Vivre Mayotte n°10

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Vivre Mayotte n°10 Périodique gratuit Directeur de publication/DA : Franco di Sangro Responsable développement : Murielle Turlan - 0639 69 28 86 murielle@somapresse.com Graphisme & maquettes : Franco di Sangro Olivier Baron Journalistes : Raphaëlle Bauduin - Balika Mohamed Nora Godeau Photo Couverture : Mayan'art Modéle : Sitty Styliste : Aîché - Afrique Elégance facebook.com/vivremayotte issuu.com/vivremayotte

VM est une publication de la SOMAPRESSE BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. 0269 61 20 04 - Fax. 0269 60 35 90 Dépôt légal : BdP Mamoudzou. Imprimé à l’île Maurice Caractère Ltd - 5000ex. Toutes reproductions entières où partielles, sont interdites sans l’autorisation de VM conformément à la loi.

Chers lectrices, chers lecteurs, Pour le 1er numéro de l’année, que vous souhaiter sinon une année faste et une bonne santé ? Votre VM n°10 commence par du glamour avec un rappel sur le 5é salon de la mode qui a eu lieu au CDTM. Connaissez-vous le monde d’Orély ? Nous vous entrainerons dans un univers de merveilleux bijoux faits mains, fabriqués ici à Mayotte. La rencontre sera musicale avec Jah-D-One qui nous met en connexion avec 976 Kaira. Le cahier vert fait honneur à Fatima Bacar, une femme active au service de son île. Nous avons fait un petit détour à la Star à Majicavo pour la rencontrer. Responsable des quais de transfert dans cet établissement elle nous parle de sa passion pour son travail tout en alliant à merveille son rôle d’épouse et de maman épanouie. Nous enchainons avec nos dossiers Psycho et Société : comment pimenter sa vie de couple ? et d’ailleurs pourquoi se prendre la tête pour tout et rien ? Le cahier enfance est bien en place : pour sa 3ème édition la rubrique nous présentera le régime alimentaire conseillé durant la grossesse. Le massage de bébé… en avez-vous entendu parler ? En attendant avec impatience le prochain apéro shopping, nous vous laissons regarder nos photos et reportages en direct sur notre page facebook. Bonne lecture !

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Sommaire

8/13 5ème Salon de la Mode

24/29 Découverte

Dust in the world

46-51 Rencontre Jah-D-One

30/31 Micro-trottoire St Valentin

52/53 Portrait Fatima Bacar STAR

38/45 Psychozaza Psycho/Société

56/57 Carnet du Voyageur


coup de plume Par Raphaelle Bauduin

Difficile de commencer une rubrique où on te dit : « tu as car te blanch e, tes coups de gueule, tes coups de coeur, fais-toi plaisir ». Alors on commence à réf léc hir sur ce que l’on aimerait mettre en ava nt, sur les sujets qui nous tiennent à coeur. Des coups de gueule, il y en aurait beauco up. Boko Haram qui assassine par exemple des milliers de personnes au Nig dizaines de éria et dont on ne parle (presque) pas. Ma is non, vraiment, en ce début d’année je tien s à adopter une attitude résolument positi ve. Tellement de grands hommes (j’u tilise le terme générique qui inclut bien sûr les femmes) oeuvrent chaque jour po ur un monde meilleur. Certains titres de presse leur consacrent des dossiers ent ier leur remettent des prix, cer s, d’autres tains publient des classements. C’est le cas notam me nt du ma gaz ine Ell e, qu i a cho isi d’é lire ses « 50 fem me s de l’a nn ée », qui ont fait 2014 et qui n’ont pas fini de faire parler d’elles. Alors il y a bie n sûr les grands classiques, genre Hillary Clinton, pro de la realpolitik et favorite de s démocrates pour la présidentielle améri caine de 2016, Beyoncé, star internation ale comme la personnalité la plu identifiée s influente de la planète selon « Time » ou encore Gisèle Bündchen, que l’on a vu sur une planche de surf Chanel pour la pub du parfum n°5 et qui enregistre le salaire le plus élevée des top model, 114 millions rien que pour 2014. On pourrait se dire qu’à par t nous faire culpabiliser devant ces pla stiques et ses cerveaux sur-développés, ce classement ne fait qu’enfoncer le clou. « Ma pas moi ? ». C’est alors qu is pourquoi ’on tourne les pages et que l’on découvre des drôles de

dames, qui a priori n’avaient rien de spécial, ni jolie, ni charmante et qui pourtant ont leur place en haut du classement. Je pense par exemple à Patrizia Paterlini-Bréchot, qui a commencé médecin-oncologue. Devenue chercheuse et professeure de biologie à l’université Paris-Descartes, elle a mis au point un test pour détecter les cellules cancéreuses dans le sang, une technique pleine de promesses pour la lutte contre le cancer ; ou encore à cette jeune sportive, qui, à 23 ans, rejoint le cercle très fermé des 15 meilleures « surfeuses de gros », en domptant la plus grosse vague surfée par une femme en Europe : 15 mètres, au large du pays basque. Ou encore à ces infirmières de MSF, qui sur le terrain en Guinée, en Sierra Leone et au Libéria livrent une guerre sans répit contre le virus Ebola. Qu’ont toutes ces femmes en commun ? Une volonté de fer, une passion, des envies et des ambitions qui les amènent à toujours avancer, même lorsque l’on s’acharne à les faire reculer. Oui, nous avons toutes et tous cela en nous : il suffit juste de prendre le temps de se regarder et de commencer ce travail qui un jour, nous amènera vers nos objectifs. C’est un appel que je lance : oublier les résolutions et tout ce que l’on nous vend en ce début d’année. Partez, foncez, donnezvous les moyens de réaliser votre rêve et peu importe les mauvais regards que l’on portera sur vous. Une personne qui ose se différencier est toujours jugée. Mais quand vous regarderez derrière vous, vous serez votre seul juge : « est-ce que je mène une vie conforme aux volontés des autres, ou simplement conforme à mes ambitions et à mes envies ? ». À bon entendeur.

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5 ème

Salon mode de la

Par Nora Godeau pour VM - Photos Franco di Sangro


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L

a 5ème édition du salon de la mode a eu lieu les samedi 22 et dimanche 23 novembre à Mamoudzou, sur le parvis du comité du tourisme. Organisé par l'association ALCOI (Association Lainga Cultures de l'Océan Indien), ce salon a pour but de dynamiser la créativité des stylistes de l'océan Indien. Lors de cette 5ème édition, ceux-ci ont rivalisé de talent pour offrir à la population mahoraise des défilés de qualité qui, par le succès qu'ils ont rencontré, ont prouvé que notre région n'était pas en reste en matière de mode. L'association ALCOI, créée en 2006 par Amina Houssein, a pour but de promouvoir la culture et les traditions des îles de l'océan Indien. A l'origine basée à La Réunion, l'association a décidé de s'installer à Mayotte en 2010 dans le but d'aider à revaloriser la culture à Mayotte. Aujourd'hui présidée par Wardat Monjoin, ALCOI organise de nombreux évènements culturels sur notre île. Qu'ils soient de nature artistique, artisanale ou culinaire, les évènements proposés par cette association sont toujours le reflet des arts et traditions des îles de l'océan Indien. Si ALCOI s'intéresse à tous les domaines de la culture, son évènement annuel principal reste le salon de la mode qui prend d'année en année de plus en plus d'ampleur. La 5ème édition, qui a eu lieu au mois de novembre dernier, a été plébiscitée par un public venu nombreux pour admirer les créations des différents stylistes qui y ont participé. Fort d'une organisation encore plus solide que les années précédentes, le salon de la mode 2014 a offert dans la soirée du samedi 22 novembre un spectacle d'une grande qualité à la population mahoraise qui a eu, au

cours de la journée du dimanche, la possibilité d'acheter quelques-unes des créations repérées au cours des défilés. La soirée du samedi a mis les stylistes de l'océan Indien à l'honneur La soirée du samedi 22 novembre s'est ouverte sur le concours de création qui avait, cette année, la mer pour thème. En guise de prélude, le groupe de hip-hop m'tsapérois "Les cinq étoiles" a réalisé une prestation sur ce même thème. Vêtus de costumes de poissons argentés et de sirènes, réalisés par l'artiste plasticien Denis Balthazar, les danseurs se sont livrés à une chorégraphie inspirée par les mouvements des vagues. Le concours de mode, qui a débuté aussitôt après, a vu défiler seize mannequins vêtus de tenues océanes conçues et réalisées par des stylistes de notre région. Qu'ils soient professionnels ou encore amateurs, ceux-ci se sont surpassés pour offrir au public mahorais des créations originales et élégantes. Les inscriptions au concours se sont déroulées du mois de mars au mois de juin 2014. Certains stylistes étaient des fidèles de ce salon quand d'autres étaient totalement nouveaux. Wardat Monjoin, la présidente de l'association ALCOI, tenait en effet par-dessus tout à donner leur chance à tous les jeunes talents de la région. Elle aurait également souhaité étendre son champ de prospection à quelques pays d'Afrique de l'est comme le Kenya et le Mozambique, mais cela n'a malheureusement pas pu se faire cette année pour des raisons administratives. Nouriat, la chargée de communication de l'association, espère que la création du concept "Canal Mozambique", prévu pour l'année prochaine, facilitera les échanges avec les pays étrangers. De nombreuses îles de notre région étaient néanmoins représentées. Des stylistes venus de Mayotte et des Comores, mais également de La Réunion et de Madagascar ont participé au concours et ont pu présenter leur collection au


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public au cours des seize défilés qui ont suivi. Ils ont ainsi pu mettre leurs îles à l'honneur et montrer une partie des talents cachés qu'elles recèlent et que le manque de structures culturelles sur leur territoire empêche bien souvent de révéler au grand jour.

choisies par leurs soins. La plupart des stylistes se sont inspirés des tenues et des tissus portés par les femmes de leurs îles respectives en les réinventant et les modernisant de manière à ce qu'elles correspondent aux femmes d'aujourd'hui.

