MAGAZINE DES SCIENCES & DE L’INDUSTRIE EN AQUITAINE
AUTOMNE 2010
N°8 2010 - 1 L
NOV.-DEC.-JANVIER
Les futurs interrogent Reportage Des vols sans frontière
Agenda Le guide culturel
MAGAZINE DES SCIENCES & DE L’INDUSTRIE EN AQUITAINE
SOMMAIRE ACTUALITÉS P.2 360 tombes du v eme siècle découvertes en Dordogne P.3 Un laser femtoseconde pour détecter des métaux à l’échelle micrométrique P.4 Bacchus et les molécules du vin P.5 Des vols sans frontière
360 tombes du V siècle découvertes en Dordogne eme
DOSSIER H20 P.6 à P.9 Les futurs interrogent P.10 La page jeu parents-enfants
AGENDA P.11 Le guide des sorties de culture scientifique
Directeur de la publication Bernard Alaux Rédacteur en chef Alexandre Marsat a.marsat@cap-sciences.net Comité de rédaction Jean-Luc Eluard, Alexandre Marsat, Nadine Palard et Marianne Pouget Rédaction Jean-Luc Eluard, Donatien Garnier et Alexandre Marsat Direction artistique et maquette Patrice Brossard Page Agenda Nathalie Caplet CPPAP : 0611 G 90481 Impression Imprimerie Pujol, Le Bouscat ISSN 1637-9381 Dépôt légal novembre 2010 Trimestriel novembre 2010 novembre, décembre, janvier avec le soutien de
CAP SCIENCES H a n g a r 2 0 Quai de Bacalan 33300 Bordeaux Tél 05 56 01 07 07 Fax 05 57 85 93 81 mél :h20@cap-sciences.net
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Après extraction les objets seront nettoyés
Les archéologues de l’Inrap ont découvert 360 tombes de la fin du V ème siècle à Saint-Laurent-desHommes, en Dordogne. Ils sont intervenus dans le cadre des fouilles préventives sur un site destiné à être recouvert par un lotissement.
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’est un immense champ d’un hectare et demi, où la terre ocre est arasée et parsemée d’une multitude de fosses de la taille d’un homme. Quelques abris de toile protègent une dizaine de personnes agenouillée dans les trous, grattant méticuleusement une légère excroissance métallique ou pelletant en douceur la terre superflue. Ici, dans quelques mois, des maisons seront alignées pour constituer un banal lotissement. En attendant, les 360 structures creusées de Saint-Laurent-desHommes (24) constituent la plus exceptionnelle nécropole mérovingienne de plein champ découverte
Photo Jean-Luc Eluard
JEUX
en Aquitaine. « Toutes les fosses sont orientées ouest-est, elles ne se recoupent pas. Cela signifie qu’il y avait de la place et que les inhumations ont eu lieu sur une courte période », vraisemblablement de la fin du Vème au début du VIème siècle. Christian Scuiller, responsable des fouilles à l’Inrap, fait partie des trois personnes qui ont décapé le sol en larges bandes, à la pelle mécanique plate, au mois d’avril dernier. Des préliminaires à toute fouille préventive, destinés à confirmer ce qui avait été repéré avec les tranchées de sondages.
Des tuiles romaines Trois semaines de travaux au cours desquelles il s’est vite rendu compte que les trois mois et demi de chantier accordés par le Service Régional d’Archéologie sur la foi des sondages seraient largement insuffisants face à l’ampleur de la découverte. « On n’avait que jusqu’à la mi-juillet.
Il a fallu faire venir une commission pour obtenir un délai. » D’autant que la nécropole n’est pas seule : juste à côté, une forêt de trous de poteaux, des alignements de tuiles romaines, un amas de silex du paléolithique moyen, des fosses de l’âge du bronze et des fonds de cabanes du haut-moyenâge, prouvent que le terrain a connu une occupation riche et continue. Et pose des énigmes sur la destination de ce lieu.
