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Axel Antas-Bergkvist
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Ayla Kardas
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UN BAIN DE SOLEIL SUR DES ROOFTOPS Les Jardins Suspendus Voici déjà trois étés qu’un jardin perché surgit du dernier étage du Parking 58, en plein cœur de Bruxelles. Avec ses transats, parasols, pelouse, apéros et vue imprenable sur la ville, ce rendez-vous est devenu un lieu incontournable jusqu’à la fin septembre. Le tout en musique, évidemment. On note : tous les vendredis et samedis, de 15h à minuit. Les dimanches de 12h à 22h. Entrée gratuite. Plus d’infos sur www. lesjardinssuspendus.be
Le Play Label Rooftop Une terrasse intimiste située plein sud, une pelouse qui chatouille les orteils et des sonorités électroniques qui inondent les oreilles d’un public branché... Pour sa troisième édition, le collectif d’artistes Play Label reprend ses quartiers sur le rooftop du Crosly Bowling avec quelques nouveautés. On note : jusqu’au 30 septembre, au Sablon. Ouvert deux fois par semaine en fonction de la météo, de 17h à 22h (suivre l’appli mobile ou la page Facebook). Fermé les week-ends et jours fériés. Entrée gratuite. Plus d’infos sur www.playlabelrecords.be
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Django Django
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Nés sous une bonne planète
Incontournable, le DJ hip-hop qui transpire la testostérone sous sa casquette New York Yankees ? Exit les clichés, Supafly revisite les lieux. Composé de sept nanas passionnées de musique urbaine, ce collectif d’artistes se démarque par son excellente playlist hip-hop, soul et jazz aux accents funk, trap ou encore crunk. Parce que la musique électronique, c’est aussi ça.
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SIF
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n premier album lo-fi éponyme, enregistré à la maison en 2012, qui a rencontré un succès commercial inattendu les a, à l’époque, amené jusqu’à figurer dans la shortlist pour le très couru Mercury Prize outre-Manche ainsi que dans les traditionnelles best of lists de fin d’année de publications aussi mondialement reconnues que le Rolling Stone magazine ou le New Musical Express. Ce qui les a des années plus tard amenés à nous, et franchement on n’en est pas peu fiers !
dans une petite librairie en Angleterre. Quand je l’ai acheté, je pensais en voyant le titre que l’ouvrage parlerait de mysticisme et d’à quel point la planète Saturne était importante. Une sorte d’apprentissage mysticophilosophique. Je pensais que ce serait un livre profond, sombre et étrange. Et bien pas du tout ! C’est un ouvrage scientifique sérieux qui étudie le développement de la personnalité des artistes depuis l’Antiquité jusqu’à la Révolution française. La différence entre ce que le titre m’évoquait et ce que le contenu était réellement, le lien direct avec notre propre expérience de la vie en fait, m’a amené à penser que ce serait un titre parfait pour notre album.
L : Votre second album s’intitule « Born Under Saturn ». Pourquoi avez-vous choisi ce titre qui ne renvoie d’ailleurs à aucun morceau de l’album ?
L : Combien de temps avez-vous travaillé sur cet album ?
D : Cela vient du titre d’un livre que j’ai acheté un jour
D : Du début à la fin : 6 mois.
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Fiona Garden
L : Où avez-vous écrit cet album ? Dans votre propre studio, dans votre salle de répet’ ? D : Certaines chansons ont été écrites par certains chez eux, d’autres ont été écrites dans notre petit studio à Londres. D’autres encore ont été écrites tous ensemble dans une ferme que nous avions loué quelque temps, munie d’un studio. On pouvait sortir et se balader de temps en temps. Quand il fallait écrire, nous écrivions, quel que soit l’endroit. L : En définitive, êtes-vous plus souvent proche du groupe collaboratif qui jam ou du groupe où chacun écrit un peu dans son coin avant de présenter le résultat aux autres ? D : Nous n’avions pas vraiment le temps pour les jams, ce que je trouve très dommage. Je pense qu’on travaillera comme ça sur notre prochain album : jams du début à la fin ! Nous n’avions pas vraiment le temps parce que le travail agricole reprenait à la ferme que nous louions, et nous ne voulions pas attendre pour sortir notre album. Nous n’avions pas vraiment le luxe de se permettre des jams, on est arrivés avec les parties dont nous avions besoin pour assembler nos morceaux. Ce deuxième album est tellement complémentaire du premier, c’est une forme d’aboutissement qui rendait les jams un peu moins nécessaires. L : Pourquoi avoir choisi « First Light » comme premier single ? Est-ce que c’est vraiment le morceau le plus représentatif de l’album ?
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D : Pas vraiment. Mais on aimait bien le fait que les gens puissent penser que tout l’album va ressembler à ça musicalement pour pouvoir les surprendre davantage ensuite. On a choisi ce titre parce qu’il bougeait un peu, c’est un chouette morceau qui pétille. C’est aussi la première composition qu’on a terminée en studio, et elle s’appelait « FIRST Light » donc tout indiquait que ça devait être notre premier single. L : Quelles ont été vos principales influences musicales sur cet album ? Etaient-elles fort différentes du premier ? D : En fait, j’ai une énorme collection de vinyles où il y a de tout : musique classique, BO de films, techno, jungle, heavy metal,… Il y a tellement de musiques ! En fait, ce sont des influences imbriquées les unes dans les autres : Giorgio Moroder, les Beatles… De grosses influences qui nous accompagnent depuis qu’on est petits. Mais on n’en discute pas vraiment non plus quand on est tous ensemble et qu’on fait de la musique. Ce qui doit sortir, sort. Même si ça s’avère être un beat dancehall influencé par Beenie Man, sur des voix influencées par Brian Wilson. C’est difficile de pointer une influence en particulier. En général, on mélange complètement des sons très différents. L : D’où vient votre intérêt pour le psychédélisme ? Estce que c’était un intérêt commun à tous les quatre ? D : Probablement des collections de disques de nos parents. On ne s’asseyait pas en rond pour prendre des drogues, pas du tout ! [Rires]. Nos parents avaient tous Jimi Hendrix, les Beatles, les Beach Boys, Pink Floyd dans les collections de disque qu’on a écouté en grandissant.
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L : A titre plus personnel, pourquoi avez-vous choisi de jouer de la batterie ? D : Quand j’étais petit, j’ai essayé le piano et la guitare mais mon attention me jouait des tours. J’ai presque le syndrome de déficit d’attention [Rires]. Apprendre quelque chose pour moi est un cauchemar. Je n’arrivais pas à apprendre un instrument, et je n’y arrive toujours pas. La batterie, c’est purement instinctif donc c’était le mieux pour moi. Je n’ai pas réellement dû apprendre de véritables règles pour jouer de la batterie, j’ai juste fait mon truc moi-même. Je suis toujours un batteur un peu réticent, je n’adore pas nécessairement jouer de la batterie en live et cela m’importe peu d’être un batteur à un certain point. J’étais un peu hésitant mais comme personne d’autre ne voulait le faire dans le groupe, je m’y suis collé. Je suis très intéressé par le rythme, c’est ce qui m’intéresse le plus dans la musique, et donc cela avait quand même un sens de jouer de la batterie. L : En plus de jouer de la batterie, vous vous occupez de la production. Comment y êtes-vous arrivé ? Etait-ce aussi parce que personne d’autre ne voulait le faire ? [Rires] D : Je voulais être producteur de hip-hop quand j’étais gamin, je faisais des enregistrements hip-hop sur un 4 pistes. Puis quand j’ai eu un PC entre les mains, ça m’a permis de réaliser que je pouvais vraiment être producteur. De là, j’ai commencé à bosser et à apprendre les mécanismes de la production. Peut-être que cela vient aussi du fait que je suis un obsessionnel du contrôle : voir la musique, la toucher, la transformer moi-même. C’est ce que j’aime le plus faire, et qui me rend heureux quand je suis chez moi à faire ça. L : N’est-ce pas trop compliqué de faire tout ça tout seul ? N’avez-vous jamais été tenté de choisir un producteur plus expérimenté, plus renommé ? D : Pas vraiment. C’est un peu comme en peinture, il y aura toujours quelqu’un qui peindra mieux que toi, mais tu ne vas pas lui laisser le pinceau et la toile pour autant. A un certain point, tu ne peux plus rien faire dans la vie si tu t’en empêches parce que quelqu’un va le faire mieux que toi. Je ne suis évidemment pas le meilleur producteur du monde, j’apprends toujours. Il faut bien commencer quelque part, se fixer des objectifs, expérimenter, faire des erreurs, et apprendre de celles-ci. La vie pour moi, c’est ça. Il n’y a aucune raison de prendre quelqu’un d’autre à ma place : a) on n’a pas assez d’argent pour ça b) je n’aurais plus rien à faire.
L : Vous avez joué dans de très gros festivals, reconnus mondialement : Glastonbury, Fuji Rock, etc. Et vous en jouerez encore cet été. Quel est votre meilleur souvenir de festival ? D : C’était un festival à Calvi, en Corse, appelé « Calvi on the Rocks ». Petite assemblée, petit festival, une seule scène et l’atmosphère est géniale. L : En général, vous préférez jouer en festival ou en concert ? D : Personnellement, je préfère les petites salles qui sentent bon la sueur, et où on est proche du public. Parfois, je me sens un peu perdu sur la scène d’un gros festival et en particulier pendant la journée. Notre musique a quelque chose de personnel, elle convient mieux à une petite fête à la maison, une cave ou un pub où tout le monde est chaud. C’est pour ça que j’aime voir les gens de près et sentir l’atmosphère qui se dégage. L : Comme nous sommes un magazine belge, quelle est cette fois votre meilleur souvenir de concert en Belgique ? D : On a joué à Bruxelles, dans une petite salle du Botanique qui avait de hauts plafonds donc l’acoustique était incroyable. C’était il y a quelques années, devant une assemblée plutôt petite mais profondément passionnée de musique. Ça, plus l’acoustique, ça rendu le concert mémorable. Nous n’avions pas réalisé qu’autant de gens ici nous aimaient. C’était une belle surprise pour nous d’être si bien accueillis. Après une tournée dans tout le Royaume-Uni en mai, le groupe embarque naturellement pour les festivals à partir de juin. Et déjà deux dates à vous signaler chez nous : le 20 août au Pukkelpop et le 11 décembre à l’Ancienne Belgique • Loic Buisseret
Retrouvez l’album “Burn Under Saturn” sur les plateformes de téléchargement légales et dans les bacs !
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assurément musiciens Quelques jours avant la sortie de leur second opus baptisé « Sundogs » le 15 mai, Watzby a rencontré le quintet bruxellois Great Mountain Fire. Leur premier single « Lapis Lazuli » sorti un mois plus tôt et passant régulièrement sur Pure FM, avec sa rythmique et sa guitare incroyablement funky, nous a clairement mis en appétit.
