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Chers lectrices, chers lecteurs, Vivre Mayotte n°11 Périodique gratuit Directeur de publication/DA : Franco di Sangro Responsable développement : Murielle Turlan - 0639 69 28 86 murielle@somapresse.com Graphisme & maquettes : Franco di Sangro Olivier Baron Journalistes : Raphaëlle Bauduin - Nora Godeau Oirdi Anli - Gauthier Dupraz Photo Couverture : Franco di Sangro Modéle : Aechat Kamar facebook.com/vivremayotte issuu.com/vivremayotte VM est une publication de la SOMAPRESSE BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. 0269 61 20 04 - Fax. 0269 60 35 90 Dépôt légal : BdP Mamoudzou. Imprimé à l’île Maurice Caractère Ltd - 5000ex. Toutes reproductions entières où partielles, sont interdites sans l’autorisation de VM conformément à la loi.
Votre VM 11 vous réserve un joli dossier sur le métissage à Mayotte. Nous avons choisi ce sujet car la population des îles comprend une part grandissante de couples mixtes. Certes il s’agit d’un véritable partage culturel, et d’un échange au quotidien de valeurs acquises parfois de façons très différentes. Mais justement, ces différences sont-elles toujours bien vécues par les uns et les autres ? Et qu’en est-il des enfants issus des couples mixtes ? Notre équipe est allée à la rencontre de plusieurs couples mais également de 2 générations de métisses : 10 pages d’articles, de témoignages et d’opinions individuelles à savourer ! VM a fait un petit tour du coté de Nosy Bé, mais cela sans vous oublier ! Votre rubrique « carnet du voyageur » regorge de photos de cette merveilleuse destination que nous vous recommandons vivement. Ewa vous y embarque tous les vendredis le temps d’un week end paradisiaque ! Et à défaut de pouvoir y aller, sachez qu’à Mayotte il existe des gites magnifiques pour faire un « break » en famille dans de somptueux décors : toujours dans cette rubrique nous vous présentons la Résidence du Domaine de Kavani. VM c’est aussi la mode. Nous vous réservons une petite rétrospective sur les 10 ans de La Diva Shoes : rencontre avec Kamaria, reporting photos de la soirée d’anniversaire de la boutique à Mamoudzou. Nous ne saurions conclure cet édito sans souhaiter une très belle fête à toutes les mamans !
Vivre Mayotte
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oc up de plume Par Raphaelle Bauduin
Ca y est, fini le parapluie et les chaussures boueuses : la saison sèche commence. À nous les belles plages, les voulés et les balades à travers l’île. Mayotte nous réserve des surprises, avec une nature avec un grand N. Les rayons de soleil qui traversent la canopée, les roussettes qui s’envolent au gré des arbres, il suffit de lever la tête pour profiter des richesses naturelles de Mayotte. Quand il s’agit de baisser la tête et de regarder autour, la réalité est tout autre. Qui n’est jamais allé à la rivière, pensant profiter d’un bel après-midi ensoleillé et s’est retrouvé devant un tas d’immondices qui gâche tout le paysage ? Qui n’est jamais allé à la plage sans voir à marée basse les quantités de pneus et de déchets en tout genre qui dévastent le lagon. Partout à Mayotte le problème des déchets se posent. Il ne s’agit pas de désigner les responsables pour les punir mais de s’unir pour protéger, ensemble, les richesses de notre territoire. L’île aux parfums ne serait plus ce qu’elle est si nous ne changeons pas, maintenant, nos mauvaises habitudes. Ne plus jeter, recycler, valoriser les déchets, l’insalubrité n’est pas une fatalité. Un de nos pays (presque) voisins s’en fait l’exemple, en valorisant ses poubelles : en Ouganda, des associations se mobilisent afin de valoriser les déchets. Croulant sous les ordures à ne plus savoir qu’en faire, les Ougandais ont décidé de les recycler et de les transformer. En objets d’art parfois, en outils du quotidien souvent : les déchets sont transformés en bonnes idées. Si les sols des quartiers populaires de la capitale Kampala (pour ne pas dire les bidonvilles) sont jonchés de détritus, des associations culturelles et
environnementales ont décidé de les ramasser. Les membres d’Afrika Arts Kollective, par exemple, une association artistique pluridisciplinaire, se sont mis en tête de réaliser de la haute couture à partir de bouteilles de soda ou de capsules de bière. Les collections sont présentées à l’occasion de festivals culturels et de défilés, notamment le « Trash on Fashion Show ». Les créations ne peuvent se porter au quotidien mais qu’importe. L’essentiel est ailleurs. Leur fabrication a le mérite de mobiliser les habitants qui, du coup, trient leurs déchets avec enthousiasme. Cette réutilisation d’ordures à des fins culturelles peut paraître anecdotique mais elle reflète un état d’esprit. Plutôt que d’attendre une action de l’Etat, les habitants ont décidé de prendre en main leur environnement et leur développement. Une maison manque d’eau courante ? Un jerricane rempli d’eau, exposé au soleil pour l’effet purificateur de la chaleur, permet de dépanner. Pas de lampes pour éclairer son salon ? On récupère une bouteille de coca, un peu de mastic, de l’eau de javel et un morceau de tôle, et on la transforme en un bel abat-jour. Il ne s’agit pas de faire l’apologie de la récupération ou de sous-estimer la responsabilité des pouvoirs publics en matière d’assainissement et de traitement des déchets. Mais ne pouvons-nous pas améliorer notre quotidien, ensemble, dès aujourd’hui ? La beauté de notre île et de sa nature le mérite. Mobilisons-nous, créons un mouvement de fond en décidant de prendre en main notre environnement. On peut toujours rêver qu’en montrant l’exemple les acteurs institutionnels suivront.
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Dossier
Couples mixtes
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Evénement
La Diva fête ses 10 ans
27-28 Société
Le Salouva vous va si bien
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Découverte Djina tatouage
42-45
Portrait
Aminat Hariti
64-69
Carnet du voyageur Retour à Nossy Bé
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12 - VM n°11 - 2015
Par Raphaëlle Bauduin, Nora Godeau pour VM
couples mixtes Les opposés s’attirent ?
Vivre Mayotte a choisi de consacrer un dossier spécial à la mixité dans les couples : mahorais, européens, malgaches, comment fonctionnent les couples mixtes ? Les différences culturelles sont-elles autant de richesses à valoriser ou a contrario des barrières à franchir ? Nous avons pu recueillir quatre témoignages : couples mahorais-métropolitain, mahorais-libanais, métropolitain-malgache, ils ont joué le jeu et répondu à nos questions. Sans prétendre à la représentativité de notre étude, voici quelques éléments de réponse. Quel rapport entretenir avec la belle-famille ? Comment élever nos enfants ? Quel héritage leur transmettre ? Comme dans n’importe quel couple, des questions fondamentales se posent lorsque deux personnes choisissent de s’unir et de former une « communauté de vie ». Les différences culturelles introduisent toutefois des données nouvelles à gérer et du fil à retordre pour les deux parties. Religion, habitudes, alimentation, famille, les avis divergent. La place de la religion D’après les témoignages recueillis, la religion prend une place fondamentale dans la vie des couples. Mayotte étant une île à grande majorité
musulmane, le poids de la religion et de l’héritage familial est important. Tout dépend bien sûr des confessions de chacun. Si certains sont très pratiquants, d’autres sont 100 % athées. Pour Marie et Saïd par exemple, l’héritage religieux pose parfois problème. Marie est mal intégrée dans la famille de Saïd, surtout en ce qui concerne les « mamas », c'est-à-dire les personnes plus âgées qui acceptent mal la présence d'une « m'zoungou » au sein de la famille. Elles auraient voulu que Saïd épouse une Mahoraise, afin qu'elle participe aux rites traditionnels tels que la préparation des mariages, les circoncisions. Bien que Marie se soit convertie à l'islam, un décalage culturel subsiste, notamment en ce qui concerne l'éducation des enfants. Saïd voudrait que ses filles soient vraiment éduquées selon les valeurs traditionnelles de l'islam, qu'elles aillent à l'école coranique tous les jours, qu'elles se marient rapidement entre 20 et 25 ans maximum. Marie, quant à elle, accorde plus d'importance aux études de ses filles et ne tient pas absolument à ce qu'elles se marient. « Religieusement, je suis de toute façon moins dogmatique que Saïd car je reste malgré tout influencée par mon éducation occidentale. J’ai une approche plus spirituelle de l'islam, moins basée sur l'aspect rituel, ce qui crée un certain décalage
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avec mon mari. Je ne suis pas prête, comme lui, à tout sacrifier pour la pratique de l'islam et à ne faire tourner ma vie qu'autour de ça. J’ai d'autres passions et d'autres envies. » Parfois, la frontière entre religion et culture est poreuse, notamment en ce qui concerne la circoncision des garçons : argument lié à la santé et l’hygiène ou élément intrinsèque de la culture, la question se pose. Pour Sandrine, d’origine malgache et Fred, métropolitain, par exemple, le sujet fait débat. S’ils se revendiquent tous les deux d’une culture chrétienne, sans être pratiquant, ils n’ont pas le même avis. Pour Sandrine, la circoncision de son fils est une question d’hygiène qui est devenue coutumière. « Mon père me demande ce que l’on compte faire, il se sent concerné. Pour le respect des coutumes, j’ai envie qu’il le soit, même si cela me fait peur de le faire souffrir ». À l’inverse, Fred ne veut pas en entendre parler. « L’argument de l’hygiène n’est plus d’actualité. Nous avons tout le confort moderne qui ne justifie en aucun cas une telle pratique ». Le poids de la famille Difficile de faire l’impasse sur la famille à Mayotte. Ultra-présente, voire intrusive, beaucoup de couples pâtissent de l’importance que prennent les rapports familiaux. C’est notamment le cas de Aïda et David. S’ils s’isolent afin de ne pas trop en souffrir, la famille mahoraise d’Aïda fait l’objet de vifs débats. Le couple s’est uni religieusement, sans réaliser les cérémonies d’usage, Mbiwi et Manzaraka par exemple. « C’est très mal vu
par ma mère et les membres de ma famille », explique la jeune épouse, « mais ces rites ne sont que des façons de récupérer de l’argent. Nous n’avons pas envie de faire tous ces efforts alors qu’ils ne représentent rien pour nous ». La jeune femme est pourtant souvent confrontée au regard désapprobateur de ses proches. « Je suis mariée avec un Blanc mais je n’ai pas pour autant changé mes habitudes. Au village, on me regarde mal ; ils disent que mon mari va me laisser tomber. « Notre seul plaisir, c’est d’être ensemble et de voir notre fils grandir », conclut David, qui essaie de protéger sa femme des provocations familiales. « Quand je fais les courses pour Aïda, la coutume voudrait que je le fasse aussi pour sa mère. Il faut toujours donner pour montrer que l’on a de l’argent, c’est absurde », expliquet-il, « C’est comme si je n’étais qu’une rente, un objet de location », déplore Aïda, dont la famille ne voit dans leur union qu’une façon de récupérer de l’argent. Le couple n’est pas isolé dans cette problématique. Pour Cédric par exemple, si la situation est apaisée et sereine avec sa femme Zalia, ce dernier a vécu des moments difficiles lors d’une précédente union. « Avec mon ex-femme la religion et le rapport à la famille posait problème. Je n’étais pas leur gendre idéal. Je subissais des intrusions dans nos vies, c’était très encombrant. Aujourd’hui, c’est tout à fait différent. » En ce qui concerne Marie et Saïd, ils se sont mariés sans le consentement de leurs parents : la mère de Saïd ne voulait pas qu'il se marie trop vite, car elle souhaitait d'abord qu'il lui construise une maison.
