1. Formes verbales simples, composées, surcomposées 97
2. Formes verbales pronominales 99
3. Tableaux de conjugaison 101 3-1 Conjugaison des verbes avoir et être 102 3-2 Conjugaison des verbes réguliers (verbes en -er, -ir) 104 3-3 Conjugaison de quelques verbes irréguliers et défectifs 108
6. L’adverbe
Adverbesdenégation
Adverbes en -ment
Degrésdesadverbes
7. Le connecteur
7.1. Prépositions
7.2. Conjonctionsdesubordination
7.3. Conjonctionsdecoordination
Partie 2 La phrase
1. La phrase
1.1. Laphrase :notions
1.2. Lestypesetlesformesdephrase
Lasyntaxedelaphrase
2. Les phrases de base et les phrases dérivées
2.1. Lesphrasesdebase
2.2. Lesphrasesdérivées
B.
3. Les fonctions dans les phrases et dans les groupes
3.1. Desgroupesetdesrelations
A.
2.
B.
3.2. Desfonctionsdanslesphraseset danslesgroupes
A. Fonctions de la phrase
- prédicat
- complément circonstanciel de phrase
B. Fonctions dans les groupes verbaux
- complément circonstanciel du verbe
- attribut du complément du verbe 178 - complément du verbe passif 178 - complément du verbe impersonnel 178 - complément du présentatif 178
C. Fonctions dans les groupes non verbaux 178 - épithète 178 - épithète détachée 178 - complément du nom 178 - apposition 179 - complément de l’adjectif 179 - complément de l’adverbe 179 - complément du connecteur 180
Partie 3 Le
1. Classements des textes 183
Possibilités de classement des textes 184
1.1. Selon les intentions de communication 184
A. Le texte informatif 184
B. Le texte injonctif 185
C. Le texte narratif 185
D. Le texte descriptif 185
E. Le texte argumentatif 185
F. Le texte de dialogue 185
G. Le texte qui crée de l’imaginaire 186
1.2. Selonles(super)structures 186
A. Structure d’un récit 186
B. Structure d’une description 187
C. Structure d’une information 187
D. Structure d’une argumentation 187
E. Structure d’un dialogue 187
1.3. Selonlesgenres 188
2. Organisation 189
2.1. Lesorganisateurstemporels 189
2.2. Lesorganisateurslogiques 189
2.3. Lesorganisateurstypographiques 189
3. Progression des informations 190
3.1. Thème– Propos 190
3.2. Progression 190
A. Progression à thème constant 190
B. Progression à thème linéaire 191
C. Progression à thème dérivé 191
Partie 4 Les accords 193
1. L’accord 195
2. L’accord des adjectifs 196
2.1. Reconnaitrel’adjectif 196
2.2. Accorderl’adjectif 196
A. Un adjectif simple 196
B. Un adjectif composé 198
C. Plusieurs noms et un ou plusieurs adjectifs 199
3. L’accord des participes passés
3.1. Reconnaitreleparticipepassé
3.2. Accorderleparticipepassé
A. Procédés
B. Règles habituelles d’accord
1. Participe passé employé sans auxiliaire
2. Participe passé employé avec l’auxiliaire être (y compris participe passé d‘un verbe pronominal)
3. Participe passé employé avec l’auxiliaire avoir
4. L’accord du verbe
4.1. Reconnaitrelesujet
4.2. Accorder le verbe
A. Un seul sujet
B. Plusieurs sujets
5. L’accord de l’attribut
5.1. Accorderl’attributdusujet
5.2. Accorderl’attributducomplémentdirect
6.
3. Les abréviations, les sigles et les symboles
3.1. Abréviations
3.2.
5.
6.
7.
8.
du Conseil supérieur de la langue française sur les modifications de l’orthographe
Règlesdeformationdesnomsféminins
Rappeldesrecommandations
DécretMotionausujetdupointmédian de l’« écriture » inclusive
9
Classes
de mots ÉditionsVANIN
Une classe de mots ou classe grammaticale rassemble les mots qui ont les mêmes caractéristiques. Les classes de mots habituelles sont celles du nom, de l’adjectif, du déterminant, du pronom, du verbe, de l’adverbe, du connecteur.
Formes
–Certains mots sont variables et d’autres sont invariables
Mots variables (pouvant changer de forme, de marque)
Mots invariables (ne changeant jamais de forme)
nom homme adjectif joli déterminant le pronom elle verbe faire adverbe souvent connecteurs1 –préposition avec – conjonction de subordination que –conjonction de coordination et
Fonctions
– Un mot entre en relation avec d’autres dans un groupe ou dans une phrase. La fonction désigne le rôle joué par un mot, un groupe, une sous-phrase dans une phrase ( 216)ou dans un groupe (cf. sujet, prédicat, complément, épithète, attribut, apposition).
La fonction précise ainsi dans une phrase ou dans un groupe le type de relation qu’un mot, un groupe ou une sous-phrase, qui est un apport d’information, entretient avec un autre élément qui lui sert de support.
Le temps (support) / est nuageux (apport d’information). – Fonctions : Sujet / Prédicat ( 314, 315)
– Un mot peut être remplacé par un autre de même classe, à la même place2, en ayant la même fonction.
Le ciel est bleu temps nuageux
Les mots temps et ciel : rangés dans la classe des noms. – Fonction : sujets du verbe est ( 314).
Les mots nuageux et bleu : rangés dans la classe des adjectifs. – Fonction : attributs du sujet ( 319).
– Un même mot de même classe peut occuper différentes places dans une phrase ou dans un groupe, il change alors de fonction.
Le ciel est bleu – Fonction : ciel, sujet du verbe est
Les nuages du ciel – Fonction : ciel, complément du nom nuages
1.Les connecteurs, mots de liaison ( 200, 206).
2.Opération de commutation ( 311).
10
sens
–Les différentes significations d’un mot sont reprises dans un dictionnaire.
Temps : durée, instant, époque, période ; mesure en musique ; conditions météo ; conjugaison
–Un mot ne prend véritablement tout son sens que dans un contexte.
Il fait beau temps. Il faudra attendre un certain temps. En ce temps-là. Une valse à trois temps.
C’est le fait d’appartenir à une classe de mots qui définit la nature d’un mot. Mais la nature d’un mot n’est pas nécessairement fixée une fois pour toutes.
Le mot rire est un verbe. Mais il peut être employé comme nom1 : le rire ( 12 rem.2).
Le mot belle est un adjectif féminin. Dans La Belle et la Bête (titre d’un film fantastique), Belle est employé comme nom.
– L’interjection peut être considérée comme une classe de mots à part entière (Cf. Terminologie grammaticale française et Van Raemdonck (ULB)). L’interjection2 est un mot ou une locution qui marque l’expression d’un sentiment spontané (surprise, émotion, étonnement, colère, regret…). Ah ! Aïe ! Eh !
Eh bien ! Hé ! Hein ! Oh ! Zut ! … Elle est le plus souvent invariable, sans dépendance et sans fonction (autre que celle de s’exclamer). Allô ! Diable ! Hélas ! Ouf ! Mille diables !… Le voyage s’est, hélas, mal terminé.
Des mots d’autres classes grammaticales (nom, adjectif, adverbe, verbe) peuvent être employés comme interjections. Allons ! Attention ! Bon ! Chapeau ! Chut ! Halte ! Hourra ! Jamais ! Dis donc ! Tiens, tiens !
– L’interjection est parfois présentée comme une phrase non verbale ( 218). (Code de terminologie grammaticale – 1986) Bravo ! Ça par exemple ! Dis donc ! Mon Dieu ! Motus ! Quoi encore ! Stop ! Tout juste ! … Le capitaine Haddock s’était écrié : « Mille sabords ! »
1.Opération de translation.
2.À ne pas confondre avec l’onomatopée, mot créé qui imite un son ou un bruit. Ding-dong, tic-tac, miaou, vroum
Autres regards
Depuis l’Antiquité, on a pris l’habitude de classer les mots. Chaque « espèce de mots » porte une étiquette comme nom, adjectif, verbe… dont on n’imagine pas se passer.
Classer, c’est une activité quotidienne. Cela permet de ranger, de mettre ensemble des éléments qui ont des caractéristiques communes. La jupe, le teeshirt, le jean, le manteau, l’anorak… sont rangés dans l’ensemble vêtements. Ils peuvent en outre être triés selon d’autres critères : l’anorak et le manteau comme survêtements, etc. De la même façon, les mots de la langue peuvent faire l’objet de classements.
