En quête d'Histoire - chapitre 3

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En quête d’Histoire

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En quête d’Histoire 1 re année

Ce manuel de référence offre à l’élève de 1 re année les ressources nécessaires pour acquérir des savoir-faire et des compétences et lui permettre de construire son savoir. Classées dans l’ordre chronologique, des enquêtes lui proposent des questions de recherche, des documents variés, des lignes du temps et des textes informatifs pour situer les traces du passé dans leur contexte.

Nicole D ARON , Françoise D ELANTE , Danielle L ECLERCQ , Chantal S TOUFFS , Dominique T OUBEAU

Ces traces, choisies dans le patrimoine culturel de l’humanité, doivent l’inciter à s’interroger, émettre des hypothèses, apprendre à les analyser de manière méthodique, exercer son esprit critique, les comparer, les confronter avec ses représentations, et sur cette base, s’efforcer de réaliser une synthèse provisoire. Un lexique de mots spécifiques aidera l’élève à travailler en toute autonomie. Des pages de discussion attireront son attention sur le fait que l’histoire n’est pas un récit définitif, mais qu’elle est construite à l’aide de traces et sans cesse remise en question par des découvertes plus récentes.

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Nouvelle édition revue

ENQHIS1 ISBN 978-2-8041-6690-8

www.deboeck.com

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En quĂŞte d'Histoire



En quête d'Histoire 1 re année

Nicole D aron , Françoise D elante , Danielle L eclercq , Chantal S touffs , Dominique T oubeau


www.deboeck.com © De Boeck Éducation, 2011 Fond Jean Pâques, 4 – 1348 Louvain-la-Neuve

2e édition 3e tirage 2016

Tous droits réservés pour tous pays. Même si la loi autorise, moyennant le paiement de redevances (via la société Reprobel, créée à cet effet), la p ­ hotocopie de courts extraits dans certains contextes bien déterminés, il reste totalement interdit de ­reproduire, sous quelque forme que ce soit, en tout ou en partie, le présent ouvrage. (Loi du 30 juin 1994 r­elative aux droits d’auteurs et aux droits voisins, modifiée par la loi du 3 avril 1995, parue au Moniteur du 27 juillet 1994 et mise à jour au 30 août 2000.) La reprographie sauvage cause un préjudice grave aux auteurs et aux éditeurs. Le «photocopillage» tue le livre ! Dépôt légal 2011/0074/372 ISBN 978-2-8041-6690-8 En quête d'Histoire 1re année - Manuel numérique pour le professeur : DL 2011/0074/409 ISBN 978-2-8041-8802-3 En quête d'Histoire 1re année - Manuel numérique pour l'élève : DL 2011/0074/405 ISBN 978-2-8041-9512-0

IV


INTRODUCTION

L’histoire, est-ce ... un récit, comme lorsqu’on te raconte des histoires ? Un événement qui s’est déroulé dans le passé, comme lorsque tu regardes un film ­historique ? L’étude d’une évolution, comme lorsque tu étudies la métamorphose de la chenille? Une science qui étudie les activités humaines dans le passé ?… Le plus ancien «historien» connu, Hérodote, qui vivait en Grèce au Ve siècle avant J.C., a donné ce nom à ses écrits : il les a appelés «histoires» (au pluriel) ce qui signifie «enquêtes». Hérodote a beaucoup voyagé dans les pays méditerranéens. Il a ­observé, décrit ce qu’il voyait, réfléchi, posé des questions, émis des hypothèses… En Égypte, il fut ainsi très intrigué par les pyramides : comment des êtres humains avaient-ils pu construire des monuments aussi grandioses sans avoir recours aux machines ni aux outils de fer ? Il a interrogé les fonctionnaires, les prêtres, peut-être un architecte… puis, à partir de ces réponses, il a tenté une explication. Il s’est parfois trompé – ou on l’a trompé, volontairement ou non. Les pyramides avaient déjà 2000 ans quand Hérodote les a découvertes. Les ­Égyptiens eux-mêmes ne devaient plus se rappeler tous les détails techniques de la construction. Toutefois, il a essayé d’être honnête avec les informations qu’il a recueillies. Toi aussi, tu peux devenir «historien», c’est-à-dire enquêteur. Comment vivaient les hommes et les femmes aux différentes époques de l’histoire ? Pose-toi des questions, examine les documents qui te sont proposés, lis les informations fournies par les auteurs de ce ­manuel. Compare avec d’autres sources d’informations que tu auras recherchées et tente d’élaborer des réponses.

V


Tu enquête

Quel est le sujet de ta recherche ?

7. Une technique de taille de plus en plus perfectionnée

1. Fabrication de galets aménagés

2. Taille d’un biface

3. Utilisation des éclats

Il y a environ 300 000 ans, une nouvelle technique de taille est utilisée : un ou plusieurs éclats sont détachés d’un bloc de silex (appelé le nucleus). Ils sont ensuite retaillés pour produire des outils spécialisés. La matière première est ainsi économisée.

Il y a 1 million d’années, l’Homme fabrique un nouvel outil: le biface. Celuici a la caractéristique d’être taillé des deux côtés, mais seul un côté est tranchant. Il a généralement une forme allongée caractéristique.

Tu observes et compares des documents variés. Les outils les plus anciens ont été découverts en Afrique, à Olduvai (Tanzanie). Ils remontent à 1,9 million d’années. Il s’agit de galets, dont on a retiré des éclats pour obtenir un côté tranchant. La partie non taillée reposait dans la main. Ces outils pouvaient servir à couper et à racler.

3B. Éclats détachés

2B. Biface

Éclat détaché d’un bloc de silex, mis au jour à Saint-Just-en-Chaussée (France).

1b. Chopping tools en silex et en quartz

Tu lis les légendes pour comprendre les documents.

Galet vieux de 500 000 ans, découvert à Sprimont (province de Liège). Cet outil n’a été taillé que d’un seul côté.

Biface retrouvé à Mons (province du Hainaut). Cet outil, taillé sur les deux côtés, servait un peu à tout, comme le canif suisse.

2 millions d’années homo habilis 6 cm = 1 000 000 d’années

Le biface: l’outil multifonctionnel de la préhistoire!

1 million d’années homo erectus

neandertaliens hommes modernes

Tu trouves dans la rubrique «Bloc-notes» une idée importante. VI


1 Le mode de vie des hommes pendant la préhistoire

es…

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2 Les premiers écrits : le début de l’histoire

Tu découvriras 4 enquêtes dans ce manuel.

3 Les Celtes : des sociétés sans écriture ? 4 Les racines de l’Europe : un métissage de civilisations ENQUÊTE 1 La technologie pour répondre aux besoins !

4. Débitage laminaire

Au paléolithique, les premiers outils sont fabriqués en enlevant quelques éclats à une pierre ou un galet afin d’obtenir un tranchant. Les archéologues les appellent chopper ou chopping tools.

5. Polissage

l’Homme met au point une technique de taille du silex et produit le biface. Avec un tel outil, il peut réaliser toutes sortes de travaux: dépecer un animal, racler des peaux, creuser le sol... Au fil du temps, l’Homme perfectionne la technique de taille. Il débite le silex le plus économiquement possible et en détache plusieurs éclats ou plusieurs lames. Chaque morceau est ensuite façonné afin d’obtenir l’instrument désiré: couteau, scie, grattoir, perçoir... mais aussi pointe de sagaie. Tailler la pierre n’est pas à la portée de tous: seuls les ouvriers spécialisés en sont capables.

Le polissage consiste à frotter l’objet sur un bloc rocheux en grès. Cette technique qui sert à rendre plus tranchant ou plus pointu est également utilisée pour réaliser des haches, des herminettes, des aiguilles en os. Vers 35 000 ans avant J.-C., les éclats sont devenus des lames, longues, fines et aplaties avec un bord tranchant. Ces lames, de plus en plus efficaces, pourront être emmanchées.

