L’anatomie rH d’une connexion 4G

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INFLUENCES Le point sur les « Y »

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J.DELENS ET SUD CONSTRUCT VOUS RECHERCHE ! 01.02.14

osez le talent dossier L’anatomie RH d’une connexion 4G actu

ICT

Les e-jobs prennent le pouvoir

Le café, outil de motivation ?

Une étude de la KUL, commandée par Google et détaillée dans L’Echo, révèle qu’en 2011, 22 millions d’Européens avaient un emploi hi-tech, soit 10 % de l’emploi total dans l’Union. Avec près de 5 millions de travailleurs, c’est l’Allemagne qui a connu la plus grande croissance dans ce secteur. La Belgique n’est pas en reste : entre 2000 et 2011, l’emploi hi-tech y a augmenté de 22,3 %, pour atteindre 549 000 postes. L’étude révèle également que six régions du pays ont vu leur niveau d’emplois de haute technologie augmenter d’au moins 33 % sur la période étudiée. En Flandre occidentale, la hausse s’est limitée à 9,3 %. En revanche, à Bruxelles et dans les deux Brabant, comptabilisés ensemble, le nombre d’emplois hi-tech a grimpé de 39,2 % en onze ans.

D

ans le monde numérique, l’homme ferait presque figure d’intrus. Pourtant, ce sont bien des compétences humaines que s’arrachent les entreprises du secteur. Deux cents embauches prévues chez Capgemini pour 2014, quatre-vingts embauches pour Sogeti, près de deux cent cinquante chez Altran, dont un tiers de profils IT. Si l’on peut redouter les effets d’annonces, les déclarations d’embauches pour 2014 se succèdent en ce début d’année. Les raisons de cette reprise : les nombreux projets portés par les concepts en vogue que sont le cloud (stockage à distance des données), le Big Data et la mobilité. Ces pratiques transforment les métiers traditionnels de l’informatique et recomposent les connaissances et les compétences requises.

©©shutterstock

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Auréolé par le cloud, le Big Data et la cybersécurité, le secteur des nouvelles technologies reprend des couleurs. Le numérique suscite partout de nouveaux besoins. Mais les compétences se métamorphosent à la vitesse grand V. Quels sont les profils les plus cotés ?

Ras le gobelet de boire un café immonde au bureau ? Une étude menée par le très sérieux institut Ifop, intitulée « Le rôle sociétal du café dans l’entreprise » (excusez du peu), rapporte que les trois quarts des travailleurs boivent au moins un café durant leur journée de travail. La pause café est aussi perçue comme étant « indispensable » pour 84 % des sondés. Pour 81 % des employés, elle favoriserait aussi bien l’efficacité et le bien-être au travail que l’échange d’idées, la créativité et l’entraide des salariés. Encore plus surprenant, la qualité du breuvage disponible à la cafèt’ « motive » 70 % des salariés. Mieux : 90 % d’entre eux estiment qu’avoir un café digne de ce nom est une preuve d’attention de la part de leur boss.

100 000 emplois hi-tech créés en Belgique

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Premier vecteur de cette transformation, le Big Data. La forte croissance du volume de données disponibles dans le marketing, la finance, mais aussi la génétique, les neurosciences ou la climatologie créent de nouveaux emplois pour les jeunes diplômés formés à analyser ou à faire parler les données informatiques. Toutes les entreprises travaillant de près ou de loin avec le web sont à la recherche de data scientists, c’est-à-dire des spécialistes de l’analyse de données, observe-t-on chez Agoria. Signe des temps : le nombre d’offres pour des postes liés au Big Data a doublé ces six derniers mois. Et ce n’est qu’un début. Le cabinet d’études de marché Gartner estime que le besoin de tels spécialistes atteindra 4,4 millions de personnes dans le monde d’ici à 2015 et qu’il ne sera couvert qu’à hauteur de 40 %. Le spectre des métiers liés au Big Data est très large : si

100 000 €

C’est le salaire annuel brut d’un data scientist, assorti de stock-options et d’avantages extralégaux. À la fois informaticien et statisticien, le data scientist est l’ingénieur le plus recherché du moment.

Big Data, cloud et cybersécurité transforment les métiers traditionnels de l’informatique. Avec, à la clé, plusieurs centaines d’embauches prévues cette année. un niveau bac +5 permet de travailler dans le secteur tertiaire - gestion clients, marketing, e-commerce -, les Big Data industriels - ceux qui sont utilisés dans l’aéronautique, l’industrie pharmaceutique, etc. - nécessitent un doctorat, car les structures de données à manipuler sont beaucoup plus complexes. Et pour cela, les entreprises sont prêtes à payer cher.

L’expérience avant tout Deuxième levier de recrutement : le cloud. Nous allons avoir des besoins grandissants d’ingénieurs et de consultants spécialisés dans les plateformes numériques de stockage, explique Anne Brosens, HR Manager chez Sogeti, qui, en parallèle, continue d’embaucher les métiers du test et de la qualité de logicielle. Parmi les profils les plus prisés : des administrateurs système, des architectes réseaux, des ingénieurs spécialisés en Citrix. Des postes ouverts aux masters issus d’écoles

d’ingénieurs ou d’un cursus universitaire à dominante informatique. Mais les recruteurs mettront surtout l’accent sur l’expérience. Nous cherchons des architectes, des ingénieurs média, des développeurs capables de mettre en place des infrastructures techniques de haut niveau. Mais aussi des consultants en business intelligence avec une vision à la fois stratégique et technique, confie Lara Beauguerlange, coordinatrice du recrutement chez Altran Benelux. Le fin du fin : des experts qui ont cinq à dix ans d’expérience pour des postes de managers de projet, ainsi que des spécialistes de certaines technologies très pointues (Python, Java, .NET, Sharepoint ou encore les OS mobiles…). Enfin, la cybersécurité est devenue un enjeu de première importance pour les entreprises. Pour preuve  ? Au niveau mondial, les cyberattaques pourraient engendrer des pertes économiques allant

900 000

Le nombre de postes à pouvoir d’ici à 2015 dans le secteur du numérique en Europe. Mais face au manque de profils qualifiés, les entreprises peinent à recruter.

NOUS CONSTRUISONS DES CARRIÈRES PAGE 5 !

jusqu’à plus de 2 000 milliards d’euros d’ici 2020 si les entreprises et les gouvernements tardent à agir, selon un rapport publié lundi 20 janvier par McKinsey & Company et le World Economic Forum. Résultat : les entreprises accélèrent leurs stratégies de cyberdéfense. C’est un marché qui est sur la création de postes, approuve un chasseur de têtes spécialisé. Il y a très clairement une pénurie de spécialistes. Dans les grands groupes, ce sont des recrutements de plusieurs dizaines de postes, surtout des ingénieurs. Ensuite, les PME qui gravitent autour, et dont on parle moins malheureusement, recrutent également, sur des postes plus polyvalents. Les intégrateurs et les éditeurs de solutions de sécurité, les consultants en sécurité et en cybercriminalité devraient donc monter en puissance dans les prochains mois. :: rnk Un job dans le secteur ICT ? references.be/ict

Une Silicon Valley européenne Neelie Kroes, la commissaire européenne responsable de l’agenda numérique, a annoncé à Davos le lancement de Startup Europe, une initiative pour tenter de reproduire en Europe « le bouillonnement de la Silicon Valley ».


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