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Loïc Buisseret
u crépuscule de la vingtaine, ou à l’aube de la trentaine, Thomas de Hemptinne (chant/guitare), Antoine Bonan (guitares), Alexis Den Doncker (basse), Tommy Onraedt (claviers) et Morgan Vigilante (batterie) se connaissent tous depuis l’école primaire et débutent la musique vers l’âge de 11 ans. Après leur premier album « Canopy » en mai 2011, qui contenait les singles « Cinderella » et « Late Nights », et en attendant le successeur « Sundogs », les GMF ont décidé de creuser leurs premiers titres le plus profondément possible pour en ressortir l’essence acoustique sur le bien nommé EP « The Unplugged version of Canopy » en novembre 2012. L’EP n’est pas un trop évident copier-coller puisque le groupe retravaille les titres dans le désordre,
dans des versions parfois écourtées, très souvent allongées comme dans le cas du titre « Canopy » qui gonfle de près de 4 minutes. Le titre de leur deuxième album studio, « Sundogs », est en fait le dernier mot d’ « Antiparos », la dernière chanson de « Canopy ». « Pour nous, le nouvel album formait un tout donc c’était difficile de mettre un morceau en avant [...] On a utilisé ce mot « Sundogs » pour d’autres choses, et on trouvait juste chouette de faire un lien textuel. « Antiparos » était clairement une chanson de voyage, pour se laisser aller et se perdre, comme dans la création par exemple », explique Thomas. « Ça faisait déjà partie de notre univers aussi, et quelque part tu te sens plus juste quand tu prends un truc qui est déjà en toi, plutôt qu’un mot parmi des millions de mots possibles. On ne peut pas être faux avec ça », confie Alexis. •••
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De la création à l’enregistrement et même à la production, tout le processus s’est déroulé dans un seul lieu : l’Amerikaans Theater. C’est le nom d’un des pavillons situés sur le plateau du Heysel datant de l’Expo 58, ensuite transformé en légendaire studio pour la radio et la télévision. C’était un peu l’équivalent à la VRT de ce qu’était Flagey à la RTBF. « Ça a duré deux ans, du point zéro jusqu’à l’enregistrement qui a duré 17 jours », dit Thomas. « Ce qui était intéressant avec cet endroit, c’est qu’on pouvait être isolés sans que cela ne demande toute une logistique : déplacement de matériel, bouffe, etc. On pouvait vraiment être isolés parfois pendant plusieurs jours, plusieurs nuits », poursuit Alexis. L’album a été enregistré presque entièrement en live, ce qui donne toujours une énergie et un son incomparables. Musicalement, le qualificatif « psychédélique » ne parait pas usurpé : claviers, guitare fuzz, bandes magnétiques et grosses reverb’ sur « Lapis Lazuli », « What Fool !? » ou encore « The Magic » sont effectivement bien au programme. Tout le monde en parle, normal. Quoique Thomas veuille lui-même être plus précis : « par rapport au psychédélisme, c’est plutôt ses bénéfices qui nous intéressent. Je pense que ce n’est ni stylistique, ni générationnel. On ne veut pas retourner dans les années 60, avoir des relations libres, etc. C’est plus le côté libérateur d’un mouvement musical qui nous parle. Il y a eu le psychédélisme, la musique progressive, etc. Il y a eu mille choses qui ont découlé de ces années ultra prolifiques ! Voilà après, on ne peut pas se cacher, on écoute sans doute plus de musique ancienne que de musique actuelle ». Ce qui surtout dommage d’après moi, c’est que l’on réduise trop facilement la musique du groupe à ce seul qualificatif « psychédélique », tant l’influence de la musique noire et du Funk en particulier sur la rythmique est palpable sur toute une partie de l’album. En l’occurrence, la trilogie « The Magic / 5-Step Fever / Four-poster Ride » qui laissent se diffuser dans les airs les influences de pionniers que sont en la matière Sly & The Family Stone ou le Funkadelic de George Clinton, tiens tiens eux aussi fort inspirés par le psychédélisme de la fin des 60’s pour créer cette toute nouvelle musique que l’on appellera plus tard « Funk ». « Rien ne se crée, tout se transforme » disait déjà en son temps Lavoisier. « Il y a une dualité qu’on retrouve dans l’album à plein de niveaux : certaines intentions de voix, des morceaux plus aériens, d’autres plus terrestres, des morceaux plus chauds, d’autres plus froids, parfois les deux aspects dans un même morceau comme dans Lapis Lazuli, un basse/batterie bien groovy au centre et puis des guitares et des claviers aux mélodies très 28
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éthérées autour », conlut Alexis. Le 16/04 avait lieu ce que l’on appelle couramment dans le milieu de l’art un « vernissage », puisque une nouvelle œuvre du jeune artiste bruxellois David Delruelle, spécialiste en collages, était dévoilée dans les serres du Botanique. Le rapport avec GMF ? La nouvelle œuvre en question de l’auteur de la pochette de « Sundogs » était une fresque carrée de 2,56 mètres de côté, composée de 64 (= 16 x 4) vinyles de « Sundogs » en édition limitée un mois avant la sortie officielle, et finalement démembrée car chaque pièce du puzzle était vouée à être distribuée au public venu nombreux à l’évènement. « David nous a contacté par Facebook il y a 1 an et demi environ. On n’était pas du tout dans la recherche visuelle, on était à fond dans la musique et la composition donc ce n’était pas le moment. Mais quand on a recherché un artwork, on est tombé sur son travail et on a compris qu’il y avait un vrai lien avec notre musique. Dans son mail, il nous expliquait qu’il nous connaissait depuis un certain temps et qu’il était motivé. Le fait qu’il soit bruxellois et qu’il ait plus ou moins notre tranche d’âge apporte un côté plus stimulant où l’on se porte mutuellement», explique Antoine. Clin d’œil de l’histoire, c’est déjà au Botanique que le groupe s’était fait remarqué en septembre 2010. Ils étaient à l’époque en première partie de Ghinzu. Les Great Mountain Fire se sont produits le 12 mai dans le cadre des Nuits Botanique et ont fait d’une pierre deux coups en organisant la release party de leur nouvel album ce soir-là, à l’Orangerie. Le lendemain, ils partaient pour Gand où ils se produisaient avec les BRNS notamment (présents aux PIAS Nites dont nous vous proposions la review dans notre dernier numéro). Ensuite, cap sur les festivals et pas des moindres : les Ardentes (11/07), Dour (17/07), le Ronquières Festival (02/08) qui continue à grandir chaque année, ou encore votre hometown favorite, le Brussels Summer Festival (14/08). Le deuxième single extrait de l’album nous avait été confié en exclu, et vient tout juste d’être dévoilé : il s’agit de « 5-Step Fever » •
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Mihnea Popescu
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par rapport au psychédélisme (...) On ne veut pas retourner dans les années 60
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“La culture, je la comprends. J’en suis le noyau”
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La pétition contre la participation Kanye West à la nouvelle édition du festival anglais Glastonbury de la fin juin a récolté un grand succès. Pas assez rock ? Trop bling bling ? Ou tout simplement trop tête à claques ? Le point avec ce dossier. Luigi Lattuca
anye West se plaint de censure, Kanye West règle un différend de droits d’auteur, Kanye West non désiré à Glastonbury, Kanye West héros d’une application mobile, Kanye West refait la garde-robe de sa femme, ... Il pleut chaque semaines des news fraîches sur le rappeur américain bling bling, preuve de son aura et de la fascination qu’il exerce sur une certain audience comprenant hipsters et public
mainstream. Comme il y a un certain nombre d’énigmes sur Madonna avec qui il travaille depuis 2008, il semble qu’il y ait aussi une énigme Kanye West : comment, à 38 ans, un chanteur peut-il imprimer à chacune de ses apparitions une marque sur la chanson, la bousculer et écraser sans vergogne ses concurrents à coup de montées sur scène non désirées ? “Un égomanique” diront certains, un autre chanceux vivant son “american dream” diront d’autres... Il y a tout juste deux ans, Kanye prononçait, en toute modestie, cette phrase dans le “New-York Times” : “La culture, je la comprends. J’en suis le noyau.” C’était à l’occasion de la sortie de “Yeezuz”, son album de l’époque. Un disque qui avait lancé le débat de la hiérarchie culturelle et l’interaction entre origine ethnique et réussite financière implacable. Adoré ou WATZBY.COM JUIN 2015
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WATZBY l’industrie se moque du talent ! On a compris le soustitre... Son explication ? “Ce soir-là, j’ai entendu des voix dans ma tête.” Kanye a donc fait de sa vie un spectacle permanent, il est l’amuseur, il se doit de faire le show en permanence, de partager avec le public sa vie avec sa vedette (presque porno) de femme, Kim Kardashian.
Kanye West réconcilié avec Taylor Swift
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“Bébé, viens, faisons un selfie !”
“Ma femme n’est pas une croqueuse de diamants, elle est déjà sortie avec des blacks fauchés, cela n’a rien à voir avec l’argent !” critiqué, Kanye prouve déjà qu’il intéresse, ce qui n’est pas négligeable pour se faire remarquer. Comme Madonna, on le voit comme une “bitch” au masculin. On le dit visionnaire et en même temps imbus de lui-même aussi. On l’imagine se rouler par terre dans les billets verts et se plaindre trois secondes plus tard de la célébrité. Tout un paradoxe. Histoire de mieux brouiller les pistes ?
L’époque où une célébrité exerçait fascination et sympathie tout en gardant un peu de distance avec son public est révolue. Kanye se fiche de ce qu’on pense de lui ou qu’on le trouve ridicule. Pour preuve, il n’a pas hésité à refaire le coup du “tu ne mérites pas ton trophée” à un collègue du monde musical le 8 février dernier aux Grammy Awards. Ce soir-là, c’est Beck qui se voit recevoir le trophée d’Album de l’année mais Kanye monte sur scène pour refaire le coup des MTV Video Music Awards où il coupait la parole à Taylor Swift en disant que Beyoncé le méritait tellement plus qu’elle. Pour Beck, c’est après la fête, face à la presse que le rappeur américain déclarera qu’il aurait dû donner son trophée à Beyoncé et que 32
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Une star contemporaine
“Ma femme n’est pas une croqueuse de diamants, elle est déjà sortie avec des blacks fauchés, cela n’a rien à voir avec l’argent !” a déclaré à un quotidien britannique Kanye en parlant de son épouse, la célèbre femme d’affaires célèbre depuis la mise en lumière de son amie Paris Hilton. Lorsque le groupe Vivid a acheté l’une de ses sex-tapes pour un million de dollars, Kim est sortie de l’ombre. Bingo ! Faisant mine d’être choquée, la brunette bâtit son empire et invite sa famille dans une télé-réalité. Le 24 mai dernier, Kanye et Kim ont fêté leur premier anniversaire de mariage. Une union pour laquelle le très bien informé RadarOnline.com parle d’un cadeau particulier de la part du témoin de Yeezuz : “Jay Z a envoyé à Kanye un flacon incrusté de diamants plaqué or avec pour inscription ‘témoin’ et une bouteille de scotch de plus 7.000 euros”. Et oui, depuis le début de leur relation en 2012, ils sont vus comme des titans bling bling à qui rien ne résiste. Le couple maîtrise le moindre cliché d’eux posté sur les réseaux sociaux et se sont lancés dans un stupéfiant spectacle permanent à la Lady GaGa. L‘alliance de deux marques pour un objectif commun. Les nouveaux médias et les apparitions sur tapis rouge et dans la presse leur permettent toujours
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Interprétation musclée du titre “All Day” au Brit Awards 2015
de réaffirmer leur admiration mutuelle, parfois jusqu’à l’écœurement. A Noël 2013, on se souvient du cliché pris par Kim de son sac Hermès pour Instagram. “Avoir du mauvais goût, c’est vulgaire, c’est comme proférer des insanités.” a déclaré quelques mois plus tard son époux au Festival international de la créativité de Cannes. La décence est souvent oubliée des célébrités mais c’est un débat souvent couplé au bon goût. Donc que penser de ce tweet du célèbre producteur : “(....) Le deuxième couplet de New Slaves est le meilleur couplet de rap de tous les temps... Je veux dire de TOUS LES TEMPS depuis le début du rap. Point.” ? On pense peut-être que la phrase d’accroche de l’Anglais ayant lancé la pétition pour empêcher West de venir à Glastonbury est une manière de rendre au producteur la monnaie de sa pièce : “On dépense des centaines de livres pour assister à Glasto, on s’attend donc à un certain niveau de divertissement. Kanye West a toujours été très clair quant à ses goûts musicaux. Il ferait mieux de s’écouter et de céder sa place à quelqu’un qui la mérite. Empêchons cette injustice avant qu’il ne soit trop tard”. Ca rappelle les discours de Kanye sur scène face à Taylor Swift ou Beck...
Un visionnaire... qui veut embellir Instagram Mais malgré tous ces griefs, Kanye West est très
souvent décrit comme un visionnaire. La preuve, il vient en effet de recevoir un doctorat de la part de la prestigieuse School of the Art Institute of Chicago (SAIC). Un titre délivré aux “personnes influentes qui ont su se distinguer par le côté esthétique, créatif, voir provoquant et controversé de leur travail.” Le discours du rappeur a été, une fois de plus, l’occasion d’affirmer que l’opinion public est son moyen d’expression et le monde son campus. Alors que sa femme fait partie de l’enfance dorée d’Hollywood, Kanye a plutôt des origines modestes et est le fruit des amours d’une mère prof d’anglais et d’un père photoreporteur. Il a toujours voulu réussir dans la musique et s’est donné les moyens dès l’âge de 20 ans. Le succès a été immédiat mais il a voulu plus. Aujourd’hui, Kanye a quitté Nike (alors qu’avant sa rencontre avec Kardashian, “c’était l’une des seules entités” avec lesquelles il aurait pu s’accoupler) pour un différend financier. Mais il lancera fin du mois la Yeezy 350 Boost, sa deuxième espadrille grise dans le cadre de sa collaboration avec le concurrent Adidas (200 $ contre 350 pour la première). Des partenariats bien négociés (tout comme son contrat de mariage). “Nike n’a rien fait de bien cette année” a-t-il déclaré lors de son discours à la School of Art de Chicago. Toujours cette obsession du cool... qui l’a d’ailleurs poussé à titiller Kevin Systrom, l’un des co-fondateurs du réseau de photos Instagram pour une éventuelle collaboration : “Ce serait assez simple d’embellir tout ça.” Trop gentil, Kanye. D’ailleurs, après avoir WATZBY.COM JUIN 2015
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Lancement de poids pour l’application Tidal en mars dernier
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agressé un photographe, il avait réussi avec l’aide de ses avocats en mars 2014, à transformer sa peine en quelque chose d’altruiste : enseigner la mode dans une université publique de Los Angeles.
Les célébrités, mes meilleurs copains La propre comparaison de monsieur West à Michaël Jordan, Steve Jobs ou même Jésus, qui peut la comprendre ? D’autres célébrités un poil vaniteuses, pardi ! Jay-Z, Beyoncé, Rihanna, Madonna ou encore Alicia Keys avec qui il a racheté Tidal, un service de streaming, à une société suédoise. Tidal, c’est un “Spotify” version bling bling car souvent présenté comme le nouveau jouet des stars pour se faire encore plus de blé. Quel bilan en faire deux mois après son lancement ? De nombreux internautes estiment que le site de streaming haut de gamme s’est tiré une balle dans le pied à cause de son prix d’abonnement trop élevé (20 euros/mois soit deux fois plus cher que Spotify). La qualité y serait pourtant meilleure. Mais même les clips dévoilés en primeur par les célébrités actionnaires n’y ont rien changé. Quelques heures plus tard, ils sont visibles sur YouTube. A New-York, lors de la soirée de lancement, un film promotionnel très 34
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léché a été diffusé. Un discours quasi mystique dans lequel plusieurs artistes critiquent des sociétés de streaming non identifiées qui se moquent complètement de leur art. Un discours ayant suscité plus de sarcasmes que de bienveillance, à l’image du dernier hymne des Enfoirés. Tidal a surtout été vu comme une secte musicale où les bien nantis se serrent les mains au-dessus de contrats aux conditions financières très, très généreuses. En plus de donner l’impression d’être destiné à une clientèle de niche, c’est comme si ce projet arrivait trop tard. Le streaming d’ailleurs a pris trop de place dans la vie des consommateurs. Depuis que les médias ont annoncé en avril que Tidal était à la 1.027e place des applications les plus téléchargées sur iPhone aux Etats-Unis, le meilleur pote de Kanye, Jay-Z, fait en tout cas profil bas. A voir si leur fortune personnelle va en bénéficier (celle de Kanye est en tout cas estimée à un peu plus de 100 millions de dollars).
Un artiste reconnu Et puisqu’on parle musique, malgré les critiques sur cette dualité parfois insupportable intello/débile, il doit être reconnu que mister West a apporté d’importantes contributions à la musique et la culture pop comme des
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Autre facette de l’artiste: la mode. Le show privé pour le lancement de sa collection pour Adidas
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Kanye West
Kanye West entouré de Rihanna et Paul McCartney. L’ex-Beatles participe d’ailleurs au nouvel album SWITCH du rappeur
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Nombre d’albums studios commercialisés par le rappeur et producteur depuis 2004.