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Les enfants, les frères et les sœurs
La mère de Marie, quant à elle, a eu beaucoup de mal à accepter la conversion de sa fille à l'islam et son choix d'épouser un Mahorais musulman. Elle a toujours cru que sa fille ne s'adapterait pas à ce nouveau monde, très différent du sien. « En réalité, je m’y suis bien adaptée, mais ma mère ne l'a jamais complètement accepté. En revanche, je trouve que les Mahorais sont culturellement très dévoués envers leurs parents. Ils doivent s'en occuper, affectivement, mais aussi financièrement, ce qui est un peu lourd », témoigne-t-elle. « Je supporte difficilement que Saïd soit constamment chez sa mère et doive lui donner tous les mois de l'argent. Je suis habituée à une culture occidentale où les parents sont financièrement indépendants et où les enfants ont leur vie privée, sans être obligés d'être toujours "fourrés" chez leurs parents. J’ai du mal à supporter la vision mahoraise de la famille qui nécessite beaucoup de temps et d'argent ».
La manière de se comporter avec les enfants est également très différente d’une famille ou d’une culture à l’autre. Dans leur couple, Saïd trouve par exemple que les Métropolitains sont trop dans la « sensiblerie déplacée » : « ils ne cadrent pas suffisamment leurs enfants. Les Mahorais sont traditionnellement plus fermes avec leurs enfants et communiquent beaucoup moins avec eux. Cela crée un certain décalage ». Marie, de son côté, entend valoriser la communication et l'écoute avec ses enfants, au contraire de son mari qui est plus dans la directivité et la fermeté. Selon Zalia et Cédric, les Mahorais et métropolitains ont une notion de famille très divergente. « Nous sommes tous les deux sur la même longueur d’onde car j’ai grandi à La Réunion et vécu en métropole. Nous avons la même conception de la famille. Mais avec mes frères et sœurs par exemple, je vois bien la différence », note-t-elle. « Tout est tabou dans les familles mahoraises. Les sentiments, etc, on ne parle de rien. Ce n’est qu’adulte que j’ai connu mes frères et sœurs. Nous n’avons eu aucune complicité pendant notre enfance, comme c’est le cas dans une famille métropolitaine. Dans la famille mahoraise, ça rentre, ça sort, les frères et sœurs sont nombreux et ne grandissent pas forcément ensemble. Nous n’avons souvent pas le même père et cette absence paternelle pèse. Ma mère nous a élevés seule avec quatre pères différents. Il y a beaucoup de rivalités et d’insultes entre frères et sœurs : ça crée des clans car nous n’avons pas le même père ». « Je ne veux pas que mon enfant grandisse dans l’univers mahorais », indique de son côté Aïda. « Mon mari non plus. Nous sommes tombés d’accord. Nous voulons combler ses besoins et lui faire plaisir, qu’il fasse de jolies choses sans être trop gâté. Pour le bébé nous avons vraiment un point de convergence ». La vision du couple est d’une manière générale perçue plus simplement chez les métropolitains,
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par rapport aux Mahorais. « La femme m'zoungou ne demandera pas de "grand mariage", ce qui générera moins de frais. La femme m'zoungou participe moins aux différentes cérémonies compliquées au niveau de la préparation, elle "se prend moins la tête" et est plus directe dans ses demandes. Elle envisage le couple d'une manière plus simple que la femme mahoraise », témoigne par exemple Saïd. Langage, cuisine et compagnie Si des différences culturelles sont parfois flagrantes, elles se situent notamment au niveau de la barrière linguistique. Le shimaoré est par exemple une langue compliquée à apprendre pour un novice. Certains couples relativisent. « Le caractère exotique de l'autre lui donne un charme particulier. La différence attire, accorde une saveur particulière à la relation, tant sur le plan sexuel que culturel ou linguistique. Vivre ensemble, malgré nos différences, constitue un défi intéressant à relever pour les deux partis. C'est quelque chose d'excitant ». « À la fois, certains ne font pas l’effort », témoigne David. « J’ai décidé de m’immerger dans la société mahoraise. Mais parfois je me sens seul car je ne comprends pas et l’entourage de ma femme ne fait aucun effort, ni en français ni en arabe. Je pensais pouvoir partager la langue arabe avec d’autres hommes mais c’est finalement très rare. J’éprouve parfois un sentiment d’isolement ». Côté cuisine, les divergences font largement sourire. Chacun découvre les saveurs d’une autre culture avec un certain plaisir. Qu’il soit malgache ou mahorais, le romazava, par exemple, fait l’unanimité auprès des couples interrogés. « J’ai découvert des fruits et légumes comme la pomme cannelle, les fruits à pain. Les fritures de bananes, manioc, les brèdes coco, le mataba font partie des découvertes culinaires », indique Cédric qui en mange « régulièrement oui, souvent non ». « Je me régale avec l’henomby ritra [un ragoût de zébu confit] », s’enthousiasme quant à lui Fred, « mais nous sommes très gourmands tous les deux et cela se passe très bien côté cuisine ».
Parfois, c’est la façon de manger qui fait l’objet de vifs échanges. « Une certaine différence dans les manières de manger crée un décalage », relate par exemple Marie. « Les Mahorais mangent souvent par terre, sur des nattes, dans un plat commun. J’y suis habituée, mais ma mère a eu du mal à accepter que je vive de cette manière. Elle trouve que ce sont des manières "de sauvages". Mon mari, lui, trouve que les métropolitains sont trop compliqués dans leur façon de manger, qu'ils ont trop de manières inutiles. Il préfère la simplicité des manières mahoraises et a du mal à s'habituer à la "sophistication alimentaire" de sa belle-famille ». « Au début, Aïda n’avait pas le sens des proportions », s’amuse de son côté David, « elle était habitué à faire à manger pour beaucoup plus que deux. On en avait pour la semaine et ça finissait souvent à la poubelle. Mais elle s’est améliorée depuis et fais des essais pour mélanger les différentes influences culinaires. Il faut dire que moi je ne sais cuisiner que les pâtes », rigole-t-il. Concernant la mode vestimentaire, les habits traditionnels sont souvent bien accueillis par l’autre. « Mon mari en est fan », raconte Sandrine, « pour nos fiançailles, il a porté le lamba, sorte d’étole en soie sauvage qui se porte au-dessus d’un costume. Mais, maintenant, il veut souvent le porter alors que ce n’est pas l’usage ». « C’est sûr que si je dois me présenter à une soirée mondaine, j’aurai envie de le porter », renchérit Fred, qui entend valoriser les richesses issues de la culture de sa femme. « Vivre à Mayotte m'a fait dédramatiser sur plein de choses. Quand je vois les conditions parfois très précaires de la vie ici, je relativise mes propres problèmes, je prends du recul par rapport à certaines choses. Ce que je trouve extraordinaire ici, c'est que malgré les difficultés, les gens gardent toujours le sourire. Et ils sont beaucoup plus dans le partage que nous, les métropolitains. Les Mahorais savent se contenter de ce qu'ils ont et en sont reconnaissants, contrairement aux m'zoungous qui veulent toujours plus et râlent tout le temps », constate Marie. Une idée qui diverge au gré des interviews. « La société mahoraise est dans l’apparence où ne compte que le regard de l’autre
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», relate Aïda, « On est dans l’hypocrisie : à Mayotte chacun fait ce qu’il veut à partir du moment où c’est bien caché. Tu peux tout faire, il faut juste que cela ne se sache pas ». Finalement, le couple mixte ne permettraitil pas de dépasser les clivages historiques et culturels ? Comme un goût de revanche sur l'histoire. « Etre en couple mixte permet de montrer aux gens que l'amour est toujours possible, malgré les différences. Cela permet de
dépasser les préjugés et le racisme », relate Marie. Et son mari de rajouter : « Etre en couple avec une Blanche est une fierté pour moi, car c'est quelque-chose auquel un homme de mon peuple n'aurait jamais pu accéder autrefois. C'est une fierté de pouvoir accéder à ce qui était de l'ordre de l'inaccessible avant. Le couple mixte est pour moi le symbole de l'abolition du racisme. C'est un pas de plus franchi vers le multiculturalisme et l'universalisme ». À chacun ses interprétations et ses opinions. À chacun aussi sa façon d’écrire l’histoire, plurielle et diverse.
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Métissage à Mayotte : deux générations témoignent Par Gauthier Dupraz pour VM
Au fil des années, Mayotte se mélange de plus en plus. Les enfants métisses ne sont plus une exception dans l'île. La famille Razafindramanitra peut en témoigner. Elizabeth et sa fille Anne-Elizabeth ont observé des changements en vingt ans de vie passée dans l'île. Leur complicité est indéniable au premier coup d'œil. Mahoraises d'adoption, pour ces deux femmes il est important de savoir d'où l'on vient et d'être fier de ce que l'on est. Elizabeth, esthéticienne, est issue d'une famille déjà partagée entre l'île Bourbon et Madagascar. Sa fille, Anne-Elizabeth, 17 ans, est elle aussi le fruit d'un métissage avec un père réunionnais. Installée depuis 1997 à Mayotte, sa mère a décidé après un premier séjour en 1995 de revenir dans l'île au lagon ; aujourd'hui, elle tient un institut de beauté à Mamoudzou. "C'était un bon compromis entre Madagascar et La Réunion", argumente-t-elle simplement. L'intégration n'a pas été évidente les premiers mois mais à force de persévérer l'entrepreneuse dit être arrivée à se faire accepter en allant à la rencontre des Mahorais."Quand on est clair comme nous, on est perçu par certains comme des mzungus ou des étrangers", expliquet-elle. Cette mère de famille a dû faire face aussi à ses propres interrogations quant à sa propre représentation. Pas totalement réunionnaise, ni totalement malgache, aujourd'hui elle s'identifie comme "fille de l'océan Indien".
"Je suis une fille de l'océan Indien" Les premiers mois de son installation, l'esthéticienne s'est déplacée dans les villages de Mayotte pour se faire connaître. C'est à force de patience que la jeune femme a pu convaincre les Mahoraises de son professionnalisme. "Quand j'allais à la rencontre des bouenis et que je leur disais que j'étais masseuse, on me riait au nez", se souvient Elizabeth. Cinq ans auront été nécessaires pour obtenir la reconnaissance escomptée. "Le massage à Mayotte est quelque chose de traditionnel qui se pratique dans le cadre familial et beaucoup de Mahoraises avaient du mal à accepter que je puisse être tout aussi compétente qu'elles dans ce domaine ". L'idée de faire ses preuves pour obtenir le respect espéré est un chemin long et fastidieux comme nous le rappelle l'expérience de cette esthéticienne. Sa fille Anne-Elizabeth est une jeune lycéenne d'une maturité surprenante. Elle a été élevée dès ses 2 ans à Mayotte et s'est intégrée facilement au cours de son enfance, ce qui lui permet aujourd'hui de parler couramment shimaore. Sur le point de passer son bac et de quitter l'île pour s'installer en métropole dans le cadre de ses études d'assistant manager, l'enfant du pays est déjà nostalgique avant le grand départ. "J'envisage de revenir ici une fois les diplômes en poche pour reprendre l'activité de ma mère", explique-t-elle avec de la suite dans les idées. "On m'appelait la mzungu perdue" A la question, "comment tes camarades mahorais te percevaient à l'école ?", la jeune femme n'a aucun mauvais souvenir qui lui vient en tête. "Je n'ai jamais été victime de préjugés par rapport à la couleur de ma peau ou mon apparence", dit-elle avant d'ajouter "on m'appelait la mzungu perdue mais ce n'était pas méchant", se souvient-elle. Aussi, ses traits de visages, ses cheveux entretiennent chez certains la confusion quant à son origine. "On me dit parfois, mais tu es tahitienne ou chinoise", raconte-t-elle en riant. Mais c'est bien de l'affection qu'elle a pour les Mahorais. "Mes amis sont ici et les gens ici sont gentils en règle générale", lancet-elle convaincue.
