Connexion pour le qualifiant 5 - Extrait en épreuve

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FRANÇAIS

LIVRE-CAHIER

Maud Croes

Alix Francise

Laurence Kohl

Épreuve

FRANÇAIS LIVRE-CAHIER

Ariane Leturcq

François Salmon

Marie Verroken

sous la coordination de et avec Claude Marion

Udiddit, la plateforme d’apprentissage en ligne pour les élèves et les enseignants

La plateforme Udiddit te donne, par exemple*, accès à : -des exercices en ligne pour t’entrainer, -un aperçu de tes progrès et de tes résultats, -du matériel de cours, -des jeux captivants, -et bien plus encore...

*En fonction de la méthode

Connexion pour le qualifiant 5 - Livre-cahier

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Auteurs : Maud Croes, Alix Francise, Laurence Kohl, Ariane Leturcq, François Salmon, Marie Verroken, sous la coordination de et avec Claude Marion

Couverture : Nor production

Mise en page : KNaye

Les photocopieuses sont d’un usage très répandu et beaucoup y recourent de façon constante et machinale. Mais la production de livres ne se réalise pas aussi facilement qu’une simple photocopie. Elle demande bien plus d’énergie, de temps et d’argent.

La rémunération des auteurs, et de toutes les personnes impliquées dans le processus de création et de distribution des livres, provient exclusivement de la vente de ces ouvrages.

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C’est pourquoi les auteurs et les éditeurs demandent qu’aucun texte protégé ne soit copié sans une autorisation écrite préalable, en dehors des exceptions définies par la loi.

L’éditeur s’est efforcé d’identifier tous les détenteurs de droits. Si, malgré cela, quelqu’un estime entrer en ligne de compte en tant qu’ayant droit, il est invité à s’adresser à l’éditeur.

L’orthographe telle que rectifiée le 6 décembre 1990 par le Conseil Supérieur de la langue française est d’application dans la collection. Toutefois, afin de respecter les écrits des auteurs des documents et des citations, l’orthographe d’origine y est respectée.

© Éditions VAN IN, Mont-Saint-Guibert – Wommelgem, 2024

Tous droits réservés.

En dehors des exceptions définies par la loi, cet ouvrage ne peut être reproduit, enregistré dans un fichier informatisé ou rendu public, même partiellement, par quelque moyen que ce soit, sans l’autorisation écrite de l’éditeur.

1re édition, 2024

ISBN 978-94-647-0008-4

D/2024/0078/245

Art. 602992/01

BIENVENUE DANS CONNEXION POUR LE QUALIFIANT 5 !

Développer tes compétences de communication – t’apprendre à mieux lire, écouter, écrire et parler – et te permettre de fréquenter des productions culturelles variées, tels sont les objectifs que te propose Connexion pour le qualifiant

Comment utiliser ce livre-cahier ?

Ton livre-cahier est constitué de 9 séquences, suivies par des fiches outils et des exercices pour t’entrainer.

Une séquence, c’est une suite d’activités qui ont pour objectif de t’outiller afin que tu puisses accomplir une tâche finale. Chaque séquence s’ouvre sur une introduction te communiquant le but à atteindre et comporte un tableau récapitulant ce qui sera travaillé, conformément à ce qu’imposent les textes officiels du cours de français.

Quelques balises

Fiche outil « Convaincre »

Effectue ce parcours...

MISE AU POINT

Épreuve

Si tu éprouves des difficultés à répondre à une question, consulte la fiche outil qui t’est signalée.

Pour certaines activités, un guidage t'aide à les réaliser pas à pas ou à valider tes réponses.

En fin de séquence, tu as l’opportunité d’enrichir ton vocabulaire, en consignant, dans un lexique, les mots rencontrés au cours des activités.

En fin de séquence, tu as également l’opportunité d’améliorer ton orthographe.

Ce pictogramme t’indique les informations à retenir pour mener à bien la tâche qui t’est confiée.

Ce pictogramme t’indique que tu vas écouter un document sonore.

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Ce code t’indique la possibilité d’écouter un enregistrement, de visionner une vidéo ou d’accéder à d’autres contenus via ton smartphone ou ta tablette.

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Épreuve

SÉQUENCE

1

Ce n’est pas qu’une question de gout

RÉDIGER UN JUGEMENT PERSONNEL ET NUANCÉ SUR UN TABLEAU

Parmi les milliers de tableaux que nous présentent les musées et les galeries, il s’en trouve que l’on aime, d’autres que l’on n’apprécie pas du tout et d’autres encore qui nous laissent indifférent(e)s. À quoi cela tient-il ? À nos dispositions personnelles, évidemment, mais aussi aux connaissances dont nous disposons pour comprendre toutes ces œuvres. Cette séquence te propose d’augmenter tes connaissances en matière de peinture et d’exprimer un jugement de gout, motivé et nuancé, sur un tableau.

UAA 3 – DÉFENDRE UNE OPINION PAR ÉCRIT

Compétence à développer

Réagir et prendre position

Transférer

En autonomie et dans une situation de communication précise : réagir par écrit à une opinion

Épreuve

Appliquer

Dans un contexte

• Analyser les paramètres de la situation de communication

• Évaluer un discours argumenté

• Planifier un avis argumenté en réaction à une opinion à l’aide d’un écrit intermédiaire

PRODUCTION ATTENDUE

Opinion : avis argumenté en réaction à une ou plusieurs opinions

• Évaluer et améliorer la qualité d’un avis argumenté en réaction à une opinion

Stratégies transversales

• Normes de l’écrit

• Opérations d’écriture

Savoirs culturels

• Modes de représentation de la réalité

– réalisme

– idéalisation

– cubisme

– surréalisme •abstraction

Ressources

• Pour planifier un avis argumenté en réaction à une opinion à l’aide d’un écrit intermédiaire

– Éléments d’accord et/ou de désaccord (avec l’opinion d’autrui)

– Procédés pour développer la contre argumentation : réfutation, concession

– Caractéristiques du genre (avis argumenté en réaction à une opinion)

• Pour rédiger un avis argumenté en réaction à une opinion à l’aide d’un écrit intermédiaire

– Énonciation

– Cohérence textuelle

– Ressources lexicales

– Ressources linguistiques pour exprimer

• l’accord, le désaccord

• la concession

• la réfutation

– Connaissance des normes de l’écrit

Connaitre

Après la tâche

• Expliciter les facteurs de réussite et d’échec de l’acte de communication

• Discuter les améliorations possibles

ÊTRE AU CLAIR AVEC LES NOTIONS DE GOUT, DE JUGEMENT DE GOUT ET DE JUGEMENT DE VALEUR

En 2024, le roman Les yeux de Mona connut un succès international immédiat. L’auteur, Thomas Schlesser, artiste et historien de l’art, imagine que son héroïne, Mona, une petite fille de dix ans, est menacée de cécité dans un avenir plus ou moins proche.

1. Voici un extrait de ce récit. Prends-en connaissance en centrant ton attention sur ce que voit Henr y, le grand-père de Mona, et sur ce qu’il en pense.

DOCUMENT 1

Situation de l’extrait

On est au tout début du roman. Henry vient d’avoir connaissance de la menace qui pèse sur Mona. Il se trouve dans la chambre de la petite fille.

[…] Henry, tout en écoutant Mona parler et parler encore, examinait avec une distance toute clinique les lieux où vivait l’enfant. Même sa chambre, malgré le toc enchanteur du décor, lui parut extrêmement triste. Ce papier peint à motif de fleurs en guirlandes, ces bibelots sertis de paillettes en forme de cœur ou d’animaux, ces peluches roses ou brunes, ces posters grotesques de vedettes à peine sorties de l’adolescence, ces bijoux en plastique, ce mobilier imitant celui des princesses de dessins animés… Les couleurs acidulées de tout ce bazar le prirent à la gorge. Il n’y avait, dans cet ensemble dégoulinant de mauvais goût, [qu’une seule trouée] sur une forme de beauté. […] [Au]-dessus du lit, sous un cadre, une affiche d’exposition reproduisant un tableau. Il y crépitait des couleurs extraordinairement subtiles, de tonalité froide. Elles dessinaient une femme nue, de profil et penchée en avant,

assise sur un tabouret garni d’un tissu blanc, la cheville gauche posée sur le genou droit. Dans un angle, on pouvait lire : « Musée d’Orsay Paris – Georges Seurat (1859-1891). »

Malgré ces exceptions, Henry faisait le constat affligeant que le temps de l’enfance est, par commodité, majoritairement imprégné d’objets futiles et laids. Et Mona n’échappait pas à la règle. La beauté, la vraie beauté artistique, n’entrait que clandestinement dans son quotidien. C’était absolument normal, notait Henry : l’affinement du goût, la construction de la sensibilité viendraient plus tard. À ceci près – et cette pensée l’étrangla – […] que, si ses yeux s’éteignaient définitivement dans les jours, les semaines ou les mois à venir, elle n’emporterait avec elle, dans les confins de sa mémoire, que le souvenir de choses clinquantes et vaines. Une vie entière dans le noir, à composer mentalement avec ce que le monde produit de pire, sans échappatoire pour les souvenirs ? C’était impossible. C’était terrifiant.