Le thème de la mer a été décliné de toutes les manières possibles par les stylistes Ce concours de mode sur le thème de la mer était soumis à un cahier des charges rigoureux que chaque styliste devait absolument respecter pour avoir une chance de gagner. Le style des tenues variait énormément d'un styliste à l'autre. Certains ont choisi la simplicité avec des robes bleues dont les amples plis virevoltant évoquaient les vagues de l’océan ou ont décoré leurs tenues de broderies représentant poissons ou coquillages. D’autres, au contraire, ont osé des tenues plus sophistiquées, quoique difficilement portables, comme cette jupe en forme de queue de sirène ou cette robe évoquant une raie manta.

Au cours de ces différents défilés, certains mannequins ne se sont pas contentés de marcher sobrement, mais ont osé des pas de danse africaine pour présenter les créations des stylistes aux consonances les plus ethniques. Le tout sous les cris de joie et les applaudissements des spectateurs, charmés par cet anticonformisme assez inhabituel dans l’univers de la mode.

Les couleurs et les matières des tissus sortaient néanmoins toujours de l'ordinaire car l'originalité était l'une des exigences principales du cahier des charges du concours. Pour se démarquer, certains stylistes ont choisi de rehausser la beauté de leur création par divers accessoires destinés à renforcer avec finesse le rapport de leurs tenues avec la mer. La styliste réunionnaise Erika Vambouly a ainsi orné sa robe bleu clair d'une guirlande d'algue lumineuse évoquant la phosphorescence de certaines créatures des fonds marins. D'autres ont choisi de créer des bijoux en forme de poissons ou d'étoiles de mer afin d'orner leurs créations. Après le défilé du concours, la soirée s'est poursuivie par un autre interlude musical assuré par deux lauréats du défi chanson. En attendant la délibération du jury, les stylistes ont ensuite présenté leur collection au public sous la forme de seize défilés haut en couleur sur des musiques

Le jury du concours a plébiscité l'originalité et l'élégance Les mannequins chargés de mettre en valeur les tenues des stylistes ont été recrutés par ALCOI avec l'aide d'Annie-Michèle DingaOte, une styliste qui a ouvert une école de mannequinat en Suisse. Celle-ci a accepté de s'occuper des mannequins du salon de la mode de l'océan Indien et organise régulièrement des formations à Mayotte afin d'améliorer la qualité des défilés. Les mannequins recrutés avaient volontairement des physiques très différents afin qu'un maximum de femmes se reconnaissent en elles et ALCOI a pris soin de s'éloigner du cliché du mannequin exclusivement grand et très mince, certes prisé dans les pays occidentaux, mais extrêmement éloigné des critères de beauté des peuples de l'océan Indien. Après un nouvel interlude musical, le jury a donné son verdict et accordé le premier prix à la styliste réunionnaise Erika Vambouly dont la robe bleu clair surmontée d'une guirlande d'algue lumineuse possédait à la fois les qualités d'originalité, d'élégance et de simplicité recherchées par le jury du concours. Le deuxième prix est revenu quant à lui à une styliste mahoraise, Moinarafa Soilihi, pour sa


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Erika Vambouly (Réunion) Premier prix Erika Vambouly est une jeune styliste réunionnaise dont c'était la première participation au salon de la mode de l'océan Indien. Bien qu'elle ne soit pas encore professionnelle, car sa famille l'a poussée à entreprendre tout d'abord des études plus conventionnelles, elle a toujours été passionnée par l'univers de la mode et espère que son succès au concours l'aidera à réaliser son rêve de toujours : vivre un jour de ses créations. Inspirée à la fois par le classicisme de Coco Chanel, pour laquelle elle a une grande admiration, et l'extravagance de Christian Dior, la jeune femme crée des tenues qui mêlent harmonieusement ces deux aspects en apparence contradictoires. Erika Vambouly crée régulièrement des modèles pour des défilés de mode ou des séances photos. Les photos de ses créations sont déjà parues dans les magazines Vivre Mayotte, New African Woman, Belle Réunion et Glitter. La jeune styliste possède également sa propre marque de vêtements sur mesure nommée RikaRika Fashion Design.


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robe bleu turquoise imitation soie, resserrée à la taille et ample sur le bas, évoquant une houle légère caressée par la brise. Mais le jury a également voulu récompenser l’imagination en accordant la troisième place au styliste grand-comorien Zakaria Mohamed pour sa surprenante robe en forme de raie manta. La journée du dimanche a été consacrée, quant à elle, à une exposition-vente des tenues présentées lors des défilés. Celle-ci n'accueillait cependant pas uniquement des stylistes, mais également des artistes et des artisans qui ont eu l'occasion de montrer au public mahorais leurs dernières créations inspirées par les arts traditionnels de leurs îles respectives. Le stand consacré à l'île d'Anjouan a ainsi présenté des poupées traditionnelles et le stand malgache des sculptures de bateaux en bois "faits main". L'association ALCOI a donc atteint, grâce à cette 5ème édition du salon de la mode, les objectifs qu'elle s'était fixé : dynamiser l'univers de la mode à Mayotte et faire connaître les arts et les traditions de l'océan Indien.


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Moinarafa Soilihi (Mayotte) Deuxième prix Moinarafa Soilihi est une autodidacte passionnée de mode. Depuis son enfance, elle a toujours aimé imaginer et réaliser des tenues. En grandissant, sa passion ne l'a pas quittée et elle a commencé à créer et à fabriquer différents vêtements à l'attention de ses proches. Le succès qu'ils ont rencontré l'a encouragée à persévérer dans cette voie et elle a créé la marque de prêt-àporter C-Bow qui a été officialisée en septembre 2014. Tout comme Erika, Moinarafa aime la simplicité teintée d'une touche d'excentricité et, pour elle, le vêtement idéal doit pouvoir être porté en toutes circonstances. Pour cela, il doit être à la fois suffisamment confortable pour être mis au quotidien et suffisamment élégant pour être porté, rehaussé d'accessoires, lors de soirées. Son rêve est de pouvoir ouvrir un jour un atelier commun avec d'autres créateurs où chacun pourrait exposer ses modèles et où les jeunes passionnés de mode pourraient venir se former.


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L’histoire de Kickers commence en 1969 quand Daniel Raufast voit l’affiche de la comédie musicale Hair. C’est la période où la mode denim est lancée, c’est une mode jeune et décontractée. Les chanteurs portent des chemises colorées et sont pieds nus. La nouvelle génération ne veut plus du mocassin de papa et Daniel Raufast a une idée brillante pour habiller tous ces jeunes ! Le mythe veut que se soit en voyant une pub Levi’s qu’est née l’idée de la fameuse bottine Kickers, la Légende.

Il invente sa nouvelle chaussure en s’inspirant du style jean : les rivets estampillés qui renforcent les coutures des poches deviennent les œillets

pour les lacets, la petite étiquette rouge se place au niveau de la tige de la chaussure et les surpiqûres colorées doublent l’empeigne du talon comme les poches des jeans. C’est une nouvelle façon de s’exprimer, de revendiquer sa liberté, c’est la mode des jeunes. Les chaussures Kickers sont confortables, faciles d’entretien, libres de mouvement comme la tendance hippie des années 70. Les conventions sont chamboulées. Pour le nom, il vient du verbe anglais « to kick » qui signifie « donner un coup de pied » et de kickers qui au rugby est celui qui joue la balle au pied. Important aussi, les semelles des chaussures Kickers se distinguent d’une pastille verte à droite et rouge à gauche pour aider les plus jeunes.


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1 - sac cuir "Campomaggi" 420€ 2 - sac cuir "Campomaggi" 495€ 3 - sac tissus imprimé "Campomaggi" 245€ 4 - ceinture cuir "La fée marabouté" 99€

MiGALERIA

Résidence Isis - Les Hauts Vallons (en face du M'biwi)

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Sandale basse "Désigual" 69€ Sandale semelle compensée "Désigual" 129€

Escarpin talon "Guess"189€ Ballerines "Guess" 69€


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Le Cuir Pourquoi teindre le cuir ? Il existe différentes façons de teindre le cuir, comme il existe différentes raisons. C’est souvent la raison qui détermine la façon. Vous pouvez avoir une usure de votre finition, c’est à dire de votre couleur. Souvent les clients confondent l’usure de la couleur avec l’usure du cuir. En général la couleur s’use beaucoup plus que le cuir, des parties grisées apparaissent ou des parties plus claires sur des cuirs rouges par exemple, sur des cuirs de couleur fauve, le soleil fane les couleurs. Teindre votre cuir est la solution idéale pour lui donner une seconde jeunesse. C’est en général la finition de votre cuir et son état qui va dicter votre choix entre une peinture cuir et une coloration cuir. Si vous avez trop de taches sur le cuir, une peinture cuir sera la seule solution ! Comment teindre le cuir ? Dans un premier temps il faut déterminer la finition de votre cuir, pour cela il vous suffit de cliquer sur ce lien et vous comprendrez comment trouver la bonne finition : colorer le cuir. Pour teindre votre cuir il faut utiliser plusieurs produits. Réaliser une patine ou une teinture cuir, à l’aide d’un colorant cuir préalablement mélangé avec une crème pour cuir ou, avec un baume colorant prêt à l’emploi, consiste à appliquer une couleur toute en nuance en donnant un aspect vieilli à votre cuir, comme sur des fauteuils club.


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PRENDRE SOIN DE VOTRE VISAGE « Autour du visage, je suis foncée, et au milieu du visage, je suis claire. » « j’ai toujours des cernes noires sous les yeux ». De tels témoignages sont le reflet d’un problème fréquent et spécifique aux peaux noires : l’inégalité du teint et les tâches hyper pigmentées. Le mécanisme : Nous le savons tous, la couleur de notre peau est due à la présence de pigments mélaniques sur la couche supérieure de l’épiderme. Ces grains de mélanine ont pour mission de protéger la peau du soleil. Tant qu’ils sont produits en quantité voulue, tout va bien. Mais pour peu que notre épiderme subisse une agression traumatique (éclatement d’un bouton d’acné, par exemple), que notre organisme connaisse des modifications hormonales (grossesse ou prise de contraceptifs oraux), ou encore que nous nous exposions au soleil après nous être parfumées, rien ne va plus : la production de mélanine s’accroît, et les taches sombres apparaissent.

