McDonald’s veut recruter près de 400 jeunes en trois ans

Page 1

SPEED DATING Fernand Grifnée, CEO d’Ores p. 2

24.01.15

OSEZ LE TALENT FOCUS 300 POSTES VACANTS DANS L’INDUSTRIE AUTOMOBILE EN BELGIQUE p. 3

La norme sur LinkedIn : « créatif », « stratégique » et « enthousiaste »

D’après le réseau social LinkedIn, le 21 janvier est le jour de l’année où les profils sont les plus modifiés. Si vous changez votre profil professionnel sur LinkedIn, pensez surtout à éviter les clichés, préviennent cependant ses responsables à l’issue d’une analyse à l’échelle mondiale de 300 millions de profils. Les qualificatifs « créatif », « stratégique » et « enthousiaste » sont tellement usités qu’ils sont devenus très ordinaires aux yeux des recruteurs et des professionnels RH. Ce top 3 est complété par : impliqué, ambitieux, motivé, proactif, passionné, exceptionnel et ingénieux. En Belgique ? Mis à part le top 3 précité, le Belge se considère aussi comme « impliqué » et « ambitieux ». Il est aussi « ingénieux » et « proactif », deux qualités moins fréquentes dans les autres pays du monde.

Le groupe Robert Half positif sur le marché de l’emploi

D’après un sondage mené par le groupe Robert Half auprès de 200 directeurs des ressources humaines (DRH) en Belgique, la majorité d’entre eux (74 %) recruteront du personnel au cours de 1er semestre 2015, cette hausse concernant davantage les PME (81 %) que les grandes entreprises (66 %). Dans toutes les entreprises, l’accent est placé sur le maintien des effectifs actuels. En effet, près de la moitié des DRH (46 %) soutiennent que les postes devenus vacants auront trouvé preneurs dans un délai de six mois. Toutefois, un nombre significatif d’entreprises entendent continuer d’engager du personnel supplémentaire : 28 % prévoient de créer de nouveaux postes, précise-t-on chez Robert Half. Le degré de confiance dans l’économie et dans sa propre entreprise est plus élevé qu’à la même période l’an dernier mais, d’une région à l’autre, les différences sont notables, poursuit le groupe de services RH. Les directeurs RH flamands sont les plus confiants en l’économie et, de ce fait, créent davantage d’emplois dans leur entreprise. Les DRH bruxellois se montrent quelque peu plus prudents et mettent l’accent sur le recrutement pour des postes devenus vacants. 31 % des DRH wallons adoptent une attitude défensive et évitent d’engager, y compris pour des postes devenus vacants.

RECRUTEMENT

McDonald’s veut recruter près de 400 jeunes en trois ans L’enseigne de restauration rapide veut privilégier l’engagement de jeunes, même sans diplôme, dans le cadre de son expansion en Belgique. Les trois quarts des 500 recrutements prévus d’ici à la fin 2017 bénéficieront à des candidats âgés de moins de 25 ans.

L

redesign de certains emplacements. Un montant comparable sera investi en 2015, alors que quatre nouvelles ouvertures sont prévues.

L’occasion, aussi, de se donner bonne image ? Nous ne sommes pas dans ce registre et notre passé plaide pour nous, appuie Stephan De Brouwer. McDonald’s compte à ce jour 57 % de jeunes de moins de 25 ans parmi

méritent notre confiance. Ils nous aident à grandir et contribuent à nos bons résultats, assure-t-il. Si nous optons pour cette politique de discrimination positive, c’est donc aussi parce que nous y gagnons. Il faut voir à quel point ces jeunes gens s’impliquent dans l’entreprise, à quel point ils ont envie d’y progresser : 90 % de nos 467 managers ont débuté en tant qu’équipiers. J’ai connu

entement mais sûrement, le mythe d’une génération perdue, d’une jeunesse sacrifiée sur l’autel de la crise, tend à s’installer dans les esprits. Les jeunes, en particulier s’ils sont peu diplômés, sont les premières victimes du contexte économique actuel et certains d’entre eux se persuadent qu’ils n’ont aucun avenir, constate Stephan De Brouwer, CEO de McDonald’s Belgique. C’est d’autant plus inacceptable à nos yeux qu’on ne peut évidemment pas imaginer l’avenir sans y impliquer la jeunesse. Nous sommes au contraire convaincus que nombre de ces jeunes ont un vrai potentiel. L’initiative prise par ce groupe de restauration rapide et ses 22 franchisés (à la tête de 68 restaurants) mérite donc d’être a priori saluée. Ils entendent en effet créer 500 nouveaux emplois d’ici à la fin 2017, dont 75 % pour des jeunes de moins de 25 ans : majoritairement des emplois locaux, avec une moyenne d’environ 40 nouveaux postes de travail par ouverture de nouveau restaurant. En parallèle, ils s’engagent à dégager quelque 250 000 heures de formation durant la même période. Cette campagne, qui se traduit également par un « manifeste » de soutien déclaré envers la jeunesse, n’est pas de portée internationale, mais résulte de la stratégie de la filiale belge du groupe. En 2014, trois nouveaux restaurants ont été créés à Charleroi, Waremme et Bruges, et 17 millions d’euros ont été investis par l’enseigne et ses franchisés sur le marché belge, notamment dans le

par an ? Chez nous, le diplôme importe peu, poursuit Stephan De Brouwer. Nous mettons l’accent sur d’autres qualités comme l’attitude, la volonté de s’investir et d’avancer, de sourire, de se mettre au service du client. Le propos est confirmé par Valérie Bovy, franchisée à la tête du McDo d’Uccle, qui est en phase de recrutement pour celui de Grand-Bigard qui ouvrira au printemps. En tant qu’entrepreneurs locaux, nous sommes par définition positifs. Nous sommes fiers de pouvoir annoncer cet engagement envers ces jeunes que nous croisons au quotidien et pouvoir leur offrir cette première expérience qui est tellement difficile à obtenir sur le marché du travail. Tous les jeunes gens qui rentrent chez McDo n’ont en effet pas vocation d’y rester. Certains y progressent certes, dans la hiérarchie des restaurants, voire ensuite dans celle de la maison mère, mais nombre d’entre eux profitent aussi de ce paragraphe dans leur CV pour ensuite aller voir ailleurs. Notre carte de visite est reconnue par le marché : beaucoup d’entreprises viennent faire leur shopping chez nous, assure Stephan De Brouwer. Les DRH connaissent la qualité de nos formations, ils savent que les collaborateurs qui sont passés chez nous ont acquis des compétences pratiques, comme la maîtrise des règles de sécurité alimentaire, mais aussi transversales comme le travail en équipe ou le sens du service au client, par :: Benoît July exemple. ©©PHOTO DR

ACTU

ses 3 347 collaborateurs en Belgique. Pour la moitié d’entre eux, il s’agit d’une première expérience professionnelle. Je n’apprécie pas l’expression d’ascenseur social, mais force est de constater que nous jouons à tout le moins le rôle de tremplin. Pour le CEO de McDo, il ne s’agit d’ailleurs pas seulement d’aider ces jeunes, dans une relation à sens unique : il voit plutôt dans leur recrutement une opération win-win. Nous les connaissons très bien et ils

personnellement des gens à qui personne n’aurait donné la moindre chance qui sont aujourd’hui à la tête d’un restaurant.

Une carte de visite reconnue sur le marché

Les procédures de recrutement en tant que telles ne vont pas changer. Elles resteront de la responsabilité de chaque directeur de restaurant, qui choisit lui-même ses équipiers. Sur quelle base, sachant que l’enseigne dit recevoir 20  000 candidatures


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.