Hollywood sur Meuse

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INFLUENCES

la vie en boîte

Guérilla marketing pour trouver un emploi

Les pros s’attablent devant les tablettes

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TECHSPACE AERO RECRUTE

26.01.13

osez le talent

Voyage au cœur de l’ADN

Voyager et travailler pendant un an au Canada, en enrichissant son CV par de petits boulots ? C’est l’expérience que propose le gouvernement canadien, à travers le programme vacances-travail. La formule existe depuis 2007 et a déjà séduit 2 500 Belges. Cette année, 750 places seront distribuées selon le principe du premier arrivé, premier servi. Seuls critères : avoir entre 18 et 30 ans, être citoyen belge, résider en Belgique et pouvoir pourvoir à ses besoins pendant les trois premiers mois du séjour. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 décembre sur le site www.vacances-travail.ca

Un coût salarial de 4 350 € par mois

Parmi les plus hauts d’Europe, le coût salarial moyen d’un travailleur en Belgique s’élève à 4 350 € par mois. Ces chiffres comprennent tous les revenus de l’année (salaire de base, primes, pécules de vacances, chèques-repas...) divisés par douze. Transposé en net, le salaire moyen plonge à 1 680 €. Soit 2,5 fois moins que ce que l’entreprise débourse pour son salarié. C’est ce que relève l’économiste Philippe Defeyt de l’Institut pour un développement durable. Le salaire brut moyen est de 3 500 € à temps plein, soit 22 € par heure. Alors que le coût salarial moyen s’élève à 32 € par heure, épingle encore l’institut.

Un CFO sur quatre a l’intention d’engager des collaborateurs financiers et comptables permanents au cours du premier semestre 2013. 42 % des directeurs financiers ont l’intention de pourvoir des postes vacants, mais 80 % d’entre eux estiment qu’il est difficile de trouver des candidats qualifiés. C’est ce qu’indique la nouvelle enquête sur les intentions et tendances de recrutement du cabinet Robert Half, menée auprès de 200 directeurs financiers. D’ici juin 2013, 19 % des CFO envisagent de créer de nouveaux postes financiers et comptables en Wallonie et en Flandre. Ce pourcentage atteint 41 % dans la Région de Bruxelles-Capitale.

La génétique et les biotechnologies bouleversent notre façon d’appréhender le vivant. Réservés à des chercheurs hautement qualifiés, les emplois du secteur de la biotechnologie médicale se diversifient. Et s’ouvrent à des candidats à l’ADN plus… commercial.

I

l ne fait pas du design, il fait mieux : il coupe l’ADN et le programme au sein d’une société de biotechnologie médicale. Comment ? Avec des « ciseaux moléculaires », les méganucléases, qui ciblent spécifiquement l’endroit à couper dans le génome humain. Mon rôle consiste à remplacer, supprimer ou modifier des séquences de façon extrêmement ciblée, explique Dominique, docteur en biologie moléculaire. Dans la banlieue de Liège, son laboratoire de génétique a des allures de micro-entreprise. Sa société y a implanté son siège social et son laboratoire de développement. C’est que le secteur est porteur à Liège : 1 600 chercheurs y sont impliqués dans les centres de recherche universitaires, une cinquantaine d’entreprises y sont actives, dont dix-huit spin-offs de l’ULg, près de 6 000 emplois directs sont concernés (en comptant le Centre Hospitalier Universitaire, gros employeur) et des entreprises comme Eurogentec, Mithra Pharmaceuticals, Cambrex, Dyax ou encore MDxHealth sont de véritables success stories. Mais au fait, qu’est-ce que la « biotechnologie médicale » ? Le résultat d’une révolution scientifique : l’essor, au début des années 80, de la biologie moléculaire. Le domaine pharmaceutique a longtemps été confiné au médicament, c’est-à-dire à la chimie, explique Leander Van Neste, directeur R&D de MDxHealth, une société spécialisée dans le diagnostic moléculaire qui développe des tests pour la détection précoce du cancer. Avec la biologie moléculaire sont arrivés des traitements médicaux et du matériel de soin qui ne sont plus chimiques, mais issus de la manipulation du vivant. C’est un travail au niveau des gènes, des protéines, qui a radicalement changé le visage de la thérapeutique. Au gré des découvertes scientifiques, de nouvelles approches thérapeutiques voient le jour et, avec elles, l’espoir de guérir certaines maladies encore incurables. Les pionniers sont américains, comme souvent dans le domaine. Mais l’Europe

Pour mettre au Point les moteurs d’avions du futur

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Liège

Hollywood sur Meuse : comment les startups transforment la Cité ardente en nouvelle capitale de la 3D p. 3

45 000 € ©©shutterstock

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Jobs au Canada pour 750 jeunes Belges

