L’alternance, cet autre passeport pour l’emploi

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SPEED DATING François Burhin, directeur général d’Epicura p. 2

NOUS éNergiSONS LeS TALeNTS

14.03.15

OSEZ LE TALENT FOCUS L’IFAPME VEUT SE POSITIONNER EN FILIÈRE D’EXCELLENCE

Objectif Brésil au Championnat des métiers

C’est avec le Brésil en ligne de mire que 260 jeunes de moins de 25 ans vont participer, les 16 et 17 mars, à la finale du Championnat belge des métiers. Issus d’épreuves de présélection en janvier et février, ces jeunes vont se mesurer dans des épreuves techniques dans 27 métiers émargeant au secteur de la construction, de l’alimentation, des services, des transports, de l’industrie et des arts graphiques. Préparées par des professionnels issus de centres de formation, d’écoles ou d’entreprises, ces épreuves qui se dérouleront à Bruxelles, Charleroi et Liège doivent permettre de juger des capacités du jeune en situation de compétition, dans un environnement comparable à celui d’un vrai lieu de travail. Les noms des lauréats de ce championnat organisé par SkillsBelgium seront divulgués le 27 mars prochain à Namur. Ils seront intégrés dans l’équipe belge qui s’envolera en août prochain pour le Championnat mondial au Brésil.

Des étudiants se mesurent au Cyber Security Challenge Lancé début mars, le Cyber Security Challenge s’adresse aux étudiants désireux de se tester dans le domaine de la cybersécurité, voire d’y faire carrière. Quelque 96 équipes et 276 étudiants issus de 23 universités et hautes écoles ont déjà participé aux épreuves de qualification, devant résoudre une série de problèmes techniques préparés sur base de questions et incidents de sécurité réellement rencontrés en Belgique. Les dix meilleures équipes ont gagné leur place pour la finale qui se déroulera à Bruxelles, le 20 mars. Organisé en partenariat avec BNP Paribas Fortis, KBC, Proximus et Telenet entre autres, et soutenu notamment par la Federal Computer Crime Unit, le CERT.be (l’équipe d’intervention en sécurité informatique du gouvernement fédéral) ou encore Agoria, ce challenge s’inscrit dans le cadre d’une prise de conscience croissante des menaces liées à la cybersécurité : les incidents en la matière auraient augmenté de 80 % en un an, avec une moyenne de 614 incidents par mois, soit cinq fois plus qu’en 2010.

FORMATION

L’alternance, cet autre passeport pour l’emploi

Plébiscitée en Allemagne, la formation en alternance reste perçue comme un complément, voire une roue de secours chez nous. Ses acteurs l’affirment pourtant : en prise directe avec les entreprises, elle constitue une voie royale vers l’emploi.

D

e nombreux regards belges se sont tournés vers l’Allemagne, ces 12 et 13 mars, à l’occasion de la visite de travail effectuée par le roi Philippe à Berlin et à Düsseldorf. Accompagné d’une large délégation de ministres, mais aussi de professionnels, le Roi poursuivait l’objectif d’étudier le modèle allemand de formation en alternance, largement plébiscité chez nos voisins et dès lors source d’inspiration dans notre pays. De quoi s’agit-il ? D’une forme de collaboration qui renforce les liens entre les mondes de l’enseignement et de la formation et celui de l’entreprise, les étudiants étant amenés à consacrer une partie de leur apprentissage sur le terrain et à y glaner une expérience directement valorisable sur le marché de l’emploi. Les entreprises sont, à l’évidence, en demande : le système leur permet non seulement d’aider les jeunes à mieux se former, mais aussi de prendre le temps de les tester en vue d’une éventuelle embauche. Elles y gagnent en parallèle, dans certains métiers en pénurie, l’assurance de pouvoir disposer des compétences requises pour la poursuite de leur activité. L’un des exemples les plus fréquemment cités en la matière – qui a d’ailleurs fait lui aussi l’objet d’une visite royale – est celui d’Audi Brussels. Le constructeur... allemand s’est tourné en 2012 vers deux écoles secondaires, l’Institut Don Bosco de WoluweSaint-Pierre et l’école KTA de Hal pour lancer un projet pilote. Des élèves de 5e et 6e, qui y suivent une formation d’électricien automaticien, passent

©©SHUTTERSTOCK

ACTU

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depuis lors plusieurs semaines sur l’année chez Audi, à la fois pour y recevoir une formation complémentaire et y effectuer un stage en production, au sein de l’usine d’assemblage. À l’issue de la 6e, l’élève peut commencer à travailler chez Audi ou se lancer dans une année complémentaire, au cours de laquelle il passera quatre jours par semaine chez le constructeur et un jour à l’école.

Le succès au rendez-vous

Quelques dizaines d’élèves ont déjà bénéficié de cette forme d’immersion, dont le bilan est apparemment très positif. En septembre 2012, nous avons débuté avec 12 élèves, dont 11 ont réussi la formation  : 4 ont commencé à travailler chez nous, 5 effectuent une 7e année et un autre s’est inscrit en études supérieures en

informatique, en restant en lien avec nous, commente Wannes Schoeters, responsable de ce programme chez Audi. Et ce, alors que le succès est au rendez-vous également dans les écoles partenaires dont les options font le plein : l’espoir d’un emploi chez le constructeur allemand fait manifestement saliver. Mais la formation en alternance ne se limite évidemment pas à cette seule expérience. Rien qu’à l’IFAPME, un acteur incontournable dans ce domaine en Wallonie, ce sont environ 8 000 personnes qui sont en formation selon un principe comparable : une partie du temps sur les bancs de l’école, l’autre partie chez un employeur dans l’horeca, la menuiserie ou encore dans l’immobilier par exemple. Les motivations sont

diverses, souvent positives même si, on ne peut pas l’éluder, elles tiennent aussi parfois pour certains jeunes encore en âge de scolarité de la roue de secours (une image que les acteurs de la formation en alternance souhaitent relativiser comme on le lira en page 3). Mon parcours est un peu chaotique, reconnaît Maxime, actuellement en formation en peinture à Namur. J’avais commencé par étudier la coiffure à l’institut Saint-Joseph à Jambes, mais les cours ne me plaisaient pas, il y avait trop de théorie, et j’ai raté ma 4e. Je me suis ensuite tourné vers l’IFAPME pour retenter la coiffure avant de finalement découvrir la peinture. Je travaille maintenant trois jours par semaine chez un patron qui continue à me former. Et je suis désormais certain :: Benoît July de mon choix.

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