Guide de grammaire française - Extrait

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Guide de

Guide de

Comment accorder un verbe, un adjectif, un participe passé ? Quel pluriel pour les noms composés ? Quelle abréviation employer ? Où placer la ponctuation ?

Ce Guide de grammaire française vous aidera à répondre à toutes ces questions, à travers de nombreux tableaux et exemples. Véritable ouvrage de référence, il permet de résoudre les problèmes de langue, mais aussi de mieux connaître et comprendre la langue et la grammaire françaises.

De Boeck ISBN 978-2-8041-9476-5 572799

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Conception : Nord compo

Et si l’on veut réfléchir ou en savoir plus… À quoi servent l’imparfait, le passé simple ? Quel classement pour quels pronoms ? Qu’est-ce qu’une grammaire ? D’où vient l’alphabet ?

christian cherdon

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Grammaire française

Grammaire française

Grammaire française

vanin.be

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© Éditions VAN IN, Mont-Saint-Guibert - Wommelgem, 2016, De Boeck publié par VAN IN Tous droits réservés. En dehors des exceptions définies par la loi, cet ouvrage ne peut être reproduit, enregistré dans un fichier informatisé ou rendu public, même partiellement, par quelque moyen que ce soit, sans l’autorisation écrite de l’éditeur. 14e édition, 1re réimpression 2019 ISBN : 978-2-8041-9476-5 Dépôt légal 2016/0074/005 Art. 572799/02

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Grammaire française christian cherdon

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a v a n t p r o p o s

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l Cet ouvrage est avant tout un outil de référence grammaticale. Son but est de permettre d’y trouver des ressources à mobiliser pour résoudre les problèmes de langue qui se posent dans une situation de communication : accords, difficultés orthographiques, emploi des temps et des modes, construction des phrases, marques d’écriture, élaboration du texte… Autrement dit, il se présente comme est un outil privilégié tant dans le domaine du savoir que dans celui du savoir-­faire en langue française. En cela, il va aider à faire preuve de compétence.

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Ce Guide de grammaire française ne néglige cependant pas les enjeux réflexifs du cours de langue. Il propose des matériaux et des pistes nécessaires pour aborder avec discernement la phrase avec son fonctionnement et ses constituants, mais aussi pour approcher judicieusement le texte et ses organisations.

s

l Cet ouvrage est un outil de consultation. Quand on a un doute ou quand on hésite sur une règle à appliquer, sur l’agencement des phrases, sur l’emploi d’un pluriel ou d’une majuscule, par exemple, l’index, les renvois vers d’autres paragraphes, les titres et les sous-­titres, la table des matières sont ici autant de balises pour la conduite des recherches, tout en veillant à établir des liens pour trouver des réponses adéquates.

on

Le jeu des couleurs et l’emploi de pictogrammes permettent d’être directement opérationnel. Les couleurs favorisent le repérage immédiat des notions, des règles et des normes orthographiques dans des tableaux fonctionnels avec leurs nombreux exemples. Les pictogrammes attirent l’attention sur des usages spécifiques ou sur des éléments de langue plus avancés.

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l Cet ouvrage est aussi un outil de structuration, un guide. Comme tout guide – même et peut-­être surtout quand il s’agit de grammaire, aujourd’hui teintée de concepts d’origine linguistique –, il contient des informations générales à côté d’autres plus pratiques ou plus détaillées. Un état des lieux ainsi présenté ne peut qu’inviter à mettre en place différents itinéraires, d’autres articulations des données, pour examiner une question particulière, développer des apprentissages à divers niveaux ou élaborer des synthèses selon les besoins.

Ainsi conçu, ce Guide de grammaire est un instrument de première main au service de toute communication et un manuel incontournable non seulement pour pouvoir s’approprier des connaissances et des démarches grammaticales, mais aussi pour réussir à mener des études et à structurer des acquis, contribuant ainsi à bâtir un cours de langue française. l Au-­delà d’une grammaire formelle qui rend compte des éléments de la langue, des conjugaisons et des impératifs orthographiques, cette 14e édition propose aussi d’autres regards. Ces orientations reflètent des recherches récentes, notamment celles du professeur Dan Van Raemdonck dans la lignée des travaux du professeur Marc Wilmet (ULB). Les jalons proposés ici voudraient simplement conduire à se donner quelques moyens pour réfléchir avec cohérence

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Avant-propos

au ­fonctionnement de la langue au travers des multiples dimensions langagières et des intentions de communication, mieux en appréhender la grammaire et construire ainsi celle-­ci au fur et à mesure des besoins en lui rendant tout son sens, dans les seuls buts « de mieux écrire et de mieux parler ».

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Dans cet ouvrage, tant dans les présentations des notions que des exemples, les rectifications orthographiques sont ici d’application, tout comme elles le sont dans les nouveaux manuels scolaires français. Les principaux dictionnaires et les correcteurs d’orthographe en ligne attestent ces usages. En annexe se trouvent la présentation de ces Rectifications (Journal officiel de la République française, 1990), les Règles de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre (Décret de la Communauté française de Belgique, 1993), leur rappel et leur mise à jour (dont fait état le Guide de féminisation des noms de métier, grade ou titre, 2014). Par ailleurs, les théories mises en œuvre respectent le Code de terminologie grammaticale établi par les commissions responsables des divers réseaux d’enseignement belge (1986), tout en signalant çà et là d’autres possibilités terminologiques.

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m o d e d ’e m p l o i

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Quand tu lis, tu découvres des mots et des manières de dire. Quand tu écris, tu disposes toi aussi de différents moyens pour t’exprimer et tu fais les choix qui te conviennent. Tu choisis des mots, des constructions, des relations. Mais parfois tu hésites – et c’est normal – sur la façon d’organiser l’une ou l’autre phrase, sur un pluriel ou un féminin, sur une forme de conjugaison, un accord à réaliser.

