citroen.be
DS 3
1.2 PURETECH 82 BVM EURO 6 SO CHIC àpd
13.800€ (1)
Toutes remises déduites, y compris prime conditionnelle Eco Tech de 1.500€ (2).
3,4 - 6,5 L/100 KM
87 - 150 G CO2/KM
Informations environnementales (AR 19/03/2004): citroen.be
Véhicule illustré: DS 3 So Irrésistible (options: peinture blanc nacré et pavillon bi-ton gris Moondust). (1) Prix TVAC au 01/11/2014 de la DS 3 1.2 PureTech 82 BVM Euro 6 So Chic, toutes remises déduites, y compris prime conditionnelle Eco Tech(2). (2) Nous reprenons votre ancien véhicule pour 1.500€ à l’achat d’une nouvelle DS 3 1.2 PureTech 82 BVM Euro 6 So Chic.
WATZBY
DS 3 N O U V E L L E S I G N AT U R E X É N O N F U L L L E D En associant en première mondiale les technologies LED et Xénon, DS 3 vous offre un regard unique sur ce qui vous entoure.
Ce véhicule doit être complet et immatriculé depuis au moins 6 mois au nom de l’acheteur du nouveau véhicule. Offres valables du 01/11/2014 au 30/11/2014 sur toutes les DS 3 neuves vendues à particulier, non cumulables avec toutes autres promotions en cours et valables dans les points de vente CITROËN participants. WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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WATZBY
EDITO
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uillet 2014, WATZBY voit le jour pour égayer le quotidien des Bruxellois et offrir une nouvelle vision du lifestyle à la belge. Déjà débordant de passion et d’énergie, mû par son amour de Bruxelles, sa légèreté, sa pertinence et sa drôlerie. Quelques mois plus tard, l’avenir s’annonce toujours plus pétillant, avec en prime, vous pour nous lire ! Alors, avant toute chose, au nom de l’équipe, merci !
Si ces prochains mois hivernaux semblent gris et moroses, WATZBY vous prouve qu’il n’en est rien... Bruxelles regorge de nouveaux endroits à découvrir, du Ponti Corner au Manhattn’s, d’événements en tous genres et pour tous les goûts, mais aussi d’une quantité folle d’artistes talentueux de divers horizons, souvent reconnus pour bousculer les codes établis. Que ce soit LeFtO et sa vision décalée toujours à la pointe du DJ-ing, Laetitia Bica qui pose l’esthétique sur de nouvelles bases, le collectif Farmprod et ses fresques colorées déjantées, les créateurs Christophe Coppens et Gioia Seghers ou le sculpteur d’espaces Antoine Pinto qui offrent, chacun à leur manière, une touche glamour à notre ville, et même Bénabar, amoureux inconditionnel de la capitale. Il suffit parfois de se faire violence, rien qu’un peu, pour illuminer notre quotidien et s’émerveiller au détour d’une rue en découvrant une explosion d’initiatives et d’œuvres qui ne demandent qu’à être embrassées par le regard.
Retrouvez-nous sur: www.facebook.com/watzbybelgique, www.twitter.com/watbybelgique
A. Mellone
Et puis, puisque l’on ne vit qu’une fois... Dégageons ce qui nous plombe et bousculons les protocoles. Bref, profitons de la vie ! C’est d’ailleurs l’occasion d’arrêter de subir les fêtes de fin d’année, ses repas traditionnels éprouvants et ses cadeaux parfois douteux. Dans ce numéro, on vous propose de réveillonner fenêtres grandes ouvertes sur la ville. Et Joyeux Noël ! Anna Mellone
Journalistes : Anna Mellone, Sébastien Theys,
Loïc Buisseret, Omer Urat, Lime, Jean Spérat, Jon Ess, Alexandre Janvier, Sophie Messina, Pascal Laroche 4
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Barbara Salomé Felgenhauer
BIMESTRIEL NOVEMBRE / DÉCEMBRE
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DIRECTEUR ARTISTIQUE : CHRISTOPH HAGEL
CHORÉOGRAPHE : VARTAN BASSIL
JOHANN SEBASTIAN BACH MEETS BREAKDANCE
CIRQUE ROYAL – BRUXELLES 11, 12, 13 ET 14 DÉCEMBRE 2014 TICKETS ET INFOS: WWW.REDBULL.BE
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Houba Gautier
32-35 MY BRUXELLES
10-15 Melting News 16-19 Trois tatoueurs qui Bruxelles dans la peau
WATZ UP TALENT
26-27 Laeticia Bica 28 Christophe Copppens 29 Gioia Seghers
WATZ DOSSIER / ENQUETE 34-38 Bruxelles : Ville Propre ?
CITY TRIP
RENCONTRE 68-71 Lefto
MODE
80-82 Serge Bensimon
WATZ WEB
84-87 Quand Youtube devient un métier 88-91 Les discussions virtuelles 92-93 Les bons plans web
MY MIND
40-42 La Corse
94-97 Thank god, it’s sunday ! 98-100 Les soirées de nos vies
SOCIETE
CONSEILS
CONCOURS
MUSIQUE & FILM
44-47 C’est quoi être un ami ? 48-52 Amitié hommes-femmes 54-55 Gagnez 100.000€ de cadeaux avec IBSR
DESIGN
56-59 Antonio Citterio 60-61 Nathalie Dewez
102-104 Rencontre du sommelier Fabrizio Buccela 106-107 Marre des cadeaux à la con ? 108-109 Actu musique 110-111 Sortie Ciné
WATZ DRIVE
112-114 Porsche Macan S WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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WATZBY Bruxelles vue par Barbara Salomé Felgenhauer
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© Barbara Salomé Felgenhauer
Découvrez ses photos sur www.barbarasalomefelgenhauer.be
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Qu’il est bon de changer d’air de temps à autre, surtout lorsque l’on vit dans une ville comme Bruxelles. Loin de l’agitation, introduisez-vous dans la chaussée d’Haecht, dans la cour de la Maison de Schaerbeek et découvrez-y votre nouveau plaisir gourmand. Dérrière une grande porte bleue se trouve L’estaminet, un endroit retiré et surprenant qui vous offre non seulement un cadre convivial et chaleureux mais également une cuisine fraîche et totalement faite maison. La grande particularité de cette cantine, pas comme les autres, est que son menu est renouvelé chaque jour. C’est l’idée du “comme chez soi” qui est mise ici en avant. Vous y trouverez notamment des soupes (potiron, carottes agrumes, etc.) , des menus gourmands ainsi que des sandwichs originaux. Bio et frais de saison, les produits sont choisis avec soin par la gérante Raphaelle Muchery (ancienne chargée de communication et de production de concerts au Botanique). Cette jeune bruxelloise d’adoption redonne au lieu un nouveau souffle et vous fera partager sa passion pour la cuisine. 10
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Voici quelques exemples de plats qui vous donneront l’eau à la bouche : Le sandwich du jour (Cabillaud pané aux cornflakes, sauce tartare maison, épinards frais et germes de poireaux); L’assiette de la semaine (Salade quinoa lentilles potiron épinards et raisins secs, une tartinade de carottes à l’orientale et une omelette aux champignons ); Le plat du jour (Filet mignon de porc au citron vert et gingembre, purée de courges, potiron et pommes de terres, courgettes sautées et salade),... Bref, de quoi vous évader et vous changer des lunchs classiques et pour un prix tout à fait abordable. Suspendez le temps avec l’Estaminet et laissez-vous tenter par ses recettes plus originales les unes que les autres. Chaussée de Haecht 147 - 1030 Schaerbeek. Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 15h. Le vendredi dès 17h pour l’apéro. Un dimanche par mois, brunch sur réservation (hello@lestami.net - 0498/59.72.27 ).
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^ Une histoire d’amour qui reprend de plus belle, un resto où on l’on peut savourer 7 jours sur 7 et en formule non-stop, la convivialité de la cuisine brasserie alliée aux raffinements et autres ‘plus’ issus de la gastronomie. Un nouveau look, une cuisine tout aussi savoureuse mais plus élaborée, un espace dédié aux réunions à l’étage, une capacité de couverts doublée mais une atmosphère toujours aussi conviviale et relax : bienvenue chez Gou, nouveau concept. Le tout à des prix très accessibles Avenue Orban 231 - 1150 Bruxelles (Stockel) T. 02-770 20 25 - info@gou.be Ouvert 7 jours sur 7 Cuisine non-stop de 12h à 23h www.gou.be
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En proposant près de 500 variétés d’absinthe et plus de 236 sortes de gins agrémentés des meilleurs tonics, ce nouveau café belge, fondé par Joël Pécheur et ses cinq compères, tend à pulvériser le record mondial du plus grand détenteur de variétés de gin différents.. Le GreenLab propose également 70 sortes de bières et de somptueux cocktails. Vous l’aurez compris tous les goûts de clients sont au menu, c’est donc l’endroit rêvé pour consommer votre boisson préférée. De quoi agrémenter vos plus belles nuits dans la capitale avec en prime des concerts et une ambiance assurée. Vous en serez vert !
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Ouvert 7/7 jours 520, avenue Louise à Bruxelles.
Et pour accompagner le tout, pourquoi ne pas vous laissez séduite par les desserts à base de cookies ou encore de muffins? Envie de voyager d’un continent à un autre ? Ca tombe bien, c’est ce que vous propose ce nouveau restaurant au saveur venues tout droit d’Amérique. Vous vous laisserez facilement tenter par ses hamburgers 100% pur boeuf ainsi que ses frites et son pain faits maison.
Un endroit qui vous dépaysera le temps d’une soiréeen vous plongeant dans l’ambiance des rues newyorkaises. Allez-y les yeux fermés ! Ouvert 7J/7 de 11h30 à 22h30 Avenue Louise 164, 1050 Bruxelles WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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Le restaurant Saffron se trouve au centre de Grand Casino Brussels et offre une expérience culinaire unique dans un cadre lumineux et moderne.
classiques et contemporains. Elle plaira à tous les goûts. Des plats asiatiques torrides, des burgers étonnants et un éventail de spécialités belges et italiennes sont préparés dans la cuisine ouverte. Découvrez le menu de Saffron en cliquant sur le bouton à droite.
Découvrez ses savoureux plats à la carte au plein milieu de l’action. La carte est adaptée régulièrement et elle offre une variété de choix
Êtes-vous à la recherche d’un dîner romantique à deux ou plutôt d’une sortie avec vos amis ? Ou souhaitez-vous simplement
assouvir la faim quand vous jouez à Grand Casino Brussels ? L’équipe du Saffron est à votre service. Le Saffron est d’ailleurs un de ces endroits rares à Bruxelles où la cuisine reste ouverte jusqu’au petit matin : tous les jours à partir de 18 heures jusqu’à 02h30 et les vendredis et samedis même jusqu’à 03h30 ! Ouvert 7/7 jours à partir de 18h30 Boulevard Anspach, 30 - 1000 Bruxelles www.viage.be - Tél : 02/300.01.00
€ 115* ( € 15 CASINO CHIPS INCLUS) Hors-d’œuvre Tartare de Saint Jacques à la truffe noire d’hiver ENTRÉE (1)
Radio-A-Gogo s’apprête à dansez le twist jusqu’en 2015! Venez vous défouler façon sixties avec du rock ‘n roll, des beats, du glamour et du burlesque. Tentez vos chances à la roulette, trempez vos lèvres dans un verre de Martini et dansez la Locomotion ce soir! La soirée s’ouvre avec notre James Bond Girl qui vous laissera ensuite la place pour vous amuser dans son Peep-Show en ombres chinoises. Tout au long de la nuit, on fait monter la température avec le meilleur des sixties. Black Elvis vous fait revivre la folie du King comme si c’était hier. Ensuite, notre Chris Barrow joue les Yéyés, la Motown, la surf music, le rock et tout vos favoris des sixties à aujourd’hui. Ca va chauffer sous les mini-jupes! Vous apprécierez The Retronettes, nos véritables go-go danseuses en panty à franges. Et bien sûr hurlez pour notre starlette du burlesque Cherry Shakewell qui a plus d’un tour dans son bump ‘n grind! Préparez-vous à passer la SaintSylvestre en bonne compagnie, façon Mad Men! 12
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Trilogie de foie gras « maison », nature, au muscat, marbré aux trompettes de la mort cuit au torchon, compotée de poires aux épices et petite salade d’hiver aux noix, petite brioche fraîche ENTRÉE (2) Tournedos de queues de langoustines de Guilvinec, braisage de légumes oubliés, jus de crustacés relevé et émulsionné, croquants de salsifis PLAT PRINCIPAL Noisette de Biche marinée et rôtie au sautoir, royal de figues de barbarie, bouchon de pommes Nicolas farcies à la duxelles de champignons de nos bois, embeurrée d’émincé de choux de Bruxelles, sauce « gibelotte » aux champignons des bois parfum de cacao DESSERT Réductions de merveilleux Créme anglaise a la fève de tonka *Le prix inclut un menu 5 services, une bouteille de Bernard Massard (25cl), une bouteille d’eau plate ou pétillante (50 cl) et un café ou un thé et € 15 de jetons. Réservation obligatoire : 02/300.01.00
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Deep Nature propose un centre de bienêtre optimal pour vous détendre et pour vous ressourcer après une dure journée de labeur. Vous y trouverez une piscine à expérience, des douches sensorielles, un jacuzzi, un hammam et un sauna, une cabine de gommage, un espace fitness, une salle de relaxation, une tisanerie, des bassins chaud et froid et des pédiluves.
Deep Water
600 M² de douceur et d’évasion en plein coeur de la capitale, au sein de la tour up-site cosmétiques de l’espace beauté Les Cinq Mondes.
Un lieu donc où le temps ne compte plus et qui vous permet de faire abstration du monde extérieur. Le concept Deep Nature est considéré comme un des leaders européens de la gestion de Thalasso, Spas et Centres Thermaux. Quai des Péniches 70 1000 BRUXELLES Belgique
Horaires : Soins : 10h - 20 h, Espace Wellness : 7h - 21h
Le bar à sieste est un centre de relaxation efficace et rapide qui répond parfaitement à notre mode de vie moderne. Avec PAUZzzz, les personnes actives ont l’opportunité de profiter d’un bon coup de boost ! Le bar à sieste propose un moment de repos et même de massages au service du mieuxêtre, sans nul besoin de passer via des instituts traditionnels. Les siestes énergisantes (la tendance au Japon, véritable
culte en Espagne et de plus en plus pratiquées aux EtatsUnis), répondent à un état de fatigue chronique causée par le mode de vie moderne. Nous dormons de moins en moins et accumulons une dette de sommeil entraînant troubles et tensions. Ajoutez à cette récupération difficile, le stress dû aux surmenages intellectuels et les traditionnelles déprimes saisonnières. Des résultats scientifiques le prouvent, une sieste accroît la
créativité et la concentration, stimule l’esprit et améliore la mémoire, diminue le stress et prévient le burnout, tout en favorisant une récupération plus rapide. Alors, Prenez donc une pause pour vous ressourcer. Rue Belliard 166 1040 Bruxelles (Espace Belview) info@pauz.be |www.pauz. be|02/230.07.80|0483.43.03.77 Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 18h ( ou sur rendez-vous pour privatisation) info@pauz.be www.pauz.be WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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^ Bonne nouvelle! Le Festival Méditerranéen revient réchauffer notre hiver pour sa 14e édition. Vous y découvrirez, durant plusieurs jours, une compétition internationale de films et de documentaires, le tout suivi de débats et de rencontres avec les réalisateurs. Une des surprises de
cette année : la diffusion exclusive du film Geronimo de Tony Gatlif. Un long-métrage qui a récolté les louanges de la critique étrangère lors du dernier Festival de Cannes. Mais le festival méditerranéen ne serait pas ce qu’il est sans ses concerts et ses soirées à thèmes qui enflammeront vos nuits.
Venez découvrir les cinq grands finalistes du Concours Circuit 2014. Parmi plus de 250 candidatures, quelques groupes ont réussi à imposer leur univers respectif aux professionnels et au public... Alaska Gold Rush (Bruxelles), Forest Bath (Bruxelles), Mambo (Liège), Maw /Sitt/Sii (Braine-L’Alleud), Thyself (Namur) sont donc les noms que vous retrouverez sur les scènes mythiques du 14
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Venez également découvrir et vous perdre dans le marché du festival qui propose des saveurs méditerranéennes. Le festival se déroulera du 5 au 12 décembre au Botanique. À vos agendas Du 5 au 12 décembre au Centre Culturel “Le Botanique” 236, rue Royale 1210 Bruxelles Infos : www.cinemamed.be Tél : 02 800 80 04
Botanique (L’Orangerie, La Rotonde). Le lauréat du concours se verra attribuer un prix de 2000€ offert par la Fédération WallonieBruxelles, des scéances d’enregistrement studio et des programmations à l’affiche lors plus grands festivals (Dour, Les Ardentes, etc.) ainsi qu’une tournée dans la foulée.
Comrades, The K, Kiss & Drive, Sharko, Hollywood Porn Star, Malibu Stacy, etc. Alors, envie de passer un bon moment ? Venez donc soutenir ces cinq futurs talents de la scène belge.
Depuis 1997, le Concours Circuit a révélé des talents tels que Billions of
Tickets : 6€ (Botacarte) - 9€ (prévente), 12€ (sur place). Infos et réservation sur www.botanique. be et au 02/218.37.32.
Finale du Concours Circuit : le samedi 20 décembre au Botanique (236 rue royale, 1210 SaintJosse-ten-Noode).
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5 > 12 décembre 2014 au Botanique
Les Ogres de Barback sont bel et bien de retour ! Pour l’occasion, ils viennent fêter leurs vingt ans sur scène et vous réservent de belles surprises.
ans ! 5 2 s e s te fê l a v ti s e Le F
Au menu : un style décalé marqué par une liberté totale (rarement vue dans le monde de la musique), un public conquis et une énergie communicatrice pour vous en mettre plein la vue. Voici un aperçu de ce qui vous attend le 27 novembre prochain à l’Ancienne Belgique. Le groupe, composé de deux frères et de deux sœurs, vous fera vivre un spectacle sous le signe de la bonne humeur avec un rock festif haut en couleurs et une conception de la chanson française totalement décomplexée. Et pour agrémenter le tout, ces joyeux lurons multi-instrumentalistes (35 instruments au total), ont loué les services de la fanfare béninoise Eyo’nlé. De quoi donner une dimension grandiloquente à leur musique qui se nourrira de l’énergie d’un autre continent. La tournée intitulée « 20 ans de Joyeux Bordel » passera par la Belgique et vous réserve de nombreuses surprises avec des expos et des spécials guests. Ne loupez pas cet évènement anniversaire qui s’annonce déjà épique ! Le 27 novembre à l’Ancienne Belgique Boulevard Anspach 110, 1000 Bruxelles Belgique
www.cinemamed.be
Infos et réservation : www.abconcerts.be 02/ 548 24 84 www.lesogres.com CINELAB WATZBY .COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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Barbara Salomé Felgenhauer
La Boucherie Moderne Fugue, skinhead, punk, tatoo. Jeunesse écorchée. Aujourd’hui Guillaume tatoue son CV sur les autres : « un tatouage, c’est propre à chacun. Pour moi, à la base, c’est un rejet de la société ». D’ailleurs, la maison fait tout sauf du « fashion ». « On est 7 ou 8 tatoueurs - et chacun a son univers, sa carte graphique. Léa peint et fait des croquis, moi je fais beaucoup de pochoirs, d’autres sont dans la gravure. Le client est invité à se positionner sur la touche graphique qui l’attire le plus. Si tu arrives avec ton idée précise, soit c’est l’apprenti qui le fera, soit on t’enverra dans les magasins du centre », explique-t-il. Dommage, on est tellement bien dans ce vieux canapé! La pièce est joliment décorée, l’artistique est partout.
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Sérigraphies, tampons, lieu d’exposition : la Boucherie Moderne est drôlement bien installée, Place du Jeu de Balle, entre l’Eglise et le Volle Brol. « L’ancien patron voulait un endroit prolo et populaire » précise Guillaume. C’est plutôt réussi ! Et même si notre tatoué à la bougeotte (l’homme a déjà déposé ses stylets en Martinique et à Barcelone), il y a fort à parier qu’il ne bougera plus! « Bruxelles m’a appris à m’ouvrir sur les gens, à avoir de l’autodérision, c’est un truc que tu n’as pas quand tu es Parisien. Ce qui m’a attiré ici, c’est le soleil qu’il y a dans le cœur des gens ». Unique, on vous le disait... La Boucherie Moderne, Place du Jeu de Balle 26, 1000 Bruxelles Tél : 02 502 46 72
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Barbara Salomé Felgenhauer
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Barbara Salomé Felgenhauer
RICHARD DE Chez Carnival, le tatoo, c’est samba! Richard est arrivé en Belgique il y a 8 ans. Cet architecte de formation, né au Brésil, est une fresque vivante : « je commence à manquer d’espace, mais je n’ai pas encore tatoué le dos, je le garde pour un truc... spécial ! ». Spéciale : la déco. Sur des armoires de gros bois brun, des figurines à la Tim Burton côtoient les prouesses d’un taxidermiste. Deux vieux divans en cuir accueillent les postérieurs de clients curieux. L’horreur dans toute sa beauté ! Sacrebleu ! N’allez pas comparer les tendances ! C’est comme si vous demandiez à un bluesman de se mettre à jouer du rap. « Il y a des clients pour tous les styles ! » précise Richard. Une tendance, quand même (pardon Richard) :
aujourd’hui, le tatoo rassemble les générations : « Il y a des jeunes qui viennent avec leurs grands-mères et les deux se font tatouer. La personne la plus âgée ? Une vieille dame de 75 ans. Elle voulait se faire tatouer depuis longtemps. Mais son mari était contre. Elle a donc profité de la mort de celui-ci pour réaliser son rêve... ». Insolite : Un Monsieur lui a demandé un jour de lui tatouer... des poils sur les deux jambes ! D’origine asiatique, il n’en avait pas. Et ça le gênait. Richard a refusé. Faut pas pousser ! Carnivale Freak Tatoo, Chausseé de Charleroi 189, 1060 Bruxelles Tél : 02 537 00 37
CARLO DE Rue des Éperonniers, 18. Une façade bleue. Quelques dessins. Deux hommes, trois étages et un escalier très escarpé. En 15 ans de grimpette, Carlo n’est jamais tombé (en une seule visite, moi si!).
« J’ai tatoué une prostituée qui travaille près de la gare du nord. Ça ratisse large aujourd’hui, ma clientèle est monsieur tout le monde, de l’employé de banque au commissaire de police ».
15 ans de métier ! « Carlito » se souvient de son premier tatouage : un papillon. Un truc simple quoi. Et pourtant : « le plus difficile, quand tu commences, c’est le tracé ». Une reprise de bail et quatorze mille reproductions plus tard, Carlo a tracé sa route : « Je fais ce que j’aime, je passe mes journées à dessiner, et, en plus, il y a le contact avec les gens, c’est sympa ». Installé à deux jets d’encre de la Grand’Place, l’homme a croisé du monde :
Mais n’allez pas lui demander de vous tatouer « un indien », il vous volera dans les plumes : « ça m’ennuie... Je sélectionne un peu quand même ». D’ailleurs, tordons le coup à un cliché : Carlo... n’est pas tatoué! « Je suis un original ». Un original au grand cœur alors…
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Blue’s Tatoo, Rue des Eperonniers 20, 1000 Bruxelles Tél : 02 512 87 88
Pascal Laroche
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PRIX DE BASE + - 60 euros (c’est le minimum, même pour un petit dessin). Ensuite, cela dépend du nombre d’heures de travail, et donc… du client ! Si vous bougez, cela prend plus de temps. LA DOULEUR c’est une griffure de chat, sauf que le chat te griffe pendant deux heures (merci à Guillaume pour la métaphore !). Il faut aussi savoir que ce n’est pas parce qu’il est beau aujourd’hui qu’il le sera encore dans 30 ans. Cela dépend de la qualité du tatoueur. LE CÔTÉ « SAFE » en Belgique, les tatoueurs ont tous suivi une formation hygiène avant de commencer à tatouer. Rassurant !
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Quelques semaines seulement après l’ouverture du Coffee Corner en face de la Bourse, nous avons rencontré cet architecte d’intérieur qui relooke le paysage architectural bruxellois. Par Anna Mellone
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a Quincaillerie, le Belga Queen, le Crystal Lounge ou encore le Pakhuis à Gand et le Dock’s Café à Anvers... Ses réalisations sont nombreuses en Belgique et ailleurs. Passé maître dans l’art de la création d’espaces, de volumes et d’ambiances où l’on a envie de passer du temps, Antoine Pinto vient d’offrir une maison fastueuse au café. Cet endroit est bien sûr le Ponti Corner, situé au numéro 41 de la rue Henri Maus. Un lieu où tout nous invite à la détente, du cadre harmonieux et agréable aux douceurs et préparations gastronomiques qui délectent les papilles.
