DULABORATOIRE TRAVAIL D'HYGIÈNE DE.LA FACULTÉ DEMÉDECINE DELYON ET DULABORATOIRE DE CHIMIE DE L'ÉCOLE VÉTÉRINAIRE DELYON
RECHERCHES SUR EN
MICROBIOLOGIE
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INDOLOGÈNE
DES BACTÉRIES
ET DOSAGE DE L'INDOL DANS LES CULTURES
PAU Louis GAUTHIER Docteuren Pharmacie Diplôméd'Etudesd'Hygiène, des Hôpitauxde Lyon, tëx-Pharmacien-Adjoint Pharmaciende l'Hospicede Bourbon-Lancy.
LYON A. REY IMPRIMEUR-ÉDITEURDE L'UNIVERSITÉ 4, RUE GENTIL, 4 igi2
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RECHERCHES SUR
J^PfiOL
EN
MICROBIOLOGIE
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TRAVAILDULABORATOIRE D'HYGIÈNE DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE LYON ET DU LABORATOIRE DE CHIMIEDEL'ÉCOLE VÉTÉRINAIRE DE LYON
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MICROBIOLOGIE
INDOLOGENE
DES
BACTÉRIES
ET DOSAGE DE L'INDOL DANS LES CULTURES
PAR GAUTHIER Louis Docteuren Pharmacie Diplôméd'Etudesd'Hygiène, des Hôpitauxde Lyon, Ex-Pharmacien-Adjoint Pharmaciende l'Hospicede Bourbon-Lancy.
LYON A. REY IMPRIMEUR-ÉDITEURDE L'UNIVERSITÉ 4, BUE GENTIL, 4 1912
A
MES
PARENTS
Sien faible tĂŠmoignage de la, reconnaissance que je leur dois en raison des nombreux sacrifices qu'ils se sont imposĂŠs pour moi.
A mon Président
de Thèse :
MONSIEUR LE PROFESSEUR J.
COURMONT
A MONSIEUR CH. PORCHER Professeurde Chimie à l'Ecole vétérinaire.
A MM.
MES
MAÎTRES
LES PROFESSEURSFLORENCE,
MOREL,
GUIART, SAMBUG,
BEAUVISAGE,
CLUZET, MOREAU, BRETIN,
NOGIER.
BARRAL,
mSLE
DES
MATIÈRES
INTRODUCTION
11
PREMIÈRE PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. Elat naturel de l'indol Propriétés physiques Propriétés chimiques Réactions colorées : i° Réaction dite de Salkowski avec le nitrite de soude. . 2° Réaction d'Ehrlich avec la p.-diméthylaminobenzaldéhyde Variation de la teinte avec la nature du solvant . . Influence des impuretés de l'éther comme dissolvant de l'indol Action d'un persulfate alcalin 3° Réactifs de Denigès : a) Avec la vanilline b) Avec l'aldéhyde cinnamique 4° Réaction avec le furfurol 5° Réactions nouvelles avec : a) La p.-diéthylaminobenzaldéhyde b) L'orthonitrobenzaldéhyde c) L'aldéhyde valérianique d) L'aldéhyde butylique normale e) L'aldéhyde éthylique f) Le pipéronal g) La benzaldéhyde h) L'aldéhyde cuminique i) Le citral 6° Réaction de Konto avec la formaldéhyde 7° Réaction de Herter et Foster avec le (3-naphtoquinone monosulfonate de sodium 8° Réaction avec le nitroprussiate de sodium g" Réactions diverses
i5 17 17 18 19 20 20 21 22 23 23 24 24 24 24 a5 a5 25 25 20 2G 27 27 28
— 8 — CHAPITRE II. Technique à suivre pour déceler de petites traces d'indol . . Sensibilité de quelques réactifs Choix d'un réactif Etude spéciale du réactif d'Ehrlich Solubilité de la substance colorante Recherche de l'indol dans un milieu complexe Analyse spectroscopique du milieu Caractérisation de l'indol par sa transformation en indigo . . Analyse quantitative de l'indol Détermination des quantités respectives d'acide et de réactif qui doivent entrer en jeu Inexactitude de la méthode colorimétrique telle qu'elle a été employée Modifications qu'il faut apporter à la méthode colorimétrique.
29 29 3i 3i 32 33 34 35 36 36 37 38
CHAPITRE III. Le dosage de l'indol ne peut pas être fait directement dans le milieu qui le contient 4° Extraction de l'indol d'un milieu complexe : i° Par le benzène 4° 20 Par la ligroïne « 41 3° Par le chloroforme 42 4° Par l'éther ordinaire 42 Application du procédé aux bouillons de culture ..... 44 Impossibilité d'employer l'éther impur pour l'extraction indolique. Formation d'indoxyle 46 DEUXIEME PARTIE. — CHAPITRE PREMIER. La production de l'indol par les microbes Importance de l'indol au point de vue de la détermination des microbes Historique de la recherche de l'indol Etude des différents milieux : i° Bouillie de viande 20 Bouillon de viande 3° Bouillon de viande peptoné 40 Bouillon de Martin 5o Eau peptonée .
49 49 5o 5i 53 53 54 55
— 9 — Ac tion des sels dissous dans l'eau peptonée Choix d'une peptone Caractères que doit présenter une peptone pour pouvoir être employée
55 58 6o
CHAPITRE II. Comment il faut opérer pour pouvoir étudier l'action indologène des microbes Erreurs graves causées par les recherches faites directement avec l'eau peptonée Inconvénients présentés par la distillation du milieu de culture Dosage de l'indol contenu dans les bouillons de culture...
64 66 68 69
CHAPITRE III. Etude des microbes en particulier au point de vue de leur propriété indologène Etude des microbes pathogènes : 10 Famille des Coccacées 20 Famille des Bactériacées : I. Genre bacillus .... a) Groupe des bacilles acide-résistants b) Groupe du bacille diphtérique c) Groupe du coli bacille d) Groupe des septicémies hémorragiques .... e) Groupe du bacillus butyricus f) Groupe dès sporulés g) Groupe des chromogènes II. Genre spirillus Étude des microbes non pathogènes : i° Famille des Coccacées 20 Famille des Bactériacées Espèces à actions fermentatives diverses-etuindifférentes . . Résumé du chapitre en trois tableaûs^Q ['/£".\ ^ ' ^x s*'\ / CONCLUSIONS / .">.' . . . \ .<U\ ....
78 73 75 76 78 79 85 85 86 86 88 90 91 92 93 97
RECHERCHES SUR EN
L'INDOL
MICROBIOLOGIE
FONCTIONINDOLOGÈNEDES BACTÉRDES RECHERCHE ET DOSAGE DE L'INDOL DANS LES CULTURES
INTRODUCTION
dans a pour but de définir exactement ei il faut opérer pour rechercher conditions quelles microbiens. l'indol dans les bouillons caractériser Ce travail
Depuis que Kitasato (i), en 1889, a montré l'importance et la signification que pouvait avoir la présence en ce de l'indol dans les milieux de culture, notamment et du du colibacille la différenciation qui concerne bacille
d'Eberth, de plus en plus
on s'est attaché à trouver des réactifs de ce composé. L'étude des sensibles d'indol en était, par cela producteurs
microorganismes même, facilitée. Si la question posée par le titre même de cette thèse n'est pas neuve, il s'en faut de beaucoup qu'elle soit au point, et il ne nous a pas semblé inutile d'y apporter
quelques
précisions.
1. KITASATO, Zeitschrift fur Hyg., 1889,
12 C'est à M. Rochaix, chef de travaux au pratiques de la Faculté, que nous devons laboratoire d'hygiène d'avoir été aiguillé sur ce sujet. Nous ne saurions en avoir suggéré disposition. Dans notre
le remercier
l'idée,
trop vivement de nous et d'avoir mis ses notes à notre
intention
à la rédaction de d'apporter notre travail le soin et la conscience désirables, nous avons voulu faire choix d'un maître qui puisse être le guide de tous les instants. Nous avons eu la bonne fortune de le trouver en la personne de M. le professeur de l'Ecole vétérinaire. Ch. Porcher, Ce savant nous a accueilli avec bienveillance et, avec la meilleure grâce, a mis à notre disposition les ressources de son laboratoire. Sa compétence en la matière est universellement connue
et, si notre travail présente quelque c'est à lui que nous le devons. Qu'il reçoive, le témoignage de notre gratitude. premier, Dans
intérêt, le tout
son
nous avons rencontré M. laboratoire, chef des travaux pratiques de Chimie, dont Hervieux, a porté également sur la thèse de doctorat ès-sciences
mes très
point de vue, il est vrai. Quoi soit, nous étions donc très bien placé pour des résultats qu'elle a énoncés. M. Hervieux, sans bornes, dont nous lui somcomplaisance a bien voulu nous aider de ses reconnaissant,
conseils
dans certaines
l'indol, qu'il en bénéficier avec une
à un tout autre
Notre travail
de nos recherches.
est divisé
en deux
parties,
l'une
chi-
mique, l'autre bactériologique. Dans la première, nous avons étudié les différentes réactions de l'indol en faisant plus particulièrement
— i3 — porter notre attention sur les plus sensibles d'entre elles : celle d'Ehrlich à la p.-dimélhylaminobenzaldéhyde, à la vanilline et celle d'Herter et celle de Denigès Foster
monosulfonate
à la 6-naphtoquinone
de potas-
sium. Les
notions
fournies
de par ce côté chimique ensuite utilisées à la recherche
la question ont été et au dosage de l'indol
dans
les
bouillons
de
; nous avons pu ainsi nous rendre compte des difficultés que ces opérations difficultés présentent, tenant à ce que ce n'est pas dans de l'eau pure que culture
l'indol
se trouve
complexe réactions, de l'indol Dans
dissous, mais bien dans un milieu dont certains composants, par leurs propres peuvent gêner lui-même.
la
ou troubler
la caractérisation
deuxième
partie, nous avons recherché les différents milieux des cultures
sont, parmi liquides, ceux qui sont le plus favorables à la production de l'indol ; puis nous avons expérimenté diverses à la diapeptones au point de vue de leur utilisation quels
d'indol. Ensuite, nous gnose des microbes producteurs avons passé en revue les principaux microbes qui sont d'être indologènes. susceptibles Pour les épreuves réclamées par cette deuxième parJ. Courmont a bien voulu nous tie, M. le Professeur Il nous a fait de plus le très ouvrir son laboratoire. de présider notre thèse. Nous l'en grand honneur remercions
chaleureusement.
PREMIERE
CHAPITRE Etat
naturel
de
PARTIE
PREMIER
l'indol.
— L'indol
ou benzo-
pyrrol
est un produit
de la décomposition de nature albumide presque toutes les matières putréfactive ou animales. noïdes végétales Aussi, le trouve-t-on variées autant que nombreuses parmi les substances régulier
qui sont dans l'intestin, le gros intestin surtout, le résultat d'un processus microbien d'attaque matières. Comme « L'indol
l'écrit
M.
et le scatol,
de ces
le
Porcher professeur ainsi que cela semble
naissance aujourd'hui, prennent des matières comme suite à l'attaque établi
comme
(2) : bien
dans l'intestin protéiques
et
2. Ch. PORCHER,le Tryptophane (Biologie médicale, juinjuillet 1909).
— 16 — mieux
des produits initiaux albude leur digestion, moses et peptones, par certains microbes (B. coli, par exemple) qui sont des hôtes normaux des divers comintestinaux. Mais cette attaque, qui aboutit partiments à la dislocation de la molécule protéique plutôt lourde, en tronçons de plus en plus légers dont les termes ultimes sont l'indol et le scatol, est progressive : elle se fait par degré. » Parmi libérer
les matières de
ne sont capables de protéiques, sous une influence microbienne
l'indol, déterminée, que celles qui peuvent compter le tryptorésultant de leur phane au nombre des acides-aminés hydrolyse pancréatique. Le tryptophane :
en perdant
son groupement : indol-propionique
qui,
par
simplications : indol-acétique
puis de l'acide
NH 2 se transforme
progressives,
indol-carbonique
:
en acide
donne de l'acide
— 17 —
En perdant CO 2, ces deux derniers premier du scatol : r. r.P3
acides donnent,
le
(3) :
le deuxième
de l'indol
Propriétés sous forme
— L'indol se physiques. présente de lamelles brillantes d'odeur nacrées,
Il fond à 52 degrés assez pénétrante. plutôt aromatique et il est volatil. Il est très peu soluble dans l'eau froide, un peu plus dans l'eau chaude. Il est entraîné entièrement
par
l'alcool,
la vapeur d'eau. Il est très soluble dans le chloroforme, dans l'éther le ordinaire, l'éther de pétrole.
benzène, Notre technique dans les bouillons de ce composé précèdent. L'indol
de recherche
et de dosage de l'indol est basée sur la solubilité
de culture, dans les dissolvants
est inactif
au point
organiques
qui
de vue rotatoire.
— L'indol chimiques. Propriétés arec les acides minéraux forts.
se combine
3. N. d. l'A., Pour toutes les transformations qui portent sur le tryptophane, consulter Ch. PORCHER et NICOLAS, Cours de Chimie organique et biologique, 2e Ed. p. 442.
— i8 — Avec
l'acide
chlorhydrique, presque insoluble dans l'eau, l'ébullition. -Il existe un certain de l'indol
nombre
ne présentant nous être utile
guère
le
est corps obtenu laquelle le décompose à de réactions d'intérêt
chimiques ou plutôt ne
pour le but que nous ne les mentionnerons-nous
pouvant
Aussi, proposons. et nous occuperons-nous
tout
spécialement
nous
pas, de celles
être employées qui semblent pouvoir pour déceler l'indol dans les bouillons de culture d'une façon sûre et rapide.
Ce sont toutes
des réactions
colorées.
— i" RÉACTION Réactions colorées de l'indol. DITE DE SALKOWSKI AVEC LE NITRITE DE SOUDE. La plus ancienne une réaction ajoute
est celle de Salkowski.
Elle est basée sur
signalée par Raeyer. On cubes d'une solution aqueuse
antérieurement
à 10 centimètres
i centimètre cube d'une solution de nitrite d'indol, de sodium à o gr. 20 pour 1.000, puis quelques gouttes d'acide sulfurique et on agite. La liqueur se colore en rose ou en rouge suivant la concentration L'acide nitreux, mis en liberté, s'est l'indol pour donner du nitroso-indol.
de la solution. combiné
avec
on emploie de l'acide Si, au lieu d'acide sulfurique, et que l'indol ne soit pas en trop petite azotique, on voit se précipiter un corps rouge : du quantité, nitrate de nitroso-indol (4). L'acide azotique chargé de vapeurs
nitreuses
donne le même résultat.
4- NENCKI,Ueber die Dampfdichte des Indols, D.ch, G., t. 6, p. i5i7, 1874.
— 19 — Pour rendre
la réaction
de Salkowski
sensible, Pouchet, puis Nonotte recommandent de chauffer. Grubs arriver
beaucoup et Démanche
plus
(5), et Francis (6) font de l'indol et contenant
à la surface
du liquide de l'acide sulfurique, une solution de nitrite de soude à i pour i.ooo; un anneau coloré apparaît à la surface de séparation. Nencki sation
a proposé une autre modification d'une réalimoins facile, mais qui, incontestablepratique acccroît de beaucoup la sensibilité de la réac-
ment, tion. On
acidulé
la liqueur
avec
gouttes quelques d'acide acétique cristallisable, puis on ajoute quelques centimètres cubes d'un mélange d'alcool et d'éther; on recueille le liquide étheroaprès agitation, et on l'évaporé dans une petite capsule de alcoolique Sur le résidu, on dépose quelques gouttes porcelaine. une solution de nitrite de potasse et un peu d'acide sulfurique. 2° RÉACTION D'EHRLICH AVEC LA P.-DIMÉTHYLAMINOBENZALDÉHYDE.—La p.-diméthylaminobenzaldéhyde en solution
alcoolique (alcool à g5 degrés) à 5 pour i oo réactif recommandé parEhrlich (7), puis par Schmidt (8) et DÉMANCHE, 5. NONOTTE Dosage de l'indol dans les cultures microbiennes (C. R. Société de Biol., p. 658, 1908). 6. GRUBSet FRANCIS, Ring test for indol (Bull, of the hygienic Laboratory, Washington, mai 1902). 7. EHRIJCH,Ueber die Dimethylaminobenzaldehyd Reaktion (Deut. medicin. Wochensch., n° i5, 1901). Ueber den Nachweis und die Bestimmung des 8. SCHMIDT, Indols in den Fâzes mittelst der Ehrlich'schen Dimethylamidobenzaldehydreaktion (Mùnsch. medic. Wochensch., n° 17, i9o3).
