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Vivre Mayotte n°12 Périodique gratuit Directeur de publication/DA Franco di Sangro Responsable développement Murielle Turlan - 0639 69 28 86 murielle@somapresse.com Graphisme & maquettes Franco di Sangro Olivier Baron Journalistes Raphaëlle Bauduin - Nora Godeau Oirdi Anli - Gauthier Dupraz Photo Couverture : Franco di Sangro Modéle : Chamssia facebook.com/vivremayotte issuu.com/vivremayotte VM est une publication de la SOMAPRESSE BP 60 - 97600 Mamoudzou Tél. 0269 61 20 04 - Fax. 0269 60 35 90 Dépôt légal BdP Mamoudzou. Imprimé à l’île Maurice Caractère Ltd - 5000ex. Toutes reproductions entières où partielles sont interdites sans l’autorisation de VM, conformément à la loi.
Chères lectrices, chers lecteurs, VM 12 c’est le VM des vacances. Qui dit vacances, dit farniente, plages, mais aussi préparatifs de mariage car juillet/août c’est la saison des «haroussi» à Mayotte. Votre parfumerie Mado vous attend pour des conseils en maquillage et une mise en beauté à l’égal de ce qui est offert dans les grandes parfumeries parisiennes. Notre équipe a rencontré pour vous Ingrid et Yasmine, les nouvelles reines du soin à Mamoudzou. Faites un tour dans leur espace «Run et Sens» à Kawéni : coiffure, onglerie, esthétique… leur salon tout neuf est entièrement au service de la beauté féminine (et masculine !). Notre numéro est aussi un retour sur l’événement «Ambassadeur» où Fabio est ressorti triomphant et représentera l’île à la prochaine élection de Mr Europe. Bravo Fabio ! Nos recettes de vacances seront consacrées aux gâteaux au chocolat : moelleux, fondant, tiramisu n’auront plus de secret pour vous…. à vos spatules ! Enfin, pour celles qui n’ont pas de permis de conduire, profitez de cette saison pour aller à l’auto-école. Ça tombe bien en cette période de l’année, la circulation est plus fluide. Nous aussi faisons une pause, donc nous vous retrouverons à la rentrée pour encore plus d’animations, d’apéros shopping, de défilés de mode. Bonnes vacances à tous ! A très vite. L’équipe VM.
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coup de plume Par Raphaelle Bauduin
L'été, c’est la santé. En voyage ou au bord de la plage, pas facile de se maintenir en forme. Apéros, retrouvailles entre amis ou en famille, mariages, les festivités se succèdent pendant la saison estivale et il faut pouvoir tenir le rythme. On a le choix de courir à la pharmacie pour faire des cures de vitamines ou de magnésium, mais on peut aussi, plus simplement, faire le choix d’une bonne alimentation. Trouver un équilibre alimentaire sain ne signifie pas forcément changer toutes ses habitudes alimentaires. Juste faire appel à un peu de bon sens et avoir de bonnes idées… Suivez le guide. Barbecue et crudités dans le jardin, nourriture épicée, l’été notre estomac n’est pas toujours en vacances. Le remède ? Manger de la papaye. Elle contient une enzyme, la papaïne, qui favorise la digestion et apaise les muqueuses de l’estomac. En parallèle on se passe de graisses cuites (exit les mabawas par exemple), de café et de lait. Et on privilégie des instants de détente après les repas. On ne va pas s’en priver, la sieste est fortement conseillée ! Voiture, autocar, bateau, la nausée et le mal des transports sont courantes en été : on ne tient pas en place, au risque d’avoir mal au coeur. Le remède ? Adopter le gingembre, en assaisonnement dans nos plats ou, pour plus d’efficacité, en infusion. Ses propriétés antiinflammatoires aident à combattre la nausée. Elles neutralisent aussi les remontées acides et apaisent les troubles digestifs mineurs. Sensation de jambes lourdes ? Les jours de forte chaleur, les pieds et les mollets gonflent vite. Pour éviter le dérangement, on se régale de baies et de poissons gras (harengs, saumons, etc.). Riches en antioxydants, les baies favorisent le retour veineux. Les Oméga-3 du poisson renforcent quant à eux les membranes cellulaires. Pas très glamour mais bien réel : les longues baignades répétées et les maillots de bain mouillés favorisent les infections urinaires.
Le remède ? On se gave de cranberries, que l’on trouve en pharmacie et en grande surface : elles sont riches en antioxydants et en substances anti-bactériennes naturelles. Avant l’apparition des symptômes, on boit au moins un jus de cranberry par jour. Riches en principes actifs, il empêchera les bactéries de se loger dans la vessie. On n’oublie pas non plus de boire au minimum 1,5 litres d’eau par jour, pour favoriser le drainage. Facile, non ? Et pour être au top de sa forme, on allie ces astuces par un peu d’activités et de bons réflexes. Si on adore l’eau par exemple, on opte pour la gym dans la piscine ou dans la mer. Soutenu par la pression de l’eau, notre corps souffre moins et on dépense plus. Pour les plus motivées, on varie les formules, avec de « l’aqua-running » (on court sur une surface immergée), « l’aqua-combat » (un mix de mouvement de boxe, de karaté et de kick-boxing), ou « l’aqua-zumba » (on danse, on s’amuse en rythme, on se défoule). Pour la beauté de notre peau, on privilégie l’huile corporelle, de coco, d’ylang ylang, d’argan ou de sésame. À la sortie de la plage ou après une chaude journée, l’huile contient effectivement ce qu’il faut pour stimuler la production de notre collagène naturel. Nourrissante, satinante, parfumante, les huiles corporelles ont également des vertus raffermissante pour une silhouette de rêve. Et on n’oublie pas son visage, avec une protection solaire et une hydratation quotidienne. Et puis on n’oublie pas de s’amuser ! Quoi de plus jolie qu’une femme qui rigole, sourit, croque la vie. Le rire est le meilleur des médicaments. Alors si l’été c’est la santé, c’est surtout le moment de mettre ses soucis de côté et de profiter de la saison estivale. Amis, famille, cérémonies, les mois de juillet et d’août sont souvent riches en évènements. Après le stress des préparatifs, et je ne parle pas seulement des femmes qui s’apprêtent à se marier (comme on en parle dans notre dossier spécial mariage), je parle aussi du challenge à relever pour préparer ses vacances : boucler les dossiers en cours, faire le point avec le boss du bureau, préparer la maison, faire ses valises, l’avant juillet-août n’est pas de tout repos. C’est aussi pour cela qu’il faut apprécier l’été et le sublimer. À vous de jouer…
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8-13
Dossier
Le mariage traditionnel
14-19
Evénement
Les ambassadeurs Mayotte
26-29
Portrait Run & Sens
32-33 Papilles
Le chocolat en folie
38-39 Société
L'Aïd El Fitr
44-47 Psycho
Je suis bordélique
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Par Raphaëlle Bauduin pour VM
Ce soir, je serai la plus belle… Grands mariages Finie la pluie, vive le vent et le beau temps. Les alizés de la saison sèche ont amenés avec eux les vœux de ces couples qui seront nombreux cet été à se dire oui. Réunions, négociation avec la famille, coups de gueule et moments de complicité, les préparatifs d’un tel évènement représentent une étape à part entière et pas des moindres. Pour Zara et Bob par exemple, c’est le moment de se préparer à accueillir 500 personnes pour l’heureux évènement prévu le 15 août. Entre tradition et modernité, nous avons recueilli leur témoignage. Retour sur une prise de tête pas comme les autres. « Au début, on voulait faire un mariage tranquille, comme en métropole par exemple, où on reçoit nos familles et amis à la maison. Et puis la maman de Bob a eu l’idée d’organiser un “vrai” mariage, selon les traditions ». Zara et son fiancé, tous deux Mahorais, se retrouvent ainsi embarqués dans l’aventure « Haroussi ». « Sa maman le prend comme un devoir, comme nous assistons régulièrement à des mariages, c’est à notre tour de pouvoir inviter les gens. » 500 personnes. Au moins. Un chiffre qui paraît presque effrayant ! Comment se préparer à accueillir autant de personnes ? « On a fait le
mariage religieux avant pour avoir le temps d’organiser les festivités cet été », explique Zara. Comme le veut la tradition, c’est la mère du futur mari qui décide du nombre d’invités. Des invités qui participeront au manzaraka et autres festivités. Les invités de la future épouse, eux, ne sont conviés qu’aux préparatifs : invités à faire à manger ! « Nous nous réunissons tous les week-ends avec ma mère et mes sœurs. On essaie de prendre de l’avance. On s’occupe de tout ce que l’on peut acheter avant par exemple, comme les boissons et le poisson que l’on congèle », explique Zara. Le manzaraka Le manzaraka représente le moment-clé du mariage. Il se déroule sur une demi-journée, l’après-midi à partir de 12 h ou 13 h. « Le mari peut décider d’avoir entre trois et neuf boina haroussi, autrement dits des témoins qui vont m’accompagner jusqu’à la maison de la mère de la boueni haroussi, autrement dit l’épouse », explique Bob. « Les invités suivent, avec des chants, de la musique. On est accompagné d’un fundi qui annonce l’arrivée du mari via l’appel de la prière “Athan” ». La tradition veut que de l’argent soit glissé sous la porte pour pouvoir aller voir la mariée. « Je donne ce que je peux, c’est pour
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avoir le droit de soulever le voile de la mariée. » Après cette étape dans la maison de la mère de l’épouse, les invités du mari et de la mère du mari sont invités à rejoindre le plateau polyvalent où tout est prêt pour le déjeuner. « On s’organise pendant des mois pour que tout soit prévu pour le jour J », indique Zara, « toute ma famille participe aux préparatifs. C’est elle qui fera le service et qui s’assure que tout se passe bien. En revanche, ils ne sont pas conviés à partager le repas. » Des tables sont préparées pour les hommes, les femmes mangent quant à elles séparément, sur des nattes. Une fois rassasiés, les invités reçoivent le jasmin : colliers, épingles ; Zara a déjà réservé le jasmin nécessaire pour en avoir suffisamment. « Il faut le prévoir en avance car, avec la saison des mariages, on peut vite se retrouver à court ». Les femmes reçoivent un siradj. La maman du mari accepte un collier spécial, sous forme d’écharpe de jasmin. Pour les hommes, seul les bouana haroussi et le mari, le père et les oncles obtiennent des colliers. Pour les autres, des épingles en jasmin sont prévues.