On peut d’abord classer les mots en tenant compte du fait qu’un mot a ou non besoin d’une autre information pour qu’on puisse imaginer complètement ce qu’il représente. Ainsi, pour les noms et les pronoms, l’information qu’ils donnent se suffit à elle-même. Pour les adjectifs, les déterminants et les verbes, ce qu’ils représentent n’est accessible que s’ils sont reliés à un autre élément. Pour les adverbes et les mots de liaison, ce qu’ils représentent n’est accessible que s’ils sont reliés à deux autres éléments.
Les mots ciel, Bruxelles, sable, mur, pantalon, pain, drapeau, projet, fil… se suffisent à eux-mêmes pour qu’on puisse les représenter, ce qui n’est pas tout à fait le cas de blanc, rouge, nouveau… Rouge ne peut être représenté que si on désigne ce qui porte cette caractéristique : un pantalon rouge.
Dans Le drapeau flotte, flotte ne peut être représenté que si on désigne ce qui flotte.
Les mots peuvent aussi être classés suivant la manière dont ils fonctionnent. Par exemple, comme noyau d’un groupe de mots ( 308), comme supports (le nom et le pronom), comme apports (l’adjectif, le déterminant et le verbe) ou comme liens (l’adverbe et le mot de liaison).
Dans Emma repeindra certainement le mur blanc et les portes, l’information apportée par le verbe repeindra ne peut se comprendre que parce qu’elle affirme ce qu’on dit à propos d’Emma. Les informations apportées par l’article le et par l’adjectif blanc comme caractéristiques du nom mur délimitent, déterminent l’élément mur. L’information de sens donnée par l’adverbe certainement ne peut se comprendre qu’en établissant la relation entre le fait de repeindre et ce qui est ici concerné, le mur et les portes. De la même façon, la conjonction de coordination et n’est compréhensible qu’en sachant qu’elle relie les deux éléments, mur et portes
Les mots peuvent par ailleurs être triés suivant qu’ils ont ou non, donnent ou reçoivent des marques (appelées « catégories grammaticales »). D’un côté, par exemple, le nom parce qu’il transmet ses marques de genre et de nombre à l’adjectif et au déterminant qui l’accompagnent, le nom ou le pronom sujet parce qu’ils transmettent au verbe les marques de personne et de nombre. D’un autre côté, l’adjectif, le déterminant et le verbe parce que ces mots reçoivent les marques qui leur sont attribuées. Par ailleurs, l’adverbe et le mot de liaison sont des mots invariables.
En procédant de cette façon, les classes de mots sont approchées sous différentes facettes : les significations, les types de fonctionnements, la présence ou non de marques grammaticales.
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7 Le connecteur
200 Le connecteur est un mot (ou un groupe de mots) invariable qui assure une liaison entre deux éléments dans une phrase, entre les phrases, mais aussi entre les paragraphes d’un texte1. Il a besoin de deux supports pour qu’on puisse se représenter de quoi il s’agit ( 11).
En introduisant un élément, le connecteur marque le sens de la relation qu’il établit entre cet élément (mot, groupe, phrase...) et un autre.
Circuler en train. Je sais parce que j’ai lu ces documents. Elle a des gants et un chapeau.
FONCTION
201 La subordination indique qu’un élément relié à un autre dépend de cet autre :
– connecteurs prépositionnels
• les prépositions ( 207) dans un groupe de mots ; Une paire de gants. Il est allé à la pharmacie. Il l’a dit pour rire.
– connecteurs subordonnants2
• les conjonctions de subordination ( 210) entre les phrases ; On savait que le foulard lui plairait. Elle a remis une veste parce que le vent est froid.
Note – Des mots d’autres classes grammaticales ont un rôle de connecteurs :
• les pronoms relatifs représentants et nominaux ( 95, 97) entre les phrases ; Elle a l’affiche que tu voudrais. Elle sait ce qu’elle veut.
• certains adverbes (combien, comment, pourquoi…) ( 187) et d’autres adverbes de liaison (enfin, ensuite, d’abord…), des déterminants (ou adjectifs) (quel…) entre les phrases.
On sait comment il faut faire. Ensuite, on verra. On sait quel genre il a.
202 La coordination indique que des éléments reliés ne dépendent pas les uns des autres : – connecteurs coordonnants
• les conjonctions de coordination ( 213) entre les groupes ou entre les phrases ; Le poivre et le sel. Maintenant ou jamais. Il aboie mais il ne mord pas.
• certains adverbes et corrélatifs3 ( 187 rem.) entre les groupes ou entre les phrases. Tantôt il crie, tantôt il s’apaise. Ensuite, il s’endort. Soit ceci, soit cela. Tel père, tel fils.
203
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En savoir +
Des mots de liaison
Les dénominations préposition et conjonction annoncent plus une fonction qu’une nature de mot : la première avec le sens de « placer devant » (latin praeponere), la seconde avec le sens de « lier avec, unir » (latin conjungere), et des manières différentes de fonctionner (subordination avec ou sans enchâssement, coordination).
Par ailleurs, des mots de différentes classes peuvent assumer le rôle de connexion soit comme préposition, soit comme conjonction (en ajoutant que). – plein les poches, genre casse-pied, question santé, suivant la loi, via Paris, vu le prix… – à condition que, à moins que, à supposer que, après que, en admettant que, plutôt que, pour que, suivant que, vu que… et si bien que, si ce n’est que…
1. Ce sont des organisateurs textuels. ( 206, 351)
2. Les subordonnants qui placent une sous-phrase (ou proposition) dans une phrase matrice ( 256) sont aussi appelés marqueurs d’enchâssement ( 261). Elle t’apportera le livre dont tu parles quand tu en auras besoin.
3. Les corrélatifs peuvent être rangés dans les subordonnants si on considère qu’une phrase est enchâssée dans l’autre.
FORME
204 Le connecteur peut être simple (formé d’un seul élément) ou composé (formé de plusieurs éléments).
– à, de, pour, sur… ; que, si, quand… ; mais, ou, et, or, ni, car
– à cause de, par-delà… ; parce que, tandis que, vu que… ; en effet, par contre…
Les prépositions comme les conjonctions sont invariables, mais certaines formes du pronom (et du déterminant) relatif varient.
Une santé de fer. La musique et la danse. Je serai là lorsque tu rentreras.
Les remarques auxquelles vous faites allusion. On sait quelles remarques seront ajoutées.
SENS
205 Certains connecteurs indiquent clairement le sens, d’autres ne prennent du sens que dans un contexte.
Après le repas. (postériorité)
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Parce qu’il pleut. (cause)
Les fables de J. de La Fontaine. (appartenance) Il rougit de honte. (cause)
Comme son père. (comparaison)
Comme on dit. (manière)
Des connecteurs de différentes classes permettent d’exprimer, entre autres ( 211) : – le temps après (que), avant (que), durant, ensuite, lorsque, pendant (que), puis, soudain, quand… – le lieu à côté de, au-dessus de, chez, derrière, devant, en dessous de, en face de, ici, là (où), loin de, où, par-dessous/dessus, près de…
– le but afin de/que, de crainte que, de façon que, de peur que, en vue de, pour (que)…
– la cause à cause de, car, en effet, en raison de, étant donné (que), grâce à, parce que, puisque, vu (que)…
– la conséquence à tel point que, c’est pourquoi, de façon que, dès lors, de sorte que, donc, en conséquence…
– la comparaison ainsi que, comme, de même (que), moins…moins/plus, plus…moins/plus, pareil à…
– l’opposition alors que, au lieu de/que, cependant, mais, malgré (que), or, par contre, pourtant, tandis que…
la concession bien que, encore que, malgré (que), même si, néanmoins, pourtant, quoique, toutefois… – la condition à condition de/que, à moins que, à supposer que, au cas où, quand bien même, si… – l’addition ainsi que, aussi, en/de plus, encore, en outre, et, outre que, puis, plus, qui plus est, voire...
– l’énumération ainsi que, aussi, également, encore, en premier lieu, ensuite, et, en outre, en/de plus, par ailleurs, pour commencer, premièrement, primo… – l’alternative ou, ou bien, d’un côté… de l’autre, d’une part…d’autre part, soit…soit, tantôt…tantôt…
En savoir +
Connecteurs syntaxiques et textuels
Les connecteurs qui précisent les relations entre les groupes et les phrases sont des organisateurs syntaxiques. D’autres, mais aussi des adverbes ( 186) ou des expressions, qui servent de charnières entre les différentes parties d’un texte ou entre les paragraphes sont des organisateurs textuels
Ces liens permettent d’organiser et de structurer un texte d’une manière chronologique ou logique1 ( 351-353).
