SPEED DATING
RECRUTEMENT
Jean-Jacques Adam, président du groupe Euro Consultants
Actiris aux recruteurs : « Testez-nous ! »
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une entreprise durable dans un monde durable
06.06.15
OSEZ LE TALENT FOCUS FORMATION DANS L’AGROALIMENTAIRE WALLON ACTU L’Open Data pourrait créer 1 500 emplois à Bruxelles
La mise à disposition complète des informations publiques (Open Data) pourrait rapporter 180 millions d’euros à l’économie bruxelloise et donner naissance à 1 500 nouveaux emplois. C’est ce qu’a calculé Agoria, la fédération de l’industrie technologique, qui estime qu’une Smart City est inconcevable sans ouverture des données qui constituent la matière première des startups et des entreprises technologiques qui réussissent. À Bruxelles réside un potentiel économique considérable pour de nouvelles applications liées à la mobilité, au tourisme, aux services financiers, aux géo-TIC, à la surveillance et à la construction. L’Europe encourage pareille ouverture des données publiques, les États membres étant appelés à transposer la directive ad hoc, dite PSI (Public Sector Information). Des villes comme Amsterdam, Dublin, Copenhague ou Londres mettent déjà de telles données publiques à disposition et les regroupent sur un portail internet spécifique. Ces Open Data doivent être disponibles de manière rapide, fiable et sous un bon format, appuie Agoria. Ce n’est qu’alors que les entreprises peuvent les exploiter et que de nouvelles activités économiques et de nouveaux emplois peuvent voir le jour.
Licencier coûte cher en Belgique
Tous scénarios confondus, la Belgique reste le 3e pays où le licenciement coûte le plus cher à l’employeur, juste derrière l’Italie et la Suède, selon une étude internationale menée par le cabinet d’avocats Laga. La Belgique est le 7e pays le plus cher en cas de licenciement sans raison objective, mais grimpe au 2e rang si l’employé est licencié sur base d’une raison objective (individuelle ou économique).
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PÔLES DE COMPÉTITIVITÉ
De l’innovation dans nos assiettes Des aliments dédiés au bien-être et à la santé. Une production davantage soucieuse de durabilité. Et des compétences pointues, de la production et à l’exportation en passant par la R&D. Le cocktail de l’agroalimentaire wallon est de plus en plus tourné vers l’innovation.
C
ela fait dix ans déjà que Christian Maenhout a résolument fait le pari de la nouveauté... en se tournant paradoxalement vers le passé. J’ai fondé mon entreprise, Bonbons à l’ancienne, en anticipant une demande forte du consommateur, soucieux de retrouver le goût du naturel et de l’authenticité, explique-t-il. Par ces mots, ce spécialiste de la confiserie prouve que l’innovation, en matière alimentaire, peut prendre de multiples formes. Revenir à l’ancien, c’est aussi investir pour retrouver des matières premières de qualité, former les gens aux gestes techniques, développer un design attractif... et se conformer aux normes et certifications qui sont incontournables dans ce secteur. Spécialiste du cuberdon à l’ancienne, Christian Maenhout développe actuellement une nouvelle gamme de gommes qu’il destine à l’exportation, et qui devrait lui permettre à terme de doubler son chiffre d’affaires. Tout profit pour l’emploi, dans cette PME qui occupe actuellement huit
personnes ? Ce n’est pas si évident, concède-t-il. J’ai recherché dernièrement une secrétaire de direction. Au Forem, on m’a prévenu que la seule exigence de trilinguisme réduisait de 70 % le nombre de profils potentiels. Et la plupart des candidates ont refusé le job en s’estimant trop qualifiées dès lors que je leur expliquais qu’il faudrait, comme dans toute PME, faire preuve de flexibilité. Avant cela, j’avais vu fondre mon chiffre d’affaires en raison du délai pris pour retrouver un commercial performant ! Il ne suffit donc pas de faire preuve d’innovation, encore faut-il que les compétences suivent. C’est la raison pour laquelle nous faisons tout pour garder nos collaborateurs, complète Michel Horn, associé-gérant d’Ortis, une entreprise familiale qui emploie quant à elle 130 personnes, à Elsenborn. Depuis plus de cinquante ans, nous développons, fabriquons et commercialisons des produits fondés sur l’énorme potentiel de santé offert par les plantes. Tout notre savoir-faire réside dans nos collaborateurs : le départ de quelques personnes-clés serait très préjudiciable. C’est d’autant plus vrai que, dans cette entreprise, l’innovation est poussée à l’extrême. Nous
nous sommes focalisés sur la santé du système digestif en développant des produits permettant de soutenir la fonction hépatique, de lutter contre les remontées acides, de soulager la colique ou de lutter contre la nausée, entre autres : tous sont issus du travail de notre équipe scientifique qui analyse les mécanismes suivant lesquels les principes actifs agissent sur la physiologie des individus, précise Michel Horn. Plus récemment, nous nous sommes tournés vers l’étude du microbiote, à savoir ces milliards de micro-organismes, bactéries entre autres, qui constituent la flore intestinale et interagissent avec l’organisme : nos y voyons des pistes très intéressantes pour lutter contre les micro-inflammations du système digestif qui peuvent générer, à terme, des maladies graves comme le cancer du côlon.
