aux résidents le type d’espace de travail qu’ils souhaitent fréquenter. C’est un moyen d’assurer la pérennité des projets, mais aussi de susciter la fierté et un sentiment d’appartenance chez les citoyens.
07 Des gymnases sous
12 Un programme
On revampe le dessous de nos autoroutes avec des gymnases à l’ambiance décontractée et moderne . Oui, des gymnases sous la 40 ! Proposant terrains de basketball, aires de jeux et gymnases fermés avec différents types de sports entre chaque colonne sous le viaduc, ce bâtiment moderne est enseveli de moitié, ce qui lui donne une allure contemporaine. Une toute nouvelle façon sécuritaire de bouger et qui permet d’utiliser ces espaces gaspillés et parfois mal entretenus.
Rien ne sert d’éduquer autant d’étudiants si ceux-ci peinent à trouver du boulot ou partent vers d’autres horizons une fois le diplôme universitaire obtenu. Pour s’assurer de retenir le plus possible de ces jeunes cerveaux à Montréal, la Ville met sur pied un programme de recrutement en partenariat avec diverses entreprises montréalaises. Les parrains accompagnent les jeunes dans leur intégration aux activités des entreprises ou dans le développement de leur propre projet.
nos infrastructures de béton
08 Des bus électriques biberonnés
Exit les systèmes rapides par bus (srb) : on met en place un réseau d’autobus électriques biberonnés sur des voies stratégiques de Montréal, telles Pie-IX, Sherbrooke ou Papineau. Ces bus tirent leur énergie des plaques situées sous la chaussée, donc plus besoin d’essence ou de recharger leur batterie durant la nuit. En plus, les travaux de restructuration des routes sont moins importants que pour la mise en place de srb.
d’embauche des universitaires
» S L E I M R I A DE S « E I T A R C O M É D DE LA
13 Une heure de
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clavardage par semaine obligatoire pour les élus
On met en place un système de points qui récompense les gens qui participent à la vie démocratique (vote, consultations publiques, etc.). Par la suite, ces points permettent d’obtenir des services publics (accès à la piscine publique, au terrain de tennis, etc.) ou encore de payer ses amendes (constats d’infraction, livres en retard de la bibliothèque...).
Chaque semaine, les élus prennent une heure de leur temps pour échanger avec les citoyens sur Twitter et Facebook. Cette période de discussion permet de créer des ponts entre la population et eux. Plus au fait de l’opinion des citoyens, ils ont maintenant plus de facilité à prendre des décisions et se sentent plus redevables.
09 10 11 14 Des stationnements Le vote électronique Des lampadaires Des panneaux de vitesse modulables verts et durables
enfin instauré
intelligents
L’idée est simple et efficace : on installe des enseignes et des feux de circulation qui s’adaptent au flux automobile pour créer des zones tampons modulables sur le réseau routier. On réduit ainsi non seulement le nombre de bouchons de circulation, mais aussi la pollution et les accidents. Cette technologie permet d’adapter de manière intelligente les restrictions en zone scolaire ou en zone de construction, selon le jour ou l’heure.
On fait pression sur le Directeur général des élections pour permettre le vote électronique. Cette modification à la loi électorale s’inspire de plusieurs pays dans le monde qui ont déjà adopté ce mode de votation et qui permet d’augmenter le taux de participation aux élections.
On privilégie des lampadaires fonctionnant à l’énergie solaire et offrant des intensités variées. Puisqu’ils sont munis d’un détecteur de mouvement, la luminosité est ainsi augmentée lors du passage des piétons et des automobilistes et baissée en période d’inactivité. En plus d’être énergétiquement responsables, ces lampadaires diminuent sensiblement la pollution lumineuse en ville.
Montréal (et particulièrement son centre-ville) regorge de stationnements qui contribuent aux îlots de chaleur. La ville de Montréal contraint les propriétaires de grands stationnements à mettre à niveau leurs terrains : infrastructures de récupération des eaux de pluie, pavé végétalisé, verdissement. Ces terrains se fondent mieux à la ville et réduisent leur impact sur le thermomètre estival.
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LON
SAINTE-CATHERINE, LA PLUS
ILLUSTRATION FRÉDÉRIC DUPUIS (freddupuis.com)
NGUE
RUE PIÉTONNE AU MONDE
17 Des jardins verticaux dans Ville-Marie
On ramène de la verdure dans Ville-Marie en implantant 150 jardins verticaux agrippés aux murs bétonnés des gratte-ciels. En plus d’améliorer la qualité de l’air et de réduire les îlots de chaleur, ces jardins permettent d’améliorer grandement l’isolation pour réduire les dépenses énergétiques en chauffage et en climatisation. Sans oublier que ces jardins sont drôlement jolis !
Sainte-Catherine devient une rue piétonne de Papineau à Atwater, parsemée de terrasses, d’espaces de détente, de pistes cyclables et de parcs. Ici, place aux festivités, aux expositions et aux ventes trottoirs, mais aussi à l’activité humaine, aux artistes de rue et aux touristes ! Voilà un grand pas pour l’environnement et un geste porteur pour Montréal à l’international.
18 19 Montréal, capitale du surf de rivière
L’aménagement de la « vague à Guy » au parc des Rapides donne une meilleure accessibilité aux surfeurs professionnels, amateurs ou simplement ceux à la recherche de sensations fortes. Une navette offre le trajet jusqu’au site où un sentier sécuritaire ainsi qu’un petit quai facilitent l’accès. Pour conserver le caractère unique de cet endroit, aucun service de location d’équipement n’y est installé et on crée de nouvelles vagues avec l’ajout de nombreuses roches dans le fleuve.
