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EDITO
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royez-vous au hasard ? Je pense que si vous vivez à Bruxelles, ce n’est pas un hasard ! Hormis pour les natifs bruxellois qui ont vite fait leur choix, bien que vous auriez pu partir… Vous êtes restés ? Alors, c’est bien ce que je dis, ce n’est pas un hasard. Du reste, ceux qui y ont posé leurs affaires depuis un bout de temps pour une foule de raisons, ont fini par adopter la ville, l’apprécier et continuer à la contempler. On entend souvent dire, « Bruxelles c’est petit ». Oui, peut être ! Mais dans sa petitesse, la belle nous offre de grandes choses. Il suffit de se pencher sur l’offre infinie de culture, d’art, d’initiatives… Sans compter les personnalités ‘brusseleirs’ qui ne ressemblent à aucune autre. Si votre magazine Watzby sort ce deuxième numéro, c’est tout simplement parce qu’à la rédaction, nous pensons qu’il n’y a pas de hasard. Que tenir entre les mains un magazine qui parle de sa ville, sous toutes ses coutures, c’est un juste retour des choses. Sans vous, il n’y a pas de Watzby : parce que Bruxelles sans ses Bruxellois, ce serait comme une bière sans sa petite sœur !
Retrouvez-nous sur: www.facebook.com/watzbybelgique, www.twitter.com/watbybelgique
Après la sortie du premier numéro de cet été, au nom de toute l’équipe, je vous dis merci. Merci de continuer à vous enthousiasmer, merci de continuer à faire en sorte que l’avenir de Watzby ne soit pas un hasard.
Journalistes : Anna Mellone, Sébastien Theys,
Loïc Buisseret, Omer Urat, Coralie Denis, Lime, Jean Speetjens “Spérat“, Alexandre Janvier
BIMESTRIEL SEPTEMBRE / OCTOBRE
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MY BRUXELLES
10-17 Melting News
FOOD
18 Blé Vert 20-21 Recette Tartines
WATZ TALENT
22-24 Foxi.be 26-29 Interview : Antoine Chance
WATZ MOVE
30-31 Le yoga : Sport ou art de vivre ?
DOSSIER
32-37 Vivre en communauté à Bruxelles
CITY TRIP
38-41 Bons baisers de Bolivie
WATZ YOU
42-44 Denis Meyers 46-49 Jean-Luc Moerman
SOCIETE
50-51 Je suis un enfant adopté 52-55 La vie de célibataire à Bruxelles 56 Qui se marie encore de nos jours ?
MY MIND
57-60 Parents vs. intimité
RENCONTRE
62-66 Marie Warnant 68-69 Laurence Bibot
MODE
70-72 Mode Design Academy 74-77 Chantal Thomass 78-81 Accessoires 82-83 Kristof Buntix
WATZ WEB
84-85 Les bons plans e-shop et web 86-87 Deep Web
96-98
ART DECO DESIGN 88-89 Idées Décos
MUSIQUE & FILM
92-93 Actu musique 94-95 Sortie Ciné
WATZ DRIVE
96-98 Citroën Cactus WATZBY.COM SEPTEMBRE / OCTOBRE 2014
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WATZBY Bruxelles vue par Mohamed Samahi
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© Mohamed Samahi
Découvrez ses photos sur : www.mohamedsamahi.be
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Pascal Hubert
Dix lieux à découvrir ou redécouvrir à deux pas de chez vous
Le « Corner » installé au pied de la Bourse dans un bâtiment situé sur un site classé patrimoine de l’UNESCO, a reçu l’âme d’Antoine Pinto pour sa décoration et son concept. Le Ponti Corner propose trois variétés d’Arabica, le Pantera, Rêve d’Amérique et le Diamond ainsi que différentes boissons sur base de ces cafés tels que les Ice Puccino’s et Milk Based. Il présente également son propre thé « Pontea », des jus de fruits frais, des smoothies et ses home-made thés glacés aux fruits mais aussi une sélection de bières, vins et champagnes. Un lieu trendy et chic où l’on peut dès aujourd’hui déguster les meilleurs produits du terroir belge. Ponti Corner offre plusieurs choix de formules breakfast, une large gamme de pâtisseries, une jolie déclinaison de Finger Food en version barquette (petit sandwich), pistolet et toast, tels que les crevettes grises, jambon de la Sûre, fromage de Herve ou 12
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encore le Meat & Bread, des salades et plats du jour pour les plus grandes faims. Dès 17h, un barman vous attend pour vous faire déguster les cocktails du Ponti. Un service Take Away est également disponible proposant des boîtes gourmandes composées de barquettes et diverses pâtisseries faites maison et idéales pour les réunions d’affaires. Du petit déjeuner, au déjeuner, tea time et apéro, même tardif...Bref, à tout moment, le Ponti Corner est l’endroit confortable et convivial où l’on a envie de passer du temps. Un endroit ouvert et aéré par son espace parfaitement pensé et puis surtout, un nouveau temple du goût. 39-43 Rue Henri Mausstraat 1000 Bruxelles Ouvert 7 jours/7 de 8h00 à 22h00 T. : 02 502 88 42
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Chez Bel’Arte, vous trouverez des produits originaux et exclusifs réalisés par des créateurs belges. De quoi décorer votre intérieur (photographie, luminaires, objets en céramique ou encore mobilier design), mais aussi de chouettes idées cadeaux parmi lesquelles des bijoux, de la maroquinerie, du textile et bien d’autres... L’idée est née d’une simple envie : découvrir, rassembler et promouvoir les richesses créatrices de notre pays. Ce qui traduit le besoin d’un retour à des valeurs humaines comme le partage et l’équité ainsi qu’à une consommation plus réfléchie.
53 Rue de Flandre 1000 Bruxelles
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Les fondateurs de la boutique, plongés depuis tout petit dans l’univers artistique et animés par le désir de s’unir dans un projet commun, ont vu leur boutique s’imposer naturellement à Bruxelles.
La gastronomie péruvienne, considérée aujourd’hui comme l’une des plus intéressantes au monde par les critiques internationaux, n’a pas encore conquis les tables belges. Pierre Lefèvre et son associé, l’architecte péruvien Diego Carrion, espèrent changer la donne. King Kong, propose une petite cuisine péruvienne rapide et facile : des poulets rôtis au charbon de bois, des sandwichs chauds et froids, des menus de midi « poulet, pommes au four, compote». «Nous avons un public qui nous suit», explique Pierre Lefèvre, «mais nous n’avions pas envie d’être trop branchés. Nous voulons que l’on vienne chez nous par gourmandise, pour manger rapidement et se faire du bien, sans se prendre la tête. La cuisine péruvienne est finalement très proche de la nôtre. Elle est accessible, pas trop chère et plutôt populaire.» La décoration du lieu, signée Diego Carrion, crée une ambiance « jungle latino » avec de petites touches seventies, notamment par les suspensions pour les plantes en macramé.
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227 Chaussée de Charleroi 1060 Bruxelles WATZBY.COM SEPTEMBRE / OCTOBRE 2014
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Le Belga Queen est né au coeur de Bruxelles. Et bien né puisque les charmes conjugués de l’histoire et de l’architecture se sont penchés sur le bâtiment qui l’abrite. Bâtiment du XVIIIe, cette demeure, véritable miraculée de l’architecture” bruxelloise dévastatrice de la fin des 30 glorieuses, se consacra également à la finance internationale sous les couleurs du Crédit du Nord belge. Elle en conserve des fondations sérieuses, une salle des coffres impressionnante, des escaliers propices à se dérober aux regards indiscrets et une verrière surplombant la salle principale dont seuls quelques privilégiés ont pu, à ce jour, observer l’état aérien de grâce et de conservation d’une oeuvre d’art à nulle autre pareille. Car si Antoine Pinto respecte les lieux en les réinventant, il accorde les mêmes égards aux produits et à la manière dont ils doivent être traités : four à pâtisserie, fours à poissons, taques à viandes, bains de légumes... Chaque élément à sa place pour la réalisation d’une partition qui ne souffre d’aucune 14
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fausse note. Une sélection de cocktails et digestifs divins, le plus grand choix des meilleurs crus de Havane, salons confortables en cuir vous y attendent. Au programme toutes les fins de semaine : une ambiance digne des grands clubs londoniens ou parisiens avec le vendredi et samedi les soirées des DJ-sets découvertes. Lorsque les derniers promeneurs gastronomiques se seront éclipsés, un mur de velours viendra masquer les feux agonisants des cuisines. De cet ensemble se dégage un sentiment d’accomplissement qui accompagne l’ensemble de la réalisation, à la fois maison mère des activités d’Antoine Pinto et ambassadeur du concept Belga Queen. Au Royaume de la Bière, une aventure telle que celle du Belga Queen ne pouvait rester longtemps isolée et Pinto a ouvert le Belga Queen de Gand. Belga Queen Brussels 32 Rue Fossé aux loups
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JAT Photos
Mozzarella Bar by Pimpinelle Du 2 au 27 septembre 2014 Rue de Flandre 57, 1000 Bruxelles Mozzarella Bar : mar. – sam. 12h – 14h30 Pimpinelle : mar. – sam. 11h – 18h30 www.pimpinelle.be
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En septembre, Pimpinelle a reçu carte blanche de S.Pellegrino pour organiser un événement dont l’unique condition est la promotion du design et des délices d’Italie. Le résultat est le Mozzarella Bar S.Pellegrino, où vous pourrez vous rendre tous les midis du mardi au samedi, afin de savourer les meilleurs produits d’origine italienne. En outre, cet endroit est également le point info officiel de Brussels Design September et est donc idéal pour commencer votre parcours ou pour souffler un peu.
On s’y rend et on s’y détend à n’importe quel moment de la journée. Venez vous prélassez dans les petits fauteuils et canapés du JAT, tout en sirotant un café, un milkshake, un thé, un jus de fruits minute 100% frais ou un ice-tea maison. Le tout, accompagné d’un bagel, d’un cup-cakes, d’un gâteau ou d’un brownie. Vous trouverez également à un large choix de soupes, salades et sandwichs. Sucré ou salé a tout moment de la journée! Le must ? Tout peut être emporté! Profitez également du brunch, à petit prix, les samedis et dimanches. 28, Rue de Namur 1000 Bruxelles T. : 02 503 03 32 Ouvert de 8 :00 à 19 :00 Fermé le mercredi. WATZBY.COM SEPTEMBRE / OCTOBRE 2014
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Nouveau venu sur la scène gourmande de la Capitale, le Prélude concocte quotidiennement le Bento bruxellois! Il s’agit d’un terme provenant du Japon qui désigne simplement le casse-croûte équilibré préparé par la mère de famille pour ses enfants et son mari. Il est rempli de bonnes choses et contient tout ce qu’il faut en protéines, en céréales et en légumes pour faire face à la journée. Les trois versions du Bento changent chaque jour, tous réalisés avec une attention permanente envers la qualité des ingrédients (majoritairement bio) et en veillant aussi à les cuisiner avec beaucoup de patience, de rigueur (no microwave!) et énormément d’amour. A manger sur place ou à emporter, au gré de votre envie. Vous retrouverez aussi sur place tout ce qu’il faut pour contenter vos papilles en douceurs: glaces artisanales de « Comus & Gasterea », cookies, brookies, brownies de chez « Made by Bake » (préparés dans son atelier sur place), jus frais, cafés, viennoiseries et encore bien d’autres choses… Enfin pour terminer la journée, le Prélude propose l’apéro jusqu’à 20H (prolongation possible). Au menu, des bières belges, du vin naturel (sans sulfites ajoutés), du très bon Gin (Hendrickx & Double You) et diverses planchettes artisanales!
Pour luncher ou manger sur le pouce, cherchez dans le quartier du Bailli, sa jolie façade aux carreaux de céramiques turquoises.
125 Rue de Livourne 1050 Bruxelles T. : 02 644 18 11 Ouvert du lundi au samedi, de 11h30 à 21h30 16
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Kness To Chin
« Kness to Chin » vous accueillera pour vous faire déguster de délicieux rouleaux de printemps. Une carte qui change au fil des saisons. Du scampi au saumon en passant par le canard. Sauce sucrée ou salée, une vaste gamme qui conviendra à chacun d’entre vous.
Rue Antoine Bréart 82-84 1060 Bruxelles. Tél. : 02/538.61.64 Ouvert du mardi au samedi de 10h à 20h www.leprelude.be
Morgane Delfosse
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mile bistro, c’est comme un bon ami, on a toujours envie de lui rendre visite. Pas pour rien que Bruno et Kevin, les deux gérants, ont imaginé ce personnage d’Emile (du nom de la rue, Emile de Béco), qui serait un echte brusseleir du XXIe siècle, aimant faire ripaille. Ils ont créé un bistrot de quartier à leur image, où l’on se sent bien et où on a envie de tout goûter. Emile est gourmand. Il propose une diversité de plats – mais pas une carte au kilomètre, attention ici tout est fait maison – qui pourront ravir les papilles des plus classiques aux plus fines. Depuis les boulettes sauce tomate au tartare de boeuf charolais, en passant par le cabillaud pêché petit bateau, la carte propose aussi un boeuf mâturé, un dry aged de 49 jours, fumé au foin et au bois de hêtre, devenu le plat phare du bistrot. Une carte simple mais de qualité, avec des prix démocratiques, les plats allant de 9,50€ à 21€. Côté boissons, vous pourrez déguster des bières de micro-brasseries, une sélection de vins de petits terroirs, ainsi qu’une carte de cocktails détonants, qui propose notamment une sélection de gins tonic à faire pâlir les amateurs. Emile est local. Il fait ses suggestions et plats du
jour en fonction du marché. Selon les saisons, vous trouverez aussi bien une cassolette de moules de bouchots - servie dans la poêle, qu’une pluma de porc au chips de chorizo et petits légumes. Emile aime faire la fête, l’ambiance y est tantôt jazzy, tantôt rock’n’roll, selon l’humeur de l’équipe, un team jeune et accueillant, à l’écoute mais sans trop en faire. Ouvert 7 jours sur 7, du petit déj’ jusqu’à minuit (voir plus), les samedis et dimanches proposant également des brunchs de 9h à 16h. Et si vous n’avez pas envie de vous installer, vous pouvez profiter du service à emporter et emmener vos burgers et bagels chez vous. Emile aime prendre le soleil sur sa terrasse parfaitement exposée. L’après-midi, vous pourrez y prendre un verre accompagné de rillettes artisanales, jambon San Daniele coupé minute ou tapenades maison. Avenue Emile de Beco 22, 1050 Ixelles tel : 02/642.96.29 Mail : info@emilebistro.be www.emilebistro.be Heures d’ouverture du lundi au vendredi de 7h30 à minuit et les samedis et dimanches de 9h à minuit (dimanche 23h), Brunch les samedis et dimanches de 9h à 16h WATZBY.COM SEPTEMBRE / OCTOBRE 2014
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Anna Mellone
LE RENARD BLEU
Anna Mellone
Un resto bio au cœur des Marolles
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la fois bar et restaurant bio, Le Renard Bleu a pris ses quartiers dans les Marolles en février 2014. Épris de liberté et d’art de vivre, le fondateur du projet Xavier Gillio tient à rendre hommage à un quartier aux multiples facettes qu’il connait et affectionne depuis près de 20 ans. « J’ai la chance d’y habiter. L’opportunité m’a été donnée d’ouvrir mon commerce dans cet endroit fabuleux qui mêle Bruxellois d’origines et conditions diverses et touristes. Je n’ai donc pas hésité un seul instant », se souvient-t-il. À la carte, petite restauration dont des assiettes de charcuteries et de fromages, des crêpes salées ou sucrées, inventives et appétissantes, une formule petit déjeuner et des potages-repas. « Côté boissons, nous avons deux bières bio au fût, la Silly Pils et la Saisons Dupont, dix bières bio et trois autres qui n’ont pas encore de label, des vins, mais aussi des softs, parmi lesquels cola et limonade Oxfam et jus de fruits Pajottenland. Pour les assiettes composées, on a en ce moment une salade de carottes
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râpées, raisins secs, sésame grillé et sauce gingembre, miel et citron ; des courgettes marinées au fenouil et à la menthe avec tartine grillée jambon cru et ail; ou une marinade de poivrons avec tartine miel chèvre-chaud au miel de thym. Et puis, il y a aussi la crêpe de la semaine qui cette fois est à base de bleu, jambon cru, courgettes marinées et amandes », précise-t-il. Tout est prêt également pour le lancement prochain d’omelettes et croque-monsieur à l’ancienne. L’établissement met un point d’honneur à offrir des produits de qualité. Et mieux encore artisanaux et locaux, quand c’est possible. « Nous attachons beaucoup d’importance au cadre agréable que nous proposons à nos clients, ainsi qu’à la qualité des produits et du service que nous leur offrons », explique le fondateur Xavier Gillio avant d’ajouter : « Le moment où nous sommes les plus fiers, c’est lorsque, sans le leur demander, les clients nous disent qu’ils ont trouvé leur plat excellent ». Faisant partie du réseau Slow Food Brussels, Le Renard bleu s’inscrit pleinement dans l’air du temps en
promouvant une alimentation saine et de qualité. Sans pour autant faire fi de l’ambiance. « Je voulais un espace de vie où l’on peut s’amuser, se rencontrer, où il y a de la liberté… Ce n’est pas rare que les tables se mélangent, qu’un rire qui éclate en cuisine se propage jusqu’à l‘étage. Il y a vraiment une bonne ambiance », confie Xavier. Entre plafond d’origine du 17e siècle, panneaux de bois du 19e, lampes et appliques du 20e et un bar contemporain réalisé par le tenancier lui-même, la déco chinée et bradée fait écho à l’humeur du patron qui n’hésite pas à afficher son humour débridé et parfois aussi quelques coups de gueule. Autres points forts du Renard Bleu : sa terrasse avant, rue des Renards et son jardin relaxant à l’arrière. Bref, l’endroit est vraiment à ajouter à notre carnet de bonnes adresses !
Infos pratiques Le Renard Bleu Rue des Renards, 3 1000 Bruxelles
Du lundi au dimanche de 11h à 22h. Slow Food Brussels www.slowfoodbrussels.be
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Xavier Gillio (à gauche), le fondateur du Renard Bleu
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Large diversité de bières bio
Prêt pour une tournée ? WATZBY.COM SEPTEMBRE / OCTOBRE 2014
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RECONNU AUX ÉTATS-UNIS ET AU CANADA POUR SES NOMBREUX BIENFAITS SUR LA SANTÉ, LE JUS D’HERBE DE BLÉ DÉBARQUE ENFIN CHEZ NOUS ! ON S’Y EST DONC ESSAYÉ, HISTOIRE DE TOUT VOUS EXPLIQUER Inspiré par les travaux d’Ann Wigmore et consommé en cure détox ou en stimulant quotidien, le jus d’herbe de blé vert se veut un complément alimentaire bourré de vitamines et minéraux. S’inscrivant dans la lignée de l’alimentation vivante, promouvant la consommation d’aliments crus depuis près de 2.000 ans et récemment revenue à la mode, ce jus fait fureur outre-Atlantique. En Belgique, les deux entrepreneuses Julie et Caroline se sont lancée dans l’aventure avec leur société Blévert. Un jus bio qui booste le corps Bio sous toutes ses coutures, c’est à Genappe qu’est cultivé ce jus ancestral. « On fait la culture sur des plateaux et tout ce que l’on utilise est bio. Notre produit n’est pas encore labellisé, mais on mise sur la qualité et le caractère artisanal », explique Julie. Les études démontrant les vertus du jus d’herbe de blé étant réalisées pour la plupart aux États-Unis et au Canada, l’Union européenne ne les reconnaît pas. Néanmoins, selon ces recherches, le jus particulier présenterait un pouvoir énergisant et antioxydant, mais aussi une concentration en vitamines, chlorophylle, acides aminés et minéraux qui le transforment en parfait boosteur du système immunitaire et du transit intestinal. Des doses surgelées, vous dites ?