20 et Baumstark
en présence d'acide chlorhyd'indol même très étendues, fique une coloration varie avec rouge violet dont l'intensité la concentration de la liqueur. Variation de la teinte avec la nature du solvant. — (9) donne, avec les solutions
En solution
moins aqueuse on obtient une coloration vive qu'en solution alcoolique, ou éthérée. Cette coloration fonce avec le temps quel que soit le solvant. de Vèther comme dissolvant Influence des impuretés de Vindol. — Les impuretés de l'éther, employécomme solvant celle-ci
de l'indol, se modifie
influent
2.000), exposé
dans de l'éther trois pendant
sur la teinte
de la réaction
Il semble que le chanrapidement. gement constaté soit dû à des phénomènes d'oxydation. Pour le prouver, nous avons procédé aux essais suivants. Nous avons dissous de l'indol (au titre de 1 pour que nous avions heures à l'action
au préalable directe des
cubes de cette rayons solaires. A 2 centimètres nous avons ajouté 1 dixième de centimètre réactif d'Ehrlich, cube puis 1 demi centimètre cubes clilorhydrique pur et enfin, 2 centimètres à g5 degrés pour avoir une liqueur homogène. obtenu une teinte rouge avons immédiatement
solution cube de d'acide d'alcool Nous carac-
fut répétée, en se servant cette téristique. L'expérience fois de l'éther insolé, mais après l'avoir successivement lavé avec le tiers de son volume d'une solution aqueuse d'acide d'eau
sulfurique distillée,
à 5 pour 100, avec la même quantité la même d'une solution quantité
9. BAUMSTARK, Bestimmung der Faulnissprodukte im Urin und in den Fazes mit Benùtzung der Ehrlich'schen Aldehydreaction (Mûnsch. medic. Wochensch,, n° 17, 1903).
:
21 avec aqueuse de potasse à 10 pour 100 et finalement encore de l'eau distillée. Dans ce cas, la coloration était beaucoup et plus intense que dans le premier tirait
sur le violet; de plus, elle était beaudavantage coup plus stable. Au bout d'une demie heure environ, la coloration dans l'éther insolé, non lavé, commençait alors qu'elle déjà à pâlir et le lendemain, groseille, la deuxième obtenue avec l'éther était grenat foncé. Nous nous sommes divers lavages effectués, la teinte Pour résoudre
était rouge insolé lavé
demandé
quel était celui des qui avait le plus d'influence sur la question, nous avons essayé
une série de réactions
comparatives, qui nous permit de conclure que le lavage à la potasse ou à la soude est celui qui donne les résultats les plus nettement appréciables.
La teinte
obtenue
avec la solution
dans l'éther
lavé à la potasse
sans persiste beaucoup plus longtemps changement que les teintes obtenues avec les solutions dans l'éther lavé, soit simplement à l'eau, soit à l'acide. — Action d'un persulfate alcalin. el Bôhme(io)
le réactif d'Ehrlich comme Crossonini(n) emploient suit : on prépare une solution composée de p.-dimé: 4 P-i alcool à 96 degrés : thylaminobenzaldéhyde 38o p., acide chlorhydrique : 80 p. On y ajoute 5 à 10 centimètres cubes de bouillon et puis on verse 10. BÔHME,Die Anwendung der Ehrlischen Indolreaktkm fur bakteriologische Zwecke (Centralblatt f. Bakt. Original t. 40. p. 129). 11. GROSSONINI, Uber den Nachweis von Indol in den bakterien Kulturen mit der Ehrlischen Method (Arch. f. Hyg., t. 72, p. 161). L. G. 2
22 dans le mélange 5 centimètres cubes d'une solution saturée de persulfate de potasse. La présence de ce sel a-t-elle une réelle importance ? Nous ne le pensons pas. Des divers
essais que nous avons faits, nous croyons modifiée conclure que la réaction d'Ehrlich pouvoir par l'addition de persulfate ou effectuée à chaud, donne une coloration plus foncée que si elle est faite à froid sans addition
d'oxydant ; mais cette réaction est suffisamment sensible, pour qu'il ne soit pas indiqué d'en encore la sensibilité par les procédés menaugmenter tionnés, d'autant plus que les nouvelles teintes obtenues dans ces conditions varient notablement avec la température
à laquelle on a porté la liqueur. 3° RÉACTIFS DE DENIGÈS. — a) Avec la vanilline.
—
( 12 et 13) indique comme aussi sensible que la une réaction avec la vanilline. d'Ehrlich, On dissout 5 grammes de vanilline dans 100 centi-
Denigès réaction
mètres cubes d'alcool à 95 degrés. On prend 2 à 3 dixièmes de centimètre cube de cette solution que l'on mélange à 5 centimètres cubes d'une solution très étendue d'indol, puis on ajoute goutte à goutte de l'acide chlorhydrique On obtient tout pur et on agite après chaque addilion. d'abord une coloration rose ; si on chauffe à ce moment, la couleur se fonce rapidement, mais pâlit par refroidissement.
Si au lieu de chauffer,
on continue
l'addi-
12 DENIGÈS, Nouveaux réactifs de l'indol (C. R. Soc, Biologie, 4 février 1908). i3. DENIGÈS, Réactions différentielles du scalol et de l'indol (C. R. Soc. Biol., p. 689, 1908). Cette réaction avec la vanilline avait déjà été indiquée par ROIIDE(i5) et par STEENSMA (52).
— 23 — tion d'acide
chlorhydrique,
on obtient
une teinte oran-
a ajouté environ orangé, lorsqu'on A ce moment, la chaleur n'a presque de la teinte. plus d'action sur l'intensité Comme avec le réactif d'Ehrlich, les colorations gée, puis rouge 2 c. c. 5 d'acide.
diffèrent teintes
un peu, suivant le dissolvant de l'indol; les sont plus belles en solution alcoolique ou en
solution
éthérée
qu'en solution aqueuse; mais, dans tous les cas, elles se foncent en vieillissant. — En substituant b) Avec Valdéhyde cinnamique. à la solution de vanilline une solution d'aldéhyde cinnamique de même titre et en opérant dans les mêmes conditions on obtient une teinte jaune que ci-dessus, rouge qui paraît se produire plus lentement qu'avec la vanilline, si la solution d'indol est étendue. 4° RÉACTIONAVECLE FURFUROL.— Nous avons essayé la réaction du furfurol en solution alcoolique à i/5o, par Escallon et Sicre ( i4) pour la recherche dans les cultures. A io centimètres cubes de la solution d'indol, on cubes de la solution de furajoute 2 à 3 centimètres
préconisée de l'indol
furol, on agite, puis on ajoute de l'acide chlorhydrique ce que la coloration jaune goutte à goutte, jusqu'à Elle se fonce rapiorangé formée cesse de s'accentuer. brun verdâtre très intense. 5° RÉACTIONS NOUVELLES. — Denigès (i3), après d'autres a signalé qu'en présence d'acide auteurs, un grand nombre de composés orgachlorhydrique,
dement
et devient
et SICRE,Recherche de l'indol dans les cultures 14. ESCALLON à l'aide du furfurol (C. R. Soc. Biol., p. 507, 1908).
— 24 — avec l'indol pour donner des niques se condensaient matières colorantes. « De ce nombre sont surtout les et furfuroliques, ainsi que les aldéhydes aromatiques dérivés
ou allyliques.
propényliques Nous avons alors
» recherches
dirigé quelques cette voie. En voici les résultats :
dans
Les aldéhydes sont toujours que nous employons en solutions alcooliques; notre solution d'indol est à i pour i.ooo. a) La p.-diéthylaminobenzaldéhyde. p.-diéthylaminobenzaldéhyde, tions identiques à celles
—
Avec
la
nous obtenons
des réac-
a donné
le réactif
que nous
d'Ehrlich. —Lasolutiond'o.-nitrob) Uo.-nitrobenzaldéhyde. donne une très belle coloration benzaldéhyde rouge qui ne varie pas sous l'influence d'une grande quantité d'acide sible; i pour
chlorhydrique. mais avec une i.ooo.ooo,
La réaction solution
on obtient
semble
très
d'indol alcoolique une coloration jaune
senà et
non pas rouge. — Cette c) L'aldéhyde valérianique. aldéhyde rose violacé, augmentant donne une coloration beaucoup d'intensité par la chaleur et devenant rouge. — Avec l'aldénormale. butylique d) L'aldéhyde la coloration est également normale, hyde butylique lentement avec un rose violacé; mais elle apparaît et, si on ajoute beaucoup peu d'acide chlorhydrique, Au bout d'un certain d'acide, elle disparaît lentement. même si l'on n'a pas ajouté un temps, elle disparaît, grand excès d'acide. Par
la chaleur,
la coloration
rose
devient
orangé
— 25 — assez foncé. Cette couleur
ne disparaît
plus sous l'action
de l'acide. — Avec éthylique. l'aldéhyde éthye) L'aldéhyde rose violacé, lique, on obtient encore une coloration devenant orangée par la chaleur. — Le f) Le pipêronal. pipéronal donne une coloration rouge orangé très intense ne paraissant pas augmenter
par la chaleur.
ne fait pas disparaître assez sensible.
L'acide
en excès chlorhydrique la coloration. Cette réaction est
— Avec la on benzaldéhyde, g) La benzaldéhyde. La coloraa des résultats qui diffèrent des précédents. tion à froid est rose violacé, avec une faible acidité ; elle passe au jaune (trouble) si l'on ajoute davantage d'acide.
l'action
Sous
de
la
chaleur,
elle
devient
d'un beau vert. — On obtient avec cuminique. une coloration violette, s'il y a l'aldéhyde cuminique la chlorhydrique; lorsqu'on augmente peu d'acide h) L'aldéhyde
devient orangée, d'acide, la coloration puis rouge orangé, et le liquide se trouble. — Le citral donne une coloration i) Le citral. quantité
violacés, si l'on ajoute peu d'acide ; lorsqu'on en augmente la quantité, la coloration change un peu et le liquide se trouble légèrement. étudié les réactions Rohde (i5) avait antérieurement orangée
à reflets
des aldéhydes
avec les matières
albumiuoïdes
en pré-
i5. ROHDE,Die Farbenreaktionen der Eiweisskôpper mit p.dimethylaminobentaldehyd und anderen aromatischen Aldehyden (Zeit. f. Physiol. ch., 44) >6i> 1905).
_
26 —
sence de l'acide
Ce sont à peu près les chlorhydrique. mêmes que nous avons obtenues avec l'indol. Avec la coloration est rouge ; avec l'aldéhyde salicylique, l'aldéhyde gentisique, la pureté et l'intensité
elle est bleue, des colorations la
p.-diméthylaminobenzaldéhyde,
Rohde
mentionne
obtenues
avec la
vanilline
et la
nitrobenzaldéhyde. Fleig (16), en plus des réactions que nous avons étudiées, signale la coloration orange obtenue avec l'aldéhyde anisique et la coloration rouge éosine que donne
l'aldéhyde protocatéchique. — 6° RÉACTIONDE KONTO (17) AVECLAFORMALDÉHYDE.
En ajoutant un solution d'indol, l'acide sulfurique
peu
de formol
du commerce
à une
de puis, après avoir fait le mélange, concentré, on obtient une coloration
rouge violet. Avec l'acide
nous avons obtenu
une
coloration
rouge
par ébullition
du
chlorhydrique, rosée qui devenait
mélange. De ces observations, nous pouvons conclure : i° Que les colorations données par les aldéhydes aromatiques sont ordinairement plus vives que celles qui sont obtenues avec les aldéhydes grasses, et 20 que l'indol peut servir
de réactif
général
des aldéhydes
(18).
16. FLEIG,Réactions colorées du tryptophane, de l'indol, du pyrrol, du thiophène et du carbazol avec les aldéhydes aromatiques. Leur relation avec les aldéhyd-réactions des albuminoïdes (C. R. Soc.Biol., juillet 1908). 17. KONTO,Ueber eine'neue Reaktion auf Indol(Zeitsch. f: Phys. chem., 1906). 18. N. D. A., En se basant sur ce principe, on peut caracté-
-r- 27 —f 70 RÉACTIOND'HERTER ETFOSTERAVECLA (3-NAPHTOQUIDESODIUM.— Herter etFoster (19) NONEMONOSULFONATE ont signalé une réaction que Gorter et de Graaf (20) On l'obtient en ajoutant trouvent très satisfaisante. une dizaine de gouttes de solution aqueuse de (3-naphtode sodium à la solution d'indol, quinone monosulfonate légèrement par quelques gouttes de potasse à 10 pour 100. Il se produit plus ou moins rapidement une coloration bleue, passant en rouge dans le chlod'attendre une dizaine de Il est préférable roforme. alcalinisée
avant d'extraire la couleur par le chloroforme, Il faut avoir dans lequel elle se dissout difficilement. avec de l'ammoniaque soin de ne pas alcaliniser qui minutes
masque la coloration (Gorter et de Graaf). Il existe encore d'autres réactions colorées
de l'indol.
Nous ne les citerons
que pour mémoire. 8° RÉACTION AVEC LE NITROPRUSSIATEDE SODIUM.— Rela de Ritto (21) emploie pour déceler ce composé le riser l'eau de laurier-cerise. Les teintes obtenues diffèrent de celles que nous avons indiquées pour la benzaldéhyde. 19. HERTERet FOSTER,On a method of determining indol (Proced. ofthe Soc. for exp. Biol. and Med., New-York, 24 mai i9o5). HERTERet FOSTER,A method for the quantitative détermination of indol (Journ. of Biol. chem., 1, 257, 1906). HERTER et FOSTER,On the séparation of indol from skatol and their quantitative détermination (Journ. of Biol. chem., 2, 267, 1906). 20. GORTERet DEGRAAF,C. R. Soc. Biol., p 4o3, 1908. 21. BÊLADEBITTO,Ueber das Nitroprussidnatrium als Reagens auf Aldéhyde und Ketone (Ann. der Chem., 269, 1892). SALKOWSKI (Z. f. Physiol, ch., 8, 447, 1883-1884), bien avant lui avait observé qu'en versant quelques gouttes de soude diluée
— 28 — même
l'acétone : le réactif que Légal pour rechercher de soude. D'après Denigès (22), on arrive nitroprussiate d'indol dans 1.000 grammes à.déceler 1.milligramme cube de d'eau, si on a soin d'ajouter par centimètre à 5 pour solution d'indol, une goutte de nitroprussiate 100 et une goutte de lessive des savonniers. La coloration rouge obtenue n'est pas stable, mais elle le devient en passant au bleu céleste par addition d'acide nitrique à saturation. — 90 RÉACTIONS DIVERSES. Le copeau de sapin ou le l'eau de chlore, l'isacopeau de hêtre chlorhydriques, une coloration une tine. donnent rouge, l'alloxane coloration
vert émeraude, en milieu sulfurique. Le réactif d'Hopkins et Cole (23) — acide glyoxy— donne une d'acide sulfurique lique en présence coloration
rouge groseille
intense.
dans une solution aqueuse d'indol additionnée préalablement de quelques gouttes de nitro-prussiate il se produisait une belle coloration violette qui virait au bleu par l'acide acétique. 22. DENIGÈS,Sur la recherche de l'indol par le réactif de Légal (C. R. Soc. Biol., p. 295, 1908). 23. FLEIG,Les réactions furfurolique et glyoxylique des protéïques et du tryptophane, appliquées à l'indol, au pyrrol, au thiophène et au carbazol (C. R. Soc. Biol., p, 283, 1908).
—
.29
CHAPITRE
à suivre
Technique
II
déceler
pour
d'indol. petites quantités les aldéhydes que nous avons
de
très
— Les réactions
avec
signalées dans le chadoivent être faites par superposition pitre précédent quand il s'agit de déceler de très petites quantités d'indol. Voici comment
il faut procéder : Dans un tube à essai, on ajoute une petite quantité du réactif à la liqueur dans laquelle on soupçonne la présence d'indol, puis à l'aide d'une pipette effilée, on fait arriver à la partie inférieure de l'acide chlorhys'il y a de drique pur. A la surface de séparation, l'indol, anneau
on voit
se former
un mince
qui s'épaissit si l'on agite bon d'observer sur un fond blanc. de
Sensibilité rant ainsi avec nous sommes réactif
légèrement.
coloré, Il est
— En opéà divers titres, d'indol du à conclure que la sensibilité et du réactif à l'o.-nitrobenzal-
quelques des solutions arrivé
anneau
réactifs.
au pipéronal est de i/i.ooo.ooo,
déhyde réactif d'Ehrlich
i/5.ooo.ooo. Gorter D'après
alors que la sensibilité du et du réactif à la vanilline est de et de Graaf
(19), la sensibilité
du
— 3o — de sodium réactif à la (3-naphto-quinone monosulfonate est de 1/8.000.000. Herter et Foster admettent qu'avec ne se colore plus 1/1.024.000 d'indol, le chloroforme en rouge. Sicre (24) indique que la sensibilité du réactif à la ou à la p.-diméthyvanilline, à l'aldéhyde cinnamique est de 1/2.000.000. laminobenzaldéhyde D'après Rôhme (10), le réactif d'Ehrlich permet de déceler 1/1.000.000 d'indol; d'après Crossonini (11), C'est cette dernière limite que nous i/5.ooo.ooo. avons
assignée
au réactif.
Gorter
et de Graaf
(19),
va jusqu'à que la sensibilité 1/10.000.000. D'après le dernier auteur, le réactif à la vanilline serait aussi sensible. Denigès
(i3)
prétendent
Nous n'avons des solutions une
solution
pu
avoir
alcooliques
une réaction d'indol
d'indol aqueuse eu avec le réactif
aussi
positive diluées.
avec Avec
à
nous i/5.ooo.ooo, n'avons rien tandis que d'Ehrlich, le réactif à la vanilline avait donné un anneau saumon il est vrai, très peu marqué, et d'interprétation hasardée. En solution
cette dernière réaction est alcoolique, un peu plus visible; celle d'Ehrlich est encore sur la Il est, du reste, bien inutile limite de l'invisibilité. d'insister sur cette extrême sensibilité. Nous verrons, dans le chapitre suivant, que, par un artifice très simple, il sera toujours possible de déceler l'indol même lorsque le taux de sa solution à celui qu'indiquent les auteurs
est inférieur primitive les plus optimistes.