4B. Microlithes La pierre n’est pas l’unique matériau utilisé : ils travaillent également le bois de cerf ou de renne et l’os.

Faucille composée de petites pierres taillées (microlithes) insérées dans un os et collées avec de la résine

Poinçon en os découvert place SaintLambert à Liège, daté d’environ 5000 avant J.-C.

10 000 ans

9 000 ans

8 000 ans

7 000 ans

6000 ans

5 000 ans

4 000 ans

Tu lis pour t’informer.

Tu repères les idées importantes grâce aux mots en gras.

Tu consultes le lexique pour une explication des mots marqués d’un astérisque.

Au néolithique, l’Homme défriche les forêts pour créer des surfaces cultivables. Pour cela, il a besoin de nouveaux outils qui doivent être particulièrement résistants: la hache et l’herminette*. À la taille, vient alors s’ajouter le polissage.

3 000 ans

2 000 ans

1 000 ans

J.C.

Tu situes l’événement sur la ligne du temps.

1,5 cm = 1 000 ans

Tu consultes la rubrique «Magazine» pour en savoir plus. VII



ENQUÊTE 3 Les Celtes : des sociétés sans écriture ?

Reconstitution de la tombe de la “princesse” de Vix, en Bourgogne, Ve siècle avant J.-C. Musée de Châtillon sur Seine (France).

Pourquoi n’écrivaient-ils pas ? A-t-on vraiment retrouvé tous ces objets autour de la défunte ? Toutes les tombes étaient-elles comme celle-là ?

?

À quoi sert ce grand vase ? Au fait, qui sont les Celtes ?

Pourquoi y a-t-il des roues à côté du lit ? 41


1. Comment connaissons-nous les Celtes ?

1 Témoignage d’un historien grec “Les Gaulois habitent des villages non fortifiés et ils n’ont aucune expérience dans le domaine de l’industrie. Couchant sur des litières, ne mangeant que de la­ viande, ils ne pratiquent que la guerre et l’élevage, ­ mènent une vie primitive et ne connaissent ni science ni art.”

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POLYBE, IIe siècle avant J.-C.

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Témoignage d’un Romain “Les druides estiment que la religion ne permet pas de confier à l’écriture la matière de leur enseignement, alors que pour tout le reste en général, pour les ­comptes publics et privés, ils se servent de l’alphabet grec.” Jules CESAR, 1er siècle avant J.-C. Guerre des Gaules, T. VI, p. 14

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ENQUÊTE 3

1. Inscription sur un linteau de pierre, datant du VIe siècle avant J.-C. en langue celtoétrusque, découverte à Prestino, près de Côme en Italie. 2. Polybe, historien grec, IIe siècle avant J.-C. Est-il bien informé ? 3. Pierre retrouvée à Vaison-la-romaine (France), datée du IIe siècle avant J.-C. portant une dédicace : Ségomaros, fils de Villonos, citoyen de Nîmes, a offert ce sanctuaire à Belisama. 4. Calendrier celtique en bronze, IIe siècle, retrouvé à Coligny (France), conservé au musée de la civilisation gallo-romaine à Lyon. 5. Stèle funéraire gauloise, gravée de caractères grecs. Musée de Nîmes (France). 6. Pièce de monnaie en or, 1er siècle avant J.-C. représentant le chef gaulois, Vercingétorix. 7. Jules CESAR est un général romain qui a conquis les Gaules entre 58 et 52 avant J.-C.

Les Celtes ont commencé à ­utiliser l’écriture au contact des popula­ tions qui la pratiquaient déjà. Ainsi, par exemple, ils ont utilisé l’alphabet grec en se rendant dans des ­ villes grecques (comme Massilia, aujourd’hui Marseille) ou encore, plus tard, l’alphabet latin au contact des Romains.

Les Celtes sont d Phéniciens, des Gonc contemporains des des Italiotes qui virecs, des Étrusques et Méditerranée au Iervaient autour de la millénaire avant J .-C . Les témoignages éc les Romains sont rits par les Grecs et les découvertes ­arcen c­ontradiction avec héologiques.

Des peuples peu connus… À l’époque où les régions du Proche-Orient ont mis au point diverses formes d’écriture et développé une civilisation urbaine, l’Europe vit toujours comme au néolithique. Au 1er millénaire avant J.-C., elle est principalement occupée par des peuples qui ont des caractéristiques communes : la langue, l’art, les croyances, les techniques. Les Grecs, les premiers, ont nommé Celtes ceux qui vivaient dans l’ouest de l’Europe. Les Romains, de leur côté, les appelaient Gaulois. Celtes ou Gaulois appartiennent donc à une même civilisation. … par des textes rares et parfois peu fiables Nous disposons de très nombreux vestiges archéologiques qui sont autant de témoignages de leur mode de vie. Les archéologues ont retrouvé quelques inscriptions, en caractères étrusques ou grecs, sur des monnaies, des tessons de poteries ou des monuments. Mais, ces écrits très courts ne nous donnent pas beaucoup d’informations sur leur société. En effet, les Celtes ne nous ont pas laissé de tradition écrite de leur propre histoire. Chez eux, l’ensemble des connaissances était transmis oralement par les druides. Quelques textes écrits, à partir du VIe siècle avant J.-C., par des auteurs grecs et romains ont été conservés. Il faut lire ces textes avec beaucoup de prudence : les Grecs et les Romains nous parlent des Celtes avec leurs préjugés. Ils ne les comprennent pas, ils les ­considèrent comme des “barbares*”, et même, ils les redoutent, car les Celtes sont de très bons guerriers. L’image que ces auteurs nous ont transmise est surtout influencée par deux faits de guerre qui ont laissé longtemps des traces dans la mémoire collective de leurs peuples respectifs. Au tout début du IVe siècle avant J.-C., des Celtes venus d’Europe ­centrale se sont emparés de Rome, une cité déjà florissante. Un siècle plus tard, un autre groupe celtique commandé par un­ ­certain Brennus a voulu piller le sanctuaire de Delphes, un des lieux les plus sacrés du monde grec. D’où viennent-ils ? L’origine des peuples celtes est encore inconnue. Ils ont dû s’installer progressivement çà et là, au cours du 1er millénaire avant J.-C., à des moments différents selon les régions. De vastes territoires sont disponibles pour le défrichement et la mise en culture. À cette époque, comme aujourd’hui, les hommes bougent, les m ­ igrations sont fréquentes.

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2. Quelles régions peuvent prétendre à des origines celtiques ?

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Halstatt 3 cm = 100 ans

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ENQUÊTE 3

Des peuples, une civilisation commune

1. Poignée d’épée retrouvée en France, IIe siècle avant J.-C.

Au XIXe siècle, dans une localité autrichienne appelée Hallstatt, des archéologues mettent au jour près de deux mille tombes contenant, entre autres choses, des objets en fer. Ces sépultures remontent à une période située entre 750 et 450 avant J.-C. Leur contenu confirme l‘existence de différences sociales ­marquées. Les “princes” de cette époque, s’enrichissent en faisant du commerce avec les villes méditerranéennes grecques et étrusques. Pour mieux contrôler les déplacements, ils font construire des ­agglomérations, souvent fortifiées, la plupart au sommet de collines. Ils dominent une population composée d’artisans spécialisés (potiers, bronziers, forgerons, tisserands…), d’agriculteurs et d’éleveurs.

2. Agrafe de ceinture en bronze retrouvée en Allemagne, Ve siècle avant J.C. 3. Phalère* en argent retrouvé à Manerbio (Italie), 1er siècle avant J.-C. 4. Attache d’anse de seau en bronze retrouvée en Angleterre, 1er siècle avant J.-C. 5. Détail d’un chaudron en argent retrouvé à Gundestrup (Danemark), daté du 1er siècle avant J.-C., représentant le dieu Cernunnos. 6. Petite tête de bronze, poignée d’épée retrouvée à Stradonice (Tchéquie), 1er siècle avant J.-C.