SchleSSer, Th (2024). Les yeux de Mona Paris : Albin Michel.

2. Selon toi, la chambre de Mona ressemble-t-elle aux chambres ordinaires des petites filles d’aujourd’hui ?

3. Que pense Henry de ce par ti pris décoratif ? Justifie ta réponse en surlignant dans le texte les adjectifs sur lesquels tu te bases.

DOCUMENT 2

4. Voici une reproduction de l’œuvre qui se trouve au-dessus du lit de Mona.

a) Observe -la.

b) Henry aime ce tableau. Justifie cette affirmation en encadrant les mots qui le prouvent.

c) Explique pourquoi cette toile détonne dans cette chambre.

2. Tu t’appropries les notions de jugement de gout et de jugement de valeur

1. Henry est un esthète, une personne qui considère l’art comme une valeur essentielle.

a) Prouve -le.

b) Reporte -toi à la fiche outil « Apprécier une production culturelle ».

Fiche outil « Apprécier une production culturelle », 1.A (Qu'est-ce qu'un jugement de gout ?), p. 249

c) Sur cette base, dirais-tu que le regard de Henry sur l’œuvre de Seurat relève d’un jugement de gout ou d’un jugement de valeur ? Justifie oralement.

SeuraT, G. (1887). Poseuse assise, de profil Huile sur bois. 24,7 x 15,5 cm. Paris : Musée d’Orsay.

2. La décoration de la chambre de Mona est « normale » pour Henry.

a) Comment l’explique -t-il ? Souligne les mots qui répondent à cette question.

b) Voici deux items .

–Assure-toi que tu les comprends bien.

– Coche celui (ceux) qui te semble(nt) conforme(s) à ce que tu peux inférer des réflexions de Henry.

Le bon gout est inné.

Certains individus naissent avec une grande sensibilité, les autres en sont définitivement dépourvus.

–Si tu estimes qu’aucun n’est conforme, rédiges-en un.

3. Voici le récit de Marie. Lis-le.

DOCUMENT 3

Quand j’étais enfant, je n’aimais rien tant que les objets en porcelaine qui représentaient des princesses en carrosse, comme celui-ci.

J’avais beau en demander un à chaque anniversaire ou à chaque Noël, je n’en ai jamais reçu…

Devenue adulte, lors de ma première visite dans un musée, j’ai découvert les œuvres du peintre autrichien Egon Schiele. Le choc ! Je ne savais qu’en penser…

Aujourd’hui, je me rends compte que mes gouts d’enfant étaient vraiment kitch et que, grâce à mes expériences et aux connaissances que j’ai acquises, ils ont beaucoup évolué. Et je trouve cela très chouette car à quoi ça servirait d’accu-

muler des années de vie si elles ne nous faisaient pas grandir ? Et depuis, je suis toujours en quête d’autres formes de beauté.

Schiele, e. (1917). Femme assise au genou replié. Gouache, aquarelle et crayon gras sur papier. 46 x 30,5 cm. Prague : Galerie nationale.

–Le récit de Marie confirme-t-il les réflexions de Henry ? Explique.

–Compte tenu de ce qu’elle aimait, pourquoi, selon toi, l’œuvre d’Egon Schiele a-t-elle été un choc pour elle ?

–Et toi, aimes-tu cette aquarelle ? Pourquoi ?

–Sachant qu’Egon Schiele est reconnu comme un très grand peintre, est-ce que tout le monde doit obligatoirement aimer ses œuvres ? Explique.

–Confronte tes réponses avec les informations fournies dans la fiche outil « Apprécier une production culturelle ».

Fiche outil « Apprécier une production culturelle », 1.A (Qu'est-ce qu'un jugement de gout ?), p. 249

4. Et toi, estimes-tu que ton gout est « affiné » et que ta sensibilité est « construite » ?

Si oui, dis ce qui y a contribué. Si non, dis ce qu’il te faudrait pour cela.

5. Qu’est-ce que Henry trouve particulièrement terrifiant pour sa petite-fille ?

6. Voici la suite de l’extrait que tu viens de lire. Prends-en connaissance en centrant ton attention sur le projet de Henry et ses motivations.

DOCUMENT 4

Épreuve

Situation de l’extrait

La mère de Mona demande à Henry de bien vouloir accompagner la petite fille chaque semaine chez un pédopsychiatre, afin que celui-ci puisse l’aider dans l’épreuve que l’enfant traverse. Henry feint d’accepter, mais il a une tout autre idée…

Il allait falloir que Mona, qui avait toute confiance en lui, qui lui prêtait un crédit qu’elle n’accordait à aucun autre adulte, l’accompagne là où l’on conserve ce que le monde a fourni de plus beau et de plus humain : il allait falloir qu’elle l’accompagne dans les musées. Si, par malheur, Mona devenait un jour aveugle à

jamais, elle jouirait au moins d’une sorte de réservoir, au fond de son cerveau, où puiser des splendeurs visuelles. Le grandpère tenait ainsi son projet… Une fois par semaine, selon un rituel immuable, il prendrait Mona par la main et l’emmènerait contempler une œuvre – une seule –, d’abord dans un long silence, pour que l’infini délice des couleurs et des lignes pénètre l’esprit de sa petite-fille, puis en mots, afin qu’elle dépasse le stade du ravissement visuel pour comprendre comment les artistes nous parlent de la vie, et combien ils l’éclairent.

SchleSSer, Th. (2024). Les yeux de Mona. Paris : Albin Michel. 1 5 10 15 20

a) Quel est le projet de Henry ?

b) Quel est son but ?

c) De quelle façon Mona découvrira-t-elle les œuvres que lui montrera Henry ? Surligne la réponse dans le texte.

d) Selon toi, l’idée de Henr y est-elle bonne ? Explique.

S’APPROPRIER DES INFORMATIONS RELATIVES

À LA

PEINTURE

À l’issue de cette séquence, on te demandera d’exprimer un jugement de gout éclairé sur une œuvre picturale. « Éclairé » signifie que tu ne pourras pas te contenter d’une appréciation à la va-vite. Ton appréciation, pour être valable, devra reposer sur une observation fine et sur certaines connaissances que tu recevras ici…

1. Prends connaissance du texte ci-dessous en t’assurant que tu le comprends bien.

DOCUMENT 5

MINUSCULE HISTOIRE DE LA PEINTURE

QUE LA RÉALITÉ SOIT !

Pendant des siècles, de la Renaissance (à partir de 1450) jusqu’à la deuxième moitié du 19e siècle, on attend des peintres qu’ils représentent le plus fidèlement possible le monde qui les entoure. C’est que la peinture est alors le seul moyen de fournir une image de la réalité.

Pour donner l’illusion de réel, les peintres mettent au point diverses techniques dont la plus importante est la perspective, qui permet de représenter les trois dimensions d’un objet ou d’une scène sur une surface plane. Les peintres réussissent alors à donner l’illusion de la profondeur grâce à des lignes imaginaires qui dirigent le regard du spectateur. (1)

Réalisme, réalisme intégral, réalisme idéalisé et hyperréalisme

Dès la Renaissance également, cette représentation de la réalité prend deux orientations : soit l’orientation strictement réaliste, soit l’orientation réaliste idéalisée1.

1. Réalisme et idéalisme ont été travaillés dans la séquence « Comparer… tout un art ! » de Connexion pour le qualifiant 4.

De manière générale, par leurs œuvres, les peintres réalistes donnent à voir au public des images du monde conformes à l’idée que ce public a de la réalité, des images qui s’inspirent du spectacle de la vie quotidienne. (2) Certains vont jusqu’à manifester la volonté de montrer la réalité dans ce qu’elle a de moins agréable, voire de plus laid, et de ne pas utiliser les moyens de l’art pour l’embellir : on parle alors de réalisme intégral. (3)

À l’inverse, de nombreux artistes se plaisent à donner du monde une image plus agréable, plus belle, en un mot une image idéale du réel, quitte à renoncer à être fidèles à ce qu’ils voient « en vrai ». Ils sont convaincus du fait que le spectacle de la beauté éveille des sensations agréables chez les spectateurs. On parle alors de réalisme idéalisé. (4)

Plus tard, certains peintres, dans les années 1960, atteignent parfois un tel degré de réalisme qu’on a l’impression que leurs tableaux sont des photographies : on parle alors d’hyperréalisme photographique. Ces œuvres, souvent, fascinent autant qu’elles dérangent le spectateur dont les sens se trouvent trompés. Est-ce une peinture ou une photographie ? (5)

À BAS L’ILLUSION RÉALISTE !