Existant depuis près de 15 ans aujourd’hui, la marque de café Ponti a été lancée en même temps que le Belga Queen. À ce moment, Antoine Pinto cherchait un café belge de qualité à la hauteur de ses constructions. « J’ai fait quelques recherches, mais je n’ai rien trouvé de concluant sur le marché de l’époque. Alors puisque je suis un créatif, j’ai décidé de créer mon propre café avec une identité, une marque et un logo bien à lui. Son nom, Ponti, est un détournement de mon patronyme qui donne une connotation italienne. Je voulais cette connotation parce que lorsque l’on pense au café, on a instantanément l’image de l’Italie en tête », raconte-t-il.
Trois cafés réalisés à partir de pur arabica ont ainsi dépassé le stade du projet : le plus doux Rêve d’Amérique, le corsé Black Pantera et le prestigieux Diamond. Voilà donc des produits belges dont la belgitude leur est fournie par leur lieu de torréfaction. « La Belgique torréfie les cafés beaucoup mieux que d’autres pays. Beaucoup mieux que la France par exemple où le café trop torréfié en devient amer. Nous avons des maîtres torréfacteurs qui font les choses avec qualité », assure le créatif.
...MAIS AUSSI TEMPLE DU GOÛT ! Assurément, le point fort du Ponti Corner réside dans ses produits ‘faits maison’. Et là, on ne vous parle pas de plats surgelés réchauffés en casserole et autres bidouillages du genre ! Non ! Dans cet établissement, deux chefs pâtissiers sont présents pour gâter notre palais de leurs créations culinaires esthétiques et exquises. « Je ne voulais pas créer un autre fast food, même si maintenant il en existe qui prônent la qualité comme Exki ou Le Pain Quotidien. C’est important d’avoir des endroits qui misent encore sur le goût et la qualité », nous confie Antoine. Puisque la saison est propice aux boissons chaudes, on peut vous l’avouer sans trop de honte : on a complètement craqué pour le Mokacao. « C’est une création personnelle qui allie du chocolat chaud à une pointe de café et un tout petit peu de crème fraîche audessus », nous délecte Antoine. Un mélange entre chaud et froid, un café qui souligne onctueusement le cacao, une crème à la saveur de lait... On ne peut que vous inviter à tester ce chocolat chaud revisité ! L’intérieur haut en couleur du Crystal Lounge
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UN PARCOURS ATYPIQUE Entre architecte d’intérieur, chef cuisinier et artiste, ce
Barbara Salomé Felgenhauer
LE PONTI CORNER, ` NOUVEL ÉCRIN DE LUXE DU CAFÉ...
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Les différents intérieurs des créations signées Pinto En haut à gauche et à droite : L’impressionant design du midi Station En bas à gauche : Le Ponti Café
Bruxellois d’adoption est aujourd’hui bien connu dans notre pays. Pourtant, ses débuts n’ont pas été de tout repos… C’est en 1969 qu’Antoine Pinto débarque en Belgique, contraint de quitter le Portugal natal à l’âge de 17 ans. À l’époque, il est poursuivi par la police politique portugaise en raison d’activités théâtrales, jugées subversives par le pouvoir en place. Un fois sur le sol belge, il doit alors attendre huit mois avant de bénéficier du statut de réfugié politique de l’ONU et récupérer son passeport. Loin d’avoir perdu son temps, il en a profité pour travailler dans le bâtiment, les bars et les restaurants. Des jobs divers qui lui permettent de survivre alors que tout contact avec sa famille, restée au pays, est prohibé. Au même moment, il décide de s’inscrire aux Beaux Arts de Liège, histoire de poursuivre une discipline entamée durant ses secondaires en arts décoratifs à Lisbonne. L’art, une passion qu’il a su combiner à merveille avec l’amour de la cuisine, du goût et de la gastronomie que lui a notamment transmis le chef Michel Guérard durant un stage.
DE L’ART À LA CUISINE, EN PASSANT PAR LA SCULPTURE D’ESPACES À Bruxelles, le travail d’Antoine Pinto a fortement
contribué à redorer l’image de la ville et surtout, de ses lieux de sortie. Cet artiste de l’intérieur s’est d’ailleurs très vite profilé comme le précurseur des restaurants à thèmes et bars à concepts. « Quand j’ai commencé, tout ça n’existait pas encore ! Avant, on ouvrait un restaurant, on achetait des tables et des chaises, on peignait les murs en blanc, on mettait des rideaux... Et voilà, il n’y avait pas de décor à proprement parler. Quand j’ai fait mon premier restaurant en 1976, j’ai voulu y créer une ambiance agréable. On n’y pense pas mais on passe quand même beaucoup de temps dans un restaurant ! En 1984, quand Philippe Starck a lancé son café Costes à Paris, je me suis dit qu’il avait tout compris ! », explique Antoine. Cette envie de créer un décor à un restaurant lui vient sans aucun doute de sa formation multi-facettes. Travaillant dans des restaurants pour gagner sa vie durant ses études d’art lui a permis de tisser naturellement un lien conceptuel entre ces deux univers. « À l’époque, la nouvelle cuisine démarrait. Avant, on faisait de la tambouille, parfois avec beaucoup de goût mais servie à la grosse louche. Et puis, Michel Guérard et Paul Bocuse ont commencé à faire de belles assiettes, de la gastronomie. Ils ont compris que les produits avaient une expression et leur réussite a été de conserver leur culture du goût ! Les deux aspects sont importants », poursuit-il. WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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RENCONTRE
Barbara Salomé Felgenhauer
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Mais la cuisine n’est pas tout... Amateur d’espaces publics, Antoine Pinto n’hésite pas à développer ses talents dans des projets d’envergure comme les cliniques SainteElisabeth et Saint-Michel à Etterbeek qu’il a bousculées avec des réalisations hors normes. Mettant au défi le canevas sinistre allant souvent de pair avec les hôpitaux. « Il faut aller voir parce qu’on a maintenant l’impression d’entrer dans un hôtel et non plus dans un hôpital. J’ai par exemple voulu y faire des suites de luxe pour rendre l’endroit plus accueillant et confortable. Aujourd’hui, certains viennent de l’extérieur pour manger dans le restaurant que j’y ai conçu », s’amuset-il.
L’AMOUR DES MATIÈRES Lorsque l’on regarde de plus près les univers qu’il conçoit, on est rapidement frappés par l’harmonie qui règne entre les différents éléments. Et pour cause, chaque pièce est étudiée pour convenir parfaitement à l’atmosphère créée. « Lors de mes projets, j’ai souvent utilisé de la terre à modeler pour sculpter certains mobiliers. Il m’est ainsi arrivé de faire un porte manteau spécialement pour des
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toilettes. Dans le Pakhuis et dans le Doc’s Café, ce sont des projets vraiment complets où tout est fait de mes mains. Des lampes aux poignées de porte, et même les tabliers ! », précise Antoine avant d’ajouter « J’adore la matière et les matériaux nobles ! Pour moi, le toucher, les volumes, les accrochages de lumière sont très importants ». Et le moins que l’on puisse dire c’est que son travail reflète réellement ses passions. Si l’on analyse le Ponti Croner, on y retrouve un concentré de pièces design qui mêlent les graphismes des tables en Arabescato aux volumes de fer et de verre des luminaires, le tout adouci par la chaleur des cuirs bruns présent sur sièges et fauteuils. Son parcours atypique où il a eu tout à construire lui a donc permis d’être à la fois artiste, restaurateur et architecte d’intérieur. Fort de plus d’une centaine de réalisations dans le secteur de l’Horeca ou ailleurs, Antoine Pinto s’est érigé en véritable figure de proue de la création d’atmosphère à Bruxelles et contribue fortement à embellir son image. Brisant les codes et les canevas établis des lieux où il est amené à installer ses projets. Il est parvenu à offrir des espaces luxueux confortables et conviviaux aux Bruxellois •
Photographes © Mireille Roobaert - Luc Viatour - Studio Lebrun - Louis-Philippe Breydel
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BRUXELLES . Rue Fossé-aux-loups 32 . B-1000 Bruxelles T +32 2 217 21 87 . info.brussels@belgaqueen.be GAND. Graslei 10 . B-9000 Gent T +32 9 280 01 00 . info.gent@belgaqueen.be www.belgaqueen.be WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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LAETITIA BICA
PHOTOGRAPHE DES ÉMOTIONS Forte de son talent, la jeune artiste belge vient d’éditer son premier livre avec Le Caïd. L’occasion de la rencontrer et d’en apprendre plus sur son travail qui nous a offert matière à réfléchir
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ous l’avons rencontrée au gré d’une promenade dans les rues Bruxelles en août dernier. Au moment même où elle préparait son premier livre First à l’Empty Space¸ un lieu qu’elle a investit quelques semaines pour travailler sous le regard curieux des passants. Elle, c’est Laetitia Bica. Une photographe de chez nous bourrée de talent qui nous a littéralement scotchés avec son regard brut, empreint de sensibilité et d’authenticité, sur l’art et la photographie mais surtout, sur la vie. Née à Liège en 1981, Laetitia s’installe à Bruxelles au sortir de ses études de photographie à l’Institut des Beaux Arts de Saint-Luc à Liège. Après une exposition à Santiago au Chili en 2004, elle reçoit le prix « Coup d’éclat » de la province de Liège et son travail est de plus en plus reconnu. Pour elle, ses clichés sont une façon de nouer des liens entre les individus. « J’estime que mon premier travail, c’est de réunir les gens. Ce qui m’a charmé avec la photographie, c’est le fait qu’elle me fait rencontrer des gens complètement différents, de milieux complètement différents. Elle me permet de les réunir et de créer de nouvelles choses, comme on ferait pour une recette avec des ingrédients inconnus. On met les choses ensemble et on voit ce qui se passe », s’amuse-t-elle Et d’ailleurs, la Liégeoise joue avec son 26
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Par Anna Mellone objectif, détourne la réalité, la transforme et la déforme, pour offrir une vision décalée de la beauté. Le tout en injectant une forte dose d’humour dans ses compositions créatives ! Aujourd’hui, la jeune femme collabore avec de nombreux artistes issus du milieu de la musique, de la mode ou de l’art contemporain. Des individus qui l’aident à forger une nouvelle voie allant à l’encontre de l’esthétique idéale imposée comme modèle par les magazines. Un programme qu’elle mène à bien en donnant voix à son instinct et à sa personnalité dans toutes ses réalisations. « En réalité, il n’y a pas vraiment de nouvelles choses, on transforme et interprète ce qui existe déjà d’après notre époque, notre vécu. Ça ne veut pas pour autant dire qu’on a un ego surdimensionné ! On doit avoir confiance en soi, surtout pour faire un métier créatif, mais on peut aussi se tromper et faire des erreurs. Ce n’est pas grave, ça nous fait avancer. Au départ, on me disait que mon travail était difficile à vendre parce qu’on ne savait pas y mettre une étiquette. Mais pour moi, l’image et la vidéo restent des outils. Le plus important c’est mon message, ma traversée dans l’oeuvre », poursuit Laetitia. Récemment contactée par l’éditeur belge Pascal Schyns, père de la maison d’édition Le Caïd qui choisit les artistes au feeling, Laetitia s’est lancée dans l’aventure en acceptant d’éditer son premier bouquin de photos. Après Michael Dans et le
parolier Jacques Duvall, « je suis donc la troisième à avoir ma chance. Dans le livre, il y a un mélange d’anciennes et nouvelles images. Ca fait dix ans que je fais de la photo que ce soit pour des commandes ou des projets personnels... Et ce n’est pas parce que je fais des travaux de commande que je n’y mets pas du mien. Je me considère comme un contrebandier : je fournis des images, mais j’y mets ma touche. L’objectif du livre est donc de retracer le fil rouge qui est dans tout mon travail », explique Laetitia. Il faut dire que Laetitia a une vision poétique et bien à elle du métier de photographe. Exit toute référence à un technicien de l’image, non être photographe demande une réflexion profonde qui transperce à travers les thèmes qu’elle aborde. « Dans mon travail, j’insère mes codes et obsessions. J’aime beaucoup l’amour, le camouflage… Puis ça dépend, les miroirs m’attirent aussi par exemple. C’est assez spontané, je me laisse aller sur mes envies du moment et sur ce que m’apportent mes sujets », raconte l’artiste. Pour découvrir ses clichés forts mêlant rencontres stimulantes et moments émotifs où l’enrichissement constant s’érige en véritable énergie, il vous suffit de dévorer son premier ouvrage, First • Retrouvez Laetitia Bica et son premier livre, First, chez Peinture Fraîche Rue du Tabellion, 10 – 1050 Ixelles www.laetitiabica.be
Crédits Photos : Laetitia Bica
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CHRISTOPHE COPPENS Javier Barcala
DE LA MODE À L’ART
Après avoir fait des adieux émouvants à la mode il y a deux ans, le créatif belge a décidé de se convertir à l’art. Nous l’avons rencontré alors qu’il présente sa nouvelle installation Landscape 1+2=3 au Musée Bojimans à Rotterdam, à l’occasion de l’exposition d’envergure The Future of Fashion is Now. En mai 2012, Christophe Coppens rudement touché par la crise se retire de la mode mettant un terme à un office de 21 ans en tant que créateur reconnu de chapeaux et d’accessoires. À ce moment, il se sent complètement dépouillé. ‘Plus d’argent, plus de studio, plus d’identité’ – dira-t-il. Pour ne pas sombrer, le créateur décide alors de renouer avec sa passion pour l’art. Une idée de longue date que sa carrière dans la mode ne lui a jamais laissé le temps de concrétiser. « Je ne pouvais pas être un artiste à mi-temps. Mettre un terme à la société était un très bon choix. J’ai préféré tout perdre pour pouvoir ensuite évoluer sur de nouvelles bases et me consacrer à l’art », confie-t-il. D’ailleurs, peu avant de mettre clé sous porte, Coppens avait commencé à prendre des cours de céramique avec Hugo Meert. Sa première création ? Une montagne, véritable clé des ses deux premières expositions Landscape 1 et Landscape 2 qui en regroupent quelques centaines de plus. La symbolique de la montagne lui permet de faire le deuil de son ancienne vie. Mais pas seulement, c’est aussi l’occasion pour l’artiste de faire table rase du passé. Ainsi, pour réaliser ses pièces, il reprend archives, photographies, carnets de croquis, factures et autres affaires personnelles pour les remodeler en de petits monceaux créatifs. Même son matelas et ses costumes signés Margiela et Dries Van Noten y passent ! La transformation des objets de son passé glorieux 28
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en œuvres artistiques ouvre la voie à une redéfinition de son identité, mais surtout à une nouvelle vie dans l’art pour Christophe Coppens. Un projet qu’il entend construire au jour le jour de sa nouvelle résidence à Los Angeles. D’ailleurs, même son look s’en ressent : exit les costumes minimalistes stricts, vive les sweaters. Avec l’exposition Landscape 1+2=3 au Musée néerlandais Bojimans van Beuningen, le créatif tourne définitivement la page de la mode. « Quand on m’a demandé de tout réinstaller sur 3 m, j’ai décidé de regrouper toutes les montagnes. Le résultat ressemble à un grenier où ces montagnes interagissent en créant une sorte d’univers magique. Pour moi, c’est maintenant vraiment fini », explique-t-il. Des jeux entre lumière et obscurité, un côté surréel et beaucoup d’humour, voilà ce qui ressort de cette installation qui résume 21 ans de carrière en tant que créateur de mode. Aujourd’hui plus serein, il s’investit corps et âme dans sa nouvelle carrière d’artiste. Il nous confie même travailler sur un nouveau projet qu’il présentera bientôt en Belgique. « Après trois expositions sur moi-même, j’ai envie de m’ouvrir et de ne plus parler de ces histoires. Mais il est encore trop tôt pour dévoiler quoique ce soit », plaisante-t-il • A.M
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GIOIA SEGHERS
Sortie de La Cambre il y a seulement deux ans, la jeune créatrice belge se profile comme la nouvelle coqueluche des magazines de mode. Repérée pour le raffinement dans le travail des matières et le souci du détail desquels elle fait preuve dans ses collections, elle en a fait du chemin depuis sa robe Milo à œillets ! Pour Gioia Seghers, la création de vêtements a commencé très tôt. À 12 ans à peine, sa grand-mère l’initie à la technique du crochet. « C’est en Italie, au bord de la plage, que j’ai fait mes premières écharpes. J’adorais rentrer à l’école avec mes propres créations ! Tout a donc débuté avec la maille. Puis, ça a été l’ancienne machine à coudre de ma mère… », se souvient Gioia. De fil en aiguille, la styliste s’investit dans l’univers de la mode. Après des études de design textile à Madrid et surtout, de stylisme à La Cambre, les projets de Gioia se sont enchaînés assez rapidement. « Avec mon défilé de fin d’année pour lequel j’ai collaboré avec le Musée de la Dentelle de Coudry en France, j’ai remporté différents prix. Ça m’a permis de présenter ma collection à Paris dans le showroom du magasin Râ. J’ai aussi gagné le Weekend Fashion Award dont le prix s’élève à 10.000€. Le Musée m’a beaucoup soutenue et m’a d’emblée proposé de financer une nouvelle collection. Ce n’est pas facile de se lancer actuellement, mais les choses sont venues naturellement. J’ai
D.R.
UN TALENT BELGE QUI MONTE
toujours fais de belles rencontres qui m’ont permis d’aller plus loin », assure la jeune femme. Son talent et son amour des belles finitions, Gioia Seghers les a développés durant ses stages réalisés dans de petites structures où elle a pu être proche des couturiers. C’est ainsi qu’elle a intégré les équipes de Jessie Lecomte à Bruxelles, Jean-Pierre Braganza à Londres ou encore de Jean-Paul Gaultier en Italie. Soucieuse de son pays d’accueil, la jeune créatrice met également un point d’honneur à produire et confectionner ses silhouettes en Belgique. « C’est très important pour moi d’avoir cette relation, cette proximité avec un atelier de couture. Ça me permet de peaufiner un détail au dernier moment », avance-t-elle. L’hiver et les volcans islandais Puisant son inspiration d’autres cultures, de la garde-robe vintage de sa grand-mère ou tout simplement de son environnement, Gioia développe un style qui lui est propre : jeune, raffiné et dynamique. Faisant de la dentelle et des œillets ses points d’accroche car ils lui permettent de
modifier l’aspect d’une matière... Et puis, « C’est moi qui les pose et ce travail manuel me permet de réaliser des pièces chaque fois différentes », confie-t-elle. Sa collection automne-hiver 2014 quant à elle s’inspire directement du Grand Nord. « J’ai fait un voyage en Islande qui m’a totalement passionnée ! Ce contraste entre les glaciers et les volcans, la rudesse et l’ambiance des paysages que dégage ce pays. Avant de m’y rendre, j’ai fait une escale à Berlin où j’ai vu une exposition d’Anish Kapoor. Il y avait toute une installation incroyable avec de la cire bordeaux qui venait lentement s’étaler, s’exploser au sol. En Islande, il y avait aussi des moments où la terre était très rouge, très bordeaux. J’ai donc trouvé un lien fort entre ce pays et le travail de l’artiste », raconte Gioia. À l’instar de la fameuse robe portefeuille de Diane Von Furstenberg lancée en 1974, la robe Milo de Gioia Seghers la propulsera-t-elle sur les podiums les plus convoités de la mode ? En tout cas, elle semble en prendre le chemin ! • A.M
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LE COLLECTIF
Armés de bombes de peinture et d’une bonne dose d’énergie, les Farm Prod bousculent l’espace public depuis une dizaine d’années. Véritables maîtres des couleurs, toujours prêts à relever un nouveau défi mais aussi à délirer. Murs, péniches, voitures et autres supports de Bruxelles et d’ailleurs n’ont qu’à bien se tenir ! Immersion dans l’univers de ces artistes tant chaotique que productif et inventif. Par Anna Mellone
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xit les étiquettes de graffeurs, tagueurs, street artist et leurs acolytes... Pas d’amalgame ! Depuis leurs débuts, les Farm Prod sont avant tout des peintres qui ont fait de Bruxelles leur terrain de jeu privilégié. Nourris d’art de la rue comme d’art contemporain, ces plasticiens manient les bombes de peinture avec brio pour contribuer au rayonnement de la ville grâce à leurs graphismes expansifs. Guillaume Desmarets, Arnaud Debal, Nelson Dos Reis, Alexis Corrand, Alexandre Alonso, Piotr Szlachta et Fred Lebbe... Voici les noms des sept personnalités composant le noyau dur du collectif artistique bruxellois, pétillant et coloré.
Au hasard d’une ferme... L’aventure Farm Prod débute en 2003 tandis que les membres du futur crew étudient le graphisme et l’illustration à l’Institut Saint-Luc de Tournai. Ils partagent alors un lieu de vie commun, une ferme. Ce qui leur offre leur première plateforme de création. « C’était chouette parce qu’on bossait ensemble pour les cours et on se donnait des conseils, même si on était dans des années différentes. Il y avait déjà une énergie collective », se souvient Fred. Une énergie que les artistes débutants ont su exploiter et développer durant les cinq années passés ensemble. « À la fin, nous sommes devenus ‘les gars de la ferme’ pour tout le monde », précise Arnaud. Leurs diplômes en poche, ils se retrouvent alors à Bruxelles. Certains plus vite que d’autres... « Quelques uns d’entre nous se sont installés à l’hôtel Tagawa, sur l’avenue Louise. On avait donc un tout nouvel espace de création. Ça nous a permis de nous voir souvent et de continuer à développer notre symbiose, mais cette fois pour travailler sur des projets pour le groupe », explique Fred. Ancien hôtel haut de gamme devenu squat, le Tagawa offre un écrin particulier aux Farm Prod qui n’hésitent pas à y installer leur propre galerie. Un véritable espace d’expression et d’exposition jouissant d’une belle visibilité sur l’avenue Louise. « C’était un vrai squat sans chauffage ou eau chaude. Par contre, on avait de nouveau un vrai atelier et c’est un point qui nous a rassemblés », ajoute Arnaud. À ce moment, le collectif se reforme avec quelques accommodements par rapport au groupe d’origine.
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De nouveaux membres ont pris le train en marche, WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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certains ont décidé d’arrêter, d’autres cumulent projets communs et personnels... Mais ce qui prime chez les Farm Prod, c’est la valeur pure de l’amitié et une chose est sûre : ça marche ! « On ne va jamais intégrer quelqu’un parce qu’on trouve qu’il peint bien. Pour nous, c’est important qu’il y ait un bon feeling humain. D’ailleurs même quand on travaille sur des projets lourds, bourrés de contraintes et de responsabilités, on se prend rarement la tête. L’essentiel est que le moteur tourne et ces derniers temps, on est plutôt bien servis côté nouveaux projets », affirme Fred. Ouverts à toute proposition artistique, ces créatifs originaux experts en peinture, graphisme et infographie
souhaitent nourrir leur énergie commune de nouveaux défis. L’objectif ? Continuer à avancer et ne pas se bloquer dans une imagerie limitatrice.
DES PROJETS À FOISON... S’ils se disent connus pour leurs sorties nocturnes remarquées aux quatre coins de Bruxelles, ce sont de vrais talents qui se cachent derrière le label Farm Prod. Entre fresques et frasques... Ils enchaînent les projets. « Une amie a dit de nous : ‘Farm Prod, c’est la frime et la honte en même temps’. C’est vraiment ça ! On aime rigoler, ne pas se prendre au sérieux, mais on aime aussi se donner à fond sur ce qui nous passionne », confie Arnaud. D’ailleurs l’été dernier, ils n’ont pour ainsi dire pas eu le temps de souffler. Entre des projets à Paris, Tubize, Amsterdam, Gand et Anvers, une participation aux festivals de Cergy et de Montreuil ou encore une création sur péniche. Rien ne les arrête et ils en redemandent ! Des réalisations BD comme le Marsupilami de Franquin sur le commissariat de Houba de Strooper ou les personnages Froud et Stouf de Jannin au boulevard Lemonnier, aux fresques sur quelques murs saint-gillois, notamment la sortie de la station STIB Horta, en passant par le live painting, leurs œuvres se déclinent selon d’innombrables thèmes et procédés. « Pour les fresques BD, on a passé deux semaines sur un échafaudage avec nos pinceaux pour essayer de tout reproduire à l’identique. C’est totalement différent de ce qu’on fait d’habitude, mais ça nous apprend plein de trucs et ça nous ouvre à une autre visibilité ! Et puis, cette diversité des projets permet de garder un côté très ludique parce
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qu’à chaque fois, le support change », assure Fred. Nombreux et parfois chronophages, les projets s’accumulent mais côté organisation, le collectif s’en sort plutôt bien. Et pour cause, ils sont sept artistes à se diviser les tâches selon les disponibilités, les compétences et le style de chacun. Tous ne participent donc pas toujours à toutes les créations ! D’abord parce qu’il y a rarement un budget pour tout le monde et puis aussi parce que « ça dépend des affinités. Si l’on nous demande une œuvre dans un esprit réaliste, certains vont s’y retrouver. Mais pour quelque chose de plus abstrait, ce sera d’autres », explique Arnaud.
