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#111 | ÉDITO

LE VENT SE LÈVE…

Il se lève, se gonfle et soulève de nouveaux projets. Il tournoie, entraîne de nouvelles adresses à découvrir, un musée à explorer. Il chasse une année, en charrie une autre, pleine de perspectives, d’envies, de travaux à venir. Il siffle, emporte avec lui les rayons du soleil, sublime les couleurs, et apporte l’inspiration. Il exalte, bouleverse, chamboule, provoque son lot de surprises et d’événements inattendus, oblige à transformer le bureau en chambre d’enfant d’ici l’automne prochain. Il tournoie, bouscule, brouille les formes et invite au renouvellement, à la création. Un vent de nouveauté souffle sur le monde et sur votre magazine préféré : laissons-nous porter !

Mathieu Fumex, rédacteur en chef

www.avivremagazine.fr

AU SOMMAIRE | #111

À-CTUS

13 À la une 16 À voir 21 À l’affiche 24 À picorer 32 À deux pas 36 À vol d’oiseau 38 À l’horizon

DESIGNBOARD IN THE AIR 46 Citations, revisites, remix STUDIO DE DESIGNERS 50 Brichet-Ziegler ATELIER DE MARQUE

52 Jot.jot FEATURING 54 Ligne Roset ft. Marie-Christine Dorner 56 NEW IN INTÉRIEURS TUTOS D’ARCHIS

62 Chambres d’enfants SHOPPING 74 Jolis mômes, petites canailles ! EN DÉTAILS 76 Le loft de Sara et Michael SUPRBLK

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AU SOMMAIRE | #111

HISTOIRES DE MAISONS INTÉRIEURS D’ARCHITECTES 86 Création d’un duplex à Saint-Denis Hervé Gaillaguet 96 Réaménagement d’un pied-à-terre à Barcelone Cometa Architects 108 Rénovation d’un loft parisien HEJU Studio 124 Réhabilitation de bureaux en loft aux États-Unis

Davidson Rafailidis LA SÉLEC’ 136 Menuiseries et portes

OUTDOOR JARDIN 148 Transformation d’une cour en jardin Frédéric Delesalle SHOPPING 152 Just because of you

148

FACE B 154 EN MOTS 157 #SANSFILTRE NOUVEAUX MONDES 159 Faire vibrer l’espace Le monde de Stephan Zimmerli PORTFOLIO 164 Échos de la frontière

136

172 Carnet d’adresses 173 L’ours JEU CONCOURS 175 Une lampe de chez Rispal à gagner 178 À suivre…

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152

Saint-Gobain Isover, société anonyme au capital social de 45 750 000 €, immatriculée sous le numéro 312 379 076 RCS de Nanterre, Les Miroirs – 18, avenue d’Alsace – 92400 Courbevoie. Crédit photo : Laurent Chehere –

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À LA UNE | À-CTUS

L’empire des enseignes

texte charlotte fauve

Archiviste compulsif de l’Amérique de Norman Rockwell, l’artiste Robert Cottingham immortalise les enseignes des fast-food et des motels. Hypnotisant. www.avivremagazine.fr

P Robert Cottingham, Fictions in the Space Between, Marco Livingstone, Camille Morineau, Pauline Créteur, éditions Galerie GeorgesPhilippe & Nathalie Vallois, bilingue anglais-français, 151 pages, 24, 5 x 28,5 cm, 49 euros

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eut-être Robert Cottingham serait-il un Américain comme les autres s’il n’avait été plus tête en l’air que la moyenne. Dans les années 1970, le publicitaire, fraîchement emménagé à Los Angeles, met à profit son temps libre pour dessiner les villas d’Hollywood. « Petit à petit, je me suis mis à lever les yeux et à voir ce que personne ne remarquait », explique l’octogénaire, qui, regard tendu vers le ciel bleu, admire… les enseignes. Dans la gloire déclinante de leurs néons, ces étendards vintage, emblématique des Thirties, éclaboussent l’azur de la Californie. Un demi-siècle plus tard, les enseignes de Bob Cottingham, immuablement tape-à-l’œil et flashy, s’étalent sur d’immenses toiles, re-

lookant en motel de la route 66 la très digne galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois du 6e arrondissement de Paris. La rétrospective, présentée jusqu’au 21 décembre, s’accompagne d’une monographie éblouissante, à la couverture aussi fluorescente que les modèles du peintre hyperréaliste. Avec plus de 425 œuvres à son actif, Bob Cottingham suit un protocole bien rôdé : d’abord la photographie, puis le crayonnage, l’aquarelle, et enfin la toile. Avec un soin méticuleux, l’artiste défroisse la tôle, décrasse la rouille, pour aboutir à la perfection faite néon. « Ces enseignes ont disparu, la beauté est de les maintenir en vie, alors je les nettoie. » Pour constituer son fond d’archives, Robert Cottingham a sillonné la côte nord-

À-CTUS | À LA UNE

Robert Cottingham, Taft, 1991, huile sur toile, 198,1 x 198,1 x 5,1 cm / Robert Cottingham, Ajax, 1983, mine de plomb sur papier, 63 x 102 cm / Robert Cottingham, Catwalk, 2019, huile sur toile, 167,6 x 105,4 cm / Robert Cottingham, Main Dinner Street, 2018, aquarelle sur papier Arches, 57,3 x 56,5 cm

À LA UNE | À-CTUS

est des États-Unis, Hasselblad en bandoulière, assis sur le siège d’un bus – le moyen de transport d’avant, où l’autocar était encore pour tous et non pas emprunté par les seules classes sociales défavorisées. « Les gares routières sont toujours dans les parties les plus anciennes des villes, explique Bob Cottingham. Je sais que je suis au bon endroit et je n’ai plus qu’à attendre l’heure magique. » Lorsque le soleil se couche, les ombres se dessinent et le métal froid des enseignes prend vie. En puisant dans ses diapositives, depuis sa grange réhabilitée du Connecticut, l’artiste n’a plus qu’à, sur un air de jazz, le pinceau précis et appliqué, réveiller l’Amérique de Norman Rockwell… www.galerie-vallois.com www.avivremagazine.fr

À-CTUS | À VOIR

Neo, c’est toi ?

Non, vous n’êtes pas en train d’être aspirés dans la Matrice… Cette photographie (réalisée sans montage) est le fruit du travail de l’architecte Jean-Maxime Labrecque. Simplement baptisée Immeuble infini, cette œuvre est en fait une pièce intégralement recouverte de miroir. Sensibles au vertige, s’abstenir ! www.inpho.ws

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À VOIR | À-CTUS

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À-CTUS | À VOIR

…Portrait de Louis XIV en costume de sacre.jpg, de Bertrand Planes, nargue notre disposition à croire les informations diffusées sur le Web. L’exposition Causes Toujours !, pensée en sept concepts (ici, #Fiabilité), fait dialoguer jusqu’au 11 janvier art et société, et interroge de grands acteurs culturels sur le rapport de l’individu aux réseaux sociaux, dans une scénographie signée Studio 5.5. www.programmation.maifsocialclub.fr

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Oui, je m’abonne à Architectures À Vivre (6 numéros courants et 4 hors-série par an) et je choisis la Formule Liberté. Je serai donc prélevé(e) de seulement 19,50 euros tous les 3 mois Le premier prélèvement s’effectue avant l’envoi du premier numéro de mon abonnement. Mon abonnement est automatiquement renouvelé. Je remplis l’autorisation de prélèvement ci-dessous. Je joins également un Relevé d’Identité Bancaire ou postal Autorisation de prélèvement automatique SEPA J’autorise l’établissement teneur de mon compte à prélever sur ce dernier, si la situation le permet, tous les prélèvements ordonnés par le créancier désigné ci-dessous. En cas de litige sur un prélèvement, je pourrai en faire suspendre l’exécution par simple demande à l’établissement de mon compte. Je réglerai le différend directement avec le créancier.

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Organisme créancier : ÀVIVRE édition pour Architectures à vivre / bimestriel (6 numéros par an + 4 numéros horssérie à l’année). Offre valable pour la France métropolitaine jusqu’au 30/06/2020. Je pourrai interrompre mon abonnement par prélèvement automatique par courrier recommandé avec accusé de réception adressé à À VIVRE / CRM ART (cidessous) R.C.S. ÀVIVRE édition Nanterre 821 029 568

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Francesco Borromini, étude pour la façade de l’oratoire des Philippins à Rome, 1660, graphite © The Albertina Museum, Vienna / Josef Frank, Projet Slum Clearance dans le quartier de Manhattan à New York, 1942, aquarelle © The Albertina Museum, Vienna / Zaha Hadid, Vue en perspective des bâtiments au bord du canal du Danube à Spittelau près de Vienne, 1994 © Courtesy Zaha Hadid Architects Zaha Hadid Foundation © The Albertina Museum, Vienna

À L’AFFICHE | À-CTUS

Trésors de l’Albertina Dessins d’architecture texte élisabeth károlyi

JUSQU’AU 16 MARS PARIS (16e)

Zaha Hadid, vue des bâtiments au bord du canal du Danube, 1994 (en haut à gauche), Francesco Borromini, étude pour la façade de l’oratoire des Philippins, 1660 (à droite), Josef Frank, « Slum Clearance », 1942 (en bas à gauche).

a Cité de l’architecture et du patrimoine met cette saison Vienne à l’honneur, en présentant, parallèlement à sa grande exposition Otto Wagner, quelquesuns des plus beaux dessins d’architecture de l’Albertina. Le fameux musée viennois détient en effet l’une des plus grandes collections du monde en la matière, avec plus de 55 000 pièces, dont une centaine sont en ce moment exposées à Paris. Et pas des moindres ! Puisqu’il s’agit des esquisses, plans, élévations, vues existantes ou imaginaires d’architectes et d’artistes tels que Pisanello, Borromini, Canaletto, Le Bernin, Fischer von Erlach, Charles de Wailly,

Antonio Canova, François Boucher, Hubert Robert ou Theophil Hansen. Les modernes ne sont pas en reste – Adolf Loos, Josef Maria Olbrich ou Frank Lloyd Wright –, pas plus que les contemporains : l’Albertina affiche une politique d’acquisition fortement tournée vers notre époque, comme en témoignent les œuvres de Haus-Rucker-Co, Hans Hollein ou Zaha Hadid. Sept siècles d’histoire de l’architecture sont ainsi visibles sous le prisme du dessin : « cela nous permet d’entrer dans les secrets de la conception des édifices mais aussi de l’imaginaire de leur concepteur », précisent les commissaires. www.citedelarchitecture.fr www.avivremagazine.fr

À-CTUS | À L’AFFICHE

Hôtel Métropole texte clémentine roland | photos salem mostefaoui

JUSQU’AU 12 JANVIER PARIS (4e)

Une nuit à l’hôtel, c’est en moyenne 300 litres d’eau utilisés. Pour contourner ce problème, l’agence Ciguë dessine une chambre dotée d’un système de récupération d’eaux pluviales et d’épuration des eaux usées.

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abitat transitoire, figure urbaine où convergent les foules, il promet le confort, évoque le voyage et est reconnaissable à son architecture et son mobilier propres… Mais à ceux qui pensaient que l’hôtel n’était plus à présenter, le Pavillon de l’Arsenal prouve le contraire. L’exposition Hôtel Métropole s’ouvre sur la mise en contexte historique, économique et politique de l’émergence de ce programme. Sont mises en évidence la floraison, la diversification et les nombreuses facettes de ces établissements, laboratoires d’idées et d’inventions (arrivée de l’ascenseur, mixité programmatique…). Au fil de la visite, des données affolantes apparaissent : la saturation du parc hôtelier, les dépenses énergétiques engendrées par une nuit d’hôtel… Pour

parer à ces crises contemporaines, quatre installations pensées et conçues par des architectes sont exposées : une marquise faite de matériaux végétaux, alimentée en électricité générée par les mouvements de la porte-tambour ; un couloir de bois, repensant les circulations humaines et techniques ; un système de pompe et de recyclage des eaux usées pensé dans l’unité de la chambre ; une chambre versatile, capable et rationnelle… Au Pavillon de l’Arsenal, Catherine Sabbah et Olivier Namias signent une exposition complète et édifiante qui nous invite à remettre en question, alors que les établissements parisiens s’apprêtent à recevoir pour les Jeux Olympiques, le rôle de l’hôtel de demain. www.pavillon-arsenal.com

À L’AFFICHE | À-CTUS

Chez Lina Ghotmeh, la chambre d’hôtel n’est pas qu’un lieu de sommeil, c’est aussi un espace de réunion, de travail, de réception… Jean-Benoît Vétillard, lui, propose de signaler l’entrée avec une marquise grand luxe à dynamo !

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À-CTUS | À PICORER

Général Jean-Louis Georgelin, chargé du suivi de chantier de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, à l’adresse de Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques, le 13 novembre 2019.

Tisser des liens

Jusqu’au 11 janvier prochain, la très intimiste Galerie de l’Architecture, dans le 4e arrondissement de Paris, invite à découvrir le travail de l’architecte Philippe Prost. C’est notamment à lui que l’on doit l’Anneau de la Mémoire, mémorial international aux soldats tombés dans le Nord-Pasde-Calais au cours de la Première Guerre mondiale, ou plus récemment, la réhabilitation de la très étonnante Cité de électriciens. L’occasion de se familiariser avec la vision de celui qui revendique « une architecture, une et indivisible ». www.galerie-architecture.fr

« OUTRENOIR » IS THE NEW BLACK Alors que Pierre Soulages, maître incontesté des nuances de noir fête ses 100 ans le 24 décembre 2019, le musée du Louvre lui consacre une grande rétrospective à découvrir jusqu’au 9 mars 2020 dans le Salon carré. La promesse d’un voyage sublime et tout en reflets, à ne surtout pas manquer. www.louvre.fr

CHARLES-HENRI

Celui qui nous avait subjugué avec la Maison de la réserve du domaine régional du Grand-Voyeux s’est vu décerner le 25 novembre dernier l’Équerre d’Argent pour sa résidence Julia-Bartet, dans le quartier de la gare Montparnasse. Un prix remis par un jury présidé par Paul Chemetov et constitué de nos confrères des rédactions de Le Moniteur et AMC. Bravo à lui !

DE L’ART SUR NOS ÉCRANS

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Avec cette exposition, la Maison de l’Architecture de Normandie et la photographe Marie-Hélène Labat invitent à découvrir la transformation de certains quartiers, comme La Sablière à Rouen, à travers l’expérience des habitants et autres usagers qui vivent les travaux de réhabilitation de plein fouet. « Un manifeste pour une écologie urbaine » entre progrès et nostalgie à voir jusqu’au 29 février 2020. www.man-leforum.fr C’est le nombre de projets – maisons, lofts, extensions et appartements – dont les portes ont été ouvertes le 19 octobre dernier, pour une session extraordinaire de Journées d’Architectures À Vivre 2019 organisée dans le cadre des Journées nationales de l’architecture. Nous n’avons qu’une chose à dire : MERCI à tous !

TACHON DISTINGUÉ RAMBO

« Faut-il absolument emmener ses enfants au musée ? » « Le marché de l’art est-il fou ? » « Comment – et pourquoi – débuter une collection d’œuvre ? » Si l’Art et les questions qui gravitent autour vous intéressent un tant soit peu, alors la nouvelle émission ART CLUB, proposée par Figaro Live et la chaîne MuseumTV, est faite pour vous. Chaque mois, une nouvelle thématique est abordée, soumise à l’avis de journalistes, critiques et autres experts. Une bouffée artistique à la fois pointue et accessible à mettre… sous tous les yeux. www.museumtv.art video.lefigaro.fr 24

DERNIERS REGARDS AVANT DISPARITION

« Qu’il ferme sa gueule ! »

SANS RAMBO Un miroir, pour ne pas dire une critique, de la violence made in USA, le Rambo de Ted Kotcheff sorti en 1982 ? Évidemment, l’interprétation n’est pas nouvelle. Aussi, Alain Bublex approfondit-il l’analyse du film culte avec un dessin animé et une exposition présentés au Centre de création contemporaine Olivier Debré, à Tours. En reconstruisant les décors de la scène du générique, mais sans personnage donc, l’artiste plasticien défend l’idée selon laquelle ce sont les paysages, plus que le contexte – la fin de la guerre du Vietnam –, qui serviraient à établir le dialogue avec les spectateurs américains. Une immersion à découvrir jusqu’au 8 mars 2020. www.ccod.fr

Entendu (et approuvé) :

UN BORDELAIS POUR VENISE

« Il nous faut, collectivement, mieux regarder l’architecture. Et pour mieux regarder l’architecture, il faut qu’elle soit mieux valorisée. »

Le verdict est tombé : c’est à l’architecte Christophe Hutin qu’est confiée la réalisation du pavillon de la France pour la biennale d’architecture de 2020. Pour cette édition, le Bordelais propose d’explorer la façon dont les usagers participent à la conception et à la construction des projets. Tout un programme…

Frank Riester, ministre de la Culture, dans un discours prononcé le 18 octobre 2019 à l’occasion de l’ouverture des Journées nationales de l’architecture.

À-CTUS | À L’AFFICHE

De la tête aux pieds !

JUSQU’AU 15 MARS 2020 LYON (2e) ET 23 FÉVRIER 2020 PARIS (1er)

Quoi de plus original qu’une paire de ballerines à talons aiguilles signée Christian Louboutin (à gauche) ? Les fameuses Horseshoes d’Iris Schieferstein, artiste allemande férue de taxidermie (à droite).

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ap sur deux expositions, Le monde en tête. La collection Antoine de Galbert, au musée des Confluences de Lyon et Marche et démarche, une histoire de la chaussure, au musée des Arts décoratifs de Paris. La première, ouverte en juin, tourne la tête ; tandis que la seconde, lancée en novembre, vous fera les pieds. Bonjour les antipodes ! L’une rassemble près de trois cents coiffes (chapeaux, masques, parures) aux formes, matériaux et usages divers. Issues de collections publiques et privées, françaises et étrangères, cinq cents pièces (souliers, semelles, peintures, vidéos, photographies, etc.) racontent, dans l’autre, l’histoire de la chaussure. À vos marques, prêts…

Les deux projets ont pour points de départ respectifs la donation d’Antoine de Galbert, un collectionneur des plus entêtés, et l’étude d’un soulier porté par Marie-Antoinette, en 1792. Si le parcours lyonnais consiste en une déambulation libre autour de vingt tables tapissées de couvre-chefs classés par thème (plumes d’Amazonie, mariage, symbole de pouvoir, etc.), un salon d’essayage ponctue quant à lui l’enfilade de sections parisienne, où le visiteur est invité à essayer les reproductions de quelques modèles présentés. Deux expositions décoiffantes. Ne battez plus la semelle, courez-y ! www.museedesconfluences.fr www.madparis.fr

texte sarah belmont

À L’AFFICHE | À-CTUS

Entre ces coiffes chinoises, l’une en papier mâché et laiton (en haut à gauche), l’autre en argent (en bas à droite), et ce bonnet brésilien à plumes (en haut à droite), s’est glissé un escarpin bleu inspiré de l’artiste américain Alexander Calder.

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À-CTUS | À L’AFFICHE

Peter Hujar Speed of light

JUSQU’AU 19 JANVIER PARIS (8er)

En noir et blanc, les clichés volés préservent des visages énigmatiques, s’opposant au temps qui défile.

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es clichés de Peter Hujar laissent saillir une personnalité délicate et mystérieuse. Photographe d’avant-garde de l’underground newyorkais dès la fin des années 1960, Hujar n’interrompra son travail qu’à son dernier souffle. Dans une ville où les émeutes de Stonewall ont permis l’émancipation des personnes gays, il dédie sa photographie aux « gens qui osent ». Évoluant au milieu d’artistes, d’écrivains, de danseurs et d’égéries queers, Hujar lui-même devient une figure de proue indissociable de cette ville en ébullition. Ses portraits, presque classiques, intensifient par leur sobriété les caractères de ses sujets, qu’il photographie chez eux, à l’affut du momentané, du juste.