Des tribus parfois très mobiles

7. Statue d’Ambiorix sur la place de Tongres (Limbourg). Réalisée au XIXe siècle. Personne ne sait comment était Ambiorix.

Entre 450 et J.-C., période appelée de “La Tène” (du nom d’un site archéologique suisse), les Celtes entreprennent d’importantes migra­ tions en Europe. Au cours de ces déplacements, ils entrent en contact avec d’autres peuples, et cela parfois de manière très violente ! Souvenons-nous de la prise de Rome en 387 avant J.-C. Mais, nous ignorons comment cela s’est passé ailleurs.

Actuellement, plusieurs ré­ gions portent des noms très proches : Galice en Espagne, Galicie en Pologne, Galatie en Turquie, pays de Galles au RoyaumeUni. Tous ces noms ont une origine celtique.

Parties d’Europe centrale, des tribus* celtiques traversent la Manche pour s'établir dans les îles Britanniques. D’autres franchissent les Pyrénées pour s’arrêter en Espagne, où ils sont connus sous le nom de Celtibères. D’autres encore passent le Bosphore et s’installent en Asie Mineure.

Ambiorix, chef des Éburons, mène la révolte contre les Romains en 54 avant J.-C. et anéantit toute une légion. Mais, vaincu dès le retour de César, il ­disparaît. Les représailles sont ­terri­bles : le terri­toire est ravagé et le ­ peuple exterminé. 7

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Le IIIe siècle avant J.C. est la période de leur plus grande ­expansion en Europe. Les objets retrouvés dans les tombes ont des caractéristiques communes, qu’il s’agisse de parures (fibules*, torques*), d’armes (épées, lances) et surtout de services à boisson. De même, les vestiges d’agglomérations et d’habitats mis au jour dans toute l’Europe révèlent des techniques de construction similaires. Peu à peu, au cours de leurs conquêtes, les Romains vont s’emparer de la majeure partie des territoires  celtiques. À la fin du 1er siècle avant J.-C., les Celtes ont perdu leur indépendance, à l’exception de ceux qui vivent au nord des îles Britanniques.

J.-C.

52 Conquête romaine

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3. Des villes ou des villages ?

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ENQUÊTE 3 Des agglomérations fortifiées

1. Dessin de l’archéologue Jean-Claude GOLVIN représentant une vue aérienne d’un des quartiers de la ville de Bibracte (auj. Mont Beuvray, France). Ici un quartier artisanal.

Lorsque le général romain, Jules César, au 1er siècle avant J.-C., ­conquiert la Gaule, il a besoin pour ses armées de cent tonnes de blé par jour, sans compter le fourrage pour les bêtes de somme. Ce ravitaillement, il se le procure en quantité suffisante au fur et à­ ­ mesure de la conquête des territoires : la Gaule est riche et aussi ­remarquablement organisée.

2. Dessin de l’archéologue Jean-Claude GOLVIN représentant la porte du Rebout à Bibracte. Les créneaux sont une hypothèse.

En effet, chaque peuple a son administration propre et sa capitale. César appelle oppidum cette agglomération généralement fortifiée. Ainsi, Reims est la capitale des Rèmes, Lutèce celle des Parisii.

Ces deux dessins sont réalisés sur base des fouilles archéologiques.

Des fouilles ont mis au jour ce type de centres urbains dans toute l’Europe, sur le territoire des actuelles Espagne, Tchéquie, Suisse, Allemagne, Grande-Bretagne, France… Leur superficie varie de quelques dizaines à quelques centaines d’hectares : par exemple, Stare Hradisko (en Tchéquie) ne s’étend que sur 40 ha, alors que Bibracte (en France) compte 135 ha, et Heindengraben (en Allemagne), 1660 ha. Dans ces derniers cas, les habitants se comptaient en milliers.

3. Maquette actuelle de la ferme celtique de Verberie au Musée grand-ducal de Luxembourg. 4-5. Intérieur d’une maison celtique reconstitué au musée de Bibracte. 6. Rempart de Bérisménil (près de La Roche, province de Luxembourg) reconstitué en grandeur nature, par les archéologues de l’Université libre de Bruxelles.

Chacune de ces villes sert à la fois de centre administratif, de­ centre religieux, de lieu de réunion et de marché. On y stocke des denrées alimentaires, des céréales, du bétail et des matières premières de tous g ­ enres. On y trouve des quartiers d’artisans, des ateliers monétaires, des entrepôts, des maisons citadines, des sanctuaires, mais aussi des enclos pour faire paître le bétail. De plus, en cas de nécessité, les habitants des environs peuvent s’y réfugier. Toutes ces agglomérations présentent des caractéristiques communes. Elles sont entourées d’un rempart dont la technique de construction est très complexe : elle mêle la terre, le bois et la pierre. Cette large enceinte est percée de portes et surmontée d’un chemin de ronde. Les maisons et les ateliers sont alignés le long des rues. La plupart de ces agglomérations remontent aux deux derniers siècles avant notre ère.

Dans nos régions, jusqu’à présent, seuls les vestiges (remparts, portes) de fortifications ont été retrouvés, comme à Bérisménil, Cugnon ou Étalle, dans la province de Luxembourg. Nous ignorons si ces endroits étaient occupés en permanence.

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4. Une société dominée par les hommes ?

Étonnement de Strabon [Chez les Celtes]  entre les hommes et les femmes, les travaux ne sont pas répartis comme chez nous ; ce fait est commun à beaucoup d’autres peuples parmi les barbares. Les historiens nous apprennent en effet que chez les Grecs et les Romains, seuls les hommes travaillent à l’extérieur ; les femmes quant à elles s’occupent de la gestion de la maison.

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Le rôle du banquet est très important dans cette société : de nombreux festins accompagnent tous les moments importants de la vie sociale. Du vin est offert aux nombreux convives. Des spectacles sont organisés : musique, chant, poésie, mais aussi des joutes. La participation à ces repas collectifs renforce l’appartenance à la communauté.


ENQUÊTE 3 Des sociétés hiérarchisées

1. Strabon est un géographe grec du Ier siècle avant J.-C. 2. Statue de pierre d’un chef gaulois avec sa cotte de mailles et son bouclier, Ier siècle avant J.-C., Vachères (France). 3. Torque, collier rigide, retrouvé dans le tombeau d’une femme (une princesse ?) à Vix en Bourgogne (France)., Celui-ci est constitué de 480 gr d’or pur et est conservé au musée de Chatillon. 4. Buste en chêne retrouvé au Puy-deDôme, Ier siècle après J.-C. Peut-être s’agissait-il d’une druidesse ? 5. Pièce de monnaie représentant Diviacos, un druide éduen, érudit et diplomate du Ier siècle avant J.-C. 6. Stèle représentant une tisserande devant son métier à tisser. 7. Détail d’une stèle gallo-romaine montrant des artisans du bois au travail. Bas-relief conservé au musée de Metz. 8. Chaînes d’esclaves retrouvées à Bibracte.

Les druides enseignent que l’âme est immortelle et que l’être humain peut gagner le paradis en adoptant une conduite irréprochable. Mais, ils ne sont pas seuls à s’occuper de la religion. À côté d’eux, les bardes sont des personnage sacrés qui exaltent les valeurs guerrières et les actes des héros dans la mémoire collective et qui les jugent en bien ou en mal. Ils chantent ces faits, en jouant de la lyre, pour les garder en mémoire. Leur parole est sacrée.