– Des organisateurs qui indiquent les étapes chronologiques d’un récit : aujourd’hui, alors, autrefois, avant, bientôt, demain, durant, hier, maintenant, pendant, quand, souvent… Au début, Aurélie jouait de la flute toute seule. Plus tard, elle a accompagné́ sa sœur au piano.
– Des organisateurs qui jalonnent la logique d’un raisonnement : avant tout, cependant, c’est pourquoi, d’abord, d’ailleurs, donc, d’où, en effet, enfin, ensuite, mais, or, plus…plus, pourtant, premièrement, puis, puisque, si...
Avant tout, il faut savoir que les reproductions sont interdites. Or, ce document est une reproduction. Donc/par conséquent, ce document est interdit.
1. Les connecteurs logiques, appelés aussi marqueurs de relation
7.1 Prépositions
207 La préposition relie des groupes de fonctions différentes. Elle introduit directement un mot (nom, pronom, adjectif, adverbe, verbe) et forme avec lui un groupe prépositionnel ( 308). Ils habitent à Bruxelles. C’est près de son bureau, chez elle. Il met des lunettes pour lire depuis longtemps.
Principales prépositions à dans en sans avec de par sous chez devant pour vers après dès hors sauf avant durant malgré́ selon contre entre outre suivant depuis envers parmi sur derrière hormis pendant ...
Principales locutions prépositives à cause de auprès de en deçà de par-dessous à côté de autour de en dedans de par-dessus à force de au travers de en dehors de par-devant à moins de aux alentours de en dessous de par suite de à partir de aux environs de en face de près de à travers avant de en travers de proche de au-delà de d’après face à quant à au-dessous de de la part de hors de quitte à au-dessus de de manière à jusqu’à sauf à au-devant de de peur de loin de vis-à-vis de au lieu de en bas de par-delà̀
Orthograp h e
Au-dessus de, jusqu’à, hormis, parmi
1. On écrit les locutions prépositives composées de au et de par avec trait d’union ( 399), les locutions prépositives composées de en sans trait d’union ( 400 2.). (cf. dictionnaire)
Au-dessus de… Par-dessus… / En dessous de…
2. On écrit jusqu’à Paris, jusqu’à aujourd’hui (ou jusqu’aujourd’hui), jusqu’à quand (ou plus anciennement jusques à quand), jusqu’ici ( 401), mais jusque-là
3. On écrit hormis (mis, part. passé de « mettre » – hors de) avec s et parmi (mi, de « milieu ») sans s
4. On écrit au pour (à + le), aux pour (à + les) ( 65 2.).
Au Canada. Jouer aux cartes.
En savoir +
Emploi des prépositions à, chez, de, en…
1. Les prépositions à, de, en se répètent généralement. Voyager en Afrique et en Australie.
Circuler en auto et en train, à (en) vélo et à (en) moto.
Parler de tout et de rien.
Les autres prépositions se répètent si on insiste sur chaque élément.
Chercher pendant de longs jours et pendant de longues nuits.
Hormis à, de, en, les autres prépositions ne se répètent généralement pas. Mais avec des locutions prépositives, on répète le à ou le de. En face de Jean et de Monique.
2. Les prépositions ne se répètent pas :
A. dans un groupe où les mots sont étroitement liés par le sens ; Avec tes parents et tes amis.
B. dans une locution toute faite ; En âme et conscience.
C. dans un groupe de nombres unis par ou Une dette de cinq ou six mille euros.
3. Pour indiquer un lieu, la préposition chez est utilisée devant un nom animé et la préposition à l’est normalement devant un nom non animé ( 18 1.).
4. En précède un nom propre de lieu (pays, région, province, grande ile…) quand il est féminin ou quand il commence par une voyelle. À la place de en, dans suivi de l’article le, la ou les peut parfois précéder un nom de région ou de province. En France. En Ouzbékistan. En Provence. En Sicile. En Hollande. En Haute-Volta. En Haute-Marne. En / dans les Flandres. En / dans le Hainaut. En / dans l’Anjou. En / dans le Bordelais. Dans le Valais
Au(x) précède un nom propre de lieu quand il est masculin et qu’il commence par une consonne ou par un h aspiré ( 401 (1)). À suivi de l’article la précède le nom propre féminin des petites iles.
À sans article précède le nom masculin des grandes iles ou des iles européennes ou le nom des villes.
Au Japon. Au Québec. Au Sénégal. Au Tyrol. Au Honduras. Aux Hébrides. À la Réunion. À la Martinique. À Madagascar. À Chypre. À Malte. À Genève.
7.2 Conjonctions de subordination
210 La conjonction de subordination relie des phrases de fonctions différentes. Elle permet d’insérer une sous-phrase dans une autre phrase ( 220). Quand elle était petite, elle se figurait que la lune lui rendait visite dans sa chambre. (A. Job) Comme on dit que l’on comprend la musique, je comprends la nature. (P. claudel)
211
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Principales conjonctions de subordination que1 lorsque quand si comme puisque quoique
Principales conjonctions ou locutions conjonctives de subordination introduisant des circonstancielles ( 285)
Temps Cause Conséquence alors que à cause que à tel point que après que attendu que au point que au moment où ce n’est pas que de (telle) façon que aussi longtemps que c’est que de (telle) manière que aussitôt que d’autant plus que de (telle) sorte que avant que étant donné que en sorte que chaque fois que parce que (assez, trop, trop peu...) pour que comme puisque si... que depuis que vu que si bien que dès que tant que en même temps que tellement que jusqu’à ce que lorsque pendant que quand tandis que
But Condition Opposition
afin que à (la) condition que alors que de crainte que à moins que au lieu que de peur que à supposer que bien que pour que au cas où encore que dans le cas où malgré que
1. À ne pas confondre avec le pronom relatif que ( 95). Pour l’élision de la voyelle dans que et si ( 401). l l l
Comparaison
pour peu que même si (si même) pourvu que pour… que si quand (bien) même soit que... soit que... qui que (quoi qui) supposé que quoique si… que tandis que tout… que …quel… que qui (quoi) que ce soit
Manière
Restriction
ainsi que comme excepté que à mesure que sans que hormis que (aussi, autant, autrement, moins, plus, pis)... que …
sauf que si ce n’est que aussi bien que … comme de même que selon que tel(le)(s) que ...
En savoir + l l l
Que et si, combien, comment, pourquoi
1. Les conjonctions de subordination que et si se répètent généralement. Je crois que tu peux et que tu dois lire ces documents. Je ne sais si elle part ou si elle reste.
2. La conjonction de subordination que est employée pour répéter les conjonctions comme, quand, si...
Comme tu pars et que tu vas voyager, elle a tout préparé en conséquence.
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3. Les adverbes combien, comment, pourquoi sont aussi utilisés pour établir un lien de subordination. Tu diras combien ça coute, comment ça fonctionne, pourquoi ça reste allumé.
7.3 Conjonctions de coordination
213 La conjonction de coordination sert de lien pour relier1 des groupes (avec des noms, des pronoms, des adjectifs, des verbes, des adverbes pour noyaux) ou des phrases de même fonction ( 257).
Stupeur et Tremblements. (A. nothomb) Le vieux ne parlait plus, mais je l’entendais respirer. (H. bosco)
C’est une initiative assez osée, mais intéressante et qui mérite d’être soutenue.
Principales conjonctions de coordination2 mais et ou or ni car
Adverbes utilisés comme conjonctions ou locutions conjonctives de coordination ainsi c’est-à-dire néanmoins puis voire aussi en effet par contre soit … cependant ensuite pourtant toutefois
Certains corrélatifs ( 258) établissent une coordination non seulement… mais, plus… plus, soit… soit, tantôt… tantôt, etc.
Non seulement ce chien a soif, mais il a faim.
Elle traduira soit en anglais, soit en chinois.
À la fin, il n’y aura plus d’avenir et le passé sera tout. (J. d’ormesson)
214
Orthograp h e
Ou et où
Ou est une conjonction de coordination mise pour ou bien (à ne pas confondre avec où, pronom relatif ou adverbe, 422).
Vivre ou mourir
Le pays où l’on n’arrive jamais. (a. dhôtel) Où allez-vous ?
215
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En savoir +
Et, ou, ni répétés
1. Les conjonctions de coordination et, ou se répètent si on insiste sur chaque élément.
Elle a un sac et des gants et un chapeau.
2. La conjonction de coordination ni se répète.
Elle n’a ni gants ni chapeau. Ni l’un ni l’autre ne conviennent / convient. ( 378)
Si la conjonction de coordination n’est pas répétée, on place une virgule après le premier élément.
Elle a un sac, des gants et un chapeau.
Les conjonctions de coordination et, ou sont parfois rassemblées en et/ou, tout en restant distinctes, pour marquer l’addition ou le choix.
