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Sommaire La compréhension des enjeux du quartier
p.5
I - Une position clé
p.6
II - Un quartier pensé au sein du développement du territoire
p.7
III - Un quartier pour se loger
p.8
IV - Une réalité mal évaluée
p.8
V - Des visions engendrées par les mobilités
p.9
Par quels leviers va-t-on transformer le quartier ?
p.11
I - Révéler l’image du quartier
p.12
II - Inscrire l’intervention dans une continuité
p.14
III - Un quartier à diversifier
p.16
IV - Plan d’action p.18
Comment habiter le quartier ? p.20 Organigramme p.22 Esquisse
5
La comprĂŠhension des enjeux du quartier
I - Une position clé Clermont-Ferrand, une grande métropole
Une ville en restructuration
Situé au Sud de Clermont-Ferrand, le quartier St-Jacques fait partie des vingt-et-unes métropoles du territoire Français. Devenue « grande métropole » depuis le 1er Janvier 2018 via la loi MAPTAM, la ville de Clermont-Ferrand joue un rôle déterminant à l’échelle de la région Auvergne-Rhône Alpes. Le titre de grande métropole lui donne la possibilité d’assurer une structure politique et administrative cohérente et lui donne la capacité de répondre aux enjeux spécifiques que sa zone d’influence rencontre. Les autres vingt-etune communes qui lui sont rattachées composent aussi cette métropole et partagent, avec Clermont-Ferrand, une politique commune. Le territoire métropolitain clermontois s’accorde sur un projet d’aménagement et de développement économique, écologique, éducatif, culturel et social. Clermont-Ferrand et ses communes se doivent donc de proposer des solutions à l’échelle de leur territoire direct et proche.
En lien avec cette politique commune, une restructuration de Clermont-Ferrand est actuellement pensée et développée. En accord avec les documents que sont le PLU et le PADD (Cf.), plusieurs projets voient le jour et ont pour objectifs d’harmoniser la ville tout en la rendant plus attractive. C’est dans ce cadre qu’un réaménagement du quartier St-Jacques est aujourd’hui nécessaire et demandé. Aujourd’hui, SaintJacques fait partie d’un ensemble de zone à réaménager, à penser pour demain. Le réseau créé par cet objectif commun fait de ces zones des points clés de la métropole clermontoise.
Situation de Saint-Jacques dans la métropole. 8
Saint-Jacques, une situation avantageuse De par sa position urbaine et géographique, St-Jacques représente pour la ville de Clermont-Ferrand, un quartier à fort potentiel. Situé en bordure et au Sud, il constitue l’un des « seuils » de la ville. Le plateau sur lequel il se développe lui donne une position ascendante et fabrique avec le paysage lointain un rapport non négligeable. Dans le rapport entre le plateau Saint-Jacques et la butte du centreville de Clermont-Ferrand, on s’aperçoit que deux villes dites « hautes » se regardent et dialoguent en permanence.
Relation de deux villes «hautes»
II - Un quartier pensé au sein du développement du territoire
Clermont-Ferrand à prévu de grands travaux pour la prochaine décennie à de nombreux points clés de la ville, comme l’extension du stade Philipe Marcombes, la construction de la Comédie, scène nationale, le réaménagement de la place des Carmes ou encore la restructuration d’emblèmes comme les Pistes. Le PLU et le PADD rendent compte d’une réflexion d’ensemble et d’une volonté d’unité dans les travaux effectués dont Saint-Jacques fait partie. La ville souhaite développer ses quartiers à différentes échelles. Avec la destruction de la muraille prévue dans les années à venir (2023), le quartier va faire l’objet d’une restructuration. Il est énoncé dans les textes une volonté d’intégrer SaintJacques dans la logique de rayonnement métropolitain de la ville de Clermont-Ferrand, en y implantant des infrastructures nouvelles. Ces ajouts sont aussi pensés à l’échelle du quartier où il est prévu d’implanter de nouveaux commerces et services, ainsi que des logements. Ces logements, pour respecter et accentuer la mixité sociale déjà présente dans le quartier, seront de différents types. 1 Place des Carmes Réaménagement
2
Place Delille
Réaménagement
Hôtel Dieu
Rue Rabanese Rue Kessler
4 Maison de la culture
9 Muraille de Chine
Stade nautique
Aménagement bassin
Ech. 1/30 000
Tous ces changements et les travaux qu’ils impliquent sont à inclure dans une démarche écologique et de développement durable dans une dynamique de ville en progression, avec de nouveaux quartiers plus respectueux de l’environnement.
7 Réaménagement 8 Réaménagement
5
On observe aussi une volonté d’apporter de la végétation à Saint-Jacques, en renforçant les trames vertes et en les développant, par un système de ramification qui relierai ainsi les espaces verts entre eux. La végétation devrait être continuellement présente dans le quartier, sous forme de rues plantées, de square, de parc, etc.
6 Rue Abbé de l’Épée Réaménagement
3 Réaménagement
Construction Scène Nationale
La vie de quartier fait aussi l’objet d’une réflexion. La ville encourage le développement de circuits chauds, de rencontre et de cohésion entre les habitants du quartier. D’abord à travers la mise en place de circuits courts alimentaires (comme des marchés ou des AMAP), puis par la structuration et la mise en valeur d’espaces publics et intermédiaires.
Démolition
10
Stade Philippe Marcombes Réaménagent
Situer Saint-Jacques
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I - Une position clé Clermont-Ferrand, une grande métropole
Une ville en restructuration
Situé au Sud de Clermont-Ferrand, le quartier St-Jacques fait partie des vingt-et-unes métropoles du territoire Français. Devenue « grande métropole » depuis le 1er Janvier 2018 via la loi MAPTAM, la ville de Clermont-Ferrand joue un rôle déterminant à l’échelle de la région Auvergne-Rhône Alpes. Le titre de grande métropole lui donne la possibilité d’assurer une structure politique et administrative cohérente et lui donne la capacité de répondre aux enjeux spécifiques que sa zone d’influence rencontre. Les autres vingt-etune communes qui lui sont rattachées composent aussi cette métropole et partagent, avec Clermont-Ferrand, une politique commune. Le territoire métropolitain clermontois s’accorde sur un projet d’aménagement et de développement économique, écologique, éducatif, culturel et social. Clermont-Ferrand et ses communes se doivent donc de proposer des solutions à l’échelle de leur territoire direct et proche.
En lien avec cette politique commune, une restructuration de Clermont-Ferrand est actuellement pensée et développée. En accord avec les documents que sont 2le PLU et le PADD (Cf.), plusieurs projets voient le jour et ont pour objectifs d’harmoniser la ville tout en la rendant plus attractive. C’est dans ce cadre qu’un réaménagement du quartier St-Jacques est aujourd’hui nécessaire et demandé. Aujourd’hui, SaintJacques fait partie d’un ensemble de zone à réaménager, à penser pour demain. Le réseau créé par cet objectif commun fait de ces zones des points clés de la métropole clermontoise.