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Le concept de métissage est pour elle un peu flou. "On est tous métis si on regarde bien et il n'y a pas vraiment de Mahorais de souche". Pour elle, le fait de désigner un individu comme métis est une sorte d'étiquette que la société colle à des individus pour mieux les identifier. "Cependant, je suis fière d'être métisse, de mes origines diverses", modère-t-elle. A Mayotte, une ouverture d'esprit se manifeste aussi avec les nouvelles générations. "La jeunesse a apporté une nouvelle façon de penser avec des jeunes femmes qui
peuvent à présent se marier avec qui elles veulent et les anciennes générations sont obligées de s'adapter", analyse la jeune femme. C'est donc un regard optimiste que portent Anne-Elizabeth et sa mère aujourd'hui sur leur île, sa société et son avenir. Amoureux de leur terre d'adoption, elles ne se voient pas faire leur vie ailleurs, jusqu'à preuve du contraire. Le microcosme mahorais évolue et dans quelques décennies la question du métissage ne sera peutêtre plus qu'une évidence.
Que pensez-vous des couples mixtes ?
Par Nora Godeau et Oirdi Anli pour VM
Amandine, 24 ans, M'tsapéré Je pense que les couples mixtes sont une bonne chose, car cela permet de découvrir une culture que l'on ne connaît pas forcément. Ça ouvre l'esprit à d'autres horizons et permet d'enrichir sa pensée. C'est l'avenir ! Mohamed, 45 ans, Cavani Le couple mixte est pour moi l'avenir de la race humaine. Cela développe la tolérance, l'ouverture, l'empathie, le respect et l'amour d'autrui. L'avenir passe par la mixité ! Les enfants de couples mixtes sont plus ouverts d'esprit que les autres, car ils connaissent deux cultures différentes. Ahamada, 36 ans, M'tsapéré C'est une bonne chose que des personnes de coutumes et traditions
différentes se rassemblent pour vivre ensemble. Moi-même, j'ai épousé une femme d'une autre culture que la mienne et je trouve cela très enrichissant. Tant qu'il y a de l'amour, on peut réussir à s'accorder, malgré nos différences. Florence, 24 ans, Cavani C'est très difficile à dire ce qu'on peut penser d'un couple mixte, car lorsqu'on tombe amoureux, on ne choisit pas la personne en fonction de sa couleur ou de sa culture. L'amour, ça vous tombe dessus sans crier gare. Quand on est dedans, on est dedans, on ne l'a pas forcément choisi. Par contre, c'est quelque chose de très difficile, car, justement, lorsqu'on a deux cultures différentes, il faut réussir à faire tomber les barrières des deux côtés. Au début, on croit que ce n'est pas un problème et effectivement, ce n'est pas un problème, mais c'est néanmoins un défi. Tout
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dépend des concessions que chacun est prêt à faire. Il n'y a que comme cela que ça peut marcher. Mais en tout cas, c'est sûr qu'il faut éviter de rester enclaver et de ne se marier qu'avec des gens de sa propre communauté. Le couple mixte est une richesse. A partir du moment où tu vis avec quelqu'un qui est différent de toi, tu découvres une nouvelle manière de voir le monde et c'est forcément positif. Mais ce n'est pas évident non plus, il faut le savoir. La famille ne comprend pas toujours et la société non plus. Les gens ne te regardent pas de la même manière quand tu es en couple mixte. Il y en a, bien sûr, qui trouvent ça beau, comme moi, notamment parce que ça fait de beaux enfants. Il n'y a rien de mieux que le métissage pour une société, car celui-ci nous rend plus forts et meilleurs. Raynour, 23 ans, Tsimkoura Je trouve que c'est vraiment une bonne chose, car ça permet à chacun de découvrir la culture de l'autre. Ça permet aussi de diminuer les préjugés. Je n'ai aucun souci avec ces gens-là ; au contraire, j'approuve leurs idées. Mouhamadi, 46 ans, Vahibé Dans ces histoires, il suffit juste de s'arranger. Après avoir trouvé un terrain d'entente, un homme et une femme de cultures différentes peuvent très bien vivre ensemble. C'est vraiment une bonne chose. Mohamed, 40 ans, Labattoir Notre religion accepte bien ce concept. C'est encore mieux si c'est un homme musulman qui se marie avec une femme d'une religion différente, comme ça il va la conseiller et la guider vers le bon chemin. Si c'est la femme qui doit guider l'homme c'est un peu plus compliqué. Azrami, 23 ans, Cavani C'est l'amour qui unit les deux personnes. La culture et la religion ne comptent pas trop pour moi. Si je suis attiré par une fille, je ne calcule pas tout ça.
Nasra, 19 ans, Labattoir Je trouve que c'est bien, car ça fait de beaux enfants métisses. C'est toléré par la religion. Toutefois, en ce qui me concerne, si je devais me marier avec un métropolitain, il faudrait qu'il soit musulman pratiquant, car c'est important pour moi. Je voudrais avancer dans les étapes de l'islam et, pour cela, j'ai besoin d'avoir à mes côtés un homme qui partage les mêmes croyances et les mêmes valeurs que moi. Farda, 19 ans, Pamandzi Moi, ça ne me poserait aucun problème de me marier avec une personne qui a une religion ou une culture différente de la mienne. Chacun est libre de ses choix et de sa religion. Il faut juste respecter la culture et la religion de l'autre et éviter d'émettre des critiques. L'essentiel c'est de s'aimer. Archimède, 41 ans, Chirongui Le fait que les gens se mélangent est une excellente chose. C'est ça qui pourra faire évoluer le monde. Chouchou, 30 ans, Koungou Je trouve que c'est une très bonne chose pour l'avenir de l'humanité, car ça développe l'ouverture d'esprit. Et puis, c'est beau, deux personnes de couleurs différentes unies dans l'amour ! En outre, je ne trouve pas que cela pose plus de problème que lorsqu'on est avec quelqu'un de la même culture que soit. Etre en couple, ce n'est jamais évident de toute façon, même quand on est avec quelqu'un qui appartient à la même communauté que nous. Eric, 47 ans, Trévani Je trouve cela très bien. Ici, à Mayotte, c'est simple d'être en couple mixte, car les gens n'ont pas tellement de préjugés. C'est beaucoup plus difficile en métropole, car il y a beaucoup de racisme là-bas. Certes, cela requière une certaine faculté d'adaptation pour s'habituer à la façon de penser de l'autre, mais globalement je trouve ça plutôt simple d'être en couple mixte.
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Les couples mixtes sont nombreux et font mentir l’adage « qui se ressemble s’assemble ». Pour réussir cette histoire à deux, assumez dès le départ le choix que vous avez fait, imposez le à votre famille. Et au sein de votre couple essayez de trouver ce subtil équilibre entre l’acceptation des différences et l’affirmation de votre identité. Etre plus fort que le regard extérieur Ah, la famille ! Quel enfant n’a pas tremblé à l’heure de présenter sa (future) moitié à ses parents. Et quel parent n’a pas rêvé d’un gendre ou d’une belle fille plus… mieux… et surtout moins… C’est à vous d’imposer votre conjoint et de le soutenir. Ne vous laissez pas envahir par la famille et pensez à celle que vous rêvez de créer. Quand la famille le/la rejette catégoriquement, c’est votre détermination qui fera la différence. Parfois la famille reste inflexible, trop de différence l’effraie. Dans ce cas, c’est votre couple
qui compte. Puisque vous êtes sûre de vous, vous allez vous imposer. Il faut savoir accepter que votre famille (ou la sienne) ait des réticences et des doutes sur votre couple et votre capacité à surmonter les difficultés. Ne vous en formalisez pas. Vous n’avez rien à prouver, si ce n’est le respect que vous leur portez. L’amour et la longévité de votre couple seront votre meilleur atout pour leur prouver qu’ils ont tort. En dehors de la stricte sphère familiale, le regard extérieur sera parfois difficile. Des quolibets stigmatisant sont régulièrement lancés aux couples mixtes : « Il l’épouse pour avoir des papiers », « Elle est avec lui pour se faire entretenir »… Vous devez apprendre à ignorer ces petites phrases, d’autant plus désagréables qu’elles proviennent parfois de l’entourage proche. Vivez votre amour pour vous-même et sachez que selon les statistiques, les couples mixtes ont les mêmes chances de réussite que les autres… De quoi faire taire les mauvais esprits.
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Faire de vos différences une force La religion est souvent la pierre d’achoppement du couple mixte. En général, le mariage mixte pousse les deux partenaires vers la laïcité, ou alors c’est la femme qui met de côté ses convictions religieuses pour “épouser” celles de son mari. Sans en arriver là, admettre et comprendre les croyances de l’autre est indispensable pour réussir à faire cohabiter deux religions. Dans certaines religions, la pression est très forte pour que l’un des conjoints se convertisse. Mais pas toujours. Dans beaucoup de couples mixtes, les deux conjoints affirment leur propre religion et réussissent parfaitement à vivre avec les deux, quitte à fêter deux fois la nouvelle année. Autre source de désaccord, les traditions culinaires. Certaines obligations religieuses sont incontournables pour celui qui pratique. Il faut savoir l’accepter sans pour autant se l’imposer si on n’a pas la même croyance.
Couples mixtes pour que ça marche
Pour les autres habitudes alimentaires, propres à chacun, une simple ouverture d’esprit permettra de supporter. Votre Anglais de mari est si heureux de déguster son petit-déjeuner, même si l’odeur ressemble plus à celle qu’on rencontre dans une usine d’équarrissage qu’à la douce senteur des viennoiseries ! C’est aussi la clé de la réussite : faire de vos différences une force. Vous êtes noire, il est blanc ? Vous mangez du porc et pas lui ? Vous vous êtes choisis pour vos différences alors n’essayez pas de les effacer. C’est la fausse route assurée. On ne construit pas une relation sur la négation de l’un ou de l’autre. Il faut trouver le bon équilibre entre faire des concessions et ne pas perdre son identité. Le couple mixte c’est l’échange des cultures. Et de cet échange vont naître des valeurs spécifiques à votre couple, les fondations de votre famille. C’est sur ces valeurs communes que vous devez vous appuyer pour résoudre vos problèmes au lieu de vous réfugier chacun dans vos cultures individuelles.
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Par Raphaëlle Bauduin, pour VM - Photos Franco di Sangro
La Diva fête ses 10 ans Originaire de Ouangani, Kamaria Ahamada est une jeune mahoraise de 37 ans. Depuis 10 ans, elle dirige avec brio ses deux boutiques de mode, situées à Mamoudzou au niveau de la galerie derrière le Caribou. Pour célébrer ses 10 ans d’activité, elle a organisée le 3 avril un défilé de mode. Lorsque l’on aperçoit la jeune femme, même les nantis de la mode décèleraient une élégance et une simplicité classieuse. Avec ses allures de femme moderne, Kamaria Ahamada porte en elle sa passion pour les nouvelles tendances. Pantalon, robe, jupon, ses habits lui vont à ravir et sont révélateurs de ce que vous pourrez trouver dans ses boutiques. Les femmes actives, modernes, classes trouveront effectivement tout type de tenues, du tailleur de travail à l’habit décontracté du weekend. « J’aime avoir de l’avance sur les nouvelles tendances », souligne Kamaria, « je m’adapte à mes clientes qui souvent n’aiment pas les habits trop courts ou décolletés ».