L’invention de la photographie au 19e  siècle modifie profondément le rapport des peintres à la réalité. On n’a plus vraiment besoin d’eux pour donner une image du réel. Certains artistes, par ailleurs, remettent en question la fonction d’imitation du réel assignée à la peinture depuis des siècles. Pour eux, peindre ne peut se limiter à reproduire l’illusion de la réalité : peindre, c’est aussi exprimer ses émotions.

Le cubisme

Au début du 20e siècle, certains peintres ont envie de trouver d’autres manières de représenter le monde. Ils abandonnent l’illusion créée par les règles de la perspective qu’ils rejettent complètement. Recherchant une autre manière de figurer les volumes sur une surface plane, ils les décomposent et les réassemblent au moyen de schémas géométriques, de cubes… Il revient au spectateur de recomposer mentalement les objets peints, chose d’autant plus difficile que, dans ce genre de tableaux, la couleur ne fournit pas beaucoup d’indications. Le plus souvent, en effet, elle se cantonne dans des camaïeux de gris ou d’ocres. (6)

Ce mouvement recevra le nom de cubisme

L’art abstrait

À la même époque, il y a des peintres qui, désormais, refusent radicalement toute idée de représentation de la réalité et qui décident purement et simplement de s’en détourner. Pour eux, les fondamentaux de la peinture, ce sont les formes et les couleurs. Et ces formes et couleurs sont parfaitement capables de suggérer des émotions et/ou des idées. (7)

Cette tendance recevra le nom d’art abstrait.

Le surréalisme

Au lendemain de la Première Guerre mondiale (1914-1918), des artistes ayant vécu les horreurs de ce massacre absurde, qui a fait dix millions de morts, se révoltent contre la civilisation qui a permis et organisé ce carnage. Ces artistes, ce sont les surréalistes. Ils défendent le droit de choquer et de s’inspirer d’autre chose que de la réalité visible. Ils sont marqués par la psychanalyse, qui a révélé l’existence de l’inconscient et l’importance des rêves. Dès lors, pour eux, il est essentiel que l’art révèle ce qui se cache au plus profond des individus (ce qu’ils appellent la surréalité) et qui n’est pas rationnel, qui n’obéit pas aux règles de la raison. (8)

© c .M. Van in

2. Si tu as rencontré des difficultés à la lecture du texte, sollicite l’aide de la classe.

3.Prouve que tu as compris les informations en illustrant le texte à l’aide des reproductions ci-après.

a) Sache que : - les endroits où placer ces illustrations sont numérotés entre parenthèses et en vert dans le texte ; - les illustrations sont précédées d’une lettre.

b) Indique la lettre de l’illustration choisie à côté du numéro.

c) Partage tes réponses avec la classe.

d) À la suite de ce partage, note au-dessus de chaque tableau le courant auquel il appartient.

4. Y a-t-il l’une ou l’autre œuvre que tu apprécies particulièrement ou que tu n’aimes pas ? La(Les)quelle(s) ?

5. Confronte tes choix à ceux de tes condisciples.

DOCUMENT 6

BoTTicelli, S. (1485). La naissance de Vénus (détail). Tempera sur toile. 172,5 x 278,5 cm. Florence : Galerie des Offices.
Van eyck, J. (1435). La Vierge du chancelier Rolin. Huile sur bois. 66 x 62 cm. Paris : Musée du Louvre.
Bonheur, r. (1849). Labourage nivernais. Huile sur toile. 133 × 260 cm. Paris : Musée d’Orsay.

kandinSky, W. (1926). Cercles multiples. Huile sur toile. 140,3 x 140,7 cm. New York : Musée Solomon R. Guggenheim.

Épreuve

Braque, G. (1913). Femme à la guitare Huile et fusain sur toile. 130 x 73 cm. Paris : Musée national d’art moderne, Centre Pompidou.

r.

Golconde.

80 x 100 cm. Houston : Menil Collection. © Imageselect / N/A / Album / Fine Art Images

eSTèS, r. (1970). Nedick’s. Huile sur toile. 121,9 x 167,6 cm.
Madrid : Collection Carmen Thyssen.
MaGriTTe,
(1953).
Huile sur toile.
Goya, F. (1819-1823). Deux vieillards mangeant de la soupe. Huile sur plâtre transférée sur toile. 49,3 x 83,4 cm. Madrid : Musée du Prado.

ANALYSER UN JUGEMENT DE GOUT

Voici la reproduction d’une œuvre et le jugement de gout motivé rédigé par une professeure à son propos. C’est un texte auquel tu pourras te référer dans la suite de cette séquence.

1. Tu détailles la démarche de l’auteure du jugement de gout

1. Observe attentivement cette reproduction.

DOCUMENT 7

haMMerShØi, V. (1905). Repos. 49,5 x 46,5 cm. Paris : Musée d’Orsay.

2. Exprime ta première impression : apprécies-tu cette toile ? Explique.

3. Lis ce qu’Arthur, un élève, a noté en vue de préparer son jugement de gout.

Je déteste

• couleurs moches

• portrait de dos = nul : on ne sait rien

4. Lis le jugement de gout motivé de la professeure d’Arthur, en centrant ton attention sur les aspects du tableau pris en compte.

DOCUMENT 8 —

MON JUGEMENT DE GOUT À PROPOS DE REPOS D’HAMMERSHØI

Repos est un tableau réaliste, peint en 1905 par le Danois Hammershøi. J’aime énormément ce tableau.

*

De manière générale, je suis fascinée par la maitrise technique des peintres réalistes. Et Hammershøi n’y fait pas exception. Il sait dessiner et il sait peindre ! Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la manière dont il parvient à rendre l’usure de la chaise, le plissé des vêtements de son modèle et ses cheveux frisotants.

Mais surtout j’aime l’atmosphère paisible et mélancolique qui se dégage de cette œuvre. Cela, selon moi, tient à la simplicité des lignes (la plinthe, le dossier de la chaise, le dessus de la table) et à la sobriété des couleurs. En effet, le peintre a utilisé majoritairement du gris et du brun, rien d’agressif donc. Certains trouveront que ces couleurs sont trop fades à leur gout et qu’elles ne sont pas très gaies. Je suis d’accord avec eux, mais, moi, ces couleurs, elles m’apaisent.

Par ailleurs, il est vrai que le sujet peut sembler banal puisqu’il s’agit d’un portrait de femme. Mais, en réalité, la manière dont il est traité me surprend. En effet, il s’agit non pas d’un portrait de face ou de profil, comme on en voit souvent, mais d’un portrait de dos. Et je trouve cette façon de faire très originale.

En plus d’être original, ce tableau, pour moi, est mystérieux. Il excite ma curiosité et j’adore ça ! Contrairement aux autres portraits que je connais, je ne sais rien ou presque de l’apparence de cette femme. Et je me pose plein de questions. Est-elle jolie ? Quel âge peut-elle avoir ? À quel milieu social appartient-elle ? Est-ce une servante ? une bourgeoise ? Je l’ignore. Je ne sais pas non plus ce qu’elle est en train de faire. Peut-être rien d’ailleurs. Peutêtre est-elle juste en train de penser ou de rêver ?

Plus je regarde ce tableau silencieux et plus je me dis que ce serait bien que nous aussi nous prenions le temps de réfléchir et de rêver. J’ai le sentiment que c’est à cela que nous invite cette peinture : nous reposer du bruit du monde dans lequel nous vivons.

5. La professeure a regardé le tableau attentivement. Quels aspects de cette œuvre ont retenu son attention ?

6. Elle a été attentive aux effets que ces aspects provoquaient chez elle. Quels sont ces effets ?

a) Formule ta réponse sous la forme suivante :

Aspect Effet

b) Aide-toi de l’exemple ci-dessous.

Simplicité des lignes Atmosphère paisible

7. Après avoir observé ce tableau et les réactions qu’il suscitait en elle, l’auteure a exprimé une réflexion personnelle, une sorte de recommandation.

a) Localise cette réflexion en la mettant entre crochets.

b) Reformule-la à ta manière.

8. Ce te xte a-t-il modifié ta première impression sur le tableau ? Explique.

2. Tu identifies les caractéristiques d’un jugement de gout

1. Le te xte de la professeure d’Arthur est un jugement de gout. Prouve-le.

Effectue ce parcours, soit pour répondre à la consigne ci-dessus, soit pour valider ta réponse.

A. Consulte la fiche outil « Apprécier une production culturelle », section 2.B..

Fiche outil « Apprécier une production culturelle », 2.B, p. 250

B. Encadre dans le texte les marques de la subjectivité de l’auteure du jugement de gout.

C. Souligne les deux extraits où l’auteure de ce jugement met en relation des caractéristiques du tableau et ses dispositions personnelles.

2. Schématise ce jugement de gout.

3. Ce te xte est organisé selon un plan en trois parties.

a) À quoi le voit-on ?

b) Numérote les paragraphes.