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De par sa position urbaine et géographique, StDe par sa représente position urbaine St-Jacques Jacques pouret lagéographique, ville de ClermontFerrand, pour un quartier fort potentiel. un Situé en représente la ville de àClermont-Ferrand, quartier 4 bordure et au Sud, il constitue l’un des « seuils à fort potentiel. Situé en bordure et au Sud, il constitue» de Le 6plateau il se développe l’unladesville. « seuils » de la sur ville.lequel Le plateau sur lequel il lui se donne une position ascendante et fabrique avec le 5 développe lui donne une position ascendante et fabrique paysage lointain un rapport non négligeable. Dans avec le paysage lointain un rapport non négligeable. le le rapport entre le plateau Saint-Jacques et laDans butte 8 rapport entre le plateau Saint-Jacques et la butte du centredu centre-ville de 7 Clermont-Ferrand, on s’aperçoit ville Clermont-Ferrand, on s’aperçoit deux villes que de deux villes dites « hautes » seque regardent et dialoguent 9 en permanence. dites « hautesen » sepermanence. regardent et dialoguent
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Situation de Saint-Jacques dans la métropole. 10
Saint-Jacques, Saint-Jacques, une situation avantageuse une situation avantageuse 3
Ech. 1/9 000
Zones d’attractivité et des modifications futures
II - Un quartier pensé au sein du développement du territoire
Clermont-Ferrand à prévu de grands travaux pour la prochaine décennie à de nombreux points clés de la ville, comme l’extension du stade Philipe Marcombes, la construction de la Comédie, scène nationale, le réaménagement de la place des Carmes ou encore la restructuration d’emblèmes comme les Pistes. Le PLU et le PADD rendent compte d’une réflexion d’ensemble et d’une volonté d’unité dans les travaux effectués dont Saint-Jacques fait partie. La ville souhaite développer ses quartiers à différentes échelles. Avec la destruction de la muraille prévue dans les années à venir (2023), le quartier va faire l’objet d’une restructuration. Il est énoncé dans les textes une volonté d’intégrer SaintJacques dans la logique de rayonnement métropolitain de la ville de Clermont-Ferrand, en y implantant des infrastructures nouvelles. Ces ajouts sont aussi pensés à l’échelle du quartier où il est prévu d’implanter de nouveaux commerces et services, ainsi que des logements. Ces logements, pour respecter et accentuer la mixité sociale déjà présente dans le quartier, seront de différents types. 1 Place des Carmes Réaménagement
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Place Delille
Réaménagement
Hôtel Dieu
Rue Rabanese Rue Kessler
4 Maison de la culture
9 Muraille de Chine
Stade nautique
Aménagement bassin
Tous ces changements et les travaux qu’ils impliquent sont à inclure dans une démarche écologique et de développement durable dans une dynamique de ville en progression, avec de nouveaux quartiers plus respectueux de l’environnement.
7 Réaménagement 8 Réaménagement
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On observe aussi une volonté d’apporter de la végétation à Saint-Jacques, en renforçant les trames vertes et en les développant, par un système de ramification qui relierai ainsi les espaces verts entre eux. La végétation devrait être continuellement présente dans le quartier, sous forme de rues plantées, de square, de parc, etc.
6 Rue Abbé de l’Épée Réaménagement
3 Réaménagement
Construction Scène Nationale
La vie de quartier fait aussi l’objet d’une réflexion. La ville encourage le développement de circuits chauds, de rencontre et de cohésion entre les habitants du quartier. D’abord à travers la mise en place de circuits courts alimentaires (comme des marchés ou des AMAP), puis par la structuration et la mise en valeur d’espaces publics et intermédiaires.
Démolition
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Stade Philippe Marcombes Réaménagent
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III - Un quartier pour se loger
IV - Une réalité mal-évaluée
Le quartier Saint-Jacques se compose essentiellement de logements, 14 000 personnes l’habitent. L’arrivée des immeubles dans le quartier à partir des années 60 a créé une certaine hétérogénéité dans les types de bâti. Il y a cohabitation entre les grands ensembles et les pavillons individuels. Sur le plateau, 43% des habitations sont des logements sociaux. Aux alentours proches, les chiffres contrastes : 3% pour Chamalières et 8% pour Beaumont. Saint-Jacques est donc un des quartiers de ClermontFerrand qui a le plus fort pourcentage de logements sociaux.
Outre l’aspect mono-fonctionnel, Saint-Jacques possède d’autres équipements à petites échelles qui sont ceux que l’on retrouve dans beaucoup de quartiers : épicerie, boulangerie, pharmacie, banque, café, etc. Ces équipements permettent aux habitants d’y vivre comme on peut vivre dans un autre quartier de Clermont-Ferrand. De plus, un patrimoine social existe et s’entretient depuis quelques générations. Lorsque l’on discute avec les habitants, on s’aperçoit qu’une réelle communauté solidaire s’est formée, et que beaucoup se connaissent. Ce quartier souffre pourtant d’une image qui ne lui correspond pas dans la ville. Des préjugés en lien avec son histoire et les personnes qui l’habitent rendent compte d’une image altérée de Saint-Jacques. Qualifié d’infréquentable par une grande partie des clermontois, certains l’évitent, d’autres le fuient. Ces préjugés, comme dans de nombreuses autres ZAC, proviennent de la pensée liée aux classes populaires qui les habitent, et les évènements qui y sont associés. Ainsi, leur réputation se fait par la médiatisation de faits divers qui se sont déroulés dans ces zones. Plusieurs versions de SaintJacques existent mais aucune ne correspondent vraiment au récit que peuvent en faire les habitants. Rendre Saint-Jacques aux clermontois c’est aussi retirer ce filtre qui fausse la réalité de tout un quartier.
Le revenu annuel moyen par ménage est de 18 400€ (soit 1 500€/mois) à Saint-Jacques contre 29 400€ (soit 2 500€/ mois) à Chamalières et 30 600€ (soit 2 550€/mois) à Beaumont. A Saint-Jacques 16% des habitants sont dans une situation de chômage contre, 10% à Chamalières et 11% à Beaumont. C’est donc un quartier impacté par le chômage, et de faibles revenus. Une partie importante de la population reste présente en journée. À côté de ces questions financières, le Centre Hospitalier Universitaire vient impacter le quartier puisque c’est lui qui attire le plus de personnes extérieures. Beaucoup des clermontois viennent dans cette zone de la ville uniquement pour se rendre à l’hôpital. Le fort taux de logement et la seule présence du CHU semble faire de SaintJacques un quartier mono-fonctionnel.
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Taux de chômage Saint-Jacques
Chamalières
Beaumont
5050 000000 4040 000000
Saint-Jacques
Taux de logements sociaux 12
Chamalières
Beaumont
3030 000000 2020 000000 1010 000000
RevenuSaint-Jacques moyen annuel par ménage Chamalières
Beaumont
V - Des visions engendrées par les mobilités Un quartier que l’on traverse
Un quartier où l’on circule
En termes de circulation, le quartier bénéficie d’un réseau de Si Saint-Jacques apparait comme un lieu que l’on traverse, transports diversifié et au fonctionnement efficient. c’est aussi pour les habitants du plateau un lieu de vie où l’on circule. La disposition des grands axes de circulation CONTRE-PRÉJUGÉS exprimée plus haut a pour effet de concentré la circulation Les transports publics en effet ne délaissent pas le plateau automobile, sur un seul bras. Cela engendre au sein même puisque la ligne A du tramway y passe avec trois arrêts du quartier quartieragréable, des zones calme où la voiture existe sans être et« Ilque deuxde préjugés, lignes dec’estbus le traversent. Le quartier y a trop dommage ! Je n’ai jamais eu de soucisestici, c’est un pour le piéton. Ces zones ont à nos yeux une également traverséJ’aipar départementale 771 qui le relie convivial et familial. unelaautre affaire à Chamalières et je me plais mieux étouffante ici ! » réelle richesse, et permettent au quartier de garder une au quartier industriel et commercial du Brézet et au réseau échelle humaine. d’autoroute direction Paris, Lyon ou Montpellier. Il présente donc unà réseau déjà depuis existant Néanmoins, sa « J’habite Saint-Jacques plusetde opérant. quarante ans. J’ai eu mon entreprise ici, aujourd’hui mon mono-fonctionnalité ce réseau condensé fait eu de problème. Actuellement association. Je me balade associée souvent versà Claude-Bernard et je n’ai jamais Toute male quartier est marqué par une monoapparaître Saint-Jacques comme un quartier que l’ o n ne fait fonctionnalité. C’est pourquoi les circulations internes au famille est sur Saint-Jacques et pas de soucis. Sinon on aurait déménagé ! » que traverser. De plus, les moyens de transports que sont la quartier sont très courtes et ne se définissent généralement voiture, le bus et le tram, ont pour effet de changer l’échelle qu’à travers le parcours logement/voiture ou logement/ de perception, ce n’est-plusetcelle corps, mais celle d’une arrêt de tram. De plus les infrastructures présentes tel que « Quatorze ans à Saint-Jacques je n’aidejamais eu de problèmes !» machine. Contraint par le circuit et l’habitacle de chaque le CHU, souffrent d’une mauvaise mise en relation avec le transport, la lecture du quartier ne peut-être que sommaire. quartier, leur donnant parfois même le statut d’objet urbain. « J’habite la rue Claude-Bernard ! Il ne faut pas généraliser une soirée où il y a eu quelque chose ! Le bon fonctionnement du réseau est aussi en partie Je croise tous les jours les jeunes qui se réunissent sur grande le boulevard et j’ai des enfants en bas âge, je dû à l’arrivée, en 1967, du viaduc mettant en relation de ne baisse pas la tête ou je ne cours pas parce que j’ai peur ! »
manière plus évidente et pratique le centre et le plateau. Si l’on est d’accord aujourd’hui pour constater son efficacité, il nous faut que également rappeler combienplus sa présence le « Je pense le centre-ville est beaucoup dangereux prends que les quartiers ! J’ai plus peur de me pas sur d’autre mobilité. En effet, son caractère monumental promener au centre-ville ! » le fait apparaitre comme le seul moyen de rejoindre le plateau. Or il existe actuellement un accès piéton, en aval de la muraille. Croix-Neyrat, Champratel, la Zup… Toujours les mêmes craintes surtout quand « Saint-Jacques, on n’y a jamais vécu ! »
« Ça me fait penser au quartier de la gare… Trente ans que j’y vis et six ans à rentrer la nuit, je n’ai subi ni vécu aucune agression ou insulte, ni vu quelqu’un subir ça et pourtant les rumeurs sur ce quartier… » (Sources : La Montagne) 13
III - Un quartier pour se loger
IV - Une réalité mal-évaluée
Le quartier Saint-Jacques se compose essentiellement de logements, 14 000 personnes l’habitent. L’arrivée des immeubles dans le quartier à partir des années 60 a créé une certaine hétérogénéité dans les types de bâti. Il y a cohabitation entre les grands ensembles et les pavillons individuels. Sur le plateau, 43% des habitations sont des logements sociaux. Aux alentours proches, les chiffres contrastes : 3% pour Chamalières et 8% pour Beaumont. Saint-Jacques est donc un des quartiers de ClermontFerrand qui a le plus fort pourcentage de logements sociaux.