La seule monographie parue de son vivant, Portraits in Life and Death (1976), immortalise des corps allongés, figés par son objectif dans des moments de repos, de rêverie, d’intimité, de drame, où, dans l’obscurité d’une nuit sans fin, maladie et jouissance se côtoient ou s’enlacent. New York n’est plus le décor : elle devient un théâtre charnel aux personnages profondément humains, qui, conscients de leurs limites, choisissent de les transcender. L’exposition Peter Hujar : Speed of Light , présentée au Jeu de Paume, est une ode à l’individu au-travers de laquelle scintille, comme sur la moire, le souvenir d’une ville superbe. www.jeudepaume.org

texte clémentine roland

À L’AFFICHE | À-CTUS

Allongées dans leur lit, Cindy Darling et Fran Lebowitz, égéries mythiques d’une population underground palpitante pour laquelle Manhattan est à la fois la muse et le foyer.

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À-CTUS | À L’AFFICHE

Avis de tempête

JUSQU’AU 20 SEPTEMBRE DUNKERQUE (59)

Plafond béant ? Grâce à l’installation du plasticien Nicolas Tourte, passent les nuages sur la Halle aux sucres…

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vant, on lui donnait de jolis petits noms, « mistral », « sirocco » ou « tramontane », et puis on n’a plus vraiment prêté attention à ses bourrasques, au vent… Jusqu’à ce que le réchauffement climatique fasse des siennes, et que l’on se mette à retenir l’appellation des ouragans, « Katrina » ou « Dorian ». Alors que le premier parc éolien offshore de l’Hexagone s’apprête à faire tourner ses pâles au large de Dunkerque, l’exposition Plein vent, au Learning Center de la Halle aux sucres, croise les regards pour mieux nous reconnecter à cet élément qui souffle, tempête… et inspire aussi bien les scientifiques que les artistes. Des premières cartes postales balnéaires, « souvenir de tempête », sur les plages du Nord, au relevé de la qualité de l’air au-dessus

du site d’exposition, la manifestation donne à voir ces rafales insaisissables, révélant à quel point le vent a imprimé sa marque sur notre culture et notre imaginaire. À l’entrée, la poétique collection du Tempestaire, 120 objets, corde à trois nœuds ou boussole-sifflet, patiemment rassemblés par les plasticiennes Anaïs Tondeur et Yesenia Thibault-Picazo, du collectif Caoïde, rappellent la multiplicité des pratiques destinées à apprivoiser les souffles capricieux de par le monde. En Scandinavie, les sorcières emprisonnaient ainsi le vent dans des boîtes à n’entrouvrir qu’en cas de calme plat, tandis qu’en Nouvelle-Guinée, « qui frappait une pierre à vent avec un bâton, récoltait la tempête ». Vous voilà mis au courant… d’air ! www.halleauxsucres.fr

texte charlotte fauve

Le feu essentiel Améliorer par le design ce que nous offre le feu, c’est offrir plus de performance tout en simplifiant l’utilisation. C’est innover jusqu’à trouver l’harmonie avec l’environnement. Le Stûv 22, un chauffage au bois performant, une pièce essentielle qui prendra naturellement sa place dans votre architecture.

22-90 avec cadre C2 Modèle présenté : Stûv 22-110

Retrouvez-nous sur www.stuv.com

À-CTUS | À DEUX PAS

Découvrir le nouveau showroom Andreu World

Croquer dans le kitsch au Libertino

S’inspirer au showroom Brunner

Après l’ouverture du Gloria à Londres et la celle de la Bellezza à Lille, l’on aurait pu croire que la squadra de Big Mamma boudait Paris… C’était sans compter sur le petit dernier, le Libertino. À contre-courant de ses prédécesseurs, cette nouvelle adresse flirte volontairement avec le kitsch : tentures rouges, glycines de partout et vilaines carafes. Le résultat y est aussi délicieusement coupable que les pizzas, et l’on apprécie d’autant plus qu’ici, les réservations sont (enfin) disponibles. 44, rue de Paradis, Paris (10e) www.bigmammagroup.com

Après plus d’un an de travaux, le showroom de la marque Arro, spécialisée dans l’aménagement d’espaces tertiaires, change de visage – et de nom ! Filiale du groupe désormais éponyme, Brunner revient sur le devant de la scène avec une boutique dont les aménagements ont été entièrement repensés par l’agence d’architectes Ippolito Fleitz. Une adresse à ne pas négliger pour ne rien manquer des dernières tendances en matière de mobilier de bureau ! 182, rue La Fayette, Paris (10e) www.brunner-group.com www.ifgroup.org

www.avivremagazine.fr

En passant la porte de cette nouvelle adresse, ceux qui ne connaissent pas encore Andreu World risquent d’être surpris : le mobilier présenté est-il destiné à l’univers domestique ? Tertiaire ? La réponse : les deux ! Sur deux étages, la marque propose des collections hybrides et subtiles – en tête, Nuez, de Patricia Urquiola –, qui faciliteront le quotidien de ceux qui travaillent chez eux, et mettront du baume au cœur à ceux qui n’ont pas ce luxe. 37, rue Jean Giraudoux, Paris (16e) www.andreuworld.com

Kartell présente Smart Wood Collection de Philippe Starck. Un design inédit et une technologie de pointe qui utilise le bois, en quantités minimales dans le plus grand respect des forêts, de manière totalement innovante. Un matériau noble et naturel transformé par Kartell en un produit industriel. Une technologie qui permet de mouler et de cintrer à l’extrême de fines couches de bois, en deux directions, aussi bien à l’horizontale qu’à la verticale. Le résultat est une assise unique aux courbes jamais réalisées auparavant.

Kartell Flagship Store Paris 242 Boulevard Saint-Germain - 75007 Paris - t. +33 1 45486837 - kartellparis@kartell.fr

À-CTUS | À DEUX PAS

Manger du design chez Patrick Roger

Craquer pour des sneakers chez Veja

Renouer avec l’été au Splash

Après 15 ans d’existence, la marque de chaussures Veja ouvre enfin sa première adresse parisienne ! Ses pas l’ont guidée jusqu’au Marais, dans un espace de 80 mètres carrés rénové par le collectif Ciguë. Si la façade et le sol existants, conçus par l’architecte Raphaël Navot ont été conservés, le reste de la boutique a été mis à nu, pour un résultat aussi brut et atypique que les produits proposés à la vente. Comme quoi, cela valait le coup d’attendre 15 ans ! 15, rue de Poitou, Paris (3e) www.veja-store.com www.cigue.net

Comme un petit air de Côte d’Azur… sur les quais de Seine ! C’est en tout cas la promesse du Splash, nouvelle adresse gustative située à Asnières. Dans un décor mêlant Art déco et esprit paillotte (si, si), le chef Thomas Balland propose une carte qui elle aussi fait le grand-écart : hareng ou gratinée à l’oignon, homard ou épaule d’agneau, il y en aura pour tous les goûts… Port Van Gogh, Asnières-sur-Seine (92) www.bistrot-splash.fr

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La frontière entre chocolaterie et design n’a jamais été aussi ténue. Et c’est encore à Patrick Roger, une fois n’est pas coutume, que l’on doit ce mélange des genres. Cette fois, l’artiste sculpteur sacré Meilleur ouvrier de France en 2000 s’est acoquiné avec l’architecte Pascal Grasso pour rénover sa boutique située dans le quartier de Saint-Sulpice. En découle un écrin minimaliste, digne des plus beaux showrooms, où le béton pourrait presque voler la vedette au chocolat… 2-4, place Saint-Sulpice, Paris (6e) www.patrickroger.com www.pascalgrasso.com

Vivre en TECHNAL vivre en HARMONIE

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À-CTUS | À VOL D’OISEAU

Le Musée de la Poste, Une découverte recommandée !

A La façade en béton dessinée par le sculpteur Robert Juvin a été préservée par l’architecte Frédéric Jung. Surprise ! Le dos des facettes, découvert pendant le chantier, est désormais révélé et visible pendant la visite du musée.

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près bientôt de 5 ans d’attente, le voici enfin livré. Un colis égaré ? Non, le Musée de La Poste pardi ! Rénové par l’architecte Frédéric Jung, l’édifice construit en 1972, par André Chatelain dans le quartier de la gare Montparnasse, semble avoir retrouvé ses lettres de noblesse. Il faut reconnaître que malgré sa sublime façade en béton moulé, imaginée par le sculpteur Robert Juvin et inspirée du poinçon de gravure des timbres, l’institution, repliée sur elle-même et surtout inaccessible aux personnes à mobilité réduite, méritait d’être repensée. Désormais, un « totem central », sorte de puits de lumière géant, permet d’embrasser d’un seul coup d’œil les trois niveaux dédiés aux collections permanentes, là où le regard se heurtait autrefois aux très opaques escaliers dessinés

par André Chatelain. De quoi donner envie aux visiteurs, même venus simplement pour admirer les expositions éphémères, de se laisser guider par leur curiosité et ainsi découvrir l’étonnante collection abritée entre les murs du musée : véhicules, photographies, estampes, uniformes, guichet, et même robe de bal réalisée en timbres ou chaussure transformée en carte postale… Au total, ce sont plus de 1 000 œuvres, sélectionnées parmi un fonds riche de plusieurs dizaines de milliers d’objets, qui s’enchaînent, racontant l’histoire de La Poste, de son développement, de ses employés, et de son rapport évident, quoique souvent omis, avec l’art. Une belle surprise, comme un paquet apporté inopinément par le facteur ! www.jungarchitectures.fr

texte karl d’anthalex

À VOL D’OISEAU | À-CTUS

Infos pratiques Musée de La Poste 34, boulevard de Vaugirard 75015 Paris Ouvert tous les jours de 11h à 18h. Fermé le mardi. www.museedelaposte.fr www.avivremagazine.fr

À-CTUS | À L’HORIZON

CHICAGO, « ARCHI » CULTURELLE

On la surnomme The Windy City, la ville des vents. Outre ses 26 plages et 580 espaces verts, elle se distingue aux États-Unis par une politique culturelle particulièrement dynamique incarnée par 60 musées. Son architecture est indissociable du nom de Frank Lloyd Wright, dont la Robie House vient tout juste d’être rénovée et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. 38

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texte karl d’anthalex

À L’HORIZON | À-CTUS

THE HOXTON Non, ce n’est pas une farce. Le 1er avril ouvrait, à Chicago, la septième antenne de la maison Hoxton, qui met un point d’honneur à reconvertir d’anciens sites industriels en hôtels haut de gamme. Ses deux restaurants, Cabra et Cira, ainsi que son bar à cocktails, le Lazy Bird, en font déjà l’une des adresses les plus prisées du Fulton Market District, dans le centre-ouest de la ville. Ciment brut au plafond, fenêtres d’entrepôt, appuie-têtes en cuir, abat-jours en cuivre, carrelage chevronné dans les salles de bains… Les 182 chambres du Hoxton Chicago sont l’œuvre d’Ennismore Design. Dans chacune repose une pile de livres soigneusement sélectionnés par des habitants du quartier. Ce sont les Hox Friends, qui alimentent le puissant volet communautaire de l’établissement. Nombre d’événements animent déjà The Appartement, vaste suite réservée aux conférences, vernissages, tournages, etc. Clients et passants sont invités à profiter de la piscine-rooftop, premier point d’eau en hauteur du groupe hôtelier. Le wellness center et les espaces marchands mettent les commerces voisins en avant. Enfin, le lobby regorge d’œuvres d’art, dont une tapisserie originale d’Alexander Calder. De quoi graver le souvenir de l’hôtel à jamais dans les mémoires. The Hoxton 200 N Green St. Chicago, Illinois 60607 www.thehoxton.com www.avivremagazine.fr

À-CTUS | À L’HORIZON

MUSÉE À CIEL OUVERT

MCA Fondé en 1967 comme un lieu d’exposition temporaire, le MCA de Chicago se mit à acquérir des œuvres à partir de 1974. Ses collections comptent désormais 2 500 pièces des années 1920 à nos jours. Maints artistes, de Frida Kahlo (1978) à Jeff Koons (1988), exposèrent pour la première fois dans cette institution axée sur l’interdisciplinarité. 220 E Chicago Ave Chicago, Illinois 60611 www.mcachicago.org

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CHICAGO CULTURAL CENTER Ancienne bibliothèque transformée en centre d’art entièrement gratuit, le Chicago Cultural Center accueille près d’un millier de manifestations chaque année. La seule qui envahisse l’intégralité de ce bâtiment inscrit au Registre national des lieux historiques (NRHP), c’est la biennale d’architecture, dont la troisième édition touche à sa fin (jusqu’au 5 janvier). 78 E Washington St Chicago, Illinois 60602

Pablo Picasso, Jean Dubuffet, Marc Chagall, Joan Miró, Alexander Calder… leurs installations XXL se succèdent dans le centreville de Chicago, soit le Loop. Jusque dans Millennium Park, où un énorme kiosque à musique signé Frank Gehry cohabite avec le fameux Cloud Gate d’Anish Kapoor, alias The Bean, qui attire à lui seul une dizaine de millions de visiteurs chaque année.

À L’HORIZON | À-CTUS

NAVY PIER Inauguré en 1916 en tant que port touristique et marchand, Navy Pier fut immédiatement converti à cause de la guerre en un camp d’entraînement militaire. Cette jetée d’un kilomètre de long peuplée aujourd’hui d’attractions (une grande roue, un théâtre, un cinéma, deux musées, etc.) offre surtout un panorama renversant sur la ville. 600 E Grand Ave Chicago, Illinois 60611 www.navypier.org

ROBIE HOUSE Bâtie en 1908 pour un couple et ses deux enfants, la Robie House compte parmi les moult contributions de Frank Lloyd Wright à la ville de Chicago. C’est la dernière maison que l’architecte réalise dans le style Prairie. Cette forteresse de briques, perçue en son temps comme futuriste, vient tout juste d’être rénovée et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. 5757 S Woodlawn Ave Chicago, Illinois 60637 www.flwright.org

THE ART INSTITUTE OF CHICAGO Ouvert au public en 1879, The Art Institute of Chicago est le deuxième plus grand musée des États-Unis après le MET de New York. Cette institution abrite l’une des plus belles collections impressionnistes au monde, ainsi que des chefsd’œuvre d’art moderne présentés depuis 2009 dans une aile spécialement dessinée par Renzo Piano. 111 S Michigan Ave Chicago, Illinois 60603 www.artic.edu

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DÉCOUVRIR LA VILLE AUTREMENT En bateau Le Wrigley Building, l’Aon Center, la Willis Tower… Rien de tel qu’une croisière sur la Chicago River pour découvrir les icônes architecturales de la ville. Une cinquantaine d’étapes en une heure et demie ! Architecture Boat Tours www.architecture.org/tours En vélo C’est le moyen le plus pittoresque d’explorer les plages qui bordent le Lac Michigan. Du nord au sud (Lincoln Park Zoo, Oak Street Beach, Navy Pear, Millennium Park, Grant Park, Museum Campus) ou vice versa.

COMMENT Y ALLER ? Trois compagnies proposent tous les jours des vols directs pour Chicago : Air France, American Airlines (A/R à partir de 585 euros TTC) et United Airlines (A/R à partir de 730 euros TTC). À SAVOIR Décalage horaire : -7 heures Monnaie : dollar américain. 1 USD = 0,91 EUR (valeur décembre 2019)

OÙ MANGER ? Jason Hammel incarne lui-même une valeur sûre. Ce chef très apprécié des Chicagoans dirige Lula, à Logan Square, et Marisol, le restaurant du MCA. Mieux vaut réserver dans les deux cas. Marisol 205 E Pearson St Chicago, Illinois 60611 www.marisolchicago.com

OÙ DORMIR ? The Blackstone Ancienne demeure d’un collectionneur d’art, The Blackstone abrite 1 600 œuvres, réparties entre 22 étages et 332 chambres. Réservez une chambre ou visitez-le comme un musée. 636 S Michigan Ave Chicago, Illinois 60605 www.theblackstonehotel.com

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Lula Cafe 2537 N Kedzie Ave Chicago, Illinois 60647 www.lulacafe.com OÙ SORTIR ? The Green Mill Son nom est un clin d’œil au Moulin Rouge (The Red Mill, en anglais). Ouvert en 1907, The Green Mill fut le repaire de nombreux bandits, avant d’attirer des musiciens aussi réputés que Billie Holiday. Aujourd’hui, tout le monde s’y bouscule pour écouter des orchestres de jazz et/ou regarder les swingueurs se déchaîner sur la piste de danse. 4802 N Broadway Chicago, Illinois 60640 www.greenmilljazz.com

En bus Al Capone, The Intouchables, The Chicago Mob, John Dillinger, H.H. Holmes, Cap George Streeter, Leopold & Loeb. Partez sur les traces des plus grands gangsters de l’Histoire. L’expédition dure deux heures environ. Chicago Crime Tours 63 E Pearson St Chicago, Illinois 60611 www.chicagocrimetours.com

© Adam Alexander Photography / © Adam Alexander Photography Photo Courtesy of Choose Chicago / © Choose Chicago Photo Courtesy of Andrew Miller© / Adam Alexander Photography Photo Courtesy of Choose Chicago / © City of Chicago Photo Courtesy of Choose Chicago

À-CTUS | À L’HORIZON

EXPOSITION

DESSINS D’ARCHITECTURE

13.11.2019 – 16.03.2020

Palais de Chaillot Trocadéro – Paris 16e citedelarchitecture.fr #SaisonViennoise

Une exposition en partenariat avec

Jacob Wilhelm MECHAU et Johann Gottfried KLINSKY. Projet pour un monument dédié à Friedrich Gottlieb Klopstock, 1806 (Détail) © The Albertina Museum, Vienna

DESIGN BOARD DOSSIER RÉALISÉ PAR MAËLLE CAMPAGNOLI

– 46 – IN THE AIR CITATIONS, REVISITES, REMIX – 50 – STUDIO DE DESIGNERS BRICHET-ZIEGLER – 52 – ATELIER DE MARQUE JOT.JOT – 54 – FEATURING LIGNE ROSET FT. MARIE-CHRISTINE DORNER – 56 – NEW IN

DESIGNBOARD | IN THE AIR

CITATIONS, REVISITES, REMIX Pièces uniques, capsules, nouveaux produits : un joyeux vent de liberté, d’hybridations et de revisites décomplexées souffle sur le design. Emprunts allusifs ou littéraux à des mouvements créatifs tels que Memphis ou le design radical italien, les projets rassemblés dans cette sélection, tous édités ou présentés en 2019, affirment cette filiation pour une raison simple : faire sauter les limites entre les disciplines, jouer avec les lignes et les couleurs pour enchanter autrement le quotidien.

ROBES DU SOIR Fils de viscose peints à la main et aiguilles en laiton composent cette série de luminaires imaginée par la créatrice de mode Ann Demeulemeester. À l’instar des vêtements qu’elle dessine, les lampes n’existent pas pour elles-mêmes, mais pour mieux révéler la personnalité des espaces qu’elles peuplent. Chan, suspension, design Ann Demeulemeester pour Serax, 2019.

ENVIRONNEMENT TOTAL Créatrice polymorphe, naviguant entre le design et l’art contemporain, Liz Collins imagine ici une installation en trois actes célébrant tout le potentiel des textiles Sunbrella, travaillant autant les chutes et les bobines de fil, que la création de motifs délibérément inspirés de Memphis, spécialement tissés sur mesure par le fabricant, et dont elle habille Summit Suite, design Liz Collins pour Sunbrella x Ligne Roset, avril 2019. 46

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des pièces du catalogue Ligne Roset.

