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INDIA HAIR

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SOFIA ESSAÏDI

SOFIA ESSAÏDI

UN FESTIVAL DE CANNES AVEC MAÏWENN ET JOHNNY DEPP

Elle n’hésite pas à se mettre en danger et à sortir de sa zone de confort pour interpréter des personnages complexes et attachants. Son jeu naturel, sa voix singulière et son regard malicieux ont séduit les plus grands réalisateurs. En une décennie, India Hair est devenue indispensable au cinéma français.

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«Tout en elle est particulier et inattendu. Sa voix, sa manière de se mouvoir, son regard. Elle bouge un cil et c’est passionnant. Elle ouvre la bouche et c’est passionnant. Un génie ». Noémie Lvovsky, réalisatrice de « Camille redouble » ne tarit pas d’éloges sur India Hair. Clémence Poésy qui fut sa marraine lors des Césars, non plus. « Quand India joue, elle est toujours surprenante, toujours juste ». À peine douze ans de carrière et déjà plus d’une trentaine de films à son actif. Des séries, des projets en pagaille. Et une montée des marches en vue à Cannes, avec toute l’équipe de « Jeanne du Barry », le film événement de Maïwenn, hors compétition mais en ouverture, qui signe le grand retour de Johnny Depp. India Hair étonne et détonne. Confidences… La jeune femme a découvert sa passion du jeu à 12 ans, en classe de théâtre. « Mes grands-parents m'ont initiée au cinéma dès mon plus jeune âge. J'ai toujours trouvé cela fascinant de pouvoir faire ressentir des émotions aux autres : le rire, les larmes… C’est tellement important d'encourager les enfants et les adolescents à suivre leur passion, car cela peut les aider à trouver leur place dans le monde. » Séries, téléfilms, films… India Hair ne cesse de tourner. En ce début 2023, elle est à l’affiche des « Petites victoires » de Mélanie Auffret, « Rien à perdre » de Delphine Deloget, avec Virginie Efira, et vient à peine d’achever le tournage de « Planète B », d’Aude-Léa Rapin, au côté d’Adèle Exarchopoulos et Souheila Yacoub. Arte diffuse actuellement « Des gens bien », de Stéphane Bergmans, Benjamin d’Aoust et Mathieu Donck. A la rentrée, on devrait retrouver India Hair dans la série « Polar Park », de Gérard Hustache-Mathieu, toujours sur Arte.

« Je me sens extrêmement chanceuse que l’on me donne autant de travail. Pour moi, le plus grand succès, c'est de pouvoir collaborer avec des créateurs que j'admire et dont les films m'ont ébloui et étonné. Faire partie de leur univers est un véritable accomplissement ».

India Hair a pris un immense plaisir à jouer avec l’objectif et les éclairages des photographes du Studio Harcourt dans de sublimes tenues de la Maison Patou. Elle venait d’achever le tournage d’un film d’anticipation et se prépare à tourner la série « Les enfants sont rois », de

India Hair fait également partie du casting prestigieux de « Jeanne du Barry », le film événement de ce printemps 2023, qui fait beaucoup parler. « Le tournage a été une leçon de cinéma. Lumière, son, décor, maquillage, coiffure, costumes… J’avais l'impression d'être entourée des meilleurs professionnels, des plus grands talents. Nous étions sur des sites historiques, avec beaucoup de figurants. Il faisait chaud. Il fallait être hyper concentré. Car on tournait avec de la vraie pellicule. Tout le monde était à la tâche autour de Maïwenn. C'était prodigieux. Je restais souvent entre mes séquences pour observer le jeu des acteurs, notamment Johnny Depp et Pascal Greggory. ».