Chaque peuple celte est autonome. L’organisation de la société varie d’un peuple à l’autre et d’une époque à l’autre. Mais, comme celles de l’Antiquité, toutes ces sociétés sont hiérarchisées et inégalitaires. Les hommes libres les plus importants sont les druides et les guerriers. Les druides  sont des prêtres, mais aussi des savants, des éducateurs, des juges, des conseillers politiques et des ambassadeurs. Ils forment une grande confrérie répartie sur l’ensemble des territoires et se ­réunissent régulièrement en assemblées. Ils servent de trait d’union entre les différents peuples celtes. Les nobles guerriers combattent à cheval. Les cavaliers celtes sont réputés. Riches, ils possèdent des domaines* plus ou moins grands ; de plus, ils contrôlent l’exploitation des mines, la production artisanale et les échanges commerciaux. Ils dominent donc les paysans et les artisans. Ils se réunissent pour prendre les décisions politiques et économiques importantes. À l’époque de Hallstatt, certains d’entre eux sont de ­véritables “princes” à la tête de ces sociétés. Les agriculteurs, les artisans et les commerçants constituent un autre groupe d’hommes libres mais sans pouvoir de décision. Ils p ­roduisent les biens et assurent la ­ subsistance du reste de la ­population. Les paysans vivent dans de g ­ rosses fermes ou dans des ­villages, entourés d’un fossé et d’une palissade. Les esclaves sont des prisonniers de guerre. Comme chez les autres peuples de l’Antiquité, ils n’ont aucun droit. Les femmes semblent jouir de droits comparables à ceux des hommes. Elles peuvent posséder des biens, exercer une profession, avoir des domestiques. Il arrive même qu’elles occupent un statut élevé, comme la “princesse” de Vix. En l’absence de textes écrits par les Celtes eux-mêmes, il est ­difficile de décrire une société si différente de la nôtre.

Il y aussi les vates qui prédisent l’avenir en examinant les entrailles des animaux et les phénomènes de la nature ; de plus, ils organisent les cérémonies sacrificielles.

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5. Des "métallos" à l'époque celtique ?

L’exploitation du sel

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Outils en pierre, bronze et bois utilisés par les mineurs pour extraire le sel, VIIIe siècle avant J.-C., Hallstatt*.

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Hotte de cuir et torches retrouvées dans une mine de sel à Hallstatt, datant de 900 ans avant J.-C.

Le travail du métal

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Bijoux en or retrouvés dans une tombe princière en Bourgogne, VIe siècle avant J.-C.

Les premiers métaux

Les premiers métaux utilisés sont l’or et l’argent, pour les bijoux surtout. Le cuivre est connu au Proche-Orient dès le VIIIe millénaire avant J.-C. Progressivement, à partir du IIIe millénaire avant J.-C., des objets en cuivre se répandent en Europe.

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Armure en bronze retrouvée en HauteMarne (France), VIIIe siècle avant J.-C.

Le bronze

La découverte de l’étain permet la fabrication du bronze, alliage de cuivre et d’étain, beaucoup plus ­ ­résistant. Le bronze est coulé dans des moules, puis refroidi. Il permet de fabriquer des armes, de la vaisselle, des casques et des armures.

Cette enclume et ces outils de forgeron ont été retrouvés en Autriche, enfouis dans un tablier de cuir ; ils datent du IVe siècle avant J.-C. Le fer

Le travail du fer apparaît en Anatolie au IIe millénaire : ce minerai est beaucoup plus d ­ ifficile à travailler. Il doit être chauffé dans un four à plus de 2000 degrés pour ensuite être fondu ou forgé. Les armes et outils ainsi obtenus sont très efficaces.


ENQUÊTE 3 Des savoir-faire qui révèlent une civilisation

De fameux artisans !

Importance du sel Le sel est vital pour l’équilibre des animaux et des hommes. Il ­permet de conserver v­ iandes, poissons et fromages. Il est vendu en blocs. Cette production en très grande quantité enrichit les populations qui l’exploitent et l’exportent dans toute l’Europe.

Les nombreux objets retrouvés dans les tombes à Hallstatt (armes, ­bijoux, vaisselle en bronze) et dans les galeries de mine de sel situées à proximité (outils, hottes, vêtements, bonnets et souliers en cuir) ont révélé l’habileté des artisans et la diversité des matériaux utilisés. Dès le VIe siècle avant J.-C., les pièces créées par les artisans présentent une grande qualité artistique et rivalisent avec celles du monde grec. Passés maîtres dans le travail du fer, ils fabriquent aussi des objets en or et en bronze. La découverte de nombreux ateliers de fondeurs ­atteste que le travail du bronze est largement répandu. Les bijoux (torques, bracelets, fibules..) les statuettes, les pièces de harnachement (phalères*, mors…), les armes, les pièces de monnaie, ainsi que les outils (marteaux, serpes, forces*…) et objets de la vie quotidienne (anses et cerclages de seaux et tonneaux, couteaux, trousseaux de toilette…) sont autant de témoins de leur ingéniosité et de leur ­ ­créativité. Menuisiers, charpentiers, ils excellent aussi dans le travail du bois. Ils connaissent le tour à bois et plusieurs techniques d’assemblage. Ils réalisent charpentes, escaliers, ponts, bateaux, tables et sièges, ­étagères, coffres, seaux, tonneaux, chars de transport et de guerre et vaisselle en bois (cuillères, assiettes, bols)… Il faut mentionner également le travail des peaux et des fourrures, la teinture et le tissage, la corderie, la vannerie, le travail de l’os et de la corne, la poterie, la verrerie, la sculpture sur pierre. Ce sont de véritables professionnels qui inventent les savoir-faire et les outils encore fabriqués à notre époque !

7 Fibule en argent retrouvée en Espagne, IIe siècle avant J.-C., musée de Cordoue.

Toutes ces découvertes ont modifié l’image traditionnelle de peuples guerriers et frustes. La quantité et la qualité des objets mis au jour par les fouilles archéologiques révèlent un monde bien plus riche et moins ­simple qu’on ne le pensait.

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6. Les Celtes, au cœur d'un commerce international ?

Le commerce

L’agriculture

Des volailles gauloises à Rome “Les Romains n’apprécient les oies que pour leur foie… Ce qu’il y a d’extraordinaire chez cette volaille, c’est qu’elle vient à pied de Morinie à Rome ! Les oies fatiguées sont placées en tête ; les autres les poussent grâce à l’instinct qui les fait se tenir groupées. Les oies blanches fournissent leur plumage. […] La mollesse est aujourd’hui telle que même aux hommes, il faut du duvet pour reposer leur tête.”

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Si les Romains ont pu progresser si facilement lors de la conquête de nos régions, c’est que des voies étaient déjà aménagées. Comment le commerce aurait-il été si florissant si des voies routières n’avaient existé avant l’arrivée des Romains ?

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PLINE L’ANCIEN, Histoire naturelle, X, 27

Des fouilles archéologiques ont révélé l’existence de ces voies et montré comment elles étaient construites : sol remblayé de grosses pierres, elles-mêmes recouvertes de petites ­pierres tassées.

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La moissonneuse gauloise “En Gaule, la moisson se fait selon diverses méthodes. Dans les grands domaines, on pousse à ­travers les champs de blé une grande moissonneuse dont le bord est garni de dents. Cette machine est montée sur deux roues. Une bête de somme est attelée à ­ l’arrière. Quand elle se met à p ­ousser la moissonneuse à travers les blés, tous les épis saisis par les dents s’accumulent dans un bac placé derrière celles-ci.”

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Nos routes, des routes romaines ?

PLINE L’ANCIEN, Histoire naturelle, XVIII, 30, 296

Les nombreux types de véhicules inventés par les Celtes et qu’on peut voir sur les bas-reliefs et les monnaies – chars, charrettes, carrioles… de ­toutes sortes – devaient bien circuler ! De plus, des vestiges de ponts ont été découverts : ces ponts leur permet­ taient de franchir les ­fleuves.