IN THE AIR | DESIGNBOARD

PERDU DANS L’ESPACE C’est autour de cette thématique, ravivant les couleurs et la géométrie des avant-gardes artistiques du XXe siècle que le designer Roberto Giacomucci a imaginé cette collection de fauteuils et de canapés pour Adrenalina. Une sculpture, composée d’éléments simplement juxtaposés, agrégés, comme un univers, mais en format de poche. Fauteuil Bigala, design Roberto Giacomucci pour Adrenalina, 2019.

GÉNÉRATEUR DE SITUATIONS Présentée lors de la dernière édition du salon du meuble de Milan, l’étagère est la dernière pièce de Bureaurama, une collection de mobiliers pour travailler, imaginée par le designer Jerszy Seymour. Des formes géométriques simples en porte-à-faux, en tubes d’aluminium anodisé noirs, parés

LA POMME

de discrets motifs blancs, façon constellations pour, dixit

À travers une référence ludique et littérale à

le concepteur : « reconsidérer notre avenir, discuter et aller

la chute de la pomme qui fit comprendre à

de l’avant dans la prise de décisions, ou simplement nous

Newton les lois de la gravité, Andrea Branzi

tourner les pouces, gribouiller et savourer. »

introduit un instant de poésie lumineuse pour

Bureaurama, étagère, design Jerszy Seymour

mieux questionner notre rapport aux objets

pour Magis, 2019.

et leur rôle dans la construction de notre environnement immédiat. Newton, design Andrea Branzi, 2002, édition Nemo, 2019.

ENTRE CHIEN ET LOUP La designer Clémentine Chambon synthétise ici graphiquement les évolutions du spectre coloré, au moment où la nuit tombe, lorsque les ombres intensifient les couleurs, dans la conception de ce

tapis noué main, 100% laine. Effet garanti ! Disappearing Spectrum, design Clémentine Chambon pour Nodus Rugs, 2019. www.avivremagazine.fr

DESIGNBOARD | IN THE AIR

HOMMAGE EN ÉQUILIBRE Référence directe au designer Ettore Sottsass, membre actif de l’antidesign en Italie au milieu des années 1960, puis du groupe Memphis, la composition du meuble évoque les assemblages de couleurs, textures et formes simples et totémiques chères au designer, en équilibre d’apparence précaire, sur son socle. Ettorino, design Calvi Brambilla Design Studio pour Pianca, 2019.

SOUVENIRS D’ENFANCE Pour la conception de ces trois tables d’appoint, le designer Jaime Hayon propose une version design

REMIX

du collier de pâtes. Il utilise les jelly beans, ces

Le designer anglais Tom Dixon

bonbons en forme de haricots aux couleurs pop,

revendique une forme d’extraordinaire

dont il se délectait enfant, qu’il décline à différentes

dans les objets qu’il conçoit. À l’occasion

échelles, coupe et assemble, obtenant ainsi de petite

de la dernière édition du salon du

sculptures brillantes comme de la gelée… À chaque

meuble de Milan, l’éditeur revisitait la

utilisateur d’en affiner la fonction.

S-Chair, assise sculpturale aux formes

Explorer tables 1,2 & 3, design Jaime Hayon

aérodynamiques dessinée au début des

pour BD Barcelona, 2019.

années 1990, dans une version parée d’un tissu signé Dimore Studio. Pour mieux la projeter dans un autre univers. S-chair, design Tom Dixon pour Cappellini, 1991, réédition, 2019.

RENDEZ-VOUS EN… Évoquant les rondeurs futuristes des années 1950, à peines contenues par une structure métallique laquée ultra fine, le système d’assises imaginé par le designer Sergio Bicego est une invitation à des modes Fauteuil Baby Geo, design Sergio Bicego pour Saba Italia, 2019. 48

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de vie plus informels et fluides.

IN THE AIR | DESIGNBOARD

CHAIRGENICS L’éditeur Roche Bobois a fait appel à l’artiste textile Joanna Vasconcelos pour imaginer les mutations génétiques de quelques icônes de son catalogue. Mettant à l’honneur les traditions artisanales et les savoir-faire de son pays, elle pare ainsi les meubles d’excroissances crochetées, de broderies et de couleurs vives qui transfigurent littéralement les modèles originaux. Wicca armchair (Lady B, design Cécile Maia Pujol), création Joana Vasconcelos pour Roche Bobois, 2019.

CHANDELIER MODERNE Le designer belge Sylvain Willenz combine ici une optique inspirée des phares de voiture, l’archétype formel de la lampe torche, et une gamme de couleurs vives, pour proposer un module lumineux, offrant des possibilités de combinaisons à l’envi. The Torch Light, design Sylvain Willenz pour Established and Sons, 2019.

TRANSPOSITIONS LIBRES Du tableau au tapis. Avec l’éditeur CC Tapis, la designer Faye Toogood se livre ici à un jeu de traduction particulier. Ou comment capturer la richesse et la matérialité d’une série © James Champion

d’œuvres peintes, dans un tapis en laine noué à la main, entre ombres et couleurs. Doodles, création Faye Toogood pour CC Tapis, 2019. www.avivremagazine.fr

DESIGNBOARD | STUDIO DE DESIGNERS

IL Y A PRÈS DE DIX ANS, CAROLINE ZIEGLER ET PIERRE BRICHET ONT ENTAMÉ UNE CONVERSATION CRÉATIVE QUI N’A CESSÉ DE S’ENRICHIR. DE PROJETS D’ÉDITION EN PIÈCES UNIQUES, EN PASSANT PAR LEUR MARQUE BY HANDS, ILS ONT CRÉÉ UN UNIVERS À EUX, SOUVENT DRÔLE, ET TOUJOURS GUIDÉ PAR UNE RECHERCHE DE SINCÉRITÉ. RENCONTRE. 50

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Studio Brichet Ziegler

STUDIO DE DESIGNERS | DESIGNBOARD

Vous avez ouvert le studio en 2010. Pouvez-vous revenir sur vos débuts ? Caroline Ziegler : Nous nous sommes rencontrés au sein de Dito, un collectif uni par la volonté de faire des propositions en dehors du marché. Mais ce qui a scellé notre partenariat est la chaise Week-end, dessinée en 2010, passée chez Oxyo, un éditeur de mobilier outdoor qui n’existe malheureusement plus, puis entrée au catalogue de Petite Friture en 2016, avec des évolutions. Depuis, les modèles (chaise, fauteuil, tables, etc.) ont gagné en sophistication. C’est drôle de se dire que près de dix années plus tard, nous sommes toujours en train de dessiner des déclinaisons de notre premier projet !

De Dito, vous avez conservé cette approche collaborative et exploratoire ! Pierre Brichet : Nous travaillons sans pré carré, en discussion, en négociation. Nous n’avons pas la même façon de dessiner, et c’est tout l’intérêt. J’ai une formation assez technique, je fais plein de petits croquis. Mes carnets sont très bordéliques, là où Caroline a une approche beaucoup plus plastique. Parfois, elle fait des pages entières de couleurs, sans forcément représenter un objet. C. Z. : Nos bureaux sont en ligne, depuis toujours. En levant les yeux de notre écran, nous apercevons des bouts de trucs sur celui de l’autre, que chacun interprète ensuite à sa manière. Cela nous emmène sur des territoires où l’on

n’envisageait pas d’aller, et fait naître de nouvelles pistes, sans forcément avoir de commanditaires. Pour nous il est essentiel de se ménager des territoires créatifs libres, tout en restant ancré dans quelque chose de concret. C’est ce qui vous a poussés à créer votre marque By Hands ? C. Z. & P. B. : Oui ! C’est un laboratoire ! Nous avions nombre de projets qui ne correspondaient pas à des clients précis, mais dont nous sentions qu’il était intéressant de les faire exister. À travers la marque, nous résolvons aussi un certain nombre de questions techniques. Par exemple, la chaise Cut, aujourd’hui chez Pulpo, a d’abord existé dans By Hands. Même si les matériaux qui la consti-

tuent paraissent très simples, la mise en œuvre est un peu brute de décoffrage, peu d’éditeurs travaillent le cuir de cette manière. Bref, nous avons choisi de l’autoproduire. Puis Patrick L’Hoste, co-fondateur de Pulpo, a vu la chaise au vernissage de notre exposition et a décidé de la faire entrer dans son catalogue ! La matière est un élément important chez vous ! C. Z. & P. B. : Oui ! C’est souvent notre point de départ : que peut-elle générer comme formes ? Comment une entreprise particulière sait-elle la travailler ? Que peut-on faire pour l’amener ailleurs ? Ce quel que soit le contexte. Nous avons dessiné du mobilier pour enfant pour Orchestra, et de bureau, pour Saguez. Dans ces cas-là, nous sommes collés à un savoir-faire, à une usine. C’est un terrain de jeu génial, très contraint mais qui génère des occurrences créatives intéressantes. Le dessin naît de la capacité de l’outil, ce qui nous mène à des objets efficaces en termes de production, de prix et de temps de développement. Vos actus ? C. Z. & P. B. : Une collection capsule pour la SNCF, bientôt une lampe chez DCW, du mobilier pour Saguez, de nouvelles pièces dans By Hands, la suite de Weekend, évidemment. Et pleins de projets… encore secrets ! www.studiobrichetziegler.com www.avivremagazine.fr

DESIGNBOARD | ATELIER DE MARQUE

BALTIC TOUCH

Nous avons des points communs avec le design scandinave, entame Jurgis Garmus, fondateur de la marque lituanienne Jot.Jot. Mais nous traçons malgré tout notre propre chemin ! » C’est dit. Il faut savoir qu’en matière d’ameublement, le personnage n’en est pas à son coup d’essai. Il a passé près de dix ans à décrypter les croquis des architectes qui dessinaient les meubles sur

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mesure qu’il fabriquait pour ses clients. Autant dire qu’il connaît ses classiques sur le bout des doigts, tout comme les processus de production. C’est peutêtre d’ailleurs ce qui donne aujourd’hui sa couleur à la marque, née du besoin d’imprimer une patte personnelle sur des créations originales, et guidée par un œil on ne peut plus affuté. Les esprits créatifs qu’il a su fédérer pour imaginer

la collection, ses préférés, évidemment, proviennent du design produit, du graphisme et de l’architecture. C’est parfois osé, toujours taillé, affuté comme le coup de ciseau impeccable d’un tailleur dans une étoffe. « Notre souci principal tient à la conception d’une forme, d’un corps, d’un langage sculptural, graphique, poursuit-il. Le reste, la couleur ou le matériau utilisé, sont secondaires. Si le corps est

Un vent baltique souffle sur l’édition design. Fondée en 2015, la marque Jot.Jot., pour « prendre note rapidement », joue la carte de la fraîcheur et de la maîtrise des technologies de pointe et des savoir-faire dans le secteur de l’ameublement pour proposer un univers douillet, original et au cordeau. Une new nordic, qui revendique cependant une identité bien à elle.

ATELIER DE MARQUE | DESIGNBOARD

« NOTRE SOUCI PRINCIPAL TIENT À LA CONCEPTION D’UNE FORME, D’UN CORPS, D’UN LANGAGE SCULPTURAL, GRAPHIQUE. »

beau, peu importe le vêtement, l’ensemble sera toujours beau. » Les finitions sont parfaites, la gamme, vaste. Des canapés dodus, un rien ovniesques, posés sur de petits piétements ultra fins (BaBa, design Iskos-Berlin), d’autres en forme de jeu de construction (Brick, design KiBiSi – pour Kilo Design + B.I.G. Architecture + Skibsted Ideation), des tables d’appoint évoquant de petits animaux de

compagnie (Loop, design Bonpart), des tapis, une suspension XXL (Circle of light, design Jurgis Garmus), comme pour mieux envelopper les espaces d’une lumière bienveillante… Le tout, composant un paysage domestique ou tertiaire radical, sensible et versatile. Le design européen n’a qu’à bien se tenir : la Lituanie arrive sur le devant de la scène ! www.jotjot.com www.avivremagazine.fr

DESIGNBOARD | FEATURING

LIBRE DESIGN En donnant carte blanche à la designer et architecte d’intérieur Marie-Christine Dorner pour imaginer l’Appartement Ligne Roset, un showroom très original, la marque affirme une position un brin à rebours du contexte actuel, lui plutôt guidé par des effets de mode et un besoin de rentabilité immédiate. Indépendance de la création versus loi du marché ? Quelle est la bonne équation ? Nous avons voulu en savoir plus… Conversation avec Marie-Christine Dorner et Michel Roset.

Pouvez-vous décrire le concept de l’Appartement ? Michel Roset : Il s’agissait de travailler avec une démarche plus authentique et distanciée du commerce direct, à rebours de l’industrie de l’ameublement, en assumant pleinement une notion haut-de-gamme. La démarche est expérimentale, sous-tendue par l’idée de montrer des champs de réflexion. Mais elle est en adéquation avec ce que nous essayons de faire à chaque fois que nous étoffons la collection ! Marie-Christine Dorner : C’est une « façon » d’appartement idéal, pour lequel j’ai eu carte blanche. J’ai choisi une sélection de pièces dans le catalogue Ligne Roset et les ai faites réaliser 54

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dans les finitions les plus luxueuses. Je crois que ce qui caractérise Ligne Roset et Cinna, est avant tout un savoir-faire éprouvé en matière de mobilier, couplé à une volonté d’innovation permanente, ce qui laisse une grande liberté aux créateurs. Parlons-en justement, de la liberté accordée au designer. Est-elle vraiment possible aujourd’hui ? Et si oui, ne rend-elle pas le travail de création d’autant plus difficile, tant pour l’éditeur que pour le concepteur ? M. R. : Disons qu’il faut savoir où l’on va… Mais j’y crois beaucoup parce que les designers ont leurs intuitions, et qu’il est important de les écouter, contrairement

à ce que l’on lit souvent dans la presse : c’est la plupart du temps le marketing qui s’y exprime. Le marketing m’effraie ! C’est un truc terrible ! M-C. D. : C’est quand même merveilleux d’entendre ça ! M. R. : Les designers avec lesquels nous travaillons connaissent nos collections. Lorsqu’ils disent apprécier une chose ou une autre, ils savent de quoi ils parlent. Ils font eux-mêmes leur cahier des charges. Cette approche est une vraie source de proposition. Cela ne veut évidemment pas dire que je n’écoute jamais le marketing [sourire]. Lorsque nous avons besoin d’un nouveau classique, nous observons l’existant pour voir s’il faut faire évoluer un modèle ou s’il faut faire entrer de nouvelles pièces

FEATURING | DESIGNBOARD

au catalogue. Lorsque c’est une question de prix, nous travaillons avec l’atelier et le designer pour trouver une solution hautement qualitative qui permette de baisser le coût final. Quitte à créer un modèle intermédiaire. C’est ce qui s’est passé pour le canapé Cover de MarieChristine, que nous sortons dans une version Uncover. La même structure, mais tapissée directement, sans perdre l’esprit Chesterfield. Peut-on anticiper la réussite d’un modèle ? M-C. D. : Un modèle qui se vend bien, qui fait ses preuves, qui perdure, réunit tellement de critères positifs qu’il est difficile à égaler. C’est un véritable challenge

pour un designer ! Pour y parvenir, il faut prendre un risque quelque part. Après, savoir pourquoi une proposition super confortable, bien construite, bascule ou non dans l’oubli très rapidement… M. R. : C’est vrai que ça réhabilite le risque. M-C. D. : Quand Michel parle de marketing comme d’un truc terrible, c’est plutôt juste. Le salon de Milan, par exemple, est un résultat du marketing international. Tout s’y ressemble. Au fond je crois qu’un meuble réussi est le résultat de choix radicaux. Le classique, chez Ligne Roset, c’est le Togo [design Michel Ducaroy, 1973, ndlr]. Des plis, c’est tout. Un meuble très lisible que les gens veulent, soit parce qu’il symbolise une classe sociale à laquelle ils veulent appartenir, soit simplement parce que l’image leur plaît.

M. R. : Marie-Christine dit une chose importante ! Le beau appartient à tout le monde. C’est comme une partition musicale : il y a des assonances, des harmonies, qui font que les proportions sont réussies. Depuis les années 1950, la concurrence internationale et le marché libre ont tué les belles choses et la qualité. C’est donc d’autant plus remarquable qu’il y ait des modèles qui durent trente ou cinquante ans, parce qu’ils sont indestructibles dans la tête des consommateurs. L’hommage de la rue, et c’est le plus bel hommage. Pas vrai ? L’appartement by Ligne Roset 41, rue Auguste-Comte – 69002 Lyon www.ligne-roset.com www.cinna.fr www.dorner-design.com www.avivremagazine.fr

DESIGNBOARD | NEW IN

NUITS MAGIQUES

ci on teste, une tasse thé dans une main, un questionnaire façon portrait chinois dans l’autre. On raconte sa vie, ses rêves, ses positions nocturnes et diurnes préférées, ce que l’on porte (ou pas), avant de se laisser aller dans les bras de Morphée. Et Maurice… fait le reste ! « Le lit, ce lieu à part entière où l’on se repose, se répare, vit, partage, travaille parfois, est aussi le témoin de notre vie la plus intime, raconte Elie Gamblin, le fondateur de Maurice & la Matelasserie. Il méritait d’avantage d’atten-

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tion. » Il a donc décidé de lui consacrer une galerie, rien que ça ! Avec l’aide d’un duo de designers, Antoine Lesur & Marc Venot – concepteurs du module de création de matelas Oneiros, qui doit son nom au dieu des songes dans la mythologie grecque –, et du styliste thaïlandais Wisharawish – auteur d’un pyjama spécial… –, il a ainsi imaginé un lieu d’expérimentation dédiée au sommeil chic et sur mesure. Faire un matelas est une science, doublé d’une affaire de sentiments, de sensations, de création,

et de savoir-faire artisanal de haute voltige, évidemment. Une bibliothèque verticale présente ainsi les près de 46 strates pouvant entrer dans la composition du sésame de la nuit : le noyau (ressorts ou latex aux épaisseurs variables), botte secrète du confort, et les nappages (cachemire, soie, poil ou laine de chameau, laine, alpaca, ou même crin de cheval latexé), rivalisant de douceur parce qu’ils constituent la couche en contact avec le corps. Ensuite à chacun de composer, sur place,

Dis-moi ce que tu fais dans ton lit, je t’en taillerai un à ta mesure ! Concept store d’un nouveau genre, Maurice & la Matelasserie est un lieu entièrement dédié à la création de matelas, uniques, personnalisés, évolutifs et durables. Quand le design rend la nuit encore plus belle que le jour…

NEW IN | DESIGNBOARD

avec l’aide d’un conseiller, selon sa morphologie et ses envies, LE matelas. Puis passage à l’horizontale, choix des draps, de l’oreiller, et test, ajustements, jusqu’au lit parfait. Et évolutif ! Sait-on jamais, vous pourriez changer d’avis, d’habitudes, de partenaire, ou de positions préférées… Les strates de matières sont rassemblées, superposées dans les deux ateliers familiaux des Hauts-de-Seine et glissées dans une housse en tissu amovible, à l’instar des anciennes pratiques : les matelassières d’an-

« LE LIT, (…) EST AUSSI LE TÉMOIN DE NOTRE VIE LA PLUS INTIME. »

tan ouvraient les matelas, en retiraient la laine pour la carder à nouveau, afin de lui redonner du volume et le faire durer. Ici, la culture du sommeil et des belles choses va même plus loin, comme pour mieux rappeler que prendre du temps pour soi est un prérequis essentiel au bien dormir. Margot Thiry & Arsène Filliatreau, artistes en résidence à la galerie, y filent actuellement les métaphores des songes, pour un moment (presque) en apesanteur. www.mauricematelasserie.com www.avivremagazine.fr

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NEW IN (EN BREF) Design à croquer