...MAIS SANS S’ÉPARPILLER ! Reconnu chez nous et ailleurs, le collectif Farm Prod aime se lancer des défis. Et même si ses membres se sentent parfois un peu débordés, rien n’y fait ! Ils rêvent toujours de nouvelles aventures. « Ce qui fait notre force, c’est le fait que nous sommes vraiment polyvalents. Nous avons tous une formation artistique et nous pouvons donc répondre à des contraintes et nous adapter à différents projets infographiques qui touchent à la peinture », poursuit-il. Demandeurs des nouveaux projets oui, mais ce qu’ils souhaitent, avant tout, c’est se focaliser sur la peinture. « Je n’ai pas envie de faire du web design ou des habillages graphiques de restos. On a tous nos occupations personnelles, nos attentes, nos activités... Mais ce qui compte c’est cette énergie de groupe, cette dynamique qui existe déjà depuis plusieurs années et qui fait notre marque de fabrique », insiste Fred. Vous l’aurez compris, les Farm Prod ont trois mots d’ordre : amitié, lifestyle et rock’n’roll ! En mouvement constant, les qualités ne leur manquent pas et leur particularité est de se positionner comme un pivot entre
différents milieux aussi bien au niveau national qu’international. Une force que leur donne la diversité des projets qu’ils traitent et réalisent. « On connait autant les graffeurs d’ici que d’ailleurs, les peintres lambdas, les skateurs, le milieu institutionnel, les musiciens. On a des connexions à Amsterdam, Paris. Les gens nous connaissent pour des tas de diverses raisons et à Bruxelles, c’est surtout parce que l’on est une belle brochette de fêtards ! Mais aujourd’hui, on a surtout soif… de peinture et de nouveaux défis ! (Fred)” Bien installés dans les ateliers de la Brussels Art Factory depuis quelques années, les Farm Prod signent un passage symbolique de la ferme à l’usine. Un changement qui marque bien leur avancée et leur désir d’évolution •
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BRUXELLES
VILLE PROPRE ? La propreté, ce sujet ne sonne pas très glamour, il faut bien l’avouer. Pourtant sans les mains anonymes qui travaillent pour rendre Bruxelles plus propre ou sans nos petits efforts quotidiens, c’est toute notre ville qui serait moins attirante. Plongeons donc un instant dans ce thème pour s’en convaincre.
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Cédric Dautinger
Des rues entières bloquées, impossible de passer même avec un vélo. Des vermines qui se multiplient, accroissant le risque d’épidémies. Une odeur pestilentielle et l’air qui devient irrespirable. Enfin, l’armée débarque pour régler la situation. Non, il ne s’agit pas de l’apocalypse mais simplement de ce que deviendrait une grande ville si les déchets n’étaient plus ramassés. L’Italie, ou plus précisément Naples, a connu cette situation incroyable et en sort doucement. Moins sale que Paris (où les rats pullulent désormais au Jardin des Tuileries), avec un air respirable (contrairement à Pékin où sortir dans la rue équivaut à fumer plusieurs cigarettes), notre capitale ne se débrouille pas si mal. Pourtant, le travail des autorités pour la propreté et ses implications restent méconnus du grand public.
LES ACTEURS DE LA PROPRETÉ BRUXELLOISE Les ouvriers et employés en charge de la propreté de Bruxelles s’assurent que le cauchemar décrit précédemment ne se réalise pas. Souvent dans l’anonymat, aux commandes d’un camion-benne, supervisant les services derrière un bureau, jardinant dans les espaces
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verts, effaçant les graffitis, régulant le nombre de pigeons et de rats ou venant prendre vos encombrants. Leur travail est un éternel recommencement, avec peu d’effets visibles concrètement et une météo peu clémente. Il faut donc beaucoup de courage pour affronter les salissures de la ville, pour effectuer des métiers rigoureux et souvent perçus négativement. Heureusement, cependant, les remerciements se font de plus en plus nombreux, notamment via Internet.
SCHAERBEEK : LES DÉFIS PASSÉS ET FUTURS Penchons-nous sur le nord de la ville, avec l’une des plus grosses communes de Bruxelles, en taille et en population. Avec 132.000 habitants (sixième place dans le pays) et une superficie de 8,1 km² pour 130 km de voirie, et 12.000 arbres, on imagine facilement les problèmes posés pour la propreté. Depuis 2003, la volonté politique de la commune (et de Bruxelles en général) a placé la propreté et la sécurité dans la ligne de mire. Avec une réorganisation des services, des ressources humaines et de la communication au public. Ainsi Schaerbeek a progressivement fusionné ses services, découpé la commune en cinq zones géographiques et créé différentes cellules : statistiques et communication (dont nous avons croisé la responsable, •••
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Isabelle Vanhay), répression et prévention. Ces services s’occupent donc de nettoyer mais aussi d’informer, de produire des chiffres concrets, de travailler avec la police et, cas unique, de récolter l’avis du personnel. Concrètement, dès que les agents repèrent un problème ou qu’un appel parvient à la centrale, une demande est introduite dans le logiciel créé pour le service. Les employés peuvent donc directement envoyer la bonne personne pour la traiter, la moitié du temps en une heure ou deux. Puis le problème résolu est encodé dans les statistiques afin d’évaluer l’évolution des services de la commune. Ainsi, à Schaerbeek, la fréquence des interventions est passée de 37 410 par an, en 2008, à 51 836 pour 2013. La fréquence des balayages par rue a augmenté de 143% en dix ans, avec une hausse du personnel employé de 70,5%. Une évolution logique donc puisque les moyens et les effectifs augmentent.
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Alors, suffit-il d’augmenter ces deux facteurs pour avoir une commune propre ? Non, car la malpropreté est cyclique, avec des mois plus chargés que d’autres, mais surtout un travail constant à fournir pour sensibiliser les citoyens. Par exemple, Bruxelles compte une corbeille publique presque tous les 100 mètres. Les communes pourraient en ajouter de nouvelles, mais elles coutent chacune 1000€ sans compter les frais pour les nettoyer.
RÉPRESSION ET PRÉVENTION Que ce soit lors d’un abandon d’un papier au sol (comme notre ami Bart de Wever) ou carrément de l’abandon d’un vieux canapé, on se doute peu de l’amende infligée aux salisseurs. Fixés par les communes, les montants tournent autour de 110€ pour un simple papier jeté à terre et
WATZBY 800€ par mètre-cube de déchets de construction à Schaerbeek. Si ces frais sont si élevés, c’est justement pour dissuader les gens de recommencer ces gestes encombrants et peu respectueux, ce qu’ils font rarement, en privilégiant donc les voies officielles, souvent payantes mais bien moins chères. Mais également pour ne pas désavantager les honnêtes citoyens qui louent des containers ou rendent leurs déchets aux centrales spécialisées. Les communes travaillent donc régulièrement avec les services de police pour cibler certains faits précis. Ainsi, si les déjections canines commencent à pulluler, les services de propreté risquent de tenter une opération coup-de-poing le matin pour attraper les maîtres peu soigneux. En 2013, la commune de Schaerbeek a ainsi organisé 58 opérations (souvent plus d’une par semaine), menant à 608 interpellations.
Courir derrière un camion-poubelle en portant les sacs demande une grande force physique. Certains sportifs, dont des boxeurs, n’hésitent pas à s’entraîner en travaillant dans les services de propreté.
Mais punir ne peut suffire, il faut surtout informer et sensibiliser le public, dès le plus jeune âge. Dans les écoles, chez les scouts ou dans des associations, des actions se mettent en place pour faire comprendre aux enfants l’importance du tri, de ne pas jeter ses ordures dans la rue ou simplement pour faire connaissance avec les éboueurs et balayeurs. Poser un nom, une identité précise, sur les ouvriers que l’on croise chaque jour aide à responsabiliser n’importe qui. À Schaerbeek, pour y revenir, les serres et jardins communaux s’ouvrent au public, afin de montrer d’où proviennent les plantes de l’administration (qui ne doit donc plus les acheter) mais aussi les animaux. La mascotte de la commune étant un âne, il n’est pas étonnant d’en croiser deux au parc Josaphat. Surtout que les gestionnaires du parc interdisent à tout véhicule motorisé d’y patrouiller.
LE GRAND RETOUR DES CHEVAUX DE TRAIT Plus surprenant, la commune possède une cellule équidés, où travaillent cinq employés chargés de s’occuper des deux ânes (Camille et Gribouille) mais aussi de deux chevaux de trait. L’attelage circule régulièrement dans les rues et les marchés, pour ramasser les poubelles publiques, mais aussi célébrer la Saint-Nicolas ou rendre visite aux personnes âgées. Une idée singulière, qui a eu des difficultés à être validée, mais qui prouve que l’initiative est réalisable et fonctionne. Les deux chevaux permettent de remplacer un camion et tout en coûtant moins cher, ils donnent une image positive des services propreté dont les patrouilles s’agrémentent alors d’une touche bucolique. Après tout, on n’a jamais vu personne caresser un camion-benne ! D’autres villes comptent bien suivre l’exemple, tant en Belgique (on pense à Verviers) qu’à l’étranger puisque même un magazine japonais s’est montré intéressé par l’idée.
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TRAVAIL D’ENQUÊTE Lorsqu’un dépôt clandestin est signalé, les services propreté (parfois aidés par la police) entrent en jeu. Commence alors une véritable enquête, qui peut durer des mois. Facilitées par l’apparition des réseaux sociaux et des moteurs de recherche, ces enquêtes restent classiques mais pas simples ou fun pour autant. Et pour cause : il faut fouiller les détritus pour espérer trouver des indices. Et tout le monde participe à cette besogne ingrate, y compris les fonctionnaires et les chefs de service.
QUELQUES CAS MARQUANTS Parmi les exemples montrés fièrement par les enquêteurs, on retrouve une affaire ordinaire. Les ordures fouillées peuvent révéler un ticket d’une station-essence, permettant de vérifier via les caméras de surveillance quel véhicule a retiré du carburant à l’heure indiquée, et ainsi, de retrouver le contrevenant via sa plaque d’immatriculation. La personne concernée par notre cas n’habite même pas Bruxelles, et fait le déplacement depuis Vilvorde pour déposer ses déchets dans la capitale afin d’éviter de payer, ne serait-ce qu’un sac poubelle (beaucoup plus cher en dehors de Bruxelles). Une autre affaire pointe facilement vers un snack tout proche du dépôt, mais cela ne suffit pas pour intervenir. Il faut être sur de son coup et pour ça ouvrir les sacs. À l’intérieur sont nichés des détritus en tous genres dont des serviettes turquoise. Visibles également sur les photos du site web du snack suspecté, ainsi que directement sur place. Dernière opération pour la route, avec une armoire déposée devant une habitation. Alertés par le propriétaire 38
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du bâtiment, qui se plaint des dépôts fréquents, les enquêteurs commencent rapidement leur travail. Ils repèrent un billet d’avion, qui dépasse de l’arrière d’une planche. Dessus, le nom du fameux propriétaire… Une visite à l’intérieur de son habitation révèle dans une des chambres des dessins d’enfants similaires à ceux présents sur le meuble. En vingt minutes, l’accusateur devient l’accusé.
LA PROPRETÉ : UNE PRIORITÉ DE TOUS LES JOURS On le constate, difficile d’obtenir des chiffres concrets pour toute la région de Bruxelles-capitale. Trop complexe, trop séparé, trop peu renseigné… D’ailleurs, ces manquements font l’objet de débats houleux au Parlement, comme lorsque Rachid Madrane (alors Secrétaire d’État en charge de la Propreté dans la ville) s’était vivement opposé aux chiffres fournis par le Bral (conseil bruxellois flamand de l’environnement) concernant le ramassage alterné des sacs jaunes et bleus. Preuve finale de l’importance de cette matière dans notre capitale : le projet de faire passer le nombre de collectes hebdomadaires des sacs blancs de deux à une. L’idée de Fadila Laanan (PS) a provoqué la colère de nombreuses personnes, parmi lesquelles les syndicats qui ont déjà manifesté devant le bureau de la secrétaire d’État à la Propreté publique. Heureusement tout de même que les gens préfèrent se battre pour la propreté de la ville avant qu’il ne soit trop tard. Ça au moins le mérite d’éviter de nous plonger dans les scénarii-catastrophes évoqués tout à l’heure!
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C’est vrai que, lorsqu’on a des racines dans cette île, il n’y a aucune raison de la quitter. Les dictons corses sont nombreux mais, plus qu’ailleurs, il me semble qu’ils sont très vrais, très proches des gens. Et ils ont tous un sens profond qui mérite réflexion… “N’appelle pas deux fois celui qui ne veut t’entendre“… “Plutôt mort que traitre“… “Ce que tu ne dis pas t’appartient“… Bien sûr, lorsqu’on se rend en vacances dans cet univers de plages, de mer et de beauté, les dictons ne sont pas prioritaires, mais il est cependant bon de savoir que l’on se trouve parmi un peuple exceptionnel. Jon Ess
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Si les Caraïbes sont attirantes, il faut savoir qu’en Corse, il y fait souvent aussi chaud, que les plages sont aussi belles et blanches, que la mer est aussi bleue et qu’on y trouve des paysages à couper le souffle. Je ne vous ferai pas l’affront de vous annoncer que la Corse est surnommée l’Ile de Beauté… vous le saviez déjà. Mais ce que beaucoup de gens ignorent, c’est que sur ce territoire grand comme un quart de la Belgique, on y trouve tous les paysages de rêves: montagnes, pics, golfes, falaises, maquis, baies, criques, sans oublier les lacs glaciaires, les réserves marines… et même un désert, celui des Agriates. En Corse, il y a de 2.800 à 2.900 heures de soleil par an… alors que nous devons nous contenter que de ±
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l n’y a pas un Belge qui ne connaisse la Corse: on sait où c’est, on sait que c’est beau, on sait que c’est une île… mais souvent, ça se limite à ça. Et c’est bien dommage, parce que la Corse n’est pas très éloignée de chez nous et réserve des surprises énormes dans bien des domaines.
1.800 heures par an en Belgique. Cela fait toute la différence! La Corse, c’est un peu la Côte d’Azur, mais avec des paysages plus naturels, plus sauvages et nettement moins urbanisés; sur certaines routes de Balagne on risque même de rencontrer des gentilles vaches en totale liberté… qui ne connaissent pas le Code de la Route! La Corse du Sud est très prisée par les touristes qui s’y rendent bien sûr pour le charme et l’intérêt de lieux magiques comme Propriano, Bonifacio, Porto-Vecchio (Porto-Vec’ pour les intimes)… mais aussi pour la facilité des transports aériens. Ce n’est que depuis peu que la liaison Bruxelles-Calvi est au programme de Brussels Airlines. La Haute-Corse est tout aussi intéressante que la Corse du Sud. Après avoir apprécié tous les charmes de Calvi, il faut certainement se rendre à l’Ile Rousse. On y retrouve là toute l’histoire de Pascal Paoli qui a “fait“ la Corse et qui a donné son nom à une superbe place typique, ombragée, où il fait bon prendre l’apéro sur l’une des nombreuses terrasses. De l’Ile Rousse, il n’y a qu’une petite trotte pour se rendre sur la presqu’île de la Pietra, pour y découvrir son phare et un magnifique panorama de la ville.
Jon Ess
Pour la bronzette, il y a tout ce qu’il faut: sable, matelas, bars, restos, musique d’ambiance. Pas mal… mais les plus ‘dynamiques’ ne seront pas déçus: après les nombreuses plages calmes, on peut découvrir celles où ça bouge vraiment. Des discos en pleine journée sous le soleil, ça a quelque chose de surnaturel. Décibels et très bonne musique au programme!
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Office de Tourisme de Corse, Tél. 00 33 495 51 77 77 Office de Tourisme Calvi - Tél. 00 33 495 65 16 67 Ile Rousse - Tél. 00 33 495 60 04 35
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C’ e s t q u o i
Ê T R E UN AMI ? Lorsque la vie nous malmène et que l’heure est au drame, une question s’immisce irrémédiablement dans le dédale de nos idées noires : qui sont mes vrais amis ? Etre là pour ceux qui partagent nos vies quand ils en ont besoin, voilà l’épreuve du feu pour tout pote qui se respecte. L’alarme est parfois silencieuse et pourtant, on attend souvent de nos amis qu’ils détectent le voyant rouge sans que nous n’ayons à piper mot. Un vrai défi qui, s’il n’est pas relevé dans les règles de l’art, peut parfois mettre en péril les amitiés les plus sacrées. Le code du parfait BFF, c’est ici, maintenant et ça vaut de l’or.
Barbara Salomé Felgenhauer
Par Sophie Messina
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l’origine de notre vie sociale, il y a les amis. Lorsque l’amour n’était qu’un vague concept illustré dans le subtil éventail de séries du club Dorothée, le seul type de relation auquel nous aspirions, c’était l’amitié. On se rappelle tous s’être tournés vers notre camarade de classe, avoir timidement formulé la question : « Tu veux bien être mon ami(e) ? », avoir eu mal au ventre dans l’attente du verdict et avoir eu le cœur brisé lorsque cette requête se soldait d’un refus aussi assertif qu’incompréhensible. Les téléphones fixes de nos parents ont tous morflé à force d’être tirés jusqu’à nos chambres d’adolescents et les factures de l’époque attestent de longues conversations classées secret défense, passées à spéculer sur le contenu de nos interros, sur les techniques de triche à adopter pour les réussir, ou encore sur le pourquoi du comment il m’a regardée en me demandant un bic quoi ! Tout et rien, mais avec le cœur, voilà l’intitulé de la to do list de l’amitié.
How I met my friends Le cœur, c’est de là que décolle ce sentiment d’attraction indicible que nous éprouvons pour un futur ami. Derrière les bancs d’école, sur les terrains de jeux, en pratiquant nos passions ou dans les coulisses de nos jobs, nous avons tous expérimenté ce drôle de feeling qui nous a poussés à aller à la rencontre d’une personne en particulier. Zappons fissa les considérations de type hormonal et parlons plutôt de ce flux d’énergie qui circule en chacun de nous et qui s’exprime davantage en présence de certains êtres. Ces êtres que notre corps a choisis spontanément sont ceux à qui nous avons tendu un jour la main, pour le meilleur et pour le pire, sans que Mars ni Vénus ne s’en mêlent, sans que l’historique familial ne vienne plomber l’ambiance. Pouvoir être soi, en toutes circonstances, c’est la liberté qu’offre l’amitié, ce que peu d’autres espaces nous permettent véritablement.
La famille que l’on s’est choisie Au fil des années, les copains deviennent pour ainsi dire notre seconde famille. Celle que l’on s’est choisie et que nous fréquentons, non par obligation, mais par envie, avec pour toile de fond un champ infini d’atomes crochus. WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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Barbara Salomé Felgenhauer
Galère d’argent, misère sentimentale, dilemme professionnel sont autant de problèmes qui se résolvent désormais entre amis. Il est en effet de moins en moins question d’appeler père et mère pour régler ses soucis de cash, de même qu’il semble toujours plus inapproprié de leur demander conseil sur nos histoires d’amour chaotiques. Le fossé que le 21ème siècle a creusé entre les générations a des relents d’anachronisme du ressenti. Un syndrome qui donne lieu à des dialogues de sourd avec nos aînés et qui a le don de nous faire passer pour des girouettes de l’amour et du travail. Devant ce constat, pas d’autres options que de se tourner vers les êtres qui surfent sur la même vague que nous et qui parviennent à lire entre nos lignes : les potes. Gardiens de nos good et bad trips, ils sont devenus les piliers indispensables de notre parcours. L’amitié se vit néanmoins différemment que l’on soit il ou elle. Topo de l’amitié selon les sexes.
perdu des points sur le permis d’exploitation. Elles ont également entre les mains tous les dossiers insortables, incluant exhalations et inhalations inclassables, utilisation inappropriée de sex toys, échanges de fluides douteux et amèrement regrettés, jupes coincées dans la culotte en sortant des toilettes au boulot et autres moments de solitude inavouables, à part à elles. Elles ont séché tes larmes quand ce fut nécessaire et t’ont défendue corps et âme face aux injustices auxquelles toi-même, tu n’as vu que du feu. Elles détiennent la bible de tes ratés mais aussi de tes réussites et parlent toujours de toi avec des mots qui sentent le jasmin et le lilas. Nichées dans une bulle de rose et de coton où le débrief, au moins hebdomadaire, est de rigueur, vous ne désespérez pas d’atteindre le rêve ultime ; ce grand jour où l’une de vous cheminera en blanc dans sa robe de soie Vera Wang et où les autres pourront faire un remake de Bridesmaids, mais en moins chelou.
PRINCESS LOVE
Love is in the air au pays des princesses, mais il n’est pas rare que quelques gouttes de pluie acide viennent s’abattre sur le tableau en marshmallow. La femme est merveilleuse certes, mais elle peut se métamorphoser en véritable vipère... Quiproquos-quiaditquoi, histoires de fesses, trahisons supputées ou réelles, un seul de ces ingrédients explosifs suffit à ce que la drama queen en nous ne sorte des bras de Morphée pour tonitruer sur la terre. Et si les années ont substitué le crêpage de chignon au tirage de cheveux, les fléchettes verbales peuvent s’avérer tout aussi douloureuses et ne jamais cicatriser. Un
Si tu es une fille, tu dois à tes amies d’avoir été les confidentes de ton best of d’expériences en tous genres : tes premières douleurs hormonales, ta première séance d’arrachage de poils, ton premier baiser mouillé, ta première fois sous les draps, la première fois qu’il t’a dit ‘Je t’aime’ ; celle où ton boss t’a fait des avances, où tu es tombée enceinte (de ton boss ou pas), où le baby blues t’a mis la tête à l’envers, où ton mec a gagné ou 46
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bon mercurochrome sous sparadrap n’y fera rien : quand l’orgueil est touché, il est difficile pour une femme de rebrousser chemin dans le labyrinthe des ouï-dires. Irrécupérable ? La maturité adoucit les mœurs, alors la rédemption se fait possible. Franchise et bienveillance restent les conditions sine qua non à une amitié qui garde le cap et qui grandit.
L E B R O’ C O D E Dépeint de mille façons dans les grands classiques hollywoodiens du dimanche après-midi, le bro’ code défie les liens du sang. De masturbations collectives – ne rougis pas - en soirées games et Aïki noodles, les garçons sont devenus hommes sous le signe de l’amitié tacite. Point de longs discours pour se dire que l’on s’aime. D’ailleurs, on ne se le dira peut-être jamais, c’est définitivement trop un truc de gonzesses. Le bro’ code se décline en une flopée d’articles, certes moins farfelus que ceux de Barney Stinson, qui néanmoins tiennent la baraque de la camaraderie dans un état de joyeux bordel permanent, où chaque chose change de place et où chaque place a sa bière. Les grandes messes de la bro-itude se tiennent hebdomadairement sur la place publique, où breuvages en tous genres coulent à flot et où chacun devient l’orateur approximatif de son domaine de prédilection : le beau gosse aborde ses conquêtes tout en détails salaces; le geek vante les mérites de sa dernière console; celui qui tient la flamme de l’anti-consumérisme s’indigne des émissions de gaz à effets de serre et essaie de refourguer ses paniers bio ; tandis que celui qui venait juste dans l’espoir de choper écoute d’une oreille distraite la ronde des discours, tout en espérant conclure ce soir... En parlant de meufs, règle fondamentale de l’amitié masculine, l’interdiction formelle de toucher aux ex des autres est une des rares sources de conflit entre mecs. Être un ami, c’est aussi savoir réfléchir avec sa tête plutôt qu’avec son entrejambe quand l’objet de la convoitise est labellisé fruit défendu. Autre motif de burn out amical, le langage déplacé peut susciter de sanguines réactions auprès des mâles, de même que la mauvaise foi, surtout quand elle s’attaque aux performances sportives, à la taille du sexe, ou à l’argent. Des thèmes qui chatouillent la susceptibilité des hommes et qui peuvent, au quart de tour, éclipser une relation édifiée sur les bases de la loyauté et du respect mutuel au cours de longues années.