« C'était un challenge d’incarner une jeune femme de l’époque de Louis XV et de jouer face à des acteurs de cette trempe. Tous deux ont tellement de charisme et de présence. Johnny Depp a été vraiment adorable, super professionnel, impressionnant sans être intimidant. Dès qu’il entrait sur le plateau, il se passait quelque chose. On a fait la première scène ensemble, avec les actrices qui jouaient mes sœurs. Nous étions un peu stressées. Mais il nous a guidées. A partir de cette première proposition, on avait l'impression d'en avoir fait beaucoup. Et il m'a répondu avec un grand sourire : « En même temps, c'est ça qui est excitant ! »

« Les acteurs du niveau de Maïwenn, Johnny Depp, Pascal Gregory sont tellement bons, qu'il faut les écouter, jouer avec eux. Et on est forcément présent au moment requis. Grâce à la personne que l’on a en face, une grande partie du travail est fait. Quant à Maïwenn, c’est une actrice que j'admire notamment pour son jeu subtil et sa capacité à incarner des rôles très différents et à transmettre des émotions très complexes. Je l’ai rencontrée dans sa direction d’acteur et j’ai énormément apprécié la confiance et le cadre qu’elle crée. Elle donne des indications comme des confidences. On se sent entourée et libre. Hâte de la retrouver à Cannes, pour partager ce film avec le public. »

DES PARENTS ARTISTES ET UNE ENFANCE À LA CAMPAGNE

« Ma mère est sculpteur, mon père est céramiste. J'ai grandi en les voyant créer au quotidien. J’ai appris que je pouvais moi aussi devenir artiste. Que c'était un métier difficile, avec des hauts et des bas, mais qu’il était concret et réalisable. Avoir le soutien de ma famille a été un trésor inestimable lorsque j'ai voulu devenir actrice. Je n'ai pas rencontré de frein. C'était du domaine du possible. Cela m'a donné la confiance nécessaire pour poursuivre mes rêves. Et si cela n’avait pas fonctionné, j’aurais toujours pu donner des cours de théâtre ou me lancer dans une activité artisanale, quelque chose de concret. Je pense qu'il est important de persévérer, garder la foi en soimême et en son travail. Et surtout, rester curieux, s'ouvrir à différentes formes d'art et ne jamais cesser d'apprendre.

Vivre dans un petit village en Touraine, avec une enfance très libre, a été une expérience formidable.

Nous avions la liberté d'explorer les marais, le lavoir, le dolmen. C’était une expérience très forte, qui m'a donné un lien intime avec la nature. Aujourd’hui, je vis à la campagne dans la Sarthe, dans une maison passive, avec mon compagnon et mes enfants. L’écologie est pour moi une cause essentielle. Je n'ai pas d'engagements publics mais cela fait partie de mon quotidien ».

FRANÇOIS-XAVIER DEMAISON

De La Finance La Com Die

Au Studio Harcourt, François-Xavier Demaison a posé dans une mise en scène toute personnelle, pour le making-off, en sous-vêtements et imperméable. Une improvisation pleine d’impertinence que nous vous ferons découvrir prochainement, entre « Stan the flasher », film de Serge Gainsbourg avec Claude Berri et « La Panthère Rose », classique de Blake Edwards

Il a été avocat fiscaliste à New York. Il a incarné Coluche au cinéma. Il est passionné de théâtre et vigneron. Il est l’une des personnalités du spectacle les plus appréciées des Français. Malgré un emploi du temps de ministre, FrançoisXavier Demaison a pris le temps de se faire tirer le portrait au Studio Harcourt.

Texte : Olivier Bonnefon

Elleauntelaccentquej’aiparfoisl’impressiondecoucher avec Francis Cabrel ». François-Xavier Demaison adore taquiner sa femme Anaïs, une pure Cathare. C’est elle qui l’a amené dans les Pyrénées-Orientales, lui a fait découvert le vignoble. Marié en 2019, le couple a eu le bonheur d’accueillir une petite Louise à l’automne 2022.

François-Xavier Demaison est entré dans la légende Harcourt uniquement vêtu d’un caleçon et d’un imperméable. Une mise en scène décalée, ébouriffante, à son image, que nous garderons précieusement pour un making off. « Cette séance était une parenthèse enchantée. C’est impressionnant de rejoindre toutes ces étoiles en noir et blanc », confie avec un petit sourire espiègle l’intéressé. Comme un gamin dans une confiserie, il a pu admirer les portraits des comédiens accrochés aux murs. Jean Gabin, Marlène Dietrich… Mais il n’a d’yeux que pour Jean-Paul Belmondo, son idole absolue. Bon vivant, truculent, François-Xavier Demaison s’inscrit dans la lignée des Lino Ventura, Bernard Blier, Jean Yanne, Philippe Noiret ou Claude Brasseur. Des durs au cœur tendre, amoureux des bons mots, des bons plats, et très pince-sans-rire.