Comment traiter ces tâches ? Puisqu’on sait ce qui les cause, le meilleur traitement est bien évidemment la prévention : éviter de manipuler les boutons d’acné ou les piqûres d’insectes, ne pas appliquer de produit alcoolisé avant une exposition au soleil… Mais lorsque les taches sont bel et bien là, deux façons de les faire partir : le peeling ou, les soins dépigmentants. Le Peeling chimique est un acte médical. Il permet de régénérer les cellules de l’épiderme et de stimuler la production des fibres de collagène : la peau paraît plus lisse, et est débarrassée de toutes ses imperfections, tâches pigmentaires comprises. Autre solution, les soins clarifiants, unifiants, antitaches mais attention, il s’agit bien d’estomper des taches ou d’unifier le teint, en aucun cas de changer votre couleur de peau naturelle. Avant tout, vous devez vous sentir belle et bien dans votre peau quel que soit votre teint d'origine. Une peau bien entretenue sera radieuse et lumineuse quelle que soit sa teinte. Ne cherchez surtout pas à décolorer votre peau, vous risquez d'aller au devant de bien des soucis et de risques inutiles.


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Cannelle est le temple du bien-être à Mayotte. Installé au cœur des beaux quartiers des Hauts Vallons, ce bel institut savamment décoré vous réserve un accueil professionnel dans un endroit où sérénité rime avec beauté. Vous voulez vous détendre ? Les formules SPAS dédiées aux 5 sens vont vous enivrer d’exotisme avec leurs gommages délicieux, leur enveloppement soyeux, leur massage à l’huile sacrée. Faites vous offrir en bon cadeau les merveilleuses escales Indocéane, Polynesia, Cannelle… Cannelle c’est déjà 8 années consacrées à la beauté de la femme à Mayotte. Notre équipe d’esthéticiennes diplômées vous attend.


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Le maquillage permanent Qui n’a jamais rêvé d’un maquillage impeccable toute la journée, qui ne coule pas et ne bave pas ? C’est possible avec le maquillage permanent ! Le principe du maquillage permanent, c’est… un tatouage... Se maquiller tous les matins, ça prend du temps. Avec le maquillage permanent, vous pouvez en gagner. Il redessinera votre regard et votre bouche, vous donnant un visage apprêté, en toutes circonstances. S'il est vrai que depuis toujours le maquillage permanent bénéficie d'une mauvaise pub, "pas naturel", aujourd'hui il devient tendance voire même ultra pointu ! Un maquillage permanent est-il vraiment définitif ? En fait, ici permanent ne veut pas dire que vous serez maquillée pour le restant de votre vie. Ce n’est pas un maquillage définitif. On dit permanent car il peut durer plusieurs années, 2-3 ans en moyenne. Cette durée dépendra de nombreux paramètres : mode de vie, exposition au soleil , couleurs choisies etc. Aussi, avec l’exfoliation naturelle de la peau les couleurs diminueront en intensité jusqu’à s’effacer. Le maquillage permanent reste très naturel. Si vous souhaitez l’intensifier, vous pouvez toujours y ajouter du maquillage classique.

- La technique du maquillage permanent Ce type de maquillage est donc un tatouage crée par l’insertion dans le derme de fines aiguilles. Ultra fines ces aiguilles contenant des pigments minéraux ou synthétiques spécialement crées pour la dermopigmentation. Ils ne pénètrent pas dans le derme profond mais seulement dans la peau supérieure de la zone tatouée, juste au-dessus des petits vaisseaux sanguins. Ces injections permettent de redessiner des sourcils clairsemés, redessiner le contour des lèvres, à intensifier le regard ou bien encore à ajouter des grains de beauté ou à masquer des cicatrices.


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DÉCOUVERTE Dust in the world le monde d'Orély Par Balika Mohamed pour VM - Photos Franco di Sangro.

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nspiré par la nature, les voyages, les traditions, l'art à travers les âges et les rencontres d'ici et d'ailleurs, Orély vous invite à découvrir ses créations de colliers, bracelets, boucles d'oreilles, accessoires de cheveux et autres petits sacs et porte-clés. Des pièces uniques d'inspiration ethnique dans des styles bohème, gipsy et cow-boy. Elle crée des bijoux modernes et vivants, pour toutes les occasions et toutes les personnalités. Des bijoux personnalisables, des bijoux fantaisie colorés réalisés ainsi que des accessoires de mode originaux entièrement faits par les doigts de fée d'Orély. Orély, créatrice de bijoux et d'accessoires de mode met sa passion au service de votre élégance. Ses créations sont le fruit d'un cheminement artistique, esthétique et haut en

couleurs. Orély a 33 ans, elle est née et a grandi au Nigéria. Elle a vécu une grande majorité de sa vie en Afrique. A l'âge adulte, elle décide de partir en métropole pour ses études. Elle y demeure pendant 4 ans. En 2001, alors qu'elle n'a que 21 ans, elle décide de partir, avec son sac à dos, à la conquête de nouveaux horizons et c'est alors qu'elle arrive sur l'île de Mayotte. A ce moment-là, notre jeune aventurière n'avait de quoi tenir que pour trois ou quatre mois. Elle commence alors à chercher du travail et son goût certain pour l'art et pour l'esthétisme l'emmène à travailler comme professeur d'art plastique pendant deux ans. Elle rencontre ensuite un ami qui lui propose de travailler dans son magasin. Elle y travaille pendant quelques années. Petit à petit, elle ressentait le besoin d'aller au bout de ses envies. Orély décide alors de se lancer dans ce qu'elle a toujours voulu faire pour rendre ses projets plus concrets.


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Le déclic pour Orély a récoltés ici et là. Elle s'est mise à créer ses Orély est devenue créatrice de bijoux en partie propres bijoux, pour elle. Le charme de ses après un "tour du monde". En effet, depuis bijoux plaît aux yeux de son entourage qui lui toute jeune, Orély voyageait beaucoup avec demande alors de fabriquer des bijoux. C'est ses parents. Ces voyages lui ont permis, entre de cette façon qu'elle a commencé à créer des autres, de découvrir différents styles de bijoux. bijoux, pour les autres. Aussi longtemps qu'elle se souvienne, Orély a toujours adoré les bijoux depuis son plus jeune âge. Elle a toujours été intéressée par les bijoux Orély a choisi de nommer sa marque Dust anciens et traditionnels. Sa passion pour l'art In The World, que l'on pourrait traduire a également été un déclencheur. En effet, elle par "poussière dans le monde". En effet, elle est toujours restée proche du monde pictural considère que ses créations sont une poussière puisqu'elle-même a peint des toiles. Elle a dans le monde de la création. Beaucoup de travaillé dans le stylisme, essentiellement dans gens font des créations de toutes sortes dans la création de vêtements et dans la création de ce milieu et elle se retrouve au milieu de tous bijoux à une certaine époque. Un jour, Orély a ces créateurs en essayant de sortir un peu du eu le déclic. Les idées créatives bouillonnent dans lot. Chaque pièce qu'elle crée est unique. Elle ne sa tête. Pour elle, Il ne s'agissait plus d’imaginer refait jamais le même bijou. Les bijoux peuvent formes, textures, couleurs … mais de composer se ressembler mais ne seront jamais exactement et trouver les mêmes. l'harmonie " La création de bijoux est pour moi un exutoire, un avec les Ce que moyen d'expression. Il faut que je crée, c'est ma façon dif férents représente p e t i t s la création à moi de me vider, de sortir de mon quotidien. J'adore trésors pour Orély fabriquer, cela me permet de me poser, de me calmer, qu'elle La création

d'exprimer ce que j'aime, de m'inspirer de tout ce qui m'entoure, des gens , etc … Cela me fait voyager ".


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de bijoux est pour Orély un moyen formidable en laiton. A partir des matériaux, elle imagine de matérialiser les idées qu'elle a en tête. Elle les bijoux qu'elle aurait envie de porter et elle aime mélanger les matières et assembler les assemble. Elle aime travailler avec les pierres couleurs. Elle donne alors une nouvelle vie à ces semi-précieuses, la céramique, les graines, matériaux et les transforme en colliers, bagues, tout ce qui est perles anciennes, perles de barrettes, etc verre africaines … . Elle a alors anciennes, "J'adore tout ce qui est costume de théâtre, de pris le chemin le textile, les spectacle, de cabaret. J'aime aussi le style cowsuivant sur tissus. Orély cette belle et se fournit boy, gipsy, bohémien, le style classique, le style enrichissante partout dans le rock'n'roll. Je fais un mélange de tous ces styles r o u t e monde durant pour créer ". artistique, à ses voyages, savoir créer en Afrique, en "Je prends une perle et je me dis qu'elle irait bien en conscience Inde, en Asie, avec telle perle en bronze. Puis je me demande des bijoux ou en Amérique si elle serait plus jolie en collier court ou long, en y ajoutant du sud, en avec des breloques, ou si je fais un esprit plutôt sa passion et Thaïlande. une touche de Orély aime les nature, plutôt plage, plutôt ville, oiseau. Je n'ai fantaisie. pièces uniques, pas de préférence particulière pour les couleurs. qui ne sont pas J'aime toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Je peux Les communes. faire un style plutôt patiné, plutôt sobre et des matériaux Elle demande qu'elle utilise parfois de couleurs vraiment flashy, des couleurs sable, plutôt Sa base modifier un peu chaudes, des couleurs froides ou un mélange principale des bijoux déjà des deux, un mélange de tout. Une explosion de est le cuir, le tout faits pour coton ciré leur apporter couleurs". ou la chaine sa petite touche


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personnelle. Elle achète des produits tout faits chez des artisans ou des designers à travers le monde.

recherches pour trouver des idées. Elle s'inspire de son propre style mais en allant chercher dans les nouveautés.

L'inspiration dans la tête d'Orély De manière générale, Orély s'inspire de tout. Ce sont des petits détails qui enclenchent l'imaginaire dans sa tête et lui donnent envie de créer. Elle s'inspire des gens, de tout ce qu'elle voit dans la rue. Depuis le plus jeune âge, elle adore assembler les couleurs, les styles, que ce soit dans l'habillement, dans la déco, dans la peinture. De fil en aiguille, elle s'est mise à acheter beaucoup de plus de pierres, de perles et s'est mise à fabriquer des colliers au début, ensuite bracelets puis chevillières.

