Guide "Sciences en balade" de Lormont

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Bassens

L'itinéraire de la balade > VOIR PLAN DÉTAILLÉ DU PARCOURS AU DOS

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place Aristide-Briand Lormont

❶ LE PORT ❷ LA VOIE FERRÉE ❸ L'ÉGLISE SAINTMARTIN ❹ LE CHÂTEAU D'EAU ❺ LE NUAGE ❻ L’ERMITAGE SAINTE-CATHERINE ❼ LES BERGES DE LA GARONNE

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Le port de Lormont, désormais dévolu à la plaisance

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PLAN D’ACCÈS AU PARCOURS Floirac

Infos pratiques Distance : 3,5 km environ ● Durée du parcours : 2 h 30 ●

COMMENT ACCÉDER AU PARCOURS ● Départ : place Aristide-Briand ● Voitures : parking au départ ● Bus : lignes 40, 91 et 92, arrêt Lormont Bas (A. Briand) MATÉRIEL TECHNIQUE ● Une paire de jumelles ● De bonnes chaussures en cas de pluie

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epuis l’âge du fer, les voies de communication reliaient le plateau au port, striant le bourg de Lormont de trois artères pentues et presque parallèles. Elles permettaient d’amener les productions agricoles du haut vers le bas. Toutes convergeaient vers ce havre naturel qui constituait la richesse de Lormont, seule des banlieues de Bordeaux, d’Ambès à Latresne, à n’être pas bordée de palus. Là résidait le charme de la ville : « Je veux voir en détail cette admirable colline de Lormont, qui se compose de mamelons successifs dont les crêtes sont couronnées de maisons de campagne et de grands arbres » écrit Stendhal en 1838. Quinze ans plus tard, le chemin de fer coupe le village perpendiculairement, première des voies de passage à modifier sa physionomie. Et il le fait radicalement puisque le train est indirectement lié à la création de la carrière, qui contribuera à l’édification de la ZUP puis du pont d’Aquitaine, dernière des voies majeures à traverser la commune. Depuis le port, qui n’est plus que de plaisance, on aperçoit toutes ces voies qui ont fait le Lormont d’aujourd’hui. Avec le parc de l’Ermitage créé sur l’ancienne carrière, la ville retrouve à nouveau sa vocation L'eau, inséparable de l'histoire de Lormont de lieu calme et de promenade urbaine.

Les points forts de la balade

❹ LE CHÂTEAU D'EAU

❶ LE PORT

Tout le long du fleuve, de l’emplacement de l'actuel pont d’Aquitaine au quai des Queyries, s’étendait le port de Lormont. Jusqu’à la construction du pont de Pierre (1822), il était le principal point de passage pour rejoindre Bordeaux. En 1892, il restait encore cinq entreprises de batellerie. C’est d’ici, là où la place Aristide-Briand s’ouvre sur le fleuve, que partaient les nombreuses navettes qui traversaient la Garonne, faisant de Lormont « l’Asnières de Bordeaux ». Un lieu de promenade champêtre et dominical. Les embarcations prirent au XXe siècle le nom de « gondoles » en référence au nom de la compagnie qui les exploitait. La dernière d’entre elles fut reconvertie en remorqueur en 1946. En outre, la rade de Lormont était la première après Bordeaux. Les autres communes, bordées de palus, ne permettant pas un accostage facile. Les navires allant ou revenant de Bordeaux y attendaient la renverse du courant. Enfin les nombreuses sources servaient à un approvisionnement des navires plus simple qu’à Bordeaux.

❷ LA VOIE FERRÉE

C’est dès 1847 que commencent les travaux de la voie ferrée entre Bordeaux et Paris : la ligne du PO (Paris-Orléans) est l’une des plus anciennes lignes radiales de France. La difficulté du percement des tunnels à Lormont repousse sa mise en service à 1852. En tout, trois tunnels et deux viaducs traversent la ville, bouleversant ses habitudes champêtres. D’autant que deux autres tunnels seront ajoutés en 1886 pour relier cette ligne à celle de Nantes. Les arches et le tablier des

Le chœur de l'église Saint-Martin

viaducs, en fonte, seront remplacés par du béton en 1978 lors des travaux du TGV. On passe sous le chemin de fer et l’on monte durant une centaine de mètres pour arriver devant l'église.