4. Sur cette base, complète le tableau ci-dessous.

ParaGraPhe noM conTenu

ParTie

3. Tu démontes la stratégie de concession-réfutation

1. Très adroitement, l’auteure de ce jugement a pris en compte le premier argument qu ’Arthur avait noté sur son post-it (p. 16).

a) Surligne le passage concerné.

b) Qui pense cela ?

c) Quel jugement ce passage soutient-il ?

d) L’auteure est-elle d’accord avec l’argument utilisé ? Prouve-le.

e) Quel connecteur exprime son (dés)accord ?

f) Dans ces lignes, l’auteure fait ce que l’on appelle une concession. – Que signifie l’expression « faire une concession » ?

– Que concède l’auteure ?

Épreuve

– Quelle expression signale cette concession ?

1

Effectue ce parcours, soit pour répondre aux questions ci-dessus, soit pour valider tes réponses

A. Considère l’extrait suivant : « Certains trouveront que ces couleurs sont trop fades à leur gout et qu’elles ne sont pas très gaies. Je suis d’accord avec eux, mais, moi, ces couleurs, elles m’apaisent. »

a) Quel aspect du tableau s’y trouve envisagé ?

b) Qui désigne le pronom « certains » ?

Les amis de l’auteure.

Les personnes qui, comme elle, aiment ce tableau.

Les personnes qui, comme Arthur et contrairement à elle, n'aiment pas trop ce tableau ou, à tout le moins, lui trouvent un défaut.

Les personnes qui, selon elle, ne sont pas très compétentes en peinture.

c) Cet aspect n’est pas apprécié de la même manière.

– Qui l’apprécie positivement ?

– Qui l’apprécie négativement ?

d) Prouve que cette différence d’appréciation soutient deux jugements de gout opposés.

B. Complète la schématisation ci-dessous.

cerTeS + opinion de

MaiS + positive de l’

C. Dans ces lignes, l’auteure fait ce que l’on appelle une concession-réfutation.

a) Faire une concession, concéder quelque chose à une personne, c’est reconnaitre/ admettre qu’elle a (partiellement) raison. Que concède l’auteure ?

b) Faire une réfutation, réfuter, c’est rejeter, infirmer une opinion. Que dit l’auteure pour réfuter l’opinion contraire à la sienne ?

g) Pourquoi peut-on dire que, ce faisant, l’auteure est habile ? Pour répondre, compare ce qu’elle écrit avec ceci : « Il est faux d’estimer que ces couleurs sont fades », ou avec ceci : « Les personnes qui pensent que ces couleurs sont fades n’y connaissent rien. »

h) Voici quatre réécritures de ces lignes. La(Les)quelle(s) est (sont) conforme(s) au texte de la professeure ?

Certains estimeront à tort que ces couleurs sont trop fades à leur gout et qu’elles ne sont pas très gaies. Cependant, moi, ces couleurs m’apaisent.

Il est vrai que ces couleurs peuvent paraitre fades et pas très gaies à certains, toutefois elles m’apaisent.

Évidemment, certains estimeront, avec raison, que ces couleurs sont fades et pas très gaies. Il reste que, moi, elles m’apaisent.

J’admets que l’on peut juger ces couleurs fades.

2. L’auteure réagit à un autre argument d’Arthur en faisant une seconde concessionréfutation.

a) Repère -la et surligne-la dans une couleur différente de la première.

b) Que concède l’auteure du texte ?

c) Reformule la concession-réfutation en utilisant les adverbes « certes » et « cependant ».

3. Lis la mise au point ci-dessous qui récapitule ce que tu viens d'apprendre.

MISE AU POINT

Épreuve

Lorsque l’on entreprend de convaincre quelqu’un qui n’est pas (tout à fait) d’accord avec nous, il est courtois et/ou adroit de prendre en compte son avis et/ou ses arguments. On lui manifeste ainsi que l’on tient compte de son opinion.

1. La concession-réfutation est une stratégie argumentative qui comporte deux mouvements.

a) Dans un premier temps, on manifeste son accord avec son interlocuteur en lui concédant quelque chose, en admettant sa thèse et/ou (un de) ses arguments.

b) Mais dans un second temps, on réfute, on infirme son argument et/ou sa thèse. Ce second temps est donc un temps d’opposition.

Exemple

Je suis d’accord avec ceux qui pensent que notre époque est anxiogène, mais je persiste à croire que l’anxiété qu’elle provoque est moins importante que tous les progrès qu’elle nous apporte.

L’auteur de cet énoncé a une opinion positive sur notre époque en raison des progrès qu’elle apporte. Cependant, il prend en compte ceux qui ont une opinion contraire, une opinion négative, parce qu’ils estiment que notre époque est angoissante.

On pourrait reformuler cet énoncé ainsi : Même si notre époque est angoissante, elle nous apporte beaucoup de progrès.

Ou comme ceci : Certes, notre époque est angoissante, mais elle nous apporte de grands progrès.

2. Une concession-réfutation s’exprime à l’aide de connecteurs ou d’expressions annonçant, d’une part, l’accord et, d’autre part, la réfutation, l’opposition.

a) Pour annoncer l’accord :

• sans doute, assurément, certes, d’accord, bien sûr, évidemment, même si… ;

• il est vrai que, on peut estimer/penser… que…

b) Pour annoncer la réfutation :

• mais, toutefois, cependant… ;

• il n’en reste pas moins vrai que, il reste que…

4. Tu t’exerces à la concession-réfutation

1. Comble les blancs des énoncés ci-dessous en variant connecteurs et/ou expressions.

Épreuve

a) Hammershøi fait preuve d’originalité en peignant un portrait de dos. , moi, cette manière de faire me frustre parce que je préfèrerais voir le visage et l’expression de la femme représentée.

b) les peintres réalistes sont techniquement très impressionnants, je n’attends pas d’un tableau qu’il me montre ce que je peux voir tous les jours.

2. En utilisant les groupes d’items ci-dessous, rédige un énoncé comportant une concession-réfutation.

Groupe 1

– Les personnes véganes estiment qu’exploiter les animaux pour se nourrir ou se vêtir est un acte violent.

– C’est leur droit.

– Certaines personnes véganes font preuve de violence quand elles vandalisent des boucheries ou des poissonneries.

Groupe 2

– Un élève qui redouble une classe peut faire des progrès puisqu’il est confronté deux fois aux mêmes apprentissages.

– Les épreuves externes montrent qu’un élève qui a redoublé ne progresse pas plus qu’un autre qui, malgré ses difficultés, a pu passer dans la classe supérieure.

– Le redoublement scolaire n’est pas une pratique efficace.

3. Lis l’avis retranscrit ci-dessous qui porte sur un tout autre sujet que la peinture.

a) Soulignes-y la thèse.

b) Encadre l’argument avec des crochets.

En 2024, les jeunes de 16 ans ont eu le droit de voter pour les élections européennes. Cette décision, pour moi, est une grave erreur, car je ne vois pas comment ils pourront choisir un parti ou un candidat sur des bases valables. En effet, les enquêtes montrent qu’ils s’informent, pour la grande majorité d’entre eux, sur les réseaux sociaux comme TikTok où pullulent les fake news et où il est bien difficile de démêler le vrai du faux.

c) Réagis à cet avis : – en soutenant la thèse opposée ; – en rédigeant un énoncé comportant une concession-réfutation.

Effectue ce parcours, soit pour répondre aux questions ci-dessus, soit pour valider tes réponses.

A. Quel est le sujet de ce texte ?

B. Qu’en pense son auteur : quelle est sa thèse ? Surligne-la.

C. Complète le schéma ci-dessous.

jeunes : pas de bases valables pour choisir candidat

Thèse

Argument

D. Formule la thèse opposée à celle-ci.

Épreuve

Développement de l’argument

E. Rédige une concession-réfutation :

a) utilise l’expression « je suis d’accord pour dire que » et la conjonction « mais » ;

b) concède le fait que les jeunes ne sont pas outillés pour choisir valablement un candidat vu qu’ils ne s’informent que sur les réseaux sociaux ;

c) réfute l’argument en en trouvant un en faveur du droit de vote des jeunes.

APPRÉCIER L’ATMOSPHÈRE D’UN TABLEAU

De chaque tableau émane une atmosphère qui, généralement, ne laisse pas le public indifférent. Mais à quoi tient cette atmosphère ? Au sujet, très souvent, mais pas seulement…

1. Prends connaissance de l’encadré ci-dessous. Si nécessaire, consulte un dictionnaire.

MISE

ATMOSPHÈRE, COULEURS ET LIGNES

L’atmosphère qui se dégage d’un tableau est un des motifs le plus souvent avancés pour étayer un jugement de gout. Cette atmosphère peut être agréable, rassurante, chaleureuse, sereine, détendue, sinistre, étrange, festive, paisible, apaisante, tendue, joyeuse, lourde, féerique, onirique, glaciale, inquiétante, triste, oppressante, angoissante, lugubre… Si le sujet y joue un rôle certain, la couleur – autre motif presque toujours invoqué à l’appui d’un jugement de gout – y est pour beaucoup elle aussi. C’est que la couleur est au cœur même de la peinture. Elle provoque des sensations de chaud ou de froid, de calme ou d’excitation. Elle peut attirer ou repousser le spectateur dont elle suscite les émotions. Les couleurs peuvent être vives, criardes, tendres, fades, ternes, agressives, choquantes, délicates, franches, gaies, froides, vives, chaudes. Les peintres, sur leurs toiles, associent diverses couleurs. Ces couleurs peuvent s’harmoniser, se fondre, se heurter, être contrastées, se dégrader…

Quant aux lignes, elles peuvent également contribuer à l’atmosphère et à l’énergie qui se dégagent d’une œuvre. Elles peuvent être très visibles, très épaisses. Il existe des lignes droites, courbes, verticales, horizontales, brisées…

2. Choisis un des tableaux reproduits dans le document 6, à l’exception du B, et observe-le à nouveau (pp. 13-14).

a) Quelle atmosphère dégage-t-il ?

b) Les couleurs et les lignes participent-elles à cette atmosphère ? Explique ta réponse en les caractérisant.