Les enfants et/ou les parents.
1. Placée au début d’une nouvelle phrase ou d’un paragraphe, la conjonction de coordination permet d’introduire en enchainant avec ce qui précède ( 259).
2. Donc, par conséquent… sont à classer parmi les adverbes parce qu’ils peuvent se combiner avec et, ni, or et parce qu’ils n’occupent pas une place fixe dans la phrase.
3 Les fonctions dans les phrases et dans les groupes
3.1 Des groupes et des relations
A. Des groupes
1. Différents groupes
308 Différents groupes de mots de longueurs différentes sont présents dans une phrase. Chaque groupe1 est une unité formée par un ensemble de mots organisés autour d’un noyau dont la nature donne le nom au groupe. Dans le groupe, le noyau sert de support à différents apports (dét., adj., GN, relative, adv.,…).
Très heureux, les nouveaux locataires de l’appartement, ceux du premier étage, ont reçu les clés assez vite.
– Le groupe nominal a un nom pour noyau (centre). (en abrégé, GN) les nouveaux locataires de l’appartement
– Le groupe pronominal a un pronom pour noyau. (en abrégé, GPr) ceux ceux du premier étage (ceux qui arrivent)
– Le groupe verbal a un verbe pour noyau (centre). (en abrégé, GV) ont reçu les clés
– Le groupe adjectival a un adjectif pour noyau (centre). (en abrégé, GAdj) très heureux (contents de leur appartement)
– Le groupe adverbial a un adverbe pour noyau (centre). (en abrégé, GAdv) assez vite (rapidement)
Remarque
Le groupe prépositionnel (GPrép) est un groupe introduit par une préposition. à la maison, en patins, par la route, juste avant leur arrivée, pour sortir
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1. Un groupe d’éléments qui a un nom, un verbe… pour noyau est parfois appelé syntagme Syntagme (du grec suntagma [συνταγμα], organisation, rangement) et groupe (ensemble de personnes, d’éléments) sont des termes différents, souvent employés l’un pour l’autre. Mais il peut être utile de ne pas les confondre. Le terme groupe, qui ne présente pas toujours la notion de « rangement », serait dès lors réservé pour désigner une partie du syntagme (selon Wilmet, ULB).
Tout ancien livre de grammaire est un syntagme nominal comprenant tous les mots organisés autour du nom livres Livre de grammaire est une « partie du syntagme » : il forme un groupe nominal spécifique, désignant l’ensemble des éléments pris en compte. Cette distinction groupe/syntagme permettrait de traiter distinctement les déterminants (par ex., tout, rangé dans les quantifiants, plutôt que ce, mon… rangés dans les référents) et l’adjectif ancien qui, en changeant de place, rendrait compte d’une signification différente (ancien livre : d’époque antérieure / livre ancien : d’autrefois et qui a de la valeur). Par ailleurs, on pourrait aussi noter que tous les syntagmes ne constituent pas des groupes : par ex., le syntagme adverbial ici, dans Ici se trouve l’explication
Les fonctions dans les phrases et dans les groupes
309 Trois groupes, constituants de la phrase, sont les fonctions de la phrase ( 9, 314-316) :
– le groupe sujet (GS) et le groupe prédicat (GPréd) ( 314, 315) – fonction du groupe dont le noyau est le verbe, suivi de ses compléments ( 317, 318), quand il en a. Ces deux groupes mis en relation structurent principalement la phrase.
– un groupe complément circonstanciel de la phrase (GCP) ( 316) qui, placé en tête de phrase, peut s’ajouter à ces deux groupes.
Selon moi, / mon frère ainé / poursuivra sa formation en informatique.
GCP GS GPréd
Remarque
Le groupe sujet ou le groupe prédicat peut être absent de la phrase.
Lisez. (absence du GS)
Vous ! (absence du GPréd)
2. Des expansions
310 Chaque groupe peut recevoir une ou plusieurs expansions. L’expansion est constituée soit d’un ou de plusieurs autres groupes (nominaux, adjectivaux, adverbiaux…), soit d’une ou de plusieurs sous-phrases (ou propositions).
Chaque expansion, qui est un apport d’information, est ajoutée au groupe et dépend du noyau.
On reconnait une expansion au fait qu’elle peut être effacée du groupe et qu’elle ne peut normalement pas rester seule.
Mon frère ainé que tu connaisétudie dans la bibliothèque du lycée .
L’infirmière dont je vous ai parlé .Un manuelscolaire.Les gensd’ici.Elle courtvite.
3. Des opérations
311 Les différents groupes qui structurent la phrase peuvent être repérés grâce à l’une ou l’autre de ces opérations :
– la substitution (appelée aussi commutation), en remplaçant un élément par un autre, y compris la pronominalisation, en remplaçant un élément par un pronom ;
– le déplacement, en changeant le groupe de place (en tête de la phrase, à la fin ou à l’intérieur de celle-ci) ;
– l’effacement, en supprimant un groupe (avec ou sans changement de sens) ;
– le détachement, en plaçant le groupe en tête de la phrase à l’intérieur de l’une des expressions c’est … qui / c’est … que ;
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– le dédoublement, en utilisant devant le groupe cela se fait ou cela se passe ;
– l’interrogation, en faisant porter l’interrogation sur un groupe ;
– la passivation, en mettant la phrase au passif (si cela est possible).
312 La découverte des groupes et de leurs expansions peut se faire progressivement.
Depuis deux jours, mon frère ainé étudie un manuscrit dans la bibliothèque du lycée.
Depuis deux jours, / mon frère ainé / étudie un manuscrit / dans la bibliothèque du lycée. (GPrép / GN / GV / GPrép) / mon frère / ainé /étudie / un manuscrit / dans la bibliothèque / du lycée.
B. Des relations
313 À l’intérieur d’une phrase, les groupes sont plus ou moins liés les uns aux autres. Ils entretiennent des relations entre eux.
1. – La relation de solidarité existe entre deux groupes qui sont nécessaires l’un à l’autre. mon frèreétudiedans la bibliothèque.
2. – La relation de subordination existe entre deux groupes dont l’un1 qui est l’apport d’information, introduit ou non par un connecteur ( 9, 200), est sous la dépendance de l’autre, qui est le support.
Le groupe subordonné peut être effacé, mais le sens s’en trouvera modifié. Le groupe subordonné ne peut normalement pas rester seul, sans le groupe dont il dépend ( 310). Mon frère que tu connais. Elle dit qu’elle le connait. Elle sourit parce qu’elle le connait.
Dans la bibliothèque du lycée. Il est content de ses résultats.
Des études scientifiques. Il étudie les langues slaves. Il étudie le soir. Il parle de ses études.
3. – La relation de coordination existe entre deux groupes de même fonction qui sont liés entre eux par un connecteur2, sans que l’un dépende de l’autre. L’un et l’autre peuvent exister séparément.
Mes frères oumes sœurs vont tout ranger.
Mes frères nettoient et mes sœurs rangent.
3.2 Des fonctions dans les phrases et dans les groupes
A. Fonctions de la phrase
314 Dans une phrase verbale, le sujet apparait comme étant « le support de l’information, le noyau de la phrase ».
Le sujet est une fonction ( 9) liée au prédicat ( 315).
Le groupe sujet peut être inséré dans c’est … qui3 (sauf dans le cas de phrases impersonnelles ( 232, 374)).
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Le groupe sujet peut être pronominalisé en il, elle, (ils, elles), cela. (Les pronoms je et tu, il(s) et on sont toujours sujets.)
Mon voisin boit trop de café. Il boit trop de café. C’est mon voisin qui boit trop de café.
1. L’élément subordonné peut être une relative, une complétive, une circonstancielle ou un groupe complément, une épithète.
2. Sans connecteur, mais avec un signe de ponctuation, on parle de juxtaposition ( 254). Mes frères nettoient, mes sœurs rangent
3. Ce qui répond à la question Qui est-ce qui ? ou Qu’est-ce qui ? suivi du verbe (avec une négation quand elle existe).
Les fonctions dans les phrases et dans les groupes
Le sujet est en rapport de solidarité ( 313) avec le verbe, en tant que noyau du prédicat. Le noyau du sujet, comme support, transmet ainsi au verbe ses marques de personne et de nombre (parfois de genre et de nombre, pour le participe passé ( 370, 372)). Il commande ainsi l’accord du verbe ( 361, 375).
Ma voisine est revenue du marché. (C’est ma voisine qui est revenue… / Elle est revenue…) 3e pers. f. s. 3e pers. s. part. passé f. s.
note – Généralement placé en début de phrase, le sujet est alors, en terme de grammaire, le correspondant de « ce dont on parle » (le thème ( 355)).