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Nombre d’apparitions à l’écran souvent en jouant son propre rôle (notamment dans un épisode d’Entourage). critiques influents l’ont écrit et comme des musical awards ceremonies prestigieuses l’ont démontré en le nominant plusieurs fois. Une partie de chaque évaluation psychologique d’une personne examine son historique personnel en prenant en considération les facteurs qui ont contribué à leur vision du monde. La tactique de Kanye à gagner renommée et notoriété semble être simultanément frappée de momentsbuzzs cultes pour accroître sa célébrité et du désir de ne jamais se détourner de la controverse. Sans doute à cause d’un père militant ? Ou à cause d’un trouble inavoué de la personnalité narcissique qui fait de lui un être trop préoccupé par sa propre suffisance, le pouvoir, le prestige et la vanité ? Encore une fois, nul ne sait... Sans doute un peu des deux, le célèbre rappeur ayant déclaré à plusieurs reprises que “l’Amérique avait toujours un problème avec les Noirs”. Même si Kanye s’auto-proclame “seigneur” du bon goût et perd très vite son esprit d’équipe malgré ses collaborations prestigieuses (son vol de micro lors des cérémonies de prix), rien ne semble lui résister. La preuve : en février dernier, la planète people apprenait que Taylor Swift lui avait pardonné et prévoyait de collaborer avec lui ! Au micro de Ryan Seacrest sur la station de radio KIIS-FM, il déclarait d’ailleurs “Elle veut aller en studio et nous allons clairement y aller. Je suis prêt à aller en studio et à travailler avec n’importe quel artiste qui a un point de vue incroyable, une perspective, une fan base. Je ne fais pas de discrimination, je n’ai pas d’élite dans la musique du genre combien de Grammys tu as, où s’est placé ton album dans les charts. (...) Si je peux donner quelque sorte d’énergie, de conseil en studio, que tu sois Beyoncé, que tu sois Taylor Swift, que tu sois Jay Z, que tu sois Beck ou qui que ce soit, et que tu peux faire pareil alors oui je veux m’impliquer là dedans.” On l’aura compris : une vie hors champ est difficile pour Kanye West. Il a tellement travaillé qu’aujourd’hui, il se sent juste obligé de rappeler à tout le monde qu’il a du talent. Entre excès de fanfaron et délires rustres. Ah, le fameux complexe d’infériorité a encore de beaux jours devant lui • 36
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Nombre approximatif de récompenses surtout reçues aux Etats-Unis, dont 21 Grammy Awards (les Oscars de la musique) et 2 American Music Awards.
14,5
Millions : nombre de disques écoulés dans son pays.
400.000
Exemplaires : nombre de numéros de “Vogue” consacré à son mariage vendus en Amérique.
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Minutes : la durée de son discours d’amour à son épouse durant la cérémonie.
7,4
Millions d’euros : la somme qu’a coûté cette union avec Kim Kardashian.
130
Millions de dollars : la somme maximale trouvée sur le net à propos de sa fortune personnelle (ventes de disques, placements boursiers, patrimoine immobilier et contrats publicitaires).
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L’oeil de l’artiste
LE FESTIVAL DE CANNES VU PAR le belge Rudy Lamboray Cannes, la Côte d’Azur, le soleil, les parasols... et les photographes. Le Festival de la Croisette s’est achevé le mois dernier. On ne présente plus cet événement mondial consacré à la pellicule... mais aussi au glamour. Car plus que des comédiens, on photographie aussi des vêtements et des égos. 4000 acteurs des médias y étaient. Parmi eux, le Liégeois Rudy Lamboray qui confie que sa première fois sur place ne le fait pas du tout rêver. Confidences avec une belle âme. Luigi Lattuca
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l faut beaucoup d’énergie pour couvrir le Festival de Cannes ! Tout le monde se bouscule pour apercevoir “sa” star ou pour obtenir LE cliché qui ravira l’agence qui nous a dépêché sur place. Rudy Lamboray est de ceuxlà. Après la parution de son livre “Les 50 Salopards” (qui réunissait des portraits d’acteurs du cinéma belge) en septembre dernier, ce Liégeois de 40 ans s’est envolé pour Cannes. Chaque jour, il peut y prendre des clichés magnifiques entre tous les autres appareils qui se battent pour avoir la meilleure photo des célébrités défilant sur tapis rouge. Un rêve ? Pas vraiment...
Too much is too much Né à Liège d’un père français et d’une mère belge, Rudy Lamboray est, lui aussi, un exemple de success story à la belge. Son projet de livre en noir et blanc “Les 50 Salopards” (dont quelques portraits figurent au salon de rasage “Bayer and Bayer” au Sablon) a séduit les éditions Luc Pire et a donné naissance à une exposition lancée grâce à un financement participatif organisé par l’agence Smart. “Ce livre m’a demandé deux ans de travail avec les contacts à prendre, les rendez-vous pour discuter avec les comédiens et les shootings. Ca a fait beaucoup de bruit dans le milieu du cinéma belge. Grâce à lui, un réalisateur de films est venu vers moi à Cannes et je lui ai alors confié que mon grand rêve a toujours été d’être photographe de plateau. Ca va se faire... Bientôt, je réaliserai des photos de tournage sur un film.” L’un des points positifs de Cannes car le calme Rudy semble avoir été plutôt bousculé par le tourbillon des cinq premiers jours du Festival. La folie.“Peu de gens comprennent que cet événement ne me fait pas du tout fantasmer, nous explique le photographe au téléphone depuis 40
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la Côte d’Azur. Ce festival est l’apologie du too much. Dans la rue, derrière les fans, il y a un autre défilé : celui des “wannabe”, les gens voulant être vus et reconnus. A mon sens, il n’y a pas de respect pour l’humain mais pour le pognon.” Rudy Lamboray n’hésite pas à livrer l’anecdote la plus marquante pour lui : “On voit des femmes riches ignorer superbement des personnes faisant la manche en rue. Pire : elles dégainent leur smartphone pour prendre en photo le chien du clochard car elles le trouvent trop mignon. ”Cannes est donc bel et bien un cinéma à ciel ouvert. Un cinéma qui compte chaque année 4000 professionnels des médias, dont à peu près 300 photographes. Sans surprise, ce sont les Américains qui se montrent les plus agressifs. La rapidité des réseaux sociaux et la concurrence y sont, bien entendu, pour quelque chose. “La vitesse compte plus que la qualité, confirme Rudy. C’est au premier qui enverra ses clichés en salle de presse. On veut de plus en plus suivre le Festival en direct avec les conférences de presse détaillées sur Twitter.”
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Agressivité des réseaux sociaux C’est d’ailleurs sur Twitter, Facebook and co que le photographe s’est rendu compte du tout-permis des internautes et surtout de leur grande jalousie. “Comme Cannes est synonyme de rêve, son festival est forcément génial pour les gens. Ou terriblement agaçant. Les mots les plus doux côtoient les plus agressifs qui soient. Le simple fait de signaler par un message que je suis à Cannes renvoie ceux qui me lisent à leur inactivité, au fait de ne pas se bouger pour réaliser les choses qu’ils aiment. Aujourd’hui, on surfe sur Facebook et Twitter, on se fait la guerre dessus au lieu de se donner l’envie de concrétiser des projets. Dans sa grande majorité, la jeune génération n’a plus envie de rien et c’est bien triste.”
vent en poupe depuis quelques années à Cannes et 2015 a été un grand cru. Pour preuve : les dix minutes de standing ovation à la fin de la projection du “Tout Nouveau Testament” de Jaco Van Dormael. “A Cannes, on crie au génie pour les Belges. Tout le monde nous encense et nous ne devons donc plus avoir de complexe par rapport au grand frère français.” Et on espère que le très sympathique Rudy n’aura, lui, pas non plus de complexe à savourer son succès. Son exposition de portraits d’acteurs belges continue de se balader et va, “avec 90% de chance”, atterrir fin 2015-début 2016 à New-York. A chaque jour, son petit pas... Retrouvez “Les 50 Salopards” de Rudy Lamboray aux éditions Luc Pire
En tout cas, Rudy Lamboray nous le promet : les Belges ont le WATZBY.COM JUIN 2015
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STéPHANE HALLEUX
un succes sculpte avec adresse Stéphane Halleux, qui vient d’exposer à la Galerie du Beffroi à Namur et à la galerie Ariel Sibony, place des Vosges, doit surtout sa renommée à l’Oscar remporté par le court-métrage “Monsieur Hublot”. Originaire de Verviers, il se remet tout doucement d’une superbe exposition de trois semaines à Paris (avec la Tour Eiffel pour débuter svp!). Mais la sortie d’un livre, une exposition à Knokke et un projet de jeu vidéo l’attendent. Portrait d’un artiste désormais admis dans la haute société.
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première vue, le travail de Stéphane Halleux fait très rétro-futuriste. Du bric et du broc, des matériaux plutôt vintages, de l’hybride et donc un aspect un peu froid. Mais ça plaît. C’est un petit personnage rapiécé en métal, verre et bois qui lui a permis d’accéder à une certaine notoriété (celui de “Mister Hublot” couronné “Meilleur film d’animation” aux Oscars 2014 face à l’entreprise Disney, en plus d’avoir voyagé dans plus de quarante festivals). A 42 ans, Stéphane Halleux voit donc - comme les acteurs récompensés - ses prix augmenter. Il vous faut désormais débourser en moyenne 30.000 euros pour acquérir une de ses œuvres. Son univers lorgne du côté de celui de Jules Verne, de la dystopie.
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La science et le progrès semblent beaucoup l’inspirer. Parfaites pour décorer des espaces modernes et contemporains, solides, bien conçues et précises, ses sculptures évoquent l’apprentissage d’un autre monde. Des créatures mécaniques à mi-chemin entre révolution industrielle et science-fiction. Une esthétique rétro-futuriste que Stéphane Halleux a d’ailleurs insufflé au court-métrage “Monsieur Hublot”.
Vernissage sur La Dame de Fer Aujourd’hui, un ouvrage, tout simplement intitulé “Sculptures”, retraçant sa carrière et ses créations vient de paraître aux éditions Meconium Factory.
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Extrait de l’animation “Mister Hublot”
Stéphane l’a d’ailleurs dédicacé le mois dernier lors d’une soirée spéciale à Namur. Valérie Sacchi, chargée de communication au service Culture de la Ville de la capitale wallonne nous assure que l’enthousiasme était palpable : “Nous avons vu énormément de monde, l’exposition - qui durait jusque fin mai - a été largement visitée grâce à une bonne couverture médiatique. Le côté décalé de son œuvre plaît beaucoup, que ce soit aux amateurs d’art qu’au public plus familial.” Stéphane Halleux confie lui-même que tous les milieux se déplacent désormais pour admirer son travail : “Mon public d’avant était plus “élite de galeries”, maintenant il est plus populaire. On ne compte plus seulement les amateurs d’art dans mes expositions et j’en suis très content. Vous savez, le fait d’être resté assez pop culture y est pour beaucoup également.” Le vernissage du feu de Dieu avec des personnalités plus sélect’, il l’aura connu cette année à la Tour Eiffel. En prélude à sa récente exposition Place des Vosges, c’est la Dame de Fer qui a accueilli les œuvres (surtout celles à l’aspect volant) de Stéphane Halleux. 52
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A la clé, une logistique et une organisation très stricte, évidemment, mais aussi beaucoup de plaisir : “Le champagne a coulé à flot, les lumières étaient belles et la magie a opéré. J’étais assez ému de pouvoir croiser la symbolique de mon travail et le passé d’une vielle dame de 125 ans.” L’artiste dépassera bientôt les barrières de la sculpture pour investir le monde du jeu vidéo. Mais il confie que cela prendra plusieurs années avant de voir le personnage du célèbre court-métrage oscarisé en interaction virtuelle. Le projet, avec la boîte française Mando productions, est cependant bel et bien lancé (lire l’encart ci-dessous). En attendant, c’est à Knokke, dans l’une des succursales de son Absolute Art Gallery que Stéphane Halleux attend ses admirateurs à partir du 7 août. Il y exposera des pièces originales coulées en bronze •
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Attention aux fleurs séchées !
Pour en voir plus : www.thedeadflowerscase.com/
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Le site internet officiel de Stéphane Halleux (www.stephanehalleux.com) parle déjà du projet de jeu vidéo inspiré de son travail : “The Dead Flowers Case”. Conceptuellement, la trame du jeu peut être décrite comme une enquête policière “(...) qui combine de l’aventure (rencontrer et interroger des personnages), de l’exploration et de la résolution d’énigmes. Le joueur est dans le rôle de l’enquêteur et pourra utiliser des outils de “police scientifique” incongrus. Il s’agit d’un huis clos, qui se déroule dans les bureaux administratifs de l’usine de voitures. Le chef comptable est retrouvé mort à son poste de travail… et fait encore plus étrange dans ce monde où la vie végétale a disparu, il y a trois fleurs séchées près de lui. Coincés dans les bureaux après que les portes se soient automatiquement refermées, se trouvent 5 suspects : l’un deux est forcément le coupable...”
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Coup de cœur du Parcours d’Artiste, l’autodidacte bruxellois est de retour avec une nouvelle série intitulée « Kaiju Superstar » faite des monstres qui illustrent les dérives de notre société. Il nous a emmenés voir sa prolifique production. Alexandre Janvier
arcours atypique que celui de David Crunelle, patron d’une boîte de communication aux entreprises sans aucune formation artistique qui s’est, à force d’expérimentations et d’heures de travail, créé un style et un univers quasi directement reconnaissables. Pour faire ses armes, il s’achète tout d’abord un appareil photo, part à New York, puis expose son travail. Les premiers retours positifs sont là. Mais cela ne va pas assez loin pour lui et il décide donc de détourner des images de pin-ups en zombie ou des citations de groupes de punk en design graphique. De quoi se faire la main pour son propre job, mais aussi de s’améliorer techniquement et de tester les différents matériaux. Suivront aux détours de 2013 deux projets qui vont changer la donne. Le premier très ludique se nomme Pizza is The Moonwalk of Food série graphique hilarante sur des citations avec le mot « pizza » et la seconde intitulée Stapletown faite de constructions de villes miniatures à partir de toutes les fournitures qui trainent sur son bureau : agrafes, capsules de café, piles,…
Une série qui va taper dans l’œil des organisateurs du Parcours d’Artistes mais également de nombreux followers sur Tumbr et Instagram qui iront même jusqu’à lui envoyer des fournitures depuis l’autre bout de la planète…
Résine toxique et métaphores psychédéliques Mais David Crunelle, malgré ce succès naissant, ne veut pas s’y éterniser et désire explorer de nouvelles formes d’expression. Il se lance du coup dans des collages qui vont aussi lui servir de mini-thérapie, même si celle-ci est inconsciente. En sevrage d’une cure de médicaments, il découpe machinalement quantité de pilules et autres produits pharmaceutiques avec lesquels il trace de longues lignes qui finissent par former une aura autour de ses personnages souvent accroupis ou en position de souffrance, semblant porter le toit du monde sur leurs épaules. Trois mois durant, il s’emploiera à produire et produire encore jusqu’à terminer sa série Psychedelic Constructivism par une pièce représentant un homme debout, fier et solide, maîtrisant les éléments sans plus les subir. “Je ne me rendais même pas forcément compte ••• WATZBY.COM JUIN 2015
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La technique de collage de David Crunelle
de la position dans laquelle je mettais mes personnages, c’est un psychologue qui est venu voir l’expo qui me l’a fait remarquer”. Une forme de libération physique et mentale par l’art qui donne à voir des œuvres à la fois sombres et colorées. Homogènes et à la fois déstructurées de milliers de pièces qu’il cherche, découpe, assemble, colle, peint, puis vernit via une résine extrêmement toxique (les pompiers sont déjà venus sonner à sa porte à cause de l’odeur…) qui apporte un côté vitré à l’ensemble et qui permet surtout de superposer les couches.
