Trois secteurs qui courtisent les er ingénieurs / Le 1 emploi de Richard Ruben / Talentum : le plein de talents Jean Rodriguez, ma bière sinon rien Design your career
jean rodriguez PHOTO mireille roobaert
Alors qu’il présente son 7e one man show, « Ruben refait le monde », sur les planches du Jean Vilar à Louvain-la-Neuve, avant d’enchaîner en novembre au centre culturel d’Uccle, Richard Ruben se souvient de son premier emploi. Six mois comme télévendeur avant d’investir définitivement le monde du spectacle, depuis plus de 20 ans.
MON PREMIER EMPLOI J’ai su très tôt que je voulais faire de la scène. J’avais quinze ans quand j’ai organisé mon premier spectacle au Centre communautaire Jolibois : je vendais les tickets dans la cour de récré de l’école. Dès cette époque, j’ai su que j’en ferais mon métier et j’ai commencé à me produire dans des petites salles de la capitale, à l’âge où d’autres travaillent au Quick pour gagner de l’argent de poche. En 89, pour financer la société que j’avais créée, j’ai travaillé six mois dans une firme spécialisée dans la
vente de renseignements financiers par téléphone. Je devais recontacter les clients pour leur vendre de nouveaux services. Quand, après six mois, j’ai dit au patron que j’arrêtais, il ne voulait pas que je quitte la boîte. Pas rancunier, deux ans plus tard, il me demandait d’organiser un événement pour son entreprise. MON PREMIER SALAIRE Ce premier job m’a vraiment permis de me lancer dans le spectacle et de faire démarrer ma société : je gagnais environ 70.000 FB par mois (1750 euros), facturés à la
Richard Ruben Humoriste
société Dofina pour des prestations de téléacteur. MES PREMIERS ACQUIS PROFESSIONNELS Si je n’étais pas devenu comédien, je pense que j’aurais de toute façon fait un boulot en rapport avec l’humain : comme vendeur de renseignements financiers, je pense que ce sont ces contacts humains qui m’ont le plus servi. Déjà à l’époque, j’aimais endosser des rôles pour embobiner le client. J’aurais pu être avocat ou vendeur de voitures, mais finalement, sur scène, c’est la même
J’ai changé ma vie
PHOTO © mathieu buyse
Mon premier emploi
chose : il faut se produire. On entre en relation avec son public si on lui donne quelque chose. MA FIN DE CARRIERE RÊVÉE Je crois que je serai toujours actif. Donc pour moi, la notion de fin de carrière n’a pas beaucoup de sens. Peut-être que j’écrirai, je ferai de la peinture ou bien je continuerai à être ce que je n’ai jamais cessé d’être : un ado. Ce que je sais en tout cas, c’est qu’à 80 ans, je serai toujours en recherche. Pour l’instant ma vie est très remplie et j’adore ça. Je me verrais bien aussi faire du cinéma.
MES CONSEILS AUX PLUS JEUNES Ne pas précipiter les choses, se laisser le temps d’étudier (ce que je n’ai pas fait), de réfléchir à ce que l’on veut faire sans brûler les étapes (ce que j’ai sans doute fait, mais ça me réussit). J’aimerais aussi donner un conseil à tous ceux qui disent que les jeunes sont cons : moi, je les trouve vachement plus débrouillards que nous, au même âge.
Propos recueillis par Nathalie Cobbaut
Avant d’atteindre son étoile, Evelyne Faniel a foulé à peu près tous les paliers de l’échelle professionnelle. Femme d’ouvrage, secrétaire, cadre… L’important pour elle était de trouver du sens à chaque étape. Depuis peu, cette licenciée en traduction a tourné le dos à l’entreprise pour s’occuper de « Communication Non Violente » et des parents.