Un enjeu de compétences crucial
Les compétences sont à l’avenant. Ortis, dont 80 % du chiffre d’affaires est réalisé à l’export, a été jusqu’en France pour y recruter des ingénieurs en nutrition. Ses équipes intègrent aussi des bio-ingénieurs, des docteurs en sciences, entre autres, ainsi que des commerciaux et du personnel de production. Nous sommes implantés en
Du côté du pôle de compétitivité Wagralim, on confirme que l’enjeu des compétences est crucial, sans évoquer pour autant le terme de pénurie. Les entreprises recrutent beaucoup de bio-ingénieurs, qui sont spécialement formés pour travailler dans ce domaine, confirme François Heroufosse, le directeur général de Wagralim dont on lira l’interview en page 3. Je dirais que les flux sont tendus, la croissance du secteur induisant des besoins constants sur le plan de la recherche et développement, de la qualité, du commercial, notamment. C’est plutôt du côté du personnel de production ou des techniciens qui y sont liés que se posent de vrais problèmes de recrutement. Quant à la concurrence avec d’autres secteurs qui ont eux aussi le vent en poupe, comme l’industrie pharmaceutique, François Heroufosse en relativise l’impact. Certaines compétences se rejoignent, notamment dans tout ce qui a trait à la gestion des normes d’hygiène et de qualité, ce qui incite parfois des acteurs du pharma à tenter de séduire des profils dans l’industrie alimentaire, dit-il. Mais il existe aussi des mouvements inverses. Cela fait partie de la dynamique du marché. :: Benoît July
©©PHOTO DR
En Belgique, le licenciement d’un employé reste coûteux. La nouvelle loi visant à harmoniser le statut des employés et des ouvriers est une occasion manquée de renforcer l’attrait du pays aux yeux des employeurs, estime-t-on chez Laga où l’on épingle notamment le fait que les règles anciennes demeurent largement applicables aux contrats de travail conclus avant le 1er janvier 2014. De plus, les indemnités de licenciement sont calculées sur l’ensemble de la rémunération, alors que dans d’autres pays, le salaire variable ou les avantages en nature en sont exclus. Enfin, en Belgique, aucun plafond ne limite la durée du préavis ni les cotisations de sécurité sociale.
communauté germanophone, où le marché de l’emploi est particulièrement tendu, constate notre interlocuteur. Mais nous avons des atouts à mettre en exergue : notre croissance, bien entendu, mais aussi un cadre de travail agréable et une gouvernance familiale qui permet de développer une vraie stratégie à long terme. Ce sont des arguments qui sont aussi de nature à convaincre des gens qui ont évolué dans des structures plus grandes, de type multinationale.
SPADEL, UNE ENTREPRISE DURABLE DANS UN MONDE DURABLE Le développement durable fait partie de l’ADN de Spadel, groupe européen qui produit et commercialise des marques d’eaux minérales naturelles et des limonades à base d’eau naturelle. En vue de poursuivre ces projets environnementaux ambitieux, Spadel recrute.