Les profils financiers toujours au top

dossier spécial

Healthcare

Les sciences du génome promettent de modifier notre façon de nous soigner. Et continuent à créer de l’emploi. a rapidement embrayé le pas. Avec ses centres de recherche, son université, ses fleurons et son vivier de startups, Liège a le profil pour devenir un des pôles européens du secteur. Le rassemblement, sur un même site, du CHU, de l’ULg et du centre de recherches Giga est un formidable atout. Et la Cité ardente a pris une longueur d’avance dans des domaines comme la thérapie cellulaire ou les biomarqueurs. Avec le développement massif des spin-offs dans les années 90, des débouchés se sont créés, observe Karin Opdecamp, consultante spécialisée dans les Sciences du Vivant, auprès du cabinet Hays.

Au-delà des macromolécules Depuis, les progrès technologiques ont été foudroyants, raconte la consultante. Au milieu des années 90, on parlait de finir le séquençage total du génome humain d’ici 2020 ou 2030. Maintenant, il existe des séquenceurs spécialisés, qui peuvent faire la même chose en une semaine... C’est une vraie révolution, qui engendre nombre de spécialisations. Dans ces petites structures, chercheurs, biologistes moléculaires, biostatisticiens, ingénieurs industriels et techniciens de laboratoire sont en première ligne des recrutements. En phase de recherche, les spin-offs recrutent surtout à travers leurs réseaux académiques, explique Karin Opdecamp. Limites du génome sans cesse repoussées, appareils médicaux, médicaments et diagnostics sont autant de domaines où les biotechnologies médicales pourraient vite chambouler l’économie de la santé. Et se

transformer en poules aux œufs d’or. Du coup, dès qu’elles se développent, elles tendent vers d’autres profils comme des commerciaux, des Product Managers, des Business Developpers. Souvent, ce sont des PhD internes qui reprennent cette casquette. Mais dès qu’il s’agit d’affaires réglementaires ou de propriété intellectuelle, les sociétés lorgnent des profils spécialisés, qui s’éloignent du monde de la recherche, pointe la consultante. Le secteur recherche aussi des bioinformaticiens. Leur rôle  : développer des algorithmes de haut niveau, capables d’analyser les données biologiques. Ces informations sont relevées grâce à deux techniques : la puce à ADN et le séquençage à haut débit. Elles permettent de recueillir de plusieurs millions à plusieurs milliards de données. La bio-informatique est un outil prédictif. Dans la masse d’informations recueillies, il faut filtrer celles qui sont pertinentes, sans pour autant trop en éliminer, confie un geek de laboratoire. Ces profils se recrutent au compte-gouttes, tant ils sont spécialisés et rares sur le marché. Mais déjà, de nouveaux défis se dessinent. L’analyse des données se complique et il faut aussi les gérer sur des serveurs dédiés, avec des sauvegardes sur le cloud. Comme c’est un secteur dans lequel il est possible de travailler à l’étranger, la concurrence, notamment indienne et chinoise, se développe aussi. :: Rafal Naczyk Retrouvez toutes nos offres d’emploi en biotech sur references.be/biotech

C’est le salaire annuel brut d’un docteur en sciences biomédicales, spécialisé en biologie moléculaire. En tant que responsable R&D, il aura surtout un rôle de superviseur et sera impliqué dans de nombreux projets de développement, transfert et validation de méthodes analytiques en contrôle qualité.

70 000 €

C’est le salaire qu’il pourra atteindre au bout de quelques années, s’il évolue vers un poste de Product Manager, de Business Developer ou de chargé d’affaires en biotechnologies. Selon l’entreprise qui l’emploie, ses clients proviendront aussi bien du top 10 des industries pharmaceutiques que des spin-offs et des PME.

1/10 000

Une molécule sur dix mille brevetées sera commercialisée à l’issue d’une durée moyenne de quinze à vingt ans de développement. Inutile de dire que le taux d’échec est élevé. Ces petites sociétés gravitent dans des marchés de niche. On est loin de l’univers des blockbusters, ces médicaments qui pèsent chacun plus de 1 milliard de dollars de ventes.

1000 $

En mai 2007, le biologiste Craig Venter a été le premier à déchiffrer la totalité de son propre génome, pour un prix de revient d’environ 1 million de dollars. Moins de deux ans plus tard, Dan Stoicescu, un riche entrepreneur roumain, a payé la société américaine Knome environ 233 000 $  pour connaître la totalité de son patrimoine héréditaire, soit l’équivalent de 3 milliards de caractères. En 2010, séquencer un génome humain coûtait 100 000 $. Il devrait bientôt revenir à 1 000 $.

© Techspace Aero / Thierry Dosogne

actu


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