Inventorier les objets Avec une équipe renforcée, il a eu jusqu’à fin octobre pour sauver ce qui peut l’être et remettre le terrain dans l’état où il l’a trouvé, terre stérile en dessous et terre végétale au dessus. Le délai est adéquat mais la découverte a peu de chances d’être préservée des travaux du lotissement : pas assez spectaculaire pour constituer une attraction touristique. Même si cela peut se produire, surtout quand il n’y a pas d’intérêts économiques en jeu, il est rare qu’une fouille préventive aboutisse à une conservation du site. Christian Scuiller connaît la règle du jeu et est satisfait de pouvoir boucler ce chantier sans rien oublier : « après la fouille, il y a au moins six mois de postfouille » pour inventorier et dater précisément le matériel récupéré et publier les résultats. n // Jean Luc Eluard
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Un laser femtoseconde pour détecter des métaux à l’échelle micrométrique
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n marteau-piqueur transforme en poussière ce qu’il creuse. De la même façon, les lasers génèrent un nuage de nanoparticules lorsqu’ils transpercent des solides. Analysées au spectromètre de masse à plasma induit ces particules permettent de donner une composition chimique fine d’échantillons de quelques microns. Cette méthode utilisée depuis vingt-cinq ans est d’autant plus avantageuse qu’elle ne nécessite pas la mise en solution des solides analysés. Au début des années 2000, Christophe Pécheyran du LCABIE (1) propose d’utiliser les propriétés d’un laser dont la puissance provient de l’extrême brièveté, quelques centaines de
Photo Frédéric Desmesure
Très utile pour déterminer la toxicité de certains milieux ou pour identifier le potentiel curatif de certaines molécules, la détection de métaux dans des échantillons solides atteint un degré de finesse inégalé grâce au laser Alfamet. Un outil conçu par Christophe Pécheyran avec deux sociétés bordelaises, Amplitude Système et Novalase.
Christophe Pécheyran récompensé
Distingué par le Prix Instrumentation 2010, des Sociétés Françaises de Chimie et de Physique, Christophe Pécheyran est, avec son équipe, leader en France comme à l’étranger. Depuis 2004, il est quasiment le seul, avec une équipe japonaise récemment entrée dans la course à développer cette technologie. Selon le CNRS, au-delà de la reconnaissance qu’il représente, ce prix sera un atout supplémentaire à la concrétisation du projet de plateforme mutualisée de recherche et de services PAMAL (Plateforme d’Analyse des Métaux traces par Ablation Laser) prévue début 2011 à Pau, au sein de l’IPREM. Cette plateforme, ouverte aux industriels et organismes de recherche internationaux intéresse d’ores et déjà 17 équipes de recherche et 5 groupes industriels internationaux qui se sont portés candidats à son utilisation.
femtosecondes (10-15 s), des impulsions lumineuses.
Tirs à haute cadence Ce laser perce les matériaux si vite que l’ablation de matière se fait sans
élévation de température susceptible de transformer les particules prélevées. Un autre avantage est sa possibilité de procéder à des tirs à très haute cadence (10 000 tirs/s contre 10 à 20 précédemment). La grande
idée de Christophe Pécheyran est alors de coupler le laser avec un scanner galvanométrique 2D (deux miroirs associés à des moteurs), capable de piloter le faisceau selon toute sorte de trajectoires. En déplaçant rapidement le faisceau il est ainsi possible d’accentuer la quantité de nanoparticules transmise par unité de temps au spectromètre et, de ce fait, d’en améliorer la sensibilité. Depuis sa mise en œuvre Alfamet a pu démontrer son efficacité dans des domaines aussi différents que la protéomique, la surveillance des environnements radioactifs ou la prospection pétrolière. n // Donatien Garnier (1) Laboratoire chimie analytique bio-Inorganique et environnement
La boite noire des poissons
Derrière les branchies des poissons se cache un petit otolithe, une concrétion d’aragonite qui croît avec l’animal en formant des cernes périodiques. Les métaux traces qui viennent s’y loger sont les témoins de tous ses déplacements. Alfamet permet de les retracer. De nombreux organismes tels que le Cemagref, l’INRA ou le Muséum d’Histoire Naturelle collaborent avec le LCABIE dans cette perspective.
Echos des sciences
Cinémascience ouvre sa troisième séance
Le festival Cinémasciences organisé par le CNRS aura lieu pour la troisième année consécutive à Bordeaux du 30 novembre au 5 décembre. Au programme, une compétition de longs métrages, des avant-premières, une sélection de films du patrimoine cinématographique, une « nuit des savants fous » placée cette année sur le thème des phobies, des ateliers « cinéma et science » dédiés aux scolaires et des conférences. Pour en savoir plus : www.cnrs.fr/cinemascience
Bourse d’excellence pour une Bordelaise
Marianne Lemoine-Goumard, chargée de recherche CNRS au sein du Centre d’Etudes Nucléaires de Bordeaux-Gradignan va bénéficier d’un important soutien financier de la part du Conseil Européen de la Recherche. Avec ce financement, Marianne Lemoine-Goumard pourra entreprendre dès le 1er janvier 2011 pour une durée de trois ans son projet d’étude de sources impliquées dans les phénomènes les plus violents de l’Univers : les pulsars et les nébuleuses de pulsars.
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Les ingénieurs basques de Sport contrôle ont élaboré un bouchon pour prévenir une pathologie fréquente chez les pratiquants de sports en eaux, l’exostose.