Des toits verts sur les centres sportifs
Rendre l’activité physique innovatrice, telle est l’idée derrière le projet de transformer tous les toits des centres sportifs de Montréal en toits verts. Tant qu’à y être, des courts de tennis y sont aménagés (avec des filets tout autour pour éviter que la balle tombe), et d’autres activités sportives y sont offertes, gratuitement. Ces toits permettent une meilleure économie d’énergie. On utilise ces belles occasions d’espaces pour en faire quelque chose d’unique.
20 Des étudiants
qui règlent les problèmes de la Ville Des épiceries La Ville contribue au ambulantes développement de l’expertise et de l’employabilité des dans les étudiants universitaires quartiers avec la création de concours
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portant sur diverses problématiques, allant de l’aménagement urbain à la vie culturelle. Par exemple, la Ville lance un concours en génie pour trouver un nouveau revêtement de chaussée afin de pallier le problème des nids-de-poule (ou d’autruche). Après un an de recherche, les meilleurs projets sont primés, et les étudiants, embauchés par le service des travaux publics afin de mettre en œuvre leur idée.
Les épiceries ambulantes font leur entrée à Montréal. Terminées, les marches interminables avec les bras remplis de victuailles : ces camions sillonnent les quartiers de la ville, apportant, à proximité des résidences, des produits frais de toutes sortes. Les personnes âgées et celles à mobilité réduite peuvent aussi profiter des épiceries ambulantes : c’est pour eux une occasion bienvenue de contact humain.
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Un musée d’arts visuels et numériques dans le Montréal souterrain
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Le réseau souterrain de Montréal devient un gigantesque espace muséal, présentant des expos permanentes et temporaires d’artistes visuels et numériques de la relève, qu’on visite à l’aide d’un audioguide ou en suivant un parcours thématique. Les touristes ont enfin quelque chose à voir lorsqu’ils visitent nos souterrains, et les artistes émergents ont accès à une nouvelle antenne publique.
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Se baigner l’hiver au parc Jean-Drapeau
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Des ardoises géantes en guise de babillards communautaires
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Des parapluies urbains aux fontaines d’eau 100 % écolos
« Un chat à donner ? », « Des conseils pour une date ? », « Cherche une gardienne pour les week-ends. » Voilà le genre d’information que les citoyens peuvent partager sur les ardoises de quartier. Installées dans des endroits stratégiques dans chacun des arrondissements (comme les sorties de métro ou les parcs), celles-ci sont mises à la disposition des citoyens afin qu’ils puissent communiquer et échanger des services entre eux, tout en exprimant leur créativité.
On installe de nombreuses fontaines à travers la ville. Les citoyens n’ont plus à parcourir des kilomètres avant de trouver un point d’eau pour se désaltérer. On imagine un dispositif multifonctionnel, recueillant et filtrant l’eau de pluie, installé au coin des rues. En plus de réutiliser l’eau usée, il offre un abri lors des intempéries...
Des rendez-vous karaoké dans les églises
Le Mile-End, le fashion district de la mode québécoise
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Un toit amovible vitré au-dessus du complexe aquatique du parc Jean-Drapeau permet de profiter du lieu à longueur d’année, en plus de transformer la tour de 10 mètres en un point d’observation de choix l’hiver, offrant une des plus belles vues sur la ville. Non seulement prolonge-t-elle le plaisir de la baignade, mais cette structure moderne fournit un endroit supplémentaire aux clubs de natation où s’entraîner à plein temps.
Pour préserver et se réapproprier les églises, plus souvent qu’autrement désertées ou fermées, on y organise des soirées karaoké tous les vendredis. Parce que le karaoké, ça crée une communion, c'est drôle et c'est un espace de convivialité qui peut rassembler tout le monde, jeunes comme vieux! Et parce que c'est le seul endroit où l'on peut encore entendre The Final Countdown du groupe Europe.
Le tronçon du boulevard Saint-Laurent niché entre les rues Laurier et Bernard devient LE repaire de la mode québécoise. Le Mile-End, ancien quartier textile/industriel et paradis des artistes montréalais, est tout indiqué pour accueillir les boutiques de prêt-à-porter et les ateliers des designers d'ici. Ainsi valorisée, on rend la mode locale plus accessible et plus attrayante, au cœur d'un quartier dont la vibe fashion est connue au-delà des frontières.
Des consultations publiques améliorées
Des BIXI, même l’hiver
Un code du bâtiment vert pour toutes les nouvelles constructions
La question de l’inclusivité étant importante, l’Office de consultation publique propose un service de garde pour les familles qui veulent y participer. On réalise un document synthèse vulgarisé des consultations pour permettre à plus de citoyens de comprendre les documents de l’organisme paramunicipal.
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Le BIXI d’hiver, muni de roues adaptées à la neige, permet aux adeptes de conserver leurs bonnes habitudes en toutes saisons. Les points d’ancrage dans les bornes sont dotés d’une membrane protectrice en silicone et d’une huile conçue pour les basses températures, afin d’éviter tout problème mécanique associé au froid. Les pistes cyclables sont chauffées, grâce à l’air chaud des bouches de métro ou par géothermie. Une solution de rechange stratégique qui désengorge (un peu !) les réseaux d’autobus et de métro.
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Montréal adopte un code du bâtiment durable et vert, afin de l’appliquer à toutes les nouvelles constructions de la métropole. On s’assure que les logements sont de qualité pour les locataires, mais aussi durables pour tous les Montréalais. Le code demande entre autres une plomberie plus responsable, l’intégration de toits verts ou blancs, l’utilisation de matériaux locaux et des dispositifs d’économie d’énergie.
31 Le canal de Lachine,
LE PETIT
Le canal de Lachine est un espace de plaisance, été comme hiver. Le canal se dote de péniches accueillant des bars, des restaurants et des boutiques. L’ensemble du site est ainsi réaménagé pour permettre l’accessibilité à l’eau. Le canal devient donc plus qu’un site de loisirs, mais aussi une destination unique à ne pas manquer à Montréal. C’est notre petit Amsterdam, et ce, l’année durant, puisqu’une patinoire y est également aménagée en hiver.
