SPEED DATING Fernando de Sousa, directeur général de Jumatt
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TECHSPACE AERO RECRUTE
28.02.15
OSEZ LE TALENT ICT LES DÉVELOPPEURS D’APPS ONT TRIPLÉ EN DEUX ANS FOCUS BATIBOUW
Grosses pourvoyeuses d’emplois, les PME au sein desquelles travaillent 43 % des salariés en Belgique (45 % en Flandre, 44 % en Wallonie et 33 % à Bruxelles) ont repris un peu de vigueur en 2014, après deux années négatives. Alors qu’en 2012 et 2013, on a subi des pertes de 0,7 %, l’année 2014 s’est clôturée sur le plan de l’emploi par un solde positif de 0,8 %, constate-t-on chez SD Worx où l’on souligne que ce rebond n’est dû qu’au retour à une évolution positive en Flandre. Pour la Région wallonne, où le repli se limite à 0,3 %, SD Worx, estime cependant que ce chiffre est bien meilleur que durant les mauvaises années de 2012 et 2013 qui s’étaient respectivement clôturées sur des baisses de 1,8 % et 2,5 %.
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De la « carrière pour la vie » à la « carrière pour moi »
Selon Manpower, les mutations du marché du travail ont induit de profondes modifications dans la manière dont les entreprises doivent gérer la carrière de leurs collaborateurs. Si le modèle du job for life (un emploi pour la vie) est depuis longtemps largement révolu, celui du job for now (un emploi pour maintenant) qui l’a remplacé a clairement montré ses limites. Consistant à augmenter la productivité des travailleurs en réduisant les coûts du travail, mais aussi à s’attacher les compétences indispensables dans une vision de court terme, ce modèle aurait généré une forte érosion de la loyauté et de la motivation des collaborateurs. Or, de telles valeurs sont pourtant primordiales pour innover, et donc garantir la position concurrentielle et la croissance, estime-ton chez Manpower où l’on incite dès lors les employeurs à créer un environnement qui cultive l’apprentissage tout au long de la vie, un modèle que le groupe de services RH résume sous le vocable career for me (une carrière pour moi). La recherche de talents ne se concentre plus sur le mouton à cinq pattes, mais sur des personnes qui ont l’envie et la motivation d’apprendre en permanence.
Profils branchés pour maisons connectées La domotique est en plein boom. Ces services qui rendent nos maisons ultraconnectées vont assurément générer (ou remplacer) de nombreux emplois. Les jeunes candidats, cependant, ne se bousculent pas...
E
lle s’installa confortablement derrière son volant, après une intense journée de travail. Elle prit son smartphone et appuya sur l’icône « retour à la maison ». Elle savait qu’à son arrivée, dans une heure, les radiateurs seraient à bonne température, qu’elle n’aurait même pas à appuyer sur un bouton pour ouvrir le garage : la localisation GPS activerait le mécanisme à 500 mètres de son domicile. Il faudra que la prochaine fois, je pense à me programmer un bain chaud, se dit-elle. Pareil scénario, futuriste il y a dix ans, ne constitue sans doute pas encore le quotidien de chacun d’entre nous. Mais force est de constater que la domotique, qui permet de piloter et de programmer à distance les principaux services de la maison, connaît une forte croissance. La gamme de produits ne cesse de s’étendre, et certains électriciens et chauffagistes tentent d’intégrer avec plus ou moins de succès cette offre dans leurs prestations. À vrai dire, ils n’ont pas trop le choix, commente Thierry Waroquier, de la société Domotique Computer Électricité, active notamment dans l’importation mais aussi dans la formation au protocole KNX – qui tend à uniformiser les standards afin que tous ces appareils parviennent à communiquer. Tout comme un mécanicien automobile ne peut quasiment plus intervenir aujourd’hui sur une voiture sans un ordinateur, il arrivera un moment où l’électricien ne comprendra plus rien à un tableau électrique s’il ne se met pas à niveau, assure-t-il.
Pour mettre au Point les moteurs d’avions du futur
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L’emploi dans les PME a rebondi en 2014
D’autant que le marché potentiel est, semble-t-il, énorme. On pense bien sûr aux habitations mais aussi à la gestion des magasins, des ateliers, des immeubles, poursuit Thierry Waroquier. La domotique n’est pas seulement un gadget permettant d’augmenter le confort. Elle génère aussi de substantielles économies d’énergie et contribue à la sécurité, entre autres. Le propos est confirmé chez Cofely, une grosse filiale du groupe GDF Suez spécialisée dans les services aux entreprises. Tout ce qui a trait à la gestion intelligente est en plein boom, assure Kristof Scheldeman, porte-parole. Nous l’avons nousmêmes appliquée à notre nouveau bâtiment, à Bruxelles, où travaillent plus de 3 000 personnes. Toute la gestion de l’énergie y est automatisée au départ de capteurs qui enclenchent des procédures relatives à l’éclairage ou la climatisation par exemple.
Des formations spécifiques indispensables
Recrutant majoritairement des profils techniques, Cofely propose à ses collaborateurs, en ces domaines, de nombreuses formations en interne. C’est indispensable car la technologie évolue très vite et il faut constamment se remettre à niveau, poursuit Kristof Scheldeman. Du reste, il n’y a pas encore beaucoup de formations spécifiquement centrées sur de telles applications. De fait, l’offre ne semble pas pléthorique. Les fournisseurs proposent certes des formations à leurs produits, l’IFAPME et le Forem proposent eux aussi des formules mais, du côté de l’enseignement supérieur, rares sont les cursus qui y sont spécifiquement dédiés. À notre connaissance, nous sommes les seuls au sud du pays à proposer un bachelier en domotique, confirme
Étienne Gravy, de la Haute École Louvain en Hainaut (HELHa) qui dit pourtant disposer d’un matériel de pointe en la matière. Cela s’explique en partie par le fonctionnement de l’enseignement supérieur dans le cadre d’enveloppes fermées, ce qui réduit la marge pour proposer de nouvelles formations. Mais le plus curieux, c’est que nous ne sommes pas submergés par les candidatures : 45 étudiants en première année, ce n’est tout de même énorme vu les débouchés. Ce défaut d’attractivité, qui touche évidemment de nombreuses formations techniques, est d’autant plus regrettable que nous n’en diplômons qu’un nombre encore plus réduit : 25 à 30, car il s’agit tout de même d’une formation exigeante... du moins pour des étudiants qui nous arrivent en ne maîtrisant pas les bases en mathématiques. Mais sans doute est-ce là un plus vaste débat... :: Benoît July
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ACTU
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