Relief, miettes de cerveau et Godzilla 2.0 Notre homme est insatiable ! Durant l’expo Psychedelic Constructivism, il profite du temps et de l’espace qui lui est offert pour créer de nouvelles pièces, plus petites, de la taille d’une carte postale. “Je sortais de 3 mois de production intensives, j’étais complètement vidé, mais j’avais quand même envie d’expérimenter le relief via différents niveaux de carton-mousse et surtout de voir ce qu’il restait des miettes de mon cerveau après cette période chargée.” La série Cerebrum Crumbs était née et les visiteurs de son expo chaque fois plus curieux de ces nouveaux formats. Autre déclinaison de ses collages, l’emploi de ceux-ci sur des pochettes d’albums comme pour le groupe anversois Bed Rugs qui a utilisé une des œuvres comme cover de son récent opus Cycle. Enfin, pour l’exposition des Coups de Cœur du Parcours d’Artistes Saint-Gilles/Forest, il vient de créer une série spécifique intitulée Kaiju Superstar. Pour expliquer ce qu’est un Kaiju dans la langue japonaise, mieux vaut directement parler de Godzilla qui illustre directement ces
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monstres ou autres bêtes étranges qui viennent détruire la civilisation. L’artiste a donc créé 9 Kaiju sur des grands formats pour dénoncer sous forme de métaphores notre société moderne faite de voyeurisme médiatique, de consumérisme et de désir d’exister par les yeux des autres. Vivre par la possession d’objets éphémères et le paraître comme les tendances des magazines ou les selfies. David Crunelle ne veut cependant pas émettre de jugement sur ces dérives, “Je sais que par bien des aspects, je fais moi-même partie de cette société moderne en étant un workaholic ou en consommant des produits éphémères. Je suis même le premier à dire que je fais moi aussi partie de ces Kaiju. J’essaye juste de les montrer par une forme artistique et du coup de faire réfléchir les gens” • A voir jusqu’au 14 juin au 120 rue de Belgrade à 1060 Saint-Gilles ou sur www.davidcrunelle.com
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L’art du découpage Vuitton Artiste pluridisciplinaire et protéiforme, Damien-Paul Gal est fou amoureux de sa nouvelle technique de thermoformage du plastique qu’il applique sur des sacs Louis Vuitton. Rencontre avec un mec futé ancré dans la culture urbaine.
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evant un thé, c’est à un Breton fier de ses origines que nous parlons. Etabli à Bruxelles il y a douze ans, Damien-Paul Gal pense pourtant à quitter notre pays. Tout ça à cause de ses compatriotes… « Il y a beaucoup de Français qui me rejoignent mais ça ne me plaît pas. C’est mon tempérament assez prononcé qui parle. Vous savez, les Bretons, les Corses et les Basques sommes un peu à part en France ». Se démarquer est comme un évangile pour Damien-Paul. Il nous parle juste avant de se rendre à quatre vernissages différents dans la capitale. Il aime découvrir le travail des autres pour ensuite s’en dissocier. Cet artiste plasticien-performer vit et se meut dans un monde consumériste. Il le sait, il l’énonce, il l’utilise. « Aujourd’hui, après les grandes fresques colorées, je m’intéresse au consumérisme. Les marques surenchérissent en logos et dans la bouche des gens, vous sentez qu’elles sont bien évidemment importantes. Je critique la société de consommation avec différents outils ». 58
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Du Louis Vuitton avec des sacs plastiques Et c’est le thermoformage dont l’artiste est particulièrement fier. Il s’est choisit un matériel sous forme de plaque, en l’occurrence le plastique, qu’il fait chauffer et ensuite le ramollir pour le mettre en forme dans un moule. Le plastique, transformé, recyclé et donc thermoformé, est ensuite posé sur un sac Louis Vuitton. Pour en trouver, Damien-Paul doit chiner ou demander à des copines. « Je fais de l’échange, du troc ou j’achète en seconde, voire en tiers, main. Parfois, je donne une œuvre en échange d’un sac. » Ce qui suppose de butiner autour d’une certaine classe, celle qui possède un sac du célèbre créateur et qui souhaite s’en débarrasser. Mais comment le plasticien opère-t-il vraiment ? « J’enlève au sac toutes ses parties à la main. C’est vraiment du démontage. Je reprends le monogramme et comme dans le pop art, je réalise des formes-types sur lui. » Pop art, le mot est lâché… Né à la fin des années 70, Damien-Paul Gal estime être
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l’un des héritiers de ce mouvement artistique. Il donne une attitude à ses œuvres et récupère beaucoup. La recherche du cool, la publicité, le mondain, … « Je m’intéresse à la culture, le divertissement, le jour et la nuit, l’art et les affaires. Ca relance mon inspiration. » nous affirme-t-il. Et son inspiration, c’est aussi l’écologie. Miroir de la vie quotidienne et de notre environnement, le pop art a tout de suite accédé au rang d’art pour contrer la culture élitiste. « Je fonde beaucoup d’espoir sur ce travail de recyclage, confie Damien-Paul Gal. Il faut que les artistes démontrent. On le fait avec un côté graphique et humoristique, c’est l’avantage du métier. Mais si on va trop loin, on peut se faire taper sur les doigts. »
Vivre de son art Aujourd’hui, sa question est comment recycler de manière écologique le sac avec un effet néo-pop art ? Cette demande pourrait le faire vivre de son art de manière plus régulière. Il nous confie seulement commencer à en vivre bien… tout en gardant le mystère sur ses débuts. « J’ai toujours été happé par l’art. J’ai reçu mon premier prix à l’âge de 8 ans, celui de Pif Gadget (ndlr : magazine français de bande dessinée arrêté en 2008). » Damien-Paul connaît des hauts et des bas comme tout artiste qui se respecte. « On a besoin de matériel qui coûte et il faut s’en donner les moyens, tout simplement. » Rien d’étonnant donc à l’entendre parler de ses futurs projets sur bâteaux. La récente tragique disparition de Florence Arthaud a inspiré ce sportif qui pratique de temps en temps la voile. « J’avais déjà réalisé des peintures sur les calles du Tara destinée à l’exploration et la défense de l’environnement. J’avais peint
les visages de tous les propriétaires de cette goélette. Une vraie performance avant qu’il ne soit remis à flots. » Lors des annuelles « Nuits Blanches » de Sainte-Catherine de 2010, il avait exposé une voiture thermoformée avec des sacs plastique recyclés. Le showroom de Peugeot à la rue du Page l’avait ensuite récupérée. « Au début, je sors et la vie m’a amené des rencontres. Bonnes ou mauvaises, elles permettent d’évoluer et c’est donc positif. Au fil des années, les contrats sont venus à moi pour des collaborations. ». Prochainement, il voudrait appliquer une image du clip « Smooth Criminal » de Michaël Jackson sur un sac Louis Vuitton et exposera à Montmartre à la rentrée. Damien-Paul voit donc les choses en grand. « Et pour les dames, c’est la même chose, avoue-t-il. Je les aime plus grandes que moi et sportives. » Souhaitons-lui de trouver chaussure à son pied, cela ne fera qu’accentuer encore plus son sourire malicieux • Luigi Lattuca WATZBY.COM JUIN 2015
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Stanley Smith (au centre) crĂŠateur des fameuses Stan Smith 60
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SNEAKERS les chaussures de sport tendances et indispensables à vos garde-robes.
Pour devenir célèbres, elles ont traversé les années et elles ont laissé leurs empreintes dans l’histoire (oh le jeu de mots !). Les grolles, les pompes, les sketba, les baskets quoi, entrent dans une sorte de mémoire collective, toujours associées à quelques égéries du sport ou de la pop cultur, à des morceaux de musique ou des scènes de cinéma. Retour en détail sur trois de ces baskets cultes : La Stan Smith d’Adidas, la Chuck Taylor All Star de Converse et la Air Max de Nike
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adidas s’installe dans la culture Pop Avec sa stan smith
Cette chaussure mérite un chapitre à elle toute seule. Elle est quand même la chaussure la plus vendue dans le monde, 70 millions d’exemplaires ça en fait des pieds chaussés ! C’est comme cela qu’elle se retrouve même dans le Guinness book. Comme beaucoup d’autres éléments du sportwear, le succès de la Stan Smith est né d’un accident marketing comme l’explique Michael Dupouy, le fondateur d’une agence de communication spécialiste de la street culture, MJC, dans une interview dans GQ. D’après lui, c’est un phénomène classique, la rue détourne les codes du sport et finit par s’en emparer. C’est en 1964, sur un court de tennis que Stanley Smith porta pour la première fois ce modèle. Toute de cuir blanc avec juste
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le haut du talon coloré en vert, cette chaussure s’impose dans le monde du sport et en effet, très vite dans la rue. Les classes populaires en font leur luxe. Les skinheads, fin des années 1970, à l’époque où ils n’étaient encore rattachés à aucun mouvement politique et que leurs seules passions étaient la musique noire et jamaïcaine et les bagarres, portent la Stan Smith, le polo Fred Perry et le Jean 501, comme un uniforme. Dès le début des années 1980, même les stars la portent aux pieds et elle devient déjà une star à elle toute seule. Adidas signe avec le groupe de rap Run DMC un partenariat très lucratif pour les deux parties. Dans leur chanson My Adidas, ils rappent : « Mes Adidas et moi, on est vraiment très proche, on forme une équipe de cinglés ». Leur modèle préféré est la superstar et dans un duo avec le groupe de hard rock Aerosmith, Walk This Way, en 1986, ils apparaissent, Superstar aux pieds, les lacets défaits, de quoi réinventer une nouvelle mode, à la cool, et relancer encore la folie des Adidas, Superstar, Stan Smith ou autres. WATZBY.COM JUIN 2015
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En 1993, le groupe de rap marseillais I.A.M dans sa chanson « Je danse le Mia » parle de la Stan Smith en décrivant la bonne vieille époque des années 80. En 2001, Snipper chante « J’taille à toute allure, n’ayant que ma paire de Stan Smith comme complice face aux skins qui m’collent aux seufs ». En 2005, c’est La Caution, groupe de rap français qui chante dans Thé à la menthe « Je cavale en Stan Smith Adidas, Jean 501, ça va j’men tape. » dans un clip mettant en scène le quartier de Barbès à Paris. La Fouine, en 2011, donne même le titre Stan Smith à l’une de ses chansons dans laquelle il dit « J’prépare un classique genre Stan Smith ».
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Car oui, les Stan Smith comme les Superstar, sont devenues des classiques, des indémodables. La fabrication qui fut interrompue en 2011, puisque le modèle ne se vendait plus qu’en France, repris dès 2014 suite à des pétitions sur les réseaux sociaux. Les fans ont même poussé le désespoir jusqu’à expliquer qu’arrêter la production de la Stan Smith c’était comme supprimer le Big Mac du Mac Donald. De nos jours, le hipster qui se veut dans le coup se doit de la porter. Pharrell Williams en collaboration avec Adidas contribue encore à cette popularité en sortant des modèles aux couleurs et motifs on ne peut plus actuels. Et, peut-être que les descendants des skinheads d’hier marqueront eux aussi la culture pop en laissant les photos d’eux Stan Smith, Superstar, enfin sneakers Adidas aux pieds.
La Chuck Taylor All Star de Converse Autre marque autre chaussure culte. Tellement culte que dans le langage courant on ne nomme même plus le modèle, on dit simplement : la Converse. C’est en 1917 qu’elle est née et s’appelait la All Star. Cette chaussure présente une allure toute simple : toile blanche et semelle de caoutchouc qui évitent de glisser. L’entreprise a l’idée de s’intéresser au monde du sport et c’est l’année suivante que Chuck Taylor, joueur de Basket américain découvre la Converse et en devient la principale égérie. En 1923, sa signature étant inscrite sur la chaussure, elle devient la Chuck Taylor All Star. Le monde du basket s’entiche de ces chaussures. L’armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale soutient la marque par ses commandes en masse. Après la guerre, le basket, qui commence à prendre l’ampleur qu’on lui connait aujourd’hui puisque c’est la création de la NBA, permet à la marque de continuer à progresser sur le marché. Et puis, du sport, c’est au monde de la musique que c’est étendu le succès de la Converse pour finir dans la rue. 62
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Même les acteurs de cinéma portent la Converse, comme James Dean par exemple qui ne quitte plus les siennes. Plus tard, on la verra dans des films musicaux comme Grease ou West Side Story. Elle apparait dans de nombreux films et deux images des plus décalées que l’on puisse noter sont ses apparitions aux pieds de Marty dans « Retour Vers Le Futur » dans une scène de poursuite et dans le film de Sophia Coppola « Marie-Antoinette » où l’on voit toutes les chaussures de la Reine de France, accroc à la mode et parmi elles, une paire de Converse. Même si au départ ce sont plutôt les « Bad Boys », les rockeurs qui la portent, elle devient peu à peu la chaussure de ceux qui ne s’intéressent pas à la mode, mais travaillent leur look quand même.
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Cette image est restée et entretenue, et les publicités Converse qui mettent en avant musique et esthétisme contribuent au succès toujours important de ces chaussures.
C’est en 1987 que la AIR MAX 1 est lancée, sans grande conviction, par les dirigeants de l’entreprise. Tinker Hatflied, le créateur de génie de cette paire de chaussures qui deviendra mythique, s’est inspiré du centre Pompidou à Paris et notamment des tuyaux apparents sur la façade du bâtiment. La bulle d’air existait déjà chez Nike qui l’avait conçue pour améliorer la foulée, mais Tinker Hatfield a eu l’idée de la laisser apparente.
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La Air Max de chez nike
Depuis 1987 et la version originale, c’est plus de 40 versions qui ont traversé les années et il y a en pour tous les goûts et tous les styles. Comme souvent pour les sneakers, ce sont d’abord les sportifs qui les ont adoptées. Leur confort et leur ergonomie en faisaient effectivement de bonnes chaussures de sport, mais c’est ensuite dans la culture populaire qu’elle s’est invitée et particulièrement les milieux hip-hop. La chanson choisie au tout début de son lancement « Revolution » des Beatles ne présageait en rien de son avenir populaire et fédérateur.
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Voici un TOP 9 des baskets de légende, celles que vous avez tous vues au moins une fois et peut-être bien même dans vos propres placards.
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La Van’s ERA de 1975 : Qui n’a pas sa paire de Van’s Era dans le placard à chaussures ? La grosse semelle blanche caractéristique est passée des pieds des skateurs aux pieds de tout le monde et même de ceux qui ne font ni trick ni flip.