24. SICRE,Comptes rendus de la Soc. de Biol., t. 67, p. 76, 10 juillet 1909.
— 3i — Choix
d'un réactif. deux réactifs
disposition bles et donnant
— Nous avons
donc à notre
aussi
des résultats
aussi maniasensibles, aussi immédiats. Quel est
celui que nous emploierons ? Les teintes que l'on obtient avec la p.-diméthylaminose modifient, tandis qued'aprèsRuard(25) benzaldéhyde la vanilline donnerait une coloration qui reste stable. Il n'en
est rien.
Nous choisirons
donc la réaction
qui permet nir la couleur la plus vive, la plus facilement ciable. « Il faut, lorsqu'on aie choix, laisser de de la production réactions qui s'accompagnent leurs
que j'ai souvent
ainsi que je désignais jaune pâle, jaune-orangé,
qualifiées
de « bâtardes
plus particulièrement jaune-brun,
d'obteapprécôté les de cou». C'est
les teintes
rouge-brunâtre.
»
(Prof. PORCHER). Si l'on opère avec des solutions d'indol relativement il est bien difficile d'avoir une préférence, concentrées, de puisque les deux réactifs donnent, après agitation, très belles teintes ; mais lorsqu'il s'agit de solutions très étendues, la vanilline produit une couleur saumon, moins vive que la couleur rose violacé bien autrement donnée mêmes
par la p.-diméthylaminobenzaldéhyde conditions.
dans les
— C'est du réactif d'Ehrlich. spéciale donc le réactif d'Ehrlich dans que nous emploierons nos recherches ultérieures. Du reste, ce que nous Etude
2.5. BUARD, Recherche de l'indol dans les cultures (C. R. Soc. Biol,, p. i5o, 1908).
— 32 — allons dire au sujet de la p.-diméthylaminobenzaldéhyde s'applique très bien à la vanilline. Pour
avoir
les meilleurs
opérer dans des conditions tions s'imposeront chaque une analyse quantitative.
résultats
possibles, il faut et ces condiparticulières, fois que l'on voudra
faire
Pour une simple recherche d'indol, il faudra toujours procéder, comme nous l'avons indiqué plus haut, par et par examen sur un fond blanc. On superposition dans le cas de solutions étendues pourrait cependant, d'indol, mélanger l'acide, la liqueur et le réactif, à la condition toutefois de rassembler la couleur obtenue dans un solvant
approprié.
— Nous de la substance colorante. Solubilité avons constaté dans que cette couleur est insoluble l'éther ordinaire et dans l'éther de pétrole, dans le et dans le sulfure de carbone, tétrachlorure dans le benzène et dans le xylol. Elle est dissoute par l'eau, le chloroforme, l'alcool amylique. éthylique, L'alcool éthylique, qui est miscible à l'eau, ne peut être employé pour extraire la couleur.
l'alcool
plus ou moins facilement, suivant le degré d'acidité de la liqueur ; il reste même incolore s'il y a trop d'acide. il n'est pas à recomQuant à l'alcool amylique, mander parce qu'il donne lui-même une réaction très Le chloroforme
la dissout
nette avec le réactif amylique
destiné
d'Ehrlich à l'usage
(26). courant
Avec un alcool du laboratoire,
26. PORCHER,Communication à la Section lyonnaise de la Société chimique de France. 12 mars 1910.
—- 33 — nous
avons
obtenu
une coloration
fugace ; avec un autre alcool pur, exempt de furfurol, elle était persistante. Il ne faudra donc pas perdre de vue ces considési l'on veut rassembler
rations Pour
déceler
l'indol
dans
la matière des
colorante.
solutions
étendues, le mieux est d'agiter de l'éther ordinaire une ou plusieurs
excessivement avec
aqueuses le liquide
fois, de l'extrait éthéré, puis de faire la réaction par concentrer comme nous l'avons indiqué. Dans ces superposition le réactif d'Ehrlich décèlera nécessairement conditions, des quantités infinitésimales d'indol. Recherche de l'indol dans un milieu complexe. — Les recherches que nous avons faites jusqu'à présent n'ont porté que sur une solution pure d'indol. Si nous nous trouvions la réaction
d'Ehrlich
en face d'un liquide complexe, nous donnerait des indications
mais d'interprétation difficile, puisqu'elle n'est pas spécifique de l'indol. Ce corps n'est, en effet, pas le seul à donner une réaction colorée avec la p.-diméthylaminobenzaldéhyde. Elle se produit aussi évidemment
utiles,
avec la phloroglucine (i5 et 27), la phénylméthylpyrazoline (i5), l'urobilinogène (i5), (i5), l'hémopyrrol l'acétylglucosamine (i5), l'orcine (27), le pyrrol (16), le thiophène (16), le carbazol (16). Sur quoi nous baserons-nous péremptoirement
la présence
donc
de l'indol
pour
établir
?
Réactions de la phloroglucine et de l'orcine 27. Cl. GAUTIER, avec la p.-diméthylaminobenzaldéhyde en présence de l'acide chlorhydrique pur fC R. Soc. Biol., 23 mai 1908).
— 34 — milieu.— L'anaspectroscopiquedu lyse spectroscopique peut- elle dans ce cas donner des résultats exacts ? Analyse
Denigès
(i3) indique
un spectre d'absorption vers aspects correspondant rentes (a).
pour son réactif à la vanilline dont nous reproduisons dià des concentrations
diffé-
Le même au teur prétend ( 13) que la réaction d'Erhlich donne un spectre présentant trois bandes, comparables et de l'hémochrogène aux deux spectres de l'urobiline superposés. Nous n'avons donnons
ces trois bandes et nous pu apercevoir tel que nous différents aspects du spectre
(a). Le n° 5o correspond à la raie D du spectre.
— 35 — l'avons
vu avec
deux bandes
seulement,
la deuxième
beaucoup moins nette que la première. Ces deux spectres se constatent également
avec les
solutions
ou amyliques. chloroformiques Comme nous l'avons déjà indiqué, l'alcool donne une coloration avec le réactif d'Ehrlich
amylique ; il en est mais dans l'un ou l'autre cas
de même avec la vanilline, l'examen du spectre de la couleur
caractéristique
n'en est pas troublé. Les corps à noyau tryptophanique
due à
l'indol
seulement
donnent
non
la réaction
mais aussi les mêmes d'Ehrlich, Il en est de même pour la phlorobandes spectrales. glucine et l'orcine (27). La caractérisation spectroscopique de la couleur due à l'indol est donc impossible. Ce n'est, il est vrai, qu'une impossibilité théorique, tout au moins pour ce qui concerne la phloroglucine et l'orcine, car pratiquement ces corps manquent l'on est susceptible de rencontrer de l'indol. Caractérisation mation
en
indigo.
là où
de l'indol — Pour
sa transforpar établir un diagnostic nous aurons recours à
rigoureusement scientifique, l'excellente méthode de M. le professeur Porcher (28). Nous ferons un extrait éthéré que nous évaporerons le résidu par queltrès lentement ; nous reprendrons un volume ques gouttes d'eau, puis nous ajouterons
égal de perhydrol deMerk ( eau oxygénée à 100 volumes). et quand la liqueur sera Nous porterons au bain-marie, Action de l'eau oxygénée sur l'indol (Bull, de 28. PORCHER, la Société de Chimie, p. 229, 1908).
— 30 — c'est-à-dire jaune verdâtre, quand l'indol sera transformé en indoxyle, nous ferons un extrait avec l'alcool amylique ; nous le laverons à l'eau, puis nous ajouterons quelques gouttes de lessive alcaline. Après agitation, le liquide d'indigo.
deviendra
bleu
par suite
Analyse quantitative étant reconnu, il est tout la belle
teinte
donnée
de
de p.-diméthylaminobenzaldéhyde dol. effet,
llndol.
— L'indo
à fait logique de penser que par le réactif d'Ehrlich puisse
servir à un dosage colorimétrique, compte des proportions relatives
En
de la formation
il est facile
si toutefois
l'on tient
d'acide
chlorhydrique,et de solution d'in-
de remarquer que est nécessaire pour produire
si l'acide
la colochlorhydrique ration et l'aviver, il n'en est pas moins vrai qu'un excès de cet acide détruit la coloration obtenue. Il était donc comme l'a déjà signalé M. le professeur indispensable, Porcher (29), de déterminer les quantités optima des corps entrant dans la réaction. Détermination
des
respectives quantités entrer en jeu. d'acide et de réactif qui doivent — Dans ce but, nous avons préparé une série de tubes contenant la même quantité de solution aqueuse ou d'indol (1/2 centimètre cube de solution à alcoolique 1 pour 1000), puis nous avons ajouté dans chacun ag. PORCHER,Communication à la Section lyonnaise de la Société chimique de France, 5 janvier 1911.
-37d'eux
la même
varier
le3 proportions
quantité
de réactif
et nous
avons
fait
d'acide
chlorhydrique. La quantité optimum d'acide est de o ce. 24 pour o ce. 20 de réactif et o ce. 5 de solution d'indol. En partant de ces données, nous avons fait des essais avec une solution d'indol dix fois plus étendue, la quantité ' Nous avons de réactif régulièrement. augmentant obtenu timètre
lès meilleurs
en employant par cen- • o ce. 26 de réactif indolique
résultats
cube de solution
Ces proportions n'ont certains cas, on peut les faire varier sans que la teinte perde de son intenil semble qu'elles peuvent s'appliquer sité. Néanmoins, à la plupart des essais. et o ce. 4 d'acide chlorhydrique. Dans rien d'absolu. cependant
Inexactitude
de la méthode
colorimétrique — En tenant compte
telle qu'elle a été employée. de ces proportions, nous avons procédé breux essais avec des solutions éthérées
à de très nom-
dans lesquelles d'indol au préalable
entraient
des parties aliquotes desséché dans le vide sous la cloche à acide sulfurique^ la liqueur Nous rendions homogène par addition de à g5 degrés d'alcool éthylique quantités déterminées cubes de mélange). (o ce. 5 d'alcool par centimètres Au Nous n'avons jamais obtenu des résultats'exacts. étant faite avec colorimètre de Dubosq, la comparaison ou étendue, nous avons ou trop forts ou trop faibles. toujours eu des résultats Nous n'avons pas fait d'essais avec la vanilline, pas La condensation se plus qu'avec les autres aldéhydes. la réaction doit dans les mêmes conditions, produisant une solution
L. a.
étalon concentrée
3
— 38 — Malgré ces irréparticularités. la méthode n'est pas à rejeter ; on peut gularités, arriver à des approximations assez grandes en opérant d'une façon un peu détournée. présenter
les mêmes
Modifications méthode
qu'il
colorimétrique.
faut apporter — La méthode
à
la
que nous assez com-
au premier abord allons exposer paraîtra pliquée. Elle est longue seulement. Nous employons quatre burettes placées côte à côte. La première Bt contient la solution étalon obtenue d'éther un en versant dans un volume déterminé volume d'indol
également bien titrée
une solution
déterminé
de
solution
(3o). Il est préférable très étendue.
B2 contient la solution on doit doser l'indol.
La deuxième
alcoolique d'employer
éthérée
dans
laquelle La troisième à l'acide
B3 contient de l'éther pur lavé à l'eau, à la potasse et encore à l'eau. sulfurique,
La quatrième B4 contient le réactif ainsi composé : de p.-diméthylaminobenzaldéSolution alcoolique i p. hyde à 5 pour ioo 3 p. Alcool à 95 degrés 2 p. Acide chlorhydrique 3o. N. d. l'A., Il faut passer par l'intermédiaire de cette solution alcoolique parce qu'une solution éthérée ne se conserve pas exactement titrée. Cette solution alcoolique devra être conservée dans un flacon en verre jaune, à l'abri de la lumière et surtout de l'action directe des rayons solaires, ceux-ci transformant rapidement l'indol. Il nous est arrivé de ne plus trouver traces d'indol dans des solutions qui étaient restées plusieurs jours sur notre table.
-39Dans un tube on fait couler
5 centimètres
cubes du
cubes de réactif. On liquide étalon et 6 centimètres refroidit sous un filet d'eau et on agite légèrement. On opère de même avec un autre tube en remplaçant la solution
étalon
B2 de par la solution à analyser titre x. Si la teinte obtenue est plus foncée que la on verse dans un tube 2 ce. 5 du liquide B2 première, et 2 ce. 5 d'éther, puis 6 centimètres cubes de réactif. Si la teinte obtenue est toujours plus foncée, on mettra 1 ce. 25 de B2, 3 ce. 75 d'éther et 6 centimètres cubes de réactif. Si elle est encore plus foncée, on dilue la solution B2 au i/8e en prenant 1 partie de cette solution et 7 parties d'éther et on continue les opérations de l'indiquer. la liqueur étalon était plus concenSi, au contraire, trée que le liquide à analyser, on ferait subir les diverses dilutions au liquide étalon. Quand on arrive à des teintes à peu près identiques, comme
nous venons
on recommence
la réaction
porte sous le colorimètre. de Il est nécessaire immédiatement parce durée
avant
avec les deux liquides
recommencer de porter sous
et on
les opérations le colorimètre, à la lumière d'une
que, après une exposition assez courte, la coloration peut changer.
4o —
III
CHAPITRE
Le dosage directement
dans
Les
suffisamment
résultats
de
l'indol
ne
le milieu
de dosage par le procédé obtenus avec une solution
peut
qui exacts
pas être le contient. qui sont
fait —
donnés
que nous indiquons, pure d'indol. D'après
sont tout
ce que nous avons écrit précédemment au sujet de la de ce composé, caractérisation il serait téméraire de dans un liquide indolique vouloir le doser directement assez complexe, tel un milieu liquide de composition de culture. Avant de procéder à son dosage, il est de commencer et indispensable par l'isoler. L'extraire l'obtenir seul en solution, est un idéal que nous nous sommes
efforcé d'atteindre.
ont porté sur une solupremières expériences tion aqueuse d'indol, de laquelle nous avons cherché à le retirer. Nous avons essayé la plus grande partie de ses dissolvants non miscibles ou peu miscibles à l'eau. Nos
Extraction
de l'indol
d'un
— i° PAR LE BENZÈNE.—Nous
milieu
complexe.
ne pouvions employer le benzène : celui du commerce n'est jamais pur et se du benzène Or, les impuretés purifie difficilement. ont une importance considérable comme l'a indiqué La réaction Denigès(i2). qu'elles donnent avec l'in-
— 4i dol en présence d'acide chlorhydrique est à peu identique à celle de la p.-diméthylaminobenzaldéhyde et d'une remarquable sensibilité. Avec le toluène xylol, nous avons
obtenu
près et le
des réactions
analogues bien avec les homologues du benzène
que Denigès n'indique qu'une coloration jaune.
le même auteur le D'après la réaction étant thiophène ne doit pas être incriminé, due probablement à des substances aminées(31). Effectivement la réaction de l'indophénine était positive avec le benzène
et négative avec les deux autres corps. on ne peut Quelle que soit la cause de la réaction, donc songer à utiliser le benzène commercial. 2° PARLA LIGROÏNE.—La
l'avanligroïne présentant dans l'eau, nous l'avons tage de ne pas se dissoudre lieu. Nous avons fait les extraits essayée en premier en agitant le mélange de solution vigoureusement et de ligroïne dans un entonnoir à décantaindolique tion. L'indol
a été enlevé
de la solution
complètement Nous lavages.
avons
de solution
d'indol
aqueuse après quatre 125 centimètres cubes
employé et nous
avons fait les deux
avec chaque premiers épuisements fois 5o centimètres cubes de ligroïne ; les deux autres, cubes du même solavec chaque fois 25 centimètres vant. Le dernier liquide d'épuisement ne donnait pas de réaction
mais positive avec le réactif d'Ehrlich, il contenait encore de l'indol car i centi-
cependant, mètre cube évaporé,
à quelques
p.-diméthylaminobenzaldéhyde
gouttes donnait une coloration
avec le rosée.
3i. DENIGÈS,Sur la présence de produits actifs sur l'indol dans le benzène du commerce et ses homologues (C. R. Soc. Biol., p. 296, 1908).
-%2
—
Les quatre lavages vigoureux sont donc absolument La ligroïne et l'eau forment nécessaires. une espèce d'émulsion la sépaqui se disloque assez difficilement, et c'est là un grave inconvération est très longue nient. — Le chloroforme 3° PAR LE CHLOROFORME. une extraction
complète
les conditions forme
indiquées sépare moins
se
permet faits dans
par quatre lavages Le chloropour la ligroïne. difficilement
celle-ci et étant plus dense que l'eau, de se présente l'avantage, à la partie inférieure de l'entonnoir, rassembler mais de se fragmenter il offre l'inconvénient en de nomque
aux parois et qui s'attachent de rassembler en totalité. qu'il est presque impossible Por4° PAR L'ÉTHERORDINAIRE.— M. le professeur cher (28) recommande l'extraction éthérée. Elle est, en effet, préférable à toute autre. breuses
petites
gouttes
on pourrait abord, premier objecter que la solubilité de l'éther dans l'eau est un inconvénient qui Au
ne permettra pas l'enlèvement de partage. suite du coefficient
de l'indol par complet Dès le premier traiteest saturée d'éther et nous
ment, la solution aqueuse avons pu constater que un ou plusieurs autres entièrement l'indol. Il nous restait enlevaient miner
si
des
extractions
étaient
préférables
à des
lavages à exa-
larges, peu nombreuses, extractions faites répétées
avec de petites quantités d'éther. Nous avons pris 25 centimètres cubes d'une solution aqueuse d'indol ; nous y avons ajouté 100 centimètres cubes d'éther et après avoir bien agité, nous avons laissé se séparer le liquide éthéré. Il est impossible, après
— 43 — opération, de déceler l'indol dans la Elle en contient Une liqueur aqueuse. cependant. deuxième extraction faite avec 25 centimètres cubes cette
première
en effet, une réaction avec d'éther, donne, positive, la p.-diméthylaminobenzaldéhyde. Nous faisons un troisième cubes d'éther. lavage avec 25 centimètres Celui-ci
ne
contient
timètres
cubes
pas d'indol. évaporés à quelques d'Ehrlich.