« Si c’était à refaire, je pense que je ne changerais rien. Mon parcours fait tellement partie de moi même désormais. Je suis un homme heureux, parce que je fais ce que j’aime et que je n’ai pas peur de me réinventer », enchaîne ce presque quinquagénaire (il soufflera ses 50 bougies le 29 septembre prochain), qui aurait pu passer totalement à côté de sa vocation.

Après des débuts prometteurs dans la classe libre du Cours Florent, il se dégonfle et s’embarque dans un cursus de premier de la classe : maîtrise de droit, Sciences Po Paris, DESS de droit fiscal… A la clef, un poste à New-York au sein du cabinet Pricewaterhouse Coopers.

Trois ans plus tard, on est le 11 septembre 2001. En route pour son bureau de Manhattan, où il jongle avec le fisc pour le compte de richissimes multinationales, tout en écrivant quelques sketches à temps perdu, François-Xavier Demaison assiste, tétanisé à la chute des Twin Towers du World Trade Center. « J’ai perdu des collègues, des amis et mes illusions. Ce choc cathartique m’a fait prendre conscience de la fragilité de la vie. J’ai réalisé aussi que j’avais endossé un costume qui ne m’allait pas ». Bouleversé, il décide de démissionner et rentre à Paris afin de réaliser son rêve d’enfant : devenir comédien pour brûler les planches. Il crée sans filet et interprète son premier one-man-show le 2 décembre 2002, dans lequel il raconte avec humour et émotion son parcours atypique. Présent dans la salle, le comédien Samuel Le Bihan est emballé. Il décide de le produire. Les spectacles s’enchaînent. En 2006, FX reçoit le prix SACD Nouveau Talent Humour. Deux ans plus tard, il se fait remarquer au cinéma dans le biopic « Coluche : l’histoire d’un mec », réalisé par Antoine de Caunes. Long métrage centré sur le coup d’éclat de l’humoriste, lors de l’élection présidentielle de 1981. FX se prépare façon Actor’s Studio. Il prend 14 kilos pour le rôle, travaille sa voix, peaufine son jeu avec des coachs. Il est nommé aux Césars 2009 dans la catégorie « meilleur acteur ». « J’ai eu la chance d’endosser rapidement un rôle magnifique, qui m’a permis d’exprimer tout ce que je pouvais faire. Les gens ont vu que c’était ma place d’être sur scène. Que j’étais un acteur qui s’était égaré chez les fiscalistes et non le contraire ».

Près d’une quarantaine de films plus tard, FrançoisXavier Demaison a touché à tous les genres : la comédie ( « Tellement proches », « L’Arnacœur » ), le drame ( « La Chance de ma vie » ). Le social ( « La syndicaliste » ). Mais c’est au théâtre qu’il exprime pleinement sa passion, jouant dans des pièces classiques ( « Le Dindon » de Feydeau) ou contemporaines ( « Par le bout du nez », de Mathieu Delaporte et Alexandre de la Patellière).

Amateur de bonnes bouteilles, il possède une vigne en Languedoc où il produit du vin bio sous le nom de Domaine Demaison. « J’en suis à mon quatrième millésime. C’est un métier compliqué, lié aux aléas climatiques. Pour faire du bon vin aujourd’hui, il faut beaucoup d’humilité. Le millésime 2022 a été très bien. 2021 catastrophique. Vous vous rendez compte qu’aujourd’hui, on vendange les blancs en août ! »

Cette aventure de vigneron lui a inspiré un one-man show. « Je me raconte à travers dix bouteilles qui ont marqué ma vie. Une machine à remonter le temps où le vin sert de fil rouge pour évoquer des tranches de vie : mon enfance chez mes grands-parents ; le repas de fête au restaurant, le jour de mon bac ; New-York… C’est goûteux et le public en redemande. »

EN BONNE COMPAGNIE AU THÉÂTRE DE L’ŒUVRE

Depuis huit ans, François-Xavier Demaison dirige le Théâtre de L’œuvre avec Kim Poignant et Benoît Lavigne, vieille institution fondée en 1893. Il y succède à Jean-Louis Barrault, Pierre Franck ou Georges Wilson. Drame, music-hall, comédie, stand-up… il en a fait un « espace de création et de partage, exigeant et éclectique ». Avec des auteurs et metteurs en scène de renom, comme Florian Zeller, Yasmina Reza ou Alexis Michalik. Des jeunes talents, comme Baptiste Lecaplain. On y retrouve actuellement Sylvie Testud dans « Tout le monde le savait », Molière du seul en scène, Michaël Hirsch, « Je pionce donc je suis » ainsi que « Smile », étonnante pièce « en noir et blanc » sur Charlie Chaplin. Daniel Auteuil s’y donnera en concert en janvier.