3. Partage tes réponses avec tes condisciples.

ÉVALUER ET AMÉLIORER DES JUGEMENTS SUR DES TABLEAUX

1. Tu évalues la production d’un élève

On a demandé à Arthur et à ses condisciples un jugement de gout à propos de Repos, le tableau d’Hammershøi. Ils avaient à étayer leur jugement : – par trois motifs développés ; – en respectant le plan du jugement de gout formulé par leur professeure (voir p. 16) ; – en faisant une concession-réfutation.

Lis le travail d’un de ces élèves en te référant, au besoin, au texte de la professeure (p. 16).

Regarder un personnage de dos, c’est sans intérêt : on ne voit pas le visage du personnage, on ne voit pas son expression, ses sentiments. Ce tableau est sinistre : les couleurs sont fades : que du gris, du brun, du beige et un beige peu de blanc. Bref, cette peinture est nulle !

Liste et localise les défauts de ce travail.

Effectue ce parcours, soit pour répondre à la question ci-dessus, soit pour valider ta réponse.

A. S’agit-il bien d’un jugement de gout ? Prouve ta réponse.

B. Ce texte comporte-t-il une introduction ?

a) Si oui, localise-la et évalue-la.

b) Si non, rappelle ce qu’elle doit comporter.

C. La consigne relative au nombre des motifs a-t-elle été respectée ? Prouve ta réponse.

D. Le texte est-il correctement segmenté ? Prouve ta réponse.

E. Prouve que la conclusion est incomplète. Au besoin, reporte-toi au jugement de gout rédigé par la professeure (p. 16).

F. L’auteur(e) de ce texte a-t-il (elle) exprimé une concession ? Si oui, souligne-la.

G. L’auteur(e) de ce texte a-t-il (elle) exprimé une réfutation ? Si oui, surligne-la.

2. Tu améliores des jugements de gout

1. Observe le tableau reproduit ci-dessous.

DOCUMENT 9

Épreuve

PicaSSo, P. (1937). La femme qui pleure

Peinture à l’huile sur toile. 60 x 49 cm.

Londres : Tate Modern.

2. Prends connaissance du jugement de gout d’une élève en centrant ton attention sur

Ce tableau est horrible ! Les couleurs sont vraiment laides et puis toutes ces lignes sont agressives. En plus, je n’aime pas les peintures qui ne sont pas réalistes et, perso, je n’ai jamais vu une femme comme ça dans le monde réel. Je trouve que cette peinture est très laide. Bref, c’est mon avis. À quoi ça sert de peindre des horreurs ? Le monde est déjà bien assez horrible comme ça.

3. Évalue ce texte de manière précise et détaillée.

Effectue ce parcours, soit pour répondre à la consigne ci-avant, soit pour valider ta réponse.

A. Le plan du texte

1) Y a-t-il bien trois parties distinctes ?

2) Si oui, qu ’est-ce qui te le prouve ?

3) Si non, que faudrait-il faire pour que ce soit le cas ?

B. Ce texte ne comporte pas d’introduction.

1) Rappelle les informations que l’introduction doit contenir.

2) Sur cet te base, rédiges-en une semblable à celle qu’aurait dû/pu écrire l’auteure de ce texte, c’est-à-dire en respectant son opinion.

C. Considère le développement.

1) Combien de motifs contient-il ?

2) Nomme-les.

3) Souligne les deux phrases où il est question de la laideur du tableau. Que constates-tu ?

4) Il est question des couleurs et des lignes de ce tableau. Mais le vocabulaire pour les caractériser est imprécis.

– Prouve-le en encadrant les adjectifs utilisés.

– Reporte-toi à l’encadré p. 25 et réécris le passage concerné.

5) Le second motif se fonde implicitement sur les gouts de son auteure. Explicite-le en y intégrant la phrase suivante : « Ce tableau ne correspond pas à mes gouts en matière de peinture. »

6) Complète le schéma ci-dessous.

7) Le terme « perso » n’est pas adapté à un travail scolaire. Modifie-le.

8) L’auteure de ce texte a-t-elle exprimé une concession-réfutation ? Si oui, surligne-la.

4. Ajoute à ce jugement de gout un énoncé comportant une concession-réfutation en respectant le texte de l’élève.

Effectue ce parcours, soit pour répondre à la question ci-dessus, soit pour valider ta réponse.

A. Voici deux couples d’items pouvant être utilisés pour rédiger un énoncé exprimant une concession-réfutation. Prends-en connaissance.

Couple 1

– Les couleurs sont criardes et heurtent l’œil.

– Elles conviennent bien pour exprimer le désespoir de cette femme.

Couple 2

– Les lignes brisées sont agressives et peuvent déranger le spectateur.

– Ces lignes expriment avec force à quel point la douleur dévaste cette femme.

B. Pour chaque couple d’items, rédige un énoncé exprimant une concession-réfutation en variant les connecteurs/expressions qui annoncent la concession et la réfutation.

5. Sur la base de tout ce que tu viens de faire, améliore la formulation de ce jugement de gout en veillant à ne pas trahir son auteure.

6. Voici la reproduction d’une œuvre d’un peintre français : Robert Delaunay.

a) Observe-la.

b) Prends connaissance du jugement de gout qui lui fait suite en centrant ton attention sur la manière dont il est rédigé.

DOCUMENT 10

Épreuve

delaunay, r (1938). Rythme no1. Huile sur toile. 529 x 592 cm. Paris : Musée d’Art moderne de la Ville de Paris. © Alamy / Imageselect / Heritage Image Partnership Ltd

J’adore beaucoup cette œuvre abstraite de Robert Delaunay ! (1) Plus que je la regarde et plus que je l’aime ! (2)

Elle dégage une atmosphère joyeuse à cause de toutes ses couleurs vives et gaies. (3) Même s’il y a du gris, mais c’est pour mieux faire ressortir les verts, les jaunes, les bleus et les rouges. (4) Et puis, ce qui fait que c’est joyeux aussi , c’est les lignes courbes et les cercles. (5) Il n’y a presque pas d’angles dans cette peinture puisque les figures géométriques qui la composent sont majoritairement des cercles. (6)

Y en a qui pensent que c’est facile à faire parce que ça ne représente rien qui correspond à la réalité et que le peintre n’a dessiné que des formes géométriques. (7) Mais si on regarde bien, on a l’impression que les formes et les couleurs dansent. (8) Et ça, ça ne doit pas être facile à faire ! (9)

C’est comme si le peintre avait peint un ballet de formes et de couleurs ! (10)

C’est vraiment magnifique ! (11)

Si les murs de ma ville et les couloirs du métro seraient ornés d’œuvres comme celle-là, je suis certaine que les gens souriraient plus. (12)

7. Repère et souligne les erreurs de langue contenues dans ce texte.

8. Corrige-les.

Effectue ce parcours, soit pour effectuer les consignes ci-dessus, soit pour valider tes réponses.

A. P1 : elle contient un pléonasme.

a) Vérifie le sens de ce mot si tu ne le connais pas.

b) Rectifie la phrase :

B. P2 : corrige les erreurs surlignées ci-après.

« Plus que je la regarde et plus que je l’aime ! »

C. P3 : on pourrait remplacer avantageusement « à cause de » par une autre proposition ; laquelle ?

faute de en raison de grâce à

D. P4 : on y a utilisé « même si ».

a) Ce connec teur annonce-t-il : une cause ? une conséquence ? une opposition ?

b) Dès lors, le « mais » est-il utile ?

E. P5 :

a) Deux mots – des adverbes – expriment que l’on ajoute quelque chose :  – lesquels ? – supprimes-en un :

b) Réécris un fragment équivalent à « ce qui fait que c’est joyeux » sans utiliser le verbe « faire » :

c) « c’est les lignes courbes… » : – « c’est » est fautif : pourquoi ?