AMSTERDAM des Montréalais
ILLUSTRATION PIERRE-NICOLAS RIOU (pnriou.com)
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Une politique d’approvisionnement durable à la Ville de Montréal La Ville prône par l’exemple. Tous les achats — du crayon au camion, en passant par les nettoyants — sont maintenant écoresponsables et durables. Ils encouragent l’économie locale, tiennent compte du cycle de vie du produit et réduisent les emballages superflus et l’empreinte écologique de la Ville.
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Un musée de l’innovation et de la création technologique
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La Biosphère devient le musée de l’innovation et de la création technologique. Elle reprend ainsi son statut de lieu emblématique, mettant en valeur les vestiges de l’Expo 67. Ce musée présente différents produits locaux comme les BIXI, la chaise solaire, le beurre d’arachide, le cidre de glace, le casse-tête 3D, des créations d’Ubisoft, des prototypes de l’ETS et de la Polytechnique ainsi que de grands créateurs montréalais.
Un parc d’hydroliennes dans le fleuve Saint-Laurent Une hydrolienne est une turbine hydraulique qui utilise le courant de l’eau pour générer de l’énergie, comme une éolienne dans l’eau. Ainsi, on installe un réseau de 40 hydroliennes dans le fleuve (selon les prévisions faites par le Groupe en recherche en énergie renouvelable, qui a déjà réalisé les études de faisabilité). Ce réseau approvisionne en énergie locale certains riverains et, bientôt, tout le parc Jean-Drapeau et le Vieux-Montréal.
DES
SUPP RTS À VÉL S
VERTICAUX
35 On se débarrasse des supports à vélos horizontaux et on opte pour un rangement vertical : en assurant un verrou sur chacune des roues, ce type de support réduit considérablement le nombre de vols de vélos en ville. Un rangement vertical limite également l’emprise au sol des vélos stationnés, permettant ainsi un moins grand empiétement sur la rue ou le trottoir, selon le cas.
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L’opinion des enfants prise en considération à la Ville On lance une politique d’intégration des enfants à la vie démocratique. En plus de les mobiliser en bas âge pour la participation citoyenne, on change le paradigme du citoyen payeur de taxes par celui du citoyen qui participe aux décisions, par exemple une consultation sur le mobilier d’un parc, où les enfants auront à se prononcer sur ce que la Ville choisira. L’idée est inspirée de la ville de Surrey, en Colombie-Britannique.
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Objectif zéro déchet dans les restaurants montréalais Afin de réduire le nombre de déchets à Montréal, on développe les habitudes de compostage dans les restaurants en installant, entre autres, des poubelles brunes dans les cuisines. De plus, on demande une gestion de l’eau plus responsable dans les institutions culinaires. Par exemple, l’eau servant à nettoyer les légumes est réutilisée dans la cuvette ou pour l’arrosage extérieur.
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La ville wi-fi Montréal devient une ville où le wi-fi est disponible partout, de façon gratuite et illimitée. Montréal s’assure ainsi d’être à la page vis-à-vis des grandes villes, ce qui permet du même coup de soutenir une grande partie des idées issues du collectif d’Imaginer Montréal. Disponible grâce à un partenariat avec les fournisseurs, ce service profite à tous les Montréalais et aux touristes, qui n’ont plus à courir les cafés pour se connecter à Internet.
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Des « boîtes à donner » dans les anciens abribus Le principe de la boîte à donner est simple : un passant y dépose un objet qu’un autre récupère gratuitement pour lui donner une deuxième vie. Il peut s’agir de livres, de vieilles lampes, de vêtements, etc. Dans un esprit de développement durable, ces give box sont aménagées dans les anciens abribus retirés du réseau et inutilisés.
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Des ascenseurs dans toutes les stations de métro Cela devrait être à la base d’un réseau de transport bien adapté aux personnes à mobilité réduite. À l’heure actuelle, seules les stations Henri-Bourassa, Berri-UQAM, Lionel-Groulx, Côte-Vertu, Cartier, De la Concorde et Montmorency sont équipées d’un ascenseur. On propose d’étendre ces commodités à l’ensemble du réseau de métro.
ILLUSTRATION MARC-ANTOINE JACQUES (majacques.ca)
41 Des glissoires d’hiver à travers la ville
Grâce à ce véritable réseau de glissoires à travers la métropole, on n’a plus de raison de rester enfermé cet hiver. Ces glissoires s’adaptent au paysage pour que chacune d’entre elles soit différente et amusante. Grandes, petites, en spirales, faites en glace ou en métal, on les trouve un peu partout dans la ville et la signalétique « Attention, ça glisse » nous informe de leur emplacement. Sur les marches de l’Oratoire Saint-Joseph ou bien dans les escaliers du Centre Bell à la sortie d’un match, on prend la glissoire ! * inspiré du projet présenté à l’ADUQ
ILLUSTRATION SAMUEL JACQUES (sjacques.com)
45 Des ruelles vertes, partout On verdit les 450 kilomètres de ruelles de Montréal au complet ! On les aménage à l’aide d’abreuvoirs, de mobilier urbain, d’infrastructures de rétention d’eau ainsi que des remises d’outils disponibles pour tous les résidents de la ruelle. Et chaque groupe de riverains aménage son tronçon selon ses besoins : parc pour enfants, potager, promenade champêtre...
42 L’ascension du silo no 5
On a une réponse à la question « Que faire avec le fameux silo no 5 ? » : le transformer en mur d’escalade intérieur ! Sa forme, sa hauteur et son emplacement font du silo un bâtiment parfait pour ce genre d’activité. Un point d’observation au sommet du silo ainsi qu’un petit bistro pour y casser la croûte encouragent les moins motivés. Le projet est aussi évolutif : un premier silo est dédié à l’escalade tandis que d’autres pourront être modifiés pour y accueillir diverses activités à caractère sportif.