En
effet, io cengouttes ne donnent
plus la réaction Des lavages plus nombreux avec de petites quantités d'éther nous ont amené au même résultat. Lorsque l'indol d'une solution l'on voudra extraire aqueuse, on
vigoureusement agitera moitié de son volume d'éther, avec le dixième
environ
celle-ci
une deuxième
puis, du volume
nettement C'est ici qu'apparaît dissolvant sur les autres.
avec environ
la fois
primitif. la supériorité
de ce
dans le chapitre premier sur la de lavages acides, puis alcalins, de l'éther nécessité indolique. qui doit servir à l'extraction de faire M. le professeur Porcher (29) recommandait Nous avons insisté
subir
le traitement
à la solution
éthérée.
Mais
nous
avons remarqué qu'en agissant ainsi, on faisait disparelativement raître, à chaque opération, une quantité Celte du corps que l'on veut recueillir. importante au volume du liquide est proportionnelle quantité plus aqueux employé pour le lavage, mais beaucoup grande avec la solution ou la solution acide. Il est donc l'employer.
nécessaire
alcaline
qu'avec
de purifier
l'eau
l'éther
distillée avant
de
_
44 —
dû procédé aux bouillons de Application — Dans le cas d'un bouillon de culture. particulier culture le procédé pourra et devra même être employé. se présenteront : le mélange, Quelques inconvénients au bouttl'un Gertain temps, laissera surnager une gelée qu'il faudra disloquer avec un peu d'alcool éthylique ; en outre; les lavages devront être répétés proportionnellement à la" consistance de la culture (parfois cinq, six ou plus). Les premières extractions sont faites avec un volume d'éther
à la moitié du volume de correspondant bouillon, les autres aii quart. Sur ce sujet, notre Maître a présenté une intéressante publication à la Société de Riologie à la séance du II mars
1911. Pour nous la citerons presque
ne pas y renvoyer en entier :
le lecteur,
« Si l'indol
à une culture microbienne, appartient ne suffisent généralement deux extractions pas ; on doit en multiplier le nombre et cela d'autant plus que la culture
est plus abondante. « Le contact entre la culture,
liqueur aqueuse, riche en corps microbiens comme que l'on peut considérer à très gros grains, et l'éther est plus des colloïdes difficile
à s'établir
l'application que l'on le mélange aquosoapporte à agiter très vigoureusement éthéré, il faut quelquefois jusqu'à cinq à six larges extractions. C'est ainsi que 5 litres d'une culture de cinq semaines de coli ont réclamé l'emploi de 6 litres et,
malgré
Le grand nombre des extractions demande, à L'indol fabriqué par notre avis, une autre explication. le microbe est bien rejeté dans le milieu aqueux où d'éther.
— 45 — celui-ci retenue
se développe, mais une' partie bactérien-;'elle par le protoplasma
est
encore
ne
l'aban-
donne que lentement, lorsque l'éther. venant à pénétrer peu à peu le corps cellulaire la. fait diffuser dans • •'» le milieu extérieur. « La présence de l'indol dans les-corps microbiens n'est
pas douteuse ; on la constate aussi bien dans le culot de centrifugation des cultures liquides plusieurs fois lavé avec du sérum physiologique que dans le du raclage des produit pâteux provenant soigneux cultures sur milieu solide (gélose-pepto'ne). « L'extraction de l'indol des cultures à l'aide de l'éther
aboutit
surtout lorsque la culture est toujours, très développée, à l'obtention d'une sorte de gelée qu'il est difficile de disloquer même par une centrifugation prolongée. Les extraits successifs ont toujours la même consistance. La stabilité de l'émulsion ainsi obtenue est due à la présence des corps microbiens ; on ne l'observe pas, en effet, lorsque la culture est peu abondante. S'il s'agit d'une culture anaérobie sous l'huile ordinaire, malgré culture de l'huile
le soin que l'on apporte à séparer la en qui surnage, on laisse toujours, graisseuses que l'éther gouttelettes
effet, quelques dissoudra en même temps que l'indol ; toutefois, dans et du moment que la culture est peu ces conditions l'extrait éthéré n'aura pas de consistance développée,
riches, pâteuse. Les gelées que donnent les cultures ou non de l'indol (coli, bacille que celles-ci produisent se disloquent rapidetyphique, fecalis, enteritidis), de quelques ment par l'addition gouttes d'alcool en donnant
deux couches,
l'une
supérieure
éthérée,
ren-
— 46 — fermant
s'il y a lieu l'indol, et l'autre inférieure aqueuse tenant en suspension les corps microbiens entraînés tout à l'heure dans la gelée. » a réuni les différentes solutions éthérées Lorsqu'on obtenues, on ajoute une petite quantité de soude destinée à retenir les corps phénoliques qui auraient pu être entraînés et on introduit le mélange dans un ballon fermé par un bouchon à deux ouvertures. Dans l'une relié à. un réfrigérant descenpasse un tube recourbé dant qui communique adapté un entonnoir l'éther
aubain-marie
entraîné.
avec un récipient ; à l'autre est à brome, plein d'eau. On distille sans s'inquiéter de l'indol qui est
il ne reste
plus dans le ballon qu'un et on liquide aqueux, on ouvre le robinet de l'entonnoir laisse écouler une certaine quantité d'eau. On continue Quand
à chauffer.
La vapeur d'eau finit par entraîner tout l'indol (32). Finalement, le distillât se trouve constitué une légère par un éther pur saturé d'eau, surnageant couche aqueuse. On l'agite ; la majeure partie de l'indol passe dans l'éther. On décante et on enlève complètement l'indol
du liquide
aqueux
par un deuxième
lavage
éthéré. l'éther Impossibilité d'employer impur pour — Formation l'extraction d'inindolique. — Nous nous sommes demandé s'il ne serait doxyle. 32. N. d. l'A., On pourrait nous objecter que l'extraction éthérée peut- être supprimée et qu'il est beaucoup plus facile d'entraîner directement l'indol par la vapeur d'eau. Ce procédé présenterait un très grave inconvénient, comme nous l'indiquerons au chapitre n de la deuxième partie, auquel nous renvoyons le lecteur.
-47~ pas possible de traiter le milieu primitif qui contient l'indol par un éther impur, non lavé, de distiller celui-ci et de reprendre le résidu par de l'éther pur pour obtenir la solution
destinée
au dosage. Les essais que nous avons faits avec de l'éther nous ont prouvé que le procédé était illusoire
insolé et en
même temps nous ont donné des résultats intéressants. Nous distillâmes lentement, avec de grandes précaula température de 4° tions, sans jamais dépasser degrés (a); or, l'orsque l'éther fut presque entièrement distillé, le résidu prit une coloration bleutée, puis bleu d'intensité avec la concentration. verdâtre, augmentant Il s'était formé La solution était légèrement dichroïque. de l'indoxyle sous l'action oxydante des impuretés de le peroxyde l'éther, blement.
d'éthyle
que
plus
vraisembla-
d'une Un peu de cette liqueur prélevée, additionnée bleue ; si l'on acidifiait, la goutte de soude, devenait coloration passait au rouge. Dans le premier cas, on avait de l'indigotine,
dans le second,
de l'indirubine.
(a). Car, si l'ébulition de l'éther est rapide, on peut constater qu'une certaine partie de l'indol est entraînée.
DEUXIEME
CHAPITRE
La
PARTIE
PREMIER
de l'indol
production
par
les
microbes.
—Les microorganismes d'indol n'exercent producteurs pas leur fonction spécifique dans tous les milieux où ils peuvent se développer. on peut, Conséquemment la faire apparaître ou disparaître à volonté. quelquefois, C'est ainsi que le B. coli en milieux exclusivement donne de tryptophaniques) on ajoute des hydrates de car-
protéiques (protéiques l'indol ; si à ces milieux bone (bouillons peptonés
sucrés)
la formation
de l'indol
est suspendue. Importance la détermination montré
de
au
des
antérieurement
dans la molécule
l'indol
microbes. que l'existence
albuminoïde
de
point
vue
de
— Nous avons
du tryptophane est une condition néces-
saire à la formation
de l'indol, mais elle n'est pas suffisante. En face d'un même milieu de culture, deux espèces bactériennes peuvent, en effet, se comporter différemment au point de vue de l'indol ; l'une en fournit
et l'autre
pas. On devine
aisément
qu'il y a là
— 5o — un
élément
de
diagnostic
bactériologique
qu'il
ne
faut pas négliger. « L'allure de la décomposition du tryptophane sous l'influence des bactéries dépend étroitement de l'espèce microbienne
qui
attaque
l'acide
indolaminopropio-
nique. «Ce quenous savons de l'emploi des ferments les plus variés sur un même sucre, par exemple le glucose, nous autorise à penser que c'est cette hypothèse qui a le plus de vraisemblance. « Le glucose donne de l'alcool et CO 2 avec la levure, de l'acide lactique avec les ferments lactiques, de l'acide avec les citromycètes. Les produits citrique qu'il fournit sont donc très variés de structures et de fonctions chimiques ; rien ne s'oppose phane ne se dédouble différemment soumis obtient
à ce que le tryptosuivant qu'il sera à l'action de telle ou telle bactérie. Si l'on surtout de l'indol et fort peu ou même pas du
tout de scatol
avec le B. coli par exemple, peut-être le rendement en scatol sera-t-il meilleur avec une autre » (Porcher). espèce bactérienne Historique
de la
recherche
de l'indol.
— La
de l'indol fut observée production pour la première fois dans des cultures de choléra par Poehl, en 1886. A ces cultures on ajoutait quelques gouttes d'acide sulfurique pur et il se produisait d'abord une coloration rose qui fonçait peu à peu pendant une heure, restait stationnaire un jour environ pour brunir ensuite (33). 33. BUDJWID, Eine chemische Reaction fur die Choiera bactérien (Zeitsch. f. Hyg., 2, 1887).
— 5i — On ignorait à quoi était due donna le nom de cholera-roth.
la réaction Ce n'est
et on
que plus tard de l'indol pro-
avec la réaction qu'elle fut identifiée duite par le B. coli. Celle-ci fut indiquée pour la première Rrieger, mais c'est Kitasato (i) qui, le premier, insista sence
sur la valeur ou l'absence
lui
fois
par
en 1889, basée sur la pré-
de la diagnose, de l'indol dans
les
milieux
de
auteurs ont discuté sur Depuis, de nombreux ce point. Tandis que les uns admettent cette présence comme un caractère les autres (35-36), la spécifique, culture.
considérant
comme
variable,
n'y
attachent
qu'une
relative. importance Ces divergences de vues viennent de sensibilité
de la méthode
des semblablement, opéré les auteurs.
parfois du manque et plus vraide recherche
conditions
dans
lesquelles
ont
Pour qu'on puisse attribuer une valeur à une réaction complexe, il est absobiologique d'ordre généralement lument nécessaire que celle-ci soit toujours faite dans les mêmes
conditions.
une méthode jours
unique.
Il est indispensable d'employer Les résultats seront alors tou-
comparables.
— i° ROUILLIE milieux. Etude des différents est la subDE VIANDE. — Sachant que le tryptophane a priori stance mère de l'indol, une simple déduction le milieu qui doit être nous permet de déterminer 35. RIVETet Roux, Communication à l'Académie des Sciences, 20 octobre 1891. 36. BAGINSKI, Zeitsch. f. Phys. chem., 13, 352.
— 52 — employé. condition
C'est évidemment que la peptone
un milieu dérive
peptone
d'un protéique
(37) à la trypto-
phanique. Les matières
doivent être offertes au tryptophaniques il est en effet microbe sous une forme convenable; de l'indol soit nécessaire, pour que la production azoté soit déjà simplifié. rapide et forte, que l'aliment Avec de la viande nera
de l'indol,
très finement mais
beaucoup
hachée, le B. coli donmoins vite qu'avec les de cette viande même.
provenant peptones trypsiques C'est ainsi, qu'avec une simple bouillie de viande dans laquelle avait été cultivé un colibacille I, nous avons obtenu une réaction d'Ehrlich positive relativement faible.
Or, cette culture datait de cinq mois. Avec un Foecalis I, cultivé et traité dans les mêmes
on n'obtenait conditions, Il en était de même, tidis. L'extrait
éthéré
non
qu'une réaction négative. d'Enteriavec un échantillon concentré
d'une
culture
de
37. N. d.l'A., Un milieu chimiquement défini, à base de tryptophane, remplacerait vraisemblablement, d'une façon avantageuse, le milieu peptone. Notre maître, M. le professeur avec l'aide de M. HERVIEUX, PORCHER, prépare à son laboratoire une assez grande quantité de tryptophane d'après la méthode d'HopKms et COLE,avec lequel il se propose de faire des essais dont il publiera les résultats. Mais comme le bactériologiste ne peut pas aisément se procurer du tryptophane, le même auteur conseille de remplacer le milieu idéal par une digestion trypsique de caséine faite dans des conditions déterminées. Elle permettrait aux différents observateurs d'avoir un milieu à peu près constant, par conséquent d'opérer toujours dans les mêmes conditions et d'obtenir des résultats comparables entre eux.
— 53 — Proteus
une Téaction
donnait
Feltz
très
nette, alors que d'indol avec le Proteus
(38) n'avait pas trouvé cultivé dans les mêmes conditions. ment
son absence
simple.
dans une
Il a constaté
culture
égalefaite en bouillon
Pour
ces recherches, cet auteur employait les de Salkowski et de Légal. Péré (36) de même qu'il ne trouvait pas d'indol dans les milieux
procédés a avancé
à la bouillie de viande avec le B. coll. Nos essais démontrent
péremptoirement logique d'ailleurs que
le contraire. Rien n'est plus de trouver de l'indol dans un
milieu
où l'on n'a pas introduit, au préalable, de pepsécrètent des tone, si les microbes qu'on y ensemence diastases protéolytiques. La production d'indol est en à l'activité de ces dernières. quelque sorte proportionnée 2° ROUILLONDE VIANDE,.— Les résultats obtenus avec le bouillon
de viande ne sont guère meilleurs. Du reste, un peu au domaine sa préparation de la appartient cuisine
et là, plus que partout
sont très grandes. La préparation laboratoire
d'un bouillon
à l'autre.
Le milieu
stant et ne peut pas l'être, employée. Les peptones
ailleurs,
de culture
peptone
d'un
donc jamais conquelle que soit la technique
sont d'ailleurs
que
varie
n'est
en quantité
toujours très petite. 3° ROUILLONDE VIANDEPEPTONE. — bouillon
les divergences
furent
faites
variable
C'est les
avec
et le
premières
— 38. FELTZ,Contributions. Vétude du « Proteus vulgaris » (thèse Paris, 1900). 39. PÉRÉ,Contribution à la biologie du bacterium coli et du bacille typhique (Annales de Vlnst. Pasteur., t. 6, p. 5i2, 1892).
— 54 — La production d'indol est certaine dans ces conditions ; mais, étant donné la comsera parfois assez plexité du milieu (4o), son apparition sera quelqueretardée. En outre, la quantité produite fois très petite. En effet, le microbe, parmi tous les du bouillon, constitutifs peut parfaitement produits
recherches
de Kitasato.
la substance mère et ne pas attaquer de l'indol (4i). En réalité, elles le sont, mais seulement après d'autres matières azotées. C'est pour cette raison
faire
un choix
de l'indol que Feltz (3g) ne trouve qu'irrégulièrement en bouillon peptone avec le Proteus vulgaris, de Martin 4° ROUILLONDE MARTIN. — Le bouillon d'être mieux défini que le l'avantage présenterait bouillon de viande mais il ne peut être peptone, M. le professeur Porcher a démontré qu'il «mployé. des quantités notables d'indol. C'est donc renfermait à tort que Feltz l'a employé
dans ses recherches.
4.0. N. d. l'A. D'après LIEBIG,à côté de sels minéraux constitués surtout par du chlorure et du phosphate de potasse, du phosphate de magnésie, on trouve la créatinine, la créatine, l'acide sarcolactique ; WISLICENUS y trouve de l'acide élhylidénode la sarcine ; SCLERER, de la xanthine et de lactique ; STRECKER, et Mosso, de la méthylhydantoïne .. Puis il l'inosite ; GUARESCHI y a une série de ptomaïnes décrites par A. GAUTIER,la xanthocréatinine, la chrysocréatinine, l'amphicréatinine, la pseudoxanthine et d'autres non dénommés. Et à cette longue liste il faut ajouter le glucose, les dextrines, l'urée, l'acide urique et les peptones. 41. N. d. l'A. Nous entendons par substance mère de l^indol' non seulement le tryptophane, mais aussi les produits voisins susceptibles de se dédoubler facilement sous une influence diastasique ou autre pour arriver rapidement au terme tryptophane.