Outre l’aspect mono-fonctionnel, Saint-Jacques possède d’autres équipements à petites échelles qui sont ceux que l’on retrouve dans beaucoup de quartiers : épicerie, boulangerie, pharmacie, banque, café, etc. Ces équipements permettent aux habitants d’y vivre comme on peut vivre dans un autre quartier de Clermont-Ferrand. De plus, un patrimoine social existe et s’entretient depuis quelques générations. Lorsque l’on discute avec les habitants, on s’aperçoit qu’une réelle communauté solidaire s’est formée, et que beaucoup se connaissent. Ce quartier souffre pourtant d’une image qui ne lui correspond pas dans la ville. Des préjugés en lien avec son histoire et les personnes qui l’habitent rendent compte d’une image altérée de Saint-Jacques. Qualifié d’infréquentable par une grande partie des clermontois, certains l’évitent, d’autres le fuient. Ces préjugés, comme dans de nombreuses autres ZAC, proviennent de la pensée liée aux classes populaires qui les habitent, et les évènements qui y sont associés. Ainsi, leur réputation se fait par la médiatisation de faits divers qui se sont déroulés dans ces zones. Plusieurs versions de SaintJacques existent mais aucune ne correspondent vraiment au récit que peuvent en faire les habitants. Rendre Saint-Jacques aux clermontois c’est aussi retirer ce filtre qui fausse la réalité de tout un quartier.
Le revenu annuel moyen par ménage est de 18 400€ (soit 1 500€/mois) à Saint-Jacques contre 29 400€ (soit 2 500€/ mois) à Chamalières et 30 600€ (soit 2 550€/mois) à Beaumont. A Saint-Jacques 16% des habitants sont dans une situation de chômage contre, 10% à Chamalières et 11% à Beaumont. C’est donc un quartier impacté par le chômage, et de faibles revenus. Une partie importante de la population reste présente en journée. À côté de ces questions financières, le Centre Hospitalier Universitaire vient impacter le quartier puisque c’est lui qui attire le plus de personnes extérieures. Beaucoup des clermontois viennent dans cette zone de la ville uniquement pour se rendre à l’hôpital. Le fort taux de logement et la seule présence du CHU semble faire de SaintJacques un quartier mono-fonctionnel.
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Taux de chômage Saint-Jacques
Chamalières
Beaumont
5050 000000 4040 000000
Saint-Jacques
Chamalières
Beaumont
2020 000000 1010 000000
Taux de logements sociaux 14
3030 000000
RevenuSaint-Jacques moyen annuel par ménage Chamalières Ech. 1/8 000
Beaumont
Carte de la répartition de la mobilité automobile à Saint-Jacques
V - Des visions engendrées par les mobilités Un quartier que l’on traverse
Un quartier où l’on circule
En termes de circulation, le quartier bénéficie d’un réseau de transports diversifié et au fonctionnement efficient.
Si Saint-Jacques apparait comme un lieu que l’on traverse, c’est aussi pour les habitants du plateau un lieu de vie où l’on circule. La disposition des grands axes de circulation exprimée plus haut a pour effet de concentré la circulation automobile, sur un seul bras. Cela engendre au sein même du quartier des zones calme où la voiture existe sans être étouffante pour le piéton. Ces zones ont à nos yeux une réelle richesse, et permettent au quartier de garder une échelle humaine.
Les transports publics en effet ne délaissent pas le plateau puisque la ligne A du tramway y passe avec trois arrêts et que deux lignes de bus le traversent. Le quartier est également traversé par la départementale 771 qui le relie au quartier industriel et commercial du Brézet et au réseau d’autoroute direction Paris, Lyon ou Montpellier. Il présente donc un réseau déjà existant et opérant. Néanmoins, sa mono-fonctionnalité associée à ce réseau condensé fait apparaître Saint-Jacques comme un quartier que l’on ne fait que traverser. De plus, les moyens de transports que sont la voiture, le bus et le tram, ont pour effet de changer l’échelle de perception, ce n’est-plus celle de corps, mais celle d’une machine. Contraint par le circuit et l’habitacle de chaque transport, la lecture du quartier ne peut-être que sommaire.
Actuellement le quartier est marqué par une monofonctionnalité. C’est pourquoi les circulations internes au quartier sont très courtes et ne se définissent généralement qu’à travers le parcours logement/voiture ou logement/ arrêt de tram. De plus les infrastructures présentes tel que le CHU, souffrent d’une mauvaise mise en relation avec le quartier, leur donnant parfois même le statut d’objet urbain.
Le bon fonctionnement du réseau est aussi en grande partie dû à l’arrivée, en 1967, du viaduc mettant en relation de manière plus évidente et pratique le centre et le plateau. Si l’on est d’accord aujourd’hui pour constater son efficacité, il nous faut également rappeler combien sa présence prends le pas sur d’autre mobilité. En effet, son caractère monumental le fait apparaitre comme le seul moyen de rejoindre le plateau. Or il existe actuellement un accès piéton, en aval de la muraille.
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Par quels leviers va-t-on transformer le quartier ? La situation du quartier Saint-Jacques dans la métropole Clermontoise lui offre de nombreux atouts. Sa position à l’entrée de la ville, et les paysages qui lui sont offerts sont de réelles qualités à révéler. Aujourd’hui, cette zone communique bien avec le reste de la ville car elle est traversée par différents axes qui desservent l’ensemble des quartiers alentours. C’est à l’intérieur du quartier que les liens entre les points importants ne sont pas évidents. C’est une zone hétérogène dans son type de bâti, et qui reflète la mixité ethnique et social de ceux qui l’habitent. Ces observations accompagnées de l’histoire ont créé une image négative à l’échelle de la ville. Pourtant, de réelles qualités sociales, environnementales et architecturales sont ressorties de nos arpentages. Dans un désir de restructurer le quartier tout en étant en accord avec les volontés de la ville, nous cherchons par quels moyens revaloriser le quartier Saint-Jacques.
