SPEED DATING
PERSPECTIVES
Pierre Rigaux, CEO de Cefaly Technology
« Nous voulons redéfinir le travail, lui redonner du sens »
p. 2
p. 4
Envie de nous rejoindre ?
28.03.15
OSEZ LE TALENT FOCUS SAP RAJEUNIT SON IMAGE VIA LE « CALIFORNIAN DREAM » ACTU
p. 3
INGÉNIEURS ET ICT
AVENIR EZ VOTRE RENCONTR
!
Le succès était attendu et il s’est confirmé : plusieurs milliers de visiteurs se sont pressés ce jeudi 26 mars au salon Talentum Mons, où les attendaient une cinquantaine de recruteurs souvent confrontés à la pénurie de personnel qualifié. Nombre de ces recruteurs ont terminé la journée littéralement épuisés par l’afflux de candidats, des files de plusieurs mètres s’étant déjà constituées dès le début de l’après-midi devant certains d’entre eux. La prochaine édition du salon Talentum est d’ores et déjà planifiée, le 29 avril, à Charleroi. www.talentumregions.be
Pour un financement privilégié des filières porteuses ?
Constatant l’inadéquation entre les emplois vacants et les compétences disponibles (80 % des emplois nécessitent des profils moyennement ou hautement qualifiés tandis que 80 % des demandeurs d’emploi sont faiblement qualifiés), Thierry Castagne (Agoria) et Jean Hindriks (UCL) se prononcent dans une Carte blanche pour une incitation financière en faveur des filières d’enseignement porteuses d’emploi. Cette incitation privilégierait d’une part l’étudiant (gratuité de l’accès à ces filières porteuses d’emploi via une réduction, voire une suppression des droits d’inscription et du minerval, prise en charge de frais divers, etc.) et instaurerait, d’autre part, un financement différencié au bénéfice des filières d’enseignement et de formation correspondant aux métiers structurellement en pénurie et porteuses d’emploi (bonus au subside de fonctionnement, bonus au subside d’encadrement, entre autres). Comme beaucoup d’autres, nous nous refusons à accepter la persistance des pénuries de compétences technologiques ainsi que d’une orientation professionnelle problématique combinée à un taux de chômage des jeunes inacceptable, affirment-ils. Il s’agit surtout d’un appel à explorer de nouvelles pistes, sans tabou, avec le seul souci de privilégier celles qui ont un réel impact.
L’esprit startup ? Attirant et sexy Startups et PME peuventelles s’aligner sur le marché de l’emploi ? À condition de mettre en exergue ce qui les rend « so sexy » : croissance, flexibilité et esprit PME.
Q
uand on évoque le terme de startup, son regard s’illumine. Et pour cause : Agnès Flémal dirige l’incubateur wallon WSL, totalement dédié depuis plus de dix ans à l’accompagnement de startups porteuses de projets à haute intensité technologique. Les sciences de l’ingénieur, elle connaît... de même que ce qui fonde l’attractivité des entreprises qui en sont imprégnées. Il y a dans ces petites structures un côté Silicon Valley, dit-elle. C’est ce qui justifie le fait que les ingénieurs qui les fondent n’ont pas trop de problèmes pour attirer les talents. Ils sont souvent jeunes, disposent d’un réseau qu’ils ont constitué à l’université : celles et ceux qui les rejoignent sont imprégnés de cette mentalité. C’est le projet qui les porte en quelque sorte, bien davantage que l’aspect financier. C’est après coup que les difficultés peuvent éventuellement survenir. La mentalité startup, chez certains, ne dure parfois qu’un temps, poursuit Agnès Flémal. Arrive un moment où, quand la famille s’agrandit ou dès lors qu’on fait construire sa maison, on devient plus réceptif à la rémunération. Certains recrutés de la première heure quittent alors l’aventure, parfois à regret, pour rejoindre des structures plus grandes, privilégiant des attentes peut-être davantage portées sur la sécurité.
L’avantage de pouvoir être un acteur influent
Le trajet inverse se produit-il également ? Heureusement, poursuit la directrice de WSL. Les startups ont aussi besoin de compétences confirmées, sur le plan commercial notamment, pour se développer. L’ingénieur étant très porté sur la technologie, il peut avoir besoin de se faire accompagner par un profil expérimenté sur le plan du marketing
©©SHUTTERSTOCK
Des milliers de candidats au salon Talentum Mons
et de la connaissance des marchés. C’est d’ailleurs tout le sens du programme CxO qui fut mis sur pied par le gouvernement wallon en 2012 afin d’aider les jeunes PME à recourir à des managers expérimentés dans un domaine spécifique. La greffe, cependant, ne prend pas systématiquement. Comme l’explique Pierre Rigaux, à la tête de Cefaly Technology (lire en page 2), il est parfois plus enrichissant de recruter un jeune qui grandira avec l’entreprise, et imaginera dans le cadre de sa croissance les solutions les plus performantes, qu’un commercial plus expérimenté qui, en sus de coûter plus cher, débarquera peut-être avec des solutions toutes faites et mal adaptées. Le propos est confirmé par Dimitri Lhoste, responsable administratif et financier de Lambda-X, une société basée à Nivelles qui conçoit, développe et commercialise des systèmes
optiques pour le domaine spatial et des secteurs tels que la vision industrielle ou le contrôle qualité. Nous avons bien évidemment besoin de personnes expérimentées, dit-il. Mais il arrive effectivement qu’un passé dans une grande entreprise joue contre le candidat : nous ne sommes plus une startup au sens strict, mais nous en avons conservé la mentalité. Initialement née dans la mouvance de l’ULB, l’entreprise qui emploie vingt-cinq personnes affiche ces dernières années une croissance tutoyant les 20 % à 25 %. Nous recrutons assez activement, et avons d’ailleurs actuellement deux fonctions d’ingénieurs à pourvoir, en veillant non seulement aux compétences techniques mais aussi à la capacité de se fondre dans une structure flexible, poursuit notre interlocuteur. La polyvalence est, chez nous, une qualité. La taille de l’entreprise ne constituerait donc pas un handicap aux
yeux des candidats ? Pour Agnès Flémal, il faut savoir ce qu’on recherche. On a tout à gagner à rejoindre une équipe dynamique et à s’y insérer non pas en tant que rouage d’une grande structure, mais bien en tant qu’acteur pouvant directement influencer l’avenir de l’entreprise, estime-telle. De fait, nous pouvons assez facilement compenser le fait que nous ne payons peut-être pas aussi bien qu’une multinationale par des atouts auxquels les gens sont de plus en plus réceptifs, complète Dimitri Lhoste qui précise que les deux derniers recrutés ont rejoint l’entreprise en provenance d’Espagne et de Hongrie. Un ingénieur, en particulier, est souvent très heureux quand on lui apprend qu’il pourra s’impliquer dans un projet de la conception à la mise en production. Combiné à notre domaine d’activité, cela contribue très certainement à notre attractivité. :: Benoît July
p. 5 Vivalia recherche (m/f) :
UN DIRECTEUR MÉDICAL pour le CHA de Libramont
D’autres fonctions sont également à pourvoir. Plus d’infos dans ces pages.
Envie de rejoindre Vivalia ? Différentes fonctions disponibles sur www.vivalia.be