Du magasin de 15 m2 aux 2 boutiques Si Kamaria Ahamada souhaite marquer le coup pour ses 10 ans d’activité, c’est notamment pour saluer son ascension fulgurante, fruit d’un travail sans relâche. Après avoir suivi des études de commerce en métropole, Kamaria rentre à Mayotte pour chercher du travail. Devant le manque de proposition, elle se tourne vers la boutique de gestion et l’Adie [Association pour le droit à l’initiative économique] afin de lancer sa propre entreprise. Elle bénéficie alors d’une aide financière de 7000 euros pour acheter ses premières marchandises. « Je me souviens, j’ai commencé dans une petite boutique de 15 m2 avec des tapis au sol », s’amuse-t-elle. Située dans la rue du cinéma, la boutique a du mal à se faire connaître. Tout change 6 mois plus tard lorsque la jeune entrepreneuse trouve un local à louer dans la rue du Commerce. « C’est vraiment là que tout a commencé », s’enthousiasme-t-elle. Très fréquentée, la rue lui permet de se faire connaître et ses choix vestimentaires lui assurent rapidement un franc
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succès. Pendant 8 ans, elle occupe ce local de 58 m2 qui lui permet de diversifier ses marchandises : habits, chaussures, accessoires, la Diva propose d’habiller la femme moderne de la tête au pied. En 2014, la jeune femme saisit l’opportunité de la galerie derrière le Caribou : la boutique se libère et elle en récupère l’usage. Six mois plus tard, elle obtient l’étage d’au-dessus, qui lui permet d’avoir deux espaces, le premier consacré à l’habillement, le second aux chaussures et aux accessoires. 40 tenues pour un défilé d’1h Pour ses 10 ans, la Diva a proposé un évènement marquant : Kamaria Ahamada lance alors l’idée d’un défilé en co-organisation avec VM, pour montrer ses nouvelles collections. Six mannequins sont sélectionnés pour une quarantaine d’ensembles, de la tenue de ville à la robe de soirée. Pantalons classiques, jeans, jupons, robes, jupes, l’éventail des choix est large. Organisé sur le parvis du caribou, l’évènement était animé par DJ Mike, l'éclairage assuré par DMX. Les femmes du groupe Ylang Ylang se sont déhanchées aux rythmes des danses traditionnelles, Maora esthétique et Zam’art pour le maquillage et les tatouages éphémères tout au long de la soirée Reprenant le concept des Apéros-Shopping de Vivre Mayotte, dégustation de vin pétillant Freixenet, traiteur et gâteaux d'anniversaire étaient au rendez-vous.. Photo Basra
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MADO
lance le soin CHANEL à Mayotte QUAND L’HYDRATATION FAIT SENSATION UNE GRANDE PREMIÈRE COSMÉTIQUE Sur les chemins de la création, la Recherche de CHANEL a croisé la science de la microfluidique, la mécanique des fluides à l’échelle micrométrique, et rencontré les plus grands experts en ce domaine. Pour la première fois, ils se sont unis pour créer une innovation cosmétique majeure et inaugurer une nouvelle génération de soin hydratant, à la sensorialité unique et aux performances élevées sur l’hydratation, l’éclat et la protection. Avec HYDRA BEAUTY Micro Sérum, CHANEL fait « l’hydra-révolution ». CHANEL crée le premier sérum microfluidique aux bulles de camélia qui fusionnent avec la peau pour une hydratation continue et un effet repulpant intense… Et là commence la Beauté.
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VM - Vivre Mayotte 2015
Grâce à sa texture souple et malléable, CC CREAM s’applique avec facilité. Elle épouse parfaitement, point par point, les contours du visage, tout en offrant la possibilité de moduler subtilement sa couvrance. La CC CREAM est le soin quotidien par excellence ! En un instant, elle habille la peau à la perfection d’un voile correcteur et protecteur, pour un teint frais et sans défaut. La peau rayonne d’une beauté naturelle. Le teint présente un fini parfait, visiblement unifié et éclatant. Pour que chaque carnation trouve sa teinte idéale, CHANEL propose une nouvelle palette de 4 intensités : B10, B20, B30, B40* * Teintes spécifiques selon les marchés
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LE SOIN ESSENTIEL À LA BEAUTÉ DES FEMMES UNE BEAUTÉ PRÉSERVÉE Avec SUBLIMAGE La Protection UV, CHANEL invite à découvrir une nouvelle sensorialité de soin solaire. La peau s’offre le plaisir d’une beauté sublimée, préservée des méfaits des rayons ultra-violets et de l’environnement. La protection devient un soin aussi précieux qu’indispensable, qui offre à la peau plus qu’un simple bouclier solaire : elle la régénère et agit en rempart contre la pollution et les agressions extérieures pour en préserver sa beauté. Au sein de sa texture fine et crémeuse, sont associés les bienfaits d’une haute protection à ceux d’un soin anti-âge.
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Par Nora Godeau pour VM
salouva "Le salouva vous va si bien" 2ème édition Vendredi 13 février dernier s'est déroulée la deuxième édition de l'évènement "Le salouva vous va si bien", place de la République à Mamoudzou. Cette opération a été organisée par Mayotte 1ère en partenariat avec Le Comité du tourisme et l'association Shime, en guise de prélude à la journée de la femme du 8 mars. Retour sur cet évènement qui a mis à l'honneur la beauté et l'élégance de la femme mahoraise. Par une belle après-midi de février, une foule de femmes toutes générations confondues étaient présentes sur la place de la République, afin d'exposer leurs plus beaux salouvas, la tenue traditionnelle des femmes de notre île. Plusieurs photographes professionnels, dont
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Toibrane du studio Mayan'ar t, étaient présents afin de fixer sur leurs pellicules ces exemples d'élégance à la mahoraise. L'équipe de Mayotte 1ère était chargée, quant à elle, de filmer l'évènement et de présenter les candidates. Venues des quatre coins de Mayotte, d'origine mahoraise, comorienne, malgache et même métropolitaine, toutes les femmes présentes à cet évènement avaient à cœur de montrer à tous la beauté et la délicatesse des tenues traditionnelles de l'archipel des Comores. Du rouge éclatant brodé de dorures au bleu outremer ou à l'orange flamboyant, ces femmes ont offert aux nombreuses personnes venues les admirer une véritable féérie de couleur et de motifs raffinés, démontrant que les mahoraises sont loin d'être en reste en matière d'élégance. Après avoir décliné leur nom et l'origine de leur salouva au présentateur de Mayotte 1ère, ces mannequins d'un jour ont posé devant Toibrane, photographe professionnel qui a su leur expliquer les poses mettant le mieux en valeur leurs magnifiques tenues. Toutes se sont
prêtées au jeu, fières de pouvoir exposer à la foule la beauté des vêtements traditionnels de leur île, rehaussée par l'intensité du bleu du lagon, situé à l'arrière-plan. Les photos ont été ensuite exposées sur le site internet de Mayotte 1ère et diffusées en diaporama le 8 mars sur cette même chaîne à l'occasion de la journée de la femme. Un concours a également eu lieu dans plusieurs catégories : prix solo et de groupe, prix du sourire, prix de l'expression la plus originale, prix de la famille et prix de l'intégration pour les femmes nonmahoraises qui ont porté le salouva avec le plus de panache. Le premier prix dans la catégorie solo a été attribué à une "coco" qui passait là par hasard en grande tenue, le deuxième à une belle jeune femme vêtue d'un salouva violet brodé d'or, et le troisième à une petite fille qui a posé avec une assurance étonnante devant l'appareil photo de Toibrane. Toutes les générations de femmes ont ainsi été mises à l'honneur. En tout cas, gagnantes ou non, toutes les participantes ont contribué à faire rêver les spectateurs l'espace d'une après-midi…
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Cannelle est le temple du bienêtre à Mayotte. Installé au cœur des beaux quartiers des Hauts Vallons, ce bel institut savamment décoré vous réserve un accueil professionnel dans un endroit où sérénité rime avec beauté.
Vous voulez vous détendre ? Les formules SPAS dédiées aux 5 sens vont vous enivrer d’exotisme avec leurs gommages délicieux, leur enveloppement soyeux, leur massage à l’huile sacrée.
Faites vous offrir en bon cadeau les merveilleuses escales Indocéane, Polynesia, Cannelle… Cannelle c’est déjà 8 années consacrées à la beauté de la femme à Mayotte. Notre équipe d’esthéticiennes diplômées vous attend.
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Le climat de Mayotte est catastrophique car dessèche encore plus les cheveux secs. Anissa recommande de les nourrir régulièrement par un soin maison naturel à appliquer une fois tous les 15 jours. Voici quelques recettes qu’elle nous conseille vivement pour avoir une chevelure saine et brillante... Pour les cheveux secs : Mélanger 8 cuillérées à soupe de lait de coco en boite (habituellement la conserve marron qu’on trouve en supermarché), 2 cuillerées à café d’huile de ricin (disponible chez Anissa ou en pharmacie). Appliquer généreusement sur les cheveux et le cuir chevelu. Laisser poser 20 minutes AVANT le shampooing. Bien laver, ensuite mettre un soin (masque nourrissant, baume..), procéder au coiffage habituel. Pour les cheveux normaux : Mélanger 3 cuillerées à soupe d’argile verte (en poudre, en pharmacie), 6 cuillérées à soupe d’huile d’olive, un demi citron. Appliquer avant
le shampooing pendant 20 minutes. Bien laver, mettre le soin habituel avant coiffage. Pour les cheveux gras et fins : Mélanger 2 cuillérées à soupe d’argile verte en poudre, 2 cuillérées à soupe de miel, 8 cuillérées à soupe d’eau. Appliquer en masque sur le cuir chevelu et les cheveux pendant 20 minutes. Faire un shampooing. Procéder au coiffage habituel. Pour les cheveux ternes, sans brillance naturelle : Ecraser une banane mure et appliquer sur toute la chevelure. Laisser poser 30 minutes avant le shampooing.
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KERASTASE NUTRITIVE : nourrir sur mesure les cheveux secs à très secs. Les soins Nutritive apportent à vos cheveux la juste nutrition tout en préservant leur légèreté. Vos cheveux secs redécouvrent douceur, brillance et souplesse, quel que soit leur degré de sensibilisation. Pour redonner vie aux cheveux bouclés, les bains et soins Oléo-Curl permettent d'apporter douceur et brillance aux boucles. A l’image de Masquintense, le soin mythique de l’histoire de Kérastase, l’ensemble de la gamme est à la source d’une nutrition intense qui redonne vie au cheveu. KERASTASE ELIXIR ULTIME La gamme « Elixir Ultime » est un mélange à base d’huiles nourrissantes agissant sur la brillance, la douceur et le renouvellement cellulaire de la fibre capillaire. L’application de l’ «Elixir Ultime» précédée d’un shampooing et d’un «Masque d’Huile Sublimatrice» est un vrai moment de volupté et de détente extrême. Les résultats sont époustouflants : les cheveux nourris en profondeur et régénérés sont d’une brillance absolue et d’une douceur ultime au toucher. KERASTASE REFLECTION pour révéler la brillance des cheveux colorés par des soins réflecteurs de lumière. Un cheveu coloré est davantage sensible aux agressions extérieures car il est déjà fragilisé par l’action des produits colorants. Celle-ci se traduit à la longue par une dégradation de la couleur et de la brillance. La gamme «Réflection»est conçue spécialement pour les cheveux colorés : les shampooings prolongent la couleur, les masques protecteurs en intensifient l’éclat.
