PATRIMOINE, CONSERVATION DE LA VILLE INTRODUCTION « Le patrimoine est l’héritage du passé dont nous profitons aujourd’hui et que nous transmettons aux générations à venir. Nos patrimoines culturel et naturel sont deux sources irremplaçables de vie et d’inspiration. » (UNESCO, 2008). Il existe différents types de patrimoines dans le monde, ils se divisent en patrimoines culturels matériels et immatériels à savoir les arts et traditions populaires, l’identité culturelle des populations qui habitent la ville le patrimoine religieux, églises, mosquées ou lieux de rassemblement et de foi, patrimoines économiques, et patrimoine architectural tel que les différents types d’architecture : européenne, islamique, chinoise, japonaise, américaine, etc. A ce propos, cet ouvrage traite la comparaison entre deux héritages différents de point de vu culture mais qui se sont proche par leurs fonctions et leurs classification et conservation patrimoniale au sein de l’UNESCO, le premier c’est un patrimoine culturel somptueux Tunisien (la Médina de Sousse) et le deuxième Italien (le centre-ville de Sassari) allant de leurs formation historique vers leurs conservation et leurs rayonnement à l’échelle locale et internationale.
Présentation des sites patrimoniales Médina de Sousse La Médina de Sousse est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis le 09/12/1988 comme étant les plus rare exemples avec de l’architecture militaire côtière des premiers siècles de l’Islam au Maghreb typiques et encore existant, représenté par un noyau urbain enclavé dans des villes modernes qui cache derrière leurs remparts une population issue de l’exode rural, pauvre et peu qualifiée et a connu une dégradation de son tissu ces dernières 50 ans dû à : l’abandon des habitants originaire de la médina de leurs maisons qui tombent rapidement en ruines pour se diriger vers des résidences modernes, ainsi que l’extension des villes moderne au profit de la Médina qui, à son tour représente la notion élargie du patrimoine en tant que trame urbaine de la ville historique où les tissus urbains ont gardé une certaine « intégrité ». La Médina est enclavé de murailles historiques, ayant une forme organique où le tissu Médinal et colonial est dense ponctué par des placettes urbaines ou des esplanades créées par l’élargissement de la trame viaire qui est caractérisé par sa sinuosité hiérarchisée en rues principales, ruelles et impasse, attiré par la concentration de ses activités tertiaires et ses équipements et se compose d’une juxtaposition des constructions créant une continuité du bâtie, matérialisé par l’occupation des édifices de faibles emprises au sol et leurs agencements en contiguïté. Les bâtiments sont de type en masse et compacte où on trouve la Kasbah dominant les toits de la médina avec deux piliers de style corinthien qui bloquent l’accès à la forteresse. Le bâti de la Médina est de forme irrégulière monarchique alimenté par des patio à l’intérieur (une caractéristique de l’aménagement arabomusulman)
sassari centre ville Le centre historique est le premier noyau urbain, la partie anciennement délimitée par les murs qui serpente de la piazza Sant’Antonio et suit corso Vico, corso Margherita di Savoia, via Torre Tonda, via Brigata Sassari, piazza Castello, via Mercato, corso Trinità . Bien que d’architecture modeste, les murs ont encore le privilège d’enfermer l’histoire de la ville. Le tissu urbain d’origine remonte au Moyen Âge : les murs ont été commencés au XIIIe siècle. par les Pisans, repris par les Génois et modifié par les Aragonais. Sassari a continué à garder l’aspect typique d’une ville médiévale fortifiée jusqu’au milieu du XIXe siècle, lorsque le processus d’expansion urbaine a commencé qui verra les murs de la ville sacrifiés, dont il ne reste que des lambeaux épars. La preuve de cela reste dans les sections des murs avec des armoiries clairement visibles dans Corso Trinità; dans la tour quadrangulaire crénelée de Porta Sant’Antonio et dans la tour cylindrique de via Torre Tonda. Rappelons qu’en 1330, après les remparts, fut construit le château aragonais, démoli sans gloire en 1877 pour laisser place à la construction de la caserne Lamarmora. Dans le périmètre, désormais idéal, des anciennes murailles, vous pouvez gravir le Corso et de là, à droite ou à gauche, à travers des rues étroites et denses, des petites places, des passages souterrains, des archivoltes et des arcs de contre-poussée, la vieille ville bifurque , avec des traces de remparts médiévaux, des zones bordées d’arbres, des géométries ordonnées du XIXe siècle, des coins inattendus de la modernité.