UNE CLINIQUE S A N S R E N D E Z- V O U S À bord d’un camion style food truck, des médecins se déplacent dans la ville et offrent des consultations gratuites aux Montréalais. Ils sont accompagnés d’un pharmacien, d’un infirmier, d’un travailleur social, d’un psychologue et d’un nutritionniste. Pas besoin de prendre rendez-vous ni d’apporter votre carte soleil pour les consulter. Ce service permet d’offrir un service de qualité aux nouveaux arrivants et de désengorger (un peu !) les urgences.
ILLUSTRATION STÉPHANE DEFAGO (behance.net/stefandefago)
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44 Les dragons-citoyens Chaque citoyen peut maintenant financer des projets créatifs et atypiques : c’est en effet ce que la fondation des dragons-citoyens propose en finançant des projets originaux de jeunes artisans, créateurs et entrepreneurs montréalais. Sur la base d’une contribution mensuelle de 20 $, on obtient le droit de voter pour le projet qui recevra la bourse de financement. Cette forme de financement social est une façon simple de promouvoir les idées audacieuses, et ce, à grande échelle.
46 Le retour de Céline Comme tout ce que touche Céline se transforme en or, on prend le parti de ramener notre diva nationale à Montréal. Une nouvelle salle de spectacle est construite à proximité du casino afin de recréer l’ambiance de Las Vegas, tout en permettant à la petite fille de Charlemagne de déployer ses talents vocaux à son public tous azimuts. Parc thématique, circuit touristique et apparitions hebdomadaires sur les ondes de TVA complètent le programme qui permettra de financer la dette de la Ville.
47 Des espaces
de camping dans les parcs Certains soirs d’été, les parcs sont ouverts aux citoyens qui désirent y camper avec leur tente. Dans cet esprit, on peut penser à un site spécialement aménagé au parc Lafontaine ou encore au parc Jarry. Ainsi, les touristes disposent d’un endroit gratuit pour dormir et les Montréalais, eux, redécouvrent leur ville, au grand plaisir des enfants.
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Un café dans chaque dernier wagon de métro
L’espace est aménagé avec des banquettes, un comptoir et un bar à café. L’idée n’est pas seulement de pouvoir s’offrir un latté, mais de créer le contexte idéal pour stimuler la discussion entre les Montréalais et les sortir de l’anonymat dans lequel ils baignent au quotidien. Dans ce wagon, pas question de passer le trajet les yeux rivés sur son iPhone. Les passagers échangent avec leur voisin jusqu’à leur arrivée. Et plus, si affinités…
ILLUSTRATION ANNE-MARIE LÉGER (behance.net/amleger)
49 Une ligne de métro
54 De petits pavillons
qui relie (presque) toutes les universités
On prolonge la ligne jaune du métro de Montréal. Au sud, on étend le service jusqu’à Saint-Hubert, puis, au nord-ouest, jusqu’à l’Université de Montréal. On en profite pour relier la ligne à la station de l’université McGill et d’en créer une sur le mont Royal. Cette nouvelle ligne jaune permet de désengorger le réseau, de mieux desservir la banlieue et devient un incontournable pour une grande partie des universitaires montréalais. Elle augmente la rapidité des déplacements et rend le métro encore plus attrayant.
50 Des conseils
d’arrondissement hors les murs
Varier les façons d’utiliser notre démocratie permet de toucher plus de citoyens. Le fait de tenir un minimum d’un conseil d’arrondissement dans un parc par été renouvellera les espaces démocratiques et rend plus accessibles les conseils d’arrondissement, parce qu’ils sont moins formels. Cela permet aussi d’améliorer la visibilité du conseil et de démocratiser davantage l’accès à la vie citoyenne.
51 Un château pour les sans-abri
Les itinérants ont un lieu unique où obtenir de l’aide et se loger: la gare-hôtel Viger. Trop longtemps abandonné par ses promoteurs, le spectaculaire édifice mérite d’être utilisé à bon escient. On y offre des services en réinsertion sociale et en santé, en plus des repas et des logements; la gare est occupée jour et nuit et aide la population itinérante du square Viger.
sportifs dans tous les grands parcs
Des bureaux climatisés à l’aide de neige en été O
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De petits pavillons faits de containers recyclés se retrouvent dans tous les grands parcs, accessibles au public et en toute saison. Imaginez du yoga l’hiver, en plein parc, dans un petit pavillon vitré! Bien entendu, ces pavillons de 20 pieds ou plus sont assez grands pour y tenir un vestiaire avec des casiers ainsi que des toilettes avec douches ouvertes à l’année. On peut y proposer une vaste programmation d’activités et s’en servir également pour y louer du matériel sportif.
55 Plus de
constructions pour les familles
en
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écologique et économique à la chaleur estivale : la climatisation par la neige. Cette mesure, utilisée à Bibai au Japon, consiste à stocker la neige à proximité d’endroits à climatiser durant l’hiver, puis à réutiliser l’énergie de refroidissement en été. C’est une solution écologique et économique parfaite pour refroidir les logements sociaux et les nouvelles constructions de condo.
Bien que Montréal réglemente la hauteur des bâtiments, des promoteurs obtiennent quand même des dérogations pour bâtir toujours plus haut. On demande donc que ces promoteurs incluent dans leurs projets dérogatoires un minimum de 30 % d’unités à trois chambres pour accueillir les familles. C’est un début pour combattre leur exode en banlieue et rendre Montréal mieux adaptée à elles.
53 Des zones de péage au
56 Une immense forêt
Pour limiter les passages inutiles dans le centre-ville et le Vieux-Montréal, on installe un système de péage, qui sert aussi à financer les transports en commun et à maintenir leur bas coût pour les usagers. Moins de voitures dans ces zones engorgées permet une réduction des îlots de chaleur, du bruit et du stress, donc une amélioration globale de l’environnement pour piétons, cyclistes et résidents du quartier. Et, ça tempère la chasse aux places de stationnement pour ceux qui choisissent d’y accéder !