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- Si on ne devait garder qu’une seule pièce mode tendance printemps été 2015, ça serait certainement la robe blanche qui sort du contexte robes de mariée pour se porter tous les jours sur la plage ou au bureau. Broderie anglaise, dentelle ou ajouré, robes longues ou robes courtes, elle se décline sous toutes les formes. - Deuxième dans le classement des incontournables de la mode été 2015 ? La combi-pantalon. Si on ne perd pas de vu la salopette (succès 2014), on n’hésite pas
à acheter une combi-pantalon, idéale pour le printemps. De toute façon, elle sera partout. - Petit nouveau : le bermuda. Le short longueur genou s’offre un retour dans les rayons. Mais, il risque d’avoir du mal à s’imposer. Longueur bâtarde, le bermuda tente, quand même, sa chance. Il faut dire qu’avant son succès, personne ne croyait à la jupe midi. Pourtant, elle s’offre de la gloire en prolongation puisqu’elle sera encore au rayon des tendances mode printemps été 2015.
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Par Nora Godeau pour VM
Djina tatouage des tatouages au henné d'un esthétisme raffiné Djina réalise de magnifiques tatouages au henné à son domicile de la rue du Commerce. Cette indienne karana de Madagascar a appris son art en Inde dans une école spécialisée. Ses talents de dessinatrice et son imagination féconde y ont été cultivés, tout en lui permettant de parfaire ses techniques de préparation du henné. Que ce soit à l'occasion d'un mariage, après un accouchement ou tout simplement pour se sentir belle au quotidien, les femmes de notre île se bousculent au domicile de Djina pour qu'elle tatoue ses plus belles créations sur leur peau. Indienne karana, Djina est née à Madagascar où elle a vécu jusqu'à l'âge de 14 ans avant que sa famille ne décide de s'installer à La Réunion. Elle y a donc passé son adolescence et une partie de sa jeunesse. C'est sur cette île qu'elle s'est mariée et a fait la connaissance de sa belle-mère, une indienne qui l'a initiée aux secrets du tatouage au henné. Remarquant tout de suite le don naturel de Djina pour le dessin, elle l'a poussée à aller
le perfectionner en Inde, pays d'origine de cet art ancestral : "J'ai toujours eu un don pour le dessin, mais je n'avais pourtant jamais songé à en faire mon métier. C'est ma belle-mère qui a compris que j'avais un potentiel qu'il aurait été dommage de ne pas exploiter. C'est grâce à elle que je vis aujourd'hui de mon savoir-faire et je lui serai toujours infiniment reconnaissante pour ça." En 1999, le mari de Djina est muté à Mayotte et c'est ainsi que la jeune femme se retrouve sur l'île aux parfums où elle met à profit ses connaissances en matière de dessin pour enseigner dans le centre de formation Hodina. Ce travail s'avère cependant bien plus difficile qu'elle ne l'avait cru : "Les femmes que je devais former étaient le plus souvent âgées et analphabètes, ce n'était pas évident pour elles d'apprendre à dessiner." Elle quitte donc Hodina au bout de six mois et décide de se mettre à son compte, d'abord au sein du salon de coiffure Souka, puis à son propre domicile : "Cela fait maintenant 13 ans que je travaille chez moi. J'aimerais bien ouvrir un salon, mais ce n'est
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pas facile car cela génèrerait pour moi beaucoup plus de contraintes. Chez moi, je peux travailler plus librement et arranger mes horaires à ma convenance." "Les dessins au henné s'imposent naturellement dans ma tête. Ce sont des créations originales." Les tatouages éphémères de Djina remportent très rapidement un vif succès. Des femmes de tout âge et de toute origine viennent régulièrement rehausser leur beauté par les motifs raffinés que Djina tatoue sur leurs mains, leurs pieds ou encore leurs épaules : "La plupart des mahoraises viennent se faire tatouer lors d'occasions bien précise comme pour leur mariage ou après leur accouchement. La tradition vante en effet les vertus du henné qui possède une symbolique très forte au sein du monde musulman. Les m'zoungous privilégient quant à elles la dimension esthétique des dessins et sont charmées par l'exotisme que cette tradition représente pour elles." Le henné est également une plante reconnue p o u r s e s ve r t u s apaisantes. Elle détend les muscles et contribue à réduire l'anxiété : "Les femmes ne viennent pas uniquement chez moi pour l'aspect esthétique, mais également pour s'accorder une pause dans leur vie quotidienne souvent source de stress." Sa dextérité en matière de dessin lui permet de travailler rapidement et le cône en plastique qu'elle utilise en guise de pochoir lui permet d'obtenir une étonnante finesse dans le tracé. Djina s'inspire des dessins traditionnels
qu'elle modifie au gré de son imagination pour en faire des créations originales. Les variations autour de ces motifs sont, en effet, inépuisables. Les tatouages au henné sont éphémères. Ils durent environ une semaine. Selon elle, le dessin n'est d'ailleurs pas ce qu'il y a de plus difficile : "Ce qui est beaucoup plus difficile que le dessin, c'est la préparation de la pâte de henné. Il faut être très méticuleux dans le mélange des ingrédients, sinon le rendu final risque d'être raté. Un henné bien préparé doit donner une belle couleur rouge foncé." Outre les feuilles de henné écrasées, bien d'autres ingrédients interviennent dans la préparation de cette pâte dont l'huile d'eucalyptus et le tamarin. C'est en effet l'acidité qui donne tout son éclat à la couleur du henné. Djina propose également à ses clientes de les habiller d'un sari et de les maquiller à l'indienne le jour de leur mariage, car c'est un style que les femmes de notre île affectionnent de plus en plus. Djina réalise alors ses tatouages en fonction des saris choisis par ses clientes. Encore aujourd'hui, et malgré ses 15 ans d'expérience professionnelle, elle se rend régulièrement en Inde pour parfaire sa technique : "Il n'y a pas d'âge pour continuer à apprendre", aime-t-elle à souligner. Un perfectionnisme qui porte ses fruits puisque le succès de Djina ne fait que se renforcer au fil des années et certaines femmes n'hésitent pas à venir de l'autre bout de l'île pour recourir à ses services.
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Aminat Hariti (à droite), aidée de sa sœur Nazra Selemani propose dans son espace beauté, produits cosmétiques, accessoires, bijoux et vêtements en attendant de lancer bientôt son activité de conseil en image pour une bonne utilisation des produits qu'elle commercialise.
Aminat Hariti "Belle et bien dans ma peau"
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En décembre dernier l'espace beauté et bienêtre "Belle et bien dans ma peau" ouvrait ses portes. Spécialisée dans le conseil en image, sa fondatrice Aminat Hariti a lancé son activité dans un contexte où la femme mahoraise s'émancipe de plus en plus. Rencontre avec une entrepreneuse fière de ses racines. C'est au premier étage d'un discret immeuble de Kaweni qu'Aminat Hariti nous a reçus dans sa boutique. Maquillage, vêtements, accessoires ou encore bijoux se mélangent dans un espace entièrement dédié à la gente féminine. La jeune trentenaire, mère d'une petite fille a pu se libérer une demi-heure pour nous rencontrer. Très sollicitée par ses clients et ses fournisseurs, cette "working girl" de Mamoudzou est toujours sur la brèche. Issue d'une famille nombreuse Aminat Hariti a peu connu l'île aux parfums pendant sa jeunesse. Partie pour La Réunion dès l'âge de quatre ans, après son baccalauréat c'est vers les horizons métropolitains qu'elle s'envole. Une fois ses études de droit effectuées à Poitiers, elle rentre finalement dans son île natale en 2008. Rapidement, elle délaisse sa filière universitaire pour laquelle elle avait consacré plusieurs années de sa vie pour se rediriger dans l'événementiel. Après un passage au Conseil général au service culturel, elle fonde une première entreprise toujours en activité, Hélium. Spécialisée dans tout type d'événements, sa société va lui donner par la suite l'idée et l'envie de créer son espace beauté et bien-être pour les femmes. L'ethno-cosmétique comme filon Le véritable déclic dans le démarrage de son activité de conseil en image réside tout simplement dans les nombreuses sollicitations de son entourage amical. "Beaucoup d'amies me demandent de les accompagner quand elles vont faire du shopping pour que je leur donne mon avis sur tel ou tel article et leur apparence", raconte Aminat Hariti. Consciente que Mayotte dispose d'un marché porteur, la chef d'entreprise fait le choix de se spécialiser dans l'ethno-cosmétique en important
des produits de beauté destinés aux peaux noires et métisses. Quelques années en arrière une opportunité s'est présentée à elle. "C'est en faisant la connaissance du PDG de la marque Laura Sim's qui cherchait un ambassadeur sur l'île pour commercialiser ses produits, que j'ai décidé de relever le défi", se souvient la gérante de "Belle et bien dans ma peau". A l'instar de l'entrepreneuse à succès Hapsatou Sy et son concept d'espaces de beauté Ethnicia, Aminat Hariti lance son entreprise fin 2014. "Mon entreprise est entièrement dédiée à mes clientes d'où le nom de la boutique "Belle et bien dans ma peau", car c'est l'état d'esprit dans lequel elles sortent de mon magasin", explique-t-elle. Petite entreprise deviendra grande, la jeune chef d'entreprise espère ouvrir à l'avenir d'autres boutiques dans l'île mais garde les pieds sur terre : "Tout dépendra de la demande, chaque chose en son temps", tempère-t-elle. Mais la conseillère en image reste une femme ambitieuse et optimiste comme le laisse sous-entendre une de ses devises "quand on me dit impossible, je réponds : donnezmoi deux possibles (sic)". "Comme Obélix, je suis tombéE dans la marmite de l'entrepreneuriat quand j'étais petite" Quant au sexe opposé, aura-t-il la chance de voir naître un concept "beau et bien dans ma peau"? Pour Aminat Hariti, le sujet n'est pas d'actualité mais elle ne cache pas avoir parfois quelques demandes des maris de ses clientes. Issue d'une famille d'entrepreneurs, ses parents ont notamment établi leur réussite dans le BTP. "Comme Obélix, je suis tombé dans la marmite de l'entrepreneuriat quand j'étais petite", résumet-elle avec humour. Son inspiration, elle la trouve d'abord dans sa clientèle puisqu'en les observant et en les écoutant Aminat Hariti arrive à déterminer ce qui leur correspondra le mieux, assure-t-elle. En termes de modèle, La jeune femme n'hésite pas une seconde : "c'est ma mère, tout simplement
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Aminat Hariti
car c'est une femme qui ne s'est jamais mise de barrière et qui a toujours dit : quand on veut entreprendre quelque chose, il faut foncer quel que soit le domaine tant qu'on s'en sent capable", révèle-t-elle. Avec une telle philosophie globale, difficile de voir un autre scénario que celui de la réussite professionnelle pour cet enfant du pays. Si actuellement son espace beauté et bien-être est dans sa phase de communication autour des produits Laura Sim's, la deuxième phase, celle des conseils personnalisés, arrivera très prochainement.
Pour en savoir plus :
Belle et bien dans ma peau, ZI Kawéni RN1, Mamoudzou - Tél. : 02.69.62.29.35 Facebook : Belle & Bien dans ma peau / Mayotte
Les conseils beauté d'Aminat
Pensez à vous démaquiller avant d'aller vous coucher et de vous hydrater la peau. Durant la journée beaucoup de dépôts (poussières et autres résidus) se retrouvent sur l'épiderme notamment sur le visage, donc c'est une étape importante chaque jour. Enfin, arrêtez de vous focaliser sur vos défauts ; au contraire, mettez l'accent sur des atouts que vous avez tendance à ignorer.
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Belle et bien dans ma peau
Si tu étais…. Une couleur?