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ousser un bouchon en silicone au fond de l’oreille et toujours entendre son environnement sonore, cela peut paraître étrange et pourtant c’est là toute l’innovation du bouchon d’oreille Sorky créé par la société basque Sport contrôle. L’équipe d’ingénieurs et de médecins de cette jeune entreprise incubée à la technopole Izarbel de Bidart a pour habitude de partir de sa propre expérience pour améliorer le confort des sportifs, leur public-cible. « L’un de nos ingénieurs a été affecté par une pathologie méconnue du grand public qui touche de nombreux pratiquants de sports en eaux, de la voile au surf en passant par la natation : l’exostose » explique Marie Esnaola. Une maladie douloureuse qui se caractérise par une excroissance osseuse au sein du conduit auditif en
réaction à des agressions extérieures (eau, vent, froid, pollution…). Ainsi obstrué, le système auditif perd de sa capacité et retient l’eau qui créée des infections. Bref, une pathologie très handicapante pour les sportifs. « Pour éviter cela, il faut se protéger avec des bouchons. Or, la plupart des produits sont délaissés par les pratiquants car contraignants : ils sont irritants, peu hygiéniques et diminuent fortement l’audition donc l’équilibre, empêchent d’entendre ses voisins et les notes des juges ». Partant de ces contraintes, Sport contrôle a élaboré un bouchon en silicone facilement nettoyable à l’eau et hydrophobe mais aussi doué d’un maintien idéal en se calant derrière la première courbure du conduit auditif. Pour maintenir les capacités auditives, les ingénieurs ont placé une membrane sympatex au bout du bouchon. Cette membrane laisse passer l’air et donc les vibrations nécessaires à la transmission des sons tout en étant imperméable. Nager et surfer sans avoir de l’eau dans les oreilles est désormais possible. n // Alexandre Marsat
Photo Alexandre Marsat
Opérer sans ouvrir
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L’exostose peut se soigner par une intervention chirurgicale. A Bordeaux, l’équipe du Professeur Jean Sayeux de l’hôpital Bagatelle est la seule qui opère en entrant directement dans le conduit auditif. Cette technique qui évite « l’ouverture » chirurgicale, permet au sportif de retrouver l’entraînement à partir de trois semaines.
Photo Fréderic Desmesure
Un bouchon d’oreille Bacchus et les molécules du vin révolutionnaire
Les chercheurs de l’équipe de Stéphane Quideau à l’IECB (1) ont développé un lien singulier avec le monde de l’œnologie. S’il a déjà permis de comprendre certains aspects chimiques de la vinification, il pourrait également conduire à de nouveaux traitements pour le cancer, Alzheimer ou d’autres maladies.
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uels principes actifs contiennent les substances à base de plantes utilisées dans les médecines traditionnelles asiatiques ? Au Japon, cette question a passionné les chercheurs qui ont notamment montré la présence fréquente dans les remèdes utilisés d’une classe de polyphénols appelés ellagitannins et parmi ceux-ci des molécules hybrides formées à partir d’un ellagitannin et d’un autre polyphénol. Chaque laboratoire étant influencé par son environnement, l’équipe de Stéphane Quideau s’est mise en quête de telles molécules dans le vin. En 2003, la mise en évidence et la reproduction en laboratoire de l’une d’entre elles, l’acutissimine A,
est le point de départ d’une recherche qui ne cesse de s’étoffer. Premier constat : cette molécule n’est présente que dans les vins fins, élevés en barrique. Explication : elle se forme en piégeant la vescalagine, un ellagitannin abondant dans le bois de cœur du chêne, avec la catéchine, une molécule issue du raisin, grâce à une réaction chimique favorisée par l’acidité du vin. Deuxième constat, intéressant pour l’industrie vinicole : cette hémisynthèse continue de se produire si l’on remplace le tonneau par des copeaux de bois. Troisième constat : l’acutissimine A est connue pour être un bon inhibiteur de la topoisomérase 2, une enzyme impliquée dans la réplication de l’ADN. Dans le cas de cellules cancéreuses, il peut donc bloquer le développement de tumeurs. A partir de ce modèle, le laboratoire cherche aujourd’hui à synthétiser de nouvelles molécules et d’en évaluer le potentiel thérapeutique. n // Donatien Garnier (1) Institut Européen de Chimie et Biologie