Pas sûr que la maturité adoucisse les mœurs en cas de rupture bête et brutale ; la fierté mal placée règne en force au pays de la testostérone. Une bonne dose de remise en question est à préconiser, de part et d’autre. Une médiation féminine peut s’avérer efficace, de même que le souvenir des épisodes embarrassants évoqués plus haut… En revenir au bro’ code, encore et toujours, et se rappeler ses bienfaits, en particulier le samedi soir quand tu es seul à cuver ta haine devant la télé, c’est peut-être ça la clef de la rédemption version mec.
FOREVER, ÇA SE TRAVAILLE ! Finalement, que tu utilises les toilettes des femmes ou celles des hommes, la clef du successful BFF, c’est de toujours laisser le siège propre pour ton pote. Au moins une fois par semaine, veille à entretenir l’endroit en y insufflant un coup de fraîcheur. Car une amitié, ça se nourrit, et toi seul(e) a le pouvoir de cultiver le vécu, pour que l’histoire continue à s’écrire. De cette façon uniquement, tu peux espérer que celle qui t’aura tendu la main en retour sur les bancs d’école la tiendra fermement jusqu’au crépuscule de vos vies, pour rendre hommage à ce beau, grand et merveilleux amour qu’est l’amitié.
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Kiss me ! Quand tu regardes ton/ta meilleur(e) pote dans les yeux et que la chanson des Six Pence None the Richer trotte frénétiquement dans ta tête sans que tu ne parviennes à l’en chasser, c’est que ça sent le roussi. Ouais, parce que ton meilleur pote, c’est ton meilleur pote. Et il est de notoriété publique que rouler une galoche à cette personne que tu as casée au rayon « fun et deep talk » dans la hiérarchie de ta vie provoquerait un séisme sans précédent dans ton schéma relationnel. Une catastrophe naturelle à laquelle il est parfois difficile d’échapper, surtout quand les forces cosmiques de la nuit et de ses boissons fétiches s’en mêlent. Faisons sans plus tarder l’amour à ce questionnement millénaire, avant de peutêtre lui dire adieu.
w n se rappelle tous de notre premier baiser, volé par notre camarade de classe sous les yeux attendris de notre prof de maternelle. Les plus téméraires d’entre nous s’aventuraient déjà sous la ceinture en collant avec un naturel déconcertant leurs doigts miniatures sur le fessier de leur copine de coloriage. « Mais si Leo est mon ami, pourquoi il a fait ça ? » as-
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tu dû te demander, passablement chamboulée, entre tes deux tartines de Nutella au goûter. Eh bien, la réponse est simple: il a voulu franchir la barrière sacrée qui sépare l’amitié de l’amour, sans complexe, délesté de tout triturage de cerveau caractéristique de l’âge adulte. Chanceux étions-nous à cette époque où le naturel pouvait galoper librement en faisant fi des conséquences. Aujourd’hui, c’est une tout autre histoire. Admets •••
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que tu y réfléchirais à deux fois avant de régaler les fesses de ton amie de ta palpade sensuelle ou de te jeter sur ce pote qui partage ta vie depuis des lustres et qui connaît de trop nombreux recoins de ton quotidien. À la frontière entre le pays de la franche camaraderie et celui de la parade amoureuse, nous sommes tous nos propres douaniers, et certains d’entre nous sont tantôt plus frileux, tantôt plus enthousiastes à l’idée de changer de code postal…
TOI ET MOI, C’EST
PLATONIQUE ! Marsile Ficin, ça te dit quelque chose ? Autant pour toi ! Moi-même j’ignorais jusqu’à ce jour l’existence de celui qui a conceptualisé l’amour platonique. C’était en pleine Renaissance, cette époque où il n’était pas rare de s’attabler entièrement nu pour déguster du raisin en dévorant d’un regard lubrique son voisin, avant de se lancer à corps perdu dans une orgie à faire pâlir les pornos contemporains les plus gores. L’amor platonicus fut défini par ce cher Marsile comme le plus beau et le plus poétique des amours ; celui qui ne s’embarrasse pas du désir de copuler et qui démontre, par là-même, une irréprochable pureté. Il va jusqu’à évoquer sa proximité avec le rêve... En 2014, finalement, rien n’a changé. On se réfère encore et toujours à l’amour sans sexe comme à l’utopie suprême, quelque chose dont on a entendu parler mais qu’on a rarement vu, un peu comme un lundi au soleil ou une fille qui n’a pas de shampoing. Oui, le peuple reste sceptique quant à son existence et la réalité a souvent donné raison à ceux qui mettraient leur main à couper avant d’admettre qu’une femme et un homme peuvent se fréquenter sans verser dans le libidineux. Alors, qu’est-ce qui détermine qu’une relation qui s’annonce comme platonique le reste ou qu’au contraire, elle dérape en cours de route ? 50
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BLAME IT ON THE BOOGIE… … disait Michael du haut de son mètre trente. Et par boogie, traduisons librement : le désir. Le désir se nourrit du mystère, dit-on. Aussi, pourrait-on en déduire qu’il suffit d’illuminer la part d’ombre entre un homme et une femme pour aveugler l’envie ? Partant de ce postulat, ami, amie qui lorgne sur ton pote de régiment, je te conseille vivement d’éradiquer le moindre soupçon de magie qui encercle l’être nouvellement convoité. Fouille les tréfonds de son jardin secret, trouves-y les mauvaises herbes, hume leur parfum à pleines narines ; nourris-toi de ses baies vénéneuses et, au climax de l’indigestion, grimpe à ses arbres pour contempler la vérité crue. Ce recul vertigineux t’offrira un regard clairvoyant sur les raisons pour lesquelles tu as choisi de proposer à cette personne l’amitié plutôt que l’idylle.
DÉMYSTIFIER AVEC CLASSE Si, malgré cette expédition en terrain sauvage, l’attraction persiste et que ce pot de colle d’Eros te tient la jambe, prends le contrepied de cette première tentative et deviens ton propre Lovebuster. Pour y parvenir, emmène l’objet de ton désir en camping nudiste de l’amitié : expose-lui sans barrière ni tabou qui tu es dans le fond de ton intestin et n’omets aucun détail de type gastro-entérologie. Ne laisse pas de côté tes anecdotes de type gueule de bois dans la cuvette, rote allègrement si tu en ressens l’envie et, dans un registre plus soft - pour amortir le retour à la normale -parle-lui de tes difficultés à t’engager. Tue l’amour avant qu’il ne te tue, tel est le pitch de cette diatribe qui saura le ou la rebuter de but en blanc.
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LA PART BELLE AUX SENTIMENTS
SCÉNARIO 2 FAIL. #VDM #JEPARSAUTIBETONSEREVOITDANS6MOIS
Si après t’être sali de la sorte, ses lèvres t’appellent encore et toujours, c’est peut-être que le désir n’est que la façade d’un sentiment plus intense. N’oublions pas que l’amitié est une forme d’amour. Et si l’on additionne cet amour sincère au désir physique, on obtient en toute logique mathématique un résultat de l’ordre du sentiment amoureux. Et ça, ça ne se combat pas. Alors, l’heure est sans doute venue pour toi de contempler les papillons qui virevoltent dans ton ventre et de te faire leur porte-parole à travers LA déclaration qui changera le cours de votre relation.`
Malgré ton speech d’un romantisme cinglant, la réaction en face n’est pas celle escomptée. Il/elle se décompose, ne sait que dire, que faire, se ronge les ongles, se tortille dans l’inconfort. Son regard fuyant te donne envie de harponner ses pupilles et de les forcer à te regarder fixement. Devant ce mistral perdant, tu t’efforces de reprendre contenance et de la jouer chill genre « Nan mais t’inquiète, c’était juste une idée quoi. Fallait juste que j’te dise quoi, histoire de me concentrer sur d’autres meufs si tu me dis que toi, tu ressens pas la même chose quoi… » Mouais. Te dire que la situation est aussi détendue dans la vraie vie que dans ton discours serait te mentir. Avoir la confirmation que tu es au plat pays de l’attraction n’est pas chose aisée à avaler. Mais souviens-toi que l’ego n’est jamais que l’amour de soi et que ce rejet ne t’empêche pas de continuer à t’aimer toi-même. Au contraire, embrasse à pleine bouche la fierté d’avoir eu le cran d’assumer tes sentiments ; mets de l’huile prodigieuse sur ta self-esteem, et passe à autre chose !
Une étape d’envergure, qui a maintes fois inspiré les maîtres du grand écran. Sur le thème « j’ai envie de coucher avec mon meilleur ami », plusieurs scénarii à l’affiche, dont il n’est pas inutile de refaire le pitch... Un excité averti en vaut deux.
SCÉNARIO 1 SCORE !
#SOULMATEALERT
SCÉNARIO 3 MITIGE #SEXFRIENDS D.R.
Tu viens de prononcer les derniers mots de ce qui ressemblait bien à une déclaration d’amour et il/elle a l’a accueillie avec le sourire de ceux qui ressentaient secrètement la même chose. Maintenant que l’étiquette ‘I want you’ t’est collée au train et qu’il/elle te guette dans l’attente du next step, l’idée, c’est de concrétiser rapidement les choses. Ne te berce pas d’illusions, les premiers contacts se feront probablement dans un climat général de gêne et de maladresse. Rien d’inquiétant : n’oublie pas que tu roules désormais des pelles à une personne que tu as longtemps côtoyée sous le signe de l’amitié. Rome ne s’est pas faite en un jour, il en est de même de
votre nouvelle intimité. Scénario bis - beaucoup moins drôle je te l’accorde : l’alchimie n’agit pas et, d’un commun accord, vous vous résignez tous deux à revenir à la « normale ». N’anticipe pas la douleur, si vous vous conduisez en adultes, pas de raison que le malaise survive à plus de quelques jours, avant que vous ne retrouviez le chemin de l’amitié.
Tu balances la sauce et tu perçois l’ombre d’un sourire sur son visage. L’ambiguïté ne date pas d’hier entre vous ; le désir de choper l’autre est latent depuis que Michel Druker anime Vivement Dimanche, et en cas de réponse négative, tu penses pouvoir miser sur – au moins – une partie de jambes en l’air. Ce qui, en soi, est déjà plutôt pas mal. Ce serait finalement un peu comme un snapchat de l’amour entre amis, WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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avec heure butoir et éventuellement quelques jokers à la clef. Et même si, face à ton discours, l’autre rechigne à se mettre à poil verbalement, il ne faut pas longtemps avant qu’il ne se dévêtisse et donne carte blanche à votre fantasme partagé : vous faire ENFIN l’amour. Le tabou, rompu, est le plus puissant des aphrodisiaques ; aussi, ne sois pas surpris si l’envie te prend de le/la prendre dans les toilettes d’un café ou dans l’ascenseur de ton immeuble. Cette médaille d’argent sur le podium de la conversion don’t touch/please touch a toutefois un revers, qui menacera de dompter tôt ou tard cette passion dévorante : la confusion des sentiments. Le fast love entre amis est régi par la règle des trois fois
C’EST POSSIBLE OU C’EST PAS POSSIBLE ? Au-delà des cases, il y a un fait réel : il te connaît et elle te connaît. Et devant l’étrangeté de certaines nouvelles relations dans lesquelles
nous nous embarquons, n’est-il pas finalement sage d’envisager de s’aventurer dans les sentiers de l’amour au bras d’une personne avec qui la faisabilité n’est plus tout à fait une variable inconnue ? Lorsqu’on atteint l’âge où les passions se relativisent et où l’éphémère perd du galon, la familiarité se mesure au hasard avec davantage de force. Néanmoins, l’inconnu reste de toute beauté. Et quand le désir s’invite aux noces de l’amitié, il faut savoir faire la différence entre le besoin et l’envie. Un défi qu’il ne tient qu’à toi à relever, et qui déterminera si l’amitié homme femme, dans ton cas précis, est chose possible ou impossible • Sophie Messina
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: si le sexe perdure au-delà de cette limite, attends-toi à cogiter plus qu’à coïter… Tous les scénarii sex friends ne se terminent pas, comme dans le film, par un flashmob géant dans un lieu public. Dans la vraie vie, le happy end est en réalité plutôt incertain, à moins de mettre régulièrement les choses à plat pour que les deux parties soient d’accord sur les clauses de ce contrat purement sexuel.
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Record Fund Balanced et Record Fund Dynamic, compartiments de la sicav de droit belge Record Fund. Date de création: 22/05/2014. Code ISIN: BE6264506526 (RFB CAP), BE6264507532 (RFB DIS), BE6264508548 (RFD CAP) et BE6264509553 (RFD DIS). Le compartiment Balanced investit ses actifs essentiellement dans des ETF (“Exchange Traded Funds”, fonds indiciels cotés) qui offrent une exposition aux marchés d’actions et obligataires dans une proportion équilibrée. Le compartiment Dynamic investit ses actifs essentiellement dans des ETF qui offrent principalement une exposition aux marchés d’actions. Frais d’entrée: 1%. Frais de sortie: 0%. Frais courants: 1,30% (prévision). Commission de performance: 0%. Cotation SRRI des compartiments Balanced et Dynamic: respectivement 3 et 5 (de 1, la moins risquée, à 7, la plus risquée: indicateur de risque basé sur la méthodologie de la BEAMA). Horizon de placement: ≥ 5 ans pour le compartiment Balanced et ≥ 7 ans pour le compartiment Dynamic. Précompte mobilier de 25% sur les dividendes (distribution). Taxe sur les opérations de bourse (capitalisation): 1% (avec un maximum de 1.500 euros). Ce placement peut ne pas être adapté à votre situation personnelle. Avant de souscrire, nous vous invitons à consulter les informations clés pour l’investisseur (KIID), le prospectus et le dernier rapport périodique de la sicav. Ces documents sont disponibles gratuitement dans toutes les agences Record Bank qui assurent le service fi nancier et sur www.recordbank.be. Ces documents sont disponibles en français et en néerlandais. La valeur nette d’inventaire est publiée dans L’Echo/De Tijd et sur www.recordbank.be Ce document est distribué à des fi ns promotionnelles et ne constitue aucun conseil en matière d’investissement. La valeur du placement peut fl uctuer. Les performances du passé ne constituent pas une référence pour le futur. Record Bank sa ~ Siège social: avenue Henri Matisse 16, 1140 Evere ~ RPM Bruxelles - TVA BE 0403 263 642 ~ BIC (SWIFT): HBKABE22 ~ IBAN: BE36 6520 4089 5181 www.recordbank.be ~ N° FSMA 12.165A
02/511 27 00 02/649 22 07 02/268 00 08 0473/42 09 19 02/268 03 00 02/215 87 45
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ANTONIO CITTERIO Le luxe dans la salle de bains commence par un design épuré et une utilisation facile. En s’appuyant sur cette philosophie, l’architecte et designer italien Antonio Citterio présente sa troisième collection de salles de bains, Axor Citterio E, pour la marque allemande de sanitaire design Axor. Il lance par ailleurs une toute nouvelle gamme parallèle : Axor Universal Accessories, afin d’apporter beauté et ordre dans chaque salle de bains grâce aux accessoires adéquats.
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UN DESIGN ÉPURÉ
AXOR CITTERIO E – THE ESSENCE OF LUXURY « Avec cette collection, Axor et moi-même représentons ‘l’essence du luxe’. Les produits sont non seulement caractérisés par une conception flexible, mais aussi par une facilité d’utilisation exceptionnelle et un aspect agréable » ANTONIO CITTERIO - Architect & Designer
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Philippe Groche A la tête de la marque AXOR
UNE SALLE DE BAINS PERSONNALISÉE SUR DEMANDE Les demandes individuelles sont traitées par Axor Manufaktur, un atelier maison qui personnalise les produits standard d’Axor. Ainsi, les pièces de la collection Axor Citterio E sont disponibles en six finitions différentes (chrome, aspect doré, rouge doré, chrome noir, nickel ou bronze), dotées d’une surface traitée PVD, polie ou brossée, résistante aux griffes et aux produits de nettoyage.
Alexander Schneider
Antonio Citterio est célèbre pour son design épuré. Il y a quatorze ans, il l’a transposé dans la salle de bains avec sa première collection pour la marque de design Axor. Aujourd’hui, il présente Axor Citterio E : une collection raffinée, mais aussi luxueuse, qui séduit grâce à une combinaison de formes classiques et modernes. Cette collection fait non seulement resplendir la salle de bains avec ses formes élégantes et ses proportions subtiles, mais elle optimise en outre notre expérience de l’eau. Les 37 produits de cette collection présentent un aspect visuel attractif et harmonieux, qui convient à tout style de salle de bains, de l’art nouveau au style urbain moderne.
PUBLI REPORTAGE WATZBY
UNE UTILISATION SIMPLE ET INTUITIVE Une attention particulière a été accordée à la manière de gérer l’eau de façon simple et intuitive, tant en termes de température que de volume. Aussi, Antonio Citterio a redessiné la poignée de contrôle de l’eau. Il a opté pour une forme archétypique. Les robinets sont donc équipés de poignées en croix ou d’un joystick moderne. Dans la douche, le bouton adéquat est instinctivement utilisé : soit une poignée en croix pour régler le volume d’eau, soit une poignée cylindrique pour régler la température. Les personnes disposant tant d’une douche de tête que d’une douche à main comprennent, grâce aux symboles clairs, par où l’eau s’écoulera. Dans le domaine hôtelier, il est intéressant de noter que la symbolique claire offre une grande facilité d’utilisation par un public international. Par ailleurs, la technologie thermostatique Select de l’entreprise mère Hansgrohe a été intégrée à la collection. En appuyant simplement sur un bouton dans la douche, elle permet de passer d’une douche à main, à des jets latéraux ou à une douche de tête. Une salle de bains personnalisée sur demande Les demandes individuelles sont traitées par Axor Manufaktur, un atelier maison qui personnalise les produits standard d’Axor. Ainsi, les pièces de la collection Axor Citterio E sont disponibles en six finitions différentes (chrome, aspect doré, rouge doré, chrome noir, nickel ou bronze), dotées d’une surface traitée PVD, polie ou brossée, résistante aux griffes et aux produits de nettoyage.
UNE APPLICATION MODULABLE, MULTIFONCTIONS ET UNIVERSELLE
DES ÉLÉMENTS DESIGN POUR LA SALLE DE BAINS
La finition est dans les détails. Aussi, Axor, la marque de design de Hansgrohe SE, lance une gamme simple d’accessoires, comprenant des rails, des tablettes, des porte-savons et d’autres supports, sous le nom d’« Axor Universal Accessories ». Elle est le fruit d’une collaboration entre la marque et l’architecte et designer Antonio Citterio et s’utilise non seulement dans la salle de bains, mais aussi dans la cuisine.
Les accessoires sont faciles à associer dans chaque salle de bains, mais conviennent particulièrement bien aux diverses collections de salles de bains d’Axor. La marque est connue pour ses collections conçues en collaboration avec de célèbres créateurs comme Philippe Starck, les frères Bouroullec et Patricia Urquiola. Antonio Citterio, le créateur d’Axor Universal Accessories, a lui-même dessiné trois collections pour Axor.
DE PETITS BIJOUX POUR PLUS D’ÉLÉGANCE DANS LA SALLE DE BAINS
À CHACUN SON ÉTAGÈRE
Les douze accessoires sont tous intemporels et élégants et s’associent à merveille les uns avec les autres. Leurs lignes courbes et épurées, leurs arrondis doux et leurs matériaux de qualité, comme le métal chromé, le miroir et le verre blanc, leur confèrent un aspect luxueux. Outre la version standard chromée, vous pouvez faire votre choix parmi les couleurs personnalisées de l’Axor Manufaktur et opter pour des accessoires à l’aspect doré, rouge doré, noir chromé, nickel ou bronze.
Grâce aux accessoires, Axor souhaite inciter les utilisateurs à composer un ensemble esthétique et harmonieux de divers éléments selon leurs goûts. Pour les familles où enfants et adultes partagent la salle de bains, les solutions ingénieuses pour l’évier facilitent la vie. Les enfants peuvent ainsi se sentir comme des adultes grâce à leurs propres accessoires. Étagères, miroirs et crochets sont par exemple placés à des endroits facilement accessibles aux petits et aux grands.
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DANS L’ATELIER DE
NATHALIE DEWEZ
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près une formation en architecture d’intérieur à La Cambre, Nathalie Dewez obtient son diplôme en 2001. « L’option s’appelait mobilier et agencement. Il s’agissait autant de l’aménagement d’intérieurs que de la création d’objets et de mobilier. Avec le recul, je me rends compte que je ne me serais pas vraiment retrouvée dans des études de design industriel ou d’architecte », explique-t-elle. Et en effet, le rapport entre l’objet et l’espace est un paramètre important dans son travail. Tout comme la création de formes et de volumes en elle-même. « Il y a des choses que j’ai créées instinctivement parce que je trouve intéressant le côté sculptural de l’objet. Sa présence dans l’espace, le rapport au vide et au plein, à l’objet même… Parfois, je fais aussi des interventions sur mesure et donc là, le lieu a toute son importance dans le processus. Pour moi, l’objet dois être fonctionnel avant tout », précise Nathalie. Si la designer officie aujourd’hui dans le domaine de l’éclairage et des luminaires, c’est surtout grâce à sa toute première installation conçue dans le cadre de son travail de fin d’études. « A l’époque, j’ai choisi mon sujet spontanément parce que je trouve que la lumière a quelque chose de fascinant. Et puis, au fur et à mesure, les gens m’ont toujours plus souvent demandé des projets en rapport avec l’éclairage. De fil en aiguille, au plus on
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Durant quelques mois, le design belge est à l’honneur dans la capitale. Et pour cause, nombre de talents se forment et se développent dans notre pays. Dans le cadre de l’exposition « The Power of Object(s) – Design Bestellers in Belgium », nous avons rencontré la sculptrice de lumière Nathalie Dewez. fait une certaine chose, au plus on nous la demande. Ce mécanisme a aussi ses bons côtés parce qu’il m’a permis de me spécialiser dans cette branche », affirme la designer.
L’ART CONTEMPORAIN COMME INSPIRATION En observant les œuvres de la jeune créatrice, on se rend compte que le design n’est que la partie émergée de son univers. Il est pour elle un moyen d’expression qui rassemble ses réflexions sur le quotidien, mais qui puise surtout ses influences dans l’art contemporain. « La sculpture et l’art contemporain sont deux disciplines qui me touchent vraiment. J’aime beaucoup les minimalistes comme Carl Andre, Ellsworth Kelly, Alexander Calder, ou encore le travail de Sol Lewitt, Pol Bury, Takis », avoue Nathalie. Chacune de ses création reflète aussi son attrait pour l’abstraction, la couleur et le géométrique. Le tout souvent connecté au mouvement. Le résultat ? Un minimum de composantes matérielles qui se muent en de formes poétiques, légères et organiques à la fonction bien définie. Le mouvement, le changement, rien ne doit être statique. Pas même sa façon de travailler... « Dans mes installations, ce sont toujours les dernières que je préfère. Je crois que je m’y retrouve mieux parce qu’inévitablement, on évolue… Il y a de ma personnalité dans les objets que
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j’ai réalisés il y a dix ans aussi, mais depuis j’ai changé et fait de nouvelles découvertes. Aujourd’hui, je ne ferai plus les choses de la même façon que je les ai faites à un moment donné. C’est normal... et dans cinq ans, mon style sera encore différent », poursuit-t-elle.
Stijn Bolaert
‘J’aime la Belgique (...)Pour un petit pays, je trouve que la mode et le design sont bien promotionnés !’
l’espace, un fonctionnement et après, je dessine un plan pour le prototype. Parfois, je le fais moi-même avec des artisans, parfois avec un éditeur pour faire quelque chose de plus abouti ».
LA CRÉATION, EN CONTEXTE
En tout cas une chose est sûre : ce qui la fait vibrer dans son métier, c’est la diversité qu’il permet en fonction des projets, des commandes et des lieux où elle intervient. Et puis, elle adore Bruxelles. « C’est tout près de plein de grandes villes en étant beaucoup mieux. Je ne pourrai jamais avoir un aussi grand bureau ailleurs… J’aime la Belgique, j’aime Bruxelles et je trouve qu’on y est vraiment bien ! De plus, la ville est internationale et les choses bougent beaucoup. Pour un petit pays, je trouve aussi que la mode et le design sont bien promotionnés ! » Un très bon point, non ? Anna Mellone
Concrètement, pour réaliser un luminaire, la créatrice a besoin d’avoir une idée d’échelle et de dimension. Après, c’est le moment des tests avec maquettes et puis, prototypes. « La maquette va m’aider pour un jeu dans
Stijn Bolaert
Pour Nathalie, chaque création débute par une analyse de l’environnement et par la prise en compte de son usage futur. « Généralement, il y a quand même des éléments qui sont imposés par le commanditaire ou par moi-même. La source lumineuse est quelque chose qui guide fortement le développement de l’objet, sa forme. S’il y a une table de cinq mètres à éclairer, je dois respecter ça. J’essaie toujours de magnifier la source lumineuse en l’accompagnant, en lui donnant une structure et en amplifiant sa présence, tout en utilisant le moins de matière possible. Ça peut donner des choses très différentes. Mais ce challenge de la légèreté physique ou visuelle reste quelque chose d’assez récurrent dans mon travail », raconte-t-elle.