La New Balance 991 : peut-être bien les chaussures favorites de Steve jobs. Il apparaissait sur les photos ou lors de ses fameuses keysnotes, New Balance aux pieds, donnant ainsi un bon coup de pouce garant d’un succès mondial.
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La Puma Clyde de 1972 : En 1968, Puma sortit la Puma Suède rendue populaire grâce à l’athlétisme et Tommie Smith qui les portaient aux JO de Mexico. La même année, le fondateur de Puma Rudolf Dassler rencontra Walt Frazier, qui lui demanda de créer une paire de sneakers à son effigie. Joueur de légende aux Knicks, il était surnommé Clyde, en référence à Bonnie and clyde, du fait qu’il « volait le ballon aux adversaires » et il était connu pour ses extravagances vestimentaires. Puma se basa sur la Suède pour créer la Puma Clyde et celle-ci connut un énorme succès inattendu dans le monde entier. Au pied des skateurs puis des rappeurs, des artistes en tous genres, elle est ancrée dans la culture hip-hop.
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L’Adidas Americana de 1971 : en 1980, il fallait absolument les avoir pour avoir l’air cool de chez cool.
La Fred Perry de 1958 : qui a dit que style et basket ne faisaient pas bon ménage ? Pas Fred Perry en tout cas.
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La Nike air Jordan de 1984 : LA chaussure, celle de maître Jordan. Quand on la porte, on sait que l’on va sauter plus haut que le panier lui-même et marquer un dunk trop facilement.
La Air Max de Nike de 1987 : la chaussure avec la petite bulle qui fait bien.
La Converse Chuck Taylor All Star : encore des chaussures conçues pour les basketteurs et que toute la planète adoptera. De la taille 18 aux grands pieds des immenses gaillards, tout le monde se prend pour une star. La Stan Smith de 1964 : toujours là, tel le Phœnix, elle marque chaque génération de son empreinte
9. La Reebok Pump de 1989 : Même si au départ c’est un flop cela devient un top quand tous les joueurs de basket se mettent à gonfler leurs semelles.
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Photo : Barbara Salomé Felgenhauer Mise en Beauté : Adèle Di Vita Stylisme : Nathalie Malmedier Remerciement aux marques Lenny Niemeyer , Bensimon, Eres, Petit Bateau, Marc O’Polo et H&M
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Partager est le nouveau mot à la mode de nos jours. Chacun imagine partager ce qu’il possède, mais encore plus ce qu’il ne possède pas. Partager les dépenses, partager son temps… Tout cela ne cacherait-il pas la volonté secrète de partager du lien ? Quand on sait que 3/4 des Belges ont déjà participé à cette économie collaborative (les cadres et les employés étant les plus actifs) on peut se demander si cela répond vraiment à un besoin essentiel. WATZBY a enquêté sur cette récente compulsion échangiste. Liam P.
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Le sharing ou l’économie de partage En 2011, le Time Magazine a classé le « sharing » (action de partager en français) dans son TOP 10 des idées qui allaient changer le monde. C’est dire comme cette économie collaborative est déjà bien installée et a encore de beaux jours devant elle. Du chien que l’on peut faire garder sur dogvacances ou de la machine à laver d’un quidam que l’on peut louer le temps d’un lavage grâce à lamachineduvoisin, rien n’est épargné par ce raz de marée de l’économie du partage… On peut même, en cas d’envie pressante, utiliser les toilettes de quelqu’un qui se serait inscrit chez airPnP. Maisons, bureaux, moyens de locomotion divers, tout y passe. Jean, 36 ans, a réussi à rembourser les travaux qu’il
avait effectués dans son appartement en proposant à la location sur Zilok.com son matériel de bricolage. Benoit, la trentaine, avait envie d’un compagnon de route pour égayer son trajet vers Anvers. Hyperconnecté, il a twitté son annonce « Si quelqu’un veut aller à Anvers ce soir qu’il se signale maintenant ou se taise à jamais », mais, malgré l’humour, aucun de ses followers n’a saisi cette perche et c’est sur un site de covoiturage qu’il a finalement trouvé son bonheur. Et cette pratique du share (« partage ») n’est pas réservée aux étudiants fauchés, même des personnalités connues s’y mettent. L’acteur James Franco, qui en avait assez de faire la chasse aux producteurs ou le réalisateur Spike Lee, ont lancé une campagne de financement sur le site Kickstarter pour leurs futurs longs métrages.
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Ce qui est à moi est à vous Rachel Botsman et Roo Rogers ont écrit en 2010 « What’s mine is yours » ce qui signifie : « ce qui est à moi est à vous ». Ils montrent que la société veut se démarquer de l’individualisme latent et instaurer la culture du nous. Pour des raisons écologiques ? Altruiste ? Que nenni... La principale motivation des adeptes de ce mode de vie est à 80 % d’ordre économique. Le fondateur de OuiShare, la première communauté dédiée aux démarches collaboratives en France, Antonin Léonard, affirme que la première raison qui pousse les gens à s’inscrire sur son site est une raison financière. Vient ensuite la volonté de consommer plus écologiquement (15 %) et, étonnamment, le fait de vouloir créer du lien n’est une motivation que pour 7 % des personnes. Cela n’a bien sûr rien d’étonnant quand on connait le contexte économique difficile dans lequel on vit, chacun essayant de payer moins cher pour tout ce qu’il consomme de biens ou de services. Certains réfutent cette idée d’opportunisme et croient vraiment aux valeurs de partage comme une nouvelle façon d’être. Les exemples sont nombreux de personnes vivant cet idéal de manière harmonieuse et enrichissante. À l’espace de coworking de Bruxelles, un journaliste raconte que tout le monde s’aide et que l’individualisme est dépassé au profit du groupe. Il trouve cela beaucoup plus chaleureux qu’un travail en openspace classique et si les journées se finissent par un apéro, c’est bien que tout le monde est heureux. Émilie Lombardie la fondatrice de Coursgroupes.com explique que d’après elle, le share n’est pas une solution 76
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anticrise. C’est pour elle une vraie nouvelle économie plus conviviale rapprochant les gens. En 2013, quand elle a envie de découvrir l’aromathérapie sans spécialement vouloir investir de temps, elle fonde sa plateforme collaborative qui met en relation ceux qui ont envie ou besoin d’apprendre et ceux qui peuvent mettre en avant leurs connaissances. Aujourd’hui, plus de 200 cours différents y sont proposés, des cours d’anglais aux cours de tango en passant par des cours de claquettes. Les « professeurs » n’ont pas besoin d’avoir de diplôme du moment qu’ils sont compétents et comme c’est le boucheà-oreille qui fait le succès du site, le tri s’effectue tout seul.
Un créneau ultra-concurentiel Bien sûr, comme dans tout système économique le marché va et vient et plus d’une start-up prometteuse a disparu du jour au lendemain. Émilie Lombardie a remarqué la disparition d’un de ses concurrents, cupofteach, juste en allant sur sa page web qui affichait l’erreur 404. Cela montre bien que, malgré l’engouement certain pour cette pratique du share, du travail est nécessaire afin de rester dans la course et ne pas couler quand on a réussi à créer un site collaboratif. C’est ainsi que Joe Gebbia et Brian Chesky, deux étudiants américains fauchés qui ont eu l’idée, en 2008, de louer trois matelas dans leur appartement de San Francisco font depuis, fructifier la com et le business de leur entreprise Airbnb avec acharnement et savent trouver les idées qui permettent cette évolution. L’enjeu est énorme avec un chiffre d’affaires de 700 millions d’euros. Ils ont donc créé en France en juin dernier, une masterclass
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qui apprend aux hôtes à recevoir les touristes de manière optimale. Le détail des fiches est impressionnant et va de la simple bouteille d’eau à laisser à disposition au guide de la meilleure boulangerie. Ceux qui penseraient qu’il s’agit, de manière sous-jacente, d’un formatage de l’hospitalité se trompent d’après le responsable Europe de Airbnb, car les hôtes sont vivement encouragés à partager leurs bonnes adresses personnelles également. C’est comme cela que Airbnb a vu ses réservations augmenter en un an de 770 % l’année dernière en HauteCorse et les 500 000 voyageurs satisfaits ayant utilisé ce service en 2013 en sont la meilleure publicité. Airbnb se défend de tuer la concurrence par ses pratiques massives et assure qu’elle propose une offre différente, complémentaire, pour des séjours plus longs. Et effectivement, l’économie collaborative, qui pèserait 20 milliards d’euros sur le marché mondial, est très concurrentielle. En France, la star-up Cosmopolitehome s’est aussi lancée sur le créneau du partage de logement. Elle a juste choisi une niche inexploitée et propose de troquer des nuits. On accueille quelqu’un chez nous, gratuitement, votre « compte » est crédité d’autant de nuits, que l’on pourra dépenser où l’on veut. Cela s’appelle le nightswapping. Il n’y a pas d’argent en jeu comme avec Airbnb (ce qui évite les problèmes juridiques de sous-location) et le confort proposé est plus important par rapport à Couchsurfing qui propose le partage de canapé depuis 2004. Ces entreprises, même francophones, pleines d’idées nouvelles et d’intentions louables mettent un point d’honneur à trouver des noms à consonance anglaise ou américaine. Ainsi pour sa plateforme d’échanges de petits boulots, la star-up MySkeelz a misé sur le nom de « jobbing ». Il est bien sûr nécessaire de citer ebay et craigslist qui dans les années 2000 ont été les précurseurs de cette vogue de partage.
Du canapé au jet privé Cette « sharing attitude » n’est pas réservée qu’aux petites choses, aux petits services… Ceux qui rêvent de luxe y trouveront de quoi rêver. Depuis 2006, sur Fractional Life (propriété fractionnée) on peut s’offrir un douzième de cheval de course, la moitié d’une voiture de luxe ou un quart de yacht. Ce concept de crowdfunding qui vient des États-Unis arrive doucement en Europe et permet, grâce aux coûts mutualisés, de profiter quelques heures par mois de son bien.
l’occupera en fonction de sa participation financière et tout l’enjeu consiste à ce que le système soit équitable. Thomas Abinal l’un des dirigeants de cette société pense que de nos jours les gens sont habitués à l’échange et que cela ne va pas poser beaucoup plus de problèmes que de prêter sa voiture. Ceux qui vivent déjà dans le luxe ont aussi envie de participer à cette économie collaborative, peut-être pour renforcer le lien social ou peut-être pour renforcer leur communauté. Corentin Denoeud, qui est le cocréateur du site Cojetage.fr (partage de jets privés) pense que l’ère du luxe va s’imposer. D’après lui, le niveau social détermine la facilité à savoir commander une limousine ou un jet privé, en un ou deux mouvements sur l’écran tactile de son smartphone haut de gamme. Les créateurs proposent et le nanti dispose. Maxime Bertin-Mourot et Alain Prost, l’ex-champion du monde de Formule 1 ont créé en 2008 un club privé, Toys Club dans lequel les amateurs de bolides ont accès à toute une liste de voitures de course (Maserati, Lamborghini, Bentley, etc.) sans les contraintes de la propriété. Pour intégrer ce club, il faut répondre de quelques critères très précis : avoir plus de 30 ans et pouvoir payer une cotisation annuelle pouvant atteindre les 27 500 euros. Ils sont une centaine à l’heure actuelle.
Les déçus Toutefois, tout n’est pas rose dans ce joli monde de l’échange et du partage. Nombreux sont les déçus ou pire, ceux qui ont fait une mauvaise expérience. C’est une entrée d’immeuble cossu, caractéristique de Bruxelles, pas très loin du rond-point Mongomery. Escalier en pierre recouvert d’un tapis moelleux, colonnades de marbre, chérubins tenant des lampes rondes à bout de bras. Un vrai rêve pour touriste. Dans le but d’alléger son loyer de 2 000 euros mensuels, Pascal M. décide il y a quelques mois de sous-louer une partie qu’il occupe dans cette clinquante bâtisse, proposant une chambre à 550 euros la semaine sur le site Airbnb. Quand la propriétaire découvre l’annonce sur internet, elle décide de porter
La société Co Investir Paris utilise ce concept dans l’immobilier. Pour le prix d’un 20 m◊, on peut, à trois ou quatre copropriétaires, acquérir un appartement de 80 m² sur le VIIe, le VIIIe ou le XVIe arrondissement de Paris. Chacun WATZBY.COM JUIN 2015
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l’affaire en justice et réclame à son locataire 10 380 euros. Le tribunal a rendu son jugement et a condamné Pascal M. à verser 1500 euros à la propriétaire. Pour le tribunal, c’est une sorte d’avertissement, visant à prévenir les abus de ceux qui essaieraient de faire de ce système un moyen d’arrondir leurs fins de mois. Yacouba qui, à une période, a accueilli plus de 300 personnes par an et devait tenir un calendrier pour gérer les demandes, a fini par se lasser. Certaines personnes n’étaient pas communicatives, d’autres ne respectaient vraiment pas l’appartement. Leur intérêt, qui était juste de dormir gratuitement quelque part, différait trop de celui de Yacouba qui souhaitait communiquer et partager. Marie, qui proposait le même service s’est vue submergée de demandes plus ou moins honnêtes de mecs croyant visiblement que le site s’appelait Sexsurfing. Hélène, une journaliste de 25 ans trouvait agréable l’idée de partager les magazines avec ses voisins et avait placardé une affiche en ce sens en bas de son immeuble. Elle n’a reçu aucune réponse positive et a trouvé une pile de quotidiens posés à côté de la poubelle. EJ, une blogueuse sur le site Around the world and back then, a raconté comment son appartement avait été vandalisé, saccagé et cambriolé par un voyageur et ses 78
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complices. Ils avaient forcé le placard dans lequel elle avait caché ses biens les plus précieux et fragiles, ils ont pris l’argent liquide, les bijoux, son ordinateur et son ipod et ont laissé l’appartement dans un état lamentable. Cela a égratigné quelque peu la réputation de Airbnb. Comme l’écrit le sociologue Ronan Chastelier : « On est dans l’idéologie du sympa, mais les liens qui se développent sont souvent faibles et inauthentiques ». Et pour approfondir ce sujet passionnant, je vous conseille de lire le livre de Pierre Dardot et Christian Laval « Commun. Essai sur la révolution au XXIe siècle » qui place le sens du mot partage et de cette économie collaborative au-delà de la simple volonté d’économiser quelques pièces ou de faire connaissance avec le voisin. En amont des réflexions philosophiques et considérations politiques, ces nouvelles manières d’interagir changeront le monde qui, de toute façon, ne peut plus rester tel qu’il est encore aujourd’hui •
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Génération kleenex, nous avons la fâcheuse tendance à collectionner les relations et à empiler les ex sur le bûcher de la fin. Mais avant de mettre feu aux souvenirs, chacun d’entre nous se pose généralement la question suivante : rester ou ne pas rester ami avec celui qui nous a vu tout nu ? Pas toujours évident d’imaginer le juste prix à payer pour se permettre ce luxe et difficile de jauger si l’on se dandine entre le besoin ou l’envie. Que faire de ces morceaux de vie déchus qui furent notre tout et qui jonchent aujourd’hui le sol du rayon de nos néants ? Parlonsen, mouchoir à la main et goutte au nez, pour faire plus vrai.