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Alors que les festivités battent leur plein, l’épouse reste à la maison. « C’est frustrant de se dire que l’on organise tout ça pour ne même pas le voir », déplore la future mariée. « Quand les invités finissent de manger, on m’appelle et je les rejoins, pour que les invités me voient ». L’épouse danse avec la mère du mari qui lui soulève le voile
Progressivement, tout le monde vient lui apporter de l’argent. Si la cérémonie semble se dérouler naturellement, elle implique en amont un important travail d’organisation. « Une “chef de natte” a été désignée avant : elle retrouve un papier A3 où son nom est indiqué. C’est elle qui rassemble les cotisations des
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autres femmes assises sur la même natte. C’est elle qui ensuite donne l’enveloppe à la mariée. » « Le gros de la fête, c’est le manzaraka. Il dure environ 5 h et on peut parfois recevoir jusqu’à 20 000 euros », explique Zara. Shigoma et magnéga Le soir, place au shigoma. À 21 h, les hommes se rassemblent pour chanter et danser. Habillés en costume et écharpe, ils dansent en cercle. Tout le monde participe ensuite, les hommes comme les femmes. « C’est la fête, tout le monde danse et chante », témoigne Bob. Sifflets, tambours, la musique bat son plein. « Pour le moment nous sommes en train de voir à quelles associations nous allons faire appel », ajoute sa future femme, « ce sont toujours des associations qui organisent le shigoma. Avec ma mère, on pense faire venir les groupes de Chiconi et Choungi. » Le week-end suivant le mariage, place à l’ichima. « La famille du mari vient et amène des cadeaux », indique Zara, « cela peut être de l’or, des habits, de l’électroménager. Mais moi, j’ai décidé que non ; je préfère demander de l’argent pour choisir moi-même mes futurs équipements ménagers. » La famille du mari passe à nouveau à table, et encore une fois, sans l’épouse ni sa famille. Ce n’est que le lendemain, le dimanche, que l’épouse vient officiellement s’installer chez son mari. « Cette fois-ci, j’ai une soixantaine d’invités, de mon côté, qui m’accompagnent. C’est la seule fois où la famille de mon futur mari fait à manger et le service à table. C’est ce que l’on appelle le magnéga. Je pense qu’ils vont faire appel à un traiteur. » Le magnéga se déroule à l’heure du déjeuner. Les invités s’en vont ensuite progressivement et l’épouse reste dans sa nouvelle maison. 500 invités, et autant qui préparent Si la mère de Bob a décidé d’inviter 500 invités, ils sont autant du côté de la famille de la mariée à participer à la préparation du mariage. « On fait des réunions tout le temps pour en parler
», déclare Zara. Dès le mois de mai, beaucoup de choses sont rassemblées. « Nous avons déjà acheté le poisson que l’on congèle pour le jour J. Deux zébus seront à sacrifier. Mon père a des zébus, donc cela ne pose pas de problème. On a aussi réservé la salade auprès d’un paysan. Pareil pour les bigorneaux qui sont difficiles à trouver. Pour le reste, on attendra après le ramadan, deux semaines avant le mariage. » De manière générale, Zara se réunit avec sa mère et ses sœurs, qui font ensuite le relai avec les cousines et les tantes. « C’est la famille proche qui paie. On se réunit pour décider. On a un budget de 50 000 euros. On en a déjà pour 4 000 euros, rien qu’en poissons », s’exclame Zara, « chaque week-end, je vais chez ma mère et on discute. » De son côté, Bob fait la même chose. Le transport de leurs 500 invités est effectivement à la charge de la famille du mari. « Le plus difficile à préparer, c’est le manzaraka », précise Zara, « il faut trouver des gens de confiance pour pas que l’on nous vole. Les boissons, la nourriture… il faut les stocker et que ce soit surveillé. Ma mère est fatiguée et ne peut pas s’en occuper. Même pour arranger la décoration, il faut des personnes sûres. On est en train de voir sur qui on peut compter. Certaines associations de la commune peuvent nous aider aussi. Mais bon, dans tout ça, je ne vais même pas voir le fruit de notre travail puisque je dois rester à la maison pendant le manzaraka ! » Pour les tables des hommes, Zara est en train de récupérer des devis auprès d’associations de mbiwi. « C’est 400 euros par association pour qu’elles viennent chanter. Il faut que l’on anime le manzaraka mais cela revient cher. » Au moment où nous avons réalisé le reportage, le couple n’était qu’à la moitié des préparatifs. « Cela nous prend tous nos week-ends, depuis plusieurs semaines », témoigne Bob. Tout doit être réglé pour le 15 août... . Avec plus de 500 convives, on peut difficilement conclure autrement qu’en leur souhaitant bonne chance. Les préparatifs du mariage ne sont finalement qu’un parcours du combattant, où les gagnants sont déjà désignés.
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Un mariage, diverses versions Par Raphaëlle Bauduin pour VM
Les traditions évoluent et diffèrent en fonction des familles, des maisons. C’est ce que l’on a pu constater au fil de notre reportage. Mahorais, Comoriens, Malgaches, chacun réalise un mariage selon ses convictions, ses moyens, ses envies. Loin d’être exhaustif, nous vous proposons un tour d’horizon de ce qu’il se fait en termes de célébration.
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Le manzaraka semble commun à tous les mariages qui se déroulent selon les traditions mahoraises. Une de nos interlocutrices, qui a préféré ne pas être citée, nous explique que c’est toujours la première étape. « La famille de la mariée prépare à manger et reçoit en retour des cadeaux en tout genre. » Le deuxième jour, est souvent organisé le mbiwi, une danse traditionnelle en l’honneur de la mariée. Les femmes dansent avec des bambous. « On n’y mange pas. Les invités repartent souvent avec des sachets de gâteaux. Les femmes dansent et de l’argent est donné pour aider les futurs mariés. » Après le manzaraka et le mbiwi, au troisième, quatrième ou sixième jour, « comme on veut, finalement », la famille de la mariée organise un dîner. Les convives sont invités à manger, il y a un gâteau de mariage. « Toute la famille mange ensemble. La mariée est en robe blanche. C’est un peu comme en métropole. » Une première danse est souvent réalisée par les mariés qui s’échangent ensuite les alliances. Après le dîner, la soirée est consacrée à la danse, c’est la fin officielle des festivités. Eviter le manzaraka Si certains couples ne sont pas enclins à organiser le manzaraka, qui représente une cérémonie très coûteuse et très « lourde » en termes d’organisation, certains choisissent de célébrer leur mariage dans l’intimité. Nous avons ainsi rencontré un couple qui a choisi de réaliser le chidjabu. « C’est une cérémonie avec lecture du coran. Tu pries, tu fais tes vœux. C’est pour te protéger du mauvais œil. Après ça, on organise un repas avec nos proches. Le chidjabu peut d’ailleurs se faire à plusieurs occasions, quand tu achètes une nouvelle maison, par exemple, ou pour tes enfants », témoigne le couple. « On prépare de l’argent pour le fundi et les participants qui répètent les versets du coran ». Si le couple a choisi de ne pas organiser le manzaraka, c’est qu’ils n’apprécient pas le côté « voyeur » de la cérémonie. « Le manzaraka consiste à montrer
que l’on a les moyens, c’est une démonstration, on est dans l’opulence », déplore-t-il, « cela ne correspond pas à notre état d’esprit ». Oidaha et tari Les Anjouanais se plaisent à clôturer les mariages par deux danses traditionnelles : l’oidaha et le tari. « L’oidaha est une danse autour du pot qui sert à piler : les participants se lancent chacun à leur tour la mutsi pour taper. On prépare du chino, c’est-à-dire du maïs ou du manioc pour que cela fonctionne », indique notre interlocutrice. Le tari est ensuite une danse alimentée par des tambours et des chants, où les participants doivent être bien habillés. « Ce n’est pas obligatoire. », précise-t-elle. Souvent, les familles choisissent de faire appel à des associations d’oidaha, de tari, de mbiwi. « Cela facilite évidemment l’organisation et l’animation des cérémonies. » Enfin, les Comoriens ajoutent souvent à la liste des festivités le toirabu et l’ukonbi. « Le toirabu est une danse avec des cannes. Les invités doivent donner de l’argent et viennent pour danser. On n’y mange pas. Les femmes sont habillées en robe de soirée. » L’ukonbi correspond également à un chant que la famille de la mariée organise au cours de la soirée, où famille et amis sont invités. « Là encore, de l’argent est récolté pour les mariés. Ces derniers sont assis sur un trône et l’argent est donné dans la robe de la mariée. » Qu’ils durent deux, trois, quatre jours ou plus d’une semaine, le mariage à Mayotte est considéré comme une étape décisive dans la vie d’un couple. C’est l’officialisation d’une union, où l’on se sacrifie financièrement, tout en comptant sur l’argent que l’on récoltera en retour. Certains déplorent ce côté très financier du « mariage à la mahoraise », une sorte de « m’as-tu vu ». C’est toutefois l’occasion de célébrer une nouvelle union, pour le meilleur, et pour le pire.