— 55 — 5° EAU PEPTONÉE. — L'eau peptonée ou «impie contenant des sels en dissolution, a été préconisée par tous les auteurs qui se sont occupés de la question. Elle donne d'ailleurs
d'excellents
résultats
(42).
dans l'eau peptonée. — Selter (43) recommande une solution de peptone à 1 pour 100 additionnée de 5o centigrammes de phosphate de sodium et 10 centigrammes de sulfate de magnésie. Action
des sels dissous
Escallon
et Sicre (14) préconisent une solution de peptone pancréatique à 3 pour 100 contenant 1 gramme de chlorure de sodium; une solution de Tobey(44)i 5o centigrammes de peptone à 1 pour 100 contenant chlorure
de sodium
Nonotte
et Démanche
contenant chlorure d'un duction
(c'est
la solution
(45), une 100 de peptone
2 pour de sodium.
sel ammoniacal
D'après entrave
de Dunham) solution neutralisée
et 5 pour 1.000 de Gèzes (46) la présence la procomplètement
de l'indol.
Péré (3g) recommande l'addition d'un peu de phosphate de potassium à la solution de peptone. Feltz (38) démontre que, trois jours après l'ensemencement, une 42. N. d. l'A. Nous démontrerons plus loin que les peptones ne sont pas toutes susceptibles d'être employées pour ces essais. 43. SELTER,Ueber Indolbildung durch Baklerieft (Cent, fur Bakt. Orig., t. 51, 1909). 44. TOBEY.The method for testing the indol reaction. The cholera-red reaction and the indol-reaction (Journal of med. Research, t. 15, fasc. 3, pp. 3oi-3o4 et 3o5-3o7). et DÉMANCHE, 45. NONOTTE Dosage de l'indol dans les cultures microbiennes (C. R. Soc. Biol., p. 638, 1908). 46. GÈZES,De la recherche du bacille d'Eberth dans les eaux de boissons (thèse de médecine, Lyon, 1902).
— 56 — solution.
contenant
5o centigrammes 5o centigrammes réaction
donne une de potasse, nette qu'une solution simple
de nitrate
de l'indol
de peptone
3 gr. 5o pour ioo de peptone, de sodium et pour ioo de chlorure moins
ensemencée
en même temps. milieu (47) le meilleur
est une Grimbert D'après solution de peptone à 3 pour 100 dans l'eau distillée. et filtre, puis stérilise après On neutralise à l'ébullition avoir réparti la solution dans des tubes à essais. sur la question des sels, S'il y a des divergences Péré (33), Feltz (38), tous les auteurs, et en particulier à dire que Grimbert (47), W. de Graaf (48) s'accordent à la l'addition de glucose au milieu de culture s'oppose de l'indol.
production
d'après Raginski La fermentation bien
commencent
lien
(36). des
est de même pour le lactose,
sucres
en même
sier et Martelly, Simnitzki, ment sous l'influence de s'arrête, atteints.
et les termes
Nous avons les employant les modifiant Notre
l'acide scatol,
formé) lactique etc. ne sont pas
en essayé tous les milieux préconisés, tels que les auteurs les ont donnés, ou en
légèrement. premier milieu
mes d'eau,
indol,
et celle des protéiques temps, mais, d'après Tisla deuxième (probable-
A, contenait pour de phosphate 5o centigrammes
100 gramde soude,
Diagnostic des bactéries par leurs fonctions 47. GRIMBERT, biochimiques (Archives de Parasitologie, 7, n° 2, p. 237, 1903). 48. W-C. DEGRAAF,Untersuchungen ùber Indolbildung des Bacterium Coli commune (Centralb, f. Bakt., Original, t. 49, février 1909).
— 57 — i gramme
de sulfate
de magnésie
et 3 grammes
de
peptone M. Notre deuxième
milieu R, contenait pour ioo grammes d'eau, 3 grammes de peptone M, et 5o centigrammes de chlorure de sodium. Le troisième
milieu
C, pour ioo grammes d'eau, de nitrate de potasse et 3 grammes
5o centigrammes de peptone M.
Le quatrième milieu D, i gramme de phosphate d'ammonium et 3 grammes de peptone pour îoo grammes d'eau. milieux
Ces différents mêmes
conditions
un extrait
éthéré
: benzaldéhyde Pour le milieu
étaient
ensemencés
dans les
avec un coli H. Quatre heures après, donnait avec la p.-diméthylamino'
A, une réaction Pour le milieu R, une réaction
intense
;
légère;
Pour le milieu C, une réaction négative ; Pour le milieu D, une réaction intense. Le premier milieu et le dernier apparaissent comme de l'indol. Ce les plus favorables pour la production des phosphates. Ils ont favosont ceux qui contiennent du tryptophane en facilirisé indirectement l'attaque des microbes. Effectivement, les tant le développement les milieux
sont plus abonphosphatés dantes que les autres. On arrive du reste à un résultat ou l'anaérobiose, suivant la analogue avec l'aérobiose à l'un ou facilité avec laquelle les microbes s'adaptent à l'autre mode de culture. du nitrate de Le troisième milieu, qui contient cultures
dans
potasse,
ne donne pas d'indol
quand
on arrête
l'expé-
— 58 — il n'en est plus de même, si on laisse les rience;-mais tubes à l'étuve vingt heures de plus ; ce qui confirme les expériences de Feltz (38). La réaction positive infirme la conclusion
donnée
milieu par le quatrième de Gèzes (46), relative aux sels
d'ammonium. La peptone que nous avons employée ; même après filtration par les phosphates sation, le milieu restait louche. C'est
précipitait et stérili-
à cause
de ce léger inconvénient, que nous employer une solution de peptone pure. ne sont en rien changés, l'apparition de
avons préféré Les résultats la réaction
de l'indol
caractéristique
est seulement
un
peu retardée. — La solution Choix, d'une peptone. qui nous a servi pour toutes nos expériences, est une solution à 3 pour o/o de peptone M dans de l'eau distillée. Mais qu'est-ce qu'une solution de peptone? La peptone est une substance albuminoïde de caractères physiques et chimiques et d'origine variables non seulement avec les matières premières mises en oeuvre, mais aussi et surtout avec le mode de transformation Ces matières emque l'on fait intervenir. premières dans un état de putréfaction assez ployées parfois avancé, sont tantôt de la gélatine ou de l'ovalbumine, tantôt de la caséine ou de la fibrine. Les peptones de viande on part
étant d'un
d'un
mélange
prix des
de revient diverses
élevé,-souvent substances indi-
et c'est précisément variables, quées, en proportions à cause de ce mélange colorées que les réactions
~59pour différencier les peptones n'ont pas grande valeur. Dans le commerce, les préparations étant tenues il est bien difficile de connaître secrètes, l'origine du produit En outre, il arrive que l'on emploie. ou de préparaparfois que des peptones d'origine tions différentes alors
le même nom. Il se produit portent des confusions fâcheuses. En effet, si l'on veut
reproduire ployant surpris
les expériences
de certains
auteurs
les produits qu'ils ont recommandé, de ne pas obtenir les résultats attendus
en em- • on
est
(49)- La
plupart des peptones connues ont été préconisées (5o) de telle sorte qu'il est bien difficile de faire un choix. Nos recherches ont porté sur les principalement Cx, P, D, W, M, Ct. peptones Les extraits éthérés des peptones une réaction
colorée
W et Ct donnaient
avec la p.-diméthylaminobenzal-
49. N. d. l'A. Certains auteurs ont recommandé la marque d'une grandemaison que nous ne désigneronspoint. Lorsque nous avons voulu nous procurer cette marque, la maison elle-même nous a répondu qu'elle ne fabriquait pas de peptone et que pour ce produit elle ne servait que d'intermédiaire. Elle livre au commerce une peptone qui porte sa firme, mais ce produit est évidemment sujet à caution quand on l'emploie pour un milieu de culture dont les plus petites variations peuvent avoir de grandes répercussions. Nos recherches ont été faites avec une peptone fournie dans * les mêmes conditions. 50. N. d. l'A. Il est rare de rencontrer de telles divergences. recommandent la peptone BYLA,alors que et DÉMANCHE NONOTTE SICREet FBLTZn'en veulent pas. FELTZrecommande la peptone OUle bouillon de MARTIN,dont le la peptone CHASSAING COLLAS, a signalé le grave inconvénient. SICREpréprofesseur PORCHER les pepconise la peptone de WITTEet celle de POULENC ; BUARD la peptone WITTE, etc. tones WITTEet DEFRESNE ; STEENSMA
— 6o — Il était donc imposdéhyde en milieu chlorhydrique. sible d'employer ces marques. " Les quatre autres étaient ensemencées avec un coli du laboratoire. La culture en peptone P ne provenant contenait que des traces d'indol, trois semaines après l'ensemencement. ' Parmi les trois des autres, la peptone D contenait traces d'indol trois heures et demie après l'ensemenCx et M en contenaient à peu ; les peptones près la même quantité : la première, deux heures après une heure et demie l'ensemencement ; la deuxième, seulement après. Nous avons choisi la peptone M. C'est elle que nous cement
les emploierons pour toutes suivre. Nous ne la recommandons
recherches
qui
vont
pas, parce que nous et que, savons qu'elle porte la firme d'un intermédiaire d'excellent d'un jour à l'autre, le produit, qu'il était, peut devenir moins bon. Du reste, toute peptone peut être
employée essais suivants
à condition
qu'elle
réponde
aux
deux
:
une peptone que doit présenter — i° On en fait être employée. pour pouvoir une solution aqueuse à 3 pour ioo dont on prélève environ 20 grammes. On les agite vivement dans un à. décantation avec 10 centimètres entonnoir cubes d'éther ordinaire ; on obtient une émulsion qui surCaractères
nage au bout de très peu de temps. On la sépare de la partie inférieure. elle n'est pas Si, à ce moment, on ajoute quelques entièrement disloquée, gouttes d'alcool à 90 degrés qui modifie la tension superfi-
cielle. On fait tourner prenant
l'entonnoir
par la partie inférieure et on voit bientôt l'éther
repos est facile de le recueillir. d'émulsion entraînées
s'attachent ensuite
entre
les mains on laisse
; puis
en le au
Il limpide surnager. Très souvent, des particules aux parois de l'appareil et sont
par l'éther
qu'il est difficile d'obtenir seul. En conséquence, il vaut mieux, après dislocation de l'émulsion, recevoir le tout dans un petit tube d'une dizaine de centimètres cubes et décanter l'éther qui surnage dans un autre tube de même ajoute alors un peu d'acide chlorhydrique une goutte de p.-diméthylaminobenzaldéhyde timètre
cube
d'éther.
Au
bout
d'un
calibre.
On
et environ
par censi la instant,
peptone contient de l'indol (51) on aperçoit à la surface de séparation un léger anneau rouge violet. 2° Une peptone qui ne donnera pas cette réaction pourra
être utilisée
pour le deuxième
essai ; elle sera
5i. N. d. l'A. SICRE(24) d'abord, puis le professeur PORCHER ont démontré qu'il existe de l'indol dans presque toutes les peptones commerciales, ordinairement en très petite quantité. « ...La quantité d'indol trouvée, toujours extrêmement faible, varie beaucoup avec la peptone examinée. Elle correspond à une fraction de dixième de milligramme pour 5o grammes de peptone sèche; aussi peut-elle échapper à l'observateur s'il ne prend pas la précaution de concentrer l'extrait éthéré obtenu. ». Le professeur PORCHER recommande de faire bouillir (PORCHER.) la solution de peptone pour chasser ces traces d'indol (voir C R. Soc. Biol., 16 avril 1910). Nous avons suivi son conseil; mais les résultats trouvés n'ont pas été ceux que nous attendions. Il est nécessaire de faire bouillir longtemps la solution de peptone pour la purifier. C'est une complication dont nous n'avons pas tenu compte parce que les recherches peuvent très bien s'effectuer sans avoir à redouter une erreur même avec une peptone contenant des traces infinitésimales d'indol.
— 62 — alors ensemencée six heures
avec du colibacille.
on la soumettra
cette fois être positif duit avant le temps
Au bout de^ cinq à , à l'essai précédent qui devra
(généralement indiqué, elle
la réaction est positive
avant qu'apparaisse un lécher louche). Si la peptone satisfait aux deux essais,
se promême,
elle peut être
employée. de Péré (3g), il faut préférer une à une peptone pepsique. Dans la peptone pancréatique la dislocation de la matière protéique a été première, poussée plus loin. La pepsine a enlevé le toit de l'édifice moléculaire ; la trypsine enlève les cloisons internes, ne laissant subsister les plus que les murs externes, D'après
les travaux
solides : le tryptophane, complètement libéréoupresque de ses combinaisons, est attaqué directement par les microbes
d'où production
plus
rapide
et plus
intense
d'indol. Dès lors il paraît rationnel les peptones d'employer Donc aux deux essais précédents on pourrait trypsiques. en ajouter un troisième. On additionnera d'eau de brome la solution de peptone. Si elle donne une coloration
rouge violacé intense passant au brun par un excès de réactif, on se trouvera en présence d'une peptone pancréatique. Les résultats différents
que nous avons trouvés en mais avec opérant toujours dans les mêmes conditions, diverses peptones, ont déjà été signalés. Ils sont une du rôle joué par le milieu de culture. preuve irréfutable Des essais faits avec le produit de la peptonification de la gélatine nous déductions a priori,
ont
conformément aux montré, que dans ces conditions il n'y avait
— 63 — : la gélatine en effet n'est pas un « Depuis longtemps, divers protéique tryptophanique. auteurs, en se plaçant à des points de vue différents, avaient montré que la gélatine ne donne pas d'indol, pas apparition
d'indol
son dédoublement
soit effectué
par des moyens acides ou alcalis (E. FISCHER, LEVENE et chimiques, ADERS, Ueber die Hydrolyse des Leims, Z. f. Physiol. de la putréfac1902) ou par les microbes ch.,35,jo tion » (Porcher.)
que
64 —
CHAPITRE
Comment pouvoir déceler
il
faut
indologène la fonction
II
opérer pour des microbes. productrice
étudier le — Pour
de l'indol
chez
un
microbe
on le cultivera, d'après ce qui précède, dans une eau peptonée à 3 pour i oo faite avec de la peptone aux trois essais que nous avons indiqués ou répondant tout au moins aux deux premiers. En outre, il faudra la neutraliser. L'addition de phosphate, de nitrate ou de chlorure certains
n'est pas indispensable : elle est utile dans cas, en particulier pour la culture du vibrion
cholérique, suivant.
comme
Généralement,
nous
le verrons
dès que la culture
dans le chapitre est louche (52), on
52. N. d. l'A. Si la réaction produite alors n'est pas très nette, on peut laisser une heure de plus à l'étuve et observer de nouveau. La quantité d'indol croissant, le résultat obtenu est rarement douteux. Nous croyons intéressant de citer ici une note de M. le proextraite des C. R. Soc. Biol., à la séance du fesseur PORCHER 11 mars 1911 : « Les différents auteurs... ont généralement admis comme rapide l'apparition de l'indol au bout de trois ou quatre heures dans les cultures des microbes qu'ils étudiaient ; ils ne l'ont que très rarement signalée avant ce temps. Il était a priori vraisemblable qu'avec l'emploi d'un réactif aussi sensible que la p.-
— 65 — à la recherche de l'indol en suivant peut procéder la technique exactement que nous avons indiquée (p. 60). La couleur rouge violet observée à la surface de séparation
de l'éther
et
de
n'apparaît pas immédiatement, d'indol est grande, ce qui estlecas
l'acide
chlorhydrique sauf quand la quantité avec les cultures
âgées
diméthylaminobenzaldéhyde, on mentionnerait la présence de l'indol dans les tout premiers moments du développement de la culture. C'est ce qu'il nous a été donné de constater avec certaines variétés de coli, microbe qui se prête admirablement à de telles recherches. « Du coli J. (collection de l'Institut Pasteur) est ensemencé dans une série de flacons contenant chacun i5o centimètres à cubes d'une solution stérilisée et salée de peptone DEFRESNE 2 pour 100. Ces flacons avaient été préalablement placés à l'étuve pour qu'ils se mettent en équilibre de température avec celle-ci. En opérant de cette façon, il n'y a vraisemblablement pas cette mise en train qui doit être de règle quand le bouillon est d'abord ensemencé à la température du laboratoire pour être ensuite porté à l'étuve ; avec de telles conditions, il y a tout lieu de croire que le microbe se développe dans un milieu neuf, sans aucun retard. « On sort une culture toutes les heures, jusqu'à la cinquième, c'est-à-dire jusqu'au moment où, d'accord en cela avec tous les auteurs, la présence de l'indol ne fait l'objet d'aucun doute. La culture refroidie est agitée trois fois avec 5o centimètres cubes d'éther ; les extraits éthérés sont rassemblés, puis lavés avec 5o centimètres cubes d'une solution de soude à 2 pour 100. (Nous avons indiqué, in partie, ch. m, p. 43, que ce lavage ne doit pas être effectué.) « Semblables opérations sont effectuées sur une solution peptonée témoin non ensemencée de façon à éliminer l'inconvénient qui pourrait résulter delà présence de très faibles traces d'indol dans la plupart des peptones commerciales. « La méthode colorimétrique nous a donné, en prenant comme base des comparaisons, une solution préparée d'indol (o gr. 1 par litre d'éther) et en rapportant les chiffres à 1 litre de
— 66 — de plusieurs jours. jaune verdâtre due
Parfois
on observe
une
couleur
à un excès
de p.-diméthylaminoune couleur Elles rougeâtre.
ou benzaldéhyde, doivent pas être confondues
avec
la belle
donne l'indol.
teinte
que une seule
Du reste lorsqu'on a observé fois la réaction faite dans les conditions indiquées, est difficile Erreurs faites
de commettre
graves directement
ne
il
une erreur.
causées avec
par les recherches — On l'eau peptonée.
culture les résultats suivants. (Pour le dosage colorimétrique nous renvoyons à la p. 37 de notre travail.) « Au bout d'une heure, on saisit donc très aisément la formation de l'indol : D'INDOL QUANTITÉ (enmilligrammes) Témoin o o milligr. 66 Au bout de i heure Au bout de 2 heures 3 milligr. 46 Au bout de 3 heures 18 milligr. 64 Au bout de 4 heures 3o milligr. 3o Au bout de 5 heures 43 milligr. g5 « Il y a lieu de noter le saut brusque que fait la quantité d'indol mise en liberté entre la deuxième et la troisième heure ; il nous explique pourquoi les auteurs, ainsi que nous l'avons dit, n'ont, en général, signalé l'apparition de l'indol qu'aux environs de la troisième heure. « Nous pensons qu'en prenant toutes les précautions indiquées dans nos diverses notes sur ce sujet (répéter les extractions, éthérées, laver les extraits à la soude et les concentrer, si besoin est, par une distillation très doucement conduite de l'éther, afin de ne pas entraîner d'indol dans le distillât) (les extraits éthérés ne doivent pas être lavés à la soude, laquelle enlèverait de l'indol, p. 43), on arrivera à saisir très rapidement au bout d'une heure et peut-être moins la mise en liberté d'indol chez les microbes qui sont des producteurs habituels de ce composé. »
-67ne doit pas opérer directement avec l'eau peptonée en prétextant que les opérations signalées pour la recherche de l'indol sont beaucoup trop longues; d'ailleurs, il faut certes plus de temps pour décrire la méthode qu'il n'en faut pour la mettre minutes seulement
en pratique le résultat
; au bout de quelques peut être connu.