Diamant aquatique Le designer Jean-Marie Massaud signe une collection de robinetterie sculpturale, pensée autour du cube et des variations d’assemblage possibles, pour Axor. Une machine issue de l’industrie aérospatiale a été spécialement développée pour la fabrication des pièces, afin de réaliser une finition fraisée diamant sur le laiton massif, avec une précision micrométrique. Déclinés en mitigeurs de lavabo, sur gorge ou sur pieds, les modèles imposent un style brut et massif dans les salles de bains. www.axor-design.com

Avec les fêtes de fin d’année, arrivent aussi les créations exclusives des pâtissiers. Bûches, galettes des rois et autres spécialités chocolatées se la jouent stylées pour mieux exciter nos papilles. Sur le thème du voyage, Pierre Hermé a ainsi fait appel à la créatrice Marjorie Colas pour imaginer l’écrin transportable de sa bûche Ultime… à expédier. Une délicate dentelle de papier découpé enveloppe ainsi les notes envoûtantes d’une crème légère à la vanille de Madagascar parsemée d’éclats de chocolat noir intense et de fleur de sel. Miam ! www.pierreherme.com

LES RENDEZ-VOUS DESIGN DU 13 AU 19 JANVIER 2020 | COLOGNE, ALLEMAGNE

Imm

Le design fait l’union… européenne ! Le roi scandinave du textile pour l’architecture d’intérieur (Kvadrat), les frères les plus célèbres du design français (Erwan et Ronan Bouroullec), le spécialiste néerlandais des systèmes de manœuvre des stores intérieurs (Coulisse) et le détenteur historique de la technologie d’application de couches d’aluminium sur le textile pour la protection solaire (Verosol) ont uni leurs forces pour lancer Kvadrat Shade. Une marque et un système complet de solutions de stores enrouleurs de fenêtres intérieures. Au programme : confort thermique, acoustique, réduction de la consommation énergétique du bâtiment, et surtout, une esthétique au cordeau, avec des composants dessinés dans leurs moindres détails, et disponibles dans une très large gamme de finitions. Vive l’Europe, donc. www.kvadrat.dk 58

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Salon international consacré au design de mobilier et à l’architecture d’intérieur.

www.imm-cologne.com DU 16 AU 20 JANVIER 2020 | PARIS

Paris déco off Les showrooms parisiens des éditeurs et créateurs de la décoration internationale ouvrent leurs portes, aux professionnels comme au grand public.

www.paris-deco-off.com DU 17 AU 20 JANVIER 2020 | VILLEPINTE (93)

Maison & Objet Rendez-vous des professionnels de l’art de vivre, du design et de l’architecture intérieure. Thématique de l’édition : Re-Generation.

www.maison-objet.com DU 3 AU 9 FÉVRIER 2020 | STOCKHOLM, SUÈDE

Stockholm furniture & light fair Salon international du design scandinave, couplé à la design week, en ville.

www.stockholmdesignweek.com DU 3 AU 7 FÉVRIER 2020 | VALENCE, ESPAGNE

Cevisama Salon professionnel dédié à la céramique : revêtements, salle de bains et matériaux de construction. Programme de conférences riche, donné par les plus grands architectes internationaux.

www.cevisama.feriavalencia.com

Pimp my window

4 — 8 SEPT. 2020 PARIS

READY FOR THE NEW GENERATION! : PRÊTS POUR LA NOUVELLE GÉNÉRATION ! - NEW VISION, NEW CODES, THE NEW GENERATION IS HERE : NOUVELLE VISION, NOUVEAUX CODES, LA NOUVELLE GÉNÉRATION EST ARRIVÉE - WELCOME HOME : BIENVENUE À LA MAISON - TABOURET LOU © TIPTOE

Venez à la rencontre des marques, des designers, du froid, de l'obscurité et de notre chaleureuse et accueillante hospitalité. Découvrez les nouveautés, innovations et solutions durables pour l'ameublement et l’éclairage.

4–8 Février 2020 Le Stockholm Design Fair est l’événement mondial majeur du design scandinave

Stockholm Furniture & Light Fair | stockholmfurniturefair.com Stockholm Design Week | stockholmdesignweek.com

INTÉRIEURS TUTOS D’ARCHIS CHAMBRES D’ENFANTS – 63 – LA CHAMBRE-JOUET JI ARQUITECTOS – 67 – LA CHAMBRE-ROYAUME TRANSITION INTERIOR DESIGN – 71 – LA CHAMBRE-CABANE VAN STAEYEN INTERIEUR – 74 – SHOPPING JOLIS MÔMES, PETITES CANAILLES ! – 76 – EN DÉTAILS WOOD STOCK SUPRBLK

CHAMBRES D’ENFANTS : IL EST TEMPS DE S’AMUSER ! « À CET ÂGE-LÀ, ILS GRANDISSENT TELLEMENT VITE… DANS QUELQUES ANNÉES, IL FAUDRA TOUT CHANGER, ALORS POURQUOI FAIRE DE LEUR CHAMBRE UNE PRIORITÉ ? » CETTE QUESTION, NOMBREUX SONT LES PARENTS À SE L’ÊTRE POSÉE. ET POURTANT : L’AMÉNAGEMENT DE CETTE PIÈCE EST CRUCIAL, PUISQUE C’EST LÀ QUE LES BAMBINS PASSERONT LE PLUS CLAIR DE LEUR TEMPS À JOUER, S’ÉVEILLER, SE DÉVELOPPER. SURTOUT, LA CHAMBRE D’ENFANT CONDENSE PLUS DE PROBLÉMATIQUES QU’UN COFFRE NE PEUT CONTENIR DE JOUETS : ELLE DOIT ÊTRE LUDIQUE, CONFORTABLE, SAINE, PROPOSER DE NOMBREUX RANGEMENTS, ACCUEILLIR PARFOIS PLUSIEURS HABITANTS, ET, EFFECTIVEMENT, ÊTRE EN MESURE D’ÉVOLUER EN MÊME TEMPS QUE SES OCCUPANTS. TANT DE CONTRAINTES ET DE DIFFICULTÉS ; IL Y AVAIT LÀ DE QUOI STIMULER L’IMAGINATION DES ARCHITECTES ! DE LA « CHAMBRE-JOUET » À LA « CHAMBRE-CABANE » EN PASSANT PAR LA « CHAMBRE-ROYAUME », DÉCOUVREZ TROIS RÉPONSES D’AMÉNAGEMENTS QUI SAURONT SATISFAIRE LES MAITRES D’OUVRAGE EN HERBE MÊME LES PLUS EXIGEANTS !

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LA CHAMBRE-JOUET texte clémentine roland I photos mariela apolonio

ÉTAT DES LIEUX À Altea, ville côtière de la province d’Alicante, deux parents s’arrachent les cheveux : leurs fils de 2 et 5 ans partagent une petite chambre, peu commode et mal agencée… dans laquelle les jouets s’entassent dans des meubles disparates et pleins à craquer. Les enfants, complices, ont un âge où le jeu prend une place essentielle. Cette chambre terne où les joujoux ne sont pas assez mis à l’honneur est tant déplorée par les parents qu’ils décident de faire appel à Estudio Ji, architectes et concepteurs de mobilier. La commande de la famille : imaginer un coffre à jouets dans lequel les garçons pourraient regrouper et organiser leurs affaires. Les architectes ne font pas la sourde oreille. Ils échangent avec les petits, comprennent leurs caractères et prennent la mesure des attentes des parents. Alors, au lieu d’un simple élément de mobilier isolé, la volumétrie de la chambre est repensée comme un ensemble ludique : du bureau au lit en passant par les murs, la chambre entière devient un jouet ! www.avivremagazine.fr

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LA SOLUTION DE JORGE ET IRENE PAS À PAS 1. La pièce initiale disposait d’un volume intéressant par sa hauteur sous plafond. Au lieu de ne penser qu’un projet en plan, Estudio Ji choisit de prendre de la hauteur, avec un « mégameuble » qui s’étend sur toutes les parois de la chambre, devenant une armoire, une table… Ainsi, les lits gigognes sont nichés en alcôve dans un meuble de bois clair, lequel monte jusqu’au plafond pour se transformer en « tunnel » de jeu. 2. Chez Estudio Ji, le souci du détail est le signe d’un travail bien mené. Ils exploitent le thème du soleil pour créer un environnement non-soumis à une iconographie genrée, et l’appliquent au niveau des formes et couleurs choisies. Le jaune rayonne tandis que des formes arrondies fleurissent dans la chambre. 3. Puisque l’intégralité de cet espace restreint est dédié aux jeux et au repos, penser en termes de versatilité était indispensable. D’ailleurs, pour les architectes, toute la chambre doit remplir ces deux fonctions : un matelas est donc autant un endroit pour dormir qu’un sol moelleux sur lequel s’amuser. En outre, une peinture ardoise permet aux petits de décorer eux-mêmes leur cocon, tandis que les roulettes des chaises invitent au mouvement. 64

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AVANT INTERVENTION

APRÈS INTERVENTION

LES ASTUCES PENSER AU FUTUR Les enfants vont grandir et leurs préoccupations évolueront. Aussi, les architectes ont travaillé un mobilier ergonomique, répondant à des problématiques à la fois présentes et futures. Ce qui est aujourd’hui une table de dessin pour les enfants deviendra un banc pour les adultes, la cabane est aux dimensions d’un lit standard… PRIVILÉGIER L’ARRONDI Les formes rondes, en plus d’être généralement appréciées par les enfants, ont de nombreuses qualités : absence d’angle, unité… Ici, les baies percées dans le tunnel permettent aux deux enfants de s’observer l’un l’autre en toute quiétude, tantôt au-travers d’un filet de sécurité, tantôt par la transparence des hémisphères en plexiglas.

architecte Estudio Ji arquitectos Jorge Frias et Irene Zurdo www.estudioji.com localisation Altea, Espagne bâti d’origine 1940 études 2 mois travaux 1 mois surface 20 m² coût des travaux 15 000 euros matériaux panneaux en contreplaqué de peuplier et panneaux mélaminés jaune (structure) / plexiglas (globes) / peinture ardoise (revêtement) / filets voir carnet d’adresses page 172 www.avivremagazine.fr

Vient de paraÃ®tre

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LA CHAMBRE-ROYAUME texte clémentine roland I photos shoootin

ÉTAT DES LIEUX Les nouveaux propriétaires d’un duplex niché derrière la butte Montmartre rêvent de lumière. Après des années passées dans des maisons trop sombres, ils comptent bien profiter des 100 mètres carrés de terrasse fraîchement acquis ! Seulement, l’appartement, bien qu’habitable, est fade et mal conçu. Le couple veut pour ses deux petits garçons un espace chaleureux et accueillant, invitant au jeu et propice à une vie de famille épanouie. Margaux Meza et Carla Lopez, architectes d’intérieur et fondatrices de Transition Interior Design, entrent en piste avec l’objectif de donner une âme à ces murs. Leur terrain d’action est vaste, d’autant plus que les clients leur demandent de repenser l’ensemble du logement : les quatre chambres, le grand séjour, le toit-terrasse et le balcon… Du sol au plafond, pas un coin n’échappera à leur regard aiguisé et leurs doigts de fée. Preuve à l’appui : la chambre des enfants. www.avivremagazine.fr

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LA SOLUTION DE CARLA ET MARGAUX PAS À PAS 1. Pour créer cette grande chambre où se côtoient zones de jeu et de repli, Carla Lopez et Margaux Meza n’ont pas hésité à joindre les deux chambres préexistantes ni à annexer puis refaire l’isolement de la loggia d’origine, devenue parking à petites voitures. Après abattage des cloisons, les pièces du puzzle assemblées donnent un espace caractérisé par plusieurs usages où le luxe réside dans la liberté de choisir entre les lieux du calme et ceux de la pagaille. 2. Grâce à de longs échanges avec les petits pour comprendre leurs attentes et leurs goûts, les deux architectes ont su leur offrir un espace à leur image. Aucun enfant ne rêve de l’ordinaire ! Leurs jeux et leur imagination ont inspiré Carla Lopez et Margaux Meza : elles ont conçu le lit-cabane, accessible par des pas japonais, avec l’envie de rendre ludique chaque petit instant du quotidien. 3. Une chambre d’enfants, surtout partagée, peut devenir un réel bric-àbrac. Pour éviter l’encombrement, Carla Lopez et Margaux Meza ont conçu un meuble intégré dans l’épaisseur du mur, qui participe au décor grâce à sa grande baie, laquelle devient une assise côté couloir. Même combine au niveau des pas japonais menant à la cabane, qui abritent subtilement des étagères et épousent la ligne du meuble attenant. 68

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AVANT INTERVENTION 1 entrée 2 accès étage 3 chambre 4 salle de douche 5 terrasse

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APRÈS INTERVENTION 1 entrée 2 accès étage 3 chambre invités 4 chambre enfants 5 chambre parents 6 salle de bains 7 terrasse

LES ASTUCES LA VÉRITÉ SORT DE LA BOUCHE DES ENFANTS Si la chambre des deux frères leur plaît tant, c’est parce qu’ils ont été consultés tout le long des travaux. Le rouge du mur est la couleur préférée du plus grand ; l’un des pans de la baie donnant sur le couloir est resté non vitré, pour permettre aux garçons de faire leurs acrobaties entre la chambre et l’extérieur ; fait de liège peint en blanc, le sol souple de la chambre est la surface idéale pour les jeux des petits. FAIRE SENS La conception d’une chambre d’enfants implique une certaine vigilance, mais aussi de travailler sur leur éveil à travers l’articulation de textures, de coloris, de certaines formes géométriques… Par exemple, les architectes ont choisi d’employer le langage des couleurs pour la délimitation spatiale : le rouge correspond au jeu, le bleu-gris au repos. Enfin, parce que c’est une pièce où l’on saute, grimpe et danse, les matériaux employés doivent pouvoir assurer une certaine solidité et être faciles d’entretien.

architectes d’intérieur Transition Interior Design Margaux Meza et Carla Lopez www.transition-id.com localisation Paris (18e) bâti d’origine 1930 études 4 mois travaux 6 mois surfaces 170 m² + 100 m² (terrasse) coût des travaux entre 1 200 et 2 200 euros le m² matériaux contreplaqué de pin (cabane et bibliothèque) / liège (sol) / MDF (placards) / peinture naturelle de chez Argile Peinture voir carnet d’adresses page 172 www.avivremagazine.fr

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LA CHAMBRE-CABANE texte clémentine roland I photos luc roymans

ÉTAT DES LIEUX Installer une chambre d’enfants dans des combles tristes et désolés… A priori, l’idée semble saugrenue ! C’est pourtant ce que demandent les propriétaires d’une maison de la province d’Anvers, en Belgique, aux architectes de l’agence Van Staeyen Interieur. Johan Van Staeyen et Wim Clissen vont métamorphoser cet espace sous les toits auquel la charpente biscornue donnait de curieuses formes et où la lumière du jour n’osait s’aventurer. Comme par magie, le grenier devient un formidable refuge rayonnant et joyeux, une maison dans la maison où deux jeunes frères partagent leurs rires et leurs nuits. Voici comment un design adroit et intelligent peut transformer le plus morne des lieux en un épatant royaume - format XS. www.avivremagazine.fr

INTÉRIEURS | TUTOS D’ARCHIS

LA SOLUTION DE JOHAN ET WIM PAS À PAS 1. Les architectes ont su exploiter la généreuse hauteur sous plafond des combles pour mettre en place une structure en contreplaqué en forme de maison, dans laquelle le premier niveau est dédié à l’individualité des enfants. On découvre, de part et d’autre d’une cloison, deux cabines de sommeil dans lesquelles les deux frères peuvent se reposer ou rester seuls, à l’abri des regards. Bien qu’ils partagent une chambre, leurs différences et besoin d’intimité sont de fait respectés et protégés. 2. L’intelligence de Van Staeyen Interieur a été de proposer mille et un usages concentrés en une seule intervention, pour un projet versatile, absolument ludique et peu onéreux : au-dessus des deux cabines, c’est un perchoir, une salle de jeux, une vigie, une cabane… un lieu mixte et adaptable pour les deux petits. La structure en contreplaqué est par ailleurs dotée de nombreux rangements intégrés à ses parois, renforçant l’unité de la cabane. 3. Le reste de la chambre a été pensé comme la suite logique du volume en bois. De part et d’autre des cabines, deux petits bureaux filent sur les murs pour permettre aux enfants des activités non partagées, tandis que la pièce attenante à la chambre renferme le repaire des jouets. L’ordre est ainsi maintenu pour une lecture claire de l’espace. 72

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1 entrée 2 couchette 3 bureau 4 rangements

LES ASTUCES COMPRENDRE POUR BIEN EXPLOITER Il semblait dommage que des combles au plus près du ciel soient si sombres. Grâce à des ouvertures justement positionnées, un bon coup de peinture et une pincée de folie, une pièce sans personnalité est devenue le lieu de tous les possibles. Le module de bois, niveau cabane, suit les lignes de la charpente et engendre même la naissance d’un Velux, pour un résultat sur mesure et humble. OSER JOUER AU QUOTIDIEN Une simple baie rectangle ne fera jamais la même impression qu’une baie ronde. Les architectes n’ont ici pas hésité à recourir à des formes originales pour donner du caractère et du ludisme à l’espace. Les coloris, avec le contreplaqué et les touches de jaune, apportent chaleur et joie à l’ensemble de la chambre. L’échelle menant à la cabane évoque délicieusement les jeux extérieurs, rendus si faciles à intégrer à la maison !

architectes Van Staeyen Interieur Johan Van Staeyen et Wim Clissen www.vanstaeyen.be localisation Willebroek (Belgique) bâti d’origine XXe siècle surfaces 50 m² matériau contreplaqué Multiplex 18 millimètres voir carnet d’adresses page 172 www.avivremagazine.fr

INTÉRIEURS | SHOPPING

Jolis mômes Petites canailles ! Rainbow mobile en coton écologique 29 x 18 cm Cam Cam Copenhagen 33 euros www.manipani.com

Poupées modèles en tricot mérinos pièces uniques La Boutique Fantasque prix selon modèle www.laboutiquefantasque.fr 74

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Frida figurine en hêtre design Becky Kemp pour Lucie Kaas H. 14,5 cm 38 euros www.thecoolrepublic.com

Zoo de Vincennes affiche l.30 x L.40 cm illustration Swantribune La Manufacture de Bel-Air 30 euros www.boutiquecoeurgrenadine.com

Ziggy décoration murale céramique sculptée disponible en huit teintes différentes Monochromic 67 euros www.monochromic.fr

Under the Bell suspension design Iskos-Berlin pour Muuto 499 euros (prix indicatif) www.muuto.com

SHOPPING | INTÉRIEURS

Attach Coat Hook patères en chêne et aluminium anodisé design Dimitri Bähler pour Muuto 39 euros (prix public indicatif) www.muuto.com

Lit évolutif en bois de hêtre longueur de 115 à 155 cm Sebra 849 euros www.joetleon.com

Ciel de lit en coton bio L. 200 x diam. 50 cm Liewood 110 euros www.manipani.com

Oiseau bleu jouet à empiler en bois Sebra 39,95 euros (prix indicatif) www.joetleon.com

Cabine Sophie la Girafe® penderie et trois étagères bois massif Théo Bébé x Sophie la Girafe® 410 euros www.theo-bebe.fr

Tumbling Blocks jeu de construction Wild & Wolf 25 euros www.thecoolrepublic.com

Carnets à dessin papier en 120, 250 ou 360 grammes Papier Tigre 12 euros www.papiertigre.fr

Kitty Stardust papier peint design Vainui De Castelbajac pour PaperMint prix et dimensions selon finition www.paper-mint.fr www.avivremagazine.fr