I - Révéler l’image du quartier Saint-Jacques mis en scène Aujourd’hui, la muraille de chine est une figure pour la ville de Clermont-Ferrand. Son caractère emblématique est essentiellement dû à sa position dans la ville et son aspect spectaculaire et monumental. Située à la limite du plateau, elle est visible de tous, mais profite également d’une vue dégagée sur le centre-ville de Clermont-Ferrand. Longue de 320 mètres et se composant de 354 logements, elle surprend par son allure et sa grandeur. C’est pourquoi, nous savons que sa démolition, qui est prévue pour 2023, aura de l’écho à l’échelle de la métropole, voir même plus. La démolition approchant, c’est toute une effervescence qui grandira chez les clermontois, tout le monde en parlera et cela s’apparentera à un spectacle dans la ville. Les gens seront intéressés et voudrons y assister. Les regards seront essentiellement tournés vers Saint-Jacques.
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Nous ne voulons pas que cette attention soit temporaire, nous voulons capter ces regards et faire en sorte qu’ils restent intéressés par ce qui se passe dans le quartier. Que la ville entière prenne conscience qu’il y a un après la destruction, et que ça les concerne tous. C’est pourquoi nous voulons profiter du spectacle de la destruction, de cette notoriété à son apogée et de l’effervescence autour, en captant tout cet intérêt et en prolongeant le spectacle. La démolition sera un spectacle en lui-même, la muraille, présente depuis longtemps dans le paysage clermontois, tombera d’un coup, comme un rideau qui s’ouvre et qui dévoile la scène et ses acteurs derrière lui. Nous savons que quoi qu’il en soit, suite à la destruction de la muraille et à toutes les transformations associées, Saint-Jacques va voir son image largement modifiée. Nous profitons donc de l’intérêt qui lui est porté pour modifier son image, et c’est à nous de l’orienter vers une revalorisation. Nous décidons de profiter de l’espace libéré par la muraille pour mettre en scène ce spectacle. La topographie nous offre une visibilité importante dans la ville, tandis que l’histoire de ce lieu nous accorde une place dans l’esprit des clermontois. Ce lieu devient le médian du projet, le cœur du quartier. Cette situation permet de mettre en lien Saint-Jacques avec le centre, le belvédère permet de montrer ce qui s’y passe, afin d’attiser la curiosité et questionner les clermontois.
La marche comme outil de découverte Toujours dans notre intention de révéler l’image du quartier Saint-Jacques, nous avons la conviction qu’ici il est décisif de s’appuyer sur la marche en tant qu’outil de découverte et de compréhension de l’espace. Celle-ci permet à la fois d’avoir un rapport plus authentique à ce qui aint acques présente aujourd hui une réelle nous entoure mais aussi de ramener l’expérience que l’on fait à une échelle plus appropriable, une échelle base pour accueillir une mobilité s appuyant sur humaine. Enfin, son autre richesse est qu’elle est à la portée de chaque la marche en tant qu outil individu. C’est donc à travers cet outil que nous souhaitons donner la possibilité d’atteindre une conscience authentique de ce qu’est « L’acte de marcher est au système urbain ce que l’énonciation est à la langue… C’est un procès le quartier Saint-Jacques. Si la question de la marche permet d’appropriation du système topographique par la de traiter l’image du quartier, celle-ci pose aussi des questions piéton une réalisation spatiale du lieu » concrètes de mise en œuvre, d’accessibilité, et de mise en réseau. Les théâtres grecs comme inspiration C’est donc en relation aux autres leviers qu’elle doit être mise De Certeau, M. (1980). L’Invention du en action.
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quotidien. Arts de faire. Paris: Gallimard Les théâtres grecs profitent de la topographie pour s’implanter et de la vue pour créer un décor. Le relief permet de prendre de la hauteur « C’est à la fin du XIXe siècle qu’émerge à et rend possible un dialogue entre les usagers et travers les écrits d’un biologiste écossais, le paysage lointain. La position que nous offre Patrick Geddes1 , la préoccupation de faire participer les citoyens au projet urbain. Saint-Jacques est comparable à cette situation, La marche est dès ce moment identifiée c’est donc à travers de ces deux principes ( la topographie et le paysage comme décor) que comme un outil pour les concepteurs du projet et pour les citoyens admis comme nous articulons notre intervention sur ce site. les connaisseurs du terrain. Elle est un instrument de compréhension et de conception que je déclinerai sous trois fonctions – arpenter, guider, jalonner » Marche et espace urbain de l’Antiquité à nos jours « J’ai besoin de marcher, de voir de nouveaux pays […] je crois que le désir de marcher et de voir ne me laissera pas de repos. D’ailleurs voir la terre c’est pour moi l’étudier, la seule étude véritablement sérieuse que je fasse est celle de la géographie et je crois qu’il vaut beaucoup mieux observer la nature chez elle que de se l’imaginer au fond de son cabinet. Aucune description, aussi belle qu’elle soit ne peut être vraie, car elle ne peut reproduire la vie du paysage, la fuite de l’eau, le chant des oiseaux […] pour connaître il faut voir. » Lettre d’Elisée Reclus pour sa mère, La NouvelleOrléans, 13 novembre 1885 19
I - Révéler l’image du quartier Saint-Jacques mis en scène Aujourd’hui, la muraille de chine est une figure pour la ville de Clermont-Ferrand. Son caractère emblématique est essentiellement dû à sa position dans la ville et son aspect spectaculaire et monumental. Située à la limite du plateau, elle est visible de tous, mais profite également d’une vue dégagée sur le centre-ville de Clermont-Ferrand. Longue de 320 mètres et se composant de 354 logements, elle surprend par son allure et sa grandeur. C’est pourquoi, nous savons que sa démolition, qui est prévue pour 2023, aura de l’écho à l’échelle de la métropole, voir même plus. La démolition approchant, c’est toute une effervescence qui grandira chez les clermontois, tout le monde en parlera et cela s’apparentera à un spectacle dans la ville. Les gens seront intéressés et voudrons y assister. Les regards seront essentiellement tournés vers Saint-Jacques.
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Nous ne voulons pas que cette attention soit temporaire, nous voulons capter ces regards et faire en sorte qu’ils restent intéressés par ce qui se passe dans le quartier. Que la ville entière prenne conscience qu’il y a un après la destruction, et que ça les concerne tous. C’est pourquoi nous voulons profiter du spectacle de la destruction, de cette notoriété à son apogée et de l’effervescence autour, en captant tout cet intérêt et en prolongeant le spectacle. La démolition sera un spectacle en lui-même, la muraille, présente depuis longtemps dans le paysage clermontois, tombera d’un coup, comme un rideau qui s’ouvre et qui dévoile la scène et ses acteurs derrière lui. Nous savons que quoi qu’il en soit, suite à la destruction de la muraille et à toutes les transformations associées, Saint-Jacques va voir son image largement modifiée. Nous profitons donc de l’intérêt qui lui est porté pour modifier son image, et c’est à nous de l’orienter vers une revalorisation. Nous décidons de profiter de l’espace libéré par la muraille pour mettre en scène ce spectacle. La topographie nous offre une visibilité importante dans la ville, tandis que l’histoire de ce lieu nous accorde une place dans l’esprit des clermontois. Ce lieu devient le médian du projet, le cœur du quartier. Cette situation permet de mettre en lien Saint-Jacques avec le centre, le belvédère permet de montrer ce qui s’y passe, afin d’attiser la curiosité et questionner les clermontois.
La marche comme outil de découverte Toujours dans notre intention de révéler l’image du quartier Saint-Jacques, nous avons la conviction qu’ici il est décisif de s’appuyer sur la marche en tant qu’outil de découverte et de compréhension de l’espace. Celle-ci permet à la fois d’avoir un rapport plus authentique à ce qui aint acques présente aujourd hui une réelle nous entoure mais aussi de ramener l’expérience que l’on fait à une échelle plus appropriable, une échelle base pour accueillir une mobilité s appuyant sur humaine. Enfin, son autre richesse est qu’elle est à la portée de chaque la marche en tant qu outil individu. C’est donc à travers cet outil que nous souhaitons donner la possibilité d’atteindre une conscience authentique de ce qu’est « L’acte de marcher est au système urbain ce que l’énonciation est à la langue… C’est un procès le quartier Saint-Jacques. Si la question de la marche permet d’appropriation du système topographique par la de traiter l’image du quartier, celle-ci pose aussi des questions piéton une réalisation spatiale du lieu » concrètes de mise en œuvre, d’accessibilité, et de mise en réseau. C’est donc en relation aux autres leviers qu’elle doit être mise De Certeau, M. (1980). L’Invention du en action.