Si cette recommandation
n'est pas observée, on s'exEn effet, il résulte des pose à des erreurs grossières. travaux de C. Reichl, de 0. Neubauer, de Cole, de Rohde (i 5) et de Steensma (53) que les aldéhydes donnent une réaction colorée avec les albuminoïdes et que cette réaction est sous la dépendance du groupement indolique de la molécule, c'est-à-dire Avec la p.-diméthylaminobenzaldéhyde, peptone donne une coloration rouge sant
finalement
au bleu.
Nous
du tryptophane. la solution de
puis violette l'avons obtenue
pasavec
presque toutes les peptones que nous avons essayées. Elle est plus ou moins nette et se produit plus ou moins défaut. Nous ne l'avons vite, mais elle fait rarement pas obtenue avec la peptone P. fait agir directement Ruard (25), dans ses recherches, sur la peptone la solution alcoolique de vanilline ; or, positive avec les peptones. Escallon et Sicre (i4) opèrent avec la solution de fursur la culture. Le furfurol donne furol directement également une réaction positive avec une solution de celle-ci
donne une réaction
peptone. Ueber Farbenreaktionen der Eiweisskôrper des 53. STEENSMA, Indols und des Scatols mit aromatischen Aldéhyde und Nitriten (Zeit. f. physiol. Ch., 47, 25).
— 68' — on ne peut mettre en doute les résulEvidemment, tats annoncés par les auteurs précités et nous admettons bien volontiers qu'il est possible de reconnaître s'il sur la d'indol en opérant directement y a production culture, surtout quand on compare avec un tube stérile traité de la même façon, mais, néanmoins, dans certains une erreur. cas, on pourrait être exposé à commettre Du reste, le fait de recourir à un extrait éthéré présente un autre avantage qui devrait le faire adopter. L'acide
à la production de la réaction influence sur les substances contenues
nécessaire
avoir une le bouillon
et modifier
le résultat.
notamment
avec les cultures
peut dans
ce qui arrive de (3. pyocyanique. Sous C'est
bleue devient la pyocyanine l'acide, rouge et il est alors difficile, pour ne pas dire impossible, de procéder à la recherche de l'indol. Si l'on fait n'étant pas entraînée un extrait éthéré, la pyocyanine l'influence
de
de l'indol par l'éther, la caractérisation entachée d'aucune fausse interprétation.
possible
n'est
Inconvénients présentés par la distillation — Certains auteurs, se bade culture. du milieu sant sur la propriété que possède l'indol de se laisser entraîner
facilement
mandent
de distiller
d'eau, recompar la vapeur les cultures une pour obtenir
solution
pure et plus concentrée de ce corps sur laquelle on effectuera la réaction. Ce procédé a été indiqué par notamSteensma (54), Feltz (38) et d'autres auteurs, Ueber den Nachweis von Indol und die'Bildung 54- STEENSMA, von Indol vortiiuschenden Stoffen in Backterienkulturen (Central blatt f. Bakt., Origin., 41, 295-298, mai 1906).
ment quand la présence de l'indol est douteuse. Il ne'doit Porcher pas être employé. En effet, M. le professeur a démontré, comme nous l'avons déjà signalé, qu'avant d'arriver au terme indol, le noyau tryptophanique donnait naissance, lors de sa dislocation progressive,,' à des intermédiaires tels que l'acide indol-propionique,' et surtout Or, ce indol-acétique indol-carbonique. dernier se dédouble en acide acide, en particulier, et en indol sous l'action de la chaleur. carbonique M. Porcher doré,
a démontré
la bactéridie
(55) que le staphylocoque le B. enteridis de charbonneuse, variétés de Foecalis donnaient de
certaines Gsertner, l'indol quand on distillait microbes recherche
leurs cultures
alors que ces n'en fabriquent pas, ainsi que le prouve la négative de l'indol libre sur des cultures non
chauffées. La bactérie
du choléra
des poules, toujours d'après le même auteur, donne des composés indologènes bien avant le quinzième jour, époque où apparaît l'indol. Les de leur indol libre en cultures de B. coli débarrassées encore quand on les distille. Le procédé que nous avons indiqué nous mettant à l'abri des erreurs dont la cause vient d'être donnée est donnent
donc de beaucoup
Dosage lons de indications
supérieur
de l'indQl — culture.
à celui de Steensma.
contenu
dans
Si l'on a soin
que nous donnons
les
bouil-
de suivre
dans la première
les
partie,
55. PORCHER, De la présence des corps indologènes dans les bouillons de culture (C. R., 17 mai 1909). 5 L. G.
— 7o — pas, chapitre III, et sur lesquelles nous ne reviendrons à faire un dosage que on arrivera assez rapidement nous reconnaissons bien volontiers approximatif, mais exact, autant du moins qui nous semble suffisamment Pour que notre que peut l'être un dosage colorimétrique. travail fût complet, il aurait fallu que nous procédions à un dosage pour chaque microbe producteur d'indol. Il a été fait pour le coli par quelques auteurs (Nonotte et Démanche, Porcher, etc.). Ils ont employé des méthodes différentes et sont arrivés à des résultats conParle procédé que nous préconisons,nous tradictoires. des chiffres très éloignés des peut-être il est même cerleurs. Du reste, il est fort probable, faites pour des tain que des recherches quantitatives microbes du même genre, de la même espèce et de la aurions
même
obtenu
variété
ne donnent
semjamais des résultats blables. La peptone employée ne sera jamais semblable et le même microbe, sous des influences à elle-même, culture pridiverses, origine, procédé de séparation, mitive, etc., peut très bien ne pas posséder exactement tout au moins les mêmes propriétés biochimiques, ce qui concerne la quantité des produits formés. La réaction qualitative à la p.-diméthylaminoben-
en
montre zaldéhyde après sa formation
que l'indol n'est pas décomposé et que la quantité va en croissant vraisemblablement des subjusqu'à la disparition Peu nous imporstances qui lui ont donné naissance. dire avec Feltz (38) que la quantité dé pouvoir au bout du troisième ou d'indol cessait de s'accroître
tait
du quatrième qu'elle
jour,
augmentait
ou avec Nonotte jusqu'au
huitième,
et Démanche
(45) ou avec W. de
— 7i — Graaf (48) qu'elle atteignait le maximum au bout de trois semaines. Du reste, étant donné ce que nous savons sur les peptones, il est fort possible que ces auteurs
aient tous raison.
C'est pour ces différentes raisons signalées que nous n'avons pas entrepris le dosage de l'indol fabriqué par chaque microbe.
72
CHAPITRE
III
La technique vue du milieu
que nous avons établie tant au point de de culture que de l'extraction éthérée, de l'indol, est simple et pour la recherche qualitative pourra facilement être répétée toujours dans les mêmes conditions. Elle donnera les divergences atténuées.
et toujours des résultats comparables, entre les différents auteurs en seront
Dans nos recherches, ce que nous avons'voulu établir, ce n'est pas si un microbe pouvait produire de l'indol au bout de huit jours ou plus ; nous nous sommes efforcé de démontrer à la que la réaction p.-diméthylaminobenzaldéhyde pouvait pour établir un diagnostic sûr et rapide. Nous avons eu pour but de mettre
être
utilisée
au point
une
sorte qu'il ne soit plus permis de de nombreux traités, que le signe basé sur leur production différentiel des microbes, d'indol, n'a qu'une valeur relative. de telle méthode, dire, comme dans
ne trouvera comme qu'on plus, pensons Lembke, Vallet, Raginski, Rodet et Roux, Widal, Malne produisant voz, Dunbar et d'autres, des colibacilles pas d'indol. Il n'y a pas de raison pour qu'ils n'enfabriNous
—73—quent pas, et si l'indol n'apparaît pas dans les cultures, on ne se trouve pas en présence de colibacilles, mais de paracoli. Il est permis de raisonner ainsi pour tous les microbes sommes Etude
classés. Nous nous qui sont nettement efforcé d'en étudier le plus possible. des
microbes
en particulier
au
point — Pour
de vue de leur propriété indologène. rendre plus claire leur classification, nous n'avons pas l'ordre alphaadopté, comme on le fait généralement, essayé de faire rentrer chaque dans un cadre. Il ne faudrait pas s'attendre à dans ce cadre une liste complète; nous y avons
bétique, microbe voir
nous
avons
placé seulement les microbes les plus connus. division en deux Nous avons adopté une première la première, les microbes grandes classes, comprenant, et la deuxième, les microbes non pathopathogènes où autres. Il est bien évident qu'au gènes, saprophytes naturelle dite, proprement point de vue de l'histoire sur la pathogénéité on ne peut baser une classification d'une espèce ; mais étant donné ou la non-pathogénéité la difficulté de trouver des caractères nettement définis pratique pour classer chaque microbe et l'importance choisis, nous avons cru pouvoir adopter la division indiquée. Nous sans grand inconvénient avons ensuite subdivisé chaque classe en deux grandes familles : celle des Coccacées et celle des Ractériacées. des caractères
A chacune font partie
d'elles correspondent quelques un certain nombre d'espèces.
microbes pathogènes. des Coccacées. — Dans cette famille, Etude
des
genres
dont
— \° Famille parmi
les patho-
-
-
74
-
-
gènes, nous ne trouvons guère que le genre Micrococcus. Nous avons commencé nos essais avec le staphytrois, locoque pyogène. Plusieurs auteurs en distinguent ne voient entre, espèces, mais la plupart, maintenant, les trois qu'une variation de pigment et pas même des races différentes, puisque l'on peut provoquer à volonté la production de tel ou tel pigment en faisant varier les conditions d'existence. Nous
n'avons
étudié
que les conclusions aux autres.
qu'un
staphylocoque, pensant à l'un conviendraient appliquées
il n'y a pas production d'indol. Kitasato, D'après D'autres auteurs admettent qu'on en trouve un peu Certains la réaction de dans, les cultures. signalent Salkowski avec le st. aureus et le citreus. Tissier et admettent qu'on trouve un Martelli (56), en particulier, peu d'indol avec le st. blanc. Le fait est cependant contesté. Le 16 août, nous avons ensemencé, avec une culture en bouillon, des tubes de récente de staphylocoque Le solution de peptone qui poussèrent rapidement. 20 août, ils ne contenaient pas trace d'indol. Le i3 sepdonc autorisé tembre non plus. Nous sommes à ne donne pas d'indol. conclure que le staphylocoque Du reste, Ruard (25) est arrivé à la même conclusion la vanilline comme réactif. en employant Au point de vue de l'unité du streptocoque pyogène, on rencontre
des divergences
beaucoup
plus accentuées
Recherches sur la putréfaction de la 56. TISSIERet MARTELLY, viande de boucherie (Ann. de VI. P., t. 16, p. 865, 1902).
-75Quoi qu'il en soit, il semble que pour le staphylocoque. réellement des races difféqu'il y ait non seulement Les auteurs rentes, mais aussi des parastreptocoques. admettent ne donnent que les streptocoques pyogènes à notre dispopas d'indol. N'ayant pas d'échantillons et nous sition, nous n'avons pu faire de contrôle admettons leurs conclusions. Le pneumocoque ne pousse pas facilement en eau Le méningocoque ne donne pas d'indol, peptonée. Ventérocoque non plus. Nous n'avons pu les étudier. Le 27 mai, nous avons ensemencé avec du tétragène du bouillon dont quelques gouttes étaient transportées Le 2 juin, ils le 3o dans des tubes d'eau peptonée. négative ; il en était de même un petit anneau le 6 juin. On remarquait rougeâtre et ne disparaissant rapidement par légère agitation pouvant être confondu avec la réaction de l'indol. donnaient
une réaction
Le tétragène n'est dix jours du moins.
donc pas indologène,
au bout de
Le gonocoque ne pouvant être cultivé en eau pepIl ne produirait tonée, nous n'avons pu l'étudier. pas d'indol. Nous n'avons pas cultivé le micrococcus melitensis. D'après les auteurs, il ne fabrique pas d'indol. A côté des microbes que nous venons de citer, on d'autres en classe un assez grand nombre plus ou moins connus et que nous avons négligés. — GENRE RACILLUS. — 20 Famille des Bactériacées. La famille des Ractériacées, beaucoup plus importante plus
la précédente, a été l'objet d'une étude Le genre bacillus est celui qui approfondie. que
-76retiendra
le plus
notre
attention.
Nous l'avons
divisé
en plusieurs groupes entre eux des difféprésentant rences assez nettes. A la tête de chacun de ces groupes, nous avons placé un microbe type autour duquel gravitent les autres. — Il est admis a) Groupe des acido-résistants. généralement 'que le bacille tuberculeux n'est pas indologène. D'après Kùhne, il l'est. Nous l'avons étudié assez attentivement. Pour l'obtenir
en cultures homogènes dans l'eau peptonée, il faut avoir soin d'ajouter à celle-ci 6 pour ioo de glycérine et d'agiter de temps en temps ; mais la glycérine n'empêche-t-elle de l'indol, pas la production comme le font le glucose et le lactose ? Pour le vérifier, nous avons
procédé aux essais suivants : nous avons le 12 juin, un coli en milieu glycérine; heures après, l'extrait éthéré ne donnait
ensemencé,
vingt-quatre qu'une faible réaction
avec la p.-dimélhylaminobenzalheures après, la réaction était
déhyde; quarante-huit encore très faible. Le
17 juin,
nous
ensemencions
glycérinée avec du coli C quatre tubes d'eau peptonée et avec le même coli, deux tubes d'eau peptonée pure. Huit heures plus tard, nous constations que le milieu glycérine était plus louche que l'autre, mais, par contre, une réaction à il donnait, avec le réactif d'Ehrlich, peine visible, tandis qu'avec l'eau peptonée simple, était légère, mais nette. Elle aurait dû être d'une plus intense. Cela provenait vraisemblablement de la virulence du coli. En effet, la culture atténuation était restée exposée employée pour les ensemencements cette réaction
longtemps
à l'action
directe
des rayons
lumineux.
— 77 — Le 19 juin,
la réaction
avec le coli en eau peptonée est toujours légère. Il en est de même le 20 et le 23. Ce à nouveau quatre tubes d'eau jour, nous ensemençons avec un coli d'une autre origine peptonée glycérinée (coli du laborat.) ; le 26, il avait poussé en donnant une pellicule blanche assez épaisse et de forte consistance. le liquide était très peu trouble. La réacAu-dessous, tion de l'indol était très nette. Nous ensemençons avec le même coli deux tubes de peptone
pure et deux tubes de peptone glycérinée. Après quatre heures, il ne donnent ni l'un ni l'autre la réaction de l'indol ; après huit heures, elle est positive et presque aussi nette pour le milieu glycérine que pour l'autre. Plus tard, avec une vieille culture de coli (d'une orien milieu nous avons gine différente) glycérine, eu une réaction d'Ehrlich, qui n'était pas très intense. on voyait dans la culture Au microscope, plutôt la forme cocci que la forme bacille. De ces essais, on peut conclure que si la glycérine entrave parfois la production de l'indol, elle ne l'empêche pas totalement. ces expériences avec que se poursuivaient le colibacille, nous avons étudié le bacille tuberculeux. Pendant
Le 12 juin, d'eau peptonée
quatre tubes avec le bacille de Koch ; glycérinée d'indol ; le le 19, il n'y avait pas encore production 23, non plus ; on constatait un léger anneau jaune verIl n'était pas dû à l'indol. Le dâtre Le 3o également. 12 juillet,
nous
la réaction
b) Groupe
avons
ensemencé
d'Erhlich
du bacille
était encore négative. — D'après cerdiphtérique.