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Côté production, une fois cueillie, l’herbe de blé est directement pressée dans une machine spéciale qui en récolte le jus et rejette la fibre indigeste. En raison de composants frais et naturels, le jus d’herbe de blé s’oxyde très rapidement et demande à être consommé au plus vite. « C’est la raison pour laquelle la seule manière de garder ses actifs vivants, c’est la congélation. Il faut aussi éviter de le chauffer », confie Julie. Une autre possibilité existe : le transformer en poudre. Mais pour les deux jeunes femmes, cela équivaudrait à le dénaturer. Le jus d’herbe de blé, made in le Blévert, est présent à Bruxelles via de nombreux points de vente. Parmi ceuxci, Guapa, Shanti, Gokan, Tan Shop ou encore le Label Green et Sequoia. Pour ce qui est du prix, il n’y a pas à se plaindre puisqu’un paquet de 24 doses journalières revient à 28€. Pour rencontrer les fondatrices de Blévert et découvrir le jus d’herbe de blé, rendez-vous à Bruxelles Champêtre le dimanche 21 septembre. Julie et Caroline se feront un plaisir de vous faire découvrir leur jus frais dans un cadre résolument campagnard, au cœur de notre capitale bien aimée. Où : 14 rue de Glabais – 1470 Genappe Contact : info@blevert.com - +32 486 077 909. www.blevert.com Plus d’infos sur Bruxelles Champêtre 2014 : www.bruxelles-champetre.be
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TARTINES AU CHUTNEY DE BETTERAVE ET À L’ANETH
INGREDIENTS Préparation : 15 min Cuisson : 30 min Repos : 1 h Pour 32 tartines
4 tranches de Vollkornbrot 1 betterave rouge crue 20 g de miel liquide 15 cl de vinaigre de cidre 1 cuill. à café de quatreépices 4 brins d’aneth 40 g de beurre demi-sel ramolli
Épluchez la betterave et râpez-la finement. Dans une casserole, réunissez le miel, le vinaigre, les épices et la betterave. Faites compoter 30 minutes à feu doux. La betterave est alors bien tendre, et le vinaigre complètement évaporé. Laissez refroidir pendant 1 heure. Ciselez l’aneth et incorporez-le au beurre à la fourchette. Tartinez les tranches de pain de beurre à l’aneth et coupez-les en huit. Garnissez-les d’un peu de chutney de betterave. Servez aussitôt. Excellent condiment, le chutney de betterave sera aussi très bon sur des tartines aux rillettes. Préparé en plus grande quantité, le chutney de betterave pourra accompagner un pot-au-feu ou une viande en cocotte.
TARTINES AU TARAMA MAISON ET AUX GRAINES
INGREDIENTS Préparation : 20 min Repos : 30 min Pour 4 tartines
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4 tranches de Vollkornbrot ou de pain de seigle classique 50 g de pousses de graines germées de poireau, d’alfalfa, de soja, de radis… 125 g d’œufs de cabillaud 100 g de pain de mie Le jus de 1 citron 10 cl d’huile d’olive
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Retirez la croûte du pain de mie à l’aide d’un grand couteau. Imbibez la mie d’eau froide. Ôtez la pellicule fine qui recouvre la poche d’œufs de cabillaud. Essorez la mie entre vos mains et mixez-la finement avec le jus de citron et les œufs de cabillaud. Ajoutez l’huile en filet et continuez de mixer. Réservez au frais pendant 30 minutes. Tartinez les tranches de pain de tarama (si vous utilisez du pain de seigle classique, faites-le griller d’abord) et décorez-les de pousses de graines germées. Servez aussitôt. Conservez vos graines germées au frais dans un bol. Rafraîchissez-les avec un peu d’eau afin qu’elles ne se déshydratent pas.
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Davy Courteaux présente FOXI.BE
Le site bruxellois du loisir malin! Après un parcours semé d’embuches, de défis à relever et de leviers à actionner, le jeune entrepreneur bruxellois Davy Courteaux a réussi son pari. En juin dernier, il annonçait le lancement de sa plateforme à formations, Foxi.be. Son originalité ? Le plaisir malin !
Éclectique, c’est le terme qui colle au mieux au parcours hors normes suivi par Davy Courteaux. Après avoir obtenu un diplôme d’instituteur primaire et débuté dans l’enseignement, le Bruxellois de 24 ans s’intéresse au milieu de l’entreprenariat. C’est donc tout naturellement qu’il combine ses deux centres d’intérêt et crée une plateforme de formations et d’activités originales, Foxi.be. « Je voulais mettre en place un projet en accord avec mes passions, c’est-à-dire le partage de connaissances, la pédagogie. Vivant seul depuis mes 16 ans, je me suis vite rendu à l’évidence que je ne savais pas faire grand-chose chez moi : ni coudre, ni bricoler… J’ai donc eu l’idée de faire des boîtes à formations, du style Bongo », explique Davy. Il faut dire que le jeune homme rêve du métier d’indépendant déjà un moment. « J’avais besoin de cette liberté qu’offre un métier d’indépendant. À l’époque où je me suis lancé, j’avais cette image de l’entrepreneur qui gagne bien sa vie, même très bien. Mais ça, c’était avant », plaisante Davy.
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Lorsqu’il prend connaissance du casting organisé par la RTBF pour l’émission dédiée à l’entreprenariat Starter, il se lance sans trop y réfléchir… Pas de chance, il est éliminé. Il retourne alors dans l’enseignement, tout en continuant à cogiter sur son projet. Jusqu’à l’annonce de la deuxième saison de Starter où Davy retente sa chance. « J’ai été sélectionné à Mons et j’ai décidé de mettre toutes les chances du côté de mon projet. J’ai lâché tout le reste. Pendant le mois de campagne, j’étais partout. J’ai fait des tournées de shoppings, posé avec des VIP. L’objectif était de me faire connaître et apprécier du public pour qu’il vote ensuite pour mon projet », confie-t-il. Pourtant, ses efforts s’avèrent vains une nouvelle fois. « Pour moi, ça a été un désenchantement. Mais dès le lendemain, je me suis repris parce que je croyais en moi et mes idées », affirme-t-il.
“Les clients et les partenaires ne viennent pas tous seuls. Il faut de l’argent pour la promotion, il faut penser au référencement... À l’époque, j’avais même vendu ma voiture.”
Et là, c’est le déclic : Davy comprend qu’il doit maîtriser les techniques entrepreneuriales pour faire vivre son idée. « À ce moment là, j’ai enchaîné les formations. Il y a deux ans, je pensais qu’avec un site en ligne c’était suffisant pour que l’entreprise fonctionne. Mais c’était évidemment faux ! Les clients et les partenaires ne viennent pas tous seuls. Il faut de l’argent pour la promotion, il faut penser au référencement… À l’époque, j’avais même vendu ma voiture. La deuxième fois, j’ai donc décidé de me former », raconte Davy. En 2013, il commence un marathon dans l’univers des formations et des concours, parmi lesquels l’accélérateur de start-up Nest’Up, NRJ Startup, My Micro Invest, ou encore microStart, Startup Weekend, Start’Essentials de l’ABE, Boostcamp et Zoom Jeunes. « Pendant un an et demi, j’ai fait de tout et j’ai développé mon réseau. Je me suis d’ailleurs entouré de Bruno Wattenbergh (ABE), de Ben Picard (MIC), de Patrick Menache (MacNash) ou encore Delphine Frennet (UCM) ». Résultat ? Le lancement de Foxi.be en juin dernier a été très bien relayé et aujourd’hui la société compte près de 1.250 membres, 150 formateurs et 200 activités différentes, principalement sur Bruxelles et Liège. « Voilà mon parcours du combattant, car il faut savoir que je n’avais pas 1 euro pour me lancer », ajoute-il fièrement. À la question de savoir pourquoi il n’est pas passé par le crowdfunding pour financer son projet, il répond que ce n’était pas si simple qu’on le croit… Et pour cause, avant même de se lancer, les plateformes de crowdfunding demandent une solide campagne marketing, aux visuels accrocheurs et sympathiques, afin de présenter au mieux un projet au public. Concrètement, cela signifie qu’il faut être capable d’investir un minimum d’argent dans la communication et ce, dès le départ. Ce qui n’est évidemment pas toujours possible. « Aujourd’hui, je suis plus serein par le site web est déjà en place. D’ailleurs, je discute avec My Micro Invest, une société de crowdfunding, et l’on
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va se pencher sur une levée de fonds pour la suite de mes projets », dévoile déjà Davy. En ce qui concerne le crowdfunding, trois modèles existent. Le premier est celui exploité par la plateforme Kiss Kiss Bank Bank : les donateurs reçoivent quelque chose en échange de leurs dons. Dans le deuxième, une communauté prête une certaine somme d’argent qui lui est remboursée une fois que le projet tourne. Et enfin, l’entrée dans le capital de la société qui demande des fonds représente le troisième modèle. Ici, n’importe qui peut devenir actionnaire d’une entreprise, tout comme en bourse. My Micro Invest suit ce modèle qui permet de lever de plus gros fonds que les deux autres. « Ce qui m’intéresse dans le crowdfunding, c’est qu’il permet de créer une communauté. Toute personne qui va investir de l’argent dans un projet, va le suivre et surtout en parler. Ce qui est bénéfique pour une entreprise car aucune campagne de publicité ne fonctionne mieux que le bouche à oreille », ajoute le jeune bruxellois. Concrètement, Foxi.be est donc le premier site de vente en ligne de tickets pour des activités originales au cœur des passions des gens. L’entreprise promeut le plaisir malin, mais qu’est-ce que cela signifie réellement ? « En fait, l’idée c’est de pouvoir apprendre des savoirs pratiques qui peuvent nous être utiles dans le quotidien, mais aussi proposer de nouvelles activités à côté du traditionnel cinéma et des bars », explique Davy. Finalement, Foxi trouve aussi son origine dans la tendance contemporaine du partage de connaissances. Un phénomène adopté par les grands groupes, comme Colruyt, Brico, mais aussi par tout un tas d’indépendants et artisans qui souhaitent vivre de leur passion et se lancent dans les activités pour particuliers pour se financer. « L’objectif est de rassembler sur une même plateforme 26
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tous les professionnels qui partagent un passion. Mais attention, on demande un label de qualité ! », continue-til. Foxi a pour objectif d’aider les professionnels à vendre leurs services, à prospecter et à chercher de la clientèle via de nombreux outils web. « Le formateur ne doit plus gérer ni les inscriptions à ses ateliers, ni les paiements qui se font directement en ligne. On s’occupe même de la promotion et des newsletters qui informent les clients. Foxi se veut la première plateforme belge qui propose un service tout en un. De plus, on ne prend pas de pourcentage sur les tickets vendus. Les professionnels paient simplement un abonnement ou achètent des crédits pour plusieurs activités. Actuellement, la facilité qu’offre Foxi aux indépendant dans la gestion de leurs activités avec les particuliers fait vraiment son succès ! », se réjouit-il. Parmi les activités proposées, on trouve des cours pour créer des meubles à partir de palettes ou pour réaliser des produits de beauté à partir de matières premières naturelles. Mais aussi des initiations à la guitare ou à la chocolatologie, des formations qui nous enseignent les gestes qui sauvent en cas de car-jacking et même, un cours de cuisine pour savoir comment déguster des fleurs. Foxi se veut donc un concentré d’activités ludiques et éducatives qui décoincent le quotidien. Tous les deux mois, Foxi invite aussi les célébrités à partager leur passion. Après Didier Reynders et Richard Ruben, ce sera au tour des 2 MAD, vainqueurs de l’émission Belgium’s Got Talent, pour un cours de danse dans les studios NRJ, des frères Taloche ou encore de Tatiana Silva qui fera découvrir les coulisses de la météo. De quoi nous donner envie d’essayer ! Si vous aussi l’idée d’un cours particulier vous tente, n’hésitez donc pas à participer au concours Foxi sur Watzby et remporter un ticket pour l’activité de votre choix !
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Antoine Chance
Fou ? Non peut-être ! C’est en backstage que Watzby a eu la Chance de rencontrer Antoine, quelques heures seulement avant sa prestation sur la scène du Magic Mirror’s au BSF. Un gars simple, sympa, souriant, capable de méticuleusement remplacer une corde de sa gratte vintage en répondant à nos questions en toute décontraction.
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Par Loïc Buisseret
i Julien Clerc avait été bruxellois, c’est sans doute comme ça qu’il aurait intitulé son dernier album (Fou, peut-être paru en 2011). Bon, soyons clairs, on ne parlera pas de Julien ici, mais plutôt d’Antoine, un autre « allumé ». Non non, pas l’Antoine qui porte d’excentriques chemises à fleurs en éructant à tout bout de champ le nom d’un opticien sur son beau bateau. Mais plutôt celui qui vient de sortir son tout premier album, Fou, et qui est aussi, dans la vie de tous les jours, le fils du père du Chat. Ça, c’est juste en attendant que Philippe Geluck devienne un jour un « père de », et c’est tout le mal que l’on peut souhaiter à Antoine.
profondément marqué : « J’ai développé une sorte de fan atitude pour Nirvana. Chaque semaine avec mon argent de poche, j’allais acheter un album de Nirvana. Puis, j’ai eu des cd’s pirates, des versions polonaises de je-ne-sais-quoi, des live, des machins, et même des t-shirts d’eux. » Par contre, les trois grands autres groupes mythiques du mouvement grunge, Pearl Jam, Soudgarden et Alice In Chains, ne l’ont pas attiré plus que ça en dehors de la chanson Nothingman de PJ (Vitalogy, 1994).
« On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille », chantait Maxime Le Forestier dans Né quelque part en 1987. Mais Antoine ne regrette certainement pas d’avoir grandi aux côtés de Philippe Geluck et de l’avoir eu comme modèle. Il aurait pu choisir Antoine Geluck comme nom de scène naturellement, mais il « ne le sentait pas ». Il s’est donc tourné vers Chance, simple traduction du néerlandais vers le français de son patronyme d’origine, ce qui présente l’avantage de le désigner quand même, sans le faire tout à fait explicitement.
Parmi ses influences, et on se rapproche cette fois bien davantage du son actuel d’Antoine Chance que du son de Seattle, on trouve notamment sur son site web « les deux premiers albums de Coldplay ». Au-delà du fait que je partage le même point de vue, j’aimerais entendre l’analyse d’un professionnel de vive voix, histoire que les fanatiques les plus récalcitrants ouvrent enfin leurs yeux et surtout leurs oreilles. « Parachutes et A Rush of Blood To The Head sont deux albums forts. Maintenant, Coldplay, c’est devenu une machine de guerre, un peu U2 comme ça, et il y a un côté un peu plus « soupe ». Même s’il y a encore un truc très fort dans les notes que Chris Martin choisit, et dans sa voix. C’est trop gros maintenant, mais c’est comme ça ! Au début, dans la compo, il y avait un truc qui était super exigeant, super beau, qu’il n’y a plus eu après. »
Antoine est né en 1983 et a grandi à Bousval, un village du Brabant Wallon proche de Genappe. « Where the rock was born », s’amuse-t-il. Il joue du piano depuis qu’il a 6 ans, et de la guitare depuis qu’il est ado. D’ailleurs, à cette époque, c’est le son sale, complètement distorsionné de la guitare de Kurt Cobain qui l’a fait succomber. Nevermind (1991) étant par la même occasion le tout premier album à l’avoir
Les autres influences anglo-saxonnes d’Antoine sont entre autres Vampire Weekend, Bon Iver et les incontournables Radiohead. Côté français, Antoine cite Alain Souchon, Michel Berger, Camille et M, avec lequel il a en partage l’utilisation de la voix de fausset, la guitare, et le papa célèbre. Dernièrement, Antoine a particulièrement apprécié, côté belge, les deux titres À la vie, à la mort et Nouveau départ ••• WATZBY.COM SEPTEMBRE / OCTOBRE 2014
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de Nicolas Michaux (ex-chanteur d’Eté 67) ; et côté anglo-saxon, François & The Atlas Mountains, qui l’ont totalement bluffé en concert. Fou, son premier album solo sorti en mars 2014, a été écrit dans sa maison d’enfance à Bousval. C’est lui-même qui a composé la musique, en choisissant de confier la plume à des auteurs renommés comme Jacques Duvall et Marcel Kanche, le tout produit par le non moins renommé Renaud Létang dans son « QG » du mythique Studio Ferber à Paris. Les chansons sont relativement courtes (aucune au-dessus de 3 min 48), la mélodie et l’orchestration sont efficaces et généralement mises en avant, tandis que les textes évoquent le plus souvent la mélancolie et la romance. Fou est aussi un morceau, première plage de l’album et premier single, sorti en digital depuis novembre 2013 déjà. Antoine a fait la guitare, tous les backing vocals, les voix, le banjo et les claviers sur ce morceau, mais quelques amis musicos qui passaient par là ont voulu eux aussi participer à la petite fête. « C’est assez rigolo la manière dont on a enregistré le titre : à ce moment-là, je travaillais la formule scénique avec Ziggy (le batteur de Puggy). Comme il savait qu’on refaisait le titre, on a bossé le truc ensemble. Et au final, la batterie c’est Ziggy, la basse c’est Romain, et même Matthew a fait un overdub à la batterie. » Le texte est mélancolique, avec des termes forts parfois (regard de démon, fou, aliéné, santé mentale), un peu désabusé, mais il contraste 30
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Mirrors dans le cadre du BSF le 12/08, juste après Jali. Il est passé par Le Ravel de Visé le 16/08, avant de jouer au festival Scène Sur Sambre le 31/08 sur le site de l’abbaye d’Aulne. Il repassera par Bruxelles le 26/09 à l’occasion de la Fête Wallonie-Bruxelles (il aura le privilège de fouler la scène installée sur la Grand’ Place), le 12/10 dans le cadre du festival FrancoFaune au théâtre Mercelis et le 17/10 sur la scène du centre culturel de Woluwé-Saint-Pierre. Avec un premier single qui tourne aussi souvent, depuis aussi longtemps, il y a évidemment le risque pour un artiste d’être sans arrêt ramené à son premier succès. Mais Antoine n’a pas que de la Chance, il a aussi du talent, et il compte bien convaincre les sceptiques avec son prochain single Parader en enfer qui vient de sortir dans une version retravaillée par rapport à celle présente sur l’album •
Retrouvez l’album “Fou” sur les plateformes de téléchargement légales et dans les bacs
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LE YOGA SPORT OU ART DE VIVRE ? Le mot yoga signifie « union » en sanskrit, d’où cette notion d’union entre le corps et l’esprit. Comme on l’explique souvent, le yoga trouve son origine il y a plus de 5000 ans en Inde ou en Chine. Mais aussi anciens soient ses débuts, son principe reste inchangé ! Il s’agit de faire circuler l’énergie dans le corps, histoire d’améliorer la santé de celui qui le pratique. La relaxation, l’autohypnose ou la sophrologie portent notre attention sur la respiration. Prendre conscience de notre façon de respirer permet en effet de se connecter à son corps, de favoriser le relâchement musculaire et d’optimiser la circulation des flux, des fluides et des sécrétions hormonales. Mais qu’en est-il du yoga ? D’après les écrits les plus anciens, cette discipline est une philosophie, entendez un style de vie, qui exige de travailler 8 domaines différents pour améliorer la connaissance du « Soi » : Les postures physiques, l’éthique universelle, le contrôle
Lancé en janvier 2014, par le duo Colin Wolf et Robbie Makroczy, Yyoga vous propose différents styles de yoga, des plus traditionnels aux plus contemporains, et même des séances de pilates. Le tout dans un cadre à la fois urbain, dynamique et chaleureux. Si Colin, architecte et designer, s’est chargé d’insuffler une atmosphère relaxante au centre et à la boutique, Robbie quant à lui fait partie de l’équipe d’enseignants internationaux. « Nos cours sont ouverts à tout le monde, mais chacun doit trouver le type de yoga qui lui convient le mieux. En général, on peut le pratiquer à tout âge. Il faut simplement avoir à l’esprit qu’on travaille sa musculature et sa flexibilité sur le long terme. Nous avons des étudiants de 14 ans à 70 ans, aux niveaux et croyances très différents », explique Colin. Cette diversité explique la variété des cours mais aussi des salles, puisque certaines sont chauffées et d’autres non. Pour la rentrée, Yyoga vous offre un programme assoupli. De quoi vous mettre d’aplomb après les vacances, tout en décidant si la pratique vous convient. « Dans le programme de cet 32
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de la respiration, l’éthique individuelle, la méditation le contrôle des sens, la concentration, la béatitude Si certains la déplorent, l’occidentalisation du Yoga l’a tout de même enrichi de nouvelles pratiques et de ce fait, l’a rendu accessible à tous. De nos jours, il est même associé à un sport. Rassurez-vous : il n’est pas nécessaire d’avoir la foi pour pratiquer le yoga ! Beaucoup l’adoptent pour se sentir mieux ou éliminer leur stress, sans penser à atteindre nécessairement une spiritualité épanouie. LA SÉANCE TYPE En général, une séance commence par un mantra chanté (ex. :« Ohm »). On enchaîne avec un échauffement doux qui mène aux postures. Vous exécutez des postures simples (asanas) associées à des techniques respiratoires (prânâyâmas). À la fin de la séance, vous pouvez varier avec des chants, de la relaxation et de la méditation. Vous finissez comme vous avez commencé, par un mantra.