– corrige :

F. P7 :

a) Remplace « y en a qui » par un pronom :

b) Réécris cette phrase en évitant le « c’est facile… » et le « ça ne représente… » :

G. P9 : réécris cette phrase en évitant la répétition de « ça » et le verbe « faire » :

H. P10 : réécris cette phrase en évitant « le peintre avait peint » et en remplaçant « peintre » par un équivalent.

I. P12 : « seraient ornés » est incorrect. Corrige :

TU ENRICHIS TON LEXIQUE

Au cours de cette séquence, tu as rencontré des mots que tu ne connaissais pas.

1. Choisis-en trois.

2. Identifie la classe grammaticale à laquelle chacun appartient.

3. Si c’est possible, trouve un synonyme et un antonyme.

4. Reporte ces mots dans le lexique qui se trouve à la page 351.

Exemple : immuable adjectif Syn. constant anT. variable

TU AMÉLIORES TON ORTHOGRAPHE

Écrire à propos d’un tableau, c’est inévitablement évoquer ses couleurs ! Et, en français, l’orthographe des mots de couleur peut s’avérer délicate…

1. Prends connaissance des règles qui régissent l’accord des mots de couleur.

MISE AU POINT

ACCORD DES MOTS DÉSIGNANT UNE COULEUR

1. Si l’adjectif désignant une couleur est simple, c’est-à-dire formé d’un seul mot, il s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. Exemple : une robe verte, des yeux violets, des tasses bleues…

2. Si l’adjectif désignant la couleur est composé, l’ensemble reste invariable. Exemple : des cheveux brun foncé.

Si l’adjectif est composé de deux adjectifs de couleur, ceux-ci sont reliés par un trait d’union. Exemple : des yeux bleu-vert.

3. Si le mot employé pour désigner la couleur est un nom, il reste invariable. Exemple : des cheveux orange, des yeux noisette.

Exceptions : bien qu’ils soient des noms, écarlate, mauve, rose et pourpre s’accordent comme des adjectifs.

2. Accorde les mots de couleur entre parenthèses dans le texte ci-dessous. Celui-ci a pour sujets le tableau que Vincent van Gogh (1853-1890) a peint quelques jours avant son suicide et un célèbre tableau de Claude Monet (1840-1926).

DOCUMENT 11

Épreuve

Dans un ciel à dominante (bleu) , des tourbillons. Le vent souffle violemment ; d’ailleurs, les blés (jaune paille) se couchent, écrasés par sa force. Que va-t-il se passer ? Un orage, une tempête, la fin du monde ? On a l’impression que le ciel va s’abattre sur la Terre. Des corbeaux s’enfuient vers l’horizon en croassant. Des corbeaux (noir) comme la mort ! J’entends leurs cris perçants. Qu’annoncent-ils ? Ils ont l’air fous, ils s’agitent dans tous les sens, oubliant de voler les grains de blé…

Van GoGh, V. (1890). Champ de blé aux corbeaux. Huile sur toile. 50,5 x 100 cm. Amsterdam : Musée Van Gogh.

Trois chemins de terre (rouge foncé) et d’herbe (vert) s’enfoncent dans la campagne. Où mènent-ils ? On ne le voit pas. Nulle part, peut-être ?

Les couleurs vives se heurtent, le trait tourbillonne, renforçant l’angoisse.

Bien différente est l’atmosphère du tableau de Monet reproduit ci-dessous.

DOCUMENT 12

La vie y semble bien douce. Dans une vaste prairie, dont l’herbe (vert gris) est parsemée dans sa partie droite de coquelicots (orange) , deux femmes se promènent avec un enfant. La première, sur la droite et à l’avant-plan, est très élégante. Elle porte une robe (bleu gris) et (noir) . Elle tient une ombrelle (bleu clair) . La seconde, à gauche et à l’arrière-plan, est vêtue d’une robe unie (noir) . Le paysage est fermé par des arbres aux feuilles (vert foncé) qui se détachent nettement du ciel (bleu) émaillé de nuages (blanc) .

Améliore ton orthographe sur Udiddit, avec des exercices de langue supplémentaires.

MoneT, c . (1873). Les coquelicots. Huile sur toile. 50 x 65,3 cm. Paris : Musée d’Orsay.

TÂCHE FINALE

1. Choisis un tableau et fais valider ton choix par ton (ta) professeur(e).

2. Rédige un jugement de gout motivé :

a) comportant trois motifs ;

b) respectant un plan ternaire ;

c) comportant une concession-réfutation ;

d) se clôturant par une réflexion personnelle.

Épreuve

SÉQUENCE

2

Notes pour plus tard

ARCHIVER SES EXPÉRIENCES CULTURELLES

À la fin de ta sixième année, tu seras invité(e) à présenter un dossier qui te permettra de faire le bilan de ta formation culturelle. Pour être à même de sélectionner les expériences culturelles qui t’auront marqué(e) au cours du troisième degré, il te sera très utile d’en garder la trace. Archiver tes expériences culturelles, c’est l’objet de cette séquence.

Compétence à développer

Relater une rencontre avec une œuvre culturelle UAA 6 –

Transférer

Relater une rencontre avec une œuvre culturelle

PRODUCTION ATTENDUE

Compte-rendu d’expérience culturelle

Appliquer

• Manifester sa compréhension d’une œuvre culturelle

• Échanger oralement sa compréhension/son interprétation d’une œuvre culturelle

• Analyser les paramètres de la situation de communication

• Planifier le récit d’expérience à l’aide d’un écrit intermédiaire

• Planifier l’organisation du dossier et la motivation de la sélection à l’aide d’un écrit intermédiaire

• Évaluer, améliorer la qualité du dossier

Stratégies transversales

• Zoom sur les processus et stratégies de lecture/écoute

• Zoom sur les opérations d’écriture

• Normes de l’écrit

Ressources

• Pour analyser les paramètres de la situation de communication

– Valeurs particulières des paramètres de la situation de communication

• Pour planifier, rédiger (ou exprimer oralement), évaluer et améliorer le récit d’expérience d’une rencontre avec une œuvre culturelle

• Pour planifier l’organisation du dossier et la motivation de la sélection

– Critères de sélection des expériences culturelles

• Effets provoqués par les caractéristiques des œuvres sur le récepteur

– Critères de sélection des interventions personnelles (UAA5)

• Bénéfices tirés des interventions dans l’œuvre

Connaitre Non activé

DÉFINIR LA NOTION D’EXPÉRIENCE CULTURELLE

L’UNESCO est l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture.

1. Lis la définition qu’elle donne de la culture.

DOCUMENT 1

« La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »

Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles. (1982).

2. Sur la base de cet te définition, attribue à chaque illustration la ou les significations du mot « culture » (parmi les mots soulignés).

DOCUMENT 2 —

3. Quand on rencontre une culture ou quand on assiste à une de ses manifestations, on parle d’e xpérience culturelle.

a) Prends connaissance de la liste (non exhaustive) d’expériences culturelles ci-dessous.

b) Coche celles que tu as déjà faites.

c) Tu es libre d’en ajouter l’une ou l’autre.

Admirer un paysage

Regarder la façade d’un bâtiment

Lire un livre

Aller au théâtre

Participer à un concert ou un festival

Visiter un musée /une exposition

Participer à un spectacle

Assister à une parade ou participer à un carnaval

Déguster un repas(gastronomique)

Écouter une émission de radio ou un podcast

Aller au cinéma

Regarder une série ou un film chez soi

Regarder un documentaire

d) Parmi les expériences culturelles listées ci-dessus :

• la(les)quelle(s) n’as-tu jamais vécue(s) ? Pourquoi ?

• la(les)quelle(s) aimerais-tu vivre ? Pourquoi ?

e) Au cours de ton parcours scolaire, quelles expériences culturelles as-tu vécues ?

• Cites-en l’une ou l’autre que tu as particulièrement appréciée et/ou détestée.

• Précise dans quel(s) cours.

• Explique tes réactions.

• Partage tes réponses avec la classe.

GARDER LA TRACE D’UNE EXPÉRIENCE CULTURELLE

Au terme de ta dernière année d’études secondaires, tu auras à faire le bilan de ta formation culturelle (au cours de français). Pour cela, tu sélectionneras et motiveras un choix personnel d’expériences culturelles vécues au cours du troisième degré. Ton (Ta) professeur(e) te précisera les modalités de ce travail. Note qu’une de ces expériences peut être une de tes interventions – ou celle d’un(e) condisciple – dans une œuvre culturelle.

1. Tu es au clair avec les informations à conserver

Pour pouvoir réaliser ton dossier au terme du troisième degré, il est essentiel que tu archives les expériences culturelles qui t’ont marqué(e) positivement ou non, que tu en gardes une trace.

1. À ton avis, quelles sont les expériences culturelles que tu archiveras pour le cours de français ?

2. Selon toi, que faudra-t-il mentionner à propos de ces expériences pour être capable d’en rendre compte en fin de dernière année ? Surligne, dans la liste ci-dessous, les propositions pertinentes.