Selon elle, la diversité dans les matières qu'elle utilise et les différences de style à chaque fois font la particularité de ses bijoux. Pour cela, elle va dans un endroit qu'elle appelle "son petit coin à elle" pour chercher de nouvelles fantaisies. Un lieu dans le monde où toutes les créations se regroupent. Beaucoup de designers qui viennent de partout dans le monde qui font des habits, des bijoux, de la déco et qui sont toujours en avance de la mode.

En fonction des styles qu'elle aime, elle crée. Orély peut s'inspirer d'une personne pour fabriquer un bijou. En fonction de la personne et de son physique, elle lui crée un bijou qui lui ressemble, un bijou propre à son style. L'expérience qu'elle a dans les bijoux, notamment le fait d'avoir travaillé longtemps dans les magasins de bijoux sont aussi essentiels pour trouver le bon assemblage entre les matières et les couleurs. Elle suit de près la mode. Elle prend connaissance de ce qui se fait et ce qui va sortir mais en faisant aussi des

Où trouver les bijoux Dust in the world ? Orély organise le marché nocturne qui se déroule le troisième samedi de chaque mois au m'biwi café et le premier samedi du mois, elle est au marché de Coconi. Elle fait un dépôt de bijoux au magasin Sous le soleil à la place Mariage. Elle a une à deux vitrines de ses créations chez Robin Gauthier. On y trouve essentiellement les accessoires : barrettes, accessoires de cheveux. Il y aura bientôt un point de vente de bijoux et accessoires de cheveux dans le salon esthétique Canelle qui vient de s'ouvrir en Petite Terre et le gîte Les toits de Mayotte à Passamainty. Certains des bijoux qu'elle vend sont achetés.


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"Ce n'est pas un travail facile, il ne suffit pas que d'assembler. Cela prend du temps pour fabriquer, ne seraitce qu'un bijou. Il y a des perles qui ont des trous plus ou moins épais. Certaines ne passent pas dans le fil. Il faut savoir choisir les couleurs, les matières. Cela me prend à peu près 1h30 à 2h30 de travail pour fabriquer un bijou. Il faut avoir de la patience, être passionné pour les bijoux, aimer les matières, les couleurs et l'assemblage. Moi j'aime beaucoup regarder tout ce qui se fait dans le milieu artistique. Je regarde aussi les livres de déco, des reportages et ce que font les artisans".

Un tiers de son stand comporte des bijoux déjà tout faits, qui proviennent de designers fabricants, ou bien des bijoux qu'elle trouve dans des marchés de bijoux anciens. Elle fait faire parfois certains bijoux après avoir dessiné elle-même les modèles. Comme tout le monde, notre créatrice de bijoux a un rêve. Depuis toujours, elle rêve d'ouvrir son propre commerce que ce soit dans la déco, les bijoux ou le prêt-à-porter. Un projet qui lui tient particulièrement à cœur et qu’elle est certaine de réaliser un jour. "Je me donne au moins un an pour ouvrir mon petit coin à moi où je pourrai m'exprimer, accueillir les gens, boire un thé. Un endroit où les gens se rassemblent pour échanger". Orély a plein d'idées pour d'autres choses mais elle souhaite se concentrer sur les bijoux pour le moment. Par ailleurs, elle a de nouvelles idées de création qui la taraudent mais elle les garde bien au chaud pour un peu plus tard.


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Retour sur la

St Valentin C'est quoi pour vous ? Propos receuillis par Balika Mohamed et Nora Godeau pour VM Nasrat, 28 ans, Mamoudzou C'est bien, c'est une occasion de célébrer son amour, de montrer à la personne qu'on aime qu'on tient à elle. Même si, normalement, on ne devrait pas fêter cela que le 14 février ! C'est tous les jours qu'on devrait célébrer son amour! Mais ça reste quand même une date importante qui permet de "marquer le coup" ! Aurélie, 31 ans, Pamandzi C'est la fête de l'amour et donc la plus belle fête de l'année! C'est l'occasion de faire plein de câlins et de bisous à son chéri! C'est que du bonheur!

Yanett, 41 ans, Koungou Moi, je suis originaire du Mexique et, là-bas, c'est une fête très importante ! Mais, chez nous, ce n'est pas seulement la fête de l'amour, c'est aussi celle de l'amitié. La Saint-Valentin est, pour moi, une opportunité de renforcer ses liens d'amour ou d'amitié ! Assad, 19 ans, M'tsangamouji C'est une fête pour les amoureux et les amoureuses. Les hommes et les femmes doivent s'offrir des cadeaux ce jour là. Moi je ne fête pas la Saint Valentin parce que je n'ai pas trouvé la petite amie idéale, mais quand je l'aurai trouvée je fêterai la Saint Valentin avec elle !


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Dayane, 24 ans, Pamandzi Pour moi, la Saint Valentin, c'est un jour comme les autres. Quand on est vraiment amoureux, on fête l'amour tous les jours et pas seulement une fois par an ! C'est mieux, non ?

Anne-Sophie, 28 ans, Mamoudzou Pour moi, ça ne sert à rien ! C'est juste une fête commerciale et on n'a pas besoin d'un jour précis pour se dire qu'on s'aime. Et moi, personnellement, je ne la fête pas !

Fatima, 18 ans, Chiconi Je ne fête pas la saint valentin parce que ça ne m'intéresse pas !

Paul, 19 ans, Choungui Je pense que c'est intéressant, mais c'est devenu trop commercial avec le temps. Je pense que c'est une fête qui a été détournée de son but initial qui était de célébrer l'amour entre deux personnes. Le principe était génial, c'est dommage ! Mais bon, quand j'aurai une copine, je pense que je la fêterai quand même car je suis un sentimental ! Zaïdou, 46 ans, Kani-Kéli C'est la fête des amoureux et vive les amoureux ! Moi Je fête la Saint Valentin avec ma femme, mes enfants et tous ceux qui m'aiment dans mon entourage ! Stéphane, 52 ans, M'tsapéré En ce moment, je suis célibataire. Mais si j'étais amoureux, oui, je fêterais la Saint-Valentin ! Après, c'est une fête qui a aussi un aspect commercial avec les cadeaux tout ça, mais bon se faire un petit dîner au restaurant, oui, c'est sympa !

Réponses insolites : Une bouéni au marché: La Saint-Valentin ? C'est quoi ? Une autre bouéni au marché : Non je ne fête pas ça ! C'est une fête de M'zoungou et moi je ne fête que les fêtes comoriennes! Un mec bourré, en bord de mer : Non je ne la fête pas car ma femme est trop âgée ! Ce n'est plus la peine de lui fêter la SaintValentin !


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CUISINE ÉQUIPÉE

Les avantages d’une réalisation sur mesure La cuisine est devenue une pièce importante de la maison. Il est donc normal d’y apporter une attention particulière lors de sa conception. Et il est donc naturel de vouloir bénéficier d’une cuisine équipée unique, à son goût et adaptée à son intérieur. Pour s’écarter du « déjà-vu » des meubles standards et préfabriqués, la solution idéale est la réalisation d’une cuisine équipée sur mesure. Cuisine équipée adaptée à son intérieur et une large gamme de finitions possibles Un espace-cuisine sur mesure se module à l'infini selon vos goûts, vos besoins et votre budget. Voici un aperçu des avantages d’une cuisine équipée réalisée sur mesure : Une cuisine équipée adaptée à son intérieur. La cuisine sur mesure est entièrement réalisée en fonction de vos besoins et de la configuration de votre pièce. Que ce soit pour un espacecuisine de petite ou grande taille, votre cuisine sera adaptée à l’agencement de la pièce. Une qualité des meubles et accessoires. Avec une cuisine sur mesure, ce sont des artisansmenuisiers et ébénistes qui se chargeront de prendre les mesures et d’installer chez vous votre cuisine. Vous bénéficierez également de mobilier de cuisine de haute qualité, issus de fabricants allemands ou italiens par exemple. Une large gamme de finitions et de styles pour

votre cuisine. Selon vos goûts et vos envies, vous pourrez choisir parmi une large gamme de finitions : choix de la couleur, du matériau pour le plan de travail, etc. Vous bénéficierez d’une cuisine à votre image et au look que vous souhaitez. Une cuisine entièrement fonctionnelle après installation. Outre les meubles et le mobilier de cuisine, c’est l’entièreté de la pièce qui peut être installée (électroménager, luminaires, plomberie, électricité, recouvrement sol…) Vous trouverez une cuisine sur mesure directement prête à l’emploi. Une cuisine sur mesure au prix du standard ou une réalisation haut de gamme Cuisine sur mesure ne rime pas forcément avec un budget élevé. Au contraire, il est possible de bénéficier d’une cuisine équipée de qualité au prix du standard. Il est également possible de bénéficier de cuisines sur mesure haut de gamme. Grâce au concept de cuisine sur mesure, vous bénéficierez d’un espace-cuisine de qualité, adapté à votre intérieur, vos envies et votre budget. Envie d’une cuisine unique et de qualité ? Contactez-nous ! Cuisibain, c’est une entreprise familiale qui vous propose différents modèles de cuisines sur mesure, adaptées selon vos envies et votre espace. Contactez-nous pour une offre de prix précise et gratuite. Notre équipe se fera un plaisir de vous conseiller au mieux !