INTÉRIEURS | EN DÉTAILS

WOOD STOCK Bethnal Green, quartier populaire branché de l’Est londonien. Sara et Michael y sont propriétaires d’un loft de 60 mètres carrés dans une grande bâtisse en briques qui fut autrefois une biscuiterie. Après un an sur place, ils font l’état des lieux : l’appartement est mal agencé et bien qu’idéalement exposé, il est peu lumineux… Des travaux s’imposent, mais le couple part avec un avantage : ils sont architectes ! Retroussant leurs manches, ils font tomber le placoplâtre des murs et révèlent les briques vernissées d’origine. Encouragé par cette découverte, le duo persévère et repense la spatialité de son logement… texte clémentine roland I photos nicholas worleyi

Sara L’Espérance et Michael Putman, fondateurs de l’agence SUPRBLK, travaillent entre le Royaume-Uni et le Canada et œuvrent à concevoir, par une approche compréhensive et un grand souci du détail, des espaces flexibles au design intemporel. 76

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INTÉRIEURS | EN DÉTAILS

Parois à double fond « Des pods, modules en contreplaqué, font office de cloisons visuelles et servent plusieurs fonctions à la fois : vestiaire, salle de bains… Ils dissimulent également les réseaux techniques. En dessinant ces meubles habités, nous voulions bousculer cette loi poussiéreuse qui incite à séparer l’architecture du mobilier. L’emploi du contreplaqué permet une réelle liberté d’organisation : en tout, nous avons réussi à incorporer plus de 9 mètres carrés de rangement dans l’appartement et à faire passer la surface totale de 60 à 81 mètres carrés ! »

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EN DÉTAILS | INTÉRIEURS

La lumière à tous les étages « Nous voulions faire entrer la lumière chez nous. Après la libération des fenêtres et la suppression des revêtements de plâtre, l’apparition de la brique vernissée a permis de mettre en place une stratégie de design simple : faire dialoguer de façon sophistiquée la palette des éléments historiques bruts avec celle des ouvrages de menuiserie neufs et immaculés, pour gagner en clarté et en cohérence. Nous avons également conçu un système d’éclairage à bas coût avec des luminaires fixés sur des rails métalliques de construction, en clin d’œil au bâtiment industriel d’origine. »

En recherche de bouleau « Le contreplaqué est un matériau alliant esthétique et simplicité d’usage. Très fonctionnel et performant, il est non seulement facilement adaptable sur site, mais aussi doté de propriétés structurelles exceptionnelles. Durant les 5 mois de travaux, nous avons travaillé main dans la main avec le charpentier. Il n’y a rien de plus agréable que la sensation de toucher un élément bien réalisé et fini. » www.avivremagazine.fr

INTÉRIEURS | EN DÉTAILS

Volumes dans l’espace « Même si le dessin du plan est primordial, nous avons dû mettre l’accent sur une pensée de l’appartement en coupes pour mieux comprendre les rapports volumétriques. Le logement étant doté d’une grande hauteur sous plafond, nous voulions tirer parti de la totalité des mètres cubes. »

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PLAN DU NIVEAU INFÉRIEUR 1 entrée 2 vestiaire / banc d’entrée 3 salon 4 cuisine 5 salle à manger 6 débarras / chaufferie 7 salle de bains 8 buanderie 9 chambre principale 10 dressing 11 pas japonais vers le bureau

EN DÉTAILS | INTÉRIEURS

Voir et percevoir « Une expérimentation en maquette lors de la phase de recherche nous a permis de raffiner les proportions et la perception de l’espace. L’œil glisse à travers les différents espaces : cela tient à certaines percées visuelles mais aussi à la perception d’ensemble qu’offre le plafond, dont la continuité transcende les limites des modules.

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PLAN DU NIVEAU SUPÉRIEUR 1 chambre d’amis 2 bureau 3 rangements hauts www.avivremagazine.fr

INTÉRIEURS | EN DÉTAILS

Intimité partagée « Grâce à la stratégie du plan libre, nous avons pu concevoir des espaces dans l’espace. Le lit de la chambre principale est intégré dans une alcôve de la menuiserie, offrant intimité et discrétion. Notre intervention permet l’existence de zones distinctes au sein de l’appartement, comme des pièces, et crée des « lieux » potentiellement flexibles selon les habitants et usages. En dessinant l’appartement, nous avons pris en compte plusieurs scénarios d’appropriation (couple avec enfant, colocataires…). »

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Open space « L’espace du bureau flotte audessus du sol, pour dissocier nos activités professionnelles de notre lieu de vie. Il nous permet de consigner le bazar que peut engendrer un travail créatif en un lieu isolé, pour mieux dissocier notre activité professionnelle de notre lieu de vie. »

Esprit d’escalier « En créant cet escalier à pas japonais, nous avons pu ajouter davantage d’espaces de rangement sans perturber l’unité matérielle. Le jaune canari apporte une touche de couleur et de joie dans l’appartement, comme une réponse au soleil du sud qui traverse nos grandes baies. Nous avons construit nous-mêmes les escaliers et échelles menant aux espaces surélevés, ravivant des souvenirs d’enfance de greniers et de cabanes dans les arbres. »

architecte SUPRBLK – Sara L’Espérance et Michael Putman www.suprblk.com localisation Londres, Royaume-Uni livraison 2019 bâti d’origine fin XIXe - début XXe surface 77 m² SPC + 4 m² de mezzanine matériaux contreplaqué de bouleau et teinture translucide gris clair (aménagements sur mesure) / caissons

de cuisine Ikea / portes sur mesure en contreplaqué de bouleau teint / menuiseries sur mesure en contreplaqué de bouleau teint / plancher Marsden Meach de chez Domus Group / carreaux Seta Danse 01 et Danse 13 de chez Domus Group (salle de bains) / montants métalliques Unistrut équipement robinet de cuisine chez Meir Black voir carnet d’adresses page 172

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HISTOIRES DE MAISONS INTÉRIEURS D’ARCHITECTES – 86 – HERVÉ GAILLAGUET – 96 – COMETA ARCHITECTS – 108 – HEJU STUDIO – 124 – DAVIDSON RAFAILIDIS – 136 – LA SÉLEC’ MENUISERIES ET PORTES

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UN DUPLEX CHEZ MANSART À Saint-Denis, Hervé Gaillaguet a transformé et agrandi un appartement aménagé au sein d’un ancien couvent classé au titre des Monuments historiques. Dans le duplex obtenu, l’espace s’articule autour d’un escalier sculptural en contreplaqué de bouleau qui, en bas, esquisse une séparation dans le living-room, et en haut, se métamorphose en bureau. texte raphaëlle saint-pierre I photos bertrand fompeyrine

Le salon est délimité par le garde-corps/banquette qui a été fabriqué avec du contreplaqué de bouleau. À une époque où les lieux abritaient des ateliers, le volume originel avait été coupé en deux horizontalement avec la création d’un plancher. Un sous-sol, avec des rangements et une buanderie, s’étend sur une dizaine de mètres carrés.

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on loin de la basilique Saint-Denis, dans un quartier mêlant hôtels particuliers XVIIIe et XIXe et immeubles modernes, un portail surmonté d’un imposant fronton intrigue. Derrière, se cache le couvent des Ursulines, dont la construction en 1641 est attribuée à François Mansart. Destiné originellement aux filles de l’aristocratie, il devient bien national à la Révolution et se retrouve converti en magasin d’approvisionnement de Paris. En 1842, la chapelle et une partie des bâtiments sont démolis et le reste transformé en logements. Les lieux sont classés en 1986. Un jour, Gaëlle et Hicham découvrent cet endroit saisissant, plongé dans la végétation, qui porte encore sur lui la marque des siècles passés. « Nous sommes tombés en admiration devant ce couvent et nous nous sommes très vite renseignés pour savoir si un appartement était à vendre… », raconte le couple de professeurs.

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CONCILIER XVIIe SIÈCLE ET CONFORT MODERNE C’est ainsi qu’en 2007, ils achètent 64 mètres carrés situés dans un rez-de-chaussée surélevé de l’ancien cloître dont les arcatures scandent les façades. De part et d’autre, ils peuvent profiter des jardins qui bordent les bâtiments. Resté dans son jus depuis plusieurs décennies, l’appartement traversant est très cloisonné et ne possède ni chauffage ni salle de bains. Un premier architecte rénove entièrement les lieux et divise la surface en deux bandes séparées par une grande cloison-bibliothèque. D’un côté, un salon salle-à-manger tout en longueur avec cuisine ouverte et de l’autre, deux chambres séparées par une salle de bains. Finissant par se trouver à l’étroit avec leurs deux petites filles, Gaëlle et Hicham acquièrent fin 2016 un 40 mètres carrés en

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piteux état à l’étage supérieur. S’étendant en longueur sur la façade principale, il se superpose à leur appartement sur une petite partie uniquement. « Notre architecte ayant eu des soucis, nous nous sommes tournés vers Hervé Gaillaguet qui mène des travaux de restauration dans la copropriété », expliquent-ils. « Comme c’est un lieu très riche, entre la volumétrie, les murs en pierre apparente et les restes de moulures, j’ai voulu la jouer sobre avec un seul matériau pour tous les nouveaux aménagements : du contreplaqué de bouleau, une essence de bois douce et qui prend bien la lumière », détaille l’architecte. Ainsi, dès l’entrée, il conçoit un meuble faisant tout à la fois office de garde-corps, de banc et d’étagère. Pour ouvrir un séjour en L, il raccourcit et retourne la cloison-bibliothèque existante et transforme la chambre d’enfants en coin salon.

Au cœur du séjour en L, l’escalier esquisse une séparation entre la salle à manger et le salon aménagé le long des arcatures de l’ancien cloître. Ses marches aux angles nerveux ont permis d’optimiser ses dimensions. www.avivremagazine.fr

L’escalier suspendu, créé pour relier l’appartement aux 40 mètres carrés achetés à l’étage supérieur, se place dans le prolongement des quelques marches qui mènent de l’entrée au rez-de-chaussée surélevé. À l’arrière, la cloison bibliothèque dissimule la chambre des parents et leur salle de bains, réalisées lors du premier chantier.

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ESCALIER PIVOT Après avoir imaginé un escalier en colimaçon dans l’angle de cette ancienne chambre, choix qui obligeait à créer un couloir aveugle pour desservir les pièces de l’étage, l’architecte propose de le dresser au centre du séjour, là où il y a le moins de lumière. « L’escalier fermé dessiné par Hervé a du caractère », apprécient les propriétaires. « En l’installant en plein cœur, je ne pouvais pas en faire un objet banal… », admet l’architecte. « Plutôt que de mettre la masse au sol, ce qui aurait vraiment coupé la pièce en deux, nous avons décidé de le suspendre. » Disposé en face des marches de l’entrée, il donne accès au premier sans zigzaguer. « Le mouvement pour le plier et le mettre dans la continuité des déplacements a permis de le compacter et donc

de le rigidifier. » Mariant structure métallique et contreplaqué de bouleau, Hervé a calculé son effet afin que le profil de l’envers des marches soit dynamique et laisse assez de place pour passer au-dessous. À l’étage, l’escalier se retourne et se transforme en bureau, aménagé pour Hicham sur le vaste palier. Cet espace éclairé en second jour dessert une salle de bains et les chambres des filles. « Nous avons retrouvé la volumétrie d’origine du couvent avec une pièce par fenêtre », précise Hervé Gaillaguet. « Je ne voulais rien dissimuler et laisser lisibles les strates de la construction : les poutres XVIIe, la cheminée XIXe, etc. » Ici, il a utilisé le contreplaqué de bouleau pour l’encadrement des fenêtres et les grands placards qui occupent les trois mètres de hauteur sous plafond. www.avivremagazine.fr

Les chambres des filles ont chacune une armoire en bouleau avec des portes de placard de 3 mètres de haut allant de sol à plafond. La livraison des deux immenses miroirs n’a pas été évidente.

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5 REZ-DE-JARDIN 1 entrée 2 salon 3 cuisine/salle à manger 4 chambre parents 5 salle d’eau 6 accès sous-sol

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R+1 1 bureau 2 chambre enfant 3 salle de bains www.avivremagazine.fr

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La salle de bains des filles est pourvue d’un sol et d’un mur chauffants. La baignoire, qui provient de chez la grand-mère de Gaëlle, a été repeinte dans le ton beige du carrelage. En y installant la vasque, Hervé Gaillaguet a cherché à mettre en valeur la niche qui autrefois abritait un poêle. Au sol, les carreaux de faïence ont également été récupérés chez la grand-mère de Gaëlle. Par la fenêtre, on aperçoit un immeuble construit dans les années 1950 sur le terrain du couvent.

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architecte Hervé Gaillaguet (intervention 2019) www.gaillaguet.com localisation Saint-Denis (93) livraison 2019 bâti d’origine 1641 études 6 mois travaux 6 mois surface 112 m² matériaux pierre décapée (murs) / contreplaqué de bouleau (escalier, penderies, rangements) / chêne massif (parquet) / carreaux de ciment (sols salle de bains) / papier peint panoramique de chez Ananbô (cage d’escalier) / papier peint de chez Au Fil des Couleurs (chambre) équipements robinetterie de chez Cristina / vasque Ciotola C2 de chez Cristina & Ondyna (salle de bains) / interrupteurs de chez THPG voir carnet d’adresses page 172

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DÉSIRS DE MÉDITERRANÉE À Barcelone, un couple d’Anglais aisé flashe sur le penthouse d’un immeuble moderne situé à quelques pas du port olympique. Amoureux d’architecture, il rêve d’une résidence secondaire design, d’une thébaïde où il pourrait se détendre, travailler et se faire plaisir. C’est en surfant sur le net qu’il découvre l’agence Cometa, qui saura répondre à son désir d’épure, sans compromis. texte élisabeth károlyi I photos josé hevia

L’agence Cometa Architects transforme l’intérieur standard d’un appartement situé au 9e étage d’un immeuble des années 1970 en un grand studio alliant luxe et minimalisme.

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Nos clients voulaient un intérieur qui les fassent se sentir spéciaux. Habitués des design hôtels, ils souhaitaient un espace ultra stylé, une ambiance à la fois confortable et singulière, où tout soit soigneusement pensé, de façon minimale, jusque dans les moindres détails. » Si l’appartement est petit (56 mètres carrés), la surface est suffisante pour les besoins du couple qui souhaite un espace ouvert, une cuisine conviviale, une baignoire, un écran de projection et la possibilité d’étendre l’espace de vie à la terrasse. UNE DISTRIBUTION ORIGINALE Faidra Matziaraki et Víctor Gonzales Martí, les architectes, commencent donc par démolir les multiples parois de ce quatrepièces sombre et introverti. Ils imaginent ensuite une cabine en

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bois, sorte de « salle des machines » qui regroupe rangements, salle d’eau, et buanderie, qu’ils placent contre le mur aveugle de l’appartement. De part et d’autre, de façon presque symétrique, ils positionnent l’îlot de cuisine et la baignoire : deux blocs blancs, l’un en Corian®, l’autre en acier émaillé, de formes comparables et semblant comme flotter dans l’espace. « Il était hors de question de recaler ces fonctions a priori secondaires dans un coin du logement. Il s’agit au contraire d’objets de désir pour nos clients : il fallait les mettre en valeur, et faire en sorte que la vie puisse s’organiser autour », explique Faidra Matziaraki. MODE DE VIE MÉDITERRANÉEN Pour optimiser l’éclairage naturel et favoriser le rapport intérieur/ extérieur, les concepteurs élargissent la porte-fenêtre donnant

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sur la terrasse, faisant passer sa largeur de 110 à 310 centimètres. L’effet est inouï : il permet non seulement à la lumière de baigner la totalité de l’appartement, mais aussi à l’air marin de pénétrer jusque dans ses moindres recoins. L’accès agrandi à la terrasse étant situé dans la continuité de l’entrée-cuisine, les résidents peuvent profiter de la vue sur leur terrasse végétalisée, le ciel, la ville et la mer au loin, à peine passée la porte d’entrée. « Leur envie d’extérieur et de Méditerranée est comblée, se félicite l’architecte. Tout en étant très urbain, l’appartement entretient un rapport fort avec la mer et le port. » Le niveau de la terrasse étant à l’origine plus haut que celui de l’intérieur, l’équipe de Cometa Architects décide d’exploiter cette différence en créant un paysage mobilier intégré en béton, véritable caractéristique du projet cassant la monotonie du

La tuyauterie apparente en cuivre au parcours minutieusement composé se détache sur les parois recouvertes de micro-ciment, clin d’œil au béton brut des docks voisins. Les globes luminaires font eux aussi référence au monde industriel. www.avivremagazine.fr

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Les placards de la cuisine en MDF plaqué blanc s’effacent au fond de l’appartement. L’ensemble du mobilier a été dessiné sur mesure par les architectes.

niveau unique de l’appartement typique. Le matelas du lit est ainsi posé sur un piédestal surélevé au niveau de la terrasse, et le salon s’organise en contrebas. « Cela crée une émotion supplémentaire, précise la conceptrice, car on ne va pas simplement sur le lit, on s’élève, on adopte un nouveau point de vue. » Ce modelage de l’intérieur, qui s’inspire de l’habitat traditionnel de la Grèce dont est originaire Faidra Matziaraki, vise à dépayser les Londoniens en quête d’un mode de vie plus décontracté, à proximité de la mer. AMBIANCE CARGO Le projet pourrait s’arrêter là, mais ce n’est pas le cas. « Quand nos clients nous ont dit qu’ils ne voulaient aucun élément de décoration, qu’ils prévoyaient juste d’accrocher une petite 100

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peinture à fond jaune, nous avons réfléchi à une façon d’habiller l’espace de façon minimale », se souvient l’architecte. La proximité du port leur a donné l’idée de s’inspirer de l’industrie navale, brute et fonctionnelle, et de la tuyauterie filant dans les salles de machines des cargos. Sur fond de revêtement en micro-ciment, les concepteurs font filer à leur tour les multiples câbles dans des tuyaux en cuivre au parcours minutieusement composé. « C’était la partie la plus excitante du projet », assurent-ils. En effet, le tracé horizontal et vertical forme une composition géométrique rigoureuse, encadrant ici discrètement une fonction – l’écran de projection par exemple –, soulignant là une perspective, tout en répondant aux besoins stricts du câblage électrique. Un parti pris original pour des clients vraiment spéciaux !

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Pour les besoins de ce projet, l’entreprise de robinetterie Rovira a spécialement réalisé une série habituellement produite en chrome, en cuivre.

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1 entrée 2 cuisine 3 salon 4 chambre 5 baignoire 6 salle d'eau 7 terrasse www.avivremagazine.fr

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Les concepteurs ont réalisé un parallélépipède en bois s’encastrant dans la marche supérieure menant à la terrasse, afin d’en faire un rebord continu sur lequel s’asseoir lorsque le couple reçoit des amis. Une fois ôté, il peut servir de table basse. Avec l’air marin, le cuivre des tuyaux se patinera. Les clients ont accueilli l’idée de matériaux « vivants » avec enthousiasme.

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Une palette de matériaux et de couleurs restreinte permet de magnifier l’impact de chacun : micro-ciment, cuivre, contreplaqué de bois Okoumé, Corian® et émail, que viennent adoucir une literie en coton-lin gris et quelques touches de jaune.

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« quand nos clients nous ont dit qu’ils ne voulaient aucun élément de décoration, qu’ils prévoyaient juste d’accrocher une petite peinture à fond jaune, nous avons réfléchi à une façon d’habiller l’espace de façon minimale. » Faidra Matziarki, architecte

De la baignoire, on peut admirer le ciel. Pourquoi se refuser ce luxeâ&#x20AC;&#x2030;? Une salle dâ&#x20AC;&#x2122;eau plus fonctionnelle se trouve dans le bloc central.