+ En savoir plus Grammaire

VA

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Ce Guide de grammaire française que tu consultes est un outil qui te permettra de trouver entre autres des explications sur la langue, sur son organisation, comment écrire et accorder les verbes, les adjectifs ou les participes passés. C’est aussi un manuel de référence pour faire le point de tes connaissances, pour savoir et savoir faire, pour approfondir une étude particulière ou pour t’aider à construire des synthèses, qu’il s’agisse, par exemple, de l’emploi des pronoms, de l’utilisation des temps du passé, d’une mise en évidence, de l’expression des circonstances, de l’usage de la ponctuation ou des majuscules, ou encore de la structure des textes…

s

Le mot « grammaire » vient du latin grammatica (en grec, grammatikê [γραμματικη]). À proprement parler, c’est « l’art de lire et d’écrire », comme l’indique le dictionnaire Le Robert.

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on

La grammaire étudie comment la langue fonctionne, quels sont les moyens dont la langue dispose pour combiner des mots entre eux et créer ainsi des phrases et avec celles-­ci des textes, quelles sont les variations que les mots connaissent quand ils entrent en relation les uns avec les autres. Globalement, la grammaire s’occupe donc de la syntaxe1 et de la morphologie2. La syntaxe concerne l’étude de l’organisation des mots dans une phrase, des relations entre les mots et les groupes de mots (syntagmes, 308 rem.1). La morphologie est l’étude des formes et des marques des mots et de leurs classements. Par ailleurs, la sémantique3 est l’étude des significations des mots, de leurs places et de leurs combinaisons qui produisent ainsi du sens. L’étymologie étudie l’origine des mots. La phonétique4, elle, étudie les sons d’une langue.

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Mais, souvent, le mot « grammaire » est employé pour ne désigner que l’étude des règles qui permettent d’écrire correctement à une époque donnée. « Ce n’est pas autre chose que la “grammaire de l’orthographe française” que l’on fait passer, faute de quoi on ne serait pas cru, pour la grammaire de la langue. » (André Chervel, Histoire de la grammaire scolaire)

1. Syntaxe, du grec sun taxis [συν ταξις], « mis avec ordre, mis dans le bon ordre ». ( 216) 2. Morphologie, du grec morphê et logos [μορφη – λογος], « forme » et « mot, ouvrage, théorie ». 3. Sémantique, du grec sêmantikos [σημαντικος], « qui signifie ». Ex. : une grande dame (une dame respectée, qu’on admire) / une dame (assez) grande (par la taille) 4. Phonétique, du grec phônê, [φωνη], « son, voix ».

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Pour consulter le guide…

Pour consulter le guide de grammaire française… ✳ L’index alphabétique permet de trouver, dans la liste des mots classés, le mot ou le terme grammatical recherché, suivi d’un ou plusieurs chiffres qui renvoient aux numéros des paragraphes où se trouvent les explications. ✳ La table des matières présente les différentes parties du livre dont les titres et les sous-­titres détaillent les contenus, suivis de chiffres qui renvoient aux pages où commence la matière.

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✳ Les renvois internes, de paragraphe en paragraphe (dont les numéros sont notés entre parenthèses), permettent de retrouver l’explication de l’une ou l’autre notion ou de poursuivre une recherche. ✳ Les tableaux en couleur offrent, avec des exemples et des remarques distinctes si nécessaires, une vue claire sur les classements retenus, sur les conjugaisons, les accords, les marques d’écriture, etc.

Sigles et abréviations

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✳ Des rubriques séparées attirent l’attention sur quelques points particuliers d’ortho­graphe, sur des explications spécifiques pour en savoir plus, sur quelques pistes à tracer pour aller au-­delà d’une grammaire des étiquettes et avoir d’autres regards sur les mécanismes de la langue.

Académie française adjectif adverbe anciennement auxiliaire confer (se référer à) circonstanciel(le) complément conditionnel conjonction déterminant direct exemple féminin futur simple groupe adjectival groupe adverbial groupe nominal groupe nominal prépositionnel groupe nominal sujet groupe sujet groupe verbal imparfait impératif

Ed

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Ac. adj. adv. anc. aux. cf. circonst. compl. condit. conj. dét. dir. ex. fém. (f.) futur s. GAdj GAdv GN GNP GNS GS GV imparf. impér.

on

s

l marque d’une subdivision renvoi à un numéro de paragraphe ( 353) graphie non rectifiée (voir Annexe 1 – Rectifications de l’orthographe 1990) * astérisque, indiquant par convention que la phrase est agrammaticale (  223) Ø absence, inexistence ⎵ liaison entre deux mots à l’oral 1,III,1 renvoi aux Annexes indic. invar. M Ma masc. (m.) n. nbre P parf. part. passé s. pers. plur. (pl.) pr. prép. prés. rad. rel. rem. sing. (s.) sub. subj. suiv. V

indicatif invariable moment de la parole moment antérieur à l’acte de parole masculin nom nombre phrase parfait participe passé simple personne pluriel pronom préposition présent radical relatif remarque singulier subordination subjonctif suivant(s) verbe

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Alphabet phonétique international

Alphabet phonétique international L’alphabet phonétique international (API) présente une liste de signes conventionnels qui permettent de représenter les différents sons prononcés. Cet alphabet est utilisé, dans la plupart des dictionnaires, pour noter entre crochets après la tête de l’article la prononciation d’un mot.

on

Semi-voyelles* [j] yeux, paille, pied [w] oui, nouer [ɥ] huile, lui

père, soupe [p] [t] terre, vite [k] cou, qui, sac, képi [b] bon, robe [d] dans, aide [g] gare, bague [f] feu, neuf, photo [s] sale, celui, ça, dessous, tasse, nation [ʃ] chat, tache, schéma [v] vous, rêve [z] zéro, maison, rose [ʒ] je, gilet, geôle [l] lent, sol [R] rue, venir [m] main, flamme [n] nous, tonne, animal [ɲ] agneau, vigne [h] hop ! (exclamatif) [’] haricot (pas de liaison) [ŋ] mots empruntés de l’anglais, camping [x] mots empruntés de l’espagnol, jota, de l’arabe, Khamsin

VA

il, vie, lyre blé, jouer, chez lait, jouet, merci, fête plat, patte bas, pâte mort, donner mot, dôme, eau, gauche genou, roue rue, vêtu peu, deux peur, meuble le, premier matin, plein, bain sans, vent bon, nombre lundi, brun, parfum

s

[i] [e] [ɛ] [a] [ɑ] [ɔ] [o] [u] [y] [ø] [œ] [ə] [ɛ̃] [ɑ̃] [ɔ̃] [œ̃]

Consonnes

N

Voyelles

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Anguille [ɑ̃gij] n.f. (XIIe ; lat ; anguilla). Poisson d’eau douce… (Dict. Le Robert)

Partie

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* Les sons [j], [w], [ɥ], appelés semi-consonnes (ou semi-voyelles), sont présents entre une consonne et une voyelle : bien [bjɛ̃], voici [vwasi], huit [ɥi(t)]. La semi-consonne [j] apparait aussi comme une consonne, par exemple, dans payer [peje].