automne, on se concentre davantage sur les nouveaux inscrits en leur proposant de commencer par des exercices basiques et fondamentaux. On travaille beaucoup les positions, la respiration et la relaxation pour que tout le monde parte sur de bonnes bases. On essaie aussi de faire comprendre aux personnes les origines et implications de cette pratique ancestrale. Notre approche n’est pas dogmatique et nos professeurs ont des parcours et des spécialisations totalement différentes, pour permettre à nos étudiants de s’y retrouver au mieux », précise Robbie. Si l’envie vous prend d’essayer ce tout jeune sanctuaire du yoga bruxellois, une formule ‘découverte’ à 25€ existe. Celle-ci vous permet de tester, durant 10 jours, les différents styles pratiqués sur place. Et si vous n’êtes pas déjà convaincu, sachez que « le yoga est outil puissant pour aider chacun à atteindre le bien-être mental et physique », conclut Robbie.. Yyoga Brussels Quai au Bois à Brûler, 39 - 1000 Bruxelles T. : 02 201 74 97
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Solution anti-crise, remède contre la solitude ou partage de valeurs et objectifs communs, la colocation et l’habitat groupé sont des modes de vie dont le succès s’accroît d’année en année. Et pour cause, le nombre d’adeptes à ces nouvelles façons de vivre en Belgique a doublé en un an à peine. De nombreux projets d’habitations, dites groupées ou solidaires, se mettent également en place de façon croissante. Légitimement, on se demande alors pourquoi ? Pourquoi l’Homme, muni de sa tendance à l’individualisme et de sa possessivité territoriale, ouvre-t-il les bras au partage ? Que lui est-il arrivé ? Watzby s’est penché sur ce phénomène sociétal qui compte aujourd’hui de plus en plus d’accros ! Coralie Denis Remerciements aux témoins
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A VIE EN COMMUNAUTÉ À BRUXELLES
Remède anti-crise, contre la solitude ou partage de valeur et objectifs communs, la colocation et l’habitat groupé sont des modes de vie qui voient leur succès grandir d’année en année. Le nombre d’adeptes de la colocation a doublé en un an en Belgique et de nombreux projets d’habitations, dites groupées ou solidaires, se mettent en place de façon croissante. La vraie question est pourquoi? Pourquoi l’homme muni de sa tendance à l’individualisme et de sa possessivité territoriale ouvre-t-il les bras au partage? Que lui est-il arrivé? Watzby s’est penché sur le phénomène qui compte aujourd’hui de nombreux accros ! QUAND LES COLOCATAIRES FONT BON MÉNAGE Faire le choix de vivre à plusieurs débute généralement au moment de la vie estudiantine. Cependant, l’évolution actuelle de la société a modifié les modes de vie de la population en seulement quelques années. Résultat, la colocation se destine à présent à plusieurs types de profils. Outre les étudiants et jeunes actifs, le phénomène touche plusieurs générations. En effet, un colocataire pourrait être, par exemple, votre oncle de quarante-deux ans qui vient de divorcer, ou encore votre grand-mère de septante- cinq ans qui ne veut pas vivre seule. Compte tenu des loyers parfois assommants à Bruxelles, il faut pouvoir s’adapter. Une majorité de jeunes ont vu leurs parents devenir propriétaires autour de leurs trente ans. Vingt-cinq ans plus tard, il faut bien se rendre à l’évidence,
TEMOIGNAGES MARTIN, 28 ANS, EMPLOYÉ, EN COLOCATION À IXELLES. - RÉDUIRE LE COÛT ET LES TÂCHES Je vis à Ixelles dans un duplex avec trois autres personnes dont une fille et deux gars. J’ai un colocataire qui est mon ami à la base et les autres j’ai fait connaissance avec eux en arrivant. Pour moi, l’avantage principal c’est le prix. En plus, c’est cool d’avoir un peu de vie dans l’appartement. Les inconvénients qu’il peut y avoir dans une colocation ce serait une mauvaise entente ou un manque de respect mutuel. Ce n’est pas le cas chez nous pour l’instant. Du
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être propriétaire à Bruxelles n’est pas chose aisée. S’ajoute à cela le fait que terminer ses études, se marier, construire une famille et évidemment, acheter un bien immobilier pour ce petit ménage, est devenu un schéma réalistement moins fréquent. Voilà pourquoi, sans faire de généralités, la colocation et d’autres modes de vie alternatifs ont la cote ces dernières années. Heureusement, la génération 80’ n’a pas dit son dernier mot et s’accomode ! En ce qui concerne l’oncle de quarante deux ans qui vient de divorcer et qui est devenu un vrai coloc, il est simplement la preuve vivante que les statistiques ne disent pas n’importe quoi. En effet, à Bruxelles, un mariage sur deux se termine par un divorce. La bonne nouvelle (malgré ce triste constat), c’est que l’homme est bien fait, il s’adapte dans son nouvel “environnement naturel”. Par exemple, quand il se fait plus vieux et qu’il désire se sentir entouré et en sécurité, et qu’il n’a pas les moyens de s’offrir un temps plein dans une seigneurie, ou qu’il ne souhaite pas avoir le sentiment d’envahir sa famille déjà bien loin des mentalités du Sud, il opte, lui aussi, pour cette vie collective. L’aspect financier n’est pas le seul facteur qui peut pousser un futur colocataire à faire ce choix. Les paramètres et avantages de ce mode de vie sont multiples d’autant plus que partager un appartement ou une maison peut se faire et s’entendre de différentes façons. La colocation la plus fréquente est celle qui regroupe un ensemble de personnes plus ou moins jeunes qui partagent un espace commun avec un projet personnel. Ce type de colocation est souvent le plus éphémère et le plus mouvant.
LES STATS Une enquête réalisée par le Crioc en 2010 souligne que près de 300.000 Belges sont concernés par la colocation, soit 4% de la population et que vivre à plusieurs permettrait de faire de 25 à 40% d’économies sur le “loyer” (2007).
coup, je pense que je pourrais vivre plusieurs années comme ça. Pour l’entretien de l’appart, on fait des achats groupés et on se divise les tâches ménagères par semaine et par personne. Nous avons trouvé un bon équilibre. SEMI, 27 ANS, SITE INSPECTOR, VIT EN COLOCATION À BRUXELLES - NE PAS VIVRE SEUL Je vis dans un lotissement avec différents appartements, maisons ou autres commerces divers. Nous vivons actuellement à trois dans cent-vingt mètres carrés. Etant donné que nous sommes tous en couple, nous sommes
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L’HABITAT GROUPÉ C’EST QUOI?
Ci-dessus : La série New Girl qui s’inspire de la colocation A droite : le célebre film “l’Auberge Espagnole” de Cédric Klapisch
généralement un peu plus. L’une de mes colocataires était mon amie avant que je rentre dans l’appartement et je connaissais son amie de vue. Je me suis installé avec elles parce qu’en fin d’année 2013, je me suis séparé de ma compagne. Je me suis trouvé dans un appartement tout seul. Cela m’a vite dérangé. Quand la possibilité de cohabiter s’est présentée, j’ai directement sauté sur l’occasion. D’autant plus qu’il est vrai que les coûts généraux sont réduits et que ça me permet de mettre de l’argent de côté ou même de profiter un peu plus. La colocation a les avantages de ses inconvénients et vice versa. Personnellement, je trouve qu’après avoir vécu seul ou même en couple, c’est totalement différent. Les personnes avec qui je vis n’ont pas du tout le même sens
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L’autre type d’habitation qui se développe à Bruxelles, appelé l’habitat groupé, relève le défi de l’association de la collectivité, de l’économie et de l’écologie. Ce type de logement offre des espaces privatifs ou des espaces collectifs. Il s’agit d’une vie en communauté autogérée. Les espaces communs peuvent se limiter aux équipements, à un simple jardin ou à d’autres pièces partagées comme la cuisine ou le salon. Il peut s’agir de maisons ou d’appartements neufs gérés collectivement, d’espaces exceptionnels comme par exemple une ancienne ferme aménagée pour la collectivité. Généralement l’ensemble des habitants ont un projet idéologique commun et des valeurs partagées ; entraide, respect, écologie… Ce type d’habitat est généralement équipé de systèmes de récupération d’eau de pluie, de potager, de vélos mis à disposition ou de panneaux photovoltaïques.
d’un appartement rangé et entretenu que moi et ça me pose un problème au quotidien. Pour les courses, nous faisons des achats groupés pour les produits ménagers, la lessive, ou encore les poubelles. Par contre, bien que l’on trie nos déchets, je trouve qu’il y a beaucoup plus de gaspillage. Nous achetons notre nourriture séparément, nous avons tous des horaires différents et nous oublions les produits du frigo. Je conseille la colocation pour ceux qui partent de chez leurs parents et qui veulent avoir une première expérience autre que chez papa et maman. Mis à part ca, je ne suis pas vraiment partisan.
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Avant de se porter candidat à l’habitat groupé il faut évidemment prendre en compte les nombreuses facettes de ce style de vie. Il faut pouvoir jongler entre partage, autonomie, intimité, vie collective, autogestion ou encore mise en commun de ses ressources. Il faut aussi pouvoir s’armer de patience face aux démarches parfois de longue durée avant la concrétisation du projet. Rassembler des candidats, trouver un lieu, un projet qui convienne à tous et qui permette aussi, dans certains cas, une diversité socio économique, L’ECHAPPÉE : PROJET D’HABITATION GROUPÉE À LAEKEN C’est à Laeken qu’un projet d’habitation groupée sort doucement de terre en ce moment. “Notre projet est en cours depuis quatre ans, nous entrons à présent dans la phase de construction. Ce qui prend du temps c’est de trouver le terrain adéquat, de constituer le groupe, de définir avec les architectes ce que l’on souhaite réaliser exactement”, explique Alexandre Chaidron, membre et futur habitant de l’Echappée. “Nous réalisons toutes les démarches administratives nous-mêmes, nous sommes auto-promoteurs, nous n’avons donc pas de subsides. Cependant, selon les profils de chacun, le Fond du Logement par exemple fait partie des acteurs clés qui nous ont soutenus” explique-t-il. En ce qui concerne le groupe, il s’agit ici d’une habitation groupée particulièrement importante. “Il y a dix-huit unités, chacune peut être
PAUL, 27 ANS, PROJECT MANAGER VIT EN COLOCATION À IXELLES - BIEN CHOISIR SES COLOCATAIRES Nous vivons à trois. Mes colocataires font tous les deux partie de mes meilleurs amis. Je crois que c’est très important. Pour un même loyer, nous avons chacun un confort de vie bien supérieur aux personnes qui vivent seules. En outre, étant seul, cela permet de ne pas être entouré. J’ai le sentiment de faire partie d’une dynamique et d’être beaucoup plus actif. Je vois très peu d’inconvénients à cette formule. Il est vrai qu’il est préférable d’avoir des personnes posées, à l’écoute et ouvertes. Par exemple, il faut accepter le fait que les autres ont des habitudes ou
représentée aussi bien par une personne seule ou une famille. Il y aura donc dix huit appartements privatifs. En ce qui concerne les espaces collectifs, nous prévoyons un parking, un jardin, un atelier, une salle pour toutes sortes d’activités pour les adultes et les enfants. L’objectif est également de s’ouvrir et de partager cet esprit avec le quartier. Nous ne souhaitons pas nous réduire à faire un groupe fermé qui vit en petite communauté. L’idée est de vivre dans le partage avec les membres du projet mais aussi avec les voisins qui pourront s’ils le souhaitent participer à nos différentes activités écologique” ajoutet-il. L’Echappée c’est aussi un projet qui a pour but de veiller à l’environnement de manière générale. “Pour des raisons économiques le bâtiments n’est pas passif mais il a été imaginé dans une optique écologique”, confie Alexandre Chaidron. Vous l’aurez compris, se lancer dans un habitation groupée c’est adhérer à des valeurs et vouloir les appliquer et les partager. Pour Alexandre, le choix s’est fait naturellement. “Pouvoir compter sur la solidarité et l’entraide pour tous, que ce soit pour les enfants, pour les personnes plus âgées ou encore pour une personne atteinte d’un handicap. C’est cette entraide interpersonnelle qui nous plait. Ensuite, la dynamique collective est attirante tout en étant chez soi. Je pense que c’est un bon équilibre entre vie privée et vie sociale. Pour ma part c’est un mode de vie qui a une réelle valeur ajoutée, si cela peut se développer davantage sur Bruxelles c’est une bonne chose”. Reste que pour concrétiser un projet tel que l’Echappée, la barrière financière n’est pas à négliger •
des manières de procéder différentes des siennes. Il faut également être capable de se remettre en question, et de considérer des changements dans ses habitudes. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est clairement essentiel! Je pourrais imaginer vivre comme ça pendant plusieurs années. A vrai dire, je pense que je serai un peu triste quand ça se terminera. Les courses au supermarché se font en commun mais il nous arrive d’acheter certaines choses de manière individuelle. De plus, je suppose que l’on consommerait plus d’énergie si on vivait chacun seul. Je conseille la colocation à tout le monde, en faisant bien sûr attention aux personnes avec qui on partagera le logement!
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BONS BAISERS DE BOLIVIE
Après un mini city trip à Florence, notre couple de voyageurs, Alexia et Loic, nous emmènent dans un tout autre décor cette fois. De grandes étendues, des vues imprenables, de longues randonnées… à la découverte d’une faune et d’une flore parfois improbable.
Propos recueillis par Coralie Denis Remerciements à Alexia M. et Loic B.
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émerveiller au lac Titicaca
En plein cœur de la Cordillères des Andes se trouve le lac Titicaca. Il s’étend sur la Bolivie et le Pérou. Il est célèbre parce qu’il est le plus grand d’Amérique du Sud et le plus haut du monde. « Nous avons fait un petit trek de deux jours pour parcourir l’île d’un bout à l’autre. Nous avons monté notre tente au milieu de la nature, c’était magnifique. Il n’y a pas de véhicules à moteur et de routes pavées sur l’île. Toutes les marchandises sont transportées à dos de mule et les déplacements se font à pied. Bref, c’est 100% nature ! » Explique Alexia.
Alexia
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Alexia M.
LE PLUS : Hôtel conseillé : La Cupula
Lac Titicaca
Visiter La Paz
Capitale économique de la Bolivie, La Paz est située à 3660 mètres d’altitude. C’est également un lieu d’échange grâce à son aéroport John Fitzerald Kennedy, situé dans l’El Alto. Cette ville colorée propose quelques activités pour les touristes.
Alexia M.
LE PROGRAMME :
1.
Le combat de Cholitas. Ce sont des femmes vêtues d’habits traditionnels qui réalisent des chorégraphies de l’ordre du combat. « Nous étions très motivés, et surtout très curieux de voir ça. Nous avons été un petit peu déçus par le spectacle proposé. La moitié des gens présents sont en effet des touristes et la salle est loin d’être comble. Pas de paris, pas beaucoup d’ambiance et un spectacle •••
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somme toute assez…limité. Nous sommes contents d’avoir vu ce que cela donnait”, Explique Alexia.
2. 3.
Le Musée de la Coca
La rue commerçante Sagamaga
LE PLUS : on vous conseille l’hôtel La Cupula
A gauche: Un quartier de La Paz et ses habitants En bas: Une vue d’ensemble de la capitale La Paz
Découvrir l’Amazonie
Difficile de passer par là sans se laisser tenter par une visite de l’Amazonie. Il y a plusieurs agences à La Paz qui proposent des séjours de trois jours dans la plus grande forêt du monde. Un petit avion qui part d’El Atlo peut vous emmener près de la ville de Rurrenabaque en40 minutes. Au programme, vous pourrez nager avec les dauphins roses, rencontrer des anacondas, jouer avec des singes hurleurs ou encore, faire des sorties nocturnes. “Il est conseillé de prendre des médicaments contre la malaria dans cette région. Sacs préparés, batteries chargées, répulsif à moustiques à portée de main, cure de vitamines... vous êtes prêts pour l’aventure!” recommandent les voyageurs. LE PLUS : Hon vous conseille l’Hôtel Maya de la Amazonia, à Rurrenabaque
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S’évader au Sud Lipez en profitant
S’évader au Sud Lipez avec au programme : des paysages époustouflants
Au Sud de la Bolivie, la région désertique se situe à la frontière du Chili. Pratiquement vide de toute population, l’endroit est particulier par ses changements de température et la sensation d’étendue infinie. Alexia et Loic sont partis de Tupiza, il existe plusieurs agences dont TupizaTour, qui proposent quatre à cinq jours dans le Sud Lipez. « Nous sommes partis à la découverte du Désert Salvador Dalí, des Geysers du Sol de la Mañana, de la Laguna Colorada, du Cimetière de trains de Uyuni, des Thermes de Polques. Prendre un bain chaud le matin en plein air à 4400m d’altitude, c’est une super expérience ! Pour terminer nous avons mis les pieds dans Le Salar d’Uyuni, le plus vaste désert de sel du monde. Cette mer sallée offre des illusions d’optique qui permettent de prendre des clichés, hors du commun, très amusants », précise Alexia.