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Des vols sans frontière En cette belle journée d’automne, ce sont les grues cendrées qui ont ouvert le bal des grands flux migratoires quotidiens. A l’heure où les premiers rayons de soleil illuminent les versants des collines basques, plusieurs espèces ont déjà suivi le chemin tracé par les grues. A la cime des arbres du col de Lizarrieta, les passereaux volent rapidement. Simon Cavaillès s’exclame, « des pipits farlouses ». Reconnus immédiatement à leur cris par l’observateur de la Ligue de protection des oiseaux. Puis il dégaine, ses jumelles : « regardez c’est un milan noir ». Au loin quelques palombes s’approchent, vite repoussées par les tirs des chasseurs. Réputées pour passer en nombre ici, aujourd’hui elles donnent peu de satisfaction aux chasseurs qui se donnent rendez-vous par dizaines sur leurs postes de tir, en ces jours de grands passages. « Ce matin, le vent est de sud, donc contraire pour elles ». Feignants les oiseaux ? Il faut dire qu’avec déjà plusieurs milliers de kilomètres dans les ailes et autant à parcourir, les migrateurs attendent le moment opportun pour passer l’un des obstacles les plus importants de leur migration : la chaîne de Pyrénées. C’est pourquoi, le col de Lizarrieta est idéal pour les migrateurs. A 11 kilomètres de Sare, situé entre les pics d’Ibantelli (698m) et Atxuria (756m), ses 441 mètres d’altitude font figure de goulet migratoire. « Les conditions climatiques jouent aussi un rôle important mais elles ont un impact différent selon les espèces », prévient Simon Cavaillès. Passionné, il explique : « on compte les migrateurs car ils sont des bio-indicateurs des milieux dans lesquels ils vivent. Si on observe un déclin d’une population, on peut tirer la sonnette d’alarme ». Alors, les compteurs de la LPO notent tout ce qui se trouve dans leur sphère d’observation : nombre, sexe, … : « Suivant les espèces, nos méthodes d’observations diffèrent et le protocole est adapté par rapport à la taille des oiseaux ». Ainsi, on peut identifier les passereaux à leurs cris et les rapaces à leur silhouette. Ou bien, suivant les types de vols en groupe : espacé comme le pinson, sautillant et compact pour le tarin des aulnes. Il est 13 heures, les chasseurs descendent dans la vallée. Les observateurs, eux, resteront devant leur jumelle jusqu’au coucher du soleil. Un vol d’alouettes passe devant eux, les observateurs inscrivent leur nombre sur un carnet. Ils répéteront leurs gestes jusqu’au 15 novembre, avant de revenir à l’automne prochain observer et recompter les vols de faucons hobereaux, vanneaux huppés et autres circaètes. // Alexandre Marsat Reportage Photos par A.M et Simon Cavaillès Retrouvez l’ensemble du reportage sur www.infosciences-aquitaine.fr
Les observateurs comptent tous les migrateurs qui franchissent les Pyrénées vers le Sud pour les migrations post-nuptiales
La LPO, outre le comptage, sensibilise le public à la protection des oiseaux
Tarin des aulnes
Le col d’Organbidexka fait partie des trois sites d’observation du Pays basque avec le Col de Lizarrieta et la Redoute de Lindux.
Le col est parsemé de poste de tirs pour les chasseurs de palombes
Faucon crécerelle
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DOSSIER
Les futurs interrogent
Photo Pierre Baudier, montage Patrice Brossard
de l’oralité à l’Université de Bordeaux 2) qui, de son poste d’observation clinique, remarque que « la modernité nous a privé de l’essentiel interne. Il faut revenir à une éthique du soutenable, à quelque chose de local, où la personne est capable de se questionner sur ce dont elle a vraiment besoin. »
Le monde ancien n’est plus. Il faut réinventer autre chose. Des chercheurs aquitains proposent des pistes de futurs possibles, chacun dans leur spécialité
L
e centre du monde va disparaître ! Et en même temps, les centres vont se multiplier... Economiste à Bordeaux 2, Jean-Marie Cardebat
Un monde polycentré
estime que le modèle « partie-prenante » créera un monde multi-polaire car produire localement deviendra dans bien des cas plus intéressant qu’aller à l’autre bout du monde (voir interview page 9). Une analyse partagée par Gérard Ostermann, (professeur de psychosomatique, psychothérapeute, président du D iplôme Universitaire des conduites
Un futur nommé désir La nouvelle édition du Théâtre de la Science qui s’ouvre en décembre a pris pour fil rouge le futur. « Ce temps dans lequel nous n’osons pas nous projeter » préviennent les organisateurs. Comment se réconcilier avec notre futur en cultivant de l’enthousiasme, du désir ? Comm e n t f a i r e d e n o t r e présent un avenir meilleur ? Le Théâtre de la Science
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va tenter de répondre à t o u t e s c e s q u e stions jusqu’en juin 2011 au cours d’une programmation d’une quinzaine d’évènements rythmée par des rencontres aux formats variés : soirées cinéma, conférences, tables rondes, visite d’entreprises et de laboratoires… Pour en savoir plus : www.cap-sciences.net
P o u r P a t r i c k B a u d r y, professeur de sociologie à Bordeaux 3, « l’enjeu sera de prendre en compte les périphéries qui n’en sont plus. Le monde urbain est polycentré, les limites de la ville ont sauté et ses frontières ne sont plus pertinentes. » L’urbanité, le fait d’être relié au monde, peut se retrouver en pleine campagne alors que les banlieues n’ont plus le centre-ville comme lieu de référence. L’Etat même n’est plus l’agglomérant qu’il fut souligne Jacques Palard, directeur de recherche au CNRS à Bordeaux et spécialiste des modes de gouvernance : « Depuis une dizaine d’années, l’Etat a développé un gouvernement « à distance » des territoires par leur mise en compétition dans l’allocation des ressources et par l’instauration d’allocations ciblées. » Alors si l’Etat gère de loin, les lieux de pouvoirs vont se déplacer dans « le parachèvement du fait intercommunal, le renforcement des métropoles au détriment des conseils généraux et une