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Bénabar, Bruno Nicolini de son vrai nom, disons Bruno, ça collera mieux avec la simplicité et l’humilité que renvoie l’homme. Bruno donc, 45 ans, marié, deux enfants, est né à Thiais, une petite commune du Val-de-Marne en France mais c’est dans la banlieue parisienne toute proche qu’il grandit. Auteur, compositeur, interprète, il œuvre dans la chanson française depuis 1997 déjà, mais pas seulement. Ses instruments de prédilection sont la trompette, le piano, la guitare et avant tout la plume. Par Loïc Buisseret
Bien que son père, régisseur de cinéma, soit d’origine corse et sa mère, libraire, d’origine italienne, Bruno se sent bien au Nord. « Le Nord en général me plait, je suis plutôt quelqu’un du Nord que du Sud », dit-il. Cela vaut pour Paris, mais aussi pour notre chère Bruxelles qui occupe une place toute particulière dans sa vie. « L’architecture, le rythme qui n’est pas pareil. Les Parisiens ont toujours beaucoup de clichés sur Bruxelles, mais elle combine un peu les avantages d’une capitale et quand même il y a un côté qui n’est pas « provincial », mais qui reste moins énorme qu’à Paris », explique-t-il.
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L’histoire d’amour entre Bruno et Bruxelles a commencé très simplement. « C’était par le biais d’un ami qui était bruxellois. J’avais 18 ans. On s’était rencontrés aux États-Unis, j’étais venu lui rendre visite et de fil en aiguille, j’ai découvert la ville. Après j’ai squatté un peu chez lui, j’ai fait un premier court-métrage ici à Bruxelles, à 20 ans, donc j’étais resté quatre, cinq mois pour préparer le truc, et puis voilà, les choses se sont faites comme ça. Je me suis tout de suite senti proche de cette ville que j’ai découverte plus par les « faubourgs » que par la Grand’ Place ! Je n’ai pas commencé en touriste», raconte-t-il en souriant.
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Après quelques temps, la distance et l’éloignement entre Bruno et la capitale belge pesant chaque fois un peu plus lourd, il décide finalement d’emménager dans un appartement à Saint-Josse, Rue des Moissons. Il y restera presque quatre ans, début des années 2000. Mais leur histoire commune est loin de s’arrêter là. Bruno continue à venir la voir quatre, cinq, six fois par an, ne fût-ce que professionnellement. Il a tourné trois clips vidéo ici, y a enregistré deux albums [Les Risques du métier, 2003 ; Les Bénéfices du doute, 2011] et lui a même consacré une chanson portant simplement son nom en 2005 sur son album Reprise des négociations ; le film qu’il a coécrit avec Éric Lavaine et Héctor Cabello Reyes, et dans lequel il joue également aux côtés de Franck Dubosc et Jocelyn Quivrin, Incognito [2009], a été tourné en grande partie à Uccle ; et puis il y a ses tournées qui passent systématiquement par Bruxelles, que ce soit à l’Ancienne Belgique, au Cirque Royal ou à Forest National. Bruxelles, loin d’avoir oublié leur passé commun, a voulu symboliquement le commémorer, et c’est ainsi que Bruno a été fait « citoyen d’honneur » de Saint-Josse en 2009.
Brussels by night avant Paris by night Bruno n’a jamais été un grand fan de boîtes de nuit, même étant plus jeune. « Je ne suis pas tellement au courant des bars, parce que je ne les fréquente pas beaucoup en fait, contrairement à ma réputation », précise-t-il en plaisantant. « Mais il y a un resto dans lequel je vais tout le temps qui s’appelle La Boussole (place Sainte-Catherine), qui est un restaurant grec, mais qui est surtout un restaurant de poissons et qui pour moi, qui suis très fan de bouffe, qui y consacre beaucoup de temps et d’énergie, mérite quasiment une étoile. C’est un des meilleurs restaurants que je connaisse, tous confondus en ce compris les restaurants français », raconte-t-il enthousiaste. On reste encore un peu en cuisine puisque Bruno, qui est aussi très ami avec le chef Jean-François Piège, doublement étoilé au Guide Michelin et bien sûr membre du jury de l’émission Top Chef (M6/RTL-TVI) depuis la première saison, doit nous faire une révélation plutôt surprenante. « J’ai pas mal de copains chefs, je m’entends bien avec eux. Et puis, il y a une façon de travailler qui me plait bien. Et moi je suis fan de bouffe surtout ! La musique, ça passe en deuxième ! Si je ne pouvais que bouffer, je ne ferais que bouffer quoi », confesse-t-il d’un large sourire. Bruno, l’artiste-citoyen engagé, participe cette année à la soirée Cap 48 (opération de solidarité de la RTBF au profit des personnes handicapées) et c’est d’ailleurs dans les coulisses de l’émission, enregistrée à la Médiacité à Liège, que cet entretien a été réalisé. Il fait aussi partie de la grande famille des Enfoirés (au profit des Restos du cœur) depuis 2007, et a déjà montré à plusieurs reprises, par la participation à des compilations ou à des spectacles, un engagement ferme pour soutenir la lutte contre le SIDA. « C’est bien la moindre des choses, on est des privilégiés.
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“Moi je crois de plus en plus à la politique appliquée: les grands discours, les grandes phrases, les grandes appellations, les grands concepts, c’est bien gentil...mais qu’est-ce qu’on fait sur le terrain ?” Venir « perdre une journée » pour soutenir une cause, ou une semaine dans le cadre des Restos, c’est très modeste notre participation. Parce qu’on est nombreux, ça donne un peu de paillettes au truc et ça soutient les gens qui bossent vraiment, les bénévoles, et les gens qui ont besoin de ces associations, les gens qui souffrent vraiment. Faut aussi avoir beaucoup d’humilité par rapport à ça, et puis le faire simplement. Franchement pour moi, ce n’est pas du tout un étendard. Je le fais dès que je peux le faire », explique-t-il. Et comme la solidarité ne doit pas s’exprimer seulement une ou deux fois par an, Bruno a mis en place un « pack famille » (100 euros pour quatre) ainsi que des prix spéciaux pour les étudiants et les chômeurs (20 euros) pour chacun de ses concerts. « C’est une volonté appliquée de faire de la chanson « grand public » […] parce que tu peux tenir des grands discours de gauche, très généreux et cætera, puis faire les places à 70 euros ! Ici, c’est aller au bout du truc : que tout le monde puisse venir […] C’est un peu appliquer les choses que l’ont dit. Moi je crois de plus en plus à la politique appliquée : les grands discours, les grandes phrases, les grandes appellations, les grands concepts, c’est bien gentil…mais qu’estce qu’on fait sur le terrain ? »
Face B : Son oeuvre Bruno est un artiste extrêmement productif, et le fil rouge de sa carrière est clairement l’écriture. C’est là qu’il peut exprimer pleinement son talent, imprimer sa patte. En tant que chanteur, il en est à sept albums studio en 17 ans, sans compter deux disques live, trois BO de films ainsi que de nombreuses participations à des albums « hommage », allant de Georges Brassens, Serge Reggiani, Jacques Brel, Dick Annegarn, Michel Delpech, Salvatore Adamo et Gilbert Bécaud à Renaud, en 2014. Ce n’est pas une surprise, et c’est même assez naturel que Bruno se sente à l’aise avec ces artistes puisqu’on peut tout à fait l’inscrire
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dans cette lignée de la chanson française grand public, « populaire », mais de qualité, dans laquelle l’écriture, l’interprétation, c’est-à-dire l’aspect artistique compte bien d’avantage que le potentiel commercial initial. Ce qui n’est évidemment en rien incompatible avec le succès et de grosses ventes par la suite pour certains de ces artistes. Mais sa passion pour l’écriture l’a aussi emmené vers d’autres horizons, télévisuels et cinématographiques notamment. C’est d’ailleurs par le court-métrage que Bruno a entamé sa carrière de saltimbanque aux débuts des années 90 [Nada Lezard, 1991 ; José Jeannette, 1992 ; Sursum Corda, 1994]. Non sans un certain succès, puisque José Jeannette remporta plusieurs récompenses dont le Prix du public à Nancy, le Prix spécial du jury à Montréal, et même une sélection au Festival de Cannes 1993 dans la Section parallèle. Il devient ensuite scénariste pour la télé avec à son palmarès notamment deux séries made in Canal+ : La Famille Guérin [2002, six épisodes], avec François Cluzet et Valérie Bonneton ; mais avant cela, la cultissime et décapante série H [1998-2002, 71 épisodes], avec Jamel Debbouze, Eric & Ramzy dans les rôles principaux. Tout ça en parallèle de sa carrière de chanteur qui commence doucement avec ses deux premiers albums La p’tite monnaie [1997] et Bénabar [2001]. Les premiers passages en radio avec son deuxième album et le fait d’assurer les premières parties sur la tournée d’Henri Salvador en 2001 vont petit à petit le faire connaître du grand public. La suite est d’avantage connue : nommé aux Victoires de la Musique 2003 en France dans les catégories « Révélation » et « Révélation scène », il remporte l’année suivante le Prix du Meilleur album de
chansons/variétés avec son troisième opus Les Risques du métier [2003]. L’album suivant Reprise des négociations [2005] est son premier n°1 en France, vendu à plus d’1 million d’exemplaires et certifié disque de diamant. Il contient notamment les titres Le Dîner, Maritie et Gilbert Carpentier et Bruxelles. Les Victoires de la Musique 2007 salueront doublement la réussite de Bruno avec les Prix d’Interprète masculin de l’année et de Chanson de l’année pour Le Dîner. Vu le caractère généralement très réaliste de ses textes, j’ai voulu savoir si la scène dépeinte avec malice et humour dans ce titre était autobiographique. Et puis surtout s’il pouvait enfin nous révéler l’identité de ces mauvais bougres. Tentative infructueuse. « Je suis obligé de retenir cette information, parce que je les vois encore », plaisante-t-il. « C’est toujours très autobiographique, ou ça part d’un truc autobiographique, ou très proche de moi : si ce n’est pas moi qui l’ait vécu, c’est quelqu’un de proche, où j’ai senti le truc. Mais après, très vite, j’essaye de broder autour pour raconter une histoire qui s’adresse à tout le monde, et que ça ne reste pas nombriliste. Ce n’est pas du tout une volonté de raconter ma vie dans mes chansons. » Son cinquième album Infréquentable [2008] lui permet de poursuivre sur sa lancée en devenant n°1 en France et en Belgique cette fois. Néanmoins, en plein boom de la crise existentielle du CD en tant que support, ces bons résultats ne se traduisent plus de la même manière dans les chiffres de vente, au-delà du caractère exceptionnel du succès de l’album précédent. L’Effet papillon est le titre phare de l’album. Six ans après sa sortie, il continue à être le titre WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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de Bruno qui globalement tourne le plus sur les radios belges, et il a par ailleurs été son single le mieux classé dans nos charts. Ceci expliquant peut-être cela. 2011, c’est l’année du doute. Un peu pour Bruno, qui parvient néanmoins à entrevoir ses bénéfices. Bien d’avantage cependant pour quelques critiques, quelques médias et une partie du public. « L’album de 2011, Les Bénéfices du doute, était un album un peu énervé, où je me posais plein de questions, sombre, assez mal compris d’ailleurs », explique-t-il. L’album contient pourtant deux singles réussis, Politiquement correct et Les Râteaux. C’est surtout ce premier titre qui a fait s’emballer certains médias, allant jusqu’à polémiquer au sujet de l’engagement politique du chanteur. « J’aime bien la politique, je trouve ça intéressant et sain, mais par contre il faut faire gaffe au côté « paillettes à parler de tout » : il y a tellement de brouhaha, de commentaire du commentaire du commentaire ! Je fais attention pour être à l’écart de ça, mais cette chanson c’était vraiment une volonté de redire : « oui, c’est vrai, je ne suis pas raciste, je ne suis pas homophobe, je ne suis pas misogyne, et ce n’est pas si mal ! » Des fois on entend des trucs, et ce n’est pas dirigé contre une personne en particulier, mais tu as l’impression que si tu n’es pas raciste, tu es un peu con quoi ! C’est bien aussi de rappeler que ces valeurs-là ne sont pas que des valeurs angéliques de bobo inutiles. Ça peut être aussi de vraies valeurs humaines, de fraternité, et que ce n’est pas si ridicule d’essayer de les faire passer. » Aujourd’hui, les propos de Bruno n’ont sans doute jamais sonné aussi juste, au moment où Marine Le Pen et le Front National en France ne cessent de progresser scrutin après scrutin, et au moment où le livre du journaliste/polémiste Eric Zemmour, Le Suicide français, est tiré à 5.000 exemplaires quotidiens, surpassant même le livre « déballage » de Valérie Trierweiler, ex-Première dame de France. Les Bénéfices du doute se vend à nouveau moins bien que le précédent album, et cette fois il ne décroche plus la place de n°1, se contentant d’un très honorable top 5 en France et en Belgique. Avril 2014, Bruno revient avec Paris by night, un titre jazzy, entraînant, dépeignant les virées nocturnes dans la capitale française. C’est le premier extrait de son nouvel album Inspiré de faits réels sorti lui le 25 août dernier. « L’album précédent m’a permis de « purger » un peu les énervements. Cet album-ci est un peu plus lumineux, marrant, parce que j’ai pu un peu me détendre entre temps. » Le processus créatif a duré environ deux ans, avec beaucoup de travail à la clé et en particulier sur les textes évidemment, mais tout s’est passé de manière limpide et naturelle cette fois-ci, d’après Bruno. « On n’a pas pris de réalisateur, justement pour avoir un album très simple dans la facture. Je l’ai fait avec les musiciens de tournée, qui repartent avec moi, et qui sont avec moi depuis 20 ans pour certains. » Le retour est déjà 66
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gagnant pour Bruno puisque son nouvel album obtient son deuxième meilleur classement chez nous de toute sa carrière, derrière le n°1 Infréquentable en 2008, et que Paris by night égale la performance de L’Effet papillon dans les charts, en tant que single à lui ayant le mieux marché chez nous. Par ailleurs, c’est la balade piano/voix Le Regard qui a été choisie comme deuxième extrait de ce nouvel album. Parmi les influences de Bruno, au-delà des traditionnels Cabrel, Souchon, Renaud, et plus particulièrement pendant le processus créatif entourant son dernier album, on retrouve Franz Schubert et Tom Waits. D’une part, il redécouvre la musique classique qu’il « n’écoutait pas du tout étant jeune ». D’autre part, il renoue avec le rock expérimental d’un amour de jeunesse depuis un an. S’il cite le classique Rain dogs [1985] comme l’album l’ayant le plus marqué de tous les temps, c’est l’ensemble de l’œuvre de Tom dont il s’imprègne à nouveau. En rock français, plus « nerveux » que la chanson française, il a accroché avec Téléphone pour son côté « patrimonial, partie intégrante de la culture française », et avec les Négresses Vertes pour leur côté alternatif et la diversification de leur instrumentarium. Bruno le bosseur ne s’arrête pas là. À côté de la chanson, il compte encore multiplier les projets au cinéma, au théâtre et à la télévision aussi. « Au théâtre, c’est une pièce que j’ai co-écrite avec un scénariste qui s’appelle Héctor [Cabello Reyes]. C’est pour 2016 en principe et là on cherche justement mon partenaire, ça se joue entre 2 gars. » Mais il tempère néanmoins : « ce sont des projets qui se feront ou qui ne se feront pas mais voilà, je suis assez actif sans être trop gourmand, sans essayer d’être sur tous les coups non plus tout le temps. Pour essayer de choisir les trucs qui m’intéressent et dans lesquels j’ai le sentiment de pouvoir servir à quelque chose. » Pour l’instant, sa seule date prévue en Belgique est le 23/04/2015 au Palais 12 du Heysel. Il y aura peut-être l’un ou l’autre festival dans le courant de l’été prochain, mais la tournée qui s’annonce est une tournée « resserrée », d’une cinquantaine de dates environ. Les Francofolies de Spa, le Brussels Summer Festival, qui sait ? Il s’y est en tout cas déjà produit à plusieurs reprises, et sur sa précédente tournée à l’été 2012, il avait même fait coup double. « Des souvenirs de concerts à Bruxelles ? J’en ai plein ! Il y a un côté très chaleureux. La dernière tournée, on l’a terminée à Bruxelles et on l’a filmée. Ça compte beaucoup pour moi les dates à Bruxelles. Comme toutes les autres dates pour être franc, il n’y a aucune date que je néglige, aucune ville que je prends de haut... Mais Bruxelles, il y a un petit picotement particulier », conclut-il. Espérons juste ne pas devoir attendre trop longtemps avant que ça le démange à nouveau !
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Retrouvez l’album “Inspiré De Faits Réels” sur les plateformes de téléchargement légales et dans les bacs
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Célèbre de Tokyo à Séoul, en passant par New-York et Los Angeles, LeFtO jouit d’une renommée internationale. Sauf en Belgique, surtout du côté sud de la frontière linguistique, où il est encore trop peu connu. Par : Anna Mellone
Photos : Barbara Salomé Felgenhauer
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e profilant comme l’un des influenceurs majeurs en Europe, ce barbu de talent a toujours un coup d’avance sur la concurrence. Son génie, il l’a construit en gardant une oreille attentive sur un passé musical glorieux. Se nourrissant de hip hop, de breaks, de funk, de deephouse, de reggae, de bossa ou encore d’influences sud-américaines et rythmes africains, ses sets offrent au public des sons riches à l’enchaînement harmonieux et naturel.
pour la musique, l’art ou la mode, si tu crois en quelque chose, si tu veux y arriver, il y a toujours moyen ! Mais c’est une force que tu dois avoir en toi.
Comment a débuté votre histoire avec la musique ?
C’est ce qui explique toutes ces influences dans vos morceaux...
En fait, je crois que c’est d’abord quelque chose d’héréditaire. Mon père adorait la musique et mon réveil le matin, c’était l’entendre siffler et mettre de la musique. J’ai donc grandi avec le jazz… et le hip hop puisqu’on était à la fin des années 80 et au début des années 90. Hip hop et jazz sont deux styles qui ont été très présents durant tout cette période. À un moment, il y a donc un lien qui s’est fait. D’autant plus qu’on pouvait retrouver tous les samples de rap dans les originaux de jazz. Je me suis retrouvé là-dedans facilement avec des gens comme Akro de Starflam, par exemple, qui m’a fait découvrir le DJing. J’ai récemment fêté mes quinze ans de radio sur Studio Brussels, mais avant ça, je travaillais chez Music Mania, dans la rue de la Fourche. J’avais des clients comme Mos Def, Bjork, Baschung… C’était cool. Ce sont des années d’entraînement, de connaissance et d’expérience qui ont fait que je suis là où je suis aujourd’hui et qui me permettent de voyager tout autour de la planète. Et puis, c’est aussi une volonté… Que ce soit
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Si on passe à vos morceaux, comment définiriez-vous votre style ? J’utiliserais un terme que je n’aime pas trop, c’est éclectique. C’est-à-dire que j’aime tellement de styles de musique que je peux difficilement rester dans le même style pendant trop longtemps. J’aime autant le rap, que le jazz, la soul, le funk, la musique turque ou africaine, la house, la techno, les breaks, le r&b des années nonante...
Oui, exactement ! Parce qu’à un moment donné, tout ça se ressent dans la musique que l’on fait soi-même. La manière dont j’arrive à mixer les sons est assez particulière parce que je le fais sans que les gens se rendent vraiment compte du changement de son. Enfin si, mais ça ne gêne pas. Il n’y a pas de cassure... J’aime ça parce que je considère que mon boulot est de faire découvrir quelque chose aux gens. C’est aussi une manière pour moi d’exprimer mes émotions, mes états d’âme et mes inspirations. Vous jouez beaucoup, surtout à l’international... Mais comment se passe concrètement la préparation de vos shows ? J’essaie toujours d’être sur place une heure avant de monter sur scène pour sonder l’atmosphère. Je me mets parmi les gens et je tente de sentir ce qui marche chez eux, ce qui les fait danser ou s’arrêter. C’est vraiment en
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The Detroit Experiment (Carl Craig / Planet E)
Bill Summers and Summers Heat - Flying (Prestige) Gabor Szabo - Spellbinder (Impulse) Flying Lotus - You’re Dead (Warp)
Minoru Muraoka - Bamboo (United Artists) Joey Bada$$ - 1999 (Pro-Era)
Masters At Work - The Tenth Anniversary Collection Part I
Masters At Work - The Tenth Anniversary Collection Part II Ana Mazzotti - Feel Like Making Love (Treasure Trove)
fonction de ça que je mixe. Parfois, je pense qu’il faut quand même les forcer à entrer dans une musique qu’ils ne connaissent pas forcément. Ce n’est pas évident ! J’ai la chance de me retrouver dans des soirées où en général les gens sont là pour découvrir. Si je sens que les gens présents n’ont pas envie d’être bousculés dans leurs habitudes, je m’adapte aussi. Avant, on allait dans un club pour découvrir de nouveaux sons et le DJ était là pour ça. Aujourd’hui, on y va surtout pour se défouler et danser sur des choses qu’on connait. À Bruxelles, c’est sympa parce qu’il y a encore des endroits où l’on peut sortir pour découvrir de la musique. C’est le cas des soirées ou même du Fuse et du Bloody Louis. Les gens ont aussi rapidement envie de changement. Et il faut s’adapter... J’ai l’impression que l’on n’a pas le temps de digérer un truc qu’il y a déjà autre chose. De mon côté, j’ai de la chance parce que mes morceaux sont changeants. Je suis toujours en mouvement. Artiste multifacettes, LeFtO aime diversifier son travail et quand il ne fait pas de musique, il n’hésite pas à toucher à la photo ou à la vidéo. « Je fais des capsules vidéo parce que j’aimerais emmener plein de potes à l’étranger avec moi. C’est une façon de leur montrer ce que je vis », explique-t-il. Bien ficelées, ses capsules vidéo sont de véritables carnets de voyages où l’on découvre les destinations internationales du DJ. De la nourriture aux paysages, en passant par des lieux cultes, des rencontres insolites et bien sûr des soirées débordantes de sets vibrants. Avec quelques centaines de shows a son palmarès et de multiples productions, cet artiste a tout pour plaire son titre de « meilleur dj » en 2012 est vivement mérité ! • Du 12 au 15 novembre, retrouvez LeFtO pour célébrer le 40e anniversaire de la culture hip-hop en partenariat avec l’Ancienne Belgique. #HIPHOP40 Plus d’infos : www.abconcerts.be www.lefto.be WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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UN MAÎTRE DES Bensimon, c’est l’histoire d’une enseigne française mise sur les rails il y a une trentaine d’années. Touchant autant à la mode qu’au design et à l’art, aujourd’hui, la marque est surtout connue pour ses tennis colorées. Portrait de son créateur. Par Anna Mellone Qui n’a jamais porté une paire de tennis Bensimon ? Au fil des années, ces petites chaussures stylées et confortables sont devenues la pièce emblématique de la griffe. Parvenant à séduire toutes les générations, même les stars en portent. Avant de créer une icône de la mode, Bensimon c’est surtout le pari des frères Serge et Yves : « l’un des deux est manager pour que l’autre puisse danser », lance très poétiquement le premier. Roi de l’association des couleurs, Serge est un voyageur invétéré qui tire parti de tout ce que le quotidien lui offre pour mener à bien ses projets.
fait à l’envers. Du coup, j’ai appris à faire la couleur et la marque a été reconnue pour ça », poursuit Serge. Chez Bensimon, le vêtement est donc souvent lié à un concept plus large. « Pour moi, l’habit est quelque chose qui fait partie de la personne qui va l’acheter. J’essaie toujours que les pièces que l’on crée soient de qualité. Les gens peuvent alors garder leurs vêtements très longtemps. C’est bien pour eux, moins pour mes affaires. Mais cela fait partie de ma conception du vêtement », affirme-t-il. Toujours dans un esprit casual chic, les collections de cette enseigne française respirent le souci des couleurs et des belles matières.