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Des paysages époustouflants
Tous les détails de l’aventure de Loic et Alexia sur www.alloamerica.wordpress.com
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À la rencontre de…
Répandus essentiellement à travers les rues de Bruxelles, ses stickers sont reconnaissables entre mille. Depuis ses débuts, Denis en a réalisé près de 320.000. Mais là ne se résume pas son art : entre fresques, sérigraphie et lettrage, cet artiste-artisan a du talent et des idées à revendre. Watzby l’a rencontré au cœur de son atelier où ses créations colorées donnent le ton. Par Anna Mellone ous êtes aujourd’hui un artiste de haut vol dont Bruxelles peut être fière, mais qu’est-ce qui vous a fait vibrer dans l’art au point que vous ayez voulu y consacrer votre carrière ? Mes premiers émois artistiques viennent clairement de la bande-dessinée : j’ai en fait toujours été bercé par elle et ses graphismes. Mon père travaillait en tant que directeur technique de Casterman, ce qui m’a permis d’être toujours entouré de BD. Mon grandpère, lui, était typographe comme je le suis également. Depuis notre enfance, il nous répétait à mes frères et moi de réaliser ‘au moins un dessin par jour’ dans un carnet. Finalement maintenant, c’est ce que je fais et pas un jour ne se passe sans que je ne dessine. Cela fait combien de temps que vous dessiner quotidiennement aujourd’hui ? Officiellement, je dessine tous les jours 42
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dans un carnet depuis l’âge de 16 ans. Mais il m’a fallu quand même presque vingt ans pour comprendre ce que sous-entendait cette petite phrase anodine de mon grand-père.
puis finalement, en dernière année, j’ai été attiré par les arts visuels. Mes parents m’ont alors conseillé de faire une année préparatoire que j’ai fait à Saint-Luc. Du coup, j’en suis venu au graphisme. Je me suis ensuite Qu’est-ce que vous en avez tiré ? naturellement dirigé vers La Cambre où mon grand-père avait fait ses J’ai compris que l’art est une espèce études avant d’y enseigner. Mais de sport, de pratique. Plus on en fait, ça, je ne m’en suis rendu compte plus on est régulier, plus on aiguise son qu’après coup. Une fois que mes œil, sa main. Le côté automatisme et professeurs, qui avaient été ses élèves, obligation des premiers dessins passe me reprochaient d’être son petit-fils. rapidement. Après, dessiner ça devient J’ai donc bien accroché avec la typo un vrai besoin, une vraie envie, un vrai et finalement, j’ai terminé avec une attachement au carnet. D’ailleurs, je grande distinction. ne sors plus sans lui. J’ai commencé par croquer le portrait de tous les djs Comment s’est passée ensuite la et musiciens que j’allais voir en concert transition entre études et travail ? et j’ai même appris à dessiner les gens dans le tram. Maintenant, je peux Déjà quand j’étais étudiant j’avais croquer dans quasiment toutes les beaucoup de projets et quelques conditions. Lors d’un live painting, peu commandes, surtout pour des flyers importe qu’il y ait du son, que les gens ou du live-painting. J’ai directement viennent me parler, que le support commencé à bosser pour le monde bouge… Je suis devenu une sorte de associatif, à la limite du bénévolat. ‘tout terrain’ du dessin. Quelques clients me demandaient des logos, des mises en page, des Quel parcours avez-vous suivi pour illustrations. Le passage entre études devenir l’artiste que vous êtes et travail n’a donc pas été compliqué, aujourd’hui ? mais l’argent n’est pas entré facilement, pas même rapidement. Après des études secondaires tout à Comme j’ai toujours été mon propre fait classiques à Tournai, je me voyais patron et que j’ai été habitué à devenir architecte ou ingénieur. Et beaucoup travailler, pour moi ce n’était
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Mathias Cocographe
Exposition à Tour & Taxis Toile Schindler 3 m sur 2 m
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a plupart des gens qui me connaissent à Bruxelles, c’est via mes autocollants. Ce n’est pas légal, pas du tout, mais ce n’est pas comparable à un graff sur un mur. pas un problème. Les premières années ont été rudes, mais de fil en aiguille, la situation s’est améliorée. Aujourd’hui, j’entreprends tous les jours des projets qui me plaisent et j’arrive à payer les factures. Pourquoi vous être installé à Bruxelles ? Toute ma famille est bruxelloise… Je voulais quitter Tournai et j’ai choisi Bruxelles par instinct, parce que mon grand-père et mon parrain y vivaient encore à l’époque. Que pouvez-vous nous dire de vos expériences en tant que street artist ? J’ai eu un petit passage par le graffiti qui n’a pas duré très longtemps parce que mon éducation m’a inculqué une certaine éthique. Néanmoins, la plupart des gens qui me connaissent à Bruxelles, me connaissent via mes autocollants. Ce n’est pas légal, pas du tout, mais ce n’est pas comparable à un graff sur un mur. Ce que j’adore par-dessus tout, c’est d’en coller quand je voyage et ensuite, recevoir des photos de gens qui les ont vus en Corée ou au Brésil. Là, je suis à plus de 320.000 autocollants depuis 15 ans, ils sont tous réalisés à la main, de façon artisanale, et avec des techniques différentes. D’ailleurs c’est JeanLuc Moerman et ses spirales infinies qui m’ont donné l’envie d’en faire quand j’ai débarqué à Bruxelles. Parmi vos œuvres, quelles sont celles que vous aimeriez qu’on retienne ? Il y en a deux qui me tiennent plus à cœur que d’autres. La première est une fresque récente que j’ai réalisée 44
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Fresque réalisée pour la prévention Sida à l’Hôpital Saint-Pierre
dans le cadre de la prévention sida, à l’entrée de l’hôpital Saint-Pierre. Elle livre un message qui est particulièrement important à mes yeux et puis, je l’ai réalisée avec l’artiste Arnaud Kool avec lequel je rêvais de travailler depuis des années. Une deuxième création qui me plaît beaucoup, c’est une fresque que j’ai faite très récemment pour le Day-One Festival à Roeselare. J’ai travaillé sur le cycliste Jean-Pierre Monseré qui a eu un parcours très particulier. Il est mort lors d’une course durant sa deuxième année en tant que professionnel. La première année, il était champion du monde. Son fils de cinq ans aussi est mort tragiquement en portant son maillot. Mon travail a été un choc pour son épouse, un choc positif mais un choc quand même parce qu’elle a revu son mari avec le visage qu’il avait il y a 40 ans sur un mur de son propre village. Il faut savoir qu’à Roeselare, Jean-Pierre Monseré est une légende à laquelle personne ne peut toucher. On est ici dans votre atelier, vous n’y êtes pas seul… Non, je le partage avec différentes personnes qui ne sont pas du même domaine que moi. Il y a Unikbikes qui est une petite entreprise spécialisée dans la customisation de vélo, Kruz Company qui fait de la customisation de moto et puis, l’artiste Jaune qui travaille beaucoup les pochoirs et Godefroid Gibert qui fait mes montages vidéos • Les projets de la rentrée de Denis Meyers - Festival croate Goulash Disko, du 3 au 10 septembre : www. goulashdisko.com - Festival Bam à la Roche-en-Ardenne, du 12 au 21 septembre :
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PLONGÉE DANS LES SPIRALES SANS FIN DE
Jean-Luc Moerman Incisif dans son analyse de notre système de valeurs, l’artiste organique bruxellois promeut la réalité, l’expérience artistique et sociétale. Semblables à des microorganismes évolutifs, ses œuvres picturales nous émerveillent et nous font réfléchir sur le temps qui passe. L’exposition Alife vous propose d’en découvrir un ersatz.
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ingulières et reconnues internationalement, les œuvres de Jean-Luc Moerman sont de celles qui captent, qui figent et qui marquent l’esprit en lui offrant matière à réflexion. Né en 1967 à Bruxelles où il réside toujours, Jean-Luc Moerman nous a invités à découvrir son univers particulier. Après avoir fait ses armes dans le Street Art, cet artiste bruxellois n’en est pas moins nourri par la bandedessinée, la science-fiction ou encore la publicité. Sensible à la biotechnologie, ses créations envahissent l’espace à la façon de micro-organismes évolutifs, voire viraux. Des toiles aux sculptures en passant par des voitures, des vélos, des objets du quotidien, un sac Longchamp et même des complexes architecturaux, les supports s’imprègnent sans fin de sa mécanique organique au grand plaisir de nos sens. Pour Jean-Luc Moerman, la fin n’existe pas : tout dans l’univers est en mutation perpétuelle, y compris ses œuvres. D.R. « Je suis très soucieux des choses qui se passent loin ou de l’espèce en général. Quand je peins, je représente plutôt de l’organique, des anomalies qui essaient de s’adapter. C’est aussi lié à mon parcours qui est assez unique et qui a été fait de rencontres ou d’accidents qui m’ont fait
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avancer. Mon boulot, c’est une illustration de tout ça, de cette continuité de la vie. C’est aussi le seul moyen que j’ai trouvé pour rester moi-même. Pour moi, l’idéal serait de faire des wall paintings chez les gens pour qu’ils vivent au cœur de mes réalisations. Après quoi, je pourrais y retourner quelques années plus tard pour continuer mon cheminement », confie l’artiste. Des œuvres percutantes… Le résultat est parlant. Ce génie créatif parvient à toucher les personnes au plus profond d’elles-mêmes, au-delà de l’effet graphique. « Dans la vie, il y a une infinité de choses que l’on n’explique pas, que l’on sent et puis, il y a tout le reste sur lequel on se focalise parce qu’il nous donne l’impression de maîtrise, de contrôle. J’essaie de représenter ce que l’on ne voit pas mais qui est présent partout, chez tout le monde », explique-t-il. Pour Jean-Luc Moerman, ces courbes harmonieuses qui ravissent nos yeux se veulent une illustration intérieure. Il s’agit en quelque sorte d’une manière de garder le lien avec un instant précis dans la vie. En découle une peinture multicouche évolutive où chaque toile peut présenter différentes strates réalisées à des moments très variés. Parfois, il peut même se passer plusieurs mois entre les premiers tracés et les derniers. Très intuitif, le travail de ce Bruxellois offre donc une mosaïque d’expériences quotidiennes.
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…et intuitives Privilégiant la pratique à la reproduction, ses créations ne sont jamais issues d’une esquisse ou d’un plan. Elles sont spontanées, conséquences d’une démarche artistique globale et sans limites. « Je pars du principe qu’on ne rate jamais un dessin. S’il fallait se dire à chaque fois, que l’on ne peut pas faire une certaine chose de peur de la rater, alors on ne ferait plus rien. Il faut faire les choses, passer à travers elles car même si on les rate, elles nous apprennent beaucoup », affirme Jean-Luc Moerman. Dès la mi-septembre, vous aurez l’occasion de découvrir l’exposition Alife, en collaboration avec l’espace MarieChrisitne Gennart. Pour l’artiste, c’est l’occasion de laisser libre-cours à son imagination et ses traits inventifs. « Je vais peindre et construire mes œuvres en fonction du lieu. Il y aura également des découpes en plexiglas réfléchissant qui change de couleur en fonction de la lumière. Je souhaite tout intégrer pour que les gens soient dans un espace complet », précise-t-il. Cette expo serait comme un noyau donnant l’envie aux visiteurs d’inviter Jean-Luc Moerman chez eux afin qu’il leur propose une œuvre personnalisée et unique •
INFOS EXPOSITION ‘ALIFE’ Du 12 septembre au 18 octobre, du jeudi au samedi de 10.00 à 18.00 À l’espace MARIE-CHRISTINE GENNART CONTEMPORARY ART - 2. Rue Vilain XIIII, 1050 Bruxelles
D.R.
Plus d’infos sur www.mcgennart.be
L’AVIS DE
MARIE-CHRISTINE GENNART FONDATRICE & GERANTE DE L’ESPACE MARIE-CHRISTINE CONTEMPORY ART
Dans le cadre de notre rencontre avec Jean-Luc Moerman, nous avons également eu le plaisir de discuter avec Marie-Christine Gennart, fondatrice de l’espace bruxellois éponyme et organisatrice de l’exposition Alife. Installé depuis peu au-dessus des Étangs d’Ixelles, l’espace Marie-Christine Gennart Contemporay Art répond aux passions pour l’art, l’architecture et les jardins de sa créatrice. Spécialisé dans l’art contemporain et mettant en avant le travail d’artistes à la renommée mondiale, tels que Tony Cragg ou encore Susan Hefuna, il se veut un bureau d’études, de consultance et de vente, mais pas seulement… « Nous nous distinguons de la galerie dans la mesure où nous n’exposons pas régulièrement des artistes. Cela arrive de temps en temps, en fonction de nos coups de cœur. C’est le cas avec Jean-Luc Moerman, dont j’aime 48
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et je suis le travail depuis très longtemps », nous explique Marie-Christine. Pour l’exposition Alife, vous mettez tout un espace à disposition de la fibre artistique de Jean-Luc Moerman. Mais comment va-t-il y intervenir ? « Ce qui est intéressant dans la démarche qu’il nous propose, c’est qu’il y a une installation totale. Son travail est directement réalisé sur place, avec du wall-painting et un jeu de miroirs. Tout se fait donc dans un espace architectural tel qu’on a aussi envie de le proposer à des amoureux de son travail qui pourront faire des installations in situ chez eux. Ce sera avec des collectionneurs privés, avec des architectes ou encore des particuliers », ajoute-t-elle. Le point fort de ce bureau est de placer l’art contemporain dans un espace, dans l’architecture et dans l’environnement des jardins. De quoi nous faire littéralement vivre les œuvres.
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JE SUIS UN ENFANT ADOPTÉ Parfois ressentie comme un tabou ou laissant derrière elle quelques interrogations, l’adoption constitue une place importante dans notre société. Pour mieux comprendre, Rekha, arrivée en Belgique et adoptée à l’âge de deux ans, nous contre son histoire touchante avec son regard d’adulte.
SON HISTOIRE J’ai trente-six ans, j’ai été adoptée quand j’avais deux ans et je suis originaire de l’Inde. Mes parents sont belges et je suis la dernière d’une famille où il y avait déjà trois enfants biologiques avant mon arrivée. Je suis venue jusqu’ici avec un prêtre espagnol qui travaillait dans un orphelinat en Inde. Mes parents avaient fait appel à une association. Je ne me souviens pas exactement à quel moment j’ai compris que j’étais adoptée mais je l’ai su assez vite parce que je n’avais pas la même couleur que mes frères et soeurs. Ce n’était pas vraiment un secret. J’ai l’impression qu’on en a réellement parlé quand j’avais sept ou huit ans. J’étais dans une école très catholique et j’étais la seule enfant de couleur. Durant cette période, j’ai ressenti une forte différence, je peux dire que j’ai un peu vécu le racisme mais cela n’avait pas de lien direct avec mon histoire. Un jour mon frère est venu me chercher dans la cour de l’école pour rentrer à la maison. Evidemment nous ne nous ressemblions pas du tout. Nous n’avions tout simplement pas la même couleur. Les filles de mon âge ne croyaient pas que c’était un membre de ma famille, elles se sont moquées de moi en disant que c’était mon amoureux. C’est une des rares remarques par rapport à mon identité, j’étais jeune et ça m’a particulièrement marquée. Personnellement, je crois que quand on est encore enfant on le vit assez bien. C’est à partir de la préadolescence que ça se complique un peu. C’est l’âge de la crise identitaire. Plus petite, j’avais envie de retrouver 50
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mes parents biologiques mais on m’a très rapidement fait comprendre que ce ne n’était pas possible et que l’on ne savait rien d’eux. La seule chose que j’avais et que j’ai toujours, c’est un album photo de l’orphelinat. C’est une trace du début de ma vie. Il y a des photos où je suis avec d’autres enfants et avec les soeurs de Mère Teresa. C’est très important pour moi, sans cet album je ressentirais une impression de vide. J’ai également gardé contact durant de nombreuses années avec le prêtre espagnol qui m’a accompagné en Belgique. Je lui écrivais parce que je respectais cette correspondance. Avec le temps, je me suis rendue compte que ce lien avait une vraie importance pour moi. Quand j’ai compris que je ne pourrais jamais rencontrer mes parents, ça m’a vraiment fait un choc. Ensuite, plus tard, j’ai ressenti un profond besoin de retrouver mes origines. J’avais cependant très peur de ce que j’allais découvrir, de ce grand pays très différent de la Belgique. Finalement, j’y suis allée deux fois. La première fois, j’avais vingt-sept ans et la seconde trente-deux. Ces voyages m’ont permis de retrouver mes racines dans le Nord de l’Inde. J’ai été particulièrement bousculée mais c’était nécessaire et j’en garde de très bons souvenirs. Dans ma famille adoptive, je n’ai jamais ressenti de tabou par rapport à mon histoire, par contre, je me suis toujours demandée pourquoi ils ne s’intéressent pas plus que ça à mon pays d’origine. Tout paraissait naturel, ils n’avaient pas l’air de se demander ce que j’avais pu vivre ou ce que je ressentais. Je dirais que c’est à ce niveau là que j’ai ressenti un manque. La relation avec les parents adoptifs n’est pas toujours facile, mais celle-ci est particulièrement importante pour pouvoir se construire. Il est vrai qu’en grandissant, j’ai vécu pas mal de conflits relationnels avec ma famille et la rupture continue avec le temps sachant que d’autres paramètres
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Coralie Denis / Remerciements à Rekha
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de la vie sont intervenus entre-temps. Pour ma part, je n’ai pas encore d’enfant mais j’ai toujours voulu devenir mère. J’adore les enfants, je suis éducatrice. Bizarrement, j’ai également envie de me tourner vers l’adoption. Non pas pour adopter un enfant indien spécialement, mais parce que je ressens le besoin de le faire. Lorsque j’étais bébé, j’ai du m’adapter très rapidement à ma nouvelle vie, et j’ai l’impression que j’ai gardé cette capacité. Je m’adapte très facilement aux différentes situations du quotidien. Je connais des gens de tous les domaines et de tous les milieux. Pour moi, il n’y a pas de barrière. Par contre, j’ai des difficultés à construire ma propre famille. Je pense qu’inconsciemment c’est lié. L’ADOPTION EN BELGIQUE En Belgique, par souci éthique, une réforme destinée à l’adoption est en vigueur depuis 2006. En effet, afin de garantir les conditions optimales que demande ce type de démarche, il a été décidé d’accentuer l’encadrement des procédures, de conscientiser davantage les différents échanges avec les pays d’origine. Quand un couple ou une personne seule désire s’orienter vers l’adoption, il doit s’inscrire
à différents cycles de préparation. En fin de parcours, les potentiels parents adoptifs reçoivent un certificat délivré par l’ACC (Autorité centrale communautaire). En 2013, 360 certificats ont été délivrés sur 569 inscrits pour tous types de projets confondus. La préparation est importante, elle permet de définir si les personnes sont prêtes et capables de traverser les diverses étapes à franchir pour concrétiser l’adoption. Il a été constaté qu’environ un tiers des candidats abandonnent en cours de route. De plus, de 2007 à 2013, le nombre de candidats a diminué, la crise socio-économique étant un des facteurs responsables de ce changement. En 2013, les enfants adoptés provenaient de dixhuit pays différents avec la Belgique en première ligne. La diminution des adoptions de façon générale dans les pays d’Europe occidentale est liée à divers paramètres. En Chine par exemple, l’assouplissement de la politique de l’enfant unique combiné entre autres, à un délai d’attente trop élevé, a provoqué une diminution des collaborations. Aujourd’hui, les pays d’origine et partenaires sont davantage africains qu’asiatiques. L’Afrique représente la moitié des adoptions internationales selon l’ACC et l’OAA (organisme autorisé pour l’adoption) • WATZBY.COM SEPTEMBRE / OCTOBRE 2014
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Notre capitale a-t-elle les atouts pour vous charmer ? Par choix, par envie ou par manque de temps, Bruxelles fait partie des villes de Belgique où l’on compte le plus de célibataires. Alors la rédaction de Watzby a voulu savoir ce qu’ils pensaient de la capitale en mode solo. La raison du célibat, les lieux de rencontres à ne pas manquer, les plaisirs et les inconvénients d’être seul en ville, le rôle des sites de rencontres ou les réseaux sociaux,… Ils nous disent tout !