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A consommer avec modĂŠration


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Pavé de mérou rôti à la vanille et suprême de vanille de Madagascar avec petite purée de patate douce

Photos non contractuelles

Pour 6 personnes Sauce : 1/2 litre de crème fraiche 4 gousses de vanille Poivre 3 gr Sel Sucre 1 cuillère à café 2 cuillère a café de sauce soja Ciboulette /2 tomates/coco râpé (à utiliser pour le dressage de l assiette) Mérou 6 portions de 300 gr Beurre pommade 50 gr 2 gousses de vanille Un peu de farine Préparation de la sauce : Mettre la crème a feu doux, récupérer la vanilline a l intérieur des gousses et l incorporer dans la crème, mettre les gousses évidée avec, mettre le poivre, le sucre et une bonne pincé de sel, cuire 15 minutes et ensuite Mettre le soja et continuer la cuisson 5 minutes Tester et rectifier pour l équilibre(ou vanille ou sel ou poivre ou sucre en fonction de vos papilles)

(A pp el la tio n PO U IL LY FU M E ) d’origine protégée LACHATEAU r pa le Mis en bouteil nce dans le val qui est une référe de Loire

T de la LOIRE Origine : Partie ESest issu du cépage é fum ly uil po et Le un vin blanc sec sauvignon. C’est ple et épicé, sa robe am t ue uq bo au is fra lets verts. Il est le jaune pâle aux refpour les poissons et al idé n no ag comp autre crustacé. tre caviste Petit conseil de votion tout en finesse : Pour une dégusta min avant de servir Le mettre au frais 20

Préparation de la purée : Vous faites cuire votre patate douce comme des pommes de terre. Ensuite je ne vais pas m étendre sur la préparation de la purée, qui reste un classique Un peu de crème et de beurre etc..... Sécher votre purée pour pouvoir la dresser avec un cerclage Cuisson du mérou : ouvrir les 2 gousses et incorporer la vanilline dans vos 50 gr de beurre ensuite masser votre poisson avec le beurre vanille ,mettre un peu de farine sur vos pavés, les mettre a la poêle et les cuirs a feu moyen pour obtenir un croustillant extérieur et moelleux intérieur


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L’anniversaire : un emploi du temps minuté ! Ça y est, la date fatidique approche ! Pour une fête réussie, prévoyez environ 2 heures pour les enfants jusqu’à 6 ans, et 3 heures pour les plus grands, jusqu’à 10 ans. La clé de la réussite ? Un emploi du temps parfaitement huilé et une règle d’or : alternez jeux calmes et jeux d’action. Prévoyez des activités d’une durée maximale de 15 à 20 minutes. Car attention, la concentration des enfants est limitée ! Il faut donc varier les plaisirs régulièrement et

avoir en tête toute une liste de jeux ou d’activités faciles à mettre en place. Exemple : Arrivée des enfants et ouverture des cadeaux (15 minutes) - Jeux d’action (45 minutes) - Activités manuelles (30 minutes) - Goûter (30 minutes) Jeux calmes (30 minutes) Les jeux et activités Les enfants ne vont pas tous arriver en même temps. Prévoyez donc un temps d’accueil avec


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des jeux calmes, aux règles simples, auxquels les nouveaux venus pourront facilement se joindre. Ce moment peut également être consacré à l’ouverture des cadeaux. Une fois tous les petits invités présents, les choses sérieuses peuvent commencer ! C’est le moment de libérer leur énergie et de leur proposer des jeux d’action : jeux en équipes ou solitaires, courses en sac ou courses à l’œuf. Un maître mot : se dé-pen-ser ! Après la tempête, le calme ! Asseyez-les autour d’une table et transformez-les en graine d’artistes. Dessin, origami ou autre bricolage au programme ! Ils seront fiers de rapporter à la maison leur chef-d’œuvre et de conserver un joli souvenir de cet anniversaire. Enfin viendra le goûter, moment incontournable d’un anniversaire réussi. Et terminez la fête par

une séance de jeux calmes, faciles à interrompre, si un enfant devait partir.


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PSYCHOZAZA ENCEINTE : TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR L'ALIMENTATION Il est important d'avoir un régime alimentaire cohérent durant sa grossesse. Durant la grossesse, il est très important d'avoir une alimentation saine, variée et équilibrée. Il n'est plus seulement question du bien-être de la femme. Le petit être à l'intérieur d'elle doit aussi pouvoir se développer correctement. Cela signifie qu'il est nécessaire de manger de la viande, des fruits, des féculents et des légumes en quantités suffisantes, même si vous n'aimez pas l'un de ces aiments. Il est impératif d'éviter les carences, pour vous et votre enfant à naître. Il vous faut également faire attention à ne pas absorber trop de sucres, trop de graisses ou trop de sel, et vous devrez même carrément éviter de manger certains types d'aliments, par souci de précaution. Il est ainsi primordial de respecter un régime alimentaire spécifique strict durant la grossesse, afin d'éviter les complications du type : hypertension artérielle, diabète gestationnel, prééclampsie...

Les quantités et les repas à respecter Durant les trois premiers mois de grossesse, en termes de quantités, la femme enceinte ne doit rien changer à son alimentation, et elle est même censée ne pas prendre de poids. Toutefois, il est possible de prendre un peu de poids durant le premier trimestre, et beaucoup plus à partir du quatrième mois. Normalement, à partir du deuxième trimestre de grossesse, les femmes doivent prendre 1 à 2 kilos par mois. Toutefois, si votre balance en affiche davantage, il est hors de question que vous fassiez un régime restrictif. Mangez sainement, avec 3 repas par jour + 1 collation, et buvez au moins 1,5 litres d'eau quotidiennement. Contrairement à la croyance populaire, il n'est pas question de manger pour deux ! En moyenne, les femmes enceintes doivent avoir pris 12 kilos durant leur grossesse. Privilégiez les produits laitiers riches en calcium,


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les aliments riches en vitamine D (les poissons gras notamment) et les aliments riches en fer (oeufs, poissons, légumes secs, légumes verts...).

Les aliments à éviter Certains aliments sont à limiter fortement ou à carrément prohiber de votre régime quotidien si vous êtes enceinte, car ils peuvent être nuisibles à la santé de votre bébé à naître. A limiter : les boissons excitantes comme le café, le thé, le coca-cola... Il convient par ailleurs d'éviter de faire des excès de produits gras et sucrés (chocolat, gâteaux, pâtisseries...). Le soja et les produits qui

en contiennent sont à oublier durant la grossesse car ils sont riches en phyto-oestrogènes, qui sont potentiellement néfastes pour le bébé. Il va sans dire que la consommation d'alcool est formellement interdite ! Attention de ne pas manger à votre insu des produits qui en contiennent (gâteaux, boissons...). D'une manière générale, il est impératif d'eviter tous les aliments crus : viandes saignantes, fruits de mer, sushis, lait, charcuterie, fromages... Afin de ne pas contracter la listeriose, qui peut provoquer fausse-couche et naissance prématurée.


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LE MASSAGE DE BÉBÉ Dans les jours qui suivent la naissance, les mois, les années qui vont être, les gestes maternels se poursuivent naturellement, inventés, recréés dans une confiance sans cesse renouvelée. Le massage des bébés est un art qui éveille et éduque les mains maternelles à mieux connaitre son petit, à anticiper ses petits bobos et anticiper les maladies de la petite enfance. On dit que des cinq sens le toucher est le plus important. La peau, organe du toucher le plus étendu, joue un rôle essentiel sur le plan physiologique ; assimilation et élimination ; protection et information sur l’environnement. Le massage procure au bébé, un sommeil paisible, une conscience de l’unité de son corps et une excellente stimulation sensorielle qui lui donne une grande réceptivité. Lorsqu’il était bien au chaud sous la douce cloison utérine, balancé, bercé, dansé au rythme des pas de sa mère, il n’avait aucun effort à faire. Pour sortir vers la lumière, ses efforts sont incommensurables et son petit corps est fatigué de grandir si vite. Il n’a que ses pleurs pour appeler de l’aide. Le massage des bébés n’est pas une pratique thérapeutique mais la plus extraordinaire manifestation de tendresse entre les parents et leur enfant. En offrant à cette jeune vie le meilleur d’euxmêmes, le long chemin qui les attend pour

mener à bien leur mission leur apparaitra comme la chance de grandir avec leur enfant, confiants et patients, attentifs aux capacités qui leur sont propres et renouer avec leur enfant intérieur qu’ils berceront au rythme de leur quotidien. Le massage que l’on s’apprête à prodiguer, reflète notre propre état intérieur ; il ne pourra donc être pratiqué à la va vite mais comme un rituel dans le confort et l’ambiance d’une pièce où l’on est sûr que rien ne viendra troubler la rencontre. De bons produits existent et il est important de choisir une huile spécial-bébé ; par exemple à Mayotte l’huile de noix de coco a des propriétés rafraichissantes ; mais il en existe d’autres et l’on peut également apprendre à les fabriquer à l’aide d'un bon guide.


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PSYCHO J'arrête de me prendre la tête ! Identifier la raison profonde de la contrariété Le stress, la fatigue, la peur de mal agir, la crainte du jugement des autres… sont autant de raisons qui poussent les personnes à réfléchir constamment sur ce qu’elles auraient dû faire ou ne pas faire, à ruminer sur un problème existant ou potentiel… Que ce soit au bureau ou à la maison, à propos de ses collègues, de son patron, de son couple, de ses amis ou de sa famille… La crainte de ne pas avoir prononcé les bons mots, de ne pas avoir pris les bonnes décisions ou agi correctement peuvent entraîner de vraies prises de têtes, qui amènent les personnes à se torturer psychologiquement pendant des heures, voir des journées entières ! Cette attitude est toujours un obstacle à une vie épanouie. La première origine de ce mal est le manque de confiance en soi. Cela peut amener un individu à se remettre en question perpétuellement, même si il a fait exactement ce qu’il fallait faire.

Une personne sûre d’elle agira de la manière qui lui semblera la plus adéquate et en assumera les conséquences, bonnes et mauvaises. Lutter contre les contrariétés auto-générées Dans un premier temps, il faut apprendre à relativiser et à se demander si ce qui cause la contrariété implique des enjeux réellement importants. Bien souvent la réponse est « non ». Avec nos craintes d’être jugée, embarrassée, frustrée ou insatisfaite, nous générons nousmêmes, et parfois sans fondement, une anxiété qui mène à la prise de tête. Mais pourquoi ne pas accepter tout simplement la possibilité que de petits évènements négatifs se produisent ? Ce qui doit arriver arrivera, et le fait de ressasser et d’être obnubilé par un problème ne facilitera pas sa solution. En revanche, cela vous mènera la vie impossible et peut risquer de lasser votre entourage. Par ailleurs, avoir confiance en soi est essentiel : il faut toujours bien réfléchir avant d’agir, puis être convaincue du bien-fondé de ses actes et de ses décisions.


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Avoir de l’assurance, c’est ne se remettre en question que lorsque cela apparaît comme réellement nécessaire. Dans ce cas, votre entourage vous met généralement en garde. Lutter contre les contrariétés extérieures Toute personne qui jouit d’une grande confiance en elle et qui agit toujours de la bonne manière, peut également être confrontée à une contrariété extérieure (une prise de tête potentielle) qu’elle devra apprendre à gérer. La peur de se faire licencier quand son entreprise est en difficulté, les problèmes de santé, les soucis d’argent… sont des facteurs de prises de têtes graves auxquels tout individu peut être obligé de faire face.