«S
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.»
’
quotidien. Arts de faire. Paris: Gallimard
« C’est à la fin du XIXe siècle qu’émerge à travers les écrits d’un biologiste écossais, Patrick Geddes1 , la préoccupation de faire participer les citoyens au projet urbain. La marche est dès ce moment identifiée comme un outil pour les concepteurs du projet et pour les citoyens admis comme les connaisseurs du terrain. Elle est un instrument de compréhension et de conception que je déclinerai sous trois fonctions – arpenter, guider, jalonner » Marche et espace urbain de l’Antiquité à nos jours « J’ai besoin de marcher, de voir de nouveaux pays […] je crois que le désir de marcher et de voir ne me laissera pas de repos. D’ailleurs voir la terre c’est pour moi l’étudier, la seule étude véritablement sérieuse que je fasse est celle de la géographie et je crois qu’il vaut beaucoup mieux observer la nature chez elle que de se l’imaginer au fond de son cabinet. Aucune description, aussi belle qu’elle soit ne peut être vraie, car elle ne peut reproduire la vie du paysage, la fuite de l’eau, le chant des oiseaux […] pour connaître il faut voir. » Lettre d’Elisée Reclus pour sa mère, La NouvelleOrléans, 13 novembre 1885 21
II - Inscrire l’intervention dans une continuité Intervenir sur un tissu urbain existant implique aux différents intervenants de prendre en compte un certain nombre de données. Données qui, si l’on en prend bien note, nous mènent vers une conscience urbaine encadrant le projet. C’est donc à travers ce cadre que l’on souhaite aborder le projet, pour qu’in fine, celui-ci s’inscrive dans un mouvement aujourd’hui déjà lancé.
Démocratisation de service
S’inscrire dans une continuité spatiale et mentale
À présent, le quartier St-Jacques est composé de 43 % de logements sociaux, 89% sur Saint-Jacques Nord, et il est composé d’un fort taux de population à revenus moyenfaibles (environ 18400 euros, 22100 euros comparé à la commune de Clermont-Ferrand). Actuellement, l’opération de rénovation du quartier enclenchée par le maire Olivier Bianchi a pour objectif d’apporter une mixité sociale et fonctionnelle plus forte. Cette action passe notamment par la destruction de 520 logements sociaux (Muraille de Chine et Allée des Dômes).
Actuellement le quartier de par sa position, son architecture et la population qui y vit, tient une place en retrait dans la ville. Bien qu’une desserte automobile et par le tram soit rendue possible via le viaduc, celle-ci participe à la mauvaise liaison piétonne qui existe entre le centre de ClermontFerrand et le quartier. De plus, l’architecture singulière de la muraille accentue cette coupure en cloisonnant St-Jacques le ramenant à un rapport frontal avec le centre. La destruction de la muraille en 2023 aura pour effet d’ouvrir le quartier à la ville. C’est l’occasion pour celui-ci et le centre de se retrouver. La continuité spatiale que l’on souhaite atteindre doit prendre forme à travers un réaménagement de l’accès piéton du quartier latin en aval du plateau. Cette refonte du quartier sera également l’occasion pour St-Jacques de trouver, dans l’imaginaire des clermontois, une place plus en accord avec sa réalité.
Notre intervention, qui souhaite s’inscrire dans une forme de continuité, se base ici sur le facteur économique. Son objectif est de pouvoir offrir des services et des infrastructures dont la nature et les mises en œuvre s’accordent aux moyens financiers de chaque habitant. Si cette prise de position s’apparente à une forme de démocratisation de services – que tout le monde ait accès et puisse utiliser les services proposés – c’est également l’opportunité de créer des lieux de rassemblement. La mise en œuvre de cette mesure doit passer par la réalisation d’infrastructures s’appuyant sur des activités à la substance inépuisable. C’est pourquoi un travail et une mise en relation avec le paysage semble être évident. Présent tout autour du quartier et capable d’atteindre sans équivoque l’âme des hommes, le paysage constitue l’un des premiers leviers à enclencher. L’autre intervention, toujours dans le cadre d’une démocratisation de service, est la réalisation d’infrastructures à support d’activité gratuite : places, parcs verts, espaces culturels ou encore terrains de sport.
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Inscrire le projet dans un temps long
Nous divisons le projet en plusieurs phases.
À l’image de la muraille de Chine de Saint-Etienne démolit le 27 Mai 2000, la démolition de barre d’immeuble aussi conséquente signe la rupture d’une époque et un changement de paysage brutal (environ 10 secondes pour tomber). C’est également une rupture sociale, dans laquelle des vies sont bouleversées et des habitudes perturbées. Le mouvement inévitable, qui est en marche ici, doit être pris pour acquis. Notre objectif est donc d’inscrire notre action dans la continuité de ce mouvement. Pour ce faire, nous décidons de faire de la Muraille de chine le fer de lance du projet. C’est sur l’espace actuellement occupé par celle-ci, que des activités attractives doivent s’installer. Nous avons la conviction qu’un tel espace a la capacité à la fois de redynamiser la vie du quartier, en faire un point chaud, mais aussi un point qui s’insère dans un temps long et participe à la restructuration du quartier.
En amont de la démolition de la muraille, tous les habitants devront être relogés au sein du quartier Saint-Jacques où dans les alentours et ce en accord avec leurs souhaits. Avant que la muraille tombe, nous voulons engager des travaux dans le quartier ; le réaménagement de certaines voies, la création de logements et d’infrastructures et la structuration d’espaces publics. Nous voulons que ces différents changements soient déjà lancés lorsque la muraille tombera, afin que, comme un rideau qui s’ouvre, elle dévoile ce nouveau quartier. La muraille fera place à un terrain nu à grand potentiel. Après un temps d’appropriation de ce nouvel espace, nous souhaitons apporter des infrastructures spontanées et éphémères afin que les habitants puissent s’approprier ce nouveau lieu. En parallèle, la conception d’un projet pérenne démarrera.
S’inscrivant dans une mouvance d’actualité, le projet éphémère est l’occasion pour de nombreuses villes de réhabiliter temporairement des espaces délaissés. En abordant le projet ainsi, nous prenons la responsabilité de l’inscrire dans un temps long. Cela nous permet à la fois d’adoucir la rupture décrite plus haut, mais aussi de laisser aux habitants la possibilité de recréer voire garder certaines habitudes. L’acte de démolition en lui-même est traité comme un spectacle donné pour marquer les esprits, afin de concentrer l’attention sur Saint-Jacques. C’est ensuite dans l’aménagement de cet espace que nous voulons intégrer, en douceur, de nouveaux usages, afin de laisser aux habitants le temps de s’approprier cette nouvelle facette de leur quartier.
Planning prévisionnel des interventions - À étoffer tout au long du projet
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II - Inscrire l’intervention dans une continuité Intervenir sur un tissu urbain existant implique aux différents intervenants de prendre en compte un certain nombre de données. Données qui, si l’on en prend bien note, nous mènent vers une conscience urbaine encadrant le projet. C’est donc à travers ce cadre que l’on souhaite aborder le projet, pour qu’in fine, celui-ci s’inscrive dans un mouvement aujourd’hui déjà lancé.
autour du quartier et capable d’atteindre sans équivoque l’âme des hommes, le paysage constitue l’un des premiers leviers à enclencher. L’autre intervention, toujours dans le cadre d’une démocratisation de service, est la réalisation d’infrastructures à support d’activité gratuite : places, parcs verts, espaces culturels ou encore terrains de sport.