Histoire de la croissance urbaine La Médina de Sousse :
SASSARI CENTRE VILLE:
La croissance urbaine de la ville de Sousse est caractérisée passe par trois grandes périodes : a) La formation de la Médina en 1881 ou encore la période arabo-islamique Le premier noyau urbain de la ville de Sousse était fondé par les Phéniciens qui s’était développé à l’arrivé des arabes au VIIème siècle par la suite au moyens âge avec les Aghlabides elle a connu un essor grâce au commerce qui s’était perdu au Xème sous les Fatimides qui était rattrapé au XVIème siècle avec les Turques et à la fin de XIX -ème siècle l’espace urbanisé la ville constituée par les limites actuelles de la médina qui s’étend sur 32ha. Jusqu’à aujourd’hui le patrimoine urbain de la Médina de Sousse est conservé par la réhabilitation des monuments et la réaffectation des édifices publics par contre, les propriétés privées sont en dégradation et en défiguration. En ce qui concerne le cadre institutionnel, la Médina ne dispose ni un cadre réglementaire ni d’organisme de gestion approprié, du point de vue du cadre social elle souffre du dépeuplement et du point de vue économique, les activités artisanales se sont substituées par les magasins de souvenirs. b) La formation de la ville coloniale de 1881 au 1956 ou encore la période coloniale L’installation du protectorat en 1881 a dédoublé la médina et acquiert les terrains tout aux tours et particulièrement au centre, autour du port, de la gare et des casernes. Au XIX -ème siècle, les extensions urbaines sont faites au Nord par les quartiers Cappace Grande et Trocadero, à l’Ouest avec les casernes et au Sud par les établissements industriels, d’où l’espace bâti s’étendait sur 504.8 ha dont 48 172 habitants c) Les urbanisations de la post Independence 1956 ou encore la période contemporaine Après l’Independence de nouvelles extensions urbaines dans plusieurs directions, entre 19601970, l’implantation des unités hôtelières au niveau de la plage Boujaafar, Khzema et hamma Sousse puis après l’installation des établissements industriels accompagnées par la prolifération des quartiers spontanées et à partir de l’année 1980 un développement des quartiers résidentiels a eu lieu tels que Riadh et sahloul par des opérateurs publics.
Le nom du village de Thatari apparaît pour la première fois en 1113 dans un ancien registre du monastère Saint-Pierre de Silki (aujourd’hui à la périphérie de la ville). Jusque-là, malgré avoir vu des traces d’implantations humaines depuis le début du deuxième millénaire avant JC. C., le territoire de Sassari n’avait été que l’arrière-pays naturel du Torres le plus florissant, le Turris Lybisonis, colonie romaine et port actif. Au Moyen Âge, la population augmenta, tandis que les incursions barbares continuelles forcèrent les habitants de Turris et des zones côtières à aller plus loin à l’intérieur des terres, jusqu’à ce que Sassari devienne, au début du XIIIe siècle, la ville la plus peuplée du Giudicato de Torres. Elle s’en sépare vers la fin du même siècle, autonome, sous la protection des Pisans d’abord puis des Génois, jusqu’à ce qu’en 1294, elle devienne formellement une Commune libre avec ses propres Statuts. En 1323, la ville se soumit aux Aragonais, sous lesquels elle resta malgré une rébellion et diverses tentatives d’occupation par les Génois et les juges d’Arborea. Durant les quatre siècles de domination espagnole, Sassari connut de tristes événements : famines et terribles épidémies décidèrent la population en 1528 et 1652. D’autres fléaux comme la corruption et le banditisme contribuèrent à aggraver une situation déjà critique et la ville, après une courte période de domination autrichienne, passa aux Savoie en 1720 avec le reste de l’île. L’histoire des années 1800 à Sassari est caractérisée par des affrontements entre conservateurs et démocrates et depuis lors, sa réputation de ville républicaine commence à se former, qui l’accompagne jusqu’au début des années 1900.
