Matériel tecHnique ● Départ : Mairie de Bassens, 42 avenue Jean-Jaurès ● Voitures : parking au départ Tramway : ligne A, terminal La Gardette-Bassens-Carbon Blanc ●
coMMent accéder au parcours ● Distance : 3,5 km Durée du parcours : 2 h 30 ●
Infos pratiques plan d'accès au parcours pont de Pierre
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❺ platane de séGuinaud ❻ cHÂteau séGuinaud ❼ cHÂteau des GriFFons ❽ cHÂteau poMerol
Bordeaux rive gauche Bassens
Le panorama près du point de départ
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❶ la Mairie
L'itinéraire de la balade
Le fleuve vu du tertre de Panoramis
Dans la combe qui s'étend entre le tertre de Panoramis et le domaine de Fantaisie, un bassin d'étalement a été creusé. Il s'agit d'un bassin d'orage permettant de recueillir un volume d'eau de plus de 3 000 m3. Il est destiné à récupérer les eaux de pluie de l'ensemble du versant sud de la commune.
❹ le bassin d'étaleMent
Parfaitement ronde, cette plateforme de 18 mètres de diamètre est délimitée par une ceinture de pierre de taille. Un escalier en descend vers le sud sur une quinzaine de mètres. Autant dire que ce tertre n’est pas naturel mais son origine est floue. On sait qu’un belvédère, celui du château Lagarde aujourd’hui disparu, s’y élevait de 1900 à 1936 où il fut détruit par une tempête. Certains évoquent un moulin. Une autre plateforme, octogonale, occupe le fond du parc du château de Séguinaud. Ces postes d’observation permettaient aux armateurs qui habitaient ces demeures de surveiller leurs bateaux.
Le platane du parc de Séguinaud n’a rien d’exceptionnel mais il étonne tellement on est habitué à ne voir que les sages platanes d’alignement. Laissé « en liberté », il peut vivre de 500 à, très rarement, 2 000 ans. L’espèce commune actuelle a été hybridée au xvie siècle en Angleterre à partir du platane d’Occident, rare en Europe, et du platane d’Orient ramené par les Romains vers 400 av. J.-C. L’espèce est menacée par le chancre du platane. Ce champignon, mortel en cinq ans, a été introduit en Europe dans les caisses d’armements de l’armée américaine débarquée en Provence en 1944.
❺ le platane de séGuinaud Le château Pomerol
Bassens accueillit de nombreux riches bourgeois qui s’y firent construire de belles demeures aux xviiie et xixe siècles, dont beaucoup furent des propriétés viticoles. Le vin des Côtes de Bassens était réputé, comme la tranquillité du lieu. Sur le parcours, le domaine de Séguinaud ❻ fut une importante propriété viticole, le domaine de Bonnefont, connu sous le nom des Griffons ❼, et le château Pomerol ❽ représentent une étonnante concentration de ces demeures. Elles furent toutes propriété de la famille Maurel, armateurs, qui lancèrent le traitement de l’arachide à Bacalan. Séguinaud est désormais un centre de loisirs, les Griffons fut une école dans les années 60 et il est propriété municipale. Pomerol est une maison de retraite. Un quatrième château, Lagarde, complétait cet alignement et appartenait aussi aux Maurel mais il a disparu.
❻❼❽ les cHÂteaux
❸ le tertre de panoraMis
L’épidémie atteint tout le sudest français et s’approche de Toulouse.
Les points forts de la balade Photo Association Histoire et patrimoine de Bassens, collection privée Bernard Vallier
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de la Garonn e
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L’industrie génère une transformation de son environnement mais cela dépend du type d’industrie : celles de la première et de la seconde Révolution industrielle sont rares à Bordeaux. Elles sont les plus polluantes et ont un fort impact. L’impact de l’urbanisation est écologique par l’imperméabilisation des sols qui entraîne une pollution par les eaux de ruissellement. L’urbanisation actuelle ne remet pas en cause la mobilité individuelle et sa consommation d’espace, d’hydrocarbures… Elle crée une contrainte sur la biodiversité car elle contrarie la circulation des flux. Les citadins veulent un cadre de vie plus agréable, végétalisé, et ils créent une nuisance paysagère avec les lotissements à la campagne.