Le rouge car c'est une couleur qu'on ne peut pas ignorer.
Un animal ?
Un oiseau pour avoir la sensation d'aller où on veut.
Une chanson ?
Banlieusard de Kery James car c'est une chanson qui me caractérise bien mais moi je remplace le mot "banlieusard" par "mahorais" parce qu'il faut être fier d'où l'on vient.
Une devise ?
Quand tu fais les choses, fais les bien ou abstiens-toi" mais j'aurais pu choisir aussi la phrase suivante : "think like a man but act like a lady" (ndlr : pense comme un homme mais agis comme une femme).
Un livre ?
Racine d'Alex Haley car c'est un ouvrage qui m'a bouleversé et m'a remis en question par rapport à la thématique abordée, à savoir l'esclavagisme".
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L’art de recevoir chez soi Vous souhaitez recevoir vos amis ou des proches chez vous et voulez être sûre de faire les choses dans les règles ? Voici quelques conseils pour offrir à vos convives un moment inoubliable! L’accueil : La maîtresse ou le maître de maison se doivent d’accueillir eux-mêmes les invités à la porte et avec un grand sourire, s’il vous plait ! Si on vous a ramené des fleurs mettez-les tout de suite dans un vase et si c’est des douceurs (chocolat ou pâtisseries), elles devront faire partie du dessert. Les présentations : dans le cas où certains invités ne se connaissent pas, faites les présentations en indiquant le nom, le prénom, la profession et le lien qui vous lie. On présente toujours un homme à une femme et jamais le contraire ! Les conversations : Essayez d’éviter les sujets qui fâchent tels que la politique ou la religion, si vous voulez passer une soirée sous le signe de l’harmonie. La profession et les hobbies sont, en
général, un bon point de départ pour entamer les conversations. L’apéro : On ne passe pas directement à table! Le temps que tout le monde arrive et fasse connaissance, servez des amuse-gueules légers et des boissons. La musique : Une musique de fond est toujours agréable. Le volume ne doit pas être trop élevé pour ne pas gêner les conversations. Après le repas, optez pour une musique rythmée afin de mettre de l’ambiance. Prévoyez des tubes pour tous les goûts! La tâche du maître de maison : Ne commencez à manger qu’une fois tout le monde est servi et ne quittez jamais la table avant vos invités. Si certains de vos invités sont non-fumeurs, ne fumez pas à table. La décoration de la table : Usez d’imagination pour décorer la table de manière. Couleurs, bougies parfumées…Soyez créatif
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A consommer avec modération
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Romazava
Le Romazava est un plat traditionnel malgache qui consiste en une sorte de pot au feu dont les légumes sont uniquement des brèdes. Néanmoins, il existe différentes manières de préparer ce plat, qui varie du nord au sud de Madagascar. Ingrédient pour 4 personnes •15 ml d'huile végétale • 1 kg de cubes de bœuf à ragoût (préférablement dans le jarret) • 1 gousse d’ail haché • 1 petit oignon émincé • 3 à 4 lamelles fines de gingembre frais • 1 tomate fraîche concassée • Sel et poivre • 500 g de brèdes mafana (feuilles de plantes vertes que l'on trouve dans les boutiques chinoises)
Préparation Romazava 1 - Dans un fait-tout, chauffer l’huile à feu relativement fort, et y faire revenir les cubes de viandes. 2 - Ajouter l’ail, l’oignon et le gingembre, puis la tomate concassée. 3 - Saler et poivrer selon votre goût et immerger complètement les cubes de viandes dans l'eau. 4 - Faire bouillir 7 à 10 minutes en écumant souvent, puis baisser le feu. Placer un couvercle et laisser mijoter de 45 minutes à une heure.
Réalisation • Facile • Préparation : 20 mn • Cuisson : 1 h 20 mn • Temps total : 1 h 40 mn
Pour finir Ajouter les brèdes mafana que vous avez préalablement rincé et cuire encore 20 à 25 minutes.
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Manger bio Qu’est-ce que l’alimentation biologique ? L'également, un produit biologique est un produit issu d’un mode de culture ou d’élevage n’ayant pas recours aux produits chimiques de synthèse, ou un produit transformé dont 95% au moins des ingrédients répondent à ces critères.
Trois grands principes régissent l’agriculture biologique : • le respect de la terre à travers la rotation des cultures, le choix des semences adaptées au climat et au terrain, l’interdiction d’utiliser des produits chimiques de synthèse ; • le respect des animaux : le choix de races du terroir, une alimentation issue de l’agriculture biologique et l’interdiction d’utiliser certains médicaments • le respect du consommateur à travers la vente d’aliments sains et contrôlés. La teneur faible, voire nulle, en produits toxiques résultant de l’emploi de pesticides ou d’insecticides
a été démontrée par de nombreuses analyses effectuées sur des produits issus de l’agriculture biologique. Leur richesse supérieure en nutriments a également été prouvée. Idéalement, le produit biologique doit être consommé le plus frais possible afin qu’il conserve toutes ses qualités nutritives. Ne vous fiez pas à l’aspect des produits biologiques : les fruits de formes et de tailles diverses et les légumes terreux sont le signe d’une culture sans engrais chimique. Les emballages en papier kraft ou recyclé et les bouteilles en verre montrent la préoccupation des acteurs de ce marché d’utiliser des matériaux naturels et recyclables. Enfin, sachez que le bio est plus qu’un simple mode d’agriculture et d’élevage : c’est un état d’esprit respectueux de l’homme et de la nature. C’est une prise de conscience des dangers et méfaits de notre société de consommation et une contribution pour la protection du patrimoine que nous léguerons à nos enfants.
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En arrivant à Mayotte en 2011, Marie-Lise LEPEZ ne trouve pas les produits Bio qu’elle a l’habitude de consommer ou d’utiliser pour ses soins beauté. Adepte du concept du « bien-être et de la beauté par l’alimentation et la consommation de produits de qualité et certifiés bio », Marie-Lise ne fera aucune entorse à ses rituels. Elle se fait envoyer des colis depuis la Métropole pour pouvoir disposer d’une alimentation saine et équilibrée. Les aliments disponibles à Mayotte ainsi que les habitudes culturelles favorisent malheureusement chez certaines personnes des troubles comme la rétention d’eau. La consommation régulière de produits bios peut intervenir efficacement : farines, céréales, légumineuses, laits et desserts végétaux, spécialités pour le petit déjeuner, feuilles de vignes, houmous, préparations culinaires diverses, thés et infusions sont désormais accessibles via Marie-Lise. ASHIKI BIO propose aussi des aliments destinés à des personnes qui nécessitent un régime spécial : diabétiques, intolérants au gluten et au lactose. Progressivement elle se crée un réseau de clientes régulières, toutes adeptes du Bio naturel. Surtout, Marie-Lise souhaite susciter l’attention et l’intérêt de la femme Comorienne pour l’alimentation, les cosmétiques, les produits d’entretien bio ainsi que pour les pratiques respectueuses de l’environnement fragile et précieux de l’île de Mayotte.
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Magret de canard au miel et aux épices
Le magret de canard est un morceau de choix au goût prononcé et rustique. Il se déguste grillé, poêlé ou en version séchée. Ici le magret de canard légérement rosé accompagné d'une au miel et aux épices, une alliance parfaite pour déguster le canard.
Réalisation
Difficulté : facile - Préparation 10mn - Cuisson 20mn - Repos 30mn - Temps Total 1h
Ingrédients / pour 4 personnes 2 magrets de canard maigres 3 cuillères à soupe de miel d'accacia 1/2 jus de citron 1 belle échalote hachée herbes de Provence séchées ou fraîches
sel piment d'Espelette (ou poivre) 1 cuillère à café de cannelle 1 cuillère à café de baies roses concassées 1 pincée de cumin 1 cuillère à café de sauce de soja
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Préparation 1 Préparer les ingrédients pour la marinade : hacher les échalotes (pas trop fin). 2 Dans un bol mettre les 3 cuillères de miel d'accacia et les épices (herbes de provence,sel, piment d'espelette, 1 cuillère à café de cannelle, 1 cuillère à café de baies roses concassées, 1 pincée de cumin), ajouter 1cuillère à café de sauce de soja, les échalotes hachées, le jus du 1/2 citron et mélanger le tout. 3 Dans un plat mettre les 2 magrets de canard et les badigeonner généreusement de la marinade. Puis laisser poser 30 minutes au frais. 4 Pour les faire cuire, il existe deux solutions. Soit les faire griller au barbecue, soit au four traditionnel pendant une bonne vingtaine de minutes au grill thermostat 7 soit (210°C). Penser à les retourner et les arroser de la marinade en cours de cuisson. Il faut que les magrets soient bien dorés à la surface et au centre qu'ils soient rosés. 5 Lorsque les magrets sont cuits, les retirer du plat puis les poser sur une planche à découper. Trancher les magrets en tranches moyennes et les répartir sur les assiettes (un demi magret par personne) Puis les napper de la sauce. Si les magrets ont été grillés au barbecue, faire réduire la sauce de la marinade dans une casserole pendant 5 minutes et napper les magrets grillés découpés en tranches.
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COMMENT AIDER SON ENFANT A SE PREPARER POUR SES EXAMENS ? Texte de Louise Landry tiré du site du Conseil régional de prévention de l'abandon scolaire (CRÉPAS) au www.crepas.qc.ca. Pour chaque élève, la fin d’année c’est la venue du « beau temps » et l’approche des vacances, mais c’est aussi la période des évaluations et des examens. Vous rappelezvous la dernière fois où vous avez passé une entrevue ou subi une épreuve stressante? Beaucoup de jeunes sont nerveux à la veille des examens même s’ils ne laissent rien paraître.
dormir, bien manger, bouger, se changer les idées sont autant d’aspects qui aident à être bien disposé avant un examen ; • en aidant notre enfant à avoir des pensés positives et à se rappeler de ses réussites, on favorise sa préparation mentale ; • il est important de prévoir des moments de détente entre les périodes d’étude : un temps pour jouer, rire, écouter de la musique, etc.
L’AIDER À S’ORGANISER Un parent ne peut étudier pour son enfant, mais par son attitude, il peut l’aider à se motiver et à s’organiser pour être bien préparé. Voici quelques conseils : • plusieurs courtes périodes d’étude valent souvent mieux qu’une seule longue période ; • si l’enfant a besoin de mémoriser des informations, la répétition demeure l’un des meilleurs moyens pour retenir les notions importantes ; • la préparation physique est importante : bien
RASSURER ET ENCOURAGER Les encouragements et les compliments donnés par les parents sont des marques d’affection auxquelles les jeunes sont très sensibles. Le jeune stressé par ses examens a besoin d’être rassuré. Il est important qu’il ait confiance en ses capacités et qu’il croit à sa réussite. Ses parents sont bien placés pour le rassurer et faire valoir toutes ses qualités. En gros, soyons complices de la réussite de nos jeunes… Intéressez-vous à la période des examens de votre enfant!