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Par Nora Godeau, pour VM - Photos Franco di Sangro
Ambassadeurs Mayotte En coulisses Juste avant le début du show, notre équipe a pu se rendre dans les coulisses de l'évènement pour observer comment les candidats appréhendaient le spectacle qu'ils ont préparé pendant six mois. Nous avons alors rencontré les huit jeunes hommes entre deux habillages, maquillages et coaching de Mariame et de Jeff Ridjali qui étaient naturellement présents pour les soutenir et les aider à surmonter leur trac dans les quelques heures précédant le spectacle. Quand notre équipe pénètre dans les coulisses, l'ambiance est effervescente. Un subtil mélange de trac et d'excitation imprègne l'atmosphère. Le lieu ressemble de très près à une ruche où chaque petite abeille s'affaire avec enthousiasme. Les jeunes hommes circulent d'un endroit à un autre afin d'ajuster au mieux leurs costumes et leurs accessoires. Ils évoluent parmi les mannequins des boutiques de mode qui vont également participer au spectacle. Les jeunes femmes s'appliquent, elles aussi, à soigner leur beauté et leur élégance afin de donner la meilleure image possible des boutiques pour lesquelles elles vont défiler. C'est donc dans cette atmosphère presque fébrile
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que nous avons "attrapé au vol" les témoignages des huit prétendants au titre. Timides ou extravertis, tous ont accepté de nous dire quelques mots sur la manière dont ils ont appréhendé l'aventure et leurs impressions à quelques minutes du début du show. Nous avons tout d'abord rencontré Fabio, dont nous ne savions pas encore qu'il remporterait le titre tant convoité d'Ambassadeur Mayotte 2015. Le jeune homme de 20 ans, originaire de Cavani, devait visiblement être conscient de ses atouts, car il nous est apparu confiant et plutôt sûr de lui. D'une agréable aisance dans la parole, il nous a assuré ne pas être trop sujet au trac, grâce à son expérience passé de mannequin, mais également au coaching efficace des organisateurs : "Le fait d'être en groupe nous permet de nous encourager mutuellement et de diminuer la pression. Mariame a beaucoup insisté sur cette valeur tout au long des six mois de répétition. Jeff Ridjali nous a, quant à lui, enseigné beaucoup d'exercices de relaxation qui nous ont appris à gérer notre trac.", explique le jeune homme.
"Une occasion de monter sur scène et de découvrir l'univers du spectacle" Cette confiance dans le bon déroulement du spectacle est partagée par Diamin, 24 ans, qui se sent lui aussi parfaitement détendu : "Je me sens comme un poisson dans l'eau et j'ai hâte de monter sur scène pour montrer au public ce dont je suis capable. C'est une super expérience et un vrai défi à relever !" Les notions de défi et d'expérience
sont des maîtres-mots, qui reviennent souvent sur les lèvres des participants. Certains ont déjà une certaine expérience de la danse et ont vu dans l'évènement une occasion d'enfin pouvoir participer à un véritable spectacle. C'est notamment le cas d'Aymane, 19 ans : "J'ai eu envie de participer pour avoir l'occasion de monter sur scène. J'adore la danse et le chant mais, dans mon village, je n'ai jamais pu donner un spectacle sur une vraie scène. Ca a vraiment été une expérience très enrichissante pour moi." Les motivations de chaque participant étaient ainsi toutes différentes. L'évènement a par exemple été l'occasion pour Hamada, 28 ans, de sortir de son milieu et de rencontrer des gens d'une autre catégorie socioculturelle que la sienne : "J'ai voulu participer pour avoir l'occasion de sortir de mon milieu, ce que ma vie quotidienne ne me permet pas de faire. A Mayotte, on est parfois
un peu enfermé dans des sortes de "castes" officieuses dont il est difficile de sortir. L'évènement Ambassadeur Mayotte m'a permis de découvrir un autre univers.", affirme le jeune homme avec enthousiasme. D'autres, comme Diamin, voient davantage dans l'évènement un moyen de se faire connaître avant de lancer leur entreprise : "En ce moment, je fais des études d'hôtellerie et j'ai comme projet plus tard d'ouvrir des chambres d'hôtes. Pour moi, cet évènement est l'occasion de me faire un peu connaître sur l'île, de manière à ce que mon
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nom dise quelque chose aux gens lorsque j'ouvrirai mon établissement.", indique-t-il avec un certain pragmatisme. Un défi personnel à relever Enfin, l'une des grandes motivations des jeunes gens est la notion de défi. L'exemple le plus caractéristique est celui d'Amil qui a déjà participé l'année dernière à l'évènement, mais sans toutefois aller jusqu'au bout. Cela lui a laissé un goût amer, c'est pourquoi il a voulu retenter l'expérience : "Cette année, je vois ça comme un vrai défi personnel à relever. J'ai besoin de me prouver à moi-même que je suis capable d'y arriver. Comme j'ai gagné en confiance en moi, je pense que, cette fois-ci, ça va bien se passer", affirme le jeune homme, que l'on sent néanmoins un peu stressé derrière son beau sourire." Si les plus jeunes ou les moins expérimentés ressentent davantage les effets du trac que les autres, tous sont néanmoins ravis de ce que leur a apporté l'aventure et nous les sentons tous vivement impatients de monter sur scène. Ils sont également pleins de reconnaissance envers leurs coachs qui se sont pourtant fait un devoir de leur inculquer le sens de la discipline et de l'effort. Tous ont cependant relâché la pression le jour J, comme nous l'explique Anne-Dominique de Bretagne, la responsable du vestiaire : "On ne les a pas ménagés pendant six mois, alors maintenant, on relâche un peu la pression et on les materne !", nous expliquet-elle, un sourire attendri sur les lèvres.
"J'espère que le public repartira avec des étoiles pleins les yeux."
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Nous avons accordé le mot de la fin à Mariame, l'organisatrice. Ancienne Miss Mayotte 2000, elle a créé l'évènement Ambassadeur Mayotte afin de tenter d'apporter aux jeunes Mahorais autant de richesse et d'expérience qu'elle en a reçu elle-même tout du long de son expérience de Miss. Tout sourire, dans son élégante robe aux motifs traditionnels de son île, elle croit totalement en ces jeunes hommes qu'elle a coachés avec énergie pendant six mois : "Je suis confiante et je suis sûre que tous les participants vont être à la hauteur du spectacle. J'espère de tout cœur que le public repartira avec des étoiles plein les yeux !", conclut-elle avec émotion.