Entre Montréal-Est et Pointe-aux-Trembles, près de l’autoroute Métropolitaine, se succèdent raffineries et entrepôts à produits pétroliers. On y injecte une dose d’espoir pour les générations futures en utilisant la phytoremédiation : un principe de dépollution des sols à l’aide d’arbres, de plantes et de mousse. Dans une génération, le sol sera prêt à accueillir un nouveau quartier, une école... ou ce dont la population aura besoin !
un
r e m èd e
centre-ville
dans l’est de Montréal
es us li le o. va de tari a n tr ur es cte ue O nt d e r r es sa i e a u r l l u o , et ns et ssu od e r da que n a intr ville ue l i e c s é a e a r e h sq av anc Lév terr En de l nd i e vi e fr né ta le ne. tre nd zon Re sur a zo cen ude e l t rd ls pr e u re ’un leva nne s de ts a qu ié » e d ou t io us tan u r n gh b ss Li atio le ofe aille sen s le ed ré tre pr av on ue « R la c , en de t tr es c r iq e nt nte s e ult hé qu e à hi râc ure ne eur ad ér ip n. t l a a y r g -L l p nta m e, t ou s r m ai Le sex Sain pe trav té p tier t d’a e i i du rue uip des tiv u a r spr c q e q é a la e é rit d’ u x on Un sécu eau e a ne s n la cré on n gag e d e c re in r on Ma la
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Les foyers publics, une nouvelle façon de célébrer notre nordicité Les fontaines publiques sont abondamment utilisées l’été, mais peu, voire pas du tout en période hivernale. Afin de célébrer notre nordicité, les fontaines deviennent de grands foyers extérieurs, cœurs de rassemblements hivernaux. De nombreuses activités pourront se développer autour de ces fontaines, comme faire cuire des guimauves et se réchauffer.
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Une aide centralisée pour le développement entrepreneurial Vers quel organisme se tourne un jeune entrepreneur qui veut démarrer une nouvelle entreprise pour être accompagné dans sa démarche ? Le casse-tête entre CLD, CDEC et SDC est remplacé par un seul bureau dédié au développement des affaires. Cette entité a une vision intégrée du développement sur l’ île, tout en ayant des points de services dans chacun des arrondissements. Cela diminue l’éparpillement des ressources et le gaspillage de l’argent, laissant ainsi plus de moyens financiers pour le soutien aux entrepreneurs.
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La signalétique du Quartier des spectacles à la grandeur de la ville Dans le Quartier des spectacles, chaque édifice culturel est identifié par un point rouge lumineux au sol. Cette signature visuelle est maintenant étendue à l’ensemble de la ville, avec un code de couleur établi en fonction de chaque quartier. Ainsi, non seulement cette idée permet aux Montréalais et aux touristes d’identifier plus facilement les établissements culturels, mais projette sur la ville un éclairage original et distinctif.
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Des trottoirs avec des aires de jeu On élargit les trottoirs des rues résidentielles de Montréal afin que les enfants puissent avoir un nouvel espace pour jouer. Un nouveau design délimite à même le sol des zones de jeux avec des tracés de marelle, mais aussi des zones de circulation et des zones de flânage. Les trottoirs sont également aménagés pour recevoir des tables bistro, et la circulation automobile dans la rue est réduite à 30 km/h pour assurer la sécurité de chacun.
ILLUSTRATION LAURENT PINABEL (pinabel.com)
LE PONT CHAMPLAIN LE HIGHLINE MONTRÉALAIS 62
Un artiste montréalais transforme le pont Champlain en une véritable œuvre d’art, qui devient un symbole pour la ville ainsi qu’à l’international. On en profite pour remplacer l’asphalte par des pistes cyclables, des espaces d’exposition, des jardins, des jeux pour enfants, des transats, etc. Ainsi, le pont devient une promenade aérienne, calquée sur le modèle du Highline à New York.
63 L’escalier, un
64 Des casernes
65 66 Montréal, première Des cuisines
Une série d’observatoires en forme d’escaliers en colimaçons (le symbole de notre architecture locale) est érigée dans la ville. Ceux-ci sont placés dans des endroits stratégiques qui offrent les plus beaux points de vue de Montréal. Ces structures sont aussi munies d’un système de zoom optique avec écran LCD qui permet d’envoyer ses photos sur son cellulaire. Mobiles, elles proposent continuellement de nouveaux points de vue dans la ville.
Plusieurs stations de pompiers devront bientôt être abandonnées : des camions qui changent de volume et des casernes qui ne peuvent s’adapter, loi sur la protection du patrimoine oblige. Plutôt que de laisser ces somptueux bâtiments à l’abandon, on les utilise pour fournir des espaces de création et de recherche aux artistes d’ici. Studios d’enregistrement, lieux de diffusion, résidences, tout est imaginable entre ces murs si chargés d’histoire(s) !
Montréal se dote d’une réglementation verte afin de devenir la première ville nord-américaine à célébrer selon des normes environnementales élevées (recyclage, compostage, réduction de l’utilisation d’énergie, feux d’artifice certifiés verts, etc.). Les festivals sont des vecteurs de développement pour la ville de Montréal et on peut être fiers de présenter des événements d’envergure.
point de vue incontournable sur la ville
de pompiers transformées en studio d’artistes
ville au monde à et des jardins offrir des festivals communautaires 100 % verts dans les écoles L’été, les cours d’école désertes reprennent vie grâce aux jardins communautaires préparés par les élèves et entretenus par les citoyens. On cuisine ces légumes lors d’ateliers de cuisine communautaire organisés tous les week-ends dans les cafétérias de l’école. On augmente ainsi la production de légumes frais et maximise l’espace en réinventant la cour d’école.