meilleure reconnaissance des régions. » En Aquitaine, la région met un pied dans l’avenir en défrichant des techniques émergentes avec l’élaboration de robots ou encore de mini-drones (lire page 7). Reste que pour Fabienne Goux-Baudiment, prospectiviste, cette multiplication des institutions traduit la « frilosité » d’un pays qui ne croit plus en l’avenir parce qu’il est « désenchanté ». Gérard Ostermann note aussi que « l’on est passé d’une société de groupe à une société de sujets isolés où l’on est tous en rivalité, ce qui provoque une anxiété. »
Peur extrême Anxiété que la prospectiviste ne voit pas forcément d’un mauvais oeil car « l’homme en tant qu’animal a toujours avancé en réaction à des périodes de peur extrême. » Mais quelques signes montrent quand même que, alors que la machine est grippée, l’humain est en train de reprendre le pouvoir sur elle. Fabienne GouxBaudiment note que les statisticiens « se tournent de plus en plus vers les prospectivistes » car ils se rendent compte que leurs chiffres ne prennent pas tout en compte. Et JeanMarie Cardebat rappelle que « tous les économistes actuels s’intéressent à la notion de bonheur. » Si l’économie se met à vouloir notre bonheur... n Dossier réalisé par
// Jean Luc Eluard
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Fly’n’Sense avance en volant
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(pollution) ou fastidieux (surveillance répétitive). La capacité de voler en automatique fait passer un cap aux drones par rapport à l’aéromodélisme.
Photo Pierre Baudier
ne pièce remplie d’ordinateurs et une autre où traînent de petits engins à l’allure frêle de jouets hi-tech. C’est Fly’n’Sense à Mérignac, la seule société aquitaine de conception et de fabrication de mini-drones civils. Deux ans d’existence et neuf employés, dont huit ingénieurs. Et un marché à défricher car les drones, ces engins volants sans pilotes, étaient jusqu’à présent réservés au domaine militaire. C’est en travaillant dans ce secteur aux EtatsUnis que Christophe Mazel, fondateur de l’entreprise, a imaginé des utilisations civiles en revenant à Bordeaux, sa ville d’origine. « On se focalise pour l’instant sur la recherche, l’environnement, l’industrie et la sécurité civile »,
Les huit ingénieurs de Fly-n’Sense conçoivent des drones en version avion ou hélicoptère
souligne David Carcerat, responsable marketing. Tout en reconnaissant que d’autres pistes peuvent s e r é v é l e r. I n s p e c t i o n d’ouvrages d’art comme l’église d’Arcachon, contrôle de la végétation autour
des pylônes électriques... Fly-n’sense découvre presque en fonction des demandes. L’objectif est clairement, pour l’instant, d’envoyer ces appareils partout où un contrôle humain serait dangereux
Deux types d’appareils adaptables constituent la base de l’offre : le Seeker, la version avion, et le Scancopter, version hélicoptère à six rotors dont la version 75 cm d’envergure est conçue pour l’extérieur et celle en 35 cm pour l’intérieur des bâtiments. Les moteurs sont électriques mais une troisième gamme à moteur essence permettra d’embarquer 10 à 20 kg de charge. Pour l’instant, les drones sont uniquement équipés de capteurs (optiques, acoustiques et/ou chimiques pour inspecter les zones contaminées). n
Do you speak robot ? « Beaucoup de scientifiques travaillent sur l’apprentissage sans se pencher sur la manière dont les gens vont vraiment se servir du robot. Ils font ça dans un environnement contrôlé alors forcément, ça fonctionne. » Alors que, confronté à des non-techniciens, on s’aperçoit que ce que les scientifiques c o n s i d è r e n t Le robot Nao se commande avec un smartphone comme évident l’est moins : que nous alors qu’il est « Les gens pensent qu’il plus réduit. En le pilotant a le même champ visuel avec un Iphone, ça permet
Photo Pierre Baudier
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l a plutôt une bonne bouille : une petite tête ronde et deux yeux lumineux, tout aussi ronds. Il se déplace avec presque autant d’aisance que C3-PO, le robot doré de Star Wars, en moins doué : « Il existe une théorie qui dit que plus un robot ressemble à un être humain, plus c’est facile de communiquer. Mais si la ressemblance est trop forte, ça suscite un sentiment de dégoût parce qu’un robot ne réagit pas comme un humain. » L’INRIA Bordeaux teste depuis plusieurs mois la faculté du public qui fréquente Cap Sciences à interagir avec Nao, petit bonhomme fabriqué par Aldébaran Robotics :
d’avoir son champ visuel. On se rend compte qu’il va falloir à la fois élargir son champ et adapter l’interface. » L’objet de l’expérience est donc de trouver les meilleurs moyens d’interaction homme-robot afin que la machine « acquière des compétences sans qu’un ingénieur ne doive la préprogrammer. » Pour les ingénieurs de l’INRIA, si les robots doivent envahir le quotidien, « il faut apprendre à vivre ensemble. Ce sont de nouveaux compagnons qui ne sont ni humains, ni animaux. » A nouveaux compagnons, nouveau langage. n
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Portrait métier
Le saviez-vous ?