GENÈSE DE L’ENSEIGNE
APRÈS LA MODE, LE DESIGN
Avant de lancer sa propre marque, ce créatif débute sa carrière dans les surplus militaires qui lui donnent l’envie de lancer une ligne de chaussures. « Ce travail, je l’ai fait durant plusieurs années et au fil du temps, je me suis aperçu que la mode est énormément inspirée par le monde du travail... C’est là que je me suis dit qu’il fallait que je me lance sur cette idée », nous explique-t-il. Il met alors son entreprise sur pieds, aidé par son frère Yves. Mais sa vision générale de la mode reste atypique. Pour lui, les tendances sont des outils et la mode relève d’une certaine idée du lifestyle, propre à chacun. Et d’ailleurs s’il créé sa marque, il décide de ne pas y inclure de noir. « Je ne voulais pas mettre de noir parce que je trouvais qu’il y en avait déjà de trop ailleurs. J’ai tout
Si la mode ne vit pas par elle-même pour le créatif... Elle fait partie d’un tout plus large qu’il qualifie de style de vie. Ainsi, quelques années après avoir lancé ses boutiques d’habillement, il est le premier à mettre en place les ancêtres de nos concept stores actuels. Une enseigne intégrant objets de déco et lignes de prêtà-porter voit donc le jour à Paris, dans le quartier du Marais. Totalement inspirée par l’univers du voyage, elle acquiert très vite l’appellation « Autour du Monde » et donne naissance à un réel art de vivre où chaque élément fait sens et tout coexiste harmonieusement. « Dans ces magasins lifestyle, je mélangeais aussi bien le mobilier que l’accessoire ou le vêtement... Tout comme je le fais encore aujourd’hui, en fait ! Pour moi c’est WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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Barbara Salomé Felgenhauer
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Barbara Salomé Felgenhauer
très important parce que lorsque l’on a un certain style, on aime le retrouver partout autour de soi, dans son quotidien ! D’ailleurs l’environnement et les objets de tous les jours m’inspirent beaucoup. J’aime bien créer des objets intemporels et des produits que l’on utilise tout le temps. Aujourd’hui, ça fait 25 ans que le concept existe et nos histoires changent tous les six mois. C’est vraiment un espace où les objets voyagent et sont renouvelés à chaque saison. Actuellement, vous pouvez voir la collection hiver 2015 et à partir de février, il y aura évidemment la collection d’été », explique le créateur. Dans les concept stores de l’enseigne, les pièces sont choisies au gré des rencontres, des coups de coeur et des envies. « Nous avons plusieurs designers parmi lesquels certains sont très jeunes qui travaillent en collaboration avec notre boutique et notre galerie. Moi-même, je conçois certains produits comme les coloris de peinture murale que l’on réalise en partenariat avec la marque Renaissance. Aujourd’hui, on s’aperçoit que, par rapport à ses concurrents, la maison Bensimon prend des directions complètement différentes. Que ce soit sur la mode, les accessoires, les chaussures ou la tennis. C’est ce qui lui permet d’avoir une belle diversité et par làmême une large visibilité », confie-t-il.
LA TENNIS BENSIMON
La tennis, parlons-en ! Depuis ses débuts, elle s’est imposée en pièce iconique du vestiaire féminin et masculin. Mais au-delà de l’aisance avec laquelle elle se porte, saviez-vous qu’elle est produite en Europe ? On trouve ça plutôt sympa ! De son côté, Serge a des centaines d’anecdotes avec les tennis... « Le plus drôle, c’est lorsque je rencontre des femmes avec leur enfant et que la mère dit à son petit ‘tu sais, c’est lui monsieur Bensimon’. L’enfant me regarde, les yeux écarquillés, sans jamais avoir pensé qu’un nom, un homme, a pu faire une chaussure », s’amuse-t-il. Le succès de ces chaussures au style particulier ne vient pas du hasard. Ce qui attire au premier abord, c’est 82
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évidemment leur prix plus qu’abordable puisqu’une paire avoisine les 40€. Ensuite, elles sont fun : si leur modèle n’a jamais changé depuis leur création, les tennis sont déclinées dans une infinité de couleurs, de matière et d’imprimés différents. D’ailleurs près de 20 nouvelles couleurs sont proposées chaque saison. Parfois, on trouve même des séries limitées et des collaborations avec de grands noms de la mode tels que Jean-Paul Gaultier ou DKNY.
UNE MARQUE, UN STYLE
Aujourd’hui, Bensimon regroupe mode, design et même une librairie, Artazart, et une galerie d’art, la Gallery S.Bensimon. Chaque pièce, chaque produit, chaque livre est strictement sélectionné ou pensé par Serge lui-même. Ce qui vaut à l’enseigne de proposer des objets de qualité, à la fois fonctionnels et esthétiques. Du surplus militaire à la mode, de la décoration à l’art, de l’art à la littérature, l’enseigne se réinvente toujours sans jamais déroger à une certaine idée du lifestyle où la couleur, l’élégance et la joie de vivre se mélangent. Si Paris compte déjà plusieurs boutiques, Bruxelles n’est pas en reste puisqu’elle en possède une au numéro 70 de la rue de Namur. « Je pense que notre boutique bruxelloise est la plus belle du groupe et puis, elle a un jardin intérieur vraiment sympathique. Le fait d’avoir choisi la rue de Namur, n’est pas anodin parce qu’elle descend sur le musée d’art moderne. J’aime la culture ! Pour moi, la culture est très importante car c’est elle qui a fait en sorte que je devienne Serge Bensimon. La curiosité aussi, voir mes voyages. Tout ce qu’on vit nous fait évoluer », conclut Serge. Bref, on vous conseille d’aller y jeter un œil, car outre son ambiance cosy chic, on peut y dénicher de petites merveilles !
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Un melting pot des stars du web, les plus lucratifs de la toile
NORMAN 5 Millions d’abonnés
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Membre du Studio Bagel
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Membre du collectif Le Woop
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KEMAR 500 mille abonnés
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Membre du Studio Bagel
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QUAND
youtube… devient un métier
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JULIEN JOSSELIN Membre du +Golden Moustache
400 mille abonnés
Qui d’entre nous n’a jamais regardé une vidéo sur Youtube ? Les présentations ne sont plus à faire, la plateforme de partage de vidéos a aujourd’hui intégré notre quotidien. D’ailleurs quelques internautes s’en servent comme terrain professionnel… Alors que certains publient des vidéos par plaisir, d’autres engrangent de vrais petits pactoles. Décryptage. Omer Urat
Depuis 2006, Google gère la plateforme de partage de vidéos Youtube. Un fait qui n’est pas anodin lorsque l’on sait qu’elle permet de cumuler de l’argent et même beaucoup d’argent. Comment ? Principalement via la publicité. Rien qu’en 2013, elle aurait ainsi engrangé près de 4 milliards d’euros. Chaque vidéo s’est donc transformée en un produit potentiellement rentable. Plus le nombre de vidéos hébergées augmente, plus le site récolte de l’argent. D’où la facilité et la gratuité offertes aux internautes lors de la mise en ligne d’un nouveau contenu. L’objectif est de fournir des espaces où les entreprises peuvent insérer leur publicité.
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MONÉTISER UNE VIDÉO SUR YOUTUBE, COMMENT ÇA MARCHE ? De manière générale, une vidéo est considérée monnayable à partir de 1000 vues. Une fois ce seuil atteint, elle permettrait de faire gagner environ 1€ à son auteur, une somme qui augmente en temps réel au fur et à mesure des nouveaux visionnages. Pour qu’une chaîne Youtube devienne rentable à son tour, l’idéal serait de poster au moins une vidéo par mois qui récolte quelques centaines de vues. Sans
parler des buzz… Outre les clips vidéo des grandes stars de la musique ou du cinéma, on trouve sur cette célèbre plateforme des vidéos « homemade » concernant principalement des explicatifs de jeux vidéo, des spots sur la vie quotidienne, des tutoriels beauté ou encore des capsules humoristiques. Concrètement, les vidéos les plus populaires sont celles promouvant l’autodérision, la critique mais surtout, l’humour. Il est donc primordial que le public puisse s’identifier à la situation évoquée dans la séquence. Toutefois, créer une proximité avec le public n’est pas toujours aisé. Pour y parvenir, le Youtubeur emploie souvent un langage courant, parlant aux personnes entre 15 et 30 ans. Du point de vue sociologique, la génération Y joue un rôle important dans le secteur. En effet, les ados d’il y a 10 ou 20 ans ont maintenant le pouvoir d’achat nécessaire pour continuer à développer leur passion des jeux vidéo, de l’humour ou des cosmétiques, tout en étant actifs dans le monde du travail. Aujourd’hui, il n’est donc pas rare de rencontrer des trentenaires qui passent encore leurs soirées devant une console en sachant qu’ils devront être opérationnels dès 7 heures du matin le lendemain pour aller au boulot.
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Ci-dessus : PewDiePie qui a fait des jeux vidéos son atout et son fond de commerce.
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ENTRE GAMING, HUMOUR ET TUTORIELS, QUI SONT LES STARS DE YOUTUBE ? En principe, les Youtubeurs à succès ont un point en commun : ils ont une passion. Que ce soit les jeux vidéo, le rire ou la beauté. Après s’être démarqués, chacun à sa propre façon, les Youtubeurs, comme Norman, Cyprien, PewDiePie, ou encore EnjoyPhoenix gagnent aujourd’hui leur vie grâce à Youtube. Dans le domaine des jeux vidéo, l’un des Youtubeurs les plus influents est le suédois Felix Kjellberg, alias PewDiePie. Sa technique consiste à tester différents jeux et à filmer ses parties pour les partager ensuite via Youtube, agrémentées de ses commentaires. Souvent amusant, il utilise un langage familier, parfois même vulgaire, pour captiver son public tout en lui fournissant descriptions détaillées et astuces. Ainsi, si vous êtes bloqués dans un jeu, il peut s’avérer utile de regarder un de ses spots. Selon un article paru dans le Wall Street Journal en juin 2013, ce Youtubeur gagnerait la coquette somme de 4 millions de dollars par an et ce, grâce à ses 28 millions d’abonnés. Aujourd’hui, à 24 ans à peine, PewDiePie ne néglige aucune plateforme de jeu et s’investit sur divers supports des consoles aux smartphones, en passant par les tablettes. Fort de son public, il serait même capable d’influencer l’évolution de vente d’un jeu vidéo. Une 86
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Youtube
A gauche : Cyprien, le youtubeur français qui a su exploiter tous les filons de la chaîne. EnjoyPhoenix, la star qui vous dira tout sur les tendances cosmétiques et fashion, photographiée pour la première campagne publicitaire Youtube
critique négative de sa part, et le jeu se mue en flop. Outre le gaming, c’est la sphère du rire qui connaît un succès grandissant. Cyprien Iov est l’un des Youtubeurs les plus célèbres en France et en Belgique dans la sphère humoristique. Tout démarre en 2007 lorsqu’il participe à un concours destiné aux blogueurs, organisé par Loic le Meur, un homme d’affaires et blogueur émérite. Pour le remporter, il créé son propre blog : monsieurdream.com et ça marche ! Ce qui lance sa carrière sur le web. Dessinateur, il réalise aussi quelques projets pour lesquels il crée stickers et t-shirts (sa marque Narmol). Passionné de jeux vidéos, il leur consacre des vidéos d’information, reprenant ses coups de cœurs et ses déceptions, intitulées ‘Le journal du Gamer’. Un an plus tard, alors suivi par toute une communauté, il enregistre des chroniques pour ‘Le Rewind’, un blog d’information hébergé sur le site 20minutes.fr. Après avoir construit sa réputation pas à pas, Cyprien réalise aujourd’hui ses propres montages et spots humoristiques décalés. Les vidéos, mêlant sketches et mises en scène, qu’il tourne dans son (petit)
Jimmy Labeeu
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Studio Bagel / Golden Moustache : Les deux plus grosses chaînes françaises youtube rassemblant des collectifs d’humoristes appartenant à Canal + et M6
appartement parisien restent néanmoins sa marque de fabrique. Armé de 6 millions d’abonnés à sa chaîne Youtube, le temps où il jouait en coulisses semble révolu. Dans la même veine, on ne peut pas ne pas citer Norman. Cinéaste et monteur vidéo de formation, le jeune homme se lance sur Dailymotion avec deux camarades, Hugo et Kemar. C’est sous le pseudonyme de Velcrou que les trois adolescents se font connaître. Aujourd’hui, les amateurs sont de plus en plus nombreux à exploiter le créneau. Ce qui a donné l’idée à certains de créer de véritables chaînes où les comparses sont des humoristes en herbe, voire des acteurs confirmés. En France, c’est notamment le cas de Studio Bagel (Canal +) ou de Golden Moustache (M6). Autre domaine non moins important vu le nombre de blogueuses qui publient tutoriels et autres hauls où elles présentent leurs dernières acquisitions, la mode et la beauté ! Ici, la gent féminine est nettement plus représentée. Une aubaine pour les enseignes de prêt-àporter et de cosmétiques. EnjoyPhoenix est l’une des stars montantes de Youtube. Son apport ? Elle présente des
Et Chez Nous ? Bien que notre pays compte très peu de youtubeurs, certains font exceptions et se lancent dans l’arène. C’est le cas de JIMMY LABEEU (oui, c’est son nom de famille !), de La Louvière, qui rencontre actuellement un petit succès. Notamment gràce à ses Vines qu’il poste régulièrement sur son compte. Sa chaîne youtube est encore loin d’égaler celles de ses mentors, mais il compte néanmoins près de 17 mille abonnés Youtube, 45.000 followers sur son profil Vine et 164 mille likes sur Facebook. Un bon score. produits de beauté qu’elle teste au préalable, enregistre des tutos et donne des conseils stylistiques. Ses débuts sur Youtube, elle les faits à 15 ans alors qu’elle souhaite se faire de nouveaux amis. Aujourd’hui, âgée de 19 ans, elle a gagné son pari en fédérant pas moins de neuf cent mille abonnés. Composé principalement d’adolescentes qui se reconnaissent en elle, son public est sa principale source d’inspiration. Soucieuse du lien avec ses fans, elle organise donc plusieurs meet-up où elle les rencontre. L’année dernière, elle en a d’ailleurs réalisé près d’une quinzaine dans toute la France. Outre sa communauté, son indépendance vis-à-vis des marques et produits qu’elle teste et cite dans ses spots reste une clé de sa réussite. Vous l’aurez compris, avec Youtube, le succès est à la porte. Encore faut-il savoir se démarquer en jouant de ses atouts. S’il peut sembler facile de se lancer, ne vous méprenez pas : être Youtubeur est un job à temps plein. Débutant avec des vidéos à basse résolution réalisées dans une chambre, les stars actuelles de la plateforme sont aujourd’hui suffisamment nanties pour s’offrir un appart’ à Paris. Signe de leur professionnalisation. Certes la qualité des prestations n’a fait qu’augmenter ces derniers temps, mais avec elle s’est essoufflé l’amateurisme charmant des débuts. Cette constatation prend tout son sens quand on songe au fait que le public s’identifie plus facilement aux publications authentiques. Alors quid des passions et de l’envie de se faire des amis quand l’appât du gain frappe à la porte ? WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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les discussions virtuelles
Si toi aussi, tu as mal aux doigts à forcer de texter et que tu frôles le burn-out technologique, ceci t’est dédié. Nos gsm à antenne se sont métamorphosés en outils de communication intempestive, qui redéfinissent aujourd’hui les relations. Alors, décolle-moi tout de suite ce regard de ton téléphone et accorde-moi, cher lecteur, ton attention. Car de temps en temps, il est sain de se rappeler qu’ au-delà de ton écran portable, il y a la vraie vie. Sophie Messina
Comme toi, plus de 450 millions d’utilisateurs Whatsapp en ce bas monde se sont enrôlés naïvement dans la guerre des pouces. Au commandement général de ce combat pour la communication par écrans interposés, les pontes de la révolution 2.O nous invitent et nous incitent à revoir les principes de base du dialogue. Diagnostiqués smartphone addicts par le corps sociologique, nous peinons à prendre du recul face à l’assaut de messages qui inondent notre quotidien, ce qui fait de nous d’excellents candidats au burn-out technologique et, par extension, relationnel. N’en plus pouvoir de tel ami qui nous écrit à longueur de journée ou nier volontairement tel autre quoi qu’il ait à nous dire d’ailleurs -, voilà des symptômes qui deviennent de plus en plus courants, reflux du ras-le-bol communicationnel qui touche chroniquement chacun d’entre nous. Rien n’arrive par hasard et le foisonnement d’applications déployées par notre playstore en témoigne : quelqu’un
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veut que l’on communique à tout prix ! Et lorsqu’on apprend la connivence en business entre des institutions du web telles que Facebook et Whatsapp (le premier a racheté le second pour la coquette somme de 19 milliards de dollars), il n’est pas surprenant de constater que l’addiction à l’un mène à une dépendance programmée à l’autre.
DIS-LE PAR SMS Dans le sillon de nos diatribes rédactionnelles, l’email a perdu de sa superbe. Il a trouvé plus rapide et plus insidieux que lui ; les textos, qui s’immiscent désormais dans les moindres espaces de nos cartes mémoires et tiennent le crachoir des écrans de nos vies. Dès l’apparition du gsm, le sms s’est révélé être le nouvel allié des choses que l’on préfère écrire plutôt que dire, pour ne pas avoir à les taire. Trois niveaux de communication énoncés ici, dont la hiérarchisation a considérablement évolué dès lors que les textos ont envahi les ondes. Ovnis de la transmission de messages, ils ont, en l’espace de quelques années, réinventé les règles du savoir-dire et, par contagion, du savoir-vivre. Aujourd’hui, on texte son supérieur pour le prévenir de son absence mais on appelle depuis le supermarché pour WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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faire de vive voix la liste des courses. Les informations futiles préfèrent encore et toujours nos bouches tandis que les communications de service, urgentes ou embarrassantes, ont trouvé le chemin de nos doigts agiles. Le motif en est simple : pourquoi s’infliger de vives réactions si on peut les éviter par le biais de l’écrit ? Encore faut-il savoir écrire… En tête de liste des challenges de cette forme de dialogue, l’orthographe, avec laquelle beaucoup se démènent.
SLT SA VA T FEÉ KWA ? Il n’est pas rare d’entendre ses amis se plaindre à la lecture d’un texto, offusqués par une orthographe qui défie les règles du possible. Certains d’entre nous sont passés pros dans l’art du raccourcissement voire de la réinvention de mots, forçant notre aptitude au déchiffrage. Leçon de base : « Sa va », ça n’existe pas, et il est temps que le monde entier, toutes générations confondues, le sache. Au moment où tu croyais avoir expérimenté toutes les formes d’écriture envisageables du mot « coucou », on te balance le « kk », que tu n’attendais plus, summum de la libre interprétation de voyelles. « Jsp » nous challenge à choisir entre « je sais pas » ou « j’espère », et certains d’entre nous croient fermement que leur jargon écrit, savamment élaboré à coup de prises de notes à l’unif, a fait l’objet d’une certification par le jury de la dictée du Balfroid. Non. En réponse à ces messages trop mal rédigés, comment réagir ? 90
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Refaire l’éducation de nos interlocuteurs, qui plus est par écrit, est peine perdue. Alors, que vive l’obscurantisme orthographique, ainsi soit-il.
LES FONDAMENTAUX DE LA DÉSINTOX’ - Fixe-toi des jours et/ou des heures sans texto. - Réduis à 5 le nombre de tes conversations Whatsapp. - Etablis une liste de no text persons. Celles- là, tu les appelles. Toujours. - Quand tu es en société, ne regarde pas ton téléphone, sauf s’il sonne. - Arrête de demander le code du wifi. - En hiver, privilégie les gants aux mitaines. - Si tu craques, ouvre ton Watzby et profite d’un vrai moment de détente.
QUI AIME BIEN, CHAT BIEN Outre cette réinvention permanente du dico, la nouveauté instaurée par le smartphone dans l’art de smser, c’est le défilé de bulles made in iOS. Les échanges de messages écrits se déroulent désormais en ligne de dialogue ininterrompu. Tout est devenu prétexte au chat, cette discussion virtuelle dans laquelle on se renvoie la balle en mode sport virtuel. Les chats tels que Whatsapp, qui fonctionnent via
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connexion internet, poussent le vice en indiquant l’heure de distribution du message. Mais surtout, ils divulguent l’information qui fait trembler les ménages : l’heure à laquelle le message a été vu. Dans les bars, les bus, les cantines et à la cafet’ du bureau, l’heure est grave si tu as vu qu’il a vu ton message mais qu’il ne t’a pas encore répondu. Cette information cruciale est aujourd’hui sur toutes les lèvres et a considérablement fait croître le niveau de torture de notre quotidien. Comme un espion posté derrière les buissons de nos vies, cet indicateur horaire est, par extrapolation psychologique, devenu le baromètre : il/elle n’en a ou n’en a rien à caler de moi, de ma vie, de nous, de nos projets ! Si tu étais venu pour te détendre, le chat te fait ses plus plates excuses…
NE LE DIS PAS PAR TEXTO Autre corollaire à ce ping pong digital, le fait d’être planqué derrière un écran nous fait parfois écrire des choses que l’on regrette. De la déclaration d’amour aux noms d’oiseaux tropicaux, les dialogues prennent parfois une tournure extrême, où s’invitent tantôt le romantisme inadéquat, tantôt l’agressivité effrontée. Whatsapp, Viber, Facebook Messenger et consorts sont devenus l’agora des choses qu’il est difficile de dire en face ou que l’on n’aurait jamais dites en face, pour l’amour de soi ou du respect. Pour éviter le drame virtuel, lorsque l’envie nous effleure d’écrire ce message qui risque de déchaîner les passions, mieux vaut temporiser et jauger la pertinence. Et pourquoi pas faire honneur à ce concept, passé au virtuel, mais qui a pourtant une valeur appréciable dans la réalité : le cran de dire les choses en face. En cas de dérapage, la vie t’apprendra que les écrits restent, et qu’il est parfois important de faire confiance aux ailes qu’ont les mots. Ne pas oublier non plus que les écrans de gsm font parfois le tour des mains de l’entourage de nos interlocuteurs. Whatsapp n’indique pas encore le nombre de lecture d’un message mais chut, on pourrait leur donner des idées.
DIS-LE, TOUT COURT Après arrêter Facebook, arrêter de chatter a intégré le top cinq de nos résolutions hebdomadaires. Tel un troisième homme possessif, le dialogue instantané s’est incrusté dans nos tête-à-tête et menace de nous poker à tout moment pour détourner notre attention de la réalité. Toi qui étais un modèle de santé mentale et de courtoisie, tu ne te reconnais plus lorsque l’opération dégainage de téléphone/lecture de texto/composition de réponse intelligible ne dépasse pas les trente secondes, et que tu la répètes jusqu’à 100x/heure (fais le calcul, tu n’es certainement pas loin). Et quand même nos amis commencent à nous gratifier de regards obliques devant ce pianotage inapproprié, un recadrage s’impose.
POST TEXTUM Face au text-stress, n’attendons pas que nos téléphones nous lâchent, apprenons plutôt à les lâcher. Cessons de hurler au harcèlement lorsque les bips retentissent dans nos poches et ne jetons pas la pierre à ceux qui nous écrivent. Ils le font car nous leur répondons, même si c’est sans envie, dans un moment d’égarement, pour contrer l’ennui ou la solitude. Soyons francs, 99% de nos conversations instantanées peuvent attendre plus tard et/ ou être abrégées ad vitam par manque total d’intérêt. Ne laissons donc pas les mdr et les lol inutiles ronger le temps qui nous est imparti et profitons ici et maintenant du réel et de ceux qui le peuplent.
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La Chasse aux tresors est ouverte Mais qu’est-ce donc cette drôle d’application créée par le belge Mathieu France ? Il s’agit d’une app sociale, basée sur du géocoaching, qui vous permet de déposer des contenus virtuels dans n’importe quel lieu via votre smartphone. Ces box, privées ou publiques, vous permettront de partager des anecdotes, des photos 92
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ou des souvenirs à destination des personnes de votre choix. Une notification vous avertira lorsque vous vous trouvez dans un rayon de 30 m d’une figibox .
peuvent découvrir les 250 FigiBox qui ont été cachés un peu partout dans bruxelles par les créateurs.