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Le texte

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Partie 3

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Le texte est un « tissu »1. Son tissage est fait de mots, de suites de phrases et, quand il est associé à l’écrit, s’y retrouvent des structures en paragraphes et en chapitres. À l’intérieur du texte, des mots nouent des liens avec d’autres et se font écho. Par ailleurs, le texte lui-même renvoie à d’autres textes et, volontairement ou non, y fait des emprunts qui sont plus ou moins reconnaissables.

IN

Au-delà de sa forme, de ses articulations, du respect ou non des règles et des constructions, le texte est d’abord langage : on y communique des pensées et on s’y représente le monde. Le texte produit du sens et autorise même plus d’une compréhension. Ainsi, le texte qui a été construit par qui l’a produit peut être repensé par qui le découvre. Toute lecture met en jeu le texte avec son contenu et son écriture propre, le lecteur avec ses connaissances et ses capacités, le contexte, celui du lieu et celui des dispositions personnelles, mais aussi celui d’un moment avec toutes ses composantes économiques et sociales.

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Le texte est à lui seul un univers à découvrir. On y trouvera notamment des façons de dire, des codes, des tendances, des manières d’organiser et de mettre en progression les informations. On y décèlera des intentions de communication, des structures et des combinaisons, des éléments et des caractéristiques propres au genre. – Suivant l’intention de communication, les textes vont se révéler être plus ou moins de type informatif, injonctif, narratif, descriptif, argumentatif, dialogué ou poétique. – Distingués par genre, les textes vont se présenter principalement comme du roman, du théâtre, de la poésie, et çà et là avec des étiquettes de sous-genres connus : policier, fantastique, conte, autobiographie…, comédie, tragédie, drame…, texte épique, lyrique, satirique…

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Mais le texte n’est pas seulement une matière, il conduit à raisonner, et presque inévitablement à réagir, à le mettre en relation avec l’ensemble des tissus d’une société. Le texte est ainsi une partie du monde et une partie de qui le produit ou le reconstruit.

1. Étymologiquement, le mot texte est de la même famille que le verbe tisser (du latin textere).

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Le texte

1 Approches Le texte1 présente une suite de phrases qui constituent, à l’oral ou à l’écrit, un ensemble organisé et cohérent. Il est produit dans une situation déterminée par quelqu’un (qui se manifeste ou non), et pour quelqu’un, avec un but précis.

IN

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332

+ En savoir plus

VA

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Par-devant maitre Honorat Grapazi, notaire à la résidence de Pampérigouste, A comparu : Le sieur Gaspard Mitiflo, époux de Vivette Cornille, ménager au lieudit des Cigalières et y demeurant ; Lequel par ces présentes a vendu et transporté sous les garanties de droit et de fait, et en franchise de toutes dettes, privilèges et hypothèques, Au sieur Alphonse Daudet, poète, demeurant à Paris, à ce présent et ce acceptant, Un moulin à vent et à farine, sis dans la vallée du Rhône, au plein cœur de Provence, sur une côte boisée de pins et de chênes verts ; étant ledit moulin abandonné depuis plus de vingt années et hors d’état de moudre, comme il appert des vignes sauvages, mousses, romarins, et autres verdures parasites qui lui grimpent jusqu’au bout des ailes. (A. Daudet, Lettres de mon moulin)

s

Les fonctions du langage

Le texte

1 – Avec pour base principale le référent (ou contexte), un texte de loi, un compte rendu sans parti pris, un ordre du jour de réunion, un constat d’accident, une communication, une note scientifique, etc. sont des textes qui visent essentiellement à informer. Cette fonction du langage est appelée référentielle. Annonce – La gratuité de la visite du Musée est accordée aux habitants de la province sur présentation de leur carte d’identité, chaque premier dimanche du mois, d’avril à novembre.

Partie 3

on

Dans un texte1, l’accent mis sur l’un des éléments du schéma de la communication2 invite à observer la fonction du langage la plus privilégiée.

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2 – Orientés vers le destinataire, un mode d’emploi, une recette de cuisine, une fiche de montage, un discours politique, une recommandation, un ordre, une instruction, un sermon, une plaidoirie, etc. sont des textes qui visent essentiellement à faire agir quelqu’un. Cette fonction du langage est appelée conative2. enregistrement – Pour enregistrer un programme, connectez votre lecteur ou une carte mémoire à votre décodeur qui doit être éteint. Allumez ensuite le décodeur pour activer la fonction d’enregistrement.

3 – Centrés sur le destinateur, un avis personnalisé, un message ou une lettre intime, un texte autobiographique, une poésie empreinte de sentiments, l’expression d’une émotion, un rapport critique, etc. sont des textes qui visent essentiellement à exprimer des idées personnelles, des émotions. Cette fonction du langage est appelée expressive. Star Wars : le Réveil de la Force (2015) – Oui, c’est vrai, nous avons regardé avec un peu de déception le septième épisode de cette saga mythique. On s’est accrochés aux meilleurs moments et aux magnifiques effets spéciaux pour oublier des scènes trop vite expédiées avec, au final, un scénario assez pauvre, sauvé sans doute par le jeu de quelques acteurs.

1. À la notion de texte est parfois préférée celle de discours ou d’énoncé ( 2. Cf. Schéma de la communication ( 5). 3. Du latin conatus, signifiant entreprise, tentative [ici, de persuasion].

360).