Le sujet peut être :
– un groupe nominal
– un pronom
– un infinitif
– une sous-phrase
L’alcool nuit à la santé.
Elle ne chantera pas. Qui sait ?
Voyager forme la jeunesse.
Qu’il parle ainsi ne me plait pas beaucoup.
315 Dans une phrase verbale, le prédicat dit « quelle information est apportée au sujet »1. Le prédicat est la fonction d’un groupe verbal composé du verbe et de ses compléments ( 317, 318) quand il en a.
Le prédicat est le groupe qui reste quand ont été identifiés le groupe sujet et le(s) groupe(s) complément(s) circonstanciel(s) de phrase ( 316).
Le verbe, en tant que noyau du groupe verbal prédicat, est en rapport de solidarité ( 313) avec son support, noyau du sujet. Le verbe, comme noyau du prédicat, reçoit de son support, noyau du groupe sujet (souvent nom ou pronom), ses marques de personne et de nombre ( 361, 375) (parfois de genre et de nombre, pour le participe passé ( 370, 372)).
Mon voisin boit. Mon voisin boit trop de café. Mon voisin boit de l’eau maintenant. Voici les trois tasses qu’il a utilisées.
note – Le prédicat est, en terme de grammaire, le correspondant de « ce qu’on dit à propos de ce dont on parle » (le rhème ( 355)).
316 Le complément circonstanciel de phrase, lié à la phrase et placé en début de celle-ci, fait partie d’une information connue ou rappelée.
Ce complément2 apporte une information qui précise le cadre d’un évènement (lieu, temps, but, manière, mesure, cause, conséquence, condition, opposition…). Il permet aussi à la personne qui parle ou qui écrit d’émettre un avis, une opinion, de donner son point de vue, de porter un jugement.
Selon l’architecte, tout est en ordre. Honnêtement, le projet d’Alice est formidable. En réalité, avait-il trouvé le projet formidable ? Pour le dire clairement, il a été surpris par ce projet.
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1. Il peut exister secondairement d’autres prédicats, autres apports d’information, comme des sous-phrases relatives explicatives ( 265), des épithètes détachées ( 324, 331), des appositions ( 327, 331), des attributs du complément du verbe ( 320).
Marie, qui a fait le voyage à pied, est fatiguée. Elle est arrivée, fatiguée. Marie, ton amie, viendra ce soir.
Elle a trouvé le voyage magnifique
2. Sans tenir compte de la place dans la phrase et du sens, l’appellation complément circonstanciel regroupe alors, sans distinction, celui lié à la phrase et celui lié au verbe. On peut les reconnaitre en les faisant précéder de et ce ou de et cela se passe
note – Ce qu’on pourrait nier ou remplacer, ce n’est pas la circonstance (information connue), mais le prédicat : tout n’est pas en ordre – le projet n’est pas formidable – n’avait-il pas trouvé le projet formidable – il n’a pas été surpris….
Déplacer ou effacer le complément circonstanciel de phrase modifiera le sens du texte1
Le complément circonstanciel de phrase peut être :
– un groupe nominal (prépositionnel ou non) Ce matin/après le diner, on ira nager.
– un adverbe
Théoriquement, on devrait arriver.
– un groupe pronominal Après ça, on mangera tous ensemble.
– un participe présent, un infinitif En ouvrant le sac / pour finir, il a retrouvé l’itinéraire.
– une sous-phrase enchâssée
Quand il fera jour, on partira.
B. Fonctions dans les groupes verbaux
317 Le complément circonstanciel du verbe, lié au verbe et placé après lui, souvent en fin de phrase, apporte dans le groupe verbal une information nouvelle. Ce complément apporte une information qui précise le cadre d’un évènement (lieu, temps, but, manière, mesure, cause, conséquence, condition, opposition…) ou qui permet d’émettre un avis, une opinion, de porter un jugement.
Alice étudie dans sa chambre2. Elle partira ce soir. On va lui envoyer un message pour la rassurer.
note – Ce qu’on pourrait nier ou remplacer, c’est la circonstance (information nouvelle) : non pas dans sa chambre – non pas ce soir – non pas pour la rassurer… Il est possible de déplacer le complément dans la phrase ou de l’effacer, mais le placer en tête de phrase modifierait le sens du texte.
Le complément circonstanciel du verbe peut être :
– un groupe nominal (prépositionnel ou non)
– un adverbe
– le pronom y (pour un lieu)
On ira nager ce matin/après le diner.
On devrait bientôt arriver.
On y sera tous ensemble.
– un participe présent, un infinitif Il a retrouvé l’itinéraire en ouvrant le sac/pour finir,
– une sous-phrase enchâssée
On partira quand il fera jour.
318 Les compléments direct et indirect3 sont les plus liés au verbe (par le sens et par la syntaxe4). L’information donnée est un apport qui complète le sens du verbe directement (sans connecteur) ou indirectement (avec connecteur5).
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1. Modifications du sens du texte dans le cas d’un complément circonstanciel déplacé : Pratiquement, les travaux sont finis. (en fait, les travaux sont finis) / Les travaux sont finis pratiquement. (les travaux sont presque finis) / Les travaux sont finis. (déclaration sans précision, sans opinion)
2. Dans le cas du complément circonstanciel, la préposition n’est pas régie par le verbe. Elle peut être remplacée (commutée ( 311)) : Alice étudie dans/hors de sa chambre - pendant/avant/après les vacances…
3. En France, la terminologie parle de « complément d’objet direct ou indirect » ; en Suisse, la terminologie parle de « complément de verbe direct ou indirect ».
4. La syntaxe est la partie de la grammaire qui concerne l’étude de l’organisation des mots et des relations entre les syntagmes ( 308 (1)) ainsi que des relations à l’intérieur de ceux-ci.
5. Compléments indirects : les pronoms lui, leur, en, y (mis pour à ou de + GN) apparaissent sans connecteur devant le verbe.
note – Ce qu’on pourrait nier ou remplacer, ce n’est pas la circonstance (information connue), mais le prédicat : tout n’est pas en ordre – le projet n’est pas formidable – n’avait-il pas trouvé le projet formidable – il n’a pas été surpris….
Déplacer ou effacer le complément circonstanciel de phrase modifiera le sens du texte1
Le complément circonstanciel de phrase peut être :
– un groupe nominal (prépositionnel ou non) Ce matin/après le diner, on ira nager.
– un adverbe
Théoriquement, on devrait arriver.
– un groupe pronominal Après ça, on mangera tous ensemble.
– un participe présent, un infinitif En ouvrant le sac / pour finir, il a retrouvé l’itinéraire.
– une sous-phrase enchâssée
Quand il fera jour, on partira.
B. Fonctions dans les groupes verbaux
317 Le complément circonstanciel du verbe, lié au verbe et placé après lui, souvent en fin de phrase, apporte dans le groupe verbal une information nouvelle. Ce complément apporte une information qui précise le cadre d’un évènement (lieu, temps, but, manière, mesure, cause, conséquence, condition, opposition…) ou qui permet d’émettre un avis, une opinion, de porter un jugement.
Alice étudie dans sa chambre2. Elle partira ce soir. On va lui envoyer un message pour la rassurer.
note – Ce qu’on pourrait nier ou remplacer, c’est la circonstance (information nouvelle) : non pas dans sa chambre – non pas ce soir – non pas pour la rassurer… Il est possible de déplacer le complément dans la phrase ou de l’effacer, mais le placer en tête de phrase modifierait le sens du texte.
Le complément circonstanciel du verbe peut être :
– un groupe nominal (prépositionnel ou non)
– un adverbe
– le pronom y (pour un lieu)
On ira nager ce matin/après le diner.
On devrait bientôt arriver.
On y sera tous ensemble.
– un participe présent, un infinitif Il a retrouvé l’itinéraire en ouvrant le sac/pour finir,
– une sous-phrase enchâssée
On partira quand il fera jour.
318 Les compléments direct et indirect3 sont les plus liés au verbe (par le sens et par la syntaxe4). L’information donnée est un apport qui complète le sens du verbe directement (sans connecteur) ou indirectement (avec connecteur5).
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1. Modifications du sens du texte dans le cas d’un complément circonstanciel déplacé : Pratiquement, les travaux sont finis. (en fait, les travaux sont finis) / Les travaux sont finis pratiquement. (les travaux sont presque finis) / Les travaux sont finis. (déclaration sans précision, sans opinion)
2. Dans le cas du complément circonstanciel, la préposition n’est pas régie par le verbe. Elle peut être remplacée (commutée ( 311)) : Alice étudie dans/hors de sa chambre - pendant/avant/après les vacances…
3. En France, la terminologie parle de « complément d’objet direct ou indirect » ; en Suisse, la terminologie parle de « complément de verbe direct ou indirect ».