On peut considérer ce procédé comme une chasse aux trésors qui peut vous faire voyager d’un endroit à un autre. En attendant la version android, les utilisateurs de l’iphone
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Partageons nos passions Vous avez toujours voulu partager vos hobbies, vos passions ou peutêtre même trouver un groupe de personnes pour voyager avec lui ? Le site bougeons.be vous apporte la solution. Créé par cinq Bruxellois, Bougeons. be vous propose de partager ce qui vous fait vibrer dans la vie et cela en quelques clics et à deux pas chez vous. C’est d’ailleurs sur ce point que les créateurs du site insistent. Pourquoi faire des kilomètres alors
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Voici une application qui devrait ravir toutes les personnes qui ont peutêtre croisé l’amour de leur vie sans avoir osé l’aborder. Après Tinder, Voici Happn, un nouveau venu sur le marché de la rencontre. Le principe est simple : vous croisez une personne dans la rue et vous avez le coup de foudre mais vous la laissez filer. Avec l’application, fonctionnant avec un système de géolocalisation, vous pouvez désormais voir qui est cette personne, son prénom, son âge et sa
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MYBRUXELLES
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THANK GOD IT’S SUNDAY! Ceci n’est pas un message du Ministère de la Santé destiné à faire baisser les statistiques du cancer du foie. Ceci n’est pas non plus un publi-reportage signé Bacardi pour te convaincre que deux gorgées de rhum feront de toi le roi du quartier latin. Non, ceci est un bref retour en arrière sur le week-end que je viens de passer, les lèvres collées à un verre de gin tonic, aspirant à libérer les chakras positifs. Plus encore, ceci est un état des lieux de la propension que certains d’entre nous ont à s’accorder des apartés avec l’ivresse. Un rituel pratiqué par moi, toi, elle, et puis lui aussi sans doute, dans l’euphorie des soirées bruxelloises. À tort ou à trois verres. Chronique d’une cuite annoncée.
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l est plus de midi. J’ai les yeux qui collent. Mon mascara noir a scellé l’union de mes cils supérieurs et inférieurs durant la nuit. Et tandis que je me résigne à affronter le jour, il semblerait que ce couple fusionnel s’acharne à retenir sa nuit de noces. Les vapeurs de gin ont embué mes rêves et mon corps a fait entendre haut et fort son désaccord en m’infligeant un rythme cardiaque suspect, qui m’a fait envisager les urgences un nombre incalculable de fois. Mes doigts sentent le tabac alors que je ne sais plus si, en fait, je fume. De mon rouge à lèvres griffé ‘Rebel’ de Mac sur lequel j’avais misé tous mes espoirs de conquête burlesque, il ne reste que le pourtour desséché qui donne à mon visage tiré des airs de clown triste. Un des organes logés dans mon ventre - j’ai du mal à déterminer lequel – conteste les heures sup’ que je viens de lui imposer. Il réclame son forfait excédentaire tout en gargouillis sonores qui me font espérer que je suis seule. Toujours dans le noir, je n’ai en effet pas encore eu le chic d’évaluer l’environnement spatio-temporel dans lequel je suis vautrée. Suis-je ici ou ailleurs ? Me suis-je déversée sur les sols qui m’entourent ? Et surtout, suis-je bien seule ? Je confie à mon cerveau d’élucider cette énigme de la plus haute importance. Mais dans le brouillard, tous les chemins mènent à nulle part. Je n’ai par conséquent pas d’autre choix que d’interrompre l’étreinte qui paralyse mes yeux, pour faire place à la lumière et prendre acte. Ouf, je suis chez moi et re-ouf, il semblerait que je n’aie emmené aucune relique matérielle de la soirée à l’origine
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de tous les maux de ce dimanche matin, de tête y compris. La minute de soulagement épuisée, je fais le constat effrayant de mon état, déplorant la demi-journée gâchée à roupiller dans l’inconfort. J’implore les dieux de la gueule de bois de gommer la barre qui squatte mon front et de faire couler l’eau à flot. Et alors que je peine à reprendre contenance et fantasme sur un durum sauce andalouse salade qui badigeonnera mon intérieur du gras qu’il exige, une question se distingue dans la brume cérébrale qui me rend inutile : « pourquoi mais POURQUOI me suis-je mise dans cet état-là ?!? ».
J’ÉTAIS DÉCHIRÉ
Peut-être te reconnais-tu dans ce scénario de lendemain de veille. Si tel est le cas, c’est que toi aussi, tu as déjà bu sans modération et subi les effets de ce geste devenu anodin qui consiste à se « bourrer la gueule ». Partout, cette expression retentit comme s’il s’agissait d’un loisir en vogue. On l’annonce comme l’événement phare du weekend, qui finit par éclipser le contexte dans lequel il est survenu. Ainsi, aujourd’hui, l’abus d’alcool pique la vedette aux anniversaires, pendaisons de crémaillère, enterrements de célibat, enterrement tout court pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux, drinks au bureau, etc. Il siège à toutes les tables, présumé innocent, exhibant sa candeur du haut de son bouchon fermé. On donnerait volontiers le bon Dieu sans confession à cette bouteille de vodka, dont la transparence n’en finit pas de nous induire en erreur… Car WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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l’alcool trompe, c’est un peu son job. Il nous séduit mais finit au lit avec notre subconscient, cette partie de nous-mêmes que nous maîtrisons si peu et dont, pourtant, nous devons assumer les conséquences. Pauvres de nous qui, espérant noyer notre quotidien dans un cocktail avons fini par nous répandre en actes incongrus tels que :
RACONTER SA VIE À DE PARFAITS INCONNUS
TEXTER SON PLAN CU L ALORS QU’ON AVAIT DIT : PLUS JAMA IS !
RÉPÉTER QUINZE FOIS SUR LA SOIRÉE «SORRY MAIS CHUI BOURRÉ»
ETRE PARTICULIÈREMENT EXPANSIF AUPRÈS DE SES AMIS
DONNER SON NUMÉRO CO MME ON DISTRIBUE DES FLYERS
PASSER PLUS DE TEMPS À ENVISAGER DE BOUGER QU’À BOUGER
PAR EXTENSION : ROULER DES PELLES À SES COPINES OUBLIER LE PRÉNOM DES GENS FRAÎCHEMENT RENCONTRÉS. OU NE JAMAIS LES AVOIR ÉCOUTÉS EN FAIT.
GRATIFIER LE VIDE D’UN REGARD INDÉFINISSABLE.
MBÉ, ETRE PROBABLEMENT TO UX HÉMATOMES L’APPARITION DE NOUVEA
MONTRER DES PARTIES DE SON CORPS QU’ON REGRETTERA À JAMAIS D’AVOIR EXHIBÉES
BINGE DRINKING Quoi que tu aies marqué d’un petit v sur ce listing de la honte, le simple fait que tu t’y sois renconnu(e) indique que toi aussi, tu as déjà été la victime de la poker face de ta bouteille d’alcool. Mais qu’est-ce qui nous pousse à nous mettre dans cet état ? Car si l’extraversion folle décrite ici fait sourire, l’ensemble du tableau n’est pas fort glorieux. Trop boire finit toujours par nous montrer sous un jour défavorable, qui déclenche presque systématiquement critiques malveillantes et rumeurs en tous genre.
Boire Featuring moderation Atteindre la plénitude nirvanique via l’alcool, ce n’est donc pas gagné. Si les substances psychotropes restent des adjuvants de taille dans la conquête d’une certaine forme de relaxation, l’expérience prouve qu’il est plus sage de boire avec modération. L’heure est donc venue de te présenter celui qui est sur toutes les lèvres lorsqu’on parle d’alcool et qui voit d’un mauvais œil les beuveries excessives : Modération. Modération est raisonnable. Il ne boit pas plus de 14 unités d’alcool par semaine s’il est une femme, 21 s’il est un homme. Il ne boit jamais plus de 4 verres d’affilée et
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DIRE CE QU’ON PENS E SANS PENSER CE QU’ON DIT
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Rien de bien flatteur, ce qui devrait nous y faire réfléchir à deux fois avant de remettre ça le week-end d’après. Et pourtant… se saouler et se resaouler est entré dans les mœurs, envers et contre tout ce que la société peut bien en penser. Cette pratique porte un nom, le « binge drinking », ou beuverie effrénée pratiquée dans le but d’atteindre rapidement l’ivresse. Dans les cours d’école, les moins de 16 ans se prêtent déjà à ce jeu interdit sous le regard défiant de leurs pairs, ce qui ne manque pas d’inquiéter les parents et de polluer la toile de défis-
inutile de dire que, même dans ce cas, il ne prend pas le volant pour rentrer chez lui. Pour rester ami avec Modération, voici de quoi t’aider à ne pas dépasser ses limites : .
Une bière de 25 cl à 5% d’alcool = 1 unité. Une bière de 33 cl à 6,5% d’alcool = 2 unités. Une bière de 50 cl à 10% d’alcool = 4 unités. 3,5 cl de spiritueux (gin, vodka, whisky, etc.) à 35% d’alcool = 1 unité. 5 cl de verre d’apéritif à 15% d’alcool = 1 unité.
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déchets liés à l’alcool. Pour la génération d’au-dessus, cette tendance revêt d’autres intentions, apparentées au désir général de détente voire de désinhibition.
BOIRE POUR Y CROIRE
Sans forcément se l’avouer, c’est parfois ce qu’on fait, au détour d’une semaine éprouvante, lorsque l’énergie est en berne. Nos alcools préférés détendent le corps et l’esprit et l’on se plaît à croire qu’ils font pousser des ailes sur les échines que la routine a courbées. L’idée de prendre un verre est, en soi, déjà un placebo générateur de positive attitude et de bien-être. Alors, pourquoi ne pas s’en contenter et franchir la limite qui met en péril notre sobriété ? Pour répondre à cette question, peutêtre incombe-t-il de se pencher sur les raisons qui nous poussent à avoir besoin d’un coup pour atteindre la plénitude. Vouloir dissiper la brume du quotidien en la remplaçant par la brume de l’ébriété, voilà qui n’aide pourtant pas à avoir les idées claires. Mais peut-être le brouillard est-il un but ultime, mû par le besoin de masquer nos réalités. Substituer le cloud technologique par le cloud alcoolique, un sujet sur lequel les stars américaines pourraient disserter sans fin et qui touche toute une génération de binge drinkers.
À MOITIÉ VIDE OU À MOITIÉ PLEIN
D’autre part, il est scientifiquement prouvé que l’alcool désinhibe. Quelques doses suffisent à libérer l’extraverti qui se terre quelque part en nous et qui ne demande
qu’à exprimer son grain de folie. L’engloutissement d’alcool gomme les aspérités, il stimule l’imagination et encourage à réaliser les fantasmes. Aussi, les cocktails font l’happy hour des hommes timides qui, armés de leur long drink, osent enfin emprunter les sentiers de la drague. Les femmes, parfois réticentes à l’approche d’illustres inconnus, se laissent, quant à elles, plus volontiers aborder lorsqu’elles sont pompettes. Ou complètement saoules d’ailleurs….Notons que le combat pour l’égalité des sexes a fait son travail sur ce terrain également. Il n’est ainsi pas rare de constater l’état avancé de décomposition du savoir-vivre d’une lady dans les allées de nos bars préférés. Les hommes ne sont pas en reste : quand les langues masculines se délient au contact de la douce liqueur, le résultat est parfois digne d’une page entière dans le Guiness book des records de flop. Lorsque néanmoins les atomes se crochètent, l’ivresse ne déçoit pas: chaleureuse, elle remplit ses missions de rapprochements inédits et crée les couples sur le dancefloor. Elle a toutefois une heure butoir. Et lorsque la magie cesse d’opérer, le souvenir de nos conversations enflammées demeure flou et laisse perplexe. Au souvenir de nos moments de décrépitude alcoolique, il n’est pas rare d’éprouver un sentiment de gêne profonde. Qu’ai-je dit, qu’ai-je fait, avec qui et qui m’a vu ? Un florilège de questions auxquelles les réponses, souvent décevantes, seront fournies par les Bob et Bobettes attitrés de la soirée, qui ont observé de près le manège de notre agitation nocturne. Quoi qu’il en soit, face au désarroi que l’on peut éprouver suite à une bonne cuite, mieux vaut considérer le verre à moitié plein, même si l’on se sent vide… Sophie Messina WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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Cadre photos : Barbara Salomé Felgenhauer
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LES SOIRÉES DE
VIES Bruxelles en ébullition, c’était cet été 2014, et sa générosité en soirées en tous genres a, pour toi aussi, certainement donné lieu à LA soirée mémorable, qui a mis la raclée à toutes les autres. Je sens qu’il faut trop que tu me racontes… Mais avant ça, permets-moi une brève ode à la fête, mon amour.
Ç
a y est, l’été a fait ses bagages. La saison du soleil a marqué le dégel des envies, a dénudé nos désirs les plus fous et s’est déroulée sous le signe de la fête. Notre capitale a, une fois de plus, fait preuve d’originalité lorsqu’il fut question de dégainer ses concepts nightlife, et l’heure est venue de saluer les innombrables initiatives festives qui ont poppé sur la moindre place publique, le moindre toit ou dans le moindre jardin disponible. Mais l’automne est désormais parmi nous. Les nuages placardés au ciel déteignent peu à peu sur nos regards, et le jour s’apprête à éteindre la lumière sur nos rêveries estivales. Je te l’accorde, ça fout le cafard et tu n’es probablement pas le seul à te demander, cette année encore, comment tu vas faire pour traverser l’hiver. Car comme toi, nombreux sommes-nous à redouter le thermomètre en berne, à scruter les dernières traces de bronzage sur nos corps revigorés par l’été, à commander inlassablement la même salade fraîcheur au resto… et à exiger d’être servi en terrasse ! Oui, le Bruxellois du mois d’octobre est un guerrier. De la même façon qu’il se gave d’Oenobiol pour préparer son visage pâle au soleil, il affronte l’arrivée de l’hiver en
squattant les terrasses jusqu’à ce que drache s’ensuive et que les Celcius lui répondent par la négative: « Allé fieu, il est temps que tu te rentres maintenant ». Alors, pour contrer l’austérité ambiante qui s’annonce dans les ténèbres de cette fin d’année, et pour épouser le credo ‘Vade retro hiverno’, il est l’heure, cher ami, de récupérer nos sièges aux comptoirs douillets de nos bars fétiches et d’y inventer des soirées mémorables.
LA RECETTE DE LA SOIREE IN-CROY-ABLE Tu veux passer une soirée mémorable ? Pour ce faire, la matière première, ce sont les copains de guindaille. Choisis-les avec minutie. Un pote un peu trop déprimé peut totalement gâcher une soirée, tu le sais. Si tu décides de jouer la carte de l’empathie, emmène-le mais veille à ne pas devoir jouer l’entertainer de tous les instants, craignant qu’il ne contamine l’atmosphère de son spleen inapproprié. Une tierce personne pourra le faire à ta place, emmène-la aussi. Chiffre impair porte poisse ; aussi, comble le vide en étoffant le groupe. Plus on est de fous, plus on brille. Ensuite, une fois acclimaté, lâche prise et laisse ton esprit entrer en communion avec ce qui t’entoure. Pose un WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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Barbara Salomé Felgenhauer
regard neuf sur ce serveur à l’humeur incertaine, caresse le marbre de ce comptoir en faisant abstraction du fait que tes doigts y resteront probablement collés, souris à ce portier qui maintes fois, t’as vu(e) dans un état proche du coma éthylique, balade-toi entre les tables et saisis au vol les faisceaux oculaires des inconnus qui comme toi, se languissent d’une tournure inattendue à leur soirée. Va donc à leur rencontre ! Que rien ne t’arrête ! Saupoudre chaque minute de fantaisie. C’est quand tout est possible que tout le devient et que les marges de manœuvre se déplacent, subtilement, au gré de la liberté de jouir que tu t’accorderas. Armé de l’infini et au-delà, mets-toi au défi d’un cap’ ou pas cap’ effronté. Tu ne seras pas à l’abri d’une rencontre loufoque avec un inconnu imbibé qui voudra dessiner ton portrait à 4h du matin sur la place Flagey ; il n’est pas impossible non plus que l’on te challenge d’aller taper la discussion à un canard aux étangs Mellaerts pendant 5 minutes chrono ;
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de la même manière qu’il n’est statistiquement pas exclu que toi et tes amis preniez la route pour Saint-Tropez sur un coup de tête. Si, en revanche, tu ne quittes pas le territoire, quand la nuit flirte avec l’aube, n’hésite pas à aller fréquenter les institutions bruxelloises du surréalisme nocturne. Essaietoi au karaoké du 102 à 5h du matin et sois la 37ème personne de la soirée à chanter « Ces soirées-là ». Tu peux également choisir toi-même ta chanson sur Youtube chez Nadine au ‘Barvis’ de Saint-Gilles. Note que la Diligence offre également des voyages matinaux pour la planète improbable à des prix défiant toute concurrence. Prévois néanmoins ton papier toilette et ton savon Déthol. On ne se sait jamais. Bref, free your mind and the rest will follow. C’est ça, la clef du bonheur nocturne. Le best of des pitchs de soirées mémorables. Sophie Messina
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Noël et Nouvel An approchent maintenant à grands pas et avec eux dîners et déjeuners festifs. Pour certains, c’est l’occasion de se retrouver en famille ou entre amis, pour d’autres c’est le moment de se faire plaisir. Et ça passe aussi par les papilles. Watzby a rencontré le sommelier Fabrizio Bucella qui vous a concocté quelques conseils !
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Par Anna Mellone
Photos : Barbara Salomé Felgenhauer
n famille, entre amis, en bonne compagnie, qu’importe avec qui l’on passera les fêtes de fin d’année! L’objectif est de partager un moment agréable tout en se faisant plaisir. Pour épater les convives, beaucoup misent sur entrées gastronomiques, pitances rares et autres desserts spectaculaires. Loin d’être les stars de la soirée, les boissons pâtissent de cette situation. Car si l’on aime jouer à l’œnologue, on en connaît souvent bien peu sur le nectar des dieux. Pour pallier cet inconvénient de taille, le sommelier belge Fabrizio Bucella nous livre quelques conseils pour surprendre et régaler ses invités. À BAS LES CHAMPAGNES PREMIERS PRIX ! Au moment des fêtes, tous les commerces regorgent d’offres pour appâter le chaland. Les grandes surfaces jouent elles aussi la carte des promotions en proposant une quantité folle de champagnes premier prix. Mais vaut-il la peine de les acheter ? « Je pense que si l’on souhaite avoir un champagne de qualité, il faut quand même y mettre une certaine somme. Il vaut mieux alors se diriger vers les crémants de Loire ou de Bourgogne. Ce sont de très bons produits qui pour quelques euros de moins offrent ce qu’il y a de meilleur dans leur catégorie », explique Fabrizio. Qui dit fêtes de fin d’année, dit bulles et donc, vins effervescents ! Mais pas n’importe lesquels : en Belgique, nous serions très friands des vins bruts nature dont la
teneur en sucre est inférieure à 3 g/l. « Leur atout est de ne pas fatiguer le palais. Il n’y a rien à faire... Quand on a sept, huit, neuf ou dix grammes de sucre, même s’il y a l’effervescence et une belle acidité qui rééquilibre le produit, on fatigue les papilles. Avec ces produits bruts nature, on retrouve fraîcheur et minéralité. En plus, ils fonctionnent très bien en accompagnement ou dans un cocktail apéritif », ajoute le connaisseur. Autre coup de cœur des Belges, ce sont les fameux sauternes que l’on associe souvent au foie gras. « Si’ l’on aime les vins liquoreux, pourquoi ne pas tester ce qui est proposé dans les appellations voisines ? Souvent, on a de bonnes surprises qui coûtent quatre ou cinq fois moins cher. Je pense à cérons, loupiac, cadillac ou encore sainte-croix du mont. Ça vaut vraiment la peine d’essayer ! », assure Fabrizio. BRISER LA TRADITION Quitte à donner des conseils, notre sommelier du jour a quelques idées pour révolutionner le traditionnel repas de fête. Ainsi, il proscrit un accord que beaucoup de monde affectionne, celui sauternes/foie gras ! « Pour éviter le côté un peu pâteux et fatigant, je proposerai plutôt un vin blanc non liquoreux ou simplement un verre d’eau. Si on aime le foie gars, et je parle de la vraie tranche de foie gras, il se suffit amplement à lui-même », affirme-t-il. Puisqu’on aime le consommer durant les fêtes, gardons WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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WATZBY préféreront acheter leur vin sur des sites de vente en ligne. À ce sujet, un lecteur averti en vaut deux... On commence donc tout de suite avec les plateformes à bannir ! « Il y en a en fait deux qu’il faut vraiment éviter : ce sont 1855.com et chateauonline.fr. Ces deux sites internet sont actuellement placés en redressement judiciaire et ils ne sont pas du tout fiables », avertit notre sommelier. Si tout n’est pas bon à prendre sur le web, il y a tout de même quelques sites à recommander. En premier lieu, ceux de Colruyt et de Delhaize. « Ces enseignes ont fait le choix de ne pas mettre les « grands vins » en rayon car les ultraviolets et la chaleur les abîment. Ces produits sont donc conservés dans des conditions optimales et fournis à la demande », explique-t-il. On peut donc y aller les yeux fermés, surtout si l’on manque de temps pour courir d’un caviste à l’autre à la recherche d’un grand cru. Autres sites à tester pour leur offre et leur service impeccable : millesima.be et superiore.de. Après les avoir lui-même testé, Fabrizio nous rassure sur la fiabilité de ces plateformes. PETITES BIÈRES ENTRE AMIS
tout de même le sauternes mais chamboulons alors le repas ! « On pourrait imaginer commencer l’apéritif avec un sauternes bien froid que l’on marie avec des apéritifs sucrés-salés, des morceaux de quiches, des petits toasts préparés... » Là, si on a envie de mettre un petit morceau de foie gras sur le toast, on ne se prive pas ! « Après, vous pouvez faire votre repas à base de viande ou poisson, avec un vin blanc, un vin rouge. Puis, vous terminez avec un vin de Champagne, un vin effervescent ou un crémant qui donnera le côté fête, éventuellement avec les douze coups de minuits. Pourquoi pas aussi avec une bûche glacée qui sera la bienvenue pour rafraîchir la bouche », continue Fabrizio. Faisant fi de la tradition et des accords habituels, ce repas permettrait d’innover, tout en permettant aux convives de retrouver les produits qu’ils aiment. LE VIN ET LA VENTE EN LIGNE... Entre Why Not ?, Basin et Marot, Tout est vin, La Maison des Vins, Etiquette, Chai&Bar, Tonton Marcel, OENO TK, Boire et Fumer ou encore Mig’s, Bruxelles regorge de cavistes de qualité où l’on peut se ravitailler en bouteilles. Mais pour être sûr de recevoir les produits convoités, mieux vaut s’y prendre à l’avance surtout en période de fêtes. Pour éviter déplacements et foules éventuelles, certains 104
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Et puisque les fêtes sont aussi le moment de gâter ses proches, pourquoi ne pas s’offrir des bières belges ? En la matière, on vous conseille la Deus des Flandres de Bosteels et la Malheur Brut. « Ce sont toutes les deux des bières champagnisées qui ont subi une seconde fermentation en bouteille et qui se servent très froides. Elles conservent une certaine amertume mais sont vraiment magnifiques pour un petit apéritif complètement décalé à la belge », atteste le sommelier. La bonne nouvelle ? Les deux bières sont commercialisées en grandes surfaces. Côté bières trappistes, il n’y a pas à hésiter non plus puisque notre pays possède des produits de qualité érigés en véritable fleurons ! C’est le cas de l’Orval, de la Chimay, de La Rochefort 10 mais aussi de la Westmalle et de la Wesvleteren pour n’en citer que quelques unes. Vous l’aurez compris, les possibilités sont aussi nombreuses que les bulles dans une coupe de champagne. Et si les goûts ne se discutent pas, tester de nouveaux produits ou de nouvelles associations peut s’avérer sympathique pour faire pétiller le quotidien. À bon entendeur... Retrouvez Fabrizio Bucella sur www.interwd.be Pour les intéressés, les prochains cycles de l’IWD enseignant les bases du vin débutent le 10 décembre 2014. Vous pouvez également suivre ses cours d’oenologie à l’ulb. Inscription via facebook/cercle. oenologique.ulb - 10€ l’entrée
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MARRE DES CADEAUX À LA CON? Transaction sociale complexe, le cadeau, parfois, déçoit. Eh oui ! Le Père Noël aussi peut se tromper. Alors voici les conseils de la rédac’ pour enluminer la soirée et gâter ses proches ! Pascal Laroche
Sébastien Theys
Sébastien Theys
LA MÉTHODE POUR FAIRE PLAISIR
ette année, qu’on se le dise, c’est chez Tata Martine qu’on enfournera la dinde. Et quand l’heure fatidique aura sonné, la famille bondira sur le sapin (et sur les cadeaux). Pour éviter les grands déballages, n’oubliez pas de sourire. Car sous l’emballage se planque parfois... une grosse déconvenue. « Mes proches ont eu la bonne idée de m’offrir... la Bible comme cadeau de Noël - explique Christine - vous auriez du voir ma tête, j’avais 18 ans ». Anne-Laure, quant à elle, s’est vue offrir... le parfum préféré de sa mère !