-78tains auteurs, le bacillus mallei ou bacille de la morve donne des traces d'indol ; d'après presque tous, il n'en produit pas. Le bacille deLôffler non plus. D'après plusieurs bacla production est très tardive et irrégutériologistes, lière.
Palmirski
et Orlowski
(57) en signalent la présence. Elle peut se manifester assez tard, parfois après plusieurs mois. Dans les vieilles cultures, on trouve la réaction du nitroso-indol. toute une série de microbes Nous avons expérimenté Ils ont très mal poussé : quatre jours de la diphtérie. les tubes sont clairs et, en les après l'ensemencement,
agitant, on aperçoit qu'un très léger dépôt s'est produit. est négative. Dix jours après, les La réaction d'Ehrlich ne sont pas plus luxuriantes, la réaction est cultures encore
négative. En somme, étant donné l'état de nos cultures que il nous est impossible nous n'avons pu recommencer, à la non production de conclure fermement d'indol. (54), le bac. de lapseudo diphtérie une substance qui donne, avec le réactif fabriquerait d'Ehrlich, une coloration rappelant celle que l'on obtient avec l'indol. D'autres auteurs admettent que ces bacilles Ne les ayant pas à notre sont réellement indologènes. D'après
Steensma
nous n'avons pu les étudier. disposition, se placent le bacille de la A côté de ces microbes, diphtérie des pigeons et le bacille de la diphtérie aviaire' proprement
dite.
Ni l'un,
ni l'autre
ne sont indolo-
et ORLOWSKI, Ueber die Indolreaktion in Diph57. PALMIRSKI teriebo.uillonkulturen (Cent. f. Rakt., 17, 358, 1895).
— 79— gènes d'après quelques auteurs. D'après Steensma (54), le bacille de la diphtérie des colombes donne de l'indol. Plusieurs obtiennent la réaction de bactériologistes Salkowski
avec le bacille de la diphtérie aviaire. — Nous allons étudier c) Groupe du coli bacille. un groupe, dont deux genres, le colibacille maintenant et le bacille
ont été l'objet de nombreuses la plupart des Actuellement, admettent foncque la manifestation
d'Eberth, discussions.
et vives
bactériologistes tionnelle du coli
est réellement
et ne se spécifique rencontre même dans de pas chez le bacille d'Eberth, très vieilles cultures. La question présentant un grand intérêt, nous l'avons étudiée particulièrement. Nous avons tout d'abord dressé une liste bibliograles derniers travaux relatifs à la phique, concernant d'indol par le coli. Nous la résumons sucproduction cinctement. Les cultures
en eau peptonée (pept. de Witte, pept. de n échantillons dont 9 extraits de selles
Defresne), de nouveau-nés, examinés avec le réactif à la vanilline Trois
échantillons
par Ruard un résultat
examinés
(25) ont donné
positif. par Steensma (54) don-
naient la réaction d'Ehrlich. Nonotte et Démanche (45) indiquent qu'en chauffant la culture avec le nitrite de soude et de l'acide, on a une réaction positive (voir critique de ce rapidement procédé, jamais YEberth.
p. 68 et suiv.), et que la méthode ne présente du coli et de d'insuccès pour la différenciation
Rôhme (10) a examiné quatre échantillons trois échantillons selles de nourrissons,
retirés
des
rencontrés
— 8o — dans
« différents
neuf échantillons
états
de l'homme
pathologiques extraits de matières
fécales
», de huit
espèces animales, tous ont donné une réaction positive avec le réactif d'Ehrlich. Il est vrai que quatre échantillons « trouvés dans des états pathologiques de l'homme
» et un autre
extrait
du contenu
intestinal
d'une
guenon n'ont pas fabriqué d'indol. Des échantillons extraits de l'eau ou de matières fécales par Escallon et Sicre (14) ont donné une réaction positive avec le furfurol. d'indol Péré (38) a eu production de ses excréments, avec d'Alger, avec un troisième térique du Tonkin de typhoïdique.
avec un coli retiré
un autre
extrait
isolé d'une
urine de dysenisolé d'une urine
et un quatrième
des
eaux
Nous même, nous avons retiré des colibacilles de matières fécales d'homme : coli H! et coli H2 : de chien, coli Ci et coli C2, de cobaye : coli Cbi, de poule : coliP, de lapin : coli L, de pigeon : coli Pig. Nous avons identifié d'une façon certaine les colis H1} H2, Q, C2 et P. Tous ont donné la réaction de l'indol par le procédé que nous avons signalé. Nous en avons tiré la conclusion que nous avons indià savoir, que la fonction producquée précédemment, trice
de l'indol
chez le coli est réellement
spécifique, à en eau pepto-
de faire la culture condition, cependant, née simple ou additionnée de sels, mais jamais de sucres. De nombreux auteurs, et en particulier Ruard(i 5), Nonotte
et Démanche
et Sicre (i4), Rôhme ( i o) ont démontré que le bacille d'Eberth ne donnait pas d'indol. Crossonini (i i) a rencontré un bacille (45),
Escallon
— 8i — une réaction avec le qui donnait positive typhique réactif de Salkowski, et négative avec le réactif d'Ehrlich. Le distillât de la culture ne donnait plus la réacde Salkowski, d'où il conclut scatol et non d'indol. Un échantillon
qu'il s'agissait de étudié par nous n'a positive après un mois.
tion
pas donné de réaction d'Ehrlich de rechercher Il était intéressant
si, parmi les bacilles espèces ne devenaient pas
quelques ditsparatyphiques, au bout d'un certain indologènes alors ensemencé
le 24 mai toute
temps. Nous avons une série de tubes avec
les paratyphiques Conradi, B, Aertrych, Drigalski de Enteridis Bennes, Kurth B, Foecalis alcaligenes, Brion A, Paris A. Schottmûller, Gartner, caractéLe 6 juin, ils ne donnaient pas la réaction Le avec la p.-diméthylaminobenzaldéhyde. ristique 20, elle n'était toujours pas positive. Le 16 août non deux mois et demi après l'enseplus, c'est-à-dire mencement. étudiés ne donnent pas d'indol. Les six paratyphiques Rôhme (10) est arrivé à la même conclusion avec quatre A de paratyphiques échantillons B, un paratyphique Nonotte et Démanche (58) et un Foecalis alcaligenes. n'ont pas trouvé d'indol au bout de huit jours avec les A et B, le bacille de Gartner et le bacille paratyphiques de l'angiocholite. De même Escallon et Sicre (14) ne A (Briontrouvent pas d'indol avec le paratyphique Kayser), le.paratyphique de Gartner, et le bacille
B (Schottmûller),
le bacille
de Danysz.
Recherche de l'indol dans les cul58. NONOTTE et DÉMANCHE, tures microbiennes (C. R. Soc. Biol., p. 494, i9°8)?
,D'après certains auteurs, le coli perd sa propriété de former de l'indol dans un mélange de colibacille et de bacille d'Eberth. Si un tel résultat était constant, il de différencier facilement les deux bacilles. permettrait En effet, il suffirait d'ajouter à une culture suspecte une culture pure de coli, d'ensemencer le mélange en eau peptonée, et s'il n'y avait pas production d'indol on serait une
en droit culture
d'affirmer
de bacille
que la culture d'Eberth.
suspecte
est
Pour vérifier peptonée d'Eberth
le fait, nous avons ensemencé de l'eau simultanément avec une culture de bacille et une
culture
de colibacille; de l'indol était
vingt-quatre heures après, la réaction très intense. L'expérience répétée deux fois avec deux autres colis nous a donné également un résultat positif. Il arrive défaut
cas l'indol fait que dans certains peut-être ; mais il n'est pas possible d'en tirer une con-
clusion. Au sujet du coli, un autre point reste à élucider. La 'culture en anaérobie favorise-t-elle la production Péré (39). W. de Graaf (48) d'indol? C'est ce qu'admet indique, diminue
au
contraire,
que Te
manque
le pouvoir indologène. de M. le Prof. D'après une expérience
d'oxygène Porcher
(59) sur
bien compte de l'influence exercée de l'indol par l'absence la production la d'oxygène, Mais on présence de celui-ci, ou son apport abondant. aurait tort de conclure de suite que l'oxygène favorise « on se rend
et PANISSET,De la formation de l'indol dans 5g. Gh. PORCHER les cultures en milieux aérobies et en milieux anaérobies (C. R. Soc Biologie, t. 70, p. 436, mars 1911).
— 83 — la propriété qu'a le microbe de faire de l'indol, développe en quelque sorte son pouvoir d'attaque du tryptophane. « En regardant les choses de près, on s'aperçoit que la mise en liberté de l'indol a marché de pair avec le des cultures. » développement Privé d'oxygène, le microbe transforme plus lentement les aliments mis à sa disposition et la production de l'indol est moindre. Il en sera ainsi, du reste, chaque fois qu'une cause quelconque viendra retarder son développement. Feltz (38) et Porcher (5g) la même conclusion au Proteus vulgaris. peut s'appliquer Entre le bacille d'Eberth et le colibacille on peut D'après
placerle bacillus typhus murium. Les différents qui l'ont étudié ont reconnu qu'il ne donnait réaction
auteurs pas
la
de Salkowski.
Le b.
lactis
Sur le schéma
ne produit aerogenes pas d'indol. de Wilde complété par Escherich il est
inscrit.comme
indologène.
est indologène. Le b. lactis erythrogenes ne l'est pas. de rhinosclérome de Friedlander Le pneumobacille plus, d'après la plupart des auteurs.
Le bacille
ne l'est pas
non
indique dans son Traité de microbiologie étudiées que différentes races de bacille de Friedlander, ne donnaient pas d'indol. Suivant Mack par Grimbert, Conkey (6o), la réaction de l'indol est légère. Duclaux
6o. MACK GONKEV,Lactose fermenting (Journal of Hyg., 5, 347, tgo5).
Bacteria
iri fèces
— 84 — Le 8 juin, nous avons ensemencé pure et en eau peptonée additionnée
en eau peptonée de de phosphate
et de sulfate
échantillon
bacille
de magnésie un de Friedlander. Le 9, la culture
moins
luxuriante
était beaucoup pure que dans
l'autre.
Aucune
soude
dans
l'eau peptonée ne donnait la réaction
d'Ehrlich.
de
Il en
le 12 juillet, c'est-à-dire plus d'un mois Une autre culture, au bout de après l'ensemencement. six semaines, nous a donné une très petite quantité était de même
d'indol. Le bacille
de la psittacose n'est pas indologène. Une de ses cultures, datant de trois semaines, ne nous a pas donné la réaction d'Ehrlich. Le bacille de la dysenterie, ainsi que quelques échantillons
de bacille
pseudodysentérique jamais donné d'indol.
(61), n'ont étudié trois échantillons Selter
de bacille
étudiés
par Rôhme (10) a
de la dysenterie qui sa communication,
Dans pas indologènes. Selter ajoute que la plupart des pseudodysentériques tantôt forment de l'indol, tantôt n'en forment pas, et cela dans les mêmes milieux nutritifs. C'eut été un n'étaient
à vérifier. Malheureusement, point intéressant n'avions pas ces bacilles à notre disposition. Le bacille
nous
de la diarrhée
verte, que quelques-uns comme un colibacille pouvant produire du considèrent en effet du coli par pigment vert et se rapprochant ne nous a pas donné d'indol au bien des caractères, bout de vingt-sept jours. 61. SELTER,Ueber Indolbildung durch Bactérien (Centr. fur Bakter., Origin., 41,'25 septembre 1909).
— S5 — Le bacille
icteroides, longtemps considéré comme le bacille de la fièvre jaune, n'est pas indologène. — des septicémies d) Groupe hémorragiques. le bacille du choléra des poules ne D'après Lignières, d'indol en milieu peptonisé. Au fabriquerait jamais contraire, d'après Steensma (54), il y a production d'indol. Porcher (55) en trouve dans les cultures âgées de quinze jours et fait remarquer que, si l'on distille ces cultures, on en obtient beaucoup plus tôt. Le bacillussuisepticus n'est pasindologène. Quelques auteurs ont admis qu'il l'était. de la septicémie spontanée du lapin produit de l'indol, de même que le bacille de la septicémie du furet, alors que le bacille de la septicémie hémorLe bacille
ragique du cheval n'en produit pas, de même que le bacille de la septicémie du cobaye et celui de la souris. Le bacille de la maladie des jeunes chiens (?) n'est pas indologène. Il en est de même pour le bacille Le bacille de la peste bubonnique
du rouget du porc. donne de l'indol,
d'après quelques auteurs; jamais d'après Lignières. Le bacille de la peste porcine n'est pas indologène, ainsi qu'il résulte d'un examen de quatre échantillons fait par Rohme (10). Le bacille de la peste des écrevisses l'est un peu. Nous n'avons pu étudier ces microbes. — Le bacillusbutye) Groupe du vibrion butyrique. ricus et le bacillus
pseudobutyricus
ne fabriquent
pas
d'indol. Le
se trouve dans la liste des septique dressée par Kitasato en 188g. indologènes
vibrion
microbes
— 86 — D'après Kerry (62), il ne donne pas d'indol. Il est vrai et que l'auteur n'a examiné que l'action sur l'albumine que des erreurs ont pu en résulter. Tous les bactériologistes s'accordent à dire que le bacille donne de anaérobie, également tétanique, l'indol. Le fait a été amplement démontré pour que nous n'ayons pas à y revenir. Dans la liste des microbes produisant donnée par Kitasato, se trouve le bacille
de l'indol, du charbon
ou bacillus Chauvei. Certains auteurs symptomatique au contraire, admettent, que ce bacille n'est pas indologène. sont indologènes les microbes Achalme, D'après suivants appartenant à la catégorie des anaérobies : B. d'Achalme, B. du botulisme, B. enteritidis sporogenes, B. perfringens. Le bacillus septicus aerobius ne donne pas d'indol. Le bacillus putrificus coli en donne. — Dans ce des sporulés. les f) Groupe groupe, auteurs placent plusieurs espèces. Il n'y en a qu'une : le bacille anthracis. Elle n'est pas qui soit pathogène indologène. — Nous n'étudierons g) Groupe des chromogènes. dans ce groupe que le bacille pyocyanique ou bacille du pus bleu. Il est considéré généralement comme non indologène. Cependant d'après Monis (Arch. f. Hyg., X. XXX), il donnerait de l'indol après quinze jours de culture en eau peptonée à 5 pour 100. 62. KERRY,Ueber die Zersetzung der Eiweisse durch die Bacillen des malignen yEdem (Wiener Monatsh. fur Chemie, 10, 1889).
-87La pyocyanine devenant rouge sous qu'il fabrique l'action des acides, il est très difficile de rechercher l'indol par la méthode de Salkowski. Le traitement par l'éther n'enlève nient dû à l'action
et l'inconvépa s cette pyocyanine des acides n'est plus à redouter on utilise le réactif d'Ehrlich.
quand Le 26 mai, nous ensemençons quatre peptonée avec du bacille pyocyanique. Le 27, l'extrait
éthéré
Le 29, également. Le 22 juin, la coloration
donne
tubes
une réaction
bleue de la culture
d'eau
négative. est tou-
jours très peu intense. En agitant à l'air, elle augmente, puis devient verte. La culture a une forte odeur désagréable. Avec
l'extrait
l'extrait
éthéré
éthéré, on obtient une réaction qui tout d'abord peut être confondue avec celle de l'indol par un oeil non exercé. les essais; le 23 juin, nous enseNous renouvelons Le 25, pas de mençons quatre tubes d'eau peptonée. coloration de la culture ; elle apparaît légèrement par Avec la p.-diméthylaminobenzaldéhyde, agitation. donne
un léger
anneau
orangé. Le 27, à celle de l'indol.
identique presque légère réaction Le 3o, culture très peu colorée ; au contact de l'éther, la assez intense. solution peptonée deyient vert d'eau On obtient la même teinte en Pas de dichroïsme. si le tube reste obturé par le elle disparaît agitant; elle persiste. La réaction de à l'air libre, coton; l'indol n'est pas positive. Les tubes avaient été ensemencés avec de vieilles cultures de bacille pyocyanique brunâtres.
>-SSGENRE SPIRILLUS. — La principale diée est le vibrion cholérique. II.