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Partie 3

Le texte

4 – Centrés sur le contact (canal de la communication), des interjections, des apostrophes, des mots répétés ou passepartouts, etc. sont des éléments qui visent essentiellement à vérifier que la communication s’établit et continue, à s’assurer que la réception est bonne, à maintenir le contact ou à attirer l’attention. Cette fonction du langage est appelée phatique1. – Allo ?…. Allo, Moulinsart ?... Allo, c’est vous, Nestor ?... Allo ?... Comment ?... Qui est à l’appareil ?... – La boucherie Sanzot, ici… C’est pourquoi ?... Allo ? Allo ? (Hergé)

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5 – Basés principalement sur le code (la langue), les explications sur la langue dans les grammaires et dictionnaires, les jeux de lettres et de mots, des définitions scientifiques, etc. sont des textes qui visent essentiellement à décrire la langue, à aider à la compréhension des termes. Cette fonction du langage est appelée métalinguistique2. L’emphase est un terme de rhétorique pour désigner un style éloquent avec abus de mots recherchés. En grammaire, c’est un phénomène d’insistance qui entraine une transformation de la phrase.

VA

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6 – Centrés sur le message lui-même, les textes rythmés, les textes poétiques, les chansons, les discours dans lesquels les mots, les sons, la syntaxe se combinent pour jouer entre eux sont des lieux où s’exprime cette fonction du langage appelée poétique. Le moulin tourne au fond du soir, très lentement Sur un ciel de tristesse et de mélancolie, Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie, Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment. (Émile Verhaeren)

s

Possibilités de classement des textes

on

1.1  Selon les intentions de communication 333 Un texte s’adresse à quelqu’un avec un but, une intention de communication plus ou

iti

moins dominante : informer, faire agir, raconter, décrire, justifier, amuser ou créer de l’imaginaire… Mais un texte peut aussi être tissé de plusieurs intentions particulières.

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Michel Strogoff, de Jules Verne, est un roman qui raconte une aventure historique : courrier du tsar, l’officier Strogoff ira de Moscou à Irkoustk, sur des routes pleines d’embuches, pour prévenir le frère du tsar de l’arrivée de hordes tartares emmenées par le traitre Yvan Ogareff. Certains passages visent en plus à instruire le lecteur (ex. des notions de géographie : «… le fleuve le plus considérable de toute l’Europe, et son cours n’est pas inférieur à quatre mille verstes (4 300 kilomètres) … ») I, VII En descendant le Volga

A.  Le texte informatif

334 Le texte informatif donne des explications, des informations. Il apporte des renseignements sur un sujet.

Tribord n.m. (du moyen néerl.) mar. Côté droit d’un navire quand on regarde vers l’avant (par opp. à bâbord). Le feu de tribord est vert. (Le Petit Larousse illustré) 1. Du grec phatis [φατις], signifiant la parole. 2. Du grec méta [μετα], signifiant avec, après [ce qui est présenté avec, après le langage, pour le décrire]

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Le texte

B.  Le texte injonctif 335 Le texte injonctif pousse à agir. Il contient des consignes ou des instructions précises.

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Un mode d’emploi, une recette de cuisine, une fiche de montage… Protégez-vous du soleil. Appliquez un produit solaire en quantité suffisante sur toutes les surfaces de peau exposées au soleil. Le produit doit être appliqué toutes les deux heures, mais aussi après avoir nagé ou après avoir pratiqué un sport.

C.  Le texte narratif

336 Le texte narratif raconte une histoire. Il présente des évènements, dans un ordre choisi

N

(chronologique ou non).

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Un roman, un conte… Il était une fois, loin d’ici, au fond d’une sombre grotte où l’on fabriquait le gravier, trois petits lutins qui ne rêvaient que de vacances au soleil. Un jour…

D.  Le texte descriptif

337 Le texte descriptif donne à voir des lieux, des objets ou des personnages. Il dépeint en faisant un choix d’éléments.

Partie 3

on

Palmyre (patrimoine de l’Unesco) – Le temple de Bêl est entouré d’un gigantesque péristyle de style gréco-romain. Les poutres en pierre du plafond du péristyle, à droite à côté de la porte, sont décorées de fins reliefs, peints à l’origine. L’un d’eux représente des femmes voilées suivant un chameau portant une pierre sacrée. La procession est conduite par un chamelier.

E.  Le texte argumentatif

Le texte

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Un portrait, un paysage, des passages d’un guide touristique…

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338 Le texte argumentatif apporte des preuves ou des justifications. Il s’agit de provoquer l’adhésion de quelqu’un à l’une ou l’autre thèse.

Ed

« Beaucoup d’accidents graves impliquent des deux roues. C’est la raison pour laquelle une loi impose une limitation de vitesse pour les cyclomoteurs. »

F.  Le texte de dialogue

339 Le texte de dialogue permet de rapporter, de (re)produire des paroles échangées dans une conversation.

Knock – Il y a longtemps que vous souffrez d’insomnie ? La dame – Très, très longtemps. Knock – Vous en aviez parlé au docteur Parpalaid ? La dame – Oui, plusieurs fois. Knock – Que vous a-t-il dit ? La dame – De lire chaque soir trois pages du Code Civil. C’était une plaisanterie. Le docteur n’a jamais pris la chose au sérieux. (J. Romains, Knock ou le Triomphe de la Médecine) 185

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Partie 3

Le texte

G.  Le texte qui crée de l’imaginaire 340 Le texte poétique joue avec les mots, les sons, les rythmes, les harmonies des phrases. Encre sympathique

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Je n’écris avec rien J’écris avec la mousse de l’encre Qu’elle est loin écoliers aux doigts noirs la pâte du pupitre et qui pourtant vous pousse à mettre l’univers en poème le soir (R. Laporte)

1.2  Selon les (super)structures

N

Un texte est une construction bâtie selon une structure, un « plan type ». Ainsi considéré, chaque type de texte apparait organisé de manière spécifique suivant qu’il s’agit – avec un certain rythme (accéléré ou ralenti, interrompu ou non…) –, de faire un récit, de présenter une description, de donner une explication, de fournir une argumentation ou de rapporter un dialogue.