Démocratisation de service À présent, le quartier St-Jacques est composé de 43 % de logements sociaux, 89% sur Saint-Jacques Nord, etsuril l’architecture est Références éphémère composé d’un fort taux de population à revenus moyenfaibles (environ 18400 euros, 22100 eurosBellastock comparé à la commune de ClermontFerrand). Actuellement, l’opération« Par son caractère éphémère ou temporaire, l’occupation friches crée un évènement. Le quartier bouge, il s’yS’inscrire dans une continuité de rénovation du quartier enclenchéedes passe quelque chose d’insolite, il faut aller voir. Le caractèrespatiale et mentale par le maire Olivier Bianchi a pourinnovant des événements qui y sont liés suscitent la curiosité objectif d’apporter une mixité socialedes habitants qui se mettent à nouveau et fonctionnelle plus forte. Cette actionen mouvement. La dimension « Une démarche évolutive plutôt qu’un et coopérative des actions passe notamment par la destructioncollaborative projet abouti [...] » contribue également au renouvellement de 520 logements sociaux (Muraille dedes sensibilités individuelles et Chine et Allée des Dômes). collectives par rapport à la ville. Cela donne un nouveau Actuellement le quartier de par souffle à l’attractivité urbaine et crée un cercle vertueux local long et court terme qui bénéficie également à l’ensemble dessa position, son architecture et la Notre intervention, qui souhaiteàacteurs. Investisseurs, propriétaires et services publics bénéficiepopulation qui y vit, tient une place en s’inscrire dans une forme de continuité,des retombées de la revalorisation du bien. Les habitants se retrait dans la ville. Bien qu’une desserte se base ici sur le facteur économique. Sonl’approprient, s’y attachent et profitent d’une amélioration de automobile et par le tram soit rendue objectif est de pouvoir offrir des servicesleur qualité de vie urbaine via cette poche d’air dans la ville. » possible via le viaduc, celle-ci participe et des infrastructures dont la nature et lesLes Grands voisins à la mauvaise liaison piétonne qui existe mises en œuvre s’accordent aux moyens entre le centre de Clermont-Ferrand financiers de chaque habitant. Si cetteLes Grands voisins, en investissant l’hôpital Saint-Vincent et le quartier. De plus, l’architecture prise de position s’apparente à une formede Paul à Paris, ont permis à des centaines de personnes en situations de fragilités d’être logées ou aider. Ils ont aussi permissingulière de la muraille accentue cette de démocratisation de services – queà des centaines de jeunes entreprises de se développer en élisant coupure en cloisonnant St-Jacques le tout le monde ait accès et puisse utiliserdomicile dans ces architecture éphémères. D’autres actions sont ramenant à un rapport frontal avec le les services proposés – c’est égalementen œuvre comme des points de trocs, des potagers collectifs, centre. La destruction de la muraille l’opportunité de créer des lieux dedes zones de débats. Le site est ouvert à tous, les personnes du quartier et des alentours ont pu constater le travaille faiten 2023 aura pour effet d’ouvrir le rassemblement. e participer à cette aventure en aidant à son développement. quartier à la ville. C’est l’occasion pour Cette expérience se faisant sur un temps long, les installations celui-ci et le centre de se retrouver. La La mise en œuvre de cette mesure doits’adaptent aux personnes qu’elles accueillent et aux projets continuité spatiale que l’on souhaite passer par la réalisation d’infrastructuresqu’elles abritent. doit prendrequiforme à travers « C’atteindre est aussi une expérimentation permet d’avancer en s’appuyant sur des activités à la substance un réaménagement deversl’accès piétonetdu quartier douceur le changement, un moyen de tisserlatin un lienen inépuisable. C’est pourquoi un travail et une mise en confiancerefonte entre les autorités et les citadins. bon projet aval du plateau.de Cette du quartier seraUnégalement relation avec le paysage semble être évident. Présent tout éphémère a toutes les chances de déboucher sur un bon projet l’occasion pourdéfinitif. St-Jacques de trouver, dans l’imaginaire des À l’inverse, un processus par essai et erreur peut tuer toute initiative dans l’œuf. »
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Les yeux de la ville, Genève
Inscrire le projet dans un temps long
Nous divisons le projet en plusieurs phases.
À l’image de la muraille de Chine de Saint-Etienne démolit le 27 Mai 2000, la démolition de barre d’immeuble aussi conséquente signe la rupture d’une époque et un changement de paysage brutal (environ 10 secondes pour tomber). C’est également une rupture sociale, dans laquelle des vies sont bouleversées et des habitudes perturbées. Le mouvement inévitable, qui est en marche ici, doit être pris pour acquis. Notre objectif est donc d’inscrire notre action dans la continuité de ce mouvement. Pour ce faire, nous décidons de faire de la Muraille de chine le fer de lance du projet. C’est sur l’espace actuellement occupé par celle-ci, que des activités attractives doivent s’installer. Nous avons la conviction qu’un tel espace a la capacité à la fois de redynamiser la vie du quartier, en faire un point chaud, mais aussi un point qui s’insère dans un temps long et participe à la restructuration du quartier.
En amont de la démolition de la muraille, tous les habitants devront être relogés au sein du quartier Saint-Jacques où dans les alentours et ce en accord avec leurs souhaits. Avant que la muraille tombe, nous voulons engager des travaux dans le quartier ; le réaménagement de certaines voies, la création de logements et d’infrastructures et la structuration d’espaces publics. Nous voulons que ces différents changements soient déjà lancés lorsque la muraille tombera, afin que, comme un rideau qui s’ouvre, elle dévoile ce nouveau quartier. La muraille fera place à un terrain nu à grand potentiel. Après un temps d’appropriation de ce nouvel espace, nous souhaitons apporter des infrastructures spontanées et éphémères afin que les habitants puissent s’approprier ce nouveau lieu. En parallèle, la conception d’un projet pérenne démarrera.
S’inscrivant dans une mouvance d’actualité, le projet éphémère est l’occasion pour de nombreuses villes de réhabiliter temporairement des espaces délaissés. En abordant le projet ainsi, nous prenons la responsabilité de l’inscrire dans un temps long. Cela nous permet à la fois d’adoucir la rupture décrite plus haut, mais aussi de laisser aux habitants la possibilité de recréer voire garder certaines habitudes. L’acte de démolition en lui-même est traité comme un spectacle donné pour marquer les esprits, afin de concentrer l’attention sur Saint-Jacques. C’est ensuite dans l’aménagement de cet espace que nous voulons intégrer, en douceur, de nouveaux usages, afin de laisser aux habitants le temps de s’approprier cette nouvelle facette de leur quartier.
Planning prévisionnel des interventions - À étoffer tout au long du projet
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III - Un quartier à diversifier Des bases à développer Comme évoqué plus haut, Saint-Jacques se compose essentiellement de logements. On remarque un manque de points stimulants et attractifs et de diversité dans les infrastructures proposées. Ayant peu de pôles d’attractivité, le quartier est méconnu. En réalité, il existe des équipements à l’échelle du quartier mais ils ne sont pas développés. Il y a aussi une vie de quartier sous-jacente, souvent réduite à un groupe de maisons ou une barre d’immeuble. Ces ententes implicites sont donc à révéler et à encourager. Les qualités que nous avons mises en évidence précédemment nous empêchent de considérer Saint-Jacques seulement comme un quartier dortoir.
CIO
H G
Snack CROUS
Des infrastructures à créer La démolition de la muraille marque le début de la mutation de Saint-Jacques. Notre but est donc de développer la vie de quartier, en créant des espaces publics, des lieux de rencontre. Saint-Jacques étant composé de nombreux petits groupes communautaires, le développement de lieux conviviaux permettra le rassemblement d’un plus grand nombre de personnes. Par la suite, l’objectif est de créer un réseau, à travers le réaménagement de voies piétonnes, reliant tous ces points entre eux et se raccordant aux équipements déjà présents. Afin de rendre le quartier plus dynamique et diversifier ses activités, il nous parait pertinent d’ajouter des infrastructures culturelles et de loisir, adaptées au niveau de vie des habitants. Par la suite ces infrastructures pourront devenir des pôles attractifs dans la ville et permettre une plus grande affluence des clermontois à Saint-Jacques.
Résidence Universitaire
Résidence Universitaire Ecole
CROUS
CROUS
Résidence Universitaire Résidence Universitaire
Supérette Banque Bar
Station Essence
Résidence
Le développement de Saint-Jacques inscrira le quartier dans la logique de Clermont, ville polarisée. Saint-Jacques trouvera alors sa place dans la ville et sera considéré comme une partie à part entière et non en marge. Saint-Jacques se trouvant en limite de Clermont-Ferrand, l’évolution du quartier peut avoir une répercussion sur les villes alentours. L’influence de Clermont-Ferrand en sera donc accrue.