67 Des hamacs en format Costco
On garnit les sites universitaires de hamacs géants. Voilà l’installation parfaite pour étudier, manger ou relaxer, seul ou en groupe, pour notre ville universitaire. Un tremplin pour de nouvelles interactions sociales, ces hamacs communautaires incitent aux échanges et invitent les étudiants à habiter les espaces extérieurs de leur lieu d’études. Ils transforment, requalifient le quotidien des étudiants… et ce, simplement en les élevant à quelques pouces du sol !
68 70 L’âge d’or des commerces Des contrats attribués de proximité
selon la qualité du design
72 Un mobilier urbain
La Ville instaure des règles de zonage plus strictes pour maintenir et favoriser les commerces de proximité dans les quartiers. On empêche ainsi la transformation en habitations des rez-de-chaussée commerciaux avec pignon sur rue. Du même souffle, la Ville prolonge le Programme Réussir à Montréal (PRAM), qui offre aux commerçants et aux organismes de développement commercial, tels les SDC, des subventions pour financer des aménagements et couvrir les honoraires professionnels d’un architecte ou d’un designer.
On revoit le système d’attribution des projets municipaux. Plutôt que d’avantager les soumissions à faible coût, on avantage celles qui mettent de l’avant un design de qualité et des innovations techniques. En plus de refléter ses aspirations culturelles, le design d’une ville peut considérablement améliorer la qualité de vie de ses citoyens. Valoriser un design de qualité, c’est édifier un avenir durable pour notre ville.
Plutôt que de chercher à les exiler dans des skateparks isolés et inadaptés, on veut cohabiter avec les nombreux fanatiques du street skateboarding en concevant un mobilier urbain adapté à leurs prouesses. On pousse l’idée plus loin en impliquant directement les skaters dans le processus de conception..
69 Montréal, ville
71 Des maisons patio
73 La première Bourse du
Le transport en commun, les loisirs et les activités culturelles sont offerts gratuitement aux enfants de 10 ans et moins. Des journées au musée aux cours de tennis, les jeunes ont une place de choix dans la ville. Les enfants n’auront qu’à présenter une carte Accès-Montréal conçue pour eux pour bénéficier de leur rabais. En ayant accès à toutes ces ressources, ils participent à la vie montréalaise et ouvrent leurs horizons.
Tout le monde aime profiter d’une grande terrasse en ville, mais quand la densité de population augmente, il s’agit d’un défi architectural de taille. La solution: la maison patio. Conçue de façon modulaire, elle offre des espaces extérieurs privés et communautaires en utilisant le maximum de l’espace disponible. Imposer les maisons patio pour toute nouvelle construction en zone dense permet aussi de réduire l’étalement urbain.
Montréal appuie l’implantation de la Bourse du carbone et revendique l’installation de son siège social au centre-ville. Cette Bourse régit les négociations et les échanges de droits d’émission des gaz à effet de serre. Par exemple, de grands industriels achètent leur droit de polluer à des entreprises plus vertes, qui peuvent ainsi financer le développement de leur production responsable. La Bourse montréalaise impose également des cibles de diminution selon un quota annuel de production de polluants pour le Québec.
gratuite pour les enfants
pour gagner de l’espace en ville
« skater friendly »
carbone en Amérique du Nord
ILLUSTRATION ELIOT B. LAFRENIÈRE (eliotbl@gmail.com)
74 Des jeux d’arcade
géants à ciel ouvert Les jeux vidéo, patrimoine culturel ? Dans une ville comme Montréal, absolument ! Pour valoriser davantage les jeux vidéo, l’une des particularités de la ville à l’échelle internationale, on permet à tout un chacun de... jouer, tout simplement. On installe un écran géant sur l’une des façades du Quartier des spectacles, et chacun peut vivre l’expérience des jeux les plus connus des studios Ubisoft, Warner et autres, entre amis et gratuitement. Mario for all !
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On redynamise le Complexe environnemental de Saint-Michel en y installant un grand verger urbain, où on élève aussi des abeilles, ce qui contribue à la biodiversité de la ville. Ainsi, durant la saison des pommes, les familles se déplacent vers le verger en transport en commun pour y cueillir leurs fruits. Fini le trafic vers St-Hilaire et Oka la fin de semaine : Montréal a maintenant son propre verger.
UN VERGER SUR LE SITE DE L’ANCIENNE CARRIÈRE MIRON
75 Une forêt de
treepods au parc olympique Concept de la firme parisienne Influx_Studio, le treepod est un arbre synthétique qui a les mêmes fonctions qu’un arbre : protection, ombre et purification de l’air.Joyau du biomimétisme (l’art de s’inspirer des formes de la nature dans une conception humaine), le treepod capte la lumière durant la journée afin d’éclairer en soirée. Il est donc idéal pour redonner vie au parterre du stade olympique, bétonné et mal drainé.
76 Des entrées de métro qui ont de la gueule
On offre une nouvelle vitrine aux designers de la relève : des espaces extérieurs devant nos stations de métro. Chaque saison, on investit ces lieux publics avec des installations éphémères conçues et montées par de jeunes diplômés en design. Ce roulement saisonnier assure une visibilité aux nouveaux talents montréalais et façonne le paysage urbain.
77 Une planification des travaux intelligente et centralisée
Une rue dont on refait le pavage une année et répare la canalisation l’année suivante, c’est fréquent, c’est du gaspillage et ça témoigne d’un manque de coordination criant. On instaure un nouveau système de coordination entre la Division des travaux publics, les arrondissements et les ministères afin d’établir une réelle planification des travaux d’infrastructures. Cela permet d’économiser les deniers publics et de fournir une meilleure qualité de vie aux citoyens.