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Par Nora Godeau, pour VM - Photos Franco di Sangro
Fabio
"Ambassadeur" Mayotte 2015 Samedi 16 mars, à la piscine de Koropa, a eu lieu l’élection Ambassadeur Mayotte 2015, nouveau titre de l’ancien Mister Mayotte. Les huit candidats ont offert au public venu nombreux pour les soutenir un spectacle de qualité, chorégraphié par le célèbre danseur Jeff Ridjali. C’est Fabio, jeune homme de 20 ans qui a finalement remporté le titre. Le comité Ambassadeur Mayotte, géré par Mariame Hassani, première Miss de l’île élue en 2000, nous a offert samedi soir un spectacle d’une grande qualité. Les huit candidats ont effectué quatre défilés dans des styles différents : tenue urbaine, tenue classe, tenue sexy et tenue traditionnelle. Entre chaque défilé, des groupes de
jeunes danseurs et chanteurs mahorais ont donné un aperçu de leurs talents. Mettre en avant les jeunes artistes de Mayotte était également l’un des buts de cette cérémonie selon Mariame Hassani. Le public a pu découvrir ou redécouvrir le groupe de danseurs Afro Mix ainsi que les chanteurs Staco, Tiam et K16 qui ont mis toute leur énergie dans ce spectacle pour le plus grand plaisir des spectateurs. Les boutiques « Elégance mahoraise » et « La diva » étaient également de la partie et ont présenté leurs plus beaux vêtements au cours de deux défilés. Au terme du dernier défilé, en tenue traditionnelle, les candidats se sont présentés afin de se faire connaître du public et du jury. Agés de 18 à 28 ans, les candidats étaient tous de jeunes garçons ambitieux qui ont
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beaucoup appris grâce à cette expérience unique de six mois. Celle-ci leur a appris de nombreuses valeurs indispensables à la vie en société telles que la discipline, le respect des autres et la cohésion de groupe. Sur une île où la jeunesse a de plus en plus tendance à sombrer dans la délinquance, Mariame Hassani a voulu donner l’occasion à ces jeunes de participer à une expérience constructrice, susceptible de leur donner plus tard de nombreuses opportunités dans le monde du spectacle. Le défilé le plus apprécié par les candidats a été celui en tenue traditionnel, qui mettait en valeur leur identité mahoraise Parmi les quatre défilés, le plus apprécié par les candidats a été celui en tenue traditionnelle. Mariame Hassani a choisi de mettre en valeur les origines bantoues de Mayotte, qui passent trop souvent au second plan, derrière l’identité religieuse importée par les arabes. C’est donc vêtus de pagnes et de peintures de guerre que les huit candidats ont défilé, en brandissant une lance tels leurs ancêtres africains. Aucune musique n’accompagnait ce défilé dont la sonorisation a été effectuée par les candidats eux-mêmes, qui ont entonné a capella un chant traditionnel mahorais. Les six membres du jury ont eu du mal à départager les candidats, tant chacun d’eux a donné le meilleur de lui-même au cours de cette cérémonie. Cependant, la sélection obéissait à certains critères précis : l’élégance, la prestance et l’élocution. Le critère de la présidente Mariame Hassani, à savoir l’assiduité et la discipline, venait s’y ajouter. Celui qui les remplissait tous au mieux était Fabio, vainqueur de l’élection. Jeune homme de 20 ans originaire
de Cavani, Fabio est secrétaire au BSMA et a déjà une certaine expérience de l’univers de la scène puisqu’il a été mannequin pour la boutique Dessusdessous et a défilé lors du salon du Mariage. Ces expériences lui ont beaucoup apporté et permis d’acquérir l’aisance nécessaire pour séduire le jury et remporter le titre d’Ambassadeur Mayotte 2015. Trois Dauphins ont également été récompensés pour leur élégance et leur prestance. Le premier se nomme Anil ; il est âgé de 23 ans. Originaire de Poroani, il est particulièrement fier de ce titre puisqu’il avait déjà participé à l’élection l’année dernière sans toutefois aller jusqu’au bout. Ce titre décroché constitue donc une belle revanche sur luimême. Le deuxième Dauphin se nomme Hamada et est âgé de 28 ans. Sa participation à l’élection était motivée par une envie de s’ouvrir aux autres et de découvrir un autre milieu que le sien. Quant au troisième Dauphin, il s’agit de Farkhane, 20 ans, un jeune homme passionné de danse qui voulait faire sa première expérience de la scène. Si tout le monde n’a pas gagné, chacun a cependant tiré un immense plaisir de cette expérience et les huit candidats se sont tous serrés dans les bras à l’issue de l’élection, prouvant que les valeurs de respect et de cohésion de groupe, si chères à Mariame Hassani, ont parfaitement été intégrées par l’ensemble des candidats. « Je suis très contente de cette soirée et très fière que tant de personnes soient venues soutenir ces garçons qui contribuent à changer le regard que les gens portent sur la jeunesse mahoraise. Mes partenaires et moi allons travailler une année entière avec Fabio afin de le présenter prochainement à l’élection Mister Word. »
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MADO
VM - Vivre Mayotte 2015
entre tradition et modernité
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coffrets mariage
sez o p m Co ffrets ... o c s vo vies n e s vo selon it,
m, la parfu use e d tue eau e onc orps... m è r c c our le gel p
Pour l'homme élégant
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le vernis corail Avec l'arrivée de l'été on se concentre sur les couleurs vives et gaies, à l’instar du corail. Un coloris à la pointe de la tendance à laquer en suivant, à la lettre, un code de conduite bien établi… Mode d’emploi Une couleur de bon ton Parce qu’il tire sur le rose ou l’orangé, on évite de choisir cette couleur si les mains ont tendance à rougir ou sont sensibles et fragilisées. Mieux vaut l’adopter si la peau est mate ou à l’inverse très pâle, légèrement dorée ou voire même si elle a tendance à griser comme celle des fumeuses... Et évidemment, on évite cette couleur si les cheveux sont roux. Corail et orange matchent chromatiquement très mal ! Ongles, le bon angle Pour bien faire, on évite les longues griffes comme celles chéries par les américaines dans les années 80… Et on préfère limer délicatement ses ongles en carré arrondi. Pour qu’ils aient la longueur la plus élégante possible, on vise le bout du doigt
et on les laisse dépasser au grand maximum d’1 à 2 millimètres. To Do/Not To Do Le faux pas absolu à éviter ? S’habiller ton sur ton. Mieux vaut opter pour une belle chemise blanche qui fera ressortir sa couleur… La bonne idée ? Eviter le premier degré et assortir ses ongles de pieds avec un ton pioché dans une autre gamme de couleur, comme un taupe ou un brun. Une pose qui dure Pour s’assurer une longue semaine de tenue, on suit les règles de base. D’abord dégraisser l’ongle avec un dissolvant sans acétone pour garantir une bonne accroche aux laques. Ensuite, passer une couche de base, deux de couleur puis une dernière de top-coat. Enfin, une fois la laque parfaitement sèche (45 minutes de patience à prévoir !), terminer en hydratant son contour de l’ongle avec une petite goutte d’huile. Le maquillage qui matche Là encore, on évite tout ce qui est trop évident, trop premier degré, comme le fard à paupière ou le rouge à lèvres de la même couleur… Au contraire, on préfère étoffer ses cils avec un mascara noir, ourler son regard de tons bruns (voire mordorés) et laisser ses lèvres nude.
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Le climat de Mayotte est catastrophique car dessèche encore plus les cheveux secs. Anissa recommande de les nourrir régulièrement par un soin maison naturel à appliquer une fois tous les 15 jours. Voici quelques recettes qu’elle nous conseille vivement pour avoir une chevelure saine et brillante...
Pour les cheveux secs :
Mélanger 8 cuillérées à soupe de lait de coco en boite (habituellement la conserve marron qu’on trouve en supermarché), 2 cuillerées à café d’huile de ricin (disponible chez Anissa ou en pharmacie). Appliquer généreusement sur les cheveux et le cuir chevelu. Laisser poser 20 minutes AVANT le shampooing. Bien laver, ensuite mettre un soin (masque nourrissant, baume..), procéder au coiffage habituel.
Pour les cheveux normaux :
Mélanger 3 cuillerées à soupe d’argile verte (en poudre, en pharmacie), 6 cuillérées à soupe d’huile d’olive, un demi citron. Appliquer avant le shampooing pendant 20 minutes. Bien laver, mettre le soin habituel avant coiffage.
Pour les cheveux gras et fins :
Mélanger 2 cuillérées à soupe d’argile verte en poudre, 2 cuillérées à soupe de miel, 8 cuillérées à soupe d’eau. Appliquer en masque sur le cuir chevelu et les cheveux pendant 20 minutes. Faire un shampooing. Procéder au coiffage habituel. Pour les cheveux ternes, sans brillance naturelle : Ecraser une banane mure et appliquer sur toute la chevelure. Laisser poser 30 minutes avant le shampooing. Les conseils beauté d’Anissa Salon rêve de femme Passamainty coiffage et soins sur rdv : 06 39 67 89 16
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Photo Franco di Sangro
Par Gauthier Dupraz, pour VM
Ingrid & Yasmine
Un coin de Réunion chez Run & Sens
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Le salon de coiffure, d'onglerie et d'esthétique Run & Sens a ouvert ses portes il y a moins de deux mois au centre Maharajah à Kawéni. Le 12 juin dernier, l'établissement inaugurait ses locaux. Vivre Mayotte est allé à la rencontre de ses fondatrices, Ingrid et Yasmine, deux sœurs débordantes d'énergie et de jovialité. Jour de fête dans le nouveau salon de beauté de l'île Run & Sens. Ses gérantes s'affairent devant leur établissement et ses 100 m2 de surface pour organiser l'inauguration. "On est un peu stressées mais on est heureuses de rassembler tous ceux qui nous soutiennent, amis et clients, pour fêter la création de notre salon", confie Yasmine, la sœur aînée. Inséparables, Ingrid et Yasmine ont toujours rêvé de s'associer et de lancer leur commerce. "Nous avons travaillé 8 ans ensemble auparavant, donc on se connaît très bien professionnellement parlant", souligne Ingrid. Entreprise familiale, le fait d'être sœurs et cogérantes ne leur pose aucun problème. "C'est le Yin et le Yang, y en a toujours une pour calmer l'autre", ajoute Nachla, leur employée mahoraise recrutée comme esthéticienne. 100 m2 de surface dédiée à la beauté Coiffeuses de formation, l'idée de créer un lieu dédié à la beauté féminine mais aussi masculine, leur est parue évidente. Leur choix s'est porté sur Mayotte pour deux raisons. Originaires de La Réunion, les deux sœurs ont voulu investir un marché où il reste encore beaucoup à faire contrairement à leur île natale où "le secteur est saturé", expliquent-elles. L'autre explication repose tout bonnement sur l'opportunité pour Yasmine de suivre son conjoint qui a décidé de s'installer dans l'île au lagon il y a deux ans. Elles avouent avoir aussi été attirées par le côté sauvage de l'île et sa simplicité. "On peut sortir en pyjama pour aller acheter son pain, personne ne fait attention à vous, tandis qu'à La Réunion on ne peut plus faire cela", explique Yasmine en plaisantant.