Une possibilité de vie ailleurs
prospectiviste indépendante
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n commence à être fatigués d ’ ê t r e associés à la boule de cristal ». Fabienne Goux-Baudiment est l’une des quatre prospectivistes indépendants exerçant en France e t , même si elle en plaisante, elle accepte difficilement « ne pas être écoutée par les gouvernants. Ils écoutent davantage les économistes et les statisticiens qui s’appuient sur des mesures traditionnelles. » Alors que la prospective introduit l’humain et les grandes tendances dans ses études et contourne ainsi l’essoufflement du « tout chiffres » dont on cerne désormais les limites. De fait, les prospectivistes travaillent en trois temps : comprendre comment fonctionne le monde, imaginer ce qu’il pourrait devenir de plusieurs manières différentes et « proposer des solutions pour résoudre les problèmes structurellement. » En prenant à bras le corps les tendances les plus lourdes du monde contemporain, ils évitent de se focaliser sur les épiphénomènes, fussentils aussi spectaculaires que, par exemple, les attentats du 11 septembre qui « sont moins importants que les changements de la place des femmes dans certaines sociétés » ou des évolutions moins
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Photo DR
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spectaculaires mais plus profondes. Fabienne Goux-Baudiment dont l’expertise la plus reconnue est la macrohistoire, y détecte des mouvements signifiants depuis la transition paléolithique-néolithique. Formée d’abord aux Arts et Métiers, seule institution française à proposer des cours en cette matière, elle passe un doctorat en prospective à l’étranger « parce que l’université française est très fermée au multidisciplinaire ». Et la France, leader mondial de la discipline dans les années 50-60 grâce notamment au Commissariat Général au Plan, figure à peine désormais sur la carte de la prospective parce qu’elle est devenue « un pays désenchanté ». Car, pour devenir prospectiviste, il faut, outre un excellent esprit de synthèse et des connaissances très étendues, « être capable de pratiquer l’optimisme méthodologique et penser que l’on finit toujours par s’en sortir ». Une confiance inébranlable qu’elle ne retrouve plus dans l’Hexagone. n
Depuis 15 ans et la découverte de la première exoplanète (extérieure au système solaire), ce sont environ 500 de ces objets qui ont été recensés. Et la mission Kepler menée par la NASA devrait en ramener un millier de plus dans son escarcelle. Si la tendance à la découverte d’objets de plus en plus petits se poursuit à ce rythme, 2011 devrait être l’année où l’on détectera une planète de la taille de la Terre. En attendant, le Laboratoire d’Astrophysique de Bordeaux travaille sur GJ581d, le premier « client » susceptible d’accueillir une forme de vie : planète tellurique, elle est située dans la « zone habitable » de son soleil. En attendant, peut-être, qu’en 2014 le successeur d’Hubble repoussera les limites de ce qu’on peut voir.
Le vin prépare la canicule Les changements climatiques vont voir se multiplier les étés caniculaires. A l’INRA de Villenave d’Ornon, on s’y prépare car « cela changera le profil aromatique des vins qui seront moins charpentés et ne pourront pas vieillir ». Pas question de passer immédiatement à des cépages méditerranéens. Pour Jean-Pascal Goutouly, il faut d’abord agir sur les techniques de vinification, puis sur tout fouiller dans les conservatoires, trouver d’anciens « clones » (types) de cépages locaux qui ont été abandonnés dans les années 60 car trop tardifs. Il en existe 324 en merlot et certains pourront supporter des étés plus chauds. La chambre d’agriculture y travaille déjà avec l’INRA.