Evelyne Faniel
Ateliers parents admis
PHOTO dr
Quand Evelyne Faniel évoque sa motivation professionnelle, on comprend que les aspects humains et le sens de sa mission ont toujours été des carburants essentiels. « J’aurais détesté travailler pour une entreprise commerciale ou une administration publique », confie-telle. C’est donc à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Verviers (devenue la CCI LiègeVerviers-Namur) qu’elle a passé dix-sept années de sa carrière. Elle vient cependant de quitter une fonction enviable pour prendre le temps de développer ce qu’elle considère comme son étoile : Yakoudou. Elle a pris ce nouveau cap notamment avec son amie et ex-collègue de la CCI, Sophie Grosjean. « Le bilan à la CCI était tout à fait positif, c’est d’ailleurs pour cela que j’ai eu tant de mal à quitter. J’avais l’autonomie, la confiance de la direction, la maîtrise totale de mon métier, des conditions confortables, une situation près de chez moi, et des collègues que j’appréciais énormément… Et en plus un attachement à ma région, or le développement régional est un des rôles de la CCI. Pour moi, tout cela donnait sens. » Evelyne Faniel est entrée à la CCI par la porte du stage, à la suite d’une formation au Forem. Après celui-ci, elle a gardé un pied dans la maison comme femme de ménage, pour arrondir les fins de mois. Jusqu’au moment où la directrice lui a proposé un poste. « J’ai été engagée comme secrétaire. Un boulot d’exécutante à 100 %. Mais pour moi
Jeudi,
travaillez de chez vous Ce jeudi 28 octobre aura lieu la première Journée Nationale du Télétravail. Elle vise à sensibiliser les autorités, les entreprises et la population aux bénéfices du télétravail et, le jour même, à encourager un maximum de personnes à travailler depuis leur domicile. Selon les promoteurs de l’opération, chaque participation contribuera à diminuer les émissions de CO2 et à améliorer la mobilité. But de l’opération : envoyer un signal aux entreprises et aux autorités pour qu’elles réfléchissent concrètement à des manières différentes de travailler. En soulevant quelques questions. Le management et le personnel sont-ils prêts à se lancer dans le télétravail ? La culture de l’entreprise l’encourage-t-elle ? Quel est l’impact d’une telle transition sur le plan juridique ? L’entreprise dispose-t-elle de la bonne infrastructure informatique ? L’aménagement des bureaux doit-il être modifié ? www.journeenationaleduteletravail.be/
Référencé par
qui travaillais comme étudiante depuis l’âge de seize ans, tout ce qu’on me proposait dans mes boulots, c’était bien. Cela ne me pesait pas. Surtout que j’aime travailler en équipe. » Petite équipe, ambiance familiale, Evelyne Faniel se sentait dans son élément. Même un peu trop bien pour vouloir changer. « Quand le nouveau directeur est arrivé, il m’a proposé de faire un boulot plus adapté à mon diplôme universitaire. Le fait qu’il ait eu confiance en moi a constitué un vrai coup de boost. J’ai tendance à bien aimer rester dans ma zone de confort et j’ai parfois besoin d’un coup de pied au derrière. Il a été mon premier. » Elle a fait escale aux relations internationales. Puis elle a créé un nouveau service dédié à la formation. « Notre volonté était de mettre l’humain au centre de l’entreprise, et de permettre aux PME d’avoir accès à des formateurs de pointure. » Pour l’époque, les thèmes étaient assez novateurs, « comme avec Alain Goudsmet et son ‘Athlète d’entreprise’ ». Très vite la sauce a pris. C’est là, au gré des formations et conférences, que « sa flamme intérieure » pour la communication et les relations humaines s’est mise en route. Le voyage a cependant été long.
Il lui a fallu des mois de coaching, de réflexion, de heureux hasards, et la rencontre d’une ancienne connaissance le jour de ses quarante ans pour accepter de sauter le pas et coucher son projet sur papier, clair, limpide. « Suite au coaching, le projet Yakoudou avait commencé à prendre forme. L’étoile de Yakoudou est de contribuer à ce que les générations futures développent de nouvelles aptitudes en communication, par une écoute de soi et des autres. Pour cela, nous voulons travailler avec les adultes, parents et enseignants, sur les principes de la “Communication Non Violente” de Marshall Rosenberg. Nous organisons des conférences, des ateliers, des formations… » Quelques semaines plus tard, sur les traces de sa collègue Sophie qui avait quitté la CCI quelques années plus tôt, Evelyne Faniel a annoncé son départ de la CCI. « En réalité, c’est à deux que nous avons changé notre vie. C’est très important car nous sommes très complémentaires et notre énergie se décuple quand nous sommes ensemble. Moi, je n’ai pas vraiment une âme de locomotive. Sophie ouvre la voie, et je suis. C’est très fluide entre nous. » Avec plus de sept cents participants, le succès est déjà au rendez-vous du cycle de conférences « Etre parent autrement » organisé par l’ASBL cet automne. Et Evelyne Faniel porte bien les couleurs de Yakoudou, qui signifie plein de vie et LILIANE FANELLO d’élan en japonais.
www.yakoudou.be
Serge Dehaes
Talent
Une odeur d’enfance dans les narines, il n’en faut parfois pas plus pour déterminer le cours d’une vie : pour Jean Rodriguez, c’était celle de la bière.
