Le Hainaut « passe-frontières »

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INFLUENCES

LA VIE EN BOÎTE

Soignants, suivez le guide !

Sommeil : et si on réglait nos dettes ?

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Union entre le CHR de Namur et le CHR du Val de Sambre !

09.11.13

OSEZ LE TALENT DOSSIER LE HAINAUT « PASSE-FRONTIÈRES » ACTU

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HEALTHCARE

Jobs next gen : médiateurs hospitaliers et interculturels

Longtemps, les patients ont confondu psychiatre, psychologue et psychothérapeute. Une proposition de loi, soutenue par la ministre de la Santé, devrait clarifier ces titres dès 2016. En effet, le métier de psychologue est protégé par une loi de 1993, révisée depuis. Environ 7 000 psychologues sont inscrits à la Commission des psychologues et en détiennent le titre officiel. En réalité, plus du double possèdent le diplôme universitaire ad hoc, mais sans reconnaissance officielle de la commission. Ils ne peuvent dès lors pas porter ce titre. Le texte déposé veut mettre de l’ordre. Les psychologues devront avoir le diplôme et les psychothérapeutes accomplir sept ans d’études. De quoi faire le tri et de mettre sur le côté certains charlatans.

Un « business game » engagé

Les jeux d’entreprise se suivent, mais ne se ressemblent pas. Pour la 9e édition de sa Strategy Cup, le Boston Consulting Group invite les étudiants à relever un défi avec un impact réel. Durant cette compétition, les étudiants inscrits doivent travailler en équipes pour résoudre le cas d’un vrai client, SOS Villages d’Enfants. La recommandation gagnante sera appliquée sur le terrain, avec le soutien du BCG. Mieux encore : les lauréats auront la chance de pouvoir observer l’impact de leur travail en Afrique, dans un village de l’ONG. L’année dernière, la Strategy Cup a réuni plus de 750 étudiants issus de toutes les universités belges. Ce premier contact avec le monde du conseil est aussi l’occasion, pour les étudiants, de se faire recruter. INSCRIPTIONS SUR HTTP://STRATEGYCUP.BCG.BE

Dans notre système de santé, le patient occupe une place toujours plus active. Mais cette transformation en profondeur de la relation avec le corps médical nécessite la mise en place de nouveaux métiers : c’est le cas de la médiation hospitalière et interculturelle.

I

l est loin le temps du patient passif, simple pion sur l’échiquier paternaliste de l’hôpital. Aujourd’hui, chaque citoyen bénéficie d’une large marge de manoeuvre à la fois dans le choix de son praticien, l’accès à son dossier médical, les options thérapeutiques, etc. Cette valorisation de l’autonomie du patient trouve en réalité appui dans la Loi sur les droits du patient de 2002, qui a profondément bouleversé le monde de la santé, notamment en instaurant de nouvelles fonctions au sein de l’hôpital. Désormais, tout patient peut recourir aux services d’un médiateur en cas de conflit avec un praticien. Chaque hôpital intègre ainsi en son sein un médiateur. Mais il existe également un service de médiation fédéral extérieur, qui prend en charge les plaintes concernant les médecins exerçant en cabinet privé, en maison de repos, etc. Le rôle de ces conciliateurs ? Favoriser la communication au sens noble du terme... et éviter l’éventuelle judiciarisation dans un contexte où les procès à l’encontre du corps médical se multiplient.

Vers une professionnalisation ? Le médiateur a avant tout un rôle de restauration du dialogue entre le patient et le praticien, explique Marie-Noëlle Verhaegen, médiatrice au Service de médiation fédéral Droits du patient. Car la médiation en santé est particulièrement délicate : au cœur de la maladie, le sentiment de dépendance vis-à-vis des médecins est naturellement très fort et les questions de

19 000

Nombre de plaintes reçues en 2011 par l’ensemble des médiateurs hospitaliers en Belgique.

© SHUTTERSTOCK

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Un psy n’est pas un autre

au début des années 2000. Le médiateur interculturel joue un rôle d’interprète mais pas seulement. Il va également expliquer la culture du patient au médecin et la culture de l’hôpital au patient. Il a également comme tâche d’aiguiller le patient dans l’hôpital et, sans être un médiateur hospitalier, il peut aussi donner un éclairage culturel en cas de conflit, explique Isabelle Coune, coordinatrice au sein de la Cellule de Coordination Médiation interculturelle.

Afin d’optimiser ce service et d’assurer une couverture linguistique maximale, un projet Le médiateur a avant tout un rôle de restauration du dialogue entre le patient et le praticien. pilote de médiation interculturelle par internet a été mis en Les médiateurs se sentent seuls et sont vie et de mort s’immiscent parfois dans la place depuis 2009. Il est aujourd’hui en demandeurs d’une professionnalisation. relation au point de faire perdre aux parpasse de se généraliser à tous les hôpitaux. D’autant que les parcours de soins se ties leur objectivité. Ces intermédiaires Un hôpital peut avoir un médiateur pour complexifient : à l’heure où l’interdiscicherchent une solution : ça peut être siml’arabe... mais personne pour le turc. Les plinarité est de plus en plus prégnante, où plement une écoute, mais aussi un arranpossibilités d’intervention étaient donc liles politiques de santé visent à renforcer gement financier ou pratique, poursuit mitées, analyse Isabelle Coune. Désormais, les liens entre le secteur hospitalier et amMarie-Noëlle Verhaegen. Le métier de quand un soignant sera confronté à la bulatoire, les responsabilités des uns et médiateur hospitalier exige donc à la fois barrière de la langue, il pourra faire appel des autres deviennent aussi moins lisibles une grande neutralité, d’excellentes capaà un médiateur dans un autre hôpital et pour le patient. Le métier est donc appelé cités d’écoute et le goût des alternatives se connecter via webcam. À l’avenir, l’idée à prendre une place toujours plus imporconstructives. Les profils sont très diverest aussi d’ouvrir ce projet d’e-médiation tante. Aujourd’hui, les médiateurs sont sifiés, mais il faut un diplôme supérieur, aux généralistes. Preuve que la médiation de plus en plus sollicités. Le nombre de plutôt orienté sciences humaines : il y a sous toutes ses formes est aujourd’hui un plaintes est en constante augmentation, des psychologues, des assistants sociaux, métier dont le secteur de la santé ne peut constate déjà Marie-Noëlle Verhaegen. des infirmiers. plus se passer... Pour l’instant, aucune formation spéciL’e-médiation interculturelle :: Julie Luong fique ne donne donc accès au métier de méMais nos hôpitaux, on ne le sait pas toudiateur. Aujourd’hui, il faudrait pouvoir jours, accueillent un autre type de médiaToutes les offres d’emploi organiser une formation continue obliteur : les médiateurs interculturels. Une healthcare references.be/healthcare gatoire, estime Marie-Noëlle Verhaegen. fonction qui s’est généralisée, elle aussi,

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Nombre de médiateurs hospitaliers en Belgique : en moyenne un par hôpital. Ces médiateurs sont généralement engagés à mitemps et cumulent donc souvent leur fonction de médiateur avec une autre fonction au sein de l’hôpital (infirmier, psychologue)... ce qui pose parfois certains problèmes en termes d’indépendance.

90

Nombre de médiateurs interculturels en Belgique. Chaque médiateur parle une ou plusieurs langues en plus d’une des langues nationales.

70

Nombre d’heures de formation pour les médiateurs interculturels qui n’ont pas de diplôme en interprétariat.

p. 9 Une nouvelle identité visuelle marque l’union entre le CHR de Namur et le CHR du Val de Sambre ! www.chrsm.be


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