(1) Les références de l’œuvre artistique (auteur, titre, date de création…)

Épreuve

(2) Le résumé (complet) de l’histoire racontée

(3) Les circonstances de cette expérience culturelle (scolaire/loisir)

(4) Le domaine (peinture, littérature, BD, cinéma…) auquel l’expérience culturelle appartient

(5) Ce qu ’a changé cette expérience culturelle dans ta vision du monde, des autres et/ou de toi-même, ce qui t’a fait grandir

(6) L’analyse du contenu de l’œuvre artistique

(7) L’analyse de la forme de l’œuvre

(8) Les liens à établir avec le cours de français

(9) Le message que tu as retenu de l’œuvre artistique

(10) Une appréciation globale de l’œuvre (sous la forme d’une note sur 10, par exemple)

(11) Ce que tu as appris sur toi grâce à cette expérience culturelle

(12) Un avis personnel argumenté

(13) Un extrait, une reproduction, une photo… de l’œuvre artistique

(14) Le caractère original (ou non) de l’œuvre

(15) Ce que tu as appris de nouveau sur le monde, l’humanité, grâce à cette expérience culturelle

3. Partage ta réponse avec la classe en vue de parvenir à un accord. Au besoin, fais appel à ton (ta) professeur(e).

4. Certains items retenus devront être traités avec exactitude et objectivité. D’autres seront le reflet de tes gouts personnels : ils seront traités avec subjectivité.

a) Rappelle le sens des termes « objectivité » et « subjectivité ».

b) Sur cet te base, répartis ces items dans le tableau ci-dessous.

TraiTeMenT oBJec TiF
TraiTeMenT SuBJec TiF

2. Tu observes une fiche d’archivage vierge

Observe la proposition de fiche ci-dessous.

DOCUMENT 3

Verso (partie essentiellement subjective)

Mon avis personnel argumenté

Recto (partie essentiellement objective)

D’ARCHIVAGEEXPÉRIENCE CULTURELLE

matière/contenu manière/forme matière/contenu manière/forme

Originalité

matière/contenu manière/forme

Appréciation :

Ce qui me laisse perplexe :

Lien à faire avec le cours de français :

Épreuve

Références : Circonstances de la rencontre : Manière/forme Autres

Matière/contenu

Type d’œuvre

Genre : Thème(s) : Bref résumé complet ou description

Ce que l’œuvre m’a appris sur moi / sur le monde dans lequel je vis…

Éléments d’analyse

1. La fiche proposée ici te permet-elle de noter toutes les informations que tu avais cochées plus haut ?

2. À ton avis, chacune des zones doit-elle être remplie pour toutes les fiches d’archivage ?

3. Consulte la table des matières de ton livre-cahier (p. 353) :

a) Repère les fiches outils qui te seront utiles pour compléter les différentes parties de la fiche d’archivage.

b) Recopie leur titre ci-dessous.

c) Indique, à côté du titre, le numéro de la page où la consulter.

4. Téa, une élève de cinquième année, a réalisé une fiche d’archivage. Elle a choisi d’archiver un tableau célèbre : American Gothic, de Grant Wood.

a) Observe le tableau.

Épreuve

b) Prends connaissance des extraits de sa fiche, que l’on a dactylographiés.

c) Reporte leur numéro dans l’exemple de fiche à la page 44.

1. Wood, G. (1930). American Gothic. Huile sur isorel mou. 78 x 65,3 cm. Chicago : Art Institute of Chicago.

2. Régionalisme américain

3.

• Au premier plan, le peintre a représenté un père et sa fille. Le paysan a le visage très fermé. Il tient une fourche, qui le sépare de sa fille. La fille a les lèvres pincées, les sourcils froncés. Elle regarde au loin.

• À l’arrière-plan, on peut voir une maison assez particulière. Sa fenêtre est de style gothique (comme une fenêtre d’église), d’où le titre du tableau.

4. J’ai rencontré cette œuvre au cours de français, dans le cadre d’une séquence sur le réalisme au 2e trimestre, en 5e. J’ai également cherché des renseignements par moi-même.

5. J’aime le fait que cette toile ait été parodiée et citée partout. Elle fait partie de la culture (pop) contemporaine. Chaque fois que je la vois apparaitre au détour d’une pub, d’un film ou sur TikTok, ça me fait sourire. J’ai l’impression qu’on me fait un clin d’œil. J’ai ajouté des exemples en annexe.

6. Le peintre fait preuve de maitrise technique. Les détails sont nombreux et donnent l’illusion de la réalité. On ne voit pas les coups de pinceau. La peinture est réaliste, sauf peut-être pour les arbres en arrière-plan, qui ressemblent à de gros coussins.

7. 8. Les paysans ; la vie à la campagne

9. Je suis impressionnée par la maitrise technique du peintre. Les détails sont très précis et on dirait une photo. C’est tellement réaliste que j’ai l’impression que l’homme va me gronder ou, pire, m’enfourcher ! Ce n’est pas un sentiment positif, mais c’est ce qui fait que cette œuvre me reste en tête.

10. Je ne trouve pas cette œuvre très originale. Les personnages posent devant le peintre, comme s’ils posaient devant un photographe. J’ai déjà vu beaucoup de photos de ce genre. En plus, les personnages représentés sont des paysans qui n’ont rien de spécial.

11. Je ne comprends pas pourquoi la fille ne regarde pas le peintre alors que le père le fixe intensément. Je me demande si ça a un sens particulier…

12.

• Le tableau a été peint en 1930, après la crise boursière de 1929. La population américaine a beaucoup souffert durant cette période. Il montre les conditions de vie difficiles et la morale stricte des paysans à cette époque.

• En faisant mes recherches, j’ai appris qu’il y a eu une grave crise boursière aux USA en 1929. Beaucoup d’Américains ont été ruinés du jour au lendemain. De nombreux paysans ont même été forcés d’abandonner leur ferme.

• L’atmosphère qui se dégage de ce tableau est assez pesante.

13. Culture générale (œuvre très célèbre) – connaissance de l’histoire des USA –œuvre souvent citée dans la pop culture

14. Annexes

5. Entoure l’icône adéquate pour identifier le type d’œuvre archivée par Téa.

6. Pour chacun des motifs de jugement de gout formulés par Téa :

a) entoure le pouce qui indique si l’avis est positif ou négatif ;

b) coche « matière » ou « manière » en fonction de l’aspect abordé.

REMPLIR UNE FICHE D’ARCHIVAGE

Regarde le court-métrage Déconnecté (2021) de Vidal Alexe, en sachant que tu devras remplir une fiche d’archivage à son propos.

DOCUMENT 4

Déconnecté de Vidal Alexe

1. Tu complètes la partie objective de la fiche d’archivage

1. Répartissez-vous en groupes de quatre élèves pour compléter la partie objective de la fiche d’archivage (page 52).

2. Notez les références du court-métrage en respectant les conventions décrites dans la fiche outil « Référencer un document / une œuvre ». Pour cela, soyez attentif(-ve) s aux informations fournies, y compris dans les génériques.

Épreuve

Fiche outil « Référencer un document / une œuvre », 6 (Référencer un film), p. 303

3. Précise les circonstances de ta rencontre avec l’œuvre.

a) Dans un cadre scolaire ou pendant tes loisirs ?

b) Dans quel cours ?

c) À quelle date ?

4. Entoure l’icône qui correspond au type d’œuvre que tu archives.

5. Précise le genre dont relève ce court-métrage.

Réaliste

Science-fiction

Policier

Comédie

Fantastique

Thrilleur

Aventure

6. De quoi parle le court-métrage ? En d’autres termes : quel(s) est (sont) le(s) thème(s) de l’œuvre ?

a) Consulte la fiche outil « Apprécier une production culturelle », section 4.

Fiche outil « Apprécier une production culturelle », 4 (Les motifs d’appréciation d’une œuvre cinématographique), p. 252

b) Note au moins deux thèmes abordés.

7. Complète la zone « Bref résumé complet ou description » : résume l’histoire racontée dans le court-métrage.

a) Aide-toi du schéma narratif.

b) Rédige une ou deux phrases par étape du schéma. Retiens au maximum les trois péripéties les plus importantes.

Fiche outil « Récit », p. 4 (Quelle(s) stratégie(s) adopter pour bien lire (ou écouter) un récit ?), p. 297

8. Ci-après, tu trouveras des questions.

Épreuve

a) Indique si elles permettent de décrire la matière (contenu) ou la manière (forme).

Relèvent de la matière (contenu) toutes les composantes de l’histoire : cadre spatiotemporel, personnages, évènements/actions. Tout cela apparait, de façon compactée, dans le résumé de l’œuvre.

La manière (forme), c’est le résultat des choix de l’artiste pour raconter son histoire. La description de la manière (forme) dépend du récit choisi par l’artiste. Par exemple, un roman, une BD, un film, un anime1, un opéra…

1 film d’animation japonais, souvent adapté d’un manga

b) Réponds à ces questions en reportant les informations à l’endroit qui convient dans ta fiche d’archivage.