Conservation du patrimoine historique sousse
CONCLUSION
La conservation de la médina de Sousse tient en compte de ses propriétés publics et privés, basé sur la réglementation d’urbanisme de celle de la ville de Tunis qui englobe la vie économique et sociale cherchant à établir l’équilibre entre les fonctions, les besoins des habitant et la question du patrimoine ce qui engendre la prise des mesures d’amélioration et de conservation du patrimoine identitaire à savoir : - La révision du code de l’urbanisme, le contrôle des nouvelles constructions au profit des monuments historiques, des particularités architecturales et urbaines au sein de la médina, les permis de bâtir sont soumis à des procédures strictes avec une inspection et une documentation précise sur le terrain et le respect des lois relative à la protection du patrimoine archéologique, historique et arts traditionnels, ou la loi relative au plan d’aménagement urbain, ou encore l’arrêté municipal - La création d’un plan cadastral et la mise en valeur de ses biens selon les clauses du Code du patrimoine comme monument historique (décret du 25 janvier1922) et un plan de protection qui garantit la gestion et la réhabilitation d’un patrimoine menacé. - La mise en œuvre d’une unité chargée de la gestion de la médina et son engagement à des discussions intersectorielles avec la collectivité locale et les associations de sauvegarde par l’Institut National du Patrimoine. - La mobilisation des moyens administratifs, juridiques, scientifiques et techniques pour préserver les monuments et les sites historiques, les sites archéologiques et naturels de tout danger ou menace, aussi que le contrôle des travaux de sauvegarde, de restauration et de mise en valeur des lois et règlements administratifs en vigueur conformément aux principes, etc... Tout ses articles sont assurés par la Division de la Sauvegarde des Monuments et Sites de L’Institut National du Patrimoine en collaboration avec les structures et institutions spécialisées qui optent à la valoriser et l’introduire à l’échelle internationale et locale via des événements culturels, touristiques et scientifiques.
La conservation du patrimoine diffère d’un pays à un autre et d’une civilisation à une autre. Par ailleurs, la Médina de Sousse a connu plusieurs périodes et plusieurs contraintes au cours de son évolution urbaine mais qui reste particulière et authentique par son style architectural, son tissu urbain, son histoire et son identité et que les efforts des acteurs publics, des autochtones et des institutions spécialisées qui cherchent à sauvegarder ce patrimoine, le conserver et le valoriser à l’échelle locale et internationale cependant , les actions restent à désirer et nécessitent beaucoup plus de manutention et d’encouragement de l’état, En revanche, l’État italien s’engage à préserver le patrimoine culturel et social à travers des outils d’urbanismequi préservent l’intégrité, tels que le PPCS (Plan Détaillé) Il s’agit d’un outil de mise en œuvre par lequel les instruments de gestion visés dans la loi du 17 août 1942, n. 1150 sont mis en œuvre. À travers ces outils de mise en œuvre, les différents plans réglementaires tels que le schéma directeur général, le schéma directeur intercommunal et le programme manufacturier sont également mis en œuvre. la fonction est de réguler le centre sotrique pour en préserver l’intégrité. Projets de régénération urbaine actuellement en cours et de réaménagement des zones abandonnées et des ruines anciennes pour faire place à une zone résiliente.