Jean Rodriguez
Ma bière, sinon rien
Le beau bâtiment 1900 semble jaillir au milieu de nulle part. Devant sa façade, repeinte couleur des citrouilles géantes qui en décorent le perron, une pelouse toute fraîche étale son vert tendre. Vert lui aussi, un grand panneau sur le mur citrouille annonce simplement « La Brasserie ». Le reste, bof, quelques hangars, des squelettes de béton en chantier et un no man’s land de cendrée, dernier vestige des anciens halls industriels de Fabelta. La Senne canalisée y passe à ciel ouvert. Mais bientôt, ici, il y aura un nouveau centre commercial Mestdagh de 10.000 m2 et une zone d’habitation avec 268 appartements pour relancer ce coin du passé de Tubize. La brasserie y sera magnifiquement placée. A la fois lieu de brassage véritable, restaurant et musée des traditions brassicoles, elle sera un vrai pôle d’attraction pour la ville et sa région, en quête d’avenir. D’ailleurs, elle l’est déjà. Depuis son démarrage, il n’y a pas un mois, le restaurant est un succès, porté par une excellente cuisine de… brasserie, généreusement arrosée des bières du patron. Sa femme et son fils galopent d’un coin à l’autre, portant verres et assiettes bien servies, dans le décor authentique, boiseries et miroirs taillés, de… l’ancien Falstaff du centre de Bruxelles. « J’ai tout récupéré il y a des années, dans les containers où les ouvriers jetaient les boiseries condamnées par des transformations. Je ne pouvais pas supporter de voir démolir ces splendeurs, et on me les a données… » Jean Rodriguez n’a pas seulement stocké des panneaux anciens et des centaines d’autres choses, comme tout le matériel d’une brasserie désaffectée, il a aussi tout restauré lui-même et poncé à la main, au papier de verre triple zéro, les boiseries noircies par le temps et le tabac. Cet homme-là, quand il a un objectif en tête, il le poursuit comme un pentathlonien qui fait usage de tout ce qu’il a. Comme il l’avait fait dans son restaurant ‘t Spinnekopke, au centre de Bruxelles, ressuscité après l’incendie qui avait failli détruire cet ancien relais de poste de 1782, adoré des touristes. Comme il a créé, en 1996, l’association Erreurs médicales pour en aider les victimes trop nombreuses et percer le mur du silence qui les entoure : l’une de ces erreurs lui a pris son fils, Alan, seize ans. Le malheur en aurait cassé beaucoup. Pas Jean Rodriguez. Il a toujours lutté. Comme il a lutté contre vents, marées et oppositions bêtement politiques pour faire d’une friche industrielle un des rêves de sa vie, une brasserie pour y brasser sa bière dans le mitan de cuves tapissées de carrelages d’un blanc éclatant.
appuyé, résume Jean Rodriguez d’une formule : « L’optimisme de l’imagination et de la créativité ». Les deux hommes sont voisins à Tubize, « à un jet de bière l’un de l’autre », le fils cadet de Jean joue au foot dans le club si cher à Raymond Langendries. Ce sont les démarches entreprises par Jean pour créer l’association Erreurs médicales suite au drame qu’il a vécu, qui les ont fait se rencontrer et sympathiser.
Tubize or not Tubize, that was the question
Le rêve, il le touche du doigt aujourd’hui, à 57 ans. La création est là, les installations toutes neuves sont fonctionnelles. La bière, elle, existe déjà depuis quelques années, en version blonde et brune. La blonde est d’un beau doré. Titrant 5,5 degrés, délicieusement douce-amère, elle laisse en bouche un petit arrière-goût d’agrumes qui n’est dû qu’aux levures employées pour sa fermentation. Jean l’a baptisée « Betchard », en souvenir du sobriquet que les Tubiziens donnaient aux joyeux baratineurs. Les étiquettes ornées d’une caricature, entourée d’épis d’orge, portent la mention « bière de Tubize, bière de terroir ». Il y a même une toute neuve Confrérie du Betchard, honorable assemblée dont les membres viennent d’étrenner leurs toges et leurs toques au cours d’agapes fraternellement arrosées, dans la salle des cuves de la brasserie. Toutes proportions gardées, c’est un peu comme dans les
photo mireille roobaert
Auprès de ma blonde, il fait bon bosser
Etats nouvellement indépendants, qui créent des structures de toutes pièces en leur donnant un air d’authenticité historique polie par l’usage. Avec la Confrérie, il y a déjà presque un air de tradition et les Tubiziens aiment « leur » bière, produite avec le concours d’un brasseur de talent. Bientôt, le
« terroir » de l’ex-Fabelta méritera son nom avec le premier brassin réalisé sur place. Et on oubliera qu’il y a cinq ans encore, tout ceci n’était qu’un rêve. Il a fallu toute la volonté, et le courage, d’un homme pour lui donner réalité, mousse et perlé. Raymond Langendries, le bourgmestre de Tubize qui l’a