François Xavier Demaison y a rôdé son quatrième spectacle, « Di (x) vin (s) », coécrit avec Eric Théobald, dans lequel il mêle humour et passion du vin. Une tournée est prévue avant des représentations à Paris en décembre et janvier. « J’aime la scène. J’y retrouve mes racines » confie François-Xavier Demaison qui a suivi, dans sa prime jeunesse, la classe libre du cours Florent, où il a côtoyé Gad Elmaleh ou Audrey Tautou.

Si je rencontrais JoséphineBakeraujourd’hui, je lui dirais bravo pour son engagement, son courage, sa générosité, toutes les causes qu’elle a défendues. Toutes les barrières qu’elle a fait tomber. Pendant la guerre, elle s’est même engagée dans la Résistance aulieudefuirauxÉtats-Unis. C’est l’une de mes modèles et de mes sources d’inspiration, notamment dans la reconnaissance des artistes de couleur. J’ai eu la chance de l’incarner au cinéma dans «MidnightinParis».Untout petit rôle. Mais Woody Allen y tenait. J’ai adoré et j’ai été fièred’entrerdanslapeaude cepersonnage.

Sonia Rolland

SES MILLE ET UN RÊVES…

Née à Kigali, au pays des mille collines, Sonia Rolland a déployé ses ailes après son titre de Miss France pour réaliser ses rêves les plus fous. Actrice, productrice, réalisatrice, égérie Guerlain, femme engagée, cette belle âme a signé « Un destin inattendu », un film envoûtant, largement inspiré de sa propre vie.

SSonia Rolland est entrée dans la lumière à 19 ans, un soir de décembre 1999, en devenant la Miss France de l’an 2000. Cette histoire, qui a inspiré son premier film, fut loin d’être un conte de fée. Aujourd’hui, les Français craquent pour son charme insolent, sa sensibilité rare. Sa beauté solaire a séduit Mixa et Guerlain, dont elle est l’une des égéries. Et elle tourne devant et derrière la caméra. Elle s’est confiée depuis la Martinique, où elle joue dans la cinquième saison de « Tropiques criminels », série à succès de France Télévision.

France 2 avance de quatre mois la diffusion de la saison 4 de « Tropiques criminels », c’est une belle reconnaissance, non ? Super nouvelle en effet. Cette série cartonne à chaque diffusion sur France 2 et marche bien également en streaming. On en est déjà à la cinquième saison, que j’enregistre jusqu’en juin. Ce succès tient à la qualité des intrigues qui s’étoffent. Les auteurs ont bien travaillé (sourire). Mon personnage de Melissa et celui de Gaëlle, interprété par Béatrice De La Boulaye, deviennent plus complexes. On découvre petit à petit leurs vies sentimentales, leurs petits secrets.

Un autre ingrédient du succès de « Tropiques criminels » est la complémentarité du duo que nous formons, Béatrice De La Boulaye et moi-même. Elle est un peu le poil à gratter de l’équipe. Et moi je suis sa supérieure hiérarchique totalement barrée (rire). On se déteste autant qu’on s’adore. On forme un peu un duo façon « Amicalement vôtre ».

Cela ne vous replonge t-il pas dans le souvenir de la série Léa Parker ?

Léa Parker m’a accompagnée pendant 2 ans et 50 épisodes de 52 minutes. Ce n’est pas rien ! Personne ne me proposait autre chose à l’époque. J’étais enfermée dans mon image de reine de beauté. Je rêvais de films d’auteurs avec Arnaud Desplechin, Anne Fontaine, Agnès Varda. Je voulais aborder des rôles qui me mettent en danger et me permettent d’explorer une palette de jeu plus large que celui d’une jeune femme sentimentale et amoureuse. Jean Marbeuf, Raoul Peck, Bertrand Tavernier, m’ont donné cette chance.