Il faut alors apprendre à vivre avec et à trouver des solutions sans ruminer, même si cela est difficile. Il faut puiser dans ses ressources, en parler, demander de l’aide à son entourage, s’appuyer sur ses proches... Il faut savoir anticiper un problème pour mieux l’éradiquer, mais sans y penser constamment. Vous ne devez pas laisser l’élément qui vous contrarie prendre toute la place dans votre vie, au risque de provoquer des ennuis en chaîne (déprime, disputes, séparation, divorce…). La vie est belle mais pleine d’inattendus, c’est d’ailleurs ce qui fait tout son charme, ne l’oubliez jamais !


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SOCIÉTÉ

Comment pimenter sa vie de couple ? Créer le manque et se faire désirer

Au bout de quelques mois, quelques années, la vie de couple devient vite routinière, particulièrement lorsqu’on vit avec son partenaire. Le fait de se voir quotidiennement et pas toujours aux meilleurs moments (le matin au réveil, fatiguée ou mal lunée par exemple…) a tendance à endormir les envies, et même tuer le désir sexuel. Aussi, il peut être bon de s’absenter certains soirs pour dîner avec des amies (sans oublier de se faire belle) ou pratiquer des activités sans lui… Une à deux fois par semaine semble raisonnable. Cela restimulera son envie de vous voir et le côté « Cendrillon » qui rentre après minuit, belle et épanouie par sa soirée, vous rendra plus que désirable !

Faire fantasmer son partenaire

Ce n’est pas parce que l’on est dans un couple bien

installé que l’on ne peut plus faire fantasmer son partenaire. Il suffit d’apprendre à jouer sur son imagination… En dévoilant la femme fatale qui est en vous, en vous montrant sous un jour différent, et en renouvelant votre lingerie par exemple… Parlez-lui de cette jolie guêpière que vous vous apprêtez à acheter, aux nouvelles positions sexuelles que vous avez envie de tester, faites-le languir, excitez son imagination… avant de vous exécuter. Et sachez concrétiser ses fantasmes, sans lésiner sur la mise en scène, afin qu’il soit déjà impatient de découvrir le suivant…

Être audacieuse et jouer sur l’effet de surprise La meilleure manière de stopper la routine, c’est d’agir de manière inattendue, d’étonner son partenaire. Une petite visite surprise et coquine à


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son bureau durant sa pause déjeuner, un dîner aux chandelles improvisé en lingerie sexy… Vous pouvez également lui proposer de faire l’amour dans un endroit insolite, à un moment où il ne s’y attend pas (dans une cabine d’essayage par exemple !), en ayant pris soin de vous apprêter de manière affriolante afin d’exciter son désir, sans qu’il puisse envisager que vous comptez réellement passer à l’acte ! Les idées sont multiples pour surprendre et exciter votre partenaire, et renouvelables à l’infini… A vous de vous creuser la tête !

Casser ses habitudes et changer de décor La routine, c’est agir toujours de la même manière et fréquenter toujours les mêmes endroits… Peutêtre faut-il envisager de casser ses habitudes et de changer de décor ? Choisir un autre restaurant, partir en weekend, faire l’amour hors du lit conjugal… De petits changements suffiront à ramener l’excitation dans le couple. Pas besoin d’aller jusqu’à Monaco pour un séjour romantique, un petit hôtel dans un joli coin à une

heure de chez vous donnera déjà une impression de renouveau… Un pic-nic improvisé à la campagne au lieu du traditionnel déjeuner de samedi devant la télé, des cours de salsa ensemble les jeudis soirs… à vous d’apporter du changement !

Tenter de nouvelles expériences à deux Après plusieurs mois/années ensemble, il est important de vivre de nouvelles expériences à deux. Apporter de la nouveauté dans votre couple, tout en solidifiant votre relation avec votre partenaire. Faire de nouvelles découvertes ensemble et s’enrichir dans l’échange. Cela peut passer par de nouvelles activités (sport, loisirs…) ou de nouvelles pratiques sexuelles (jeux sexuels, tantrisme, mélangisme…). Chacun doit être à l’écoute des désirs de l’autre, et vous devez trouver une manière de partager régulièrement de nouvelles expériences qui vous satisferont tous les deux. Pour grandir, évoluer ensemble, sans jamais s’enfoncer dans la routine…


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rencontre Jah-D-One, membre du groupe 976 Kaïra, chanteur local de dancehall et reggae Par Balika Mohamed pour VM - Photos Mayan'art.

Je m'appelle Mohamed Ali Dayane. Je suis né à Mamoudzou, j'ai 24 ans et je vis actuellement à Pamandzi. J'ai grandi entre Pamandzi et Mbouanatsa. Je passais souvent mes weekends et mes vacances dans le sud à Bouéni, tout particulièrement dans le petit village de Mbouanatsa.


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D'où vient ton nom d'artiste ? Mon nom d'artiste est inspiré de mes noms et de mon prénom. Jah veut dire dieu dans la culture jamaïcaine pour les rastas. Mohamed, c'est le prénom du prophète et pour moi c'est en quelque sorte l'équivalent de dieu, c'est pour ça que j'ai choisi le mot Jah. Ali c'était le premier gendre du prophète Mohamed, si je ne me trompe pas, et je l'ai changé en One. Et D c'est la première lettre de mon prénom, Dayane. J'ai choisi ce nom parce que je voulais vraiment me cacher. Quand j'ai commencé à chanter, je ne voulais pas que les gens me reconnaissent. Comment s'est faite ta rencontre avec la musique ? J'ai toujours eu de la musique autour de moi. Mon papa est musicien, il est l'un des piliers de la musique mahoraise sur l'île. C'est Ali Madi, chanteur du groupe Bouhouri. Et ma mère apprend aux jeunes la pratique des danses traditionnelles mahoraises. Il y a toujours eu le rythme à la maison. J'ai toujours été entouré de la musique, qu'elle soit traditionnelle ou contemporaine. Mais mes parents ne m'ont pas influencé. En réalité, c'était un peu la guerre quand j'ai vraiment commencé à faire de la musique parce qu'ils pensaient que j'allais abandonner les études. En plus, je voulais faire de la musique urbaine. C'était plus choquant pour eux parce que ce n'est pas le genre de musique qu'ils font pour préserver la culture. Mais en tout cas, aujourd'hui, ils le vivent très bien. C'est quoi le style de musique que tu chantes ? Eh bien, je suis un peu éclectique. J'écoute toutes sortes de musique mais je suis davantage axé

sur la musique reggae dancehall et reggae. Je fais du hip-hop aussi parce que je fais beaucoup de refrain pour des collègues qui font du rap. Et je compose quelques fois des morceaux avec des beats hip-hop. Mais je ne suis pas fermé aux autres styles. Certains artistes que j'écoute beaucoup m'influencent. En fait, j'écoute tous les styles de musique. J’adore la musique africaine. En fait, tout ce qui a un rythme et sur lequel on peut danser dessus, j'adore. Quel style de musique n'as-tu jamais essayé et que tu aimerais essayer ? Certains genres de musique me plaisent beaucoup plus que d'autres. Il y a un style de musique que je n'ai jamais essayé mais je ne pense pas que j'oserais aller dans ce style là, c'est le rock. Par contre j'aurais bien aimé faire du slow. Je n’ai encore jamais essayé, mais je ne me vois pas faire ce genre de musique-là parce qu'il faut avoir une grande technique et une grande culture musicale que je n'ai pas forcément. La vérité, c'est que j'ai peur. J'ai des envies ou des idées des fois sur des genres de musique qui ne sont pas forcément ceux sur lesquels je m’appuie d'habitude mais j'ai peur d'essayer. Mais je sais qu'un jour où l'autre je me lancerai. Je me connais, j'essaierai même si c'est tout seul dans ma chambre. Tu as fait partie du groupe 976 Kaïra ? Je suis toujours dans le groupe 976 Kaïra. Avant toute chose, il faut savoir que 976 Kaïra c'est un groupe d'amis qui a envie de faire de la musique. Disons que c'est un moyen de plus pour nous de pouvoir passer beaucoup plus de temps ensemble. On est souvent ensemble pour partager une passion commune qui est la musique. C’est de cette passion commune que vient l'existence du groupe.


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Comment s'est créé le groupe ? Comment es-tu tombé dedans ? Comme je l'ai déjà dit, on est avant tout un groupe d'amis. On vivait dans le même quartier depuis tous petits. La plupart d'entre nous sommes voisins. On était tous dans la même école, dans les mêmes clubs de foot, dans les mêmes clubs de basket etc. La musique, c'est vraiment la chose qu'on avait tous en commun et elle nous a permis de beaucoup plus nous rapprocher. On aimait les mêmes genres de musique et on se réunissait pour écouter et faire de la musique. On voulait se lancer dans la musique, on a essayé et ça nous a plu. Les premières fois, on n'enregistrait pas forcément, on restait juste dans nos chambres et on écrivait nos textes sur du papier d'emballage de biscuits. Pourquoi 976 Kaïra ? On devait trouver un nom de groupe pour participer à une scène à la place du congrès à Pamandzi. Il fallait se faire annoncer et on n'avait que 976 en tête. Mais il y avait déjà des groupes qui s'appelaient 976 dans le temps. Et donc on a pensé à 976 wa kaïdi (racailles). Et pourquoi wa kaïdi, ce n'était pas parce que nous étions violents ou agressifs mais c'était plus dans la manière de penser, dans l'état d'esprit. On a toujours chanté des musiques qui sont assez calmes, on va dire des petites chansonnettes d'amour. A une certaine époque, on se moquait un peu des jeunes qui chantaient ce genre de musique. Et nous on affirmait qu'on voulait faire du chant sans aucune honte. Et quand c'est bien fait, les gens finissent par accepter et donc on a donné tout ce qu'on avait pour cela. Quels artistes t'inspirent ? J’aime beaucoup John Legend. Comme artiste français, je dirais Corneille. En Jamaïque, ce serait Jah Cure. La première fois que j'ai entendu son timbre de voix et sa manière de chanter, j’ai adoré. Je suis resté scotché. Il y a des artistes que j'aime beaucoup aussi à Mayotte et que j'écoute en permanence. Soit par rapport à leurs textes, soit par rapport à leurs voix.