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L' AIDER À TROUVER SON ORIENTATION SCOLAIRE Dès la fin de la 2ème , les adolescents doivent déjà penser à leur choix de carrière. Et pourtant, une très faible proportion des jeunes de 16 ans ont une idée claire de la profession qu’ils aimeraient exercer. En tant que parents, comment pouvons-nous les aider à faire de bons choix pour leur avenir? Tenir compte des préférences de votre ado Évidemment, ce n’est pas tout de vous dire que « les sciences, c’est ce qu’il y a de mieux! » Même s’il est vrai que certains programmes ne sont ouverts qu’aux élèves qui ont passé avec succès les cours de sciences du 5e secondaire, ce ne sont pas tous les jeunes qui souhaitent poursuivre leurs études dans l’un de ces domaines contingentés. Si votre enfant exprime depuis toujours une nette préférence pour toutes les matières littéraires et de sciences humaines, il y a de fortes chances que son choix de carrière sera lui aussi orienté dans ce domaine, alors, à quoi lui servirait-il de se tuer à la tâche avec les mathématiques qu’il abhorre, puisqu’il n’en aura même pas besoin? Pire, de mauvais résultats dans une matière pourtant non requise pour son programme pourraient faire baisser sa moyenne générale et lui en fermer l’accès. Même si votre enfant n’est pas encore certain de
ce qu’il aimerait faire plus tard, il en a sûrement déjà une idée, aussi floue soit-elle. Parlez-en avec lui afin de l’aider dans ses choix. Les options de cours qu’il devrait choisir ne seront pas les mêmes s’il se passionne pour la programmation informatique, la menuiserie ou la philosophie. Les questions à poser Si votre enfant semble lui-même perdu dans tous ces choix qui se présentent à lui, il y a quelques questions qui devraient l’aider à y voir un peu plus clair. Demandez-lui : • Quels sont les sujets qui le passionnent, qui le font vibrer? • Est-ce qu’il aime étudier, est-ce qu’il se voit encore plusieurs années sur les bancs, ou est-ce qu’il souhaite juste en finir le plus vite possible? • Parmi les 5 domaines suivants, lequel se rapproche le plus de ses intérêts : 1- Les êtres vivants, incluant plantes, animaux, humains, etc. 2 - Les matières
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3 - La société en général (sciences humaines, éducation, etc.) 4 - La gestion et les techniques de pointes 5 - Les arts et cultures • S’il a déjà une idée bien arrêtée de sa profession de rêve, aidez-le à en apprendre encore plus à ce sujet, à en connaître tous les aspects, les avantages et les inconvénients. • Si vous voyez qu’il a des aptitudes spécifiques, vous pouvez aussi l’enligner en lui suggérant des choix de métiers. Par exemple, s’il a une excellente mémoire et qu’il a une facilité pour les langues, des études en traduction pourraient être une option. S’il est créatif, adore les films et s’amuse souvent sur Internet à faire des montages photo, vidéo ou du stop motion, peutêtre aurait-il envie de se diriger en cinéma ou en animation vidéo.
• Éviter de choisir à sa place, parce que vous êtes certain qu’il a les qualités requises pour telle ou telle profession. Peut-être avez-vous raison, mais le choix doit être le sien. Lui suggérer oui, choisir à sa place, non. • Ne pas rejeter ses idées et ses rêves, même s’ils vous semblent illusoires (ce qui est souvent le cas lorsque des jeunes souhaitent s’orienter dans le milieu artistique.) • Vous montrer intraitable sur la poursuite d’études supérieures : tout le monde n’est pas fait pour aller à l’université. Si votre jeune, même avec des bons résultats, sait d’avance qu’il préfère s’orienter vers un travail manuel, ce n’est pas lui rendre service que le pousser à tout prix dans une autre direction. C’est le meilleur moyen de le voir abandonner en cours de route… sans avoir une profession!
Les erreurs à ne pas faire De nombreux parents, même s’ils souhaitent le meilleur pour leurs jeunes, ne s’y prennent pas de la bonne manière. Ils ont tendance à oublier que cet ado a des talents, des goûts et des limites qui lui sont propres. Ainsi, il faut à tout prix : • Éviter de projeter sur votre enfant vos propres désirs. Les passions que vous aviez dans votre jeunesse ne sont pas les siennes.
Consulter un professionnel Si tout le processus d’orientation vous semble, à vous et à votre ado, un peu trop compliqué, n’hésitez pas à demander l’aide d’un intervenant professionnel. Il y a toujours les conseillers d’orientation des établissements scolaires, mais aussi des intervenants au privé qui pourraient vous aider dans cette démarche, grâce à divers tests d’intérêts et de personnalité
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Centre de loisirs-Ateliers créatifs
Cela fait 6 ans que le Centre de loisirsà leur éveil et leur apprentissage de la vie en Ateliers créatifs JE VEUX M’AMUSER société (ateliers créatifs, jeux en plein air est ouvert. Tout est mis en œuvre pour individuels ou collectifs, jeux de société…). proposer des activités ludiques, sportives… tous les après midis de la semaine ainsi que Pendant les vacances scolaires : pendant les vacances. Les enfants de 3 à 12 Un programme est mis en place afin de ans y sont accueillis pendant la période permettre aux enfants de découvrir l’île, de scolaire-scolarisés ou non-à faire des randonnées, des journées l’école primaire JE VEUX découvertes de la faune et de la SAVOIR de 12h30 à 17h30 flore de Mayotte, des activités et pendant les vacances telles que le quad, le poney Forfait demi-journée : 15€€ de 7h à 17h30. ou encore des journées de jeux et de baignade Forfait journalier : 29€€ Pendant la période à la plage, mais aussi des Forfait semaine scolaire : activités créatives. (5 jours) : 140€€ Les enfants sont encadrés par une animatrice Les programmes sont En cas de sortie, diplômée d’un BAFA. disponibles au centre ou en supplément bus : Différents types d’activités téléchargement sur le site. 3€à 6€ leur sont proposés, participant
Tarifs :
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Les névroses sont des maladies psychiatriques relativement bénignes dans la mesure où elles ne s'accompagnent jamais d'une désorganisation de l'esprit. Un névrosé n'est pas un malade mental et ne le deviendra pas. Elles sont assez sérieuses néanmoins, car elles sont chroniques. Elles entraînent une gêne sociale notable chez ceux qui en souffrent, et les limite beaucoup dans leur vie individuelle. La névrose hystérique touche essentiellement des jeunes femmes. Elle est la conséquence de la fixation symbolique de l'angoisse sur des symptômes physiques ou psychiques. L'angoisse n'est pas vécue comme telle : elle est convertie de façon inconsciente en pseudo-symptômes physiques. Cette névrose se développe sur des personnalités de type hystérique, qui présentent en général les caractères suivants :
Un égocentrisme important Un besoin d'être apprécié de l'entourage qui les conduit à adapter leurs idées et leurs opinions à leur audience afin de mieux les séduire, voire à raconter des histoires (mythomanie) ; Une exubérance et une grande démonstrativité ; Une théâtralisation avec dramatisation de toutes les situations : ce sont des personnes qui se "mettent en scène", Un besoin avide d'affection et de séduction qui conduit à érotiser les rapports sociaux tout en se retirant des que la situation devient plus impliquante ; Une tendance à nouer des liens assez factices. Les "pseudo-symptômes", sur lesquels se concentre l'angoisse, sont variables, très bien tolérés, en général largement exposés (aux amis,
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La névrose hystérique aux médecin, à tout l'entourage), et sources de bénéfice pour la personne (diminution de l'angoisse et plus grande attention de l'entourage).
Les symptômes de la névrose hystérique Les plus fréquents Des crises de nerfs ; Des "crises de tétanie" ou de "spasmophilie", des pseudos crises d'épilepsie ; différents troubles fonctionnels psychosomatiques (contractures, spasmes, douleurs, vomissements) ; Des "syncopes", Certains "pseudo-symptômes" durables, mais tous aussi fictifs que les précédents, et qui prennent la forme de paralysies, de contractures musculaires, de surdité, d'anesthésie, de grossesse nerveuse, d'amnésies, etc.
Quels sont les traitements de la névrose hystérique ? Le principal traitement est basé sur la prise d'anxiolytiques. Ils réduisent l'anxiété ou l'angoisse. Ils n'agissent donc pas sur le symptôme névrotique mais sur l'angoisse associée. Ils sont utiles en cas de manifestation aiguë (crise de nerf, spasmophilie…), mais ne sont pas sans inconvénient : certains entraînent des troubles de mémoire, voire des accès confus. Ils peuvent même déclencher des troubles du comportement. Surtout, ils provoquent souvent des états de dépendance physique et psychique importants qui poussent à augmenter les doses, et entraînent des syndromes de sevrage qui rendent bien difficile l'arrêt de la prescription. Il importe donc de ne prendre ces médicaments que sous le contrôle d'un médecin, qui ne les prescrira que pour des durées déterminées. Il faut, également, les arrêter progressivement. Et ne pas oublier que la psychothérapie de soutien est toujours importante dans les cas de névrose hystérique.
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REDECA A l’occasion de juin vert, mois de mobilisation nationale contre le cancer du cancer du col de l’utérus, REDECA Mayotte organise plusieurs manifestations durant le mois de juin 2015. Cette année l’association va mettre l’accent sur la prévention primaire avec la vaccination anti-HPV. Elle est efficace contre les principaux virus HPV responsables de 70% des cancers du col de l'utérus et peut être administrée dès l’âge de 11 ans.C’est ainsi que REDECA va diffuser, deux Bandes Dessinées illustrées par une élève en communication du Lycée Professionnel de Chirongui, accueillie en stage en juillet 2014. Ces ouvrages sont destinés préférentiellement aux jeunes adolescentes car ils abordent à la fois la vaccination puis le dépistage par frottis cervicoutérin.L’objectif est aussi que ces jeunes relaient les différents messages de prévention à leurs paires et aux adultes.De nombreuses actions de sensibilisation sont également prévues auprès de ce public. Calendrier de vaccination La vaccination contre le HPV est recommandée pour les jeunesfilles âgées de 11 à 14 ans avant le début de la vie sexuelle et donc de tout contact avec le virus. Un rattrapage peut être proposé pour les jeunes filles de 15 à 19 ans révolus, mais il est important que la vaccination soit faite avant l’exposition au risque d’infection donc avant le début de la vie sexuelle ou dans la première année du début d’activités sexuelles. En effet, les risques de contamination par les HPV apparaissent dès les premiers rapports sexuels.
1er SCHÉMA VACCINAL Gardasil®
Cervarix®
2ème SCHÉMA VACCINAL pour les jeunes filles plus âgées Gardasil®
Cervarix®
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FAHAMOU MAECHA Qui sommes nous ? Fahamou Maecha est une jeune association régie par la loi de 1901, déclarée à la préfecture en juillet 2013. L'association mène des actions de promotion et d'éducation à santé sur des problématiques de santé publique qui concernent toute la population de Mayotte, mais plus particulièrement la jeunesse. Ainsi l'association fait de la prévention et de la sensibilisation contre sur les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) en particulier le SIDA et les hépatites, et dans la lutte contre les addictions à savoir le tabac, l'alcool et les drogues. Pour toute information vous pouvez contacter l’association : Tél : 0639 04 81 51 Mail : fahamoumaecha@gmail.com Venez rejoindre l’association sur internet : Site internet : http://www.fahamoumaecha.com Sur facebook : https://www.facebook.com/groups/fahamoumaecha Tweeter : @FahamouMaecha
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l'assainissement Le rejet des eaux usées dans la nature a des conséquences désastreuses pour l’environnement. De plus, il peut provoquer l’appartion de nouvelles maladies. C’est pourquoi tant d’efforts sont consacrés au développement du réseau d’assainissement. Un seul conseil : Raccordez-vous ! • Les travaux de branchement sont pris en charge à 100%.