w Propos recueillis par Coralie Denis
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Jose AS Reyes
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TEMOIGNAGES PIERRE 27 ANS
Ixelles, project-manager - Le célibat, un jeu d’enfant Je suis célibataire depuis un an et demi. Ma dernière relation s’est terminée parce que nous n’avions pas la même vision. Nos objectifs de vie et nos priorités étaient trop différents. Depuis, je constate qu’il est beaucoup plus facile d’être célibataire. Ne jamais devoir faire de compromis, n’avoir de comptes à rendre à personne, cela facilite grandement la vie. Cependant, je pense que si l’on est avec la bonne personne, les compromis perdent de leur nature contraignante et deviennent plus faciles à envisager. Je pense que les relations amoureuses ne se calculent pas. Si je trouve l’amour, tant mieux ! Bruxelles n’est pas plus qu’ailleurs propice aux rencontres si ce n’est qu’il y a plus de monde, donc plus de possibilités ! Je crois que le meilleur moyen de rencontrer quelqu’un, c’est via des amis. De cette manière, il y a une sorte de gage de confiance. On sait déjà que la fille n’est pas complètement folle par exemple. Enfin, à priori! J’adore Bruxelles, et je crois que c’est une ville qui peut être appréciée par les célibataires et par les couples. Il y a quand même une belle offre au niveau des sorties. C’est sans conteste une ville qui bouge où il y a toujours quelque chose d’intéressant à faire. Je pense aussi que les réseaux sociaux sont un moyen comme un autre de rencontrer quelqu’un. Dans un bar, à l’arrêt de bus, sur Facebook, tout ça se vaut. L’important, c’est de rencontrer la bonne personne, peu importe comment cela se fait. Je ne suis pas un adepte des sites de rencontres, en tous cas, pas de manière assidue, c’est presque un passe-temps. Du coup, je ne vais pas au bout des choses. Cependant, je sais que ça marche pour certains. 54
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MATHIEU 29 ANS
Watermael-Boits-fort, employé - Difficile de rencontrer une inconnue Je sors d’une relation express de trois mois mais la dernière relation qui a vraiment compté pour moi s’est terminée il y a un an. J’aimerais bien trouver une fille qui me plaît, je recherche plutôt l’amour qu’une rencontre éphémère. Pour moi, Bruxelles n’est pas vraiment propice aux rencontres. Je trouve que les Bruxellois, et moi le premier, sont relativement coincés. Dans les bars par exemple, les gens ne s’accostent pas beaucoup, en tous cas beaucoup moins que dans certains pays comme l’Espagne ou l’Amérique latine ou même certaines régions, à savoir Liège ou Namur. J’ai l’impression que les gens y sont plus sociables. Un autre facteur est que la ville est très multiculturelle mais les différentes communautés ne se mélangent peu. Les latinos restent entre eux dans les bars latinos. Pareil pour les Marocains, les Turcs, les Congolais ou même les Belges de souche. Par contre, ça fait longtemps que je n’ai pas pris le tram ou le train mais je me rappelle que les transports en commun sont des endroits propices aux rencontres. Surtout les arrêts et les gares, etc. Quand on attend son tram sous la pluie pendant longtemps, ça peut créer des liens avec ses compagnons d’infortune ou, par exemple, quand on croise la même personne tous les matins à la même heure... Sinon, actuellement pour moi, ce serait plutôt via le boulot et via des amis. Je pense que finalement les meilleurs endroits pour rencontrer quelqu’un c’est encore les clubs sportifs ou d’activités. Par contre, pour les célibataires qui veulent “s’amuser” la ville n’est pas mal surtout depuis que Bruxelles est la capitale européenne.
Il y a beaucoup de célibataires parmi les touristes et les expats qui bossent pour les institutions ou tout ce qui gravite autour. Pour le reste, en tous cas dans les quartiers que je fréquente, à savoir le sud et le sud-est de Bruxelles, ce serait plutôt la “ville idéale pour les couples”. Je ne connais aucun couple qui se soit rencontré via Facebook ou d’autre plateformes sur Internet. Personnellement, J’ai rencontré ma dernière ex sur un site de rencontres, mais je ne compte pas y retourner parce que ce concept m’a vite lassé.
LORE 32 ANS
Diététicienne - Rencontrer quelqu’un, ça peut se faire partout, tout le temps Je suis célibataire depuis sept ans, j’aime mon style de vie mais je ne claquerais pas la porte à l’amour. Je fais inévitablement des rencontres et elles évoluent souvent vers l’amitié. À Bruxelles, le contact se fait très facilement vu le nombre d’habitants, de touristes ou d’expats qui y sont présents. Les gens sont très sociables et se rencontrent aussi grâce à la multitude d’activités à faire. Je pense que l’on peut rencontrer quelqu’un n’importe où si la personne en face est réceptive. Bruxelles peut être un petit Paradis pour tout le monde... fêtards, curieux d’architecture et de culture, amoureux du calme et de la nature. Il y a de quoi s’amuser seul, à deux, à dix. Pour ma part, je pense que les réseaux sociaux jouent sans aucun doute un rôle important. J’ai testé un site de rencontre il y a super longtemps, ça m’a ennuyé au bout d’une heure. Ça ne me correspond pas, mais je trouve ça génial pour les autres.
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DIDDA 36 ANS
OLIVIER 41 ANS
- Où sont les hommes? -
- Seul à Bruxelles. Pas facile tous les jours-
Je suis célibataire depuis deux ans et demi et pour le moment, je suis à la recherche d’une nouvelle relation amoureuse. Je trouve que Bruxelles est propice aux rencontres parce qu’il y a beaucoup de lieux de sorties, c’est une ville qui bouge pas mal. Le tout c’est de prendre la peine et se donner la motivation pour sortir de chez soi et rester ouvert aux autres. Que ce soit au théâtre, dans un bar, au restaurant… J’ai vraiment une préférence pour les rencontres spontanées. Personnellement, j’ai déjà rencontré une personne grâce à un site de rencontres. Néanmoins je n’ai pas trop envie de tenter ce type de démarche. Je ne suis pas beaucoup présente sur les réseaux sociaux, j’utilise internet de façon sélective. En fait, je pense que dès que l’on sort de chez soi on peut rencontrer quelqu’un. Il faut s’y préparer, cependant, j’ai parfois l’impression qu’à mon âge il est difficile de découvrir de nouvelles personnes. D’autant plus que le domaine dans lequel je travaille est peu fréquenté par les hommes. Je pense que Bruxelles n’est pas une ville spécialement romantique. Ici, on est plus connu pour notre humour et ce n’est pas le charme qui prime.
Je suis célibataire depuis un mois parce que je ne souhaitais pas poursuivre une relation devenue bancale. Actuellement, je recherche l’amour. On peut faire facilement des rencontres à Bruxelles, mais probablement moins qu’à Paris ou Londres. Je mise beaucoup sur les amis et les sites de rencontres, à part ça, il n’y a pas d’endroit spécifique de « peopolisation » à Bruxelles si ce n’est les apéros urbains, les jardins suspendus, le boermet, etc. Je pense que le centre-ville est super pour les jeunes couples. Il y a un point qui me semble important parce que j’ai lu que près d’un ménage sur deux à Bruxelles est un ménage célibataire. Malheureusement, cela est peu tenu en compte par les pouvoirs publics et les commerces comme par exemple les supermarchés où les achats doivent toujours se faire en grosse quantité pour être intéressants. L’autre problème que peuvent rencontrer les personnes seules est qu’il est particulièrement compliqué d’acheter un bien immobilier à Bruxelles avec un seul salaire.
Ixelles, Educatrice
Woluwe-Saint-Pierre, Professeur
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LA PRESSION CULTURELLE ET SOCIALE Dans notre logique culturelle, le mariage demeure une étape importante après des études ou une embauche. Il y a quelques dizaines d’années les jeunes se mariait à 15 ans. Mais avec l’évolution sociale l’âge de la mariée est passée à la trentaine. Plus orientée carrière, les hommes et les femmes n’ont plus le mariage en priorité. Cela dit on peut constater que la pression culturelle est plus présente dans la culture orientale et africaine qu’occidentale. On retrouve ce même constat dans la classe ouvrière qui est plus soucieux du statut matrimonial de leur prochain. Que cela fasse partie de votre culture ou de votre éducation, la cérémonie de mariage est une partie intégrante de vos croyances culturelles ou religieuses et une partie essentielle de votre système de valeurs de base. UN RÊVE DE LA PETITE ENFANCE Comme dans les contes de fées qui ont bercés notre enfance, le grand amour se concrétise toujours par un merveilleux mariage. 56
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SOCIETE
Même adulte, il nous reste dans le coin de notre tête, un espoir d’une merveilleuse cérémonie où toute notre famille et nos amis seraient réunis pour être témoins du plus beau jour de notre vie. Même si au jour d’aujourd’hui la cohabitation légale ne nécessite plus de se marier pour légitimer une relation ou rendre officiel un engagement mutuel, la plupart des mariées vous diront encore que « c’était un rêve de petite fille ». QUELQUES CHIFFRES… Plus de 42.000 mariages en 2013, après une forte baisse en 1990 et en 2002, le nombre de mariages civils oscille depuis une dizaine d’années entre 40.500 et 45.500 par an. Les Wallons se marient plus volontiers que les Flamands. Mais qu’il soit flamand, wallon ou bruxellois, le belge prend son temps. Il se marie de plus en plus tard, autour des 35 ans pour le nord et le sud, et 33 ans à Bruxelles. Par contre l’écart des conjoints reste stable (3ans). En chute libre, le taux de mariages catholiques est passé de 50,2% en 1996 à 25,6% en 2007. Bruxelles fait baisser la moyenne, avec 7,2% de mariages catholiques contre 28,4% en Wallonie et 28% en Flandre en 2010 •
3, 4 & 5 octobre 2014
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PARENTS
INTIMITE
Quand l’intimité passe au
SECOND PLAN Devenir parent c’est une foule d’émotions successives, c’est aussi un bouleversement personnel à différents niveaux, et, parfois, c’est une tornade dans le couple. Entre fatigue, stress et cododo, certains couples ont tendance à s’éloigner. Comment faire alors pour conserver l’intimité essentielle à la survie du couple? Que faut-il penser du cododo? On vous dit tout pour que chacun conserve ses petits plaisirs au quotidien. Que du bonheur !
Ca y est, un nouvel être a pris place dans votre vie de couple. Une toute petite personne qui a la particularité d’attirer toute votre attention, a envahi les lieux. Vos proches n’avaient pas manqué de vous prévenir que ce n’était que du bonheur… Merci, on avait compris. En effet, ce petit être sans défense vous apporte un bien fou en vous donnant cette impression qu’il absorbe votre amour à la vitesse d’une glace qui fond au soleil. Que du bonheur! On ne va pas se mentir, le petit, lui, n’a rien demandé. Vous êtes totalement responsable de sa présence et c’est tant mieux. Si vous voyez votre couple s’évaporer c’est peut être de votre faute. Y avez-vous déjà songé ? Vous aimez votre conjoint, vous avez toujours adoré être en sa compagnie. Pourquoi cela devrait-il changer ? Pas d’excuses. Enfin si, rectifions. Vous vous aimez, vous avez une ou plusieurs petites créations home made c’est une belle preuve que tout va bien entre vous. Ce n’est donc pas le moment pour craquer. Ne gâchez rien ou plutôt, ne lâchez rien. Il est important de préciser pour ceux qui n’ont pas d’enfant que ce n’est pas évident de jongler avec tout ça. Vous savez, les amis sans enfant, ceux qui insistent toujours quand ils vous voient « Pourquoi vous prenez pas plus de temps à vous deux ? », « Tu ne dois pas oublier que tu es aussi une femme. », « depuis que tu as un petit, on ne te voit plus »,… Que répondre à cela? Effectivement, nos chers amis n’ont pas tort, d’autant plus que quand ils le disent ça à l’air tellement simple. En réalité, tout cela repose en grande partie sur votre organisation. 58
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Organisez-vous !
Pour ne pas remplacer la complicité de votre couple par une rivalité parfois féroce, il faut veiller à ce que papa comme maman puissent conserver des moments tout seuls. Elle, profitera, par exemple, d’un moment pour prendre soin de son corps de femme. Lui, choisira un moment pour son jogging. Ces moments en solo sont importants pour ne pas oublier qui on est dans tout ça et garder l’envie de plaire. L’histoire d’un couple se cultive chaque jour, avant comme après, l’arrivée du petit. Ensuite, toujours en termes d’organisation, il sera primordial de se fixer une soirée ou un weekend selon vos disponibilités par mois juste à deux. Comme au bon vieux temps ! Se retrouver, engager un processus de séduction, celui-ci appuyé par cette nouvelle aventure qui vous lie ne pourra que vous renforcer. Vous vivrez alors des moments de couple intenses. Par ailleurs, puisqu’un enfant ne laisse pas beaucoup de place à l’improvisation, il sera important de surprendre votre partenaire en lui redonnant cette impression que tout est possible.
Dormir pour mieux veiller
C’est une certitude, vous n’aviez jamais autant conjugué le verbe dormir depuis son arrivée. Lorsqu’on manque de sommeil, plus rien ne va. On manque de patience, on devient irritable et le moindre désagrément devient un
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drame. Durant les premiers mois de l’arrivée de bébé c’est assez normal, surtout si vous pratiquez l’allaitement. Cependant, il existe des solutions alternatives pour se partager les tâches ; donner un complément en poudre ou encore faire des réserves de lait maternel (tirer son lait). Il faut aussi tâcher de privilégier la chambre à part avec bébé et pas entre les parents. En effet, il peut arriver que l’enfant reste dans votre lit pour la nuit. De façon exceptionnelle cela ne pose aucun problème. Mais si cela devient régulier, il faut soit s’être mis d’accord au préalable soit en parler sérieusement. Certains hommes se sentent parfois mis à l’écart lorsque l’enfant passe ses nuits dans le lit conjugal. De plus, un petit n’a pas de notion de son entourage et ne manquera pas de prendre ses aises ne vous laissant que quelques centimètres pour vous reposer. Votre sommeil ne vous en sera pas
reconnaissant !
Cododo et controverse
Le cododo appelé aussi le cosleeping est un mode de couchage qui suscite un vrai débat. Les pros du cododo vous diront que dormir avec l’enfant diminue ses angoisses et renforce votre lien avec lui. Cette sensation de sécurité qu’il va ressentir en dormant tout contre ses parents favorisera son sommeil. A l’opposé, les antis cocodo vous rappellerons que cette pratique comporte des risques à ne pas négliger ; chute du lit, étouffement et augmentation du risque de mort subite multiplié par cinq pour les enfants de moins de trois mois. De plus, lorsque les parents souhaiteront retrouver un lit intime destiné à leur couple, le sevrage pourra être compliqué et provoquer de nouvelles tensions • WATZBY.COM SEPTEMBRE / OCTOBRE 2014
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PARENTS
INTIMITE
Réunion de parents : LEURS AVIS ! ALIZÉE, 27 ANS MAMAN D’UN ENFANT DE 8 MOIS - LA COMMUNICATION DANS LE COUPLE C’EST LA CLEF – L’arrivée d’un enfant change le couple, c’est sur ! En plus, la fatigue additionnée au stress favorise les disputes. Je pense que si le couple est stable avant l’arrivée du bébé et que le communication a une vraie place, les épreuves rencontrées “avec le bébé” sont franchissables. Pour ma part, je suis encore plus amoureuse de mon compagnon depuis que nous sommes parents. Notre enfant a renforcé notre amour. L’image de moi-même a complètement changé. Je ne me vois plus en tant que femme mais plutôt en tant que maman. Il est encore petit et pour le moment, tout tourne autour de lui et j’en oublie parfois de prendre soin de moi comme avant. Nous n’avons pas pratiqué le cododo. Nous voulions garder notre intimité de couple. En plus, le risque de mort subite étant plus élevé nous avons souhaité éviter. Bien sûr, quand bébé était tout petit, il est arrivé que le seul moyen de le faire dormir était qu’il dorme avec nous mais cela n’est arrivé que quelques fois. Nous avons mis bébé dans sa chambre lorsqu’il avait 2 semaines. Au départ, ma libido était totalement éteinte. Mais pas celle du papa. J’ai du faire l’effort quelques fois. Maintenant, 8 mois après mon accouchement, les choses sont redevenues comme avant, voire plus intenses. Il faut dire que nous avons la chance d’avoir un enfant qui fait parfaitement ses nuits. Nous avons donc toutes nos soirées en amoureux. Nous avons commencé récemment à le laisser la nuit chez les grands mères. Cela nous fait un
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bien fou. Nous avons décidé de nous consacrer un week-end par mois en amoureux et pour l’instant, on s’y tient! Nous avons une très bonne communication dans notre couple ce qui nous a énormément aidé lors de ces moments de fatigue intense et de stress. Bien sûr des disputes ont éclaté plus d’une fois, mais ça nous a permis de mettre des mots sur ce que nous ressentions et nous en sommes chaque fois ressortis plus forts. Le principal pour nous est d’affronter les difficultés du quotidien ensemble et c’est ce qui fait que nous y arrivons si bien! Chacun a son rôle dans la vie de tous les jours et ça roule très bien pour nous! »
STÉPHANIE, 29 ANS MAMAN DE DEUX ENFANTS DE 2 ET 4 ANS - IL FAUT S’AIMER TRÈS FORT – L’intimité du couple change énormément avec l’arrivée d’un enfant. Dans mon couple, les câlins doivent presque être programmés. Les journées et les nuits se passent en fonction des enfants. S’ils sont malades ou qu’ils font des cauchemars, par exemple. Mais l’arrivée de nos enfants nous a aussi fortement rapproché et lié davantage sur le plan affectif. C’est un lien indestructible. Je me sens mieux depuis que je suis une maman, je me sens épanouie et plus sûre de moi en tant que femme. J’ai pratiqué le cododo d’une part par facilité d’allaiter la nuit et d’autre part parce que cela rassurait mes enfants. Le cododo a duré environ deux mois. J’ai ressenti un changement au niveau de ma libido. Je pense que c’est lié essentiellement à la fatigue.
Parfois la spontanéité est un peu bafouée et l’esprit est trop chargé. Nous avons fait le choix de garder des moments juste à deux. Nous allons au restaurant ou en weekend à l’hôtel plus ou moins une fois par mois. Sincèrement, je pense que c’est la plus belle chose qui peut arriver à deux personnes qui s’aiment. C’est un mélange de deux êtres. C’est magique à condition de s’aimer très fort pour ne pas faiblir face au stress, à la fatigue, au manque de temps à deux,… Je suis persuadée qu’il faut surtout beaucoup parler dans le couple et surtout être sur la même longueur d’onde pour les enfants... Je souhaite à tous les couples qui s’aiment cette merveilleuse expérience!
JEAN, 44 ANS PAPA DE QUATRE ENFANTS 18, 10, 6 ET 6 ANS - C’EST UNE QUESTION D’ADAPTATION -
Pour des raisons diverses, je ne suis plus en couple avec la maman mais, personnellement, je suis convaincu que l’intimité du couple est bouleversée par l’arrivée des enfants. Devenir papa m’a donné une responsabilité qui m’a rendu plus mature. Moi et la maman avions pratiqué le cododo parce que nous en avions envie, cela n’a jamais posé de problème. Nous trouvions des alternatives pour nous retrouver tous les deux. C’était même plutôt amusant. Ensuite, notre petit garçon a rejoint sa chambre. En tant qu’homme je n’ai pas ressenti de différence par rapport à ma libido. Malgré le stress, la fatigue que nous avons subi par la suite avec nos jumelles, je ne retiens qu’un grand bonheur •
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OU QUAND LA LIBERTÉ N’A PAS DE PRIX Après la présentation de son nouvel album Nyxtape au Botanique en mars dernier, un passage remarqué aux Francos dans la chaleur spadoise mijuillet, une prestation remarquable en soirée de clôture du BSF, Marie Warnant a pris le temps de s’entretenir avec Watzby pour votre plus grand plaisir. Interview de Loïc Busseret
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DISCO GRAPHIE 2005 : De Un A Dix 2010 : Ritournelle 2014 : Nyxtape
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endredi 15 août, 10h30. La rencontre doit avoir lieu au Cook&Book, à deux pas littéralement du Wolubilis. Tout est encore très calme aux alentours de cette librairie/ disquaire/bar/resto qui est déjà ouverte, un jour férié qui plus est. Ce lieu de rencontre, de partage, ce « centre culturel » au sens propre du terme, s’apprête à subir une tempête prénommée Marie. Ses boucles sauvages, ses grands yeux clairs et son joli sourire vont tout renverser sur leur passage. Le pas de la porte à peine franchi, un peu comme si le scénario avait été écrit à l’avance, le tube de George Michael Freedom résonne et donne tout de suite le ton de ce qui va suivre. Car il s’agit bien là d’une attitude, d’une valeur même qui ne saurait mieux décrire Marie Warnant.