❸ L'ÉGLISE SAINT-MARTIN

Son origine est ancienne et la légende la fait remonter à 778, lorsque Charlemagne passa ici pour aller en Espagne. Ce premier bâtiment fut entièrement détruit durant la guerre de Cent Ans et sa reconstruction se fit par phases, offrant un témoignage de la transition entre les styles romans et gothiques qui apparaît bien dans le clocher massif, qui date de 1434. Le nouveau bâtiment fut consacré en 1451 par Pey-Berland, archevêque de Bordeaux et son aspect extérieur n’a été que très peu modifié depuis. L’église possède des fonds baptismaux à double cuve (une pour l’eau bénite, l’autre pour l’évacuation) dont il n’existe qu’un seul autre exemple en France. On tourne à droite pour emprunter la rue du Kiosque. Cette ruelle en escalier offre des points de vue où l’on oublie facilement que l’on est en ville. Après le stade, tourner à droite puis aussitôt à gauche, pour prendre la route du Rouquey où l’on passe devant un château d'eau.

Connu pour la qualité de ses eaux, Lormont s’est équipé de nombreux châteaux d’eau dès la deuxième moitié du XIXe siècle. Celui du Rouquey date de 1935 et sa construction est liée aux besoins de la carrière Poliet et Chausson. Les châteaux d’eau permettent de stocker l’eau pompée dans le sol et d’assurer une réserve suffisante en cas de besoins supplémentaires imprévus ou de problèmes de pompage. Et, grâce à leur surélévation, de proposer une pression constante au robinet. On estime que chaque dizaine de mètres d’élévation correspond à un bar de pression en sortie. Ces constructions étaient déjà connues dans l’Antiquité (Rome en comptait 250) mais devaient être négligées jusqu’au XIXe siècle où elles furent bâties en masse, d’abord pour les besoins du train à vapeur, puis de ceux de l’industrie et de l’urbanisation. Le béton au service de la cimenterie

On peut dormir dans ce nuage

édition de panOramas, le parc des coteaux en biennale. Résine et contreplaqué, sept couchages et c’est tout : pas d’eau, de toilettes ni d’électricité. Le but est d’offrir un abri à ceux qui se promènent et veulent passer une nuit dans la nature à deux pas de la ville. L’accès est gratuit et, en dormant ici, on « fait partie de l’œuvre » qu’est cet objet accessible à la belle saison. Après le nuage, continuer tout droit, passer sous le viaduc du chemin de fer pour rejoindre les berges de la Garonne.

❻ L'ERMITAGE SAINTE-CATHERINE (voir carte) ❼ LES BERGES DE LA GARONNE

Cent mètres après le château d’eau, tourner à gauche pour pénétrer dans le parc de l’Ermitage

❺ LE NUAGE

Au bas du parc de l’Ermitage, sur les bords du lac, on ne peut pas manquer cet étrange refuge conçu par Bruit du Frigo et Zebra3/ Buy-Sellf dans le cadre de la première

Depuis 2003, l’ensemble du cours de la Garonne et ses berges sont classés Natura 2000. Créé par l’Europe, ce réseau prend en compte le fait que l’environnement à protéger est intégré dans les activités humaines et de fait, sa gestion s'effectue en concertation avec les propriétaires des zones classées. L’objectif est de répertorier les espèces ou les habitats à protéger et de définir des actions pour le faire. Pour la Garonne, hormis une plante (l’angélique), ce sont neuf espèces de poissons qui ont été prises en compte pour établir un plan de protection. Trois types de lamproie, l’alose et l’esturgeon sont les plus symboliques.


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