ENQUÊTE 3

1+7. Pline l’Ancien est un naturaliste romain du 1er siècle avant J.-C. 2. Reconstitution d’un bateau chargé d’amphores*, musée de la civilisation celtique, Mont-Beuvray (France). 3. Essai de reconstitution d’un pont en bois, La Tène (Suisse, 1er siècle avant J.-C.). 4. Statuette en pierre découverte à Paule (Bretagne, France) datée du IIe siècle avant J.-C. ; le personnage porte les attributs traditionnels des bardes, le torque et la lyre. 5. Pierre retrouvée à Montauban-Buzenol en 1958 et conservée au Musée Gaumais de Virton. 6. Reconstitution de la moissonneuse à l’Archéoparc de Malagne (Rochefort) faite d’après le relief de Buzenol (5).

Contrairement à l’idée répandue, les Celtes ou Gaulois ne man­ geaient presque pas de sanglier. Si cet animal est souvent représenté, sous forme de statuettes ou sur les pièces de monnaie, c’est parce qu’il est vénéré pour sa force et son courage.

Des commerçants expérimentés Les échanges se pratiquent au sein du village, mais aussi au marché régional où les agriculteurs et les artisans écoulent le surplus de leur production. De plus, les Celtes participent au commerce international qui, depuis le néolithique, relie l’ouest et le nord de l’Europe au sud et à l’est. Des matières premières comme l’ambre* et surtout l’étain font l’objet d’un trafic intense depuis cette période. Le magnifique cratère* en bronze découvert dans la tombe de Vix est un cadeau offert par des Grecs ou des Étrusques à la “princesse” qui contrôlait la voie commerciale traversant son territoire ! Ce vase, qui mesure 1,60m et pèse 208 kg, est le plus grand actuellement connu. À ses côtés, un torque en or, une statuette en bronze, des bracelets et un char magnifique témoignent de l’enrichissement des Celtes au Ve siècle avant J.-C. Les Celtes exportent des céréales, des salaisons, des étoffes, du cuir, des minerais, du sel et des esclaves. Ils importent de la céramique et surtout du vin. Les archéologues ont constaté que près d’un million d’amphores arrivaient chaque année en Gaule ! Le vin est d’abord transporté par bateau, ensuite il est transvasé dans des tonneaux et conduit à destination sur des chariots. C’est pour répondre aux nécessités de ce commerce que dès le IIIe siècle avant J.-C., ils frappent leur propre monnaie, en or et en argent. Des agriculteurs efficaces Grâce à des techniques d’amélioration des sols, comme la fumure* et le marnage*, à un outillage fonctionnel, les Celtes cultivent une ­grande variété de céréales, de fruits et de légumes. Leur inventivité leur a permis de créer la première moissonneuse connue. Ils pratiquent l’élevage de porcs, chèvres, moutons, volailles, bœufs et chevaux. Leurs charcuteries et leurs foies gras, ainsi que leurs fromages sont exportés en grandes quantités, notamment à Rome. Des techniques archéologiques modernes, comme l’étude des pollens ou la photographie aérienne, ont confirmé que tout le territoire gaulois est couvert d’exploitations agricoles, de villages et de petites agglomérations.

Petit sanglier en bronze du Titel­berg (GD du Luxembourg), 1er siècle avant J.-C.

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7. Des dieux, des rites, des croyances‌ un mystère !

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1

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54

6

4


ENQUÊTE 3

1. La déesse Epona, statuette en bronze, découverte à Champoulet (France), fin du IIe siècle ou début IIIe siècle avant J.-C., Musée de Saint-Germain en Laye. 2. Tombe à char de Warmifontaine, près de Neufchâteau, Ve siècle avant J.-C. : photo et plan d’un archéologue. 3. De nombreuses statuettes en bois ont été retrouvées immergées dans la source de la Seine : s’agit-il de remerciements à la déesse Séquana ? Datées du 1er siècle avant J.-C. 4. Statuette en pierre découverte à Paule (Bretagne, France) datée du IIe siècle avant J.-C. ; le personnage porte les attributs traditionnels des bardes, le torque et la lyre. 5. Reconstitution du sanctuaire de Gournaysur-Aronde (France), IIIe siècle avant J.-C. 6. Tumulus reconstruit dans l’état où il était au VIe siècle avant J.-C. (Allemagne).

La grotte de Han-sur-Lesse a longtemps été utilisée comme lieu de culte : on y a retrouvé de très nombreuses offrandes dans le lit de la rivière. On ignore le nom des divinités qui y étaient honorées et quelles cérémonies y étaient organisées.

Des peuples profondément religieux Au début du 1er millénaire avant J.-C., comme tous les autres peuples de la p ­ réhistoire, ils vénèrent les forces naturelles et pratiquent le culte de la fertilité. À partir du Ve siècle avant J.-C., les druides ont unifié les croyances et organisé le culte public, les cérémonies et les sacrifices. Au 1er siècle avant J.-C., la religion celtique est influencée par celles des peuples avec lesquels ils sont en contact : ils donnent désormais un nom à leurs dieux et les représentent sous une forme humaine. Les lieux de culte et les rites De nombreux sites naturels, comme des sources, des rivières, des lacs, des bosquets, des marais ou des grottes ont servi longtemps de lieux de culte. Mais, il existe aussi des sanctuaires : ce sont de grands espaces quadrangulaires aménagés et entourés d’une palissade en bois et d’un fossé. Cette enceinte sépare le monde sacré et le monde p ­ rofane. Les Celtes sacrifient des animaux pour obtenir de bonnes récoltes, voir prospérer leurs troupeaux, gagner une bataille ou un procès. Les animaux offerts aux dieux sont parfois des bovidés ; ils sont jetés dans une fosse où on les laisse se putréfier. Les autres animaux abattus (ovins, porcs, volailles) sont divisés en deux parts : une part pour les hommes qui la consomment au cours d’un grand banquet tandis que celle des dieux est brûlée sur place. Ils offrent aussi des céréales ou des objets, comme les armes retrouvées par centaines dans le lac de Neuchâtel (en Suisse), ou des coupes et des vases mis au jour dans d’autres lieux de culte. Les tombes à char Les défunts de l’aristocratie sont inhumés dans une chambre­ funéraire, garnie d’un riche mobilier : vaisselle de bronze ou de ­céramique, armes, bijoux. Entre le VIIIe et le Ve siècle avant J.-C, ils sont ensevelis avec un char d’apparat à quatre roues, qui est retrouvé démonté dans la tombe.

Rouelle en plomb conservée au Musée

Par la suite, et notamment en Ardenne, il s’agit d’un char à deux roues, fonctionnel, indice du statut de “chef” du défunt. La chambre funéraire est souvent recouverte de terre, formant ainsi un tumulus.

du monde ­ souterrain à Han-sur-Lesse, Ve siècle avant J.-C. ?

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Discussion

Celtes d’aujourd’hui, Celtes d’hier ? Les Celtes sont encore très présents aujourd’hui dans la danse (River dance), la musique (Alan Stivell et de nombreux groupes), la littérature (Le roi Arthur et les chevaliers de la Table ronde), le cinéma (Excalibur, Merlin l’Enchanteur) et la bande dessinée (Astérix).

Asterix chez les Belges, p. 21 Dargaud

Dans tous ces cas, il s’agit de fiction : les auteurs mêlent le merveilleux, la magie à des faits plus ou moins historiques. La civilisation celtique a persisté dans les îles Britanniques durant une grande partie du Moyen Âge. Aujourd’hui encore, près de deux millions de ­personnes parlent des langues celtiques, en Bretagne, en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande. Les druides ont disparu du continent européen au 1er siècle après J.-C., époque au cours de laquelle les empereurs romains ont interdit le druidisme. Méfiez-vous : les personnages bizarres et fantastiques qui circulent sur internet ou dans vos jeux vidéos ont peu de chose à voir avec la réalité historique… À votre tour, cherchez un document relatif au monde des Celtes. Analysez-le en faisant ­preuve d’esprit critique.