Comme
nous
espèce
étu-
l'avons
dite déjà signalé, la réaction du choléra-roth que l'on obtient par simple addition d'un acide pur à une culture de choléra n'est due qu'à la présence simultanée de nitrite et d'indol. Tobey (44) prétend que la réaction rente de celle de l'indol. Des choléra poussé.
tubes
du rouge de choléra Il n'en est rien.
d'eau
peptonée et du choléra
Dnieper Plusieurs
ensemencée de Marseille
ensemencements
à
est difféavec
du
n'ont
pas différentes
reprises n'ont donné que des cultures faibles. Un seul tube a bien poussé. La réaction de Salkowski est positive, légère; celle à la p.-diméthylaminobenzaldéhyde est très intense. Nous enlevons
tout l'indol
par cinq lavages à l'éther; plus la réaction du choléra-
ne donne peptonée roth. A cette eau traitée par l'éther, nous ajoutons de l'indol extrait d'une culture de coli. La réaction du choléra-roth est encore négative; mais si nous avons l'eau
de l'indol et du nitrite dépotasse, soin d'ajouter nous obtenons avec un acide une réaction positive. De ces essais, on peut conclure que la réaction du est bien la même que celle de l'indol. choléra-roth En eau peptonée pure, le bacille du choléra pousmieux le milieu de mal, il vaudrait employer Dunham (63) (peptone i -h chlorure de sodium 5o cenioo grammes) ; celui -h eau distillée tigrammes sant
63. DUNHAM,Zur chem. Reakt. derCholerabacterienfZetïscAr. 1887), fùrHyg.,2,337,
-89de Metchnikoff i gramme + 100 grammes, celui de Sanarelli
i -+- chlorure
(peptone gélatine amener
2 grammes à alcalinité
(on ajoute
à l'eau
-f-
de
sodium
eau
distillée
par la soude), ou un peu peptonée
de nitrate). La réaction
du rouge-choléra peut très bien exister sans qu'il soit possible de conclure à la présence du vibrion cholérique comme l'a démontré Raybaud (64). Il suffit d'une association individu
transformera
dans laquelle un présent en nitrite et
microbienne le nitrate
de l'indol. un autre fabriquera Quoi qu'il en soit, la réaction rendre de grands services.
du choléra-roth
peut
et Sicre (14) trouvent la réaction du rougede choléra avec le vibrion cholérique d'Alexandrie, de la Prusse orientale. Schottelius, une réaction Ruard (25) obtient toujours positive Escallon
avec la vanilline, quelle que soit la peptone employée. fait parfois défaut ou n'est La réaction de Salkowski pas très nette. Nous avons cas suspect
étudié
de choléra.
un coccobacille Il ne donnait
provenant pas d'indol
d'un deux
; quinze jours après, la jours après l'ensemencement réaction d'Ehrlich était très nette. de Finkler Le spirille est indologène; celui de Metchnikowi produit la réaction du choléra-roth. Sont également indologènes Danubicum, Ivanoffi
les spirilles
Bonhoffi,
La réaction indolnitreuse dans les matières 64. RAYBAUD, fécales'en l'absence de vibrion cholérique (C. R. Soc. Biol., p. 429, 2 décembre 1910).
— go — des microbes
Etude
non
pathogènes — La deuxième grande
saprodivision
ou autres. phytes moins beaucoup que nous avons adoptée, présentant d'intérêt que la première, les espèces qu'elle comprend Nous n'ont pas été l'objet d'une étude approfondie. fait que mentionner i° Famille des Coccacées.
n'avons
les plus connues. — I. GENRE MICROCOCCUS.
—Parmi
les nombreux micrococcus indifférents, saprophytes de l'eau ou de l'air, nous ne citerons que le urse ou mieux les micrococcus micrococcus ferments de l'urée, les micrococcus le micrococcus nitrifiants, de Tissier et Martelly, et le griseus non liquefaciens, micrococcus candicans. Le micrococcus non griseus de l'indol. Le d'après Macé, fabrique candicans est classé parmi ceux qui n'en n'ont pas été pas. Les micrococcus nitrifiants Les micrococcus qui produisent la fermenta-
liquefaciens, micrococcus donnent étudiés.
tion de l'urée
sont nombreux.
Rochaix
et Dufourt
(65) indiquent que, sur huit de ces microbes qu'ils ont étula réaction de l'indol. diés, sept donnaient GENRE SARGINA. — Il renferme un certain nombre d'espèces qui, en général, ne sont pas pathogènes. Les seules sarcinse étudiées au point de vue de leur sont la sarcina lutea et la sarcina propriété indologène auriantiaca. D'après les auteurs, elles donnent toutes les deux des traces sarcina peu
en
Nous n'avons
étudié
que la bouillon
Le 18 juillet, avec du nous avons ensemencé sarcines,
auriantiaca.
riche
d'indol.
des
65. A. ROCHAIX et DUFOURT,Contribution à l'étude des urobactéries et de la réaction du neutral-roth (Journal de Physiologie et^de Pathologie générale, n° i, janvier 1911).
— 9* — tubes
d'eau peptonée à i pour ioo et à 3 pour ioo. Le 24, ces tubes examinés n'étaient pas troubles, mais au fond de chacun d'eux, il y avait un dépôt, beaucoup plus abondant pour la solution à 3 pour 100 que L'extrait éthéré obtenu avec la solupour l'autre. à 3 pour 100 donnait un anneau jaune verdâtre tion
avec
le réactif
semblable
d'Ehrlich
à celui
qui
se
est produit lorsque la p.-diméthylaminobenzaldéhyde en excès. Il n'y avait pas d'indol après huit jours. D'après Steensma (54), la sarcina lutea donnerait une substance,
dont la combinaison
avec le réactif
d'Ehrlich
serapproche beaucoup de celle que présente l'indol. — 20 Famille des Bactériacées. a) Groupe des Sporulés. — Le bacille subtilis n'est pas indologène. Il en ^ est de même mesentericus
pour le bacille ruber, le bacille
mesentericus, megalerium,
le bacille et le bacille
mycoïdes. — Le bacille b) Groupe des bacilles fluorescents. du lait bleu donnerait des traces d'indol, syncyanus de culture en eau peptonée à après quinze jours 5 pour 100 (Monis, Arch. f. Hyg., t. XXX). Le 18 juillet, nous avons ensemencé deux tubes avec du lait rouge Binot. Le 24, l'eau peptonée n'était pas colorée comme le bouillon qui avait servi à l'ensemencement. Réaction de l'indol négative. Deux mois après, elle était très légère. le bacille
Le bacille fluorescens d'indol. Rocha, Lepierre
liquefaciens,
et Fonseca
ne donne jamais
(66) ont isolé des crachats
et FONSECA, 66. ROCHA,LEPIERRE Un cas de fièvre infectieuse
— Q2 — d'une malade un bacille fluorescens non liquefaciens, le bacille fluorescens de l'indol putridus, produisant dans les bouillons peptones. à actions fermentatives diverses Espèces — Nous ne les avons ou indifférentes. que peu étudiées. Le bacille tartricus, le bacille pastorianus sont considérés comme non indologènes. Le proteus vulgaris, bien connu depuis l'étude spéciale que Feltz (38) en a fait, donne rapidement de d'indol en eau peptonée. grandes quantités avons étudié deux échantillons. Ils donnaient
Nous ne de l'indol
au bout
de peu de temps. Alors que la réaction de Salkowski était à peine positive, celle d'Ehrlich était intense. mirabilis ne fabrique pas d'indol. Le proteus Le proteus Zenkeri ou bacille Zenkeri n'en fabrique non plus. Le proteus Zopfii a donné à certains auteurs
pas une
positive, à d'autres une réaction négative. Steensma (54) avec la p.-diméthylaminobentrouve une réaction négative. zaldéhyde, Dans les tableaux qui résument et terminent ce derun certain nombre de nier chapitre, nous mentionnons réaction
de Salkowski
ou non et quelques espèces indologènes genre bacillus peu connues ou peu intéressantes.
bacilles
du
simulant la peste pneumonique produite par un bacille fluorescent nouveau (Soc. Biol., io mars 1900).
CARACTÉRISATION DES MICROBESPAR LEUR FONCTIONINDOLOGÈNE
|
i—S © cg S W 4> <î o, «
a 3 d S •<! E*
<« S gH O
^ ESPÈCES
Staphylocoque g Streptocoque S Méuingocoque Ii g / Entérocoque ou lu i ° Tétragène f " Gonocoque I | Micrococus melitensis
H rH C5 M IH 2
S§ RISAOTION avecla « 9 P-diméthylaminoa£ benzaldéhyde §3 -^—. en S£ au bout *•= moins de plus de K| de .a h. i2 h. —4 — — — — — — — —
— Mmois)
— (iojours)
i
G;-,des acido-résistants : Bac.tuberculosis + —m.gije. —(i mois)
I
. u / Bac. ,* tonl — — sj C"A,I — ç-,'w — \
mallei diphtérie pseudo-diphtérie diphtérie des colombes — aviaire
+ + ±: + +
/ Coli bacille + + + Bac. lactis aerogenes i — + erythrogenes — — Pneumob. de Friedlander +(imoisi/2) — Bac. du rhinosclerome — — a Paratyphique Brion A —(2moisi/s) — o ' o — — — îd. Paris A — — — rt i g J « — id. Schottmtiller H!H ^ — — — — id. Kûrth — — -Q — — id. 2s Rennes — — — — id. "jj Drigalski B — — — — id. Conradi ^ \ "^ — — — — id. iErlhryck — — — id. §* Bac. enteridis de Gartner — typhi murium — c* — foecalis alcaligenes — — — id. — psittacose — — — (3sem.) — d'Eberth — — — (i mois) — dysenterie — — — — paradysendériques — , + — diarrhée verte — — — (» i»"s) ; 1 — icteroïdes — '. ' \ i Le signe4- indiquequelemicrobeestindologène.—Le signe— indiqueque le microbe n'est pasindologène.—Le signe± indiqueque les avissont partagés.
a g; s 2 ,5* S o |-S ""* g-
y) ja H d S 2
=o 3 g W ^
I en 3 1 W
*. ESPÈCES
| Bac. du choléra des poules •— suisepticus M — de la septicémie du lapin..., — — du furet | — 'te — hémorragies fc que du cheval u H / Bac. de la septicémie du cobaye.. §*•*I — muriseptieus. ... ' ^ -S Bac. de la maladie des jeunes chiens "g a, Bac. du rouget de porc 05 — de la peste bubonique — suipestifer — de la peste des écrevisses...
w "I * \
I Bac. — — g '§1 — — «ï ^ g / — Ci « J — I — — ^ — 1 —
Mj I
Gr. des sporulés : Bac. anthracis
g S Hj O y ^
1
-
butyricus pseudo butyricus septicus (anaérobie) — tétanique — Chauveï — Achalme enteritidis sporogenes perfringens (anaérobie) septicus aérobius butrilinus (anaérobie).... putrificus coli —
avecla a"% RÉACTION %g p. diméthylaminozo benzaldéhyde. §§ _~_j. en au bout5i moins de plus de -a'3 de tf o ia h. 1a h. —
—
—
—
— _)_ 4- 4-? 44_i_
4-
+ + 44— — — — — + — 4-
4— 44. —
Gr. des chromogènes : Bac. pyocyanique. + / Vibrion cholérique Ml Sp. de Finchler ^ ] — Metschnikowi 1 g ] — Bonhoffi <*>I — Danubicum | — Ivanoffl
444444-
—
-J-?
-f4-f-
444-
g© S « <
v3 ,/j ra .HT H d % -u S g" g
eo 3 gca <3
avecla £>"§ RÉACTION S g P-diméthylaminoKo) benzaldéhyde _j, b en 5g-o au bout moins de .^'2 plus de i5 © de 12h. la h.
v ESPÈCES
S // Micrococcus griseus n. liquefaciens oo i1 ,. — candicans §< g ferments de l'urée ^ l
'a *3 a ° " rfl ° çfl. ~~* H S O M H «4 Q. g O
I
4— ,MrtiiD» + K*V i ctDulour)
g l Sarcina lutea « j — aurantiaca ico en l
+ +
i
megaterium mesentericus — ruber subtilis mycoïdes
— — — — —
Bac. syncyanus — lait rouge Binot — fluorescens liquef — — putridus
4.
I » I Bac"° S \ — < — a, a S o ° %!) — \ — jj| / ï 1 ) "° I / Ci«K.\
j Bac. tartricus f — pastorianum — proteus vulgaris ta — — ^ s mirabilis — Zenkeri 2 J rf « - Zopfii g (g .g -o <i .......lactici — acidi n M "U .... — agilis .g eitreus "§"e I — amylobacter .' g|? I — aquatilis communis \ — aquatilis <5_S? g .S — arboreseens — aurantiacus 'CSg 18 — cavicida -ce — cloacoe g — denitrificans agilis •£ •— janthinus &q — prodigiosus — rouge de Kiel I I — ruber balticus
— —
_ (8jours)
—
442 mois)
4— 4,
,..
+ —
4. 4. 4. 4, 4. 4. ~ _l_ 44. 4. 44... . _i_
+ — — —
4— _ _
>- S S & |w S < 45 &,
a G" 3 g d g S W «! 05 w
. ESPÈCES
60 i* •S 4S' ^ "Se Bac. vermicularis violaceus S3 èè\— oe • P !&I ~ viscosus 1lactis t* P / E>S t^-'~' 0 ri u \1 ^ .- (1 — aerophilus « « / .0 ° J — arborescens .a I « S f — aquatilis sulcatus ? t« I '*• S I — caniperda ta 1 I EL, a<.§ 1 ^ 1 1 i I 2 S o | Sp. tonsillare -H M — tenue C5 I — I albense O 2 I ~~ phosphorescens ri / — aquatile << — berolinense 1? I — liquefaciens g f — de Lisbonne J5 \ — tyrogenum
S"§ HÉACTION avecla I I a S P-diméthylaminog S benzaldéhyde -s-S en au bout £ moins «g-g de plusde 12h. ca» de 12h.
444•— — — —
4444— — — — —
CONCLUSIONS
PREMIEREPARTIE I. — L'indol
produit par les microbes résulte de la du tryptophane les contenu dans
décomposition matières albuminoïdes. IL — La solution
de p.-diméthylaminoalcoolique avec l'indol en solution éthérée
donne benzaldéhyde en milieu acide (HC1) une réaction de l'éther. par les impuretés III.
— En solution
colorée
et
influencée
l'intensité de cette aqueuse, par l'action de la chaleur ou
est augmentée celle d'un persulfate alcalin. réaction
— L'indol
peut servir de réactif coloré des des aldéhydes. Il donne avec les aldéhydes aromatiques teintes plus intenses qu'avec les aldéhydes de la série IV.
grasse. alcooliques de p.-diméthylaminode déceler ou de vanilline, permettent benzaldéhyde i /5.ooo.ooo d'indol, si on a soin d'opérer par superposisur un^|Md}'jbIknc. tion et d'examiner V. —Les solutions
— Les
VI.
deux réactifs
peuvent
de pair, mais le premier deuxième car il donne des teintes 'solutions très étendues. Ces teintes marcher
l'alcool
et l'alcool
éthylique
en quelque sorte doit être préféré au plus vives pour les
passent dans Celui-ci amylique.
de beaucoup préférable pour s'il ne donnait pas lui-même
l'eau, serait
rassembler
la coloration
de réaction
colorée
avec
la p.-diméthylaminobenzaldéhyde. VIL
— L'indol
encore
peut
être caractérisé
en indoxyle,
transformation
par sa sous l'in-
puis en indigo fluence de l'eau oxygénée à ioo volumes, puis de la soude suivant la méthode du professeur Porcher. VIII.
—
Le dosage
de Lindol
que volumétriquement par méthode que nous indiquons. IX. — Il faut isoler
l'indol
ne peut être fait colorimétrie suivant une
de procéder à son est de dosage. La seule façon pratique d'y arriver traiter le milieu qui le contient un certain nombre de fois (variable surtout avec la constitution du milieu) par de l'éther
purifié de distiller
puis retiendra culture) d'eau.
avant
à l'aide
de lavages acides et alcalins, cet éther en présence d'alcali (qui
les corps phénoliques enlevés au bouillon de et d'entraîner finalement l'indol par la vapeur
09 ~
DEUXIEME PARTIE L — L'absence
ou la présence de cultures peut servir
milieux
de l'indol
dans
à la diagnose
les des
microbes. IL — Contrairement
à ce qui était admis, certains microbes tels le colibacille et le Proteus vulgaris peuvent fabriquer de l'indol dans une bouillie de viande parce qu'ils sécrètent des diastases protéolytiques. III.
— Le milieu
le plus favorable à la production de l'indol est une solution peptonée à 3 pour ioo pure de 5o centigrammes à i gramme de ou additionnée phosphate alcalin. Le glucose et le lactose empêchent cette production. IV. — La peptone employée doit répondre obligatoirement aux deux essais suivants : i° Son extrait éthéré ne doit pas donner la réaction d'Ehrlich; 2° Une culture
de colibacille
dans une eau peptonée satisfaisant à l'essai précédent, doit, au bout de cinq un extrait éthéré donnant la à six heures, fournir réaction d'Ehrlich. facultativement à ce troisième La peptone répondra de brome, elle devra rouge ou rose violacé.
essai : additionnée une coloration
V. — La solution
d'eau
de peptone
neutralisée
donner
sera ense-
— IO0 — mencée
puis examinée dès qu'il y aura trace de culture. ne devra Celle-ci On ne devra pas être distillée. effectuer la recherche de l'indol que dans un extrait éthéré de la culture. VI. — Les différents
auteurs
qui arrivés
le pratiqué à des résultats
ont
de l'indol sont tous dosage contradictoires. Le meilleur procédé de dosage serait celui que nous avons indiqué dans la première partie de notre travail ; mais, pour un même microbe, il conduira toujours à des résultats variables. VIL — Après avoir étudié les microbes en particulier au point de vue de leur propriété nous indologène, avons dans
obtenu
quatre surtout des pour
des résultats tableaux. difficultés
nous procurer
que nous avons condensés Ils sont incomplets en raison que nous avons rencontrées
toutes
les espèces
microbiennes.
A.BEC, 4,rueGentil.— 60981. Lyon.—Imprimerie