Contactez le SIEAM au 0269
62 11 11
• Une redevance vous sera demandée en fonction de votre consommation d’eau. Un petit geste pour le portefeuille, mais un grand geste pour Mayotte
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Domaine de Kavani 5 chambres et 7 studios Système d'alarme Parking privé et fermé
Située sur les hauteurs de Kavani, la résidence hotelière surplombe le lagon. Dotée d’une jolie structure très bien entretenue et joliment décorée, le domaine mise sur le confort et la sérénité. La maîtresse des lieux, Némati, veille en personne sur la qualité irréprochable de l’accueil, et concocte ellemême le buffet du petit déjeuner exotique. A 5 mn du centre-ville, ce havre de paix est l’endroit idéal pour vos voyages d’affaire ou touristiques, ou pour une petite évasion en famille le tant d’un weekend. La jolie piscine invite à la détente. Chaque vendredi soir, la terrasse au bord de la piscine accueille « la soirée des résidents » où tous les résidents du domaine font connaissance autour d’un repas : chacun apportera sa spécialité (plat ou dessert), et Némati préparera un plat du pays. Ambiance et bonne humeur assurée ! Chambres climatisées à partir de 60€ (accès internet, TV, salle de bain privative) studio à partir de 75€ (cuisine privative, salon) remise pour long séjour.
Rond Point du baobab - 6 rue du stade Kavani 0269 63 08 10 Au rond point du baobab, entrer sur le parking en terre battue de Somaco, suivre la piste du fonds et monter jusqu’au parking de la résidence.
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Madagascar, retour à Nosy Bé
Portrait de brodeuses Richelieu Photo Raphaëlle Bauduin
Par Raphaëlle Bauduin pour VM
Julienne (à gauche) et Élina (à droite) sont brodeuses sur l’îlot de Nosy Iranja, à 1h30 en bateau de Nosy Bé.
Photo Franco di Sangro
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Spécialité de Madagascar, le point Richelieu permet de réaliser tout genre de broderies sur des nappes, rideaux, paréos et chemins de table.
À 30 et 40 ans, Julienne et Élina sont brodeuses sur l’îlot de Nosy Iranja, à 1h30 en bateau de Nosy Bé. Après être passées par l’école des ménagères, elles ont appris le point Richelieu et réalisent à présent leurs broderies sur l’îlot, d’où elles sont originaires. C’est à Nosy Bé que les femmes apprennent la broderie. Point de passage obligatoire : l’école des ménagères, où pendant trois mois elles apprennent le point Richelieu. « Nous avons de la famille qui habite à Nosy Bé et qui nous a accueillies », expliquent-elles. Parce que s’y rendre relève du véritable parcours du combattant : en bateau « rapide », l’îlot de Nosy Iranja se situe à plus d’1h30 de Nosy Bé. Et sans hébergement sur place, impossible de suivre des cours et de s’initier au point Richelieu. Julienne et Élina brodent maintenant depuis 3 ans et réalisent toutes sortes de nappes, rideaux, paréos et chemins de table. Elles y dessinent des fleurs d’ylang-ylang, des poissons et coquillages en tout genre. « Nous arrivons à gagner notre vie », affirment-elles. Une nappe de six personnes,
pour laquelle elles consacrent deux semaines, est vendue 60 000 ariarys, soit 20 euros. « Nous achetons notre fil à Nosy Bé. Nous nous arrangeons avec un marin qui nous le ramène ». Femme brodeuse, mari dessinateur À 30 ans, Julienne est mère de deux enfants. À 40 ans, Élina est mère de quatre enfants. Leurs maris sont pêcheurs et vivent des produits de la mer qui leur permettent aussi de se nourrir. « Ce sont nos maris qui nous dessinent les coquillages. Comme ils vont à la pêche, ils connaissent bien les espèces de la mer », affirment-elles. Élina apprend la broderie à ces deux filles, pendant que ces deux garçons vont à l’école à Nosy Bé. Les deux enfants de Julienne sont quant à eux à l’école sur l’îlot. « Je voudrais que ma fille devienne brodeuse, comme moi », déclare-t-elle fièrement. Timides et malicieuses, les deux amies s’amusent à l’idée de passer dans un journal de Mayotte. Alors que nous les prenons en photo, elles s’appliquent à réaliser des nappes, tortues brodées pour Julienne, requins pour Élina.
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Hôtel Le Grand Bleu - Nosy Bé
Cet hôtel familial est devenu au fil du temps un Ecolodge de charme classé 2 . L’établissement propose de très nombreuses excursions tant à Nosy-Be, l’île aux Parfums que sur l’ensemble de l’archipel avec les îles de Nosy-Sakatia, Nosy-Fanihy, Nosy-Komba, Nosy-Tanikely, Nosy-Iranja également le Mont Passot en quad ou le tour de l’île avec chauffeur; aussi comme ligne d’horizon l’archipel des îles Radamas, l’archipel des îles Mitsio, etc… «Nosy» veut dire «île» en langue malgache.
Egalement de très nombreux loisirs : la Plongée avec masque, le Kayak de mer, le VTT ou vélo, le Quad, les Massages, la Pêche sportive, la Plongée bouteilles, les Croisières, l’Equitation, le scooter ou moto, etc… Les bungalows sont aménagés pour recevoir une personne seule, un couple, une famille avec trois enfants, jusqu’à 2 fois 10 personnes dans 2 bungalows confort familiaux communicants ou la villa 4 chambres avec salon, TOUS POSSÈDENT
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LA VUE SUR LA MER, les bungalows randonneurs ayant la vue sur le jardin. Un restaurant où vous pourrez déguster la cuisine traditionnelle, poissons, fruits de mer et aussi la cuisine européenne… avec de nouvelles spécialités pour 2015. Une superbe piscine à débordement avec une vue panoramique imprenable sur la baie d’Andilana pour passer un agréable séjour et garder des souvenirs plein la tête. La seule chose que vous regretterez… sera de quitter ce petit paradis. Ils ont succombé au charme de ce paradis tropical qu'est Nosy Be, alors... pourquoi pas vous ? L’HÔTEL LE GRAND BLEU a été créé depuis bientôt 15 ans par Guillaume et Magali, Jacques et Céline ont aussi succombé en Août 2013 au charme de ce paradis tropical qu’est Nosy-Be, alors pourquoi pas vous? Lu dans le guide du routard 2007/08 /09/10/11/12/13 et 2014, l’ Hôtel le Grand Bleu conserve sa notoriété depuis 7 ans : LE GRAND BLEU ,un hôtel de charme à Madagascar sur l’île de NOSY-BE. Bungalows Randonneurs à 30€ avec sanitaire simple, également d’autres certainement plus chics tout confort entre 54 et 65€ (clim. en option), carte « snacks » le midi et menu à 16€. L’hôtel est situé sur un promontoire dominant superbement la mer et les îlots en face, permettant d’obtenir toujours une légère brise agréable à l’ombre, plutôt que le grand soleil de bord de plage. Ce ventilateur naturel embrasse une des plus belles baies de l’île aux parfums, peut-être la plus belle vue! Un petit chemin vous emmène à la plage en 5 minutes à travers une végétation luxuriante. Une de nos adresses préférées. Des bungalows confortables aménagés avec le mobilier malgache, toit en chaume, terrasse privative avec hamac, l’électricité, l’eau chaude et le WIFI GRATUIT, le tout 24H/24, moustiquaire et climatisation (en option payante).
Un sentiment de tranquillité subtile avec une vue époustouflante face à l’île aux chauve-souris : Nosy-Fanihy. Cerise sur le gâteau : sa sympathique piscine à débordement en prolongement des salons avec une vue imprenable sur la baie d’Andilana. Une excellente adresse pour les moins fortunés comme pour les autres. De plus l’accueil est excellent, et on vous proposera diverses activités intéressantes : location de VTT, kayak de mer, masques palmes et tubas. Par ailleurs, l’hôtel-restaurant est aussi un endroit de choix pour les pêcheurs, car c’est un Centre très réputé de Pêche Sportive. Le meilleur rapport qualité-prix-vue-gentillesse du coin ! The best value-for-friendliness of the area ! Adresse : legrandbleunosybe@orange.fr Site : http://www.legrandbleunosybe.com/ Tél : 00 261 32 02 194 84
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Aux origines du peuple Sakalava Par Raphaëlle Bauduin pour VM
L’histoire de Nosy Be commencerait au village de Marodoka, premier village de l’île où vivait le peuple Sakalava. Aux origines, le village s’appelait « Ambanoro », « gros arbres », en référence au lieu de repos des habitants qui venaient s’y restaurer après la culture du riz. L’association des femmes « Ravinala » vous accueillera aux portes du village. Gardiennes du patrimoine, elles vous feront visiter Marodoka dans tous ses méandres : de la maison des
fantômes au premier port de Nosy Be, vous pourrez visiter les cases traditionnelles indiennes, la première mosquée de Madagascar appelée « Mosquée rapide » et le cimetière indien. Elles vous plongeront dans l’histoire de Nosy Be, du peuple Sakalava, premiers habitants de l’île, à l’implantation des Africains, des Arabes et des Indiens. Au XVème siècle, les Arabes prospèrent dans le commerce d’esclaves, entre le Kenya, Zanzibar et Madagascar. Ils les vendent aux Indiens, déjà implantés en terre malgache. Certains
Photo Raphaëlle Bauduin
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Africains viennent également s’implanter sur l’île pour travailler. Le peuple indien commence à prospérer et rebaptise la première ville de Nosy Be « Marodoka », « beaucoup de boutiques ». À la découverte du folklore Après la visite des vestiges, témoins des origines du peuple Sakalava et de l’histoire de Nosy Be, les femmes de l’association Ravinala vous feront partager leur folklore en se déhanchant aux rythmes de des danses traditionnelles : Mbio, Wadrha, Chipepy, Trotrode, Biyaya. Chants et spécialités culinaires font également partie du programme. Créée en 2008, l’association Ravinala a vu le jour afin d’aider les femmes brodeuses à vendre leurs produits. En 2009, les femmes s’organisent et proposent le circuit culturel, « pour animer, montrer notre patrimoine et notre culture dans un cadre privilégié », expliquent-elles. Pour plus d’informations, vous pouvez les contactez au +032 41 327 97
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Comment blanchir des joints ?
Après quelques années, les joints de carrelage ont tendance à noircir, voici deux petites astuces pour leur redonner leur éclat ! La première solution est de prendre une brosse à dent que vous tremperez dans un mélange de jus de citron ou du vinaigre blanc additionné à du bicarbonate de soude ensuite, il faudra un peu d'huile de coude pour frotter activement ! La seconde astuce est de vaporiser un spray à base de chlore, anti-moisissure et de frotter encore activement à l'aide d'une brosse à dents.
A savoir : s'il s'agit de moisissure située au cœur des joints en silicone, sachez qu'il n'existe aucune solution pour les nettoyer en profondeur, il vous faudra refaire les joints ! - Enfin versez de l’eau bouillante pour emporter le tout
Quelles sont les techniques d’entretien du carrelage extérieur ? Pas besoin d'utiliser des produits décapant pour nettoyer quotidiennement votre carrelage ! Il vous suffit de passer régulièrement le balai ou l'aspirateur et de nettoyer à l'aide d'une serpillière imbibée d'eau et éventuellement d'un tout petit peu de savon noir afin de ne pas attaquer les joints de ciment. Le séchage se fera naturellement ou avec une serpillière sèche si le temps est humide. Pour parfaire le nettoyage à l'eau et au savon noir, vous pouvez rajouter du vinaigre blanc dans votre eau de rinçage, ce qui aura pour effet de redonner tout son éclat à votre carrelage ! Petite astuce efficace de grand-mère : faites cuire des pommes de terre et gardez l'eau de cuisson
bien chaude que vous verserez sur votre carrelage. Frottez avec une brosse, laissez agir 10mn le temps que l'amidon des pommes de terre absorbe les graisses et salissures. Passez une serpillière sur le carrelage et rincez abondamment avec de l'eau pour une propreté éclatante.