Le reste, comme souvent, est venu tout naturellement : il y avait la friche industrielle de Fabelta, trois hectares rachetés par la municipalité qui devait les assainir et, surtout, les valoriser. Le projet de Jean s’insérait bien dans ce cadre-là – et pourtant, il aurait très bien pu ne jamais exister. Son premier rêve, en fait, était de créer une brasserie en Espagne, dans le village d’origine de son père, Igualejas près de Ronda (Malaga). Un amour de village ancien, avec une source d’eau pure et fraîche : de quoi en faire un lieu d’attraction touristique qui redonne du tonus à la localité, tout en étant une manière de rendre hommage à un père travailleur et courageux. C’est que Jean Rodriguez, sous des dehors qui peuvent être bourrus, est un romantique au cœur tendre, qui n’oublie rien de ses années d’enfance parfois très dures. Il était le deuxième, et le premier garçon, d’une famille de neuf enfants qui ont perdu leur mère quand il avait douze ans. Le père a dû assumer seul, avant un remariage qui n’a pas été un bon souvenir non plus pour Jean. « Il n’arrivait pas facilement à nouer les deux bouts avec son salaire d’ouvrier à l’embouteillage des Brasseries Wielemans Ceuppens, à Forest, alors, nous tous, nous faisions des petits boulots pour arrondir les fins de mois. Il ne parlait pas français, je m’occupais des problèmes administratifs à la maison, l’école passait un peu à l’arrière-plan avec tout ça. à 14 ans, j’ai commencé à travailler. » Tous les enfants Rodriguez sont passés par la même filière, celle des Armes de Bruxelles, la maison bruxelloise de tradition alors aux mains de la famille Veulemans. Jean y est resté, de 1969 à 1982, puis a ouvert en 1983 son premier restaurant en propre, ’t Spinnekopke, au Jardin aux Fleurs. Avec, déjà, une spécialité de cuisine à la bière : il était tombé dedans quand il était petit, celui-là… « Le patron des brasseries Wielemans, à l’époque, était un patriarche très paternaliste. On nous laissait sans problèmes aller voir notre père pendant la pause, au travail. Les ouvriers nous donnaient un peu de bière brune encore chaude. Je n’oublierai jamais l’odeur de malt et de houblon qui régnait dans les ateliers, partout. Elle nous enveloppait. Elle a bercé toute mon enfance, elle m’a piégé pour la vie. » Cette odeur-là, il l’avait bien en tête quand il a voulu concrétiser son rêve de brasserie, en Espagne. Mais les autorités locales s’intéressaient peut-être plus à l’odeur de l’argent qu’à l’avenir de leurs concitoyens, le projet ne s’est pas fait. Tant mieux pour Tubize, où les choses n’ont pas été tellement simples, avec des manœuvres de retardement. Mais où elles ont fini par se faire, à l’arraché. Autant savoir, tout ce que Jean Rodriguez entreprend, il finit par le réaliser – avec une sorte d’obstination de taureau, que ce soit le premier Festival de la Moule Belge à Koekelberg ou son Musée de la Brasserie, monté avec les éléments récupérés de la brasserie Delvaux, à Philippeville. Il les a stockés pendant des années dans son jardin, au désespoir de son épouse. « Je sais, on me prend pour un fou. Mais quoi ? Il faut être fou, dans la vie : on n’en a qu’une. »
Livre
Comme de la pâte à tartiner Adeptes des discours enrubannés et servis avec des pincettes, réfléchissez sept fois avant de vous ruer sur le dernier livre de François Meuleman. Comme à son habitude, celui-ci n’est pas là pour tourner autour du pot. Un chat est un chat. Un demandeur emploi : un « chômeur packaging ». « Tel le client perdu dans un rayon de produits laitiers, le recruteur est dans un processus de choix. Les mécanismes sont identiques : le client juge son produit, évalue son prix et l’achète. » Après « CV, méthode brutale » (Edipro, 2009) et « Emploi : les techniques offensives » (DUNOD, 2010), François Meuleman, spécialiste des techniques agressives de recherche d’emploi, publie « Se vendre avec succès, ou les techniques marketing du CV… à l’embauche » (1).
Dans cet ouvrage concret et pratique, le spécialiste en marketing et en psychologie sociale propose d’appliquer à la recherche d’emploi ce que les méthodes de communication ont de plus efficace : le marketing pour cibler l’entreprise et le recruteur, la psychologie pour les décoder et la publicité pour se vendre avec succès. « Ce livre a un objectif : vous rendre aussi bon à l’extérieur que vous l’êtes à l’intérieur. Que serait la pâte à tartiner sans un emballage attrayant et une promotion agressive ? Rien. » A lire, au choix, au premier, second, voire au troisième degré, en fonction de ses valeurs et de sa susceptibilité. Une chose est sûre cependant, cette vision de l’univers du recrutement est d’une réalité redoutable. Alors autant bien s’y préparer.
« Comment parler de sexe ? De religion ? Ou de mes origines ? Comment aborder les questions d’argent ? Comment sortir du lot ? » Le CV, la lettre de motivation et l’entretien d’embauche sont revus sous la loupe du marketeer, avec un focus particulier sur internet et l’identité numérique. « Comment les recruteurs pénètrent vos réseaux sociaux protégés pour “savoir” ? Qu’est-ce que le recruteur ne doit pas trouver sur le Net ? Comment construire une identité numérique ?… » Autant de sujets qui devraient permettre aux chercheurs d’emploi appliqués, grâce à tous les trucs à suivre et à ne pas suivre, « d’étonner le recruteur là où il ne les attend pas. » L.F. 1) Dunod, 2010
Stève Polus
Dossier Engineering Les timides signaux positifs émis par le marché de l’emploi concernent-ils aussi les ingénieurs ? Plutôt rares, ils sont courtisés par les employeurs du nucléaire civil, de la construction, du ferroviaire et de l’IT. Principaux bénéficiaires : les profils expérimentés. Mais les juniors restent encore dans la ligne de mire des grandes entreprises. Un besoin de sang neuf justifié tant par l’émergence de nouveaux projets que par des départs massifs de cadres à la retraite. à nouveau chouchoutés, car peu présents sur le marché, les ingénieurs voient leur aura réhabilitée. Les prévisions 2011 des entreprises confirment l’embellie. Zoom sur 3 secteurs parmi les plus dynamiques.