Ecole
Ecole Ecole
26
Snack
Restaurant Esthétique Banque
O
Bar
Centre social
Vente
Restaurant Bar Supérette Tabac Vente
Carte des usages du quartier Ech. 1/2 500
Pharmacie Poste
Crêche
Halte Garderie Boulangerie
Maison de retraite
Esthétique Restaurant
Boucherie
École
Banque
Laboratoire Pharmacie
Gymnase
Usages répertoriés
Vente Esthétique Boulangerie
Restau du coeur Banque
Poste de Police
Boulangerie Esthétique Vente
Snack
Ecole
Bar Restaurant
Boucherie
Esthétique
Logements collectifs
Ecole Garage Auto
Logements individuels Ecole
Boulangerie Snack
Banque Centre municipal
Esthétique Bar Tabac
Bâti hors zone d’intervention
Eglise
Vente Snack
Garage Auto
Bar Grande Surface Esthétique
Funérarium
Ecole Vente Hotel
Station Essence
Centre Hospitalier Universitaire
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III - Un quartier à diversifier Des bases à développer Comme évoqué plus haut, Saint-Jacques se compose essentiellement de logements. On remarque un manque de points stimulants et attractifs et de diversité dans les infrastructures proposées. Ayant peu de pôles d’attractivité, le quartier est méconnu. En réalité, il existe des équipements à l’échelle du quartier mais ils ne sont pas développés. Il y a aussi une vie de quartier sous-jacente, souvent réduite à un groupe de maisons ou une barre d’immeuble. Ces ententes implicites sont donc à révéler et à encourager. Les qualités que nous avons mises en évidence précédemment nous empêchent de considérer Saint-Jacques seulement comme un quartier dortoir.
CIO
H G
Snack CROUS
Des infrastructures à créer La démolition de la muraille marque le début de la mutation de Saint-Jacques. Notre but est donc de développer la vie de quartier, en créant des espaces publics, des lieux de rencontre. Saint-Jacques étant composé de nombreux petits groupes communautaires, le développement de lieux conviviaux permettra le rassemblement d’un plus grand nombre de personnes. Par la suite, l’objectif est de créer un réseau, à travers le réaménagement de voies piétonnes, reliant tous ces points entre eux et se raccordant aux équipements déjà présents. Afin de rendre le quartier plus dynamique et diversifier ses activités, il nous parait pertinent d’ajouter des infrastructures culturelles et de loisir, adaptées au niveau de vie des habitants. Par la suite ces infrastructures pourront devenir des pôles attractifs dans la ville et permettre une plus grande affluence des clermontois à Saint-Jacques.
Résidence Universitaire
Résidence Universitaire Ecole
CROUS
CROUS
Résidence Universitaire Résidence Universitaire
Supérette Banque Bar
Station Essence
Résidence
Le développement de Saint-Jacques inscrira le quartier dans la logique de Clermont, ville polarisée. Saint-Jacques trouvera alors sa place dans la ville et sera considéré comme une partie à part entière et non en marge. Saint-Jacques se trouvant en limite de Clermont-Ferrand, l’évolution du quartier peut avoir une répercussion sur les villes alentours. L’influence de Clermont-Ferrand en sera donc accrue.
Ecole
Ecole Ecole
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Snack
Restaurant Esthétique Banque
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Bar
Centre social
Vente
Banque
Restaurant Bar Supérette Tabac Vente Pharmacie Poste
Crêche
Halte Garderie Boulangerie
Maison de retraite
Esthétique Restaurant
Boucherie
Laboratoire Pharmacie
Gymnase
Vente Esthétique Boulangerie
Restau du coeur Banque
Poste de Police
Boulangerie Esthétique Vente Snack
Ecole
Bar Restaurant
Boucherie
Esthétique
Ecole Garage Auto
Boulangerie Snack
Ecole
Banque Centre municipal
Esthétique Bar Tabac
Eglise
Vente Snack
Garage Auto
Bar Grande Surface Esthétique
Funérarium
Ecole Vente Hotel
Station Essence
Centre Hospitalier Universitaire
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IV - Plan d’action
Notre zone a pour limite la muraille et son parc, la ligne de tramway et le boulevard Léon Blum. Cependant, nous n’excluons pas un possible agrandissement du cadrage par la suite. Notre volonté est de revaloriser le quartier, et pour se faire, comme dit plus haut, cela passe par l’implantation de nouvelles infrastructures, la création d’espaces publics et la structuration de l’espace par le réaménagement de voies. Nous voulons aussi accorder plus de place au piéton, en particulier dans les zones blanches déterminées plus haut. Pour cela, nous avons identifié des axes à requalifier. D’abord la rue Alexandre Ribot, que nous rendons exclusivement piétonne. Elle se transforme en boulevard aménagé, réservé aux mobilités douces. Cette rue traverse notre zone d’intervention de part en part et relie ainsi l’espace anciennement occupé par la muraille au Boulevard Louis Loucheur sur lequel le tramway passe. Afin d’assurer la desserte de part et d’autre de cette voie, nous en avons identifié une seconde, la rue des Liondards, en affirmant la présence des mobilités douces sans pour autant la rendre piétonne. A partir de ces axes structurants, nous avons repensé les modes de déplacement dans le quartier. Ces voies, en particulier la rue Alexandre Ribot, sont suffisamment larges pour y implanter des espaces de pauses ou de détente, des espaces qui confèrent une vie au quartier. Les voies à l’est de cette rue, autour des îlots pavillonnaires, sont pavées, afin de les rendre plus praticable par les piétons et de ralentir le rythme des voitures. Ainsi, les portions de voies donnant directement sur la rue piétonne servent uniquement aux riverains à accéder à leur maison.
Nous construisons ensuite deux parkings relais, le long de la voie de tram, en périphérie du quartier. Cela nous permet de supprimer les places de stationnement le long de la rue des Liondards ainsi que plusieurs parkings. Nous avons ensuite identifié des zones à exploiter dans différents îlots. La place ainsi gagnée nous permet d’implanter des logements et/ou de créer des espaces publics. Nous pensons l’espace anciennement occupé par la muraille comme des quais aménagés, l’eau étant remplacée par le paysage. Cette zone devient le cœur actif du quartier, la scène. Nous créons un complexe culturel dans lesquels les usages culturels et associatifs déjà existant dans le quartier sont transférés. Nous implantons aussi des services comme des restaurants, des bars … des infrastructures attractives qui permettent aux personnes de se rassembler et de flâner. La pente est investie par divers chemins et du mobilier urbain, qui peut être en lien avec le complexe artistique. Cet espace scénique est dans le même temps un espace de contemplation, spectateur du paysage.