4. La syntaxe est la partie de la grammaire qui concerne l’étude de l’organisation des mots et des relations entre les syntagmes ( 308 (1)) ainsi que des relations à l’intérieur de ceux-ci.
5. Compléments indirects : les pronoms lui, leur, en, y (mis pour à ou de + GN) apparaissent sans connecteur devant le verbe.
Les fonctions dans les phrases et dans les groupes
Ils peuvent être remplacés par un pronom placé avant le verbe (le, la, lui, leur, me, te, nous, vous, en, y). Ils peuvent aussi être niés par une négation liée au verbe. Le verbe dont ils dépendent ne peut pas être dédoublé (avec une des expressions et cela se fait/et cela se passe). Ils ne peuvent normalement ni être déplacés, ni être supprimés.
1– Le complément direct peut être :
– un groupe nominal Il a acheté un nouveau vélo. Ce vélo pèse quinze kilos1. Elle a visité Rome Il n’a pas acheté de nouveaux pneus. On parle italien. Il a froid2
– un pronom Elle le sait. Elle a choisi celui-là. Que décidera-t-elle ? Elle prendra n’importe quoi. – un infinitif Elle souhaiterait revenir.
– un groupe adverbial Elle chante bien. Les hirondelles volent haut2. Cette opération coutera cher2
– une sous-phrase Je voudrais qu’elle chante. Il dit qu’elle chante bien enchâssée
2– Le complément indirect peut être :
– un groupe nominal Il parle à la voisine d’en face. Tu te souviens de ce film ? Il va à Paris3 Il roule à tombeau ouvert3. Il jure sur l’honneur3 . – un pronom Il lui parle. Elle en parle. De quoi parle-t-elle ? Elle parle de ça. On compte beaucoup sur les autres.
– un infinitif Il tient à venir
– une sous-phrase enchâssée Je tiens à ce que tu viennes.
Remarques
1. Le complément direct est rarement précédé d’une préposition (régie par le verbe). Il risque de s’étrangler
2. Le complément indirect est lié au verbe par une préposition (souvent à ou de, mais aussi avec, contre, en, sur…). Le tabac nuit à la santé. Elle a hérité de ce caractère. Il compte sur ta présence.
3. Le complément du verbe direct ou indirect, mis en évidence en tête de phrase, est rappelé par un pronom.
La voisine, il ne la voit plus. De ses affaires, il n’en parle pas.
319 L’attribut du sujet est un apport d’information au verbe être ou à un des verbes analogues (devenir, sembler, paraitre…)4. Ensemble, ils forment un prédicat (qui se rapporte au sujet).
L’adjectif attribut s’accorde donc en genre et en nombre avec le sujet ( 379), ce qui n’est pas toujours le cas pour le nom attribut.
Cette chanson est ancienne. Cette chanson est un succès. Mon cousin est architecte. Mes sœurs deviendront infirmières.
L’attribut peut être : – un adjectif
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Elles sont jolies. Elle semble aimable
1. Le complément qui désigne un poids, une mesure ou une quantité est selon le sens une suite attendue par le verbe.
2. Un nom peut être indissociable du verbe dans une locution (sans être considéré comme complément du verbe) : avoir faim, avoir/faire peur/pitié/confiance…, porter plainte, prendre part… De même, un adverbe est parfois considéré comme faisant partie d’une locution verbale : voler haut, couter cher…
3. Le complément qui désigne un lieu, une manière est parfois considéré comme un complément de lieu, de manière.
4. D’autres verbes peuvent être suivis d’un attribut du sujet : être traité de, passer pour… ; déclarer, juger, trouver… ; arriver, mourir, partir… Il a été déclaré / reconnu innocent. Elles repartent enchantées.
– un nom (ou un groupe nominal) Tu es mon amie. Cette femme est comédienne
Sa cousine est témoin. Elle est pieds nus.
– un groupe prépositionnel Il est en retard Elle est de constitution délicate
– un pronom
– un adverbe
– un infinitif
– une sous- phrase
Remarque
Elles sont toutes là. Qui êtes-vous ? Il deviendra quelqu’un. Il l’est.
Elle est debout Elle est mieux Ce jardin est bien Comment est-il ?
Le mieux est de réfléchir
Il est devenu qui vous savez.
Le cirque est ce qui plait le plus aux enfants.
Lorsque la suite du verbe être n’est pas pronominalisable par le mais par en ou y, cette suite est considérée comme complément indirect du verbe. Il est à la maison. Il y est.
320 L’attribut du complément du verbe est un apport d’information au complément direct du verbe.
On estime ce président compétent. Le roi l’a nommé ministre. Il a le cœur en mauvais état. Je n’aurais jamais cru que des parents suédois appelleraient leur fille Julie (a nothomb)
321 Le complément du verbe passif ( ou complément d’agent) est le groupe nominal introduit par la préposition par ou de après un verbe au passif. Considéré comme « agent de l’action », il serait le sujet dans une phrase active ( 163).
Le premier satellite a été lancé par les Russes. Cela est connu de tous.
322 Le complément du verbe impersonnel est ce qui suit le verbe impersonnel : le thème (« ce dont on parle ») se retrouve ici comme complément du verbe.
Il faut du courage. Il est arrivé deux tonnes de sable. Il se pourrait que la grève continue. Il pleut des cordes.
323 Le complément du présentatif est ce qui est annoncé par le présentatif : le thème (« ce dont on parle »).
C’est mon père. Voici un bon vélo. Il y a du soleil. Voici venir l’orage.
C. Fonctions dans les groupes non verbaux
324 L’épithète est un adjectif, apport au nom (ou au pronom), qui forme avec ce dernier un groupe nominal. L’adjectif épithète s’accorde en genre et en nombre avec le nom ( 364).
Un homme heureux. Une scène amusante. Les nouveaux bâtiments.
325 L’épithète détachée est un adjectif, apport au nom (ou au pronom), placé entre virgules et parfois même éloigné du nom avec lequel il forme un groupe nominal. L’adjectif épithète détachée s’accorde en genre et en nombre avec le nom ( 364).
Anne, heureuse, part en vacances. Le soleil se leva, radieux.
326 Le complément du nom (ou du pronom) est un apport – non adjectival – qui, placé à la droite du nom (ou du pronom) et souvent introduit par un connecteur, forme ainsi avec ce nom (ou ce pronom) dont il dépend un groupe nominal (ou pronominal). (L’apport ne peut être attribut.)
Les fonctions dans les phrases et dans les groupes
Le complément du nom peut être :
– un groupe nominal
Un salon Louis XVI. (*Un salon est Louis XVI.)
– un groupe prépositionnel
Le chapeau de ma tante. Un moulin à légumes. Celui du commerçant. (compl. du pronom)
– une sous-phrase enchâssée
Observe le vieillard qui chante mal. Il forme le vœu que vous guérissiez.
Elle imagine celui où tu as travaillé.
327 L’apposition est un apport qui, placé à la droite du nom (ou du pronom, de l’adjectif, de l’infinitif...), désigne la même chose que ce qu’il précise. Il forme ainsi un groupe. (L’apport ne peut être attribut.)
L’apposition peut être :
– un groupe nominal (ou pronominal)
Le roi Louis XVI. (= Le roi est Louis XVI.) Le roi lui-même.
Une femme médecin. (= Le médecin est une femme.)
La ville de Montréal
Marie, mon amie, arrive ce soir. (= Marie est mon amie.) (apposition détachée)
Un autre, le tien notamment. (apposition détachée)
C’est une femme compétente, le savoir personnifié. (apposition détachée)
– un infinitif
Le plaisir de vous photographier.
– une sous-phrase enchâssée
Françoise, que j’ai rencontrée hier, va beaucoup mieux. (relative en apposition)
328 Le complément de l’adjectif est un apport donné à l’adjectif dans un groupe adjectival. (L’effacer ferait perdre du sens.)
Le complément de l’adjectif peut être :
– un groupe nominal
Un homme heureux de son sort
– un pronom
On est content de vous. Elle est fière
– un adverbe
Elle est très gentille.
– un infinitif
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Une femme capable de diriger
– une sous-phrase enchâssée
Elle est contente que vous veniez
329 Le complément de l’adverbe est un apport donné à l’adverbe dans un groupe adverbial. (L’effacer ferait perdre du sens.)
Il est parti très vite.
330 Le complément du connecteur est un apport d’information au connecteur. (L’effacer ferait perdre du sens.)
Avant ton arrivée, elle parlait de toi.