Trois secteurs qui courtisent
les ingénieurs
Le réchauffement climatique est une opportunité inespérée pour l’industrie du nucléaire. La fission de l’uranium offre l’avantage de générer beaucoup d’électricité sans pratiquement émettre de CO2. Il y a quinze ans, quand on ne parlait pas encore de l’effet de serre, il n’y avait presque plus de centrales en construction. Aujourd’hui, avec l’appui de plusieurs gouvernements, les producteurs ont un boulevard devant eux. La demande n’a jamais semblé aussi forte, alimentée par la nécessité de réduire la consommation d’énergies fossiles. Moscou espère, par exemple, conclure un contrat de 19 milliards de dollars pour construire quatre réacteurs en Turquie – où les tremblements de terre sont pourtant fréquents. Alors que le numéro un mondial de l’atome, le français Areva, a mis quatre de ses nouvelles centrales EPR en chantier : une en Finlande, une en France, à Flamanville, et deux en Chine. Si les ventes de voitures électriques décollent comme promis durant la prochaine décennie, plusieurs experts, notamment chez EDF et Total, estiment qu’il sera nécessaire de construire au moins un réacteur EPR par an à partir de 2015, puis deux, lorsque les vieilles centrales des années 1970 prendront leur retraite. Parmi les avocats de l’énergie atomique figurent désormais des défenseurs de l’environnement. Et non des moindres : le Britannique James Lovelock, l’un des pères de l’écologie par exemple. Pas sûr pourtant que l’atome soit une réponse adaptée aux problèmes du climat et de la sortie du pétrole. Le scénario le plus ambitieux de l’Agence internationale de l’énergie évalue à seulement 7 % la part du nucléaire dans la production énergétique mondiale en 2030. En se fondant sur l’hypothèse – considérable – d’une multiplication par cinq de la puissance du parc nucléaire mondial, un autre géant, GDF Suez, entend maintenir la part du nucléaire dans sa production électrique au niveau actuel, c’est-à-dire environ 15 % à l’horizon 2020-2030. Pour atteindre cet objectif, le groupe dispose d’une alliance avec Iberdrola et SSE en Angleterre et participe à un projet de centrale en Roumanie. GDF Suez jouit aussi d’une belle position au Brésil. Mais le groupe n’est pas présent en Chine et reste sous la pression d’une sortie du nucléaire en Belgique à l’horizon 2025. Entretemps, le secteur de l’énergie nucléaire affiche toujours de belles perspectives d’embauches.
« Dans les 5 prochaines années, nous prévoyons de recruter et de former plus de 400 ingénieurs et 600 techniciens », explique Martine Tison, responsable de l’information sur les activités nucléaires du groupe GDF Suez. 50 jeunes ingénieurs, issus de 8 entités nucléaires du Groupe, viennent d’entamer leurs formations ce mois-ci. « En 2011, les recrutements vont se maintenir au même rythme », affirme Martine Tison. Mais pour rencontrer des ingénieurs portés sur le nucléaire, elle constate que tous ne sont pas logés à la même enseigne. « Les besoins de nos entités nucléaires concernent tous les profils techniques : aussi bien en mécanique, électricité, neutronique, I&C, qu’en chimie… Cependant, les ingénieurs civils nous intéressent particulièrement, dès lors que ces diplômés sont “dynamiques”, ils connaissent l’anglais, ils
Ferroviaire : embauches à grande vitesse
Dans l’industrie, le ferroviaire est l’un des rares secteurs à étendre la toile. S’inscrivant dans la grande transition vers une mobilité moins polluante, aujourd’hui indispensable, ce mode de transport affiche des carnets de commandes bien remplis. à la SNCB, qui doit encore recruter 100 ingénieurs cette année, ingénieurs civils et ingénieurs civils avec orientation électricité, ICT ou construction sont activement recherchés. « Nos besoins portent aussi sur les ingénieurs industriels matériel ou Infra électricité, avec une orientation en électricité, industrie, mécanique, électromécanique ou électronique. Ainsi que des ingénieurs industriels voies, avec une orientation construction, électromécanique ou industrie », explique Mireille Protin, responsable
Construction : la fabrique des élites Du côté de l’ingénierie du bâtiment, on observe un lent verdissement des recrutements. Avec, pour cela, deux impératifs : gaspiller moins et recycler mieux. Dans tous les domaines. De la production à la conceptualisation, le mouvement de l’éco-construction est déjà largement amorcé. Une véritable aubaine pour les PME spécialisées. Et un impact sur des métiers qui, en neuf comme en rénovation, devraient par ailleurs gagner en matière grise et en technicité. « Maîtres d’ouvrage, bureaux d’études ou cabinets d’architectes auront pendant plusieurs années besoin de recruter des centaines d’ingénieurs en thermique du bâtiment »,