"C'est aussi la gentillesse de la population qui nous a séduit", ajoute la cadette. L'esprit familial dans ce salon se ressent à travers la complicité des deux sœurs. "Cet aspect attire les clients car les Mahorais le ressentent et ils aiment cette ambiance- là", explique Ingrid. Le salon vise à cibler une clientèle large. "Nous sommes formées à prendre soin de tout type de cheveux", précise Yasmine. A Mayotte, les femmes recherchent surtout un entretien, leur peau et leurs cheveux étant très exposés aux effets du soleil. "On peut rapidement avoir une peau grasse et accumuler de la poussière et cela demande plus d'efforts pour prendre soin de soi par rapport à la métropole ou à La Réunion", détaille Nachla. De plus, les clientes mahoraises n'auraient pas peur de dépenser entre 100 et 400 € à en croire l'esthéticienne. L'entreprise commence à peine son activité mais pense déjà au futur. "On espère que notre salon va séduire une clientèle large et que l'on pourra s'agrandir à l'avenir", lance optimiste la sœur aînée.
Pour en savoir plus Tél. : 02.69.62.98.99 Facebook : Run & Sens
Quelques tarifs
Esthétique Epilation sourcils : 8€ Epilation maillot intégral : 32€ Massage 30 minutes : 30€ Massage 1 h : 60€ Les soins démarrent à partir de 55€ Coiffure Shampoing + coupe : 25€ Shampoing + coupe + brushing : 46€ Pour les hommes : à partir de 22€
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si tu étais... Yasmine
Si vous étiez une couleur, quelle serait-elle et pourquoi ce choix ? Le Bleu, car pour moi cette couleur signifie l’horizon , l’infini et surtout c’est ma couleur préférée. Si vous étiez un animal, quel serait-il et pourquoi ? Un oiseau, car il représente la liberté et la possibilité de m’envoler où je le souhaite, et surtout quand je veux. Si vous étiez une chanson, quelle serait-elle et pourquoi ? "Oussanousava Oté grand-mère" car, à travers cette chanson, on retrouve notre île, nos racines et notre histoire.
Ingrid
Si vous étiez une couleur, quelle serait-elle et pourquoi ce choix ? Le rose, parce que c’est une couleur douce, mais aussi forte et intense. Si vous étiez un animal, quel serait-il et pourquoi ? Le cheval pour son élégance. Il est robuste et racé. Si vous étiez une chanson, quelle serait-elle et pourquoi ? "Oussanousava Oté grand-mère", comme ma sœur (rires).
pensez-y
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Au niveau esthétique, le soleil est l’ennemi numéro un de la peau, pensez aux besoins de celle-ci, tout en vous protégeant du soleil. Quant aux cheveux, c'est comme la peau, ils ont besoin d’hydratation et de protection. Pensez à votre sérum.
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La passion des femmes pour les chaussures, un cliché ? On savait déjà de nombreuses femmes capables de marcher, les pieds meurtris, hissées sur douze centimètres, juste pour se sentir belles. Mais certaines sont prêtes à renoncer à des biens primaires pour s'offrir les souliers de leurs rêves. Un désir qui frôle l'addiction pour certaines. La chaussure est une obsession bien française explique Dorval L i g o n n i è re , re s p o n s a b l e marketing de la Fédération française de chaussures : « Les Françaises figurent parmi les plus grandes consommatrices au monde avec 5,5 paires par an, après les Américaines. On compte en moyenne 17 paires chez les 15-
25 ans et 3% des femmes déclarent posséder plus de 30 paires. » Au total, 350 millions de chaussures de femmes se vendent chaque année en France : un marché juteux. Anissa, étudiante de 25 ans, accumule les paires comme une démonstration de puissance. « J’aime avoir des œuvres d’art aux pieds, qu’importe le prix, admet-elle. J’ai déjà vendu la moitié
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de mes sacs à main et un canapé pour pouvoir m’acheter une paire de Louboutin. Je le referai s’il le fallait, quitte à moins manger pendant une semaine. » Le besoin d'appartenance est tellement fort que le prix n'est un obstacle. « L'objet qui distingue permet de s'affirmer au sein du clan, affirme le docteur en histoire de la mode, Thierry Maillet, qui conseille de grands groupes internationaux. Chez les femmes, cela peut passer par l'achat d'une chaussure de marque reconnue et voyante pour s'affirmer. Certaines Japonaises ne sortent jamais sans un sac Louis Vuitton, sorte de Saint Graal de l'accessoire. Elles se privent chaque jour pour s'en payer un vrai. » Un attribut de pouvoir Certaines sont prêtes à tout ou presque pour s'offrir une paire de Louboutin, Manolo Blahnik, Roger Vivier ou encore Jimmy Choo. Elles voient ces souliers comme les indispensables attributs du pouvoir, de la confiance en soi ou de l’invincibilité. Hissées sur ces talons vertigineux, « elles s'auto-placent dans le rang élevé de leur communauté et de la société grâce à la mise en valeur de leurs chaussures. Elles ont besoin d'être perçues comme supérieures, de leur point de vue et de celui des autres ».
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le chocolat à la folie Tiramisu Pour 4 personnes 250gr de mascarpone/3 oeufs/80gr de sucre/100gr de chocolat noir/1 bol de lait/biscuits à la cuillère/1 cuillère à café de cacao/3 gouttes d'eau de fleurs d'oranger Préparation : Faire fondre le chocolat au bain marie. Cassez les oeufs et séparez les blancs des jaunes. Montez les blancs d'oeuf en neige. Fouettez les jaunes d'oeuf avec le sucre et faites blanchir. Ajoutez le mascarpone et l'eau de fleur d'oranger. Incorporez les blancs d'oeuf délicatement. Séparez la crème en deux bols. Prélevez 3 cuillères à café du chocolat fondu et mélangez les au lait tiédi. Mélangez le reste du chocolat avec la moitié de la crème obtenue au paravent. Trempez les biscuits dans le lait au chocolat. Etalez dans un plat. Recouvrez d'une couche de crème au chocolat puis d'une couche de crème blanche. Mettre au frigo pendant 3h puis servir en décorant de cacao en poudre.
Fondant Pour 8 personnes 200g de chocolat noir patissier/150g de sucre en poudre /150g de beurre /50g de farine /3 oeufs 3 càs d'eau Préparation : Dans une casserole ,faire fondre le chocolat avec 3càs d'eau à feu moyen sans cesser de remuer .Réserver . *dans un saladier ,mettre le beurre ramolli .Rajouter le sucre et bien mélanger .Rajouter les oeufs un à un en alternance avec la farine .Rajouter le chocolat fondu et bien mélanger le tout . *mettre dans un four préchauffer à 150° pendant 25 à 30min .Une fois prêt ,on peut saupoudrer le dessus de sucre glace.
NEDER
B U RG
Méthod e Cham peno C’est und’Afrique du S ise ud Brut Bla des refl nc avec ets v moyenn erts aux bulles es aux a complex rôm e Fr il possèduité et citronn es levure e e une pointe é, lui un vint biscuit qui fa de it d riche et pleins d e e Idéal po sav ur toute et accom les occa eurs. p si vos dess agnera à merv ons eil erts aux chocola le ts
agne ChamLpARD BO U C A I R E BAU élanie Y ONNA C u vé M CHARD
et 100%’exception e Blanc nt d Blanc dn champagne n vieillisseme ne C’est u l bénéficie d’u en cave et d’u puisqu’ilièrement longchêne. très particu tion en fût de , chaleureuse, , e a ts h fi ic îc n o vinif che est fra iellés, c Sa bou aux arômes m. . s , é e apéritif h u c g lon et brio os desserts et s e u q ti v exo our touts Idéal p
Moelleux
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération
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Pour 8 personnes 125g de sucre/125g de farine/125g de beurre/1 tablette de chocolat/3oeufs/1 paquet de levure Préparation : Battre les oeufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez la farine/levure. Faites fondre le chocolat et le beurre puis ajoutez à la pâte.Beurrez et fariné un moule à manqué. Versez-y la pâte et faites cuire th6 pendant 35mn. A la sortie du four saupoudrez de sucre glace. Voici un gâteau au chocolat très moelleux et surtout rapide à faire. Vous pouvez bien sur le garnir de crème patissière au chocolat ou de ganache, mais ça c'est à vous de voir.
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Poissons Kakamoukou (Cari de Poissons) Réalisation
Durée 1h - Facile
Ingrédients / pour 4 personnes 1,5Kg de Poissons 1 Oignon 2 Gousses d'ail 3 Petits piments 1 ou 2 Citrons 1 Cuillère à café de Cumin 1 Cuillère à café de Curcuma Sel, poivre
Nettoyer les poissons, les vider, les écailler et les laver. Hacher l'oignon, l'ail et ajouter les piments. Mélanger au jus de citron, curcuma, cumin. Mettre la préparation sur les poissons puis recouvrir d'eau. Saler, poivrer. Cuire à feu moyen jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un peu de jus au fond de votre marmite. Avant la fin de la cuisson mettre un peu de zeste de citron sur la préparation pour parfumer. Servir chaud avec du manioc ou banane bouilli.
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Le fruit de la passion Si le fruit de la passion possède un nom original, il est surtout connu pour sa saveur exceptionnelle. Faites entrer l'exotisme dans la cuisine et offrez de nouvelles sensations à votre palais en accommodant ce fruit dans vos préparations salées, sucrées et vos cocktails ! Il possède également de réelles qualités nutritionnelles. • Le fruit de la passion pousse sur une liane, nommée passionaria. Selon la variété, le fruit de la passion peut être de couleur jaune, orangée ou brune. • Ce fruit exotique renferme une multitude de petites graines noires enrobées d'une pulpe translucide orangée et parfumée : l'arille. • Fragile, le fruit de la passion supporte mal la cuisson mais se prête très bien à vos envies de créativité ! • Le fruit de la passion fournit du carotène, de la vitamine C, des minéraux et des fibres. • Le fruit de la passion est disponible tout au long de l'année.