Presque aussitôt il disparaissait.
note – L’effacement d’un apport dans un groupe peut modifier le sens de l’information donnée ou ne pas convenir.
Le chapeau de ma tante est rouge. / Le chapeau est rouge. Très vite. / Vite.
Calculer juste. / Calculer. (?)
331
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Autres
regards
Des compléments
1. Le terme complément, introduit en grammaire au 18e s., est utilisé par tradition pour désigner, sans trop d’organisation, des fonctions diverses dans la phrase et dans des groupes. Telle quelle, cette étiquette ne fait ressortir ni le sens ajouté, ni le lien de dépendance (la subordination) qui existe pour tout complément. En outre, le terme complément n’est pas repris, par exemple, dans le cas d’un adjectif qui vient « en complément d’un nom », qu’on nomme alors épithète ou épithète détachée (signifiant « ajouté à »).
Le terme complément (surtout si l’on précise qu’il est (d’objet) direct) et d’autres termes qui désignent les fonctions sujet, attribut, épithète servent le plus souvent pour les accords, principalement à l’écrit (verbes et adjectifs, participes passés). Ces fonctions concernent donc plus l’orthographe que la grammaire proprement dite. Tes anciens copains que j’ai rencontrés étaient inquiets de ne pas avoir de tes nouvelles.
Vu autrement, tout le fonctionnement des « compléments » pourrait presque être résumé en disant qu’il s’agit d’une manière ou d’une autre d’ajouter de l’information à un élément énoncé. Le mot, le groupe ou la sous-phrase, ainsi ajoutés, ont pour fonction d’être un apport d’information à un support1 ( 310, 313).
2. D’autres mots ajoutés n’ont pas de fonction syntaxique.
– Le mot mis en apostrophe sert à préciser à qui on s’adresse2. C’est davantage une fonction qui appartient à l’acte d’énonciation ( 360). Cependant, dans certaines situations, il pourrait être présenté comme un nom apposé. C’est le cas dans Julie, tu peux partir : Julie (mot mis en apostrophe) et tu étant la même personne, Julie serait le nom apposé à tu. Ce n’est pas le cas quand il s’agit de personnes différentes, comme dans Julie, Élise peut partir.
– Le pronom personnel explétif (me, moi, te, toi, nous, vous) est employé pour que l’interlocuteur se sente davantage concerné. Appelez-moi ce malappris. Je te le ferai revenir, si tu veux.
– Le ne explétif (négation vide de sens) est employé, moins souvent à l’oral, après un verbe de crainte (craindre, redouter…) ou après les conjonctions à moins que, avant que, sans que Elle craint qu’il ne revienne pas. Il partirait sans que tu ne le saches ?
1. – Ce qu’on ajoute peut apporter un « complément de sens » à un élément ( 11, 43). Ce sont les rôles de ce qu’une grammaire appelle épithète, relative, complément du nom ou du pronom, apposition, attribut, complément du verbe impersonnel, complément direct du verbe, complément indirect (dans Linda parle de ses vacances. Louis va à Genève.). – Ce qu’on ajoute peut aussi apporter un « supplément de sens » à une relation entre deux termes ( 11). Joue par exemple ce rôle ce qu’une grammaire appelle complément circonstanciel, complément d’agent, complément de l’adjectif, de l’adverbe, complément indirect (dans Alix a donné les renseignements à sa voisine.) (cf. van raemdoncK, ULB)
2. Dans ce cas, le latin et le grec ancien emploient le vocatif (du latin vocare, appeler – cf. vocal, vocation, convocation, convoquer… : mots évocateurs d’une situation de communication). En début de lettre, comme au début d’une phrase, le mot mis en apostrophe (prénom, titre ou fonction) est suivi d’une virgule. Dans la formule de politesse en fin de lettre, comme à l’intérieur de toute autre phrase, il est alors placé entre virgules. Madame la Directrice, / Cher Victor, / À bientôt, Delphine. Veuillez agréer, Madame la Directrice, l’expression de ma considération distinguée. Je savais déjà̀ depuis longtemps, cher Victor, que ce rendez-vous était reporté
2 L’accord des adjectifs
2.1 Reconnaitre l’adjectif
363 L’adjectif qualificatif est placé soit après le nom ou entre le déterminant et le nom (il est alors épithète, 324), soit il a été éloigné du nom (c’est une épithète détachée, 325).
Placé après le verbe copule (être) ou un verbe analogue (devenir, sembler…, 107), il est alors attribut ( 319).
Des images remarquables. De remarquables images.
Des images se succédaient, remarquables
Ces images sont remarquables
Quand il est épithète, l’adjectif qualificatif peut être supprimé.
2.2 Accorder l’adjectif
364
L’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec son support, le nom ou le pronom qu’il accompagne.
Des images trop petites. Les images sont petites. Elles sont petites.
A. Un adjectif simple
365 Formes Exemples
adjectifs de couleur
– auburn – châtain
– acajou, carmin, cerise, grenat, kaki, marron, noisette, ocre, olive, orange, paille, vermillon… des noms employés comme adjectifs
– écarlate, mauve, pourpre, rose employés comme adjectifs
des maisons bleues des murs blancs des cheveux auburn une chevelure châtain(e) des foulards orange des chemises kaki
Accord de l’adjectif
Accord en genre et en nombre
Invariable
Invariable (peut s’accorder, 46)
Invariable
des fleurs mauves des chemises roses
Accord en genre et en nombre
Formes
carré, cube employés comme adjectifs avec le nom mètre
Exemples
dix mètres carrés vingt mètres cubes
plein les pleins pouvoirs les poches pleines d’argent
en avoir plein les poches
(Mais : ils sont pleins de taches pleins = remplis)
possible le plus de points possible tous les points possibles
feu (= défunt)
feu mes tantes
mes feues tantes
grand des grands-mères des grands-routes
(des grand-mères ) (des grand-routes ) des grands-parents
demi, mi, semi la mi-juillet des semi-remorques une demi-heure des demi-finales à demi-mot (Mais : cinq heures et demie, cinq litres et demi, midi et demi(e))
L’accord des adjectifs
Accord de l’adjectif
Accord en genre et en nombre
Accord en genre et en nombre si plein est placé après le déterminant
Invariable si plein est placé devant le déterminant et le nom (plein sert de préposition)
Invariable si possible est précédé de le plus, le moins
Accord en genre et en nombre dans les autres cas
Invariable si feu est placé devant le déterminant et le nom
Accord en genre et en nombre si feu est placé entre le déterminant et le nom
Dans les noms féminins composés avec trait d’union, grand prend la marque du pluriel, mais il est invariable en genre. (Dans ce cas, traditionnellement grand invariable en nombre ) ( 399)
Accord en genre et en nombre dans les autres cas
Invariables devant un nom (mais suivis d’un trait d’union, 399)
Remarques :
1. Dans des hommes à demi morts, une armoire à demi remplie, etc., à demi est une locution adverbiale suivie (sans trait d’union) d’un adjectif.
2. Dans des volets mi-clos, des machines semi-automatiques, mi, semi, etc. sont employés comme adverbes ( 186) devant un adjectif : ils sont invariables (mais suivis d’un trait d’union, 399). l
un nu-propriétaire, des nus-propriétaires une nue-propriété
des types snob des sujets tabou(s)
Haut les mains ! Ces fleurs sentent bon ! Elles voient clair.
Accord de l’adjectif
Invariable dans les noms composés avec nu, désignant les parties du corps et précédant le nom
Accord en genre et en nombre dans les autres cas
Invariables (le plus souvent)
Invariables des mieux, des moins, des plus + adjectif
Cette danse est des plus jolies. Au pluriel et accord en genre avec le nom
B. Un adjectif composé
Formes
Exemples
adjectifs de couleur : – adjectif + adjectif des tentures bleu clair des teintes blanc cassé
– adjectif + nom des robes rouge cerise des tapis vert bouteille
– adjectif + préposition + nom des vestes jaune de miel des salons bleu de mer
– adjectif + et + adjectif la collection vert et blanc des tapisseries vertes et blanches
adjectif + adjectif des filles sourdes-muettes des fenêtres grandes ouvertes
Accord de l’adjectif
Invariable
Invariable
Invariable
Invariable ou non (selon le sens)
Accord en genre et en nombre Remarque : bon, frais, grand, large ne sont pas suivis d’un trait d’union des familles grand-ducales grand invariable (souvent) dans grand-ducal
adjectif ou élément en -i ou en -o + adjectif
nouveau, premier, dernier + adjectif
la culture afro-américaine des villes gallo-romaines des fromages demi-écrémés
les spectateurs premiers arrivés les élèves nouveaux venus
Les éléments terminés par -i ou par -o, précédant le nom, ne prennent pas les marques du genre et de nombre
Accord en genre et en nombre pour les deux adjectifs Remarque : des enfants nouveau-nés (= nouvellement nés) ( 35, 1)
367
Formes
adverbe ou préposition + adjectif
adjectif employé comme adverbe + adjectif
Exemples
des gens bien-pensants des paroles sous-entendues des figurantes fin prêtes
Accord de l’adjectif
Accord en genre et en nombre seulement pour l’adjectif
Remarque :
Dans tout-puissant, tout (adverbe) ne varie qu’au féminin. des directeurs tout-puissants, des sociétés toutes-puissantes.