C
Pensez-vous que Christine et Anne-Laure ont osé protester ou crier au scandale ? Non ! Soucieuses d’apparaître polies et charmantes, elles ont fait semblant d’apprécier leurs présents ! Vous l’auriez fait aussi, non ?
LES CADEAUX ONT UNE ÂME Dans la culture Maorie, les présents renferment le « mana », l’essence spirituelle du donateur ; offrir un cadeau n’est donc pas anodin. Par ce geste, vous dites à l’autre quelque chose sur vous. Vous lui dites aussi…quelque chose sur lui. En présumant de ses goûts et de ses centres d’intérêts, vous l’enfermez dans une case, vous lui collez une image sur le front. Faites le bon choix… 106
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NE VOUS LAISSEZ PAS FAIRE ! REPLIQUEZ !
TOP 10 DES CADEAUX À LA CON ET COMMENT Y REAGIR
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Votre mari vous a offert un mixer parce qu’il adore la soupe ? Achetez-lui une perceuse pour qu’il bricole un peu ! Tata Martine vous a offert un kit salière/poivrière/ beurrier? Rendez-lui la pareille en vous fendant d’un magnifique… réveil altère ! Il offre la caractéristique de ne s’éteindre qu’après trente tractions ! L’oncle Hervé vous a offert une tirelire parce qu’il croit que vous avez encore 10 ans alors que cela fait 10 ans que vous vous promenez avec un portefeuille ? Filez-lui un billet de 10 euros. À 50 ans, cela fait nettement moins plaisir qu’à 15.
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Vous venez de recevoir du fréro le cadeau le plus impersonnel du monde : le chèque cadeau ! Répliquez avec le fameux pull poilu, une pièce qui imite le torse nu avec un peu de gras au bide. So glam’ ! Et pour le reste de la famille… Le cadeau qui oblige celui qui le reçoit à casser sa tirelire : la machine à dosettes !
LES 10 MÉTHODES
POUR BIEN CHOISIR UN CADEAU 1.
Faites fi des dictons ! Ce n’est pas l’intention qui compte, mais bien le cadeau. Ainsi, une excellente façon de ne pas rater son coup est de poser simplement la question : « qu’est-ce qui te ferait plaisir ? ». C’est une étude du Journal du EXPERIMENTAL SOCIAL PSYCHOLOGY qui le dit : les individus apprécient d’avantage un cadeau qu’ils ont explicitement demandé.
2.
Au pilori les supplices ! Ne cherchez-pas le cadeau parfait. Gardez en tête que les personnes qui les reçoivent n’ont pas le même contexte de référence que vous. Des goûts et des couleurs, on ne discute pas.
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Le cadeau dangereux : un ring pour combat de pousse (si, ça existe !). 3,44 euros chez Price Minister. Faites confiance aux talents de dessinatrice de votre petite cousine. « Il est Joli ce monstre -Mais c’est pas un monstre, c’est tonton Henri! ». Voilà donc un chouette cadeau pour tonton Henri !
Le lèche-vitrine ? Oui ! Mais ayez la bonne tactique : allez-y d’abord… en éclaireur. Fouillez, fouinez, si ce n’est pas pour aujourd’hui, ça sera pour demain. Mais n’attendez pas le dernier moment pour faire du shopping ! Rendez visite à vos proches avant Noël. Chez eux, repérez discrètement ce qui manque, ou ce qui doit être remplacé.
6.
Écoutez-les tout au long de l’année ! Qu’aiment-ils ? Ils vous le disent plus souvent que vous ne le pensez.
8.
Le cadeau qui tombe à plat : un coffret de crèmes antirides ! Pas cool !
Ne faites pas de scénario. Oubliez une fois pour toutes la fameuse scène de film dans laquelle vos proches ouvrent vos cadeaux les yeux ébahis. Malheureusement, cela se passe rarement de la sorte.
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Une batterie pour le petit neveu. Histoire de casser les castagnettes à ses parents (si vous aimez les bisbrouilles de famille).
Sébastien Theys
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Votre belle-sœur vous file le costume de Hit Girl dans Kick Ass. Plutôt que de lui offrir un an d’abonnement dans une salle de sport (ça c’est vraiment déguelasse), apportez-lui la série complète des Harry Potter en japonais! En plus, c’est lourd à porter…
Un tout petit mensonge pour arriver à vos fins. Expliquez à la personne que vous cherchez un cadeau pour quelqu’un qui a exactement les mêmes goûts qu’elle. Faites un jeu : envoyez à vos proches quelques questions sur leurs centres d’intérêts. Qu’est-ce qui les émerveille?
Évitez, évidemment, de le faire à l’approche des fêtes.
9. Avec les enfants, c’est évidemment plus facile. La lettre au père Noël s’avère être une véritable mine d’or !
10. Ne dépensez pas des fortunes. Cela ne sert à rien. Ce
n’est pas parce que vous avez vidé votre compte en banque que votre cadeau sera d’avantage apprécié. Et puis, plus nous dépensons pour un cadeau, plus nous attendons satisfaction de la part de ceux qui le reçoivent… WATZBY.COM NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2014
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Personnage ô combien discret mais singulier et talentueux, l’Irlandais Damien Rice est enfin de retour 8 longues années après le splendide même si déchirant album « 9 » sur lequel se trouvait le titre 9 crimes qu’il chantait, comme bon nombre d’autres, en duo avec la fragile Lisa Hannigan. Leurs routes se sont finalement séparées (au grand désespoir de nombreux fans) et c’est donc en solo qu’il revient pour un nouvel opus intitulé My Favourite Faded Fantasy dont le single du même titre a déjà jailli à la rentrée de septembre. Un album où l’artiste ne change pas forcément de voie et livre une nouvelle collection de perles
remplies d’émotion à l’image de I Don’t Want To Change You où les amours déçues (c’est aussi l’ex de l’actrice et chanteuse Mélanie Laurent qu’il a d’ailleurs aidée pour son album En t’attendant) sont toujours au centre des paroles. L’auteur du superbe Blower’s Daughter risque donc à nouveau de vous tirer bon nombre de larmes, mais elles seront également de bonheur à l’écoute d’une telle pureté tant dans sa voix que dans ses mélodies. A éviter en cas de grosse rupture amoureuse, mais si vous voulez offrir un magnifique album, vous savez ce qu’il vous reste à faire… Warner Bros.Records
D.R.
Incontestablement l’album belge de cette fin d’année. Trois Bruxellois et un Namurois qui sévissent depuis deux ans déjà, mais qui proposent avec Patine leur premier vrai album. En 2012, un 7-titres intitulé Wounded avait vu le jour avec le tube Mexico, mais de l’eau a coulé sous les ponts depuis lors et ce qui aurait pu n’être qu’un one hit wonder s’est petit à petit transformé en une machine de guerre. Mais une guerre sans victime, paisible et pacifique faite de très belles batailles comme Behind The Walls, Any House ou Inner Hell. Quelques coups de canon avaient été envoyés en éclaireur comme Void ou le single My Head is Into You tous deux em108
menés par des clips splendides aux allures de court-métrage. Comme nul n’est prophète en son pays, les quatre soldats ont d’abord remporté certaines batailles loin de leur foyer avec des concerts en France, en Allemagne, dans les pays baltes et même à Moscou. Le 10 octobre, c’est l’Ancienne Belgique qui les a accueillis tels des héros rentrant d’une longue et éprouvante campagne. Un moment de grâce pour eux et leurs fans qui ont pu enfin s’enlacer. Pourtant Patine n’est pas facile à apprivoiser. Il vous faudra plusieurs écoutes, mais quel beau chemin parcouru et quelle maturité pour un si jeune groupe.
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Louis Record / Pias
Dave Grohl fait partie de ses artistes que l’on a l’impression d’aimer depuis toujours. Une impression pas forcément erronée si on se rappelle qu’il nous est apparu en 1990 avec Nirvana en participant au groupe de rock le plus mythique de ces 25 dernières années et en définissant un son de batterie d’une pureté rare. Après l’épisode Cobain que l’on sait, l’homme a directement rebondi en formant dans la foulée (quelques mois seulement après) le groupe Foo Fighters. Ce n’est désormais plus en tant que batteur, mais bien comme chanteur qu’il sévit et le groupe va lui servir de catharsis après le traumatisme du suicide de son ami.
Vingt ans plus tard, lui et ses troupes sortent un… huitième album qui s’intitule Sonic Highways. Le chiffre 8 a d’ailleurs une importance particulière pour sa construction puisque le principe de l’opus est qu’il a été enregistré dans 8 villes différentes des Etats-Unis (Chicago, Austin, Los Angeles, Nashville, Seattle, La Nouvelle Orléans, Washington et NewYork) avec des musiciens originaires de ces villes et dans les studios les plus mythiques. Une manière de rendre hommage à la culture musicale du pays. Le tout est chapeauté par le producteur Butch Vig à qui l’on doit Nevermind de Nirvana. Roswell / RCA
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Groupe un peu à part dans la galaxie musicale, les NewYorkais de TV On the Radio sont à l’image de leur ville : un mélange de 1000 influences, cultures et sans cesse en mouvement à l’image de la composition du combo qui change sans cesse et dont seuls le chanteur Tunde Adebimpe, le guitariste Kyp Malone et le producteur multiinstrumentaliste ont participé à tous les albums. Un groupe qui a aussi failli ne jamais se relever du décès Gérard Smith de son bassiste en 2011. Ils reviennent cependant aujourd’hui avec un cinquième album studio absolument splendide. Mélange de rock, de trip-hop, de soul et de jazz, ils
Jeune anglaise de 22 ans répondant au civil au nom de Charlotte Emma Aitchison et apparue au grand public il y a un an à peine avec un album on ne peut plus prometteur nommé True Romance, Charli XCX est dans une situation un peu particulière, partagée entre l’envie de confirmer la bonne impression de son premier essai plutôt dans la vague indie et le désir de jouer des coudes avec ses consœurs Miley Cyrus ou Iggi Azalea sur un mode (beaucoup) plus pop. Elle a d’ailleurs participé à la confection d’un titre avec cette dernière (Fancy) et le carton qui en a suivi l’a inspirée pour son deuxième opus. Celuici, au charmant nom de…
retrouvent ici les sommets de Desperate Youth, Blood Thirsty Babes album sorti en 2004 encensé par la critique et par le roi David Bowie himself. Sur Seeds, il y a une vraie fluidité dans les compositions et des titres accrocheurs au possible comme Happy Idiot ou Careful You. D’autres comme Test Pilot ou Ride sont à l’image de la couverture de l’album, un concentré de couleurs. On a également hâte de voir débarquer sur scène la longue barbe de hipster du chanteur tant elle est un personnage en soi. L’album cool et tendance par excellence en provenance de Big Apple.
By Court-CirCuit
Harvest Records
Sucker, est en effet truffé de références pop à peine voilées au niveau de l’imagerie (La Madonna des années 80, Avril Lavigne, Britney Spears) mais ne cesse d’aller au-delà de la facilité avec des accès de rock. Carton annoncé pour cette fin d’année, la demoiselle a déjà pris les devants en testant plusieurs singles comme Boom Clap et Break The Rules à nos oreilles. A chaque fois plusieurs dizaines de millions de vues sur You Tube… N’oublions pas que c’est à elle que l’on doit le titre I Love It hymne dance de l’année dernière qu’elle a partagé avec le duo Icona Pop. Charli, une drôle de dame ? A vous de juger. Iamsound
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FILM
Warner Bros / Interstellar
Inspiré du roman de Laura Kasischke datant de 1999 et adapté par le réalisateur Gregg Araki (il a déplacé l’action d’Ohio en Californie et a transposé l’action à la fin des années 80), White Bird est une plongée dans les profondeurs d’une déchirure familiale. Kate n’a en effet que 17 ans quand sa mère dépressive disparaît du jour au lendemain ne laissant ni trace ni mot d’adieu. Au 110
départ, la jeune femme n’en a cure, absorbée tout entière par l’amour naissant et la découverte du plaisir. Ce n’est que via des discussions avec sa psy et l’analyse de rêves on ne peut plus explicites qu’elle trouve certaines réponses. Porté par la formidable jeune actrice Shailene Woodley, déjà incroyable dans The Descendants avec Gorges Clooney, White Bird (in a Blizzard, titre anglais complet) voit aussi au générique une des
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Annoncé à coups de trailers hyper impressionnants, Interstellar, le nouveau film de Christopher Nolan est annoncé comme THE film de cette fin d’année. Le réalisateur est enfin sorti de sa trilogie Batman et suite à un autre film de super-héros, le mitigé Man Of Steel, il retrouve le long métrage d’anticipation qu’il truffe à nouveau, comme dans Inception, son chef d’œuvre ultime (avec The Dark Knight) de questionnements métaphysiques. L’homme y est dépeint comme une formidable machine capable de surpasser l’impossible en inventant des trésors technologiques, mais ce même homme maltraite la terre à ce point que le dérèglement climatique en menace sa persistance.
reines actuelles d’Hollywood nommée Eva Green. La fille de Marlène Jobert a en quelques films grimpé les échelons du vedettariat, portée il est vrai par un physique avantageux, mais souvent hyper cohérente dans ses choix de films et d’une justesse totale à l’écran. Araki livre également ici son long métrage le plus complet et passe petit à petit maître dans la mise en lumière des relations humaines chaotiques. Sortie: 12 novembre
Dans ce chaos naissant, on fait appel aux services d’un homme (Matthew Mac Conaughey), ingénieur et père de famille lambda qui va devoir endosser le costume de sauveur de l’humanité en même temps que celui de cosmonaute. Ça a des gros faux airs de Bruce Willis dans Armageddon, mais sans spoiler l’histoire, ça s’avèrera quand même (un rien) moins cucul la praline. Le vrai intérêt du film réside par contre bien dans les parties dans l’espace avec des plans absolument renversants de beauté et de prouesse technique. On s’en prend juste plein les yeux… Sortie: 05 novembre
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Rappelez-vous, l’an dernier, la question du mariage pour tous a défrayé la chronique en France et aux Etats-Unis, pays encore plus puritain sous certains aspects, nombreux sont ceux qui ont encore plus de mal à se confronter à cette réalité. C’est ce qu’a voulu illustrer le réalisateur américain Ira Sachs avec son dernier long métrage intitulé Love is Strange. Dans celui-ci, Ben et George, en couple depuis près de 40 ans, décident de sauter le cap et de sceller leur union dans un mariage. Celui-ci, logique vu leur parcours de vie commune, sera paradoxalement le début de péripéties inattendues. L’un
des deux se fait renvoyer de l’école dans lequel il donne cours et effet domino, en perdant son emploi, doit renoncer à son appartement new-yorkais faute de moyens suffisants. Les 2 hommes doivent donc se séparer malgré eux, obligés qu’ils sont, à leur âge, de squatter à droite à gauche, chez des amis ou des proches. Une expérience pas forcément aisée lorsque l’on a connu un certain confort et une intimité tranquille, mais du coup des situations propices aux rencontres humaines improbables. Un feel good movie à tiroirs sur la tolérance et l’amour truffé d’humour. Sortie: 12 novembre
Lauréat du Prix « Un certain Regard » au dernier Festival de Cannes, Le Sel de la Terre est un documentaire exceptionnel qui suit le travail d’un photo-reporter hors norme nommé Sebastiao Salgado. Le Brésilien parcourt la planète depuis quarante ans et a photographié tant les conflits que les paysages, acté tant comme journaliste qu’ethnologue. Le film est réalisé par Wim Wenders, qui est le metteur en scène que l’on sait, mais qui est lui aussi (et on le sait un peu moins) un photographe hors pair. Fasciné par le travail de son confrère, il a décidé de lui consacrer un long métrage sous la forme d’interview de
l’homme d’images, le tout entrecoupé de ses clichés les plus poignants. Salgado s’est depuis quelques années consacré à l’étude des territoires vierges où il croise des peuplades vivant parfois à l’état le plus primitif, dénuées de toute connexion avec quelconque technologie ou modernisme. A travers ses photos, mais aussi son discours d’un humanisme revigorant, il nous insuffle une forme d’espoir en l’homme, même s’il lui reconnaît de nombreux travers, notamment et certainement envers la Nature. Et forcément la photographie est à couper le souffle. A ne pas rater… Sortie: 12 novembre
AD Vitam
Dans la lignée du génial documentaire sur l’émergence de la musique électronique The Sound of Belgium sorti l’an dernier, il n’est pas étonnant de voir débarquer un film (une fiction cette fois) sur la naissance de ce courant musical qu’est la french touch. On connaît Cassius, Laurent Garnier, Etienne de Crécy et bien
sûr les Daft Punk devenus véritables icones, mais le grand public ignore que tous ont enflammé les dancefloors parisiens ou hexagonaux au début des années 90 avant d’émerger à plus grande échelle. Le duo casqué a d’ailleurs accepté, après lecture du scénario, de ne demander que des droits d’auteur symboliques pour illustrer le film. On
y découvre donc les « vrais » visages des deux «robots » et certaines scènes ont été tournées dans les décors « naturels » des clubs mythiques de l’époque comme le Queen sur les ChampsElysées, la Coupole à Bastille ou l’Eden qui était aussi le nom du magazine que tous les clubbers de l’époque avaient dans leur poche
pour savoir où sortir. Au casting, la réalisatrice Mia Hansen-Love a comme à son habitude fait le choix d’acteurs montants mais peu connus. On retrouve cependant notre compatriote Pauline Etienne qu’on a également récemment vue dans Tokyo Fiancée de Stefan Liberski. Sortie: 19 novembre
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Il ne s’agit pas d’une nouvelle campagne de pub’ de la marque Esso, mais “Macan“ -qui signifie Tigre en Malais- a été adopté par Porsche pour qualifier sa nouvelle arme de domination dans le monde des SUV sportifs et musclés.Mais, avec la Cactus, on peut déjà parler de “légende“ dès son arrivée dans les showrooms.
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DE LOIN, C’EST UN CAYENNE Mais de très loin alors! Parce que même si tout l’ADN de Porsche est inscrit dans les moindres courbes de ce nouveau venu dans la gamme, le Macan possède son identité propre. Légèrement moins volumineux, il sera un excellent compagnon tant pour les grandes randonnées que pour les circuits urbains. Faisant partie d’une grande famille de marques automobiles, le Macan a pu aller puiser chez son cousin Audi la base de la Q5… mais uniquement la base, puisque quasi tout a été repensé pour ce nouveau Tigre. Si Audi possède une image sportive, il est clair que le constructeur de Leipzig ne veut pas être en reste et a mis le paquet pour que cette nouvelle Porsche soit au sommet non seulement esthétiquement mais aussi sur la route. Aves ses 4 cm de moins en hauteur et 7 cm de plus en longueur, le Macan n’a pas vraiment l’aspect de la marque aux anneaux et son capot nervuré, sa calandre typique et ses yeux de Panamera en font l’un des plus beaux fleurons du monde des SUV compacts. UN MOMENT D’EXCITATION Pour ceux qui connaissent la marque, l’arrivée dans les showrooms d’un nouveau modèle a toujours quelque chose de magique. Il est loin, le temps
de LA Porsche unique. Après la plus que célèbre 911 (déclinée en Cabrio, Targa, Turbo, GT…) les ‘petites’ Boxter et Cayman sont une excellente option pour les ‘entrées de gamme’. A l’époque, nous avons été à la fois surpris et enthousiasmés par le Cayenne qui a complètement revisité l’image que chacun avait de la Porsche… et la Panamera a complété le tableau! Maintenant que l’on est habitué à croiser des Porsche habillées en gros 4x4 comme le Cayenne, la surprise de l’arrivée d’un 4x4 compact sera moins grande… mais l’excitation tout aussi présente. Les premières livraisons du Macan ont débuté le mois dernier et c’est -tant pour les amateurs que pour les propriétaires- un grand moment d’excitation. L’AGILITÉ DU TIGRE À quand un Macan bardé de rayures noir et or à l’instar du tigre dont il a le profil? Bien sûr, toutes les Porsche sont des bagnoles viriles avec de la cavalerie sous le capot. Mais un 4x4 doté de 340 chevaux, ce n’est quand même pas mal… et là, il ne s’agit que du ‘petit’ Macan S testé spécialement pour les lecteurs du Watzby. Parce que, pour les gourmands, il existe aussi le Macan Turbo qui, lui, offre 400 chevaux de course. Mais, avec ‘notre’ Macan S, nous avons déjà un potentiel du zéro/cent en seulement cinq secondes et des poussières
et, en maintenant le pied droit bien enfoncé, l’aiguille du compteur ne s’arrête que bien au-delà des 250 km/h. Vous en conviendrez (et monsieur le gendarme également), ces chiffres sont déjà bien suffisants! Mais la vitesse n’est pas le seul point intéressant du Macan. Sa direction très précise lui permet de suivre des tracés très sportifs avec des virages bien à plat, même sur routes ‘douteuses’. Avec sa transmission intégrale active et l’embrayage multidisques à commande électronique, la conduite est un régal. Et il faut noter que le Macan peut être doté de freins carbone-céramique (si on accélère, faut aussi pouvoir s’arrêter!) et du système Torque Vectoring Plus (répartition variable du couple vers les roues arrière et par un ajustement électronique du différentiel arrière). L’univers Porsche dans le cockpit. D’accord, il manque un peu de place pour les jambes à l’arrière. Et alors? Nous ne sommes pas ici dans une limousine mais dans un super SUV de seulement 4,68 mètres de long; on ne peut faire de miracles. Surtout que les stylistes ont prévu un coffre qui fait quand même un bon 500 litres en volume. Une fois au volant, on se sent bien dans la Maison Porsche. Toutes les fonctions se trouvent sur une console centrale très précise et ultra complète. Un rêve pour la conduite paisible. Jean Spérat
• SUV sportif cinq places • Accessible dès 60.258€ • Conso moyenne 9 litres/100 km • Emissions CO2 de 204 g/km • Boîte auto PDK à 7 rapports • Moteur 3 litres 6 cyl. en V
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MERCEDES AMG GT : LA CONCURRENTE
Fera-t-elle de l’ombre à la Porsche 911? C’est en tout cas l’ambition de cette belle nouvelle AMG. Au niveau des performances, elle pourra rouler fièrement avec un bon 300 km/h en pointe et seulement quatre secondes pour le zéro/cent! C’est aussi toute la science Mercedes-AMG qui est embarquée comme la transmission à double embrayage à 7 rapports, le différentiel autobloquant, l’amortissement piloté… Mais l’AMG GT est un pur roadster offrant seulement de la place à deux personnes.
JAGUAR XE
BELLE ET RACÉE La marque de prestige redéfinit le concept de la berline
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de sport grâce à sa construction légère, son intérieur luxueux et son comportement routier exceptionnel. Cinq secondes pour le zéro/cent et une vitesse maximale limitée électroniquement à 250 km/h, ce n’est pas mal! Et son nouveau système d’infodivertissement ‘InControl’ intègre les dernières technologies permettant de connecter tant la voiture que le conducteur au monde extérieur. Cette bombe anatomique est annoncée à moins de 35.000€… waouw!
MAZDA 2
RENAULT EOLAB
Il faut admettre que Mazda présente actuellement toute une gamme de super modèles dont le nouveau MX-5 qui est, pour information, le roadster le plus vendu dans le monde. Mais ce qui nous interpelle aujourd’hui, c’est cette toute nouvelle Mazda 2 avec son avant très dynamique voire même légèrement agressif. Sous le capot également tout est nouveau: moteurs, châssis, transmissions. Le système multimedia offre l’affichage ‘tête haute’ et permet une interaction totale avec les smartphones.
Pour l’instant, l’Eolab n’est que le dernier prototype mais chez Renault, du proto à la réalité il n’y a souvent pas longtemps à attendre. En tout cas, l’Eolab risque de plaire à beaucoup de monde: elle s’inscrit dans le projet “2 litres/100 km pour tous“. Deux litres, c’est bien, mais Renault intègre dans son prototype non moins de cent avancées technologiques en tous genres… pour obtenir une consommation exceptionnelle de un litre/100 km avec des rejets de CO2/km limités à 22g !
ÉLARGISSEMENT DE LA GAMME
D.R.
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UN PROTO QUI PROMET
D.R.
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NOUVEL AN au grandcasinobrussels
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