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Transformation des mobilités dans le quartier Ech. 1/2 500 Voiture
VOITURE VOITURE VOITURE VOITURE DIMINUTION DE LA PRESENCE DE LA VOITURE
DIMINUTION DE LA PRESENCE DE LA VOITURE
Diminution de la présence de la voiture
DIMINUTION DE LA PRESENCE DE LA VOITURE DIMINUTION DE LA PRESENCE DE LA VOITURE
COHABITATION VOITURE - PIETON
Cohabitation voiture-piéton
COHABITATION VOITURE - PIETON COHABITATION VOITURE - PIETON COHABITATION VOITURE - PIETON
Voie piétonne uniquement
VOIE PIETONNE UNIQUEMENT VOIE PIETONNE UNIQUEMENT
Comparaison avant et après intervention
VOIE PIETONNE UNIQUEMENT VOIE PIETONNE UNIQUEMENT
Avant
Après 33
Ilots séléctionnés pour intervention
Zones d’interventions
Ilots séléctionnés pour intervention Batiments dont l’usage peut-être transféré
Ech. 1/2 500
Îlots sélectionnés pour interventionBatiments
dont l’usage peut-être transféré les Centre regroupant Bâtiments dont l’usage usages transférés et de peut-être transféré nouveaux usages Centre regroupant les usages transférés etCentre de nouveauxregroupant usages
les usages transférés et de nouveaux usages
Nouveaux pôles attractifs
Nouveau pôles attractifs
Coupe schématique des nouveaux aménagements
Nouveau pôles attractifs
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35
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5
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31 14 40
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Places livraison
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46
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4 26 25
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42 25
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RĂŠpertoriation des parkings 10
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Parkings privĂŠs
8
11
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Parkings publics
44
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75 16
10
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220
28
23 7
14 60 6
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42 35
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Places livraison
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Comment habiter le quartier... Fanny, 8 ans, habite St-Jacques Sandrine, 38 ans, habite St-Jacques « J’habite au 7ème étage de ce bâtiment. Depuis qu’il n’y a plus la muraille de chine, j’ai beaucoup plus l’impression d’habiter Clermont Ferrand. Quand je regarde ce qui se passe dans le quartier, je vois aussi toutes ces zones où les gens se regroupent, des fois, ça me donne même envie de les rejoindre. »
« Quand j’ai fini l’école et que j’ai pas trop de devoir, maman elle m’autorise à aller jouer au parc avec Cécile. Ma maman elle m’a toujours dit de faire bien attention en y allant mais je le fais toute seule parce que je suis grande et que c’est pas loin. J’ai qu’a traversé la place et longer la rue en suivant les arbres. C’est un peu plus loin sur la gauche. Ça se voit parce qu’il y a un petit portail vert que y’a beaucoup plus d’arbres. Là-bas y’a d’autres copains et des mamans et des nounous, on joue ensemble et des fois on prend un goûter. »
Hervé, 60 ans, habite St-Jacques « Pour aller dans le centre ? Bah c’est plutôt simple, vous prenez le tram et il vous y amène directement. En 10mn vous êtes à Jaude, c’est quand même pratique. Ou si vous avez une voiture vous pouvez aussi prendre le viaduc comme le tram, par contre après pour se garer en ville c’est plus galère, c’est plutôt un endroit pour les piétons la bas. Avant je le faisais jamais à pied mais maintenant quand j’ai le temps je prends les nouveaux chemins aménagés en dessous du viaduc, ça permet de voir autre chose aussi. »
Edith, 72 ans, habite StJacques « Moi vous savez, ça fait 25 ans que je vis dans le même appartement ! J’ai pas de jardin ni de balcon, mais ça ne me dérange pas, maintenant il y a plusieurs parcs dans le quartier. Avec mon amie Evelyne, on va souvent dans le même, mais au final ils sont tous connectés, on peut presque traverser le quartier en étant dans des parcs. »
Karine, 45 ans, habite St-Jacques « Pour faire mes courses c’est très simple, je vais au Auchan, à côté de l’arrêt de tram. En y allant en tram ça permet de ne pas avoir à se garer et ça nous évite de porter les courses en rentrant à pied. Après si j’ai des petites provisions à faire, je peux aussi aller dans la supérette à côté de chez moi, ça c’est plus pour dépanner. Mais pour tout ce qui est des achats autres qu’alimentaires, comme les vêtements par exemple, je vais dans le centre-ville. Ça me permet de voir Clermont et de profiter des centres commerciaux. Mais tout ce qui est fruit et légume je vais au marché, j’achète tout d’un coup. C’est vraiment bien d’ailleurs de pouvoir acheter des produits qui viennent d’à côté. »
Igor, 48 ans, habite St-Jacques Christophe, 40 ans, habite St-Jacques « Moi je n’ai pas de voiture, je n’ai même pas le permis pour vous dire, mais ici ça ne me dérange pas. Avant il n’y avait que quelques trottoirs et tout le monde prenait sa voiture. Maintenant il y a beaucoup plus d’espace pour le piéton. Ça fait du bien de voir que les voitures ont fait place aux vélos et aux piétons »
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« Alors moi je travaille au CROUS à Dollet et j’habite une petite maison rue Beaulieu. L’été quand je suis motivé j’y vais à pied, je mets une petite demi-heure. C’est agréable parce que soit je passe par les parcs, sous les arbres, soit je passe par le grands Boulevard et là il y a pas mal d’animation. Sinon je prends le tram, j’aime bien, il est à l’heure, ça ne fait pas de bruit, on traverse Saint-Jacques, et il me dépose devant mon travail. »
Tom, 25 ans, habite StJacques « La dernière fois, pour la fête de la musique, il y avait un peu de musique partout, c’était super sympa ! Mais le mieux, c’était le gros concert en fin de soirée dans le parc, il y avait de la place pour tout le monde ! C’est là-bas en général que les habitants se retrouvent tous quand ils ont quelque chose à dire. »
Corinne, 52 ans, habite Clermont centre « Je vais souvent au CHU de SaintJacques. Je viens rendre visite à ma mère qui y est hospitalisée. Ce n’est pas toujours facile mais au moins on ne traverse plus un quartier monotone et le parvis du CHU n’est plus aussi triste. Je trouve que ces nouveaux aménagements à ce niveau-là sont réussis. Je vois plus de patients qui profite des extérieurs et le bâtiment à l’air plus intégré au quartier »
Thomas, 17 ans, habite St-Jacques Dollet « Avec mes potes avant on allait tout le temps dans le centre pour boire un coup. C’est vrai que l’ambiance est sympa mais après il fallait toujours rentrer à Saint-Jacques et des fois j’avoue que j’avais bien la flemme. Mais maintenant qu’il y a plus de bar et de café on peut aussi rester dans le quartier, on ramène même nos potes du centre. Faut pas croire Saint-Jacques c’est cool aussi ! »
Rémi, 20 ans, habite St-Jacques Paul, 20 ans, habite St-Jacques Dollet « Je suis étudiant à Polytech, le campus est aux Cézeaux à trois arrêts de tram. Le quartier est sympa, ça n’a rien à voir avec l’idée que je me faisais. Les gens sont gentils, et puis on se sent bien. Il y a tout ce qu’il faut ici. J’adore courir et je pensais qu’en ville ça deviendrait compliqué mais là, avec les parcs c’est vraiment pratique. Honnêtement je me sens bien dans ce quartier. »
« Moi ce que j’aime à Saint-Jacques, c’est que puisqu’on est en hauteur, on peut avoir une super vue sur tout Clermont et sur la chaine des puys. On ne la voit pas de partout c’est normal mais assez souvent on l’aperçoit et on peut se poser pour en profiter, dans les parcs ou les places par exemple. Ou à l’endroit où il y avait la muraille, alors là c’est top parce qu’en plus on voit vraiment tous les toits de Clermont, c’est super beau. »
Andrée, 68 ans, habite St-Jacques Chloé, 33 ans, habite StJacques « Alors c’était l’année dernière, on venait d’avoir Lisa et mon conjoint venait de se faire embaucher au CHU. On était nouveaux à Clermont et on cherchait une maison pas très loin de l’hôpital et avec une école. On a donc déménagé à Saint-Jacques et on s’y plait bien. Le quartier est calme mais quand même animé, on peut facilement se promener et se poser. J’aime bien amener Lisa à la vue (là où il y avait la muraille) après l’école, c’est tellement beau, là-bas elle retrouve d’autres enfants, c’est un peu comme un parc. J’aime aussi aller dans le centre et c’est plutôt simple. Non vraiment je suis contente. »
« S’il y a une vie de quartier à Saint-Jacques ? Eh bien, je vais vous dire que oui. Ici on se connaît tous. Quand je vais au marché le dimanche je suis sûre de croiser René sur un banc du parc. Je croise aussi Monique qui promène son chien vers la rue piétonne, il est adorable. Sur le retour m’arrête souvent au café pour discuter avec Janine et Colette. Il y a aussi le petit Théo qui joue souvent au ballon avec son frère »
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L’organigramme présenté ici se veut différent des organigrammes dits classiques. En brouillant les pistes d’une hiérarchie évidente, il tente de ramener chaque intervenant à sa juste valeur, à savoir celle d’un participant au projet. Il fait intervenir différentes catégories d’acteurs répertoriées de la façon suivantes : Usagers / Concepteurs / Décisionnaires. Si son premier objectif est de lister chaque acteur, il doit aussi renseigner sur les actions que peuvent chacun mais surtout les interactions qu’il existe entre chaque intervenant. Un projet n’est jamais aussi rassurant qu’une suite de cases organisées. C’est davantage, à nos yeux, un ensemble d’échange, de remise en question et de collaboration qui, en somme, font projet.