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LEXIQUE

A acropole (F.) : "ville haute", citadelle d'une cité où l'on ­élevait des temples pour les dieux et qui pouvait servir de refuge f­ ortifié. Le mot avec majuscule désigne celle d’Athènes.

bitume (M.) : mélange d’hydrocarbures, très visqueux ou solides dont la couleur varie du brun au noir. De nos jours, ce mélange est encore utilisé pour le revêtement des ­routes et des trottoirs. braies (F. plur.) : pantalon ample porté par les Celtes.

affranchir (verbe) : action de rendre la liberté à un esclave. ambre (F.) : résine végétale fossile, de couleur brune, ­orange ou jaune, servant notamment à faire des bijoux. On la trouve sur les rives de la mer Baltique. amphore (F.) : vase antique, à deux anses, servant à ­conserver ou transporter des aliments et des boissons.

brasero (M.) : récipient métallique destiné à recevoir des braises, utilisé pour le chauffage.

C cabotage (M.) : navigation le long des côtes. calame (M.) : roseau taillé qui sert à écrire.

aqueduc (M.) : canalisation qui sert à conduire l'eau d’un lieu à un autre. archéologie (F.) : science qui étudie les vestiges mis au jour par les fouilles afin de comprendre le mode de vie des ­civilisations. art mobilier (M.) : objets, armes, outils… décorés, gravés ou sculptés. art pariétal (M.) : dessin ou trait peint ou gravé sur la paroi d’une grotte.

céramique (F.) : résultat obtenu par la cuisson d’un objet façonné en terre argileuse. chantre  : poète qui célèbre les hauts faits des personnages importants cité (F.) : territoire englobant la ville et la campagne ­avoisinante ; la cité forme une unité politique, économique et juridique. comptoir (M.) : lieu d’échanges créé sur des côtes étrangères par des peuples en quête d’expansion commerciale.

artère (F.) : voie de circulation augure (M.) : chez les Grecs, les Étrusques et les Romains, personne chargée d’interpréter le vol, le chant des oiseaux pour connaître la volonté des dieux.

B barbare (M.) : mot d’origine grecque qui désignait ­l'étranger pour les Grecs et les Romains.

cratère (M.) : grand vase antique à deux anses, dans lequel on mélangeait le vin et l’eau. Utilisé lors des banquets. culte (M.) : pratiques liées à un hommage (aux morts), à une adoration (d’une personne ou d’une divinité) ou à une croyance. cunéiforme (adj.) : écriture de l’ancienne Mésopotamie dont les signes ressemblent à des petits coins.

basilique (F.) : grande salle rectangulaire publique où les Romains traitaient leurs affaires religieuses, commerciales ou judiciaires. • À partir du Moyen Age, église chrétienne bâtie sur le plan des basiliques romaines.

damer (verbe) : tasser, compacter.

bipède (adj.) : qui se déplace grâce aux membres ­inférieurs, qui marche sur deux pieds.

défricher  : rendre une terre cultivable en enlevant la végétation spontanée

D

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delta (M.) : nom donné par les Grecs à la Basse Égypte, là où le Nil se divise en plusieurs branches et forme un ­triangle • Forme de la lettre grecque delta par extension, embouchure d’un fleuve. dignitaire (M.) : personne occupant une fonction élevée dans la société.

G galet aménagé (M.) : outil primitif constitué par un galet dont on a taillé un côté pour le rendre tranchant. gallo-romain(e) (nom M. ou F.) : habitant de la Gaule après la conquête Romaine • (adj.) mode de vie des Gaulois après la conquête romaine.

disette (F.) : manque de vivres qui conduit à la famine.

H dolmen (M.) : au néolithique, monument mégalithique constitué de grosses pierres verticales sur lesquelles sont posées des pierres horizontales. Sépulture collective ayant l’aspect d’une allée couverte. domaine (M.) : ensemble des terres d'un propriétaire comprenant à la fois des champs, des prés, des forêts..., les bâtiments d'exploitation et l’habitat. domestiquer (verbe) : apprivoiser, dompter, dresser.

harpon  : arme de jet munie de barbelures pour attraper des poissons haruspice (M.) : chez les Étrusques et les Romains, prêtre qui interprète la volonté des dieux en examinant les entrailles des animaux sacrifiés. herminette (F.) : outil apparenté à la hache dont la lame est perpendiculaire à la direction du manche. Elle sert à débroussailler, à défricher.

E enceinte (F.) : voir rempart. épieu (M.) : gros bâton dont une des extrémités est taillée, utilisé comme arme de guerre ou de chasse. épopée  : récit poétique racontant les exploits des héros et faisant intervenir le merveilleux.

hiérarchie (F.) : classement ou organisation des personnes, les unes par rapport aux autres selon leur importance. hiérarchique (adj.) : relatif à la hiérarchie. hiérarchiser (verbe) : classer ou organiser des personnes selon leur importance. hiératique (adj.) : écriture égyptienne courante.

exorciste (M.) : personne capable de chasser, de combattre les forces du mal.

hiéroglyphe (M.) : signe idéographique de l’écriture sacrée des Égyptiens.

F fibule  : agrafe, épingle, broche forces (F. plur.) : ciseaux servant à tondre les moutons, mais aussi à couper tissus, cheveux, barbes ou moustaches. fossile (M.) : reste ou empreinte d’un être vivant (homme, animal, plante) ayant vécu ou existé dans une ère passée, conservé dans des dépôts sédimentaires. fumure (F.) : amélioration d’une terre par incorporation de fumier.

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hypocauste (M.) : système de chauffage utilisé par les Romains. Le foyer installé au sous-sol permettait le ­chauffage de certaines pièces.

I incinération (F.) : crémation, le fait de réduire un corps en cendres. inhumation (F.) : ensevelissement des morts dans la terre ou dans un tombeau.


LEXIQUE

inhumer (verbe) : ensevelir un corps.

L limon (M.) : terre entraînée par les eaux d’un fleuve et déposée sur ses rives. Il engraisse, fertilise les terres qu’il recouvre.

M marcassite (F.) : cristal de roche contenant du fer. marnage (M.) : action d’enrichir un sol avec de la marne qui est un mélange naturel d’argile et de calcaire. mégalithe (M.) : littéralement, grosse pierre ; monument en pierre, non taillé, de très grande taille (voir dolmen). menhir (M.) : grosse pierre non taillée dressée verticalement (monument mégalithique). Les menhirs sont soit ­isolés soit présentés en alignement. mercenaire (M.) : soldat qui combat pour une armée étrangère en échange d’un salaire, appelé solde. mosaïque (F.) : ensemble de petits blocs colorés de ­marbre, de terre cuite, de verre ou d’or servant à décorer le sol, les murs ou les voûtes. L’assemblage de ces blocs forme un tableau figuratif ou géométrique. mythe (M.) : récit traditionnel concernant les dieux et les origines du monde. mythologie (F.) : ensemble de récits concernant les dieux et les origines du monde.

O ocre (F.) : terre poudreuse servant de colorant naturel. Elle peut être jaune, rouge ou brune. oracle (M.) : réponse d’une divinité à la question posée par un fidèle. • Personne qui transmet cette réponse (ex. la Pythie à Delphes, la Sibylle à Cumes). • Sanctuaire où les réponses étaient données. Osiris (nom propre) : au départ, dieu de la végétation ; ensuite, dieu du monde souterrain et des morts. C’est lui qui préside le tribunal des morts. ostracon (M.) : éclat de roche ou tesson de poterie utilisé par les Égyptiens comme support d’écriture pour les ­comptes, brouillons, lettres, etc.

P paléolithique (M.) : période la plus ancienne de la ­préhistoire, au cours de laquelle les hommes ont vécu de pêche, de chasse et de cueillette. Ils étaient nomades. paléontologue (M.) : scientifique qui étudie les êtres vivants à partir de fossiles. papyrus (M.) : variété de roseaux qui pousse sur les bords du Nil. Cette plante était utilisée par les Égyptiens pour fabriquer un support d’écriture. pariétal (adj.) : art pratiqué sur les parois des grottes par l’homme de la préhistoire. pédagogue (M.) : dans le monde grec, esclave chargé d’accompagner les garçons entre la maison et l’école.