Photo Pierre Baudier
Fabienne GouxBaudiment
Interview
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Questions à
Jean-Marie Cardebat, est Maître de conférences en économie à l’Université MontesquieuBordeaux IV et professeur associé à BEM (Bordeaux Ecole de Management). Il enseigne l’économie internationale et il est directeur adjoint du Laboratoire d’Analyse de Recherche en Economie et Finance Internationale (LAREFI). L’axe principal de ses recherches concerne les implications industrielles et sociales de la mondialisation.
« Le point final du modèle néo-libéral »
Quel nouveau système économique peut en sortir ?
Il y a des signes qui montrent une prise en compte de plus en plus forte de l’élément qualitatif dans l’économie. Le Prix Nobel d’Armatya Sen qui a développé l’Indicateur de Développement Humain et celui d’Elinor Ostrom en 2009 en sont des signes. Plus récemment, j’ai été estomaqué par l’analyse de JeanCharles Rochet, de l’école d’économie de Toulouse, un des meilleurs économistes français, qui estimait que le modèle de maximisation du profit qui s’articule autour de l’actionnaire (« shareholder ») est mort et que l’on s’oriente vers la prise en compte de toutes les partiesprenantes (« stakeholder ») de l’entreprise. Ce sont les salariés mais aussi tous ceux, autour de l’entreprise, qui y ont un intérêt moral. Concrètement, je peux avoir un
Comment fonctionnerait ce système ?
Photo Pierre Baudier
Oui. La crise des subprimes est le point final du modèle néo-libéral. Si l’on se replace dans une perspective historique, le modèle libéral créé au milieu du XIXème siècle a plutôt bien fonctionné jusqu’à la crise de 1929 qui l’a stoppé. Après une phase de tâtonnements, Keynes a offert une 3ème voie entre libéralisme et marxisme et son modèle s’est imposé après la Seconde Guerre mondiale. Il s’est effondré avec le choc pétrolier de 1973 car il ne pouvait pas résoudre l’inflation. Il a fallu 14 ans pour changer de modèle économique et le monde est devenu néo-libéral en 1987. Toute grande crise signe la fin d’un modèle économique et celle d’aujourd’hui achève le néo-libéralisme.
intérêt moral à savoir ce que fait Nike en Asie du Sud-est parce que je suis contre le travail des enfants. Je précise que Jean-Charles Rochet utilise des modèles classiques néo-libéraux pour arriver à ces conclusions.
Photos Pierre Baudier
La crise actuelle marque-t-elle un tournant dans l’économie libérale telle qu’elle existe ?
Il est compatible avec le capitalisme, on garde la liberté d’entreprendre mais il y a un « mais ». Pour fixer les prix, il faudra dresser la liste des conséquences des activités économiques (les « externalités »). C’està-dire donner un prix à la pollution, ça on sait faire, mais aussi aux éventuels troubles sociaux que peut entraîner une décision d’une entreprise. Il faudra internaliser les externalités. Ce modèle devrait entraîner des relocalisations et une organisation en réseaux locaux.
Ce scénario est-il le seul envisageable ?
A mon sens, c’est le plus souhaitable. Mais il y a aussi des scénarios plus noirs : si on ne fait rien, on risque le big crunch. La relation perverse entre les Etats-Unis et la Chine provoquera un effondrement, soit par la chute du dollar, soit par la guerre civile en Chine. C’est un pays qui a historiquement une très faible résilience aux inégalités et qui est socialement au bord du gouffre. On en parle peu, mais tuer des milliardaires est le nouveau sport à la mode dans ce pays et une aggravation de la situation serait incontrôlable. Propos recueillis par // Jean-Luc Eluard
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AGENDA
Le site du trimestre par Nathalie Caplet
Plaine d’Ansot et Muséum d’histoire naturelle (Bayonne, 64)
Exposition jusqu’au 16 janvier 2011 Musée Basque et de l’histoire de Bayonne (64) À travers une sélection de sites prestigieux des Pyrénées-Atlantiques et d’ailleurs (Belle-Ile, Briançon, Lille), l’exposition évoque l’histoire de ces villes hors-norme. Elle présente des projets novateurs de conservation et de requalification d’ouvrages militaires devenus part entière du patrimoine historique des cités. Des oeuvres anciennes (cartes et plans) se mêlent à des maquettes, entretiens filmés, reportages et campagnes photographiques pour rendre compte de l’ambition et de l’intérêt des villes dans le passé et actuellement à réhabiliter ce patrimoine historique majeur. Musée Basque : 05 59 59 08 98 www.musee-basque.com
400 ans après Galilée : le système solaire revisité Exposition jusqu’au 22 novembre 2010 Bibliothèque de Saint-Jean-deMarsacq (40) Cette expo-dossier, présentée par Lacq Odyssée, retrace les grandes dates de la conquête du système solaire, les multiples phénomènes scrutés, les méthodes d’observation et d’exploration de Galilée à nos jours, puis évoque l’objet des recherches actuelles et les prochaines étapes. Textes, interviews, films mais aussi œuvres d’art, météorites et maquettes de robots, témoignent de l’actualité du sujet en soulignant les progrès accomplis et les nombreuses zones d’ombre encore à élucider. Lacq Odyssée : 05 59 60 46 26
Bestiaire de Bordeaux
Un zoo près de chez nous Richard Zéboulon, photographe Editions Cairn, 2010 119 pages – 19,50 euros
L’auteur-photographe nous invite à une chasse aux trésors aux airs de safari pour dénicher les animaux qui se cachent dans les rues de Bordeaux et des villes alentour. Girouettes, gargouilles, fontaines ou noms de rue, révèlent toutes sortes d’animaux familiers ou chimériques. Un guide pour lever la tête et découvrir la ville autrement.