VA

341

Remarque

s

Un texte ne se présente pas toujours sous une seule structure. Il peut être composé de parties différentes, faisant se suivre, par exemple, information, récit et passages descriptifs, etc. Un article de journal, dans la rubrique des ’’faits divers’’, est souvent composé de parties narratives et informatives, mais il y a aussi des justifications ou des opinions… Un texte publicitaire peut être déguisé en récit et contenir une série d’informations, etc.

on

A.  Structure d’un récit

342 Une série d’évènements concernent une même action. Un schéma fonctionnel peut en rendre compte. situation initiale

iti

vie paisible

+ transformation + situation finale ( complication [évènement modificateur], action, résultat [évènement] ) accident hospitalisation    sortie retour à la vie habituelle

2

+ En savoir plus

Ed

343

Schéma actantiel

Si l’on s’intéresse aux éléments qui jouent un rôle dans une histoire (les actants), un schéma actantiel1 peut faire apparaitre les rapports qui existent entre eux2. destinateur

objet

destinataire

(Qui ou qu’est-ce qui pousse à agir ?) (Que cherche-t-il à obtenir ?)

(Que veut le sujet ?)

(Pour qui agit-il ?)

adjuvant

sujet

opposant

(Qui ou qu’est-ce qui aide le héros dans son action ?)

(Qui agit ? Qui est le héros ? Qui est le personnage principal ?)

(Qui ou qu’est-ce qui s’oppose à l’action du héros ?)

1. On écrit aussi parfois actanciel. 2. Un même « acteur » peut jouer plusieurs rôles. Plusieurs « acteurs » peuvent jouer le même rôle. Un « acteur » peut être un personnage, un objet, une idée.

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Le texte

B.  Structure d’une description 344 Une réalité choisie est présentée, de façon brève ou développée. en

sous-thèmes

– cheminée – table – évier – buffet

avec des choix d’éléments (avec) crémaillère (avec) chaudron (avec) toile cirée (avec) bassine (avec) cafetière

caractéristiques

précisées noire de suie de fonte à carreaux rouges qui recueillait l’eau au bleu émaillé

IN

– décomposé [dans un ordre choisi] cuisine thème

N

C.  Structure d’une information 345 Des

VA

explications sont données en réponse à des questions, des informations ou des connaissances sont apportées. + conclusion ne pas exclure ce type de restauration, mais veiller à varier et équilibrer son alimentation

s

problème posé ( comment ? pourquoi ?) + explications (parce que…) fréquenter une chaine de restauration conçue pour y manger rapidement, pour servir un maximum de clients

thèse

+

arguments

permettre aux centres d’accueil de les recevoir, donner accès aux soins, à des repas chauds, offrir une parenthèse de paix…

+

conclusion

agir, en faisant un don, en offrant des vivres…

iti

aider les sans-abris

Le texte

346 Un point de vue (ou une thèse) est défendu, une opinion est avancée pour persuader.

Partie 3

on

D.  Structure d’une argumentation

Ed

E.  Structure d’un dialogue

347 Les paroles d’une conversation (ou d’une discussion) sont (re)présentées. Pauline – Tu sais, maman, tu as vraiment fait beaucoup de progrès. – Ah oui ? – Oui. Quand j’étais petite, tu t’impatientais plus souvent, et tu étais moins gaie, tu voulais toujours faire de l’ordre. Moi, je trouve, vraiment, que tu as fait des progrès. – Merci, ma chérie. (Fr. Mallet-Joris, La maison de papier)

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Partie 3

Le texte

1.3  Selon les genres 348 Traditionnellement, les textes sont classés par genre (les caractéristiques communes re-

IN

tenues concernant les contenus, les formes, les sujets abordés et les types peuvent varier d’époque en époque et des points de vue différents peuvent faire apparaitre d’autres groupements ou catégories).

VA

N

– Un classement ancien propose de distinguer trois genres : la fiction, le théâtre, la poésie. • Le récit de fiction présente une suite d’évènements imaginés ou basés sur des situations existantes ou ayant existé, avec des personnages, des décors, placés une époque donnée : roman, nouvelle, conte… • Le théâtre présente des situations de vie que jouent sur scène des acteurs incarnant des personnages qui dialoguent, lancent des répliques, dans des jeux de scène (qu’indiquent notamment des didascalies1) : farce, comédie, drame, tragédie… • La poésie, à la fois art et technique, présente parfois en prose ou le plus souvent en vers, avec des structures rythmées (réglementées ou non), des jeux de sons notamment dans les rimes, des images qui dégagent un « univers d’émotions esthétiques » : poésie épique, lyrique, satirique, moderne… – Un classement actualisé y ajoute le genre argumentatif : essai, discours, pamphlet, sermon, traité…

+ En savoir plus

iti

349

on

s

notes – Genre et type de texte se rencontrent, l’un concernant la catégorie théorique du texte, l’autre son organisation globale. Des « sous-genres » permettent aujourd’hui de préciser les catégories. Le chien jaune (G. Simenon) – Genre (littéraire) : roman - Type : narratif Sous-genre : policier – Un classement différent concerne le « genre non littéraire » : textes administratifs, documentaires, juridiques, techniques…

Systèmes de classification des œuvres

Ed

– Pour classer les œuvres, des systèmes de classification sont utilisés par les bibliothèques : la classification décimale universelle (CDU – classification répartissant les connaissances humaines en dix catégories numérotées de 0 à 9, le 0 représentant les « généralités »), la classification de la Library of Congress Classification de Washington (LCC – classification logique hiérarchisée qui répartit les connaissances en 21 catégories, chacune identifiée par une lettre, ex. à la lettre P, « Linguistique et littérature »). – D’autres classements provenant des catégories retenues par les maisons d’édition comprendraient des entrées comme roman, théâtre, poésie, policier, science-fiction, essai, beaux-livres… – Certains classements pourraient simplement retenir les genres narratif, épistolaire, didactique, oratoire, philosophique…

1. Didascalies (du grec didascalia [διδασκαλια], signifiant enseignement, conseils, instructions données aux acteurs) - Indications données par l’auteur pour la mise en scène, les attitudes, le ton à adopter, etc.