J'aime beaucoup l’écriture de Baco. C'est un artiste qui m'a beaucoup influencé dans mon écriture. M'toro Chamou aussi, j'aime beaucoup sa rythmique. Sa musique donne toujours la pêche. Et il y a aussi mon père tout simplement qui m’inspire quand j’écris. D’ailleurs il corrige souvent mon mahorais. Comme tous les jeunes, on oublie la manière de faire et de dire les choses en mahorais et souvent il me les rappelle. Sa musique m’inspire vraiment beaucoup. Je trouve qu'il a une belle manière de travailler les choses et de les faire rentrer dans un cadre où le public sera un peu plus large que juste local. Où est-ce que tu puises ton inspiration pour composer tes chansons ? Dans la vie de tous les jours. Je ne me complique pas la vie. Mes chansons sont écrites d'une manière assez simple. Les mots sont cherchés pour pouvoir être chantés assez facilement et d'une manière particulière. J'essaye mélanger les mots qu'on utilise aujourd’hui à des anciennes phrases qui ne s'utilisent plus mais qu'on utilisait dans le temps pour parler couramment. Je trouve que la musique est un outil pour pouvoir sauvegarder notre langue. Elle se perd, on la parle de moins en moins bien. J'ai décidé de chanter en mahorais et surtout chanter bien. J’aime parler avec les grand-mères pour apprendre de nouveaux mots ou phrases. Dès que je peux trouver une personne pour pouvoir m'éduquer et me transmettre des choses, je me pose et j'échange avec elle. Avec quels artistes célèbres aimerais-tu collaborer ? J'aimerais beaucoup travailler avec ceux que j'ai cités pour les influences. Sinon, avec Admiral T et Kalash. Pour moi ce sont des artistes entiers qui ont réussi à faire une chose que je trouve tout à fait formidable : c’est de réunir toutes les Antilles. Aujourd'hui, Admiral T on ne le prend plus pour le guadeloupéen, le haïtien ou le martiniquais. C'est le gars qui représente les Antilles. C'est impressionnant de voir une personne arriver à réunir toute sa


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communauté. Et Kalash, il est exactement dans la continuité de ce qu'à fait Admiral T. Sinon j'aimerais collaborer avec Bruno mars, Chris browm, Sizzla... J'aurais bien aimé faire des choses avec des artistes reggae comme Morgan Heritage. C'est un super groupe de reggae que j'adore et que j'ai vu plusieurs fois en concert. A travers leur musique, ils partagent un amour tellement évident qu'on est forcément obligé d'être en accord avec leur façon de voir et leur manière de faire les choses. A Mayotte, j'essaye déjà de travailler avec plusieurs artistes locaux. Est-ce que, depuis que tu chantes, tu as sorti des albums ? Je n'ai pas fait d’album mais j'ai participé à plusieurs albums de mes collègues artistes mahorais. J'ai travaillé avec Bohouss, j'ai fait des mixtapes avec Chaf masta. J'ai participé à la compile du groupe Wana Wa Massione. Dans le premier album de Djesh, le groupe 976 Kaïra a participé à la compile Dans le bruit du silence. J'ai fait une mixtape qui s'appelle Ilawa houlé (ça vient de là-bas) que j'ai enregistrée en métropole. Je n'ai donc pas fait d'album mais une mixtape. Je n'y ai jamais vraiment pensé parce que je n'ai pas encore les bonnes armes pour le faire. De plus, je n'ai jamais été dans un cadre où je me sentais prêt faire un album. Je ne veux pas faire un album et galérer ensuite pour le sortir. Je préfère plutôt faire plusieurs titres durant toute l'année et ne pas me focaliser à tout prix sur la réalisation d’un album. Je veux continuer à travailler comme je le fais actuellement et lancer ce projet le jour où j'en aurai vraiment les moyens. Je prends le temps de bien me préparer pour le jour où je déciderai de le faire plutôt que de me précipiter. Et je pense que ça viendra tout seul. Comme pour toute chose, il faut avoir le déclic. Parmi les titres que tu as composés, lequel préfères-tu ? Il y a une chanson que j'ai écrite dernièrement. Je n'avais jamais pris le temps d'écrire une chanson dans ce genre-là auparavant parce qu'on ne

trouve jamais les bons mots pour exprimer à ses parents l'amour qu'on leur porte. Je crois qu'à travers ce texte, j'ai à peu près trouvé une manière de leur exprimer ce que je pense d'eux, même si cela ne représentera jamais ce que je ressens réellement. Le titre s'appelle Mahaba ya Kwéli (amour vrai). J'ai trop réfléchi pour écrire le texte mais les mots ne venaient pas. Par contre, je n'ai pas autant réfléchi pour chanter le morceau. Le jour où je devais le faire, c'est venu tout seul. Je suis rentré dans la cabine et j'ai enregistré le morceau sans même avoir écrit le texte. Les mots sont venus, ils étaient là depuis longtemps. Pour moi, c'est mon meilleur morceau. Des collaborations avec des artistes mahorais ? J'ai beaucoup collaboré avec Bo-Houss. J'ai travaillé avec Bodo, Chaf Masta, avec les secteurs B, un groupe de jeunes de Pamandzi, avec Hadj Mc… La liste est longue. Ce sont tous des chanteurs de musique urbaine. J'aimerais bien, un jour, travailler avec un artiste reconnu de l'île qui fait autre chose que de la musique urbaine. Pourquoi pas Mikidache, M'toro Chamou ou Baco ? Ce sont des artistes que j'aime beaucoup. J'aimerais avoir l'occasion de les rencontrer un jour, de discuter et éventuellement travailler avec eux. Selon toi, quels sont les avantages et les inconvénients d'être un artiste ? L'inconvénient, je dirais, c'est peut être la façon dont certaines personne me perçoivent. Certaines personnes se font une image de moi par rapport à la musique qu'elles entendent. Et quand elles me voient, elles se disent que je ne suis pas comme elles m'imaginaient. En fait, parfois les gens nous mettent une étiquette qui ne représente pas forcément ce que l'on est réellement. Certains disent que je suis hautain. Ils disent que je ne parle pas avec les gens alors que je ne demande que ça. J'aime échanger car, plus je communique avec les gens, plus les sujets que je veux traiter dans mes


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chansons sont approfondis, parce que j'ai une idée beaucoup plus générale que personnelle. Je trouve que c'est le seul inconvénient. Mais je ne me considère pas vraiment comme un artiste. Je suis le petit jeune mahorais qui rêvait de faire de la musique comme beaucoup d'autres. Quels conseils donnerais-tu à un apprenti chanteur ? Je ne suis pas un professionnel, je n'ai donc pas de conseils professionnels à donner mais, je dirais simplement que lorsqu’on aime vraiment cela et quand on a des rêves, il faut essayer de les vivre au lieu de rester chez soi et continuer à rêver sur son lit. En ce qui me concerne, je ne regrette pas de m'être lancé. Même si je ne suis pas allé jusqu'au bout de mes rêves, jusque là où je voudrais vraiment aller, je ne regretterai jamais les moments que je partage sur scène avec les gens ou avec mes collègues artistes. Pour moi le plus important, ce n'est pas seulement la musique mais c'est aussi le partage, c'est ce qu'on ressent au moment précis où l'on partage la musique. Quand on a des rêves, il faut se donner les moyens de les réaliser. Et pas

que dans la musique mais en toute chose. Quels sont tes projets futurs ? Il faut que je me mette à penser à l'album, pour quelle date, je ne sais pas. Sinon, 976 Kaïra projette de faire un album pour l'année 2015. Si tout se passe bien et si on se met au travail, on va essayer de sortir notre premier album. Sinon, on n'entendra toujours parler de moi parce que je ne m'arrêterai pas. Je ferai toujours de la musique en solo. Des titres sont prévus pour l'année prochaine et peut être des images. Il y a des choses qui seront prêtes pour le mois de janvier. Qu'est ce que Jah-D-One aime ? J'aime la vie mais je ne prends pas la vie au sérieux. Je sais que, du jour au lendemain, tout peut s'arrêter. En ce qui concerne la musique je pourrais ne plus avoir d'inspiration ou me casser la voix et ne plus en faire. Il peut arriver pleins de choses dans la vie mais je profite de chaque instant comme si c'était le dernier. Quand je fais quelque chose, c'est que j'aime ça. J'aime vivre, danser, faire la fête, partager des choses avec les gens que j'aime et qui m'aiment.


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PORTRAIT Fatima Bacar

une femme active au service de son île Par Nora Godeau pour VM.

Fatima Bacar est attachée d'exploitation à la déchetterie La Star, située à Majicavo-Lamir en face de Jumbo-Score. En charge de la bonne marche du quai de transfert, c'est une actrice indispensable de la propreté de notre île, qui gère d'une main de maître plusieurs équipes exclusivement masculines avec lesquelles elle a su tisser des relations de confiance et de respect mutuel. Après un BTS comptabilité obtenu à Poitiers, c'est en 2004 que Fatima Bacar décide de revenir travailler sur son île d'origine. Dès le mois de décembre de cette même année, elle est engagée par la déchetterie La Star en tant que secrétaire d'exploitation. Elle a ensuite enchaîné divers postes au sein de l'entreprise, notamment responsable RH et comptable au service des facturations, avant d'être promue au poste d'attachée d'exploitation en charge du quai de transfert en 2013. Le quai de transfert de La Star est la plateforme où les gens viennent déverser leurs déchets non dangereux dans des caissons hermétiques qui sont ensuite transférés à l'ISDN (installation et stockage des déchets non dangereux) où ils sont traités et enfouis. L'ISDN, situé à Dzoumogné, a ouvert ses portes le 16 juin 2014 en remplacement des anciennes décharges de Mayotte dans lesquelles les déchets étaient incinérés, générant des fumées toxiques.