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uand tu allumes la radio, que toutes les chansons te donnent envie de chialer et que tout espoir d’être heureux t’a abandonné, c’est en général le signe que tu traverses une rupture. Lorsque sonne ce fameux glas, nous croyons mourir, et l’on se refait le film du bien et du mal que cette relation nous a apporté, en refusant d’avaler la moindre miette ou, au contraire, en comblant le vide à
coups de fourchette à faire pâlir Maïté et Carlos réunis face à un buffet à volonté. En gros, on joue les protagonistes inspirés dans le scénario bien dramatique de l’auto-destruction, en espérant disparaître sous les métaphores psychosomatiques qui peuplent notre triste quotidien. La vie paraît si morne et le futur si désespérant dans ces cas-là qu’il est difficile de s’imaginer surmonter un jour des sentiments d’une telle noirceur ; et surtout, impossible de s’envisager repenser à cet être regretté en toute neutralité.
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Avec le temps… Et pourtant, un jour, tout s’en va. On devrait tous compter jusqu’à 1.000.000 avant de s’embarquer dans un périple vers le mur des lamentations. Un million de secondes pour souffler, se distancier de la situation en décollant son visage de la flaque brunâtre et pestilentielle dans laquelle il baigne, inerte, et, tenter de relativiser. Car, il est là, le secret. Voir l’ensemble du tableau et réaliser que cette personne qui n’est plus qu’aux abords de notre parcours n’est finalement qu’un pixel sur la photo qui capture notre vie entière. C’est d’ailleurs cette conclusion qui bouleverse souvent les esprits et y invite la suggestion de garder un lien avec celui ou celle qui ne partagera néanmoins plus notre quotidien. L’amitié post relation amoureuse, un concept avec lequel certains sont confortables, et qui fait sursauter d’autres pour qui, quand c’est fini, c’est juste FINI.
Can’t remember to forget you Pour ceux qui hésitent entre le vomi ou l’envie, il s’agit souvent de mesurer « si c’est bien raisonnable » de ne pas couper les ponts. Une prise de contact avec l’ex au mauvais moment peut mener à une escalade de
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mauvaises décisions qui te feront regretter de ne pas avoir assimilé le message percutant du hit de Shakira et Rihanna, maîtresses de la psychologie en bikini. D’un commun accord, nous dirons que le sexe postapocalyptique vaut sans doute les trois jours de crise passés à le regretter amèrement ; mais quand même, mieux vaut éviter de tomber dans le panneau. Echange d’ADN proscrit, tu pourras alors prendre une décision qui ne flaire pas les phéromones en chômage technique. Faut-il encore que la partie adverse soit encline à partager ton envie. Peut-être qu’il ou elle n’a plus envie de la voir, ta tronche et, bien entendu, le « qui a largué qui » déterminera qui aura le joug de la fin. Abordons trois scénarii entrés dans les mœurs en la matière :
Scénario 1 : V for ‘va te falloir mille ans pour te racheter’ Si tu as trompé ton ex en salissant son honneur sur tous les murs de Bruxelles, ne t’attends pas à des retrouvailles dans un futur proche, ni lointain d’ailleurs et rase-les, ces murs, car Bruxelles est un village qui aime jouer des tours à ceux qui espèrent s’y planquer.
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Scénario 2 : comm-un accord de balade mélo Si c’est l’amour qui a juste foutu le camp et que vous êtes tous deux d’accord pour l’admettre, sans grande effusion de sentiments blessés, il reste juste à espérer que les drama queen et king qui sommeillent en vous ne se réveillent pas et ne viennent balancer sur la table les vieux dossiers qui pourraient entacher les dernières heures à se côtoyer de près. Le cas échéant, il faut attendre que le temps lave les noms d’oiseaux qui auront traumatisé vos cerveaux et envisager d’être à nouveau courtois au printemps suivant.
Scénario 3 : ni trahi, ni d’accord, oui, tu viens de te faire larguer Si, en revanche, le couperet tombe sur ta tête alors que tu es encore bleu(e) de ses yeux et que tu apprends soudainement que le sentiment n’est plus partagé, les probabilités que vous puissiez rester amis se réduisent. Entre vous, la tornade rupture a balancé un parterre d’obstacles emmêlés et contendants, façon labyrinthe fin du monde, que vous n’aurez pas le cœur à franchir. Bien sûr, le/la largué(e), dans un instinct de fierté/survie/ désespoir/auto-destruction va tenter le « ne me quitte pas » dans une (ou plusieurs) version dramatique. Il est alors bon se de rappeler que vous n’êtes ni Kim Kardashian ni Kanye West face caméra, et que respirer un bon coup et effacer son numéro de ton téléphone t’éviteront de t’enliser dans l’embarras.
La faute à l’ego C’est dans ce dernier cas de figure que le dessein d’une relation future basée sur un rapport sain et non charnel montre des signes de faiblesse. Une rupture n’épargne jamais l’ego, d’où surgit aussi la mauvaise foi, qui bypasse l’intelligence et fait des doigts d’honneur aux bons souvenirs que l’ont aurait pu stocker dans une partie – même reculée - de soi.
Phase 1 : le laisser-crever Alors que toutes tes envies sont réduites à néant et que tu te trimballes ici et là bras ballants, cernes saillantes, fumet émanant de quelque partie négligée de ton corps, les potes, eux, gardent conscience de la nature passagère de ce qui est en train de t’arriver. Ils ont le don de la relativisation, parce que leur cerveau à eux n’est pas dans la mouise et que leur cœur n’a pas vécu un tremblement de terre indice max sur l’échelle de Misère. Ils sont ceux qui, prêts à recueillir ton chagrin, aménageront le monde en boudoir douillet où les coussins sont en marshmallows ou en cannettes de bière – selon. Le videur de ce lobby palliatif refuse généralement l’accès à toute personne qui s’aventurerait à jouer l’avocat du diable. Ce n’est ni le moment, ni l’instant.
Phase 2 : l’analyse du match, en toute neutralité Ce moment, il pointe le bout de son nez lors de la phase suivante, lorsque, contre toute attente, tu recommences à te laver les cheveux et envisages de débarrasser le sol des résidus qui le tapissent, fruit de ton marasme sentimental. Avec des pincettes, tes potes vont alors se lancer dans les incontournables passionnantes et passionnées analyses psychologiques, dont la qualité va varier en fonction de ton bon vouloir être objectif ou de mauvaise foi.
Phase 3 : ... Après moult débats sur le sujet, l’invention de quelques jurons de choix, et une barbe de 3 mois (pour les filles aussi), le besoin d’air frais va fournir la solution au triturage cérébral qui t’aura plombé toute une saison. Mais qu’à cela ne tienne, au bout de ce laps de temps qui t’aura été nécessaire pour avaler la pilule, tu sauras que faire de ton ex. Et il saura que faire de toi. Ha ! Si la croisée des chemins vous réunit sous d’agréables auspices, pourquoi ne pas surfer sur cette vague de bonhomie. Si la rancune ronge toujours l’un d’entre vous, ça ne fera que rappeler à ton bon souvenir les raisons pour lesquelles c’est quand même plus sympa de ne plus partage ta couche et tant d’autres choses avec cette personne •
La sagesse des amis Dans le processus de sous-pesage du pour ou du contre de la pertinence de cette urgence que nous ressentons parfois à pactiser avec l’ex sur une relation future d’amitié, nous pouvons saluer le travail intensif d’une armada de potes qui, à peine le code rupture balancé, nous épaulent dans cette tâche ardue. WATZBY.COM JUIN 2015
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BRUSSELS KETJEP
Fred Sablon - Heroes Studio
LA BELGIQUE à TOUTES LES SAUCES Pas besoin de banque pour lancer un projet. Sylvain, 32 ans, en est la preuve. Ses quatre sauces 100% made in Belgium ont déjà séduit des milliers de papilles. Avant de lancer la cinquième, il nous raconte son parcours et sa rencontre avec le réalisateur du culte “Dikkenek” emballé par la création de la “sauce Dallas”. Une vraie success story 100% belge.
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e teint blanc ou brun, le front élevé, les yeux petits ou grands, on ne le saura pas. “Je m’appelle Sylvain et j’ai 32 ans.” C’est tout ce qu’on saura, c’est le petit côté Daft Punk du créateur de Brussels Ketjep. La Belgique étant un pays réputé pour ses cornets de frites, il fallait aussi mettre la barre très haute pour les sauces. Et un jour en Espagne, en mangeant un croque-monsieur, Sylvain, en fin de vingtaine, a vu l’idée de créer son propre ketchup germer dans sa tête. “Sur le marché, il n’y avait que Heinz ou des marques de supermarchés. Déjà, le nom de Heinz n’est pas très chaleureux et ils ne précisent même pas aux consommateurs dans quel
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pays d’Europe ils fabriquent le ketchup.” Une fois le nom de Brussels Ketjep trouvé (en hommage à sa ville de cœur), Sylvain fait appel à une entreprise familiale belge qui l’a aidé à fabriquer les quantités qu’il désirait. “Je ne voulais pas du tout avoir le même nombre de bouteilles que les supermarchés. Faire les choses simplement sans business plan était ce que je désirais.”
Les tomates et puis les œufs Sylvain ne partait pas sans connaissance du marketing car il avait précédemment travaillé au lancement de bières, sodas
WATZBY et chocolat. “J’ai analysé la compétition pour ces produits. Pour le marché de ketchup, on peut dire qu’il n’y en a pas. C’était déjà un bon point.” Mais il faut quand même se distinguer... C’est d’abord sur le goût que notre jeune trentenaire s’est focalisé. Son ketchup contient 50% de tomates fraîches et plus ou moins la même quantité d’épices que la concurrence. A l’automne 2012, des restaurants se montrent assez rapidement intéressés par ce produit made in Belgium. “C’est moins cher de commencer par eux”, explique Sylvain. Mais certains établissements demandent à Sylvain d’également créer une mayonnaise afin de ne pas avoir un “déséquilibre” pour le choix des sauce à table. En avril 2013, la mayonnaise de Sylvain est prête. L’âme de ce nouveau coulis ? Très peu de sucre. “Les mayonnaises deviennent de plus en plus sucrées, en particulier dans les fast-foods. Pour la mienne, j’en voulais peu et un goût pas trop moutardé ou huileux. La recette dépend aussi des pays... Les Français, par exemple, utilisent moins de jaunes d’œufs que nous.”
Ces deux premières sauces sont distribués chez Rob, Deli Traiteur, des boucheries et des épiceries fines entre autres. Un choix stratégique pour son positionnement sur le marché. La troisième, la sauce Dallas, est trouvable chez Carrefour. Dallas... “Les plus belges d’entre nous penseront tout de suite à une scène du film “Dikkenek” avec François Damiens. Et bien, c’est de là que part l’idée de création de la sauce Dallas. Après le classique, Sylvain est passé au farfelu. “Un soir, après avoir ingurgité quelques bières, un ami m’a lancé beaucoup d’idées. On en est venus à parler de “Dikkenek” où tout est très décalé. La preuve : la sauce Dallas n’existait tout simplement pas dans la vie. Mais une page Facebook de fans de la sauce Dallas, si. C’est typiquement belge, ça ! Ca m’a vraiment motivé, comme si je percevais une demande. Je voulais que cette sauce pique et qu’on utilise des petits oignons, du paprika et du romarin.” Sylvain va même plus loin : il veut l’avis d’Olivier Van Hoofstadt, le réalisateur de “Dikkenek”. Ce dernier, intrigué, l’invite chez lui pour la dégustation. “Avant de sortir la sauce, j’ai demandé à Olivier comment il voyait la sauce et il m’a répondu en orange, avec du piquant. Nous avons ensuite papoté de tout et de rien et je suis parti en lui déposant la sauce. Deux jours plus tard, il m’a rappelé pour me confier qu’il avait vidé le pot en deux jours. Il m’a même encouragé à ajouter le logo du film sur la bouteille.” Une fois de plus, les commandes sont vite arrivées pour recevoir cette sauce au nom texan. Certains restaurants se sont même mis à créer du filet américain sauce Dallas et trois friteries de Paris la proposent aussi. Et, in fine, c’est la sauce moutarde qui vient agrandir la famille.
“Ceci n’est pas une sauce”
Aujourd’hui, Sylvain se permet de savourer son succès mais ne se prend pas la tête avec. “Ce n’est pas le genre des Belges. On célèbre une victoire de football ou de tennis mais le lendemain, on oublie. Nous ne sommes pas du tout chauvins.” Et il peut : certaines personnes ont démontré via les médias sociaux qu’elles amenaient même ses sauces chez Quick désormais ! Ces réseaux resteront sans aucun doute pour lui un très bon moyen de savoir si son prochain bébé plaît. Il nous confie, en effet, travailler sur une cinquième sauce mais préfère en taire le nom. La recette est encore à perfectionner mais le goût est déjà sur ses papilles • L L
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DES AILES POUR TOUS LES GOÛTS. RED BULL EN 3 FLAVEURS.
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CITRON VERT
MYRTILLE
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Halte au gaspillage alimentaire
une bière brassée
contenant du pain recyclé ! La génération moderne est tournée vers la co-création et le financement participatif. “Brussels Beer Project”, qui ouvrira courant juillet une micro-brasserie verte rue Antoine Dansaert, est née il y a maintenant presque deux ans sur la base de la puissance communautaire de l’économie verte et du financement participatif. Après les bières “Delta”, “Dark Sister” et “Grosse Bertha”, voici depuis quelques semaines la “Babylone” fabriquée à partir de pains frais invendus chez Delhaize. Un processus de création bien “fermenté” qui sert de vitrine au lancement du bar/magasin dans un quartier brassicole réputé.
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éaliser une consommation plus respectueuse et plus responsable, voilà bien un des arguments du marketing de la co-création. Les fondateurs de “Brussels Beer Project” l’ont bien compris. Grâce à une plateforme permettant de lever du capital auprès des internautes, ils vont pouvoir réaliser leur projet d’ouverture d’un espace de dégustation à Bruxelles dès cet été. Mais juste avant, ils ont décidé de lancer “Babylone”, leur quatrième bière. Sa particularité ? Celle-ci contient du pain frais recyclé.