sont particulièrement actifs dans la gestion de leurs stages et démontrent de bonnes qualités de leadership », précise-t-elle. Quel que soit le niveau de fonction, le groupe de Gérard Mestrallet et ses filiales privilégient les profils « prudents et rigoureux » car la « culture de la sûreté constitue une priorité absolue dans le secteur nucléaire ». Deux raisons à ce bel appétit : l’investissement et le développement à l’international, l’accompagnement de grands clients ; mais aussi un fort renouvellement des effectifs. Confrontés à l’inflation des besoins énergétiques, les producteurs sont obligés de renouveler leurs compétences. Depuis que plusieurs États ont décidé de développer le recours à l’atome civil, et que le gouvernement a décidé de prolonger de dix ans la durée de vie des trois anciennes centrales nucléaires de Belgique,
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Nucléaire : l’écologie atomique
recrutement et sélection du personnel à la SNCB holding. Autant de profils qui ne sont pas forcément séduits pas les sirènes d’une entreprise publique marquée par les accidents récents. « Les profils spécialisés dans le génie électrique se font rares. Il y en a trop peu par rapport à nos besoins de renouvellement des équipes dans ce domaine », explique Mireille Protin. Pourtant la vieille dame n’est pas totalement dépourvue d’attraits. Même auprès des jeunes. Le régime statutaire octroyé aux collaborateurs reste un gage de stabilité et de garantie d’emploi. Les horaires offrent l’avantage de pouvoir sans doute concilier vie professionnelle et vie privée plus aisément que dans le secteur privé. Quant à la rémunération, selon Mireille Protin, « elle n’a pas à rougir face à la rémunération pratiquée dans le privé ». Le constat et les besoins sont similaires chez TUC Rail, le bureau d’études en technologie ferroviaire et en project management d’Infrabel.
explique-t-on à la Confédération Construction. Pourtant, le bâtiment manque de bras. Mal aimé et souffrant d’une mauvaise réputation auprès des jeunes, il ne trouve malheureusement pas assez de candidats pour répondre à la demande. « La moyenne d’âge des ingénieurs est de 50 ans. On a du mal à remplacer ceux qui partent à la retraite par des jeunes ayant un profil technique », observe-t-on chez Besix. Même constat chez CIT Blaton : « Les seniors ne suffiront pas à la fois à former les jeunes et à assumer la charge opérationnelle », regrette, pour sa part, Jacques Vogeleer, responsable RH. Si, contrairement aux entreprises spécialisées, les majors freinent nettement leur rythme d’embauches, l’ingénieur occupe chez elles une position centrale. C’est à ce professionnel
la pénurie d’ingénieurs nucléaires est devenue une réalité. On assiste à un effet de ciseaux. Les salariés qualifiés partent à la retraite alors que les écoles d’ingénieurs et les universités ont réduit ces formations dans les années 1980-1990 et tari les sources de recrutement. Pour assurer leur activité, les employeurs parient aussi sur les profils expérimentés. GDF Suez vient de leur dédier une nouvelle formation : le « Nuclear Trainees Program » destiné aux « majors » (NTP-M). « Cette formation s’adresse aux ingénieurs confirmés, avec une expérience solide en gestion de projet, qui souhaitent étendre ou consolider leur territoire de compétences et rajouter la corde du nucléaire à leur arc », confie Martine Tison. Concrètement, le NTP-M offre une formation accélérée sur les aspects essentiels du nucléaire. Le contenu, de haut niveau, couvre les fondamentaux en matière de sûreté, de radioprotection, de technologies, de design, de maintenance, de déchets et même de démantèlement. 12 personnes, recrutées au sein des différentes entités de GDF Suez, y participent actuellement. Mais les responsables songent déjà à ouvrir ce nouveau programme aux candidats externes. Des opportunités existent également chez les intervenants fédéraux (l’Institut des radioéléments ou encore Niras-Ondraf). Le Centre d’étude de l’énergie nucléaire (SCK-CEN), pôle de recherche non universitaire basé à Mol, employant 600 collaborateurs, recrute chaque année des universitaires pour des missions touchant à la sécurité des installations nucléaires, la radioprotection, la gestion saine et l’entreposage des déchets radioactifs, la prévention contre la prolifération des matériaux de combustibles, la formation et le training. Dans un autre domaine, les installations liées aux énergies renouvelables sont en train de changer de dimension (voir notre “thema” de la semaine dernière, ndlr). Ces emplois verts connaissent un fort engouement auprès des jeunes salariés … et des entreprises contraintes de panacher à la mode DD (développement durable) leurs organigrammes. Les professions visées sont celles de spécialistes en énergie renouvelable, en assainissement, en traitement des déchets… L’intérêt de la branche sur le recrutement : une partie des green jobs de demain n’existe pas encore. Car plus que n’importe quelle filière pour ingénieurs, celle de l’énergie est à réinventer.