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Une grande fenêtre escamotable permet d’ouvrir largement l’intérieur sur la terrasse de 35 mètres carrés. Celle-ci arbore un mobilier intégré de facture similaire à celui de l’appartement, ce qui accentue la continuité entre les deux espaces. Des carreaux en nid d’abeille habillent en partie les parois du balcon. Ils ont été réalisés à la main par une entreprise locale, Cerámicas Elias, et affichent une sobriété qui tranche avec l’esthétique des carreaux traditionnels espagnols.

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architectes Cometa Architects Victor Gonzalez Marti et Faidra Matziarki www.cometaarchitects.com localisation Barcelone, Espagne livraison 2018 bâti d’origine entre 1969 et 1972 études 2 mois / travaux 6 mois surface 56 m² matériaux micro-ciment (revêtement) / Corian® (lavabo et comptoir cuisine) / Okoumé (placage boîte) / carrelage hexagonal fait main de chez Cerámicas Elias (habillage terrasse) / cuivre (tuyaux réseau électrique) équipements placards de cuisine de chez Arredo3 / robinetterie sur mesure de chez Rovira / baignoire Cabanes de chez Sanycces / interrupteurs de chez Fontini / luminaires Zocalco et Plafon Globo de chez Almar Lámparas® voir carnet d’adresses page 172 www.avivremagazine.fr

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RÉVÉLER EN DOUCEUR Subtilement remis au goût du jour par les architectes du studio HEJU, Hélène Pinaud et Julien Schwartzmann, cet appartement du 11e arrondissement parisien conjugue sur trois niveaux des types d’espaces qui reflètent l’histoire du quartier. Un loft aux allures de maison, où douceur et lumière se sont invitées. texte lucie cluzan I photos daniel moulinet

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2 REZ-DE-CHAUSSÉE 1 entrée 2 dressing 3 salon 4 accès sous-sol 5 accès étage 6 cuisine 7 coin repas 8 jardin d’hiver

NIVEAU SUPÉRIEUR 1 dégagement 2 chambre enfant 3 salle de jeu/musique 4 chambre parents 5 salle de bains enfants 6 salle de douche parents

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SOUS-SOL 1 dégagement 2 atelier/cave 3 buanderie 4 salle de douche 5 bureau 6 salon TV

Piliers en acier, pierre apparente et parquet de chêne cohabitent avec le béton ciré et un design d’inspiration scandinave ou vintage. Ce volume est baigné d’une abondante lumière naturelle.

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et appartement en triplex est tout à fait à l’image de l’histoire et de l’architecture de ces quartiers du 11e arrondissement de Paris où pendant la seconde moitié du XIXe siècle habitat et industrie se sont mélangés. Dans les cités, impasses, passages qui s’étirent à la perpendiculaire des axes principaux, théâtre des soulèvements de 1789 et cœur de la Commune de 1871, les ateliers surmontés de logements ont été les témoins d’une vie populaire. Avec la désindustrialisation de la ville, les lieux ont changé d’usage, donnant naissance ces dernières décennies à des projets de lofts. Gentrification oblige, les espaces atypiques à reconvertir sont convoités et progres-

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sivement le visage de ces voies pavées désertées reprend vie : les plantations investissent les trottoirs, le commerce de proximité renaît. Le passage Courtois, du nom de l’ancien propriétaire au moment de son ouverture en 1870, témoigne de cette mutation en cours. « Depuis que nous nous sommes installés, ça a beaucoup changé », constate Philippe, qui avec son épouse et leurs deux adolescents, a pris possession des lieux il y a plus d’un an. Ils ne viennent pas de très loin. « Nous voulions rester dans un rayon de 200-300 mètres par rapport à notre ancien logement », se souvient-il. Garder les mêmes habitudes, le même métro, mais changer de rythme de vie en décidant de quitter

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la ville pour prendre l’air le temps des week-ends. L’achat de leur nouvelle résidence parisienne se double alors de l’acquisition d’une maison de campagne. La maison des années 1920 ACUPUNCTURE mesure 153 mètres carrés. Elle Les’étend bien qu’ils se divise en trois niveaux, du sous-sol au sur unetrouvent petite parcelle de 941 mètres premier étage carrés. de l’immeuble. Imaginée il y a moins de 10 ans, sa

décoration insiste sur le caractère industriel du rez-de-chaussée ; Les nouveaux rangements couleurs sombres, métal, espaces trop partitionnés. Les nouveaux ont été réalisés sur mesure propriétaires souhaitent simplement donner à ce triplex « un caavec du bois d’eucalyptus ractère plus doux, moins masculin et industriel » : s’ils craignent australien.

La vitrine sur rue de l’ancien atelier de peinture a été conservée. Un vitrage a été ajouté pour une meilleure isolation thermique. Cet espace dégage l’ambiance chaleureuse recherchée. Le sol de la cuisine a lui été recouvert d’un béton ciré très clair et s’accorde avec l’inox brossé de la cuisine existante. Les propriétaires ont chiné le mobilier, notamment la table signée Pierre Guariche. www.avivremagazine.fr

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Occupant un seul et même grand volume, le salon, la cuisine/salle à manger et le jardin d’hiver sont délimités visuellement grâce aux matériaux et aux couleurs. L’esprit loft perdure, le plan n’a été ici que très peu modifié.

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que leur demande, qui n’implique pas de modifications de plans ou de rénovation complète, reste sans réponse, ils sollicitent toutefois les architectes du studio Heju. Ceux-ci mesurent très vite la manière dont ils vont pouvoir valoriser la beauté du lieu en réinterprétant les éléments existants, « par acupuncture ». Diplômé de l’École nationale supérieure de Strasbourg, le duo Hélène Pinaud et Julien Schwartzmann fonde son studio en 2014. Il se fait connaître grâce à un livre pratique qui propose des objets design à réaliser soi-même, Design It Yourself, à partir de produits issus des rayons des grandes surfaces de bricolage. Un blog et une présence active sur les réseaux sociaux leur ouvrent la porte de la commande. De fil en aiguille, les pro114

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jets se multiplient, comme autant d’occasions de prouver que l’échelle du mobilier est tout à fait liée à celle de l’architecture. Dans une vision globale, les édifices n’acquièrent véritablement leur identité que si l’on complète la gestion des espaces avec ce qui les habite. Maisons en papier, bougeoirs, suspensions, étagères sont inspirés du design scandinave ou japonais. FAITES ENTRER LA LUMIÈRE Si l’intervention des architectes consiste essentiellement en « un apport de décoration et de mobilier », elle concerne aussi de subtiles modifications dont le but est de décloisonner au maximum, d’obtenir une continuité des espaces et d’avoir un

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apport de lumière naturelle le plus important possible. Au rezde-chaussée notamment, l’ancien atelier est traité dans un esprit loft : trois fonctions et espaces sont définis par le choix des couleurs et des luminaires. Le parquet du salon est poncé, le sol de la cuisine recouvert d’un béton ciré gris clair et des carreaux de ciment viennent remplacer le jonc de mer du jardin d’hiver. Les murs sont simplement peints en blanc. À l’étage, la démolition d’une cloison qui délimitait un couloir et la dépose d’un placard suffisent pour faire filer la lumière depuis les pièces sur rue et cour vers le palier central. La palette des couleurs illumine les pièces. A minima et mesurée, tout en justesse, l’esthétique loft s’émancipe de la dureté de l’industrie.

Étroit et raide, l’escalier colimaçon a toutefois été conservé faute d’une solution alternative. L’étage étant à l’origine un appartement indépendant, avec sa propre porte d’entrée, c’est par là que sont amenés les objets encombrants. www.avivremagazine.fr

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Sous la verrière, le jardin d’hiver s’est mué en un jardin d’été coloré. Les carreaux de ciment aux motifs géométriques dynamisent l’esthétique de cet espace. La banquette en bois clair a été réalisée sur mesure par les architectes. Le sol vitré apporte de la lumière au bureau/salon du sous-sol.

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« cet appartement en triplex est tout à fait à l’image de l’histoire et de l’architecture

À l’étage, la destruction d’une cloison et la suppression d’un placard ont permis d’éclaircir le palier qui dessert toutes les pièces, notamment grâce à la verrière blanche du salon/chambre d’amis. Dans les chambres des enfants, les placards existants ont été repeints. À chaque pièce une couleur, ce qui leur donne une identité propre.

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de ces quartiers du 11e arrondissement de paris où pendant la seconde moitié du xixe siècle habitat et industrie se sont mélangés. »

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Depuis la chambre de parents on accède à la terrasse ménagée sur la verrière. La tête de lit avec rangement se déploie sur toute la largeur de la pièce. Dans la salle de douche attenante, le lourd mobilier a été enlevé pour laisser place à des panneaux de bois clair. La structure couverte de mosaïque en pâte de verre existante est mise en valeur.

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« maisons en papier, bougeoirs, suspensions, étagères sont inspirés du design scandinave ou japonais. »

Au sous-sol, les caves avaient été vidées de leurs gravats lors des précédents travaux. La lumière naturelle y parvient grâce au plafond partiellement vitré, depuis la verrière du rez-de-chaussée.

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architectes DE HEJU Studio Hélène Pinaud et Julien Schwartzmann www.heju.fr localisation Paris (11e) livraison juillet 2018 études 3 mois travaux 3 mois surface 190 m² matériaux parquet en chêne poncé et vitrifié (sol salon et chambres) / panneaux de MDF peints (bibliothèque salon et placards chambre fille) / peintures Setting Plaster et Oval Room Blue de chez Farrow&Ball (salon) / carreaux de ciment de chez Mosaic del Sur (sol jardin d’hiver) / contreplaqué de bouleau (banquette jardin d’hiver et portes placards salle de bains) /

peinture Pinacée de chez Ressource (chambre parentale) / carrelage imitation marbre de chez Revigres (salle de douche) / peinture Pink Ground de chez Farrow&Ball (salle de douche et chambre fille) / métal laqué noir mat (paroi de douche) / peinture Red Earth de chez Farrow&Ball (chambre fille) équipements suspensions de chez &Tradition / canapé Ghost de chez Gervasoni / tapis et coussins de chez LRNCE / fauteuil Croisette de chez Honoré / tables basses BOB de chez Colonel / appliques de chez Zangra / appliques de chez La Redoute / tables de chevet de chez Menu / suspension Vertigo par Constance Guisset chez Petite Friture / vasque à poser de chez Duravit / robinetterie de chez Cristina / miroir de chez Passage Vernet / lit de chez Bonton / suspension de chez Vanity Boum voir carnet d’adresses page 172 www.avivremagazine.fr

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SINGULIER PLURIEL Épuré, brut, réversible, témoin de son histoire… Avec ce projet, les architectes Stephanie Davidson et Georg Rafailidis livrent peut-être, en 2017 aux ÉtatsUnis, la quintessence du loft. Une réalisation lumineuse et cristalline, comme un poème en prose de Rimbaud fait architecture… texte mathieu fumex I photos florian holzherr

CONFIGURATION 1 1 jardin 2 entrée 3 cuisine 4 salle à manger 5 salle de douche 6 chambre 7 salon 8 atelier 9 accès toit-terrasse

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CONFIGURATION 2 1 jardin 2 entrée 3 cuisine 4 salon 5 chambre 6 salle de douche 7 atelier 8 garage 9 accès toit-terrasse

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ls pourraient s’appeler Laura et Josh, Nicole et Thomas, ou encore Jim et Adam. Ils pourraient avoir un chien, trois chats ou un chinchilla, faire du sport ou être apprentis pâtissiers, posséder un piano à queue ou être capables de faire entrer toutes leurs affaires dans une seule valise-cabine. Au final, cela importerait peu. Non pas que les architectes de l’agence américaine Davidson Rafailidis aient ignoré les personnalités et besoins de leurs clients – un couple dynamique, amoureux de voyage et versé dans le travail du bois – pour réhabiliter ce garage, implanté dans un quartier résidentiel de la ville de Buffalo, dans l’État de New York, et déjà précédemment reconverti en bureaux. Au contraire, la singularité de ce loft suffit à démontrer que les concepteurs ont su se mettre à l’écoute des propriétaires, mais aussi et surtout, du bâtiment lui-même. Car si les habitants sont par définition pluriels et changeants, le bâti-

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ment lui, est durable, comme l’expliquent Stephanie Davidson et Georg Rafailidis : « Au fil du temps, la plupart des édifices s’éloignent de leur programme d’origine et vivent leur propre vie. Tandis que le rôle de l’occupant initial se réduit petit à petit, celui de la construction devient de plus en plus important. Ainsi voit-on souvent émerger des réinterprétations de l’existant, via des utilisations inattendues. » GRAMMAIRE SOUPLE Aussi, la proposition des deux architectes s’appuie-t-elle sur la division tripartite de la parcelle : un jardin clos, un premier petit volume d’une surface de 43 mètres carrés, et un second plus grand accueillant un atelier, dont la toiture a été rendue accessible par le percement d’une trémie et l’ajout d’un escalier métallique. C’est sur cette base que Stephanie Davidson et

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Georg Rafailidis composent un programme modulable, volontairement indéfini. « Il n’y a pas d’espace dédié aux fonctions traditionnelles, racontent-ils. Au lieu d’une répartition classique, le projet offre des espaces saisonniers et changeants. » Ainsi, l’hiver, les habitants se replient dans le plus petit espace, lequel hérite de la plupart des équipements domestiques traditionnels – et, par conséquent, de la majeure partie du budget. Entièrement isolé et équipé d’un radiateur, il abrite un coin cuisine ainsi qu’une salle de douche. « Le grand atelier, en revanche, a ses murs intacts et non isolés. Un système à gaz permet de le chauffer au besoin », détaille le duo, qui insiste sur le potentiel de la réalisation une fois les beaux jours venus. Le jardin comme l’atelier et sa toiture-terrasse deviennent alors des pièces à part entière : « En ce sens, la surface habitable peut varier de 43 à 480 mètres carrés. » Une modularité poussée à son paroxysme

L’embrasure de la porte d’entrée a été élargie pour favoriser le rapport intérieur/extérieur, tandis que des volets en acier Corten® assurent la sécurité du loft quand ses propriétaires sont en déplacement. La cuisine, dessinée sur mesure par les architectes, est ultra minimaliste. Objectif : s’éloigner au maximum des codes traditionnels de l’univers domestique ! www.avivremagazine.fr

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Comme pour mieux s’éloigner de l’esthétique d’une habitation traditionnelle, les panneaux de plâtre qui habillent l’atelier sont laissés bruts, de la même manière que le sol. Les grilles d’évacuation sont aussi apparentes, pour un résultat délicieusement destroy ! Par ailleurs, une cloison en bois, conçue sur mesure, permet d’isoler le lit au besoin.

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par la fabrication sur mesure d’un îlot de cuisine sur roulettes et d’une cloison en bois, elle aussi amovible, permettant d’isoler le lit conjugal. Ainsi les différentes fonctions peuvent-elles migrer du petit volume au grand selon les saisons ! VOCABULAIRE POLYSÉMIQUE Ce loft n’a, a priori, rien d’une maison : ni la fonction originelle, ni le programme, ni même la finalité – suivant la logique de Stephanie Davidson et Georg Rafailidis, pourquoi ne deviendrait-il pas, un jour, une crèche ou une épicerie ? Ceux-ci décident donc de cultiver une certaine ambiguïté dans le choix des aménagements. Certes, ils multiplient les puits de lumière zénithaux, tandis que des volets en Corten® assurent la sécurité de l’habitation quand ses propriétaires sont en voyage. D’ailleurs, « les

rideaux représentent peut-être l’élément le plus proche du vocabulaire résidentiel, confessent les architectes. Mais ils sont si grands qu’ils ont quelque chose d’institutionnel, qui estompe finalement la connotation domestique. » Un sentiment renforcé par le fait d’avoir laissé bruts la plupart des matériaux, comme certaines plaques de plâtre ou encore la charpente, ostensiblement apparente. En résulte une délicieuse impression d’inachèvement. Et pour cause : « notre intervention n’a pas pour ambition de remodeler l’espace afin de dissimuler son caractère chaotique, mais plutôt d’être un ajout, une strate supplémentaire, comme l’auraient fait les participants du jeu surréaliste qu’est le cadavre exquis », concluent Stephanie Davidson et Georg Rafailidis. L’ouverture d’une nouvelle page blanche, propice à l’appropriation et à la création, en somme… www.avivremagazine.fr

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Aux yeux des architectes, les rideaux sont les seuls ornements qui renvoient au vocabulaire domestique. Mais leur taille démesurée leur apporte finalement un caractère presque institutionnel.

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« notre intervention n’a pas pour ambition de remodeler l’espace afin de dissimuler son caractère chaotique, mais plutôt d’être un ajout, comme l’auraient fait les participants du jeu surréaliste qu’est le cadavre exquis. » Stephanie Davidson et Georg Rafailidis, architectes Au total, ce sont dix puits de lumière que les architectes ont percé dans la toiture. De quoi prendre une douche de soleil, littéralement ! www.avivremagazine.fr

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architectes Davidson Rafailidis www.davidsonrafailidis.net localisation New York, États-Unis livraison 2017 bâti d’origine 1920 études 12 mois travaux 6 mois surfaces 43 m² (petit volume) + 119 m² (atelier) + 162 m² (toit-terrasse) + 156 m² (jardin) matériaux carrelage (revêtement) / acier (portes et structure mobilier cuisine) / Corten® (volets) / bois (cloison amovible) équipements four et cuisinière de chez Bertazzoni / robinet de cuisine de chez T&S Brass / plan de travail en inox de chez Specialty Stainless / mitigeur douche de chez Hansgrohe voir carnet d’adresses page 172 www.avivremagazine.fr

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INTÉGRATION MAXIMUM Gain d’espace, optimisation des performances thermiques, acoustiques et de sécurité, et surtout maximisation des apports de lumière sont désormais des prérequis indispensables à la conception des menuiseries intérieures et extérieures. Les systèmes de coulissants, à frappe ou à galandage, ainsi que les portes rassemblées dans ce dossier y répondent tous. Leur truc en plus ? Un travail soigné des détails techniques pour offrir une intégration maximale. Diminution des masses vues, seuils et dormants cachés, paumelles invisibles ou encore options de personnalisation leur permettent de disparaître pour devenir des solutions décoratives à part entière. Tour d’horizon des nouveautés présentées lors de la dernière édition du salon Batimat. sélection maëlle campagnoli

MENUISERIES ET PORTES | LA SELEC’

1. Baie coulissante Deux rails en aluminium avec montants fins pour maximiser les apports de lumière naturelle et détecteur de verrouillage intégré (K-Line). Disponible en 2, 3 ou 4 vantaux, avec bi-coloration en option. Facilité d’ouverture et de fermeture avec galet roulant à aiguilles. Prix selon projet. www.k-line.fr © Art Sanchez

Page de gauche : Artyal Coulissant aluminium aux dimensions monumentales et masses vues minimalistes, avec dormants cachés, privilégiant les vues panoramiques (Technal). Hauteurs disponibles jusqu’à 3,5 mètres sans renfort, reprises de poids jusqu’à 1 200 kg (ventail motorisé). Facilité de manipulation, disponible en deux et trois rails, de deux à six vantaux. Prix selon projet. Photo : Agence d’architecture Antonio GarcíaRuiz. www.technal.com www.avivremagazine.fr