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Sensibilisation au gaspillage Ce projet entend bien s’inscrire dans l’idée d’un développement local durable en luttant contre le gaspillage. Le refrain est connu à travers des tonnes de campagnes de sensibilisation : chaque jour, nous gaspillons des denrées alimentaires qui finissent à la poubelle. Le pain représente 12% de la nourriture dont on se débarrasse. D’ailleurs, qui ne s’est jamais autorisé sur la fin ultime des produits de supermarchés lorsque nous déambulons dans les rayons de grandes surfaces ou même de petites boulangeries ? Le Beer Project a réuni différents acteurs pour développer et produire
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la bière qui contournerait un peu le problème. Pour fournir “la croûte”, c’est vers Delhaize que l’équipe s’est tournée. Le pain frais invendu de la journée est récupéré chaque matin, collecté, transformé et conditionné en farine par l’Atelier Groot Eiland situé le long du canal à Bruxelles. Une tâche assez ardue, nous confie Olivier de Brauwere, l’un des deux fondateurs de Beer Project : “Notre équipe est composée de 4 personnes (les fondateurs et les brasseurs de formation dont un ancien chercheur de l’UCL) qui réalisent tout : la conception des recettes et les relations presse/ marketing. On va essayer d’institutionnaliser plus nos missions et en particulier la collecte de pains pour pouvoir produire encore plus de produits à l’avenir. Le succès est croissant et donc nous commençons tout doucement à avoir un peu de mal à suivre...” Mais les deux compères restent très motivés pour défendre leur projet qui a reçu le soutien de BruxellesEnvironnement et de la société engagé dans le développement durable “Coduco”.
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Recette complexe Concrètement, ça donne quoi alors cette nouvelle bière “Baylone” ? Antoine Dubois, ingénieur brasseur et ancien chercheur à l’UCL, a développé une recette alliant l’apport du pain et des arômes très fraîches. “La structure de la Babylone est importante et il nous a fallu passer par cinq prototypes, explique Olivier. Il y a des notes de pain toasté - car il est chauffé au four - mélangées à d’autres arômes tirant vers le fruit de la passion.” 16 000 litres et 2 tonnes de pain peuvent remplir 48 000 bouteilles. Une tranche et demie de pain est déposée dans chaque bière. Tenté ? La bière “Babyone” (et ses grandes sœurs) vous attendent dans les meilleurs bistrots et caves à bières, ainsi que dans les Delhaize de la région bruxelloise. Vous participerez en plus à deux bonnes actions : le recyclage de la nourriture et le soutien de l’économie locale. Plus qu’un petit mois donc à patienter avant de découvrir la macro-brasserie de l’équipe au quartier Dansaert. “On voulait s’implanter à Bruxelles car il y a pas mal de bars dans cette région. Avoir le nôtre était important car le bar joue un rôle prépondérant dans la découverte de bières.” Parallèlement à ce lancement au centre de la capitale, toute l’équipe du Beer Project réfléchit à distribuer, dans l’avenir, ses créations ailleurs en Belgique... tout en espérant également convaincre d’autres points de vente alimentaires de collaborer avec eux ! En attendant, ils peuvent se réjouir de leurs exportations réussies. En ce mois de juin, leurs bières débarqueront en Norvège après la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Italie... et même le Japon. La liste ne fait que s’allonger. Rien d’étonnant à cet engouement : la bière est la boisson alcolisée la plus appréciée au monde •LL
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Florence
+The Machine How Big, How Blue, How Beautiful
En deux albums à peine, Florence Welsh et ses troupes sont devenus des incontournables, réussissant le difficile grand écart entre plébiscite critique et public. Lungs et Ceremonials ont en effet imposé un style et des singles comme You’ve Got The Love, Spectrum et Never Let me Go sont devenus autant de standards pop rock. Du coup, l’énorme fanbase du groupe anglais attendait de pied ferme l’annonce du troisième album et celle-ci est arrivée en février via le clip magnifique du single What Kind of Man suivi très rapidement en mars par celui de St Jude. Le dernier extrait en date s’intitule Ship to Wreck et la
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chanteuse a pour la première fois présenté les morceaux de How Big, How Blue, How Beautiful lors du prestigieux festival californien de Coachella. Connue pour se donner corps et âme sur scène, la jeune femme a fait une mauvaise chute et s’est cassée le pied, ce qui a failli compromettre toute la suite de sa tournée. Pourtant, on peut presqu’y voir un signe tant elle a raconté lors de certaines interviews que la thématique globale de l’album était la rupture et les déchirements provoqués par l’amour. Ou quand votre corps retranscrit ce que votre âme subit. L’art de la métaphore en 11 titres. Island Records Group/ Universal Records Ltd
Unknown Mortal Orchestra Multi-Love
UMO, les initiales du groupe Unknown Mortal Orchestra sont proches de UFO, terme anglais signifiant OVNI. Un bel objet volant non-identifié que ce groupe de Portland dont le charismatique chanteur Ruban Nielson est originaire de Nouvelle-Zélande. Après un prometteur premier album éponyme suivi de la merveille solaire sobrement intitulée II, ils sont donc de retour avec des nouvelles prods réunies sous l’intitulé Multi-Love. D’emblée avec le titre du même nom, le trio réinstalle ce son rétro et feutré si facilement reconnaissable. Et là où les plus chagrins auraient pu redouter le même spleen (pourtant superbe) que sur le deuxième
opus, ils donnent cette fois une coloration funky avec des titres comme Like Acid Rain et Can’t Keep Checking My Phone. Mais très vite, la touche psyché et le rock aérien reprennent leur place avec le déstructuré Ur Life One Night et toute la fin de l’album, Stage Or Screen, Necessary Evil et Puzzles. Une nouvelle preuve aussi que Portland est bien devenu une nouvelle Mecque de la musique indé où les groupes (à l’image d’Other Lives) viennent s’installer pour profiter des bonnes vibes. Il y en a une kyrielle dans ce nouvel et brillant essai. Jagjaguwar
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COEUDE R WATZB Y
Son Lux Bones
Apparu il y a 2 ans via le génialissime album Lanterns, l’Américain Ryan Lott alias Son Lux n’est pas vraiment resté à contempler passivement le succès de celui-ci en procrastinant. Tout d’abord via une tournée quasi ininterrompue qui l’a vu passer tant par l’AB que par le Bota et par les festivals de Dour et des Ardentes, mais également via une participation active au projet Sisyphus en compagnie de Sufjan Stevens et du rappeur Serengeti, et accessoirement par la sortie d’un EP nommé Alternate World avec des remix de certaines de ses chansons. Il a donc encore trouvé le temps de composer et de sortir l’album Bones que voici fait de 11 nouveaux titres. Il faut
dire qu’il a désormais l’aide de ses deux compagnons de route, le guitariste Rafiq Bhatia et l’excellent batteur Ian Chang, qu’il a décidé d’englober définitivement dans le (désormais) groupe que forme Son Lux. La ligne musicale reste globalement la même faite de sonorités qui partent dans tous les sens, de couches de divers instruments et de sa voix légèrement cassée à l’image de Change is Everything, nouveau single au clip ingénieux qui est dans la veine des titres Easy, Enough of Our Machines et de l’immense Lost It To Trying. Glassnote
Thee Oh Sees
Gwilym Gold
Mutilated Defeated At Last
A Paradise Si on vous invite à vous rendre dans un paradis, ne refusez jamais la proposition… C’est justement la belle vision d’Eden que nous propose là ce jeune britannique répondant au nom de Gwilym Gold. Nouvelle figure de proue de cette jeunesse anglaise ultra-douée, le Londonien surfe sur la vague electronica lancée par les James Blake, Sohn et autre Douglas Dare. Des sonorités ambient en toile de fond, des beats atmosphériques à souhait et comme pour ses glorieux ainés, une voix d’une pureté rare et d’une hauteur qui donne le vertige. Il nous était apparu voici 1 an via le titre Lust for Sale, monstre d’intensité sombre et revient en ce mois
de juin avec un nouvel album qui confirme la très bonne impression inaugurale. Dès les premières salves, Breathless et Triumph ont comme base commune un sample synthétique presque glacial mais rehaussé pour ne pas dire réchauffé par sa voix brulante. Le piano est également un personnage à part entière de ses compositions comme l’illustre le morceau Unknown nouvelle preuve que la fragilité peut être une force. Le final avec I Know, I Know illustre à merveille cette fin de traversée du Paradis, cotonneuse et rassurante. On en redemande! Brille
John Dwyer est de ces artistes prolifiques de la scène rock qui transforme à peu près tout ce qu’il touche en or. Passé par une bonne dizaine de groupes californiens avant de créer en 2007 les Thee Oh Sees, Dwyer sort en effet en moyenne un album par an qui est, de plus, régulièrement accompagné par au minimum un EP (et surtout des tournées quasi incessantes). Et cela avec une qualité quasi égale à chaque production. Un rock urgent, direct, sans détours, « to the point » comme le disent les Anglais. Ce nouvel opus, Mutilated Defeated at Last ne déroge aucunement à la règle. D’emblée, ils installent une ambiance psyché et
atmosphérique via le titre Web. Dans la foulée, le vent souffle sur Withered Hand qui se transforme progressivement en une déferlante de rock noisy aux confins du punk. S’ensuivent deux hymnes rétro garage avec Poor Queen et Turned Out Light. Un interlude et quelques morceaux plus lents avant une tempête de batterie et de guitare sur le climax nommé Rogue Planet. Le génial réalisateur Jim Jarmush a un jour déclaré que Thee Oh Sees était « le plus grand groupe rock en activité ». Par moments, comme après l’écoute de cette plaque, on se dit qu’il n’a pas forcément tort…
In The Red Records WATZBY.COM JUIN 2015
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Je suis mort mais j’ai des amis
Guillaume & Stéphane Mallandrin
Bouli Lanners, héros national de notre cinéma depuis ses films comme réalisateur : Les Géants, Eldorado et ses rôles dans Quand la mer monte…, Les Convoyeurs attendent et plus récemment Astérix aux Jeux Olympiques, a une année 2015 très chargée. D’une part avec le tournage de son prochain long métrage (Les Premiers,
les derniers) et d’autre part avec la sortie de Je suis mort mais j’ai des amis qu’il porte à bout de bras avec son pendant flamand, le tout aussi barbu Wim Willaert avec qui il partageait déjà l’affiche sur le film de Yolande Moreau. Réalisé par les frères Malandrin, c’est l’histoire de plusieurs amis réunis par l’amour du rock
Rio I love You Après Paris je t’aime et New York I Love You, voici Rio Eu Te Amo nouvelle étape de ces courts-métrages qui rendent honneur à une ville via 10 histoires mises en scène par autant de réalisateurs de renom ou émergents. La ville brésilienne, connue pour sa fougue, sa jeunesse et ses paysages aussi sauvages que hardcore, était donc le terrain de jeu idéal comme toile de fond 94
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n’ roll qui se rendent aux funérailles d’un des leurs et qui vont tenter de lui rendre un hommage posthume. Mais le chemin jusqu’à L.A. est truffé d’embûches et de découvertes étonnantes sur la vie et la personnalité de leur ami. Tourné en Belgique (notamment dans les couloirs de la RTBF) mais également au Canada où la
Vicente Amorim, Guillermo Arriaga
esthétique de ce nouvel épisode. Au niveau des film makers, citons en 2 parmi les meilleurs réalisateurs locaux : Fernando Meirelles auteur de La Cité de Dieu et The Constant Gardener et José Padilha à qui l’on doit les documentaires Troupes d’Elites sur la police carioca. Mais des stars internationales de la caméra comme l’Italien Paolo Sorrentino (La Giovinezza) ou encore la libanaise Nadine Labaki (Caramel)
se sont également prêtées au jeu. Cette dernière a par exemple été chercher le légendaire Harvey Keitel pour interpréter le premier rôle de O Milagre et on croise également quelques belles pointures comme Emily Mortimer, Vincent Cassel et même Vanessa Paradis. De quoi voyager dans une ville chaotique, bouillante, fascinante et à la photographie d’une beauté hallucinante. Sortie: 13 mai
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COEP DE UR WAT ZBY
Versus Production
confrontation des différents accents vaut quelques scènes hilarantes, le film prend les allures d’un road movie. Après Où est la main de l’homme sans tête ?, ce 3ème film des frères penche plutôt du côté masculin de la force avec des personnages hauts en couleurs. Sortie: 27 mai
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Annoncé par beaucoup comme un des chefs d’œuvre visuel de cette année 2015, The Duke of Burgundy du réalisateur Peter Strickland a en effet de quoi vous en mettre plein les pupilles. Après le déjà très remarqué Berberian Sound System en 2012, l’Anglais replonge le spectateur dans un film à l’ambiance claustrophobe et haletante. Une femme frappe à la porte d’une immense demeure et la dame de standing qui lui ouvre lui ordonne sans détours et avec autorité de faire le ménage. S’entame dès lors un drôle de jeu entre les 2 femmes qui tournera vite en des expériences sensuelles rendant 50 Nuances de
52 Tuesdays
Peter Strickland Grey encore plus sainte-n’ytouche et surtout donnant l’occasion au réalisateur de jouer sur la répétition géométrique des plans. Leur amour commun pour les papillons rares n’est qu’un prétexte de plus pour rajouter de l’animalité à cet amour sauvage et interdit. C’est aussi un film de femmes dans lequel les deux sublimes actrices, Chiara D’Anna et Sidse Babett Knudsen (Borgen) portent au plus haut les couleurs du désir et s’entrelacent à merveille dans des scènes osées sans une once de vulgarité. Esthétisant certes, mais assumé et extrêmement bien dosé. Sortie: 23 mai
Sophie Hyde
Film australien de la jeune réalisatrice Sophie Hyde acclamé par la critique au festival de Sundance, 52 Tuesdays est un condensé d’émotions fortes, de tensions authentiques. L’histoire d’une adolescente de 16 ans dont la mère divorcée et lesbienne décide de changer de sexe et pour ce faire, de prendre une année loin des autres pour s’acclimater à cette nouvelle vie. Pour ne pas couper le cordon de manière trop brute, elle accepte quand même d’octroyer quelques heures à sa fille dans l’aprèsmidi du mardi, devenu jour pivot hebdomadaire pour la jeune fille quelque peu déboussolée par la situation atypique. C’est également l’heure
Un homme ideal
Yann Gozlan
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Burgundy
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Ecrivain en manque d’inspiration qui peine à être édité, Matthieu est contraint et forcé de travailler dans la boîte de déménagement de son oncle pour subvenir à ses besoins. En vidant la maison d’un vieux monsieur qui vient de mourir, il tombe sur un manuscrit qu’il hésite un temps à publier en son nom avant de passer le pas, trop attiré par la poule aux œufs
d’or. Propulsé nouvel espoir de la littérature française, il vit enfin son rêve de gosse et obtient parallèlement la vie de château (et la femme superbe incarnée par la délicieuse Ana Girardot) qui va avec. Mais comme dans toutes les histoires de faussaires et de plagiat, la vérité finit toujours par remonter et la pression de la suite de se faire ressentir jusque dans ses entrailles. Deuxième film de Yann Gozlan après le déjà thriller Captifs en
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The Duke of
pour elle des premiers émois de chair avec un garçon (et une fille) qui la pousse(nt) à des pratiques gentiment triviales, mais que la morale (surtout de son établissement scolaire) réprouve. C’est un film fait de sentiments très forts, de pertes de repères, de découverte de nouvelles libertés, de cri du cœur d’enfin pouvoir apparaître tel quel et lâcher les tensions. L’actrice Del Herbert-Jane est magistrale en femme comme en homme et Tilda CobhamHervey a le chic pour capter la lumière et retranscrire les émotions, surtout dans les parties « real life » au caméscope.