Une sixième saison de « Tropiques criminels » est-elle prévue ?

Objectivement, je pense que l’on a le potentiel pour tenir

LA PASSION DE L’ENGAGEMENT

en haleine les gens pendant encore deux ans. Après sept saisons, on risque de s’essouffler. La série mène également une belle carrière à l’étranger en Italie, Espagne, Angleterre, Allemagne et même au Japon. Au niveau tournage, les conditions sont assez strictes. Nous avons neuf à dix jours maximum pour boucler chaque épisode, trois prises maximum par scène. Il faut être endurant, instinctif, rester bien concentré.

Vous venez de boucler « Un destin inattendu ». Ce projet est presque le film de votre vie ! J’ai porté ce film pendant six ans. Au départ, il était destiné au cinéma. Et puis avec le confinement, tout s’est arrêté. J’ai racheté et récupéré le projet avec ma maison de production. Sur les conseils de France Télévision, je me suis associée avec Harold Valentin, qui produit la série « Dix pour cent ». Je suis donc à la fois co-productrice, coscénariste et réalisatrice du projet, ce qui est assez rare à la télévision.

Mes précédents tournages m’ont servi d’école de cinéma. Je passais mes journées à apprendre pourquoi on mettait la caméra comme ça. Pourquoi la lumière était là… Un jour, un chef opérateur m’a dit : « tu devrais te lancer dans la réalisation, parce que tu aimes trop la technique ». J’ai co-écrit le scénario avec Fadette Drouard, qui avait accompagné Grand Corps Malade dans l’écriture de son film « Patients ».

L’histoire est inspirée de celle de la petite kamikaze franco-rwandaise fan de basket et de rap, devenue Miss France (rire) … Totalement (rire), Nadia fait presque tout comme moi. Sauf qu’elle habite à Angoulême en Poitou-Charentes et non à Cluny en Bourgogne.

J’aborde, bien sûr, toutes les problématiques que j’ai rencontrées : le racisme, la discrimination sociale, le dépassement de soi autour du destin de Nadia. Esther Rollande que j’ai choisie pour le rôle a été fulgurante. Elle est bien servie par Thierry Godard qui joue son papa et Mata Gabin qui joue sa maman, mais aussi Clémentine Célarié, qui incarne un personnage proche de celui de Geneviève de Fontenay, sans tomber dans la caricature. Il s’est vraiment passé de très belles choses sur ce tournage. Et j’ai hâte de présenter le film dans les festivals cet été, puis sur France Télévision…

Sonia Rolland a œuvré pendant 22 ans au Rwanda, dans le cadre de l’association « Maïsha Africa », qu’elle a fondée en 2001 avec sa mère. En swahili, ce nom signifie « le droit de vivre en Afrique ». « L’association a été initialement créée pour venir en aide aux enfants défavorisés et aux plus de 600.000 orphelins, victimes des dramatiques événements de 1994. « Beaucoup ont pu ainsi prendre leur envol », souligne Sonia. Grâce aux fonds récoltés, « Maïsha Africa » a pu participer à la construction de centres d’accueil, d’équipements médicaux et d’habitations. En 2022, l’aventure s’est achevée avec un don au service de néonatalogie de l’hôpital de Kigali. Sonia Rolland s’est également mobilisée contre le racisme, dont elle a beaucoup souffert et dont elle témoigne dans les livres « Les gazelles n’ont pas peur du noir » (Michel Lafon) ou « Noire n’est pas mon métier », coécrit avec Aïssa Maïga (éditions du Seuil). Elle a défendu la cause des femmes et des minorités, réalisé ou coréalisé plusieurs documentaires : « Rwanda, du chaos au miracle » (2014), « Homosexualité, du rejet au refuge », « Femme du Rwanda » (2018).

Aussi à l’aise en baskets que pieds nus, Esther Bernet-Rollande joue avec naturel et élégance face à l’objectif du Studio Harcourt, dans ses tenues préférées. Nullement impressionnée par le cadre un peu solennel, elle éclabousse de son charme cette séquence délicieusement glamour

Depuis toujours, je suis attiréeparl’art.J’écris,jejoue du violon alto. Plus jeune, j’ai faitdeladansecontemporaine auconservatoire.Jepenseque jetienscettefibreartistiquede mongrand-père.

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