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L' Aloe vera trouverait ses origines en Afrique et dans quelques îles situées dans l'océan Indien. Le gel de cette plante était déjà employé pour soigner les problèmes de peau et la constipation dans la Grèce Antique et en ancienne Egypte. Pour certains historiens, les Espagnols auraient importé les premières plantes d'aloès en Amérique, autour du XVIe siècle. En 1820, il est fait mention de l' Aloe vera dans la pharmacopée officielle des ÉtatsUnis et, en 1935, un groupe de médecins américains y a eu recours dans le traitement des brûlures consécutives à l'exposition aux rayons X. Depuis, l'intérêt pour cette plante aux cent vertus n'a cessé d'augmenter à travers le monde. Description botanique de l'Aloe vera Plante de la famille des liliacées, comme l'asperge, la tulipe, le lys, l'oignon, l'ail et la ciboulette, l'Aloe vera fait partie des monocotylédones. Le plant mesure environ 70 cm de hauteur, ses racines sont peu profondes, et il est constitué d'un nombre variable de feuilles charnues, de forme triangulaire et pointue aux extrémités. De petites épines jaune pâle sont souvent présentes sur le pourtour de ses feuilles. Sa floraison, jaune clair, se présente sur des hampes en forme de trompettes et son fruit est capsulaire. Son gel, une matière visqueuse vert pâle, est prélevé au centre de ses feuilles, tandis que son latex est extrait des petits canaux, présents dans sa tige. Cette plante pousse sur les terrains calcaires et sableux, dans une atmosphère chaude et plutôt sèche. Elle est cultivée industriellement aux EtatsUnis, dans les Caraïbes, aux Philippines ainsi qu'au Mexique.
Goûtez aux bienfaits de l’Aloé Vera
Pêche, citron, grenade, fraise, mangue...
0639 23 39 60
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Le smoothie Papaye Banane Passion
Ingredients pour 1L de Smoothie - 1 Papaye de taille Moyenne - 4 petites bananes - 4 fruits de la passion - 1 verre d'eau ou de lait - des glaçons Equipement: Blender, passoir
Photo non contractuelle
Savourer...
Photo non contractuelle
Eplucher la papaye et la découper en gros cube; Eplucher les bananes, les couper en rondelle; Couper les fruits de la passion et récuperer le jus avec les pépins; Mettre les graines des fruits de la passion avec un peu d'eau dans le blender, mixer quelques secondes. Filtrer avec une passoire les pépins et récupérer le jus. Mettre dans le blender, le jus avec les fruits, le verre d'eau (ou le verre de lait) et les glaçons. Mixer 30 secondes. Verser dans un grand verre.
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"fête de la rupture"
l'Aid El Fitr
Aid Fitr est un jour spécial qui marque la fin du ramadan pour tous les musulmans. La fête de Aid Fitr est célébrée le 1er jour du mois suivant qui est Shawwal. Cette fête fut appelée également par les musulmans la petite fête par opposition à la grande fête de Aid El Kebir. Aid Fitr représente par ailleurs une occasion de rassemblement des proches entre eux préparant ainsi des repas typiquement traditionnels
Cette année, la fin du ramadan 2015/1436 aura lieu le 18 juillet 2015 inchaâlah (plus au moins un jour, selon les pays et les régions où vous habitez). La date de Aid Fitr 2015/1436, sera connue après les annonces officielles des autorités responsables de votre pays. Fête de l'Aid El Fitr L'Aïd el-Fitr (en arabe, Aïd signifie fête et Fitr la rupture) est une fête musulmane marquant la fin
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du ramadan, mois de jeûne et de prières pour les musulmans. Elle est célébrée le premier jour du mois de shawwal. La date Tous les ans, la date de l'Aïd el-Fitr est avancée de 10 à 12 jours par rapport au calendrier grégorien car le calendrier musulman est lunaire. La date de l'Aïd el-Fitr est le jour suivant le dernier jour du mois sacré de Ramadan : il arrive donc 30 ou 31 jours après le début du Ramadan, composé de 29 ou 30 jours selon les années. Cérémonial Le fidèle s'acquitte de l'aumône de la rupture du jeûne ou Zakat el-Fitr. La prière (salat al aïd) a lieu en début de matinée et est effectuée soit dans une mosquée, soit dans un mossalla permettant de rassembler plus de fidèles.
La tradition musulmane ou sunna veut que le fidèle prenne son petit déjeuner (préférablement composé d'aliments sucrés) avant de se rendre à la prière. Après la prière et selon les pays, les fidèles visitent leurs proches et amis afin de leur présenter les vœux de l'Aïd. Les différentes appellations Au Maroc, l'Aïd el-Fitr est également appelé «Aïd es-Seghir» par opposition à l'«Aïd el-Kebir», fête du sacrifice; ces deux fêtes étant les principales manifestations festives chez les musulmans. En Turquie, cette fête est appelée «şeker bayramı» (lire « cheker baille rameu ») ou fête du sucre par allusion aux aliments sucrés consommés dans la matinée. En Afrique de l'Ouest, comme le Mali, le Sénégal ou le Niger, cette fête est nommée le korité
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AU SECOURS, L'ÉCOLE ARRIVE ET MON ENFANT N'EST TOUJOURS PAS PROPRE ! La rentrée se rapproche à grands pas... Et votre loulou n'est toujours pas propre. Surtout pas de stress. Comment ne pas faire de ces accidents de pipis une affaire d'état... Cette fois, on y est. Votre bébé est devenu un grand, il rentre à l'école maternelle. Mais problème : malgré des mois de répétitions, d'essais (parfois ratés, parfois réussis), après un été sans couche sur la plage, il n'est toujours pas propre (ou quasi-pas), et les soucis de pipi continuent surtout hors de la maison. Et la directrice de l'école, lors du premier rendez-vous, vous avait prévenu : s'il n'est pas propre, il ne pourrait pas intégrer la classe... Résultats des courses : vous êtes encore plus stressés que votre enfant, à la veille de sa toute 1ère rentrée. Madeleine Deny, spécialiste de la petite enfance et auteur de plusieurs guides pédagogiques jeunesse, dont deux sur l'acquisition de la propreté*, vous rassure.
L’AIDER À S’ORGANISER Un parent ne peut étudier pour son enfant, mais par son attitude, il peut l’aider à se motiver et à s’organiser pour être bien préparé. Voici quelques conseils : • plusieurs courtes périodes d’étude valent souvent mieux qu’une seule longue période ; • si l’enfant a besoin de mémoriser des informations, la répétition demeure l’un des meilleurs moyens pour retenir les notions importantes ; • la préparation physique est importante : bien dormir, bien manger, bouger, se changer les idées sont autant d’aspects qui aident à être bien disposé avant un examen ;
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• en aidant notre enfant à avoir des pensés positives et à se rappeler de ses réussites, on favorise sa préparation mentale ; • il est important de prévoir des moments de détente entre les périodes d’étude : un temps pour jouer, rire, écouter de la musique, etc. RASSURER ET ENCOURAGER Les encouragements et les compliments donnés par les parents sont des marques d’affection auxquelles les jeunes sont très sensibles. Le jeune stressé par ses examens a besoin d’être rassuré. Il est important qu’il ait confiance en ses capacités et qu’il croit à sa réussite. Ses parents sont bien placés pour le rassurer et faire valoir toutes ses qualités. En gros, soyons complices de la réussite de nos
jeunes… Intéressezvous à la période des examens de votre enfant!
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Casquettes filles & garçons 14.90€
Kickers fille 69.90€
distributeur exclusif
Sacs filles 26.90€
Sacs garçons 29.90€
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Choisir le bon modèle de chaussures pour Bébé Il existe plusieurs critères importants pour bien choisir les chaussures de son enfant. Posez-vous les bonnes questions : Quel système de fermeture ? Durant la première année, préférez les lacets : le maintien est meilleur et les lacets s'adaptent mieux à la forme du cou-de-pied. Dès qu'il commence à s'habiller tout seul (parfois dès deux ans), optez pour des scratchs, il apprendra l'autonomie plus facilement. Faut-il acheter des chaussures qui épousent la voûte plantaire ? Les pieds d'un bébé, plutôt gras et ronds, sont souvent aplatis par insuffisance musculaire de la voûte plantaire. Celle-ci ne commencera à se creuser que vers 18 mois - 2 ans. Les chaussures à voûte plantaire sont donc inutiles chez le toutpetit qui garde le capiton de sa plante de pieds.
Les atouts d'une bonne chaussure : - Du cuir pour le dessus et la doublure, seul matériau qui évite les allergies. - Une semelle antidérapante d'un cm d'épaisseur maxi. Elle doit être résistante, mais pas trop rigide pour ne pas s'opposer au déroulé des pas. - Une tige montante, mais assez souple. - Un contrefort suffisamment rigide pour que le talon reste bien stable. - Une partie avant de la chaussure bien large. Pour un bébé qui ne sait pas encore bien plier le pied, il est bon que le bout de la chaussure soit relevé. - Une languette de bonne longueur car c'est elle qui protège le cou-de-pied. Attention de ne pas la replier au moment de serrer les lacets : le bourrelet ainsi constitué pourrait faire mal à Bébé.