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Ces trois fonctions sont systématiques dans la ville, à l’échelle de l’agglomération, mais on a tendance à les penser séparées, même s’il y a des endroits où leur proximité est plus évidente. À Bassens, la fonction industrielle est remarquable, elle se voit. Ces trois fonctions cohabitent aussi à Saint-Médard-enJalles mais on en parle plus rarement. Toutefois, il n’y a pas beaucoup de vraies zones industrielles. La plupart du temps, ce sont des zones d’activités où l’on mélange aussi du tertiaire. À Bassens, il y a un zonage très fort qui
Entre ZI ou urbanisation, qu'est ce qui influe le plus sur le milieu naturel ?
pont d’Aquitaine
Mairie de Bassens Comment s’organise la juxtaposition de trois milieux très différents (naturel, urbain, industriel) comme à Bassens ?
se comprend car l’activité est liée à la Garonne. Dans les villes où il y a une vieille industrie, elle est très mêlée à l’habitat. Cela a changé à partir des années 1950 avec le fonctionnalisme, où l’on sépare toutes les fonctions en augmentant la mobilité entre les espaces.
Lormont
Interview de Mayté Banzo, géographe, maître de conférences à l'Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3. Chercheuse à l’UMR ADES (Aménagement, développement, environnement, santé et sociétés), elle étudie le processus d’urbanisation dans les périphéries urbaines. Elle s’intéresse aux zones naturelles et à leur valorisation.
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De nos jours, le port de Bassens est l’un des six sites du Grand port maritime de Bordeaux (GPM), sixième port de commerce métropolitain, qui a remplacé le Port autonome en 2008 (les autres sites sont Le Verdon, Pauillac, Blaye, le Bec d’Ambès et Bordeaux). Il est le deuxième site bordelais en terme de tonnage après
Bassens, la nature résiste à l'industrie
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❶ Mairie de bassens ❷ éGlise saint-pierre ❸ tertre de panoraMis ❹ retenue d’eau
❷ l'éGlise saint-pierre
trois kiloMètres de quais
de 45 000 tonneaux, elle est trop petite pour les bâtiments actuels. Malgré tout, elle a servi à la construction de plateformes offshore et elle est utilisée actuellement pour bâtir les embasements du futur pont Bacalan-Bastide. Mais le port ne reçoit pas seulement des navires de commerce. Le premier bateau de croisière, l’Europa, a accosté en septembre 1985. Depuis, cette activité se poursuit et la mairie de Bassens souhaite la développer.
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n longeant la ligne du coteau de Bassens, on se promène entre deux siècles. On marche dans un Bassens bucolique qui pourrait ressembler à celui du xixe siècle même si l’herbe d’un espace public a remplacé la vigne qui poussait en contrebas du cimetière jusque dans les années 40. Et l’on domine l’étendue de la zone industrielle et du port qui n’existaient pas il y a un siècle. Il a fallu moins de cent ans et surtout une guerre mondiale pour que les prestigieux vins des « Côtes de Bassens » soient oubliés et que la commune devienne l’une des plus industrieuses d’Aquitaine, forte de la seule zone industrielle multimodale de l’agglomération bordelaise, la seule qui puisse prétendre s’appuyer à la fois sur la route, le rail et le transport maritime. Du haut de la colline, zone industrielle et port paraissent étroitement imbriqués dans un désordre de bâtiments, de cheminées et de silos. Mais pour qui sait lire ce paysage chaotique, tout est parfaitement organisé et ordonné. Et si les armateurs ne vivent plus dans les belles demeures du haut de la colline, le fleuve continue de marquer la vie de Bassens.
Car lorsque l’armée américaine plie bagage en 1919, abandonnant 95 % de son matériel derrière elle, elle aura déchargé plus de véhicules qu’il y en avait dans toute la Gironde à l’époque. Surtout, elle laisse des infrastructures portuaires performantes, dont des grues ultra-modernes capables de décharger 6 600 t de matériel par jour, des milliers de mètres carrés d’entrepôts et des voies ferrées de liaison dont le nœud ferroviaire, au lieudit Sabarèges, est toujours utilisé de nos jours. Le « Old Bassens » agricole n’existe plus et le port va devenir le centre de la vie communale.