En tant que responsable de cette plateforme, Fatima Bacar joue donc un rôle fondamental dans la gestion des déchets à Mayotte. Une responsable qui n'hésite pas à accompagner ses équipes sur le terrain Une des plus grandes satisfactions personnelles de Fatima est d'avoir contribué par son travail sérieux et efficace au développement de la filiale mahoraise de l'entreprise La Star dont le siège est situé à La Réunion : "Quand je suis arrivée à La Star Mayotte en 2004, nous n'étions que 4 salariés. Aujourd'hui, l'entreprise s'est bien développée puisque nous sommes actuellement une trentaine. Le quai de transfert, notamment, a considérablement évolué depuis cette époque." Responsable de plusieurs équipes, Fatima met un point d'honneur à les accompagner sur le terrain afin de mieux appréhender les problèmes auxquels ses employés sont confrontés. Pour elle, un bon chef ne doit pas se contenter de diriger ses hommes tranquillement assis dans son bureau, déconnecté des réalités du terrain, mais doit au contraire mettre "la main à la patte". C'est, pour elle, le meilleur moyen de gagner leur respect, d'autant plus quand on est une femme : "Cela rassure mes employés que je les accompagne sur le terrain, en tenue de travail comme eux. En vivant ce qu'ils vivent, je gagne leur respect." Fatima a donc su, par son tact et son habileté dans le domaine des rapports humains, gagner la confiance de plusieurs équipes exclusivement masculines. Ce n'était pourtant pas gagné d'avance et la jeune femme s'est heurtée à quelques difficultés lors de sa prise de fonction : "Au début, ce n'était pas facile, les hommes


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de mes équipes étaient un peu réticents à l'idée d'être dirigés par une femme. Puis, progressivement, j'ai réussi à nouer avec eux une véritable relation de confiance et de respect mutuel. Je leur ai prouvé que ce n'était pas parce que j'étais une femme que je n'étais pas capable de les suivre sur le terrain et de me montrer aussi efficace qu'eux dans leur propre domaine. C'est de cette manière que j'ai fini par acquérir leur considération et qu'ils ont accepté de bon gré que je les dirige."

Sa carrière n'empêche d'ailleurs nullement Fatima d'avoir une vie personnelle épanouie puisqu'elle est actuellement mariée et mère d'un petit garçon de 3 ans : "La vie personnelle et la vie professionnelle sont pour moi complémentaires. Si je n'avais que ma vie personnelle, je m'ennuierais vite car je suis quelqu'un qui a besoin de bouger, de m'exprimer. J'ai vraiment besoin des deux pour vivre et mon expérience m'a prouvé qu'il était tout à fait possible de les concilier d'une manière harmonieuse."

"Il n'y a pas de métier d'hommes ou de métier de femmes"

Fatima Bacar est donc un exemple de jeune femme mahoraise active et volontaire qui a su mettre à profit ses qualités pour se hisser à un poste-clé au sein de La Star. Elle incite d'ailleurs les jeunes diplômées à suivre son exemple : "Il n'y a pas de métiers d'hommes ou de métiers de femmes. Toutes les femmes volontaires et travailleuses peuvent réussir dans le monde de l'entreprise. Elles sont d'ailleurs les bienvenues à La Star."

Fatima pense qu'il n'y a pas de métiers exclusivement réservés aux hommes et d'autres aux femmes. Chaque sexe possède en lui les qualités nécessaires pour travailler dans tous les domaines professionnels: "C'est une simple question de volonté et d'ardeur à la tâche", précise-t-elle.


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Comment orienter, aérer et isoler sa maison pour qu’elle soit plus écologique et donc économique ? L’orientation de la maison. Avant même la phase de construction, il est important de d’abord penser à orienter sa maison. Une habitation orientée vers l’océan sera traversée par le vent frais de la journée et de la nuit. A Mayotte les vents dominants viennent du SUD et les façades les plus exposées au soleil sont les façades Est et Ouest. Pour garder la fraîcheur il est alors recommandé de favoriser la végétation autour de la maison. La cuisine sera située du côté Nord ou à l’Ouest pour éviter la surchauffe des pièces principales. Et enfin, les chambres devront être situées à l’Est. Il est aussi possible de créer un vide sanitaire pour évacuer la chaleur, protéger la maison contre les inondations et les remontées d’humidité et isoler, car l’air, entre le plancher et la terre se comporte comme un isolant. L’aération et la ventilation au sein de la maison. Chaque pièce de la maison doit être balayée par un flux d’air continu qui entre, transite et sort par les baies ouvertes (porte et fenêtre) sur les différentes façades. Il est conseillé d’avoir un taux d’ouverture minimal de 25% pour évacuer la chaleur mais aussi les mauvaises odeurs et l’humidité. Pour équilibrer ce taux d’ouverture, la surface d’ouverture d’une façade doit être égale à la

surface d’ouverture opposée. Sinon, il faut créer une deuxième ouverture sur une paroi adjacente et les éloignées l’une de l’autre. Protéger et isoler pour diminuer la chaleur de la maison. Quelques soit les matériaux utilisés, il est nécessaire de protéger les baies et parois. A l’Est ou à l’Ouest, il faut privilégier les protections solaires verticales extérieures (stores, brises soleil…). Au Nord ou au Sud, les débords de toiture, varangue ou casquettes et joues seront efficaces. 70% des apports solaires viennent de la toiture donc il est très important de l’isoler. Il faut bien choisir son matériau isolant (laine de verre, plaque BA 13…), les ombrages (débord toiture) et choisir des couleurs claires. Aides EDM à l’isolation : 8/m² d’isolant pour une résistance minimum de 2 m².K/W. Aides EDM : 40/m² de vitrage protégé. Eco gestes - Je plante un arbre à pain aux abords de la maison pour avoir de l’ombre et en profiter pour ramasser ses fruits ! - Je choisi de peindre ma toiture (surtout la dalle en béton) en couleur claire afin de limiter les apports solaires. - Je favorise la tôle, le bois et les isolants au béton pour la toiture de la maison. - Je préfère un chauffe-eau solaire qu’un chauffe-eau électrique car je baisse ma facture d’électricité - Je privilégie les brasseurs d’air à la climatisation et si possible profitez de l’aération naturelle.

Espace Info Energie Mayotte 10, rue mamawé – 97600 Mamoudzou (à côté de l’association des Naturalistes) 02 69 62 06 26 conseil@eie-mayotte.fr - www.eie-mayotte.fr


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22 MARS

Journée Mondiale de l'eau L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 22 décembre 1992 la résolution A/RES/47/193 qui déclara le 22 mars de chaque année "Journée mondiale de l'eau", à compter de l'année 1993, conformément aux recommandations de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (CNUED) Un plan d'action pour le XXI° siècle Cette résolution invitait les États à consacrer ce jour selon le contexte national, en concrétisant

des actions telles que la sensibilisation du public par des publications, des diffusions de documentaires, l'organisation de conférences, de tables rondes, de séminaires et d'expositions liés à la conservation et au développement des ressources en eau et à la mise en œuvre des recommandations d'Action 21. L'eau à la source de la sécurité alimentaire Plus de 20 après, l'alimentation en eau potable à travers le monde n'est pas encore assurée partout, loin s'en faut, et de nombreuses zones agricoles souffrent encore d'une alimentation médiocre, source de maladies et nuisibles au développement.


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CARNET DU VOYAGEUR#2 Rencontre avec Sylviane PUVILLAND, responsable clientèle de particuliers à la BFC Mayotte. Vivre Mayotte : La sécurité est-elle assurée lorsque l’on effectue un achat avec une carte bancaire à l’étranger ? Sylviane PUVILLAND : La sécurité des achats de nos clients est une priorité pour la BFC. Pour preuve lorsque vous êtes à l’étranger, la BFC dispose d’un dispositif de surveillance des utilisations des cartes VISA. En cas d’utilisation inhabituelle ou suspecte de votre carte bancaire, toute demande de paiement sera refusée en temps réel. Si vous êtes bien à l’origine de cette opération, vous pourrez débloquer immédiatement votre carte depuis l’étranger en appelant un centre d’appels VISA ouvert 24h/24 et 7j/7. Vous arrivez de métropole ou d'un pays de l'Union européenne. A votre arrivée ou retour à Mayotte, vous devrez déclarer les marchandises que vous transportez et acquitter les taxes (octroi de mer et octroi de mer régional) sur celles que vous avez achetées ou qui vous ont été offertes. Vous n'aurez pas de droits de douane à acquitter. Toutefois, vous n'aurez pas de taxes à payer sur les marchandises dont la valeur est inférieure ou égale à 1 000 euros.

Par ailleurs, vous n'aurez pas de taxes à acquitter sur les marchandises suivantes (achats ou cadeaux), dès lors que les quantités importées n'excèdent pas celles qui figurent au tableau ci-dessous. Désignation des marchandises : TABACS (1) Cigarettes (unités) 200 ou cigarillos (unités) 100 ou cigares (unités) 50 tabacs à fumer (grammes) 250 BOISSONS ALCOOLISÉES (1) Vins 4 litres Bières 16 litres - soit boissons titrant plus de 22° - 1 litre - soit boissons titrant 22° ou moins - 2 litres

(1) Le montant des franchises est déterminé par l'Union européenne. Il est susceptible d'être modifié en cours d'année. Les personnes âgées de moins de 17 ans ne peuvent importer en franchise, ni tabac, ni boissons alcooliques. Ces franchises peuvent faire l'objet d'un assortiment proportionnel à l'intérieur d'une même catégorie de marchandises.


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BRICO La solution au bicarbonate pour déboucher les canalisations La recette « déboucheur liquide » au bicarbonate de soude et à l’eau bouillante 1) Versez 1 verre de bicarbonate de soude dans le tuyau bouché , 2) Versez ensuite 2 tasses d’eau bouillante, Si cela ne fonctionne pas rapidement : 1) Remplacez le bicarbonate de soude par un 1 verre de vinaigre 2) Recouvrez le tout hermétiquement, 3) La réaction chimique qui s’ensuit produit un pétillement qui contribue à dissoudre le bouchon de crasse

Bicarbonate, sel et vinaigre pour déboucher La recette utilise également du bicarbonate mais avec du sel et du vinaigre mélangés. « Faites une solution en mélangeant 200 grammes de gros sel, - 200 grammes de bicarbonate de soude - 20 cl de vinaigre blanc - Sans attendre videz le mélange dans l’évier bouché, - Laissez agir une bonne demi-heure - Enfin versez de l’eau bouillante pour emporter le tout



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