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Mais bien avant que le café ne fume, bien avant que les flashs ne crépitent, bien avant que l’entretien ne commence, Marie se plonge spontanément, presque instinctivement dans l’océan de vinyles qui s’ouvre à elle, prête à lui révéler ses plus beaux trésors. Son butin du jour : Elis (Regina) & Tom (Jobim), ainsi que Sir Paul McCartney. Non, il ne s’agit pas de Ram, peut-être la plus belle réussite de Macca en solo, paru en 1971 alors qu’on apercevait encore les Fab’ Four dans le rétroviseur. Non, il ne s’agit pas de New non plus, son revigorant opus de 2013. Mais bien de McCartney II, son premier album après la fin de l’aventure Wings, sorti en 1980, en pleine new wave. Un opus regorgeant donc d’expérimentations électro-rock emblématiques de cette époque, ce à quoi il faut bien dire, le bassiste gaucher le plus célèbre ne nous avait pas vraiment habitué jusque là. Assez parlé du passé, le présent c’est Nyxtape, le troisième album de Marie, après De Un A Dix sorti en 2005, et Ritournelle en 2010. Quatre ou cinq ans entre chaque opus peut paraître long pour un fan ou pour une maison de disques, mais pas tant que ça pour un artiste. « Dans l’industrie du disque, les choses se sont accélérées, la consommation s’est accélérée […] Moi, ça ne me parait pas si long que ça ! C’est quatre ans, mais il y
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a deux ans de tournée, et donc en soi j’ai mis deux ans pour écrire, enregistrer et puis l’envisager sur scène […] Il y a aussi le fait de se nourrir, d’avoir des choses à dire : pour avoir 11 chansons sur ce disque, j’en ai composé une vingtaine ; le fait d’amener quelque chose de nouveau par rapport à ce que j’avais proposé avant. Ceci dit, pendant ce laps de temps-là, même si publiquement je n’existe pas ou plus, je fais encore des choses », explique-t-elle. L’intérêt pour les sonorités de synthétiseurs et le virage électro pris par McCartney en 1980 n’a rien d’étonnant, et semble même carrément cohérent au vu de ce que Marie nous propose avec son dernier album, Nyxtape, sorti en mars 2014 : un renouveau total, un départ de ses deux premiers albums, plus orientés chanson française, tant du point de vue esthétique que du point de vue des moyens de production. En effet, pour ce troisième album, Marie a choisi le modèle « Do It Yourself », c’est-à-dire l’autoproduction, en créant son propre label : Idizou Prod & Publishing. « Disons que rentrer dans les dictats de l’industrie du disque maintenant, ça ne me correspond pas, donc ça ne m’intéresse pas et je suis sûre qu’il y a moyen de faire vivre la musique. D’ailleurs, je n’ai jamais autant tourné que sans booker pour les dates de la tournée, sans label, en faisant tout par moi-même, parce que je l’ai réfléchi comme ça […] Il y a une fraîcheur qui n’est plus là quand il y a une maison de disque derrière, parce que tout le monde est stressé dans ce milieu et que tout le monde veut des résultats. Tout le monde veut
Stromae, mais il n’y a qu’un Stromae ! Après on va dire : « on peut faire du Stromae, c’est ça qui va marcher » mais non… Moi, je me dis toujours : en chanson française, si Jacques Brel débarquait maintenant avec ses superbes textes, je mets ma main à couper qu’on lui dirait : « écoute, c’est pas ça qu’on veut, nous on veut Stromae ». La pochette de Nyxtape a été réalisée par Sacha Lempereur, un talentueux graphiste bruxellois d’à peine 23 ans. Elle représente un chat avec 3 yeux, 2 queues, une double tête. « Ce côté double, c’est quelque chose qui correspond bien à ma personnalité : un côté joyeux, courageux, battant, et un côté très mélancolique […] Avec un 3e œil au milieu qui va droit devant, ailleurs que là où j’ai déjà été. » En fait, Marie n’avait pas envie d’avoir sa tête sur la pochette, ce qui était une demande de la maison de disques pour Ritournelle, et il se trouve que le chat de ce graphiste s’appelle Nyx, le même nom que porte la déesse de la nuit dans la mythologie grecque. « J’aime bien la nuit parce que je m’oublie un peu plus. Sans perdre pied, dire des conneries ou faire n’importe quoi, mais j’aime bien ce temps qui est un peu suspendu et j’écris beaucoup la nuit », ajoute-t-elle. La boucle était bouclée. La partie tape dans le titre de l’album, elle, est venue du fait que Marie mixe des cassettes sur lesquelles elle a mis des sons des albums précédents et de cet album. « J’ai mis des guitares à l’envers, j’ai un peu étiré les sons, donc quand je les mixe, je mets deux, trois ou quatre cassettes, et ça fait un peu un tapis sonore. J’avais WATZBY.COM SEPTEMBRE / OCTOBRE 2014
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envie de sortir de la loop station que tout le monde utilise. » « Elle est banale ma ville à moi, elle est banale mais je l’aime comme ça » (paroles de Bruxelles) Namuroise d’origine, Schaerbeekoise de coeur, Marie est arrivée à Bruxelles comme beaucoup pour étudier, et puis elle a décidé de rester. « Cette ville, c’est ma vie d’adulte. Mes racines sont à Namur, j’ai grandi là, et j’adore mes racines, mais je me sens bruxelloise. » À tel point que notre capitale lui a inspiré un titre, qui est aussi celui dont on lui parle encore le plus après 10 ans et trois albums. La chanson, sobrement intitulée Bruxelles et figurant sur son premier opus, est en fait tirée de son expérience personnelle. « Quand je suis arrivée à Bruxelles, je suis arrivée au quartier Léopold. Je ne connaissais pas du tout Bruxelles, je ne connaissais personne. Je devais visiter un appartement et je ne savais pas dans quel sens aller. J’ai pris un plan, j’ai regardé, je ne savais toujours pas très bien mais j’ai finalement pris la bonne direction vers Saint-Gilles. Et donc en fait, j’ai repris ce chemin : Louise, Châtelain, Saint-Gilles, Meiser…et pour moi c’est un peu comme une balade dans Bruxelles. » La composition de ce morceau s’est faite rapidement, spontanément, et c’est tant mieux. « Je ne me suis pas dit quand je l’ai écrite : « je vais faire un hommage à Bruxelles », c’est venu comme ça. Sinon, si je l’avais préparée avant, je ne l’aurais pas faite, parce qu’il y a Brel, parce qu’il y a Dick Annegarn. »
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Do It Yourself…and Alone! Il est important de souligner que sans le soutien des radios en général et de Pure FM en particulier, alors qu’il s’agit d’une jeune artiste belge avec des morceaux aux influences électro marquées comme Exit, Trip Atlantique ou Les Eaux de Mars, Marie a tout de même joué au Botanique, aux Francos et à la soirée de clôture du BSF. En attendant, elle continue à tracer sa route, seule. Une route qui passera notamment par le festival FrancoFaune, du 10 au 12 octobre à Bruxelles. Mais ce n’est pas tout ! Son nouveau single Make Love va sortir en trois versions différentes (trois comme les trois yeux du chat sur la pochette), elle va à nouveau collaborer avec le styliste Jean-Paul Knott, et elle signera un duo sur le prochain album du rappeur belge Akro (carrière solo lancée en 2006 après s’être fait connaître au sein du collectif Starflam). En exclusivité pour Watzby, Marie nous a confié qu’en plus de cette actu déjà chargée, elle devrait également fréquenter le studio de BXFM (104.3) où elle animera une émission ayant pour thème Bruxelles et les femmes dans la musique à partir de septembre prochain •
Retrouvez l’album “Nyxtape” sur les plateformes de téléchargement légales et dans les bacs
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Marie Warnant flânant parmi les vynils du Cook & Book, à deux pas du Wolubilis
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TOUT LE MONDE SE LèVE POUR
Laurence Bibot C’est au Kings of Comedy Club à Ixelles que Laurence Bibot revient du 23 septembre au 4 octobre prochain, avec son spectacle « Bibot Debout ». A cette occasion, nous avons souhaité en savoir plus sur ce personnage surprenant qui peut compter sur un public fidèle depuis de nombreuses années. Laurence revient avec nous sur ses rencontres prédominantes, son humour spontané et son attachement pour Bruxelles.
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Le stand up permet-il une liberté supplémentaire ? Oui c’est différent. Le stand up permet de parler des choses que l’on a envie de défendre. Ce qui est nouveau pour moi et agréable, c’est le rapport direct avec le public et la légèreté. Je suis seule avec un micro, je suis un peu démunie et cela m’apporte quelque chose de spécial. C’est plus direct et plus frontal. Même si c’est écrit et que j’improvise peu, c’est plus de l’ordre du témoignage que de la performance. Au début, je pensais que j’étais trop vieille pour faire ça, j’ai commencé par cinq minutes, puis vingt et puis trente. Les premières fois, je mettais beaucoup de temps à redescendre, j’avais des montées d’adrénaline incroyables. Finalement ce n’est pas tellement stressant, ça demande simplement une concentration différente. Quels sujets abordez-vous dans votre spectacle « Bibot Debout » ? Dans le spectacle, en dehors des personnages, je ne suis pas très sympathique et je vais essayer d’expliquer pourquoi. Je parle de l’école, des caissières dans les grands magasins, de la condition féminine,… Dans la dernière partie du spectacle, je parle du féminisme ce qui me permet de terminer par quelques portraits d’hommes. Je taquine aussi un peu les français, je prends une revanche en rachetant tout ce qu’ils nous ont fait subir, je crois que le peuple belge me remerciera. C’est le juste retour des choses. Comment décririez-vous votre humour ? C’est très difficile à dire. Je ne me rends pas toujours compte de ce qui me fait rire au moment où ça se passe. J’ai un humour d’observation et c’est après coup que je me rends compte que ça m’a touché, que ça m’a fait rire ou contrariée. Si c’est le cas, je peux en faire quelque chose. Je suis plutôt éclectique et je ne suis pas vraiment bon public. Je me rends compte que je n’aime pas spécialement les comédies, je préfère les drames. 68
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Quel est votre rapport avec le public ? Ce que j’ai avec le public c’est une longue histoire de fidélité, les gens choisissent ou font l’effort de venir me voir au théâtre ou d’écouter la radio. Je veux faire rire le public quand je suis sur scène, au moment même. C’est assez bon enfant, il n’y a pas vraiment de star dans ce mileu belge. En ce qui me concerne, ça reste très gérable. D’autant plus que je ne fais pas beaucoup de télévision. Ensuite, je ne veux pas trop en savoir, cela risquerait de m’intimider ou de me déstabiliser. Dans la vie, je veux rester dans le poste d’observation. C’est celui que je préfère pour raconter sur scène par la suite tout ce que j’ai pu voir. Quel regard portez-vous sur votre carrière jusqu’ici ? Je suis vraiment chanceuse parce que je fais vraiment ce que j’aime. Je suis toujours contente d’être dans les projets dans lesquels je suis. Je suis très épanouie d’avoir fait très peu de choses que je n’aimais pas. J’ai l’impression d’avoir eu beaucoup de liberté. J’ai fait des tas de rencontres prédominantes avec les Snuls au tout début, au Théâtre de la Toison d’Or, avec le Jeu des Dicos ou encore avec les Cafés Serrés. Ce sont des choses qui m’ont fait avancer. Par exemple, une pièce comme « Cendrillon ce Macho » de Sébastien Ministru fait partie des opportunités incroyables que j’ai pu avoir. Il y a aussi plusieurs personnes sans lesquelles je ne serais pas allée aussi loin. Beaucoup d’ailleurs font aujourd’hui partie de des amis. Pensez-vous que votre charme mêlé à votre humour tranché fait votre particularité ? Peut-être mais il y a des tas de choses que je fais sans vraiment m’en rendre compte. Tout cela m’échappe un peu. Je me suis construite avec le temps, je crois que
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j’étais une adolescente affreusement maladroite et pas très coquette. Disons que je me suis rattrapée. J’aime bien l’idée que les choses crues passent mieux quand elles sont bien emballées. Il y a peut être là un paradoxe, en tous les cas, quand je change de voix ou que j’incarne quelqu’un, je ne calcule rien. Je le fais comme je le ressens, je ne me regarde pas faire. Je crois qu’il faut jouer avec ce qu’on est, ne pas essayer de penser à la place des gens et ne pas trop s’autocensurer. Sinon, ça ne fonctionne pas. Etes-vous bruxelloise ? Que pensez-vous de Bruxelles ? Je suis mariée à un vrai Bruxellois, mes parents viennent de Namur et Verviers, je me sens Bruxelloise mais j’ai l’impression qu’il n’y a pas un Bruxellois, il y a tellement d’identités ici. Je suis très attachée à cette ville multiple mais aussi à la Province. Il faut dire aussi que c’est un bon terrain de jeu. Il y a des choses ici qu’il n’y a pas ailleurs. Le Belge a un imaginaire et une façon d’être qui me surprend encore. On a une identité un peu hybride. D’autant plus qu’il n’y a pas un accent belge, il y a autant d’accents que de caractères ou de lieux. C’est très riche. Je suis peu curieuse et je suis sûr qu’il y a des tas de trésors à Bruxelles que j’ignore. Je reste beaucoup sur Uccle et Ixelles tout simplement parce que se sont les lieux où je vis
et travaille. J’adore la forêt de Soignes, je trouve qu’elle est très importante pour la ville. Il est rare d’avoir une forêt qui touche autant de communes à la fois. C’est un bien très précieux. En dehors de « Bibot Debout », quels sont vos projets à venir ? Dans les projets officiels, Il y a les reprises de « Ciao Ciao Bambino » par Sébastien Ministru, on va aussi tourner avec « Cendrillon ce macho » pour la saison prochaine. En radio, je continue les « Cafés Serrés ». C’est vraiment une grande chance pour moi de faire ça parce que j’ai pu renouer avec un public qui me connaissant mais peut être pas de manière aussi fréquente. D’autant plus que le stand up est plus lié à une chronique radio, donc c’est pas mal parce que je crois que le public retrouve ce qui peut lui plaire. C’est assez cohérent • Coralie Denis “BIBOT DEBOUT” - Du 23/09 au 04/10 au Kings of Comedy Club. Infos et réservations : www.kocc.be Du 24/10 au 25/10 au Théâtre 140. Infos et réservations : www.theatre140.be
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MODESIGN ACADEMY
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XE à BRU
Dès le mois de septembre, un tout nouveau programme pédagogique voit le jour dans la capitale. L’occasion pour les passionnés de mode et design d’en apprendre davantage sur l’aspect management.
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ous rêvez de travaillez dans la mode, mais ne savez pas par où commencer ? Vous êtes un jeune designer et souhaitez lancer votre label ? Alors ce qui suit risque de vous intéresser !
Fin septembre, une toute nouvelle formation consacrée aux fonctions de mangement dans la mode et le design fait son apparition à Bruxelles. J’ai nommé l’Executive Master in Fashion & Design Management, placé sous la houlette d’Olivier Zeegers et dispensé dans le nouveau complexe MAD in situ, rue du Vautour 4 à Bruxelles. Au programme de ce master complémentaire, six mois
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Ci-contre, dans leur atelier, un aperçu des shootings photos
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de cours intensifs, distribués en 12 modules alliant une plongée en profondeur dans le secteur et l’acquisition de compétences spécifiques à la gestion d’une marque, ainsi que six mois de stages dans les meilleures maisons de mode. Soutenu par des organisations professionnelles de haut vol comme le MAD Brussels, la Maison du, Jobs in Design, Fedustria, CreaModa, COMEOS, WBDM ou encore Brussels Exclusive Labels, le projet répond à un besoin qui se faisait pressant. « Dans d’autres pays comme la France, l’Angleterre, les Pays-Bas ou l’Italie, ce genre de master existe déjà. Pas chez nous. Ce qui est assez étonnant puisque l’on a plusieurs écoles de création. À présent, les étudiants qui veulent se former aux métiers du management puissent le faire en Belgique », avance Olivier. Avant de débuter leur formation, tous les étudiants bénéficieront d’un bilan de compétences établi par un bureau de sélection bruxellois. « On souhaite qu’ils sachent exactement où ils en sont pour qu’ils commencent directement à définir leur projet professionnel. À terme, l’objectif est que les étudiants qui sortent de ce master soient armés pour se construire une carrière intéressante, un job qui correspond à leurs attentes et leur compétences », précise-t-il. Et d’ailleurs pour les former au mieux, le nombre d’étudiants a été limité à 25. Pas plus. Concrètement, en dehors des enseignements plus théoriques, les étudiants travailleront ensemble sur un projet de Pop-Up Brand. Les produits développés en collaboration avec une équipe de designers seront réalisés en impression 3D. Au final, les créations seront présentés dans deux Pop-Up Stores, l’un à Bruxelles et l’autre au Maasmechelen Village, mais aussi lors d’une expo au Musée du Costume et de la Dentelle et dans un show-room pour les acheteurs internationaux. « Les étudiants vont devoir travailler sur tout le processus de A à Z, la production, la présentation, la distribution,
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“DANS D’AUTRES PAYS COMME LA FRANCE, L’ANGLETERRE, LES PAYS-BAS OU L’ITALIE, CE GENRE DE MASTER EXISTE DÉJÀ. PAS CHEZ NOUS.”
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le merchandising, la communication… Si ça marche, c’est super ! Sinon, ils devront adapter leur travail. Cette formation met tout le monde au défi et place les étudiants dans des situations très concrètes », ajoute Olivier. Alors que se pose la question de la différence entre ce master exécutif et le cursus proposé à La Cambre, le message devient rapidement très clair : on se trouve plutôt dans une relation de complémentarité. « À La Cambre, on forme des créatifs de haut niveau en les poussant le plus loin possible dans l’expression d’une identité créative personnelle. Ce créatif peut ensuite venir chez nous et apprendre toutes les étapes jusqu’à la vente du produit. Comment on présente un produit, comment on communique avec le client, quel est le prix de revient, les marges etc. Ca lui permet donc de travailler en équipe et de rencontrer des gens qui ont des compétences différentes. En fait, l’idée est que les
S’élevant à 4.650€, le minerval pourrait sembler prohibitif pourtant une formation similaire coûte souvent près du triple dans les institutions étrangères ! Il n’y a donc pas de quoi se plaindre. Côté mode belge, plusieurs grands noms contribueront à ce projet. Parmi eux, nous pouvons déjà vous dévoiler ceux de Fabienne Delvigne, Jean-Paul Lespagnard ou encore Christian Wijnants. Pour plus d’infos et pour les inscriptions, rendez-vous sur www.modesignacademy.com
Tony Delcampe
Julien Pohl
L’AVIS DE
étudiants de La Cambre qui ont déjà testé leur identité créative, s’associent pour développer une marque », affirme Olivier.