Rafal Naczyk
Piochant sur la construction des lignes à grande vitesse (LGV) en Belgique, mais également sur le double tunnel ferroviaire au port d’Anvers, ainsi que le projet « Diabolo », nouveau tronçon ferroviaire qui vise à désenclaver l’aéroport en aménageant sa desserte avec le nord du pays (Malines/Anvers, Louvain), le maître d’œuvre pour les travaux du RER autour de Bruxelles, prévoit encore d’embaucher 15 à 20 ingénieurs avant la fin de l’année. « Nos besoins se concentrent sur des profils d’ingénieurs capables de manager des projets, des technologues de chantier et des “design engineers” qui participent à l’intégration des ponts, tunnels, voiries, voies ferrées au paysage urbain, précise Muriel Sornasse, responsable du recrutement chez TUC Rail. Mais comme personne n’a ces connaissances à la sortie de l’école, nous assurons des formations et des transferts de connaissances R.N. en interne.»
que revient la responsabilité de l’édification d’un immeuble, d’un supermarché, ou encore d’un lotissement. Il doit assurer le travail d’un commercial en évaluant le coût des projets et en négociant les tarifs afin de décrocher de nouveaux contrats. Par ailleurs, il met en place des études et des méthodes qui tiennent compte des choix techniques à adopter selon les besoins du client. Il élabore le plan d’installation du chantier, l’organise, supervise les travaux et veille sur les engins. « L’éventail des compétences requises pour piloter de grands projets de construction, s’acquiert sur le terrain et dans la durée. Il en va de même pour les compétences strictement techniques, explique Jacques Vogeleer. Un jeune diplômé aura besoin, le plus souvent, d’une dizaine d’années pour
s’asseoir dans son métier et se voir confier, par étapes, la responsabilité finale de projets.» Comme la plupart des métiers de la construction offrent des développements de carrière assez linéaires aux ingénieurs et gradués généralistes issus des filières « construction », le vrai défi, pour ces entreprises, consiste à assurer la succession des travailleurs ayant acquis une grande expertise polyvalente. Toutefois, il existe également des possibilités de carrières transversales, menant notamment vers le management, la gestion ou certaines spécialisations. « Nos besoins actuels sont donc concentrés vers des profils de conducteurs de travaux ou de gestionnaires de chantier expérimentés. », explique R.N. le responsable RH de CIT Blaton.
Initiative
photos griet dekoninck
Tapis rouge pour l’emploi
La huitième édition du salon Talentum s’est terminée sur un nouveau bilan positif. Une trentaine d’entreprises et quelque 6500 visiteurs ont répondu l’appel.
Références et Vacature se sont unis mercredi dernier pour la huitième édition du salon de l’emploi Talentum. à cette occasion, le palais 11 du Heysel a revêtu un tapis rouge qui a été foulé par non moins de 6.500 visiteurs en une seule journée. Si le hasard a voulu que l’événement coïncide avec la semaine de l’emploi, Talentum relève toutefois d’une démarche un peu différente. Côté objectif, rien de neuf: il s’agit bel et bien de faire se rencontrer employeurs et demandeurs d’emploi. « Mais contrairement à la plupart des salons, Talentum s’inscrit dans un cadre national et non régional, explique Emilie Tcherkezian, chargée du marketing et de la communication chez Références. Grâce au partenariat avec Vacature et la situation stratégique à Bruxelles, nous attirons tant des candidats francophones que néerlandophones. Autre spécificité: Talentum s’adresse davantage à un public d’employés hautement qualifiés qu’à des ouvriers, même si nous ne fermons aucune porte. » Curriculum Vitae dans une main, package « Références » (ou Vacature) dans l’autre, les visiteurs arboraient des profils et des attentes divers: par ici un demandeur d’emploi, par là un cadre en quête de nouveaux défis professionnels, etc. Comme en témoigne Emilie Tcherkezian, « même si la formule du salon reste inchangée, la conjoncture est telle que les postulants sont à chaque fois plus nombreux à s’y rendre ». Résultat ? Chacun des quelque trente stands a connu une file inépuisable où s’alignaient tant des jeunes diplômés que des travailleurs expérimentés, des hommes et femmes, des look jeans et costard-cravate, des informaticiens ou experts en finances... Le tout dans une ambiance des plus décontractées. « Lors de l’édition précédente, chaque entreprise s’est entretenue en moyenne avec 321 candidats et a reçu 241 CV, note Emilie Tcherkezian. Les entrevues sur le salon ne sont bien évidemment qu’une étape avant les procédures d’embauche qui sont réalisées à posteriori en interne. Néanmoins, Talentum reste un must pour les employeurs car il permet de valoriser leur image de recruteurs, de se positionner sur le marché de l’emploi et qui sait, de trouver la perle rare. » Fort de l’expérience et du succès de ses huit éditions, le salon rassemblait une fois de plus la crème des employeurs dans des secteurs tels que que l’énergie (GDF-Suez, SPE-Luminus), les finances (Axa, ING, BNP Paribas Forits), la grande distribution (Carrefour, Colruyt), le service public (SNCB, SPF-Finances), l’intérim (Tempo Team)... A pourvoir: des postes aussi nombreux que variés. « Il ne faut pas oublier que des banques ne recherchent pas exemple pas que des spécialistes de la finance, mais peuvent aussi avoir des besoins en informatique, en marketing, etc, précise Emilie Tcherkezian. Cela augmente considérablement l’offre, et la diversifie. » Pour ceux qui auraient raté l’événement, une version virtuelle de Talentum est d’ores et déjà disponible en ligne (http://talentum.references.be/ ). à l’instar du salon, les candidats pourront y découvrir les offres d’emploi et déposer leur CV. La prochaine édition se déroulera quant à elle le 6 avril 2011, au même endroit.