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1. AM-X Coulissant deux vantaux en aluminium ultra fin, dont le châssis est calqué sur la version à frappe du modèle, pour une meilleure intégration des menuiseries (Atlantem). Dormant avec aile de rénovation intégrée. Confort et performances énergétiques optimisés, disponible jusqu’à 3,40 mètres de largeur et 2,6 mètres de hauteur, et 250 coloris ou bois. Montant central de 35 milimètres. Prix selon projet. www.atlantem.fr 2. Alusion + Gamme de menuiseries en aluminium avec rupteurs de ponts thermiques sur l’ouvrant et le dormant (Batiman). Ouvrant caché pour un gain de lumière naturelle d’environ 20 %. Disponible dans une largeur maximum de 6,50 mètres et dans une hauteur maximum de 2,50 mètres, 3. Vision Coulissant à levage en aluminium de grandes dimensions (Initial). Conçu pour réaliser des ouvertures jusqu’à 18 mètres de longueur (6 vantaux de 3 mètres), et de 3 mètres de hauteur. Disponible en version monorail, 2 ou 3 rails jusqu’à six vantaux, dans toutes les couleurs du nuancier RAL. Rupteurs de ponts thermiques. Certifié Minergie et Passivhaus. Prix selon projet. www.menuiserie-alu-initial.com 4. Galaxie® 32TH Baie coulissante à galandage en aluminium (Installux). Photo : baie à deux vantaux, réalisation Jouve Espace Vérandas (38). Prix sur devis. www.installux-aluminium.com 138

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dans une large gamme de coloris. Prix selon projet. www.batiman.fr

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1. HY40 Système coulissant en menuiseries aluminium extra fines permettant de réaliser des ouvertures de très grandes dimensions, et en angle (Hyline). Photo : HY40 avec seuil intégré, double galandage d’angle sans poteau, monorail d’un côté et trirail de l’autre. Architecte : Laurence Sonck. Prix selon projet. www.hyline-bs.fr www.avivremagazine.fr

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1. Satin Road® Baie coulissante à hautes performances énergétiques en aluminium, avec rupteurs de pont thermique et châssis encastré pour maximiser les apports de lumière (Profil Systèmes). Photo : baie à six vantaux de 9,30 mètres de long et de 2,50 mètres de haut. Dormant assemblé sur place. Architectes : Dank Architectes. Réalisation STBN Aluminium / Opti-Energie (Saint-Priest, 69). Prix selon projet. www.profils-systemes.com 140

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1. Schüco BSO Brise-soleil orientable prêt à poser (Schüco). Disponible avec trois versions de capot en aluminium extrudé de deux millimètres d’épaisseur : visible, invisible avec support d’enduit ou intégré dans une réservation. Cinq types de lames. Possibilité d’isolation et d’intégration d’une moustiquaire, manœuvre radio ou filaire. Jusqu’à 5 mètres de large ou 20 mètres carrés. Prix selon projet. www.schueco.com 2. Fixscreen Store extérieur résistant au vent (Renson). Le système de fermeture éclair maintient la toile dans les coulisses, lui permettant de résister à des vents jusqu’à 130 km/h dans toutes les positions. Moustiquaire en position fermée. Adapté pour une utilisation résidentielle ou tertiaire, ainsi qu’aux murs rideaux ou à une pose intégrée. Prix selon projet. www.renson-outdoor.fr www.avivremagazine.fr

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1. Verrière de toit en acier avec deux ouvrants intégrés à la structure (Turpin-Longueville). La structure est équipée de verres chauffants pour optimiser son efficacité thermique, permettant de réduire d’environ 30 % la consommation électrique. Ouverture des fenêtres manuelle ou motorisée avec vérins commandés à distance. Prix selon projet et surface. www.turpin-longueville.com 2. Performance 70 GTI+ Porte d’entrée avec menuiseries en aluminium à isolation renforcée, ouverture sur pivot décalé (SAPA). Masses vues ultra fines, paumelles cachées. Haute résistance à la corrosion et insensible à l’eau. Projet : dimensions : H. 255 x L. 201 cm, teinte Rouille et finition laquée structurée avec effet Grainé. Architecte : Laurence Chéret, réalisation SMPF. Prix selon projet. www.sapabuildingsystem.com 142

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1. Invisidoor® S Porte intérieure coulissante invisible à galandage, sans poignée, dont le panneau est parfaitement aligné avec le mur en position fermée (Argent Alu). À l’ouverture, la porte se rétracte dans la paroi et est dissimulée par un profil de recouvrement mobile. Ouverture standard avec système Soft Close et Auto Eject pour une manœuvre facile. Éléments intégrés faciles d’accès en cas de besoin de renouvellement des pièces ou de démontage. Prix selon projet. www.argentalu.com 2. Alinéa Bloc-porte prêt-à-peindre avec menuiseries invisibles destinés à la pose de portes affleurantes côté tirant, destiné à la construction neuve (GIMM Menuiseries et Les Menuiseries Françaises). Charnières invisibles, serrure magnétique, disponible en version thermique. Dormant en aluminium laqué blanc pour cloison de 72 mm. Blocs-portes disponibles en trois largeurs : 73, 83 et 93 cm. Prix selon devis. www.gimm.fr et www.menuiseries-française.fr www.avivremagazine.fr

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1. Windsor Porte blindée pivotante à vantail simple à fleur de châssis avec deux points de fermeture (Scrigno). Isolation thermo-acoustique intégrée. Disponible avec de nombreuses solutions de personnalisation pour l’habillage de finition et les dimensions. Prix selon projet. www.scrigno.fr 2. Nativ 22 Fusion Shou Sugi Ban Porte d’entrée en bois Accoya® avec finition bois brûlé (Zilten). Durabilité et performances thermiques optimisées, bois imputrescible. Prix public indicatif hors pose : 5 814 euros en dimension du tableau 215 x 90 cm, sans tapée ni habillage, avec dormant standard. www.zilten.com 144

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1 Kalory Monobloc 72 mm Porte d’entrée en aluminium avec ouvrant isolé (Kawneer). Disponible avec un ou deux vantaux 2/3 – 1/3, dans des dimensions maximales de 230 x 100 cm et un poids de 80 kg par vantail, dans une gamme de 200 modèles. Seuil PMR, effort de manœuvre classe 1. Serrure cinq points à relevage ou automatique. Prix selon modèle et options. www.kawneer-france.com 2 Kara Porte d’entrée connectée monobloc en aluminium thermolaqué agrémenté de décors en Alunox et triple vitrage feuilleté sécurité opale (Gypass). Poignée intégrée rétroéclairée. Serrure électrique connectée et lecteur biométrique. Isolation thermique et acoustique élevée. Prix sur demande. www.gypass.fr 3 Alice Porte d’entrée en aluminium issue de la collection Prestige avec décor central inédit et personnalisable et quadruple vitrage central (AMCC). Ouvrant monobloc avec panneau isolant de 85 mm et dormant à rupture de pont thermique. Seuil PMR. Serrure à six points de fermeture avec gâche filante. Bicoloration disponible. Design motif : Teddy Moissant. Prix sur demande. www.amcc-fenetres.fr www.avivremagazine.fr

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OUTDOOR – 148 – JARDIN TRANSFORMATION D’UNE COUR EN JARDIN FRÉDÉRIC DELESALLE – 152 – SHOPPING JUST BECAUSE OF YOU

OUTDOOR | JARDIN

UN JARDIN AQUARIUM texte charlotte fauve I photos frédéric delesalle

ÉTAT DES LIEUX À l’ouest de la Belgique, Tournai, l’une des plus vieilles villes de Wallonie… Sous le beffroi, une maison fraichement rénovée, à laquelle ne manque plus qu’un jardinet pour satisfaire pleinement ses habitants. Ses propriétaires, un couple avec deux enfants, qui rêvent de faire rentrer la verdure dans leur intérieur, décident alors de transformer la cour pavée – devenue débarras le temps des travaux – de leur habitation. Afin de métamorphoser l’espace enclos et bordélique en un joli havre de verdure, la petite famille fait donc appel au paysagiste Frédéric Delesalle. Mais comment valoriser ces 32 mètres carrés exigus, coincés entre la baie vitrée du salon et le mur de clôture ? Le paysagiste a imaginé ce qu’il appelle « un jardin aquarium ». « C’était un lieu complètement fermé : j’ai décidé d’en tirer parti en dessinant, comme dans un bocal, un paysage miniature, avec lac, prairie et collines. » Largement ouvert sur le dehors, le séjour de l’habitation joue ici le rôle de la terrasse, pour un jardin qui commence dès la fenêtre, avec un beau gazon vert léchant la vitre… 148

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OUTDOOR | JARDIN

LA SOLUTION DE FRÉDÉRIC PAS À PAS 1. Végétaliser une cour nécessite d’abord de la tapisser d’un substrat de bonne qualité. Ici, ce sont 15 mètres cubes de terre végétale bien aérée qui ont été étalés puis nivelés avec précision pour créer, autour d’un bassin, trois monticules paysagés. Frédéric Delesalle a en effet misé sur les mouvements de ce terrain minuscule pour ménager des effets de surprise : « Quand on s’assied à la table du salon, on ne voit plus le lac qui disparait derrière un épaulement de terre. » 2. Pour faire exister ce panorama, plus de 240 vivaces ont été plantées, avec trois strates végétales bien définies, arbres, arbustes, herbacées. À l’intérieur, chemins creux enfouis dans la végétation et pas japonais posés sur l’herbe invitent à la découverte de ce vallon de poche. Le tout planté au ras de la baie vitrée du salon, pour favoriser une plongée directe dans le végétal, tondu et coupé à la main avec un taille-haie pour davantage de précision. 3. C’est la mare, ensemencée grâce à trois briques plâtrières remplies de boue puisée à même la frayère des jardins de Frédéric Delesalle, qui donne vie à ce petit paysage... Pas de poissons, mais une microfaune d’insectes et de batraciens – qui écartent ainsi naturellement les moustiques – fascinante pour les enfants qui passent désormais beaucoup de temps dehors, à observer les animaux du jardin… 150

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JARDIN | OUTDOOR

LES ASTUCES SOIGNER LES BORDS La mare a été mise en place de manière très simple, en recouvrant une fosse d’une bâche en caoutchouc. Reste à en camoufler la bordure en plastique, afin de ne pas révéler la nature artificielle de ce microcosme d’apparence si naturelle. Le paysagiste a donc recouvert de gazon les limites du bassin, laissant, sur les parties immergées, le feutre racinaire, couche composée des racines mortes de la pelouse, plonger dans l’eau. ÉCLAIRER PAR LES FEUILLAGES Côté strate arborée, ce sont des Robinia pseudoacacia ‘Frisia’ qui ont été choisis : ces arbres à développement restreint, parfaits pour les petits jardins, et se caractérisent par leur feuillage aérien, dont la couleur varie du vert jaune au jaune orangé. Ils apportent de la lumière à l’intérieur de l’ancienne cour, tout en créant des ombres légères à travers les fenêtres de la cage d’escalier, animant ainsi un espace intérieur hier sans grand intérêt. JOUER AVEC LES PLANS Dans cet espace très dessiné, la verdure permet d’instaurer différents plans, depuis la vitre de la maison jusqu’au mur mitoyen, tandis que les cheminements, parcours tout en plats et déliés, créent des trouées dans le foisonnement de la végétation. Un jeu de percées et d’écrans, avec une attention portée jusqu’à la taille du gazon, à deux niveaux, entre herbes folles et pelouse rase.

paysagiste Frédéric Delesalle www.fredericdelesalle.com localisation Tournai, Belgique livraison mars 2017 surface 32 m2 matériaux terre végétale / bâche plastique plantes Robinia pseudoacacia ‘Frisia’ / Fagus sylvatica / Carpinus betulus / Rhododendron impeditum ‘Blue Tit’ / Ilex crenata ‘Dwarf Pagoda’ / Schizophragma hydrangeoides / Clematis montana ‘Rubens’ / Clematis montana ‘Grandiflora’ / Sedum / Thymus voir carnet d’adresses page 172 www.avivremagazine.fr

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OUTDOOR | SHOPPING

aFunk enceinte Bluetooth Kreafunk 119 euros www.joetleon.com

L’Orage gronde paire de ski freeride La Fabrique du ski 850 euros www.fabriqueduski.com

JUST BECAUSE OF YOU Heii vaisselle en porcelaine blanche Serax à partir de 3,75 euros www.joetleon.com

Clima bouteille isotherme en acier inoxydable 500 mL 24 Bottles 34,90 euros www.24bottles.com

Sphinx fauteuil pliant toile technique Sunbrella® Lafuma Mobilier 269,90 euros www.lafuma-mobilier.fr

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Ajon luge en frêne et peuplier l. 52 x L. 98 x H. 30 cm Akonite l. 52 x L. 98 x H. 30 cm Akonite 480 euros www.akonite.com

Duffle Bag Vertical sac de sport enfant en plastique recylcé et nylon Sticky Lemon 39,95 euros www.joetleon.com

SHOPPING | OUTDOOR

Winter Sports set de trois boules de Noël en verre & klevering 19,96 euros www.madeindesign.com

Port Fireplace Tools serviteur de cheminée en acier inoxydable poudré L. 39 x H. 55 x P.24 cm Ferm Living 135 euros www.fermliving.com

Nevado porte-bûches design Studio Fermob disponible à partir de décembre 2019 www.fermob.com

Chilling Christmas bûche signature à la mousse de marrons pour 6 personnes création Yann Couvreur 90 euros www.yanncouvreur.com

Fresh Prince combinaison de ski rétro en polyester recyclé unisexe OOSC 260,63 euros www.oosc-clothing.com

Elara Caroline Gleich masque de ski écran ventilé Julbo 179,90 euros www.julbo.com

Alumi table en aluminium design Industrial Facitilty pour Tectona l. 85 x L. 125 x H. 73 cm 590 euros www.tectona.net

Tabl’O grille de table en acier poudré noir pour 2 à 6 personnes OFYR prix sur demande www.ofyr.fr www.avivremagazine.fr

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FACE B | EN MOTS

DÉCORATION.

CHERS JARDINS Pour finir sur la paille, rien de tel… qu’un jardin ! L’auteur Patrick Masure dresse ici dix portraits de jardins et de leurs propriétaires dépensiers. De la villa d’Este, domaine du cardinal Hippolyte d’Este dont les jeux d’eaux, au XVIe siècle, ont englouti des milliers, à Ellen Willmott, anglaise folle de plantes, qui début XXe, a dilapidé sa fortune dans pour inventer de nouvelles variétés de roses... En chiffres et en plantes, l’ouvrage fait étalage de ces ruines paysagères et horticoles. Addict à la belle orchidée ou accro aux fontaines, prenez-garde, un beau jardin est un gouffre… Patrick Masure, éditions Delachaux et Niestlé, octobre 2019, 208 pages, 26 x 27 cm, 208 pages

ORIENT EXPRESS Un voyage hors du temps, comme un songe lointain. Les clichés de Sarah Moon, entre souvenir et fantasme, racontent une traversée à bord de l’Orient Express. Tantôt expressionnistes, tantôt contemplatives, les images y montrent des paysages enneigés, un chemin de fer et des wagons fastueux, des lieux où passent l’ombre et la lumière. Sous la plume d’Anne Maurel, Sarah Moon décrit l’errance et la fiction. Joyau, mirage, cet album vous transportera hors du temps : le train passe mais la sensation demeure. Sarah Moon et Anne Maurel, Éditions Louis Vuitton, novembre 2019, 96 pages, 24 x 31 cm, 50 euros

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LES PLUS BEAUX INTÉRIEURS DU SIÈCLE Des décors griffés Marcel Breuer, Pierre Bergé, John Pawson ou Ralph Lauren… 400 intérieurs de rêve se bousculent dans cet ouvrage revenant sur l’évolution de l’art de la décoration. De l’appartement au ranch en passant par le manoir, des photographies inspirantes suivent trois essais originaux en préface autour de l’histoire de la décoration et de la question du bon goût. Paré de velours bleu nuit ou jaune safran, ce livre vous émerveillera. William Norwich, Graeme Brooker, David Netto et Carolina Irving, Phaidon, octobre 2019, 448 pages, 25 x 29 cm, 69,95 euros

EN MOTS | FACE B

VOYAGE À CHANDIGARH Capitale du Pendjab, Chandigarh, paradis d’architecture moderne occidentale hors frontières, fut dans les années 1950 le cadre du plus grand chantier mené par Le Corbusier. En 2010, Manuel Bougot s’y rend avec l’intention de tirer un portrait intime de la ville, mais face à sa monumentalité, il élargit le champ de vision pour capturer l’appropriation de cette culture européenne par la population indienne. Se dévoile, dans son écrin de béton, une ville verdoyante, mouvante et chaleureuse. Manuel Bougot, Balkrishna Doshi et Caroline Maniaque, Éditions du Patrimoine, octobre 2019, 192 pages, 24 x 29 cm, 42 euros

Architecte paysagiste et urbaniste, Clément Willemin est né en 1975 et diplômé en 2000 de l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles. La même année, il co-fonde l’agence BASE qui, en 2019, réunit à Paris, Lyon et Bordeaux une soixantaine de concepteurs, architectes, paysagistes et ingénieurs. Il est l’auteur de plus de 500 projets d’espaces publics, d’expositions et de conférences en France, en Belgique, en Suisse, en Italie, en Allemagne, en Russie et au Vietnam. Il a enseigné le paysage et l’urbanisme à Versailles, Paris, Strasbourg, Zurich, et Vienne. Clément Willemin est membre de l’ADAN, Architectural Design Association of Nippon, et membre fondateur de l’association COAL qui œuvre pour la promotion des artistes contemporains engagés sur les problématiques écologiques. Il reçoit en 2019 la médaille de l’urbanisme de l’Académie d’architecture. Clément Willemin vit à Paris et Zurich. Wald est sa nouvelle agence. Walden x est son premier essai.

PIERRE Après Béton, Brique et Bois, voici Pierre, le petit dernier du clan Phaidon. Le matériau de construction le plus ancien du monde y est raconté en 170 projets : du théâtre d’Épidaure au pavillon de Barcelone, la pierre n’a plus à prouver sa noblesse ni sa pérennité. Sous huit thématiques, l’auteur et designer William Hall présente des structures des cinq derniers millénaires, troglodytiques à Pétra, harmonisées chez Zumthor ou Meier... précédées d’un avant-propos de Penelope Curtis offrant une histoire de la pierre et ses usages. Un beau livre édifiant. William Hall, Phaidon, septembre 2019, 224 pages, 25,9 x 29,6 cm, 39,95 euros

Clément Willemin Clément Willemin

alden x

Chacun de nous est un jardin.

Inutile d’ouvrir ce livre si vous n’avez aucune imagination, il ne vous apportera rien.

Essai paysagiste

Walden ou La vie dans les bois (Walden ; Or, Life in the Woods) de Henry David Thoreau, publié en 1854, est le récit politique, introspectif et naturaliste d’une expérience de 2 ans, 2 mois et 2 jours dans une cabane isolée à Concord, un village du Massachusetts. Traduit plus de 200 fois dans le monde, c’est un ouvrage fondateur de l’écologie politique, de l’éthique, de l’aménagement du territoire américain, de la Beat Generation et de la pensée libertaire. Walden Two est un roman dystopique publié en 1948 par le psychologue américain Burrhus Frederic Skinner, apparenté à la pensée comportementaliste. Sa description d’une communauté utopique constitue une réflexion sur le libre arbitre, l’égalitarisme et la gouvernance. Walden III Middle and High School est une école alternative fondée par Jackson Parker et David Johnston en 1972 à Racine, Wisconsin, inspirée du récit de H.D. Thoreau. Walden IV est une clinique psychiatrique située à Brasilia, se réclamant de la pensée de B.F. Skinner, l’auteur de Walden Two. Walden 7 est un ensemble résidentiel de 31 000 m2 situé à Sant Just Desvern, près de Barcelone. Le bâtiment a été livré en 1970 par Atelier Architecture, un groupe de travail interdisciplinaire composé d’ingénieurs, psychologues, philosophes et architectes, parmi lesquels Ana et Ricardo Bofill.

Walden 8 est un ouvrage sociologique et politique du philosophe espagnol José Francisco Fernández Maestra. Walden 9 est une réserve indienne d’une centaine d’hectares située en Colombie Britanique.

Prix : 17€ éditions

WX COUV IMPRESSION.indd 1

Walden x est un essai paysagiste rédigé sur les bords du lac de Zurich au cours de l’été 2018.