Depuis près de 15 ans, Tony Delcampe dirige la section « Stylisme et création de mode » de La Cambre. Une option pour laquelle les inscriptions tendent à augmenter, doucement. Contrairement à la Modesign Academy qui se concentre sur le management, La Cambre forme des créateurs et développe leur identité créative. « Ces personnes sont capables d’initier et de motiver de grandes idées au sein d’une maison de couture ou de leur propre maison, de diriger des équipes et de comprendre comment tout se passe. C’est un long processus qui prend cinq ans et quand ils sortent de chez nous, ils ont une signature personnelle », affirme Tony Delcampe. Outre la créativité, l’école bruxelloise met un point d’honneur à inculquer de réelles techniques à ses étudiants et ce, tout au long de leur cursus. Ici aussi, le nombre d’étudiants est limité à vingt, un examen d’entrée suivi d’un entretien personnel avec Tony sont donc organisés chaque année. Très prenant, le programme demande un travail constant et une réelle motivation de la part des étudiants. Au cours de leurs études, ceux-ci sont amenés à réaliser quatre stages et deux projets. « Dès la première année, ils partent à Milan, à Paris, à Londres, à New York dans les maisons qu’ils choisissent. C’est vraiment une force de l’école. D’ailleurs, nos étudiants sont très demandés par de grandes maisons comme Balenciaga, Dior… parce qu’elles savent que notre formation les a préparés au mieux. Souvent, ces expériences conduisent à des contrats sur le long terme
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», précise-t-il. Si la Modesign Academy cherche à compléter la formation reçue par les designers dans les écoles artistiques en leur offrant une optique plus managériale, Tony Delcampe défend quant à lui l’idée selon laquelle la création doit rester la préoccupation principale d’un styliste. « Les grandes réussites de la mode viennent souvent des artistes qui se sont liés avec des gens intelligents. Je promeus plutôt les binômes créateur/ manager. Nos étudiants travaillent pratiquement jour et nuit durant cinq ans... On ne peut pas les charger avec autre chose. Et puis, je crois que quelque part ça limite à la créativité. Par contre, pour ceux qui souhaitent lancer leur marque, ça peut se révéler vraiment intéressant », explique-t-il. Enfin, pour ceux qui rêvent d’une carrière dans le stylisme, voici quelques conseils de Tony Delcampe. « Avant tout, il faut vraiment être passionné par la mode et s’y intéresser de près. Ca ne doit pas seulement être un fantasme. Après, c’est préférable d’avoir une fibre créative que l’on développe jour après jour par une pratique régulière du dessin par exemple ». En règle générale, une fois que l’on est certain de ses motivations, il ne faut pas hésiter à développer sa culture générale. Car plus un créateur nourrit son esprit, plus il enrichit son identité artistique.
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Sa griffe reconnue comme synonyme de glamour boudoir, la reine de la lingerie offre aux femmes une nouvelle collection sexy et féminine cet automne. À l’occasion d’une interview exclusive, Watzby découvre allègrement le côté bruxellois de la créatrice.
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Par Anna Mellone
range noire sévère, bouche carmin, une garde-robe exclusivement noire, à peine ponctuée de blanc et d’apparence sobre… Chantal Thomass est reconnaissable entre mille icônes de mode. Saison après saison, celle qui a décloisonné les genres nous livre une lingerie fantaisie et espiègle dont elle seule détient le secret. Sa dernière collection s’inscrit élégamment sous le signe des années 20, tout en rendant hommage aux grandes femmes de l’époque. Mais saviez-vous que la papesse des dessous chics et affriolants est aussi une grande fan de Bruxelles ? Bruxelles, la capitale des antiquaires ? Amatrice des antiquaires, des marchés aux puces et autres déballages vintage, Chantal Thomass adore chiner. Surtout dans notre belle capitale… « À la Rue Haute et à la rue Blaes, il y a plein d’antiquaires qui sont vraiment très bien. Et puis, j’aime beaucoup aussi le marché matinal sur la Place du Jeu de Balle. De temps en temps quand j’ai plus de temps, je passe des weekends à Bruxelles pour me rendre à des déballages. Il y a six mois, je suis allée à Waterloo pour assister à un déballage à 7h du matin. Ca m’amuse beaucoup et on peut très bien chiner en Belgique, il y a de jolies choses », nous explique la créatrice parisienne. Deux points positifs au marché récup’ bruxellois : on y trouve des objets insolites et les prix y sont moins élevés qu’ailleurs. « Je trouve principalement des objets de décoration, mais pas seulement. Quand j’ai refait ma maison de campagne il y a sept ans, je n’ai acheté que des baignoires anciennes en Belgique par exemple. La dernière fois par contre, je me suis offert une chaise très rigolote qui ressemble à un personnage… Un peu comme
Magritte en chaise en fait. Je trouve vraiment des choses originales et intéressantes. Il y a aussi des miroirs, des lustres, plein de choses ! », poursuit-elle. Une collection automnale qui fait la part belle aux années 20 Les Années folles, les fêtes parisiennes et les grandes dames aux costumes de garçonnes et autres robes charleston de l’époque ont franchement donné le ton à la dernière collection de lingerie de Chantal Thomass. Hautement Art déco, cette ligne automne/hiver 2014/2015 fait la part belle à la féminité, au raffinement et à la sensualité. « Cette année, j’ai choisi le thème des Années folles parce que cette période a vu naître la première vraie révolution de la femme. Tout à coup, après la guerre, les femmes se sont émancipées. Elles montraient leur jambes et leurs bras, se faisaient bronzer, allaient à la plage, se coupaient les cheveux... Et puis, il y a eu des femmes célèbres que je trouve intéressantes à cette époque là. De Joséphine Baker à Zelda Fitzgerald », explique la reine de la lingerie boudoir. Au programme, guêpières, culottes hautes, boxers et soutien-gorge à la coupe en corbeille ou triangle qui galbent la poitrine. Le tout agrémenté de volants plissés, dentelles, sequins et soie sur fond de noir jais, gris fumée, rose poudre, vert jade, tons prune ou encore violine. Ses collections rendant hommage à la femme depuis toujours, c’est tout naturellement que Chantal Thomass a eu l’audace de jouer avec les codes du sexe et de l’érotisme dans ses créations. L’aventure débute à la fin des années 60, lorsqu’elle lance sa première marque de prêt-à-porter, Ter et Bantine. Là, elle prend un plaisir fou à détourner les étoffes traditionnellement masculines et à jouer avec les genres. Et il faut avouer que la stupeur a
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Les dessous chics de Chantal Thomass
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été grande dans le milieu de la mode lorsque la jeune créatrice introduit malicieusement la lingerie dans son défilé de 1975. Mai 68 bien consommé, ses pièces outrageusement sexy font l’effet d’une bombe. « À la fin des années 60, quand on avait 20 ans, on ne portait pas de soutien-gorge parce que ce n’était pas du tout la mode, c’était ringard et trop couvrant. Je n’ai donc pas connu la lingerie. Et puis, vers 25 ans, je faisais du prêt-à-porter et je me suis dit que c’était quand même dommage de se priver de pièces de lingerie qui avaient existé dans le passé… J’ai donc commencé à en mettre dans un défilé en les retravaillant dans des couleurs vives, très différentes de ce qui avait sur le marché. Je les ai donc utilisées comme accessoires, par exemple une chemise ouverte sur un soutien-gorge, un porte-jarretelles visible sous une jupe fendue. Ca a plu tout de suite aux filles de ma génération parce qu’il y avait un besoin. À l’époque, les jeunes femmes de mon âge ne savaient pas ce que c’était, elles n’avaient jamais porté de lingerie et elles n’avaient pas de gêne. Les féministes avaient supprimé la lingerie parce que c’était une sorte d’asservissement à l’homme. Mais dans les années 70, on avait acquis notre liberté. Les féministes avaient le travail, il n’y avait pas de problème par rapport à l’homme. Donc, la lingerie n’était plus vue comme un élément pour séduire les hommes uniquement », se souvient-elle. Ses créations coquines et sans tabous s’adressent aux femmes assumant leur sensualité et leur liberté. En termes de clientèle, la lingerie diffère de la mode en général. « Elle n’est pas liée à l’âge : il y existe 76
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simplement des femmes qui sont plus sensibles à la lingerie. Elle leur permet de se faire plaisir. Ca peut plaire aux hommes aussi, mais le but principal est de se sentir bien. Par exemple, il y a de très jeunes femmes qui adorent les sous-vêtements raffinés et qui économisent pour s’offrir une jolie parure. Par contre, il y en d’autres plus âgées qui ont les moyens de s’en acheter plusieurs et que ça n’intéresse pas parce qu’elles considèrent que ça ne se voit pas. La lingerie relève d’une espèce de raffinement et de sophistication personnels. Quand on porte des jolis dessous, on se sent bien et je trouve qu’ils donnent confiance en soi », précise Chantal Thomass juste avant de me dévoiler une anecdote faisant écho à ma propre expérience. « Ma mère et même ma grand-mère disaient toujours qu’il faut avoir de jolis sous-vêtements parce que s’il vous arrive un accident dans la rue et que vous allez à l’hôpital, il faut être bien habillé et propre en-dessous. Dans les anciennes générations, c’est quelque chose que l’on se disait de mère en fille. Il faut être bien sous toutes les coutures. » Si de nombreux Bruxellois se plaignent des embouteillages, de la pollution, voire de la saleté de leur ville… Chantal Thomass quant à elle apprécie énormément la capitale, elle dont les créations sont distribuées à travers 25 points de vente à travers le monde. « Bruxelles est très agréable, les gens y sont très gentils. Je trouve aussi qu’il y a un côté calme et reposant à Bruxelles. Je comprends donc pourquoi beaucoup de Français s’y installent. (…) L’atmosphère est plus cool et détendue. Au restaurant, tout le monde est sympathique. Chaque fois que je prends un taxi, les conducteurs sont adorables. Oui vraiment, c’est plus cool », conclut-t-elle •
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Plongée dans l’univers délirant de Julien C
Le créateur belge inventif et cocasse ne cesse de nous surprendre collection après collection. Watzby s’offre une petite virée dans son esprit foisonnant, fantaisiste et parfois, surréaliste.
Gaîtan Chekaiban
laessens
Geert De Wolf
Bruxellois de cœur, Kristof Buntinx offre des œuvres complètement décalées et excentriques à la capitale dont il affectionne le caractère pétillant et l’atmosphère multiculturelle insufflée par les institutions européennes, mais surtout à la mode belge. Au-delà de leur inventivité, les pièces imaginées par cet artiste et couturier portent toujours un message empreint d’actualité, plus profond qu’il n’y parait de prime abord. Quand on regarde de plus près le travail de Kristof Buntinx, on se rend compte qu’il dépasse le simple couturier, c’est un créatif à part entière. D’ailleurs luimême ne se définit pas comme un créateur, mais « plutôt comme un penseur… Je pense sans cesse, j’ai tout le temps des tas de pensées. C’est d’ailleurs bien simple, je n’arrive pas à me reposer. Je ne peux pas rester sans rien faire, j’ai besoin de m’occuper et aussi de concrétiser mes idées », confie-t-il.
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De manière générale, quand ses créations ne sont pas rattrapées par l’actualité comme la collection ‘Les Joyaux de la Couronne de Belgique’ sortie au moment
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du couronnement du roi Philippe ou les t-shirts rose fluo ‘God Save The Queens’ lors de l’interdiction aux fonctionnaires anversois de porter de t-shirts arc-enciel lancée par Bart De Wever, c’est elle qui leur donne l’impulsion. « Je vis aussi dans ce monde, je l’observe et en exploite toutes les idées. Pour les boxer-shorts pro gay par exemple, j’avais vu une vidéo montrant des homosexuels qui se faisaient arrêter en Russie. J’ai trouvé ça choquant et j’ai voulu réagir », précise Kristof. Et sa façon de protester passe indubitablement au travers de son travail et ses réalisations souvent bien pensées. Des idées, le créateur imaginatif n’en manque pas ! De la récente série de t-shirts pour des enfants répondant aux mêmes patronymes que les stars Britney, Kylie, Bono ou Shakira, aux robes couture pour Dana Winner ou Marlène de Wouters, en passant par les Bijoux de Crise, aux slogans « mutuelles » ou « femmes de ménage » en 2013. La création qui attire le plus notre regard est celle d’un sac en cuir en forme de croix. « Dedans, il y a tous les outils servant aux stylistes : ciseaux, aiguilles, fil, mètre, dé à coudre… Ce sac représente ce qu’est la mode pour
moi : une croix que je porte. C’est la passion en somme », nous explique Kristof. Actuellement, cet artiste subversif aux multiples facettes vient de sortir une collection d’habillement dans la veine de la customisation. « L’objectif est d’imprimer un design personnel et significatif sur des basiques. Ca marche avec des pulls, des chaussures, des sacs… L’originalité est dans l’idée du motif et le message qu’il transmet. Pour cette ligne, j’ai par exemple utilisé les graphiques de la cotation boursière d’Inditex, LVMH, Kering ou encore H&M. Je voulais dénoncer le fait qu’aujourd’hui l’aspect financier de la mode compte souvent davantage que le côté créatif », avoue-t-il. Outre un projet de robe entièrement constituée d’OLEDs, Kristof Buntinx travaille actuellement sur un livre qui portera son patronyme et dévoilera ses créations les plus emblématiques. Pour les intéressés, sachez qu’il sera disponible à la fin de l’année • Pour en savoir plus : www.kristofbuntinx.com WATZBY.COM SEPTEMBRE / OCTOBRE 2014
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Deep Web la face cachée et dangereuse d’internet
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oin d’être un nouveau blockbuster américain à la mode, le « deep web » ou « web profond » constitue la partie cachée, submergée et totalement invisible d’internet, où se déroulent des activités plus ou moins légales. De la vente de faux documents au trafic de drogue, en passant par la diffusion d’informations censurées. Fort heureusement, il est impossible d’accéder à ses services par une simple recherche sur Google ou tout autre moteur de recherche classique. Ce monde parallèle où le marché noir est roi représente le terrain de jeu privilégié d’une poignée d’initiés. Le deep web peut ainsi se révéler un outil extrêmement puissant, mais tout aussi dangereux pour les internautes lambda. Une brève escale suffit en effet à faire de mauvaises rencontres. Pour vous en prévenir, ne comptez pas sur les autorités ! Contrôler l’internet classique, ses utilisateurs et les activités qu’ils y entreprennent s’avère déjà une tâche complexe. La partie submergée de l’iceberg Si l’iceberg au sein de l’océan représente souvent internet, on retrouve à la surface des moteurs de recherche classiques. À l’aide de leurs outils d’indexation, ceux-ci naviguent de lien en lien à travers différents sites et en archivent le contenu dans des serveurs accessibles à tous. Ce qui permet de retrouver une page particulière via des mots clés ou des tags. Mais toutes les pages ne sont pas facilement repérables. Certaines statistiques ont d’ailleurs estimé que seuls 4% des sites sont indexés par les moteurs de recherche. La majorité des données
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présentes sur le web, près d’un trilliard d’informations, est donc invisible. Dès 1994, Jill Ellsworth a qualifié de « deep web » cette partie cachée de la Toile riche en contenus privés, parfois sensibles. Là se trouve l’origine du site WikiLeaks, créé par Julian Assange en 2006, qui a su en exploiter bon nombre de documents institutionnels pour divulguer leur contenu confidentiel inquiétant. Durant les révolutions arabes, de nombreux révolutionnaires s’en sont également servi pour communiquer et échanger tout en profitant de l’anonymat offert de ce côté sur Net. Adulé par des défenseurs de grandes valeurs comme la liberté d’information et d’expression, le web profond se veut pourtant aussi le règne des produits et services répréhensibles légalement voire moralement, totalement hallucinants pour l’internaute. Tor, porte d’entrée sur un univers inexploré Exit Google pour accéder aux pages intraçables par les recherches ordinaires, dans les profondeurs de la Toile, c’est Tor (The Onion Router) qui règne en maître. Ce dernier permet de retrouver toutes sortes de pages exemptes de noms de domaine. En effet, si vous ne savez pas ce que vous cherchez et surtout où chercher, vous serez rapidement perdu. Composée de chiffres et de lettres, les adresses de sites n’ont aucun lien avec leur contenu et présentent un point commun, leur terminaison « .onion ». De par son nom et son icône, Tor se sert de l’oignon pour faire allusion à la structure nodale et en couches du deep web. Cet agencement particulier permet de dissimuler l’identité de ses utilisateurs par le brouillage de leur
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Tous vos amis sont à la pointe sur l’histoire du « web profond » et vous, vous n’avez pas encore compris s’il s’agit d’une nouvelle série TV ou d’une nouvelle manière de télécharger films et chansons ? Pas de panique, on va tout vous expliquer !
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adresse IP. Comment ? En faisant transiter la connexion à travers différents serveurs situés aux quatre coins du monde. Lorsque l’on s’aventure plus loin dans ce web parallèle et gigantesque, on tombe nez à nez avec des contenus illégaux et singuliers, favorisés par l’anonymat. Espace de choix pour l’illégalité À côté des bases de données institutionnelles, de documents financiers ou autres échanges Intranet, le deep web regorge de plateformes destinées au partage de contenu illicite ou de vente de produits prohibés. Publiquement connu, Silk Road est au web profond ce qu’e-Bay ou Amazon est à l’internet classique. Il s’agit en fait d’un marché noir florissant où l’on peut facilement se procurer toutes sortes de drogues, d’armes et de contenus répréhensibles. Et cela va du matériel pédopornographique aux « snuff-movies », des films atroces où les protagonistes sont réellement torturés et assassinés, en passant par des instructions servant à la construction de bombes artisanales. Fermé un moment en 2013 par les forces de l’ordre américaines, le portail a été recrée un mois après. Chaque article y est décrit minutieusement et accompagné de photos, comme pour une simple paire de lunettes ou d’un bracelet quelconque. Pour les échanges commerciaux, le web profond possède sa propre monnaie virtuelle et cryptée, le Bitcoin. Tout comme pour une monnaie réelle, sa valeur peut subir des oscillations en bourse. Les Bitcoins s’acquièrent en ligne via une carte de crédit et de l’argent réel. Seul moment où
l’on est obligé de divulguer sa véritable identité. Une fois rôdé au système, il n’y a pas de limite à ce que l’on peut trouver dans les abysses de cet univers parallèle. Il est même possible d’embaucher un tueur à gages. Selon un sondage récent, les tarifs de ces professionnels sinistres varient de quelques dizaines de dollars au Mexique à près de 90.000 dollars ailleurs. Selon une éthique créée sur mesure, certains d’entre eux refuseront de tuer un mineur ou augmenteront leurs honoraires pour supprimer un soldat américain, un policier ou un homme d’affaires. Un internaute averti en vaut deux Si vous décidez de vous aventurer dans les méandres de la Toile, vous le ferez à vos risques et périls. Un conseil tout de même : prenez garde à camoufler votre identité ! À défaut, vous seriez indentifiables par les forces de l’ordre œuvrant on-line ou pire, par des hackers malveillants. Veillez donc à activer proxys, pare-feu, anti-virus dernier cri et à déconnecter ou couvrir votre webcam. Pensez également à désactiver Java, les cookies et les données temporaires ; à utiliser une connexion cryptée du type VPN et surtout, à nettoyer votre ordinateur avec un programme de type CCleaner. Au-delà des trafics illégaux qui en soi ne sont pas une grande nouveauté, la facilité avec laquelle tout internaute un tant soit peu expérimenté peut aujourd’hui avoir accès à ce règne international de l’illégalité et des activités criminelles est déconcertante. D’autant plus, qu’il est encore plus facile de faire de nouvelles victimes à travers le monde. Alea iacta est… •
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El Pintor
Chaleur Humaine En lice pour décrocher les lauriers du meilleur album français de l’année, la mystérieuse Héloïse Letissier qui s’est choisi comme nom de scène Christine & the Queens nous avait déjà retourné le cerveau via un EP déroutant de beauté intitulé Nuit 17 à 52. La chanson du même nom (et son clip) avait hanté les nôtres tout comme le nostalgique mais splendide Photos Souvenirs aux basses et au texte renversants.
son album par It aux beats qui rappellent les Madonna des 80’s. S’ensuivent les singles Saint Claude et Christine aux mélodies tendres puis Science Fiction qui a des faux airs d’une chanson de Richard Gotainer tandis que Paradis Perdus nous y emmène par sa mélancolie presque enfantine. La profondeur, l’émotion se perpétuent tout au long de la traversée (Chaleur Humaine, Narcissus is Back, Nuit 17 à 52).