C. Plusieurs noms et un ou plusieurs adjectifs
L’adjectif se rapportant à plusieurs noms coordonnés se met au pluriel ; il s’accorde en genre si ces noms sont de même genre, mais il se met au masculin si ces noms sont de genres différents (le nom masculin est généralement placé plus près de l’adjectif).
Une machine et une turbine puissantes
Une machine et un moteur puissants.
L’adjectif peut n’accompagner que le dernier des noms coordonnés : il s’accorde alors en genre et en nombre avec celui-ci.
Une machine et une turbine puissante.
Un père et son fils muet.
Formes Exemples
noms coordonnés par et une revue et un livre nouveaux
deux pièces et une salle commune
noms coordonnés par ou une émission ou un film intéressants
la mère ou la sœur cadette
noms coordonnés par ainsi que, avec, comme…
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noms juxtaposés : synonymes, en gradation ou résumés par un mot
une jupe ainsi qu’une veste légères
Jean, comme sa sœur, attentif aux détails
le problème, la difficulté antérieure
Accord de l’adjectif
Accord en genre et en nombre avec l’ensemble des noms
Accord en genre et en nombre avec le dernier nom : l’adjectif peut n’accompagner que le dernier des noms coordonnés
Accord en genre et en nombre avec l’ensemble des noms (habituellement)
Accord en genre et en nombre avec le dernier nom : l’adjectif peut n’accompagner que le dernier des noms coordonnés
Accord en genre et en nombre avec l’ensemble des noms (on additionne les éléments)
Accord en genre et en nombre avec le premier nom (on n’additionne pas les éléments ; ici, on les compare)
Accord en genre et en nombre avec le dernier nom
Orthograp h e
Un nom et plusieurs adjectifs
1. Plusieurs adjectifs peuvent se rapporter à un même nom qui n’est pas répété : le nom est alors au pluriel et chaque adjectif au singulier.
Les usages juridique et littéraire. (= L’usage juridique et l’usage littéraire.)
Les deuxième et troisième degrés. Les quinzième et seizième siècles.
Mais : Les bâtiments du treizième au dix-huitième siècle.
2. Quand le nom n’est pas répété, mais seulement l’article devant chaque adjectif au singulier, le nom est habituellement au singulier.
Le deuxième et le troisième degré. (On peut aussi écrire : Le deuxième et le troisième degrés.)
Le quinzième et le seizième siècle. (On peut aussi écrire : Le quinzième et le seizième siècles.)
Un nom et un adjectif avec un nom complément
Dans un groupe formé d’un nom suivi d’un nom complément, l’adjectif s’accorde selon le sens.
Un paquet de journaux superflu. (superflu se rapporte à paquet)
Un paquet de journaux étrangers. (étrangers se rapporte à journaux)
Adjectif verbal et participe présent
1. L’adjectif verbal est un participe présent qui peut servir d’adjectif. Il peut dès lors avoir les mêmes variations et les mêmes fonctions que l’adjectif (épithète, 324 ou attribut, 319).
Changeant de métier, il a réalisé son rêve. (changeant : part. prés.)
Des conditions atmosphériques changeantes, très changeantes. (changeantes : adj. verbal)
Reconnaitre l’adjectif verbal et le participe présent
Adjectif verbal : – terminé par -ant ou -ent – variable en genre et en nombre – peut être précédé d’un adverbe
Participe présent : – terminé par -ant – invariable – peut être accompagné d’une négation – peut être suivi d’un complément du verbe (et/ou d’un complément circonstanciel, 317)
2. Certains adjectifs verbaux n’ont pas la même forme que les participes présents correspondants. L’orthographe permet de les distinguer. (Communiquant son adresse, il a oublié le numéro.) Des vases communicants.
3. Le participe présent varie cependant dans certaines expressions ou locutions figées. Des ayants droit ( 34). Une personne méfiante. À la nuit tombante. Une couleur verdoyante. Poste restante. Quatre heures sonnantes …
Suivant l’ancien usage, le participe présent vivant varie dans moi vivante. Moi, vivante, je ne permettrai pas cela…
1 L’alphabet
384 L’alphabet est un ensemble de signes écrits placés par convention dans un certain ordre. Ces signes permettent de représenter graphiquement les mots de la langue.
L’alphabet comporte vingt-six lettres que l’on trace sous la forme de dessins minuscules ou majuscules.
– minuscules : a b c d e f g h i jkl m n o p q rs t uv w x y z
– majuscules : A B C D E FG H I J K L M N O PQ R S T U VWX Y Z
Remarques
1. On distingue : – six voyelles : a, e, i, o, u, y
Les voyelles sont des sons produits par les vibrations des cordes vocales. – vingt consonnes : b, c, d, f, g, h, j, k, l, m, n, p, q, r, s, t, v, w, x, z
Les consonnes sont des bruits.
2. Comme l’écriture des mots français ne reproduit pas toujours ce qu’on prononce2, il faut noter la présence de certains signes orthographiques, – avec des voyelles : l’accent aigu ( 396) un été l’accent grave ( 396) une mère l’accent circonflexe ( 396) un rêve le tréma ( 397) Noël – avec des consonnes : la cédille sous le c ( 398) un garçon
385 En écriture imprimée, on parlera de capitales pour les majuscules (grandes lettres) qui servent souvent aux titres, et d’italiques (lettres inclinées vers la droite) pour les expressions ou les mots sur lesquels on veut attirer l’attention. On parlera de grasses pour les expressions, les titres ou les mots sur lesquels on veut insister.
L’ALPHABET
Un répertoire alphabétique
L’alphabet comporte vingt-six lettres.
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1. Pour représenter ce qu’on prononce, il existe une transcription phonétique ( ALPHABET PHONÉTIQUE INTERNATIONAL).
PETITE HISTOIRE DE L’ALPHABET
Les Égyptiens, sur les murs de leurs temples et sur leurs papyrus, traçaient des hiéroglyphes, des signes et des dessins souvent entourés d’un cadre pour représenter un mot.
Les Hyksos, venus d’Asie, qui envahirent l’Égypte environ 1800 ans avant Jésus-Christ et qui la gouvernèrent pendant tout un siècle, changèrent les hiéroglyphes en lettres. Ils dessinaient par exemple une tête de taureau pour un A, parce que dans leur langue cela se disait Aleph ; une maison pour un B, parce que cela se disait Bet. Ils obtinrent ainsi un alphabet de 21 signes.
Les Égyptiens se libérèrent des Hyksos, mais leur alphabet continua d’être utilisé sur les bords de la Méditerranée par les Phéniciens, navigateurs et commerçants réputés, de Chypre à Gibraltar, en passant par la Grèce. Ces marchands avaient simplifié le dessin des lettres, mais d’autres transformèrent encore le dessin des lettres, des peuples latins de l’Italie aux peuples slaves de la Russie.
Exemple d’évolution d’une lettre : [La porte]
égyptien hyksos phénicien grec latin / français
L’alphabet que nous utilisons est donc latin. Nous devons cependant aux Grecs d’écrire de gauche à droite ; les Égyptiens écrivaient de haut en bas et les Phéniciens de droite à gauche.
Quant au mot alphabet, il est formé du nom des deux premières lettres de l’alphabet grec : alpha [α] et bêta [β]. Quant au nombre de lettres, si aujourd’hui notre alphabet en compte 26, il n’en a pas toujours été ainsi. Au 16e s., il n’y en avait que 23 : i et j étaient une même lettre, un y étant mis pour un i afin de ne pas confondre i et j (ex. Francoys), u et v étaient semblables, s ressemblait au signe ∫. Ce n’est qu’à la moitié du 19e s. qu’un Abrégé de grammaire française fait état de 25 lettres, le w n’y figurant pas. En 1964, le dictionnaire Le Robert donne au w une place pour lui seul, en tant que 23e lettre de l’alphabet. Désormais, notre alphabet compte 26 lettres et, faisant bonne mémoire, il a conservé côte à côte le i et j, le u (voyelle) et le v (consonne) !