188

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Le texte

2 Organisation 350 Dans un texte, certains mots ou des locutions, des signes graphiques marquent

IN

les étapes d’une chronologie, d’une description ou d’un raisonnement. Ce sont des organisateurs qui assurent ainsi la clarté et la cohérence du texte. Il descendait d’abord sur la place de l’église, qu’il contournait, puis il prenait une ruelle entre les murs des vieilles maisons […]. (A. Dhôtel)

Les organisateurs temporels indiquent l’enchainement des faits. Au début. D’abord (Tout d’abord). Pour commencer. Premièrement. … Deuxièmement. Ensuite. Par ailleurs. Puis… En conclusion (Pour conclure). Enfin. Finalement…

Actuellement. Aujourd’hui. Autrefois. Hier… En même temps. Entretemps…

VA

351

N

2.1  Les organisateurs temporels

Bientôt. Demain. Prochainement…

on

352 Les organisateurs logiques sont des jalons qui permettent de classer, de relier, d’opposer Partie 3

ou de hiérarchiser des idées.

iti

D’une part. D’autre part… Ainsi. Aussi. C’est pourquoi. En effet. Par conséquent… Cependant. Néanmoins. Pourtant. Toutefois… De plus. En outre.

Le texte

s

2.2  Les organisateurs logiques

Remarque

Ed

Certains organisateurs précisent les relations entre les groupes ou les propositions : ce sont des organisateurs syntaxiques (marqueurs de coordination ( 257) et d’enchâssement ( 203) introduisant la cause, la conséquence, la comparaison, la condition, l’opposition, la restriction… On ne sait si on part ou si on reste.

2.3  Les organisateurs typographiques

353 Les organisateurs typographiques signalent les pauses et les coupures (ponctuation – 402), les changements de paragraphes (alinéas – 402), d’autres signes indiquent des citations, des parties de discours, des énumérations, des explications (guillemets, tirets, parenthèses, crochets – 402). La grande ferme des bêtes se dresse devant eux au bout des pâtures. Elle élargissait, de droite et de gauche, des étables à toits blêmes. Ils traversèrent un fossé, une barrière en fil de fer barbelé ; une pâture ancienne ; de temps en temps l’herbe était usée jusqu’à la pierre […]. (J. Giono) 189

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Partie 3

Le texte

3 Progression des informations

IN

3.1  Thème – Propos 354 Un

texte contient un certain nombre et une certaine densité d’informations. Chaque phrase d’un texte met en avant un élément d’information connu ou supposé connu : le thème (ce dont on parle). S’y ajoute un élément d’information nouveau : le propos ou rhème (ce que l’on dit à propos du thème).

N

355 Une phrase comprend un thème et un propos. La délimitation thème / propos dépend du

contexte. Ceci correspond au jeu des questions-réponses. C’est la réponse qui permet de connaitre le propos.

VA

Les Grecs et les Romains transformaient le lait de chèvre ou de brebis en fromage.

– Que faisaient les Grecs et les Romains ? Les Grecs et les Romains = thème / transformaient le lait de chèvre ou de brebis en fromage = propos – En quoi les Grecs et les Romains transformaient-ils le lait ? Les Grecs et les Romains transformaient le lait de chèvre ou de brebis = thème / en fromage = propos

on

s

3.2 Progression

356 Il existe différentes manières de faire progresser les informations présentées de phrase en phrase, tissant des relations qui permettent une meilleure compréhension.

iti

A.  Progression à thème constant

357 Un même thème est présenté dans deux ou plusieurs phrases qui se suivent. C’est la

Ed

progression à thème constant. Thème 1 – Propos 1

Une voiture intelligente vient de voir le jour.

Thème 2 – Propos 2

Ce véhicule …

Thème 3 – Propos 3

Celui-ci …

190

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Le texte

B.  Progression à thème linéaire 358 Le propos d’une phrase peut devenir le thème de la phrase qui suit. C’est la progression à thème linéaire.

Une voiture intelligente vient de voir le jour.

Thème 2 – Propos 2

Aujourd’hui, la conduite est assistée.

Thème 3 – Propos 3

Cette assistance électronique permet d’éviter bien des accidents.

N

C.  Progression à thème dérivé

IN

Thème 1 – Propos 1

359 Le thème est présenté dans une première phrase. Les phrases qui suivent contiennent Thème 1 – Propos 1 (hyperthème)

Une voiture intelligente vient de voir le jour.

Thème 2 – Propos 2 (sous-thème)

Le moteur ralentit si l’on s’approche trop d’un autre véhicule. Les phares donnent une image infra-rouge de la route.

Le texte

iti

on

1. Un texte ne présente pas nécessairement une seule progression tout au long de son déroulement. Il peut présenter des ruptures de progression, par exemple, quand un thème ne peut pas être rattaché au contexte précédent. 2. Les reprises d’information totales ou partielles se font par l’emploi des pronoms (souvent personnels, démonstratifs ou relatifs…), des déterminants (possessifs, démonstratifs…), mais aussi par l’emploi d’autres substituts (synonymes, périphrases, paraphrases…).

Partie 3

s

Thème 3 – Propos 3 (sous-thème)

Remarques

VA

chaque fois un élément, une partie (ou sous-thème) du thème de départ. C’est la progression à thème dérivé.

+ En savoir plus

Ed

360

Petit lexique textuel L’auteur est la personne réelle qui a produit le texte. Il a son nom (ou un pseudonyme) sur la couverture du livre ou en tête (voire parfois à la fin) du texte. Le narrateur est celui qui raconte l’histoire. Dans un texte, il n’est pas représenté, et le texte est écrit à la 3e personne, ou bien il est représenté sous forme d’un « je » (qui reste un personnage). L’histoire est une suite d’évènements qui concernent des personnages dans un lieu donné, à une époque donnée. La narration est la manière de raconter l’histoire. Il peut donc y avoir plusieurs récits d’une même histoire. lll

191

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Partie 3

Le texte

lll

L’énonciation est la manière dont celui qui parle ou qui écrit produit un énoncé dans des circonstances données. Celui qui parle ou qui écrit laisse des traces : marques de personne (pronoms, déterminants…), marques de temps (chronologie respectée ou non), marques de lieu (indications par rapport à l’endroit où se trouve celui qui parle ou qui écrit), marques de modalité (marques de déclaration, d’interrogation ou d’injonction), de modalisation parfois (choix des adverbes…, 191). L’énoncé est le produit verbal d’un acte d’énonciation.