Ambès. Il s’étend sur trois kilomètres de quais. Même si la quasi-totalité des terrains de la ZI appartient au GPM, le port en tant que tel n’occupe qu’une frange étroite au bord de l’eau, délimitée par la route départementale. L’une de ses installations les plus spectaculaires est la forme de radoub, longue de 247 m, large de 34 et profonde de 18. Construite en sept ans, achevée en 1965, elle était destinée à la réparation de bateaux mais n’a que très rarement servi à cet usage car, même si elle peut accueillir des navires
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Construite au xiie siècle, elle fut fortement remaniée au xixe, notamment par l’architecte Abadie, émule de Viollet-le-Duc et qui transforma nombre de bâtiments romans de Gironde en néo-gothique. Elle symbolise le clochemerle que fut la séparation de Bassens et Carbon-blanc. Sous la royauté, Carbon-Blanc était le bourg le plus important mais dépendait de la paroisse de Bassens. La Révolution supprima les paroisses pour en faire des communes et Carbon-Blanc hérita de la plupart des administrations civiles, ne laissant que le culte à Bassens. La construction d’une église concurrente sous couvert d’une « chapelle de secours » à Carbon-Blanc mit le feu aux poudres en 1849, au point qu’il fallut faire appel à un régiment de dragons pour calmer Bassenais et Carbonblannais. La séparation des communes fut acceptée en avril 1853 mais les tensions perdurèrent jusqu’à la fin du siècle.
Un détail du monument aux morts
Quais du port américain de Bassens en décembre 1918
C’est en 1911 que le port de Bordeaux s’intéresse au site de Bassens, dont la profondeur des eaux (plus de dix mètres) en fait un lieu intéressant pour implanter des quais supplémentaires. En 1915, 400 m de quais sont construits. En 1916, le premier cargo peut apponter mais c’est en 1917 que le port va vraiment prendre son essor. En avril, les Etats-Unis entrent en guerre et ils ont besoin de ports pour acheminer hommes et matériels. Ils choisissent Bassens pour débarquer leur matériel mais le quai existant est trop petit. En huit mois, en travaillant 24 heures sur 24, entre 4 et 8 000 « Sammies » des Labour Battalions vont construire 1 300 mètres de quais en aval de celui déjà existant. C’est le « New Bassens », qui correspond actuellement au quai de Vial. Les premiers cargos transportant armes, véhicules et chevaux débarquent cinq mois après le début des travaux. Il y en aura 640 qui feront la navette pendant la durée de la guerre et ils révolutionnent la zone.
● Une paire de jumelles De bonnes chaussures en cas de pluie
Aujourd’hui, de ce même tertre, la vue embrasse presque entièrement les 600 ha de la zone industrielle qui occupe 60 % du territoire communal. Plus de soixante entreprises y sont installées
Le port : de la guerre aux croisières
300 000 tonnes de pin
Depuis 2009 et la tempête Klaus, elle stocke aussi 300 000 tonnes de pin des Landes exportés vers la Chine. Suit une zone à dominante BTP où l’on exporte notamment vers la Finlande du quartz qui servira à Nokia pour la fabrication de portables. Plus on va vers la droite, plus les zones sont spécialisées. L’agroalimentaire suit avec notamment les immenses silos gris de la SPBL qui entrepose des céréales et, de plus en plus, des granulats pour le BTP. Les silos blancs sont ceux de Saipol, filiale de Lesieur, qui achemine par péniche ses oléagineux triturés vers Bacalan où ils sont embouteillés. Bassens est le premier port de céréales en France. Vient alors la zone d’hydrocarbures avec notamment les 60 ha de Michelin, l’une des deux seules unités dans le monde qui produise du caoutchouc synthétique. Depuis peu, elle récupère la chaleur des incinérateurs de Véolia qui la jouxte et économise ainsi 30 % de sa consommation de charbon. Le bout de la zone, que l’on distingue à peine, est dédié aux équipementiers automobiles qui occupent 20 hectares : ils achèvent l’aménagement des véhicules venant des constructeurs et les acheminent directement vers les concessionnaires.