La Nantaise a encore pris une dimension et livre un LP splendide où elle confirme l’immense bien que l’on pensait déjà d’elle. Oscillant de l’anglais au français avec le même bonheur, elle ouvre
Christine porte des fleurs sur la pochette de son album, c’est un jardin entier qu’on aurait envie de lui offrir pour l’immense cadeau qu’elle nous a fait. L’album-sensation de la rentrée. Because
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Sans faire énormément de bruit, Interpol s’est au fil des années et surtout des albums solides et cohérents (Turn on the Bright Lights, Antics, Our Love to Admire) installé comme un des groupes phares de ces 15 dernières années. Orphelins de leur bassiste Carlos Dengler (connu sous le nom Carlos D.) qui a décidé de quitter le groupe peu de temps après l’enregistrement du dernier album en 2010, les New-Yorkais d’Interpol reviennent avec un cinquième album qui portera le nom El Pintor. Le chanteur Paul Banks a repris les parties de basse en studio et il continue par ailleurs à asséner ces textes sombres de sa voix si
particulière. Ils ont également été rejoints pour l’enregistrement par Roger Joseph Manning Jr qui a travaillé avec Beck et par Rob Moose collaborateur récurrent de Bon Iver qui devraient tous deux apporter une touche mélodique supplémentaire. Plusieurs morceaux ont été envoyés en éclaireur : le très « interpollien » Ancient Ways et le plus original All the Rage Back Home. 10 titres sur la tracklist dont également ce Anywhere qui a nos faveurs. Après une prestation très carrée à Werchter, ils seront de retour en Belgique à Forest National en janvier 2015. Carton probable de cette fin d’année. Matador / Soft Limit
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Where Neon Goes To Die Enième projet parallèle de l’ultra-productif et talentueux Tom Barman hors de Deus, Magnus a vu le jour au début des années 2000 à une époque où le chanteur anversois avait décidé de faire un break avec son groupe historique et de se lancer vers d’autres types de production. Il fonde donc un duo avec le génial DJ britannique CJ Bolland et en 2004, ils sortent un premier album
intitulé The Body Gaves You Everything assez bien accueilli avant plusieurs singles plus isolés comme Rythm is Defied ou Summer’s Here que Barman utilisera sur la B.O. de son film Any Way the Wind Blows. Après avoir laissé le projet un peu en suspens, ils reviennent ici avec un nouvel opus qui portera le nom de Where Neon Goes to Die et dont ils ont déjà divulgué quelques pistes
III Notre seconde étape belge se nomme Von Durden. Initialement connu sous le nom Von Durden Party Project, ces Louviérois avaient fendu la glace en 2007 avec le single ultra-accrocheur Dance to the Music. D’une efficacité assez redoutable en live, ils avaient ensuite confirmé l’essai de leur power rock mélangeant à la fois le rock pur et la pop sautillante sur le deuxième album Dandy Animals. La composition du groupe a apparemment été un peu modifiée pour ce troisième effort avec l’arrivée de Fabrice Giacinto, bassiste de Romano Nervoso et d’une charmante claviériste prénommée Gladys. Sobre-
lors de concerts cet été en festival, notamment aux Ardentes et au Pukkelpop. Un morceau (Singing Man) a également précédé la sortie et ce n’est autre que Tom Smith, frontman charismatique d’Editors qui en a assuré la partie vocale. D’autres collaborateurs de renom comme le dieu vivant David Eugene Edwards, fondateur de 16 Horsepower et Woven Hand, mais aussi Selah Sue et Tim Van
Hamel (Evil Superstars) participent à la sauterie. Magnus Brilliantum Est ! Bulbus / Universal
DEVILEYES ment intitulé III et flanqué d’une photo de couverture à la moustache vintage porn 80’s prise lors d’une soirée arrosée, leur nouvel album est un vrai petit bijou rock qui traverse les époques avec bonheur, des 70’s Led Zep sur In the Room ou Don’t Let me down aux allures punk sale 80’s de Kick Outta me en passant par des titres plus modernes mais inspirés des 90’s comme Creatures above the Law ou Like a Bazooka ou encore World on Top à la Arctic Monkeys. Ils réaliseront leur release party le soir de leur sortie officielle le 1er octobre dans le cadre enchanteur de la Rotonde du Botanique. Next Step
On termine par un groupe qui pourrait bien créer la très belle surprise de cette rentrée, j’ai nommé les Londoniens de We Are Shining. Ils proposent en effet un drôle de mélange, mix quasi improbable et novateur de plein de styles. Une base de samples de hip-hop, mais avec des guitares presque americana et une soul teintée de jazz. La voix de la chanteuse nous fait par instants (Breaks) penser à celle de la sensuelle FKA Twigs, par instants (Stagedive) à celle plus rauque de Kelis. Il règne en tous cas comme une atmosphère de western, comme une impression de traversée du désert au son du banjo,
de guitares quasi sudistes pimentées ça et là d’une basse à la rythmique afro on ne peut plus solaire (Hey You, Wasted Times). On navigue aussi quelque part dans l’espace avec des envolées aériennes (Whirlwind, Road) qui font perdre tout sens de la réalité. Que dire dès lors des titres Hot Love chanson chorale devenue single imparable et de notre climax nommé Wheel que les Anglais n’ont même pas peur de placer en queue de peloton tant elle donne une magnifique impression de couleurs à l’heure de refermer ce splendide opus ? Assurément le british band à suivre. Self Released
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Benoit Jacquot Autre triangle au niveau du scénario, celui proposé par Benoît Jacquot (Les Adieux à la Reine, Cherchez Hortense et le très mitigé Casse-tête chinois) qui regroupe à l’écran rien moins que Benoît Poelvoorde, Charlotte Gainsbourg, Chiara Mastroianni. Sans compter la figure maternelle jouée par l’immense Catherine Deneuve. Notre Ben national n’est jamais aussi bon que lorsqu’il est placé dans des rôles tragiques (Entre Ses Mains, Les Convoyeurs Attendent) et il tombe ici dans un dilemme amoureux plus que délicat dont il lui sera difficile de se dépatouiller. Mais c’est surtout la confrontation des femmes entre elles, personnages forts et fragiles interprétées par ces actrices 94
géniales qui vont donner le ton du film. Mastroianni et Gainsbourg, « filles de » par excellence, y puisent peut-être une complicité naturelle qui transparaît complètement à l’écran. Froide mais impeccable comme toujours, Deneuve porte le costume maternel avec flegme, classe et décontraction, normal me direz-vous quand on a sa propre fille comme fille à l’écran… Il y a certes quelques longueurs, quelques incohérences dans le scénario, mais les prestations sont bonnes et les joutes entre acteurs (actrices surtout) valent certainement le détour.
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« Cachez ce sein que je ne saurais voir ». Ces Américains, quand même ! Ou comment les champions du puritanisme font le meilleur coup de pub possible à une bandeannonce qui (en plus) n’en avait pas forcément besoin ? Ce deuxième épisode de Sin City s’annonce en effet comme un des gros cartons de la rentrée. Presque 10 ans après, le duo de réalisateurs Frank Miller et Robert Rodriguez, remet le couvert et la formule reste Sortie: 17 septembre quasi la même : casting pléthorique de vedettes, jolies filles à la plastique avantageuse, scénario
Robert Rodriguez sanglant, bastons à gogo et dialogues saupoudrés de cynisme. J’ai tué pour elle convoque ici aussi la vengeance et les trahisons par amour ou pour l’appât du gain. Le tout emballé dans une photographie volontairement rétro mi-jeu vidéo, mi-film noir qui redonne cette même impression géniale de se perdre dans une réalité parallèle. Mickey Rourke, Bruce Willis, Josh Brolin pour les figures masculines dégoulinant de testostérone et la brochette Jessica Alba, Rosario Dawson, Eva Green et son déjà légendaire peignoir transparent pour la surenchère de glamour. Un peu peur des suites, mais impatient de voir s’il sera à la hauteur du premier !
Sortie: 17 septembre
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Bertrand Bonello
A l’instar des 2 versions de La Guerre des Boutons, la sortie de ce 2ème biopic sur Yves Saint-Laurent quelques mois après celui signé par Jalil Lespert a de quoi surprendre et il est forcément difficile de ne pas comparer. Difficile également vu les caractéristiques de vie du couturier de ne pas retrouver des personnages centraux ou des événements fondateurs. Mais là où la différence se marque entre les deux films, c’est dans son dessein artistique qui, même s’il ne faisait pas forcément défaut dans le premier, donne une dimension cinématographique et un supplément d’âme au film. Là où l’histoire d’amour
avec Pierre Bergé, de sa rencontre à la fin en passant par les épreuves de leur vie de couple, était la colonne vertébrale, ici, la figure centrale est YSL et Bertand Bonello a fait le choix d’une immersion dans le cerveau du maître. On a donc droit par métaphores et par sauts anachroniques à ces rêves ou à des effets spéciaux pour mettre en images ses sources d’inspiration majeures comme Proust ou Mondrian. Par contre, on avait tellement adoré le duo Niney-Gallienne que du coup, même si le casting est à la hauteur avec un Gaspard Ulliel troublant et une prestation honorable de notre compatriote Jérémie Rénier, l’identification aux personnages était fixée dans notre esprit
Sortie: 24 septembre
Ditriech Bruggeman
En cette période de croisée des chemins et de questionnement permanent sur la place du religieux en nos sociétés, le réalisateur allemand Dietrich Brüggemann porte à l’écran ce Chemin de Croix qui a reçu l’Ours d’Argent au festival de Berlin. La figure centrale de son récit est une jeune femme prénommée Maria, issue d’une famille de catholiques très pratiquants et soumise à une éducation maternelle on ne peut plus rigide. On va petit à petit être les témoins de son parcours initiatique vers la foi sacrée et Brüggemann pousse le vice jusqu’à diviser mathématiquement le long
métrage en 14 scènes, comme autant de moments clés du parcours christique qu’il transpose à l’histoire de la gamine. La mise en scène est volontairement épurée et l’absence de toute musique (on met du temps à s’en rendre compte) renforce encore les moments d’intensité et de presque gêne que l’on peut ressentir tant on assiste à des séquences de lobotomisation du cerveau par des figures d’autorité comme le prêtre ou les parents. La figure de la mère est ainsi écrasante et le contraste entre celle-ci et la douceur naïve de sa fille glace littéralement le sang. Un drame poignant et interpellant qui pousse à la réflexion. Sortie: 29 octobre
Michael R. Roskam Double cocorico pour ce film avec la première expérience américaine du réalisateur belge Michael R. Roskam qui a pris dans ses bagages notre star nationale, j’ai nommé Mathias Schoenaerts. Traduit par un très pâle Quand vient la Nuit, ce film d’action est centré sur les trafics en tous genres qui sévissent au sein d’un établissement de Brooklyn à la vie nocturne peu orthodoxe.
D’après un scénario de Dennis Lehane, l’auteur de Mystic River et de Shutter Island, on est donc dans un univers sombre et violent, froid et peu accueillant. Tom Hardy, de plus en plus bankable dès qu’il s’agit de jouer les gros bras, doit faire face à quelques mafieux locaux qui tentent de soudoyer un James Gandolfini en patron de bar embourbé malgré lui. Blanchiment
d’argent rime souvent avec gros ennuis et la descente aux enfers est à craindre. Un thriller haletant, bien ficelé et très tendu agrémenté par le savoir-faire de Roskam pour insuffler du rythme via une photographie incisive. Le ticket gagnant de Rundskop est recomposé et Noomi Rapace, belle et androgyne à souhait, complète le joli tableau.
Sortie: 12 novembre
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Essai Citroën Cactus
Vraiment pas comme les autres! Ce n’est pas la première fois que Citroën nous fait la surprise de nous présenter une voiture légendaire. Même ceux qui n’étaient pas nés à l’époque connaissent tous la fameuse Deux Chevaux et la prestigieuse DS convoitée durant des dizaines d’années tant par la classe politique que par les gangsters…
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Non, ce n’est pas un produit low cost.
C’est sa consommation qui est low cost! Avec le moteur 1.6 e-HDI 92 chevaux (notre essai) combiné à la boîte ETG six vitesses, la Cactus se contente d’un petit 4 litres aux 100 Km. Faut pas être fort en maths pour calculer jusqu’où on peut filer avec un réservoir de 50 litres. Grace à sa philosophie ludique, pratique et confortable, on se sent bien à son bord. A l’avant, le siège est de type canapé et l’on voyage sous un grand toit panoramique en verre. En plus d’un petit tableau de contrôle face au conducteur, le centre du tableau de bord comprend un grand écran numérique de 7 pouces à partir duquel on peut diriger toutes les aides à la conduite, la limitation de vitesse à régulateur programmable, la climatisation… cette technologie embarquée comprend aussi le Park Assist et l’assistance sur plan incliné. Un style décalé qui plaît. Et comment pourrait-il en être autrement? Que ce soit à Knokke-le-Zoute ou à Bruxelles, quand la Cactus passe dans la rue, elle fait tourner les têtes. Si sa ligne peut faire penser à celle de la C4 dont elle dérive, ce sont surtout ses ‘airbumps’ latéraux qui interpellent. Il
s’agit de coussins gonflables extérieurs destinés à l’atténuation des chocs. La face avant est aussi séduisante avec ses projecteurs positionnés bien haut. Question pratique, même si la Cactus n’est pas une 4x4, elle possède une garde au sol surélevée avec des passages de roues importants… ça aide sur les routes difficiles. Pour agrémenter le tout, elle peut se commander en non moins de dix teintes de carrosserie et quatre couleurs pour les fameux airbumps et autres protections de carrosserie. La Cactus est une voiture légère: quasi 200 kilos de moins que la C4. On comprend dès lors la raison de certaines simplifications comme les fenêtres arrière qui peuvent certes s’entrebâiller mais qui ne possèdent ni mécanisme ni moteur. Mais pourquoi pas de compte-tours? Ça ne pèse pas bien lourd, un comptetours… surtout lorsqu’il est digital! Bien sûr, seuls les ‘spécialistes’ ont l’œil rivé dessus et les marques équipent quasi tous leurs modèles d’un compte-tours! Mais l’oreille d’un véritable amateur pourra certainement valablement remplacer cet accessoire!
92 chevaux pour ± 1000 kilos, c’est bien. La Cactus n’est pas une bombe et ce n’est d’ailleurs pas ce qu’on lui demande. Elle peut transporter cinq personnes dans un bon confort et sans traîner sur la route. Ses performances en témoignent: plus de 180 Km/h en pointe et un peu plus de 11 secondes pour le zéro/cent.… tout ça en ne rejetant que 92g de CO2/Km. En fonction des différentes puissances en version Diesel ou essence, la Cactus se négocie de 14.850 à 22.900€. Non, comme nous le disions, ce n’est pas une low cost mais elle vaut bien son prix. L’espace ne manque pas à bord et les passagers pourront disposer de bon nombre de rangements dans l’habitacle. En revanche, il manquera certainement un peu de volume dans le coffre: 348 litres c’est un peu limite mais, si l’on ne voyage qu’à deux, il sera possible d’obtenir 1.170 litres en rabattant la banquette. Hélas, même avec un volume ainsi augmenté, on n’obtient pas de plancher plat qui permettrait un beau rangement. Malgré ce coffre plutôt limité, la Cactus mérite d’être découverte… en attendant peut-être la version “Grand Cactus“ qui lui apporterait certainement davantage de facilités pour les bagages. Jean Speetjens
Que du positif :
• On trouve tout à bord, sans débauche de technologie • Très légère, la direction est précise et agréable • Bonne position de conduite, malgré un volant réglable uniquement en hauteur • A l’aise dans toutes les situations au quotidien • Bouille caractéristique avec un design qui tranche avec tout ce qui roule
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JAGUAR: DU VIRTUEL À LA SÉCURITÉ
Alors que le constructeur a toujours été réputé pour ses voitures sportives, luxueuses et branchées, voici qu’il ajoute une corde à son arc: Jaguar développe des technologies virtuelles pour aider la conduite et réduire l’inattention au volant. Des indications sur le pare-brise semblent être incrustées sur la route pour indiquer la meilleure trajectoire, avec changements de couleurs pour les freinages. De quoi s’habituer à mieux conduire sans prise de risques.
UNE MINI PAS SI MINI QUE ÇA
On connaît déjà la Mini classique, la Cabrio, la Clubman, la Countryman, la Paceman, la Coupé, la Roadster… mais ce n’est pas fini, voici la Mini Cinq Portes. La citadine “normale“ vient d’être allongée de 16 centimètres pour pouvoir accueillir plus aisément les passagers à l’arrière. Cela a permis d’ajouter les deux portières supplémentaires et d’en faire un tout autre concept… en conservant la même philosophie. Et puis 7 cm de plus pour les jambes des passagers arrière, c’est une très bonne idée!
L’ÉTÉ EST FINI… ET ALORS ?
Pas de problème, certains très beaux cabriolets quatre places peuvent vous procurer beaucoup de plaisir durant toute l’année. Leur toit en dur vous protège comme tout coupé qui se respecte… mais dès qu’il y a un petit rayon de soleil (et il y en a même en
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octobre ou novembre), le toit escamotable vous permet de rouler les cheveux au vent. C’est le cas de VW Eos, Peugeot 308 CC, ou Ford Focus CC… mais aussi de la très belle Renault Mégane CC qui offre un confort réel pour quatre personnes!
NON, CE N’EST PAS UNE ADAM
Malgré l’arrière de son toit caractéristique, cette Opel n’est pas la petite citadine Adam. Il s’agit d’un futur SUV compact de la marque. Très peu d’informations sont actuellement disponibles sur ce modèle qui devrait se situer en volume légèrement sous la Mokka. Avec ses quatre portes, elle devrait
permettre à l’amateur de trouver le modèle qui lui correspond idéalement. Depuis la disparition du marché de la marque sœur Chevrolet, Opel peut se sentir plus libre de développer davantage de modèles. Jean Speetjens
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LIFESTYLE Avec un style qui privilégie avant tout l’harmonie et les matières sensuelles, Bensimon ose la couleur et pose, par touches anticonformistes, une pointe british, un soupçon de luxe, un zeste de sexy, pour une allure chic et contemporaine à porter en ville.
Home autour du monde, 1er concept-store parisien, est le lieu de toutes les expressions de l’univers Bensimon. A travers la mode, la beauté et la maison, Serge Bensimon y distille l’ADN de sa marque, rythmé avec bonheur par ses collections ultra mode, et l’iconique tennis. Des créations intemporelles au lifestyle, on y retrouve ses sélections déco pointues aux éditions de la Maison Bensimon. Ce précurseur, alchimiste des couleurs, y présente sa vision, ses tendances avec la philosophie positive qui le caractérise pour rendre notre quotidien plus beau.
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