2010 avec Zoé Felix, Un Homme idéal voit une nouvelle fois le talent de Pierre Niney (de la Comédie Française) exploser à l’écran. Ce garçon sait décidément tout faire après avoir magistralement interprété Yves Saint Laurent dans le biopic du couturier. Le scénario manque un chouia d’originalité, mais la mise en scène du suspense est néanmoins prenante et on se laisse facilement attraper.
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Le Festival n’aura pas lieu
Si je n’avais plus qu’une heure à de Roger-Paul Droit Longtemps directeur du Monde des Livres, Roger-Paul Droit est journaliste, philosophe et écrivain, traduit dans plus de trente langues. Si je n’avais plus qu’une heure à vivre est un exercice radical proposé à tout un chacun. Que ferions-nous ? Où irait-on ? Quels sont les bonheurs à portée de main ? Si Roger-Paul Droit nous invite à dresser le bilan de nos vies, il le fait
de Gilles Jacob
avec sagesse. Livre ludique, aux confins de la philosophie et de la poésie, car « dès lors tout devient plus intense, plus urgent et plus dense, il faut écarter les illusions, les trompe-l’œil, ôter le superflu, aller à l’essentiel, direct, mais il est où, l’essentiel ? » A nous de jouer.
La couverture du livre – splendide – donne le ton. Ava Gardner, fière, le menton haut, tient un large chapeau tandis que la frêle Grâce Kelly, soucieuse, la scrute avec des yeux teintés de jalousie et d’admiration. La première semble ignorer la seconde.
Odile Jacob, 112 p., 2014, 12,90€
Gilles Jacob mêle ses rencontres (Fellini, Godard, Welles, Polanski…) à la fiction. Les décors? Le tournage du film « Mogambo », au Kenya, John Ford et Clark Gable à l’affiche, et le Festival de Cannes que Jacob connaît mieux que quiconque. Une nouveauté littéraire gentillette. Grasset, 288 p., 19€ D.R.
JFPaga
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Selection Livres
le gaucher boiteux de Michel Serres Michel Serres, avec ce soixantième livre, fait le point sur sa vie. L’académicien se demande s’il n’a pas précisément le « gaucher boiteux » du titre, et si l’inattendu, mot qu’il aime à prononcer, ne viendrait pas, justement, des maladroits et des retardataires. Réflexions sur les nouveaux médias,
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sur la vitesse, sur la génération connectée. Grave ? Non, Michel Serres est confiant en l’avenir. Arrêtons de craindre, ayons confiance. Un message vital dans une société qui nous veut robotisés et tristes.
Editions Le Pommier, 280 p., 2015, 22€
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LIVRES
Vivre Cent Jours en Un En grande pompes, nous fêtons cette année le centième anniversaire de la naissance de Billie Holiday. L’une (pour ne pas dire la) des plus grandes vocalistes du monde réapparait avec enchantement : les manifestations, hommages et livres en son honneur se multiplient. S’il fallait n’en retenir qu’un, celui de Philippe Broussard. Grand reporter à l’Express, il a mené une enquête
minutieuse sur les derniers concerts de la chanteuse –qui tenait à peine debout- à Paris et en Italie. La voix éraillée, émergeant des tripes ; la voix rauque et souffrante de Billie était celle d’une femme fragile et meurtrie. A lire en écoutant l’inaltérable Lady In Satin, qui vient de ressortir chez Legacy Recordings pour l’occasion. Stock, 240 p., 19€
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de Philippe Broussart
Chroniques en Thalys
de Alex Vizorek
L’interview d’Alex Vizorek dans le Watzby du mois de mars résumait l’homme à merveille : partout à la fois (entre France Inter, La Première et France 2 – sur la Tour Effeil), ultra-connecté, bosseur, multidiplômé et personnalité montante, Alex nous livre ses chroniques écrites dans le Thalys, entre Paris et Bruxelles, légèrement remaniées pour la version papier.
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Le langage de Vizorek n’est jamais vulgaire : il est impertinent, cocasse, explosif. Il recolorise le ciel les jours de mauvais temps. Les chroniques sont illustrées par nos Pierre Kroll et Nicolas Vadot nationaux.
Eviter les peages de Jérome Colin Jérôme Colin, présentateur de Hep Taxi ! et animateur de l’excellente émission culturelle Entrez sans frappez, diffusée tous les matins entre 9h et 11h sur La Première, nous livre un premier roman aux
Editions Allary. L’histoire (déjà vue, lue, entendue), n’a rien d’original, mais Colin a trouvé son ton. Or, en littérature, le ton, c’est du platine. Choisir, c’est renoncer, oui, mais quel est le marquage sur les êtres, sur les corps
? Doit-on attendre des autres qu’ils nous pansent et nous rassurent ? Parce que Jérôme Colin sait notre tendance naturelle à fuir la banalité, à s’inventer des histoires, à aimer tremblements et palpitation, Eviter
Editions Kero, 320 p., 2015, 15,90€
les péages est l’histoire d’un homme baigné de musique, d’amour et de rencontres et à qui pourtant, la vie ne suffit pas. Allary Editions, 200 p., 2015, 17,90€ WATZBY.COM JUIN 2015
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Essai Honda Civic Sport
Toujours bien dans sa peau… On sait que Honda est l’un des meilleurs motoristes du monde. Puissance, robustesse, fiabilité… oui, un peu de tout ça pour la compétition. Et cela se retrouve aussi dans la gamme des voitures que l’on peut trouver dans les showrooms. Alors, quand la marque propose son best seller Civic sous l’appellation ‘Sport’, on peut s’attendre à découvrir une bombe. Attention, nuance: la Civic Sport est avant tout une super routière avec une belle personnalité. UNE NOUVELLE IDENTITÉ La Civic fait partie du paysage automobile, puisqu’on a pu la voir sur nos routes dès 1972! Plus de quarante ans de bons et loyaux services. Mais, on s’en doute, durant ces années, Honda n’a pas perdu son temps et il y a eu une fameuse évolution. De nombreux modèles ont été ajoutés au catalogue et la ‘petite’ Civic a pris du muscle et du volume pour devenir un bel objet de convoitise! Le modèle que l’on peut acquérir aujourd’hui en est à sa neuvième génération. La Civic Sport a toutefois avant tout une “allure sport“, parce qu’avec ses 120 chevaux elle n’est pas la plus forte de son segment. Il faudra attendre le retour prochain de la Civic Type-R pour pouvoir parler de véritable grande sportive. 98
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Mais en attendant, “notre“ Civic Sport offre un véritable tonus dans la conduite et représente probablement une option plus raisonnable pour la conduite au quotidien. Surtout que le prix de vente de la Type-R sera certainement plus élevé d’un bon tiers par rapport à celui de la Sport. Avec son moteur 1.6 i-DTEC Sport, cette nouvelle Civic se sent très à l’aise tant en ville que sur route où elle pointe quand même à plus de 200 km/h et se tape le zéro/cent en dix secondes et des poussières. Avec de tels chiffres, un pilote subtil sera le roi de la route! La Civic Sport se distingue par une grille de calandre en nid d’abeilles, des jantes typiques de 17 pouces, des vitres arrière surteintées et aussi par un spoiler arrière qui personnalise le modèle… Et les portières
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arrière avec poignées dissimulées dans les montants ne se remarquent quasi pas et lui donnent une allure de coupé… Y a pas à dire: si la Civic Sport n’est pas la plus pétaradante elle est certainement l’une des plus punchy du marché! POUR AUJOURD’HUI ET POUR DEMAIN Honda a toujours été très original pour ses planches de bord et cela se confirme une fois de plus dans cette nouvelle Civic. Si le tableau de bord, disposé sur deux niveaux, est bien futuriste au niveau du design, il est surtout très pratique et efficace. ‘Honda Connect’, c’est le nouveau système multimédia embarqué. Il fonctionne sous Androïd et comprend un superbe écran tactile de 7 pouces qui offre toutes les fonctionnalités disponibles à ce jour… connection Wifi, il y a; applications web, il y a aussi; port USB, pas de problème; prise HDMI, bien sûr; navigation, c’est au programme… et puis le MirrorLink qui permet de télécharger directement toutes les applications de son smartphone. Tout ça, pour ne jamais être déconnecté de la réalité, quel que soit l’endroit où l’on se trouve. COMPORTEMENT ET CONFORT La Civic Sport n’est pas une mini-citadine mais, avec ses
4,37 mètres de long, elle est particulièrement agréable à mener en ville. Démarrages vifs, direction précise… le tout enrobé d’une souplesse à toutes les cadences. Mais ce sera surtout sur route que l’on appréciera les qualités du châssis et de la suspension qui se répercutent dans le confort des passagers. Et la direction précise et directe ne fait qu’augmenter le plaisir du conducteur. Avec sa course courte et ses verrouillages fermes, la boîte de vitesses (manuelle à six rapports) est particulièrement agréable à manipuler… comme toutes les boîtes Honda d’ailleurs! En conduite très calme, il est possible de descendre sous les 4 litres aux 100 km… mais n’oublions quand même pas que nous avons affaire ici à la Civic Sport. Bon d’accord, comme nous l’avons écrit, ce n’est pas la Type-R mais à son volant, on aime cravacher quelque peu et, à ce moment, les 120 chevaux répondent présent! Même avec un pied droit un peu lourd, la consommation ne monte que très peu au-delà des cinq litres aux 100 km, ce qui reste intéressant pour le portefeuille. A bord, il y a de la place annoncée pour cinq personnes. Les passagers avant disposeront de tout le confort souhaité mais, à l’arrière, on ne fait pas de miracles: les passagers se sentiront un peu à l’étroit pour les longs voyages. En revanche, le coffre se montre très accueillant pour un bon volume de bagages • Jean Spérat
• Moteur: 1.6, 4 cyl., turbodiesel • Puissance: 120 cv • Conso moyenne: 5 litres/100 km • Emissions CO2: de 98 g/km • Vitesse max.: 208 km/h • Zéro/cent: 10,5 secondes • Volume coffre: 477/1.378 litres WATZBY.COM JUIN 2015
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PORSCHE POUR PURISTES
Quand on aime les beaux cabrios, Porsche est toujours en ligne de mire. Voici pour les amateurs la nouvelle version du Boxter Spyder. Unique en son genre, il a atteint le statut de voiture culte. Ce véritable roadster présente un châssis sport surbaissé de 20 mm, les freins de la Carrera 911 et un moteur 6 cyl. de 3,8 litres développant 375 ch. Attention pour les chiffres: ce petit bolide fait le zéro/cent en 4,5 sec. et, avec le pied droit au plancher, ne s’arrête qu’à 290 km/h. Pardon du peu!
JAGUAR XF,
LA MATURITÉ STYLISTIQUE
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C’est la XF qui a marqué le grand changement stylistique chez Jaguar. Une belle identité pour toute la gamme, avec la même silhouette et la même calandre rectangulaire. Ce nouveau modèle 2016 présente une structure composée à 75 d’alu et affiche un poids inférieur de 190 kilos par rapport à la version précédente. Tout ça, avec une rigidité de caisse en hausse de 28%. A l’intérieur, toujours la même classe mais avec un grand écran central qui fait quasi tout… et nettement moins de boutons.
SUR NOS ROUTES?
HYUNDAI ENDURO
Pour l’instant, ce crossover est un concept. Mais, à partir du moment où le constructeur coréen présente un modèle, il y a de fortes chances pour qu’on puisse le croiser un jour sur nos routes. Mais pourquoi l’appellation ‘Enduro’? Ce terme étant jusqu’à présent réservé au monde de la moto. Ce SUV à l’allure d’un coupé trois portes et devrait, s’il voit le jour, remplacer le Veloster. Ce dernier étant le véhicule asymétrique de Hyundai… berline côté trottoir (2 portes) et coupé côté route (1 porte)!
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JEEP
NOUS ÉTONNERA TOUJOURS
De la célèbre Jeep militaire à la production des Jeep d’aujourd’hui, il y a un monde. Pourtant, que ce soit le nouveau Renegade, le Wrangler ou le Cherokee, l’ADN de la marque est toujours bien présent. Ce nouveau Cherokee Trailhawk n’est pas encore dans les showrooms en Europe mais devrait séduire les amateurs de grandes évasions. Tout y a été revu à la hausse: motricité, garde au sol, maniabilité, débattement et passages de gués… sélecteur de différentiel et vitesses stabilisées… A suivre.
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WATZBY Une bière brassée avec savoir se déguste avec sagesse.
À LA RECHERCHE DE L’ÂME DE BRUXELLES
AFFLIGEM. SAVOUREZ L’ÂME. Depuis 1000 ans qu’Affligem chérit l’essentiel du brassage : seuls les meilleurs ingrédients, une levure maison pleine de caractère et le temps nécessaire à la maturation de chaque bière afin qu’elle revête toute sa complexité. La comparaison faite avec la photographie en noir et blanc semblait dès lors évidente. En ôtant toute la couleur, l’on ne se focalise que sur l’essentiel. Et où peut-on trouver davantage d’inspiration, une âme plus complète que dans une ville telle que Bruxelles? C’est pourquoi Affligem part à la recherche de la véritable âme bruxelloise, en compagnie du photographe officiel de Bruxelles Serge Anton. Nous avons besoin de votre aide dans cette quête. Visitez notre site web et votez-y pour la photo qui selon vous représente le mieux la véritable âme de la ville. Les photos les plus populaires feront partie d’une série éloquente d’images en noir et blanc exposée au mois de septembre. Qui plus est, votre vote vous rapportera peut-être un des nombreux prix magnifiques.
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Alors, qu’attendez-vous pour voter sur www.savourezlamedaffligem.be ?