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Au xixe siècle, depuis le tertre de Panoramis, on avait une vue imprenable sur la palud de Bassens avec ses vignes et ses exploitations agricoles. En 1853, ce paysage bucolique est bouleversé par le passage de la ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux qui coupe la commune en deux et isole les exploitations. La fin de l’agriculture est consommée lorsqu’en 1913, l’UCBB (Union commerciale Bordeaux-Bassens) s’installe, bientôt suivie d’une poudrerie (1915) et d’Everite, société d’amiante-ciment qui, fuyant les combats, s’installe ici en 1917. Dans les années 20-30, l’industrialisation est intense.
mais l’on distingue encore, comme deux tours médiévales sous le pylône de haute tension à droite, les locaux de l’UCBB qui, elle, n’existe plus. De gauche à droite, la ZI aligne des tranches bien marquées correspondant aux terminaux portuaires. Légèrement sur la gauche, elle débute avec la zone à grumes où sont entreposés des bois tropicaux et du nord de l’Europe.
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La zone industrielle
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Sciences en balade
Un balcon sur le fleuve Bassens
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Sciences en balade
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Station tramway
Un balcon sur le fleuve Bassens
La station de mesure de la pollution de l’air
Située au 11 rue Paul-Bert, la station de mesure de l’Airaq (Air Aquitaine) est une des quatre « stations urbaines de fond » de l’agglomération bordelaise que gère l’association, qui dispose d’un réseau de 30 stations fixes en Aquitaine. Disséminées dans des endroits « représentatifs », ces stations collectent des données qui permettent d’établir l’indice « Atmo » qui mesure le niveau moyen d’exposition de la population à la pollution. La station de Bassens, établie en 1997, collecte des données 24 heures/24 sur l’ozone, les dioxydes d’azote et de soufre, les BTX/ COV (Benzène, toluène, xylène/composés organiques volatils) et les particules en suspension d’une taille comprise entre 2,5 et 10 micromètres (les plus lourdes).
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LE BASSIN D’ÉTALEMENT
www.cap-sciences.net
Le lavoir et les sources
En contrebas du parc de Séguinaud, le lavoir du domaine est difficilement accessible. Alimenté par l’une des nombreuses sources qui coulent depuis le coteau, il possède une étonnante réserve souterraine de vingt mètres de long pour quatre mètres de profondeur. Il est muré car il marquait le départ d’un souterrain sous la falaise. Sous ce lavoir, une deuxième source jaillit également au domaine de Fantaisie (privé), elle aussi équipée d’un réservoir. Et une troisième a été découverte récemment près de la ligne de chemin de fer.
le Pont d’Aquitaine
N mars 2010 • Image fond : ORTHO HR IGN de La CUB (2008) • © IGN - Paris 2010 • Autorisation no 2201009
Réalisation Cap sciences. Directeur de publication : Bernard Alaux. Responsable éditorial : Alexandre Marsat. Coordinatrice du projet : Alexia Sonnois. Rédaction : Jean-Luc Eluard. Photographies : Pierre Baudier. Graphisme : José Rodrigues. Impression : Imprimerie Pujol, Le Bouscat.
13, avenue Pierre-Curie – 33270 Floirac Tél. et fax : 05 56 86 18 82 cotesciences@cap-sciences.net
C’est de Bassens qu’on a le meilleur point du vue sur le Pont d’Aquitaine dont la première pierre fut posée en mai 1960 et qui fut achevé en mai 1967. Ses trois travées sont relativement modestes (respectivement 143, 394 et 143 m) mais il se classe parmi les plus longs ponts de France grâce au viaduc de 1014 m qui le prolonge rive gauche. Il surplombe la Garonne de 53 mètres et ses pylônes culminent à 105 mètres. Il devait être le deuxième pont sur la Garonne mais le pont Saint-Jean, démarré en 1963 fut achevé deux ans plus tôt, en 1965.
L'itinéraire de la balade ❶ Mairie de bassens ❷ ÉGLISE SAINT-PIERRE ❸ TERTRE DE PANORAMIS ❹ RETENUE D’EAU ❺ PLATANE DE SÉGUINAUD ❻ CHÂTEAU SÉGUINAUD ❼ CHÂTEAU DES GRIFFONS ❽ CHÂTEAU POMEROL