1) Y a-t-il des effets spéciaux ? Si oui, lesquels ?

2) Dans quel(s) cadre(s) spatiotemporel(s) se déroule l’histoire ?

3) Les décors et les costumes sont-ils conformes au cadre spatiotemporel ou sont-ils inattendus, surprenants, compte tenu de ce cadre ?

4) Qui sont les personnages principaux ? Quelles sont leurs caractéristiques principales ?

5) L’œuvre aborde-t-elle un sujet qui suscite la réflexion ? Le(s)quel(s) ?

6) Carac térise la manière de jouer des acteurs(-trices).

SuBTile – Fine – SoBre – FauSSe – inTenSe –MiniMaliSTe – exuBéranTe – ThéâTrale

7) Le sujet est-il d’actualité ou dépassé ?

8) L’œuvre transmet-elle un message, une leçon ? Si oui, formule-le/la brièvement.

9) Quelque chose t’a-t-il frappé en matière de photographie (lumière)/couleur(s) ? Si oui, fais-en la description.

Épreuve

2. Tu complètes la partie subjective de la fiche d’archivage

Pour donner ton avis sur l’œuvre, appuie-toi sur la partie objective que tu as déjà complétée.

1. Quel(s) élément(s) de la matière (du contenu) de l’œuvre as-tu apprécié(s) ou non ?

a) Rédige un paragraphe argumenté pour expliquer pourquoi cela t’a (dé)plu.

b) Illustre ton propos par des exemples précis de l’œuvre que tu archives.

2. Quel(s) aspect(s) de la manière (la forme) de l’œuvre as-tu apprécié(s) ou non ?

a) Rédige un paragraphe argumenté pour expliquer pourquoi cela t’a (dé)plu.

b) Illustre ton propos par des exemples précis de l’œuvre que tu archives.

MaTière / conTenu Manière / ForMe

3. Relis les motifs de (dé)plaisir que tu as rédigés en te demandant si c’est suffisamment clair : il faudra que, dans plus d’un an (en fin de 6Tq ou en fin de 7P), tu comprennes encore aisément ce que tu as noté. Tu devras en effet le réutiliser.

4. Donne ton point de vue sur le caractère original ou non du court-métrage, en envisageant la matière (contenu) ou la manière (forme). Illustre ta réponse.

5. S’il te reste des questions sur l’œuvre (quelque chose que tu ne comprends pas, par exemple, ou quelque chose qui t’a surpris(e)), tu peux les noter dans la zone « Ce qui me laisse perplexe ».

6. Qu’est-ce que l’œuvre t’a appris sur toi-même ou sur le monde ? Note-le dans la zone prévue à cet effet.

7. Selon toi, cette œuvre a-t-elle sa place dans le cours de français ?

a) Pourquoi ?

b) Indique cela dans la zone en bas à droite.

c) Échange ta fiche contre celle de ton (ta) voisin(e).

8. Lis la fiche de ton (ta) condisciple pour l’évaluer.

a) Ce qui est écrit te parait-il clair ?

b) Le contenu de la fiche te semble-t-il suffisant ?

c) La fiche est-elle remplie de façon conforme aux consignes ?

d) Quelle partie te parait particulièrement bien complétée ?

e) Quelle partie devrait être retravaillée, selon toi ?

FICHE D’ARCHIVAGE - EXPÉRIENCE CULTURELLE

. Matière/contenu

Type d’œuvre

Genre :

Thème(s) :

Bref résumé complet ou description

Références :

Éléments d’analyse

Circonstances de la rencontre :

Autres

matière/contenu

manière/forme

matière/contenu manière/forme

Originalité

matière/contenu manière/forme

Ce qui me laisse perplexe :

Appréciation :

Lien à faire avec le cours de français :

Ce que l’œuvre m’a appris sur moi / sur le monde dans lequel je vis…

TU ENRICHIS TON LEXIQUE

1. L’intrigue, c’est la suite des actions et des évènements d’une histoire. Elle est à distinguer du suspense, qui consiste à produire chez le public une attente (de la suite de l’histoire), qui craint ou se réjouit de voir se produire un évènement. Ainsi, il existe des intrigues qui ne présentent aucun suspense.

Dans tes fiches d’archivage, tu auras régulièrement à qualifier l’intrigue des œuvres narratives que tu rencontreras.

Ci-dessous, tu trouveras une liste d’adjectifs (positifs et négatifs) qu’on peut utiliser pour caractériser une intrigue. Replace chacun d’eux dans la phrase qui le définit.

banale – captivante – complexe – confuse – décevante – linéaire –palpitante – prévisible – surprenante – soporifique

• Une intrigue est celle qui nous tient en haleine, qui fait qu’on ne décroche pas notre attention.

• Une intrigue est celle qui présente beaucoup de rebondissements, dont les actions sont multiples et demandent une grande attention pour en comprendre les tenants et aboutissants.

• Une intrigue est celle qui produit une forte excitation chez nous, si les actions et évènements nous donnent l’impression de se suivre à toute vitesse.

• Une intrigue est une intrigue sans bouleversements chronologiques, qu’on suit de manière progressive, sans peine.

• Une intrigue est celle qui présente des péripéties étonnantes, auxquelles on ne s’attendait pas.

• Une intrigue est celle qu’on peut anticiper, dont les actions et évènements semblent annoncés, et qui manque d’originalité.

• Une intrigue est désordonnée et difficile à suivre.

• Une intrigue est celle qui est trop ordinaire, qui manque d’originalité, qu’on a l’impression d’avoir déjà rencontrée ailleurs.

• On peut dire qu’une intrigue est si elle n’est pas à la hauteur de nos attentes.

• Une intrigue peut être qualifiée de si les actions et évènements se succèdent à un rythme trop lent, si on a l’impression que l’histoire n’avance pas.

2. Au cours de cette séquence, tu as rencontré des mots que tu ne connaissais pas.

a) Choisis-en trois.

b) Identifie la classe grammaticale à laquelle chacun appartient.

c) Si c’est possible, trouve un synonyme et un antonyme.

d) Reporte ces mots dans le lexique qui se trouve à la page 351.

TU AMÉLIORES TON ORTHOGRAPHE

1. Lis le récit d’une expérience culturelle vécue par Clémence, une étudiante française.

2. Orthographie les participes passés formés à partir des infinitifs entre parenthèses.

Épreuve

J’ai (lire) Persepolis de Marjane Satrapi vers 9 ans. Ma mère avait (acheter) les quatre tomes juste avant que le film sorte. J’étais une grande lectrice, mais plutôt d’histoires d’amour. Persepolis a (être) mon premier livre d’une certaine complexité. Une citation de la grand-mère est (devenir) ma philosophie de vie : « Tu rencontreras beaucoup de cons. S’ils te blessent, distoi que c’est la bêtise qui les pousse à te faire du mal. Ça t’évitera de répondre à leur méchanceté. Car il n’y a rien de pire que l’amertume et la vengeance. Reste toujours digne et intègre à toi-même. » Victime de harcèlement à l’école, j’ai (comprendre) que je ne devais pas m’enliser dans la vengeance, mais essayer d’être le plus juste possible. Ça a (éveiller) mon militantisme, pour défendre la laïcité et m’élever contre le capitalisme. Il y a deux ans, je suis (entrer) à l’Unef2. Je suis (devenir) végétarienne, féministe, et cet été, je travaille deux mois pour un parti politique féministe allemand.

(2018). « Persepolis a éveillé mon militantisme ». L’Obs, 2803. En ligne https://www.pressreader.com/france/l-obs/2018072 6/281848644397189https://www.pressreader.com/france/lobs/20180726/281848644397189, consulté le 03/07/2024.

2. Union nationale des étudiants de France : syndicat étudiant.

Améliore ton orthographe sur Udiddit, avec des exercices de langue supplémentaires.

TÂCHE FINALE

1. Dans les prochaines séquences, sois très attentif(-ve) au logo suivant :

2. Tu sélectionneras un des objets culturels rencontrés et tu complèteras, à son propos, une fiche d’archivage.

3. Avant de rendre ton travail, vérifie qu’il remplit les critères suivants. + - X

1) La copie est soignée et lisible.

2) Les aspects analysés sont séparés clairement les uns des autres.

3) Les références complètes de l’œuvre archivée sont indiquées et respectent les conventions (présentées dans la fiche outil « Référencer un document / une œuvre »).

4) La partie objective présente les caractéristiques principales de la MATIÈRE (contenu).

5) La partie objective présente les caractéristiques principales de la MANIÈRE (forme).

6) La partie subjective aborde des aspects de la matière (contenu) ET de la manière (forme).

7) Chaque aspect ciblé dans la partie subjective est présenté sous la forme d’un paragraphe rédigé.

8) Chaque aspect ciblé dans la partie subjective est illustré par un exemple précis.

9) La fiche d’archivage présente une réflexion personnelle sur les apports de l’expérience culturelle.

10) L’or thographe (lexicale et grammaticale) est soignée.

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