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Le fouillis est leur seconde nature. Ils ont beau souffrir de leur incapacité à ranger, ils ne parviennent pas à dompter le chaos qui règne dans leur antre. Que cache leur désordre ? Le fouillis est leur seconde nature. Ils ont beau souffrir de leur incapacité à ranger, ils ne parviennent pas à dompter le chaos qui règne dans leur antre. Que cache leur désordre ? Chez Paul, 45 ans, un amas de vêtements roulés en boule empêche d’accéder au lit, l’évier déborde de vaisselle sale et la paperasse s’entasse çà et là. Régulièrement, il cherche sa carte de crédit qu’il retrouve dans les endroits les plus insolites… «
Mon désordre m’a valu de nombreux déboires : radiation de la bibliothèque, redressement fiscal, menace de coupure d’électricité… », raconte-t-il. Un refus de grandir Le désordre trouve souvent ses racines dans l’enfance. « Ma mère était maniaque. Enfant, son désir excessif d’ordre m’a toujours mise mal à l’aise, témoigne Marie, 28 ans. J’ai entretenu mon foutoir par esprit de rébellion. » Les bordéliques refusent de se soumettre à des conventions sociales d’ordre et de propreté qui les ramènent au « Range ta chambre » que leur serinaient leurs parents. Leur difficulté à dompter leur intérieur révèle un refus inconscient de se colleter avec la réalité d’une vie d’adulte (en s’acquittant par exemple de ses factures en temps et en heure…) « Le désordre est alors un signe de dépendance
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Je suis bordé ique !
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infantile, explique la psychologue Maryse Vaillant. De façon diffuse, on s’attend à ce que quelqu’un range derrière soi, gère l’intendance. » Une forme d’égocentrisme Cultiver autour de soi un joyeux désordre, c’est aussi parfois chercher à accumuler des preuves de son existence, exorciser une peur inconsciente de la mort. Les bordéliques veulent imprimer leur marque, se sentir vivants en laissant libre cours à leur créativité… voire à leur égocentrisme. « Si mon désordre gêne mes amis, soit ils se mettent au travail, soit ils sortent », assène Nathalie, 36 ans. Autrement dit : « Il faut me prendre comme je suis. » « Ceux-là ne font pas d’efforts pour rendre leur appartement accueillant, pour aller vers l’autre, pour le respecter », analyse encore Maryse
Vaillant. Lorsque l’on vit en famille, imposer son désordre aux autres est aussi une manière de marquer son territoire. « Au sein du couple, par exemple, le désordre que l’on laisse derrière soi peut traduire une réticence inconsciente à laisser de la place à l’autre », commente le psychanalyste Alberto Eiguer (auteur de L’Inconscient de la maison Dunod, 2004). Une difficulté à dominer ses angoisses « Après mon divorce, je suis devenue dépressive. Mon appartement est exactement le reflet de mon moi intérieur : désordonné, désorganisé », explique Myriam, 46 ans. Vivre dans le chaos, c’est se laisser submerger par ses angoisses ou son passé. « Certains ont une relation magique aux objets, ils ont du mal à s’en défaire en raison de leur valeur affective », ajoute Alberto Eiguer.
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Ranger son intérieur, c’est alors libérer de l’espace et de l’énergie pour mieux vivre le présent. Que faire ? Trouvez de bonnes raisons de mettre de l’ordre Ranger n’est pas forcément une tâche ingrate. Cela peut aussi devenir un plaisir, à condition de trouver, pour vous, les bonnes raisons de le faire : mettre en valeur les meubles que vous venez d’acheter, accueillir vos amis sans avoir honte de votre intérieur ou, tout simplement, savourer de ne plus vous sentir oppressé chez vous… Et parce que l’ordre ne se rétablira pas tout seul, posez un acte de volonté : définissez des règles et des horaires de rangement auxquels vous vous tiendrez. Rangez votre espace intérieur Si les symptômes persistent, il peut être utile de consulter un thérapeute pour vous attaquer aux
racines profondes de votre désordre intérieur. Quelques consultations vous aideront à « ranger » votre espace psychique : faire le tri dans vos souvenirs, vos émotions, vos angoisses, remettre le passé à sa place, jeter ce qui vous encombre… Le reste suivra. Conseils à l’entourage A l’adolescence, une chambre désordonnée est un passage obligé, et même nécessaire, une façon d’affirmer son autonomie en refusant l’ordre de la maison et le modèle parental. Les parents n’ont pas intérêt à ranger à la place de leur enfant s’ils veulent le responsabiliser. Dans la vie à deux, il n’est pas souhaitable que l’un se place en position parentale et enferme l’autre dans une position d’éternel coupable. Pour celui ou celle qui vit avec une personne désordonnée, mieux vaut faire preuve d’humour pour faire passer le message, et proposer des pactes : « D’accord, je range la
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Je sui sue q i é d r o b
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cuisine, mais tu fais les courses. » Objectif : trouver un équilibre dans le partage des tâches pour préserver l’harmonie familiale.
Témoignage Brigitte, 38 ans, documentaliste : « En étant désordonnée, c’est moi que je pénalisais » « Je crois être devenue désordonnée pour ne pas être réduite, comme certaines femmes de ma famille, à un rôle de femme d’intérieur. Chez moi, j’ai laissé les choses s’accumuler pour affirmer ma liberté… et sans doute aussi pour contrer une mère qui m’a répété toute mon enfance de ne rien jeter “parce que c’est du gaspillage”. Il se peut enfin que j’aie entretenu une joyeuse pagaille dans ma maison par opposition à la discipline que requiert mon activité professionnelle. Mais au bout d’un moment, il m’est apparu qu’en étant désordonnée, c’était moi que je pénalisais. J’ai commencé par consacrer chaque jour dix
minutes à trier et à attribuer une place définitive aux objets pour ne plus perdre de temps à les chercher. Récemment, j’ai pris des cours de feng shui, cet art chinois qui enseigne comment aménager son intérieur en respectant les énergies. A présent, je me sens sur la bonne voie : ranger n’est plus une contrainte mais une sorte de jeu. Presque un plaisir ! » A lire Range ta chambre ! Petit traité d’éducation familiale de Maryse Vaillant et Judith Leroy. Jusqu’à quel âge doit-on ranger pour ses enfants ? Pourquoi la question de l’ordre déclenche-t-elle de véritables guerres familiales ? De précieux éléments de réponse à travers l’histoire de trois familles comme les autres (Flammarion, 2005). S’organiser, c’est facile ! de Stéphanie Bujon et Laurence Einfalt. Un guide pour résoudre ses problèmes d’ordre et d’organisation, coécrit par Laurence Einfalt, psychologue et fondatrice de l’agence Jara, première « agence de coaching en organisation personnelle » (Eyrolles, 2005).
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Lagon Un lagon est une étendue d'eau peu profonde à l'intérieur d'un atoll ou fermée au large du littoral par un récif corallien. Lorsque la séparation de l'étendue d'eau est le fait d'un cordon littoral plutôt que d'un récif, il s'agit alors d'une lagune. Hydrodynamique Le lagon est alimenté par le déversement des eaux océaniques. Cela peut se faire via des passes navigables des chenaux intermittents , des chenaux de tempêtes, ou par percolation à travers le récif. Les lagons qui ne communiquent pas de manière permanente avec l'océan sont souvent hypersalins Quelques records de lagons Le plus grand lagon du monde est celui qui entoure la Nouvelle-Calédonie, la barrière de corail le
ferme au Sud à plus de soixante kilomètres de la côte. Depuis juillet 2008, il est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Le deuxième plus grand lagon du monde est celui de Kwajalein dans les îles Marshall avec une longueur de plus de 120 kilomètres pour une largeur maximale atteignant 32 kilomètres. Le troisième plus grand lagon du monde est celui de Mayotte avec une superficie de 1100 km² .
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Située sur les hauteurs de Kavani, la résidence hotelière surplombe le lagon. Dotée d’une jolie structure très bien entretenue et joliment décorée, le domaine mise sur le confort et la sérénité. La maîtresse des lieux, Némati, veille en personne sur la qualité irréprochable de l’accueil, et concocte ellemême le buffet du petit déjeuner exotique. A 5 mn du centre-ville, ce havre de paix est l’endroit idéal pour vos voyages d’affaire ou touristiques, ou pour une petite évasion en famille le temps d’un week-end. La jolie piscine invite à la détente. Chaque vendredi soir, la terrasse au bord de la piscine accueille «la soirée des résidents» où tous les résidents du domaine font connaissance autour d’un repas : chacun apportera sa spécialité (plat ou dessert), et Némati préparera un plat du pays. Ambiance et bonne humeur assurée !
5 chambres 7 studios Système d'alarme Parking privé et fermé Chambres climatisées à partir de 60€ (accès internet, TV, salle de bain privative) studio à partir de 75€ (cuisine privative, salon) remise pour long séjour. Au rond point du baobab, entrer sur le parking en terre battue de Somaco, suivre la piste du fonds et monter jusqu’au parking de la résidence.