N nécropole  : vaste cimetière

période glaciaire (F.) : période du paléolithique au cours de laquelle une grande partie de l’Europe était recouverte de glaciers.

néolithique (M.) : période la plus récente et la plus courte de la préhistoire, au cours de laquelle les hommes devenus sédentaires ont produit eux-mêmes leur nourriture.

phalère (F.) : disque de métal qui orne le harnais des c­ hevaux. pharaon (M.) : nom donné aux rois de l’Égypte ancienne.

nomade (M.) : personne qui se déplace pour se procurer de la nourriture et qui n’a pas d’habitat permanent.

pictogramme (M.) : dessin figuratif constituant un signe d’écriture.

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portique (M.) : galerie à colonnade offrant un abri contre la pluie et le soleil.

sagaie  : lance, javelot sanctuaire (M.) : lieu de culte (chapelle, temple, grotte...).

pourpre (F.) : teinture, connue des Phéniciens, tirée de certaines parties du murex, un coquillage que l’on trouve en Méditerranée. Très aimée des Anciens, la couleur pourpre (rouge foncé) était un symbole de puissance et souvent réservée aux chefs. préhistoire (F.) : période du passé de l’humanité pour laquelle nous n’avons pas de documents écrits. Elle ­commence avec les premiers êtres humains et se termine à des dates différentes selon les régions. primate (M.) : mammifère à main préhensile et dentition complète.

sédentaire (adj.) : mode de vie de celui qui a un habitat permanent. sépulture (F.) : fosse, tombe, tombeau (voir inhumation). silex (M.) : roche taillée par les hommes de la préhistoire pour réaliser des outils et des armes. stèle (F.) : pierre couverte d’inscriptions, soit funéraires (en l’honneur d’un mort), soit commémoratives (rappelant un événement). stéréotype  : idée toute faite, cliché

privilégié (adj.) : se dit d’une personne qui jouit d’avantages dans la société. processionnel(le) (adj.) (voie) : rue par où passaient les cortèges des cérémonies religieuses. propulseur  : bâton à encoche servant à lancer une arme de jet pyrite (F.) : sulfure naturel de fer.

Q quadrige (M.) : char romain attelé de quatre chevaux de front.

R rempart (M.) : paroi en terre, en bois ou en pierres ­entourant et protégeant un camp, un village, une ville. rite (M.) : pratique propre à une croyance, à une religion (cérémonie, offrande…).

S sacerdotal (adj.) : qui a un rapport avec la fonction de ­prêtre.

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symbole (M.) : représentation d’une idée par un objet.

T tarsis  : ville que les historiens situent en Espagne (Tartessos ?) torque  : collier rigide porté les personnages importants chez les Celtes tribu (F.) : groupe social et politique formé à partir du ­rassemblement des membres de quelques familles. tumulus (M.) : tertre (ou monticule) de terre et de pierres, au sommet aplati, recouvrant une tombe.

U urbain (adj)  : de la ville

V vestige (M.) : ce qui reste d’une chose détruite ou ­disparue ; trace ou témoignage. vivipare (adj.) : se dit d’un animal dont l’œuf se développe complètement à l’intérieur de l’utérus maternel.


CONSEILS LECTURE

Bavay L., Gallet L. Jeunesse, 2003. de

et

Tallet P., L’Égypte, tout ce qu’on sait et comment on le sait, Éd. La Martinière

Saint Blanquat H., Ageorges V., Lascaux et son temps, Coll. Repères/Histoire, Casterman, 1999.

Hurt V., Montens V., Le monde des Celtes, co-édition Musée des Celtes et Musées royaux d’Art et d’Histoire, 2001. Collection «Sur les traces de…» Castejon Ph., Sur les traces des fondateurs de Rome, Gallimard Jeunesse, 2001. Chavot P., Sur les traces de Moïse, Gallimard Jeunesse, 2001. Davidson M.-Th., Sur les traces d’Ulysse, Gallimard Jeunesse, 2001. Tiano Ol., Sur les traces des dieux d’Égypte, Gallimard Jeunesse, 2001. Collection «Comment on vivait ?» Grant N., Comment on vivait à Rome ?, Gründ, 2001. Morris N., Comment on vivait en Égypte ?, Gründ, 2001. Senser C., Comment on vivait en Grèce ?, Gründ, 2002. Collection «Entre chez…» James S., Les Romains, Gründ, 1992. Wood T., Les Grecs, Gründ, 1993.

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TABLE DES MATIÈRES

Introduction

V

Tu enquêtes

VI

ENQUÊTE 1

1

Le mode de vie des hommes pendant la préhistoire 1. Comment la vie est-elle née?

2

2. La représentation des hommes et des femmes préhistoriques a bien changé…

4

3. D’où venons-nous?

6

4. Où et comment les premiers humains s’abritent-ils?

8

5. Des traces de foyers : mais comment produisent-ils le feu?

10

6. Le renne, un animal utile

12

7. Une technique de taille de plus en plus perfectionnée

14

8. Des croyances, mais lesquelles ? En tout cas, les défunts sont honorés…

16

9. L’art mobilier

18

10. L’art pariétal

20

Discussion

22

ENQUÊTE 2

23

Les premiers écrits, le début de l’histoire

76

1. Que nous révèlent ces traces?

24

2. Où et quand situer les premières écritures déchiffrées?

26

3. Ces villes antiques sont-elles semblables aux villes d’aujourd’hui?

28

4. L’eau, source de vie?

30

5. Tous égaux?

32

6. Des dieux au service des hommes ou des hommes au service des dieux?

36

Ici et ailleurs

40


TABLE DES MATIÈRES

ENQUÊTE 3

41

Les Celtes : des sociétés sans écriture? 1. Comment connaissons-nous les Celtes?

42

2. Quelles régions peuvent prétendre à des origines celtiques?

44

3. Des villes ou des villages?

46

4. Une société dominée par les hommes?

48

5. Des “métallos” à l’époque celtique?

50

6. Les Celtes, au cœur d’un commerce international?

52

7. Des dieux, des rites, des croyances… un mystère !

54

Discussion

56

ENQUÊTE 4

57

Les racines de l’Europe : un métissage de civilisations 1. La Méditerranée, moteur ou frein pour les échanges?