979-10-95126-05-8

WALDEN X Que se passe-t-il dans la tête d’un paysagiste ? Entre l’essai et le récit, Walden X, ouvrage foisonnant d’anecdotes et de notes de bas de page, suit les pensées de Clément Willemin, architecte paysagiste et fondateur de l’agence BASE, qui a imaginé plus de 500 projets d’espaces publics. Les pieds dans l’eau dans un badi, baignade publique de la ville de Zürich en Suisse, le voilà qui nous embarque, de jardin d’enfants en aire de jeux, jusque vers la flèche embrasée de Notre-Dame et sa forêt de chênes. En chemin, réflexions drôles et érudites sur sa pratique, et surtout, ce postulat : chacun de nous est un jardin, alors cultivez-vous ! Clément Willemin, Éditions AHA, décembre 2019, 184 pages, 17 euros

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#SANSFILTRE | FACE B

50 Shades of Blue

À chaque numéro, découvrir le compte Instagram d’un artiste posant un regard différent sur l’architecture. Gary, photographe hongkongais, est passionné par sa ville et ses bâtiments. À sa manière, il leur rend hommage… en bleu. Comment décrirais-tu ton travail ? J’intitulerais mon travail « Géométrie gelée ». Prendre une photo, c’est figer un lieu, capturer un moment. J’ai toujours vécu à Hong Kong, ville faite de tours et de lieux de vie confinés, et pouvoir prendre une pause, respirer, voir les choses simplement… sont des choses qui me tiennent à cœur. C’est une approche que j’essaie de promouvoir en photographiant, plutôt que des rues bondées, les lieux du clair et de l’ordon-

né. Je recherche dans la ville des motifs géométriques, des formes découpées, des lignes directrices et des rapports de symétrie, car je crois que ces formes peuvent amener la paix et laisser apprécier la beauté des choses. Pourquoi le bleu ? Pour les mêmes raisons ! Le bleu est ma couleur préférée, celle de la mer, du ciel, de la sérénité, de la liberté. Je prends mes photos avec un iPhone ou un appareil hybride, puis les retouche sur Photoshop, Lightroom et des applications mobiles. C’est à ce moment que je tâche d’atténuer les autres couleurs et de faire ressortir les bleus, blancs et gris de mes photos. En minimalisant la palette de mon flux, j’essaie aussi d’attirer l’attention du spectateur sur la composition de mes photos.

Le soin de la composition est donc une démarche artistique et intellectuelle ? Exactement. Pour saisir les beautés cachées de la ville, je cherche des points de vue originaux. Je raffole des contre-plongées dans des lieux étroits qui modifient la perception spatiale, des jeux de reflets, d’exercices sur les angles… Je vais même plus loin encore en pensant la composition de mon flux Instagram : je fais toujours en sorte d’ordonner les couleurs de mes posts, pour qu’une photo plus sombre en côtoie une plus claire. Instagram est l’exutoire de ma création, et le fait de pouvoir partager ma quête d’ordre et de sens avec une audience globale est vraiment formidable ! Pour suivre le travail de Gary : @garyfive www.avivremagazine.fr

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NOUVEAUX MONDES | FACE B

FAIRE VIBRER L’ESPACE LE MONDE DE STEPHAN ZIMMERLI Quand on réalise que le groupe Moriarty cache un architecte versé dans l’art de susciter un écho et de ne jamais l’arrêter. texte béatrice durand | images et dessins stephan zimmerli

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« FACE B | NOUVEAUX MONDES

Be proud of your name », « Be what you are » : à leur écoute dix ans après, ces appels à rester fier de son nom et fidèle à soi-même touchent encore le « Jimmy » qui sommeille en nous. Le Jimmy originel, chanté par Moriarty, est un Américain du siècle passé, qui a quitté sa ferme natale, laissant derrière lui des bisons inconsolables. Un exil d’antan qui a conduit le groupe au succès vers la fin des années 2000. Il a aussi fait de Stephan Zimmerli l’un des architectes les plus écoutés au monde : 8 millions de vues sur YouTube pour ce seul clip, bien devant n’importe quelle star de la profession, encore un peu loin tout de même des Pink Floyd. Car le compositeur, bassiste et contrebassiste fait lui aussi partie de la famille des architectes aux profils artistiques mixtes. Sur scène, il est Zim Moriarty, mais dès qu’il en redescend, il donne des cours, travaille avec son frère dans une agence d’architecture ou avec Marc Lainé au sein de la compagnie de théâtre La Boutique obscure. Cette dernière dénomination ne doit rien au hasard : dans le sillage des rêves de Perec et des itinérances de Modiano1, Zimmerli fait sienne la capture des traces, des indices et des troublantes relations. À quarante-trois ans, ce créateur tisse des fils entre l’architecture, la photographie, le dessin, la scénographie, l’enseignement et la musique pour se composer « un métier qui n’a pas de nom », mais qui a un « it2 » reconnaissable : la vibration.

Juillet 2012, Charlie Silver, rue Sherbrooke Ouest, Montréal, Québec. Septembre 2006, première affiche de tournée, Dublin, Fringe Festival. Conception : Zim et Arthur Moriarty. Page précédente : Mai 2016, les trulli d’Alberobello dans la région des Pouilles, en Italie : des constructions en pierre sèche, édifiées selon une technique datant de plusieurs milliers d’années.

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DES GRISONS AUX BISONS Ces fils créatifs, Zimmerli les a patiemment tissés ensemble. À dix-huit ans, l’intéressé serpente (déjà !) entre trois voies : le jour, il va à la fac de mathématiques, pour rassurer sa famille qui aimerait bien le voir devenir ingénieur ; la nuit, il apprend à dessiner ; et dans les intermèdes, il fonde avec plusieurs amis le groupe Moriarty. Dessin à Penninghen ; graphisme, scénographie, photographie, design aux Arts déco, puis architecture à Paris-Belleville : l’étudiant étend peu à peu sa palette créative, avec un emploi du temps toujours bien rempli. Le jour, il étudie l’architecture ; la nuit, il monte des scénographies de théâtre. L’enseignement délivré à l’école d’architecture parisienne, très abstrait, le déstabilise toutefois. Un peu par hasard, il entend parler de Mendrisio, une petite ville dans les Alpes suisses où s’est ouvert autour de 2000 une sorte de nouveau Bauhaus renouant avec un savoir-faire artisan. Il y passe deux ans à façonner son approche dans l’atelier de l’architecte Peter Zumthor, futur prix Pritzker. Il en retient le travail sur l’atmosphère, la mémoire, le corps, l’intuition, joints à une pensée du « faire à la

main » et à une exigence constructive. Cette inclination pour le geste et le ressenti immédiats rencontre naturellement l’univers du théâtre, mais l’éloigne de « l’autoroute des agences », du moins de celles qui segmentent la conception et se passent de plus en plus de l’outil dessin. C’est alors que la musique vient le rattraper quand, en 2006-2007, Moriarty voit

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« une route qui s’ouvre » devant lui. L’excitation des concerts et des voyages au bout du monde ou le silence monastique des montagnes suisses ? C’est ainsi que Zim n’a pu dire « oui » à l’appel des Grisons. À L’ÉCOUTE DE L’ARCHITECTURE Des études archéologiques ont montré que les premiers hommes faisaient des marques aux endroits les plus résonants des grottes, là où se produisaient les échos les plus intenses3. C’est dire si la dimension sonore de l’espace est une ancienne question d’architecture. L’histoire de la discipline a surtout retenu le pavillon Philips de 1958 conçu par Iannis Xenakis : il y expérimentait une synthèse de l’architecture, des sons et de la lumière, par une approche géométrique, aux côtés de Le Corbusier et d’Edgar Varèse. Mais le XXe siècle a approfondi la compréhension du phénomène acoustique à travers diverses approches : de la révélation de la spatialité par les sons (John Cage ou Karlheinz Stockhausen), à la transformation de la perception de l’espace « ambiant » (Erik Satie ou Brian Eno) jusqu’à la valorisation des « paysages sonores » comme traits de culture (Raymond Murray Schafer). Héritière de ces expérimentations, l’architecture contemporaine valorise désormais une conception assez englobante de l’espace, qui mêle les sensations tactiles, l’ambiance lumineuse, la température, les souvenirs… Cette perception « atmosphérique » théorisée par Zumthor, Stephan Zimmerli l’a pleinement éprouvée

Août 2019, façade de l’église Saint-Charlesaux-Quatre-Fontaines à Rome, de Borromini. Août 2012, Drake Hotel de Chicago, de Benjamin Marshall et Charles Fox. www.avivremagazine.fr

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Avril 2017, esquisse pour le spectacle Animal moderne à la Ferme du Buisson. Septembre 2019, esquisse du « studiolo » projeté à Sainte-Marie-auxMines, à côté de la ferme-studio de Rodolphe Burger.

au cours de sa vie musicale. Entre 2006 et 2016, Moriarty a joué dans vingt-cinq pays, au rythme d’un concert tous les deux soirs ou presque. Pendant ce grand voyage, le musicien dessine de mémoire les plans et coupes des salles, il travaille le son et incite sa bande à entrer en résonance avec des lieux à la réverbération singulière : un glacier à 2 000 mètres

d’altitude, une mine d’argent ou la chapelle de Ronchamp dans laquelle… les membres du groupe ne s’entendent pas jouer ! Le temps de réverbération y est tellement fort – un idéal pour la musique liturgique, moins pour le folk – qu’il les contraint à jouer une note sur quatre, voire sur huit, la chapelle jouant la suite. Et la température y est tellement glaciale, en ce soir d’hiver, que les musiciens sont tous blottis les uns contre les autres sur la scène. « On s’en rappellera de Le Corbusier ! », sourit-il. L’ÉVEIL D’HISTOIRES EN DORMANCE En 2016, le groupe sort un ultime album avant une mise en sommeil, Epiphany, fondé sur un jeu de pistes. Les fans étaient invités à chercher quatorze amorces de chansons, « plantées comme des graines » dans des lieux choisis pour leur potentiel mémoriel, sinon spirituel : une chapelle de Zumthor, un cimetière ottoman, un dolmen celte ou l’abord d’une chute d’eau dans les Alpes, à l’endroit où Conan Doyle a situé la mort de Sherlock Holmes et

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de son ennemi juré… Moriarty. L’année suivante, le livre-CD Echoes from the Borderline retrace les souvenirs des dix ans de tournée : le recueil à la patine travaillée est tiré des archives de Stephan Zimmerli, lequel dessine, photographie et écrit continûment. Cette saisie permanente d’instants et leurs mises en scène sont deux incarnations de la « mnémotopie » qui le tient en éveil, un art de la vibration mystérieuse entre le temps, l’espace et l’imaginaire. Aujourd’hui, pour mieux se retrouver dans ses projets, il dresse une carte avec quatre cercles comme si quatre pierres avaient troublé une eau dormante : ici, l’architecture ; là, le son ; là, la fiction et au milieu, ce qui fait le lien, le dessin. Plus le temps passe, plus le concepteur cherche à investir les zones d’interférence entre les cercles. En 2017, il a offert avec son groupe une performance hybride inaugurant cette nouvelle direction. Lui, juché sur un escabeau à plus de quatre mètres de hauteur, esquissant le profil d’un gratte-ciel inspiré de Hugh Ferriss4, un pinceau amplifié à la main, donnant le tempo aux

musiciens en contrebas - la perspective n’est pas sortie indemne de ce corps à corps musical ! Depuis l’an passé, un projet conjugue ses inclinations. Le guitariste de rock Rodolphe Burger lui a passé commande – à lui et à deux architectes musiciens – d’un « studiolo », un refuge en bois destiné à l’écriture musicale. Le voilà invité à formaliser une architecture fondée sur la réverbération, « où chaque moment de dessin crée un son, où chaque moment de musique crée du dessin ». Alors, que les habitants des Vosges ne s’étonnent pas s’ils voient surgir de cette chambre d’échos grandeur nature les descendants des buffles d’Amérique. POUR EN SAVOIR PLUS Moriarty : moriartyland.net ; on y retrouve les cinq albums du groupe ainsi que la carte à énigmes Epiphany. Stephan Zimmerli : www.stephanzimmerli.com ; @zimmoriarty 1. En 1973, Georges Perec publie le livre La Boutique obscure, dans lequel il retranscrit 124 de ses rêves. En 1978, Patrick Modiano publie Rue des Boutiques obscures, dans lequel un homme ayant perdu la mémoire part à la recherche de son identité. 2. Moriarty doit son nom à Sur la route de Jack Kerouac. Dean Moriarty est le compagnon de virée magnétique, à la recherche de son « it », une quête d’absolu qui le pousse en avant. 3. Voir une synthèse de cette histoire dans Jules-Valentin Boucher, Construire l’écoute, Architecture & musique, influences réciproques, mémoire de master, ENSA Versailles, 2017. 4. Hugh Ferriss est un architecte perspectiviste américain (1889-1962) connu pour le dessin de ses tours Art déco publiées dans La Métropole du futur en 1929, ayant inspiré Gotham City.

Septembre 2019, les projets en cours au croisement de quatre sphères : le son, la fiction, l’architecture et le dessin. www.avivremagazine.fr

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ÉCHOS DE LA FRONTIÈRE texte béatrice durand | images et dessins stephan zimmerli

15 février 2013, aéroport de Québec

L’album Echoes from the Bordeline retrace la « tournée sans fin » de Moriarty : les photographies et les dessins de Stephan Zimmerli dévoilent des petits morceaux du quotidien du groupe le long des 514 000 kilomètres parcourus entre 2006 et 2016.

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PORTFOLIO | FACE B

21 mars 2009, 6th Street, Austin, Texas.

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1er mars 2014, 4 254 kilomètres à travers le Québec.

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Novembre 2013, Türk Ocağı, Istanbul.

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Septembre 2008, Bouffes du Nord, Paris.

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30 novembre 2009, quartier de Saint Kilda, Melbourne.

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FACE B | PORTFOLIO

17 mai 2009, Le 100 Club, Londres.

Echoes from the Borderline, livre de photographies et de dessins de Stephan Zimmerli, accompagnĂŠ de 2 CD, novembre 2017

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PORTFOLIO | FACE B

Mars 2009, Joeâ&#x20AC;&#x2122;s pub, Lafayette Street, New York.

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CARNET | D’ADRESSES

86 HISTOIRES DE MAISONS | INTÉRIEURS D’ARCHITECTES Architecte Hervé Gaillaguet Atelier Bis 10, rue Bisson 75020 Paris herve@gaillaguet.com www.gaillaguet.com

63 INTÉRIEURS | TUTOS D’ARCHIS Architectes Estudio Ji Arquitectos Calle Conde de Altea, 41, local A 03590 Altea Espagne info@estudioji.com www.estudioji.com 67 INTÉRIEURS | TUTOS D’ARCHIS Architectes d’intérieur Transition Interior Design 20, rue Durantin 75018 Paris t. 06 76 80 17 16 t. 06 63 07 44 61 m.meza@transition-id.com c.lopez@transition-id.com www.transition-id.com

Gros-œuvre Eduardo Portela 102, avenue Jean Jaurès 94350 Villiers-sur-Marne t. 06 15 16 10 43 96 HISTOIRES DE MAISONS | INTÉRIEURS D’ARCHITECTES Architectes Cometa Architects Joan Guell, 54 08028 Barcelone Espagne info@cometaarchitects.com www.cometaarchitects.com

71 INTÉRIEURS | TUTOS D’ARCHIS Architectes Van Staeyen Interieur Lange Lozanastraat 294 2018 Anvers Belgique interieur@vanstaeyen.be www.vanstaeyen.be

108 HISTOIRES DE MAISONS | INTÉRIEURS D’ARCHITECTES Architectes DP Studio HEJU 93, rue La Fayette 75010 Paris contact@heju.fr www.heju.fr

76 INTÉRIEURS | EN DÉTAILS Architectes SUPRBLK Studio 110, 463 Bethnal Green Road Londres E2 9QY Royaume-Uni mail@suprblk.com www.suprblk.com

124 HISTOIRES DE MAISONS | INTÉRIEURS D’ARCHITECTES Architectes Davidson Rafailidis contact@davidsonrafailidis.net www.davidsonrafailidis.net 148 OUTDOOR | JARDIN Paysagiste Frédéric Delesalle t. 06 15 73 79 28 delesallepaysage@gmail.com www.fredericdelesalle.com

À propos du carnet d’adresses Outre les références des fabricants et revendeurs des produits présentés dans ce numéro, ce carnet d’adresses compile les coordonnées des architectes et celles des entreprises et artisans ayant participé à la mise en oeuvre des maisons publiées. Pourquoi ? Par respect de leur travail et souci de rendre accessible leurs savoirfaire. Ce carnet étant transmis par les architectes et vérifié par nos soins, nous vous prions par avance de nous excuser pour les éventuels oublis qu’il pourrait occasionner.

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#111 | L’OURS

À VIVRE ÉDITION 34, rue Périer 92120 Montrouge t. 01 53 90 19 30 www.avivremagazine.fr directeur délégué Arthur Fitamant (arthur@fitamant.fr) directrice des rédactions Nadège Mevel (nmevel@avivre.net) directeur de la création et de la production Romuald Leblanc (rleblanc@avivre.net) ARCHITECTURES À VIVRE RÉDACTION rédacteur en chef Mathieu Fumex (mfumex@avivre.net) assistante de rédaction Clémentine Roland (croland@avivre.net) conception et réalisation de la maquette Thomas Leguay (tleguay28@gmail.com) correctrices Violaine Aurias (violaine.aurias@gmail.com) Emmanuelle Josse (ejossepro@gmail.com) iconographe Évelyne Hassold (evelyne.hassold@mac.com) traitement des plans Agathe Jarretou (agathejarretou@gmail.com) IMPRESSION Roto Smeets (Doetinchem, Pays-Bas) ONT COLLABORÉ A CE NUMÉRO journalistes Sarah Belmont, Maëlle Campagnoli, Lucie Cluzan, Béatrice Durand, Charlotte Fauve, Élisabeth Károlyi, Clémentine Roland et Raphaëlle Saint-Pierre Photographes Mariela Apolonio, Bertrand Fompeyrine, José Hevia, Florian Holzherr, Daniel Moulinet, Luc Roymans, Shoootin et Nicholas Worleyi REMERCIEMENTS Louise Labaddie, Nate Tey, Thomas Legay, Evelyne Hassold, The Avivers, Frédéric Delesalle et Stephan Zimmerli

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UNE SEMAINE INTENSIVE VACANCES D’HIVER

Atelier Pierre Hebbelinck - Pierre De Witt photo : François Brix

10 au 14 février 2020 / zone C 17 au 21 février 2020 / zones B+C 24 au 28 février 2020 / zones A+B 02 au 06 mars 2020 / zone A

« J’ai été retenue pour passer les concours des 7 écoles pour lesquelles j’avais postulé (Paris-Belleville, Nancy, Marne-la-Vallée, Strasbourg, Lille, Val-de-Seine et Nantes). Refusée à Paris-Belleville, je suis acceptée pour mon 2e choix, l’école de Nancy que j’ai validée mardi ! » Amélie

« J’ai postulé pour 7 écoles, j’ai été pris à Belleville (mon premier choix) et était admissible à La Villette et Rouen. Merci encore ! » Léo

« Je suis admise à Paris Val-de-Seine, c’était mon premier vœu. Je vous remercie pour cette prépa, elle m’a eaucoup aidée et j’ai pu apprendre plein de choses sur l’architecture, en moins d’une semaine. » Pauline

« Les résultats sont tombés. Je suis prise à l’École nationale supérieure d’architecture de Grenoble, je suis très contente. Maintenant, il faut que je me décide entre l’école spéciale d’architecture et l’école de Grenoble... » Fanny

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