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Les boutres Par Jean-Claude PICHARD pour VM
"une culture, une identité et une idéologie résolument maritimes" L’unité culturelle swahilie La culture maritime swahilie est née sur un espace étroit, en interface entre la terre et la mer. Le boutre est l’expression de cette culture, à la fois instrument des contacts et des échanges et métaphore de son identité. Navires de charge à coque large, ventrus, à faible tirant d’eau et gréés d’une voile injustement appelée latine, les boutres ont longtemps été les maîtres de l’océan Indien occidental. Chargés de marchandises, ils transportaient aussi une culture, une identité et une idéologie résolument maritimes. Mayotte sur la route des arabes… Les boutres arabes abordèrent très tôt l’archipel des Comores. A Mayotte la légende rejoint l’histoire avec l’arrivé de l’Arabe (mwarabu) à bord d’un boutre et qui, épousant Matsingo, fonda Tsingoni et introduisit dans l’île l’islam sunnite chafiite. Les arabes, navigateurs et commerçants, utilisaient les boutres pour transporter vivres et
esclaves de, ou vers, la côte swahilie. Venus de la côte africaine par ce moyen, les nombreux Macouas peuplèrent l’île dès cette époque. La traversée n’avait rien de la croisière de luxe ; ces bateaux n’étaient pas pontés et pour les nombreux passagers, l’unique solution consistait à s’installer directement sur la cargaison constituée le plus souvent de poisson sêché et de dattes. La cuisine du bord consistait en une boîte à feu située à l’avant. On transportait également d’autres marchandises comme l’ivoire, l’ambre gris ou la corne de rhinocéros. Les esclaves capturés ou achetés en Afrique furent régulièrement exportés par les boutres persans et arabes. A la manœuvre… Le boutre est un navire lourd et peu manoeuvrant, bien que rapide aux allures de largue et de vent arrière. Pourvu la plupart du temps d’une voile unique de grande taille et de forme triangulaire
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avec une courte chute à l’avant, les djahazis de la région des Comores ont un mât incliné vers l’avant et maintenu pas des haubans en fibre de coco. La voile est ferlée sous la grande antenne avec des brins cassants de façon à pouvoir être établie par un coup sec sur l’écoute lorsque l’antenne est en place. On hisse la grande antenne en tête de mât à l’aide d’un palan à huit brins dont la partie fixe appelé cep de drisse est au centre du navire. Une fois l’antenne hissée, on fait porter la voile et le navire prend de la vitesse. Le voilier peut atteindre les allures de près mais il devra virer vent arrière ou « lof pour lof ». Ces navires aujourd’hui disparus du paysage maritime de notre île possédaient une grâce particulière quand ils évoluaient sous voile. Les derniers boutres de Mayotte Il y avait encore des boutres à Mayotte dans les années quatre-vingt. Dernier armateur, la famille Foucaut possédait trois de ces bateaux qui étaient
à l’échouage sous la pointe Mahabou pendant la saison d’alizé devant l’actuel restaurant le Barfly, alors que la rocade de Mamoudzou n’existait pas encore. Pendant la saison des pluies et de la mousson de nord ils trouvaient refuge dans la rivière de Kawéni. On pouvait voir ces navires à couple des cargos entre Petite et Grande Terre décharger le riz ou le ciment, et parfois des conteneurs. Lourdement chargés, ils arrivaient ensuite sur l’erre au môle de Mamoudzou et c’était alors le ballet des dockers déchargeant à l’épaule des milliers de sacs gris ou blancs. Les équipages participaient à la régate du 14 juillet, l’alizé éparpillait les voiles de boutres et de pirogues pendant toute la matinée, spectacle unique aujourd’hui disparu.
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L'économie
Protéger l’eau c’est d’abord apprendre à ne pas la gaspiller et même à l’économiser. Un robinet qui fuit pendant une journée consomme jusqu’à 300 litres d’eau, une chasse d’eau jusqu’a 500 litres
Quelques conseils pour éviter de gaspiller l’eau • Remplacer les joints usés de vos robinets • Evitez de jeter les produits toxiques dans vos canalisations • Récupérer les eaux de pluies pour arroser le jardin
Contactez le SIEAM au 0269
62 11 11
• Une redevance vous sera demandée en fonction de votre consommation d’eau. Un petit geste pour le portefeuille, mais un grand geste pour Mayotte
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DEBOUCHER UN SYPHON FACILEMENT, Évier bouché, problème d'évacuation d'eau avec votre lavabo ? Il va encore falloir appeler le plombier pour déboucher votre évier... Pas forcément ! Contrairement à ce que l'on croit, déboucher soi-même le siphon d'un évier n'est pas si compliqué... Dans 90% des cas, le siphon de votre lavabo est encrassé, à cause des restes de nourriture ou des cheveux qui viennent se coincer dans le siphon... Il existe 3 types de siphons : • le siphon droit, qui est le dispositif que l'on trouve le plus souvent sous les lavabos et les éviers ; • le siphon coudé, qui consiste dans un coude vers le bas du tuyau d'évacuation ; • le siphon plat, qui est une variante du siphon coudé, adapté pour passer sous une baignoire ou un bac de douche. Qu'il s'agisse de déboucher un siphon droit, un siphon coudé ou un siphon plat, la méthode est la même. Avant de commencer l'opération, équipez-vous d'un seau (ou d'une bassine) qui vous allez placer en-dessous du siphon, ce qui vous permettra de
récolter les déchets qui vont s'écouler une fois le siphon démonté. Généralement les siphons se démontent facilement à la main. Il vous suffit donc de desserrer et de retirer la partie inférieure du siphon. Dès lors, il vous suffit de laisser les déchets s'écouler. Pour vous assurer que plus rien ne bloque les canalisations, desserrez et démontez les différentes bagues filetées qui maintiennent le siphon et nettoyez en les différentes parties avec de l'eau tiède et du produit vaisselle. Bon à savoir : si vous avez utilisé auparavant un produit chimique déboucheur afin de déboucher votre siphon, il est impératif de porter des gants et de protéger vos yeux des éclaboussures. Au moment de remonter le siphon, il vous faut faire l'opération inverse, en faisant bien attention que les bagues filetées soient bien resserrées : n'hésitez pas à vous aider d'une clé, sans jamais forcer pour ne pas abîmer votre siphon. Si les joints sont trop usés, il vous faudra les remplacer pour éviter une fuite de votre évier.
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FAST LINE est un Organisme de Formation
et une Auto-Moto Ecole créée en Juin 2013 dédié à l’enseignement des métiers et techniques du Transport ainsi qu'à la formation des permis. Notre mission est de mettre à disposition nos compétences et notre expertise au service des particuliers, des entreprises et des collectivités. Situé à Kawéni (Derrière la caserne des pompiers), l’équipe de FAST LINE met à votre disposition ses salles, sa piste de pratique, ainsi que son parc automobile et moto : véhicules légers, autobus, tracteur et sa semi-remorque, porteur / Motos et scooters. Votre Auto-Moto Ecole TOUT PERMIS vous accueille à Kaweni : Du Lundi au vendredi de : 8h00 à 19h00 Le samedi de : 10h00 à 12h00
Vous souhaitez passer votre Permis B ? Profitez de notre PROMO VACANCES : votre permis de conduire B à 890€ tout inclus ! Venez découvrir notre offre MOTOS : « A tout âges, fini les embouteillages !! La solution aux problèmes de circulation est le 2 roues… FAST LINE vous propose l’accès à toutes les catégories de formation du 2 roues, à partir de 14 ans et sans limite d’âge ». Venez découvrir le permis moto qui vous correspond !!! Pour le lancement de notre Offre Motos, nous offrons aux cinquante premiers inscrits le livret des fiches oraux. Profitez de notre offre de lancement !!! Votre Permis à partir de 600€ et payable en 3 fois*
Les femmes se mettent aux 2 roues !
Le public féminin envahit de plus en plus le paysage des deux roues... Motospot, est un réseau social ouvert et à l'écoute de ces nouvelles passionnées complètement "addict" au vroom vroom de leur engin ! Sous le casque, de plus en plus de visages de femmes. Un marché féminin du 2 roue est en progression d'autant plus que les constructeurs et équipementiers (à l'image de la mode automobile) sont au service de ces dames : vêtements de protection « fashion » designés pour les femmes, selles et guidons ajustables... Tout est fait pour les attirer et les subjuguer. « Il y a de plus en plus de femmes en talons aiguilles et casques roses qui s'arrêtent aux feux rouges", se réjouit Audrey qui chapeaute également Motospot, le réseau social pour les passionnés "apaisés" de 2-roues et qui est fier de compter parmi sa communauté la gente féminine. Avec 18% de femmes, Motospot reflète bien ce nouveau phénomène. Les femmes se mettent de plus en plus au scooter ou à la moto pour éviter les bouchons et sont des fans souvent hyper actives.
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Les femmes friandes du 2 roues mais sans permis moto ! Sur les routes françaises, les chiffres du dernier sondage SOFRES parlent d'eux-mêmes : 1 femme sur 2 conduit une petite cylindrée, 6 sur 10 conduisent un scooter, 1 sur 2 a moins de 35 ans. Elles parcourent 3500 km par an en moyenne contre 4100 pour les hommes. En revanche 71% d'entre elles conduisent un deux roues mais n'ont pas de permis moto. "Les femmes semblent avoir pris le pouvoir en matière d'auto comme de 2 roues !", conclut, d'un sourire vainqueur, Audrey Pujol.
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