78 Un minimum
de nouveaux logements locatifs à Montréal Les condos à Montréal poussent comme des champignons, mais les logements locatifs vieillissent et leur nombre stagne. Afin d’éviter une pénurie éventuelle, Montréal dote chacun de ses arrondissements d’un quota de logements locatifs, forçant ainsi les promoteurs à investir dans ce type d’habitation. Cette mesure plaît à la population étudiante, aux nouveaux arrivants et aux familles qui désirent un jour accéder à la propriété.
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Des rampes extérieures pour la marche hivernale
Il est révolu, le temps où les trottoirs glacés et les flaques de gadoue rendaient la marche entre deux coins de rue aussi périlleuse qu’un épisode de Wipe Out. Afin de protéger les fessiers de l’ensemble des Montréalais, on installe des rampes le long des édifices du centre-ville et des poignées de sécurité aux intersections.
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Des transports durables pour toutes les industries
La diversité des activités économiques est renforcée avec l’introduction d’une nouvelle grappe dédiée au développement des transports durables, qu’ils soient terrestres, aériens ou maritimes. On conjugue ainsi savoirs de pointe et production industrielle au sein d’un même pôle d’innovation qui produit, entre autres, des autobus électriques. La grappe inclut les activités reliées à la logistique des transports afin de réduire l’empreinte écologique causée par le déplacement des marchandises et des personnes.
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Chaque semaine, hiver comme été, on ferme une rue dans un quartier différent selon un calendrier inter-arrondissement. Lorsque leur tour est venu, les citoyens disposent de leur rue comme ils l’entendent : BBQ, partie de hockey ou encore aire de jeux pour les enfants dans les rues. Les commerçants locaux, quant à eux, peuvent monter leur petit kiosque. Ça facilite le bon voisinage et invite aussi les Montréalais à découvrir d’autres quartiers.
Une pièce de théâtre sur la vie politique municipale
La Ville de Montréal réalise une pièce de théâtre sur la vie politique municipale. Celle-ci est présentée à travers les écoles de la métropole, à différents niveaux scolaires. Elle a pour mandat d’éduquer les jeunes à la citoyenneté municipale grâce à une activité ludique et de créer un contact avec la vie démocratique à Montréal plus tôt dans leur vie.
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Un calendrier annuel de fêtes de quartier
Un nouveau comité d’approbation de projets de construction
On donne plus de pouvoir et de flexibilité au Comité consultatif d’urbanisme (CCU) lors de l’approbation de projets de constructions résidentielles. Les membres évaluent les projets en fonction de l’étendue de la fenestration, l’utilisation de l’espace extérieur et la créativité architecturale, pour créer de la diversité dans l’habitat montréalais.
LA MISE EN MARCHÉ DES PRODUITS
85 Montréal reprend l’étiquette pour les produits « Faits à Montréal » afin de mettre en valeur les produits locaux en boutique, que ce soit les meubles, la nourriture, les œuvres d’art, les produits de l’agriculture urbaine, les vêtements, etc. La visibilité du « Fait à Montréal » permet aux citoyens de mieux identifier les produits locaux en plus d’inciter les touristes à rapporter à la maison quelque chose de totalement montréalais. Cette étiquette rend hommage à nos artisans locaux et contribue à leur renommée.
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Les livres de la Ville, ouverts
Prenant exemple sur New York, on crée une plateforme où les citoyens ont accès à l’ensemble des données sur les dépenses publiques. Ils sont maintenant au courant de tous les contrats octroyés et peuvent suivre les travaux et les projets de la Ville. Toutes les données sont disponibles: le montant des pensions, les paies, les constats d’infractions, l’emplacement des arbres, etc.
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Des traverses piétonnes plus sécuritaires
Un miroir d’eau au square Viger
À l’image de celui de Bordeaux, un tel miroir d’eau met en valeur le Château Viger et agit comme point de fraîcheur en plein centre urbain. Alternant entre des effets de réflexion et de brouillard, le miroir d’eau est une intervention minimaliste sur le paysage, mais qui change toutefois complètement l’esprit des lieux. En plus de revitaliser et de rafraîchir le parc bétonné, il réfléchit divers points de vue de la ville.
88 Une jachère
publicitaire sur les panneaux d’affichage de la ville Comme toute grande métropole, Montréal est tapissée de panneaux publicitaires : imprimés, écrans TV, surfaces en LED et autres. Chaque année, on prend une pausependant deux mois pour présenter des œuvres d’artistes célèbres ou de jeunestalents de la métropole. Un calendrier spécifique est établi afin d’alterner les espaces. Les retombées sont multiples : embellissement de la ville, promotion des artistes locaux et soutien à l’accessibilité de l’art.
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Aux passages piétonniers, on élève le niveau de la rue pour qu’il rejoigne graduellement celui du trottoir. Plus visible, cette traverse rehaussée ralentit le trafic et assure ainsi une plus grande sécurité aux piétons lors de leurs déplacements en ville. Cette nouvelle configuration empêche également l’accumulation d’eau au coin des rues, évitant ainsi quelques trempettes malheureuses…
UN NOUVE AU CONCEPT DE
R U E S S O L A BÉC
Un village unique au monde, en plein milieu de la ville On bâtit un nouveau quartier-type dans la ville, sur une période de 10 ans. Situé entre Griffintown et le pont Champlain, à l’endroit où se trouvait jadis le Goose Village, le quartier est pensé à l’échelle humaine. Il favorise les piétons et propose des constructions résidentielles à l’architecture novatrice et des services de proximité à profusion. Tous les véhicules sont garés dans un stationnement à étage commun à l’entrée.
TOILETTES GRATUITES À MONTRÉAL
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Un métro ouvert jusqu’aux petites heures du matin Le métro est ouvert toute la nuit. Cette mesure soulage d’abord les travailleurs qui ne font pas du 9 à 5 et, surtout, dessert ce que plusieurs considèrent comme l’un des traits emblématiques de Montréal : le nightlife ! Permettre aux noctambules de regagner leur chez-soi en métro, c’est leur offrir une solution de rechange au taxi ou au bus de nuit et c’est une mesure de sécurité qui profite à tous.