IN

Le discours est le texte produit par quelqu’un (qui se manifeste plus ou moins), pour quelqu’un, avec un but précis et dans une situation déterminée. Celui qui parle ou qui écrit exprime ses idées, ses opinions et laisse transparaitre ses sentiments.1

VA

N

Dans une théorie qui distingue le discours et le récit, deux systèmes d’énoncés peuvent apparaitre. – Dans l’un, de type discours, les indices de l’énonciation sont nombreux, notamment des pronoms et des déterminants se référant à la 1re et à la 2e personne, des temps de conjugaison se rapportant au moment de la parole (« ici et maintenant ») : présent et passé composé… – Dans l’autre, de type récit, les marques d’énonciation sont normalement absentes, avec des pronoms et des déterminants qui renvoient à la 3e personne, des indications de lieu et de temps faisant référence au passé, dans une actualité antérieure au moment de la parole (« là, alors »), avec des temps de conjugaison comme le passé simple, l’imparfait et le présent historique2… Les embrayeurs, dans le discours, sont des indices d’énonciation, des traces de l’actualisation de l’énoncé : ils embrayent sur la situation et ils renvoient clairement à l’émetteur et au récepteur, au lieu et au moment de l’énonciation.

on

s

– Je l’ai trouvé ! Ton classeur est ici. Le je qui parle et son interlocuteur sont à ce moment dans un lieu (ici) qu’ils connaissent tous les deux. Le je parle d’un objet connu appartenant à l’interlocuteur (ton classeur). – Non, ce n’est pas le mien, tu sais. Quand il répond, l’interlocuteur est lui-même un je s’adressant au premier qui devient tu.

Ed

iti

Sont des embrayeurs – les pronoms personnels et les terminaisons verbales de la 1re et de la 2e personne, de même que les pronoms, déterminants et adjectifs possessifs s’y référant (je et tu, nous et vous, me et te, moi et toi, le mien, la mienne et le tien, la tienne, les miens, les miennes et les tiens, les tiennes, mien, mienne et tien, tienne, le nôtre, la vôtre et le vôtre, la vôtre, les nôtres et les vôtres… ; mon et ton, mes et tes, mien, mienne et tien, tienne, notre et votre, nos et vos…), – les adverbes et les marques de lieu (ici, là, y, dans cette ville, devant toi…), – les adverbes et les marques de temps (aujourd’hui, maintenant, hier, autrefois, demain, dans trois jours, la semaine prochaine…).

1. Ces marques d’intervention sont des modalisateurs ( 191), qui indiquent l’attitude de celui qui parle, pour traduire une satisfaction (heureusement), une probabilité (peut-être, probablement, sans doute), un renforcement (assurément, surement…) 2. Dans la réalité des énoncés oraux et écrits, discours et récit n’ont pas toujours de frontières aussi nettes. D’une part, dans un texte (article de fait divers, par exemple), discours et récit peuvent coexister. D’autre part, s’il est fréquent d’employer le passé composé dans des récits oraux (le passé simple ayant pratiquement disparu de l’oral, 150), il arrive parfois que le passé simple s’utilise dans des textes de type discours.

192

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IN

des

Table matières

Avant-propos 3

Mode d’emploi 5

N

Pour consulter le guide de grammaire française… 6 Sigles et abréviations 6

VA

Alphabet phonétique international 7 Partie 1  La langue et les mots 9 La langue 11 Les mots 13 Les classes de mots 15

2.

Le nom 17 Genre des noms 19

1.2.

Nombre des noms 26

s

1.1.

A. Noms masculins et noms féminins 20 B. Féminin des noms 23

on

1.

A. Noms au singulier et noms au pluriel 26 B. Pluriel des noms simples 28 C. Pluriel des noms composés 30

L’adjectif 36 Genre des adjectifs 38

iti

2.1.

A. Adjectifs masculins et adjectifs féminins 38 B. Féminins des adjectifs 39

2.2. Nombre des adjectifs 41

Ed

A. Pluriel des adjectifs 42

2.3. Place des adjectifs 42 A. Adjectif épithète 42 B. Adjectif attribut du sujet 45 C. Adjectif attribut du complément direct 45

2.4. Degrés des adjectifs 45

A. Le positif 45 B. Le comparatif 46 C. Le superlatif 46

3.

Le déterminant 47 3.1. 3.2. 3.3. 3.4. 3.5.

Articles 49 Déterminants possessifs 52 Déterminants démonstratifs 53 Déterminants relatifs 53 Déterminants exclamatifs et interrogatifs 54

252264NCQ_GGF_CS6_MAC_OSX.indb 273

273

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Table des matières

3.6. Déterminants indéfinis 54 3.7. Déterminants numéraux 56

Le pronom 58 4.1. 4.2. 4.3. 4.4. 4.5. 4.6. 4.7. 4.8.

Le verbe 70

N

5.

Pronoms personnels 60 Pronoms possessifs 62 Pronoms démonstratifs 63 Pronoms relatifs 64 Pronoms interrogatifs 66 Pronoms indéfinis 67 Pronoms numéraux 68 Place des pronoms 68

IN

4.

5.1. Personnes et nombre 73 5.2. Modes 74

VA

A. Présentation des modes 74 B. Emploi des modes 75 1. Indicatif 75 2. Subjonctif 76 3. Impératif 79 4. Infinitif 80 5. Participe 81 6. Gérondif 82

5.3. Temps 82

s

Époques 82 Chronologie 83 Temps de conjugaison 83 Emploi des temps 84 1. Présent 85 2.  Passé composé 85 3.  Futur simple 86 4.  Futur antérieur 86 5. Imparfait 86 6. Plus-que-parfait 87 7.  Passé simple 88 8.  Passé antérieur 88 9.  Conditionnel présent 88 10.  Conditionnel passé 89

Ed

iti

on

A. B. C. D.

5.4. Aspect 89 A. Aspect – Sens et Lexique 90 B. Aspect – Formes grammaticales 90

5.5. Voix 92 5.6. Conjugaison 94

A. Classement 94 B. Formes verbales 94 1.  Formes verbales simples, composées, surcomposées 94 2.  Formes verbales pronominales 96 3.  Tableaux de conjugaison 98 3-1  Conjugaison des verbes avoir et être 99 3-2  Conjugaison des verbes réguliers 101 3-3  Conjugaison de quelques verbes irréguliers et défectifs 104

6.