58

2. Villes d’aujourd’hui, villes antiques, quelles différences?

60

3. Autour de quelles activités s’organise la vie urbaine?

62

4. Comment s’organise la vie dans la maison?

64

5. Des croyances et des rites toujours vivants?

66

6. Pourquoi parler de métissage de civilisations?

68

Menez votre propre enquête

70

Lexique

71

Conseils lecture

75

Table des matières

76

Crédits photographiques

79

77



CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES

Abbaye Saint-Gérard de Brogne, Saint-Gérard p. 12 n° 3-6 ; p. 14 ; Agence AKG Photothèque, Paris p. 30 n° 5 ; Agence EnguerandIliade, Saint-Denis p. 70 n° 3 ; Akropolis Museum, Athènes p. 66 n° 1 ; Archéologia (éditions Faton, Dijon), cliché © A.Duboulez p. 4 n° 2 ; Archéoparc Malagne p. 52 n° 6 ; Bibliothèque nationale de France, Paris p. 42 n° 6 ; p. 58 n° 1 ; p. 68 n° 4 ; Bompiani editrice p. 24 n° 5 ; British Museum, Londres p. 26 n° 2 ; p. 28 n° 6 ; p. 38 n° 3 ; p. 44 n°4 ; p. 64 n° 3 ; Casterman, Tournai p. 4 n° 4 ; Centre archéologique de Pincevent p. 10 n°4 ; Centre national de la Préhistoire, Périgueux p. 1,cliché © N.Aujoulat. ; Clarisse Benoît, Bousval p. 16 n° 2 (bas) – Carnet du Patrimoine, n° 23, Édition de la Région Wallonne ; Collège de France, Paris p. 30 n° 1 ; Dagli Orti, The Picture Desk ; p. 28 n° 3 ; p. 36 n° 2 ; p. 60 n°1 ; Direction générale des affaires culturelles de Bretagne, Rennes cliché © H. Paitier-Inray p. 54 n° 4 ; Dossiers d’archéologie (éditions Faton, Dijon) sculpture Er. Grangwist, cliché © S. Van Poucke p. 4 n° 3 ; p. 7 ; p. 12 n° 1 ; p. 20 n° 1, 6 ; p. 38 n° 5 ; Éditions du Castelet, Boulogne p. 20 n° 3 (© R. Delon/Castelet) ; Éditions Ouest-France, Rennes p. 46 n° 1-2 ; p. 54 n° 5 ; Éditions Paris-Méditerranée p. 42 n° 1 ; Fotolia © Jj-Fotolia.com p. 6  ; Fotolia © D.Pépin p. 12 (centre). ; France loisirs éditions, Paris p. 14 n° 8-9 ; p. 34 n° 6 ; p. 36 n° 1, 4 ; Friedrich-Schiller Universität, Jena – Hilprecht Sammlung p. 68 n° 2 ; Galleria degli Uffizi, Florence p. 66 n° 3 ; Giraudon, Paris p. 32 n° 3 ; Graham Harrison p. 32 n° 4 ; Gubel Éric, Bruxelles p. 38 n°4 ; Hanlet Yves, Liège p. 18 n° 5 – Carnet du Patrimoine, n° 20, Édition de la Région Wallonne ; Holford Michael p. 60 n°2 ; L’Archéologue, Paris p. 54 n° 3 ; L’Histoire, Paris p. 18 n° 4 ; p. 28 n° 1-2, 4 ; Jürgen Liepe, Berlin, P.35 n° 4 ; Larousse éditions, Paris p. 8 n° 1 ; Ministère de la Culture et de la Communication. Direction régionale des Affaires culturelles Rhône-Alpes, Lyon p. 20 n° 2 ; Mouseio Benaki, Athènes p. 66 n° 6 ; Musée archéologique d’Arlon, p.64 n° 7 ; Musée archéologique de Beyrouth, p.58 n°5 ; Musée archéologique de Bibracte, Saint-Léger sous Beuvray p. 46 n° 4-5 ; p. 52 n° 2 ; Musée archéologique, Dijon p. 54 n° 4 ; Musée archéologique, Nîmes p. 42 n° 5 ; Musée Calvet, Avignon p. 42 n° 3 ; p. 48 n° 2 ; Musée de Bagdad p. 26 n° 1 ; Musée de Baugy, Cher p. 48 n° 6 ; Musée gallo-romain, Lyon, cliché (c) Ch. Thioc p. 42 n° 4 ; Musée de Metz p. 48 n° 7 ; Musée de Préhistoire de l’Île de France, Nemours p. 10 n° 4 ; Musée des civilisations anatoliennes, Ankara p. 18 n° 7 ; Musée des tumulus de Bougon p. 16 n° 4 ; Musée du Châtillonais p ; 41 n° 1 (© photo musée du Châtillonais, Châtillon sur Seine) Musée du Malgré-tout, Treignes p. 8 n° 2 ; Musée du monde souterrain, Han-sur-Lesse p. 54 n° 2 ; Musée gaumais, Virton p. 52 n° 5 ; Musée Meermanno Westreenianum, La Haye p. 58 n° 4 (Inv.619/836) ; Musée national d’histoire et d’art, Luxembourg p. 46 n° 3 ; p. 53 (cliché ©M.N.H.A.) ; Musée national de Beyrouth p. 58 n°3 ; Museen in Hallstatt p. 50 n° 2-3 ; Musées royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles p. 28 n° 5 ; p. 52 n° 3 ; Museo archeologico nazionale di Napoli, Naples p. 66 n°4 ; Museo arqueologico, Barcelone p. 62 n°5 ; Museo arqueologico provincial, Cordoue p. 50 n° 7 ; Museo arqueologico y etnologico, Grenade p. 18 n° 6 ; Museo civico dell’età romana, Brescia p. 44 n° 3 ; Museo delle Antichità egizie, Turin p. 24 n° 4 ; Museo nazionale de Villa Giulia. Soprintendenza alle Antichità per l’Etruria meridionale, Rome p. 64 n° 1 ; Museu nacional d’Art de Catalunya, Barcelone p. 62 n° 5 ; Museum für Vor- und Frühgeschichte, Saarbrücken p. 62 n° 6 ; Muzeul nacional de Istorie a Romaniei, Bucarest p. 18 n° 2 ; Narodni Muzeum, Prague p. 44 n° 6 ; Naturhistoriches Museum, Vienne p. 18 n° 3 ; p. 50 n° 1 ; p.54 n°1 ; Perrin V., cliché p. 32 n° 5 ; Préhistosite, Ramioul p. 10 n° 1-3 ; Réunion des Musées nationaux, Paris p. 12 n° 2 ; p. 16 n° 3 ; p. 18 n° 1 ; p. 23 n° 1 ; p. 24 n° 1-3, 6-7 ; p. 28 n° 7 ; p. 32 n° 1, 3 ; p. 34 n° 2 ; p. 36 n° 3, 6 ; p. 48 n° 5 ; p. 50 n° 4 ; Musée du Louvre p. 28 n° 7 ; (cliché © Ali Meyer) p. 23 n° 1 ; p. 24 n° 1, 3, 6 ; p. 32, n° 1 ; p. 34 n° 2 ; p. 36 n° 1, 3 (cliché © H. Lewandowski) p. 32 n° 1 (cliché © Archives Larbor) p. 24 n° 2, 7 ; Musée Ladevèze, Le Mas d’Azil (cliché © G. Blot) p. 12 n° 2 ; Musées des Antiquités nationales, Saint-Germain-en-Laye p. 18 n° 1 ; p. 48 n° 5 ; p. 50 n° 4 ; Salzburger Museum Carolino Augusteum, Salzbourg p. 50 ; Scala. Istituto fotografica editoriale, Antelle Firenze p. 60 n° 5 ; p. 62 n° 1, 2 ; Sciences humaines, Auxerre p. 30 n° 5 ; Soprintendenza archeologica di Pompei, Pompei p. 58 n° 5, p. 64 n° 2, 7 ; p. 68 n° 1, 4 ; Tandem Verlag GmbH, Königswinter p. 30 n° 4 ; The National Museum of Denmark, Copenhague p. 44 n° 5. Archeologia – 1998, n° 348, p. 35 ; 2000, n° 366, p. 54 ; M. Aston, T. Taylor, Atlas de l’archéologie, Paris, éd. France Loisirs, 1999 ; F. Briquel-Chatonnet et E. Gubel, Les Phéniciens. Aux origines du Liban, Paris, éd. Gallimard-Découvertes ; J. Clottes, La caverne Deniaux, Boulogne, éd. du Castelet, 1991 ; J.-M. Cordy, Le génie de l’Homme. Des origines à l’écriture (catalogue exposition) 1995 ; H. de SaintBlanquat, V. Ageorges, Lascaux et son temps, coll. 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L’éditeur remercie ceux qui ont accepté de lui accorder l’autorisation de publier dans le présent ouvrage les extraits dont ils détiennent les droits de reproduction. En dépit de ses recherches et sollicitations, l’éditeur n’a pas réussi à joindre certains ayants droit. Qu’ils soient avertis ici qu’il reste à leur disposition pour satisfaire, le cas échéant, à la législation sur le droit ­d’auteur.

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