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Une zone franche de graffitis sous tous les viaducs Depuis quelque temps, et avec raison, Montréal commence à donner un véritable espace au graffiti. On propose d’officialiser cet art à part entière et d’offrir à tous les graffiteurs des zones d’expression totale, sous tous les viaducs de la ville. On ne les aime pas, ces murs gris sous les viaducs. Mais on les aime, nos artistes visuels, et on leur fait confiance pour rendre ça beau, coloré et chaleureux !
Un parcours d’édifice en édifice
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Un code de la rue 100 % montréalais
Dans le même genre des parcours qui se font d’arbre en arbre, celui-ci est 100 % urbain et fera découvrir Montréal vu de haut, de très haut. Ce parcours ludique commence avec une descente de la plus grande tyrolienne urbaine au monde située sur le mont Royal, survolant directement l’axe Peel. S’ensuit une traversée vers le Vieux-Port par le toit des bâtiments avec différents circuits, tous sécuritaires et amusants.
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BAINE , 95
Montréal installe 500 toilettes publiques gratuites un peu partout dans la ville. Les bécosses urbaines, à l’image de la cabane en bois rond, offrent aux touristes un échantillon des archétypes québécois, tels qu’une tête d’orignal, des rideaux carreautés et des raquettes posées sur le mur. Ces toilettes urbaines deviennent une marque de la métropole québécoise reconnue partout dans le monde.
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Automobilistes, piétons, cyclistes, motocyclistes, caléchiers… Dans une grande ville comme Montréal, la rue se partage entre d’innombrables utilisateurs. On crée un code de la rue — différent du code de la route —, propre à la ville. Celui-ci accorde une plus grande place au transport alternatif, notamment sur les pistes cyclables et les trottoirs, en revoyant, entre autres, la règle du virage à droite au feu rouge pour les vélos ainsi que les règles de courtoisie entre usagers.
97 Des pistes cyclables éclairées la nuit
On remplace les piquets actuels sur les pistes cyclables par des poteaux contenant des panneaux solaires ainsi qu’un système de batterie et de détection du mouvement. Dès que le vélo passe devant le poteau A, le poteau B s’allume, assurant ainsi une continuité selon le mouvement du cycliste. Puisque les lumières ne restent pas allumées inutilement, elles conservent leur énergie. La localisation optimale des poteaux fait en sorte que la lumière frappe les réflecteurs des cyclistes, ce qui accroît leur visibilité.
Des concerts dans les piscines municipales De l’automne au printemps, on donne une deuxième vie aux piscines municipales extérieures. Tel que proposé par le designer Alexandre Guilbault, on en fait des « îlots de chaleur innovants » en y aménageant des bancs, des tables et des divans. Tout ce mobilier est mis en place pour que les Montréalais aient envie de s’y rassembler et d’assister à des concerts, des spectacles ou des projections de films. Même pendant la saison froide.
ILLUSTRATION FRANCIS LÉVEILLÉE
98 Les fontaines du
100
À l’ instar du concept de peinture à numéros, les passants sont invités à remplir les cases de tableaux aimantés avec leur monnaie. Une fois « l’œuvre » complétée, l’argent recueilli est remis à un organisme de charité. Les peintures à numéros ne sont pas protégées contre le vol ou le vandalisme. Les gens dans le besoin peuvent donc prendre des pièces lorsqu’ils ont besoin d’argent pour manger ou prendre les transports en commun.
silo no 5
Le silo no 5, témoin important de l’époque industrielle de Montréal, est totalement revisité pour accueillir un spectacle de fontaines haut en couleur. Montréal se dote d’un spectacle international extérieur, estival, mettant à l’honneur des jeux de fontaines devant son célèbre silo restauré pour la cause. Le Vieux-Montréal profite ainsi d’une nouvelle attraction touristique avec ses fontaines thématiques.
99 La création
de l’Agence de Transport Unifié de Montréal (ATUM) AMT, RTL, STL, STM… WTF ?! On rassemble les forces de toutes les agences de transport à Montréal pour créer une supra-agence : l’ATUM. Son rôle : planifier le développement des infrastructures en transport en commun et gérer les réseaux au quotidien. L’ATUM regroupe les visions des différents acteurs du transport de la région métropolitaine, et sa création permet aux usagers d’avoir un titre de transport unifié, rechargeable sur leur téléphone. Notre inspiration : la San Francisco Municipal Transportation Agency (SFMTA).
Des peintures à numéros pour financer les organismes de charité
101 Des jeux dans les abribus On transforme les arrêts d’autobus en cabines de jeu interactives. En attendant leur prochain autobus ou leur prochain train, les usagers peuvent s’affronter sur des jeux en réseaux. On reste dans les classiques : Tic-tac-toe, Tetris, Pinball, bonhomme pendu, etc. Ces dispositifs poussent les usagers à échanger, à sortir de leur bulle et à être plus courtois entre eux une fois à bord. Même si le concept est d’abord ludique, il permet de dédramatiser l’attente et d’inciter les Montréalais à utiliser les transports collectifs.
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L’abolition de la clôture entre Ville Mont-Royal et Parc-Extension Depuis des années, une clôture marque une séparation entre Ville Mont-Royal et le quartier Parc-Extension, rendant impraticable la libre circulation et surtout minant le plaisir du quartier. On propose de supprimer ce véritable mur pour en faire un espace convivial, agrémenté d’espaces verts et de jeux pour enfants, pour redonner à cette zone sa vraie chaleur.
ILLUSTRATION MATHIEU BUREAU mathieubureaudesign.com
Tout est possible Quand on ĂŠtudie sur un campus universitaire au coeur du Quartier latin.
Portes ouvertes : samedi 26 octobre 2013