L’adverbe 120 6.1.

Adverbes de négation 123

274

252264NCQ_GGF_CS6_MAC_OSX.indb 274

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Table des matières

6.2. Adverbes en -ment 124 6.3. Degrés des adverbes 125

7.

Les mots de liaison 127

IN

7.1. Prépositions 129 7.2. Conjonctions de subordination 131 7.3. Conjonctions de coordination 133

Partie 2  Les phrases 135 1. Approches 137

La phrase 137

1.2.

Les modalités 140

N

A. Grammaticalement 137 1.  Phrase verbale et phrase non verbale 137 2.  Phrase simple et phrase complexe 138 3.  Phrase de base et phrase dérivée 138 B. 4.  Phrase grammaticale et phrase agrammaticale 139 C. Sémantiquement 139

VA

2.

1.1.

A. Types de phrases 140 B. Formes de phrases 140

Les phrases verbales 141 2.1. Les phrases de base 141 2.2. Les phrases dérivées 143

Ed

iti

on

s

A. Transformation d’une seule phrase de base 143 1.  Modification d’une phrase de base 143 1-1  Phrase impérative 144 1-2  Phrase interrogative 144 1-3  Phrase négative 145 1-4  Phrase emphatique 147 1-5  Phrase passive 148 2.  Construction impersonnelle d’une phrase de base 149 B. Transformations de plusieurs phrases de base 150 1. Rattachement 151 1-1  Rattachement par coordination 151 1-2  Rattachement par juxtaposition 152 2. L’enchâssement 152 2-1  La relative 153 2-2  La complétive 156 2-3  La circonstancielle 164

3.

Les fonctions dans la phrase et dans les groupes 171 3.1.

Des groupes et des relations 171 A. Des groupes 171 1.  Différents groupes 171 2.  Des expansions 172 3.  Des opérations 172 B. Des relations 173

3.2. Des fonctions dans la phrase et dans les groupes 173

A. Fonctions dans la phrase 173 1.  Sujet du verbe 173 2. Compléments 174 Proposition de classement des compléments 175 2-1  Compléments du verbe 175 2-2  Compléments circonstanciels (de l’ensemble GNS + GV) 176 3.  Attribut du sujet 176 4.  Attribut du complément du verbe 177 5.  Complément du verbe impersonnel 177 275

252264NCQ_GGF_CS6_MAC_OSX.indb 275

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Table des matières

IN

6.  Complément du présentatif 177 7.  Complément du verbe passif (complément d’agent) 177 B. Fonctions dans les groupes 178 1.  Épithète et épithète détachée 178 2.  Complément du nom 178 3. Apposition 178 4.  Complément de l’adjectif 179 5.  Complément de l’adverbe 179 6.  Complément de la préposition, de la conjonction de subordination 179

Partie 3  Le texte 181 1. Approches 183 Possibilités de classement des textes 184 Selon les intentions de communication 184

1.3.

Selon les (super)structures 186

1.4.

Selon les genres 188

A. B. C. D. E.

N

Le texte informatif 184 Le texte injonctif 185 Le texte narratif 185 Le texte descriptif 185 Le texte argumentatif 185 Le texte de dialogue 185 Le texte qui crée de l’imaginaire 186

VA

A. B. C. D. E. F. G.

Structure d’un récit 186 Structure d’une description 187 Structure d’une information 187 Structure d’une argumentation 187 Structure d’un dialogue 187

s

2.

1.1. 1.2.

Organisation 189

3.

on

2.1. Les organisateurs temporels 189 2.2. Les organisateurs logiques 189 2.3. Les organisateurs typographiques 189

Progression des informations 190

iti

3.1. Thème – Propos 190 3.2. Progression 190

Ed

A. Progression à thème constant 190 B. Progression à thème linéaire 191 C. Progression à thème dérivé 191

Partie 4  Les accords 193 1. L’accord 195 2. L’accord des adjectifs 196 2.1. Reconnaitre l’adjectif 196 2.2. Accorder l’adjectif 196 A. Un adjectif simple 196 B. Un adjectif composé 198 C. Plusieurs noms et un ou plusieurs adjectifs 199

3.

L’accord des participes passés 202 3.1. Reconnaitre le participe passé 202 3.2. Accorder le participe passé 202

276

A. Procédés 202 B. Règles habituelles d’accord 203 1.  Participe passé employé sans auxiliaire 203

252264NCQ_GGF_CS6_MAC_OSX.indb 276

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Table des matières

2.  Participe passé employé avec l’auxiliaire être (y compris participe passé d‘un verbe pronominal) 204 3.  Participe passé employé avec l’auxiliaire avoir 205

4.

L’accord du verbe 207 4.1. Reconnaitre le sujet 207 4.2. Accorder le verbe 207

5.

IN

A. Un seul sujet 207 B. Plusieurs sujets 209

L’accord de l’attribut 210 5.1. Accorder l’attribut du sujet 210 5.2. Accorder l’attribut du complément direct 211

L’accord des pronoms représentants 212

N

6.

VA

Partie 5  Les marques d’écriture 213 1. L’alphabet 215 2. Les majuscules 217 3. Les abréviations, les sigles et les symboles 219 3.1. Abréviations 219 3.2. Sigles 220 3.3. Symboles 221

on

s

Les accents 223 Le tréma 224 La cédille 224 Le trait d’union 225 L’apostrophe 227 La ponctuation 228 La division des mots à la fin d’une ligne d’écriture 229 Quelques confusions homonymiques 231

iti

4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11.

Ed

Annexes Annexe 1 Rapport du Conseil supérieur de la langue française sur les rectifications de l’orthographe 240 I. Introduction 240 II. Règles 241 III.  Graphies particulières fixées ou modifiées 243

Annexe 2 Décret relatif à la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre (21 juin 1993) 249 Annexe 3 Mettre au féminin guide de féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre 253 Index 257 277

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IN N VA s on iti Ed 252264NCQ_GGF_CS6_MAC_OSX.indb 278

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