MARIE-EVE REBTS
« Un côté humanisant »
« Séduite par la variété de l’offre »
« Se remettre dans le bain »
cadre IT (Brabant Wallon)
diplômée en marketing et communication internationale (Anvers)
audit consultant (Bruxelles)
« Début décembre, je serai sans emploi. Je suis donc ici en vue de préparer mon avenir et de m’ouvrir à d’autres horizons professionnels. Je suis très étonné par le nombre d’offres et de demandes ; je n’aurais jamais cru devoir faire la file devant un stand ! Selon moi, l’initiative du salon est très intéressante car elle permet d’humaniser la recherche d’emploi, même si les contacts établis sur place ne constituent qu’une étape parmi une longue série. »
« Je viens de terminer mes études, et je suis désormais à la recherche d’un emploi. Lorsque j’ai vu l’annonce du salon sur le site de Références-Vacature, j’ai immédiatement pensé que ce serait une bonne expérience. Vu le nombre de concurrents, je reste un numéro mais toutes les entreprises ont néanmoins pris le temps de m’écouter. J’ai été séduite par la variété de l’offre des exposants, même s’ils auraient pu être plus nombreux. Quoi qu’il en soit, j’ai déposé une douzaine de CV. Reste à attendre d’éventuels retours… »
Les employeurs
« The place to be »
« Se faire connaître comme employeur »
« Nous recherchons toutes sortes de profils : des jeunes, des expérimentés, des experts… Pour le moment, environ 140 postes sont à pourvoir au sein de notre société. Les entretiens menés sur le salon s’apparentent à du speed-dating. Nous vérifions si les candidats sont pertinents avant de les encourager à poursuivre la procédure de sélection. Les compétences des prétendants sont si variées qu’on ne peut pas ne pas être présents à Talentum ! »
« Nos produits alimentaires bénéficient d’une grande notoriété en Belgique, mais les gens oublient souvent que nous sommes aussi un employeur important. Nous avons donc lancé une campagne de recrutement dans laquelle s’inscrit notre présence à Talentum. Nous sommes ici pour gagner en notoriété et recruter des employés au sein des secteurs marketing et finances. L’expérience est concluante : notre stand n’a pas désempli de toute la journée ! »
Ce qu’ils en disent
Les demandeurs d’emploi Michel, 55 ans
Pepsico international
BNP Paribas FORTIS
Erratum
Laurane, 22 ans
Christian, 28 ans
« Je reviens tout droit d’un stage en Colombie et je dois maintenant me remettre à travailler. D’ordinaire je ne suis pas friand des salons mais j’ai pensé que Talentum serait une bonne occasion de me remettre dans le bain, de m’exercer à rencontrer des employeurs. Je n’ai déposé que trois CV car je cible très fort mes candidatures. Néanmoins, l’éventail des exposants est tout à fait remarquable et adapté à mes attentes. »
« Des profils intéressants » SNCB
« Nous sommes présents dans de nombreux salons mais Talentum se différencie des autres par son ancrage national et le niveau général des postulants qui s’y présentent. Nos huit employés présents sur le stand ont reçu de nombreux visiteurs, parmi lesquels un bon nombre de profils intéressants. Il est cependant difficile de mesurer combien d’embauches font suite à l’événement car nous encourageons les candidats à suivre la procédure de recrutement via notre site Internet. »
La prise en charge des « hipos » chez Deloitte
Contrairement à ce que nous indiquions dans nos éditions du 16 octobre, dans l’article consacré aux « Hipos », chez Deloitte, le collaborateur est évalué à travers un modèle de «compétences» qui met en avant 12 compétences comportementales, et non 7. Deloitte Belgique a aussi mis en avant une initiative spécifique dans le cadre de ses recrutements : chaque année, le
cabinet d’audit et de conseil sélectionne 5 jeunes diplômés des universités belges à qui il propose d’intégrer un programme européen au sein de Deloitte et en collaboration avec l’IMD. Ce programme est une excellente manière de repérer les jeunes talents et de les introduire dans la firme. Les hauts potentiels qui le souhaitent peuvent ensuite être transférés
dans le réseau international du groupe pour une période de trois mois à deux ans. Deloitte insiste aussi sur l’absence de prime : « Au départ il n’y a pas de différence au niveau des salaires pour les jeunes recrutés dans le même champ d’activité, mais cela change au bout de la troisième année puisqu’à ce stade, c’est l’évaluation des performances et de la croissance
des compétences qui donne lieu aux meilleurs pourcentages d’augmentation », précise Lieven De Groodt, DRH. Afin d’optimiser sa croissance en 2011, Deloitte Belgique prévoit d’engager 200 experts pour les départements Audit, Tax, Consulting, Accountancy et Financial Advisory et 300 jeunes diplômés qui commenceront à l’automne 2011. R.N.