Cette sélection de dessins d’architecture du dessinateur bordelais Dominique Duplantier, porte un regard intemporel sur les façades des immeubles et des principaux monuments de Bordeaux. Une alternance de plans et de perspectives restitue avec fidélité la variété, le détail et l’harmonie de cet ensemble architectural, et rend compte de la richesse des façades des bâtiments et des principaux monuments du centre historique de la ville. Musée d’Aquitaine : 05 56 01 51 00 www.bordeaux.fr
DPNE / Ville de Bayonne
Habiter les villes fortifiées
Exposition jusqu’au 5 décembre 2010 Musée d’Aquitaine, Bordeaux (33)
Laurent Dégrave / PNRLG
David Guilbot OT Béarn des Gaves
Au cœur du Bordeaux historique
L’eau dans tous ses états Cycle d’évènements jusqu’au 4 décembre 2010 Parc naturel régional des Landes de Gascogne (33) Dans le cadre de la manifestation « Au bonheur des sciences » de la bibliothèque départementale de prêt de la Gironde, les bibliothèques girondines du Parc naturel régional ont souhaité mettre en valeur, au travers d’expositions, de rencontres d’auteurs, d’animations, le patrimoine aquatique qui compose ce territoire. Fontaines sacrées, lagunes et la Leyre font donc leur entrée dans les bibliothèques et médiathèques de six communes situées dans le parc. Le programme complet est sur le site Internet du parc. Parc naturel régional des Landes de Gascogne : 05 57 71 99 99 www.parc-landes-de-gascogne.fr
La tyrannie du « bien vieillir »
Michel Billé, Didier Martz Le Bord de l’eau, 2010 151 pages – 15 euros
Un essai à quatre mains, celles du sociologue et celles du philosophe, tous deux spécialistes des questions relatives à la vieillesse. Leur démarche décrypte les rapports individuels et collectifs que nous entretenons avec la vieillesse, qui influent sur de nombreux domaines de la société (santé, mode, médias…).
Après 60 ans de fermeture, le doyen des musées bayonnais a rouvert ses portes en juin. Le Muséum d’histoire naturelle de Bayonne est désormais installé au coeur du site naturel et protégé d’Ansot. Les 20 000 pièces qu’il détient y seront progressivement présentées. Les collections sont ici au service de la découverte du patrimoine naturel local et régional, de la compréhension des milieux de vie et des espèces qui le composent. Grâce à l’implantation unique du muséum, la présence de l’observatoire à oiseaux et des sentiers à thème, le visiteur peut établir un lien permanent entre l’exposition et l’observation, l’intérieur et l’extérieur, le naturalisé et le vivant. Durant la saison hivernale, le muséum est ouvert du mardi au vendredi de 13h30 à 17h, les samedi et dimanche de 11h à 12h30 et de 13h30 à 17h, le site du mardi au dimanche de 10h30 à 17h30. L’accès est gratuit. Tél 05 59 42 22 61 www.museum.bayonne.fr
Il était une fois la gastronomie... Exposition jusqu’au 31 décembre 2010 Château de Duras (47) Visitez le château en découvrant mille et une anecdotes culinaires du Moyen-Age au 18ème siècle. Saviez-vous que le pop-corn était une invention iroquoise ? Que la cardamome servait à rafraîchir l’haleine ? Que Louis XIV pouvait avaler jusqu’à 20 plats en 45 minutes ? Château de Duras : 05 53 83 77 32
Le petit livre des bolets
Jacques Guinberteau, Patrick Rödel Editions Confluences, 2010 56 pages – 9 euros
Un mycologue et un écrivain, tous deux bordelais, s’associent pour nous faire découvrir 40 des 150 espèces de bolets trouvées en France. En plus des photos et descriptions, une clé de détermination et beaucoup d’informations concrètes éclaireront les amateurs de champignons.
11/ H20